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22 décembre 2022 4 22 /12 /décembre /2022 22:36

Fragments d'un calvaire  (statue géminée de Jean et Pierre) et statue d'un évêque, sculptées par Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650, restitués par les Douanes à la commune de  Crozon.

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Voir aussi :

 

 

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 Voir les œuvres de Roland Doré :

 

 

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PRÉSENTATION.

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En 2014, dans Sculpteurs sur pierre en Basse-Bretagne, Emmanuelle Le Seac'h publiait le catalogue raisonné du sculpteur du Roi Roland Doré, actif, exclusivement dans la taille du kersanton de 1618 à 1663 à Landerneau pour plus de 82 paroisses, principalement de Cornouailles et du Léon. Elle dénombrait 89 statues pour 25 paroisses, parmi lesquelles 54 apôtres sous les porches, et les personnages d'une petite centaine de croix et calvaires, mais aussi des fontaines, des fonts baptismaux et des gisants.

Pour les calvaires, elle prenait pour type celui de Seven-Léhart et ses 18 personnages. Je renvoie à ma description qui permettra de comparer les deux statues présentées ici.

Dans un paragraphe "Vestiges de croix et clavaires", elle écrivait : "Dans les presbytères (Cast, Châteaulin, Crozon, Douarnenez-Tréboul), ossuaires (Pleyben, Sizun), les vestiges de croix disparues ne manquent pas." Précisément, page 341, elle mentionnait:

Crozon. Presbytère. Vestige de calvaire, saint Pierre, kersanton.

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Néanmoins, cette statue de saint Pierre n'était pas mentionnée dans le remarquable Atlas des croix et calvaires du Finistère d'Yves-Pascal Castel, premier vulgarisateur (après R. Couffon, cf. bibliographie) enthousiaste  de l'œuvre de Roland Doré.

Lorsque j'ai dressé pour ce blog mon inventaire photographique commenté de ce corpus, à partir de 2017, je me suis rendu au presbytère de Crozon, mais celui-ci était en travaux pour une restauration approfondie, et je n'ai pas pu consacrer à ce patrimoine de Crozon un article sur ce saint Pierre, dont aucune description et aucune photographie n'était alors disponible.

Mais le 15 février 2022, les Douanes françaises restituaient à la commune deux statues de kersanton, dont l'une, géminée, était consacrée aux saints Jean et Pierre, et l'autre à un saint évêque. Voir ANNEXE.

Dés lors, cette statue "de saint Pierre" signalée par E. Le Seac'h se révélait appartenir à un calvaire (les statues géminées, sculptées d'un personnage différent sur chaque face, ne sont présentes que sur les calvaires), ce qui affirmait — donnée ignorée— l'existence d'un calvaire à Crozon, sans doute dressé au milieu du cimetière de l'église... Saint-Pierre.

Mais aucune trace de ce calvaire n'est conservée. Parmi les 13 croix et calvaires de la presqu'île, deux (croix de Saint-Gildas et croix de Run Leïdez) dateraient du XVe siècle. Le calvaire de Tal ar Groas est le mieux conservé, et j'ai attribué sa Vierge de Pitié en kersanton à l'atelier Prigent de Landerneau (1527-1577).

On peut parier que ce calvaire suivait les canons habituels : la statue géminée était placée, sur un croisillon, à gauche du Christ en croix, tournée pour présenter vers l'ouest la représentation de saint Jean tandis que la Vierge éplorée occupait le bras droit du croisillon. Vu du côté opposé qui était tourné vers l'est, on voyait saint Pierre sur la gauche tandis que, dans le dos de la Vierge, un autre personnage , sans doute Marie-Madeleine tenant le flacon d'aromate, était présent.

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Repère chronologique pour l'église de Crozon.

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L'église actuelle date de 1900, et le clocher de 1866. Elle succéda à un édifice du XVIe siècle dont elle conserve le porche sud. Sous la tour du clocher on lit une inscription de 1602 (A.P. KERAUDREN FABRIQUE / A. SENECHAL P. ANIBRAS R. GALLOU ) et sur le campanile une inscription de 1615 ( H. LE DU FABRIQUE . J : LE BRAZ . BE : GRENOU L'AN 1615).

L'objet  le plus ancien est le reliquaire des dix-mille martyrs, daté du premier quart du XVIe siècle (il a été fait faire par "Gouzien", et on sait que Hervé Gouzien était recteur de Crzozon en 1516). Sans doute à la même époque fut réalisé le retable des dix-mille martyrs.

Des missions du Père Maunoir ont été prêchées entre 1654 et 1683, et le père Julien Maunoir a alors composé un Cantiques des Dix-mille martyrs.

Le retable du Rosaire a été exécuté par Maurice Le Roux en 1664.

L'orgue a été réalisé à Quimper  par Thomas Dallam vers 1680-1690.

La chaire de 1679-1680, faite par Louis Bariou et son gendre, menuisiers à Quimper, est également conservée, avec ses panneaux dédiés à la vie de saint Pierre.

Les fonts baptismaux en granite porte la date de 1742.

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Un inventaire patrimonial de 1978 par Louis Calvez.

En 1978, le recteur Louis Calvez a dressé un inventaire des biens patrimoniaux de l'église et des chapelles de la presqu'île. Il n'y décrit ni calvaire, ni fragment de calvaire, ni statue de saint Pierre ou de saint Jean en kersanton... mais il signale un saint évêque en kersanton à la sacristie, mesurant 70 cm de haut.

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Présence des statues à l'Arc-en-Ciel ?

Certains se souviennent d'avoir vus ces statues dans le local de l'accueil paroissial L'Arc-en-Ciel, construit vers 1990 à côté du presbytère.

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Stockées pendant les travaux.

Pendant les travaux de restauration du presbytère, les statues ont été stockées dans un hangar adjacent au bâtiment. C'est là qu'elles furent dérobées, sans qu'on s'en aperçoive : le vol n'avait pas été ni constaté ni signalé lorsque les Douanes les retrouvèrent.

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VUE D'ENSEMBLE.

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Les deux statues sont photographiées ici placées, le temps de ces clichés, contre le mur nord de l'église.

La statue géminée porte les marques blanches en disques de lichens incrustants, qui témoignent d'un séjour à l'extérieur.

Le kersanton (kersantite, bien différent du granite qui s'altère avec le temps), gris sombre, est d'un faciès moyen ou fin.

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Statue géminée de Jean et Pierre et statue d'un évêque (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de Jean et Pierre et statue d'un évêque (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de Jean et Pierre et statue d'un évêque (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de Jean et Pierre et statue d'un évêque (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de Jean et Pierre et statue d'un évêque (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de Jean et Pierre et statue d'un évêque (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

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I. LA STATUE GÉMINÉE D'UN CALVAIRE : SAINT JEAN (kersanton, Roland-Doré, milieu XVIIe siècle).

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Les personnages de Roland Doré se reconnaissent  à leurs yeux dont l' amande presque losangique est soulignée d'un trait creux et dont les   pupilles en drupe sont souvent creusées. Les visages sont ronds au dessus d'un étage inférieur triangulaire à petit menton rond. La bouche, très caractéristique, est fine, figée en demi-sourire énigmatique, avec des commissures creusées en fossettes.

 Saint Jean accompagne la Vierge sur les croix et calvaires. Sa gestuelle varie peu : soit les deux mains sont , comme ici, posées sur la poitrine, (Seznec à Plogonnec, N.D de Kerluan à Châteaulin, Commana, Saint-Nicodème à Ploéven (1637), Tinduff à Plougastel, Saint-Vendal à Douarnenez), soit  une seule main est sur la poitrine, l'autre étant cachée sous sa tunique (Sainte-Anne-la-Palud à Plonévez-Porzay). Plus rarement, il serre le pan de sa tunique et appuie un livre fermé contre sa poitrine (Coatnan à Irvillac) . Parfois il joint les mains, les doigts entrelacés (Plogonnec) ou il tient un livre dans le creux formé par sa main gauche (Cast, 1660). Sa physionomie est partout similaire. Le seul changement appréciable se voit dans sa chevelure qui est soit lisse (Seznec ou Saint-Pierre à Plogonnec, Commana, Tinduff à Plougastel, à l'ouest de l'église de Plounéour-Ménez en 1641, soit, comme ici,  bouclée (Saint-Nicodème à Ploéven en 1637, Coatnan à Irvillac en 1644, Saint-Vendal à Douarnenez (1655) , Sainte-Anne-la-Palud à Ploénevz-Porzay, Saint-Nic, Cast) comme elle l'est sur les gisants. Cette différence dans le traitement de la chevelure se fait  d'une manière aléatoire sans que l'on puisse repérer une évolution chronologique : on ne peut en déduire un élément pour dater la statue de Crozon.

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En tout cas, ce saint Jean de Crozon est tout à fait typique, et l'attribution à Roland Doré est évidente. Le creusement des pupilles est moins accentué que pour les deux autres statues, mais est réel.

 

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Statue géminée de saint Jean  (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Jean (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Jean  (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Jean (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Jean  (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Jean (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Jean  (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Jean (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Jean  (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Jean (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Jean  (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Jean (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Jean  (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Jean (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Jean  (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Jean (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

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II. LA STATUE GÉMINÉE D'UN CALVAIRE : SAINT PIERRE (kersanton, Roland-Doré, milieu XVIIe siècle).

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Saint Pierre s'identifie par sa clef et par la houppe de sa calvitie frontale, et, comme apôtre à son livre et à ses pieds nus.

Les pupilles sont très clairement creusées sur des globe en drupe.

Les boutons de la robe, ici au nombre de trois, sont parfois moins nombreux.

Pierre est le saint qui revient le plus souvent sous le ciseau de Doré. Il apparaît à Locmélar d'Irvillac, à Dinéault, sur les calvaires de la chapelle Saint-Guénolé et de la chapelle Saint-Claude (1630) de Plougastel,de la chapelle de Sainte-Anne-la-Palud, de celle de Saint-Nicodème en Ploéven et de celle de Landrevet à Esquibien.  Mais aussi à Crozon ; à Irvillac sur le calvaire (1644) avec deux bras courbes situé devant la chapelle Notre-Dame-de-Lorette au lieu-dit Coatnan ; à Plogonnec sur le calvaire (1644) de la chapelle Saint-Pierre ; à Plounéour-Ménez sur le calvaire (1641) de l'église ; et à Saint-Thégonnec, sur le calvaire de Bodéniry (1632). Ou encore à Dinéault sur le calvaire de Croaz-Moudennou.

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Statue géminée de saint Pierre  (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre  (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre  (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre  (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre  (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre  (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

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III. LA STATUE DU SAINT ÉVÊQUE (kersanton, Roland-Doré, milieu XVIIe siècle)..

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Cette statue est de taille inférieure à la statue géminée précédente. Elle ne porte pas d'incrustations de lichens.

L'évêque porte les attributs épiscopaux, que sont la mitre, la crosse tenue à gauche, et le geste de bénédiction paume en avant. Aucun attribut ne permet de l'identifier parmi les nombreux saints évêques bretons.

Ses cheveux sont longs et tombent sur les épaules. Son visage est d'un ovale peu allongé. Les yeux aux pupilles creusées sont comme deux olives dénoyautées entre les paupières saillantes. L'arête du nez est fine. Le philtrum est à peine souligné.  Le sourire doréen, se reconnaît aux deux fossettes qui creusent les commissures, tandis que les deux lèvres sont avancées.

La chape, ou manteau, tombe jusqu'au sol, et ses pans sont réunis par un fermail comparable à une sangle, dont le mors est un cabochon prismatique. Il recouvre le surplis, un deuxième vêtement un peu plus long , et une cotte talaire également plissée. Le saint, en avançant à peine la jambe droite, fait apparaître en museau de souris la courbe arrondie d'une solide chaussure.

Les fanons de la mitre ne sont pas (ou pas clairement) détaillés.

La crosse est brisée au dessus du nœud, et des coulées de cire montre qu'on a jadis placé un cierge dans le creux du nœud.

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Là encore, l'attribution à l'atelier de Roland Doré ne se discute pas tant le style se reconnaît immédiatement.

On peut, pour s'en convaincre, le comparer aux saints évêques des statues géminées du cimetière de La Forest-Landerneau, de celui de Rosnoën,  du Passage à Plougastel, de Locmélar d'Irvillac, de Saint-Vendal à Pouldavid-Douarnenez (où un poisson permet d'identifie saint Corentin),  de Saint-Nicodème de Ploéven et de la chapelle Seznec de Plogonnec (voir liens supra).

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Statue géminée de saint Pierre  (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre  (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre  (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre  (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre  (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre  (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre  (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre  (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre  (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre  (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre  (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre  (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

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LES TRACES D'UNE RESTAURATION AU CIMENT-PIERRE.

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De nombreuses marques claires témoignent de réparations à ce qui ressemble à du ciment-pierre, reconstituant la continuité des plis ou de la hampe de la crosse, ou restaurant la corne de la mitre, tandis que l'aspect plus sombre de certains endroits (main droite) trahit d'autres interventions.

Les clichés de détail montrent ces interventions.

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Statue géminée de saint Pierre  (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre  (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre  (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre  (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre  (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre  (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre  (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

Statue géminée de saint Pierre (Roland Doré, kersantite, vers   1630-1650) à l'église Saint-Pierre de  Crozon. Photographie lavieb-aile décembre 2022.

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CONCLUSION.

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On mesure la valeur considérable des statues retrouvées, et on ne peut que louer et remercier les Douanes de leur vigilance. 

À mon sens, il est nécessaire de les classer au titre d'objet pour mieux les protéger.

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ANNEXE I. LA RÉCUPÉRATION PAR LA DOUANE DES STATUES VOLÉES.

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"La douane de Bretagne remet deux statues volées à la paroisse de Crozon

La douane de Bretagne a restitué le 14 décembre 2022, à la paroisse de Crozon, deux statues volées à l’occasion d’un chantier de rénovation du Presbytère ayant eu lieu en décembre 2018.

La cérémonie, s’est tenue en présence des agents de la brigade des douanes de Roscoff ayant bloqué la première statue à sa sortie de France et d’officiers de douane judiciaire du Service d’enquêtes judiciaires des finances (SEJF) ayant réalisé l’enquête qui a permis de retrouver la seconde. L’occasion de revenir sur les circonstances de cette heureuse issue.

Lors du contrôle des passagers à l’embarquement d’un ferry à destination de Plymouth, le 22 octobre 2019, les agents des douanes de Roscoff découvrent une statue sculptée en pierre. Le ressortissant britannique qui la détient, indique l’avoir achetée 1 500 € à un antiquaire de la région. Il ne peut présenter aucun document autorisant la sortie de France de cet objet, les douaniers bloquent donc la statue en attendant son expertise.

L’experte, conservatrice au ministère de la culture, confirme quelques jours plus tard qu’il s’agit d’une sculpture du XVIIème siècle, réalisée dans un bloc de kersantite, une roche proche du granit, provenant de la région de Brest. Cette pièce géminée représente Saint-Pierre et Saint-Jean l’Évangéliste. Elle a probablement été réalisée par le sculpteur Roland Doré (1618-1660) dont les œuvres sont très répandues dans les enclos paroissiaux bretons. Provenant d’un calvaire du XVIIème siècle, la statue correspond bien à la définition de « bien culturel » au sens du code du patrimoine. Pour quitter la France, elle est soumise à la présentation d’un certificat délivré par le ministère chargé de la culture.

