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11 octobre 2024 5 11 /10 /octobre /2024 13:12

Le porche de Guimiliau : les Apôtres (8 statues en kersanton par le Maître de Plougastel en 1606 et Roland Doré en 1624, et 4 en bois, XVIIIe).

 

Voir sur Guimiliau :

Voir sur les porches de Basse-Bretagne (ordre chronologique):

 

PRÉSENTATION.

Sous le porche de Guimiliau, l'ordre habituel de succession des apôtres, qui suit celui du Credo des apôtres, n'est pas respecté, puisque nous devrions avoir Pierre, André, Jacques, Jean, Thomas, Jacques le mineur, Philippe, Barthélémy, Matthieu, Simon, Jude, Mathias, malgré des variantes après saint Jean. D'autre part, les articles du Credo peints sur les phylactères que tiennent les apôtres sont soit effacés, soit repeints à une période récente.

Les apôtres s'ordonnent par six de part et d'autre du passage des fidèles sous le porche voûté, sous la statue du Christ Sauveur. Chaque apôtre prend place dans une niche à colonnes ioniques et à dais à découpes flamboyantes et voûte  à petite clef pendante. Ces niches conservent leur polychromie ocre rouge, mais les statues en pierre ont perdu leurs couleurs, sauf le phylactère qui a été repeint en voilet.

 

Le Maître de Plougastel a réalisé, à part les deux statues de Pierre et de Jean de cette série, toute la décoration du porche, aidé de son assistant ou "valet : les termes gainés, le bénitier, les modillons et bases de colonne, et les bas-relief dont la scène du saint Yves en exorciste.

Puis Roland Doré a poursuivi le chantier, et a réalisé les statues de six autres apôtres, tous du côté ouest  : Philippe, Barthélémy, Matthieu, Simon, Jude et Thomas, après avoir exécuté les statues des niches extérieures.


Rappel :

Roland Doré, excellent sculpteur de la pierre de kersanton, installé à Landerneau, a sculpté 52 apôtres pour les diocèses de Léon et de Tréguier, et seules deux séries sont complètes, celles de Pleyber-Christ et celle de Plestin-les-Grèves. 

Roland Doré (actif de 1618 à 1663) a d'abord travaillé , sans doute comme compagnon de l'atelier du Maître de Plougastel (1570-1621), en 1622 à Saint-Thégonnec pour la croix de Coslen, puis, reprenant un chantier du Maître de Plougastel,  il prend le titre de maître à Hanvec en 1621-1622 dans un acte de réparation de la croix du cimetière. Il atteint la maturité de son style lorsqu'il réalise le porche de Guimilau en 1624 (le chantier avait été débuté en 1606 par le Maître de Plougastel). 

Les autres statues, dont on peut penser qu'elles sont plus tardives,  se trouvent à :

  • Pleyber-Christ : 12 statues de 0,98 à 1 m de haut, 27 cm de large et 23 cm de profondeur. Roland Doré a aussi réalisé une décollation de saint Pierre au fronton intérieur du porche.

  • Plestin-les-Grèves : 12 statues de 1,18 à 1,22 m de haut, (et les statues de l'extérieur, un saint Yves et une Marie-Madeleine)

  • Trémaouézan :  11 statues de 1,60 m de haut. Celles de saint Pierre a été réalisée par le Maître de Plougastel en 1633 sous le rectorat d'Hervé Fily qui signe de ses initiales séparées par un calice sur un blason. Roland Doré a aussi réalisé une Vierge à l'Enfant pour une niche centrale  du porche.

  • Le Tréhou : 4 statues de 0,80 cm, des apôtres Pierre, Jean, André et Thomas, ainsi qu'une statue du Christ Sauveur. 

  • Saint-Thégonnec (1625, 1632 et 1635) : 3 apôtres Jean, Jacques le Majeur et Thomas (Pierre par le Maître de Plougastel). Roland Doré a aussi réalisé une Annonciation et Jean l'évangéliste  à l'extérieur du porche.

  • Pleyben (Vers 1642) : Jean et Jacques le Majeur.

  • Plougourvest : Jacques le Majeur. Roland Doré a aussi réalisé un Christ Sauveur au dessus de la porte d'entrée et une Vierge à l'Enfant  à l'extérieur du porche.

  • Landerneau église Saint-Houardon : saint Matthieu.

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Le côté droit du porche.

1. Saint Pierre

2. Saint Jacques le Majeur

3. Saint Jean

4. Saint André.

5. Saint Mathias.

6. Saint Jacques le Mineur.

Les Apôtres du porche sud de l'église  de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

 

 

1. Saint Pierre , kersanton, Maître de Plougastel, 1606.

Inscription du socle : A : GO.

 

Les Apôtres du porche sud de l'église  de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

Les Apôtres du porche sud de l'église  de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

Les Apôtres du porche sud de l'église  de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

Les Apôtres du porche sud de l'église  de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

 

2. Saint Jacques, bois, XVIIIe.

 

 

Les Apôtres du porche sud de l'église  de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

Les Apôtres du porche sud de l'église  de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

Les Apôtres du porche sud de l'église  de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

 

 

3. Saint Jean, kersanton, Maître de Plougastel, 1606.

Visage imberbe, cheveux taillés mi-longs. Il tient la coupe du poison qu'il bénit de sa main droite. Quatre boutons ronds sur patte. Ceinture plate nouée.

Présence d'un écusson aux armoiries peintes effacées, celles d'un prêtre, voire d'un noble.

 

 

Les Apôtres du porche sud de l'église  de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

Les Apôtres du porche sud de l'église  de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

Les Apôtres du porche sud de l'église  de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

 

4. Saint André et sa croix en X, bois, XVIIIe.

 

Les Apôtres du porche sud de l'église  de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

Les Apôtres du porche sud de l'église  de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

Les Apôtres du porche sud de l'église  de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

 

5. saint Mathias, bois, XVIIIe.

Attribut (avec un manche rond tenu en pleine paume) perdu.

 

Les Apôtres du porche sud de l'église  de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

Les Apôtres du porche sud de l'église  de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

 

6. Saint Jacques le Mineur et son bâton de foulon, bois, XVIIIe.

Les Apôtres du porche sud de l'église  de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

Les Apôtres du porche sud de l'église  de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

 

 

Le côté ouest (ou côté gauche en entrant dans l'église).

7. Saint Philippe.

8. Saint Barthélémy.

9. Saint Matthieu.

10. Saint Simon

11. Saint Jude.

12. Saint Thomas.

 

 

 

Les Apôtres du porche sud de l'église  de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

 

 

7. Saint Philippe et sa croix. Kersanton, Roland Doré, 1624.

Inscription S.F (saint Philippe ?) sur le socle. 

Grand manteau enveloppant à doubles plis centraux en zig-zag. Phylactère en diagonale. Philippe tient une croix courte en main droite, différente de la croix à longue hampe habituelle dans l'iconographie.

 

Les Apôtres du porche sud de l'église  de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

Les Apôtres du porche sud de l'église  de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

Les Apôtres du porche sud de l'église  de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

 

8. Saint Barthélémy et son couteau à dépecer. Kersanton, Roland Doré, 1624.

Inscription du socle S.B ( initiales du saint ?).

Pupilles creusées. Robe à six boutons ronds. Manteau tombant droit sur les épaules, le pan droit faisant retour vers le poignet gauche.

 

Les Apôtres du porche sud de l'église  de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

Les Apôtres du porche sud de l'église  de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

Les Apôtres du porche sud de l'église  de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

Les Apôtres du porche sud de l'église  de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

 

9. Saint Matthieu et sa hache. Kersanton, Roland Doré, 1624.

Inscription du socle S.MA. 

Pupilles creusées. Barbe peignée. Robe à cinq boutons ronds sur boutonnière en patte ronde, et à ceinture déterminant de nombreux plis serrés en dessous. Pans du manteau réunis sous la gorge par un bouton, le pan gauche faisant retour vers le poignet droit.

 

Les Apôtres du porche sud de l'église  de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

Les Apôtres du porche sud de l'église  de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

Les Apôtres du porche sud de l'église  de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

Les Apôtres du porche sud de l'église  de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

 

10. Saint Simon et sa scie. Kersanton, Roland Doré, 1624.

Inscription du socle S.S

Pupilles creusées. Robe sans bouton serrée par une ceinture plate. La scie est longue, à double poignée arrondie.

 

Les Apôtres du porche sud de l'église  de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

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11. Saint Jude . Kersanton, Roland Doré, 1624.

Inscription du socle S.I pour saint Iude.

Pupilles creusées. Robe à cinq boutons ronds. Manteau à pans trapézoïdaux à plis bouillonnants.

 

Les Apôtres du porche sud de l'église  de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

Les Apôtres du porche sud de l'église  de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

Les Apôtres du porche sud de l'église  de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

 

12. Saint Thomas et son équerre. Kersanton, Roland Doré, 1624.

Inscription du socle : S. M., initiales d'un donateur, d'un fabricien ou prêtre, "à moins que ce soit une confusion pour saint Matthieu, comme on le voit aussi pour Thomas au Tréhou" (E. Le Seac'h p. 227)

Pupilles creusées. Robe à cinq boutons ronds.

 

Les Apôtres du porche sud de l'église  de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

Les Apôtres du porche sud de l'église  de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

Les Apôtres du porche sud de l'église  de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

 

 

Quelques dais à masques de personnages.

Les Apôtres du porche sud de l'église  de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

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Les Apôtres du porche sud de l'église  de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

Les Apôtres du porche sud de l'église de Guimiliau. Photographie lavieb-aile.

 

SOURCES ET LIENS.

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— ABGRALL (Jean-Marie), 1883, L'église de Guimiliau, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère.

https://societe-archeologique.du-finistere.org/bulletin_article/saf1883_0145_0161.html

— ABGRALL (Jean-Marie), 1912, Notice sur Guimiliau, BDHA

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/afef0cf82b371a72f35a42200cb9a127.pdf

— ABGRALL (Jean-Marie) 1924,  L'église de Guimiliau, porche, calvaire, ossuaire,  (Brest 1906, Morlaix, 1924 et 1935)

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/4c94b42ee1cf842a818f30319dac78c2.pdf

 

— CASTEL (Yves-Pascal), TUGORES (M.M), 1984, Landerneau, patrimoine artistique et culturel. Edité par la municipalité de Landerneau

https://bibliotheque.idbe.bzh/data/cle_190/landerneau__patrimoine__artistique__et__culturel.pdf

— CASTEL (Yves-Pascal), 1985, Roland Doré, sculpteur du roi en Bretagne et architecte (première moitié du XVIIè siècle) , Bulletin de la Société archéologique du Finistère, Pages 97 à 156.

— CASTEL (Yves-Pascal), 1996, Du nouveau sur Roland Doré

http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/52e804fd7d01573ff17156ea10bcef19.jpg

 — CASTEL in DANIEL, (Françoise), 1988, Roland Doré et les enclos paroissiaux : [exposition, Morlaix, Musée des Jacobins, juillet 1988] / [exposition conçue et réalisée par Françoise Daniel] Jacobins, juillet 1988] 1 vol. (56 p.) : ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. ; 30 cm  D'après les travaux d'Yves-Pascal  CASTEL  .

http://bibliotheque.idbe-bzh.org/data/cle_233/roland__dore__et__les_enclos__paroissiaux.pdf

"Doré s'est forgé un style si reconnaissable que certains amateurs se refusent à y déceler ces variations, subtiles mais réelles, qui font d'un simple praticien un artiste véritable qui s'attache à renouveler sa manière.

Les anatomies des personnages se cachent sous des étoffes lourdes, les mains sont stylisées, les pieds nus dépassant la tombée des plis des tuniques se réduisent à un rang de billes inégales... Tout cela pourrait faire illusion sur le talent de l'artiste encore que nous le verrons, on repère des exceptions.

Mais il y a les visages !

Fronts bombés, lisses ou creusés de rides, selon l'âge ou le sexe des personnages, ligne des arcades sourcilières larges et franches, pommettes pleines et arrondies, un visage de Doré se reconnaît presque toujours.

Les yeux, où se réfugient la manière et les intentions de l'artiste, tout comme ses manies et ses tics, sont particulièrement typés. Les paupières en amande ont le sillon palpébral toujours indiqué. En ceci, Doré se démarque franchement du maître du calvaire de Plougastel-Daoulas, qui , supprimant tout sillon, donne toute l'importance au globe oculaire. Au contraire, dans une option naturaliste

, Doré concentre l'intérêt sur l'iris. Il marque la pupille d'un creux expressif, dont la direction invite le regard de l'observateur à une mobilité qui participe à la vie de ces faces minérales.

Le sillon naso-labial est creusé, plus ou moins, s'articulant sur des lèvres relativement fines.

L'étonnant, dans ce traitement des visages, est qu'il contraste, mis à part les traits incisifs des chevelures et des barbes, avec l'agencement des drapés des vêtements et de leurs plis.

Des étoffes opaques qui masquent les corps, nous l'avons dit, dissimulant les anatomies, en quoi Doré s'engage dans un hiératisme qui l'éloigne du style de l'époque dans laquelle il s'insère. Encore que certaines grandes pièces, telle la Vierge de l'Annonciation de Saint-Thégonnec, invitent à tempérer ce jugement.

Les drapés, calmes et amples, se déploient en pans sculpturaux soulignant la majesté des volumes, tels ceux de la Madeleine du groupe de Notre-Dame-de Pitié si fascinant de Senven-Lehart.

Si les drapés sont stylisés, l'origine de leurs plis n'en demeure pas moins naturelle, structurant, en les animant tout à la fois, les silhouettes. Les plis, formés sur des étoffes épaisses et fermes, captent avec vigueur les ombres d'une sculpture destinée à vivre en plein vent, plus qu'à habiller des corps qui se font oublier.

Plis en becs caractéristiques sur les flancs des blocs sculptés. Plis en volutes, simples ou composés, aux lisières latérales. Plis en volutes simples à queue d'aronde, à étages et bouillonnants dans les pans des manteaux rebrassés. Plis couchés et repassés se chevauchant les uns les autres. Plis en accordéon, sur les manches ajustées. Plis en éventail sur les bras qui portent le manteau."

