Le calvaire et la statue de sainte Anne (vers 1642, kersantite, Roland Doré) de Sainte-Anne-la-Palud en Plonévez-Porzay.
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— Sur les œuvres de Roland Doré, voir :
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Calvaire de la chapelle Saint-Côme de Saint-Nic.
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Le calvaire de la chapelle de Kerluan à Châteaulin (1639).
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Les calvaires de Dirinon II. Le calvaire de la Croix-Rouge ou Beg-ar-Groaz (vers 1640).
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Les sculptures de l'église de Bodilis : les Fonts baptismaux.
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Le gisant de Jacques Barbier au Musée du Léon de Lesneven. (avec les liens d'autres références)
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Le gisant d'Yves Bervet, sieur du Parc au Musée départemental breton de Quimper.
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Saint-Ségal : le calvaire du bourg (vers 1550 et 1630, kersanton, atelier Prigent et Roland Doré).
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Le calvaire (Roland Doré, 1655) de la chapelle Saint-Vendal de Douarnenez (quartier de Pouldavid).
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Sur les calvaires d'autres sculpteurs, en Pays de Porzay, et sur cette région :
Liste des mes articles sur le Pays de l'Aulne et du Porzay.
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PRÉSENTATION.
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Le calvaire actuel du placître de Sainte-Anne-la-Palud est un ensemble composite réunissant autour du calvaire de Roland Doré (1618-1663) diverses statues dont l'une du XVe siècle.
Il n'occupe sans doute pas son emplacement d'origine, puisque la chapelle néogothique actuelle a été construite entre 1858 et 1864 en remplacement d'une chapelle construite vers 1630 (suite à "l'apparition de sainte Anne" à Nicolazic à Auray en juillet 1624), elle-même en remplacement d'une chapelle romane qui portait dit-on les dates de 1230 et de 1419.
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Une fontaine de dévotion avait été édifiée en 1642 avec une statue de sainte Anne éducatrice par Roland Doré. Cette fontaine a été détruite et remplacée en 1870, tandis que la statue a été préservée et on peut penser que les statues du calvaire et de la fontaine ont été sculptées en même temps : la date "vers 1642" peut être proposée pour le calvaire.
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Il a été placé au XIXe siècle dans une enfilade visuelle discutable réunissant une porte de l'enceinte (ré-emploi de l'arc de triomphe du presbytère de Saint-Jean-Trolimon, déplacée en 1955) et une baie sud entre deux contreforts. Cet axe visuel n'est pas très heureux puisque le calvaire n'est plus orienté : le crucifix, qui devrait être tourné ver l'ouest (relation traditionnelle entre le couchant et la mort du Christ), est désormais tourné vers le sud.
Trois degrés de granite forment une plateforme supportant au centre le socle, et du coté sud une statue du XVIe siècle de saint Pierre, assis, couronné de la tiare papale.
Sur le socle cubique aux arêtes supérieures chanfreinées s'élève le fût à pans, encadré à gauche de sainte Catherine, une statue de kersanton du XVe siècle.
Tout le reste est en kersanton et sort de l'atelier landernéen de Roland Doré, et d'abord, à droite du fût, la statue de Marie-Madeleine. Mais elle n'est plus tournée, comme elle l'était surement jadis, vers la croix, car on a voulu se tenir au projet de tourner les œuvres vers le regard du fidèle qui pénètre vers la chapelle.
C'est un calvaire à un seul croisillon. Sur le culot de gauche, la statue géminée de la Vierge, et de saint Pierre au verso. Sur la culot de droite, la statue géminée de Jean, couplé au verso à saint Jacques. Le Crucifié est sur une croix à branches rondes et fleurons-boules, sous le titulus.
En faisant le tour, le visiteur découvre une Vierge de Pitié, entre les statues de Pierre et Jacques déjà mentionnées.
Une précieuse inscription indique les noms des commanditaires : le recteur et (sans doute) le fabricien.
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Remarque :
J'ai multiplié, selon mon habitude, les clichés. On comprend vite, en fréquentant les œuvres d'art, qu'elles sont vivantes, en ce sens qu'elles sont différentes (parfois radicalement) selon l'heure du jour et ses ombres portées, selon la lumière, le temps gris ou ensoleillée (il faudrait faire voir les statues de kersanton sous la pluie, qui révèle cette pierre), et bien sûr selon l'angle de vue adoptée, l'appareil photo choisi, son objectif, et ses réglages , ou encore par le travail de traitement de l'image numérique qui a été choisi. En outre, observer une œuvre de loin est une chose, et la scruter avec de bonnes jumelles ou avec le pinceau de son téléobjectif en est une autre, comme deux mondes différents.
Photographier une œuvre en un seul cliché, c'est, dans mon cas, la trahir. Pour un photographe de talent, cela peut aussi être la recréer. Mais comme ce n'est pas mon cas, je préfère donner un petit aperçu des diverses facettes, pour vous inciter à venir vous-même découvrir le visage que, ce jour là, elle vous offrira.
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L'INSCRIPTION GRAVÉE.
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Alain Pouchous aurait lu la date de 1653, on ne la retrouve plus aujourd'hui.