Les faits sont dénoncés au parquet de Brest, qui saisit le SEJF pour mener l’enquête judiciaire. En effet, le non-respect des formalités relatives aux biens culturels constitue à la fois un délit douanier et un délit pénal.

L’enquête diligentée par le SEJF révèle que la statue a été volée à l’occasion d'un chantier de rénovation du presbytère de Crozon. Le voleur, qui a également dérobé une deuxième statue, est identifié. Un antiquaire de la région est mis en cause dans cette affaire. Il avait vendu la première statue à un autre antiquaire pour une exportation en Angleterre et la deuxième statue à un particulier français.

L’auteur du vol a été condamné par le tribunal judiciaire de Brest, le 4 juillet 2022 à une peine d’emprisonnement de 3 mois avec sursis et au paiement de dommages et intérêts au bénéfice de la paroisse de Crozon. L’antiquaire a également été condamné à une peine de 3 mois d’emprisonnement avec sursis et au paiement d’une amende douanière de 800 euros.

Fidèle à sa devise, « Agir pour protéger », la douane française lutte contre les trafics de biens culturels. En 2021, les services douaniers français ont réalisé 36 constatations en matière de trafics de biens culturels et saisi 6377 objets. Au terme des procédures, ces objets sont rendus à leurs légitimes propriétaires s’ils ont pu être identifiés, à des musées ou aux pays étrangers dont ils sont être originaires."

https://www.douane.gouv.fr/actualites/la-douane-de-bretagne-remet-deux-statues-volees-la-paroisse-de-crozon

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ANNEXE II. ROLAND DORÉ ET SES 50 CALVAIRES.

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Le sculpteur landernéen dont l'atelier de taille du kersanton est le plus renommé du XVIIe siècle a travaillé pour 82 paroisses (Finistère, Côtes d'Armor) essentiellement pour la sculpture religieuse (et 9 gisants). Il a réalisé les séries d'apôtres de 4 églises, partiellement de 4 autres et quantité de statues isolées. Selon E. Le Seac'h, il a réalisé 97 croix, calvaires ou vestiges dont 21 croix, 50 calvaires, 26 vestiges. Seuls 12 croix et 15 calvaires sont encore complets. 41 croix et calvaires sont datés, entre 1618 à Penmarc'h et 1662 à Saint-Thégonnec.

Voici une liste de 75 croix et calvaires  dont beaucoup décrits dans ce blog)

 

  • Brennilis : croix de calvaire du cimetière (vers 1625) . Ange, Crucifix, Pietà,

  • Briec de l'Odet, Croix de la chapelle de Trolez (Seul le crucifix est de Roland Doré)

  • Cast, calvaire de l'église Saint-Jérôme : (1660), GLINEC, recteur, Jacob CROISSANT, fabricien. Vierge, Madeleine, crucifix, Jean, saint au livre.

  • Châteaulin, calvaire (1639) de la chapelle de Kerluan : Vierge, crucifix, Jean (et sur le fût saint Sébastien et saint Roch, hors atelier).

  • Cléden-Cap-Sizun : calvaire (1630) de la chapelle Saint-They. Vierge, Jacques le Majeur en haut du fût .

  • Cleder, croix de Kerzuoc'h (1625), Messire PRISER, procureur

  • Commana : calvaire du cimetière (1624), signé. Vierge/saint Hervé et son guide ; crucifix ; moine au livre ; Jean/moine, écu martelé

  • Crozon, presbytère, vestige de calvaire, saint Pierre.

  • Dinéault, calvaire (1648 et 1650), A. LE BUILLER, L. GARO fabriciens. Crucifix, Christ aux liens.

  • Dirinon, calvaire de la Croix-Rouge, Jean/saint Roch ; crucifix, Vierge/Sébastien

  • Douarnenez, calvaire de la chapelle Saint-Vendal (1655), GAVRANT, recteur de Pouldregat, I. LE BIAN. Vierge/Corentin ; crucifix ; Vierge à l'enfant/Jean ; évêque

  • Douarnenez-Tréboul, vestige de calvaire, Jean/Corentin, Vierge/Nicolas

  • Esquibien : calvaire de Landrevet Jean/ saint indéterminé ; crucifix /Vierge à l'Enfant ; Pierre/Vierge

  • Le Folgoët, croix du Champ de Foire. Crucifix

  • Guiclan, croix de Kerizamel

  • Guiclan, calvaire de Kerlaviou (1622)

  • Guiclan, calvaire de Pen-ar-Feuteun (1642), [Jean/Yves par Yan Larhantec 1889] ; crucifix ; Vierge/Catherine.

  • Hanvec : croix de la forêt du Cranou (1627), vestige. Il appartenait à la chapelle Saint-Conval mais il ne subsiste que le fût portant l'inscription : « R. Dore : ma : faict : 1627 ».

  • Hanvec, Croas-ar-Huré (1621-1622) M. MICHEL, P. BRIS CVRE. Crucifix, écu au calice, anges à phylactères.

  • Hanvec, calvaire de Quillafel (1638), NICOLAS JACQUES, prêtre

  • Hanvec, croix de Lanvoy ; seul le crucifix /Vierge à l'enfant est de Roland Doré

  • L'Hôpital-Camfrout, Croix du Run (1627), Crucifix/Vierge à l'Enfant

  • L'Hôpital-Camfrout, Calvaire du Troan, vestiges : anges au calice

  • Irvillac : calvaire (1644) avec deux bras courbes situé devant la chapelle Notre-Dame-de-Lorette au lieu-dit Coatnan. Larrons, Vierge/Yves ; Jean/Pierre

  • Irvillac, calvaire de Clénunan (1640), Messire Jean LIDOU.

  • Irvillac, calvaire (1628) de la chapelle de Locmélar : Jean/Pierre ; Vierge/évêque

  • Kersaint-Plabennec, calvaire de Laven , crucifix. (En complément du travail du maître de Plougastel qui a réalisé les couples Vierge/Yves ; Jean/Etienne).

  • Lampaul-Guimiliau, calvaire (1621) de Cosquer-Bihan dit Croaz-Kernevez : crucifix/Vierge à l'enfant.

  • Lampaul-Guimiliau, calvaire de Kerjaffrès (1626), Mathieu LIVINEC fabricien, Y. KERBRAT, fabricien

  • Lannilis, calvaire de Kerosven. Vierge ; crucifix/Jean-Baptiste, Jean

  • Lantic, calvaire de l'église Notre-Dame-de-la-Cour. Crucifix/Vierge à l'enfant. Armoiries des Rosmadec et Gouarlot.

  • Loc-Éguiner-Saint-Thégonnec, calvaire du cimetière, crucifix (en complément du travail du Maître de Plougastel :Vierge/sainte Femme Pietà/Madeleine ;

  • Logonna-Daoulas, Croix de Cléménéhy (?), Salomon Pierre de Porsan . Crucifix/Vierge à l'enfant.

  • Logonna-Daoulas, calvaire de Rulivet. Crucifix. [Saint Nicodème sur le fût, saint Jean, blason des Rosmorduc, hors atelier.]

  • Loqueffret, calvaire de Bilirit (1625), Y. et Louis Belerit, fraires. Crucifix/Vierge à l'Enfant ; [et Yves ; Geneviève ; Edern, hors atelier].

  • La Martyre, vestige (fût) du calvaire de Kerlavarec (?), Béatrice CABOUN.

  • Penmarc'h, croix de Lescors (1618), crucifix.

  • Plabennec, calvaire de Scaven, crucifix.

  • Pleyber-Christ, calvaire de Kervern (1647), Yvon INISAN et Marie MADEC. Vierge/Marguerite

  • Ploéven, chapelle Saint-Nicodème : calvaire (1667) Messire S.H. MARTIN, recteur Yves QUEMENEUR, fabricien. Vierge/évêque ; Jean/Pierre

  • Plogonnec : calvaire (1644) de la chapelle Saint-Pierre. Vierge/Paul ; Jean/Pierre

  • Plogonnec : calvaire (1641) de la chapelle Seznec, Guillaume TOULGUENGAT, recteur de 1624 à 1642, René SEZNEC, recteur de 1643 à 1697.

  • Plomodiern calvaire de la chapelle Sainte-Marie-du Ménez-Hom, tête de la Vierge de la Pietà et Vierge à l'Enfant, tout le reste étant hors atelier.

  • Plonévez-Porzay : calvaire de la chapelle Sainte-Anne-la-Palud [1630-1656], Guillaume VERGOZ, recteur de 1630 à 1656, lucas BERNARD, fabricien ? Vierge/Pierre, Crucifix/Pietà ; Jean/Jacques

  • Ploubazlanec, calvaire de l'ancienne chapelle de Loguivy-de-la-Mer. Vierge et Jean

  • Ploudiry, calvaire (1633) de l'église : Crucifix et Marie-Madeleine

  • Plougastel-Daoulas, Le Passage, calvaire (1622), Jean GUIGORUS, fabricien. François d'Assise/Vierge ; crucifix/Pietà ; évêque/Jean.

  • Plougastel-Daoulas, calvaire (v.1630) de la chapelle Saint-Claude. Vierge/Yves, Pietà ; Jean/Pierre

  • Plougastel-Daoulas, calvaire (1654) de la chapelle Saint-Guénolé. Vierge/Guénolé, crucifix/Vierge à l'Enfant ; Jean/Pierre

  • Plougastel-Daoulas, calvaire (1639) du Tinduff : Le Seac'h p. 228. n. 78 et 79.

  • Ploumilliau (22), calvaire (1622) de Coz-Douar. Crucifix/Vierge à l'Enfant.

  • Plounéour-Ménez : le calvaire (1641) de l'église . Vierge/Pierre et Jean/Paul.

  • Plounéour-Ménez : croix de Kersimonnet. Vierge à l'Enfant

  • Plourin-les-Morlaix  Vestiges d'un calvaire sur le mur de l'enclos. 15 personnages dont Yves, Marie-Madeleine, les 4 évangélistes, saint Grégoire, une Piétà et une Fuite en Égypte

  • Port-Launay, calvaire (1651) de Lanvaïdic. Crucifix, culots vides.

  • Poullan-sur-Mer, calvaire (1640) de Kervignac vestiges

  • La Roche-Maurice, croix (1625) de Penmarc'h. Crucifix, macles des Rohan.

  • Rosnoën : calvaire (1648) de l'église Pierre/évêque ; Crucifix/Vierge à l'Enfant (hors atelier) ; Paul/évêque

  • Saint-Nic, calvaire de la chapelle Saint-Côme : crucifix.

  • Saint-Nic, calvaire de l'église Vierge/diacre ?; Crucifix ; Jean/diacre ?

  • Saint-Renan, croix de Quillimerrien ( ?), ADENOR AR COR et IVET AR COR, Vierge

  • Saint-Sauveur : croix de Kerbouzard Crucifix.

  • Saint-Ségal, calvaire du bourg : Vierge, Marie-Madeleine et Jean sur le socle

  • Saint-Servais, calvaire de l'église. Crucifix/Christ aux liens.

  • Saint-Servais, croix (1640) de Bréties dite Croas-Vossoc. Crucifix.

  • Saint-Thégonnec, grand calvaire de l'enclos paroissial ; Christ aux outrages

  • Saint-Thégonnec, calvaire de Bodéniry (1632), Anna BREST et Jean GUILLERM. Vierge/François d'Assise ; Jean/Yves

  • Saint-Thégonnec, croix du Broustou (1662); Crucifix

  • Saint-Thégonnec, croix de Coslen. Crucifix/Saint Joseph et l'Enfant

  • Saint-Thégonnec, croix de Hellin, 1638, Crucifix / Vierge à l'Enfant écu sur le nœud lion et calice

  • Saint-Thégonnec, croix (1629) de Pennalan. Crucifix/Vierge , écu au calice et M.H.C.P.

  • Saint-Thégonnec, croix du Keff, Vierge à l'Enfant de la niche.

  • Saint-Thégonnec, croix (1647) de Pennavern. Crucifix/Vierge à l'Enfant, écu avec fasces des Chastel en alliance avec des armoiries indéterminées.

  • Saint-Urbain : calvaire du Quinquis. Crucifix

  • Senven-Léhart : calvaire près de l'église Notre-Dame de Senven. 18 personnages.

  • Trézilidé, calvaire de l'église. Bon Larron, Pierre, Pietà, Mauvais Larron.

 

 

Mais aussi : Dinéault, croix de Ty-ar-Névez

http://www.lavieb-aile.com/2019/05/le-calvaire-de-ty-ar-nevez-ou-croaz-moudennou-a-dineault.html

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STYLISTIQUE DE ROLAND DORÉ (d'après E. Le Seac'h)

 Voir aussi infra Y.-C. Castel.

Roland Doré a sculpté uniquement dans le kersanton. Son style dépouillé, facilement reconnaissable et proche de l'épure, a contribué à établir sa réputation. Il se distingue par son souci de replacer la réalité des formes dans l'espace en allant à l'essentiel. Sa virtuosité à sculpter les visages doux de ses Vierges ou à donner un tempérament à ses œuvres profanes en fait un sculpteur d'exception. Il a débuté comme compagnon dans l'atelier du Maître de Plougastel (1585-1617) puis a entrepris une carrière prolifique à Landerneau.

— Le Christ :

Les représentations du Crucifié sont caractérisés par des corps allongés, aux longs bras noueux et aux torses presque rectangulaires avec les muscles de l'abdomen en forme de poire. Les veines du cou sont saillantes. Les Christ penchent la tête du coté droit, les yeux clos. Leurs pagnes plats sont noués sur le coté gauche. Les visages sont presque émaciés, les joues creuses mangées par une barbe et une moustache aux mèches fines. Les crucifix courts dont le canon est à cinq têtes se différencient des crucifix longs à sept têtes (Y-P. Castel).

La couronne d'épines est caractéristique, aux deux brins entrelacés en forme de carré.

 

— Les Vierges à l'Enfant : elles portent leur enfant sur le bras gauche, la main droite tenant une pomme. Elles ont le visage poupin , les yeux en amande au sillon palpébral bien dessiné. et arborent le fin sourire « doréen ». 

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SOURCES ET LIENS.
 

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—ABGRALL, (Jean-Marie). PEYRON, Paul. 1905, Notices sur les paroisses du diocèse de Quimper et de Léon. Quimper, vol. 2.

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/e90d8a403fd44e021397194aa434155d.pdf

 

— CALVEZ (Louis, curé doyen de Crozon), 1975, La presqu'île de Crozon, histoire, art, nature, Nouvelle Librairie de France, Paris. 

— CALVEZ (Louis), 1978, Etat de l'église et des chapelles de la presqu'île de Crozon aux environs de 1978, tapuscrit.