 

— COUFFON, René, 1961, L'évolution de la statuaire en Bretagne après la guerre de succession du Duché - In: Mémoires. Société d'Emulation des Côtes-du-Nord vol. 97 (1961) p. 1-16

 — COUFFON (René), LE BARS (Alfred), 1988, Notice sur Guimiliau,  Extrait de : Diocèse de Quimper et Léon, nouveau répertoire des églises et chapelles, Quimper, Association diocésaine, 1988. - 551 p.: ill.; 28 cm.

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/c5585b77d35c16ac2fe4dc3004e36d8f.pdf

— DEBIDOUR (Victor-Henry), 1953, La sculpture bretonne: étude d'iconographie religieuse populaire, Plihon, 1953 - 245 pages, page 208.

— LE GUENNEC (Louis), Morlaix et sa région. page 268

—  LE SEAC'H (Emmanuelle), 2014, Sculpteurs sur pierre en Basse-Bretagne, les ateliers du XVe au XVIIe siècle , 1 vol. (407 p.) - 1 disque optique numérique (CD-ROM) : ill. en coul. ; 29 cm ; coul. ; 12 cm . Note : Index. - Notes bibliogr., bibliogr. p. 373-395 Rennes : Presses universitaires de Rennes , 2014 Éditeur scientifique : Jean-Yves Éveillard, Dominique Le Page, François Roudaut. 

—  NANTEUIL (Alfred DE LA BARRE DE ), 1914,   Guimiliau (S.F.A. - C.A. 1914) Non consulté.

— POP Plateforme ouverte du Patrimoine

https://pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/PM29000345

— POTIER DE COURCY (Pol), 1864, De Rennes à Brest et à Saint-Malo: itinéraire historique et descriptif; L. Hachette et Cie, page 283

https://books.google.fr/books?id=3ueE6p-q1AYC&dq=guengat+kergorlay+guimiliau&hl=fr&source=gbs_navlinks_s

— WIKIPEDIA

https://commons.wikimedia.org/wiki/File:D%C3%A9tail_porche_entr%C3%A9e_%C3%A9glise_Ap%C3%B4tres_Guimiliau_Finist%C3%A8re_France3.JPG

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7 octobre 2024 1 07 /10 /octobre /2024 21:29

La statue de saint Matthieu (kersantite, vers 1630) par Roland Doré dans l'église Saint-Houardon de Landerneau.

 

 

PRÉSENTATION.

La statue de l'apôtre et évangéliste Matthieu qui a été sculptée par Roland Doré (1618-1663), notre meilleur sculpteur de kersanton en son atelier de Landerneau, est certes connue, puisqu'elle figure sur l'inventaire réalisé par Yves-Pascal Castel, et sur le catalogue raisonné du sculpteur par Emmanuelle Le Seac'h.

Elle est connue, mais elle n'est pas bien connue ; et je n'en découvre qu'une photo en ligne, publiée par Y.-P. Castel (ici, statue n°15, p.42).

Pourtant, moi qui me plait à vagabonder sur les routes de Bretagne à la recherche des œuvres doréennes (ses calvaires notamment),  qui n'aime rien tant que de partager mes découvertes (cf liens infra), et qui ait été enfin plusieurs fois visiter l'église Saint-Houardon de Landerneau, (en particulier son porche), j'ai dû constater, hier, que je n'avais pas encore rendu visite à cette statue de l'église de Saint-Houardon, dont j'avais pourtant mentionné l'existence

Roland Doré a sculpté 52 apôtres pour les diocèses de Léon et de Tréguier, et seules deux séries sont complètes, celles de Pleyber-Christ et celle de Plestin-les-Grèves. 

Roland Doré a d'abord travaillé , sans doute comme compagnon de l'atelier du Maître de Plougastel (1570-1621), en 1622 à Saint-Thégonnec pour la croix de Coslen, puis, reprenant un chantier du Maître de Plougastel,  il prend le titre de maître à Hanvec en 1621-1622 dans un acte de réparation de la croix du cimetière. Il atteint la maturité de son style lorsqu'il réalise le porche de Guimilau en 1624 (le chantier avait été débuté en 1606 par le Maître de Plougastel). Sous le porche de Guimiliau, les statues de Pierre et de Jean sont de ce dernier, Roland Doré exécute celles de Philippe, Barthélémy, Matthieu, Simon, Jude et Thomas (quatre autres staues en bois datent du XVIIIe).

Les autres statues, dont on peut penser qu'elles sont plus tardives,  se trouvent à :

  • Pleyber-Christ : 12 statues de 0,98 à 1 m de haut, 27 cm de large et 23 cm de profondeur. Roland Doré a aussi réalisé une décollation de saint Pierre au fronton intérieur du porche.

  • Plestin-les-Grèves : 12 statues de 1,18 à 1,22 m de haut, (et les statues de l'extérieur, un saint Yves et une Marie-Madeleine)

  • Trémaouézan :  11 statues de 1,60 m de haut. Celles de saint Pierre a été réalisée par le Maître de Plougastel en 1633 sous le rectorat d'Hervé Fily qui signe de ses initiales séparées par un calice sur un blason. Roland Doré a aussi réalisé une Vierge à l'Enfant pour une niche centrale  du porche.

  • Le Tréhou : 4 statues de 0,80 cm, des apôtres Pierre, Jean, André et Thomas, ainsi qu'une statue du Christ Sauveur. 

  • Saint-Thégonnec (1625, 1632 et 1635) : 3 apôtres Jean, Jacques le Majeur et Thomas (Pierre par le Maître de Plougastel). Roland Doré a aussi réalisé une Annonciation et Jean l'évangéliste  à l'extérieur du porche.

  • Pleyben (Vers 1642) : Jean et Jacques le Majeur.

  • Plougourvest : Jacques le Majeur. Roland Doré a aussi réalisé un Christ Sauveur au dessus de la porte d'entrée et une Vierge à l'Enfant  à l'extérieur du porche.

  • Landerneau église Saint-Houardon : saint Matthieu.

 

DESCRIPTION.

La statue mesure 140 cm.

Le saint est indubitablement un apôtre car il tient un livre et qu'il est pieds nus. Il tient également une lance (brisée) dans la main droite, et c'est cet attribut qui a conduit l'abbé Castel à l'identifier comme saint Matthieu (la lance est parfois aussi, chez d'autres artistes, l'attribut de Thomas). La statue en kersanton provient vraisemblablement d'un porche (celui de Saint-Houardon, dont les niches sont vides ?) et appartient tout aussi vraisemblablement à une série des 12 apôtres du Credo, comme peut en témoigner un phylactère (qui portait l'article du Credo) passant en diagonale au dessus de la lance.

La statue est facile à attribuer à Roland Doré, ne serait-ce que par les pupilles creusées caractéristiques.

Comme d'autres statues de l'église, elle a été scellée sur un dais gothique, récupéré quelque part, mais c'est un usage paradoxal puisque ces dais servaient, comme leur nom l'indique, à coiffer le haut des statues pour les honorer.

 

(*) Parmi les statues sculptées par Roland Doré à Plestin-les Grèves, si on accepte les déterminations d'E. Le Seac'h, saint Thomas tient une équerre et saint Matthieu une hallebarde, alors que c'est Mathias qui tient une lance. 

Il existe deux autres statues en kersanton d'apotres dans l'église, celle de saint Jean (XVIe siècle) et celle, attribuée au Maître de Plougastel,  de saint Jacques le Majeur (vers 1600). Une autre statue en kersanton du XVIe siècle, de 90 cm, posée sur un dais, représente un personnage barbu qui tient un cœur dans une couronne d'épines avec l'inscription PVLSATE ET APERIETVR (frappez et on vous ouvrira) : un Christ ?

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Saint Matthieu (Kersanton, Roland Doré) de l'église Saint-Houardon, Landerneau. Photo lavieb-aile 2024.

Saint Matthieu (Kersanton, Roland Doré) de l'église Saint-Houardon, Landerneau. Photo lavieb-aile 2024.

Saint Matthieu (Kersanton, Roland Doré) de l'église Saint-Houardon, Landerneau. Photo lavieb-aile 2024.

Saint Matthieu (Kersanton, Roland Doré) de l'église Saint-Houardon, Landerneau. Photo lavieb-aile 2024.

Saint Matthieu (Kersanton, Roland Doré) de l'église Saint-Houardon, Landerneau. Photo lavieb-aile 2024.

Saint Matthieu (Kersanton, Roland Doré) de l'église Saint-Houardon, Landerneau. Photo lavieb-aile 2024.

Voir les œuvres de Roland Doré dans ce blog :

 

 

 

SOURCES ET LIENS.

— CASTEL (Yves-Pascal), TUGORES (M.M), 1984, Landerneau, patrimoine artistique et culturel. Edité par la municipalité de Landerneau

https://bibliotheque.idbe.bzh/data/cle_190/landerneau__patrimoine__artistique__et__culturel.pdf

— CASTEL (Yves-Pascal), 1985, Roland Doré, sculpteur du roi en Bretagne et architecte (première moitié du XVIIè siècle) , Bulletin de la Société archéologique du Finistère, Pages 97 à 156.

— CASTEL (Yves-Pascal), 1996, Du nouveau sur Roland Doré

http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/52e804fd7d01573ff17156ea10bcef19.jpg

 — CASTEL in DANIEL, (Françoise), 1988, Roland Doré et les enclos paroissiaux : [exposition, Morlaix, Musée des Jacobins, juillet 1988] / [exposition conçue et réalisée par Françoise Daniel] Jacobins, juillet 1988] 1 vol. (56 p.) : ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. ; 30 cm  D'après les travaux d'Yves-Pascal  CASTEL  .

http://bibliotheque.idbe-bzh.org/data/cle_233/roland__dore__et__les_enclos__paroissiaux.pdf

"Doré s'est forgé un style si reconnaissable que certains amateurs se refusent à y déceler ces variations, subtiles mais réelles, qui font d'un simple praticien un artiste véritable qui s'attache à renouveler sa manière.

Les anatomies des personnages se cachent sous des étoffes lourdes, les mains sont stylisées, les pieds nus dépassant la tombée des plis des tuniques se réduisent à un rang de billes inégales... Tout cela pourrait faire illusion sur le talent de l'artiste encore que nous le verrons, on repère des exceptions.

Mais il y a les visages !

Fronts bombés, lisses ou creusés de rides, selon l'âge ou le sexe des personnages, ligne des arcades sourcilières larges et franches, pommettes pleines et arrondies, un visage de Doré se reconnaît presque toujours.

Les yeux, où se réfugient la manière et les intentions de l'artiste, tout comme ses manies et ses tics, sont particulièrement typés. Les paupières en amande ont le sillon palpébral toujours indiqué. En ceci, Doré se démarque franchement du maître du calvaire de Plougastel-Daoulas, qui , supprimant tout sillon, donne toute l'importance au globe oculaire. Au contraire, dans une option naturaliste

, Doré concentre l'intérêt sur l'iris. Il marque la pupille d'un creux expressif, dont la direction invite le regard de l'observateur à une mobilité qui participe à la vie de ces faces minérales.

Le sillon naso-labial est creusé, plus ou moins, s'articulant sur des lèvres relativement fines.

L'étonnant, dans ce traitement des visages, est qu'il contraste, mis à part les traits incisifs des chevelures et des barbes, avec l'agencement des drapés des vêtements et de leurs plis.

Des étoffes opaques qui masquent les corps, nous l'avons dit, dissimulant les anatomies, en quoi Doré s'engage dans un hiératisme qui l'éloigne du style de l'époque dans laquelle il s'insère. Encore que certaines grandes pièces, telle la Vierge de l'Annonciation de Saint-Thégonnec, invitent à tempérer ce jugement.

Les drapés, calmes et amples, se déploient en pans sculpturaux soulignant la majesté des volumes, tels ceux de la Madeleine du groupe de Notre-Dame-de Pitié si fascinant de Senven-Lehart.

Si les drapés sont stylisés, l'origine de leurs plis n'en demeure pas moins naturelle, structurant, en les animant tout à la fois, les silhouettes. Les plis, formés sur des étoffes épaisses et fermes, captent avec vigueur les ombres d'une sculpture destinée à vivre en plein vent, plus qu'à habiller des corps qui se font oublier.

Plis en becs caractéristiques sur les flancs des blocs sculptés. Plis en volutes, simples ou composés, aux lisières latérales. Plis en volutes simples à queue d'aronde, à étages et bouillonnants dans les pans des manteaux rebrassés. Plis couchés et repassés se chevauchant les uns les autres. Plis en accordéon, sur les manches ajustées. Plis en éventail sur les bras qui portent le manteau."

 

— COUFFON, René, 1961, L'évolution de la statuaire en Bretagne après la guerre de succession du Duché - In: Mémoires. Société d'Emulation des Côtes-du-Nord vol. 97 (1961) p. 1-16

— LE SEAC'H (Emmanuelle), 2014, Sculpteurs sur pierre en Basse-Bretagne : les ateliers du XVe au XVIIe siècle. Presses Universitaires de Rennes.

 

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Published by jean-yves cordier - dans Kersanton Roland Doré Landerneau XVIIe siècle.
17 octobre 2023 2 17 /10 /octobre /2023 15:13

Le porche sud (1610) de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Les six statues en kersanton (celle de sainte Pitère, celles de quatre apôtres et du Christ Sauveur par Roland Doré, vers 1649). Les sablières et les blochets de 1610.  Le portail ouest (1649).

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Voir sur cette église :

 

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PRÉSENTATION.

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Nous trouvons une brève description de ce porche dans la Notice de René Couffon et Alfred Le Bars :

"Le porche latéral, lambrissé avec sablières Renaissance décorées des instruments de la Passion, de têtes d'anges et des Evangélistes-blochets, porte la date de 1610 et l'inscription " SERVIRE DEO REGNARE EST " sur la sablière du côté est. Sa porte extérieure est entourée de deux colonnes cannelées en kersanton ; les contreforts portent des niches à coquille caractéristiques de l'atelier de Kerjean. Dans la niche du tympan, statue très fine en kersanton de sainte Pitère portant livre et palme."

Ce porche se détache curieusement  de la partie gauche d'un pignon, l'autre moitié étant percée d'une baie. Sur ce pignon en granite local d'appareillage irrégulier, antérieur au porche (*), et encadré de deux contreforts, on a placé, pour le délimiter  à sa droite, un troisième contrefort engagé réduit à un seul de ses angles mais creusé d'une niche à coquille. Le porche se distingue de la partie droite par l'emploi de pierre de Logonna, jaune, et de kersanton gris foncé.

