Street art à Brest : le Sakura (2012) de Pakone, au 52 rue Mathieu Donnart et le cerf sur l'arbre flottant (2011) de Wen2 rue Pierre-Riquet.
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I. le Sakura en fleurs de Pakone rue Mathieu Donnart.
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PRÉSENTATION.
"Pakone (lire Pak One) est un artiste généreux et curieux, acteur essentiel des cultures urbaines sur la région Bretagne et Basse Normandie depuis plus de 20 ans. À Brest, Pakone s’exerce au tag en 1988, une pratique qui l’amène rapidement au graffiti. Il intègre ensuite les Beaux arts de Cherbourg, avant de revenir à Brest en 1998. Membre du C29 depuis sa création en 1999 et du TSF crew, il multiplie les rencontres et les projets de fresques pour participer à l’embellissement des villes et à la promotion d’un art qu’il défend comme « un mouvement majeur de la culture urbaine ». Il défend le graffiti sans convention, et s’applique à peindre dans un style épuré, presque brut, qu’il s’agisse de décor, de personnage ou de lettrage. Il partage sur le mur sa conviction que « le graffiti est une forme d’expression de l’art contemporain, ouverte sur le monde et libre, nécessaire au bien vivre des citadins ».
Dans DéDalE, Pakone a choisi de planter son « Sakura ». Une vision onirique et poétique où domine, au milieu de pétales en suspension, son cerisier aux couleurs rose bonbon. Une couleur qu’il aime associer au gris urbain, un contraste entre féminité et masculinité, un équilibre entre végétal et minéral. Ce « Sakura » est un peu le miroir éphémère de l’art urbain, voué à disparaître puis à renaître. Ici à Vannes pour la première fois, il a abordé son sujet en 3D, en créant une installation composée d’éléments de récupération, et de jeux d’anamorphose invitant le spectateur à entrer dans l’œuvre. « Mon choix de mur s’est directement porté sur le mur le moins simple, celui avec des tuyaux, le radiateur et une fenêtre en plein milieu », raconte-t-il. Un défi qui l’oblige à faire preuve d’imagination et d’ingéniosité et qui donnent plus de force à l’œuvre. « La lumière naturelle, au travers de la fenêtre que j’ai redessinée permet d’appréhender ma pièce de différentes manières selon l’heure de la journée. Elle donne vie à mon travail faisant parfois perdre le sens de ce qui est réel et de ce qui est dessiné, laissant notre esprit s’évader, méditer. » Texte : Street Art Avenue
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Pakone, de son vrai nom Yann Métivier, est né en 1974 à Brest. Il pratique le tag dès 1988 avant d'intégrer les Beaux-arts de Cherbourg et de devenir graffeur professionnel. Il revient à Brest en 1998. Il est membre du Cartel 29 (C29) depuis sa création, avec Wen2, et du TSF Crew. Il multiplie les projets de fresques pour participer à l’embellissement des villes et à la promotion d’un art qu’il défend comme « un mouvement majeur de la culture urbaine ». Il a un style épuré, presque brut, tant dans le traitement de ses personnages
Pakone a un style épuré, presque brut, tant dans le traitement de ses personnages que pour ses décors. Son travail évolue, ses techniques et supports se diversifient avec le temps. Les thèmes qu’il aborde sont également variés ; néanmoins, son intention première reste toujours la même : « changer le monde et l’environnement proche, à mon échelle ». Pour lui, « le graffiti est une forme d’expression de l’art contemporain, ouverte sur le monde et libre, nécessaire au bien vivre des citadins ».
A Brest et dans le bassin brestois, le graffeur est surtout connu pour ses « Sakura », ces cerisiers japonais aux fleurs roses, qui forment le « miroir éphémère de l’Art urbain, entre disparition et renaissance ». Bombés sur les murs gris de la ville, ils offrent un contraste saisissant entre féminité et masculinité, entre minéral et végétal. Ce « Sakura » est un peu le miroir éphémère de l’art urbain, voué à disparaître puis à renaître.
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Le Sakura, symbole de l'éphémère au Japon.