 

— CASTEL (Yves-Pascal), 1983,  La floraison des croix et calvaires dans le Léon sous l'influence de Mgr Roland de Neufville (1562-1613), Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest  Année 1983  90-2  pp. 311-319

https://www.persee.fr/doc/abpo_0399-0826_1983_num_90_2_3130

— CASTEL (Yves-Pascal), 1985, Roland Doré, sculpteur du roi en Bretagne et architecte (première moitié du XVIIè siècle) , Bulletin de la Société archéologique du Finistère, Pages 97 à 156.

— CASTEL (Yves-Pascal), 1996, Du nouveau sur Roland Doré

http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/52e804fd7d01573ff17156ea10bcef19.jpg

 

 — CASTEL in DANIEL, (Françoise), 1988, Roland Doré et les enclos paroissiaux : [exposition, Morlaix, Musée des Jacobins, juillet 1988] / [exposition conçue et réalisée par Françoise Daniel] Jacobins, juillet 1988] 1 vol. (56 p.) : ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. ; 30 cm  D'après les travaux d'Yves-Pascal  CASTEL  .

http://bibliotheque.idbe-bzh.org/data/cle_233/roland__dore__et__les_enclos__paroissiaux.pdf

"Doré s'est forgé un style si reconnaissable que certains amateurs se refusent à y déceler ces variations, subtiles mais réelles, qui font d'un simple praticien un artiste véritable qui s'attache à renouveler sa manière.

Les anatomies des personnages se cachent sous des étoffes lourdes, les mains sont stylisées, les pieds nus dépassant la tombée des plis des tuniques se réduisent à un rang de billes inégales... Tout cela pourrait faire illusion sur le talent de l'artiste encore que nous le verrons, on repère des exceptions.

Mais il y a les visages !

Fronts bombés, lisses ou creusés de rides, selon l'âge ou le sexe des personnages, ligne des arcades sourcilières larges et franches, pommettes pleines et arrondies, un visage de Doré se reconnaît presque toujours.

Les yeux, où se réfugient la manière et les intentions de l'artiste, tout comme ses manies et ses tics, sont particulièrement typés. Les paupières en amande ont le sillon palpébral toujours indiqué. En ceci, Doré se démarque franchement du maître du calvaire de Plougastel-Daoulas, qui , supprimant tout sillon, donne toute l'importance au globe oculaire. Au contraire, dans une option naturaliste, Doré concentre l'intérêt sur l'iris. Il marque la pupille d'un creux expressif, dont la direction invite le regard de l'observateur à une mobilité qui participe à la vie de ces faces minérales.

Le sillon naso-labial est creusé, plus ou moins, s'articulant sur des lèvres relativement fines.

L'étonnant, dans ce traitement des visages, est qu'il contraste, mis à part les traits incisifs des chevelures et des barbes, avec l'agencement des drapés des vêtements et de leurs plis.

Des étoffes opaques qui masquent les corps, nous l'avons dit, dissimulant les anatomies, en quoi Doré s'engage dans un hiératisme qui l'éloigne du style de l'époque dans laquelle il s'insère. Encore que certaines grandes pièces, telle la Vierge de l'Annonciation de Saint-Thégonnec, invitent à tempérer ce jugement.

Les drapés, calmes et amples, se déploient en pans sculpturaux soulignant la majesté des volumes, tels ceux de la Madeleine du groupe de Notre-Dame-de Pitié si fascinant de Senven-Lehart.

Si les drapés sont stylisés, l'origine de leurs plis n'en demeure pas moins naturelle, structurant, en les animant tout à la fois, les silhouettes. Les plis, formés sur des étoffes épaisses et fermes, captent avec vigueur les ombres d'une sculpture destinée à vivre en plein vent, plus qu'à habiller des corps qui se font oublier.

Plis en becs caractéristiques sur les flancs des blocs sculptés. Plis en volutes, simples ou composés, aux lisières latérales. Plis en volutes simples à queue d'aronde, à étages et bouillonnants dans les pans des manteaux rebrassés. Plis couchés et repassés se chevauchant les uns les autres. Plis en accordéon, sur les manches ajustées. Plis en éventail sur les bras qui portent le manteau."

 

COUFFON (René), Le Bars (Alfred), 1988,  Nouveau répertoire des églises et chapelles, Quimper.p. 78-79.

http://backup.diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/93e1da38d77f57929b3e10b8b4f07a76.pdf

 

 — COUFFON, René, 1961, L'évolution de la statuaire en Bretagne après la guerre de succession du Duché - In: Mémoires. Société d'Emulation des Côtes-du-Nord vol. 97 (1961) p. 1-16

— DOUANES FRANÇAISES. 15 décembre 2022. "La douane remet deux statues volées à la paroisse de Crozon" – 14 décembre 2022

https://www.douane.gouv.fr/actualites/la-douane-de-bretagne-remet-deux-statues-volees-la-paroisse-de-crozon

philippe.bonnafous@douane.finances.gouv.fr

 

https://www.flickr.com/photos/douanefrance/sets/72177720304232348/

https://www.douane.gouv.fr/actualites/etiquette/biens-culturels

 

 

—DOUARD (Christel), 2010, dossier de l'Inventaire général

http://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/eglise-paroissiale-saint-pierre/d77c6ef9-5f66-423d-8a14-cfeef76de856

—DOUARD (Christel), 2010, Les croix et calvaires de Crozon, dossier de l'Inventaire général

https://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/les-croix-et-calvaires-de-la-commune-de-crozon/9fdc13b7-f5c9-4dcd-875e-8b08d212c03f

LE SEAC'H (Emmanuelle), 2014, Sculpteurs sur pierre de Basse-Bretagne. Les ateliers  du XVe au XVIIe siècle, PUR éditions, page 193.

— SITE

https://presqu-ile-de-crozon.com/crozon-morgat/cr-calvaires-crozon-001.php

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Published by jean-yves cordier - dans Sculptures Kersanton Roland Doré Calvaires Crozon
31 mai 2022 2 31 /05 /mai /2022 17:22

Le Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme à Saint-Nic. Quelque images.

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—Voir sur la chapelle Saint-Côme et Saint-Damien :

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Voir sur la commune de Saint-Nic :

— L'église :

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— La chapelle Saint-Jean :

 

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Après deux années durant lesquelles le Pardon avait dû être annulé, la chapelle peut voir se dérouler le Pardon en l'honneur de ses saints, les jumeaux Côme et Damien, médecins anargyres (qui n'acceptaient pas de paiement de leurs soins), et martyrs. 

Et le très beau temps est au rendez-vous, tout comme les fidèles, dans leurs plus beaux costumes.

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CLIQUEZ SUR LES IMAGES.

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Les derniers préparatifs : Jean-Yves Larour s'entretient avec les sonneurs.

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Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

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Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

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La procession vers la fontaine de dévotion.

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L'eau qui y sera puisée servira au baptême du jeune Noé, précédant  la messe de Pardon.

La croix et les bannières de Saint-Nic sont accompagnées par celle des délégations des paroisses voisines.

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Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

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L'arrivée à la fontaine, autour de laquelle les paroissiens en costume, les croix et les bannières font former un beau cercle d'hommage. Les statues de saint Côme et de saint Damien sont placées dans la niche de l'édicule.

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Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

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Les porteurs du reliquaire.

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Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

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Le retour vers la chapelle.

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Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

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Dans la chapelle avant le début du baptême de Noé, et de la messe.

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Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

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Jean-Yves Larour, l'un des organisateurs du Pardon, et animateur principal de "sa"chapelle.

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Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

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Jean-Yves Golhen, président du Comité de sauvegarde  de la chapelle Sainte-Marie-de-Ménez-Hom, est l'organiste qui soutient les chants de l'assemblée.

https://www.letelegramme.fr/finistere/plomodiern/a-plomodiern-un-livret-inedit-sur-la-chapelle-sainte-marie-du-menez-hom-25-03-2022-12959641.php

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Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

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À la sortie de la chapelle, chacun se félicite de la qualité de la cérémonie,  échange des photos à grand renfort de portables, ou pose pour les photographes amateurs de costumes et de broderies.

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Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

Pardon 2022 de la chapelle Saint-Côme et saint Damien de Saint-Nic. Photographie lavieb-aile 29 mai 2022.

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SOURCES ET LIENS.

https://www.letelegramme.fr/finistere/saint-nic/a-saint-nic-le-calvaire-de-la-chapelle-saint-come-et-saint-damien-devrait-retrouver-ses-statues-apres-travaux-26-05-2022-13043891.php

https://www.letelegramme.fr/finistere/saint-nic/pardon-de-saint-come-un-beau-spectacle-03-06-2019-12301544.php

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Published by jean-yves cordier - dans Chapelles bretonnes Bannières. Côme et Damien Crozon
24 mai 2022 2 24 /05 /mai /2022 22:29

Le phare peint par Pakone à Roscanvel en 2020.

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— Sur Roscanvel :

 

 

— Sur Pakone :

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En consultant le compte Facebook du graffeur et street artiste Pakone (Yann Métivier) pour prépare mon article sur ses Sakura, que j'apprécie fort, j'ai découvert qu'il avait réalisé la peinture d'un phare sur une maison individuelle de Roscanvel. Roscanvel, c'est presque chez moi, j'ai voulu y faire un tour pour prendre ma petite photo.

La maison se situe rue Saint-Pol-Roux. Mais ça, c'est la photo qu'il a posté sur son compte :

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Peinture murale par Pakone, photo de novembre 2020 du compte Facebook de l'artiste.

 

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Finalement, j'ai été un peu déçu. Aucun petit arbre rose, aucune plaque de trottoir ou d'asphalte soulevée violemment par la force de création artistique. Aucun personnage savoureux, aucune anecdote, aucun second degré, aucun détournement subversif d'une image de phare assez standard et presque carte-postale.

Je n'ai même pas retrouvé le blaze PAKONE. Je ne suis pas rentré chez les gens bien entendu, mais la photo du compte Facebook est prise depuis le jardin, et ne montre pas de signature.

Bon, c'est joli quand même, c'est bien fait, ça lui a pris du temps, ça va bien avec le paysage.

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Mais j'ai voulu retoucher sa photo et ajouter du linge à sécher sur les fils électriques, bien réels, qu'on voit s'éloigner  à gauche sur son cliché.

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Le même cliché retouché comme j'ai pu sur Paint .

 

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Bon, assez rigolé, maintenant, voici mes photos.

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La vue générale,

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Peinture murale (Pakone 2020) rue Saint-Pol-Roux à Roscanvel. Photographie lavieb-aile mai 2022.

Peinture murale (Pakone 2020) rue Saint-Pol-Roux à Roscanvel. Photographie lavieb-aile mai 2022.

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Voici le phare à pull marin blanc et rouge (mais ce n'est ni celui de la Pointe Saint-Mathieu, ni celui de Pencran, ni celui des Pierres Noires).

Moi qui ai souvent mouillé mon petit bateau à Hoëdic au nord  du Grand Mulon et du port de la Croix, j'ai reconnu celui des Grands Cardinaux, qui déborde le sud-est de l'île  sur la chaussée des Cardinaux. Un monument de 28 mètres, dont le feu blanc (4 éclats toutes les 15 secondes) porte à 13 miles nautiques. Il a été automatisé en 1973.

La ressemblance n'est pas complète, les Grands Cardinaux sont rouge-blanc-rouge, et non rouge-blanc-rouge-blanc, et le petit cabanon qui est adossé n'existe pas, heureusement parce que le temps n'est pas toujours calme là-bas. 

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Oui, c'est un scoop, vous ne trouverez pas ailleurs ce genre de détails.

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Peinture murale (Pakone 2020) rue Saint-Pol-Roux à Roscanvel. Photographie lavieb-aile mai 2022.

Peinture murale (Pakone 2020) rue Saint-Pol-Roux à Roscanvel. Photographie lavieb-aile mai 2022.

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L'adresse, et les jolis  fils électriques  qui vont prendre leur départ pour le ciel grâce au beau pylône.

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Rue Saint-Pol-Roux à Roscanvel. Photographie lavieb-aile mai 2022.

Rue Saint-Pol-Roux à Roscanvel. Photographie lavieb-aile mai 2022.

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Published by jean-yves cordier - dans Street art Crozon
23 décembre 2021 4 23 /12 /décembre /2021 14:19

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec, son cimetière de bateaux, et son Rouge-Gorge.

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C'est une belle journée de décembre qui s'achève.

Je déambule parmi les coques échouées.

La marée descend, 

comme descend sur l'horizon le soleil,

il ne me reste que peu de temps.

Un oiseau vient se poser sur le plat-bord,

puis se faufile à travers les membrures,

retourne les algues desséchées,

réapparaît, se cache, et m'observe de son œil rond.

C'est le Rouge-Gorge, à la barbe rousse,

qui m'a accompagné de ses insolents commentaires pendant ma séance photo et se moque de mon impatience devant l'astre qui achève sa course.

Salut à toi, petit malin !

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Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier Auguste Tertu à Rostellec ... et son Rouge-Gorge.
Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

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Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

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Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

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Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

Le chantier naval Auguste Tertu à Rostellec. Photographie lavieb-aile 17 décembre 2021.

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Published by jean-yves cordier - dans Crozon
28 novembre 2021 7 28 /11 /novembre /2021 17:34

Le moulin de Kereuzen à Crozon, les propriétaires, IV . En 1824,  Hervé Savina rachète la rente censive à Julie-Françoise Charlotte de Sevin, veuve de E.H. de Grandsaigne. En 1834, les meuniers de Kereuzen en signent la reconnaissance à Hervé Savina. En 1863,  Noël Hervé Savina hérite des droits sur le moulin par son père Hervé Savina.

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 Le moulin de Kereuzen à Crozon : les propriétaires au XIXe  et la censive (droit foncier). III. 1805.

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Voir :

 

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 Rappel.

Le but de cette série d'article est d'étudier l'application de la censive en Finistère sur un moulin, sa reconnaissance par les meuniers tous les 30 ans environ depuis 1743 (premier document d'archive disponible)  1773  et encore après la Révolution en 1805, son montant, sa vente en 1824 par un notaire de Telgruc-sur-Mer, et son évolution jusqu'en 1834.

Les archives permettent de suivre la transmission familiale de l'activité de meunier sur l'Aber, notamment parmi les descendants d'Yves COLIN (1705-1766) sur quatre générations au moins.

Elles suivent aussi la transmission héréditaire du droit seigneur de la famille DE MARTEIL, seigneur de Trébéron (manoir surplombant l'Aber à l'ouest) jusqu'au réseau de leurs descendants, notamment les familles de GOULHEZRE et de KERHONTENANT, implantées en presqu'île de Crozon où leurs manoirs sont conservés (manoirs de Tréyer, de Kerhontenant, de Lamboëzer) dans un périmètre assez proche autour du moulin.

 

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Résumé.

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Il s'agit du "transport" de trois rentes censives et foncières par le sieur Barazer de Lannurien procurateur de Dame Julie-Françoise Charlotte de Sevin, veuve de Mr Hypolite Etienne de Grandsaigne adjudant-commandant chevalier de la légion d'Honneur au sieur Hervé Savina, notaire à Telgruc, la dite dame de Grandsaigne par représentation de feue Dame Corentine Guillemette de Kerhontenant, vivant sa mère.