(*) Il porte à son sommet quatre blasons en kersanton, érodés mais où se devinent des motifs et quartiers.

Les moulures en kersanton  du porche en plein cintre ne sont pas sculptées de figures, et elles culminent sur la grande clef feuillagée (ou "agrafe") qui porte, vers l'intérieur, la date de 1610.

Deux colonnes cannelées rudentées (les cannelures sont occupées en partie basse par des baguettes arrondies) sont inspirées des colonnes "à la française" imaginées par Philibert de l'Orme dans son Traité d'architecture. Elles supportent par des chapiteaux ioniques un entablement dépouillé. À l'étage supérieur équivalent au tympan, une niche à lanternon est encadrée par des pilastres cannelés engagés et des pots à feu. On y trouve la statue en kersanton de sainte Pitère, patronne de l'église.

Comme l'indique René Couffon dans son article sur l'architecture classique en pays de Léon ("école de Kerjean"), ce type de porche à colonnes à la française fait son apparition à Lanhouarneau en 1582, proche du château de Kerjean récemment édifié,  puis se diffuse à Bodilis (1601), Guilers (1601), Saint-Houardon de Landerneau (1604), Guimiliau (1606/1617), Trémaouézan (1610-1623), avec des colonnes baguées semblables à celles créées par Philibert de L'Orme pour Villers-Cotterêts en 1552 et au château des Tuileries en 1564. 

Au Tréhou (peut-être sur une architecture "de transition" entre Léon et Cornouaille), les colonnes cannelées ne sont  pas baguées. Couffon signale cette particularité à Brasparts (1589-1592), Lopérec (1586), Saint-Thomas de Landerneau (1607) ou Plouedern (1609), Plougourvest (1616), etc.

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René Couffon 1948. Je cercle Le Tréhou en rouge.

 

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Le porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Le porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

La façade sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

La façade sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Le porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Le porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

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L'EXTÉRIEUR DU PORCHE (1610) .

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Le porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Le porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

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L'agrafe et son chronogramme "1610".

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Le porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Le porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

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La niche Renaissance et la statue de sainte Pitère.

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La statue en kersanton n'est pas proportionnée à la niche et elle a dû être placée là en remplacement d'une autre statue (Vierge?)

La sainte, qui ne peut être identifiée par ses attributs que par référence au nom de l'église, tient la palme du martyre et un livre ouvert. Elle porte un bonnet de coiffe (évoquant la tenue d'Anne de Bretagne), un manteau à plis en bec, une robe à encolure ronde, serrée par une ceinture, et de solides chaussures rondes. Le visage, aux yeux en amande accentuée et à la bouche sévère, n'incite pas à y voir une œuvre de Roland Doré, mais, par son hiératisme, un travail de l' atelier de Landerneau du Maître de Plougastel (1570-1621), dont Roland Doré fut le compagnon avant de devenir maître, voire même une œuvre de l'atelier Prigent (1527-1577). Néanmoins, E. Le Seac'h ne se prononce pas sur son attribution.

La tradition assure que sainte Pitère était la sœur de saint Suliau (Sizun), Thivisiau (Landivisiau) et Miliau (Guimiliau). Son père la fit égorger après qu'elle eut refusé le mari auquel il la destinait.

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Sainte Pitère (kersanton) porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Sainte Pitère (kersanton) porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

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Sainte Pitère (kersanton) porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Sainte Pitère (kersanton) porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

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L'INTÉRIEUR DU PORCHE : LES TROIS STATUES EN KERSANTON DU CÔTÉ EST. PIERRE, ANDRÉ ET JEAN RÉALISÉES PAR ROLAND DORÉ.

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À l'intérieur du porche, au dessus d'un banc  destiné aux réunions du Conseil de Fabrique, les douze niches ne sont occupées que par cinq statues, bien proportionnées à ces logements : trois du côté droit et deux du côté gauche. La série a-t-elle été complète, ou bien, comme c'est probable, le projet n'a-t-il pas été terminé ? Toujours est-il qu'au début du XXe siècle, on y voyait (Le Guennec) dans les autres niches six statues en bois qui provenaient très probablement de l'ancienne chapelle de Tréveur, trève du Tréhou.

Remarque : la partie haute des niches, et l'entablement qui les surmonte, montrent des colorations noirâtres qui sont peut-être causées par des micro-organismes, mais qui peuvent témoigner aussi d'un incendie.

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Roland Doré.

Les cinq statues en kersanton, de 80 cm de haut son attribuées par Emmanuelle Le Seac'h, dans son catalogue raisonné, au sculpteur Roland Doré. 

Rappel :

Roland Doré a sculpté 52 apôtres pour les diocèses de Léon et de Tréguier, et seules deux séries sont complètes, celles de Pleyber-Christ et celle de Plestin-les-Grèves. 

Roland Doré a d'abord travaillé , sans doute comme compagnon de l'atelier du Maître de Plougastel (1570-1621), en 1622 à Saint-Thégonnec pour la croix de Coslen, puis, reprenant un chantier du Maître de Plougastel,  il prend le titre de maître à Hanvec en 1621-1622 dans un acte de réparation de la croix du cimetière. Il atteint la maturité de son style lorsqu'il réalise le porche de Guimilau en 1624 (le chantier avait été débuté en 1606 par le Maître de Plougastel). Sous le porche de Guimiliau, les statues de Pierre et de Jean sont de ce dernier, Roland Doré exécute celles de Philippe, Barthélémy, Matthieu, Simon, Jude et Thomas (quatre autres staues en bois datent du XVIIIe).

Les autres statues, dont on peut penser qu'elles sont plus tardives,  se trouvent à :

  • Pleyber-Christ : 12 statues de 0,98 à 1 m de haut, 27 cm de large et 23 cm de profondeur. Roland Doré a aussi réalisé une décollation de saint Pierre au fronton intérieur du porche.
  • Plestin-les-Grèves : 12 statues de 1,18 à 1,22 m de haut, (et les statues de l'extérieur, un saint Yves et une Marie-Madeleine)
  • Trémaouézan :  11 statues de 1,60 m de haut. Celles de saint Pierre a été réalisée par le Maître de Plougastel en 1633 sous le rectorat d'Hervé Fily qui signe de ses initiales séparées par un calice sur un blason. Roland Doré a aussi réalisé une Vierge à l'Enfant pour une niche centrale  du porche.
  • Le Tréhou : 4 statues de 0,80 cm, des apôtres Pierre, Jean, André et Thomas, ainsi qu'une statue du Christ Sauveur. 
  • Saint-Thégonnec (1625, 1632 et 1635) : 3 apôtres Jean, Jacques le Majeur et Thomas (Pierre par le Maître de Plougastel). Roland Doré a aussi réalisé une Annonciation et Jean l'évangéliste  à l'extérieur du porche.
  • Pleyben (Vers 1642) : Jean et Jacques le Majeur.
  • Plougourvest : Jacques le Majeur. Roland Doré a aussi réalisé un Christ Sauveur au dessus de la porte d'entrée et une Vierge à l'Enfant  à l'extérieur du porche.
  • Landerneau église Saint-Houardon : saint Matthieu.

Voir la liste des articles consacrés aux réalisations de Roland Doré en fin d'article (Sources et liens).

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Bien que le porche du Tréhou soit daté, tant pour l'intérieur sur les sablières que pour l'extérieur, de 1610, les statues, si on accepte leur attribution à Roland Doré, ne peuvent être antérieures au deuxième quart du XVIIe siècle.

Mais d'autres éléments sculptés de l'enclos paroissial du Tréhou pourraient  être attribués (hors catalogue de Le Seac'h), à Roland Doré, tant sur le calvaire que sur le portail ouest. Or l'élément le plus caractéristique de ce portail est une tête d'ange de la clef du portail ouest, au dessus de la date de 1649. Je suggère donc  que Roland Doré est intervenu en 1649 pour réaliser les cinq statues du porche sud, quelques décors du portail de la tour-clocher, et les anges hématophores de la base du crucifix du calvaire.

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Côté est du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Côté est du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

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L'apôtre Pierre et sa clef. Donateur Alain Brest.

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L'apôtre est représenté avec, posée sur l'épaule, sa grande clef dont le paneton est en forme de croix et dont l'anneau est en losange. Il porte sous son manteau une robe à huit boutons ronds sur le devant du torse, serrée par une ceinture de cuir. Le phylactère où était peint le premier article du Credo part en diagonale du poignet gauche.

Les traits du visage sont vigoureux, les yeux en ovale aux paupières soulignées sont centrés par la "drupe" de l'iris à la pupille creusée, trait caractéristique de l'atelier de Roland Doré. Le "toupet" de la calvitie fronto-temporale, n'est pas oublié. Les cheveux et la barbe sont peignés, la moustache forme un V autour d'une pointe de barbe bifide.

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L'inscription ALAIN : BREST  renvoie à un membre d'une famille bien connue des généalogistes du Tréhou . Alain Brest est un "julod", un riche cultivateur, fabricant et marchand de toile, décédé après 1611— date de naissance du dernier enfant— (et sans doute même bien après, si on date ces statues vers 1649 puisqu'il assistait au mariage de son fils Guillaume en 1630, décès peut-être en 1658), qui a épousé avant 1604 Marie Le ROUX (décédée en 1611). Le couple a eu quatre enfants :

  • Anne BREST 1604-1624/ (Marraine : Marguerite de KERSCAU, Dame de Keropartz), mariée le 8 juillet 1624 avec avec Guillaume MENEZ - Le Tréhou, Témoin de mariage : Gabriel GOUSABATZ, Seigneur de Keropartz, †1658

  • Jeanne BREST 1606-1636, Parrain : Guillaume GOUSABATZ, Seigneur de Keropartz

  • Guillaume BREST 1609-1658, (Parrain : Guillaume GOUSABATZ, Seigneur de Keropartz), marié en 1630 avec Marguerite KERBRAT 1614-1637, puis en 1638 avec Marie ROUX, père de onze enfants,  cultivateur sur Kerom, au Tréhou, qualifié d' "honorable homme".

  • Gilette BREST 1611-mariée le 18 octobre 1632 au Tréhou avec Hervé CARO.

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On remarquera la noblesse des parrains et marraines. Les Gouzabatz étaient seigneurs de Keropartz au XVIe et XVIIe siècle, et probablement les plus grands propriétaires du Tréhou

 Alain BREST devait être établi, comme son fils Guillaume, à Kerom (Kerrom, Kerhom), à 1,6 km au nord-est du bourg. Nous retrouvons ici la racine -hom "vallée" (Menez-hom) et le toponyme kerhom attesté à Plomeur et à Saint-Nic et qui pourrait être à l'origine des toponymes "saint-Côme". La carte montre bien la proximité de Kerhom avec l'important Moulin de Keropartz, sur la rivière de cette vallée à 600 m à l'ouest, et à peine plus loin du lieu-dit (et manoir) de Keropartz.

On a recensé au Tréhou, et ses trèves, 30 (selon l'Inventaire) ou  40 kanndi  ou maisons buandières, bâtiments couverts, pavés de dalles, équipés de cuves et de bassins où on faisait chauffer les écheveaux de fil de lin pour les blanchir. Certaines ont été restaurées par l'association Mein Glas.

Le kanndi de Kerhom izella est attesté par ses vestiges et par la micro-toponymie du cadastre parcelle B720. Celui de Kerhom huella (Kerhom d'en-haut) est recensé par l'association Dourdon.

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https://gw.geneanet.org/flcharlet?lang=fr&iz=3007&p=alain&n=brest

https://gw.geneanet.org/nelly9?n=brest&oc=&p=alain

https://gw.geneanet.org/flcharlet?n=brest&oc=2&p=alain

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Saint Pierre (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Saint Pierre (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Saint Pierre (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Saint Pierre (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Saint Pierre (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Saint Pierre (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Saint Pierre (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Saint Pierre (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

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2. L'apôtre André et sa croix . Inscription F:B:A:F:F

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L'apôtre André porte son attribut, une croix en X dite de Saint-André, de la main gauche, comme à Trémaouézan. Cette croix, comme à Plestin-les-Grèves et Trémaouézan, est de petite taille, moins haute que le torse, à la différence de celle du même apôtre sculpté à Saint-Tugen par le Maître de Plougastel au début du XVIIe siècle, ou de celles de l'atelier des Prigent (1527-1577) ou encore de l'atelier du Folgoët  : toutes ces dernières sont placées sur le côté de la jambe et de la hanche, et sont donc plus grandes et cintrées.

Les plis du manteau, qui partent en éventail depuis le poignet droit, forment quatre crans sur le côté gauche, comme, par exemple, le saint Simon de Plestin-les-Grèves.

Les traits du visage sont accentués, avec des rides frontales et naso-labiales marquées. La bouche est entrouverte sur les incisives. Les cheveux aux mèches peignées forment des boucles sur les côtés. 

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Si nous comprenons par ses lettres "F.B. a fait faire", nous pouvons tenter de jouer à la devinette : "qui est F.B. ?". Un membre de la famille BREST ? Un François BREST ?

 

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Saint André (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Saint André (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Saint André (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Saint André (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Saint André (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Saint André (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Saint André (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Saint André (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

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3.L'apôtre Jean et sa coupe de poison . Inscription Y:M:A:F:F:C:I

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Nous retrouvons ici, mais du côté droit, la disposition en éventail des plis du manteau.

Le saint bénit de la main droite et tient la coupe de poison, selon un modèle commun à tous les ateliers bretons.

Inscription Y:M:A:F:F:C:I

De même que sur les autres inscriptions des socles, si nous lisons ici "Y. M. a fait faire cette image", cela renvoit-il à un Yves  M. ? Par exemple Yves Ménez, né en 1607 ?

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Saint Jean (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Saint Jean (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Saint Jean (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Saint Jean (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Saint Jean (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Saint Jean (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Saint Jean (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Saint Jean (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Saint Jean (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Saint Jean (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

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L'INTÉRIEUR DU PORCHE : LES DEUX STATUES EN KERSANTON DU CÔTÉ OUEST. L'APÔTRE THOMAS ET LE CHRIST SAUVEUR

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Le côté ouest  du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Le côté ouest du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

 

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4.L'apôtre Thomas et son équerre. Inscription S: MATIEV.

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Il ne peut s'agir, comme l'indique l'inscription, de saint Matthieu. L'attribut de ce dernier est la balance, parfois la lance, et jamais l'équerre. Le socle ne semble pas solidaire de la statue, qui y est scellée. Saint Thomas a-t-il été déplacé sur le socle de saint Matthieu ? Ou bien, puisque l'inscription ne suit pas le modèle à initiales des socles précédents, est-elle plus récente ?

