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5 août 2024 1 05 /08 /août /2024 14:22

Le calvaire "aux trois larmes" (kersanton, XIVe siècle, Prigent ?) de la chapelle Saint-Herbot à Saint-Thonan et ses armoiries.

 

 

Ce calvaire de la chapelle Saint-Herbot est-il dû à l'atelier des Prigent ? Pour en juger, je propose de découvrir  d'autres œuvres de Bastien ou Henry Prigent:

 

et hors blog: 

 

 

Attribution personnelle hors catalogue Le Seac'h :

 

 

 

 

 

 

 

 

PRÉSENTATION. Site de la commune.

"La chapelle de Saint-Herbot est située au sud de la commune, en bordure de la VC1 menant vers Landerneau. Auparavant rattachée au domaine du Botiguéry, la commune de Saint-Thonan est devenue propriétaire de l'édifice en 1958 par acte de donation des époux Villiers, propriétaires du domaine.

Edifiée au XVIème siècle, la chapelle au plan rectangulaire est surmontée d'un clocheton carré couvert d'une flèche. Les rampants sont hérissés de crochets Renaissance et se terminent par des gargouilles en forme d'animaux symboliques. La porte gothique est surmontée d'une statue de saint Herbot, saint patron des bêtes à cornes.

La chapelle abritait plusieurs statues en bois polychrome datant également du XVIème siècle. Elles ont été restaurées. Quatre statues ont été replacées dans la chapelle et deux autres sont conservées en l'église Saint-Nicolas, située au bourg.

En 1987, la couverture de la chapelle, la porte et les vitraux ont été restaurés et l'extérieur a été aménagé.

Courant 1995, l'intérieur de la chapelle a été rénové par les bénévoles du comité de Saint-Herbot qui a financé une partie des travaux. La charpente présente la forme originale d'une coque de bateau renversée.

A quelques mètres de la chapelle, un calvaire représente la Vierge et Saint-Pierre, Saint-Jean et Madeleine, ainsi qu'un ange agenouillé.

Depuis 1979, le comité de Saint-Herbot organise chaque année les courses cyclistes sur le circuit du Botiguéry avec une arrivée devant la chapelle. Cette année 2022, les courses auront lieu le dimanche 12 juin.

A Saint-Herbot, il est également de tradition ancienne de sonner les cloches de la chapelle en l'honneur des mariés issus du secteur. Encore aujourd'hui, les voisins continuent de se réunir le jour des noces autour des mariés et leur famille à la chapelle pour célébrer l'événement au son des cloches de Saint-Herbot."

Le manoir de Botiguéry

"Unique maison seigneuriale de la commune, le manoir de Botiguéry est composé de plusieurs corps de bâtiments, dont la partie centrale, remaniée, est la plus ancienne.

La tour carrée comporte des fenêtres à larmier et une porte qui pourrait provenir de l'ancien manoir. Flanquée de pilastres ioniques, elle est surmontée d'un fronton orné d'un macaron en bosse. L'aile ouest date de la fin du XIXème siècle. Au début du XXème siècle, l'ensemble domanial est encore agrandi.

Situé en contrebas, l'ancien moulin est partiellement conservé."

 

La description d'Yves-Pascal Castel en 1980.

2863. Saint-Herbot, chapelle, granite, kersanton, hauteur=5 m. XVIè s. Tertre. Socle cubique. Fût rond, écots. Croisillon, culots, écu au cerf, autre mi-parti, au revers, statues géminées: Vierge-Pierre, Jean-Madeleine, ange à genoux. Croix détruite, il reste un Christ lié. [YPC 1980]

 

Description.

L'exploration de la carte IGN Geoportail  montre la proximité de cette chapelle Saint-Herbot avec le château de Botiséguy, et montre aussi le paysage valloné par les rivières, (avec leurs moulins) qui se jettent dans l'Elorn en aval de Landerneau.

C'est à Landerneau qu'était établi un prolifique atelier de sculpture de kersanton, une pierre extraite dans la rade de Brest et conduite par bateau à Landerneau : l'atelier de Bastien et Henry Prigent (1527-1577). J'ai décrit dans ce blog les nombreux calvaires qui leur sont attribués, et dont l'une des particularités, non constante et non propre exclusivement à cet atelier, tient dans le trois larmes sous les yeux des personnages réunis au pied de la croix, Marie, Jean et Marie-Madeleine, assistant à la Crucifixion de Jésus. Tout près de cette chapelle, on peut envoir à Saint-Divy et à La Forest-Fouenant de magnifiques exemples.

 

Calvaire (XVIe siècle) de Saint-Herbot à Saint-Thonan. Photo lavieb-aile juillet 2024.

Le calvaire est placé devant la chapelle, à son sud, et ses deux faces sont orientées ouest-est. La face principale, orientée vers l'ouest, a perdu son Christ en croix, mais le croisillon porte encore la Vierge au calvaire, éplorée, à notre gauche, et Jean, également en larmes, à notre droite. L'écu au cerf entre les bras du croisillon renvoie à la famille Le Jeune [LE YAOUANCQ], seigneur de Botiguéry aux XVe et XVIe siècle.

L'autre face montre sur le croisillon Marie-Madeleine, tenant son pot d'aromates et portant les mêmes larmes groupées par trois que Jean (avec lequel elle est géminée) et la Vierge. Saint Pierre, portant sa clef à anneau losangique, est géminée avec Marie. Au centre, le Christ en Croix s'adossait vraisemblablement au crucifix perdu.

On trouve également sur cette face, au diamant du croisillon, un écu mi-parti, dont les armes de l'époux, en 1, sont celles de la famille Parscau. On sait que Vincent de Parscau (né à Saint-Thonan vers 1527 et décédé en 1591) épousa vers 1555 Jeanne Le Jeune dame de Botiguery, fille d'Hervé Le Jeune (ca 1530) et de Catherine du Com. Ils eurent un fils Olivier de Parscau qui épousa en 1581 Anne de Kersulguen, dont Jeanne du Parscau. Le blason mi-parti ne correspond néanmoins pas à l'alliance Parscau/Kersulguen (ni à l'alliance en 1559de Vincent de Parscau avec Françoise de Penfentenyo), les armes en 2 associant une croix pattée centrale et trois coquilles Saint-Jacques (Kerven ?).

 

https://gw.geneanet.org/akermadec?n=le+jeune+de+botiguery&oc=&p=herve

https://gw.geneanet.org/jcbo?lang=fr&p=jeanne&n=le+jeune&oc=1

https://abers-patrimoine.bzh/kpoi/site-archeologique-dilliz-coz/

C'est ce couple Vincent de Parscau/Jeanne Le Jeune qui fit construire l'église Saint-Nicolas de Saint-Thonan en 1586 : la pierre d'angle portant leurs armes mi-parti a été retrouvée dans le presbytère en 1966.

 

 

 

 

I. LA FACE PRINCIPALE.

Sur le fût de granite à écots (reliant la croix à la symbolique de l'arbre) est scellé le croisillon de kersanton qui porte sur les côtés les statues de la Vierge au calvaire et de Jean au calvaire ; au centre, sans écu, le bas-relief du cerf passant des Le Jeune de Botiguéry. Au centre, le crucifix perdu, avec sa croix, est remplacé par un socle cubique sculpté d'un ange orant (l'autre face de ce socle n'est que dégrossi, témoignant d'un réaménagement ou d'un réemploi). Posé sur ce socle, le Christ aux liens est ici vu de dos.

 

 

 

Calvaire (XVIe siècle) de Saint-Herbot à Saint-Thonan. Photo lavieb-aile juillet  2024.

Calvaire (XVIe siècle) de Saint-Herbot à Saint-Thonan. Photo lavieb-aile juillet 2024.

Calvaire (XVIe siècle) de Saint-Herbot à Saint-Thonan. Photo lavieb-aile juillet  2024.

Calvaire (XVIe siècle) de Saint-Herbot à Saint-Thonan. Photo lavieb-aile juillet 2024.

 

1°) La Vierge aux trois larmes sous chaque paupière inférieure. Kersanton, XVIe siècle.

Cette Vierge au visage encadré d'un voile épais, "en coque" et vêtu d'un manteau dont le pan droit revient se fixer à la ceinture sous le coude gauche a eu la tête brisée et rescellée, mais elle a perdu une partie du nez de la bouche et du menton.

Les yeux sont globuleux et semblent fermés, et les trois larmes sous chaque paupière ont bien les caractéristiques de ce milieu du XVIe siècle, avec un filet se terminant par une goutte épaisse. Ces larmes se retrouvent sur des panneaux peints, sur des retables (nord de la France et Pays-Bas), mais aussi, sur une bonne part des Passions des maîtresses-vitres du Finistère, et sur les Vierges de Pitié et Déplorations Bretonnes, réservés aux trois mêmes personnages, Marie, Jean et Marie-Madeleine. Elles témoignent de l'importance du culte du sang versé par les Christ et des larmes versées en retour par gratitude et compassion, justifiant la floraison de ces calvaires, de ces Vierges de Pitié et de ces Passions dans les diocèses de Basse-Bretagne.

https://www.lavieb-aile.com/2020/11/devotion-franciscaine-aux-plaies-du-christ-a-la-cour-ducale-de-bretagne-au-xve-siecle-l-exemple-d-isabelle-stuart.html

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On peut noter ici la coiffe fine en dentelle sous le chaperon épais ; les deux mains jointes ; ou les solides chaussures de cuir.

Calvaire (XVIe siècle) de Saint-Herbot à Saint-Thonan. Photo lavieb-aile juillet  2024.

Calvaire (XVIe siècle) de Saint-Herbot à Saint-Thonan. Photo lavieb-aile juillet 2024.

Calvaire (XVIe siècle) de Saint-Herbot à Saint-Thonan. Photo lavieb-aile juillet  2024.

Calvaire (XVIe siècle) de Saint-Herbot à Saint-Thonan. Photo lavieb-aile juillet 2024.

 

2°) Saint Jean aux trois larmes sous chaque paupière inférieure. Kersanton, XVIe siècle.

Jean, imberbe, cheveux bouclés, tête grave (avec une petite bouche fortement concave et une lèvre inférieure faisant lippe), porte une robe boutonnée sous un manteau fermé par une patte, la main sur la poitrine tandis qu'il retient le pan du manteau de la main gauche, est pieds nus comme tout pôtre.

Ses trois larmes sous chaque paupière sont parfaitement visibles.

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Calvaire (XVIe siècle) de Saint-Herbot à Saint-Thonan. Photo lavieb-aile juillet  2024.

Calvaire (XVIe siècle) de Saint-Herbot à Saint-Thonan. Photo lavieb-aile juillet 2024.

Calvaire (XVIe siècle) de Saint-Herbot à Saint-Thonan. Photo lavieb-aile juillet  2024.

Calvaire (XVIe siècle) de Saint-Herbot à Saint-Thonan. Photo lavieb-aile juillet 2024.

Calvaire (XVIe siècle) de Saint-Herbot à Saint-Thonan. Photo lavieb-aile juillet  2024.

Calvaire (XVIe siècle) de Saint-Herbot à Saint-Thonan. Photo lavieb-aile juillet 2024.

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L'ange orant. Kersanton, XVIe siècle.

Calvaire (XVIe siècle) de Saint-Herbot à Saint-Thonan. Photo lavieb-aile juillet  2024.

Calvaire (XVIe siècle) de Saint-Herbot à Saint-Thonan. Photo lavieb-aile juillet 2024.

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Le cerf sculpté en bas-relief sur le diamant du croisillon : les armes des Le Jeune.

 

Depuis le XVe siècle, la famille Le Jeune ou Jaouancq détient le fief de Botiguéry avec Rivoallon, puis Yvon, ect.

Lors de la Réformation de l'évêché de Léon en 1443, une seule famille noble est mentionnée à Saint-Thonan :

an Iaouancq (an) ou Le Jeune, seigneur de Botiguéry, paroisse de Saint-Thonan. Leurs armes sont  de sable au cerf passant d’argent.

https://man8rove.com/fr/blason/q2evs1x-le-jeune-alias-le-jaouancq#google_vignette

On le retrouve , dans un écu, sur un culot de la statue de saint Herbot au dessus de la porte de la chapelle.

 

Statue en kersanton de saint Herbot, chapelle Saint-Herbot. Photo lavieb-aile 2024.

 

 

Armoiries des Le Jeune, chapelle Saint-Herbot. Photo lavieb-aile 2024.

 

Calvaire (XVIe siècle) de Saint-Herbot à Saint-Thonan. Photo lavieb-aile juillet  2024.

Calvaire (XVIe siècle) de Saint-Herbot à Saint-Thonan. Photo lavieb-aile juillet 2024.

 

 

II. LA FACE SECONDAIRE : SAINTE MARIE-MADELEINE ET SAINT PIERRE. CHRIST AUX LIENS.

 

Calvaire (XVIe siècle) de Saint-Herbot à Saint-Thonan. Photo lavieb-aile juillet  2024

Calvaire (XVIe siècle) de Saint-Herbot à Saint-Thonan. Photo lavieb-aile juillet 2024

Calvaire (XVIe siècle) de Saint-Herbot à Saint-Thonan. Photo lavieb-aile juillet  2024

Calvaire (XVIe siècle) de Saint-Herbot à Saint-Thonan. Photo lavieb-aile juillet 2024

Calvaire (XVIe siècle) de Saint-Herbot à Saint-Thonan. Photo lavieb-aile juillet  2024

Calvaire (XVIe siècle) de Saint-Herbot à Saint-Thonan. Photo lavieb-aile juillet 2024

 

 

1°) Sainte Marie-Madeleine aux trois larmes sous chaque paupière inférieure. Kersanton, XVIe siècle.

La sainte a une place majeure dans l'expression du chagrin devant la mort du Christ, et dans le versement de larmes ; elle vient immédiatement après la Vierge et Jean dans toutes des Déplorations, tandis que les peintres et sculpteurs la représentent agenouillée au pied de la Croix, se tordant les mains de douleur en voyant le sang couler des pieds du Rédempteur. Dans les Évangiles, elle tient la première place dans les soins apportés au Tombeau et dans les Apparitions du Christ réssuscité. Dans maintes œuvres, on la voit tenir le flacon d'aromates nécessaires à l'embaumement, voire même pratiquant des gestes de tendresse et de soins au cadavre du Christ.

Ici, elle tient le récipient (type albarello avec un couvercle à bouton) devant sa poitrine, les yeux ouverts mais au regard lointaint et triste.

Le visage est caractérisé par des yeux très globuleux, sans pli palpébral , un nez étroit, une toute petite bouche sous le philtrum, et un menton fin, en avant et pointu.  Les trois larmes sont bien là, parfaitement visibles.

Sa robe à col rond est ajustée sur sa poitrine, son manteau  forme un pan qui revient sous la manche gauche où il est fixé, mais on remarquera surtout ses cheveux très longs descendant sur le côté, et mieux encore la manère par laquelle les nattes sont entourées d'un voile : celui-ci, dont je fais remarquer régulièrement l'existence dans la statuaire de Basse-Bretagne au XVIe siècle, tant il est singulier, ne couvre pas la tête, mais seulement l'occiput avant de passer derrière la nuque. Voir mes développements ici.

 

 

Calvaire (XVIe siècle) de Saint-Herbot à Saint-Thonan. Photo lavieb-aile juillet  2024

Calvaire (XVIe siècle) de Saint-Herbot à Saint-Thonan. Photo lavieb-aile juillet 2024

Calvaire (XVIe siècle) de Saint-Herbot à Saint-Thonan. Photo lavieb-aile juillet  2024

Calvaire (XVIe siècle) de Saint-Herbot à Saint-Thonan. Photo lavieb-aile juillet 2024

Calvaire (XVIe siècle) de Saint-Herbot à Saint-Thonan. Photo lavieb-aile juillet  2024

Calvaire (XVIe siècle) de Saint-Herbot à Saint-Thonan. Photo lavieb-aile juillet 2024

 

 

2°) Saint Pierre tenant sa clef. Kersanton, XVIe siècle.

Il s'agit à l'évidence d'une statue du même atelier, qui a produit des quantités de statues de saint Pierre soit pour les calvaires (*), soit pour les séries d'apôtres des porches.

(*) Dinéault, Quimper-Locmaria

 

Calvaire (XVIe siècle) de Saint-Herbot à Saint-Thonan. Photo lavieb-aile juillet  2024

Calvaire (XVIe siècle) de Saint-Herbot à Saint-Thonan. Photo lavieb-aile juillet 2024

Calvaire (XVIe siècle) de Saint-Herbot à Saint-Thonan. Photo lavieb-aile juillet  2024

Calvaire (XVIe siècle) de Saint-Herbot à Saint-Thonan. Photo lavieb-aile juillet 2024

 

 

Le Christ aux liens. Kersanton, XVIe siècle.