Elle est gravée en lettres capitales, avec 2 lettres conjointes, sur le croisillon et sur le nœud, et on lit, débutant par la face principale et se poursuivant au verso, le texte suivant :
MISSIRE GVILLOME LE VERGOZ RECTEVR
LVCAS BERNAR[D]
(la lettre finale D se trouverait selon Le Seac'h au recto du nœud ; je ne l'ai pas trouvée).
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1°) Le recteur Guillaume le Vergoz.
Il est bien identifié, car il a fait inscrire son nom sur divers monuments. Il succéda à Guillaume AVAN, qui était encore en exercice en 1633, et selon Alain Pouchous son successeur Jean Feburier aurait été nommé en 1657. Une cloche de Kerlaz (une trève de Plonévez-Porzay) portait son nom avec la date de 1644. Et il a fait une fondation à l'église de Plonévez le 9 août 1653.
2°) Le fabricien Lucas Bernard.
Bien que le patronyme LUCAS soit attesté à Plonévez-Porzay au XVIIe siècle au même titre que celui de BERNARD, il semble plausible de considérer que Lucas est ici le prénom. Il semble aussi plausible d'y voir la mention du fabricien, comme c'est généralement le cas.
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Saint Pierre. Kersanton, XVIe siècle.
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Le premier évêque de Rome est sculpté assis sur une cathèdre, tenant sa clef, coiffé de la tiare papale et vêtu d'une chape sur une tunique longue. Il n'est pas pieds nus comme tout apôtre, mais chaussé de solides chaussures à bouts ronds.
Il est en kersantite d'un grain fin et homogène, qu'on ne retrouvera pas sur la statue de Marie-Madeleine.
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Saint Pierre (kersanton, XVIe siècle) de la chapelle Sainte-Anne-la-Palud. Photographie lavieb-aile juin 2020.
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Sainte Catherine d'Alexandrie. Kersanton, XVe siècle.
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On la comparera à deux autres statues de la sainte, au XVe siècle également, soit sur le portail sud de la cathédrale de Quimper, soit dans la collégiale du Folgoët ; et on la jugera peut-être, comme moi, moins belle, avec un visage plus ingrat au nez trop fort, un port de tête trop baissé, des accessoires et vêtements de facture trop épaisse. Mais le contraste entre le bustier et le plissé de la robe sous la ceinture, ou la projection en avant du ventre, me touchent néanmoins.
La statue est en kersantite de grain plus fin et plus lisse que la précédente.
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Sainte Catherine (kersanton, XVe siècle) de Sainte-Anne-la-Palud. Photographie lavieb-aile juin 2020.
Sainte Catherine (kersanton, XVe siècle) de Sainte-Anne-la-Palud. Photographie lavieb-aile juin 2020.
Sainte Catherine (kersanton, XVe siècle) de Sainte-Anne-la-Palud. Photographie lavieb-aile juin 2020.
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Sainte Marie-Madeleine.
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Le grain de la kersantite est ici moins fin, plus grenu que dans les statues précédentes, avec des éclats jaunes.
Roland Doré sculpte Marie-Madeleine dans la même posture et avec les mêmes détails vestimentaires que ses prédécesseurs, les Prigent de Landerneau (1527-1577) et le Maître de Plougastel (1570-1621), car la figure de la sainte agenouillée mains jointes face à la Croix où ruisselle le sang des plaies est un véritable leitmotiv de la dévotion christique du Finistère, tant sur les vitraux que sur les calvaires extérieurs, très habituelles dans nos paroisses, même si cette dévotion au Sang, aux Plaies et aux souffrances de la Passion s'enracine dans la mystique monastique, et dans l'art bourguignon ou italien.
L'un de ces traits propres aux sculpteurs du kersanton est le manteau tombé à l'arrière du bassin sur les jambes où il vient se gonfler en plis bouffants spectaculaire.
Un autre trait est le bandeau occipital, cette étoffe pliée retenant les cheveux derrière le haut de la nuque avant de les laisser se répandre en flots devant les épaules et dans le dos ; et, parfois, continuant à s'enrouler en spires autour de ces nattes. Ici, il se contente de deux tours derrière la nuque avant de libérer les longues mèches bouclées.
On trouve ce modèle stéréotypée dans les calvaires des Prigent à Pencran, à Lopérec (v.1552), à Sainte-Marie-du-Ménez-Hom, à Dinéault, ou au Tréhou, à Commana, et à Saint-Ségal au pied du calvaire du bourg et de celui de la chapelle Saint-Sébastien sans doute par les Prigent. Ou sur les calvaires monumentaux de Plougonven et de Pleyben également par les Prigent. Voir mon commentaire sur le calvaire de Lopérec.
On le trouve même, déplacé de son calvaire d'origine, au dessus d'un contrefort de la chapelle Saint-Tugen de Primelin, sans doute par le Maître de Plougastel qui est l'auteur des statues des apôtres et évangélistes.
Mais Roland Doré apporte à ce poncif sa marque personnelle, ce bon sourire et ces bonnes joues si reconnaissables, et qui, par leur volume, creusent deux fossettes aux commissures des lèvres. Et cette façon d'incliner la tête comme si le personnage était saisi en instantané d'une relation personnelle avec un interlocuteur.
On peut décrire aussi le chapelet passé à la ceinture, ou le flacon d'aromates posé devant le genou droit et qui est l'attribut le plus spécifique de la sainte.
J'aime beaucoup cette statue, et je ne me lasse pas de la photographier.