 

 

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Saint Thomas (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Saint Thomas (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Saint Thomas (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Saint Thomas (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Saint Thomas (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Saint Thomas (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Saint Thomas (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Saint Thomas (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

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5.Le Christ Sauveur . Inscription G:B:A:F:F

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Presque partout ailleurs, sous les porches bretons, le Christ Sauveur (c'est-à-dire bénissant et tenant le globe du Monde) occupe une niche disposée au dessus de l'entrée, si bien qu'il préside ainsi à l'assemblée des apôtres. Voir par exemple la statue homologue sculpté par Roland Doré à Bodilis à Lampaul-Guimiliau chapelle de la Trinité, Plestin-les-Grèves ou à l'Hôpital-Camfrout. En tout cas, il n'est jamais placé sur les niches latérales, et cette disposition relève donc d'un avatar de l'histoire locale.

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Inscription.

À nouveau, si nous lisons ici "G. B. a fait faire cette image", nous pouvons imaginer qu'un certain Guillaume BREST est le donateur de cette statue. Rappelons qu'Alain BREST a eu un fils Guillaume, né en 1609, et qui semble avoir repris l'exploitation à Kerhom et le négoce de son père.

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Christ Sauveur (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Christ Sauveur (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Christ Sauveur (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Christ Sauveur (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Christ Sauveur (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Christ Sauveur (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Christ Sauveur (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Christ Sauveur (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

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L'INTÉRIEUR DU PORCHE : LES SABLIÉRES ET LES BLOCHETS (1610, bois polychrome) .

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Ces sablières évoquent, par leur style Renaissance, par leurs cartouches en cuir découpé à enroulement, par leurs légumes issus du vocabulaire diffusé par les ornemanistes de Fontainebleau (stuc de la galerie François Ier), de l'école de Kerjean, et plus précisément de l'auteur des sablières de la chapelle de Kerjean, de l'église de Pleyben, de la chapelle Sainte-Marie du Ménez-Hom, que Sophie Duhem a désigné sous le nom de Maître de Pleyben. Ce serait alors une manifestation tardive de cet atelier.

 

Sur les réalisations du Maître de Pleyben (1567-1576), attribution par S. Duhem :

 

Attribution personnelle au Maître de Pleyben : Bodilis, Saint-Sébastien,  et Roscoff

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I. LES PIÈCES DU CÔTÉ DROIT.

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C'est ce côté qui porte le chronogramme 1610 à l'extrême gauche et, tenue par deux anges dans un cartouche à cuir découpé,  l'inscription SERVIRE DEO REGNARE EST, "Servir Dieu, c'est régner".

La pièce sculptée, passablement vermoulue, repose sur l'entablement en pierre de telle façon que sa partie basse nous échappe.

Les autres motifs sont : des anges présentant le voile de Véronique ; un masque de face coiffé d'un voile noué sur les oreilles par un nœud de rosette (autre marqueur de l'influence Renaissance) ; un masque léonin de profil, feuillagé et  crachant des feuillages.

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Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

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II. LES PIÈCES DU CÔTÉ GAUCHE.

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Au centre, deux anges tiennent un cartouche à cuir découpé à enroulement, contenant deux instruments de la Passion, la croix et la couronnes d'épines. Là encore, ce motif est fréquemment retrouvé sur les sablières sculptées par le Maître de Pleyben, par exemple à Pleyben, ou à Sainte-Marie-du-Ménez-Hom.

Ces anges sont figurés — et c'est typique de l'atelier — en vol, leur longue tunique plissée coudée par leur élan.

En périphérie, ce sont des volutes feuillagées nouées, et un masque léonin de profil crachant des tiges et des épillets.

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Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

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III. LES BLOCHETS : LES ÉVANGÉLISTES.

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On distingue leur livre, et,  plus ou moins, leur plume ou stylet, mais on ne peut les distinguer par leur attribut.

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Blochets du porche sud (1610) de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Blochets du porche sud (1610) de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Blochets du porche sud (1610) de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Blochets du porche sud (1610) de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Blochets du porche sud (1610) de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Blochets du porche sud (1610) de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Blochets du porche sud (1610) de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Blochets du porche sud (1610) de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Blochets du porche sud (1610) de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Blochets du porche sud (1610) de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Blochets du porche sud (1610) de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Blochets du porche sud (1610) de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

 

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IV. LES MASQUES DES ANGLES.

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Ces masques à la bouche ouverte, tirant la langue, et aux yeux exorbités ont-ils une fonction de protection du seuil que constitue le porche?

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Porche sud (1610) de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1610) de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1610) de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1610) de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

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V. LA PORTE CINTRÉE ET LE BÉNITIER.

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Porche sud (1610) de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1610) de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

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LE PORTAIL OUEST (PIERRE DE LOGONNA) DE LA TOUR-CLOCHER  : ÉLÉMENTS EN KERSANTON (ROLAND DORÉ 1649).

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Le portail ouest est encadré par de solides contreforts. Au sein de l'appareillage en pierre de Logonna (microdiorite quartzite) , seule la clef de voûte est en kersantite d'un gris foncé. Une tête d'ange (ou d'enfant, joufflu et aux cheveux longs et bouclés) est sculptée au centre du chronogramme 1649. On y reconnaît, par la finesse d'exécution, les pupilles creusées  et la bouche à demi-sourire, le style de Roland Doré.

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Clef du Blason (kersantite, Roland Doré, 1649) du portail ouest de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Clef du Blason (kersantite, Roland Doré, 1649) du portail ouest de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Clef du Blason (kersantite, Roland Doré, 1649) du portail ouest de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Clef du Blason (kersantite, Roland Doré, 1649) du portail ouest de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Clef du Blason (kersantite, Roland Doré, 1649) du portail ouest de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Clef du Blason (kersantite, Roland Doré, 1649) du portail ouest de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

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Juste au dessus de la corniche du portail du clocher, la teinte grise de la kersantite se remarque encore sur quatre blocs qui devaient être sculptés de blasons. 

Sur le bloc de droite, deux anges debout présentent un complexe héraldique (blason carré entouré de palmes ou plutôt d'un collier) très érodé : ils sont manifestement de Roland Doré. Ils portent une tunique bouffantes sur le cordon de ceinture, et fermée par un rang de boutons ronds. Hélas, ils sont défigurés par les lichens jaunes (Xanthoria).

Six ou sept rangées de pierres plus haut, on retrouve  encore le kersanton, pour un blason carré, érodé, mais sans les beaux visages doréens.

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Blason (kersantite, Roland Doré, 1649) du portail ouest de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Blason (kersantite, Roland Doré, 1649) du portail ouest de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Blason (kersantite, Roland Doré, 1649) du portail ouest de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Blason (kersantite, Roland Doré, 1649) du portail ouest de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Blason (kersantite, Roland Doré, 1649) du portail ouest de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Blason (kersantite, Roland Doré, 1649) du portail ouest de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Blason (kersantite, Roland Doré, 1649) du portail ouest de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Blason (kersantite, Roland Doré, 1649) du portail ouest de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Blason (kersantite, Roland Doré, 1649) du portail ouest de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Blason (kersantite, Roland Doré, 1649) du portail ouest de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

 

 

 

 

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SOURCES ET LIENS.

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1. Voir les œuvres de Roland Doré :

 

 

 

2°) Sur les porches de Basse-Bretagne (ordre chronologique):

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3°)  Sur le thème du Credo apostolique, voir :

 

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—  Association Art culture patrimoine Tréhou Mein glas, 2013, L'enclos paroissial de Le Tréhou, Sainte-Pitère, guide de visite. 62 pages  IBSN 9782954442709, 2954442700

— CASTEL (Yves-Pascal), 1983,  La floraison des croix et calvaires dans le Léon sous l'influence de Mgr Roland de Neufville (1562-1613), Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest  Année 1983  90-2  pp. 311-319

https://www.persee.fr/doc/abpo_0399-0826_1983_num_90_2_3130

— CASTEL (Yves-Pascal), 1985, Roland Doré, sculpteur du roi en Bretagne et architecte (première moitié du XVIIè siècle) , Bulletin de la Société archéologique du Finistère, Pages 97 à 156.

— CASTEL (Yves-Pascal), 1996, Du nouveau sur Roland Doré

http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/52e804fd7d01573ff17156ea10bcef19.jpg

 — CASTEL in DANIEL, (Françoise), 1988, Roland Doré et les enclos paroissiaux : [exposition, Morlaix, Musée des Jacobins, juillet 1988] / [exposition conçue et réalisée par Françoise Daniel] Jacobins, juillet 1988] 1 vol. (56 p.) : ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. ; 30 cm  D'après les travaux d'Yves-Pascal  CASTEL  .

http://bibliotheque.idbe-bzh.org/data/cle_233/roland__dore__et__les_enclos__paroissiaux.pdf

"Doré s'est forgé un style si reconnaissable que certains amateurs se refusent à y déceler ces variations, subtiles mais réelles, qui font d'un simple praticien un artiste véritable qui s'attache à renouveler sa manière.

Les anatomies des personnages se cachent sous des étoffes lourdes, les mains sont stylisées, les pieds nus dépassant la tombée des plis des tuniques se réduisent à un rang de billes inégales... Tout cela pourrait faire illusion sur le talent de l'artiste encore que nous le verrons, on repère des exceptions.

Mais il y a les visages !

Fronts bombés, lisses ou creusés de rides, selon l'âge ou le sexe des personnages, ligne des arcades sourcilières larges et franches, pommettes pleines et arrondies, un visage de Doré se reconnaît presque toujours.

Les yeux, où se réfugient la manière et les intentions de l'artiste, tout comme ses manies et ses tics, sont particulièrement typés. Les paupières en amande ont le sillon palpébral toujours indiqué. En ceci, Doré se démarque franchement du maître du calvaire de Plougastel-Daoulas, qui , supprimant tout sillon, donne toute l'importance au globe oculaire. Au contraire, dans une option naturaliste

, Doré concentre l'intérêt sur l'iris. Il marque la pupille d'un creux expressif, dont la direction invite le regard de l'observateur à une mobilité qui participe à la vie de ces faces minérales.

Le sillon naso-labial est creusé, plus ou moins, s'articulant sur des lèvres relativement fines.

L'étonnant, dans ce traitement des visages, est qu'il contraste, mis à part les traits incisifs des chevelures et des barbes, avec l'agencement des drapés des vêtements et de leurs plis.

Des étoffes opaques qui masquent les corps, nous l'avons dit, dissimulant les anatomies, en quoi Doré s'engage dans un hiératisme qui l'éloigne du style de l'époque dans laquelle il s'insère. Encore que certaines grandes pièces, telle la Vierge de l'Annonciation de Saint-Thégonnec, invitent à tempérer ce jugement.

Les drapés, calmes et amples, se déploient en pans sculpturaux soulignant la majesté des volumes, tels ceux de la Madeleine du groupe de Notre-Dame-de Pitié si fascinant de Senven-Lehart.

Si les drapés sont stylisés, l'origine de leurs plis n'en demeure pas moins naturelle, structurant, en les animant tout à la fois, les silhouettes. Les plis, formés sur des étoffes épaisses et fermes, captent avec vigueur les ombres d'une sculpture destinée à vivre en plein vent, plus qu'à habiller des corps qui se font oublier.

Plis en becs caractéristiques sur les flancs des blocs sculptés. Plis en volutes, simples ou composés, aux lisières latérales. Plis en volutes simples à queue d'aronde, à étages et bouillonnants dans les pans des manteaux rebrassés. Plis couchés et repassés se chevauchant les uns les autres. Plis en accordéon, sur les manches ajustées. Plis en éventail sur les bras qui portent le manteau."

— COUFFON (René), 1948, L'architecture classique au pays de Léon. L'atelier de l'Elorn. L'atelier de Kerjean., Mémoires SHAB pages 23-101

https://www.shabretagne.com/document/article/2612/de-l-honneur-et-des-epices.php

— COUFFON, René, 1961, L'évolution de la statuaire en Bretagne après la guerre de succession du Duché - In: Mémoires. Société d'Emulation des Côtes-du-Nord vol. 97 (1961) p. 1-16

— COUFFON (René) 1988, Nouveau répertoire des églises du diocèse de Quimper

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/items/show/909

"Le porche latéral, lambrissé avec sablières Renaissance décorées des instruments de la Passion, de têtes d'anges et des Evangélistes-blochets, porte la date de 1610 et l'inscription " SERVIRE DEO REGNARE EST " sur la sablière du côté est. Sa porte extérieure est entourée de deux colonnes cannelées en kersanton ; les contreforts portent des niches à coquille caractéristiques de l'atelier de Kerjean. Dans la niche du tympan, statue très fine en kersanton de sainte Pitère portant livre et palme."

—GOASGUEN (Denis), 1996, Le Tréhou, l'enclos.

—LE GUENNEC (Louis), Le Finistère monumental tome II, Brest et sa région, pages 509-511. Refonte vers 1920-1935  de Le Finistère pittoresque de Guillaume TOSCER, 1907-1910

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/eacd0a2ed3929e4b775beec287004c84.pdf

"Le porche Renaissance, au midi, s'encadre de deux jolies colonnes cannelées d'ordre ionique. Au dessus de l'entrée, une niche terminée en coquille abrite la statuette finement sculptée de sainte Pitère. Des douze Apôtres qui occupaient autrefois les niches à l'intérieur du porche, il en reste trois ou quatre. Sur le socle de la statue de saint Pierre on lit : ALAIN: BREST nom d'une ancienne famille qui a des fondations dans la paroisse.

Six statues en bois, provenant presque sûrement de l'ancienne chapelle de Tréveur, occupent les autres niches. Des frises curieuses complètent l'ornementation du porche. Celle de droite en entrant porte la date de 1610 · puis viennent deux anges portant le voile de la sainte Face ; au milieu, sur un cartouche tenu par deux anges, on lit la devise : SERVIRE DEO, REGNARE EST. La frise se termine par deux rinceaux encadrant une figure grotesque. De l'autre côté un cartouche avec les instruments de la Passion tenu par deux anges, occupe le centre de la frise. Dans les angles sont les statues des quatre Evangélistes."