 

Là encore le Christ aux liens est très fréquent sur les calvaires bas-bretons du XVIe siècle : par exemple  à Bourg-Blanc, au Folgoët, Guisssény, Landerneau, Loc-Brévalaire, Saint-Divy.

On retrouve sur ce visage le traitement de la barbe peignée et de la moustache adoptée pour le saint Pierre.

Le Christ porte la couronne d'épines et le manteau de dérision sur un pagne court ; ses poignets sont liés, et il tenait, avant qu'il ne se brise, un roseau.

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Calvaire (XVIe siècle) de Saint-Herbot à Saint-Thonan. Photo lavieb-aile juillet  2024

Calvaire (XVIe siècle) de Saint-Herbot à Saint-Thonan. Photo lavieb-aile juillet 2024

Calvaire (XVIe siècle) de Saint-Herbot à Saint-Thonan. Photo lavieb-aile juillet  2024

Calvaire (XVIe siècle) de Saint-Herbot à Saint-Thonan. Photo lavieb-aile juillet 2024

 

 

Les armoiries mi-parti De Parscau /de Kerven.

Le milieu du croisillon porte un écu mi-parti qui a échappé aux marteaux des révolutionnaires. En 1, on reconnait les armes de la famille Le Pascau, de sable à trois quintefeuilles d’argent, ce qui renvoie à priori à Vincent de Parscau, écuyer, seigneur de Menan à Plouguerneau, né à Saint-Thonan,  décédé en  1591 et qui devint seigneur de Botiguéry par son mariage avec Jeanne Le Jeune, héritière de Botiguéry fille de Hervé Le Jeune et de  Catherine du Com.

Note : Olivier Parscau représente encore sa paroisse de Plouguerneau (comme seigneur de Menan) à la Montre de 1557, mais la famille quitta Menan envahi par les sables et s'établit ensuite à Botiguéry.

https://man8rove.com/fr/blason/q2evs1x-le-jeune-alias-le-jaouancq#google_vignette

Mais en 2, ce ne sont pas les armes de la famille Le Jeune. On remarque au centre une croix potencée, et deux coquilles, ce qui correspond aux armes de Kerven ou Kerguend’argent à la croix potencée ou alisée, au pied fourché, d’argent, accompagnée de 3 coquilles de même, 2 en flancs et 1 en pointe  (Vicomte Frotier de la Messelière ). Cette alliance est cohérente avec le fait que les deux familles Le Jeune et Kerven sont citées parmi les familles nobles de Ploudaniel, mais n'est pas cohérente avec les données généalogiques.

Je pose l'hypothèse suivante : le calvaire avec ses deux statues géminées et son Christ aux liens du XVIe siècle (et pour moi attribuées à Prigent avant 1577) aurait été remonté sur un croisillon ultérieur; ce qui expliquerait la fraicheur ou bonne conservation des armes des deux faces. 

Le seul indice pour une alliance Pascau/Kerven est un échange sur le forum du Centre généalogique du Finistère évoquant une "Marie, dame de Kerven" qui pourrait correspondre si je comprends bien à Marie Liminic, dame de Plessis, épouse de Bernard de Pascau, sr de Botiguery (fils de Claude et petit-fils de Vincent), ou bien à leur fille.

Mais ceci est très aventureux : je conserve néanmoins mon hypothèse : ces armoiries ne dateraient pas du XVIe siècle, et pourraient même être assez récentes.

 

 

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Calvaire (XVIe siècle) de Saint-Herbot à Saint-Thonan. Photo lavieb-aile juillet  2024

Calvaire (XVIe siècle) de Saint-Herbot à Saint-Thonan. Photo lavieb-aile juillet 2024

Calvaire (XVIe siècle) de Saint-Herbot à Saint-Thonan. Photo lavieb-aile juillet  2024

Calvaire (XVIe siècle) de Saint-Herbot à Saint-Thonan. Photo lavieb-aile juillet 2024

 

 

SOURCES ET LIENS.

 

—CASTEL (Yves-Pascal), 1980, Saint-Thonan n° 2663 "saint-Herbot n°1" Atlas des croix et calvaires du Finistère.

https://societe-archeologique.du-finistere.org/croix/saint_thonan.html

—COUFFON (René); 1988, , "Notice sur Bourg-Blanc", Nouveau répertoire des églises et chapelles du diocèse de Quimper

https://www.diocese-quimper.fr/wp-content/uploads/2021/01/SAINTHON.pdf

"CHAPELLE SAINT-HERBOT A Bodiguéry. Edifice de plan rectangulaire à clocheton très évidé amorti par une petite flèche carrée. Il remonte au XVIè siècle mais a été très remanié. Mobilier Statues - en bois polychrome : sainte Trinité qui a perdu son Christ, saint Jean, saint Herbot, saint non identifié ; - en kersanton, autre saint Herbot, au-dessus de la porte gothique.

 Sur le placitre, croix de granit : statues géminées sur le croisillon, Crucifix manquant, Christ aux liens."

—LE SEAC'H (Emmanuelle), 2014, Sculpteurs sur pierre de Basse-Bretagne. Les ateliers  du XVe au XVIIe siècle, PUR éditions.

— autres

http://www.infobretagne.com/saint-thonan.htm

https://www.saint-thonan.fr/tourisme/patrimoine.html

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Published by jean-yves cordier - dans Calvaires Prigent Kersanton Larmes Héraldique
29 juillet 2024 1 29 /07 /juillet /2024 21:30

Le calvaire (XVIe siècle, atelier Prigent?, & 1927) de la chapelle Saint-Urfold à Bourg-Blanc. La Vierge de Pitié aux sept larmes. Saint Yves .

 

— Voir  d'autres œuvres de Bastien ou Henry Prigent:

 

et hors blog: 

 

 

Attribution personnelle hors catalogue Le Seac'h :

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L'abbé Yves-Pascal Castel a décrit ce calvaire en 1980 dans son Atlas.

" Saint-Urfold no 1, kersanton. 5 m. XVIè s., restaurée 1927. Erigée sur le mur d’enclos. Cinq degrés, de plan semi-octogonal. Socle cubique, groupe N.-D. de Pitié. Fût à pans. Croisillon récent, statues géminées: Madeleine géminé avec abbesse au livre (l’abbesse est, en fait, un saint Yves à tête en ciment!), saint Urfold (?) géminé avec saint Jean au livre , crucifix, croix à branches rondes. [YPC 1980]"

 

Schéma par Yves-Pascal Castel 1980

 

Il n'y aurait pas grand chose à ajouter, si ce n'est de faire remarquer que la Vierge de Pitié présente les larmes habituelles aux productions de l'atelier de Bastien et Henry Prigent à Landerneau (1527-1577), mais ici au nombre de sept (comme son homologue du Musée départemental Breton) et que saint Yves, malgré sa tête refaite en ciment, présente les deux caractéristiques si passionnantes, le livre de ceinture, et le geste d'argumentation, la pulpe de l'index droit contre la pulpe du pouce gauche, propre à ses fonctions d'Official de Tréguier et d'avocat des pauvres.

Par ailleurs, ce calvaire a été fortement remanié, puisqu'on constate l'absence de la statue de la Vierge  à droite au pied de la croix. On voit aussi que saint Jean (géminé avec le très probable saint Urfold)  est orienté à l'envers, puisqu'il devrait normalement être (et qu'il était certainement initialement) à gauche du Christ en croix. On peut ajouter que l'ensemble du calvaire a perdu sa probable orientation initiale, celle où le Christ en croix, entouré de sa mère et de Jean, est tourné vers l'ouest, alors qu'il fait face au sud aujourd'hui. Il est probable qu'au départ, la statue géminée de saint Yves/ Sainte Marie-Madeleine appartenait à un autre ensemble. Le croisillon qui porte la date de 1927 est entièrement du XXe siècle.

  Enfin, on peut envisager, certes avec la prudence qui s'impose, l'attribution de cette Vierge de Pitié, et des statues géminées en kersanton, à l'atelier Prigent, hors du catalogue de cet atelier établi par Emmanuelle Le Seac'h.

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I. LA FACE PRINCIPALE DU CALVAIRE.

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Le calvaire de la chapelle Saint-Urfold à Bourg-Blanc.

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1°) LA VIERGE DE PITIÉ.

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La Vierge est assise et porte le corps de son fils sur ses genoux, le genou droit dressé soutenant le buste et le genou gauche, fléchi, le bassin. Elle est vêtu d'un voile qui forme une coque aux plis fermes à angles droits autour du visage, et qui se poursuit par le manteau aux plis verticaux formant des volutes au dessus du pied droit. La Vierge porte la guimpe, couvrant sa poitrine. Son visage est remarquable par ses deux sourcils épais très froncés, par sa bouche triste, et par les trois larmes s'écoulant sous la paupière inférieure droite et les quatre larmes de la paupière gauche, en forme de filets s'achevant par une goutte épaisse. Il faut y voir un rappel de la liturgie des sept douleurs telles que nous les relatent les textes évangéliques  : - La prophétie de Syméon sur l'Enfant Jésus (Lc 2, 34-35). - La fuite de la sainte Famille en Egypte (Mt 2, 13-21). - La disparition de Jésus pendant trois jours au Temple (Lc 2, 41-51). - La rencontre de Marie et Jésus sur la Via Crucis 2 (Lc 23, 27-31). - Marie debout au pied de la Croix (Jn 19, 25_27). - Marie recevant dans ses bras son Fils mort (Mt 27, 57-59). - La mise au tombeau de Jésus (Jn 19, 40-42). Cette dévotion apparue en 1221 est reprise au XVe siècle par les divers ordres religieux.

Le Christ, très cambré et à la tête refaite (ciment-pierre), a, comme c'est ici l'usage, le bras droit qui tombe verticalement et le bras gauche horizontal  qui est caressé par sa mère. Les plaies des clous sont rectangulaires. Les  genoux sont fléchis, les jambes non croisées, les pieds ont été brisés puis refaits. La tête devait, initialement être soutenue par la main de sa mère.


 

 Voir sur les Pietà ou Vierges de Pitié du Finistère :

et hors blog: 

Comparez avec la Vierge de Pitié du cimetière de Bourg-Blanc,  Atlas n° 84, différente et sans larmes :


 

Vierge de Pitié, cimetière de Bourg-Blanc. Photo lavieb-aile.

Comparez surtout avec la Vierge de Pitié "aux sept larmes" du Musée départemental Breton :  malgré des différences évidentes, les points communs sont nombreux, notamment la forme et le nombre des larmes.

Vierge de pitié, XVIe siècle, kersantite, Musée départemental Breton de Quimper. Photo lavieb-aile.

 

 

 

Vierge de pitié (XVIe s. kersantite) du calvaire de la chapelle de Saint-Urfold. Photo lavieb-aile 2024.

Vierge de pitié (XVIe s. kersantite) du calvaire de la chapelle de Saint-Urfold. Photo lavieb-aile 2024.

Vierge de pitié (XVIe s. kersantite) du calvaire de la chapelle de Saint-Urfold. Photo lavieb-aile 2024.

Vierge de pitié (XVIe s. kersantite) du calvaire de la chapelle de Saint-Urfold. Photo lavieb-aile 2024.

Tête du Christ refaite en ciment, Vierge de pitié (XVIe s. kersantite) du calvaire de la chapelle de Saint-Urfold. Photo lavieb-aile 2024.

Tête du Christ refaite en ciment, Vierge de pitié (XVIe s. kersantite) du calvaire de la chapelle de Saint-Urfold. Photo lavieb-aile 2024.

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2°) Sur le croisillon, à droite du Christ : Marie-Madeleine tenant son flacon d'onguent.

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Calvaire de la chapelle de Saint-Urfold. Photo lavieb-aile 2024.

Calvaire de la chapelle de Saint-Urfold. Photo lavieb-aile 2024.

Marie-Madeleine (XVIe siècle, kersanton). Calvaire de la chapelle de Saint-Urfold. Photo lavieb-aile 2024.

Marie-Madeleine (XVIe siècle, kersanton). Calvaire de la chapelle de Saint-Urfold. Photo lavieb-aile 2024.

 

3°) Sur le croisillon, à gauche du Christ : un saint barbu muni d'une canne et tenant un livre : saint Urfold.

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Saint Urfold. Calvaire de la chapelle de Saint-Urfold. Photo lavieb-aile 2024.

Saint Urfold. Calvaire de la chapelle de Saint-Urfold. Photo lavieb-aile 2024.

Le Christ en croix (XVIe siècle, kersanton). Calvaire de la chapelle de Saint-Urfold. Photo lavieb-aile 2024.

Le Christ en croix (XVIe siècle, kersanton). Calvaire de la chapelle de Saint-Urfold. Photo lavieb-aile 2024.

 

II. L'AUTRE FACE DU CALVAIRE / SAINT JEAN AU PIED DE LA CROIX et SAINT YVES.

Face nord. Calvaire de la chapelle de Saint-Urfold. Photo lavieb-aile 2024.

Face nord. Calvaire de la chapelle de Saint-Urfold. Photo lavieb-aile 2024.

 

 

1°) Saint Jean au pied de la croix.

Nous l'avons vu, il n'occupe pas sa place initiale, à gauche du Crucifix. On l'identifie par son visage imberbe, ses cheveux mi-longs, son geste ému main sur la poitrine, son évangile en main gauche, sa robe aux poignets boutonnés sous le manteau, et serrée par une ceinture plate.

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Saint Jean  (XVIe siècle, kersanton). Calvaire de la chapelle de Saint-Urfold. Photo lavieb-aile 2024.

Saint Jean (XVIe siècle, kersanton). Calvaire de la chapelle de Saint-Urfold. Photo lavieb-aile 2024.

 

 

2°) Saint Yves, son geste d'argumentation et son livre de ceinture. Tête refaite en ciment-pierre.

Je ne reviens pas sur la description de ces deux attributs de saint Yves, official et Tréguier et avocat des pauvres que j'ai longuement ou décrit aussi souvent que j'en ai rencontré des exemples : voir :

 

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Saint Yves (XVIe siècle, kersanton). Calvaire de la chapelle de Saint-Urfold. Photo lavieb-aile 2024.

Saint Yves (XVIe siècle, kersanton). Calvaire de la chapelle de Saint-Urfold. Photo lavieb-aile 2024.

Saint Yves (XVIe siècle, kersanton). Calvaire de la chapelle de Saint-Urfold. Photo lavieb-aile 2024.

Saint Yves (XVIe siècle, kersanton). Calvaire de la chapelle de Saint-Urfold. Photo lavieb-aile 2024.

Saint Yves   (XVIe siècle, kersanton). Calvaire de la chapelle de Saint-Urfold. Photo lavieb-aile 2024.

Saint Yves (XVIe siècle, kersanton). Calvaire de la chapelle de Saint-Urfold. Photo lavieb-aile 2024.

 

 

SOURCES ET LIENS.

 

—ABGRALL ( Jean-Marie), 1903, “Notices sur les paroisses : Bourg-Blanc“ in Bulletin de la Commission diocésaine d'Architecture et d'Archéologie, Vol. 3,  p.357- 364

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/23f0175e72d2c8991d01eca6c9559db0.pdf

—CASTEL (Yves-Pascal), 1980, Bourg-Blanc n° 97 "Bourg-Blanc" Atlas des croix et calvaires du Finistère.

https://societe-archeologique.du-finistere.org/croix/bourg_blanc.html

—COUFFON (René); 1988, , "Notice sur Bourg-Blanc", Nouveau répertoire des églises et chapelles du diocèse de Quimper

https://www.diocese-quimper.fr/wp-content/uploads/2021/01/BOURGBLA.pdf

—LE SEAC'H (Emmanuelle), 2014, Sculpteurs sur pierre de Basse-Bretagne. Les ateliers  du XVe au XVIIe siècle, PUR éditions.

— Autre

https://abers-patrimoine.bzh/kpoi/chapelle-saint-urfold/

 

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17 mars 2023 5 17 /03 /mars /2023 10:19

 Les statues (kersanton, probable atelier Prigent, milieu XVIe siècle) du calvaire de la chapelle Saint-Côme à Saint Nic.

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Voir :

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Données historiques sur le calvaire de Saint-Côme.

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Statut.

-Calvaire (cad. ZH 106) : inscription par arrêté du 31 mai 1927 

-Abords de la chapelle (cad. ZH 106) : inscription par arrêté du 20 août 1946 

-Chapelle Saint-Côme et les rangées d'arbres bordant le chemin qui contourne ladite chapelle au Sud et à l'Ouest (cad. ZH 106) : classement par arrêté du 21 octobre 1947

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Descriptions anciennes.

Nous disposons de plusieurs descriptions du calvaire de la chapelle Saint-Côme ; la description de la fontaine leur a été ajoutée puisqu'elle abrite deux statues de kersantite de Côme et Damien ayant une valeur de comparaison.