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Le calvaire (kersanton, vers 1642, Roland Doré) de Sainte-Anne-la-Palud. Photographie lavieb-aile juin 2020.
Le calvaire (kersanton, vers 1642, Roland Doré) de Sainte-Anne-la-Palud. Photographie lavieb-aile juin 2020.
Le calvaire (kersanton, vers 1642, Roland Doré) de Sainte-Anne-la-Palud. Photographie lavieb-aile juin 2020.
Le calvaire (kersanton, vers 1642, Roland Doré) de Sainte-Anne-la-Palud. Photographie lavieb-aile juin 2020.
Le calvaire (kersanton, vers 1642, Roland Doré) de Sainte-Anne-la-Palud. Photographie lavieb-aile juin 2020.
Le calvaire (kersanton, vers 1642, Roland Doré) de Sainte-Anne-la-Palud. Photographie lavieb-aile juin 2020.
Le calvaire (kersanton, vers 1642, Roland Doré) de Sainte-Anne-la-Palud. Photographie lavieb-aile juin 2020.
Le calvaire (kersanton, vers 1642, Roland Doré) de Sainte-Anne-la-Palud. Photographie lavieb-aile juin 2020.
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Le calvaire proprement dit.
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Le calvaire (kersanton, vers 1642, Roland Doré) de Sainte-Anne-la-Palud. Photographie lavieb-aile juin 2020.
Le calvaire (kersanton, vers 1642, Roland Doré) de Sainte-Anne-la-Palud. Photographie lavieb-aile juin 2020.
Le calvaire (kersanton, vers 1642, Roland Doré) de Sainte-Anne-la-Palud. Photographie lavieb-aile juin 2020.
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La Vierge (kersanton, Roland Doré, vers 1644).
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Le calvaire (kersanton, vers 1642, Roland Doré) de Sainte-Anne-la-Palud. Photographie lavieb-aile juin 2020.
Le calvaire (kersanton, vers 1642, Roland Doré) de Sainte-Anne-la-Palud. Photographie lavieb-aile juin 2020.
Le calvaire (kersanton, vers 1642, Roland Doré) de Sainte-Anne-la-Palud. Photographie lavieb-aile juin 2020.
Le calvaire (kersanton, vers 1642, Roland Doré) de Sainte-Anne-la-Palud. Photographie lavieb-aile juin 2020.
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Saint Jean.
Parmi les 3 ou 4 modèles que Roland Doré propose pour Jean l'évangéliste au pied de la croix, celui qui a été retenu ici est celui à longs cheveux bouclés en perruque triangulaire, aux bras croisés devant la poitrine, et aux plis de manteau symétriques. On retrouve les caractéristiques du maître, les profonds plis naso-labiaux, le fin sourire, le menton à la pointe adoucie,
Le calvaire (kersanton, vers 1642, Roland Doré) de Sainte-Anne-la-Palud. Photographie lavieb-aile juin 2020.
Le calvaire (kersanton, vers 1642, Roland Doré) de Sainte-Anne-la-Palud. Photographie lavieb-aile juin 2020.
Le calvaire (kersanton, vers 1642, Roland Doré) de Sainte-Anne-la-Palud. Photographie lavieb-aile juin 2020.
Le calvaire (kersanton, vers 1642, Roland Doré) de Sainte-Anne-la-Palud. Photographie lavieb-aile juin 2020.
Le calvaire (kersanton, vers 1642, Roland Doré) de Sainte-Anne-la-Palud. Photographie lavieb-aile juin 2020.
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Le Christ en croix.
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Le calvaire (kersanton, vers 1642, Roland Doré) de Sainte-Anne-la-Palud. Photographie lavieb-aile juin 2020.
Le calvaire (kersanton, vers 1642, Roland Doré) de Sainte-Anne-la-Palud. Photographie lavieb-aile juin 2020.
Le calvaire (kersanton, vers 1642, Roland Doré) de Sainte-Anne-la-Palud. Photographie lavieb-aile juin 2020.
Le calvaire (kersanton, vers 1642, Roland Doré) de Sainte-Anne-la-Palud. Photographie lavieb-aile juin 2020.
Le calvaire (kersanton, vers 1642, Roland Doré) de Sainte-Anne-la-Palud. Photographie lavieb-aile juin 2020.
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LA FACE POSTÉRIEURE.
C'est celle qui devrait être la face orientale. Elle est centrée par une Pietà, surhaussée pour être à peu près à la même hauteur que le Christ en croix dans une séquence opportune, tandis que les bras du croisillon montre à droite saint Pierre, et à gauche un saint dans lequel l'abbé Castel a reconnu saint Jacques (ce que je discuterai).
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Le calvaire (kersanton, vers 1642, Roland Doré) de Sainte-Anne-la-Palud. Photographie lavieb-aile juin 2020.
Le calvaire (kersanton, vers 1642, Roland Doré) de Sainte-Anne-la-Palud. Photographie lavieb-aile juin 2020.
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Le calvaire (kersanton, vers 1642, Roland Doré) de Sainte-Anne-la-Palud. Photographie lavieb-aile juin 2020.
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La Pietà.
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C'est encore une pièce très émouvante. On la comparera aux Pietà de Roland Doré à Cast, à Brennilis, à Commana, à Loc-Eguiner ou à Plougastel, chapelle Saint-Claude.