— LE SEAC'H (Emmanuelle), 2014, Sculpteurs sur pierre en Basse-Bretagne : les ateliers du XVe au XVIIe siècle. Presses Universitaires de Rennes, pages 205-206.

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Published by jean-yves cordier - dans Sculptures Porches Roland Doré Credo des apôtres
11 octobre 2023 3 11 /10 /octobre /2023 21:31

Les statues (kersanton, Roland Doré, XVIIe siècle) des douze apôtres du porche de Plestin-les-Grèves.

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PRÉSENTATION
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Dans mon souci de documenter l'iconographie des sculptures de kersantite de Roland Doré (1618-1663), je présente ici les photos des 12 apôtres du porche méridional de l'église Saint-Efflam de Plestin-les-Grèves. 

L'attribution a été affirmée par Emmanuelle Le Seac'h dans son catalogue raisonné de l'artiste (p. 346), elle porte sur les 12 apôtres, le Christ Sauveur au dessus du porche d'entrée, mais aussi sur la Vierge,  saint Yves et un saint évêque de l'extérieur du porche.

Ce porche, surmonté d'une secrétairerie, porte les armes des Saliou de Lesmaes, alors vicomtes de Plestin. IL  fut construit en 1576 par le recteur François de la Tour, qui a inscrit le chronogramme accompagné de ses initiales (il était évêque de Tréguier depuis 1573). 

La datation des statues n'est pas connue, même si je rencontre sur internet la date de 1630.

L'un des intérêts de ces photographies et de cet article est de permettre des comparaisons avec les autres séries d'apôtres appartenant à des Credo apostoliques des niches de différents porches . En effet, Roland Doré a sculpté 52 apôtres pour les diocèses de Léon et de Tréguier, et seules deux séries sont complètes, celles de Pleyber-Christ et celle de Plestin-les-Grèves. 

Roland Doré a d'abord travaillé , sans doute comme compagnon de l'atelier du Maître de Plougastel (1570-1621), en 1622 à Saint-Thégonnec pour la croix de Coslen, puis, reprenant un chantier du Maître de Plougastel,  il prend le titre de maître à Hanvec en 1621-1622 dans un acte de réparation de la croix du cimetière. Il atteint la maturité de son style lorsqu'il réalise le porche de Guimilau en 1624 (le chantier avait été débuté en 1606 par le Maître de Plougastel). Sous le porche de Guimiliau, les statues de Pierre et de Jean sont de ce dernier, Roland Doré exécute celles de Philippe, Barthélémy, Matthieu, Simon, Jude et Thomas (quatre autres staues en bois datent du XVIIIe).

Les autres statues, dont on peut penser qu'elles sont plus tardives,  se trouvent à :

  • Pleyber-Christ : 12 statues de 0,98 à 1 m de haut, 27 cm de large et 23 cm de profondeur. Roland Doré a aussi réalisé une décollation de saint Pierre au fronton intérieur du porche.
  • Trémaouézan :  11 statues de 1,60 m de haut. Celles de saint Pierre a été réalisée par le Maître de Plougastel en 1633 sous le rectorat d'Hervé Fily qui signe de ses initiales séparées par un calice sur un blason. Roland Doré a aussi réalisé une Vierge à l'Enfant pour une niche centrale  du porche.
  • Le Tréhou : 4 statues de 0,80 cm, des apôtres Pierre, Jean, André et Thomas, ainsi qu'une statue du Christ Sauveur. 
  • Saint-Thégonnec (1625, 1632 et 1635) : 3 apôtres Jean, Jacques le Majeur et Thomas (Pierre par le Maître de Plougastel). Roland Doré a aussi réalisé une Annonciation et Jean l'évangéliste  à l'extérieur du porche.
  • Pleyben (Vers 1642) : Jean et Jacques le Majeur.
  • Plougourvest : Jacques le Majeur. Roland Doré a aussi réalisé un Christ Sauveur au dessus de la porte d'entrée et une Vierge à l'Enfant  à l'extérieur du porche.
  • Landerneau église Saint-Houardon : saint Matthieu.

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DESCRIPTION.

Les statues, en kersantite, mesurent 1,18 m de haut (Simon) à 1,22 m (Jacques le Majeur), 30 cm de large et 18 cm de profondeur. Elles sont scellées sur des socles circulaires. Leur séquence ne reste pas celui du Credo apostolique (Pierre-André-Jacques le Majeur-Jean etc..), sans doute par insouciance lors des remontages (l'église, très remaniée, incendiée en 1944 par les Allemands, a été restaurée au cours de la 2ème moitié du XXe siècle). Pourtant, chaque apôtre tient la banderole où s'inscrivait par peinture l'article du Credo qui lui correspondait.

Tous sont bien-entendu pieds nus, et les rangées d'orteils se glissent sous le pli des longues robes. Dix de ces robes (ou tuniques) sont fermées par quatre ou  cinq boutons ronds  Tous les apôtres sauf Jean tiennent un livre en main gauche.

Les statues sont aujourd'hui remarquablement restaurées ( peu de moissisures) dans des niches de granite clair à colonnes engagées cannelées.

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Du côté est (à droite en entrant) : (je reprends les identifications d'E. Le Seac'h):

1. Saint Pierre et sa clef.

2. Saint Jean et sa coupe de poison.

3. Saint Philippe et sa croix.

4. Saint Simon et sa scie.

5. Saint Jacques le Majeur et sa tenue de pèlerin de Compostelle.

6. Saint Thomas et son équerre.

Du côté ouest (à gauche en entrant) :

7. Saint-André et sa croix en X.

8. Saint Jacques le Mineur et son bâton de foulon.

9.  Saint Mathias et sa lance.

10. Saint Matthieu et sa hallebarde

11. Saint Jude et sa hache.

12. Saint Barthélémy et son couteau de dépeçage.

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Photo GO69 sur Wikipedia, modifiée

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1. Saint Pierre et sa clef.

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On identifie le saint à sa clef bien-sûr, mais aussi à son "toupet" ornant sa calvitie. Alors que la partie droite du vêtement est dépouillée (mais formant un grand éventail centré sur l'aiselle gauche), la partie gauche forme, sous l'avant-bras, un bouillonnement de plis superposés en trois rangs.

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Les statues (kersanton, Roland Doré, XVIIe siècle) des douze apôtres du porche de Plestin-les-Grèves. Photographie lavieb-aile.

Les statues (kersanton, Roland Doré, XVIIe siècle) des douze apôtres du porche de Plestin-les-Grèves. Photographie lavieb-aile.

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2. Saint Jean et sa coupe de poison.

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Le visage de Jean est très rond, et son front lisse contraste avec celui, marqué de rides, de Pierre.

Là encore, la sobriété du côté droit du vêtement contraste avec les plis du côté gauche.

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Les statues (kersanton, Roland Doré, XVIIe siècle) des douze apôtres du porche de Plestin-les-Grèves. Photographie lavieb-aile.

Les statues (kersanton, Roland Doré, XVIIe siècle) des douze apôtres du porche de Plestin-les-Grèves. Photographie lavieb-aile.

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2. Saint Philippe et sa croix.

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L'attribut habituel de saint Philippe est une croix à longue hampe. Ici, Roland Doré lui donne à tenir une petite croix . Le manteau recouvre une tunique serrée par une ceinture dissimulée par l'étoffe bouffante.

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Les statues (kersanton, Roland Doré, XVIIe siècle) des douze apôtres du porche de Plestin-les-Grèves. Photographie lavieb-aile.

Les statues (kersanton, Roland Doré, XVIIe siècle) des douze apôtres du porche de Plestin-les-Grèves. Photographie lavieb-aile.

 

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4. Saint Simon et sa scie.

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Nouvelle opposition entre l'éventail nervuré des plis du manteau, naissant du poignet gauche, et la descente en double zig-zag du pan du côté gauche.

Les pupilles creusées, caractéristiques de l'atelier, sont bien visibles ici.

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Les statues (kersanton, Roland Doré, XVIIe siècle) des douze apôtres du porche de Plestin-les-Grèves. Photographie lavieb-aile.

Les statues (kersanton, Roland Doré, XVIIe siècle) des douze apôtres du porche de Plestin-les-Grèves. Photographie lavieb-aile.

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5. Saint Jacques le Majeur et sa tenue de pèlerin de Compostelle.

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Le saint présente tous ses attributs : le chapeau à larges bords centrés par une coquille, le bourdon, la coloquinte à usage de gourde, le baudrier à coquilles) soutenant la besace, ici ornée de glands de passementeries, et la pèlerine protégeant les épaules, au dessus d'une tunique et d'une cotte. Les plis tubulaires des vêtements et de la besace contrastent avec le drapé horizontal de la pèlerine.

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Les statues (kersanton, Roland Doré, XVIIe siècle) des douze apôtres du porche de Plestin-les-Grèves. Photographie lavieb-aile.

Les statues (kersanton, Roland Doré, XVIIe siècle) des douze apôtres du porche de Plestin-les-Grèves. Photographie lavieb-aile.

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6. Saint Thomas et son équerre.

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Les statues (kersanton, Roland Doré, XVIIe siècle) des douze apôtres du porche de Plestin-les-Grèves. Photographie lavieb-aile.

Les statues (kersanton, Roland Doré, XVIIe siècle) des douze apôtres du porche de Plestin-les-Grèves. Photographie lavieb-aile.

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Du côté ouest (à gauche en entrant) :

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Les statues (kersanton, Roland Doré, XVIIe siècle) des douze apôtres du porche de Plestin-les-Grèves. Photographie lavieb-aile.

Les statues (kersanton, Roland Doré, XVIIe siècle) des douze apôtres du porche de Plestin-les-Grèves. Photographie lavieb-aile.

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7. Saint-André et sa croix en X.

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On retrouve les pupilles creusées, et l'opposition des deux types de plis.

La croix de Saint-André était, dans les réalisations des ateliers précédents (notamment des Prigent) bien plus grande, enveloppant tout le côté du corps jusqu'aux jambes.

Les visages des apôtres sont très différents de ceux, ronds, et souriants,  de la Vierge ou de saint Jean de Roland Doré, ils sont très expressifs, avec des rides soulignés, et, comme ici, des pommettes saillantes, et ils sont allongés et rectangulaires.

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Les statues (kersanton, Roland Doré, XVIIe siècle) des douze apôtres du porche de Plestin-les-Grèves. Photographie lavieb-aile.

Les statues (kersanton, Roland Doré, XVIIe siècle) des douze apôtres du porche de Plestin-les-Grèves. Photographie lavieb-aile.

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8. Saint Jacques le Mineur et son bâton de foulon.

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L'opposition des plis se répète encore une fois, et s'avère être un marqueur stylistique presque systématique.

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Les statues (kersanton, Roland Doré, XVIIe siècle) des douze apôtres du porche de Plestin-les-Grèves. Photographie lavieb-aile.

Les statues (kersanton, Roland Doré, XVIIe siècle) des douze apôtres du porche de Plestin-les-Grèves. Photographie lavieb-aile.

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9.  Saint Mathias et sa lance.

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Ici, l'éventail des plis du côté gauche vient former une ligne découpée sinueuse et anguleuse tandis que le bord droit tombe verticalement.

La tête est particulièrement oblongue.

Hormis pour Pierre, André, Jacques le Majeur et Jean, et souvent Jacques le Mineur et Barthélémy, l'identification des apôtres par leur attribut est délicate, car elle ne repose pas sur un canon consensuel. La lance est parfois l'attribut de Thomas, de Matthieu, ou de Jude, etc. Lorsque l'ordre du Credo apostolique, imposant une séquence à peu près fixée aux apôtres, a été bouleversé, et lorsque les noms des apôtres n'ont pas été sculptés sur les statues, les identifications sont parfois discutables.

Le recours aux publications des différentes éditions du Calendrier des bergers à partir de 1493, ne règle pas le problème.

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Les statues (kersanton, Roland Doré, XVIIe siècle) des douze apôtres du porche de Plestin-les-Grèves. Photographie lavieb-aile.

Les statues (kersanton, Roland Doré, XVIIe siècle) des douze apôtres du porche de Plestin-les-Grèves. Photographie lavieb-aile.

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10. Saint Matthieu et sa hallebarde.

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Matthieu est parfois représenté avec une balance, ce qui ne permet pas de confusion, mais aussi avec une hache... ou une lance.

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Les statues (kersanton, Roland Doré, XVIIe siècle) des douze apôtres du porche de Plestin-les-Grèves. Photographie lavieb-aile.

Les statues (kersanton, Roland Doré, XVIIe siècle) des douze apôtres du porche de Plestin-les-Grèves. Photographie lavieb-aile.

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11. Saint Jude et sa hache.

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Les statues (kersanton, Roland Doré, XVIIe siècle) des douze apôtres du porche de Plestin-les-Grèves. Photographie lavieb-aile.

Les statues (kersanton, Roland Doré, XVIIe siècle) des douze apôtres du porche de Plestin-les-Grèves. Photographie lavieb-aile.

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12. Saint Barthélémy et son couteau de dépeçage.

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Les statues (kersanton, Roland Doré, XVIIe siècle) des douze apôtres du porche de Plestin-les-Grèves. Photographie lavieb-aile.

Les statues (kersanton, Roland Doré, XVIIe siècle) des douze apôtres du porche de Plestin-les-Grèves. Photographie lavieb-aile.

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Les  statues en kersanton de l'extérieur du porche.

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Sur l'extérieur du porche, les statues de saint Yves et de saint Jean sont tout à fait caractéristiques de Roland Doré. Hélas, je n'ai pris qu'un cliché de l'ensemble. Les visages sont très ronds, les pupilles creusées, les commissures des lèvres marquées par une fossette. Saint Yves porte la barrette de recteur, le camail à capuche, le surplis et la cotte qui le caractérisent, et il effectue le geste tout aussi caractéristique d'énumération des arguments propre aux plaidoiries, l'index sur la pulpe du pouce. Enfin, il porte, suspendu au poignet gauche, le "livre de ceinture" très souvent retrouvé.

Voir :

 

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Les statues (kersanton, Roland  Doré, XVIIe siècle) du porche de Plestin-les-Grèves. Photographie lavieb-aile.

Les statues (kersanton, Roland Doré, XVIIe siècle) du porche de Plestin-les-Grèves. Photographie lavieb-aile.

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Les trois statues en kersanton du tympan de la porte d'entrée.

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Elles sont également attribuées à Roland Doré par E. Le Seac'h. Ce sont un Christ Sauveur, un saint évêque et un saint Jean.