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1°) Jean-Marie Bachelot de la Pylaie, v. 1838 (réed. 1888) études archéologiques et géographiques, page 132.

https://books.google.fr/books?redir_esc=y&hl=fr&id=w39aAAAAcAAJ&q=c%C3%B4me#v=snippet&q=c%C3%B4me&f=false

"Il y a au bout de l'église, en même temps qu'à l'entrée de cette rue, une petite place au milieu de laquelle on voit une croix mutilée. Le fût ou bâton de celle-ci, ornée de nœuds ou de rameaux tronqués, est surmonté d'une petite croix terminale ronde, sur laquelle est appliqué le crucifix. Elle est en kersanton, ainsi que les apôtres [sic] qui accompagnent le pied du fût de la croix. Les personnages [étaient ] hauts de quatre pied, fort bien sculptés, mais d'un dessin incorrect."

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2°) Abbé Corentin Parcheminou, 1930,   Saint-Nic : une paroisse cornouaillaise pendant la Révolution : ses monuments religieux page 109

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/3082c766c9392bec4684ec9de6920595.pdf

"Devant la chapelle se dresse un petit calvaire mutilé, transporté à cet endroit, il y a quelques années, de derrière le chevet de l'église, où il gênait la circulation. C'est une vieille croix entourée de saints personnages et montée sur une base triangulaire. On reconnaît Saint Pierre tenant une clef, et Saint Côme broyant un remède dans un mortier. Un autre personnage tient une bourse dont il serre le col. Au pied de la croix est un écusson aux armes de Hirgarz en alliance avec celles d'une autre famille. A une centaine de mètres de la chapelle coule une jolie fontaine gothique contenant les statues de Saint Côme et de Saint Damien. L'une des statues n'a plus de tête."

On notera que l'abbé Parcheminou signale ailleurs que les éléments du calvaire de la chapelle Saint-Jean (celui de 1645) étaient, comme aujourd'hui ceux de Saint-Côme en 1930, réunis au fond de la chapelle : "Au fond de la chapelle, on a déposé les débris de l'ancien calvaire. ". La calvaire a été, depuis, parfaitement remonté.

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3°) André Mussat, 1957,  "Saint-Nic : La chapelle Saint-Côme et Saint-Damien" Congrès archéologique de France , Cornouaille , 1957 , pp . 130-138 ..

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3210063v/f132.item.r=come

"Le calvaire et la fontaine. — À l’angle sud-ouest de l’église se dressent les débris d’un calvaire qui fut certainement important. Sur un socle triangulaire, il reste une partie du fût ébranché, la croix du Christ, et plusieurs, statues de granit [sic] assez abîmées. On y reconnaît la Vierge adossée à Marie-Madeleine, un Saint Pierre avec sa grande clef, enfin deux statues qui sont sans doute celles de saint Côme et de saint Damien. L’un d’eux tient un mortier et un pilon, l’autre porte à sa ceinture un écritoire et un rouleau.
Ce calvaire est écussonné et on y reconnaît des armoiries écartelées dans lesquelles se trouve l’alliance d’Hirgaz (On ne peut malheureusement déchiffrer la senestre de ces armoiries).

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A quelque distance, dans un pré qui descend vers la mer, se trouve la fontaine des deux saints. C’est un édicule très simple protégé par deux murets parallèles, avec au fond une profonde niche surmontée d’un pignon sans décor. Au fond de cette niche, deux statues anciennes de saint Côme et saint Damien, presque identiques : chacune porte un pot à onguents et est coiffée d’un bonnet en forme de calotte (au calvaire, les deux statues sont tête nue). "

Photographie P. Dubost:

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Remarque : André Mussat a confondu saint Jean l'évangéliste, identifiable par son plumier et son encrier, avec l'un des deux frères médecins.

Sur le cliché, la statue de Jean est encore sur le soubassement, avec sa tête sur les épaules. Et saint "Côme" possède encore également sa tête. 

-La datation des statues de la fontaine, proposée par André Mussat, est du XVe siècle ou du début du XVIe siècle. Aujourd'hui, la tête de l'une est perdue, tandis que c'est tout le buste de l'autre qui n'est plus d'origine. Mais les saints portent des chaussures pointues à la mode au XVe siècle (tandis que les chaussures des personnages du calvaire sont rondes, selon la mode du XVIe).

La fontaine de la chapelle Saint-Côme-et saint Damien de   Saint-Nic (Finistère) : les statues (kersanton, XVIe siècle) des saints patrons.

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4°)Description par Loyer,  Mosser Françoise,  Bréjon,  Jullien, 1968, revu en 1976 par Ducouret  in dossier IA00005244  de l'Inventaire Général.

https://inventaire-patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/public/annexes/IA00005244_01.pdf

"Situé dans l'enclos ( angle Sud-Ouest), aspecté au Nord-Est.

-granite, grand appareil réglé.

-Soubassement à deux degrés de plan triangulaire, base appareillée de même plan, fût écoté cassé supportant la croix ; sur la base sont posées des statues, certaines en place, d'autres proviennent de la traverse supérieure disparue.

-Représentation : Groupe de Crucifixion (Christ, Vierge, St Jean, Madeleine et saint Pierre) et statue de saint Côme ; statue de saint Damien disparue.

-H. totale actuelle 263 cm.

-Etat de conservation : mauvais.

-Un écu martelé sur la face Sud-Est.

-Datation : milieu du XVIIe siècle.

-Attribution : atelier de Rolland Doré (sculpture)

Fontaine non datée : XVIe ou XVIIe ?"

 

 

-La datation estimée (milieu du XVIIe) et l'attribution à Roland Doré ne sont justifiées que pour le Christ, de style typique de l'atelier, mais les autres statues sont plus anciennes et d'un style très différent de celui de Roland Doré. Roland Doré a exécuté les statues géminées des personnages entourant le Christ du calvaire (XVe et milieu XVIIe) de l'église du bourg, le Christ étant hors atelier doréen,  et peut-être le calvaire de 1645 de la chapelle Saint-Jean de Saint-Nic.

https://www.lavieb-aile.com/2019/05/le-calvaire-de-l-eglise-de-saint-nic.html

https://www.lavieb-aile.com/2018/06/la-chapelle-saint-jean-a-saint-nic-29-calvaire-inscriptions-sculptures-exterieures.html

 

-En 1968, les photos montre que le soubassement triangulaire du calvaire supportait les trois statues adossées au fût  de Marie-Madeleine/Vierge, de saint Pierre et de saint "Côme", tandis que la statue de saint Jean (dont nous montrons qu'elle était géminée à saint Pierre) était conservée (avec sa tête, brisée mais placée sur la statue) contre un pilier de la chapelle.

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5°) Cliché des statues sur le calvaire :  in dossier IA00005244 réalisé en 1968

https://patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/dossier/chapelle-saint-damien-saint-come-saint-nic/efd0fcef-1bdb-4d23-8991-2d5d727de52d

Le dossier de l'Inventaire propose trois clichés du calvaire  prises par François Dagorn à une date non précisée, mais avant le remaniement du placitre,  et cinq clichés prises par Samson sans doute vers 1968, et après le remaniement du placitre.  À cette date, les statues de saint Pierre, de saint "Côme" portant le pot à onguent, et de sainte Marie-Madeleine géminée avec la Vierge, sont installées sur le soubassement du calvaire, et la statue de saint Jean est placée dans l'église. Les photographies des statues de la fontaine sont également présentes.

-Il serait intéressant de consulter le fond des clichés du Dr Louis Le Thomas conservé par la DRAC de Rennes ( 15500 clichés entre 1948 et 1961)  : des clichés de la charpente présentés sur ce dossier proviennent de ce fond, attestant de la visite de ce photographe .

 


 

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6°) Couffon et Le Bars 1980 :

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/ce04ce4688eec94939d3300b0299ab59.pdf

"Dans le placitre (site inscrit), petit calvaire mutilé (I.S.) : Christ de Roland Doré et, sur le socle triangulaire, statues en pierre de l'Apôtre saint Pierre et des saints Jean et Madeleine géminés, toutes décapitées. Fontaine en contrebas dans la prairie : voûte à fronton, statues des deux saints mutilées."

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Le calvaire aujourd'hui.

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 Le  calvaire de la chapelle Saint-Côme à Saint Nic. Photographie lavieb-aile 2018.

Le calvaire de la chapelle Saint-Côme à Saint Nic. Photographie lavieb-aile 2018.

 

 

 

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Description actuelle des statues conservées dans la chapelle et analyse stylistique.

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I. LES STATUES GÉMINÉES : PIERRE/JEAN (DISSOCIÉES) ET MARIE-MADELEINE/VIERGE.

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Ces statues géminées témoignent de l'existence d'un calvaire plus conséquent de la croix actuelle puisque ces statues géminées sont toujours placées sur un croisillon disposant la Vierge à droite du Crucifix, saint Jean à sa gauche, dans une orientation dirigée vers l'ouest, alors que l'autre face du calvaire, tourné vers l'est présentent les deux autres personnages, ici Marie-Madeleine adossée à la Vierge et dont à droite, et saint Pierre adossé à Jean et placé à gauche.

Le Christ actuel est de Roland Doré, il pourrait provenir du calvaire du bourg, dont le croisillon porte les statues géminées Vierge/diacre et Jean/diacre de l'atelier de Roland Doré.

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A. LA STATUE DE SAINT JEAN ÉVANGÉLISTE.

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Jean est présenté bras croisés devant la poitrine ; ses cheveux sont abondants mais non bouclés, mi-longs, taillés au dessus de la nuque ; il porte une cotte talaire laissant apercevoir des chaussures à bout rond, et un manteau au col rabattu et aux manches — peu larges— à revers, fermé sous la gorge par un bouton rond. Un pli du manteau forme un équivalent de camail autour des épaules.

La cotte ou robe est serrée à la taille par une ceinture où se faufile une lanière réunissant un "écritoire" ou plumier, et un encrier, attestant de la fonction du saint, auteur de l'évangile éponyme (et du Livre de l'Apocalypse).

La tête est inclinée vers la gauche et tournée vers le haut et la droite, c'est à dire vers le Christ du Crucifix. Les yeux sont ovales, et globuleux.

La statue est non seulement brisée dans le plan coronal et séparée de la statue de saint Pierre avec laquelle elle était géminée, mais aussi brisée au quart inférieur sur un trajet oblique bien que cette fracture ait été réparée (au prix de traces du mortier). Une fissure (ou une ombre??) court le long d'un pli du côté droit. Enfin, la tête est séparée du corps, mais s'y ajuste parfaitement : elle attend une décision de scellement.

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Cliché Samson, Inventaire.

 

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 Saint Jean (kersanton, probable atelier Prigent, milieu XVIe siècle) du calvaire de la chapelle Saint-Côme à Saint Nic.  Photographie lavieb-aile 2023.

Saint Jean (kersanton, probable atelier Prigent, milieu XVIe siècle) du calvaire de la chapelle Saint-Côme à Saint Nic. Photographie lavieb-aile 2023.

 Saint Jean (kersanton, probable atelier Prigent, milieu XVIe siècle) du calvaire de la chapelle Saint-Côme à Saint Nic. Photographie lavieb-aile 2023.

Saint Jean (kersanton, probable atelier Prigent, milieu XVIe siècle) du calvaire de la chapelle Saint-Côme à Saint Nic. Photographie lavieb-aile 2023.

 Saint Jean (kersanton, probable atelier Prigent, milieu XVIe siècle) du calvaire de la chapelle Saint-Côme à Saint Nic.  Photographie lavieb-aile 2023.

Saint Jean (kersanton, probable atelier Prigent, milieu XVIe siècle) du calvaire de la chapelle Saint-Côme à Saint Nic. Photographie lavieb-aile 2023.

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Les larmes.

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Trois courtes larmes coulent sous chaque paupière inférieure. Ce détail évoque fortement la pratique de l'atelier des Bastien et Henri Prigent (1527-1577) de Landerneau, tant pour les trois personnages de leurs calvaires (Marie, Jean et Marie-Madeleine) que pour les mêmes personnages de leurs Déplorations (Bourg de Saint-Nic, 1560 ; Plourin).

La perte des têtes de la Vierge et de Marie-Madeleine ne permet pas de vérifier la très probable présence de larmes identiques sur leur visage.

Sur les calvaires, les larmes sont réservées, dans la peinture dès le XVe siècle, et dans la sculpture, à ces trois personnages ou aux deux autres Saintes Femmes : l'identification de saint Jean, pour évidente qu'elle soit, est confirmée.

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 Saint Jean (kersanton, probable atelier Prigent, milieu XVIe siècle) du calvaire de la chapelle Saint-Côme à Saint Nic.  Photographie lavieb-aile 2023.

Saint Jean (kersanton, probable atelier Prigent, milieu XVIe siècle) du calvaire de la chapelle Saint-Côme à Saint Nic. Photographie lavieb-aile 2023.

 Saint Jean (kersanton, probable atelier Prigent, milieu XVIe siècle) du calvaire de la chapelle Saint-Côme à Saint Nic.  Photographie lavieb-aile 2023.

Saint Jean (kersanton, probable atelier Prigent, milieu XVIe siècle) du calvaire de la chapelle Saint-Côme à Saint Nic. Photographie lavieb-aile 2023.

 Saint Jean (kersanton, probable atelier Prigent, milieu XVIe siècle) du calvaire de la chapelle Saint-Côme à Saint Nic.  Photographie lavieb-aile 2023.

Saint Jean (kersanton, probable atelier Prigent, milieu XVIe siècle) du calvaire de la chapelle Saint-Côme à Saint Nic. Photographie lavieb-aile 2023.

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B. LA STATUE DE SAINT PIERRE.

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Le chef des Apôtres porte ici dans la main droite la clef qui permet de l'identifier. Elle dépasse la taille du buste, son anneau est losangique et le panneton complexe adopte un motif en croix.

Il est vêtu d'une cotte talaire ou robe à gros plis parallèles, serrée par une ceinture, et d'un manteau dont il tient de la main gauche le pan.

Un livre ("Livre des Apôtres") est retenu sous l'aisselle entre torse et bras gauche.

Les pieds sont, de règle, nus.

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État : Le panneton et de l'anneau sont partiellement brisés, de même que les pieds, et, bien-sûr, la partie dorsale qui rejoignait la statue de Jean.

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Cliché Samson v.1968.

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 Saint Pierre (kersanton, probable atelier Prigent, milieu XVIe siècle) du calvaire de la chapelle Saint-Côme à Saint Nic. Photographie lavieb-aile 2023.

Saint Pierre (kersanton, probable atelier Prigent, milieu XVIe siècle) du calvaire de la chapelle Saint-Côme à Saint Nic. Photographie lavieb-aile 2023.

Saint Pierre (kersanton, probable atelier Prigent, milieu XVIe siècle) du calvaire de la chapelle Saint-Côme à Saint Nic. Photographie lavieb-aile 2023.

Saint Pierre (kersanton, probable atelier Prigent, milieu XVIe siècle) du calvaire de la chapelle Saint-Côme à Saint Nic. Photographie lavieb-aile 2023.

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C. LES STATUES DE SAINT JEAN ET DE SAINT PIERRE PEUVENT ÊTRE RÉUNIES.

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Elle étaient auparavant taillées dans un bloc monolithique comme toutes les statues géminées des croisillons.

Il semble judicieux de reconstituer par scellement le blog d'origine.

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Saint Pierre et saint Jean (kersanton, probable atelier Prigent, milieu XVIe siècle) du calvaire de la chapelle Saint-Côme à Saint Nic. Photographie lavieb-aile 2023.

Saint Pierre et saint Jean (kersanton, probable atelier Prigent, milieu XVIe siècle) du calvaire de la chapelle Saint-Côme à Saint Nic. Photographie lavieb-aile 2023.

Saint Pierre et saint Jean (kersanton, probable atelier Prigent, milieu XVIe siècle) du calvaire de la chapelle Saint-Côme à Saint Nic. Photographie lavieb-aile 2023.

Saint Pierre et saint Jean (kersanton, probable atelier Prigent, milieu XVIe siècle) du calvaire de la chapelle Saint-Côme à Saint Nic. Photographie lavieb-aile 2023.

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D. LES STATUES GÉMINÉES DE MARIE-MADELEINE ET DE LA VIERGE AU CALVAIRE.

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Les deux statues ont perdues leur tête : cette destruction systématique des statues relève probablement du vandalisme  ayant marqué la Révolution. "Il y avait dans la chapelle de nombreux enfeus ; ils furent comblés sur ordre du Conseil municipal en janvier 1791. La destruction des armoiries également décidée fut effectuée le 30 avril 1791. " (Mussat)

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Marie-Madeleine s'identifie par son attribut, le flacon de parfum ou d'aromates qu'elle porte des deux mains. Elle s'identifie également à son élégance vestimentaire, ses manches bouffantes plissées, la dentelle des poignets et de l'encolure,  sa taille fine, son corsage moulant, et ses cheveux longs et dénoués. Les chaussures sont à bout rond et semelle épaisse.

