Le porche sud (1610) de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Les six statues en kersanton (celle de sainte Pitère, celles de quatre apôtres et du Christ Sauveur par Roland Doré, vers 1649). Les sablières et les blochets de 1610. Le portail ouest (1649).
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Voir sur cette église :
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Les sablières, les blochets et les statues de l'église de Le Tréhou. I.
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Les sablières de l'église Sainte-Pitère de Le Tréhou . II. La scène de labour.(vers 1555)
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"Jérôme-François", la cloche de 1747 de l'église du Tréhou (29).
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"Yvonne-Marie du Tréhou", la cloche n°2 (Briens, 1848) de l'église du Tréhou (29).
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PRÉSENTATION.
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Nous trouvons une brève description de ce porche dans la Notice de René Couffon et Alfred Le Bars :
"Le porche latéral, lambrissé avec sablières Renaissance décorées des instruments de la Passion, de têtes d'anges et des Evangélistes-blochets, porte la date de 1610 et l'inscription " SERVIRE DEO REGNARE EST " sur la sablière du côté est. Sa porte extérieure est entourée de deux colonnes cannelées en kersanton ; les contreforts portent des niches à coquille caractéristiques de l'atelier de Kerjean. Dans la niche du tympan, statue très fine en kersanton de sainte Pitère portant livre et palme."
Ce porche se détache curieusement de la partie gauche d'un pignon, l'autre moitié étant percée d'une baie. Sur ce pignon en granite local d'appareillage irrégulier, antérieur au porche (*), et encadré de deux contreforts, on a placé, pour le délimiter à sa droite, un troisième contrefort engagé réduit à un seul de ses angles mais creusé d'une niche à coquille. Le porche se distingue de la partie droite par l'emploi de pierre de Logonna, jaune, et de kersanton gris foncé.
(*) Il porte à son sommet quatre blasons en kersanton, érodés mais où se devinent des motifs et quartiers.
Les moulures en kersanton du porche en plein cintre ne sont pas sculptées de figures, et elles culminent sur la grande clef feuillagée (ou "agrafe") qui porte, vers l'intérieur, la date de 1610.
Deux colonnes cannelées rudentées (les cannelures sont occupées en partie basse par des baguettes arrondies) sont inspirées des colonnes "à la française" imaginées par Philibert de l'Orme dans son Traité d'architecture. Elles supportent par des chapiteaux ioniques un entablement dépouillé. À l'étage supérieur équivalent au tympan, une niche à lanternon est encadrée par des pilastres cannelés engagés et des pots à feu. On y trouve la statue en kersanton de sainte Pitère, patronne de l'église.
Comme l'indique René Couffon dans son article sur l'architecture classique en pays de Léon ("école de Kerjean"), ce type de porche à colonnes à la française fait son apparition à Lanhouarneau en 1582, proche du château de Kerjean récemment édifié, puis se diffuse à Bodilis (1601), Guilers (1601), Saint-Houardon de Landerneau (1604), Guimiliau (1606/1617), Trémaouézan (1610-1623), avec des colonnes baguées semblables à celles créées par Philibert de L'Orme pour Villers-Cotterêts en 1552 et au château des Tuileries en 1564.
Au Tréhou (peut-être sur une architecture "de transition" entre Léon et Cornouaille), les colonnes cannelées ne sont pas baguées. Couffon signale cette particularité à Brasparts (1589-1592), Lopérec (1586), Saint-Thomas de Landerneau (1607) ou Plouedern (1609), Plougourvest (1616), etc.
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L'EXTÉRIEUR DU PORCHE (1610) .
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L'agrafe et son chronogramme "1610".
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La niche Renaissance et la statue de sainte Pitère.
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La statue en kersanton n'est pas proportionnée à la niche et elle a dû être placée là en remplacement d'une autre statue (Vierge?)