Photo GO69 Wikipedia modifiée

 

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  • Le Christ Sauveur.
  • Saint Efflam tenant un sceptre et, en main gauche, un lien tenant captif un dragon.
  • Vierge martyre tenant une palme et un livre : sainte Enora, épouse de saint Efflam.

 

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Les douze apôtres du porche de Plestin-Les-Grèves.

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COMPARATIF.

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1. Saint Pierre.

Saint Pierre (kersanton, Roland Doré), Plestin-les Grèves. Photo lavieb-aile.

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Saint Pierre (kersanton, Roland Doré). Porche du Tréhou.Photographie lavieb-aile.

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2. Saint Jean.

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Saint Jean (kersanton, Roland Doré), Plestin-les-Grèves. Photo lavieb-aile.

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Saint Jean (kersanton, Roland Doré), Le Tréhou. Photo lavieb-aile.

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Saint Jean (kersanton, Roland Doré), Trémaouézan. Photo lavieb-aile.

 

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Saint Jean (kersanton, Roland Doré), Saint-Thégonnec. Photo lavieb-aile.

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3. Saint André.

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Saint André (kersanton, Roland Doré), Plestin-les-Grèves. Photo lavieb-aile.

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Saint André (kersanton, Roland Doré), Le Tréhou. Photo lavieb-aile.

 

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Saint André (kersanton, Roland Doré), Trémaouézan. Photo lavieb-aile.

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Saint Thomas.

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Saint Thomas (kersanton, Roland Doré). Plestin-les-Grèves. Photo lavieb-aile.

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Saint Thomas (kersanton, Roland Doré). Le Tréhou. Photo lavieb-aile.

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Saint Thomas (kersanton, Roland Doré), Trémaouézan. Photo lavieb-aile.

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Saint Thomas (kersanton, Roland Doré), Saint-Thégonnec. Photo lavieb-aile.

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SOURCES ET LIENS.

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1. Voir les œuvres de Roland Doré :

 

 

 

 

 

2°) Sur les porches de Basse-Bretagne (ordre chronologique):

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3°)  Sur le thème du Credo apostolique, voir :

 

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— CASTEL (Yves-Pascal), 1983,  La floraison des croix et calvaires dans le Léon sous l'influence de Mgr Roland de Neufville (1562-1613), Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest  Année 1983  90-2  pp. 311-319

https://www.persee.fr/doc/abpo_0399-0826_1983_num_90_2_3130

— CASTEL (Yves-Pascal), 1985, Roland Doré, sculpteur du roi en Bretagne et architecte (première moitié du XVIIè siècle) , Bulletin de la Société archéologique du Finistère, Pages 97 à 156.

— CASTEL (Yves-Pascal), 1996, Du nouveau sur Roland Doré

http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/52e804fd7d01573ff17156ea10bcef19.jpg

 

 

 — CASTEL in DANIEL, (Françoise), 1988, Roland Doré et les enclos paroissiaux : [exposition, Morlaix, Musée des Jacobins, juillet 1988] / [exposition conçue et réalisée par Françoise Daniel] Jacobins, juillet 1988] 1 vol. (56 p.) : ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. ; 30 cm  D'après les travaux d'Yves-Pascal  CASTEL  .

http://bibliotheque.idbe-bzh.org/data/cle_233/roland__dore__et__les_enclos__paroissiaux.pdf

"Doré s'est forgé un style si reconnaissable que certains amateurs se refusent à y déceler ces variations, subtiles mais réelles, qui font d'un simple praticien un artiste véritable qui s'attache à renouveler sa manière.

Les anatomies des personnages se cachent sous des étoffes lourdes, les mains sont stylisées, les pieds nus dépassant la tombée des plis des tuniques se réduisent à un rang de billes inégales... Tout cela pourrait faire illusion sur le talent de l'artiste encore que nous le verrons, on repère des exceptions.

Mais il y a les visages !

Fronts bombés, lisses ou creusés de rides, selon l'âge ou le sexe des personnages, ligne des arcades sourcilières larges et franches, pommettes pleines et arrondies, un visage de Doré se reconnaît presque toujours.

Les yeux, où se réfugient la manière et les intentions de l'artiste, tout comme ses manies et ses tics, sont particulièrement typés. Les paupières en amande ont le sillon palpébral toujours indiqué. En ceci, Doré se démarque franchement du maître du calvaire de Plougastel-Daoulas, qui , supprimant tout sillon, donne toute l'importance au globe oculaire. Au contraire, dans une option naturaliste

, Doré concentre l'intérêt sur l'iris. Il marque la pupille d'un creux expressif, dont la direction invite le regard de l'observateur à une mobilité qui participe à la vie de ces faces minérales.

Le sillon naso-labial est creusé, plus ou moins, s'articulant sur des lèvres relativement fines.

L'étonnant, dans ce traitement des visages, est qu'il contraste, mis à part les traits incisifs des chevelures et des barbes, avec l'agencement des drapés des vêtements et de leurs plis.

Des étoffes opaques qui masquent les corps, nous l'avons dit, dissimulant les anatomies, en quoi Doré s'engage dans un hiératisme qui l'éloigne du style de l'époque dans laquelle il s'insère. Encore que certaines grandes pièces, telle la Vierge de l'Annonciation de Saint-Thégonnec, invitent à tempérer ce jugement.

Les drapés, calmes et amples, se déploient en pans sculpturaux soulignant la majesté des volumes, tels ceux de la Madeleine du groupe de Notre-Dame-de Pitié si fascinant de Senven-Lehart.

Si les drapés sont stylisés, l'origine de leurs plis n'en demeure pas moins naturelle, structurant, en les animant tout à la fois, les silhouettes. Les plis, formés sur des étoffes épaisses et fermes, captent avec vigueur les ombres d'une sculpture destinée à vivre en plein vent, plus qu'à habiller des corps qui se font oublier.

Plis en becs caractéristiques sur les flancs des blocs sculptés. Plis en volutes, simples ou composés, aux lisières latérales. Plis en volutes simples à queue d'aronde, à étages et bouillonnants dans les pans des manteaux rebrassés. Plis couchés et repassés se chevauchant les uns les autres. Plis en accordéon, sur les manches ajustées. Plis en éventail sur les bras qui portent le manteau."

 

— COUFFON, René, 1961, L'évolution de la statuaire en Bretagne après la guerre de succession du Duché - In: Mémoires. Société d'Emulation des Côtes-du-Nord vol. 97 (1961) p. 1-16

— LE SEAC'H (Emmanuelle), 2014, Sculpteurs sur pierre en Basse-Bretagne : les ateliers du XVe au XVIIe siècle. Presses Universitaires de Rennes, page 205.

— Inventaire général, 2004 Dossier IA22003182 

https://www.patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/eglise-paroissiale-saint-efflam-place-de-eglise-plestin-les-greves/8b84d59b-0a02-429f-8f05-1dca34059aa6

— Divers :

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00089428

-Couffon (René), Inventaires... pages 324-326

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3342212x.image

-Le Goff

https://www.google.fr/books/edition/Paroisse_de_Plestin_les_Gr%C3%A8ves/kHZ6DwAAQBAJ?hl=fr&gbpv=1&dq=Plestin-les-gr%C3%A8ves+%C3%A9glise&printsec=frontcover

https://www.circuitdeschapelles.fr/qui-sommes-nous/eglises-et-chapelles/eglise-saint-efflam

http://www.infobretagne.com/plestin-eglise.htm

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Published by jean-yves cordier - dans Sculptures Kersanton Roland Doré Porches
22 décembre 2022 4 22 /12 /décembre /2022 22:36

Fragments d'un calvaire  (statue géminée de Jean et Pierre) et statue d'un évêque, sculptées par Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650, restitués par les Douanes à la commune de  Crozon.

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Voir aussi :

 

 

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 Voir les œuvres de Roland Doré :

 

 

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PRÉSENTATION.

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En 2014, dans Sculpteurs sur pierre en Basse-Bretagne, Emmanuelle Le Seac'h publiait le catalogue raisonné du sculpteur du Roi Roland Doré, actif, exclusivement dans la taille du kersanton de 1618 à 1663 à Landerneau pour plus de 82 paroisses, principalement de Cornouailles et du Léon. Elle dénombrait 89 statues pour 25 paroisses, parmi lesquelles 54 apôtres sous les porches, et les personnages d'une petite centaine de croix et calvaires, mais aussi des fontaines, des fonts baptismaux et des gisants.

Pour les calvaires, elle prenait pour type celui de Seven-Léhart et ses 18 personnages. Je renvoie à ma description qui permettra de comparer les deux statues présentées ici.

Dans un paragraphe "Vestiges de croix et clavaires", elle écrivait : "Dans les presbytères (Cast, Châteaulin, Crozon, Douarnenez-Tréboul), ossuaires (Pleyben, Sizun), les vestiges de croix disparues ne manquent pas." Précisément, page 341, elle mentionnait:

Crozon. Presbytère. Vestige de calvaire, saint Pierre, kersanton.

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Néanmoins, cette statue de saint Pierre n'était pas mentionnée dans le remarquable Atlas des croix et calvaires du Finistère d'Yves-Pascal Castel, premier vulgarisateur (après R. Couffon, cf. bibliographie) enthousiaste  de l'œuvre de Roland Doré.

Lorsque j'ai dressé pour ce blog mon inventaire photographique commenté de ce corpus, à partir de 2017, je me suis rendu au presbytère de Crozon, mais celui-ci était en travaux pour une restauration approfondie, et je n'ai pas pu consacrer à ce patrimoine de Crozon un article sur ce saint Pierre, dont aucune description et aucune photographie n'était alors disponible.

Mais le 15 février 2022, les Douanes françaises restituaient à la commune deux statues de kersanton, dont l'une, géminée, était consacrée aux saints Jean et Pierre, et l'autre à un saint évêque. Voir ANNEXE.

Dés lors, cette statue "de saint Pierre" signalée par E. Le Seac'h se révélait appartenir à un calvaire (les statues géminées, sculptées d'un personnage différent sur chaque face, ne sont présentes que sur les calvaires), ce qui affirmait — donnée ignorée— l'existence d'un calvaire à Crozon, sans doute dressé au milieu du cimetière de l'église... Saint-Pierre.

Mais aucune trace de ce calvaire n'est conservée. Parmi les 13 croix et calvaires de la presqu'île, deux (croix de Saint-Gildas et croix de Run Leïdez) dateraient du XVe siècle. Le calvaire de Tal ar Groas est le mieux conservé, et j'ai attribué sa Vierge de Pitié en kersanton à l'atelier Prigent de Landerneau (1527-1577).

On peut parier que ce calvaire suivait les canons habituels : la statue géminée était placée, sur un croisillon, à gauche du Christ en croix, tournée pour présenter vers l'ouest la représentation de saint Jean tandis que la Vierge éplorée occupait le bras droit du croisillon. Vu du côté opposé qui était tourné vers l'est, on voyait saint Pierre sur la gauche tandis que, dans le dos de la Vierge, un autre personnage , sans doute Marie-Madeleine tenant le flacon d'aromate, était présent.

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Repère chronologique pour l'église de Crozon.

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L'église actuelle date de 1900, et le clocher de 1866. Elle succéda à un édifice du XVIe siècle dont elle conserve le porche sud. Sous la tour du clocher on lit une inscription de 1602 (A.P. KERAUDREN FABRIQUE / A. SENECHAL P. ANIBRAS R. GALLOU ) et sur le campanile une inscription de 1615 ( H. LE DU FABRIQUE . J : LE BRAZ . BE : GRENOU L'AN 1615).

L'objet  le plus ancien est le reliquaire des dix-mille martyrs, daté du premier quart du XVIe siècle (il a été fait faire par "Gouzien", et on sait que Hervé Gouzien était recteur de Crzozon en 1516). Sans doute à la même époque fut réalisé le retable des dix-mille martyrs.

Des missions du Père Maunoir ont été prêchées entre 1654 et 1683, et le père Julien Maunoir a alors composé un Cantiques des Dix-mille martyrs.

Le retable du Rosaire a été exécuté par Maurice Le Roux en 1664.

L'orgue a été réalisé à Quimper  par Thomas Dallam vers 1680-1690.

La chaire de 1679-1680, faite par Louis Bariou et son gendre, menuisiers à Quimper, est également conservée, avec ses panneaux dédiés à la vie de saint Pierre.

Les fonts baptismaux en granite porte la date de 1742.

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Un inventaire patrimonial de 1978 par Louis Calvez.

En 1978, le recteur Louis Calvez a dressé un inventaire des biens patrimoniaux de l'église et des chapelles de la presqu'île. Il n'y décrit ni calvaire, ni fragment de calvaire, ni statue de saint Pierre ou de saint Jean en kersanton... mais il signale un saint évêque en kersanton à la sacristie, mesurant 70 cm de haut.

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Présence des statues à l'Arc-en-Ciel ?

Certains se souviennent d'avoir vus ces statues dans le local de l'accueil paroissial L'Arc-en-Ciel, construit vers 1990 à côté du presbytère.

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Stockées pendant les travaux.

Pendant les travaux de restauration du presbytère, les statues ont été stockées dans un hangar adjacent au bâtiment. C'est là qu'elles furent dérobées, sans qu'on s'en aperçoive : le vol n'avait pas été ni constaté ni signalé lorsque les Douanes les retrouvèrent.

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VUE D'ENSEMBLE.

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Les deux statues sont photographiées ici placées, le temps de ces clichés, contre le mur nord de l'église.

La statue géminée porte les marques blanches en disques de lichens incrustants, qui témoignent d'un séjour à l'extérieur.

Le kersanton (kersantite, bien différent du granite qui s'altère avec le temps), gris sombre, est d'un faciès moyen ou fin.

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Statue géminée de Jean et Pierre et statue d'un évêque (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de Jean et Pierre et statue d'un évêque (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de Jean et Pierre et statue d'un évêque (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de Jean et Pierre et statue d'un évêque (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de Jean et Pierre et statue d'un évêque (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de Jean et Pierre et statue d'un évêque (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

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I. LA STATUE GÉMINÉE D'UN CALVAIRE : SAINT JEAN (kersanton, Roland-Doré, milieu XVIIe siècle).

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Les personnages de Roland Doré se reconnaissent  à leurs yeux dont l' amande presque losangique est soulignée d'un trait creux et dont les   pupilles en drupe sont souvent creusées. Les visages sont ronds au dessus d'un étage inférieur triangulaire à petit menton rond. La bouche, très caractéristique, est fine, figée en demi-sourire énigmatique, avec des commissures creusées en fossettes.