Elle porte un surcot et un manteau largement ouvert, dont les pans sont réunis par un fermail de tissu orné d'un médaillon.

L'état de préservation est bon hormis le manque de la tête.

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Sainte Marie-Madeleine géminée avec la Vierge (kersanton, probable atelier Prigent, milieu XVIe siècle) du calvaire de la chapelle Saint-Côme à Saint Nic. Photographie lavieb-aile 2023.

Sainte Marie-Madeleine géminée avec la Vierge (kersanton, probable atelier Prigent, milieu XVIe siècle) du calvaire de la chapelle Saint-Côme à Saint Nic. Photographie lavieb-aile 2023.

Sainte Marie-Madeleine géminée avec la Vierge (kersanton, probable atelier Prigent, milieu XVIe siècle) du calvaire de la chapelle Saint-Côme à Saint Nic. Photographie lavieb-aile 2023.

Sainte Marie-Madeleine géminée avec la Vierge (kersanton, probable atelier Prigent, milieu XVIe siècle) du calvaire de la chapelle Saint-Côme à Saint Nic. Photographie lavieb-aile 2023.

Sainte Marie-Madeleine géminée avec la Vierge (kersanton, probable atelier Prigent, milieu XVIe siècle) du calvaire de la chapelle Saint-Côme à Saint Nic. Photographie lavieb-aile 2023.

Sainte Marie-Madeleine géminée avec la Vierge (kersanton, probable atelier Prigent, milieu XVIe siècle) du calvaire de la chapelle Saint-Côme à Saint Nic. Photographie lavieb-aile 2023.

Sainte Marie-Madeleine géminée avec la Vierge (kersanton, probable atelier Prigent, milieu XVIe siècle) du calvaire de la chapelle Saint-Côme à Saint Nic. Photographie lavieb-aile 2023.

Sainte Marie-Madeleine géminée avec la Vierge (kersanton, probable atelier Prigent, milieu XVIe siècle) du calvaire de la chapelle Saint-Côme à Saint Nic. Photographie lavieb-aile 2023.

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La Vierge au calvaire.

Elle devait avoir la tête voilée, et les yeux larmoyants. Elle porte un manteau (assez proche de celui de Marie-Madeleine), une robe serrée par une ceinture, et des chaussures rondes. La jambe gauche est légèrement avancée et fléchie. On distingue le bas d'une guimpe couvrant la gorge.

Ses mains sont jointes. Le pan gauche du manteau est attaché au poignet gauche, comme c'était l'usage.

Les mains sont brisées ; mais la tranche de section montre une pierre non altérée évoquant un accident récent. En effet, sur les clichés de Samson, les mains sont présentes.

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Sainte Marie-Madeleine géminée avec la Vierge (kersanton, probable atelier Prigent, milieu XVIe siècle) du calvaire de la chapelle Saint-Côme à Saint Nic. Photographie lavieb-aile 2023.

Sainte Marie-Madeleine géminée avec la Vierge (kersanton, probable atelier Prigent, milieu XVIe siècle) du calvaire de la chapelle Saint-Côme à Saint Nic. Photographie lavieb-aile 2023.

Sainte Marie-Madeleine géminée avec la Vierge (kersanton, probable atelier Prigent, milieu XVIe siècle) du calvaire de la chapelle Saint-Côme à Saint Nic. Photographie lavieb-aile 2023.

Sainte Marie-Madeleine géminée avec la Vierge (kersanton, probable atelier Prigent, milieu XVIe siècle) du calvaire de la chapelle Saint-Côme à Saint Nic. Photographie lavieb-aile 2023.

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II. LA STATUE DE SAINT "CÔME".

 

Note : je reprends la désignation de cette statue, par les différents auteurs, comme étant celle de saint Côme, mais j'ai démontré que ce saint est représenté, lorsque son nom est spécifié de façon valide, avec son attribut, la matula ou flacon d'urine permettant l'uroscopie. Au contraire, saint Damien tient le flacon d'onguent, et parfois la spatule.

Iconographie de Saint Côme et saint Damien en Bretagne, sur une vingtaine de sites, sur les porches de Landivisiau (1554), Bodilis (1570), et Saint-Houardon de Landerneau (vers 1554), à Saint-Nic, Plougastel, La Martyre, Ploudiry, Languivoa, etc,  etc... .Avec une petite iconographie générale (enluminures, ...).

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Le saint est placé sur une console qui compense sans doute la perte de la partie inférieure et notamment de ses pieds (ou bien cette partie basse n'a pas été achevée). Il porte un manteau d'étoffe épaisse (les manches se rebroussent aux poignets), plissée, serré par une ceinture et ses épaules sont couvertes d'un camail ou "chaperon" dont le capuchon est bien visible en vue postérieure. Il porte un mortier et son pilon, emblème de la part thérapeutique de son titre de médecin. Le manteau doit correspondre à "la robe" rouge des docteurs en médecine, le chaperon pouvait être en fouurure (parfois frappée d'hermines) mais l'absence de polychromie, et l'absence de la coiffure (logiquement, un bonnet carré) ne nous permet pas d'être plus précis.

La statue est pourvue d'un trou à sa partie inférieure, ce qui "prouve" que la statue venait se fixer sur un plot, sans doute sur le soubassement du calvaire.

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Voir le saint Damien du calvaire de la chapelle de La Magdeleine à Briec :

Saint Côme et saint Damien : le calvaire (kersanton, XVIe siècle) de la chapelle de La Magdeleine à Briec-sur-Odet.

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Saint Damien (kersanton, probable atelier Prigent, milieu XVIe siècle) du calvaire de la chapelle Saint-Côme à Saint Nic. Photographie lavieb-aile 2023.

Saint Damien (kersanton, probable atelier Prigent, milieu XVIe siècle) du calvaire de la chapelle Saint-Côme à Saint Nic. Photographie lavieb-aile 2023.

Saint Damien (kersanton, probable atelier Prigent, milieu XVIe siècle) du calvaire de la chapelle Saint-Côme à Saint Nic. Photographie lavieb-aile 2023.

Saint Damien (kersanton, probable atelier Prigent, milieu XVIe siècle) du calvaire de la chapelle Saint-Côme à Saint Nic. Photographie lavieb-aile 2023.

Saint Damien (kersanton, probable atelier Prigent, milieu XVIe siècle) du calvaire de la chapelle Saint-Côme à Saint Nic. Photographie lavieb-aile

Saint Damien (kersanton, probable atelier Prigent, milieu XVIe siècle) du calvaire de la chapelle Saint-Côme à Saint Nic. Photographie lavieb-aile

Saint Damien (kersanton, probable atelier Prigent, milieu XVIe siècle) du calvaire de la chapelle Saint-Côme à Saint Nic. Photographie lavieb-aile

Saint Damien (kersanton, probable atelier Prigent, milieu XVIe siècle) du calvaire de la chapelle Saint-Côme à Saint Nic. Photographie lavieb-aile

Saint Damien (kersanton, probable atelier Prigent, milieu XVIe siècle) du calvaire de la chapelle Saint-Côme à Saint Nic. Photographie lavieb-aile 2023.

Saint Damien (kersanton, probable atelier Prigent, milieu XVIe siècle) du calvaire de la chapelle Saint-Côme à Saint Nic. Photographie lavieb-aile 2023.

Saint Damien (kersanton, probable atelier Prigent, milieu XVIe siècle) du calvaire de la chapelle Saint-Côme à Saint Nic. Photographie lavieb-aile 2023.

Saint Damien (kersanton, probable atelier Prigent, milieu XVIe siècle) du calvaire de la chapelle Saint-Côme à Saint Nic. Photographie lavieb-aile 2023.

Saint Damien (kersanton, probable atelier Prigent, milieu XVIe siècle) du calvaire de la chapelle Saint-Côme à Saint Nic. Photographie lavieb-aile 2023.

Saint Damien (kersanton, probable atelier Prigent, milieu XVIe siècle) du calvaire de la chapelle Saint-Côme à Saint Nic. Photographie lavieb-aile 2023.

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CONCLUSION.

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Ces descriptions anciennes, ces photos du XXe siècle et les statues conservées aujourd'hui permettent d'imaginer qu'au XVIe siècle, un calvaire à un croisillon s'élevait sur le placitre de la chapelle, doté d'un crucifix entouré de deux statues géminées de la Vierge/Marie-Madeleine et de Jean/Pierre, tandis qu'au moins une statue, celle de saint Damien tenant le mortier et le pilon, était placé indépendamment, peut-être sur le soubassement. Le calvaire a été déplacé car il génait la circulation.

Il parait logique d'imaginer qu'une statue de saint Côme (portant le vase d'urine) était également présente, dans une situation comparable à celle de saint Damien.

Les statues de la fontaine sont antérieures et datent du XVe siècle.

Le fût de la croix était différent de celui-ci, qui date du milieu du XVIIe siècle, qui n'a pas de croisillon et qui est d'un seul bloc avec le Christ de Roland Doré. Et le Christ contemporain des statues du XVIe siècle pouvait être comparable avec celui présent actuellement sur le calvaire du bourg.

Tout cela est cohérent avec ce que nous savons de la chapelle Saint-Côme : un premier édifice du XVe, construit peut-être au décours d'épidémies de peste [statues de kersanton de Côme et Damien de la fontaine]. Une possible intervention de Bertrand de Rosmadec, évêque de Quimper de 1416 à 1445 dont un blason épiscopal est conservé dans la chapelle. Une nouvelle édification au XVIe siècle, dont témoigne le chevet et du transept mais aussi les  statues de kersanton d'un ancien calvaire ; une importante campagne entre 1638 et 1675, sous l'impulsion du recteur Guillaume Kerfezou, avec l'intervention du sculpteur Roland Doré au bourg, à la chapelle Saint-Jean et ici.

Comme cela a été fait à la chapelle Saint Jean, il paraît légitime de replacer ces statues autour du calvaire : les statues géminées sur un croisillon, et la statue de saint "Côme" [Damien pour moi] sur le soubassement, comme l'a envisage l'association Folklore et Culture.

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Quelle serait la datation du soubassement triangulaire ? Du XVIe siècle.

Un élément important est la présence sur le calvaire des armoiries des Hirgaz (d'or à trois pommes de pin d'azur) en alliance à celles d’une autre famille. En effet, elles se retrouvent — quoique martelées — sur un socle de pierre, très mouluré, qui est de la première moitié du xvie siècle d’après son style, sous une statue de saint Damien .  Elles se voient aussi sur deux écus tenus par des têtes latérales qui ont servi de socle à des statues dans le collatéral nord. Ces socles sont en
kersanton. Nous pouvons donc penser que cet écu du soubassement date du XVIe siècle.

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DISCUSSION : L'ATTRIBUTION DES STATUES À L'ATELIER DE BASTIEN ET HENRI PRIGENT (Landerneau 1527-1577).

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Les premiers arguments sont les suivants :

a) la présence des larmes sur le visage de saint Jean. Hors, selon Emmanuelle Le Seac'h, auteure de référence, "Le trait commun aux deux Prigent se repère à un détail qui devient leur signe distinctif : trois larmes en relief roulent sur les joues de leurs Vierges éplorées au calvaire, leurs Vierges de Pitié , de Saint Jean et de Marie-Madeleine quand ils lui sont associés. L'appartenance au même atelier se reconnaît à quelques autres traits : l'arcade sourcilière nette, et les visages pointus.".

b) l'existence dans l'église du bourg de Saint-Nic d'une Déploration à cinq personnages sculptée par les Prigent, en kersanton qui a conservé sa polychromie, et dont les personnages sont en larmes.

c) L' atelier des Prigent est le principal atelier de sculpture du kersanton en Basse-Bretagne au milieu du XVIe siècle.

Mais Emmanuelle Le Seac'h n'a pas retenu ces scullptures (dont elle ignorait peut-être l'existence) dans soon catalogue raisonné de l'atelier Prigent.

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Nous pouvons aller plus loin en comparant le saint Jean avec les statues homologues d'autres calvaires.

1°) Le calvaire de la chapelle Saint-Laurent de Pleyben.

 

Jean au calvaire, Bastien Prigent  calvaire de la chapelle Saint-Laurent de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Jean au calvaire, Bastien Prigent calvaire de la chapelle Saint-Laurent de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Jean au calvaire, Bastien Prigent  calvaire de la chapelle Saint-Laurent de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Jean au calvaire, Bastien Prigent calvaire de la chapelle Saint-Laurent de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Jean au calvaire, Bastien Prigent  calvaire de la chapelle Saint-Laurent de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Jean au calvaire, Bastien Prigent calvaire de la chapelle Saint-Laurent de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

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2°) Le calvaire monumental de l'église de Prigent, daté de 1555.

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N.b : Sur le calvaire de Plougonven sculpté par les Prigent en 1554, le groupe de la Crucifixion n'est pas de l'atelier, mais de Yan Larhantec au XIXe siècle.

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Jean au calvaire, Bastien Prigent 1555, calvaire monumental de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Jean au calvaire, Bastien Prigent 1555, calvaire monumental de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Jean au calvaire, Bastien Prigent 1555, calvaire monumental de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Jean au calvaire, Bastien Prigent 1555, calvaire monumental de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Jean au calvaire, Bastien Prigent 1555, calvaire monumental de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Jean au calvaire, Bastien Prigent 1555, calvaire monumental de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

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Comparaison : la Vierge et Jean au calvaire, et saint Pierre, sur le calvaire de Dinéault.

Le calvaire de Dinéault réunit un Christ en croix de Roland Doré et la Vierge et Jean sur un croisillon de l'atelier Prigent. On notera la proximité des communes de Dinéault et de Saint-Nic. La statue de la Vierge est géminée avec un saint Sébastien, et Jean avec ... un saint Pierre.

L'église Sainte-Marie-Madeleine de Dinéault III. Le calvaire sculpté par Bastien Prigent puis Roland Doré.

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Jean au calvaire, Bastien Prigent kersanton, milieu XVIe, calvaire de l'église de Dinéault. Photographie lavieb-aile.

Jean au calvaire, Bastien Prigent kersanton, milieu XVIe, calvaire de l'église de Dinéault. Photographie lavieb-aile.

arie au calvaire, Bastien Prigent kersanton, milieu XVIe, calvaire de l'église de Dinéault. Photographie lavieb-aile.

arie au calvaire, Bastien Prigent kersanton, milieu XVIe, calvaire de l'église de Dinéault. Photographie lavieb-aile.

Saint Pierre sur le croisillon, Bastien Prigent kersanton, milieu XVIe, calvaire de l'église de Dinéault. Photographie lavieb-aile.

Saint Pierre sur le croisillon, Bastien Prigent kersanton, milieu XVIe, calvaire de l'église de Dinéault. Photographie lavieb-aile.

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Pour info, le Christ de Roland Doré (kersanton, XVIIe siècle) à Saint-Côme et à Dinéault.

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Calvaire de Saint-Côme à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

Calvaire de Saint-Côme à Saint-Nic. Photographie lavieb-aile.

Calvaire de l'église de Dinéault. Photographie lavieb-aile.

Calvaire de l'église de Dinéault. Photographie lavieb-aile.

ANNEXE : LES STATUES DE LA FONTAINE (Kersanton, XVe, complétée au XXe).

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Le sculpteur moderne a représenté les deux saints avec le même attribut : il a imaginé une nouvelle tête pour saint Damien (à droite), qui tient un pot d'onguent type albarelle, mais en omettant de la couvrir du bonnet de docteur. Et il a conçu pour le buste de son frère une statue identique, où le saint porte également un pot de pharmacie (au lieu du vase d'urine) et est dépourvu également du couvre-chef auquel il pouvait prétendre.

Quel casse-tête pour ceux qui, plus tard, feront l'analyse de cette statuaire.

Toujours est-il que les chaussures , bien conservées, sont à bout pointu, un argument déterminant pour une datation au XVe siècle : à la fin du XVe.

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Fontaine de la chapelle Saint-Côme de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 2023.

Fontaine de la chapelle Saint-Côme de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 2023.

Fontaine de la chapelle Saint-Côme de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 2023.

Fontaine de la chapelle Saint-Côme de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 2023.

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La statue de gauche : seule la moitié inférieure est du XVe siècle.

Fontaine de la chapelle Saint-Côme de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 2023.

Fontaine de la chapelle Saint-Côme de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 2023.

Fontaine de la chapelle Saint-Côme de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 2023.

Fontaine de la chapelle Saint-Côme de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 2023.

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La statue de droite : saint Damien.