1° une rente de 125 francs sur le moulin de Kereuzen de dépendance Crozon

2° une rente de 27 Francs due sur le lieu de Poraon Crozon

3° une rente de 23Francs 45 centimes due sur le lieu de Queffelec Huella autrement de Bosserf à Kervon Crozon.

Ces rentes sont sujettes à la déduction du 5e.

Dans cet acte figure la copie de la procuration de Madame de Grandsaigne à Mr François Etienne Barazer de Lannurien car elle a 4 enfants mineurs Hypolite-Louis-Jean-Baptiste, Oscar-Charles-Gilles, Constant-Jean-Andoche et Laure-Joséphine de Grandsaigne

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La transcription de l'acte du 1er août 1824 (Papier timbré : acte de vente).

"Par devant Me RIOU, notaire royal du département du Finistère, à la résidence de Crozon, canton de Crozon, arrondissement de Châteaulin, soussigné, assisté des témoins ci-après nommés, furent présents Mr François-Etienne BARAZEC, baron de Lannurien, avocat à Morlaix, y demeurant rue Courte n° premier, procurateur aux fins d'être reçu le dix-neuf novembre mil huit cent treize par Mr LAZENNEC son collègue, notaire à Morlaix, y enregistré le vingt deux du même mois, et dont une expédition pour servir de minute est annexée au présent, de dame Julie-Françoise Charlotte de SÉVIN, veuve de Mr Hypolite Etienne de GRANDSAIGNE, adjudant-Commandant , chevalier de la Légion d'Honneur, d'une part Mr Hervé SAVINA, notaire royal, demeurant au chef-lieu de la commune de Telgruc, d'autre part, le dit-sieur BARAZEC LANNURIEN et la dite qualité vend et transport au dit lieu SAVINA acceptant, trois rentes censives foncières sujettes à la retenue du cinquième, et dues à la dite dame de GRANSAIGNE par représentation de feue dame Corentine Guillemette HENRY DE KERHONTENANT, vivant sa mère, savoir la première de cent vingt cinq francs par an sur le moulin à eau de Kereuzen et ses dépendances, mairie de Crozon, par les enfants de défunts Isidore KERAUDREN et Anne COLIN, ainsi qu'il résulte d'une déclaration fournie par devant le dit Me SAVINA et son collègue le premier pluviôse an treize enregistré à Crozon le quinze du même mois, la seconde de vingt sept francs aussi par an, par les héritages immobiliers formant la moitié du lieu de Poraon, dite mairie de Crozon, par Michel SÉNÉCHAL et les enfants de feu Marie Jeanne DANIEL veuve Pierre LE CORRE, suivant titre nouvel rapporté le dix neuf octobre mil huit cent onze par Me PERRIN et son collègue notaires à Crozon, y enregistré le vingt six du même mois, et la troisième de vingt trois francs quarante cinq centimes par an sur les droits immobiliers dépendant d'une tenue, dite Quéffelec-Huella, autrement Bosserff, située aux dépendances du lieu de Kervon, commune de Crozon, par les enfants de défunts Allain NICOLAS et autres, en vertu d'une déclaration reçue le vingt octobre mil huit cent onze par ledit Me PERRIN et son collègue et enregistré au dit Crozon le vingt huit du même mois.

Le dit sieur BARAZEC LANNURIEN en ladite qualité a remis au dit Me SAVINA les grosses des titres nouvel et déclaration sur référé, et autres actes antérieurs de reconnaissance des dites rentes et l'a subrogé dans tous les droits, noms, raisons, privilèges et hypothèques de la dite commettante, concernant la propriété d'icelle, transférée garnie de la levée courante.

Le présent transport fait moyennant la somme de deux mille six cent trente et un francs soixante quinze centimes que le dit Me SAVINA a comptant en numéraire au dit sieur BARAZEC LANNURIEN près et vérifiés par le dernier au vu de nous notaire et témoins et desquels il a donné quittance au dit Me SAVINA

Dont acte fait et passé à Crozon en l'étude en présence des sieurs Yves-Pierre Marie CARRAZ, huissiers et Pierre-Marie GARINEC, praticien, demeurant séparément cité et mairie de Crozon, témoin ont les dits comparants et témoin signé avec nous notaires , lecture faite ce jour premier août mil huit cent vingt quatre . Signé sur la minute, BARAZER LANNURIEN , SAVINA, CARRAZ, GARNIER et RIOU notaire."

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Les meuniers et leur famille.

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Sont cités "les enfants de défunts Isidore KERAUDREN et Anne COLIN". Ces enfants étaient énumérés dans l'acte de 1805 :

— Julien KERAUDREN, meunier

 Marie KERAUDREN (1770-), veuve d'Henry LE BOUSSARD (Crozon 1759-) qu'elle épousa en 1788.

 Anne KERAUDREN (1776-1844) et son mari Pierre LE MIGNON (1782-), épousé en 1799.

 Joseph KERAUDREN (1767-moulin de Kereuzen 1841), qui a épousé Marie-Françoise ROLLAND et est meunier au moulin de La Palue. 

Jeanne KERAUDREN (Crozon  Kereuzen 1783-Crozon Kereuzen 1859), épouse de Pierre Marie GOURMELEN (Crozon 1777-Crozon bourg 1808). Il est qualifié de meunier sur l'acte de mariage tout comme sur cet acte de 1805.

 

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Les détenteurs des droits.

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Les héritières bénéficiaires en 1805 étaient  Marie-Guillemette Corentine HENRY DE KERHONTENANT, veuve de Henry de KERMADEC et Marie-Anne PERCHOT, dame PRIGENT.

En 1824, les droits sont détenus par "Julie-Françoise Charlotte de SÉVIN, veuve de Mr Hypolite Etienne de GRANDSAIGNE, adjudant-Commandant , chevalier de la Légion d'Honneur". Il s'agit de la fille de Marie Guillemette Corentin HENRY de KERHONTENANT. Julie Françoise Charlotte DE SEVIN, née en 1778 à Quimper,  avait épousée en 1795 à Crozon un lieutenant de vaisseau, Joseph Jacques LIDIER dont elle avait divorcé l'année suivante, puis en 1800, à Crozon, Etienne Hipolyte Gilles de GRANDSAIGNE (Millau 1776). Elle n'eut pas d'enfants, ce qui peut expliquer qu'elle vende ses droits au notaire qui avait rédigé, en 1805, l'acte notarial.

Autrement dit, elle est le dernier maillon de la transmission nobiliaire que nous avons suivi depuis 1743.

 

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Le montant, de 125 francs, est exactement le même que celui mentionné en 1805 pour Marie-Guillemette Corentine HENRY de KERHONTENANT.

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La reconnaissance en 1834 de la redevance de censive par Corentin Le Cap et Anne Keraudren envers Hervé Savina.

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En 1834, donc près de 30 ans après la reconnaissance de censive de 1805, les héritiers et successeurs d'Isidore KERAUDREN et d'Anne COLIN doivent à leur tour effectuer la même démarche. Je ne recopierai pas cette fois l'ensemble de l'acte, mais seulement les parties qui renseignent mon enquête.

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Résumé.

"Le 8 juin 1834 devant Riou, notaire.

Titre nouvel d'une rente censive et foncière par Corentin le Cap et consorts au profit de Me Hervé Savina, la dite rente portant à 125 Fr."

Reconnaissance de dettes d'une rente annuelle foncière et censive de 125 francs par Corentin Le Cap, meunier, Anne Keraudren veuve de Pierre le Mignon, cultivateur, Pierre Gourmelen forgeron demeurant et domiciliés ensemble et séparément au moulin de Kereuzen mairie de Crozon. Ledit Me Savina aux droits de Dame Julie Françoise Charlotte De Sevin veuve de Monsieur Hypolite Etienne Grandsaigne et représentant Dame Marie Guillemette Corentine Henry de Kerhontenant veuve en premier mariage du sieur de Sevin, en second mariage du sieur Claude Pierre, Jean Henry de Kermadec sa mère .

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Extrait.

« Furent présents Corentin LE CAP, meunier, Anne KERAUDREN veuve de Pierre Le MIGNON, cultivateur, Pierre GOURMELEN forgeron demeurant et domiciliés ensemble et séparément au moulin de Kereuzen mairie de Crozon. Lesquels se sont par ces présentes reconnus débiteurs le dit LE CAP pour une moitié et des dits veuve LE MIGNON et GOURMELEN pour l'autre moitié et solidairement pour le tout envers Me SAVINA Hervé notaire royal à la résidence du chef-lieu de la mairie de Telgruc à ce présent et acceptant, d'une rente annuelle foncière et censive de la somme de cent vingt francs [sic] sujette a retenue au principal de deux mille cinq cents francs […] laquelle rente de cent vingt cinq francs les dits LE CAP veuve LE MIGNON et GOURMELEN s'obligent à payer et continuer au dit Mr SAVINA chacun dans les proportions sus dites et sous la solidarité exprimée ci-dessus quant à l'hypothèque, la moitié le premier avril et l'autre moitié le vingt neuf septembre de chaque année [...] Suit la description du moulin et de ses surfaces, reprenant textuellement celle de 1805 (surface totale calculée par moi 211 ares 7ca)

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Les meuniers ou héritiers du moulin de Kereuzen en 1834.

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Corentin LE CAP, cultivateur et meunier, est né en 1794 à Crozon et décédé à Kereuzen, Crozon en 1860. Il est le fils de Jean LE CAP et d'Anne LE CORP. Il a épousé en 1819 à Crozon Marie-Perrine KERAUDREN, laquelle décéda en 1821 à 18 ans. Celle-ci était la fille de  Joseph KERAUDREN (1767-moulin de Kereuzen 1841), qui a épousé Marie-Françoise ROLLAND et est signalé comme meunier au moulin de La Palue. Elle est donc la petite fille d'Isidore KERAUDREN et d'Anne COLIN, ce qui place Corentin LE CAP comme héritier du moulin.

En novembre 1821, il épousa Jeanne KERMARREC (Crozon 1802-Crozon 1885), d'où 9 enfants nés entre 1824 et 1839. Parmi ces enfants notons :

Marie Anne (1824-1846), qui épousa en 1844 Jean-Pierre LE MONZE, dont un fils Louis Marie (1846-1856)

Marie Perrine (1827-1895), qui épousa en 1850 son beau-frère Jean-Pierre LE MONZE, d'où 2 enfants, puis en 1857 Jean-Marie BILLANT, d'où 8 enfants. En 1841, Jean- Pierre LE MONZE apparaît, avec son père Louis, comme meunier au moulin de Pont-Men, voisin de Kereuzen.

Pierre Marie (1832, Kereuzen -)

François (1835, Kereuzen -)

Corentin (1838, Kereuzen -)

Jean-Claude, (1839, Kereuzen -)

 

https://gw.geneanet.org/aperson?n=le+cap&oc=&p=corentin

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—  Anne KERAUDREN (1776-1844) est veuve de Pierre LE MIGNON (1782-), épousé en 1799.

Pierre Marie GOURMELEN (1805-1863) est le fils de Pierre Marie GOURMELEN,(Crozon 1777-Crozon bourg 1808), époux de Jeanne KERAUDREN (Crozon  Kereuzen 1783-Crozon Kereuzen 1859) . 

Il est déclaré ici comme forgeron, mais il est domicilié au moulin comme les précédents.

Il épousa Marie-Jeanne POSTIC (Perros-Trébéron, à Crozon 1810- moulin de "Keuren" à Crozon 1850), d'où 11 enfants nés au moulin de "Keuren" de 1830 à 1848.

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Le 11 octobre 1863, Noël Hervé SAVINA hérite par son père Hervé SAVINA des droits de censive sur le moulin.

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Acte  du 11 octobre 1863 en l'étude de Me Balcon notaire. Papier timbré

Mr Noël Hervé Marie Pascal SAVINA, ancien notaire, propriétaire, sans profession demeurant au moulin du Jeune en la commune de Telgruc hérite les droits sur cette rente de son père Hervé Savina. Les débiteurs légaux sont Jean Marie Billant et Marie Perrine Le Cap sa femme, meuniers et cultivateurs demeurant au moulin de Kereuzen, Jean Pierre Gourmelen cultivateur & meunier demeurant au lieu de Kerballiou, Jean François Postic tuteur datif de Bernard Gourmelen piqueur de pierres, demeurant à Locronan et de Bernardine Gourmelen, sans profession demeurant aux Ursulines à Quimper, les deux enfants mineurs de défunt Pierre Gourmelen.

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Les meuniers en 1863.

 

— Jean Marie BILLANT et Marie Perrine LE CAP sa femme, sont meuniers et cultivateurs demeurant au moulin de Kereuzen, Marie-Perrine est (supra) la fille de Corentin LE CAP.

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Les autres "débiteurs légaux" sont :

 

— Jean Pierre GOURMELEN cultivateur & meunier demeurant au lieu de Kerballiou,. C'est le fils de Pierre Marie GOURMELEN (supra), et il est né en 1830 au moulin de Keuren (je suggère de lire Kereuzen). Il a épousé Anne RAOUL, née en 1822 à Kerbaliou.

https://gw.geneanet.org/fharmegnies?lang=fr&pz=francois+edouard&nz=harmegnies&p=yves+marie&n=gourmelen

 

— "Jean François POSTIC tuteur datif de Bernard GOURMELEN piqueur de pierres, demeurant à Locronan et de Bernardine GOURMELEN, sans profession demeurant aux Ursulines à Quimper ". Bernard et Bernardine sont les frère et sœur de Jean-Pierre, nés au moulin de Kereuzen en 1845 et 1848.

— "les deux enfants mineurs de défunt Pierre GOURMELEN."

 

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24 novembre 2021 3 24 /11 /novembre /2021 18:54

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L'ACTE NOTARIÉ DE 1805.

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"Déclaration d'une rente censive par Julien KERAUDREN et consorts aux dames KERMAREC et PRIGENT."

 

1er pluviôse  an 13

[21 janvier 1805]

Napoléon par la grâce de Dieu et la constitution de la République empereur des français, à tous ceux qui les présentes verrons, salut ; savoir faisons que par devans Auguste CARADEC et Hervé SAVINA notaires soussignés à la résidence de Telgruc et Crozon, furent présents Isidore KERAUDREN veuf d'Anne COLIN, tant en privé que comme père et garde naturel d'Yves KERAUDREN, son fils mineur de leur mariage, Julien KERAUDREN, tous les deux meuniers, Marie KERAUDREN veuve d'Henry LE BOUSSARD, sans profession, demeurant en même commensalité, au moulin de Kereuzen, Pierre LE MIGNON, cultivateur et Anne KERAUDREN sa femme, Joseph KERAUDREN meunier du moulin de la Palue, Pierre GOURMELEN meunier et Jeanne KERAUDREN sa femme de la cité de Crozon. Les dites femmes de leurs dits maris, elles le requérant autorisées et tous de la mairie de Crozon, Le – qui tant en privé qu'aux dites qualités. Connaissent et confessent d'avoir par an de rente foncière de censive à Dame Marie-Guillemette Corentine HENRY DE KERHONTENANT veuve de Claude Pierre Jean  HENRY DE KERMADEC et Marie-Anne PERCHOT veuve de Pierre Marie PRIGENT, le moulin à eau de Kereuzen, appartenance et dépendances situé mairie de Crozon et dont la description suit.