 Saint Jean accompagne la Vierge sur les croix et calvaires. Sa gestuelle varie peu : soit les deux mains sont , comme ici, posées sur la poitrine, (Seznec à Plogonnec, N.D de Kerluan à Châteaulin, Commana, Saint-Nicodème à Ploéven (1637), Tinduff à Plougastel, Saint-Vendal à Douarnenez), soit  une seule main est sur la poitrine, l'autre étant cachée sous sa tunique (Sainte-Anne-la-Palud à Plonévez-Porzay). Plus rarement, il serre le pan de sa tunique et appuie un livre fermé contre sa poitrine (Coatnan à Irvillac) . Parfois il joint les mains, les doigts entrelacés (Plogonnec) ou il tient un livre dans le creux formé par sa main gauche (Cast, 1660). Sa physionomie est partout similaire. Le seul changement appréciable se voit dans sa chevelure qui est soit lisse (Seznec ou Saint-Pierre à Plogonnec, Commana, Tinduff à Plougastel, à l'ouest de l'église de Plounéour-Ménez en 1641, soit, comme ici,  bouclée (Saint-Nicodème à Ploéven en 1637, Coatnan à Irvillac en 1644, Saint-Vendal à Douarnenez (1655) , Sainte-Anne-la-Palud à Ploénevz-Porzay, Saint-Nic, Cast) comme elle l'est sur les gisants. Cette différence dans le traitement de la chevelure se fait  d'une manière aléatoire sans que l'on puisse repérer une évolution chronologique : on ne peut en déduire un élément pour dater la statue de Crozon.

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En tout cas, ce saint Jean de Crozon est tout à fait typique, et l'attribution à Roland Doré est évidente. Le creusement des pupilles est moins accentué que pour les deux autres statues, mais est réel.

 

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Statue géminée de saint Jean  (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Jean (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Jean  (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Jean (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Jean  (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Jean (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Jean  (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Jean (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Jean  (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Jean (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Jean  (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Jean (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Jean  (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Jean (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Jean  (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Jean (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

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II. LA STATUE GÉMINÉE D'UN CALVAIRE : SAINT PIERRE (kersanton, Roland-Doré, milieu XVIIe siècle).

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Saint Pierre s'identifie par sa clef et par la houppe de sa calvitie frontale, et, comme apôtre à son livre et à ses pieds nus.

Les pupilles sont très clairement creusées sur des globe en drupe.

Les boutons de la robe, ici au nombre de trois, sont parfois moins nombreux.

Pierre est le saint qui revient le plus souvent sous le ciseau de Doré. Il apparaît à Locmélar d'Irvillac, à Dinéault, sur les calvaires de la chapelle Saint-Guénolé et de la chapelle Saint-Claude (1630) de Plougastel,de la chapelle de Sainte-Anne-la-Palud, de celle de Saint-Nicodème en Ploéven et de celle de Landrevet à Esquibien.  Mais aussi à Crozon ; à Irvillac sur le calvaire (1644) avec deux bras courbes situé devant la chapelle Notre-Dame-de-Lorette au lieu-dit Coatnan ; à Plogonnec sur le calvaire (1644) de la chapelle Saint-Pierre ; à Plounéour-Ménez sur le calvaire (1641) de l'église ; et à Saint-Thégonnec, sur le calvaire de Bodéniry (1632). Ou encore à Dinéault sur le calvaire de Croaz-Moudennou.

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Statue géminée de saint Pierre  (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre  (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre  (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre  (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre  (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre  (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

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III. LA STATUE DU SAINT ÉVÊQUE (kersanton, Roland-Doré, milieu XVIIe siècle)..

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Cette statue est de taille inférieure à la statue géminée précédente. Elle ne porte pas d'incrustations de lichens.

L'évêque porte les attributs épiscopaux, que sont la mitre, la crosse tenue à gauche, et le geste de bénédiction paume en avant. Aucun attribut ne permet de l'identifier parmi les nombreux saints évêques bretons.

Ses cheveux sont longs et tombent sur les épaules. Son visage est d'un ovale peu allongé. Les yeux aux pupilles creusées sont comme deux olives dénoyautées entre les paupières saillantes. L'arête du nez est fine. Le philtrum est à peine souligné.  Le sourire doréen, se reconnaît aux deux fossettes qui creusent les commissures, tandis que les deux lèvres sont avancées.

La chape, ou manteau, tombe jusqu'au sol, et ses pans sont réunis par un fermail comparable à une sangle, dont le mors est un cabochon prismatique. Il recouvre le surplis, un deuxième vêtement un peu plus long , et une cotte talaire également plissée. Le saint, en avançant à peine la jambe droite, fait apparaître en museau de souris la courbe arrondie d'une solide chaussure.

Les fanons de la mitre ne sont pas (ou pas clairement) détaillés.

La crosse est brisée au dessus du nœud, et des coulées de cire montre qu'on a jadis placé un cierge dans le creux du nœud.

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Là encore, l'attribution à l'atelier de Roland Doré ne se discute pas tant le style se reconnaît immédiatement.

On peut, pour s'en convaincre, le comparer aux saints évêques des statues géminées du cimetière de La Forest-Landerneau, de celui de Rosnoën,  du Passage à Plougastel, de Locmélar d'Irvillac, de Saint-Vendal à Pouldavid-Douarnenez (où un poisson permet d'identifie saint Corentin),  de Saint-Nicodème de Ploéven et de la chapelle Seznec de Plogonnec (voir liens supra).

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Statue géminée de saint Pierre  (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre  (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre  (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre  (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre  (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

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Statue géminée de saint Pierre (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre  (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre  (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre  (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre  (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre  (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre  (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

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LES TRACES D'UNE RESTAURATION AU CIMENT-PIERRE.

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De nombreuses marques claires témoignent de réparations à ce qui ressemble à du ciment-pierre, reconstituant la continuité des plis ou de la hampe de la crosse, ou restaurant la corne de la mitre, tandis que l'aspect plus sombre de certains endroits (main droite) trahit d'autres interventions.

Les clichés de détail montrent ces interventions.

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Statue géminée de saint Pierre  (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre  (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre  (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre  (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre  (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre  (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre  (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

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CONCLUSION.

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On mesure la valeur considérable des statues retrouvées, et on ne peut que louer et remercier les Douanes de leur vigilance. 

À mon sens, il est nécessaire de les classer au titre d'objet pour mieux les protéger.

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ANNEXE I. LA RÉCUPÉRATION PAR LA DOUANE DES STATUES VOLÉES.

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"La douane de Bretagne remet deux statues volées à la paroisse de Crozon

La douane de Bretagne a restitué le 14 décembre 2022, à la paroisse de Crozon, deux statues volées à l’occasion d’un chantier de rénovation du Presbytère ayant eu lieu en décembre 2018.

La cérémonie, s’est tenue en présence des agents de la brigade des douanes de Roscoff ayant bloqué la première statue à sa sortie de France et d’officiers de douane judiciaire du Service d’enquêtes judiciaires des finances (SEJF) ayant réalisé l’enquête qui a permis de retrouver la seconde. L’occasion de revenir sur les circonstances de cette heureuse issue.

Lors du contrôle des passagers à l’embarquement d’un ferry à destination de Plymouth, le 22 octobre 2019, les agents des douanes de Roscoff découvrent une statue sculptée en pierre. Le ressortissant britannique qui la détient, indique l’avoir achetée 1 500 € à un antiquaire de la région. Il ne peut présenter aucun document autorisant la sortie de France de cet objet, les douaniers bloquent donc la statue en attendant son expertise.

L’experte, conservatrice au ministère de la culture, confirme quelques jours plus tard qu’il s’agit d’une sculpture du XVIIème siècle, réalisée dans un bloc de kersantite, une roche proche du granit, provenant de la région de Brest. Cette pièce géminée représente Saint-Pierre et Saint-Jean l’Évangéliste. Elle a probablement été réalisée par le sculpteur Roland Doré (1618-1660) dont les œuvres sont très répandues dans les enclos paroissiaux bretons. Provenant d’un calvaire du XVIIème siècle, la statue correspond bien à la définition de « bien culturel » au sens du code du patrimoine. Pour quitter la France, elle est soumise à la présentation d’un certificat délivré par le ministère chargé de la culture.

Les faits sont dénoncés au parquet de Brest, qui saisit le SEJF pour mener l’enquête judiciaire. En effet, le non-respect des formalités relatives aux biens culturels constitue à la fois un délit douanier et un délit pénal.

L’enquête diligentée par le SEJF révèle que la statue a été volée à l’occasion d'un chantier de rénovation du presbytère de Crozon. Le voleur, qui a également dérobé une deuxième statue, est identifié. Un antiquaire de la région est mis en cause dans cette affaire. Il avait vendu la première statue à un autre antiquaire pour une exportation en Angleterre et la deuxième statue à un particulier français.

L’auteur du vol a été condamné par le tribunal judiciaire de Brest, le 4 juillet 2022 à une peine d’emprisonnement de 3 mois avec sursis et au paiement de dommages et intérêts au bénéfice de la paroisse de Crozon. L’antiquaire a également été condamné à une peine de 3 mois d’emprisonnement avec sursis et au paiement d’une amende douanière de 800 euros.

Fidèle à sa devise, « Agir pour protéger », la douane française lutte contre les trafics de biens culturels. En 2021, les services douaniers français ont réalisé 36 constatations en matière de trafics de biens culturels et saisi 6377 objets. Au terme des procédures, ces objets sont rendus à leurs légitimes propriétaires s’ils ont pu être identifiés, à des musées ou aux pays étrangers dont ils sont être originaires."

https://www.douane.gouv.fr/actualites/la-douane-de-bretagne-remet-deux-statues-volees-la-paroisse-de-crozon

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ANNEXE II. ROLAND DORÉ ET SES 50 CALVAIRES.

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Le sculpteur landernéen dont l'atelier de taille du kersanton est le plus renommé du XVIIe siècle a travaillé pour 82 paroisses (Finistère, Côtes d'Armor) essentiellement pour la sculpture religieuse (et 9 gisants). Il a réalisé les séries d'apôtres de 4 églises, partiellement de 4 autres et quantité de statues isolées. Selon E. Le Seac'h, il a réalisé 97 croix, calvaires ou vestiges dont 21 croix, 50 calvaires, 26 vestiges. Seuls 12 croix et 15 calvaires sont encore complets. 41 croix et calvaires sont datés, entre 1618 à Penmarc'h et 1662 à Saint-Thégonnec.

Voici une liste de 75 croix et calvaires  dont beaucoup décrits dans ce blog)

 

  • Brennilis : croix de calvaire du cimetière (vers 1625) . Ange, Crucifix, Pietà,

  • Briec de l'Odet, Croix de la chapelle de Trolez (Seul le crucifix est de Roland Doré)

  • Cast, calvaire de l'église Saint-Jérôme : (1660), GLINEC, recteur, Jacob CROISSANT, fabricien. Vierge, Madeleine, crucifix, Jean, saint au livre.

  • Châteaulin, calvaire (1639) de la chapelle de Kerluan : Vierge, crucifix, Jean (et sur le fût saint Sébastien et saint Roch, hors atelier).

  • Cléden-Cap-Sizun : calvaire (1630) de la chapelle Saint-They. Vierge, Jacques le Majeur en haut du fût .

  • Cleder, croix de Kerzuoc'h (1625), Messire PRISER, procureur

  • Commana : calvaire du cimetière (1624), signé. Vierge/saint Hervé et son guide ; crucifix ; moine au livre ; Jean/moine, écu martelé

  • Crozon, presbytère, vestige de calvaire, saint Pierre.

  • Dinéault, calvaire (1648 et 1650), A. LE BUILLER, L. GARO fabriciens. Crucifix, Christ aux liens.

  • Dirinon, calvaire de la Croix-Rouge, Jean/saint Roch ; crucifix, Vierge/Sébastien

  • Douarnenez, calvaire de la chapelle Saint-Vendal (1655), GAVRANT, recteur de Pouldregat, I. LE BIAN. Vierge/Corentin ; crucifix ; Vierge à l'enfant/Jean ; évêque

  • Douarnenez-Tréboul, vestige de calvaire, Jean/Corentin, Vierge/Nicolas

  • Esquibien : calvaire de Landrevet Jean/ saint indéterminé ; crucifix /Vierge à l'Enfant ; Pierre/Vierge

  • Le Folgoët, croix du Champ de Foire. Crucifix

  • Guiclan, croix de Kerizamel

  • Guiclan, calvaire de Kerlaviou (1622)

  • Guiclan, calvaire de Pen-ar-Feuteun (1642), [Jean/Yves par Yan Larhantec 1889] ; crucifix ; Vierge/Catherine.

  • Hanvec : croix de la forêt du Cranou (1627), vestige. Il appartenait à la chapelle Saint-Conval mais il ne subsiste que le fût portant l'inscription : « R. Dore : ma : faict : 1627 ».

  • Hanvec, Croas-ar-Huré (1621-1622) M. MICHEL, P. BRIS CVRE. Crucifix, écu au calice, anges à phylactères.

  • Hanvec, calvaire de Quillafel (1638), NICOLAS JACQUES, prêtre

  • Hanvec, croix de Lanvoy ; seul le crucifix /Vierge à l'enfant est de Roland Doré

  • L'Hôpital-Camfrout, Croix du Run (1627), Crucifix/Vierge à l'Enfant

  • L'Hôpital-Camfrout, Calvaire du Troan, vestiges : anges au calice

  • Irvillac : calvaire (1644) avec deux bras courbes situé devant la chapelle Notre-Dame-de-Lorette au lieu-dit Coatnan. Larrons, Vierge/Yves ; Jean/Pierre

  • Irvillac, calvaire de Clénunan (1640), Messire Jean LIDOU.

  • Irvillac, calvaire (1628) de la chapelle de Locmélar : Jean/Pierre ; Vierge/évêque

  • Kersaint-Plabennec, calvaire de Laven , crucifix. (En complément du travail du maître de Plougastel qui a réalisé les couples Vierge/Yves ; Jean/Etienne).

  • Lampaul-Guimiliau, calvaire (1621) de Cosquer-Bihan dit Croaz-Kernevez : crucifix/Vierge à l'enfant.