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Fontaine de la chapelle Saint-Côme de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 2023.

Fontaine de la chapelle Saint-Côme de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 2023.

Fontaine de la chapelle Saint-Côme de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 2023.

Fontaine de la chapelle Saint-Côme de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 2023.

Fontaine de la chapelle Saint-Côme de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 2023.

Fontaine de la chapelle Saint-Côme de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 2023.

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SOURCES ET LIENS.

 

—Cadastre 1811 Section C3 de Saint-Côme

https://recherche.archives.finistere.fr/document/FRAD029_00000003P#tt2-279

— CADIOU (Didier), 2022, Les restaurations des édifices religieux de Saint-Nic, revue Avel Gornog n° 30 page 19 et 20

— CASTEL (Yves-Pascal) 1980, Atlas des croix et calvaires du Finistère.

http://croix.du-finistere.org/commune/saint_nic.html

— CORDIER (Jean-Yves), blog lavieb-aile

COUFFON (René), Le Bars (Alfred), 1988, 

http://diocese-quimper.fr/images/stories/bibliotheque/pdf/pdf-Couffon/SAINTNIC.pdf

 

LE SEAC'H (Emmanuelle), 2014, Sculpteurs sur pierre en Basse-Bretagne. Les ateliers du XVe au XVIe siècle. Presses Universitaires de Rennes, page 216.

http://www.pur-editions.fr/couvertures/1409573610_doc.pdf

— MUSSAT (André), 1957, La chapelle saint-Côme de Saint-Nic, congrès archéologique.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3210063v/f139.item.r=come.zoom#

— PARCHEMINOU (Corentin), 1930  “Saint-Nic : une paroisse cornouaillaise pendant la Révolution : ses monuments religieux,” 

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/items/show/9720

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Published by jean-yves cordier - dans Sculptures Prigent saints côme et damien Larmes
7 novembre 2022 1 07 /11 /novembre /2022 09:56

La Vierge de Pitié (1738)  et le dais (Bastien Prigent, kersantite,  1555) du calvaire monumental de l'enclos de Pleyben.

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1°) Voir l'article précédent :

2°) Voir sur l'église de Pleyben :

 

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3°) Voir sur les Pietà ou Vierges de Pitié du Finistère :

et hors blog: 

 

— Voir  d'autres œuvres de Bastien ou Henry Prigent:

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Attribution personnelle hors catalogue Le Seac'h :

 

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PRÉSENTATION.

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Le calvaire monumental de Pleyben fait la réputation de cet enclos paroissial. Il appartient aux sept calvaires monumentaux de Bretagne, avec par exemple celui de Plougastel sculpté par le Maître de Plougastel vers 1602. Celui de Plougonven a été sculpté en 1554 par Bastien et Henry Prigent "en l'honneur de Dieu et Notre Dame de Pitié et monseigneur saint Yves).

Ils commencèrent en 1555 celui de Pleyben "en l'honneur de Dieu et Notre Dame et  Monsieur Saint-Germain". À Pleyben, la mention "Notre-Dame de Pitié" n'est pas explicitement développée, sa présence de cette précision à Plougonven indique l'importance du culte rendu à la Vierge de douleur tenant dans ses bras le corps de son Fils après sa déposition de la Croix. Sa statue est, à Plougonven, au pied de la croix centrale, c'est un déploration à quatre personnages, et la Vierge est représentée par Bastien Prigent avec les trois larmes caractéristiques sous la paupière inférieure. On sait que son atelier très productif taillé et sculptait la pierre de Kersanton (kersantite) extrait de la rade de Brest en leur atelier de Landerneau.

À Pleyben, l'importance de la Vierge de Pitié est réelle, puisque deux autres statues de la Vierge de Pitié, dont l'une en larmes,   sont placées sur l'arc de triomphe ou porte monumentale du côté ouest, daté de 1725. Mais la Vierge de Pitié du calvaire n'est pas due aux Prigent, et il a été réalisé en 1738. En effet, de 1738 à 1743, le calvaire a  été déplacé vers le sud-ouest sous le rectorat de Julien Le Bornic : sur les contrefort sont inscrits les noms du prêtre et des fabriciens des années correspondantes.

Notamment, sur le contrefort nord-ouest, sous la Pietà, l'inscription qui amène E. Le Seac'h à la dater de 1738 :  H.I. LE BORGNE 1738 H.I.B. LE MOULIN F[abricien] 1739.

 On lit sur les autres contreforts H.G. POSTEC. F. 1740, H.M, H.N FRABOLOT . 1741, et, , H.H. BAVT. F 1742. 

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N.B : le calvaire des Prigent était-il dépourvu de Vierge de Pitié ou de Déploration ? Cela semble surprenant. Le groupe sculpté par les Prigent a-t-il été placé sur l'arc de triomphe de 1725, ce qui aurait conduit les restaurateurs de 1738 à en sculpter un nouveau? Ce qui est sûr, c'est que le dais de la niche est de la main des Prigent.

 

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Le soubassement (ou "mace") en granite du calvaire de Pleyben a la forme d'un tétrapyle, soit quatre portes cintrées, comme autant d'arches de triomphe appuyées sur de solides contreforts. Les scènes de la Vie de la Vierge (Annonciation, Visitation) de la vie de Jésus (Nativité, Mages, Fuite en Egypte etc.) et de sa Passion y occupent soit sur les bords verticaux du soubassement, soit sur la plate-forme, sans souci de l'ordre chronologique du récit. C'est sur le contrefort nord-ouest qu'est placée la Vierge de Pitié, et la couleur gris sombre du kersanton contraste agréablement avec la teinte jaune du granite.

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L'un des intérêts remarquables de cette sculpture est qu'elle est placée sous un dais, également de kersanton. Celui-ci est parfaitement représentatif du style et des habitudes de l'atelier Prigent, et, par ses trois personnages,  de leur sensibilité aux apports de la Renaissance.

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1. La Vierge de Pitié de 1738.

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Sa composition, la position en diagonale du Christ, celle de ses bras, la façon dont la Vierge soutient la tête de son Fils, le voile ou la guimpe de la Mère sont assez proche de la Vierge de Pitié du côté ouest de l'arc de triomphe, et l'artiste du XVIIIe siècle s'en est sans doute inspiré, sans toutefois reproduire les fameuses trois larmes qui restent ainsi une sorte de signature des Prigent.  Le kersanton est d'un beau faciès, à grain fin et lisse. Le visage est idéalisé, dégagé de cette mise en scène de la douleur, et du sang versé par le Rédempteur. De même, les plaies des mains et des pieds ne sont pas représentées. 

Mais les auteurs officiels et patentés (Le Seac'h en particulier) n'ayant pas étudié les pietà de l'arc triomphal, et mon attribution de la Vierge de Pitié ouest aux Prigent restant de l'ordre de l'hypothèse, cette comparaison entre la sculpture du XVIe siècle et celle du XVIIIe, reflet des spiritualités contemporaines, n'est développé ici que sur la pointe des pieds...

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La Vierge de Pitié (1738) et le dais (Prigent, 1555) du calvaire de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

La Vierge de Pitié (1738) et le dais (Prigent, 1555) du calvaire de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

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En comparaison, la Vierge de Pitié de l'arc triomphal :

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Vierge de Pitié (kersanton, XVIe siècle ?) du cotè ouest de la porte ouest de l'enclos. Photo lavieb-aile.

 

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La Vierge de Pitié (1738) et le dais (Prigent, 1555) du calvaire de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

La Vierge de Pitié (1738) et le dais (Prigent, 1555) du calvaire de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

La Vierge de Pitié (1738) et le dais (Prigent, 1555) du calvaire de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

La Vierge de Pitié (1738) et le dais (Prigent, 1555) du calvaire de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

La Vierge de Pitié (1738) et le dais (Prigent, 1555) du calvaire de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

La Vierge de Pitié (1738) et le dais (Prigent, 1555) du calvaire de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

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LE DAIS (Kersantite, Bastien Prigent, 1555).

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Le tambour à niches de ce dais est orné de trois bustes dont les regards convergent vers la Vierge. 

Au centre, un buste masculin, barbu, coiffé d'un bonnet à plume, et vêtu d'une cape, a la tête légèrement inclinée vers sa gauche.

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À sa droite, une femme dont l'élégance est extraordinaire, avec sa coiffe laissant s'échapper quelques mèches, ses pommettes saillantes et son petit menton, le ruban qui entoure son cou, et sa robe à décolleté carré.

À sa gauche, une autre femme est plus jeune, c'est peut-être la fille du couple. Sa tenue est plus simple, mais sa coiffe est néanmoins recherchée, formant sur le côté des volutes.

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On notera aussi les contreforts sculptés de losanges fleuris, les rosaces des écoinçons, mais surtout, au dessus et au dessous, les rubans noués entre eux au centre par un anneau, et que crachent, à droite et à gauche, des mascarons. C'est un véritable plaisir de retrouver ici toutes ces façons de faire, répétées d'œuvre en œuvre, des Prigent, que ce soit sur les dais des apôtres de leurs porches, sur les dais de bénitier de La Roche-Maurice, Landivisiau et de Saint-Houardon à Landerneau, voire sur l'enfeu de La Martyre.

L'homme au bonnet à plume est constant sur le tambour des dais des bénitiers.

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Le dais (Prigent, 1555) du contrefort nord-ouest du calvaire de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

Le dais (Prigent, 1555) du contrefort nord-ouest du calvaire de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

Le dais (Prigent, 1555) du contrefort nord-ouest du calvaire de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

Le dais (Prigent, 1555) du contrefort nord-ouest du calvaire de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

Le dais (Prigent, 1555) du contrefort nord-ouest du calvaire de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

Le dais (Prigent, 1555) du contrefort nord-ouest du calvaire de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

Le dais (Prigent, 1555) du contrefort nord-ouest du calvaire de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

Le dais (Prigent, 1555) du contrefort nord-ouest du calvaire de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

Le dais (Prigent, 1555) du contrefort nord-ouest du calvaire de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

Le dais (Prigent, 1555) du contrefort nord-ouest du calvaire de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

Le dais (Prigent, 1555) du contrefort nord-ouest du calvaire de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

Le dais (Prigent, 1555) du contrefort nord-ouest du calvaire de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

Le dais (Prigent, 1555) du contrefort nord-ouest du calvaire de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

Le dais (Prigent, 1555) du contrefort nord-ouest du calvaire de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

Le dais (Prigent, 1555) du contrefort nord-ouest du calvaire de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

Le dais (Prigent, 1555) du contrefort nord-ouest du calvaire de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

Le dais (Prigent, 1555) du contrefort nord-ouest du calvaire de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

Le dais (Prigent, 1555) du contrefort nord-ouest du calvaire de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

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SOURCES ET LIENS.

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— ABGRALL (Jean-Marie), 1904, L'Architecture bretonne, Quimper, de Kerangal éditeur

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/f20eb990fd763d232327db92aeeb6869.pdf

ABGRALL (Jean-Marie),  et Le Coz Y., 1908 “Pleyben : église, ossuaire, calvaire,” A. de Kerangal, Quimper, 31 pages

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/a0a5651f868070445ed8e54fb7eecff8.pdf

CASTEL (Yves-Pascal), Les pietà du Finistère

http://patrimoine.du-finistere.org/art2/ypc_pieta.html

CASTEL (Yves-Pascal), 1980, Atlas des croix et calvaires du Finistère 

https://societe-archeologique.du-finistere.org/croix/pleyben.html

1477. Pleyben,enclos no 2, grand calvaire, g. k. 7 m. 1555, 1742. Par l’atelier des frères Henry et Bastien Prigent, auteurs du calvaire de Plougonven (1550) et par Ozanne (1650). Grand massif architecturé, arcades, avec contreforts: IA.I. LE BORGNE 1738/H.I.B.LE. MOVLIN. F. 1739/H.G. POS 1740. H.M./H.H. BAVT. R. 1742. Massif postérieur aux groupes qui, la plupart, datent de 1550, selon l’inscription de la statue de saint Germain au porche de l’église: EN L’HONNEUR DE DIEV ET (NOTRE) DAE ET MONSIEUR S GERMAIN CESTE CROIX FVST COMECE 1555. Les groupes se suivent sur la frise basse, de gauche à droite, de manière chronologique: Annonciation, Visitation, Nativité, Adoration des Mages, Fuite en Egypte, Jésus au milieu des Docteurs, Entrée à Jérusalem: OSANNA FILII DAVID. Cène: FAIST A BREST PAR M I V OZANNE ARCHETECTE. Lavement des pieds: TV MIHI LAVAS PEDES 1650, Marché de Juda, Agonie, Arrestation, Jésus emmené, Jugement de Pilate, Christ aux outrages, Repentir de Pierre, Flagellation, Couronnement d’épines. La séquence est interrompue par une Vierge de Pitié. La série des groupes supérieurs commence à l’opposé de l’Annonciation et va dans le sens inverse, de droite à gauche: Pilate se lave les mains, Jésus conduit au supplice, Portement de croix, Soldats au calvaire, Crucifixion, Mise au tombeau, Descente aux enfers et Résurrection. Sur les contreforts, se mariant avec la scène des trois croix, cavalier et personnage au phylactère: TOLLE TOLLE CRVCIFIGE EVM. Les larrons portent leurs noms GISMAS et DISMAS, le premier en caractères gothiques, le second en capitales romaines, différence que l’on constate dans les inscriptions de Plougonven; leurs âmes sont emportées par un ange et par un démon. Fût central orné d’écots. Croisillon, culots feuillagés, statues: Vierge, Jean. Croix, branches rondes, écot, fleurons-boules, crucifix, anges aux calices. Un ange au sommet prend l’âme de Jésus, au revers, Christ ressuscité. [YPC 1980]
 

— CASTEL (Yves-Pascal), 2001, Les Pietà du Finistère.( Revue bilingue breton-français  Minihy-Levenez n°69 de juillet-août 2001)

http://patrimoine.du-finistere.org/art2/ypc_pieta.html

 

COUFFON (René), LE BARS (Alfred), 1988, Notice de Pleyben, Diocèse de Quimper et de Léon, nouveau répertoire des églises et chapelles, Quimper, Association diocésaine, 1988, 551 p. 

https://www.diocese-quimper.fr/wp-content/uploads/2021/01/PLEYBEN.pdf

 

—— COUFFON R., 1961, "L'évolution de la statuaire en kersanton" Mémoires de la Société d'émulation des Côtes-du-Nord, Saint-Brieuc t. LXXXIX, 1961 p. 1-45. 

 

— DEBIDOUR (Victor-Henri), 1953,  La sculpture bretonne, étude d'iconographie religieuse populaire, Rennes, Plihon, pages 118-130

— DEBIDOUR (Victor-Henri), Croix et calvaires de Bretagne, photos de Jos Le Doaré

http://bibliotheque.idbe-bzh.org/data/cle_149/Croix_et_Calvaires_de_Bretagne__.pdf

— DEBIDOUR (Victor-Henri), La Vierge en Bretagne, photos de Jos Le Doaré

http://bibliotheque.idbe-bzh.org/data/cle_146/La_Vierge_en_Bretagne__.pdf

— LECLERC (Guy), 2007, Pleyben, son enclos et ses chapelles, éditions Jean-Paul Guisserot, 31 pages pages 18 et 19.

https://books.google.fr/books?id=hWctwxQfyhgC&pg=PA18&lpg=PA18&dq=sibylles+pleyben&source=bl&ots=kzc-VMkVBx&sig=29B6LVXN1nHu2s5hEpHEt3en1vA&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiI596WxpfVAhXH2xoKHQ5WDd4Q6AEIQjAF#v=onepage&q=sibylles%20pleyben&f=false

http://diocese-quimper.fr/images/stories/bibliotheque/pdf/pdf-Couffon/PLEYBEN.pdf

LE SEAC'H (Emmanuelle), 2014, Sculpteurs sur pierre de Basse-Bretagne. Les ateliers  du XVe au XVIIe siècle, PUR éditions, page 193.

— MONUMENTUM

http://monumentshistoriques.free.fr/calvaires/pleyben/pleyben.html

— Wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/Enclos_paroissial_de_Pleyben

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Published by jean-yves cordier - dans Sculptures Prigent Renaissance. Vierge de Pitié Calvaires Kersanton
31 octobre 2022 1 31 /10 /octobre /2022 15:45

Les deux Vierges de Pitié (kersantite, v. 1555) de l'arc de triomphe (1725) de l'église de Pleyben.

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1°) Voir sur l'église de Pleyben :

 

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2°) Voir sur les Pietà ou Vierges de Pitié du Finistère :

et hors blog: 

 

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PRÉSENTATION.