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J'avais écrit à propos de la chapelle Saint-Claude :
"La Vierge est émouvante par sa tendre inclinaison en arc au dessus de la tête de son Fils. Ses yeux sont ouverts, graves et pensifs ; les pupilles sont creuses, un procédé typique de Roland Doré. La bouche également caractéristique (presque souriante, arc de la lèvre supérieure droit, dilaté aux commissures par deux fossettes, petite lèvre inférieure charnue faisant — mais à peine —la moue) est encadrée par les parenthèses tristes des rides naso-labiales.
Les cheveux sont cachés par un voile-manteau formant une coque rectangulaire dont les strictes plis verticaux contrastent avec ceux, plus animés, de ceux en coups d'ongle de la guimpe .
Elle soutient son Fils assis par une main sous l'aisselle droite, près de la plaie du flanc, et elle ramène près d'elle son bras gauche.
Les cheveux longs du Christ répondent aux plis du voile, et la grille de ses côtes sont aussi un écho de ceux de la guimpe.
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Roland Doré a sculpté 4 autres Pietà, (à Brennilis , c'est une Déposition à 4 personnages), mais à Loc-Éguiner-Saint-Thégonnec, à la chapelle Sainte-Marie-du Ménez-Hom à Plomodiern,et à la chapelle de Lantis au Passage à Plougastel-Daoulas, le corps du Christ est allongé en diagonale sur le genou droit.
Il n'y a qu'à la chapelle Sainte-Anne-la-Palud de Plonévez-Porzay, que nous trouvons cette disposition, mais avec moins de grâce."
Je peux tout reprendre, sauf ma dernière phrase, puisque mes visites successives m'ont révélé le profonde beauté de la Pietà de Sainte-Anne-la-Palud.
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Le calvaire (kersanton, vers 1642, Roland Doré) de Sainte-Anne-la-Palud. Photographie lavieb-aile juin 2020.
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Le calvaire (kersanton, vers 1642, Roland Doré) de Sainte-Anne-la-Palud. Photographie lavieb-aile juin 2020.
Le calvaire (kersanton, vers 1642, Roland Doré) de Sainte-Anne-la-Palud. Photographie lavieb-aile juin 2020.
Le calvaire (kersanton, vers 1642, Roland Doré) de Sainte-Anne-la-Palud. Photographie lavieb-aile juin 2020.
Le calvaire (kersanton, vers 1642, Roland Doré) de Sainte-Anne-la-Palud. Photographie lavieb-aile juin 2020.
Le calvaire (kersanton, vers 1642, Roland Doré) de Sainte-Anne-la-Palud. Photographie lavieb-aile juin 2020.
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Saint Pierre.
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Le calvaire (kersanton, vers 1642, Roland Doré) de Sainte-Anne-la-Palud. Photographie lavieb-aile juin 2020.
Le calvaire (kersanton, vers 1642, Roland Doré) de Sainte-Anne-la-Palud. Photographie lavieb-aile juin 2020.
Le calvaire (kersanton, vers 1642, Roland Doré) de Sainte-Anne-la-Palud. Photographie lavieb-aile juin 2020.
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Un saint apôtre : saint Paul.
J'ignore pourquoi l'abbé Castel y voit, dans son Atlas des calvaires du Finistère, un saint Jacques. La statue n'a aucun des attributs jacobéen. Cet apôtre est barbu, sa calvitie frontale épargne un petit rouleau, et son seul attribut est une épée, dont la lame, quoique un peu confondue avec les plis du manteau, est bien visible, oblique, dans l'axe de la poignée.
Certes, selon Emile Mâle, saint Jacques est représenté au XIIIe siècle à Chartres, mais il se distingue alors néanmoins par une besace et par des coquilles.
Je propose donc de reconnaître ici saint Paul, avec l'épée de sa décapitation, formant un couple logique avec saint Pierre.
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Le calvaire (kersanton, vers 1642, Roland Doré) de Sainte-Anne-la-Palud. Photographie lavieb-aile juin 2020.
Le calvaire (kersanton, vers 1642, Roland Doré) de Sainte-Anne-la-Palud. Photographie lavieb-aile juin 2020.
Le calvaire (kersanton, vers 1642, Roland Doré) de Sainte-Anne-la-Palud. Photographie lavieb-aile juin 2020.
Le calvaire (kersanton, vers 1642, Roland Doré) de Sainte-Anne-la-Palud. Photographie lavieb-aile juin 2020.
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LA STATUE DE SAINTE ANNE ÉDUCATRICE (1642, KERSANTITE, ROLAND DORÉ) DE LA FONTAINE DE PÈLERINAGE .
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"A une centaine de mètres au sud du sanctuaire est la fontaine de sainte-Anne. L'ouvrage actuel a remplacé, en 1871,, un édicule de 1664 sur le fronton duquel on lisait X. Kermaïdic, f. (Christophe Kermaïdic, fabricien). La, niche contient deux statues en pierre de sainte Anne et de la Vierge; fort anciennes et bien gracieuses. La niche a été gravement endommagée et la Vierge décapitée par les occupants le 23 janvier 1944." (J. Thomas)
"La fontaine porte "1642. X. Kermaïdic, f.. (A. Pouchous)
"De la fontaine de 1642 on n'a conservé que le douet et la statue ancienne de sainte Anne, œuvre également de Roland Doré. Cette statue a été décapitée par des soldats allemands le 23 janvier 1944." (R. Garrec)
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Sainte Anne éducatrice (kersanton, 1642, Roland Doré) de la fontaine de Sainte-Anne-la-Palud. Photographie lavieb-aile juin 2020.
