L'église de Saint-Divy (29) . II. Les vitraux du XVIe siècle (vers 1530 et 1550) de la maîtresse-vitre ou Baie 0.
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A. Sur l'église de Saint-Divy, voir aussi :
B. Sur les vitraux décrits dans ce blog, voir cette liste :
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La maîtresse-vitre de l'église Saint-Divy comporte quatre lancettes lancéolées de quatre panneaux chacune, et un tympan de sept ajours et écoinçons. Elle mesure 3,20 m de haut et 2,00 m de large. Elle est classée au titre d'objet depuis le 10 / 11 / 1906.
Les vitraux sont estimés vers 1530 (d'après une inscription de 1531) et vers 1550. A la Révolution, en 1791, les armoiries du tympan furent détruites. Elle fut restaurée une première fois au XIXe siècle, sans-doute lors de l'intervention de Julien-Léopold Lobin en 1866, qui créa des nouveaux vitraux pour l'église. Une seconde intervention eut lieu en 1937, (par l'atelier Rault ?) et les vitreries colorées posées pour combler les armoiries du tympan furent remplacées par des ornements et symboles. Elle a été déposée et mise à l'abri en 1939-45. Enfin, en 2002-2003 elle a été restaurée par l'atelier HSM de Quintin : "Lors de sa restauration, les moyens informatiques ont permis de retrouver sa composition initiale. C'est ainsi que plusieurs personnages dont des éléments manqués ont pu être reconstitués intégralement en mettant à leur place des morceaux qui avaient été placés ailleurs par erreur.La restauration a consisté à nettoyer les composants, refaire les joints en plomb" (Mairie de Saint-Divy).
La vitre actuelle est une mosaïque de plusieurs compositions, notamment un Couronnement de la Vierge et un Jugement dernier, œuvre datée vers 1531 dont subsiste essentiellement des figures de la cour céleste au registre inférieur. On trouve aussi des fragments d'une scène de festin (Hérode ?) et un donateur.
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I. LA LANCETTE DE GAUCHE.
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Registre inférieur : le portrait d'un donateur (vers 1550 ?).
Un donateur est agenouillé à son prie-dieu, présenté par saint Michel en cape rouge et cuirasse dorée, dont on ne voit plus que le bas du corps et le bras tenant la lance. Une observation attentive permet de remarquer un petit bonhomme vert levant la main vers la jambe droite : c'est bien-sûr le diable ou le dragon terrassé par le pied de l'archange. Devant lui, les courbes d'un phylactère portent les fragments d'une inscription en lettres gothiques cursives : au mieux, j'y discerne le mot FU[N]DA[VIT ?] et l'abréviation DNE.
Le donateur est vêtu d'une robe rouge doublée de fourrure (une pelisse, donc) sur lequel passe une écharpe ou étole violette. Une chaîne en or portée en collier se devine dans l'encolure. Ses cheveux mi-longs correspondent à la mode du début du XVIe siècle, sous Louis XII.
Le même motif de rangées d'ovales se retrouvent sur l'écharpe, sur ce qui est peut-être une aumônière sous la ceinture, et sur l'étoffe du prie-dieu. Devant cette dernière, sont placées cinq pièces de verre hétéroclites : un chapeau bleu, une "coupe" dorée, un rectangle jaune portant des motifs noirs (animal ? lettres ?), la courbe d'un petit bout de corde tressée, et un support blanc crème. Rien ne permet d'y reconnaître des signes d'identification.
Les auteurs actuels (Jean Bozec, APEVE, site de la Mairie, notice de la base Palissy, etc..) y reconnaissent un certain Hervé de la Palue, sans-doute sous l'inspiration de René Couffon qui écrit dans sa Notice de 1988 :" On y distingue le portrait du donateur, messire Hervé de la Palue, docteur ès droits, recteur de Plouguernével et prieur commendataire de La Forest. Avant sa dépose en 1939, l'on pouvait y lire l'inscription : " HERVEUS PALUDANUS IURIS UTRIUSQUE DOCTOR DOTAVIT 1531. "
Pourtant, cette identification ne va pas de soi car Gatouillat et Hérold, font remarquer que le style de ce panneau semble trop tardif pour correspondre à la date de 1531. Ils datent ce panneau de 1550. Pour eux, l'inscription de 1531 concerne le vitrail en entier, mais le donateur agenouillé ne serait pas assimilable à Herveus Paludanus. Pourtant, ils reprennent textuellement les allégations de René Couffon concernant les qualités de ce dernier.