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À l'entrée ouest de l'enclos paroissial, à gauche de l'ossuaire, l'arc de triomphe ou "porte triomphale" est une porte monumentale datée de 1725. Elle est surnommée  en breton porz ar maro "porte de la mort" car c'est par elle que pénétrait le cortège funéraire, pour accéder au cimetière  : elle s'intègre au  mur de l'enclos entourant le cimetière.

L'arc monumental est en plein cintre surmontée d'un fronton courbe avec une niche sur chacune de ses faces. Sur la face est, on peut admirer une Vierge de Pitié ou Pietà encadrée de deux anges, et sur la face ouest, une sainte Trinité dont la colombe du saint Esprit a disparu (plus exactement, elle se retrouve de l'autre côté, indice précieux de la recomposition).

L'arc est surmonté d´une croix qui présente sur sa face est, un Christ en croix, et sur sa face ouest, une Vierge de Pitié.

Cet arc  Triomphal"  porte une inscription datée :  "Nouel Favennec Fabrique 1725". Mais la date indiquée est celle d'une reconstruction, ou d'une recomposition, incluant des éléments du XVIe siècle, ce qui explique la présence de deux Pietà sur le même édifice. On rapprochera cette date de celle de la restauration de l'ossuaire ou chapelle funéraire en 1733.

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Si l'objet principal de mon article est l'étude comparative de ces Vierges de Pitié avec celles des sculpteurs de kersanton de Landerneau, l'examen des autres éléments sculptés réserve de passionnantes surprises.

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I. LA PORTE MONUMENTALE, CÔTÉ OUEST, VUE DE L'EXTERIEUR. LA VIERGE DE PITIÉ AUX TROIS LARMES.

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Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

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L'inscription de 1725.

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Je lis :

H : NO/VEL-FAVENN

EC. FAB/RIQVE 1725 (avec une hésitation avec 1705)

Soit : "Honorable Nouel Favennec, fabrique (fabricien) pour l'année 1725".

Il s'agit vraisemblablement de Noël FAVENNEC, né le 7 juillet 1668 à Kermenguy, Pleyben (le prénom de l'acte de baptême est "Nouel"), fils de , et décédé le 8 décembre 1735 à l'âge de 67 ans.

Kermenguy (graphie de la carte de Cassini  à la fin de l'Ancien Régime) devient Kerminguy sur la carte d'Etat-Major puis aujourd'hui Kervingui, à 1 km au nord du bourg. Il est amusant de constater que la carte Maps indique pour ce lieu "Favennec Sabrina, fermé temporairement."

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https://gw.geneanet.org/mcharoupis?n=favennec&oc=&p=noel

Noël Favennec est le fils de Guillaume (1642-1714) et de Marie Goff (1643-1696). Il a comme parrain son oncle le prêtre Nouel Favennec, décédé en 1716 . Il épousa Marie GUILLOU en 1685. Leur fils Germain est né en 1703.

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 Il appartient à une famille dont les membres sont très souvent cités sur les inscriptions de  Pleyben, soit comme fabriciens, soit comme prêtres (Hierosme Le Favennec en 1595, Nouel Favennec  entre 1695 et 1724), soit comme architectes et maçons ( maîtres François et son frère Germain Favennec,  tous deux de Pleyben en 1718, reconstruisirent le croisillon sud du transept , puis Paul), soit comme habitants. Un François Favennec demeurait à Lelesguen. Le nom de la famille FAVENNEC apparaît souvent dans les inscriptions lapidaires de l'église ( l'inscription du pignon Sud énonce "JAN FAVENNEC GRAND FABRICE 1718") et de la chapelle Saint-Laurent  ("FAIT FAIRE PAR I. FAVENNEC F[abricien]. 1731.").  En 1694, la partie haute du clocher de l'église, frappée par la foudre s'écroula sur le croisillon sud, qui fut reconstruit par François et Germain Favennec.

Le calvaire du XVIe siècle de  Garsaliou (Atlas n° 1465)  porte une inscription avec le nom FAVENNEC, et un écu au calice identifiant ici un prêtre .

 

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Note : remarquez la colombe du Saint-Esprit de la clef de voûte de la porte. Elle n'a ici aucun sens, mais provient vraisemblablement de la Trinité souffrante de la niche intérieur. L'Arc actuel a dû succéder à un arc d'entrée antérieur dont les éléments ont été réemployés.

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Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

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Le buste d'ange (kersanton, v.1725 ?)

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Il répond à une tête ailée identique du côté intérieur, et il est semblable à de nombreux autres angelots de l'église. Il  une chevelure très abondamment frisée, et un amict à deux replis au dessus d'une collerette. Les pupilles sont creusées (comme le fait aussi Roland Doré)

Une analyse pétrographique des différents faciès de kersantite permettrait peut-être de remettre de l'ordre dans ce puzzle.

Ma proposition de datation tient compte du fait qu'un ange identique se retrouve, non seulement sur le côté est de cette porte, mais aussi sur la sacristie (1680-1690).

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Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

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La Vierge de Pitié du côté ouest. Prigent ?, kersantite, XVIe siècle.

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Elle occupe une niche à coquille pas parfaitement adaptée à son volume. 

Elle est assise et tient le corps de son Fils sur ses genoux et soutient la tête de la main droite et le bras gauche de la main gauche. Les jambes du Christ se croisent; une jambe a été refaite.

Comme c'est très souvent le cas, le corps forme une diagonale et le bras droit, vertical, contraste avec le bras gauche horizontal.

Le corps de Marie est droit, hiératique, et ses traits sont figés.

Le détail émouvant est de retrouver ici les trois larmes si souvent rencontrées dans les Pietà de Bastien et Henri Prigent. Ces sculpteurs de Landerneau réalisèrent en kersanton le calvaire monumental en 1555, ainsi que la statue de saint Germain, et les deux personnages de l'Annonciation du porche sud. À la chapelle Saint-Laurent de Pleyben, ils sont l'auteur du calvaire (avec les trois larmes sous les paupières de Marie et de Jean).

Un autre élément stylistique des Prigent est le voile épais formant des plis cassés au dessus et autour du visage.

Néanmoins, dans son catalogue raisonné des sculpteurs sur pierre de Basse-Bretagne, E. Le Seac'h ne s'est pas prononcée sur l'attribution de ces deux Vierges de Pitié de l'arc triomphal, qu'elle ne mentionne pas.

La kersantite est d'un faciès assez médiocre, gris clair, de grain fin mais ponctué d'éléments minéraux altérés qui laissent par leur départ une miliaire de trous. Cela se retrouve sur la Trinité souffrance de la niche opposée.

Un deuxième article présentera la Vierge de Pitié sculptée par les Prigent pour le calvaire monumental.

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Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

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II. LA PORTE MONUMENTALE VUE DE L'EXTERIEUR : LE CALVAIRE. SAINT SEBASTIEN (?) ET SAINT GERMAIN-L'AUXERROIS.

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Au dessus du fronton, un calvaire d'1,20  m de haut, daté du XVe siècle par Yves-Pascal Castel,  a été placé ici par ré-emploi. La Vierge et Jean, placé de profil, sont agenouillés au pied de la croix.

Les deux personnages appartiennent au même bloc de kersanton, tout comme la Vierge de Pitié de l'Est et les deux saints des côtés.

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Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

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Saint Sébastien.

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Le saint protecteur de la peste était particulièrement honoré à Pleyben, puisqu'il figure, sous saint Laurent, sur la bordure gauche de la chape de la statue de Saint Germain placée au dessus du porche sud.

On le reconnait à sa posture, les bras noués dans le dos à une colonne, à son pagne, à sa carrure athlétique, mais ici, aucune flèche, — ou aucun  orifice de flèche— n'est visible. Son pied droit est, curieusement, posé sur une sphère, tandis qu'une tête joufflue voisine son pied gauche.

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Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

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Saint Germain l'Auxerrois.

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C'est du moins un saint évêque, mitré, bénissant et tenant la crosse, qu'on assimile de manière logique au saint patron de l'église. Les chaussures (ou pantoufles) sont à bout pointues.

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Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

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III. LA PORTE MONUMENTALE VUE DE L'INTÉRIEUR : LE TRÔNE DE GRÂCE DU FRONTON.

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https://fr.wikipedia.org/wiki/Tr%C3%B4ne_de_gr%C3%A2ce#:~:text=Le%20Tr%C3%B4ne%20de%20gr%C3%A2ce%20est,verticale%20de%20la%20Sainte%20Trinit%C3%A9.

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Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

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Le buste d'ange identique à celui du côté ouest.

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Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

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Le Trône de grâce (ou Trinité souffrante).

On désigne ainsi la représentation de Dieu le Père assis sur une cathèdre et tenant entre ses genoux son Fils crucifié. Il manque ici la colombe (parfois sculptée entre la bouche du Père et la tête du Fils). Mais nous l'avons vue sur le côté ouest.

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Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

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III. LA PORTE MONUMENTALE VUE DE L'INTÉRIEUR : LA VIERGE DE PITIÉ DU CALVAIRE, ET SES ANGES DE TENDRESSE.

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La Vierge assise est encadrée par deux anges debout, de trois quart, dont l'un soutient la tête du Christ tandis que l'autre pose tendrement la main sur son genou.

Ce thème se retrouve sur le calvaire de la chapelle de Lanridec à Pleyben, mais avec un seul ange.

Ces anges entourant la Vierge de Pitié trouvent leur origine dans les quatorze pietà du Maître du calvaire de Tronoën (Saint-Jean-Trolimon, en Cornouaille) vers 1470. Sur ce calvaire, deux anges aptères soulèvent le voile de Marie dans un geste de tendresse qui a conduit Emmanuelle Le Seac'h à les qualifier d'anges de douceur. Ces 14 pietà du XVe siècle  sont en granite.

Sept autres Pietà également recensées par Le Seac'h  reprennent ce motif des anges autour de la Vierge et du Fils, cette fois-ci au XVIe siècle. Cinq se trouvent en Finistère, et j'ai décrit dans ce blog celle de la chapelle Saint-Herbot en Plonévez-du-Faou (en calcaire polychrome), ou celle de l'église Saint-Sauveur du Faou (à 3 anges et en granite polychrome). Aucune des sept  n'est en kersanton.

 

L'inventaire de ces anges apportant leur aide et leur tendresse à la scène de la Vierge de Pitié n'est pas clos ; on peut citer ainsi le calvaire de Plovan, non loin de Saint-Jean-Trolimon. (Atlas Plovan 2449), et sa Pietà de kersanton.

 

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Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

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Un gros plan permet de s'assurer de l'absence de larmes sur ce visage.

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Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

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Note.

L'Atlas des croix et calvaires du Finistère signale également une autre Vierge de Pitié sur la commune de Pleyben, sur le calvaire de  Le Drevers, datant du XVIè siècle (atlas n°1463)

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SOURCES ET LIENS.

— ABGRALL (Jean-Marie), 1904, L'Architecture bretonne, Quimper, de Kerangal éditeur

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/f20eb990fd763d232327db92aeeb6869.pdf

" A quelque distance de cet ossuaire, une porte monumentale ou une sorte d'arc-de-triomphe formait l'entrée du cimetière. Sur la face Ouest, une niche abrite la statue de N.-D. de Pitié, et le fronton courbe qui en forme le couronnement est surmonté d'un Christ en croix accosté des statues de la Sainte-Vierge et de saint Jean. Une inscription donne la date de ce petit monument : NOVEL. FA VENNEC. FABRIQVE. 1725."

 

—ABGRALL (Jean-Marie),  et Le Coz Y., 1908 “Pleyben : église, ossuaire, calvaire,” A. de Kerangal, Quimper, 31 pages

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/a0a5651f868070445ed8e54fb7eecff8.pdf

—CASTEL (Yves-Pascal), Les pietà du Finistère

http://patrimoine.du-finistere.org/art2/ypc_pieta.html

 

 

CASTEL (Yves-Pascal), 1980, Atlas des croix et calvaires du Finistère 

https://societe-archeologique.du-finistere.org/croix/pleyben.html

"1476. Pleyben, enclos no 1, sur la porte de l’ouest. k. 1,20 m. XVè s. Croix à fleurons carrés, crucifix, Vierge et Jean agenouillés au pied de la croix. Au revers, groupe de N.-D. de Pitié, sur les côtés, saint Germain et saint Sébastien."

CASTEL (Yves-Pascal), 2001, Les Pietà du Finistère.( Revue bilingue breton-français  Minihy-Levenez n°69 de juillet-août 2001)

http://patrimoine.du-finistere.org/art2/ypc_pieta.html

 

— COUFFON (René), LE BARS (Alfred), 1988, Notice de Pleyben, Diocèse de Quimper et de Léon, nouveau répertoire des églises et chapelles, Quimper, Association diocésaine, 1988, 551 p. 

https://www.diocese-quimper.fr/wp-content/uploads/2021/01/PLEYBEN.pdf

 

—— COUFFON R., 1961, "L'évolution de la statuaire en kersanton" Mémoires de la Société d'émulation des Côtes-du-Nord, Saint-Brieuc t. LXXXIX, 1961 p. 1-45. 

"Arc de triomphe, dit "Porz-ar-Maro" : il porte l'inscription : "H. NOVEL. FAVENN/EC. FABRIQVE. 1725." Sur la face ouest du fronton cintré, dans une niche, statue en pierre d'une Pietà encadrée de deux anges aptères. Sur le sommet du fronton, groupe de la Crucifixion."

DEBIDOUR (Victor-Henri), 1953,  La sculpture bretonne, étude d'iconographie religieuse populaire, Rennes, Plihon, pages 118-130

DEBIDOUR (Victor-Henri), Croix et calvaires de Bretagne, photos de Jos Le Doaré

http://bibliotheque.idbe-bzh.org/data/cle_149/Croix_et_Calvaires_de_Bretagne__.pdf

DEBIDOUR (Victor-Henri), La Vierge en Bretagne, photos de Jos Le Doaré

http://bibliotheque.idbe-bzh.org/data/cle_146/La_Vierge_en_Bretagne__.pdf

 

 

LECLERC (Guy), 2007, Pleyben, son enclos et ses chapelles, éditions Jean-Paul Guisserot, 31 pages pages 18 et 19.

https://books.google.fr/books?id=hWctwxQfyhgC&pg=PA18&lpg=PA18&dq=sibylles+pleyben&source=bl&ots=kzc-VMkVBx&sig=29B6LVXN1nHu2s5hEpHEt3en1vA&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiI596WxpfVAhXH2xoKHQ5WDd4Q6AEIQjAF#v=onepage&q=sibylles%20pleyben&f=false

http://diocese-quimper.fr/images/stories/bibliotheque/pdf/pdf-Couffon/PLEYBEN.pdf

LE SEAC'H (Emmanuelle), 2014, Sculpteurs sur pierre de Basse-Bretagne. Les ateliers  du XVe au XVIIe siècle, PUR éditions, page 193.

MONUMENTUM http://monumentshistoriques.free.fr/calvaires/pleyben/pleyben.html

Wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/Enclos_paroissial_de_Pleyben

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26 juillet 2022 2 26 /07 /juillet /2022 21:07

L'enfeu armorié (Prigent ?, seconde moitié du XVIe siècle) des Botlavan en alliance avec Kergrist du bas-côté nord de l'église de La Martyre.

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— Sur La Martyre, voir sur ce blog :


 

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PRÉSENTATION.

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L'enfeu le mieux conservé du bas-côté nord de l'église de La Martyre, ancienne trève de Ploudiry, a été parfaitement décrit, et les armoiries de ses trois écus ont été  attribués à la famille de Botlavan en alliance avec Kergrist :

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"On voit dans l’église trois enfeus, l’un contre le mur du Midi, les deux autres contre le mur du Nord. Leurs arcades ont la même forme : elles sont en anse de panier. Le premier de ces tombeaux arqués est dépourvu d’ornementation ; les autres sont bien dotés de détails architectoniques de l’époque (XVIème siècle) et leur arc surbaissé est surmonté d’un arc en accolade. Les blasons qui indiquaient leurs propriétaires ont été martelés, excepté ceux qui encadrent l’enfeu situé au haut du collatéral Nord. L’écusson placé au sommet de cet enfeu porte les armes de Botlavan : d’argent à l’aigle de sable, accompagné en bande de trois coeurs d’azur. Sur ces écussons latéraux sont les armes mi-parti de Botlavan, et d’or à quatre tourteaux de sable, 3 et 1, au croissant de même en abyme, qui est de Kergrist." (Abbé Kerouanton, BDHA 1931)

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Les blasons ont été relevés par Fons de Kort :

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Relevé des armoiries par Fons de Kort.

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Son décor Renaissance incite à l'attribuer à un atelier actif dans la vallée de L'Elorn, établi à Landerneau et très habile à sculpter la pierre de kersanton. René Couffon le nomme atelier de Kerjean, mais l'atelier de Bastien et Henry Prigent (actif de 1527 à 1577) a produit de nombreuses œuvres (porches, bénitiers, calvaires) introduisant les rubans en volutes accolés par un lien torsadé que nous retrouvons ici sous l'influence de l'art de la Seconde Renaissance. Notamment à Pencran en 1553. Les Prigent ont réalisé pour Ploudiry une statue de saint Sébastien en kersanton.