Sainte Anne éducatrice (kersanton, 1642, Roland Doré) de la fontaine de Sainte-Anne-la-Palud. Photographie lavieb-aile juin 2020.
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La Vierge enfant nous offre un superbe exemple du doux sourire et des bonnes joues des œuvres de Roland Doré. Son voile est retenu par une guirlande.
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Sainte Anne éducatrice (kersanton, 1642, Roland Doré) de la fontaine de Sainte-Anne-la-Palud. Photographie lavieb-aile juin 2020.
Sainte Anne éducatrice (kersanton, 1642, Roland Doré) de la fontaine de Sainte-Anne-la-Palud. Photographie lavieb-aile juin 2020.
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De loin, sainte Anne me semblait peu gracieuse, mais le cliché zoomé la dégage de la cage formée par le voile et le guimpe pour montrer son sourire timide.
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Sainte Anne éducatrice (kersanton, 1642, Roland Doré) de la fontaine de Sainte-Anne-la-Palud. Photographie lavieb-aile juin 2020.
Sainte Anne éducatrice (kersanton, 1642, Roland Doré) de la fontaine de Sainte-Anne-la-Palud. Photographie lavieb-aile juin 2020.
Sainte Anne éducatrice (kersanton, 1642, Roland Doré) de la fontaine de Sainte-Anne-la-Palud. Photographie lavieb-aile juin 2020.
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ANNEXE
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ROLAND DORÉ ET SES 50 CALVAIRES.
Le sculpteur landernéen dont l'atelier de taille du kersanton est le plus renommé du XVIIe siècle a travaillé pour 82 paroisses (Finistère, Côtes d'Armor) essentiellement pour la sculpture religieuse (et 9 gisants). Il a réalisé les séries d'apôtres de 4 églises, partiellement de 4 autres et quantité de statues isolées. Selon E. Le Seac'h, il a réalisé 97 croix, calvaires ou vestiges dont 21 croix, 50 calvaires, 26 vestiges. Seuls 12 croix et 15 calvaires sont encore complets. 41 croix et calvaires sont datés, entre 1618 à Penmarc'h et 1662 à Saint-Thégonnec.
Voici une liste de 75 croix et calvaires (en gras : décrits dans ce blog)
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Brennilis : croix de calvaire du cimetière (vers 1625) . Ange, Crucifix, Pietà,
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Briec de l'Odet, Croix de la chapelle de Trolez (Seul le crucifix est de Roland Doré)
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Cast, calvaire de l'église Saint-Jérôme : (1660), GLINEC, recteur, Jacob CROISSANT, fabricien. Vierge, Madeleine, crucifix, Jean, saint au livre. Pietà.
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Châteaulin, calvaire (1639) de la chapelle de Kerluan : Vierge, crucifix, Jean (et sur le fût saint Sébastien et saint Roch, hors atelier).
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Cléden-Cap-Sizun : calvaire (1630) de la chapelle Saint-They. Vierge, Jacques le Majeur en haut du fût .
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Cleder, croix de Kerzuoc'h (1625), Messire PRISER, procureur
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Commana : calvaire du cimetière (1624), signé. Vierge/saint Hervé et son guide ; crucifix ; moine au livre ; Jean/moine, écu martelé
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Crozon, presbytère, vestige de calvaire, saint Pierre.
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Dinéault, calvaire (1648 et 1650), A. LE BUILLER, L. GARO,fabriciens. Crucifix, Christ aux liens.
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Dirinon, calvaire de la Croix-Rouge, Jean/saint Roch ; crucifix, Vierge/Sébastien
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Douarnenez, calvaire de la chapelle Saint-Vendal (1655), GAVRANT, recteur de Pouldregat, I. LE BIAN. Vierge/Corentin ; crucifix ; Vierge à l'enfant/Jean ; évêque
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Douarnenez-Tréboul, vestige de calvaire, Jean/Corentin, Vierge/Nicolas
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Esquibien : calvaire de Landrevet Jean/ saint indéterminé ; crucifix /Vierge à l'Enfant ; Pierre/Vierge
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Le Folgoët, croix du Champ de Foire. Crucifix
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Guiclan, croix de Kerizamel
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Guiclan, calvaire de Kerlaviou (1622)
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Guiclan, calvaire de Pen-ar-Feuteun (1642), [Jean/Yves par Yan Larhantec 1889] ; crucifix ; Vierge/Catherine.
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Hanvec : croix de la forêt du Cranou (1627), vestige. Il appartenait à la chapelle Saint-Conval mais il ne subsiste que le fût portant l'inscription : « R. Dore : ma : faict : 1627 ».
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Hanvec, Croas-ar-Huré (1621-1622) M. MICHEL, P. BRIS CVRE. Crucifix, écu au calice, anges à phylactères.