J'ai eu beaucoup de difficultés à trouver la confirmation des précisions données par Couffon. L'inscription latine est bien attestée, par deux auteurs sérieux, Miorcec de Kerdanet en 1837 et le chanoine Abgrall en 1904 :
Miorcec de Kerdanet : "Inscription sur la maîtresse-vitre Herveus Paludanus juris utriusque doctor dotavit 1531 .Cet Hervé Paludanus est l'un des seigneurs de La Pallue, en Beuzit-Conogan, non loin de St-Divy"
Abgrall : "Maîtresse -vitre : Couronnement de la Sainte -Vierge, entourée d'anges, ainsi que des Saints et Saintes du paradis. Au bas, on lit cette inscription : HERVEVS : PALVDANVS : IVRIS : VTRIVSQVE : DOCTOR : DOTAVIT . 1531. Ce donateur était donc de la Palue, en Beuzit-Conogan, près de Landerneau, au bord de l'Elorn."
Le relevé consciencieux de la graphie et de la ponctuation par Abgrall, premier auteur à s'être préoccupé des inscriptions anciennes du Finistère, augmente la crédibilité du témoignage. Par contre, si les deux auteurs font le rapprochement avec les seigneurs de La Palue en Beuzit-Cogogan, ni de Kerdanet ni Abgrall n'ont tenté de mieux identifier ce donateur. Et aucun n'affirme que ce dernier est le personnage représenté agenouillé.
C'est donc Couffon qui franchit cette étape, et qui affirme que ce personnage était :
" messire Hervé de la Palue, docteur ès droits, recteur de Plouguernével et prieur commendataire de La Forest. "
En 2005, Gatouillat et Hérold reprennent ces affirmations en citant quasi à la lettre Couffon, mais en y associant le titre de Sénéchal :
"HERVEUS PALUDANUS IVRIS UTRIUSQUE DOCTOR, c'est-à-dire Hervé de La Palue, « sénéchal de Léon, docteur ès droit, recteur de Plouguernevel et prieur commanditaire de La Forest"
c) Or, je trouve un recteur nommé Hervé de la Palue, mais celui-ci occupa la cure de Plouguerneau, et non de Plouguernevel, et ce fut (d'après H. Pérennès qui donna la liste des recteurs de Plouguerneau) "vers 1600". Il mentionne que ce poste avait été occupé en 1541-1562 par François Parcevaux, chanoine de Léon, archidiacre d'Ac'h, recteur de Plounéventer de 1550 à 1570, de Plouédern, et de Cléder .
d) Par ailleurs, aucun sénéchal de Léon ne porta ce nom, et on trouve successivement à ce poste Maurice de Parcevaux, en 1472, puis Jean le Scanff en 1500, puis Yvon de Parcevaux (décédé en 1519, et enfin son fils Maurice II de Percevaux (1485-1511), seigneur de Mézarnou ... et de La Palue.
e) La famille des seigneurs de La Palue est originaire de Beuzit-Conogan en Landerneau et ses armes sont d'or au lion de sable au lambel à trois pendants de gueules en chef.
Le couple Olivier de la Palue / Jeanne Guyomarch.
Olivier de La Palue, seigneur de la Grande Palue, gouverneur et capitaine de Brest, et qui était présent à la montre de Dinan le 2 septembre 1489 est mort en 1505 : son gisant provenant de l'ancienne église de Saint-Houardon de Landerneau, se trouve désormais au château de Kerjean. En épousant en 1460 la fille de son voisin Olivier Guyomarch, ( seigneur de la Palue, de sable semé de billettes d'argent au poisson en pal du même), Jeanne Guyomarch, il agrandit son domaine de celui de la Petite Palue. Leur fille, Marguerite de La Palue, épouse Jan du Mescam, seigneur de Mescaradec entre 1485 et 1500. Leur fils François, qui suit :
Le couple François de la Palue / Marguerite de Trésiguidy.
Le fils et héritier, François de la Palue (décédé en 1553), a de sa femme, Marguerite Christiane de Trésiguidy (d'or, à trois pommes de pin de gueules), quatre enfants, dont une fille, Françoise.
Le couple Françoise de la Palue / Troïlus de Mondragon.
Françoise, "dame de La Palue, de Tréziguidy, des Salles" , épouse en 1520 un gentilhomme espagnol, Troïlus de Mondragon. Le gisant de ce dernier, décédé vers 1540-1548, se trouvait dans l’église de Beuzit-Conogan (près de Landerneau) avant d'être déposé au Musée départemental breton de Quimper.