« Brisez un cerisier et vous n’y trouverez nulle fleur ; mais la brise printanière, elle, apporte une myriade de fleurs. » par le moine et poète bouddhiste zen japonais Ikkyu (1394–1481)
Les cerisiers du Japon sont des cerisiers à fleurs (prunus) dont il existe de très nombreuses variétés. On trouve des cerisiers à fleurs dans le monde entier et ils sont particulièrement courants dans les régions de l’hémisphère nord au climat tempéré, notamment au Japon, en Chine et en Corée, ainsi qu’au Népal, en Inde, au Pakistan, en Iran, en Afghanistan et dans plusieurs régions du nord de l’Europe.
Le Japon est particulièrement célèbre pour ses cerisiers en raison du grand nombre de variétés différentes que l’on y trouve et des célébrations qui ont lieu dans tout le pays durant la saison de floraison. Lorsque les bourgeons s’épanouissent dans les parcs et dans les rues de tout le pays, les gens organisent des pique-niques et des hanami (contemplation des fleurs) pour apprécier la beauté éphémère des fleurs et accueillir les beaux jours. Les cerisiers en fleur sont appelés « sakura » en japonais et il n’est pas exagéré de dire qu’ils suscitent une véritable fascination chez les Japonais.
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Le street art, un art de l'éphémère.
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Le Sakura de Pakone, son “cherry tree”, est un peu le miroir éphémère du street art. Il ne dure souvent pas plus que quelques semaines comme une œuvre réalisée en plein air. “Je me retrouve dans un état de zen méditatif quand je le crée”, dit l’artiste, aussi serein qu’un jardin zen nippon. Peut-être est-ce sa passion pour les arts martiaux ou pour le pays du soleil levant qui lui confère cette tranquillité ? Cet arbre en fleur et en volume, d’un rose barbe à papa, pour le côté enfantin, se découvre en trompe l’œil. (Dédale)
Ce passage rapide du temps sur l'arbre en fleur est souligné par les pétales qui sont emportés par le vent.
L'arbre émerge toujours du béton qu'il brise et soulève en grosses plaques, et c'est aussi un symbole, celui de la force éruptive du vivant et, en particulier, de l'art urbain.
L'arbre est le plus souvent associé à un enfant, soit qu'il l'arrose comme un haricot magique, soit qu'il s'y balance. Nouveaux symboles, qui expriment la valeur du rêve, de la fraîcheur infantile et du jeu.
Enfin, l'ombre de l'arbre, de la balançoire ou de l'enfant est présente, tandis que la lumière du soleil (du matin ou du soir) fait scintiller les pétales d'un blanc éclatant.
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Alors qu'il le travaillait sur toile depuis longtemps, Pakone a créé le premier Sakura mural à Brest en 2012, rue Mathieu Donnart, à peine au dessus de la Maison Pour Tous de Kérinou, dans le cadre de l'événement graffiti Crimes of Minds .
Crimes of Minds est un projet street art lancé à l'échelle de la ville de Brest par l'artiste Liliwenn et produit par l'association Sugar Rush. 26 artistes internationaux ont été invités, entourés par 11 photographes, 6 vidéastes, 10 musiciens et de nombreux partenaires, ceci avec le soutien de la Ville de Brest. Pendant deux ans, cette ville portuaire s'est progressivement transformée en un musée à ciel ouvert : au total, vingt - et - une fresques composeront une immense toile urbaine et plus d'une centaine de personnes contribueront à ce melting pot créatif.
https://www.crimesofminds.com/
http://www.wiki-brest.net/index.php/Crimes_of_Minds
Pakone appartient aussi à C29 et à TSF Crew.
https://www.facebook.com/TSFcrew.portfolio
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La signature : PAKONE C29.
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J'ai cherché longtemps le "blaze" de Pakone, mais il était sur le mur adjacent, associé à celui du Crew Cartel 29, créé en 1999 et qui totalise aujourd'hui une vingtaine de membres dont Arnem, Bush, Asar, Malik, Reduk, Baby K, Drak, Jone, Ofuske, Wen2, Meyer, Les Gens, Moner, Aiser, Skom, Omse, Shire, Haribow, Pak, Mites, Shire, Arcko,Soem, Skal.
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https://cartel29.tumblr.com/
https://www.ouest-france.fr/bretagne/brest-29200/reportage-une-vingtaine-de-graffeurs-realisent-une-fresque-geante-brest-6377409
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Depuis ce Sakura inaugural de la rue Mathieu Donnart, Pakone a essaimé ses cerisiers en Bretagne, en Normandie et finalement dans toute la France (Lyon et Paris), ou à Bristol et en Espagne.