Savoir est le moulin à eau de Kereuzen couvert d'ardoises, avec ses crèches, autre moulin nommé le Moulin Blanc biais de mur donnant de tous côtés sur terre aux avouants et contenant ensemble sous fonds six are cinquante trois centiares

Un fenier avec un petit bois taillis donnant du levant sur le pont de Pors Salus, du midi sur le canal qui conduit au dit moulin , du nord sur les terres du village de Kereuzen, et du couchant sur terre aux avouants contenant sous fond un hectare quatre vingt quatorze ares quarante huit centiares

Une parée de terre froide nommée Parc Du moulin donnant du levant couchant et midi sur terre aux avouants, du nord sur terre de Kereuzen, contenant sous fond soixante douze ares quatre vingt treize centiares,

Un petit jardin au couchant et nord du dit moulin contenant sous fond un are quatre vingt deux centiares

Deux champs terre chaude, l'un nommé parc Boedic et l'autre Parc ar Breton, donnant du midi sur la montagne de Tréboul, du couchant sur terre aux héritiers de Jean DANIELOU, du nord sur les terres de Poraon et du levant sur terre aux avouants contenant sous fonds vingt trois ares cinq centiares

Et finalement une garenne de terre grise et froide donnant du couchant sur les dits parcs, du midi sur la montagne de dit Tréboul, du nord sur le village de Poraon et du levant sur terre aux avouants contenant sous fonds de terre grise douze ares seize centiares

Et de terre froide aussi douze ares seize centiares

Dessus lesquels moulins et dépendances les dits avouants connaissent et confessent devoir par an de rente censive aux dites dames veuves HENRY et KERMADEC et PRIGENT cent quarante francs payables de moitié de six mois en six mois, la première moitié le deux pluviôse de chaque années et la seconde moitié le deux thermidor aussi de chaque année, savoir à la dite dame de KERMAREC cent vingt-cinq francs et à la dite dame PRIGENT quinze francs, le tout par an faisant le total de cent quarante francs que les dits avouants promettent et s'obligent de payer aux ditsusdites dames aux dites dames avouées sous l'obligation générale et solidaire de tous leurs biens meubles et immeubles en pour hypothèque spéciale des droits susdécrits ainsi a été voulu consenti après lecture donnée aux parties fait et passé à Telgruc en l'étude et au rapport de SAVINA --- CARADEC son collègue présent et sous nos seings et ceux des dits Julien KERAUDREIN, Pierre LE MIGNON, Pierre GOURMELEN et Jeanne KERAUDREN chacun pour soi, les autres comparants ayant déclaré ne pas savoir signer de ce interpeller, le premier pluviôse an treize de la République signé à la minute Julien KERAUDREN, Pierre LE MIGNON, Pierre GOURMELEN, Jean KERAUDREN, CARADEC et Hervé SAVINA notaire ce dernier rédacteur et saisi de la minute. En marge est écrit enregistré à Crozon le quinze pluviôse  an treize, reçu un franc dix centimes signé DUVAL.

Mandons et ordonnons à tous huissiers sur le requis de mettre les présentes à exécution à tous commandants et officiers de la force publique d'y prêter main forte lorsqu'ils seront légalement requis, aux commissaires généraux impériaux et aux commissaires impériaux d'y tenir la main, en foi de quoi nous avons fait sceller la présente.

SAVINA notaire

Pour tous frais du présent dix-huit francs reçus d'Isidore KERAUDREN.

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I. LES MEUNIERS DE KEREUZEN ASSUJETTIS EN 1805.

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Rappel. 

La déclaration semble se renouveler tous les trente ans.

En 1743, le meunier assujetti était Tanguy RIVIDIC.

En 1773, il s'agissait de Marie LE ROUX, veuve d'Yves COLIN (1705-1766) et de deux de ses enfants,  Marie COLIN (1743-) (avec son mari Jean CORRE 1742-1825) et Corentin (1747-1783). 

En 1761, Anne COLIN, deuxième fille d'Yves et  soeur jumelle de Marie COLIN, a épousé Isidore KERAUDREN (1741-1813). Elle décéda en 1802.

En 1795, Isodore Keraudren a fait graver son nom sur un linteau du moulin, en guise d'inscription de fondation d'une construction ("fait fait par Joseph Kerinec) . Une autre pierre, aujourd'hui intégrée aux murs du moulin reconverti en habitation, et en pierre de Logonna, porte le nom d'ANNE COLIN. Ces deux inscriptions attestent que le couple avait repris le moulin de Kereuzen et y avait fait faire des travaux.

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Les meuniers en 1805.

En 1805, Anne COLIN est décédée, et son mari Isidore KERAUDREN a 64 ans. Il est présent à la convocation — qu'il signe—, et il exerce toujours la profession de meunier à Kereuzen. Il signale un fils encore mineur, Yves qui serait donc né vers 1785. C'est Isidore qui règle la censive.

—Puis vient son fils Julien KERAUDREN (Crozon 1772, Crozon 1808), également meunier. Il a 33 ans. La généalogie d'Alain Person signale qu'il s'est marié à Crozon en 1802 avec Marie-Anne LE CORRE, dont il n'est pas fait état dans cet acte.

Viennent ensuite les autres enfants d'Isidore KERAUDREN et d'Anne COLIN :

—Leur fille Marie KERAUDREN (1770-), veuve d'Henry LE BOUSSARD (Crozon 1759-) qu'elle épousa en 1788.

—Leur fille Anne KERAUDREN (1776-1844) et son mari Pierre LE MIGNON (1782-), épousé en 1799.

— Leur fils Joseph KERAUDREN (1767-moulin de Kereuzen 1841), qui a épousé Marie-Françoise ROLLAND et est meunier au moulin de La Palue. 

https://gw.geneanet.org/fharmegnies?n=keraudren&oc=2&p=joseph

—Jeanne KERAUDREN (Crozon  Kereuzen 1783-Crozon Kereuzen 1859), qui épousa en février 1802 à Crozon Pierre Marie GOURMELEN (Crozon 1777-Crozon bourg 1808). Il est qualifié de meunier sur l'acte de mariage tout comme sur cet acte de 1805. Sans doute à Kereuzen.

https://gw.geneanet.org/fharmegnies?lang=fr&pz=francois+edouard&nz=harmegnies&p=jeanne&n=keraudren&oc=1

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II. LES AVOUÉS de 1805, HÉRITIERS BÉNÉFICIAIRES DE LA RENTE DE CENSIVE.

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Rappel.

En 1743, il s'agissait des héritiers de Marie-Françoise de MAREIL et d'Anne-Gilette de MAREIL, épouse de François de Mareil sieur de Trébéron : soit Claude-Sébastienne de Damas de Marillac, et Jean-Baptiste de GOULHEZRE ainsi que ses sœurs Marie-Corentine (mariée en 1710 à Gabriel Giraud du Poyet) et Corentine Françoise, mariée en 1714 à Guillaume MITTERN.

En 1773, la même logique de droits héréditaires place comme bénéficiaire Marie-Claude MITTERN, fille de Corentine Françoise de GOULHEZRE (supra), devenue l'épouse de Louis HENRY DE KERHONTENANT. Les autres bénéficiaires sont Gabriel GIRAUD DU POYET, veuf de Marie Corentine de GOULHEZRE (supra), et le négociant brestois Yves-Augustin BERSOLLE ayant-droit (héritier) de [Jean-Baptiste] de GOULHEZRE.

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En 1805, la Révolution n'a pas éteint ces droits fonciers, dont se réclament les héritiers des familles nobles ou riches précédentes.

Marie-Guillemette Corentine HENRY DE KERHONTENANT, veuve de Claude Pierre Jean Henry DE KERMADEC est la fille de Marie-Claude MITTERN et de Louis HENRY DE KERHONTENANT. Après avoir épousé en 1776 François Charles SEVIN de la POMMERAYE, décédé en 1782, et avoir eut cinq enfants, elle épousa en 1784 Claude Pierre Jean HENRY DE KERMADEC (752-1802). Elle est veuve à la date de l'acte qui nous intéresse.

https://gw.geneanet.org/ckerjosse?lang=en&pz=claude&nz=kerjosse&p=corentine+guillemette&n=henri+de+kerhontenant

—Le couple Marie-Corentine de GOULHEZRE et Gabriel GIRAUD du POYET s'est éteint sans descendance.

— Plus énigmatique est la présence comme héritière de  "Marie-Anne PERCHOT veuve de Pierre Marie PRIGENT". Il faut certainement lire PERCHOC.

Mais je ne trouve la trace dans les généalogies que de Marie Anne Perrine PERCHOC, époux de Pierre PRIGENT (?-avant 1818)

https://gw.geneanet.org/frenchmagpie?lang=fr&iz=4648&p=marie+anne+perrine&n=perchoc

Ce serait une impasse, mais je note que ce couple eut un fils, Jean-Marie PRIGENT, né en 1767, et qui épousa en 1818 une Marie Catherine de GOULHEZRE (1790-). Cette dernière est la fille de Charles François Jean de GOULHEZRE, petit fils de notre Jean-Baptiste de GOULHEZRE. 

Cela ne résout pas la difficulté, mais indique qu'il y a anguille sous roche.

Je remarque que la "dame PRIGENT" ne reçoit que 15 francs sur 140, cette portion congrue correspond volontiers à la part due à l'héritier de Jean-Baptiste, 10 livres sur 150.

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III. LE MONTANT ET LA DATE DE PAIEMENT DE LA RENTE DE CENSIVE.

Elle était fixée à 150 livres, elle est en 1805 de 140 francs. 

Elle reste à payer au 22 janvier et au 22 juillet, mais on ne dit plus "à la Madeleine".

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IV. LA DESCRIPTION DU MOULIN.

Nous retrouvons la mention d'un Moulin Blanc inclut dans celui de Kereuzen.

La surface totale est de 211 ares 7 ca. J'avais évalué (en convertissant les toises en ares, exercice périlleux) la surface indiquée en 1773 à 180 ares 61 ca. C'est "à peu près" cohérent.

La référence géographique aux hameaux de Poraon et de Pos Salut, à la montagne de Tréboul ou aux parcelles nommées Parc Boédic et Parc ar Bretton persiste.

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Published by jean-yves cordier - dans Moulin Crozon
23 novembre 2021 2 23 /11 /novembre /2021 15:13

Le moulin de Kereuzen à Crozon : les propriétaires au XVIIIe  et la censive (droit seigneurial). II :1773.

Voir :

 

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L'ACTE NOTARIÉ DE 1773.

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14 août 1773. Déclaration fournie par Corentin COLIN et consorts à Madame MITTERN KERHONTENANT pour paiement par an 125. Moulin à eau de Kereuzen.

Devant nous notaire

de la juridiction du comté de Crozon avec soumission aj celle ont personnellement comparus Marie LE ROUX veuve feu Yves COLLIN et Jean CORRE et Marie COLLIN sa femme icelle à la requête de son dit mari bien dûment autorisés aux fins d'icelle,

et Corentin COLLIN demeurant ensemble au moulin de Kereuzen paroisse de Crozon lesquels connaissent et confessent tenir comme de fait et tiennent à titre de Cens final de ----dame Marie Claude MITTERN épouse et séparée quant aux biens d'écuyer Louis HENRY chevalier seigneur de KERHONTENANT et autres lieux, messire Gabriel GIRAUD du POYET officier des colonies en Amérique en privé ---------- Et co-héritiers, héritiers de défunte dame comtesse de CHOISEUL et noble homme Yves Augustin BERSOLLE, Négociant à Brest comme cause ayant de monsieur de GOULHEZRE. Le moulin à eau de Kereuzen et ses appartenances, dépendances dont la description suit, savoir, est :

Le dit moulin de Kereuzen couvert d'ardoises avec ses crèches autre moulin nommé le moulin Blanc ---- issues donnant de tous côtés sur terre ---- contenant ensemble dix cordes et trois quartiers.

Un fenié avec un petit bois taillis donnant du levant sur le pont de Port-Salut du midi sur le canal qui conduit au dit moulin , au nord sur les terres de Kereuzen et au couchant aux advouants comptant trois cent vingt corde et 20 une parée terre froide nommée parc du moulin donnant du levant couchant midi à terre desdites advouant et au nord sur les terres de Kereuzen contenant cent vingt cordes

Un petit jardin au couchant au nord dudit moulin donnant du couchant au nord aussi –dits advouants contenant trois cordes

Deux champs terre chaude l'un nommé Parc Boédic et l'autre Parc ar Bretton donnant au midi sur la montagne de Tréboul du couchant sur terre héritiers de Jean DANIELLOU du nord sur les terres de Poraon et du levant eux advouants contenant trente cinq cordes.

Et finalement une garenne terre froide et grise donnant du couchant sur le dit parcs du midi sur la montagne dudit Treboul du nord sur le village de Poraon et au levant aux dits advouants contenant de terre grise vingt cordes

Et de terre froide aussi vingt cordes.

Dessus lesquels moulins et dépendances lesdits advouants connaissent et confessent devoir par an de rente censive aux dits dame et seigneurs advouants la somme de Cent cinquante Livres payable de six mois en six mois savoir la moitié en chaque vingt-deux de janvier l'autre moitié à chaque vingt-deux de juillet savoir à ladite dame de KERHONTENANT cent vingt cinq Livres , au dit sieur du POYET quinze Livres et au dit sieur BERSOLLE dix Livres, le tout par an faisant le tout Cent cinquante Livres. 

Lesquelles dites sommes les dits advouants promettent et s'obligent de payer aux susdits terme aux dits seigneur et dame advoués sous l'obligation générale et solidaire de tous leurs biens meubles et immeubles resants et futurs et sur hypothèque spéciale des dits droits ainsi fait le passe- au bourg de Crozon en l'étude et aux rapport du soussignant TEPHANY notaire. L'un de nous sous le signe des dits Corentin LE FEREC pour la dite ROUX et celui de Jean CADIOU pour laquelle Marie COLLIN jieux Le Requérants disants et affirmants ne savoir signer ou interpellés . Le Nôtres Notaires le jour quatorzième août mil sept cent soixante treize au signe endroit Le FEREC Jean Le ROUX [CORRE] Corentin COLIN TEPHANY collègue notaire dûment contrôlé le vingt --- dudit mois --- pour vingt trois Livres d'enregistrement

TEPHANY

 

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LES NOMS DES MEUNIERS de KEREUZEN en 1773.

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Rappel : le précédent acte, de 1743, indiquait comme meunier Tanguy RIVIDIC, à la suite de son père Jean. Tanguy, né en 1705 décéda en 1753 à Landévennec. Il n'est pas inconcevable qu'Yves COLIN ait repris le moulin de Kereuzen cette année là.

En 1783, la carte de Cassini indique "Moulin Colin" pour le désigner.