La sainte, qui ne peut être identifiée par ses attributs que par référence au nom de l'église, tient la palme du martyre et un livre ouvert. Elle porte un bonnet de coiffe (évoquant la tenue d'Anne de Bretagne), un manteau à plis en bec, une robe à encolure ronde, serrée par une ceinture, et de solides chaussures rondes. Le visage, aux yeux en amande accentuée et à la bouche sévère, n'incite pas à y voir une œuvre de Roland Doré, mais, par son hiératisme, un travail de l' atelier de Landerneau du Maître de Plougastel (1570-1621), dont Roland Doré fut le compagnon avant de devenir maître, voire même une œuvre de l'atelier Prigent (1527-1577). Néanmoins, E. Le Seac'h ne se prononce pas sur son attribution.
La tradition assure que sainte Pitère était la sœur de saint Suliau (Sizun), Thivisiau (Landivisiau) et Miliau (Guimiliau). Son père la fit égorger après qu'elle eut refusé le mari auquel il la destinait.
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L'INTÉRIEUR DU PORCHE : LES TROIS STATUES EN KERSANTON DU CÔTÉ EST. PIERRE, ANDRÉ ET JEAN RÉALISÉES PAR ROLAND DORÉ.
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À l'intérieur du porche, au dessus d'un banc destiné aux réunions du Conseil de Fabrique, les douze niches ne sont occupées que par cinq statues, bien proportionnées à ces logements : trois du côté droit et deux du côté gauche. La série a-t-elle été complète, ou bien, comme c'est probable, le projet n'a-t-il pas été terminé ? Toujours est-il qu'au début du XXe siècle, on y voyait (Le Guennec) dans les autres niches six statues en bois qui provenaient très probablement de l'ancienne chapelle de Tréveur, trève du Tréhou.
Remarque : la partie haute des niches, et l'entablement qui les surmonte, montrent des colorations noirâtres qui sont peut-être causées par des micro-organismes, mais qui peuvent témoigner aussi d'un incendie.
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Roland Doré.
Les cinq statues en kersanton, de 80 cm de haut son attribuées par Emmanuelle Le Seac'h, dans son catalogue raisonné, au sculpteur Roland Doré.
Rappel :
Roland Doré a sculpté 52 apôtres pour les diocèses de Léon et de Tréguier, et seules deux séries sont complètes, celles de Pleyber-Christ et celle de Plestin-les-Grèves.
Roland Doré a d'abord travaillé , sans doute comme compagnon de l'atelier du Maître de Plougastel (1570-1621), en 1622 à Saint-Thégonnec pour la croix de Coslen, puis, reprenant un chantier du Maître de Plougastel, il prend le titre de maître à Hanvec en 1621-1622 dans un acte de réparation de la croix du cimetière. Il atteint la maturité de son style lorsqu'il réalise le porche de Guimilau en 1624 (le chantier avait été débuté en 1606 par le Maître de Plougastel). Sous le porche de Guimiliau, les statues de Pierre et de Jean sont de ce dernier, Roland Doré exécute celles de Philippe, Barthélémy, Matthieu, Simon, Jude et Thomas (quatre autres staues en bois datent du XVIIIe).
Les autres statues, dont on peut penser qu'elles sont plus tardives, se trouvent à :
- Pleyber-Christ : 12 statues de 0,98 à 1 m de haut, 27 cm de large et 23 cm de profondeur. Roland Doré a aussi réalisé une décollation de saint Pierre au fronton intérieur du porche.
- Plestin-les-Grèves : 12 statues de 1,18 à 1,22 m de haut, (et les statues de l'extérieur, un saint Yves et une Marie-Madeleine)
- Trémaouézan : 11 statues de 1,60 m de haut. Celles de saint Pierre a été réalisée par le Maître de Plougastel en 1633 sous le rectorat d'Hervé Fily qui signe de ses initiales séparées par un calice sur un blason. Roland Doré a aussi réalisé une Vierge à l'Enfant pour une niche centrale du porche.