Petite galerie.
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À BREST.
Le même, rue Mathieu Donnart, sous la neige :
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À Brest, lycée Charles de Foucauld (balançoire, vide)
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À Brest, rampe du Merle Blanc :
https://www.facebook.com/503420329675830/photos/a.521192401231956/3583174005033765/
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À Brest au 231 rue Jean-Jaurès.
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À Plougastel, école Saint-Pierre :
https://www.facebook.com/503420329675830/photos/a.521192401231956/4252299964787829/
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A Vannes carrefour du boulevard de la Paix et de la rue Hoche en 2020.
https://street-art-avenue.com/2020/09/pakone-sakura-dedale-vannes-22813#:~:text=Dans%20D%C3%A9DalE%2C%20Pakone%20a%20choisi,%C3%A9quilibre%20entre%20v%C3%A9g%C3%A9tal%20et%20min%C3%A9ral.
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https://www.facebook.com/FilyPromotion/videos/2364331737202688
https://www.facebook.com/photo/?fbid=4207584435926049&set=pcb.4207584832592676
https://www.facebook.com/PakoneGraffitiArtist/videos/818164528584144
https://www.ouest-france.fr/bretagne/lannion-22300/un-cerisier-en-fleurs-surgit-a-lannion-sur-le-mur-du-pixie-3dcacca4-7140-11ec-bfe8-7bd77884dec8
À Vannes pour DéDalE 1er étage.
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https://dedale.lartprendlarue.org/galerie/pakone/
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À Saint-Brieuc rue des Trois-frères Le Goff
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https://www.facebook.com/503420329675830/photos/a.521192401231956/4233780653306427/
https://www.facebook.com/503420329675830/photos/a.521192401231956/4232686616749164/
https://www.facebook.com/591338524554056/photos/a.722227291465178/724206974600543/
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À Saint-Brieuc 6 rue Le Dantec en 2020
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À Lannion sur les murs du café-concert Le Pixie :
https://www.facebook.com/photo?fbid=498085201878374&set=a.281133926906837
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À Paris Bd Vincent-Auriol (balançoire + enfant)
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À Neuilly-sur-Marne Emmaus.
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À Lyon 38bis rue des Tables Claudiennes.
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A Pointe-à-Pitre, Centre des Arts et de la Culture.
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À Erriadh, Djerba (Tunisie)
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Festival art-magnac.
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Dans un salon.
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À Lyon
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À Bristol
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En skate art, en vente à la galerie Coemedia de Brest printemps 2022.
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compte facebook
https://www.facebook.com/PakoneGraffitiArtist/
Compte instagram
https://www.instagram.com/pakone.graffiti/
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II. Le cerf sur l'arbre flottant de Wen2, rue Pierre-Riquet.
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Moins de trente mètres séparent les deux œuvres, puisque la rue Pierre-Riquet ouvre sur la rue Matthieu Donnart.
Les deux fresques sont presque contemporaines et appartiennent toutes deux au projet Crimes of Minds.
Wen2, l'auteur de celle-ci, est brestois tout comme son ami Pakone, et ils appartiennent aux mêmes crew : C29 et TSF.
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Mais cette fresque n'a pas la même visibilité que la précédente, du fait d'un emplacement moins favorable.
L'arbre vient flotter dans un monde onirique, il est arraché du sol par une griffe mécanique géante, mais c'est plutôt son tronc qui arrache la griffe, dans une mise à mal de notre logique.
Des périscopes le transforment en sous-marin, mais ils laissent s'échapper des bulles rouges et blanches. Une ligne blanche sert de perchoir à un oiseau, tandis qu'un câble noir, bien réel, s'invite dans la composition en compagnie de son ombre.
Un cerf à large ramure émerge de la cime de l'arbre et nous regarde d'un aire interrogateur, mais nous ne pouvons pas lui expliquer ce qu'il fait ici, parmi les papillons et ces feuilles qui s'envolent comme de la neige.
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La signature : Wen2 Crimes of Minds 2011.
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Des grafs en vis à vis dans la même rue :
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SOURCES ET LIENS.
http://www.street-heart.com/PA-Pakone.htm
— COEMEDIA
https://www.artcomoedia.fr/artiste/pakone/