Les données de l'acte de 1773 indiquent :

—Marie LEROUX veuve d'Yves COLLIN

— Jean CORRE et son épouse Marie COLLIN

— Corentin COLLIN

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Yves COLIN né avant 1705 et décédé le 24 juillet 1766 au moulin de Kereuzen, eut deux mariages. 

https://gw.geneanet.org/aperson?n=colin&oc=4&p=yves

1°) en 1721 à Lennon avec Corentine NEDELEC, d'où 3 enfants en 1722, et 1725.

2°) en janvier 1743 à Landévennec avec Marie LE ROUX (Landévennec 1715-Moulin de Kereuzen 28 mars 1779), d'où 4 enfants.

--L'ainée Marie est née le 4 août 1744 à Landévennec . Elle épousa à Crozon  le 29 juillet 1765 Jean CORRE . Ce dernier a été baptisée à Kereuzen le 26 septembre 1742 et décédé le 31 décembre 1825 à Lanvoc [Lanveoc ?]. Puis il se remaria en 1775 avec Françoise LANVAUC.

https://gw.geneanet.org/harmegniesmad?n=le+corre&oc=8&p=jean

--La sœur jumelle de Marie COLIN, Anne  épousa en 1761 à Crozon Isidore KERAUDREN (1741-1813), qui reprendra la succession comme meunier.

--Leur frère Corentin est né en 1747, il épousa le 8 juillet 1782 à Telgruc-sur-Mer Jeanne KERSPERN mais décéda le 27 mai 1783 au moulin de Kereun (sic) à Crozon.

 

Les documents généalogiques sont donc cohérents avec les données de l'acte de 1773.

Note. Je remarque que non seulement Jean CORRE (né en 1742), mais aussi sa sœur Marie (1738), et son frère Tanguy (1739) sont nés à Kereuzen, les frères et sœurs suivants étant nés à Kereun (sic). Leurs parents Pierre CORRE et Anne LARGEANTON semblent avoir demeuré à Kereuzen au moins de 1738 à 1742, peut-être comme meuniers.

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Conclusion : ce document apporte des précisions supplémentaires sur les meuniers de Kereuzen sous l'Ancien Régime, par rapport à  celles de mon premier article.

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LES NOMS DES PROPRIÉTAIRES de KEREUZEN en 1773.

1°) Dame Marie Claude MITTERN épouse et séparée quant aux biens d'écuyer Louis HENRY chevalier seigneur de KERHONTENANT.

L'acte de 1743 faisait apparaître, comme bénéficiaire de la censive de Kereuzen, outre Claude-Sébastienne de DAMAS DE MARILLAC héritière de Françoise de MAREIL, les enfants d'Anne-Gilette de MAREIL,  Jean-Baptiste de GOULHEZRE et ses deux sœurs Marie Corentine et Corentine Françoise.

Cette dernière (Crozon 1690-Crozon manoir de Lamboëzer 1775) était l'épouse en 1714 de Guillaume MITTERN, écuyer, sieur de Rosambey ou Rosamblay, gouverneur de l'île d'Yeu, sieur de Lamboëzer, Ranvédan, capitaine de la milice garde-côte de Crozon..

 

Mais nous avons maintenant affaire à leur fille Marie Claude (connue par les généalogistes comme Marie Claudine) MITTERN, épouse de Louis HENRY de KERHONTENANT.

[La base Pierfit précise "au manoir de Labëzer", lieu de décès de Corentine Françoise, mais donne comme parents (avec la mention : ascendance à confirmer) Marc Joseph Mittern et Marie Guillemette Duval. Il faut privilégier la généalogie ckerjosse]

https://gw.geneanet.org/ckerjosse?lang=en&pz=claude&nz=kerjosse&p=marie+claudine&n=mitern

Marie Claudine MITTERN, née à Crozon en 1727 d'Anne Corentine Françoise de GOULHEZRE et de Guillaume MITTERN, épousa à Crozon le 14 avril 1750 Louis HENRY de KERHONTENANT, écuyer. Leur fille Corentine Guillemette HENRY naquit en 1750 et épousera François-Charles de SÉVIN : elle héritera des droits sur le moulin de Kereuzen qu'elle transmettra à sa fille Julie de GRANDSAIGNE. Elle décéda à Crozon le 21 septembre 1794.

https://gw.geneanet.org/ckerjosse?lang=en&pz=claude&nz=kerjosse&p=corentine+guillemette&n=henri+de+kerhontenant

Le manoir de Kerhontenant, au sud de Lanvéoc, est bien connu en Presqu'île de Crozon et a été décrit par l'Inventaire. "Ancienne ferme dépendante en 1535 de la seigneurie du Poulmic ; devenue manoir lors de l'anoblissement du propriétaire Jean Henry en 1565.  Au 17e siècle, un nouveau logis est construit, contigüe au porche. Jusqu'à la Révolution le manoir est assez prospère avant d'être quelque peu abandonné. Appartient à la même famille jusqu'à la mort de Guillemette de Kerhontenant en 1818."

http://patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/dossier/manoir-kerhontenant-lanveoc/49406630-e67b-4c79-a591-3016db20b58d

https://www.presqu-ile-de-crozon.com/lanveoc/manoir-de-kerhontenant-001.php

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2°) Messire Gabriel GIRAUD du POYET.

Il est le fils du célèbre Robert Giraud du Poyet (1659-1740) qui fut gouverneur de Grenade puis de la Guadeloupe.

Lui-même est né à Port-Royal en Martinique le 26 septembre 1688, sa mère étant Marie-Madeleine Le Vassor de la Touche.

Il devint capitaine des vaisseaux du roi, sans doute à Brest puisqu'il rencontra et épousa Marie-Corentine de GOULHEZRE, à l'église des Sept-Saints de Brest le 13 mars 1710. Le décret de mariage spécifie qu'elle est la fille de Anne-Gilette de MAREIL et de Corentin de GOULHEZRE, de son vivant lieutenant des vaisseaux du roi, capitaine de compagnie franche de la marine. 

Marie-Corentine de GOULHEZRE est née et baptisée à Crozon  le 29 juin 1688, son parrain étant Corentin de MAREIL sieur de Trébéron et sa marraine Marie de GOULHEZRE dame de Kernaval.

https://gw.geneanet.org/cedriclharidon?lang=fr&iz=2&p=marie+corentine&n=goulhezre

Elle est décédée après 1730. On ne lui connait pas d'enfants.

Elle est la sœur de Jean-Baptiste de GOULHEZRE et de Corentine Françoise, épouse MITTERN.  

En résumé, Gabriel GIRAUD DU POYET, veuf en 1773, est héritier, par son épouse, de la succession d'Anne Ginette de MAREIL, et apparaît donc ici sur cet acte au même titre que sa nièce Marie-Claude (supra).

https://gw.geneanet.org/leamarthe?n=giraud+du+poyet&oc=&p=gabriel

https://gw.geneanet.org/leamarthe?lang=en&pz=mireille&nz=gille&p=gabriel+corentin&n=giraud+du+poyet

https://gw.geneanet.org/ckerjosse?n=de+goulhezre&oc=&p=marie+corentine

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3°) Yves-Augustin BERSOLLE (1702-74), négociant et directeur des postes.

Ce riche négociant brestois apparaît ici comme "ayant cause" de "Monsieur de GOULHEZRE", dans lequel je propose de voir Jean-Baptiste, déjà mentionné avec ses sœurs dans l'acte de 1743 comme bénéficiaire de la censive de Kereuzen. Jean-Baptiste de GOULHEZRE aurait connu des difficultés financières, et aurait cédé une partie de ses bénéfices et droits à Yves-Augustin BERSOLLE.

"L'ayant cause est la personne qui a reçu un droit d'une autre personne dite "son auteur" tel un héritier qui a reçu par testament ou en vertu des dispositions de la Loi, un bien, une quotité ou l'ensemble du patrimoine du défunt. Dans ces exemples le bénéficiaire des droit qui lui ont été ainsi transmis est, dans le premier cas, un "ayant cause particulier", dans le second cas, un "ayant cause à titre universel" et in fine, un "ayant cause universel". (Dictionnaire du droit privé)

 

 Son fils Yves-Emmanuel BERSOLLE devint   l'un des négociants les plus imposés du port de Brest, avec Berthomme, Lécuyer ou Gaudelet, Riou-Kerhallet

Yves-Emmanuel (Brest, 1750 – Brest, 1812), négociant : Fils de Yves-Augustin, Yves-Emmanuel Bersolle se lance à son tour dans le négoce au cours des années 1770. Il obtient très rapidement des marchés avec la marine qui portent aussi bien sur du chanvre, des toiles à voile, du fer blanc, des suifs, des planches de sapin, du goudron ou des fournitures de bureau. Il arme également des navires qui se rendent à Bordeaux, La Rochelle, la Nouvelle-Angleterre, en Chine ou à Hambourg. Marié à Jeanne Millot (fille d’un négociant marseillais), ils ont six enfants. Initié à la franc-maçonnerie en 1784 au sein de l’Heureuse Rencontre, Bersolle est député des négociants à l’assemblée générale du Tiers-état de la ville au début du mois d’avril 1789. En juillet 1789, il intègre le conseil général révolutionnaire et en septembre, il est choisi pour réceptionner la souscription volontaire destinée à subvenir aux besoins urgents de l’État . Élu officier municipal en mars 1790, il reste en poste jusqu’en novembre de la même année, ce sera là son unique expérience politique. Malgré les évènements révolutionnaires, Bersolle continue à faire fructifier son entreprise en fournissant la marine en brai, goudron ou charbon. Devant les difficultés rencontrées pour commercer par mer, il s’adapte et met en place un réseau d’échanges routiers qui lui permet d’échanger avec Rouen, Paris ou Le Havre. A la fin de l’an II, il s’associe avec son cousin Joseph-Denis Torrec-Bassemaison , tous deux développent leurs affaires et achètent des navires, souvent mis en vente en tant que prise de course. Bersolle fait partie des plus grosses fortunes brestoises car lors de la déclaration réalisée dans le cadre de l’emprunt forcé de l’an II, il admet posséder des biens immobiliers à hauteur de 236 100 livres et avoir touché des bénéfices d’un montant de 42 650 livres sur ses activités de 1793. Sous l’Empire, il réduit son commerce et se contente le plus souvent d’apporter le cautionnement pour l’armement de corsaires. Il meurt en septembre 1812

 

https://tel.archives-ouvertes.fr/file/index/docid/724666/filename/These-2012-SHS-Histoire-BARON_Bruno.pdf

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LA DESCRIPTION DES BIENS.

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L'unité de superficie, la corde, mesure 16 toises carrées soit 0,61 are (eric havel).

La surface totale de Kereuzen est de 188 cordes, ce qui correspond alors à 180,61 ares ou 18061 m².

Le moulin et ses crèches ainsi qu'un "moulin Blanc" (pour le froment  ) mesurerait 660 m².

Les terres sont réparties en jardin bois, terres chaudes et terres froides, et leurs situations correspondent aux repères que nous avons, avec le hameau de Poraon au nord-est et l'ancien hameau (et chapelle) de Port-Salut  à l'est. (Cartes). Seule la "montagne de Tréboul" au sud, a perdu sa dénomination, elle correspond aux hameaux de Kersaniou et Kerbaliou, mais on retrouve cette appellation dans celle de la Pointe du Guern, voisine, nommée Pointe de Tréboulle sur les cartes de Cassini et de l'E.M., ou dans celle du hameau de Kerglintin-Tréboul , en bord de falaise, sur la carte IGN.

Lexique

"Fenier : "qui a un rapport avec le foin"

"Terres froides : terres pauvres mises en culture de loin en loin parfois après un brulis; les terres froides prennent le reste du temps la forme de landes qui servent de pâturage d'appoint, et fournissent divers végétaux utiles : bruyères et fougères pour la litière, ajoncs pour la nourriture des chevaux, genets pour la couverture de la toiture. Les terres froides représentaient une grande partie des terres potentiellement cultivables. Chaque exploitation agricole possède une certaine proportion de terre froide. Celles ci ne seront mises systématiquement en culture qu'au cours du 19ème siècle."

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LE NOTAIRE TEPHANY.

Pierre Le Mignon et Pierre Téphany, notaires furent électeurs du canton de Crozon aux assemblées du département et du district de Châteaulin, le premier en 1792 et le second en 1791 et 1792.

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Published by jean-yves cordier - dans Crozon Moulin
20 novembre 2021 6 20 /11 /novembre /2021 23:41

Le moulin de Kereuzen à Crozon : les propriétaires au XVIIIe et XIXe siècle et la censive. I :1743. 

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Voir :

L'article précédent a permis de découvrir ce moulin situé sur la Rivière de l'Aber, et ses meuniers successifs. Des pièces d'archives nous permettent aujourd'hui de connaître ses propriétaires, par les actes de reconnaissance, par les meuniers, de leur assujettissement à la censive.

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PREMIÉRES PIÉCES  : 1er octobre 1743 : TANGUY LE RIVIDIC meunier / Claude-Sébastienne de DAMAS.

Ce jour premier octobre mil sept cent quarante trois après midi devant nous notaire de la juridiction de Crozon, et annexe avec soumissions à – juré, et rem, a comparu en sa personne Tanguy LE RIVIDIC, fils de, et héritier de défunt Jean LE RIVIDIC et Anne DAINCUFF ses père, et mère demeurant au moulin à eau de Guisen [Kereusen] paroisse de Crozon, lequel fournit et confesse par cette tenir et posséder à titre de cense final de, et sous dame Claude Sébastienne DAMAS dame de CHOISEUL ET BEAUPRÉ épouse de messire Nicolas-Martial de CHOISEUL DE BEAUPRÉ son mari séparée de biens et d'habitation, et autorisée de justice pour suite de -----, ladite dame de CHOISEUL, héritière de défunte dame Françoise DEMAREIL en son vivant épouse de messire Charles COEURET sieur d'Estry Lieutenant des vaisseaux du roi, en son vivant, et encore la dite dame de CHOISEUL héritière bénéficiaire de défunte Suzanne de VILLEROY LIGNAGE, et de, et sous messire Jean-Baptiste de GOULHEZRE, dame Corentine Françoise de GOULHEZRE ---- épouse de noble homme Guillaume MITERN sieur de Rosemblay, et dame Marie Corentine de GOULHEZRE épouse de messire Gabriel GIRAULT sieur du POYET, et son in fondée en procuration – aussi héritiers et d'ESTRY, ainsi que la dite défunte demoiselle Suzanne de LIGNAGE ET VILLEROY, savoir est en la paroisse de Crozon au village issue et dépend --- de Geusen [Kereuzen] un moulin à eau nommé le moulin de Geuzen [Kereuzen], couvert d'ardoises avec une écurie, crèches à cochons et à vaches, couverts de bleds, jardin, et [sointac], près, et prairies, bois de taillis, appartenances et dépendances dépendants dudit Cens final, pour en payer par chacun aux dépens les dits droits sols à la dite dame de CHOISEUL comme héritière de la dite dame d'ESTRY, savoir, cent treize livres huit sols quatre deniers [113L. 8 s. 6 d.] de la rente globale de Cent cinquante Livres dubs depuis le dit moulin appartenances et dépendances, laquelle somme de Cent treize livres huit sols quatre deniers se paye en deux termes par chacun an savoir la moitié le jour de la Madeleine [22 juillet] et l'autre moitié au mois de janvier à pareils jours que la Madeleine.