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Hanvec, calvaire de Quillafel (1638), NICOLAS JACQUES, prêtre
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Hanvec, croix de Lanvoy ; seul le crucifix /Vierge à l'enfant est de Roland Doré
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L'Hôpital-Camfrout, Croix du Run (1627), Crucifix/Vierge à l'Enfant
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L'Hôpital-Camfrout, Calvaire du Troan, vestiges : anges au calice
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Irvillac : calvaire (1644) avec deux bras courbes situé devant la chapelle Notre-Dame-de-Lorette au lieu-dit Coatnan. Larrons, Vierge/Yves ; Jean/Pierre
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Irvillac, calvaire de Clénunan (1640), Messire Jean LIDOU.
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Irvillac, calvaire (1628) de la chapelle de Locmélar : Jean/Pierre ; Vierge/évêque
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Kersaint-Plabennec, calvaire de Laven , crucifix. (En complément du travail du maître de Plougastel qui a réalisé les couples Vierge/Yves ; Jean/Etienne).
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Lampaul-Guimiliau, calvaire (1621) de Cosquer-Bihan dit Croaz-Kernevez : crucifix/Vierge à l'enfant.
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Lampaul-Guimiliau, calvaire de Kerjaffrès (1626), Mathieu LIVINEC fabricien, Y. KERBRAT, fabricien
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Lannilis, calvaire de Kerosven. Vierge ; crucifix/Jean-Baptiste, Jean
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Lantic, calvaire de l'église Notre-Dame-de-la-Cour. Crucifix/Vierge à l'enfant. Armoiries des Rosmadec et Gouarlot.
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Loc-Éguiner-Saint-Thégonnec, calvaire du cimetière , crucifix (en complément du travail du Maître de Plougastel :Vierge/sainte Femme Pietà/Madeleine ;
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Logonna-Daoulas, Croix de Cléménéhy (?), SALOMON PIERRES DE PORS AN . Crucifix/Vierge à l'enfant.
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Logonna-Daoulas, calvaire de Rulivet. Crucifix. [Saint Nicodème sur le fût, saint Jean, blason des Rosmorduc, hors atelier.]
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Loqueffret, calvaire de Bilirit (1625), Y. et Louis BELERIT, fraires. Crucifix/Vierge à l'Enfant ; [et Yves ; Geneviève ; Edern, hors atelier].
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La Martyre, vestige (fût) du calvaire de Kerlavarec (?), Béatrice CABOUN.
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Penmarc'h, croix de Lescors (1618), crucifix.
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Plabennec, calvaire de Scaven, crucifix.
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Pleyber-Christ, calvaire de Kervern (1647), Yvon INISAN et Marie MADEC. Vierge/Marguerite
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Ploéven, chapelle Saint-Nicodème : calvaire (1667) Messire S.H. MARTIN, recteur Yves QUEMENEUR, fabricien. Vierge/évêque ; Jean/Pierre
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Plogonnec : calvaire (1644) de la chapelle Saint-Pierre. Vierge/Paul ; Jean/Pierre
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Plogonnec : calvaire (1641) de la chapelle Seznec, Guillaume TOULGUENGAT, recteur de 1624 à 1642, René SEZNEC, recteur de 1643 à 1697.
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Plomodiern calvaire de la chapelle Sainte-Marie-du Ménez-Hom, tête de la Vierge de la Pietà et Vierge à l'Enfant, tout le reste étant hors atelier.
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Plonévez-Porzay : calvaire de la chapelle Sainte-Anne-la-Palud [1630-1656], Guillaume VERGOZ, recteur de 1630 à 1656, lucas BERNARD, fabricien ?. Vierge/Pierre, Crucifix/Pietà ; Jean/Jacques
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Ploubazlanec, calvaire de l'ancienne chapelle de Loguivy-de-la-Mer. Vierge et Jean
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Ploudiry, calvaire (1633) de l'église : Crucifix et Marie-Madeleine
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Plougastel-Daoulas, Le Passage, calvaire (1622), Jean GUIGORUS, fabricien. François d'Assise/Vierge ; crucifix/Pietà ; évêque/Jean.
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Plougastel-Daoulas, calvaire (v.1630) de la chapelle Saint-Claude. Vierge/Yves, Pietà ; Jean/Pierre
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Plougastel-Daoulas, calvaire (1654) de la chapelle Saint-Guénolé. Vierge/Guénolé, crucifix/Vierge à l'Enfant ; Jean/Pierre
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Plougastel-Daoulas, calvaire (1639) du Tinduff : Le Seac'h p. 228. n. 78 et 79.
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Ploumilliau (22), calvaire (1622) de Coz-Douar. Crucifix/Vierge à l'Enfant.
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Plounéour-Ménez : le calvaire (1641) de l'église . Vierge/Pierre et Jean/Paul.
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Plounéour-Ménez : croix de Kersimonnet. Vierge à l'Enfant
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Plourin-les-Morlaix ? Vestiges d'un calvaire sur le mur de l'enclos
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Port-Launay, calvaire (1651) de Lanvaïdic. Crucifix, culots vides.
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Poullan-sur-Mer, calvaire (1640) de Kervignac vestiges
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La Roche-Maurice, croix (1625) de Penmarc'h. Crucifix, macles des Rohan.
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Rosnoën : calvaire (1648) de l'église Pierre/évêque ; Crucifix/Vierge à l'Enfant (hors atelier) ; Paul/évêque
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Saint-Nic, calvaire de la chapelle Saint-Côme : crucifix.
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Saint-Nic, calvaire de l'église Vierge/diacre ?; Crucifix ; Jean/diacre ?