  • Lampaul-Guimiliau, calvaire de Kerjaffrès (1626), Mathieu LIVINEC fabricien, Y. KERBRAT, fabricien

  • Lannilis, calvaire de Kerosven. Vierge ; crucifix/Jean-Baptiste, Jean

  • Lantic, calvaire de l'église Notre-Dame-de-la-Cour. Crucifix/Vierge à l'enfant. Armoiries des Rosmadec et Gouarlot.

  • Loc-Éguiner-Saint-Thégonnec, calvaire du cimetière, crucifix (en complément du travail du Maître de Plougastel :Vierge/sainte Femme Pietà/Madeleine ;

  • Logonna-Daoulas, Croix de Cléménéhy (?), Salomon Pierre de Porsan . Crucifix/Vierge à l'enfant.

  • Logonna-Daoulas, calvaire de Rulivet. Crucifix. [Saint Nicodème sur le fût, saint Jean, blason des Rosmorduc, hors atelier.]

  • Loqueffret, calvaire de Bilirit (1625), Y. et Louis Belerit, fraires. Crucifix/Vierge à l'Enfant ; [et Yves ; Geneviève ; Edern, hors atelier].

  • La Martyre, vestige (fût) du calvaire de Kerlavarec (?), Béatrice CABOUN.

  • Penmarc'h, croix de Lescors (1618), crucifix.

  • Plabennec, calvaire de Scaven, crucifix.

  • Pleyber-Christ, calvaire de Kervern (1647), Yvon INISAN et Marie MADEC. Vierge/Marguerite

  • Ploéven, chapelle Saint-Nicodème : calvaire (1667) Messire S.H. MARTIN, recteur Yves QUEMENEUR, fabricien. Vierge/évêque ; Jean/Pierre

  • Plogonnec : calvaire (1644) de la chapelle Saint-Pierre. Vierge/Paul ; Jean/Pierre

  • Plogonnec : calvaire (1641) de la chapelle Seznec, Guillaume TOULGUENGAT, recteur de 1624 à 1642, René SEZNEC, recteur de 1643 à 1697.

  • Plomodiern calvaire de la chapelle Sainte-Marie-du Ménez-Hom, tête de la Vierge de la Pietà et Vierge à l'Enfant, tout le reste étant hors atelier.

  • Plonévez-Porzay : calvaire de la chapelle Sainte-Anne-la-Palud [1630-1656], Guillaume VERGOZ, recteur de 1630 à 1656, lucas BERNARD, fabricien ? Vierge/Pierre, Crucifix/Pietà ; Jean/Jacques

  • Ploubazlanec, calvaire de l'ancienne chapelle de Loguivy-de-la-Mer. Vierge et Jean

  • Ploudiry, calvaire (1633) de l'église : Crucifix et Marie-Madeleine

  • Plougastel-Daoulas, Le Passage, calvaire (1622), Jean GUIGORUS, fabricien. François d'Assise/Vierge ; crucifix/Pietà ; évêque/Jean.

  • Plougastel-Daoulas, calvaire (v.1630) de la chapelle Saint-Claude. Vierge/Yves, Pietà ; Jean/Pierre

  • Plougastel-Daoulas, calvaire (1654) de la chapelle Saint-Guénolé. Vierge/Guénolé, crucifix/Vierge à l'Enfant ; Jean/Pierre

  • Plougastel-Daoulas, calvaire (1639) du Tinduff : Le Seac'h p. 228. n. 78 et 79.

  • Ploumilliau (22), calvaire (1622) de Coz-Douar. Crucifix/Vierge à l'Enfant.

  • Plounéour-Ménez : le calvaire (1641) de l'église . Vierge/Pierre et Jean/Paul.

  • Plounéour-Ménez : croix de Kersimonnet. Vierge à l'Enfant

  • Plourin-les-Morlaix  Vestiges d'un calvaire sur le mur de l'enclos. 15 personnages dont Yves, Marie-Madeleine, les 4 évangélistes, saint Grégoire, une Piétà et une Fuite en Égypte

  • Port-Launay, calvaire (1651) de Lanvaïdic. Crucifix, culots vides.

  • Poullan-sur-Mer, calvaire (1640) de Kervignac vestiges

  • La Roche-Maurice, croix (1625) de Penmarc'h. Crucifix, macles des Rohan.

  • Rosnoën : calvaire (1648) de l'église Pierre/évêque ; Crucifix/Vierge à l'Enfant (hors atelier) ; Paul/évêque

  • Saint-Nic, calvaire de la chapelle Saint-Côme : crucifix.

  • Saint-Nic, calvaire de l'église Vierge/diacre ?; Crucifix ; Jean/diacre ?

  • Saint-Renan, croix de Quillimerrien ( ?), ADENOR AR COR et IVET AR COR, Vierge

  • Saint-Sauveur : croix de Kerbouzard Crucifix.

  • Saint-Ségal, calvaire du bourg : Vierge, Marie-Madeleine et Jean sur le socle

  • Saint-Servais, calvaire de l'église. Crucifix/Christ aux liens.

  • Saint-Servais, croix (1640) de Bréties dite Croas-Vossoc. Crucifix.

  • Saint-Thégonnec, grand calvaire de l'enclos paroissial ; Christ aux outrages

  • Saint-Thégonnec, calvaire de Bodéniry (1632), Anna BREST et Jean GUILLERM. Vierge/François d'Assise ; Jean/Yves

  • Saint-Thégonnec, croix du Broustou (1662); Crucifix

  • Saint-Thégonnec, croix de Coslen. Crucifix/Saint Joseph et l'Enfant

  • Saint-Thégonnec, croix de Hellin, 1638, Crucifix / Vierge à l'Enfant écu sur le nœud lion et calice

  • Saint-Thégonnec, croix (1629) de Pennalan. Crucifix/Vierge , écu au calice et M.H.C.P.

  • Saint-Thégonnec, croix du Keff, Vierge à l'Enfant de la niche.

  • Saint-Thégonnec, croix (1647) de Pennavern. Crucifix/Vierge à l'Enfant, écu avec fasces des Chastel en alliance avec des armoiries indéterminées.

  • Saint-Urbain : calvaire du Quinquis. Crucifix

  • Senven-Léhart : calvaire près de l'église Notre-Dame de Senven. 18 personnages.

  • Trézilidé, calvaire de l'église. Bon Larron, Pierre, Pietà, Mauvais Larron.

 

 

Mais aussi : Dinéault, croix de Ty-ar-Névez

http://www.lavieb-aile.com/2019/05/le-calvaire-de-ty-ar-nevez-ou-croaz-moudennou-a-dineault.html

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STYLISTIQUE DE ROLAND DORÉ (d'après E. Le Seac'h)

 Voir aussi infra Y.-C. Castel.

Roland Doré a sculpté uniquement dans le kersanton. Son style dépouillé, facilement reconnaissable et proche de l'épure, a contribué à établir sa réputation. Il se distingue par son souci de replacer la réalité des formes dans l'espace en allant à l'essentiel. Sa virtuosité à sculpter les visages doux de ses Vierges ou à donner un tempérament à ses œuvres profanes en fait un sculpteur d'exception. Il a débuté comme compagnon dans l'atelier du Maître de Plougastel (1585-1617) puis a entrepris une carrière prolifique à Landerneau.

— Le Christ :

Les représentations du Crucifié sont caractérisés par des corps allongés, aux longs bras noueux et aux torses presque rectangulaires avec les muscles de l'abdomen en forme de poire. Les veines du cou sont saillantes. Les Christ penchent la tête du coté droit, les yeux clos. Leurs pagnes plats sont noués sur le coté gauche. Les visages sont presque émaciés, les joues creuses mangées par une barbe et une moustache aux mèches fines. Les crucifix courts dont le canon est à cinq têtes se différencient des crucifix longs à sept têtes (Y-P. Castel).

La couronne d'épines est caractéristique, aux deux brins entrelacés en forme de carré.

 

— Les Vierges à l'Enfant : elles portent leur enfant sur le bras gauche, la main droite tenant une pomme. Elles ont le visage poupin , les yeux en amande au sillon palpébral bien dessiné. et arborent le fin sourire « doréen ». 

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SOURCES ET LIENS.
 

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—ABGRALL, (Jean-Marie). PEYRON, Paul. 1905, Notices sur les paroisses du diocèse de Quimper et de Léon. Quimper, vol. 2.

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/e90d8a403fd44e021397194aa434155d.pdf

 

— CALVEZ (Louis, curé doyen de Crozon), 1975, La presqu'île de Crozon, histoire, art, nature, Nouvelle Librairie de France, Paris. 

— CALVEZ (Louis), 1978, Etat de l'église et des chapelles de la presqu'île de Crozon aux environs de 1978, tapuscrit.

 

— CASTEL (Yves-Pascal), 1983,  La floraison des croix et calvaires dans le Léon sous l'influence de Mgr Roland de Neufville (1562-1613), Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest  Année 1983  90-2  pp. 311-319

https://www.persee.fr/doc/abpo_0399-0826_1983_num_90_2_3130

— CASTEL (Yves-Pascal), 1985, Roland Doré, sculpteur du roi en Bretagne et architecte (première moitié du XVIIè siècle) , Bulletin de la Société archéologique du Finistère, Pages 97 à 156.

— CASTEL (Yves-Pascal), 1996, Du nouveau sur Roland Doré

http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/52e804fd7d01573ff17156ea10bcef19.jpg

 

 — CASTEL in DANIEL, (Françoise), 1988, Roland Doré et les enclos paroissiaux : [exposition, Morlaix, Musée des Jacobins, juillet 1988] / [exposition conçue et réalisée par Françoise Daniel] Jacobins, juillet 1988] 1 vol. (56 p.) : ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. ; 30 cm  D'après les travaux d'Yves-Pascal  CASTEL  .

http://bibliotheque.idbe-bzh.org/data/cle_233/roland__dore__et__les_enclos__paroissiaux.pdf

"Doré s'est forgé un style si reconnaissable que certains amateurs se refusent à y déceler ces variations, subtiles mais réelles, qui font d'un simple praticien un artiste véritable qui s'attache à renouveler sa manière.

Les anatomies des personnages se cachent sous des étoffes lourdes, les mains sont stylisées, les pieds nus dépassant la tombée des plis des tuniques se réduisent à un rang de billes inégales... Tout cela pourrait faire illusion sur le talent de l'artiste encore que nous le verrons, on repère des exceptions.

Mais il y a les visages !

Fronts bombés, lisses ou creusés de rides, selon l'âge ou le sexe des personnages, ligne des arcades sourcilières larges et franches, pommettes pleines et arrondies, un visage de Doré se reconnaît presque toujours.

Les yeux, où se réfugient la manière et les intentions de l'artiste, tout comme ses manies et ses tics, sont particulièrement typés. Les paupières en amande ont le sillon palpébral toujours indiqué. En ceci, Doré se démarque franchement du maître du calvaire de Plougastel-Daoulas, qui , supprimant tout sillon, donne toute l'importance au globe oculaire. Au contraire, dans une option naturaliste, Doré concentre l'intérêt sur l'iris. Il marque la pupille d'un creux expressif, dont la direction invite le regard de l'observateur à une mobilité qui participe à la vie de ces faces minérales.

Le sillon naso-labial est creusé, plus ou moins, s'articulant sur des lèvres relativement fines.

L'étonnant, dans ce traitement des visages, est qu'il contraste, mis à part les traits incisifs des chevelures et des barbes, avec l'agencement des drapés des vêtements et de leurs plis.

Des étoffes opaques qui masquent les corps, nous l'avons dit, dissimulant les anatomies, en quoi Doré s'engage dans un hiératisme qui l'éloigne du style de l'époque dans laquelle il s'insère. Encore que certaines grandes pièces, telle la Vierge de l'Annonciation de Saint-Thégonnec, invitent à tempérer ce jugement.

Les drapés, calmes et amples, se déploient en pans sculpturaux soulignant la majesté des volumes, tels ceux de la Madeleine du groupe de Notre-Dame-de Pitié si fascinant de Senven-Lehart.

Si les drapés sont stylisés, l'origine de leurs plis n'en demeure pas moins naturelle, structurant, en les animant tout à la fois, les silhouettes. Les plis, formés sur des étoffes épaisses et fermes, captent avec vigueur les ombres d'une sculpture destinée à vivre en plein vent, plus qu'à habiller des corps qui se font oublier.

Plis en becs caractéristiques sur les flancs des blocs sculptés. Plis en volutes, simples ou composés, aux lisières latérales. Plis en volutes simples à queue d'aronde, à étages et bouillonnants dans les pans des manteaux rebrassés. Plis couchés et repassés se chevauchant les uns les autres. Plis en accordéon, sur les manches ajustées. Plis en éventail sur les bras qui portent le manteau."

 

COUFFON (René), Le Bars (Alfred), 1988,  Nouveau répertoire des églises et chapelles, Quimper.p. 78-79.

http://backup.diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/93e1da38d77f57929b3e10b8b4f07a76.pdf

 

 — COUFFON, René, 1961, L'évolution de la statuaire en Bretagne après la guerre de succession du Duché - In: Mémoires. Société d'Emulation des Côtes-du-Nord vol. 97 (1961) p. 1-16

— DOUANES FRANÇAISES. 15 décembre 2022. "La douane remet deux statues volées à la paroisse de Crozon" – 14 décembre 2022

https://www.douane.gouv.fr/actualites/la-douane-de-bretagne-remet-deux-statues-volees-la-paroisse-de-crozon

philippe.bonnafous@douane.finances.gouv.fr

 

https://www.flickr.com/photos/douanefrance/sets/72177720304232348/

https://www.douane.gouv.fr/actualites/etiquette/biens-culturels

 

 

—DOUARD (Christel), 2010, dossier de l'Inventaire général

http://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/eglise-paroissiale-saint-pierre/d77c6ef9-5f66-423d-8a14-cfeef76de856

—DOUARD (Christel), 2010, Les croix et calvaires de Crozon, dossier de l'Inventaire général

https://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/les-croix-et-calvaires-de-la-commune-de-crozon/9fdc13b7-f5c9-4dcd-875e-8b08d212c03f

LE SEAC'H (Emmanuelle), 2014, Sculpteurs sur pierre de Basse-Bretagne. Les ateliers  du XVe au XVIIe siècle, PUR éditions, page 193.

— SITE

https://presqu-ile-de-crozon.com/crozon-morgat/cr-calvaires-crozon-001.php

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