Et les trente six livres onze sols restants se payeront au bout de six mois, en six mois par chacun an aux dits sieurs de GOULHEZRE et les dames ses sœurs , laquelle dite somme de cent treize livres huit sols et quatre deniers, ladite dame de CHOISEUL demeurant au Petit Couvent à Brest, et à présent au manoir de Tryer au dit Crozon pour la suite de ses droits, reconnait comme étant aussi présente devant nous notaires avoir reçu dudit LOINTIER  Jacques, jusque et compris le dernier terme de janvier, réservant le terme de la Madeleine échu qui en cinquante six livres quatorze [sols] deux deniers que le dit RIVIDIC promet, et s'oblige de lui payer de jour à l'autre, ainsi que la dite somme de cent treize livres huit sols quatre deniers par an, et de six mois en six mois à tout quoi RIVIDIC s'oblige, et affecte tous ses biens, meubles, immeubles présents et futures exécution et vente Et notamment le moulin appartenance et dépendance. Comme aussi s'oblige de payer si fait ne l'a les dits sieurs de GOULHEZRE et dame ses sœurs de leur part et la dite somme de cent cinquante Livres aussi de six mois en six mois par chacun. Laquelle présente déclaration le dit RIVIDIC déclare fournir tant pour elle que pour ses consorts, ainsi fait, et passé au manoir de Treyer au dit Crozon au rapport de soussignant LOINTIER. L'un demande sous les signes de la dite dame de CHOISEUL et dudit RIVIDIC chacun pour soi au nom dits no res. Les dits jour et an ainsi signés Tanguy RIVIDIC, DAMAS DE CHOISEUL et LOINTIER et collègue notaire, ledit Lointier registrateur, dûment contrôlé à Crozon le 5ème jour d'octobre mil sept cent quarante trois par le --- pour la somme qui a --- dix huit Livres douze sols . Moulin à eau nommé le moulin dede K[er]euzen , int et signé approuvé. J. LOINTIER Notaire

 

 

 

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Commentaires.

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1°) La censive  est de 150 Livres.

Elle se paye en deux traites en janvier à la Madeleine, le 22 juillet.

Pour comparaison, en 1693,  la censive du moulin de Roudouglas en Kernével est de 120 Livres, et celui de Kernivedel de 60 Livres (Bull. SAF 1903). En 1766, le fermage des neuf moulins appartenant à l'abbaye de Landévennec lui rapportait 1773 Livres. Le rentier de Crauzon de 1773, compulsé par Didier Cadiou,  donne le montant des baux de  12 moulins, tous passés entre 1761 et 1763. Ils s'échelonnent entre 100 livres (Moulin Blanc, moulin à eau de Kerloch) à 200 livres (moulin de Lanvéoc) pour les moulins isolés, et de 160 livres (moulin de Calédan, à eau et de Kéréon, à vent ) à 386 livres (moulins du Gorre, à vent et Neuf, à eau) pour les paires de moulins.

Info : 

La censive, ou terre censale, est un fonds qu'un seigneur de fief a concédé contre le paiement perpétuel d'un cens. Il en a vendu la propriété utile (dominium utile), propriété qui pourra passer aux héritiers qui, à leur tour, et solidairement, devront continuer à payer le cens. Le censitaire, celui qui tient le fonds à cens, est responsable de cette terre et propriétaire de sa production. Le seigneur censier, celui qui a droit de lever les cens, conserve la directivité, la propriété éminente (dominium directum). (Wikipedia)

Cens (s. m.) : redevance première de la tenure, c’est-à-dire de la terre concédée. Le cens est fixé une fois pour toutes pour une tenure et ne peut être révisé tant que demeurent le bénéficiaire du bail initial et ses héritiers, même lointains.

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2°) Cette censive est versée à Claude Sébastienne de Damas d'une part, comme héritière de sa mère "dame Françoise Demareil", et à Jean-Baptiste de Goulhezre et ses deux sœurs d'autre part. Ce qui laisse supposer un lien d'hérédité entre la première et les trois autres.

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Données généalogiques et biographiques.

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1°) Claude-Sébastienne de Damas de MARILLAC (1699-1740) .

Nous lisons dans le bulletin de la Société archéologique de Brest, de 1902, ceci : 

https://archive.org/details/bulletindelasoc53bresgoog/page/n161/mode/2up

"La maison numéro 38 [rue de la Rampe à Brest] était, en 1740, la propriété de Claude-Sébastienne de Damas de Marillac, née à Brest, le 29 mars 1699, du mariage de Claude de Damas de Marillac, capitaine de vaisseau, décédé le 4 juillet 1740, et de Marie-Françoise de Mareil, morte le 16 septembre 1722. Le 3 mai de la même année Claude-Sébastienne avait épousé Nicolas-Martial de Choiseul de Beaupré, marquis de Praslin, capitaine de vaisseau, fils de Louis de Choiseul, comte de Beaupré, commandant des chevaux-légers de S. A. Monseigneur le duc de Lorraine et de défunte Catherine de La Barre, veuve de Marie-François de Choiseul, native de la paroisse de la Chasse, évêché de Toul, en Lorraine, Claude-Sébastienne était veuve lorsqu'elle mourut, le 26 mars 1753, à l'âge de 50 ans."

Le papier timbré indique qu'elle demeurait avant l'acte de 1743 "au Petit Couvent à Brest". Or ce Couvent est proche de la rue de la Rampe :

"Quelques années après l'installation des Jésuites, en 1694 — la communauté des Dames de l'Union Chrétienne vient s'établir dans un endroit reculé et solitaire, au milieu des champs pour ainsi dire, sur les terrains qui furent appelés le Petit-Couvent, par opposition au grand couvent des Carmes.

L'institution avait pour but d'offrir un asile aux femmes et aux veuves de qualité, sans fortune ; de convertir les filles et les femmes protestantes et de leur donner les moyens de se préparer à leur abjuration ; enfin, d'apprendre à lire, écrire et travailler aux petites filles pauvres.

Cette communauté devint très prospère. Nous la trouvons, en effet, au moment de la Révolution, quand elle fut dissoute, propriétaire de tout ce vaste îlot compris entré les rues de la Rampe et d'Aiguillon, la rue Voltaire et le Champ-de-Bataille."

 

http://www.infobretagne.com/brest-autrefois.htm

Le même document indique qu'elle est domiciliée, en 1743, au manoir de Treyer. Celui-ci se trouvait — se trouve encore—  au nord immédiat du bourg de Crozon.

http://patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/dossier/ancien-manoir/fd7bbab2-ba9e-454e-ad48-f1dbc305371d

https://www.google.com/maps/place/ZAC+du+Bourg,+29160+Crozon/@48.2523928,-4.4888374,215m/data=!3m1!1e3!4m5!3m4!1s0x4816c148eecf58b9:0xa1d89e4efed4642f!8m2!3d48.2482718!4d-4.4886914

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Nicolas-Martial de Choiseul, fils de Louis, baron de Beaupré, et de Catherine de la Barre, épousa d'abord, en 1711, Marie-Françoise de Choiseul, marquise de Praslin (1652-1721) ce qui lui valut le titre de marquis de Praslin. Il épousa en 1721 Clause-Sébastienne de Damas.  Cette famille vient de la Meuse et n'est pas possessionnée en Bretagne, a fortiori en Presqu'île.

https://gw.geneanet.org/ofeyssac?iz=13748&n=de+choiseul&oc=0&p=nicolas+martial

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Les droits sur le moulin de Kereuzen proviennent de la mère de Claude-Sébastienne, "dame Françoise Demareil, épouse de messire Charles COEURET sieur d'Estry Lieutenant des vaisseaux du roi". Ce qui entre en contradiction avec les données de l'article de 1904 qui mentionnent Marie-Françoise de Mareil, épouse de Claude de Damas de Marillac.

Mes recherches ne sont pas aussi concluantes que je le souhaitais. L'existence de Charles COEURET est signalée par les généalogistes : il est cité comme lieutenant du roi en 1747. Mais il n'est pas signalé qu'il soit marié.

Penchons-nous sur Claude de Damas de Marillac. Il est attesté comme capitaine des vaisseaux du roi en 1707. Il est chevalier de Saint-Louis. En 1730, il est le parrain du baptême de Corentin de GOULHEZRE de l'Isle, tandis que la marraine est Marie-Corentine du POYET (source). Celle-ci est l'une des sœurs de Jean-Baptiste de GOULHEZRE.

https://gw.geneanet.org/pierfit?lang=en&p=charles&n=coeuret&oc=1

Mais je ne trouve pas de trace de son mariage avec Marie-Françoise de Mareil.

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2°) Je dois donc faire un saut de coté, et m'intéresser à Jean-Baptiste de GOULHEZRE.

Cette fois-ci, les documents abondent.

https://www.tudchentil.org/IMG/pdf/Goulhezre_de_l_Isle_-_Preuves_pour_Saint-Cyr_1706_.pdf

https://gw.geneanet.org/ckerjosse?lang=fr&pz=claude&nz=kerjosse&p=jean+baptiste&n=de+goulhezre

Jean-Baptiste de GOULHEZRE, seigneur de l'Isle est né à Crozon en 1688 et décédé à Crozon le 1er juillet 1758. Il fut inhumé au château de Trébéron, comme son épouse. Il est le fils de Corentin de Goulhezre (Crozon 1660-1707, sieur de l'Isle, lieutenant de vaisseau du roi, capitaine de compagnie franche de la marine, et de Anne Gilette de MAREIL, dame de Trébéron, baptisée le 6 juin 1660 à Lesneven et décédée en 1723 ; ceux-ci se sont mariés  le 14 janvier 1687 à Crozon.

Il épousa à Châteauneuf-du-Faou Anne Louise Jacquette FURIC (1697, Châteaulin-1756 Crozon), d'où 13 enfants de 1723 à 1738. Il est l'héritier d'Anne Gilette de Mareil.

Anne Gilette de MAREIL est la fille de François de MAREIL (Crozon 1643-Crozon 1698), procureur et notaire, sieur de Trébéron et de Treboull, et de Claude BOHIER. Elle eut dix enfants, dont Pierre-Claude (Crozon 1684) puis Jean-Baptiste,  puis :

  • Marie-Corentine (1688-), mariée le 3 janvier 1710 à Crozon avec Gabriel du POYET.
  • Corentine Françoise, (Brest paroisse des Sept-Saints (ou Crozon) 1690-Manoir de Laboezer 1775), dame de Rosanbec épouse de Guillaume MITTERN (v 1688-1758) mariage le 28-12-1714 à Saint-Pol-de-Léon. Guillaume MITTERN, sieur de Rosemblay, fut le parrain de son neveu Guillaume Corentin fils de Jean-Baptiste en 1728 à Crozon.
  • Anne et François Louis, 1692
  • Corentin Laurent, 1693-1699, inhumé au manoir de Lanvagen
  • Anne Nonne, 1694
  • Joseph, 1698-1705
  • Guillaume, 1701.

http://bas-sablons.org/soret/asc/fiches/fiche419.htm#f2096

Ces données confirment qu'en 1743, les seuls héritiers d'Anne Gilette de MAREIL sont Jean-Baptiste et ses sœurs Marie-Corentine et Corentine Françoise. Elles révèlent que les deux familles GOULHEZRE et de MAREIL sont des familles nobles de Crozon depuis plusieurs générations, susceptibles toutes deux de posséder des droits sur le moulin de Kereuzen. Mais comme nous le voyons, ce moulin provient de la famille de MAREIL.

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A ce stade, il semble clair que "Françoise DEMAREIL", ou "Marie-Françoise de MAREIL", épouse de Claude de Damas de Marillac, est apparentée avec  Anne-Gillette de MAREIL, mère de Jean-Baptiste de GOULHEZRE. Mais elle elle n'apparaît pas comme sa sœur et ne figure pas parmi les enfants de François de MAREIL. Ce dernier eut de son épouse Claude BOHIER 4 enfants, dont 2 survécurent.

https://gw.geneanet.org/ckerjosse?n=de+mareil&oc=&p=corentin+claude

Anne Gilette eut en effet une sœur aînée, Claude de MAREIL, mariée en 1679 à Crozon avec Guillaume GUYOMAR puis en 1687 à Crozon avec Nicolas DE LIGNAGE, sieur de Villeroy. On reconnaît ici le nom mentionné dans l'acte de 1743, mentionnant comme héritière la défunte "Suzanne de LIGNAGE ET VILLEROY".

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CONCLUSION.

 

Le but de cette enquête était de trouver quelle famille noble était à l'origine  la propriétaire du moulin de Kereuzen. Les héritières et héritiers remontent tous à la famille de MAREIL, de Crozon. Ils résidaient en leur château (ou manoir) de Trébéron. Il s'agit, non pas de l'Ilôt de Trébéron en Roscanvel, mais du manoir et hameau de la pointe qui encadre, avec celle de Raguenez, la plage de l'Aber. Sa proximité avec le moulin de Kereuzen et avec la rivière de l'Aber est géographiquement évidente. Cet ancien manoir existe toujours et fait l'objet d'une notice de l'Inventaire du Patrimoine. Il est attesté dès 1426 dans les réformations de la noblesse. Il apparaît sur la carte de Cassini. En 1536, il appartient à Jacques de Kerdren (Kerdrein) sieur de Kerdren Kerbiriou et Trébéron.

http://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/les-manoirs-et-metairies-nobles-de-la-commune-de-crozon/a2d8d040-53eb-451f-97ec-3145b80c23f5

En 1562, c'est un membre de la famille de Provost, père de Jehan, qui est sieur de Trébéron.

https://www.tudchentil.org/spip.php?article491

Le titre a pu avoir été apporté  à François de MAREIL par son épouse BOHIER, car De Courcy signale :

Bohier , sr de Kerboyer, par. de Lambézellec, — de Kerroc’h, — du Cosquer, — de Belair, — de Coaténez, par. de Flouzané, — de Trébéron, par. de Crozon, — de Pratanlouët, — de Pencrec’h, — de Kerferré.

Ext. réf. 1670, six. gén., montre de 1534, par. de Lambézellec, év. de Léon.

d’or, au lion d’azur

Mais Philippe de MAREIL, père de François, est dit déjà sieur de Trébéron. Il avait épousé Gilette de ROSPIEC, née à Pont-Croix en 1608. Son fils Corentin épousa à Crozon le 13 avril 1670 Michelle BOHIER.

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Pol de Courcy signale que la famille de MAREIL, portant échiqueté d'hermines et de gueules et sieurs de Kerrun, de Trébéron, de Keramprovost, de Keraudren et de Hauteville, paroisse de Crozon ont été déboutés à la réformation de 1671 face à une famille portant même nom et mêmes armes.

Enfin, parmi les titres de la famille de Goulhezre  décrits par Pol de Courcy, on trouve — sans doute , pour Trébéron, par cette alliance avec François de MAREIL —, "sieurs de Trémet, de Quélern et de Trébéron, paroisse de Crozon". On a vu que Jean-Baptiste de GOULHEZRE et son épouse y furent inhumés.

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DERNIÉRE MINUTE : le marquisat de KERMAREC, propriétaire de Kereuzen en 1708.