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Saint-Renan, croix de Quillimerrien ( ?), ADENOR AR COR et IVET AR COR, Vierge
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Saint-Sauveur : croix de Kerbouzard Crucifix.
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Saint-Ségal, calvaire du bourg : Vierge, Marie-Madeleine et Jean sur le socle
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Saint-Servais, calvaire de l'église. Crucifix/Christ aux liens.
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Saint-Servais, croix (1640) de Bréties dite Croas-Vossoc. Crucifix.
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Saint-Thégonnec, grand calvaire de l'enclos paroissial ; Christ aux outrages
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Saint-Thégonnec, calvaire de Bodéniry (1632), Anna BREST et Jean GUILLERM. Vierge/François d'Assise ; Jean/Yves
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Saint-Thégonnec, croix du Broustou (1662); Crucifix
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Saint-Thégonnec, croix de Coslen. Crucifix/Saint Joseph et l'Enfant
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Saint-Thégonnec, croix de Hellin, 1638, Crucifix / Vierge à l'Enfant écu sur le nœud lion et calice
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Saint-Thégonnec, croix (1629) de Pennalan. Crucifix/Vierge , écu au calice et M.H.C.P.
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Saint-Thégonnec, croix du Keff, Vierge à l'Enfant de la niche.
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Saint-Thégonnec, croix (1647) de Pennavern. Crucifix/Vierge à l'Enfant, écu avec fasces des Chastel en alliance avec des armoiries indéterminées.
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Saint-Urbain : calvaire du Quinquis. Crucifix
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Senven-Léhart : calvaire près de l'église Notre-Dame de Senven. Une douzaine de personnages.
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Trézilidé, calvaire de l'église. Bon Larron, Pierre, Pietà, Mauvais Larron.
http://www.lavieb-aile.com/2019/06/ploeven-vi-le-calvaire-de-la-chapelle-saint-nicodeme.html
http://www.lavieb-aile.com/2019/05/le-calvaire-de-l-eglise-de-saint-nic.html
Mais aussi : Dinéault, croix de Ty-ar-Névez
http://www.lavieb-aile.com/2019/05/le-calvaire-de-ty-ar-nevez-ou-croaz-moudennou-a-dineault.html
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STYLISTIQUE DE ROLAND DORÉ (d'après E. Le Seac'h)
Roland Doré a sculpté uniquement dans le kersanton. Son style dépouillé, facilement reconnaissable et proche de l'épure, a contribué à établir sa réputation. Il se distingue par sin souci de replacer la réalité des formes dans l'espace en allant à l'essentiel. Sa virtuosité à sculpter les visages doux de ses Vierges ou à donner un tempérament à ses œuvres profanes en fait un sculpteur d'exception. Il a débuté comme compagnon dans l'atelier du Maître de Plougastel (1585-1617) puis a entrepris une carrière prolifique à Landerneau.
— Le Christ :
Les représentations du Crucifié sont caractérisés par des corps allongés, aux longs bras noueux et aux torses presque rectangulaires avec les muscles de l'abdomen en forme de poire. Les veines du cou sont saillantes. Les Christ penchent la tête du coté droit, les yeux clos. Leurs pagnes plats sont noués sur le coté gauche. Les visages sont presque émaciés, les joues creuses mangées par une barbe et une moustache aux mèches fines. Les crucifix courts dont le canon est à cinq têtes se différencient des crucifix longs à sept têtes (Y-P. Castel).
La couronne d'épines est caractéristique, aux deux brins entrelacés en forme de carré
— Les Vierges à l'Enfant : elles portent leur enfant sur le bras gauche, la main droite tenant une pomme. Elles ont le visage poupin , les yeux en amande au sillon palpébral bien dessiné. et arborent le fin sourire « doréen »
— Les personnages de Roland Doré se reconnaissent aussi à leurs yeux aux iris creusés.
— Saint Jean accompagne la Vierge sur les croix et calvaires. Sa gestuelle varie peu : les deux mains posées sur la poitrine, (Seznec à Plogonnec, N.D de Kerluan à Châteaulin, Commana, Saint-Nicodème à Ploéven (1637), Tinduff à Plougastel, Saint-Vendal à Douarnenez) ou simplement une seule main, l'autre étant caché sous sa tunique (Sainte-Anne-la-palud à Plonévez-Porzay). Plus rarement, il serre le pan de sa tunique et appuie un livre fermé contre sa poitrine (Coatnan à Irvillac) . Parfois il joint les mains, les doigts entrelacés (Plogonnec) ou il tient un livre dans le creux formé par sa main gauche (Cast, 1660). Sa physionomie est partout similaire. Le seul changement appréciable se voit dans sa chevelure lisse (Seznec ou Saint-Pierre à Plogonnec, Commana, Tinduff à Plougastel, à l'ouest de l'église de Plounéour-Ménez en 1641) ou bouclée (Saint-Nicodème à Ploéven en 1637, Coatnan à Irvillac en 1644, Saint-Vendal à Douarnenz (1655) , Sainte-Anne-la-Palud à Ploénevz-Porzay, Saint-Nic, Cast) comme sur les gisants mais d'une manière aléatoire sans que l'on puisse repérer une évolution chronologique.
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SOURCES ET LIENS.