Je l'attribue donc aux Prigent, mais je laisse le point d'interrogation de mon titre puisque cet enfeu ne figure pas dans le catalogue raisonné de cet atelier dressé par Emmanuelle Le Seac'h.

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"La décoration des enfeux de la longère nord de La Martyre est extrêmement curieuse. L'enfeu, surmonté d'un galon plat orné de crossettes déjà évolué, est orné d'autre part aux extrémités de l'accolade de deux angelots gothiques tenant des écus mi-parti  au 1 de Botlavan et au 2 de Kergrist, et au sommet d'un écu portant de Botlavan plein.

Un autre enfeu, décoré d'une accolade encore toute gothique, a ses pinacles terminées par des boules godronnées et ses crochets terminés par deux spirales." (René Couffon 1948)

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C'est dire que cet enfeu remarquable peut être étudié sous deux biais : celui de l'héraldique, et celui de l'histoire de l'art ornemental Renaissance en Finistère.

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1. Héraldique.

 

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Le lieu-dit Botlavan (du breton Bod, "résidence, demeure" et Avan, ancien patronyme) se situe  à 1 km au sud-est de Ploudiry et à la même distance à l'est de La Martyre. Il conserve aujourd'hui un kanndi, petit bâtiment servant à blanchir le lin, qui témoigne de l'importance de la production et du commerce de la toile. Et une croix en kersanton du XIXe siècle.

http://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/kanndi-de-botlavan-ploudiry/ddd428af-68f0-4a45-ab74-190b0ed97748

Un manoir s'y trouvait, propriété des seigneurs du lieu.

De la famille de Botlavan, on relève

En 1443 : Héguiner de Botlavan, l'un des cinq nobles de Ploudiry cités à la réformation de 1443

En 1503 : Heguigynec Botlanan [ Héguiner de Botlavan] "en brigandures"  à la montre de l'évêché de Léon https://www.tudchentil.org/spip.php?article422#nh143

En 1534, François de Botlavan, présent parmi les nobles de Ploudiry à la montre de Saint-Pol-de-Léon,  "archer en brigandine".

En 1645, la propriété appartenait à Jean de Tanouarn, écuyer et de son épouse Catherine Gac.

Sur la carte de Cassini de la fin du XVIIe siècle, Botlavan est un hameau de 8 maisons.

 L'interrogation de la base Geneanet ne retrouve qu'une Sybille de Botlavan, dame de Kerouez en Plouzévédé, épouse de Jean Ier Le Boutouiller (1515-1558).

https://gw.geneanet.org/zim1?n=botlavan&oc=&p=sybille

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Je ne retrouve aucune trace de l'alliance Botlavan/Kergrist. Le château de Kergrist est situé sur la commune de Ploubezre, dans le département des Côtes-d'Armor. Pol Potier de Courcy signale sept générations sept générations, aux réformations et montres de 1426 à 1543. Au milieu du XVIe siècle, les généalogistes signalent François de Kergrist et son fils Alain.

https://gw.geneanet.org/hhontang?n=de+kergrist&oc=2&p=alain 

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L'enfeu armorié (Prigent ?, seconde moitié du XVIe siècle) des Botlavan en alliance avec Kergrist du bas-côté nord de l'église de La Martyre. Photographie lavieb-aile juillet 2022.

L'enfeu armorié (Prigent ?, seconde moitié du XVIe siècle) des Botlavan en alliance avec Kergrist du bas-côté nord de l'église de La Martyre. Photographie lavieb-aile juillet 2022.

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L'ANGE ET LE BLASON DU COTÉ GAUCHE.

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L'enfeu armorié (Prigent ?, seconde moitié du XVIe siècle) des Botlavan en alliance avec Kergrist du bas-côté nord de l'église de La Martyre. Photographie lavieb-aile juillet 2022.

L'enfeu armorié (Prigent ?, seconde moitié du XVIe siècle) des Botlavan en alliance avec Kergrist du bas-côté nord de l'église de La Martyre. Photographie lavieb-aile juillet 2022.

L'enfeu armorié (Prigent ?, seconde moitié du XVIe siècle) des Botlavan en alliance avec Kergrist du bas-côté nord de l'église de La Martyre. Photographie lavieb-aile juillet 2022.

L'enfeu armorié (Prigent ?, seconde moitié du XVIe siècle) des Botlavan en alliance avec Kergrist du bas-côté nord de l'église de La Martyre. Photographie lavieb-aile juillet 2022.

L'enfeu armorié (Prigent ?, seconde moitié du XVIe siècle) des Botlavan en alliance avec Kergrist du bas-côté nord de l'église de La Martyre. Photographie lavieb-aile juillet 2022.

L'enfeu armorié (Prigent ?, seconde moitié du XVIe siècle) des Botlavan en alliance avec Kergrist du bas-côté nord de l'église de La Martyre. Photographie lavieb-aile juillet 2022.

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L'ange présente les armes mi-parti en 1 d’argent à l’aigle de sable, accompagné en bande de trois coeurs d’azur qui est  de Botlavan et en 2 d’or à quatre tourteaux de sable, 3 et 1, au croissant de même en abyme, qui est de Kergrist.

L'enfeu armorié (Prigent ?, seconde moitié du XVIe siècle) des Botlavan en alliance avec Kergrist du bas-côté nord de l'église de La Martyre. Photographie lavieb-aile juillet 2022.

L'enfeu armorié (Prigent ?, seconde moitié du XVIe siècle) des Botlavan en alliance avec Kergrist du bas-côté nord de l'église de La Martyre. Photographie lavieb-aile juillet 2022.

Décalque de l'image, colorié selon les émaux des armes des Botlagan et de Kergrist.

Décalque de l'image, colorié selon les émaux des armes des Botlagan et de Kergrist.

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L'ANGE ET LE BLASON DU COTÉ DROIT.

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Le blason est le même.

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L'enfeu armorié (Prigent ?, seconde moitié du XVIe siècle) des Botlavan en alliance avec Kergrist du bas-côté nord de l'église de La Martyre. Photographie lavieb-aile juillet 2022.

L'enfeu armorié (Prigent ?, seconde moitié du XVIe siècle) des Botlavan en alliance avec Kergrist du bas-côté nord de l'église de La Martyre. Photographie lavieb-aile juillet 2022.

L'enfeu armorié (Prigent ?, seconde moitié du XVIe siècle) des Botlavan en alliance avec Kergrist du bas-côté nord de l'église de La Martyre. Photographie lavieb-aile juillet 2022.

L'enfeu armorié (Prigent ?, seconde moitié du XVIe siècle) des Botlavan en alliance avec Kergrist du bas-côté nord de l'église de La Martyre. Photographie lavieb-aile juillet 2022.

L'enfeu armorié (Prigent ?, seconde moitié du XVIe siècle) des Botlavan en alliance avec Kergrist du bas-côté nord de l'église de La Martyre. Photographie lavieb-aile juillet 2022.

L'enfeu armorié (Prigent ?, seconde moitié du XVIe siècle) des Botlavan en alliance avec Kergrist du bas-côté nord de l'église de La Martyre. Photographie lavieb-aile juillet 2022.

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LE BLASON CENTRAL.

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Il porte les armes de Botlavan d’argent à l’aigle de sable, accompagné en bande de trois coeurs d’azur.

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L'enfeu armorié (Prigent ?, seconde moitié du XVIe siècle) des Botlavan en alliance avec Kergrist du bas-côté nord de l'église de La Martyre. Photographie lavieb-aile juillet 2022.

L'enfeu armorié (Prigent ?, seconde moitié du XVIe siècle) des Botlavan en alliance avec Kergrist du bas-côté nord de l'église de La Martyre. Photographie lavieb-aile juillet 2022.

L'enfeu armorié (Prigent ?, seconde moitié du XVIe siècle) des Botlavan en alliance avec Kergrist du bas-côté nord de l'église de La Martyre. Photographie lavieb-aile juillet 2022.

L'enfeu armorié (Prigent ?, seconde moitié du XVIe siècle) des Botlavan en alliance avec Kergrist du bas-côté nord de l'église de La Martyre. Photographie lavieb-aile juillet 2022.

Décalque de l'image, colorié selon les émaux des armes des Botlagan.

Décalque de l'image, colorié selon les émaux des armes des Botlagan.

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2. LE DÉCOR RENAISSANCE.

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Il associe des masques de profil, casqués et feuillagés, des rubans formant accolade et dont les volutes sont liées par une torsade, un masque de face aux oreilles de faune au centre de rinceaux, diverses fleurs en rosace parfois géométriques, des crochets en feuilles se déroulant progressivement d'un bourgeon en boule, et des feuilles lancéolées.

Les anges sont remarquables par leur visage harmonieux et leur tunique au col roulé.

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L'enfeu armorié (Prigent ?, seconde moitié du XVIe siècle) des Botlavan en alliance avec Kergrist du bas-côté nord de l'église de La Martyre. Photographie lavieb-aile juillet 2022.

L'enfeu armorié (Prigent ?, seconde moitié du XVIe siècle) des Botlavan en alliance avec Kergrist du bas-côté nord de l'église de La Martyre. Photographie lavieb-aile juillet 2022.

L'enfeu armorié (Prigent ?, seconde moitié du XVIe siècle) des Botlavan en alliance avec Kergrist du bas-côté nord de l'église de La Martyre. Photographie lavieb-aile juillet 2022.

L'enfeu armorié (Prigent ?, seconde moitié du XVIe siècle) des Botlavan en alliance avec Kergrist du bas-côté nord de l'église de La Martyre. Photographie lavieb-aile juillet 2022.

L'enfeu armorié (Prigent ?, seconde moitié du XVIe siècle) des Botlavan en alliance avec Kergrist du bas-côté nord de l'église de La Martyre. Photographie lavieb-aile juillet 2022.

L'enfeu armorié (Prigent ?, seconde moitié du XVIe siècle) des Botlavan en alliance avec Kergrist du bas-côté nord de l'église de La Martyre. Photographie lavieb-aile juillet 2022.

L'enfeu armorié (Prigent ?, seconde moitié du XVIe siècle) des Botlavan en alliance avec Kergrist du bas-côté nord de l'église de La Martyre. Photographie lavieb-aile juillet 2022.

L'enfeu armorié (Prigent ?, seconde moitié du XVIe siècle) des Botlavan en alliance avec Kergrist du bas-côté nord de l'église de La Martyre. Photographie lavieb-aile juillet 2022.

L'enfeu armorié (Prigent ?, seconde moitié du XVIe siècle) des Botlavan en alliance avec Kergrist du bas-côté nord de l'église de La Martyre. Photographie lavieb-aile juillet 2022.

L'enfeu armorié (Prigent ?, seconde moitié du XVIe siècle) des Botlavan en alliance avec Kergrist du bas-côté nord de l'église de La Martyre. Photographie lavieb-aile juillet 2022.

L'enfeu armorié (Prigent ?, seconde moitié du XVIe siècle) des Botlavan en alliance avec Kergrist du bas-côté nord de l'église de La Martyre. Photographie lavieb-aile juillet 2022.

L'enfeu armorié (Prigent ?, seconde moitié du XVIe siècle) des Botlavan en alliance avec Kergrist du bas-côté nord de l'église de La Martyre. Photographie lavieb-aile juillet 2022.

L'enfeu armorié (Prigent ?, seconde moitié du XVIe siècle) des Botlavan en alliance avec Kergrist du bas-côté nord de l'église de La Martyre. Photographie lavieb-aile juillet 2022.

L'enfeu armorié (Prigent ?, seconde moitié du XVIe siècle) des Botlavan en alliance avec Kergrist du bas-côté nord de l'église de La Martyre. Photographie lavieb-aile juillet 2022.

L'enfeu armorié (Prigent ?, seconde moitié du XVIe siècle) des Botlavan en alliance avec Kergrist du bas-côté nord de l'église de La Martyre. Photographie lavieb-aile juillet 2022.

L'enfeu armorié (Prigent ?, seconde moitié du XVIe siècle) des Botlavan en alliance avec Kergrist du bas-côté nord de l'église de La Martyre. Photographie lavieb-aile juillet 2022.

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SOURCES ET LIENS.

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— COUFFON (René), LE BARS (Alfred) , 1988, La Martyre,  Diocèse de Quimper et de Léon, nouveau répertoire des églises et chapelles, Quimper, Association diocésaine, 1988, 551 p.

http://diocese-quimper.fr/images/stories/bibliotheque/pdf/pdf-Couffon/MARTYRE.pdf

http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/4bc495e8ae261523262138b91718a386.pdf

 

— COUFFON (René), 1848,  L'architecture classique au pays du Léon, page 31.

https://www.shabretagne.com/scripts/files/5f463f1d171ef5.47213123/1948_02.pdf

La décoration des enfeux de la longère nord de La Martyre est extrêmement curieuse. L'enfeu, surmonté d'un galon plat orné de crossettes déjà évolué, est orné d'autre part aux extrémités de l'accolade de deux angelots gothiques tenant des écus mi-parti  au 1 de Botlavan et au 2 de Kergrist, et au sommet d'un écu portant de Botlavan plein.

Un autre enfeu, décoré d'une accolade encore toute gothique, a ses pinacles terminées par des boules godronnées et ses crochets terminés par deux spirales.

— FONS DE KORT, s.d, [1975], La Martyre, l'église, la foire.

http://bibliotheque.idbe-bzh.org/data/cle_213/la__martyre__laglise-la__foire.pdf

— KEROUANTON (Abbé), 1931, in PERENNÈS, Bull. diocésain d'histoire et d'archéologie (BDHA) page 181.

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/9789330ac3d730aa7c3378800b833b77.pdf

 

— LÉCUREUX (Lucien), 1919, "La Martyre", Congrès archéologique de France : séances générales tenues ... par la Société française pour la conservation des monuments historiques, Société française d'archéologie. Derache (Paris) A. Hardel (Caen)  http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k35688p/f166.image

— Commission  1982, Ploudiry aux marches de l'Arrée. Son passé. Ses monuments.

http://bibliotheque.idbe-bzh.org/data/cle_182/ploudiry__son__passa__ses__monuments.pdf

 

—POTIER DE COURCY (Pol), 1844, Notice sur La Martyre, Revue de l'Armorique et de l'Ouest, page 75.

https://www.google.fr/books/edition/Revue_de_l_Armorique_et_de_l_Ouest/k90WAAAAYAAJ?hl=fr&gbpv=1&dq=%22la+martyre%22+botlavan%22&pg=PA75&printsec=frontcover

—POTIER DE COURCY (Pol),1864, De Rennes à Brest et à Saint-Malo, page 294

https://www.google.fr/books/edition/De_Rennes_%C3%A0_Brest_et_%C3%A0_Saint_Malo/3ueE6p-q1AYC?hl=fr&gbpv=1&dq=%22la+martyre%22+botlavan%22&pg=PA294&printsec=frontcover

—POTIER DE COURCY (Pol), Nobiliaire et armorial de Bretagne

—Botlavan (de), sr dudit lieu, paroisse de Ploudiri, — de Keraziou, paroisse de Plabennec, — de Mesnescop, paroisse de Plouvorn.

Réf. et montres de 1426 à 1534, dites paroisse, évêché de Léon.

D’argent à l’aigle de sable, accompagné en bande de trois cœurs d’azur.

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—Botlavan (de), Sr dudit lieu, par. de Ploudiry.
D’argent à l’aigle impériale de sable et trois cœurs d’azur posés en bande.
Eguiner, entre les nobles de Ploudiry, Réf. 1443.

https://www.tudchentil.org/spip.php?article628

 

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—Kergrist (de), sr dudit lieu, de Kervern et du Vieux-Chastel, paroisse de Ploubezre,  de Kerdual, paroisse de Ploumilliau,  de Kermoal, de Keravel et de Kerlescant, paroisse de Plouec,  de Kerthomas,  de Kerambellec, paroisse de Plouaret,  de Kergadiou, du Plessix et de Goazanarbant, paroisse de Plestin,  de Kerarapuil et de Treuscoat, paroisse de Pleyber-Christ,  de Ponthaer,  du Chemin-Neuf,  de Kerriou,  de Kervégaa,  de Treziguidy, paroisse de Pleyben.

Anc. ext., réf 1669, sept générations, réf. et montres de 1426 à 1543, paroisse de Ploubezre et Ploumilliau, évêché de Tréguier, et Pleyber-Christ, évêché de Léon. D’or a quatre tourteaux de sable, 3. 1, au croissant de même en abyme, comme Prigent. Devise : Sanctum nomen ejus.