Selon Potier de Courcy :
MONTDRAGON (DE) (bâtard de Montdragon en Espagne), sr de Hallot et baron de Hauteville, en Normandie, — vicomte de Loyaux, par. de Fresnay, — sr de la Palue, par. de Beuzit-Conogan , — de Trésiguidy, par. de Pleyben, — des Salles, par. de Plouisy, — du Prat, par. de Brélévénez, — de Coatquéau, par. de Scrignac.
Réf. de 1535 à 1543, par. de Plouisy et Brélévénez, év. de Tréguier, et Scrignac, év. de Cornouailles.
D'argent au lion de gueules, accosté de deux peupliers de sinople; aliàs : d'argent au peuplier de sinople, soutenu de deux lions affrontés de gueules.
Antoine, l'un des capitaines envoyés par Ferdinand et Isabelle au secours de la duchesse Anne, en 1488; Jean, vicomte de Loyaux, capitaine de Nantes et de Rennes en 1510; Troïlus, colonel de quatre mille hommes de pied, marié à Françoise de la Palue, dame dudit lieu et de Trésiguidy, depuis 1543 et enterré à Beuzit-Conogan.
Fondu dans Montmorency-Bouteville, puis Rosmadec.
Voir l'Histoire de Bretagne de Pierre Le Baud (1638).
Françoise de la Palue et Troïlus de Mondragon eurent une fille, Jeanne de Mondragon, qui épousa en 1543 François de Montmorency.
f) J'en viens au titre de "prieur commanditaire de La Forest" : pour augmenter ma confusion, l'article Wikipédia sur La Forest-Landerneau, sur la rive droite de l'Elorn, indique :
"Un document de 1332 évoque un prieuré dénommé "Goélo-Forest" : ce fut semble-t-il un prieuré régulier, habité par des moines sans doute jusque dans le courant du XVIe siècle. Le prieuré est alors en commende. À la fin du XVIIe siècle, le prieur commendataire est Hervé de la Palue, docteur en droit, recteur de Plouguerneau et décimateur. Les prêtres desservants, recteurs et vicaires perçoivent seulement la portion congrue, les honoraires de messes et le casuel liés à leur ministère".
En effet la paroisse de La Forest a le statut de Prieuré de l'Abbaye de Saint-Mathieu, abbaye (dont deux abbés portèrent le nom de Yves de La Palue en 1315).
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g) Mes recherches pour valider les données apportées par René Couffon allaient rester vaines, lorsque je trouvai après "plusieurs heures" (je ne les compte pas) cette page datant de 1810 :
"On trouve dans les archives de Mr Le Forestier de Quillien une pièce intéressante datée du 15 septembre 1531 et souscrite au treff et dans l'église Saint Ivy.
C'est un acte notarié, passé à la suite de travaux importants exécutés par les tréviens : la construction d'un nouveau pignon « au bout suzain de l'église », et d'une chapelle « du costé devers l'epistre » ; et aussi « la réparation de la chapelle du costé de l'Evangile ».
Cet acte est dressé en présence de Missire Hervé de la Pallue, docteur ès droictz, protonotaire du St Siège apostolique, Recteur de Ploué Kernevel, et prieur commendataire de la Forest, en privé nom et comme stipulant pour damoiselle Françoise de la Pallue dame des Palues, de Trésiguidy et des Salles, sa nièce. Il s'intitule fils de la maison de la Palue, la plus grande après Mr le Vicomte de Rohan, seigneur de Léon.
Les autres personnes assistant à cette réunion sont, outre les paroissiens : Missire Guillaume Keraval « subcuré ou treff eclélasial de Sainct-Ivy » Missire Louis Delart « pbre et chapellain en la d. esglise. », Jan Barbier sgr de Kerjan époux de Jeanne Kersauson, les sr de Mesgral, de Keraudy, de Botiguery, de Penanlouch, de Kerberiou, de Kerouzault, de Beaurepos.
Hervé de la Pallue y prend l'engagement de vitrer la grande fenêtre du chevet de l'Eglise, dans laquelle figureront en supériorité les armes du vicomte de Rohan, puis celles de la Palue, enfin celles des Barbier et des Kersauson.
Il fonde une rente de 20 sous monnaie pour l'entretien de cette vitre.
Hervé de la Pallue s'acquitta généreusement de ses engagements : c'est à sa libéralité que nous devons le magnifique vitrail que l'on peut encore admirer à St Divy, et qui porte son nom et la date 1531."
." Revue de Bretagne, de Vendée & d'Anjou, Volumes 43 à 44 Émile Grimaud J. Forest, aîné, 1810 page 306
Cela signifie que Hervé de la Palue est l'oncle de Françoise de la Palue, l'épouse de Troïlus de Montdragon. Serait-il un frère cadet de François de la Palue ?
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Ce document cité partiellement dans la Revue de Vendée ... peut être compléter car le contenu de ce dernier a été publié textuellement par Jean-Christophe Cassard :
"Sachent tous que par nos cours de Landerneau et officialité de Léon, & et par chacunes d'icelles, sans que l'execution de l'une puisse empecher ni retarder l'execution de l'autre, ains pourront conclure ensembleme[en]t. Furent presents en droict, & personnalem[en]t establys venerable & discret Missire Hervé de la Palue docte[ur] es droicts, prothonotaire du S[ain]ct Siege Apostolique, Recte[ur] de Plouguerneau & prieur commendataire de la Forest, Missire Keravel « sous curé du tref ecclésial de Saint-Divy » et Louis Jélart, « prêtre et chapelain de ladite église »
La partie sollicitée – la noblesse – est constituée de neuf familles invitées à contribuer à l'achèvement de l'église. Toutes n'ont pas leur résidence dans la paroisse de La Forest mais y possèdent des terres :
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"& comme stipulent po[ur] Damoiselle Françoise de la Palue dame des Palues, de Tresiguydy et des Sales, Maistre Jean Barbier escuyer seigneur de K[er]jean au nom & comme pro[cureu]r de la cour de Landerneau & en son privé nom.
"Damoiselle Adelice Gouriou dame de Mesgral au nom & comme tutrice d'Olivier Encuff son filz, François K[er]audy sieur de K[er]audy, Yvon le Jeune, sieur de Botiguiry, Louys K[er]velec, sieur de Penaneac, Hervé le Maucare sieur de K[er]biriou, frere Christophle K[er]oudault curateur d'Yvon K[er]oudault son nepveu sieur de K[er]oudault, Maître Jan le Mercier sieur de Beaurepos & chacun d'eux pour son interest, & en ce qui touche d'autre partve se sousmettans & se
"Auroint assigné ce jo[ur] la noblesse po[ur] demender secours & aide a vitrer & faire vitrer lesd[ictes] fenestre & distribuer par entre eux les préminances d'icelles supplians & ont suplié estre d'ordre procédé. Pourquoy le sieur prothonotaire prieur dudict prieuré de la Forest en son privé nom filz de la Maison de la Palue la plus grande : Après Mons[eigneu]r (sic) le vicompte de Roan" (Cassard, 1996)
L'assignation a lieu à l'église même de Saint-Divy, un dimanche après midi.
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J.C. Cassard remarque 1) que les revenus de la fabrique étaient importants : Saint-Divy, à mi-chemin de Landerneau et de Brest, était alors dans la zone de production des « crées », les toiles de lin qui faisaient — et qui feront encore longtemps — la richesse de la vallée de l'Aulne et du haut Léon.
2) que Jean Barbier, écuyer, seigneur de Kerjean, procureur de la cour du Vicomte de Rohan à Landerneau, était le frère du fameux chanoine Hamon Barbier, titulaire d'un nombre considérable de bénéfices et l'époux, en seconde noces, depuis 1523, de Jeanne de Kersauson. Les autres familles nobles sont de La Forest même (Mesgral et Kerbiriou) ou de Guipavas (Keroudaut et Beaurepos), de Saint-Thonan (Botiguiry), de Plounéventer (Keraudy) et de Plougastel (Pennaneac'h).
Nota bene : juste en face de la Palue de Landerneau, sur la rive opposée de l'Elorn, se trouve le lieu-dit de Penarcreac'h, et, à une centaine de mètres, la croix de Mondragon. Voir :
E. Carrillo-Blouin, "Troilus de Mondragón: Pistas de investigación para un caso de integración social y cultural temprana. Presencia del País Vasco español en Bretaña durante el siglo XVI", Sancho el Sabio, 25, 2006, p. 233-250.
Conclusion : le portrait du donateur est peut-être celui d'Hervé de La Palue, qui était bien docteur en droit, protonotaire apostolique, prieur commandataire du prieuré de La Forest, recteur de Plouguerneau, et oncle de Françoise de la Palue, épouse de Troïlus de Mondragon. Mais c'est peut-être aussi celui d'une des autres familles nobles qui firent apposer leurs armes en prééminence sur le vitrail en contre-partie de l'aide apportée à la pose de vitraux sur les baies de la nouvelle église.
La coiffure, et même les traits, du personnage diffèrent peu de ceux de Troïlus de Mondragon, sur son gisant qui date de 1540-1550.
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Registre moyen : l'archange saint Michel .
Je remarque surtout dans cette macédoine les démons de la partie basse.
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Partie supérieure de la lancette gauche.
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LES TROIS LANCETTES DE DROITE.
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1°) Le registre inférieur : la Cour céleste, sur des nuées.
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Saint François d'Assise présentant ses stigmates.
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Saint Antoine s'appuyant sur sa canne en T (le Tau est son attribut) et tenant son chapelet.
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Maîtresse-vitre (baie 0) vers 1530 et 1550, église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Sainte Catherine d'Alexandrie (couronnée et tenant un livre).
Vierge et martyre (tenant la palme)
Sainte Barbe (tenant la tour à trois fenêtres).
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Maîtresse-vitre (baie 0) vers 1530 et 1550, église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Maîtresse-vitre (baie 0) vers 1530 et 1550, église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Saint Jérôme bras nus et tenant un crucifix.
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Maîtresse-vitre (baie 0) vers 1530 et 1550, église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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La partie haute du registre inférieur.
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A gauche : Trois apôtres (restaurés au XVIIIe siècle). Je reconnais saint Pierre à sa calvitie et à sa clef. Saint Paul doit être son voisin. le troisième n'est pas un apôtre, mais saint Jean-Baptiste, qui tient l'Agneau.
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Maîtresse-vitre (baie 0) vers 1530 et 1550, église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Le blond saint Sébastien tenant une flèche et montrant ses blessures.
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Maîtresse-vitre (baie 0) vers 1530 et 1550, église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Trois Pères de l'Église (ou : un pape, un évêque et un cardinal)
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Maîtresse-vitre (baie 0) vers 1530 et 1550, église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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2°) Le registre supérieur.
La Vierge est couronnée par Dieu le Père (en manteau rouge) et par le Christ (en bleu), sous la colombe de l'Esprit-Saint volant sur un livre où est écrit UNG DIEU, UNG FOY, UNG LOY.
Marie, agenouillée, mains jointes, est au centre d'un cercle de chérubins et abritée par un pavillon vert à rideaux rouges.
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Maîtresse-vitre (baie 0) vers 1530 et 1550, église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Maîtresse-vitre (baie 0) vers 1530 et 1550, église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Maîtresse-vitre (baie 0) vers 1530 et 1550, église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Maîtresse-vitre (baie 0) vers 1530 et 1550, église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
Maîtresse-vitre (baie 0) vers 1530 et 1550, église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Maîtresse-vitre (baie 0) vers 1530 et 1550, église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Maîtresse-vitre (baie 0) vers 1530 et 1550, église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Saint Michel pesant les âmes.
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Maîtresse-vitre (baie 0) vers 1530 et 1550, église de Saint-Divy. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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SOURCES ET LIENS.
— ABGRALL (Jean-Marie), 1904, Architecture bretonne, page 343 :
"Saint- Divy. — Maîtresse -vitre : Couronnement de la Sainte -Vierge, entourée d'anges, ainsi que des Saints et Saintes du paradis. Au bas, on lit cette inscription : HERVEVS : PALVDANVS : IVRIS : VTRIVSQVE : DOCTOR : DOTAVIT . 1531.
Ce donateur était donc de la Palue, en Beuzit-Conogan, près de Landerneau, au bord de l'Elorn."
http://www.archive.org/stream/architecturebre00abgrgoog#page/n377/mode/2up
— MIORCEC DE KERDANET (Daniel-Louis), 1837, Eglises et chapelles de N.D en l'évesché du Léon, La Vie des Saints de la Bretagne Armorique, page 520 note 3.
"Inscription sur la maîtresse-vitre Herveus Paludanus juris utriusque doctor dotavit 1531 .Cet Hervé Paludanus est l'un des seigneurs de La Pallue, en Beuzit-Conogan, non loin de St-Divy" (K)
https://books.google.fr/books?id=YSvBi_0z3gsC&pg=PA520&lpg=PA520&dq=herveus+paludanus+1531&source=bl&ots=H2fiNc5ePI&sig=wq6EBMqPP8AdJdZ7Z1717OLdMLY&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwis04WHnN_VAhWMChoKHdYvDlMQ6AEINDAC#v=onepage&q=herveus%20paludanus%201531&f=false
— BOZEC (Jean) / APEVE :
"Ce vitrail est daté de 1531... Il a été souvent restauré. II faut y regarder de près pour voir la finesse de l’œuvre. Ce vitrail est antérieur de quelques années à celui de La Martyre ou de La Roche Maurice. Il est le témoin de l’activité des verriers bretons en ce début du XVIe siècle. Les aléas politiques (rattachement de la Bretagne à la France) n’ont pas encore modifié la place de la Bretagne en Europe. Ce vitrail porte bien les empreintes de Dürer et d’autres grands maîtres flamands.
http://www.apeve.net/spip/spip.php?article109
— CASSARD (Jean-Christophe), 1996 : Le financement des constructions religieuses sous l'Ancien Régime : l'exemple de Saint-Divy au XVIe siècle in Bretagnes: art, négoce et société, de l'Antiquité à nos jours : mélanges offerts au professeur Jean Tanguy, Association des Amis de Jean Tanguy, 518 pages, page 86-89.
— COUFFON (René), Le Bars (Alfred), 1988, Nouveau répertoire des églises et chapelles, Quimper,
" Vitraux : maîtresse vitre consacrée au Couronnement de la Vierge et comprenant actuellement une mosaïque de vitraux (C.). On y distingue le portrait du donateur, messire Hervé de la Palue, docteur ès droits, recteur de Plouguernével et prieur commendataire de La Forest. Avant sa dépose en 1939, l'on pouvait y lire l'inscription : " HERVEUS PALUDANUS IURIS UTRIUSQUE DOCTOR DOTAVIT 1531. " Il est à remarquer également dans cette verrière un buste de saint Sébastien, le nez retroussé et les oreilles cachées par les cheveux, semblable aux cinq Apôtres de Guengat, un buste de saint Jérôme tenant le Crucifix, et un pape provenant d'un Jugement dernier. Les autres vitraux, figuratifs également, sont dus aux ateliers Lobin (1866-1867) et Rault (1931)."
https://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/5eb27adca1ceb10a93836495d298f812.pdf
— GATOUILLAT (Françoise), HÉROLD (Michel), 2005, Les vitraux de Bretagne, Corpus vitrearum Medii Aevi: Centre national de la recherche scientifique, Presses Universitaires de Rennes page 189.
— Notice base Palissy :
http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/palissy_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_98=REF&VALUE_98=PM29000988
— MAIRIE DE SAINT-DIVY.
"Le maître-vitrail ci-dessus constitue une des pièces majeures de l'église. Il date de 1531 et fut offert par Hervé de La Palue. Il représente la Vierge agenouillée recevant les louanges des cieux. Des angelots lui font un cortège. Les personnages au nombre de quatre vingt dix que sont les archanges, les apôtres, vierges et martyrs sont répartis dans seize compartiments.
Celui-ci apparait toujours lumineux et éblouissant, malgré les dégâts commis en 1791 pour effacer les armoiries.
Classé monument historique en 1909, il fut déposé pendant l'occupation, comme bon nombre de vitraux classés. Il ne fut pas recomposé exactement à l'identique, car la complexité de l'ouvrage rendait difficile la remise des morceaux à leur place initiale.
Lors de sa restauration en 2003, les moyens informatiques ont permis de retrouver sa composition initiale. C'est ainsi que plusieurs personnages dont des éléments manqués ont pu être reconstitués intégralement en mettant à leur place des morceaux qui avaient été placés ailleurs par erreur.La restauration a consisté à nettoyer les composants, refaire les joints en plomb. Elle a été réalisée par HSM Ateliers Sainte-Marie à QUINTIN dans les Côtes d'Armor."
https://www.saint-divy.fr/vitraux.html
— OTTIN (Louis), s.d. [1896], Le Vitrail, son histoire, ses manifestations diverses à travers les âges et les peuples, Librairie Renouard, H. Laurens éditeur, Paris, In-4°, 376 pages, 4 planche en couleurs, 15 phototypies, 12 planches en teinte hors texte, 219 gravures, de signatures, marques et monogrammes. page 250.
https://archive.org/stream/levitrailsonhist00otti#page/250/mode/2up
— Note de M.D.-B. et T.D. dans le Bulletin de la S.A.F., 1977, p.183-185.
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