—BOSSUS (H) THOMAS (J.) 1935, Sainte-Anne-La-Palud (Brest)Photos Jos le Doaré
https://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/144a9dc886ae03a78004a6a7ebc5027b.pdf
— CASTEL (Yves-Pascal), 1980, Atlas des Croix et Calvaires du Finistère, SAF.
http://croix.du-finistere.org/commune/plonevez_porzay.html
— CASTEL (Yves-Pascal), 2001, Les Pietà du Finistère. numéro 69 de la revue Minihy-Levenez de juillet-août 2001. L'auteur y étudie une centaine de Pietà et de Déplorations.
http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/204bbff59e0b1d6cf65264a34d22701f.pdf
— CASTEL (Yves-Pascal), 1983, La floraison des croix et calvaires dans le Léon sous l'influence de Mgr Roland de Neufville (1562-1613), Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest Année 1983 90-2 pp. 311-319
https://www.persee.fr/doc/abpo_0399-0826_1983_num_90_2_3130
— CASTEL (Yves-Pascal), 1985, Roland Doré, sculpteur du roi en Bretagne et architecte (première moitié du XVIIè siècle) , Bulletin de la Société archéologique du Finistère, Pages 97 à 156.
— CASTEL (Yves-Pascal), 1996, Du nouveau sur Roland Doré
http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/52e804fd7d01573ff17156ea10bcef19.jpg
— COUFFON (René), LE BARS, (Alfred) 1988, Notice sur Plonévez-Porzay, extrait de Diocèse de Quimper et Léon, nouveau répertoire des églises et chapelles, Quimper, Association diocésaine, 1988. - 551 p.: ill.; 28 cm.
http://diocese-quimper.fr/images/stories/bibliotheque/pdf/pdf-Couffon/PLONEVPO.pdf
"Calvaire de Roland Doré : sur le croisillon portant les statues géminées, inscriptions : "MISSIRE GVILLOME LE VERGOS RECTEVR." et "LVCAS BERNAR." Sur les degrés du soubassement, statues en pierre de saint Pierre, sainte Catherine d'Alexandrie, sainte Marie-Madeleine."
— COUFFON, René, 1961, L'évolution de la statuaire en Bretagne après la guerre de succession du Duché - In: Mémoires. Société d'Emulation des Côtes-du-Nord vol. 97 (1961) p. 1-16
— DANIEL, (Françoise), 1988, Roland Doré et les enclos paroissiaux : [exposition, Morlaix, Musée des Jacobins, juillet 1988] / [exposition conçue et réalisée par Françoise Daniel] Jacobins, juillet 1988] 1 vol. (56 p.) : ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. ; 30 cm
— DILASSER ( Maurice), 1979, Un pays de Cornouaille: Locronan et sa région
— GARREC (Roger), Plonévez-Porzay, un territoire du pays glazik.
https://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/dee10b7e2354fd590df7de7d7ec877f7.pdf
"Ce calvaire est dû au ciseau du sculpteur landernéen Roland Doré, qui a beaucoup travaillé dans le Porzay ; on reconnaît son style sur le calvaire de Saint-Nicodème en Ploéven, 1637, et sur celui de l'église de Cast, 1666, entre autres. Des statues géminées, juchées sur les branches du croisillon, veillent sur le Christ en croix. Le nom du recteur Guillaume Vergoz est sculpté au revers, et sur le nœud du croisillon on déchiffre encore Lucas Bernar, le nom du fabrique de la chapelle. Au pied du calvaire, trois statues de pierre ont été regroupées tardivement : l'Apôtre saint Pierre, sainte Catherine d'Alexandrie avec l'épée et la roue, et sainte Marie-Madeleine. La statue de la Madeleine, reconnaissable à son vase de parfum et à sa chevelure tressée, est également l'œuvre de Roland Doré. A l'origine, elle occupait seule le piédestal de la croix, ce qui était conforme au type traditionnel des petits calvaires de chez nous."
"De la fontaine de 1642 on n'a conservé que le douet et la statue ancienne de sainte Anne, œuvre également de Roland Doré. Cette statue a été décapitée par des soldats allemands le 23 janvier 1944."
— LE SEAC'H (Emmanuelle), 2014, Sculpteurs sur pierre en Basse-Bretagne. Les ateliers du XVe au XVIe siècle. Presses Universitaires de Rennes. page 348
http://www.pur-editions.fr/couvertures/1409573610_doc.pdf
— PATRIMOINE BZH GERTRUDE
— PÉRENNÈS (Henri), 1942, Sainte-Anne-La-Palud (Rennes)
— POP-CULTURE.GOUV.
https://www.pop.culture.gouv.fr/search/list?mainSearch=%22sainte-anne-la-palud%22
— POUCHOUS (A.), 1894, Monographie de la paroisse de Plonévez-Porzay B.S.A.F, deux parties.
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207627h/f115.image
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207627h/f242.image
https://societe-archeologique.du-finistere.org/bulletin_article/saf1894_0117_0141.html
"La croix du cimetière (enclos) porte "1653, Missire Gme Vergoz recteur" et la fontaine "1642 X : Kermaidic, f."
— THOMAS (Jacques), 1946, Sainte-Anne-La-Palud, illustrations Jos le Doaré Librairie celtique Paris)
https://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/5d6fd75090d7beaa3c7a227eda7cc22b.pdf
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