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Je lis dans l'article de Didier Cadiou (2000) qu'en 1708, "à Crozon, les moulins à eau de Pont-Men et de Kereuzen dépendent également de la seigneurie de Rosmadec. ". L'information provient d'un aveu au roi de François-Louis Rousselet marquis de Châteaurenault et comte de Crozon (Arch. dep. Loire-Atlantique, B.2010).

Neuf moulins dépendaient du marquisat de Rosmadec, parfois difficiles à identifier et parmi lesquels, outre Kereuzen, les moulins à eau de Kernon, Milin-Nevez, Milin ar Mab-bihan, Porzh ar-Milin,  à Telgruc.

Note.

Le vicomte de Rohan céda en 1603  à Sébastien de Rosmadec Crozon et le Porzay. Celui-ci en vendit en 1647 une partie à Jean du Han, époux de Claude de Goulaine baronne du Poulmic. (SAF 1930).

« La presqu'île de Crozon étant un ensemble de seigneuries – Comté de Crozon – Baronnie de Poulmic – Marquisat de Rosmadec – Seigneurie de Launay – Seigneurie du Lez – Seigneurie abbatiale de Landévennec, sachant que 20% des revenus financiers de chacune sont liés à la production de farine grâce aux banalités (versements monétaires réguliers), chaque seigneur se fait construire des moulins à vent, à eau, à foulon ou à marée pour assurer à son fief un rayonnement incontestable. Chaque rang de noblesse offre des prérogatives d'installation du moulin. Les vassaux se contentent de construire leurs propres moulins à 4466 mètres minimum de leur seigneur. « 

https://www.presqu-ile-de-crozon.com/histoire-locale/moulins-001.php

 

 

 

Carte de Cassini https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b53095252f/f1.item.zoom#

Carte de Cassini https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b53095252f/f1.item.zoom#

SOURCES ET LIENS.

Site Geneanet

 

Brice Rabot. La comptabilité d’une seigneurie foncière bretonne à la fin du Moyen Âge : la Blanchardais. Brice Rabot. 2018. ffhal-01883205f

https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01883205/document

— CADIOU (Didier), 2000, "Les moulins de la presqu'île de Crozon", Avel Gornog n°8, juin 2000, pages 4-14.

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Published by jean-yves cordier - dans Moulins Crozon
13 juillet 2021 2 13 /07 /juillet /2021 20:57

Les vitraux de Félix Razin (dalle de verre éclaté sur béton, 1931) de la nef de  l'église Saint-Rémy de Camaret.

 

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Voir sur l'église Saint-Rémy :

Voir sur Camaret :

Voir sur Camaret-sur-mer, coté mer :

 

 

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La technique : la dalle de verre sur béton:

Les vitraux  en dalle de verre sur béton  réalisés à partir de dalles de verre de 22 mm d'épaisseur (et jusqu'à 30 ou 40 mm), colorées dans la masse.

Le Maître verrier taille la dalle de verre à la marteline et en éclate la surface pour que la lumière soit diffractée. Après avoir disposé les verres sur la table de coulage et réalisé un coffrage aux dimensions du panneau, il "coule" un mortier de ciment avec armature métallique (ou ensuite de résine époxy) pour les sertir. https://www.ateliers-loire.fr/fr/dalle-de-verre.php

https://www.journeesdesmetiersdart.fr/sites/default/files/plaquettes/plaquette_st_leu_v_01_05.pdf

"Mise au point au début des années 30 (Jean Godin, Jules Albertini), les réalisations en Dalles de Verre sont un élément architectural du patrimoine national (religieux et civil) et, néanmoins, un univers peu connu du grand public. Le Métier d’Art associé est une « niche » dans les Métiers d’Art du vitrail. Contemporaine, la Dalle de Verre offre un éventail élargi de visions et de formes où les signatures de peintres, de maîtres verriers et de mosaïstes se sont exercées, dont certaines reconnues sur la scène internationale : Jean Godin [en 1929 dans la verrerie Albertini], Gabriel Loire, Fernand Léger, Henri Guérin, Max Ingrand, Louis Barillet, Jacques Le Chevallier, Joseph Guevel, Jean Lesquibe, Henri Martin Granel, Claude Idoux, Tristan Ruhlmann, Pierre Soulage, Frédérique Duran, et d’autres. Depuis la fin du XXème siècle, une nouvelle dimension artistique contemporaine est en voie de développement grâce à des créateurs de talent dont l’ambition est de redonner ses lettres de noblesse à cette matière et à son Métier d’Art oublié. "

Parmi ces noms, il ne faut pas oublier celui d'Auguste Labouret, qui avait déposé un brevet dès 1933 et qui a créé les vitraux de Roscanvel. 

Cette technique a été reprise par l'atelier monastique d'En-Calcat et de Saint-Benoit-sur-Loire et se retrouve en Bretagne pour les vitraux de l'Île d'Hoedic, ou en Normandie pour ceux de l'Île de Chausey.

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Voir sur les vitraux en dalle de verre :

 

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Parmi ces  ateliers, celui de Félix Razin, installés à Nantes a réalisé en Bretagne des vitraux pour les églises de Camaret et de Crozon, pour celle de Landeleau en 1944, celle de l'Île de Batz,  pour celle de Saint-Malo, ou dans le Morbihan pour celle  de Noyalo, de Saint-Avé, de Saint-Laurent-su-Oust ou de Glénac, dans une liste non exhaustive.

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Notre conseil :

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Vitraux (dalle de verre, Félix Razin, 1931) de la nef de l'église Saint-Rémy de Camaret-sur-Mer. Photographie lavieb-aile 13 juillet 2021.

Vitraux (dalle de verre, Félix Razin, 1931) de la nef de l'église Saint-Rémy de Camaret-sur-Mer. Photographie lavieb-aile 13 juillet 2021.

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Bas-coté sud de la nef.

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1. Les Litanies de la Vierge : Maison dorée, porte du ciel, arche d'alliance.

Voir les Litanies de Lorette :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Litanies_de_Lorette

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Vitraux (dalle de verre, Félix Razin, 1931) de la nef de l'église Saint-Rémy de Camaret-sur-Mer. Photographie lavieb-aile 13 juillet 2021.

Vitraux (dalle de verre, Félix Razin, 1931) de la nef de l'église Saint-Rémy de Camaret-sur-Mer. Photographie lavieb-aile 13 juillet 2021.

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2. Les Litanies de la Vierge :Reine des anges, Tour d'ivoire, reine des martyrs .

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Vitraux (dalle de verre, Félix Razin, 1931) de la nef de l'église Saint-Rémy de Camaret-sur-Mer. Photographie lavieb-aile 13 juillet 2021.

Vitraux (dalle de verre, Félix Razin, 1931) de la nef de l'église Saint-Rémy de Camaret-sur-Mer. Photographie lavieb-aile 13 juillet 2021.

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3. Baie non figurative. 

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Vitraux (dalle de verre, Félix Razin, 1931) de la nef de l'église Saint-Rémy de Camaret-sur-Mer. Photographie lavieb-aile 13 juillet 2021.

Vitraux (dalle de verre, Félix Razin, 1931) de la nef de l'église Saint-Rémy de Camaret-sur-Mer. Photographie lavieb-aile 13 juillet 2021.

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Élévation ouest (fond de la nef), coté sud.

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4. Baie non figurative. 

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Vitraux (dalle de verre, Félix Razin, 1931) de la nef de l'église Saint-Rémy de Camaret-sur-Mer. Photographie lavieb-aile 13 juillet 2021.

Vitraux (dalle de verre, Félix Razin, 1931) de la nef de l'église Saint-Rémy de Camaret-sur-Mer. Photographie lavieb-aile 13 juillet 2021.

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5. Saint Joseph. Ses attributs sont la hache de charpentier et le lis blanc de son élection.

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Vitraux (dalle de verre, Félix Razin, 1931) de la nef de l'église Saint-Rémy de Camaret-sur-Mer. Photographie lavieb-aile 13 juillet 2021.

Vitraux (dalle de verre, Félix Razin, 1931) de la nef de l'église Saint-Rémy de Camaret-sur-Mer. Photographie lavieb-aile 13 juillet 2021.

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Élévation ouest (fond de la nef), coté nord.

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6. La Vierge terrassant le serpent. Signature R. RAZIN.

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Vitraux (dalle de verre, Félix Razin, 1931) de la nef de l'église Saint-Rémy de Camaret-sur-Mer. Photographie lavieb-aile 13 juillet 2021.

Vitraux (dalle de verre, Félix Razin, 1931) de la nef de l'église Saint-Rémy de Camaret-sur-Mer. Photographie lavieb-aile 13 juillet 2021.

Vitraux (dalle de verre, Félix Razin, 1931) de la nef de l'église Saint-Rémy de Camaret-sur-Mer. Photographie lavieb-aile 13 juillet 2021.

Vitraux (dalle de verre, Félix Razin, 1931) de la nef de l'église Saint-Rémy de Camaret-sur-Mer. Photographie lavieb-aile 13 juillet 2021.

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Le fond de la nef, au dessus de la tribune.

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7. Panneau non figuratif, teintes vertes, jaunes et brunes.

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Vitraux (dalle de verre, Félix Razin, 1931) de la nef de l'église Saint-Rémy de Camaret-sur-Mer. Photographie lavieb-aile 13 juillet 2021.

Vitraux (dalle de verre, Félix Razin, 1931) de la nef de l'église Saint-Rémy de Camaret-sur-Mer. Photographie lavieb-aile 13 juillet 2021.

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8. Panneau à médaillons rectangulaires figuratifs (croix, calice,), teintes vertes, jaunes, rouges  et brunes.

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Vitraux (dalle de verre, Félix Razin, 1931) de la nef de l'église Saint-Rémy de Camaret-sur-Mer. Photographie lavieb-aile 13 juillet 2021.

Vitraux (dalle de verre, Félix Razin, 1931) de la nef de l'église Saint-Rémy de Camaret-sur-Mer. Photographie lavieb-aile 13 juillet 2021.

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Le bas-coté nord.

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9. Les Litanies de la Vierge, suite. Vase d'honneur, Rose mystique, étoile du matin.

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Vitraux (dalle de verre, Félix Razin, 1931) de la nef de l'église Saint-Rémy de Camaret-sur-Mer. Photographie lavieb-aile 13 juillet 2021.

Vitraux (dalle de verre, Félix Razin, 1931) de la nef de l'église Saint-Rémy de Camaret-sur-Mer. Photographie lavieb-aile 13 juillet 2021.

Vitraux (dalle de verre, Félix Razin, 1931) de la nef de l'église Saint-Rémy de Camaret-sur-Mer. Photographie lavieb-aile 13 juillet 2021.

Vitraux (dalle de verre, Félix Razin, 1931) de la nef de l'église Saint-Rémy de Camaret-sur-Mer. Photographie lavieb-aile 13 juillet 2021.

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Stella matutina.

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Vitraux (dalle de verre, Félix Razin, 1931) de la nef de l'église Saint-Rémy de Camaret-sur-Mer. Photographie lavieb-aile 13 juillet 2021.

Vitraux (dalle de verre, Félix Razin, 1931) de la nef de l'église Saint-Rémy de Camaret-sur-Mer. Photographie lavieb-aile 13 juillet 2021.

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10. Les Litanies de la Vierge, suite. Reine des apôtres, miroir de justice, Reine des prophètes.

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Vitraux (dalle de verre, Félix Razin, 1931) de la nef de l'église Saint-Rémy de Camaret-sur-Mer. Photographie lavieb-aile 13 juillet 2021.

Vitraux (dalle de verre, Félix Razin, 1931) de la nef de l'église Saint-Rémy de Camaret-sur-Mer. Photographie lavieb-aile 13 juillet 2021.

Vitraux (dalle de verre, Félix Razin, 1931) de la nef de l'église Saint-Rémy de Camaret-sur-Mer. Photographie lavieb-aile 13 juillet 2021.

Vitraux (dalle de verre, Félix Razin, 1931) de la nef de l'église Saint-Rémy de Camaret-sur-Mer. Photographie lavieb-aile 13 juillet 2021.

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SOURCES ET LIENS.

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Camaret, son histoire, ses monuments religieux. Sans auteur ni date.

http://bibliotheque.idbe-bzh.org/data/cle_222/Camaret_Son_Histoire_Ses_Monuments_religieux_.pdf

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Published by jean-yves cordier - dans Vitraux Camaret Crozon
26 juin 2021 6 26 /06 /juin /2021 08:43
Le sillon de Camaret en 1983 et ses langoustiers. Photographie lavieb-aile.

Le sillon de Camaret en 1983 et ses langoustiers. Photographie lavieb-aile.

Le sillon de Camaret en 1983 et ses langoustiers. Photographie lavieb-aile.

Le sillon de Camaret en 1983 et ses langoustiers. Photographie lavieb-aile.

Le sillon de Camaret en 1983 et ses langoustiers. Photographie lavieb-aile.

Le sillon de Camaret en 1983 et ses langoustiers. Photographie lavieb-aile.

Le sillon de Camaret en 1983 et ses langoustiers. Photographie lavieb-aile.

Le sillon de Camaret en 1983 et ses langoustiers. Photographie lavieb-aile.

Le sillon de Camaret en 1983 et ses langoustiers. Photographie lavieb-aile.

Le sillon de Camaret en 1983 et ses langoustiers. Photographie lavieb-aile.

Le sillon de Camaret en 1983 et ses langoustiers. Photographie lavieb-aile.

Le sillon de Camaret en 1983 et ses langoustiers. Photographie lavieb-aile.

Le sillon de Camaret en 1983 et ses langoustiers. Photographie lavieb-aile.

Le sillon de Camaret en 1983 et ses langoustiers. Photographie lavieb-aile.

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Le langoustier "quateur" CM 231648.

Voir : http://www.bateaux-de-camaret.com/pgA/v3detail.php?RecordID=1706

 

Le sillon de Camaret en 1983 et ses langoustiers. Photographie lavieb-aile.

Le sillon de Camaret en 1983 et ses langoustiers. Photographie lavieb-aile.

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Le sillon de Camaret  et ses langoustiers. Photographie lavieb-aile 1983.

Le sillon de Camaret et ses langoustiers. Photographie lavieb-aile 1983.

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Un langoustier à quai.

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Le sillon de Camaret en 1983 et ses langoustiers. Photographie lavieb-aile.

Le sillon de Camaret en 1983 et ses langoustiers. Photographie lavieb-aile.

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Published by jean-yves cordier - dans Crozon

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  • : Le blog de jean-yves cordier
  • : 1) Une étude détaillée des monuments et œuvres artistiques et culturels, en Bretagne particulièrement, par le biais de mes photographies. Je privilégie les vitraux et la statuaire. 2) Une étude des noms de papillons et libellules (Zoonymie) observés en Bretagne.
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  • "Il faudrait voir sur chaque objet que tout détail est aventure" ( Guillevic, Terrraqué).  "Les vraies richesses, plus elles sont  grandes, plus on a de joie à les donner." (Giono ) "Délaisse les grandes routes, prends les sentiers !" (Pythagore)
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