- Le Tréhou : 4 statues de 0,80 cm, des apôtres Pierre, Jean, André et Thomas, ainsi qu'une statue du Christ Sauveur.
- Saint-Thégonnec (1625, 1632 et 1635) : 3 apôtres Jean, Jacques le Majeur et Thomas (Pierre par le Maître de Plougastel). Roland Doré a aussi réalisé une Annonciation et Jean l'évangéliste à l'extérieur du porche.
- Pleyben (Vers 1642) : Jean et Jacques le Majeur.
- Plougourvest : Jacques le Majeur. Roland Doré a aussi réalisé un Christ Sauveur au dessus de la porte d'entrée et une Vierge à l'Enfant à l'extérieur du porche.
- Landerneau église Saint-Houardon : saint Matthieu.
Voir la liste des articles consacrés aux réalisations de Roland Doré en fin d'article (Sources et liens).
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Bien que le porche du Tréhou soit daté, tant pour l'intérieur sur les sablières que pour l'extérieur, de 1610, les statues, si on accepte leur attribution à Roland Doré, ne peuvent être antérieures au deuxième quart du XVIIe siècle.
Mais d'autres éléments sculptés de l'enclos paroissial du Tréhou pourraient être attribués (hors catalogue de Le Seac'h), à Roland Doré, tant sur le calvaire que sur le portail ouest. Or l'élément le plus caractéristique de ce portail est une tête d'ange de la clef du portail ouest, au dessus de la date de 1649. Je suggère donc que Roland Doré est intervenu en 1649 pour réaliser les cinq statues du porche sud, quelques décors du portail de la tour-clocher, et les anges hématophores de la base du crucifix du calvaire.
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L'apôtre Pierre et sa clef. Donateur Alain Brest.
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L'apôtre est représenté avec, posée sur l'épaule, sa grande clef dont le paneton est en forme de croix et dont l'anneau est en losange. Il porte sous son manteau une robe à huit boutons ronds sur le devant du torse, serrée par une ceinture de cuir. Le phylactère où était peint le premier article du Credo part en diagonale du poignet gauche.
Les traits du visage sont vigoureux, les yeux en ovale aux paupières soulignées sont centrés par la "drupe" de l'iris à la pupille creusée, trait caractéristique de l'atelier de Roland Doré. Le "toupet" de la calvitie fronto-temporale, n'est pas oublié. Les cheveux et la barbe sont peignés, la moustache forme un V autour d'une pointe de barbe bifide.
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L'inscription ALAIN : BREST renvoie à un membre d'une famille bien connue des généalogistes du Tréhou . Alain Brest est un "julod", un riche cultivateur, fabricant et marchand de toile, décédé après 1611— date de naissance du dernier enfant— (et sans doute même bien après, si on date ces statues vers 1649 puisqu'il assistait au mariage de son fils Guillaume en 1630, décès peut-être en 1658), qui a épousé avant 1604 Marie Le ROUX (décédée en 1611). Le couple a eu quatre enfants :
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Anne BREST 1604-1624/ (Marraine : Marguerite de KERSCAU, Dame de Keropartz), mariée le 8 juillet 1624 avec avec Guillaume MENEZ - Le Tréhou, Témoin de mariage : Gabriel GOUSABATZ, Seigneur de Keropartz, †1658
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Jeanne BREST 1606-1636, Parrain : Guillaume GOUSABATZ, Seigneur de Keropartz
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Guillaume BREST 1609-1658, (Parrain : Guillaume GOUSABATZ, Seigneur de Keropartz), marié en 1630 avec Marguerite KERBRAT 1614-1637, puis en 1638 avec Marie ROUX, père de onze enfants, cultivateur sur Kerom, au Tréhou, qualifié d' "honorable homme".
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Gilette BREST 1611-mariée le 18 octobre 1632 au Tréhou avec Hervé CARO.