Jean, juge des régaires de Léon en 1395 ; Alain, archer de la garde du duc en 1453 ; Jean, vivant en 1463, épouse Marie Salliou, de la maison de Lesmais ; Goulven, auditeur des comptes en 1558 ; deux sénéchaux de Morlaix au xvie siècle. La branche ainée fondue dans Kergariou, puis Barbier.

— RIOULT (Jean-Jacques), 2009, La Martyre, église Saint-Salomon Paris : Société française d'archéologie, 2009 , 7 p. : ill. en noir et blanc, couv. ill en coul. ; 27 cm. (Congrès archéologiques de France, ISSN 0069-8881) In : Congrès archéologique de France, 165e session, 2007 : Finistère / Société française d'archéologie, p. 143-149. 

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http://www.infobretagne.com/martyre-eglise.htm

 

On voit dans l’église trois enfeus, l’un contre le mur du Midi, les deux autres contre le mur du Nord. Leurs arcades ont la même forme : elles sont en anse de panier. Le premier de ces tombeaux arqués est dépourvu d’ornementation ; les autres sont bien dotés de détails architectoniques de l’époque (XVIème siècle) et leur arc surbaissé est surmonté d’un arc en accolade. Les blasons qui indiquaient leurs propriétaires ont été martelés, excepté ceux qui encadrent l’enfeu situé au haut du collatéral Nord. L’écusson placé au sommet de cet enfeu porte les armes de Botlavan : d’argent à l’aigle de sable, accompagné en bande de trois coeurs d’azur. Sur ces écussons latéraux sont les armes mi-parti de Botlavan, et d’or à quatre tourteaux de sable, 3 et 1, au croissant de même en abyme, qui est de Kergrist.

 


 

 

Montre de l'Evêché de Léon en 1534 :

Ploudiry : "François Botlavan archer en brigandine"

https://societe-archeologique.du-finistere.org/bulletin_article/saf1911_0123_0155.html

https://ia902704.us.archive.org/26/items/dictionnairedesf03reneuoft/dictionnairedesf03reneuoft.pdf

— WIKIPEDIA

https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Blason_famille_bzh_Kergrist.svg

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teau_de_Kergrist

Le château de Kergrist est situé sur la commune de Ploubezre, dans le département des Côtes-d'Armor

Botlavan (de)
Sr dudit lieu, par. de Ploudiry.
D’argent à l’aigle impériale de sable et trois cœurs d’azur posés en bande.
Eguiner, entre les nobles de Ploudiry, Réf. 1443.

https://www.tudchentil.org/spip.php?article628

http://andre.croguennec.pagesperso-orange.fr/brezal-dh.htm

BOTLAVAN , en Ploudiry , Evêché de NAUD , & trisayeul de JOSEPH DE SÉGUIRANT , Léon : d'argent , à une aigle éployée supportant trois coeurs d'azur , posés ... ++++

 

—LA CHESNAYE DU BOIS,1864,

BOTLAVAN en Ploudiry Evesché de Leon , d'argent à une Aigle esployée de sable supportant trois cœurs d'azur posez en bande , sçavoir l'vn du bec , l'autre sur la poictrine & le troisiéme du pied senestre .

https://www.google.fr/books/edition/Dictionnaire_de_la_noblesse_contenant_le/8UcoAAAAYAAJ?hl=fr&gbpv=1&dq=botlavan++ploudiry&pg=PA631&printsec=frontcover, 

 

 

 

Fondée entre les VIe et VIIe siècles, la paroisse primitive de Ploudiry comprend les trèves de La Martyre, La Roche-Maurice, Pencran et Saint-Julien-de-Landerneau. Ce vaste territoire, prieuré de Daoulas, relève alors du diocèse de Léon. Sur le plan civil, des manoirs sont érigés à Ti-Brid, Pors-Lazou, Kerangoarch et Botlavan. (Histoire de la commune de Ploudiry)

 

 

 

Imprimer son arbre

 

 

  • Sybille BOTLAVAN

  • Décédée après 1558

  • Dame de Kerouez

 Union(s) et enfant(s)

  • Mariée avec Jean 1er BOUTOUILLER /1515-/1558 dont

    • H Jean II BOUTOUILLER †/1584

    • F Marguerite BOUTOUILLER †1558/

    • F Marie BOUTOUILLER

Ancre

 Notes

Notes individuelles

Dame de KEROUEZ en Plouzévédé.

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Published by jean-yves cordier - dans Héraldique Sculpture Prigent Renaissance
23 juillet 2021 5 23 /07 /juillet /2021 17:09

Le calvaire (kersanton, 1681) de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau et sa Vierge de Pitié ( kersanton, vers 1550, atelier Prigent).

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Sur Landerneau, voir notamment :

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PRÉSENTATION.

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Ce calvaire est digne d'intérêt, notamment en raison de sa Vierge de Pitié qu'Emmanuelle Le Seac'h a attribuée à l'atelier Prigent dans son Catalogue raisonné de 2014. Mais je suis passé très souvent par cette rue (tronçon de la D712 par laquelle, longeant l'Élorn,  on va ou on revient de La Roche-Maurice et Landivisiau) sans le remarquer. Il se situe entre le n°78 et le n°80 de la rue, à la sortie de Landerneau, avant le premier pont de chemin de fer, en amont de l'École Marie-Curie, dans un petit enclos fleuri d'hortensias.

https://remonterletemps.ign.fr/comparer/basic?x=-4.243264&y=48.455026&z=20&layer1=ORTHOIMAGERY.ORTHOPHOTOS&layer2=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.MAPS.SCAN-EXPRESS.STANDARD&mode=doubleMap

Il est difficile pour moi de savoir s'il a été déplacé d'un autre emplacement, car il ne figure pas sur les cartes comme celle d'Etat-Major et de Cassini. En tout cas, cette route n'était pas employée par les voyageurs, sous l'Ancien Régime et jusqu'au premier quart du XIXe siècle, car la route vers Landivisiau (Grande route de Morlaix) passait alors au sud de l'Élorn (Cadastre 1827).

Sur le cadastre 1827, la parcelle 229 porte la mention "Signal Vierge", et sur le carrefour, le symbole d'une croix. Est-ce un indice ? 

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https://recherche.archives.finistere.fr/viewer/viewer/medias/collections/P/03P/3P104/FRAD029_3P104_01_04.jpg

Mais tout laisse à penser qu'il  fut déplacé. À commencer par le fait qu'il n'est pas orienté (face principale portant le Crucifix tournée vers l'occident), sauf par l'alignement urbain. Puis, par le fait qu'il est composite, une Pietà du XVIe siècle posée au pied d'un calvaire du XVIIe. Enfin,  cet encadrement par des palmiers évoque la décision d'un décideur de l'embellissement urbain du début du XXe siècle.

Cette situation me contrarie, car la Vierge de Pitié qui m'intéresse est tournée vers le nord-ouest, sous le Crucifix, et elle est restée dans l'ombre du contre-jour lors de mes différentes visites. Aurai-je dû me présenter au couchant d'une belle journée d'été ?

De même, le saint Pierre de la face tournée vers le sud-est reste à l'ombre partielle de son palmier ...

Néanmoins, j'ai obtenu la réponse à ma question principale. Cette Vierge de Pitié de l'atelier Prigent présente-t-elle les trois larmes si caractéristiques de celui-ci ? La réponse est oui, sans atermoiement. Et les photos, insatisfaisantes sur le plan artistique, montre clairement les autres détails stylistiques.

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I. LA VIERGE DE PITIÉ (kersanton, vers 1527-1570, atelier Prigent de Landerneau).

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Introduction.

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L'article Wikipedia Statues of Pietà in Finistere propose plus de 80 photos des Pietà du Finistère, puisque le terme, plus correct, de "Vierge de Pitié" n'est pas encore complètement passé dans les usages. Mais on trouve regroupées sous ce terme, comme dans l'article de l'abbé Castel Les Pietà du Finistère,  les "Vierges de pitié" proprement dites (la Vierge et le Christ mort), et les "Déplorations" (groupe incluant Jean et Madeleine, ou une sainte femme, ou un disciple).

Si, parmi les 80 "pietà" de l'article de Wikipedia , nous retenons celles qui sont en pierre (et, alors, en kersantite) et non en bois, et celles  qui ne sont pas des Déplorations, le nombre des œuvres est inférieur à 25.

Le nombre des Vierges de pitié en kersanton dans le Finistère est bien plus élevé, car on les trouve, au nœud d'un croisillon, sur de très nombreux calvaires sortis des ateliers landernéens des Prigent (1527-1577), du Maître de Plougastel (1570-1621) et de Roland Doré (1618-1663), ou d'ateliers anonymes.

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Les Vierges de Pitié et aux Déplorations des Prigent (E. Le Seac'h):

-Brignogan, chapelle Pol, kersanton polychrome

-Dinéault, calvaire atlas n°408 (3 larmes)

-Le Folgoët, calvaire atlas n°520 (3 larmes).

-La Forest-Landerneau, calvaire du cimetière haut, atlas n° 533 (3 larmes)

-La Forest-Landerneau, calvaire du cimetière bas, atlas n° 534

-Landerneau, calvaire rue de la Tour d'Auvergne, atlas n°998 (3 larmes).

-Lothey, calvaire de Kerabri atlas n°1260 (3 larmes)

-Plourin-Ploudalmézeau, Déploration,  sur la pelouse (3 larmes)

-Saint-Derrien, calvaire atlas n°2690

-Saint-Nic, intérieur église, Déploration polychrome (3 larmes).

Liste à laquelle j'ajoute :

--Plouvorn, cimetière. (3 larmes)

--Plouvorn, chapelle de Lambader, fontaine (3 larmes)

--Crozon, Tal-ar-Groas, calvaire chapelle Saint-Laurent (3 larmes).

 

et à discuter :

-Bourg-Blanc, Saint-Urfold (3 larmes, selon Castel)

Vierges de pitié du Maître de Plougastel (1570-1621)

-Kersaint-Plabennec, calvaire de Laven atlas n°914. Vierge décapitée.

-Loc-Eguiner Saint-Thégonner, calvaire du cimetière atlas n°1171

-Plougastel, calvaire du cimetière atlas n° 1910

-Plougastel, chapelle Sainte-Christine atlas n° 1919

-Primelin, Saint-Tugen, éléments du calvaire atlas n° 2571.

Vierges de pitié de l'atelier de Roland Doré (1618-1663)

-Brennilis, calvaire

-Cast, calvaire de l'église.

-Châteaulin, Saint-Idunet

-Châteaulin, presbytère

-Dinéault, calvaire

-Irvillac, calvaire de Coatnan

-Plonévez-du-Faou, Sainte-Anne-la-Palud, calvaire,

-Plougastel, Le Passage, calvaire 1622

-Plougastel, chapelle Saint-Claude, calvaire

-Plourin-les-Morlaix, vestiges calvaire

-Rosnoën, calvaire 1648, 

-Saint-Servais, calvaire église,

-Seven-Léhart, calvaire ,

-Trézivédé, calvaire

 

Voir aussi

-Saint-Urbain, Calvaire de la chapelle de Trévarn

-Saint-Urbain, Calvaire de Quinquis

-Le Drennec, calvaire de l'église

-Locmélar,

-Telgruc, église

-Bourg-Blanc, devant l'église

 

-etc.

 

Et plus généralement voir Castel, Les Pietà du Finistère, SAF.

J'en ai présenté un certain nombre dans ce blog.

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Description.

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Selon le schéma adopté par les Prigent, la Vierge est en chevalier servant, le genou droit fléchi soutenant le dos du Fils, et le genou gauche posé à terre. Sa main droite soutient le dos, et sa main gauche soulève celle de son fils. Sa tête est recouverte par le grand manteau qui l'enveloppe en formant une pyramide.

Cette forme triangulaire est barrée par le corps du Christ, lequel est comme disloqué en ligne brisée à cinq segments. Les bras le brisent plus encore puisque le bras droit tombe verticalement, le coude fléchi et la main demi-fermée paume vers le haut, alors que le gauche est horizontal, droit jusqu'à la main paume vers le haut.

Il y a donc un contraste entre la pyramide "monolithique" maternel, exprimant l'effondrement par le deuil, et la dislocation du Christ défunt, témoin de sa crucifixion.

Le regard se porte naturellement vers le visage de la Mère, encadré par le voile empesé et aux plis cassés et par la guimpe. Ce visage est sévère mais peu expressif, comme figé par le chagrin, et c'est toute la valeur des trois larmes aux longs filets sous chaque paupière d'exprimer, en épanchement venant du cœur et impossible à retenir, la douleur d'une mère recevant le corps de son enfant.

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Le corps du Fils s'abandonne au gré des appuis qu'il reçoit, sa nudité bien charpentée n'étant couverte que par un pagne, dont un pan ressort du coté droit. Les plaies sont peu visibles, sauf sur le pied . Les jambes restent parallèles et les pieds ne sont pas croisés.

Du  visage au nez fort et aux yeux clos, nous remarquons surtout la moustache qui nait des coins des narines et trace un V inversé en deux virgules bouclées. La bouche est entrouverte sur une rangée de dents. La barbe aligne des mèches peignées, à peine bouclées. Les cheveux longs forment un triangle avec deux longues mèches peignées se dirigeant vers les épaules.

La statue montre plusieurs fissures, correspondant ou non à des lignes de faille sur le bloc de kersantite.

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La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du calvaire de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du calvaire de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du calvaire de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du calvaire de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du calvaire de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du calvaire de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du calvaire de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du calvaire de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du calvaire de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du calvaire de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du calvaire de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du calvaire de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du calvaire de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du calvaire de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du calvaire de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du calvaire de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du calvaire de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du calvaire de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du calvaire de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du calvaire de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du calvaire de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du calvaire de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

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Autour du Crucifix, la statue de la Vierge et de Jean.

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Le calvaire (kersanton, 1681), de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

Le calvaire (kersanton, 1681), de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

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II. SAINTE MARIE-MADELEINE ET SAINT PIERRE (kersanton, 1681).

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Je n'ai pu lire la date de 1681 signalée par Y.-P. Castel. Mais elle indique une réalisation plus tardive que les productions des grands ateliers de sculpture du kersanton, venu de ses sites d'extraction en Rade de Brest et achelminés à Landerneau, puisque l'atelier de Roland Doré s'achève en 1663. Parmi les "Petits Maîtres" dénombrés par E. Le Seac'h, seul Jean Le Bescont (vers 1664-1682) serait à envisager. 

On remarque dans ces statues de belle facture un élément stylistique particulier, les yeux en drupes saillantes, mais dont les pupilles ne sont pas creusées, comme le faisait Roland Doré.

Marie-Madeleine s'identifie par ses cheveux longs et défaits et son flacon d'aromates, et Pierre par ses pieds nus, sa barbe et sa clef, tandis que son fameux toupet frontal est omis.

 

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Le calvaire (kersanton, 1681), de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

Le calvaire (kersanton, 1681), de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

Le calvaire (kersanton, 1681), de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

Le calvaire (kersanton, 1681), de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

Le calvaire (kersanton, 1681), de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

Le calvaire (kersanton, 1681), de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

Le calvaire (kersanton, 1681), de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

Le calvaire (kersanton, 1681), de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

Le calvaire (kersanton, 1681), de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

Le calvaire (kersanton, 1681), de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

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Le calvaire (kersanton, 1681), de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

Le calvaire (kersanton, 1681), de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

Le calvaire (kersanton, 1681), de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

Le calvaire (kersanton, 1681), de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

Le calvaire (kersanton, 1681), de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

Le calvaire (kersanton, 1681), de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

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SOURCES ET LIENS.

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— CASTEL (Yves-Pascal), 1980, Atlas des croix et calvaires du Finistère, Landerneau, n° 998.

https://societe-archeologique.du-finistere.org/croix/landerneau.html

998. Landerneau, rue de La Tour-d’Auvergne, Croix-de-la-Vierge, g. k. 1. 6 m. XVIè s. 1681. Petit enclos fleuri. Base à larges pans. Socle cubique, griffes, Vierge de Pitié. Fût, croisillon, date 1681, statues géminées: Vierge-Madeleine, Jean-Pierre, fleurons-boules godronnés, crucifix. [YPC 1980]

 

— CASTEL (Yves-Pascal), Les pietà du Finistère,

http://patrimoine.du-finistere.org/art2/ypc_pieta.html

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Published by jean-yves cordier - dans Sculpture Kersanton Calvaires Prigent Vierges de Pitié.
13 juillet 2021 2 13 /07 /juillet /2021 14:36

Les calvaires de l'église de Saint-Divy I: le calvaire de 1562 (kersanton, atelier Prigent).

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Voir sur Saint-Divy :

 

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— Voir  d'autres œuvres de Bastien ou Henry Prigent: