Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
5 juillet 2021 1 05 /07 /juillet /2021 11:07

Saint Côme et saint Damien : le calvaire (kersanton, XVIe siècle) de la chapelle de La Magdeleine à Briec-sur-Odet.

La fontaine de la chapelle.

.

Voir aussi :

 

.

 

.

.

PRÉSENTATION.

.

Situation.

 

.

Geoportail remonterletemps

 

.

L'examen des cartes est éloquente. Au sein d'un hameau de cinq ou six demeures, la chapelle et son calvaire (étoile) sont implantés en contre-haut de la fontaine votive (astérisque *),  et sur l'autre rive du ruisseau que le manoir de Pargamou dont la chapelle dépendait.

On voit aussi l'actuelle N165 Châteaulin-Quimper qui sépare désormais la chapelle et le manoir, et qui vient raser le cours d'eau.

.

Carte IGN annotée.

.

Par contre, la carte contemporaine ne montre pas le chemin qui reliait la chapelle et la fontaine sans passer, comme aujourd'hui, par Le Ty Men et son hangar. Remontons le temps, et consultons le cadastre de 1814, où ce chemin (cette route) apparaît. Elle traverse ensuite le ruisseau et appartient à un réseau de chemins reliant entre elles les différents hameaux comme Le Tymen, Lumunoc'h et Parc-a-mou.

.

Cadastre de 1814 3P/23/1/1 Section C 3 La Magdelaine. Archives du Finistère.

.

La carte d'Etat-Major rend bien compte  du fait  que Briec, comme Landrévarzec,  est caractérisé par un territoire vallonné habillé par un paysage mêlant bocages et cultures  positionné à une altitude comprise entre 44 et 230 mètres . Ce territoire, traversé par de nombreux cours d’eau, renferme également de plusieurs zones humides,  tandis que de nombreux hameaux et écarts (habitat isolé) occupent le reste du territoire communal dans un maillage dicté par le réseau hydrographique. Il est par contre difficile d'y imaginer les tracés d'une voie romaine ou d'un chemin de Compostelle passant, paraît-il, à coté de la chapelle.

.

Carte d'Etat-Major 1820-1866

 

.

C'est cette importance du réseau hydrographique que je voudrais souligner, car c'est lui qui détermine le paysage, mais aussi l'implantation des habitats, l'établissements des moulins (principale source industrielle d'énergie à l'époque), les voies de communication, la fertilité des cultures et donc la richesse économique, mais aussi sans doute l'implantation sans doute très ancienne voire pré-chrétienne, de fontaines à proximité des sources, avec leurs rituels de guérison. 

.

 

chapelle = étoile.

.

 

https://remonterletemps.ign.fr/comparer/basic?x=-4.030206&y=48.110324&z=18&layer1=ORTHOIMAGERY.ORTHOPHOTOS&layer2=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.MAPS.SCAN-EXPRESS.STANDARD&mode=doubleMap

https://remonterletemps.ign.fr/comparer/basic?x=-4.022701&y=48.110745&z=15&layer1=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.CASSINI&layer2=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.ETATMAJOR40&mode=doubleMap

https://recherche.archives.finistere.fr/viewer/viewer/medias/collections/P/03P/3P023/FRAD029_3P023_01_12.jpg

.

 

Datation. 1578 ?

a) Nous ne disposons que d'un seul élément de certitude : l'inscription indiquant, à l'intérieur de la chapelle, sa fondation "le 14ème jour de février 1578". Mais les exemples sont nombreux de calvaires antérieurs à la chapelle ou l'église en place, et la chapelle de la Magdeleine  actuelle  a pu être reconstruite en 1578 sur un édifice antérieur où s'érigeait déjà un calvaire.

b) À Guernilis en Briec, la chapelle Saint-Sébastien date de 1574.

c) le blason du calvaire est celui des Moysan, sieurs de Parcamon, et se retrouve sur la chapelle, mais aussi sur leur  manoir situé à 500 m. de la chapelle. Or, un Guillaume Moysan figure parmi les nobles de Briac lors de la Montre de la réformation de 1481 en Cornouailles (il y représente sa mère). Il serait le fils, ou le descendant d'un Guillaume Moysan époux de Marguerite Trégain en 1469.

De même, Jan Moysan, sieur de Parcamon est présent à la Montre de la réformation de 1536, et représenté à la Montre de l'évêché de 1562. 

Donc ce blason laisse la possibilité d'une datation entre 1469 et le dernier tiers du XVIe siècle.

d) la stylistique ne permet pas encore d'attribuer ce calvaire à l'un des ateliers de sculpture sur kersanton recensés en Basse-Bretagne, et donc d'en préciser la datation.

.

.

Le culte de Côme et Damien.

.

J'ai exploré dans ce blog l'iconographie des deux saints médecins et jumeaux en Bretagne, et notamment en Finistère au XVIe siècle, pour découvrir que leur culte est attesté dans de nombreuses paroisses, tandis qu'une chapelle leur est dédiée à Saint-Nic.

.

.

Hors de Bretagne :

.

J'ai ainsi pu montrer que saint Côme se caractérisait, le plus souvent, par la tenue d'un flacon d'urine,  illustrant l'importance, dans l'art médical de l'époque, de l'uroscopie par laquelle le médecin, mirant les urines d'un patient, se prononce sur le pronostic en s'inspirant de la théorie des humeurs. L'attribut du saint est ainsi un récipient en verre, arrondi ou ovale, souvent tenu à hauteur de ses yeux. 

Damien, lui, tient un pot de pharmacie et parfois la spatule permettant de mélanger ou de prélever l'onguent qu'il contient. Si Côme illustre le versant diagnostic de la médecine, Damien illustre le versant thérapeutique, et on comprend que leur jumelage est nécessaire pour témoigner du caractère indissociable ou complémentaire des deux fonctions.

Les deux frères sont le plus souvent figurés dans la tenue vestimentaire propre à leur art, c'est à dire en habit de docteurs et coiffés du bonnet carré réservé à leur titre (et qui se retrouve sur la tête des docteurs en théologie ou en droit comme saint Yves).

.

 

La présence de Côme et Damien sur ce calvaire de La Magdeleine en Briec (anciennement en Landrévarzec) montre l'importance du recours aux saints et à la religion  face aux pathologies de cette époque, au sein d'une sorte de pharmacopée hagiographique. Or, le toponyme La Madeleine indique, en France, d'anciennes léproseries ou des "lazarets" (de Lazare, frère de Marie-Madeleine), lieux d'isolement — confinement— lors des épidémies. Il parait logique que, dans cet endroit particulièrement voué aux problèmes de santé (et où saint Sébastien invoqué lors de la peste, a sa statue), nous trouvions ces deux docteurs en médecine.

On notera que l'ancien calvaire de la chapelle Saint-Côme de Saint-Nic, la statue de l'un des saints est géminé avec celle de Marie-Madeleine ; ou que le reliquaire du même lieu contenait les reliques des deux médecins, et de Marie-Madeleine . Certains Albarello (pots à pharmacie) sont peints d'un coté de Côme et Damien, de l'autre de Marie-Madeleine. Etc..

.

Il est également important de noter que l'église de Landrévarzec disposait, du coté nord d'un autel dédié à Côme et Damien, et que l'abbé Abgrall signale qu'on y voit leurs statues. Je n'ai pu encore m'assurer que c'est aujourd'hui encore le cas.

Aucune confrérie de saint Côme et Damien, n'est attestée.

.

.


 


 

 

 

 

 

.

.

I. LA FACE PRINCIPALE : LE CRUCIFIX, LA VIERGE ET JEAN. LE BLASON ET LES DEUX ANGES.

.

Vue et description générales.

Le calvaire de La Magdeleine mesure 6 mètres de haut et date du XVIe siècle. Un  large soubassement architecturé à quatre niveaux,  à corniches moulurées,, supportant d'un coté une table d’offrande porte un socle asymétrique, orné sur la face principale d'un emblème funéraire, sur l'autre face d'un écusson muet, et sur le coté sud de la date 1829.

 

Puis s'élève le fût à pans supportant un croisillon à consoles godronnées. Ce croisillon reçoit les statues de la Vierge- géminée à saint Côme au revers, et de saint Jean- géminée avec saint Damien, tandis que le nœud est orné, sous deux anges hématophores, d'un blason  avec les armoiries des Moysan sieurs de Parcamou. La croix du crucifix est à branches rondes et fleurons-boules, et un saint évêque occupe le coté opposé.

Toute la partie haute (fût croix et croisillon) est en kersantite (roche principalement extraite en Rade de Brest et acheminée vers les ateliers de Landerneau) tandis que la partie basse est en granite.

J'ajouterai que ce calvaire placé sous la frondaison et sous l'ombre de grands érables ne favorise pas les tentatives d'un photographe amateur.

 

.

Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

.

.

1. Le Christ en croix.

.

Sous le titulus INRI, nous retrouvons les caractères assez répandus du Christ des calvaires de la région : tête inclinée à droite, yeux clos, moustache au dessus d'une petite bouche, barbe en pointe, couronne tressée à deux brins, cheveux formant deux masses rectilignes en V inversé sur les épaules, côtes horizontales, nombril en bouton, pagne dont les pans ne sont pas apparents, jambes parallèles, pieds superposés.

.

Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

.

.

2. La Vierge au calvaire.

.

Tête brisée replacée. Le visage, voilé, est inexpressif, le corps est peu animé, les mains sont jointes devant la poitrine. Le revers du manteau forme un large bande en S, au dessus d'une robe aux plis rectilignes.

.

Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

.

.

3. Saint Jean au calvaire.

.

Le corps est aussi hiératique que celui de la Vierge, mais la rectitude du manteau est rompue par une ceinture plate. La main droite (une large palette malhabile) est posée sur la poitrine, la main gauche retient le pan du manteau , et le livre est retenu sous l'aisselle.

Par contre, la tête est fortement inclinée et tournée vers le Christ.

La chevelure en boule rappelle celle de saint Jean du calvaire de Rumengol, attribué à l'atelier ducal du Folgoët vers 1433-1457. Mais ce trait stylistique, bien qu'il soit caractérisé, est trop isolé pour permettre une déduction.

https://www.lavieb-aile.com/2016/11/l-eglise-notre-dame-de-rumengol-29-ii-le-calvaire.html

Par contre, la même chevelure, mais aussi les mêmes caractères généraux de posture ou de vêtement se retrouvent sur le calvaire de la chapelle de Trévarn en Saint-Urbain ; mais ce calvaire du XVIe siècle (article à suivre) n'est pas attribué à un atelier répertorié. 

.

Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

.

.

4. Les anges hématophores ; le blason.

.

Deux anges tiennent un calice pour recueillir le sang qui s'écoule des plaies des pieds du Rédempteur.

.

Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

.

.

Les armoiries peuvent se blasonner ainsi : à la bande losangée surmonté au canton senestre d'une tour. Cela permet d'y reconnaitre les armoiries décrits par procès-verbal sur les vitraux de l'église de Briec (d'or à la bande losangée de gueules, surmonté au canton senestre d'une tour crénélée d'azur murée de sable)  ou sur ceux de la chapelle de Quilinen en Landrévarzec (partye d’or à la bande Lozangé de gueulle accompagné au second quartier d’un chasteau d’azur que lesdits Kerguellen ont dit Estre Lalliance de la maison de Pacarmon, [Pargamou ou Pargamon]).

Ces armoiries se trouvent aussi sur l'une des portes de la chapelle de La Magdeleine, et je renvoie à mon article précédent, et à l'étude de ces armoiries par Michel Mauguin. On les trouverait aussi (je n'ai pu le vérifier) au manoir de Pargamou. Ce sont celles des sieurs de Pargamou, soit, pour le XVe et XVIe siècle, la famille de Moysan.

Seul bémol : le meuble qui occupe le coin supérieur droit ("canton senestre") est un peu différent d'une tour crénelée, ou d'un château.

.

.

.

.

Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

.

.

II. LE REVERS. LES SAINTS CÔME ET DAMIEN.

.

 

Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Calvaire, (kersanton, XVIe siècle), de la chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

.

.

Au centre : un saint évêque.

.

Rien ne ressemble plus à un saint évêque breton qu'un autre saint évêque, sauf lorsqu'il peut s'identifier par une inscription, par le poisson de saint Corentin ou du dragon de saint Pol Aurélien. L'embarras du choix ne peut être atténué que par un micro-indice : dans la chapelle se trouve la statue de saint Tugen (identifié, là, par le bâton qu'il enfonce dans la gueule d'un dragon).

La mention de la mitre, de la crosse (brisée) tenue à gauche, de la main gantée qui bénit, du surplis et de l'aube toutes deux plissées ou de la chape ne nous seront d'aucun secours.

.

.

Saint évêque, kersanton, XVIe siècle, chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Saint évêque, kersanton, XVIe siècle, chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

.

.

Saint Damien à droite de l'évêque (croisillon de gauche) tenant une spatule et un pot d'onguent.

.

Le saint s'identifie comme docteur en médecine par son bonnet carré, mais aussi par l'épais manteau, fermé sur le devant, et à col rabattu. Il tient son attribut, le pot à onguent, et de l'autre main un objet oblong qui est sans doute une spatule plutôt qu'un livre.

.

 

Saint Damien, kersanton, XVIe siècle, chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Saint Damien, kersanton, XVIe siècle, chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Saint Damien, kersanton, XVIe siècle, chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Saint Damien, kersanton, XVIe siècle, chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Saint Damien, kersanton, XVIe siècle, chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Saint Damien, kersanton, XVIe siècle, chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

.

.

Saint Côme à gauche de l'évêque (croisillon de gauche) tenant un livre et le flacon d'urine.

.

La tête s'est brisée et est manquante (alors qu'au recto la tête de la Vierge, brisée, a été recollée). Le saint porte la même tenue que son frère, avec un manteau au col rabattu, fermé sur le devant et descendant sous les genoux au dessus d'une cotte plissée. Le bas de la cotte se soulève en deux logettes jumelles au dessus d'une solide paire de chaussures.

Il tient un livre en main droite et l'urinal ou matula en main gauche.

.

Saint Côme, kersanton, XVIe siècle, chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Saint Côme, kersanton, XVIe siècle, chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Saint Côme, kersanton, XVIe siècle, chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Saint Côme, kersanton, XVIe siècle, chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

.

.

LA FONTAINE DE DÉVOTION ET SA STATUE.

.

Le cartel près du calvaire en indique l'emplacement à 400 mètres au sud-ouest. Mais le chemin qui s'y dirigeait directement traverse une exploitation agricole et n'est plus en usage. Il faut reprendre la route de crête et se diriger vers Le Ty Men, puis longer un hangar et atteindre le vallon.  Jean-Patrick Leroy s'y est risqué en 2016, mais a trouvé le site en bien meilleur état que moi, comme en témoigne ses photos et son croquis. Son récit, par contre, évoque les difficultés auxquelles il faut s'attendre : "Arrivé dans la ferme vous avez une grange neuve sur votre gauche . Prenez le chemin qui s'ouvre entre la gauche de cette grange et une aire d'ensilage . Il est bétonné sur les premiers mètres, éventuellement boueux ensuite . il vous conduit à la fontaine, en contrebas de la voie rapide . Un ruisseau la longe . Bottes indispensables, et attention à ne pas vous les faire arracher par la boue ..". Et déjà en 2009 Marthe Knockaert avait décrit la même expérience.

En 2021, il faut accepter de s'égarer, découvrir au passage un tout petit moulin à roue horizontale en aval, revenir, écarter des ronces, s'aventurer au petit bonheur avec l'excitation d'un explorateur, et deviner, dans l'ombre, la forme rectangulaire d'un bassin. Ses belles pierres plates sont recouvertes de verdure, mais l'édicule est bien là, avec, à l'intérieur, l'une des plus curieuses statues, celle dite "de sainte Marie-Madeleine".

Ce que nous avons perdu en confort et accessibilité, ce que le photographe perd en qualité de cliché, nous le regagnons en nous laissant envahir par le mystère sacré des sous-bois humides, le chuchotement des eaux courantes, le pépiement des oiseaux, l'évocation des naïades, des dryades ou des faunes qui doivent nous épier, tapies derrière les feuillages.

.

.

Fontaine de dévotion, chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Fontaine de dévotion, chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Fontaine de dévotion, chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Fontaine de dévotion, chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Fontaine de dévotion, chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Fontaine de dévotion, chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

.

.

De la statue en granite, nous reconnaissons une femme, couronnée, à la taille très fine sous les deux seins très écartés (ou bien deux bras ?). Les deux parenthèses striées peuvent correspondre à sa chevelure (ou à un voile), mais elles se referment, sous la taille en formant une mandorle au dessus d'un drap plissé.

J'y reconnais parfois une Vénus surgissant comme une anadyomène d'un écran, parfois une Vierge, et avec les yeux de la foi dans les auteurs qui m'ont précédé, une Marie-Madeleine avec ses longs cheveux.

Et cette statue m'a fait pensé à la Vierge que j'avais découvert quelques jours plus tôt sur le calvaire de Gouesnac'h.

.

Fontaine de dévotion, chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

Fontaine de dévotion, chapelle de La Magdeleine , Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile juin 2021.

.

.

 

 

SOURCES ET LIENS.

ABGRALL Jean-Marie,  1904, Notice sur Briec,   B.D.H.A. 

http://backup.diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/af488ed0b5ac10edd2fb9441496254a9.pdf

la chapelle de la Madeleine (XVIème siècle), reconstruite en 1910. Elle est en forme de croix latine. La flèche a été tronquée par la foudre vers 1910. Sur l'un des piliers, on peut lire : "14è Jour de Février 1578", et sur le clocher, l'inscription : "Trellu Guillaume Fabrique 1578". La sacristie date de 1813. On y trouve des statues anciennes : sainte Madeleine, Vierge-Mère, saint Jacques, sainte Catherine, sainte Barbe, saint Sébastien, Couronnement de la sainte Vierge, saint Tugen ;

Cette chapelle dépendait de Landrévarzec avant la Révolution, mais est demeurée annexée à Briec après l'érection de Landrévarzec en paroisse. Elle ne fut pas vendue à la Révolution. Elle figure au rôle des décimes de 1765. Le pardon de cette chapelle située à une lieue au Nord du bourg, se célèbre le dimanche qui suit la fête de la Madeleine. La chapelle ne possède qu'un seul autel, on y remarque outre la statue de la Sainte représentée à genoux, une statue de saint Jacques. La chapelle aurait été bâtie ou rebâtie vers le milieu du XVIIIème siècle (M. Abgrall, 1904).

ABGRALL Jean-Marie,  1917, Notice  B.D.H.A Landrevarzec. 

http://backup.diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/f380bb38f284bdf4491c2244061a938a.pdf

"l'église Saint-Guénolé et Sainte-Trinité. L'édifice, en grande partie moderne, comprend une nef avec bas-côtés de trois travées, un transept avec chapelle polygonale au Sud, et un choeur. La façade ouest porte la date de 1762 et la chapelle Sud est du XVIIIème siècle. On y trouve le tombeau de la famille de Ploeuc. L'église abrite les statues anciennes de Notre-Dame, saint Guénolé (XVIème siècle, en pierre polychrome, H. 1,85 m, l'abbé est mitré avec une crosse dans la main droite et un livre ouvert dans la main gauche, avec inscription du fabricien du nom de Maellissien), saint Jean-Baptiste, saint Côme et saint Damien, saint Antoine et la sainte Trinité (au-dessus de l'autel)."

ABGRALL Jean-Marie, LE GUENNEC Louis, “Le chemin du Tro Breiz entre Quimper et Saint-Pol-de-Léon”, Bulletin de la Société archéologique du Finistère, 1922, tome 49, p. 71

Cahiers de doléance pour la commune de Landrévarzec

http://infobretagne.com/landrevarzec-cahier-doleances.htm

CASTEL (Yves-Pascal), 1980, Atlas des croix et calvaires du Finistère.

https://societe-archeologique.du-finistere.org/croix/briec_de_l_odet.html

152. Madeleine (La), g. k. 6 m. XVIè s. Large soubassement architecturé à quatre niveaux, corniches moulurées, table d’offrande. Socle asymétrique, emblème funéraire. Fût à pans. Croisillon à consoles godronnées. Statues géminées: Vierge-saint Damien, Jean-saint Côme, écusson avec armoiries. Croix à branches rondes, fleurons-boules, crucifix, anges recueillant le Sang. [YPC 1980]

COUFFON René, LE BARS Alfred, Diocèse de Quimper et de Léon. Nouveau répertoire des églises et chapelles, 2e éd., Quimper, Association Diocésaine, 1988

https://www.diocese-quimper.fr/wp-content/uploads/2021/01/BRIEC.pdf

CDT29

https://cdt29.media.tourinsoft.eu/upload/Fiche-inventaire---chapelle-de-la-Madeleine.pdf

Comité de la Magdeleine à Briec : 

https://www.briec.bzh/contacts/comite-de-la-madeleine/

KNOCKAERT Marthe 6 mars 2009 (?)

http://martheknockaert.unblog.fr/category/fontaines-sacrees/page/60/

Pour trouver la fontaine, il faut se rendre au hameau de Ty Men qui se trouve à plus de 400m au sud de la chapelle. Il vous faudra traverser la cour de ferme et prendre à gauche le chemin le long des bâtiments de ferme . Il est stabilisé au début, ensuite….. . Encore une centaine de mètres et à droite dans la végétation se trouve la fontaine. La voie rapide se trouve juste au dessus.

LEROY Jean-Patrick 2016, "Chapelle de la Magdeleine à Briec", Journées du Patrimoine 2016, dossier photo Flickr

https://www.flickr.com/photos/valendrevarzecois/albums/72157623215271744/

https://www.flickr.com/photos/valendrevarzecois/5444430661/

MAUGUIN (Michel)

http://michel.mauguin.pagesperso-orange.fr/Les%20armoiries%20dans%20la%20chapelle%20de%20Quilinen.pdf


PEYRON Paul, “Les églises et chapelles du diocèse de Quimper”, Bulletin de la Société archéologique du Finistère, 1903, tome 30, p. 146

POP

https://www.pop.culture.gouv.fr/search/list?mainSearch=%22chapelle%20de%20la%20madeleine%20briec%22

SIX Anita (dir.), Le patrimoine des communes du Finistère, tome I, Charenton-le-Pont, Flohic éditions, 1998

SOURNIA (Jean-Claude), TREVIEN (M.), 1968, Essai d'inventaire des léproseries en Bretagne Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest  Année 1968  75-2  pp. 317-343

https://www.persee.fr/doc/abpo_0003-391x_1968_num_75_2_2464

OUEST-FRANCE, 7 juillet 2013, 15 juillet 2015  et 21 juillet 2016,

https://www.ouest-france.fr/bretagne/quimper-29000/la-messe-dominicale-celebree-la-magdeleine-711214

https://www.ouest-france.fr/bretagne/briec-29510/une-nombreuse-assemblee-au-pardon-de-la-magdeleine-3565972

https://www.ouest-france.fr/bretagne/briec-29510/la-madeleine-michel-coz-veille-sur-la-chapelle-4382216

LE TÉLÉGRAMME 20 juillet 2011

https://www.letelegramme.fr/local/finistere-sud/chateaulin-carhaix/briecdelodet/briec/pardon-de-la-magdeleine-une-quarantaine-de-fideles-20-07-2011-1376112.php

.

.

Situation.

https://remonterletemps.ign.fr/comparer/basic?x=-4.030206&y=48.110324&z=18&layer1=ORTHOIMAGERY.ORTHOPHOTOS&layer2=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.MAPS.SCAN-EXPRESS.STANDARD&mode=doubleMap

https://remonterletemps.ign.fr/comparer/basic?x=-4.022701&y=48.110745&z=15&layer1=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.CASSINI&layer2=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.ETATMAJOR40&mode=doubleMap

Les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle et du Tro Breiz passent à côté de la chapelle.

 

 

https://www.briec.bzh/patrimoine-religieux/

La Chapelle de la Madeleine en forme de croix latine, date du 16 siècle. Aux murs latéraux du choeur sont visibles des sablières sculptés et au-dessus de la porte sud, des armoiries tenues par deux lions.

Aujourd'hui, Landudal avec sa chapelle de Saint-Tugdual et Langolen avec sa chapelle de Saint-Magloire forment deux paroisses séparées, mais Landrévarzec s'est annexé la chapelle de Quilinen, ancienne trève de Briec, et a cédé à Briec sa chapelle de la Madeleine, et son ancienne trève de Trefflez. 

la chapelle de la Madeleine (XVIème siècle), reconstruite en 1910. Elle est en forme de croix latine. La flèche a été tronquée par la foudre vers 1910. Sur l'un des piliers, on peut lire : "14è Jour de Février 1578", et sur le clocher, l'inscription : "Trellu Guillaume Fabrique 1578". La sacristie date de 1813. On y trouve des statues anciennes : sainte Madeleine, Vierge-Mère, saint Jacques, sainte Catherine, sainte Barbe, saint Sébastien, Couronnement de la sainte Vierge, saint Tugen ; Cette chapelle dépendait de Landrévarzec avant la Révolution, mais est demeurée annexée à Briec après l'érection de Landrévarzec en paroisse. Elle ne fut pas vendue à la Révolution. Elle figure au rôle des décimes de 1765. Le pardon de cette chapelle située à une lieue au Nord du bourg, se célèbre le dimanche qui suit la fête de la Madeleine. La chapelle ne possède qu'un seul autel, on y remarque outre la statue de la Sainte représentée à genoux, une statue de saint Jacques. La chapelle aurait été bâtie ou rebâtie vers le milieu du XVIIIème siècle (M. Abgrall, 1904).

8 chapelles à Briec

PATRIMOINE de LANDREVARZEC

l'église Saint-Guénolé et Sainte-Trinité. L'édifice, en grande partie moderne, comprend une nef avec bas-côtés de trois travées, un transept avec chapelle polygonale au Sud, et un choeur. La façade ouest porte la date de 1762 et la chapelle Sud est du XVIIIème siècle. On y trouve le tombeau de la famille de Ploeuc. L'église abrite les statues anciennes de Notre-Dame, saint Guénolé (XVIème siècle, en pierre polychrome, H. 1,85 m, l'abbé est mitré avec une crosse dans la main droite et un livre ouvert dans la main gauche, avec inscription du fabricien du nom de Maellissien), saint Jean-Baptiste, saint Côme et saint Damien, saint Antoine et la sainte Trinité (au-dessus de l'autel).

 

 

CASTEL (Yves-Pascal), 1980, Atlas des croix et calvaires du Finistère.

https://societe-archeologique.du-finistere.org/croix/briec_de_l_odet.html

152. Madeleine (La), g. k. 6 m. XVIè s. Large soubassement architecturé à quatre niveaux, corniches moulurées, table d’offrande. Socle asymétrique, emblème funéraire. Fût à pans. Croisillon à consoles godronnées. Statues géminées: Vierge-saint Damien, Jean-saint Côme, écusson avec armoiries. Croix à branches rondes, fleurons-boules, crucifix, anges recueillant le Sang. [YPC 1980]

LEROY Jean-Patrick 2016, "Chapelle de la Magdeleine à Briec", Journées du Patrimoine 2016, dossier photo Flickr

https://www.flickr.com/photos/valendrevarzecois/albums/72157623215271744/

Briec, fontaine sacrée dédiée à Madeleine .

Fontaine introuvable ! A Briec prenez la direction Pleyben, puis celle de le chapelle plus loin sur la gauche . Quand vous êtes à la chapelle, continuez vers Landrévarzec et tournez tout de suite à gauche pour la ferme de Ti Meo . Arrivé dans la ferme vous avez une grange neuve sur votre gauche . Prenez le chemin qui s'ouvre entre la gauche de cette grange et une aire d'ensilage . Il est bétonné sur les premiers mètres, éventuellement boueux ensuite . il vous conduit à la fontaine, en contrebas de la voie rapide . Un ruisseau la longe .

Bottes indispensables, et attention à ne pas vous les faire arracher par la boue .

 

Croquis au crayon .

 

Finistère, Bretagne, France .

En 2000 - 2001, j'avais l'ambition de constituer un album de dessins sur les fontaines de Bretagne . Comme tout ce que j'entreprends j'ai abandonné .

J-P Leroy, droits réservés .

https://www.flickr.com/photos/valendrevarzecois/5444430661/

KNOCKAERT Marthe 6 mars 2009 (?)

http://martheknockaert.unblog.fr/category/fontaines-sacrees/page/60/

Pour trouver la fontaine, il faut se rendre au hameau de Ty Men qui se trouve à plus de 400m au sud de la chapelle. Il vous faudra traverser la cour de ferme et prendre à gauche le chemin le long des bâtiments de ferme . Il est stabilisé au début, ensuite….. . Encore une centaine de mètres et à droite dans la végétation se trouve la fontaine. La voie rapide se trouve juste au dessus.

COUFFON René, LE BARS Alfred, Diocèse de Quimper et de Léon. Nouveau répertoire des églises et chapelles, 2e éd., Quimper, Association Diocésaine, 1988

https://www.diocese-quimper.fr/wp-content/uploads/2021/01/BRIEC.pdf

CHAPELLE DE LA MADELEINE En forme de croix latine, c'est un édifice du XVIe siècle, dont la flèche, tronquée par la foudre en 1910, a été refaite. Sur l'un des piliers : "14e IOVR DE FEVRIER 1578", et sur le clocher : "GVILLAVM. TRELLV. FABRIQVE".

Aux murs latéraux du choeur, sablières sculptées avec deux anges porte-armoiries, deux autres, aux angles du transept, aujourd'hui mutilés, représentent, selon J.-M. Abgrall, la Madeleine au nord, et sainte Catherine au sud.

Aux mêmes angles, des piliers octogonaux encastrés ; celui de l'angle sud porte l'inscription en creux : "1578. 14/IOVR. DV/ FEVRIER (?)".

- Au-dessus de la porte sud, armoiries tenues par deux lions.

Mobilier : Clôture du choeur, arcature sur balustres, bois naturel, XVIIIe siècle. Trois autels en pierres de taille. Sur le maître-autel, restes de gradins, bois peint, avec décor en bas-relief d'oiseaux picorant des grappes de raisin.

Statues anciennes

- en pierre polychrome : Vierge à l'Enfant, XVIe siècle ;

- en bois polychrome : Christ en croix sur la poutre de gloire, sainte Marie-Madeleine, XVIe siècle, saint Jacques le Majeur (identification douteuse ; elle porte l'inscription "Saint Jean", mais c'est peut-être le Christ ressuscité, un bâton à la main), milieu XVIe siècle, sainte Catherine d'Alexandrie avec un livre à la main, XVIe siècle, sainte Barbe, saint Sébastien, XVIe siècle, saint Tugen plongeant son bâton dans la gueule d'un chien, XVIe siècle autre sainte Catherine d'Alexandrie, la roue à ses côtés et la tête de l'empereur Maxence sous les pieds, XVIIe siècle, et la Vierge Marie couronnée par deux anges, un troisième portant le nom "MARI".

Vitraux de l'atelier J.-P. Le Bihan, 1985 : Crucifixion (chevet), sainte Barbe (aile sud), les travaux des saisons (ailes sud et nord), restauration de la chapelle (nef). *

Sur le placitre, calvaire déplacé en 1955 : autel en pierre contre le socle, statues géminées sur le croisillon.

A 400 m, fontaine monumentale renfermant une statue frustre de la Madeleine

CDT29

https://cdt29.media.tourinsoft.eu/upload/Fiche-inventaire---chapelle-de-la-Madeleine.pdf

ABGRALL Jean-Marie,  1904, Notice  B.D.H.A. 

la chapelle de la Madeleine (XVIème siècle), reconstruite en 1910. Elle est en forme de croix latine. La flèche a été tronquée par la foudre vers 1910. Sur l'un des piliers, on peut lire : "14è Jour de Février 1578", et sur le clocher, l'inscription : "Trellu Guillaume Fabrique 1578". La sacristie date de 1813. On y trouve des statues anciennes : sainte Madeleine, Vierge-Mère, saint Jacques, sainte Catherine, sainte Barbe, saint Sébastien, Couronnement de la sainte Vierge, saint Tugen ;

Cette chapelle dépendait de Landrévarzec avant la Révolution, mais est demeurée annexée à Briec après l'érection de Landrévarzec en paroisse. Elle ne fut pas vendue à la Révolution. Elle figure au rôle des décimes de 1765. Le pardon de cette chapelle située à une lieue au Nord du bourg, se célèbre le dimanche qui suit la fête de la Madeleine. La chapelle ne possède qu'un seul autel, on y remarque outre la statue de la Sainte représentée à genoux, une statue de saint Jacques. La chapelle aurait été bâtie ou rebâtie vers le milieu du XVIIIème siècle (M. Abgrall, 1904).

- Un chantier de restauration, la chapelle de la Madeleine (Gwechall, 1978).

ABGRALL Jean-Marie, LE GUENNEC Louis, “Le chemin du Tro Breiz entre Quimper et Saint-Pol-de-Léon”, Bulletin de la Société archéologique du Finistère, 1922, tome 49, p. 71

POP

https://www.pop.culture.gouv.fr/search/list?mainSearch=%22chapelle%20de%20la%20madeleine%20briec%22

DILASSER Maurice (dir.), HERVÉ Gusti, Patrimoine religieux de Bretagne, Brest, Éditions Le Télégramme, 2006 — PEYRON Paul, “Les églises et chapelles du diocèse de Quimper”, Bulletin de la Société archéologique du Finistère, 1903, tome 30, p. 146

SIX Anita (dir.), Le patrimoine des communes du Finistère, tome I, Charenton-le-Pont, Flohic éditions, 1998

SOURNIA (Jean-Claude), TREVIEN (M.), 1968, Essai d'inventaire des léproseries en Bretagne Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest  Année 1968  75-2  pp. 317-343

https://www.persee.fr/doc/abpo_0003-391x_1968_num_75_2_2464

— TROPÉ (Hélène), 2015, , « Saint Côme et saint Damien, patrons des chirurgiens, barbiers et apothicaires dans l’Espagne des XVe -XVIIIe siècle

https://hal-univ-paris3.archives-ouvertes.fr/hal-01720635/document

 

La chapelle occupe (une fois de plus) une hauteur (150 m) dominant le vallon d'un ruisseau, celui qui alimente, près de sa source, la fontaine. Ce ruisseau s'écoule vers le sud-ouest, animait plusieurs moulins (Meilh Kerroc'h, Meilh ar C'hrek, , Moulin de Kerrefren)  avant de se jeter dans le Steir. À 50 m en aval de la fontaine, un minuscule moulin à roue horizontale (pirouette) existe encore à Ty Men. Le  site d'implantation est sans doute dicté par la source de ce ruisseau, soit en raison d'un culte pré-chrétien aux eaux et à leurs pouvoirs thérapeutiques, soit comme richesse économique (les moulins étaient jadis la propriété des familles nobles et les paysans étaient contraint d'y faire moudre leur grain), mais la chapelle a peut-être été la propriété des seigneurs de Parc-ar-mou, ou, du moins, ceux-ci y exerçaient-ils leurs prééminences. Sans doute toutes ces raisons se cumulent-elles ou se succèdent-elles.


 


 

Dans une vitre du pignon occidental, armes de Bretagne et de France, au-dessous, armes du marquis de la Roche et celles de Penanjeun-Launay, parti : d'or à la bande losangée de gueules accompagnée au second quartier d'un château d'azur, alliance de la maison de Pacarmon.

Michel Mauguin, qui a étudié l'héraldique de la chapelle de Quilinen, cite le passage qui nous concerne et le commente :

« Et plus bas dans un autre soufflet les armes du Seigneur marquis de Laroche, et au-dessous Celles de la maison de Penanjeun Laulnay blasonnés cydevant, partye d’or à la bande Lozangé de gueulle accompagné au second quartier d’un chasteau d’azur que lesdits Kerguellen ont dit Estre Lalliance de la maison de Pacarmon, [Pargamou ou Pargamon]"

"Si le marquis de La Roche est bien identifié, il n’en est pas de même pour le second écu, Il s’agit de N. Launay et son épouse N. Moysan de Parc Hamon de Briec. L’écusson : d’or à la bande de gueules, accompagnée au second quartier d’un château d’azur est inconnu des armoriaux, il est identifiable par une alliance de Guillaume Moysan (4) et de Marguerite Trégain en 1469, dont les armoiries figuraient dans un vitrail de l’ancienne église de Briec. (4) Une généalogie des Trégain (BnF, Cabinet d’Hozier 9005) mentionne un Guillaume Moysan époux de Marguerite Trégain en 1469, http://www.tudchentil.org/spip.php?article29 "

n.b : Les armes des Trégain : d'or à trois pommes de pin de gueules la pointe en haut.


 

Je note qu'à la "Montre" de l'Evêché de Cornouailles de l'an 1562 qui s'est tenue à Quimper les 15 et 16 mai,  parmi les nobles  de Landrévarzec apparait : Jehan Moysan, sieur du Parc-Armou, (représenté par Guillaume Tréouret, dict faire pique sèche). Cette date est proche de celle de la fondation de la chapelle en 1578..


 


 

Montre 1481


 

Les nobles de Briziac.

Ancre[nota : source pour Briec : Bibl. mun. de Saint-Brieuc, collection de Boisgeslin (confirmer ?) aujourd’hui deux trèves de Briec sont devenus des communes : Landudal et Langolen [157].

Les paroisses de Briec et de Landrévarzec étaient alors géographiquement différentes de leurs découpages actuels : aujourd’hui Landrévarzec comprend les manoirs de Penayen – alors aux du Guern/De Launay – et de Lezodevet – aux Lesandevez]

AncreAncreAncreAncreAncreAncreAncreAncreAncreAncre - Pierre de Lesandevez [158], archer en brigandine.
- Hervé de Launay [
159], archer en brigandine.
- Jouhan Pezron [
160], en palletoc voulge.
- Danyel Quemarchec [
161], par Martin Le Goff, en brigandine voulge.
- Moricze Tremarchec [
162], en brigandine voulge.
- Jehan du Guern [
163], en brigandine voulge.
- Mahé Prigent, en brigandine pertuisane.
- Guillaume Moysan [
164], pour sa mere, en palletoc voulge.
- Geffroy Gueguennou [
165], en palletoc voulge.
- Jehan Tregain [
166], par Guillaume Le Gal [167], archer en brigandine.

[à ces seigneurs il faut probablement ajouter : Christophe Liziart, homme d’armes – cités page 326 – et son père, seigneur de Trohanet]

[p. 346]

Une généalogie des Trégain (BnF, Cabinet d’Hozier 9005) mentionne un Guillaume Moysan époux de Marguerite Trégain en 1469, cependant le fait qu’elle se soit remariée en 1479, laisse présager que son premier mari fut décédé. Il devait être le prédécesseur, sinon le père, du Guillaume de 1481.

http://www.blason-armoiries.org/heraldique/tables-heraldiques/pieces/second-ordre/losange.htm


 

à cinq losanges de gueules rangées en bande.

Au cheur, ils ont un banc et accoudoire et tombe plate avec écusson de trois fasces surmontées de quatre hermines, tombe située devers l'arcade qui sépare le choeur d'avec la chapelle de Notre-Dame qui fait l'aile du côté de l'Evangile. Au Nord de la dite tombe, sont trois autres tombes s'entrejoignant : la première porte un écusson en bosse avec trois fasces, et quatre hermines qui sont de Kerguelen ; les deux autres armoriées de cinq écussons des mêmes armes. Dans la vitre de cette chapelle Notre-Dame est un écusson d'argent à 3 fasces de gueules surmontées de 4 hermines de sable, avec diverses alliances :

d'azur à 3 quintefeuilles d'argent, armes de Quistinic, appartenant au Sr. du Vieux-Chastel des Aubrays ;

d'azur à 3 mains d'argent accompagnées d'un fer d'épieux en abyme, de la Maison de Kervier ;

d'azur au croissant d'or, qui est Penanjeun-Launay.

En la même vitre, deux écussons : au premier, côté de l'Evangile, est un écartelé aux 1 et 4 d'argent à 3 fasces surmontées de 4 hermines de sable (Kerguélen), aux 2 et 3 trois quintefeuilles d'argent (Quistinic).


 

Au second écusson : écartelé au premier armes des Kerguélen ; au second d'argent partie et coupé d'un filet de sable et cantonné de quatre loups passants de sable ; au troisième : d'azur à une fasce d'argent chargé de trois molettes de sable, la dite fasce accompagnée de 3 pommes de pin d'or ; au quatrième : d'azur au dragon ailé d'or, qui est de Coetninou et Pontlez.

Toutes ces armoiries sont dépendantes de la maison de Keranroc'h. De plus, au corbeau qui supporte l'image de Notre-Dame au-dessus de l'autel, écusson des Kerguélen.

En la vitre côté Nord, qui donne jour à l'autel de Saint-Cosme et Damien, écusson des Kerguélen, qui ont une lisière funèbre autour du haut du choeur et de la nef, semée d'écussons portant les mêmes armes des Kergué­len, Sgr. de Keranroc'h ; mêmes écussons dans les sablières et clef de voûte du lambris » (M. Abgrall) ;


 

n. En la chapelle qui compose une aile du choeur, côté Nord, et de l'Evangile, il y a deux autels et deux vitres. En la prochaine vitre : 1° armes du marquis de la Roche ;

2° écusson écartelé au 1er et 4 de Kerguélen, au 2 et 3 d'azur à 3 quintefeuilles d'argent ;

3° écusson de Kerguélen. Au bas de laquelle vitre est un chevalier armé à genoux, portant sur sa cotte d'arme un écartelé des armes de Kerguelen et Quistinit, et une demoiselle priante, « ayant une coiffure d'une figure très ancienne », portant sur sa robe armes parti de Kerguélen et de Pénanjeun.


 

Dans la seconde vitre, armoiries : 1° de La Roche (Keranroc'h) ;

2° de Penanjeun-Launay (d'azur au grelier d'argent) ;

3° armes de Penanjeun, parti de Bodriec Lamarche, qui est de gueules au chef d'argent, et au bas deux priants ; un chevalier portant sur sa cotte les armes de Penanjeun-Launay, d'azur au croissant d'or, et une priante portant sur sa robe armes de Penanjeun avec alliance d'azur au grelier d'argent.

Et dans un autre jour de la même vitre, autre chevalier priant, portant armes de Pennanjeun, et, près de lui, une priante portant sur sa robe armes de Penanjeun en alliance avec Bodriec-Lamarche : de gueules au chef d'argent.

Sur l'autel Saint-Yves, côté Nord de la même chapelle, est un écusson de Penanjeun et Kervier.

Dans une vitre du pignon occidental, armes de Bretagne et de France, au-dessous, armes du marquis de la Roche et celles de Penanjeun-Launay, parti : d'or à la bande losangée de gueules accompagnée au second quartier d'un château d'azur, alliance de la maison de Pacarmon.


 

Sur autre vitre tirant vers le Nord, armes de Penanjeun-Launay.


 

Enfin, sur la porte du côté du cimetière, vers midy, est un écusson aux armes de Penanjeun écartelé d'azur à une macle d'or.

Rrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr

Michel Mauguin

« Et plus bas dans Un autre soufflet Les armes du Seigneur marquis de Laroche, et au-dessous Celles de la maison de Penanjeun Laulnay blasonnés cydevant, partye d’or à la bande Lozangé de gueulle accompagné au second quartier d’un chasteau d’azur que lesdits Kerguellen ont dit Estre Lalliance de la maison de Pacarmon, [Pargamou ou Pargamon] Si le marquis de La Roche est bien identifié, il n’en est pas de même pour le second écu, Il s’agit de N. Launay et son épouse N. Moysan de Parc Hamon de Briec. L’écusson : d’or à la bande de gueules, accompagnée au second quartier d’un château d’azur est inconnu des armoriaux, il est identifiable par une alliance de Guillaume Moysan (4) et de Marguerite Trégain en 1469, dont les armoiries figuraient dans un vitrail de l’ancienne église de Briec. (4) Une généalogie des Trégain (BnF, Cabinet d’Hozier 9005) mentionne un Guillaume Moysan époux de Marguerite Trégain en 1469, http://www.tudchentil.org/spip.php?article29

VVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVVV


 

En 1736, fut inhumé dans cette chapelle François de Kerguélen, prêtre, mort au manoir de Penanjeun à l'âge de 28 ans, « après descente de justice », car il mourut par suite d'un homicide attribué, croit-on, au frère de la victime, parce que celle-ci n'avait pas voulu payer les dettes du manoir. En 1705, une cloche fut bénite pour cette chapelle, la marraine fut Anne Jacquette Danillo, dame de Penanjeun. La chapelle de Quilinen a aussi sa fontaine sainte, comme la plupart des chapelles de pèlerinage.

Sur la façade de l'édicule gothique sont trois écussons. Celui du milieu porte : d'azur au croissant d'or, qui est Penanjeun-Launay ; les deux autres sont parti du même et d'un second blasonné d'une croix. Le manoir de Penanjeun, Penn-ar-Yun (bout du marais), est distant d'environ 1 kilomètre, vers le Sud.

A la "Montre" de l'Evêché de Cornouailles de l'an 1481 qui s'est tenue à Carhaix les 4 et 5 septembre, revue militaire à laquelle tous les nobles devaient participer munis de l'équipement en rapport avec leur fortune, les nobles suivants de Landrévarzec (Landrevarzec) étaient présents :

Guillaume de Kerguelen, représenté par Thibault de Kerguelen son fils, archer en brigandine ;

Yvon le Page, archer en brigandine.


 

A la "Montre" de l'Evêché de Cornouailles de l'an 1562 qui s'est tenue à Quimper les 15 et 16 mai, les nobles suivants de Landrévarzec (Landrevarzec) apparaissent :

Jehan Moysan, sieur du Parc-Armou, représenté par Guillaume Tréouret, dict faire pique sèche ;

Olivier de Kerguelen, sr. de Kerenroch et de Penanyum, sous l'esdict ;

Henry de la Boëssière, présent, est sous l'esdict ;

Le sieur de Kerperennès est sous l'esdict ;

Péron Caradec est sous l'esdict.


 

PATRIMOINE de BRIEC

l'église Saint-Pierre et Saint-Paul (XVIème siècle). Reconstruite en 1789, elle a conservé des éléments anciens, notamment le pignon ouest et le porche latéral sud. L'église est composée d'une nef avec bas-côté de cinq travées, un transept et un choeur accosté de deux chapelles. La porte ouest date du XVIème siècle (de 1530-1545 environ). Le clocher, postérieur, porte à la base la date de 1692, sur la chambre des cloches 1695 et, au sommet 1697. Endommagé par la foudre, le clocher est remis en état en 1802. La porte du porche latéral avec ses colonnettes à chapiteaux date de la fin du XIVème siècle ou du début du XVème siècle. Le chevet et les ailes du transept ont été reconstruits en 1909 sous la direction de M. Chaussepied. Le retable du maître-autel et quelques statues datent du XVIIIème siècle. On y trouve les statues de saint Pierre, saint Paul, la Vierge, saint Corentin, saint Jean-Baptiste, saint Etienne, sainte Marguerite, sainte Barbe, saint Eloi et saint Herbot ;


 

Nota 1 : La partie la plus ancienne de cette église est la façade Ouest, dont le style ogival flamboyant semble indiquer les premières années du XVIème siècle. La porte est encadrée de moulures prismatiques et surmontée d'une contrecourbe et d'un galbe feuillagé dont les rampants portent sur deux lions sculptés. Les contreforts sont percés de niches abritant les statues de saint Pierre et de saint Jean-Baptiste. Le clocher qui surmonte cette façade est postérieur, et porte à sa base la date de 1692, et sur la chambre des cloches celle de 1694 (ou 1695). Le porche latéral, assez simple, est couvert d'une voûte d'ogive ; au-dessus de la porte, est une statue de saint Adrien, en tunique courte, manteau et couronne. Le reste des murs extérieurs est très simple et semble appartenir au XVIIIème siècle.

A l'intérieur, l'église se compose d'une nef, de deux bas-côtés et d'un petit transept, le tout formant sept travées séparées par des piles rondes qui portent des arcs surbaissés, avec moulures dans le genre du XVIème siècle. Le maître-autel est surmonté de deux gradins ornés de feuillages et d'arabesques.

Le tabernacle est entouré de huit colonnettes torses, dont six feuillagées, encadrant deux niches à coquilles qui contiennent les statuettes de saint Pierre et de saint Paul. Le couronnement à dôme et lanternon est décoré de trois niches et statuettes, de colonnettes torses, volutes feuillagées, urnes et bouquets de fleurs, le tout surmonté de la statuette du Christ ressuscité. Des deux côtés du retable sont deux niches avec statuettes, quatre panneaux carrés avec peinture sur bois, représentant les quatre Evangélistes. Au-dessus court une galerie de fuseaux, sur laquelle sont deux anges portant des reliquaires. Les statues vénérées sont : saint Pierre et saint Paul, la Vierge-Mère, dans le genre des statues sortant des ateliers du port de Brest, saint Etienne, saint Pierre-Célestin, en chape, tiare et croix papale, sainte Anne, saint Corentin, sainte Marguerite et une petite Sainte-Vierge. Dans le cimetière, sont deux croix en pierre dont une est datée de 1656.

Un procès-verbal fut dressé en 1781, pour constater les armoiries de la cloche qui devait être refondue, car il y avait contestation entre les seigneurs de la Chateigneraye (Quistinic) et ceux de La Roche et Laz au sujet de la mouvance du patronage de l'église de Briec (B. 484). S'il y a un écusson en bosse, au pignon oriental, aux armes du seigneur de La Roche et Laz, il est constaté qu'il y a été placé par voie de fait mais que les dits seigneurs n'y ont aucun droit. La cloche du côté Nord a 25 pouces de hauteur sur 30 pouces de diamètre, elle ne porte aucun écusson, mais l'inscription suivante : ANNO : DNI : 1691 : LVDOVICO : MAGNO : XIV° : REGNANTE : ILLMO : DD :FRANCISCO : DE : COETLOGON : DIOECESIM : CORISOPITEN : GUBERNANTE : JOANNES : HVELVAN : SACR : FACULT : PARISIEN : BACCALAUREVS : THEOLOGVS : DOMVS : SORBONAE : NEC : NON : PAROCHIAE : BRIZIEC : RECTOR. Au bas est écrit : T. LE : SOUEFF : FONDEVR : Au milieu, côté du Nord : IHS. Côté du Midi, dans un médaillon circulaire de 4 pouces de diamètre, la Vierge avec l'Enfant-Jésus dans ses bras, assise sur des nuages. Sur la seconde cloche, du côté du Midi, qui a 27 pouces de haut et 31 pouces de diamètre, est écrit : SIT : NOMEN : DOMINI : BENEDICTVM : 1702. Sans armoiries, mais elle porte une croix sous laquelle on lit FRANCOIS : LE : MOYNE : FONDEVR. De l'autre côté, est une Vierge en pied ayant les mains jointes. Cette cloche est éclatée.


 

Lorsqu'en 1789, il fut question de reconstruire l'église, on dressa le procès-verbal suivant pour constater l'état des prééminences. Il est conservé aux Archives départementales (B. 484) :


 

Au pignon oriental, derrière le maître-autel, dans le vitrail représentant le mystère de la Passion, il y a 5 écussons ; 3 en haut, 2 en bas, au-dessus de la maçonnerie.

En haut, cinq compartiments, le plus supérieur à droite, côté Nord, contient un écusson aux armes de France, le 2° et le 3° des mystères, le 4° les armes de Bretagne, le 5, un mystère.

Au 2ème panneau Nord, au-dessus de l'appui de la maçonnerie, est un ange portant en bannière : d'azur à trois quintefeuilles d'argent 2 et 1. Côté gauche même niveau, est un ange portant en bannière : burellé d'argent et de gueules de 10 pièces. Aucun autre écusson. Ces deux derniers appartiennent à la seigneurie de la Chataigneraye, dont le Sr. Dervan est propriétaire.


 

Au côté Nord, entre la chapelle de la Vierge dite de Trohanet et la première marche du maître-autel, est une tombe en grosse fonte de fer portant un écusson circulaire avec le cordon de Saint-Michel : parti au 1er deux faces, au second trois pommes de pin renversées pointe en bas. Au pourtour est écrit : REVIVRE. CRAIGNONS : DIEV : SVR : .. et au pourtour, Jean Melou, chevalier seigneur de Kersaint-Eloy et dame Marie de Trégain, châtelaine.


 

Au haut est écrit : donné par Messire de Trégain à la mémoire de leurs ancêtres, et monument à leur postérité, Mars 1654. Le procureur du seigneur de la Chateigneraye a dit que cette tombe a été placée clandestinement depuis 6 à 7 ans, et demande qu'elle soit enlevée.

Au côté gauche de la dite tombe, en est une autre rase en pierre, portant une croix soutenue par des os de mort en sautoir avec un écusson sans rien de visible.

A gauche, vis-à-vis de l'Evangile, entre la marche du maître-autel. et la balustrade, est une tombe sur laquelle est un écusson : parti au 1er d'un croissant montant, au 2ème d'une portion de huchet ou cor de chasse ; à gauche morceau de pierre tombale avec un écusson, portant au 1er un croissant montant, et au 2ème une face.

Vis-à-vis, au milieu de l'autel, est une tombe sans armoiries apparentes appartenant à Jean-Vincent de Kerguelen, sr. de Pennanjeun. Entre la balustrade séparant le sanctuaire de la chapelle Saint-Jean et Sainte-Marguerite est une tombe ayant en son milieu un écusson portant 3 coqs 2. 1. Au-dessous à droite, est un autre écusson : parti au 1er de 3 coqs 2. 1., au 2ème 3 petits écussons 2. 1., chacun de 4 besans ou tourteaux couronnés. A gauche, autre écusson : parti au 1er de 3 coqs 2. 1., au 2ème de 2 fusées en face au milieu surmontées de 2 besans ou tourteaux ; tombe réclamée par Yves-Joseph de Kerguélen, dépendante de la terre de Trémarec, juveigneurie de la Chateigneraye.


 

-A la chapelle Saint-Jean et Sainte-Marguerite, il y a trois soufflets, le 1er porte un écusson : d'or à 3 pommes de pin de gueules pointe en haut 2. 1., le reste est en verre blanc ou représente le mystère de la Passion. Dans l'enfeu, sur le milieu est un écusson portant : 3 pommes de pin 2. 1., avec une petite croix pattée en abîme au milieu, ledit écusson chargé en chef d'un lambel à 3 pendants. Sur une seconde pierre, est un écusson chargé : d'un grelier ou cor de chasse. Au-dessus du dit enfeu, est une voûte surmontée d'une impériale avec moulure et porte un écusson chargé de : 3 pommes de pin pointe en haut 2. 1. avec un tourteau en abîme, le dit écusson couronné d'un lambel à 3 pendants. A la naissance droite de la dite impériale, est un écusson portant les armes de la Boixière : 3 pommes de pin 2. 1. avec une petite croix pattée au milieu ou en abîme. A l'autre naissance de l'impériale, à gauche, est un écusson de : 3 pommes de pin 2. 1. avec un tourteau en abîme surmonté en chef d'un lambel à 3 pendants. Proche de la balustrade du maître-autel, est une tombe rase, portant 3 écussons sans armoiries.


 

-En la chapelle de la Vierge, côté Nord, au haut, du vitrail, sont trois écussons : Le premier : écartelé au 1 et 4 d'or à 3 croissants montants de gueules 2. 1. au 2 et 3 d'azur à une quintefeuille d'argent. Le deuxième : parti d'un et coupé d'un, ce qui fait trois quartiers au 1er d'or à 3 croissants montants de gueules, au 2ème qui est le parti de sinople à la massue d'argent, le 3ème qui est le coupé d'azur à 1 quintefeuille d'argent. Le troisième : parti et coupé du premier, ce qui fait 3. Le 1er porte d'or à 3 croissants montants de gueules, 2 et 1, le 2ème qui est le parti d'azur à la croix pattée d'argent, au 3ème qui est le coupé d'azur à quintefeuille d'argent. Au-dessous à droite, écusson en forme de bannière, cerné du cordon de Saint-Michel : parti au 1er d'argent à 3 faces d'azur, le 2ème de sable à la bande d'or chargée de 3 croissants montants d'azur, la dite bande surmontée en son canton senestre d'un besan d'or.

-Au mur du bas côté du Nord, à droite de l'autel, enfeu avec écusson sans armoiries. En haut, écusson : écartelé au 1er et 4 de 3 croissants, au 2 et 3 d'une quintefeuille, dépendent de Trohanet, juveignerie de la Chateigneraye.

-Dans la deuxième fenêtre du bas côté, à la clef de voûte, est un écusson d'or à la bande losangée de gueules, surmonté au canton senestre d'une tour crénelée d'azur murée de sable. Au-dessous, écusson : parti au 1er d'or à la bande losangée de gueules, surmontée d'une tour comme ci-dessus, au 2ème d'or à 3 pommes de pin de gueules et d'une moitié de chevron d'argent.

-A l'extérieur, à la clef de voûte du porche, du côté du Midi, sur le cimetière, écusson très vieux sans armoiries.

-Sous la base de la tour, au pignon occidental, trois écussons, le supérieur, entouré du cordon de Saint-Michel porte : 3 quatre-feuilles 2. 1. Le 2ème du côté droit, entouré du cordon de Saint-Michel, porte : sept macles 3. 3. 1. Le 3ème : parti au 1er, de 7 macles 3. 3. 1., au 2ème burelé de 10 pièces. — Ces trois derniers écussons appartiennent à la Chateigneraye et Acigné.


 

Au pignon de la vitre du maître-autel, est un écusson : écartelé au 1er et 4 de 3 vannets ou coquilles oreillées au 2 et 3 d'un lion léopardé, surmonté d'une couronne de marquis ; appartient à M. le vicomte de Pont-Bellanger, démissionnaire de M. le marquis du Grego, du marquisat de la Roche et de la baronnie de Laz. L'église de Briec possède encore deux jolis calices du XVIème et du XVIIème siècle et une boite en argent pour les Saintes-Huiles portant cette inscription : Dono dedit Joannes peccator parrochiae de Briec rector anno Domini Jesu-Christi 1723. Ce recteur est Jean Heluan (MM. Peyron et Abgrall, 1904).


 


 

.

.


 


 

https://www.briec.bzh/patrimoine-religieux/

La Chapelle de la Madeleine en forme de croix latine, date du 16 siècle. Aux murs latéraux du choeur sont visibles des sablières sculptés et au-dessus de la porte sud, des armoiries tenues par deux lions.

Aujourd'hui, Landudal avec sa chapelle de Saint-Tugdual et Langolen avec sa chapelle de Saint-Magloire forment deux paroisses séparées, mais Landrévarzec s'est annexé la chapelle de Quilinen, ancienne trève de Briec, et a cédé à Briec sa chapelle de la Madeleine, et son ancienne trève de Trefflez. 

la chapelle de la Madeleine (XVIème siècle), reconstruite en 1910. Elle est en forme de croix latine. La flèche a été tronquée par la foudre vers 1910. Sur l'un des piliers, on peut lire : "14è Jour de Février 1578", et sur le clocher, l'inscription : "Trellu Guillaume Fabrique 1578". La sacristie date de 1813. On y trouve des statues anciennes : sainte Madeleine, Vierge-Mère, saint Jacques, sainte Catherine, sainte Barbe, saint Sébastien, Couronnement de la sainte Vierge, saint Tugen ; Cette chapelle dépendait de Landrévarzec avant la Révolution, mais est demeurée annexée à Briec après l'érection de Landrévarzec en paroisse. Elle ne fut pas vendue à la Révolution. Elle figure au rôle des décimes de 1765. Le pardon de cette chapelle située à une lieue au Nord du bourg, se célèbre le dimanche qui suit la fête de la Madeleine. La chapelle ne possède qu'un seul autel, on y remarque outre la statue de la Sainte représentée à genoux, une statue de saint Jacques. La chapelle aurait été bâtie ou rebâtie vers le milieu du XVIIIème siècle (M. Abgrall, 1904).

8 chapelles à Briec

PATRIMOINE de LANDREVARZEC

l'église Saint-Guénolé et Sainte-Trinité. L'édifice, en grande partie moderne, comprend une nef avec bas-côtés de trois travées, un transept avec chapelle polygonale au Sud, et un choeur. La façade ouest porte la date de 1762 et la chapelle Sud est du XVIIIème siècle. On y trouve le tombeau de la famille de Ploeuc. L'église abrite les statues anciennes de Notre-Dame, saint Guénolé (XVIème siècle, en pierre polychrome, H. 1,85 m, l'abbé est mitré avec une crosse dans la main droite et un livre ouvert dans la main gauche, avec inscription du fabricien du nom de Maellissien), saint Jean-Baptiste, saint Côme et saint Damien, saint Antoine et la sainte Trinité (au-dessus de l'autel).


 

.

 

Partager cet article
Repost0
Published by jean-yves cordier - dans Calvaires Sculpture Kersanton Chapelles bretonnes.

Présentation

  • : Le blog de jean-yves cordier
  • : 1) Une étude détaillée des monuments et œuvres artistiques et culturels, en Bretagne particulièrement, par le biais de mes photographies. Je privilégie les vitraux et la statuaire. 2) Une étude des noms de papillons et libellules (Zoonymie) observés en Bretagne.
  • Contact

Profil

  • jean-yves cordier
  • "Il faudrait voir sur chaque objet que tout détail est aventure" ( Guillevic, Terrraqué).  "Les vraies richesses, plus elles sont  grandes, plus on a de joie à les donner." (Giono ) "Délaisse les grandes routes, prends les sentiers !" (Pythagore)
  • "Il faudrait voir sur chaque objet que tout détail est aventure" ( Guillevic, Terrraqué). "Les vraies richesses, plus elles sont grandes, plus on a de joie à les donner." (Giono ) "Délaisse les grandes routes, prends les sentiers !" (Pythagore)

Recherche