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On remarquera la noblesse des parrains et marraines. Les Gouzabatz étaient seigneurs de Keropartz au XVIe et XVIIe siècle, et probablement les plus grands propriétaires du Tréhou
Alain BREST devait être établi, comme son fils Guillaume, à Kerom (Kerrom, Kerhom), à 1,6 km au nord-est du bourg. Nous retrouvons ici la racine -hom "vallée" (Menez-hom) et le toponyme kerhom attesté à Plomeur et à Saint-Nic et qui pourrait être à l'origine des toponymes "saint-Côme". La carte montre bien la proximité de Kerhom avec l'important Moulin de Keropartz, sur la rivière de cette vallée à 600 m à l'ouest, et à peine plus loin du lieu-dit (et manoir) de Keropartz.
On a recensé au Tréhou, et ses trèves, 30 (selon l'Inventaire) ou 40 kanndi ou maisons buandières, bâtiments couverts, pavés de dalles, équipés de cuves et de bassins où on faisait chauffer les écheveaux de fil de lin pour les blanchir. Certaines ont été restaurées par l'association Mein Glas.
Le kanndi de Kerhom izella est attesté par ses vestiges et par la micro-toponymie du cadastre parcelle B720. Celui de Kerhom huella (Kerhom d'en-haut) est recensé par l'association Dourdon.
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https://gw.geneanet.org/flcharlet?lang=fr&iz=3007&p=alain&n=brest
https://gw.geneanet.org/nelly9?n=brest&oc=&p=alain
https://gw.geneanet.org/flcharlet?n=brest&oc=2&p=alain
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Saint Pierre (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.
Saint Pierre (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.
Saint Pierre (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.
Saint Pierre (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.
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2. L'apôtre André et sa croix . Inscription F:B:A:F:F
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L'apôtre André porte son attribut, une croix en X dite de Saint-André, de la main gauche, comme à Trémaouézan. Cette croix, comme à Plestin-les-Grèves et Trémaouézan, est de petite taille, moins haute que le torse, à la différence de celle du même apôtre sculpté à Saint-Tugen par le Maître de Plougastel au début du XVIIe siècle, ou de celles de l'atelier des Prigent (1527-1577) ou encore de l'atelier du Folgoët : toutes ces dernières sont placées sur le côté de la jambe et de la hanche, et sont donc plus grandes et cintrées.
Les plis du manteau, qui partent en éventail depuis le poignet droit, forment quatre crans sur le côté gauche, comme, par exemple, le saint Simon de Plestin-les-Grèves.
Les traits du visage sont accentués, avec des rides frontales et naso-labiales marquées. La bouche est entrouverte sur les incisives. Les cheveux aux mèches peignées forment des boucles sur les côtés.
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Si nous comprenons par ses lettres "F.B. a fait faire", nous pouvons tenter de jouer à la devinette : "qui est F.B. ?". Un membre de la famille BREST ? Un François BREST ?
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Saint André (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.
Saint André (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.
Saint André (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.
Saint André (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.
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3.L'apôtre Jean et sa coupe de poison . Inscription Y:M:A:F:F:C:I
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Nous retrouvons ici, mais du côté droit, la disposition en éventail des plis du manteau.
Le saint bénit de la main droite et tient la coupe de poison, selon un modèle commun à tous les ateliers bretons.
Inscription Y:M:A:F:F:C:I
De même que sur les autres inscriptions des socles, si nous lisons ici "Y. M. a fait faire cette image", cela renvoit-il à un Yves M. ? Par exemple Yves Ménez, né en 1607 ?
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Saint Jean (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.
Saint Jean (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.
Saint Jean (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.
Saint Jean (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.
Saint Jean (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.
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L'INTÉRIEUR DU PORCHE : LES DEUX STATUES EN KERSANTON DU CÔTÉ OUEST. L'APÔTRE THOMAS ET LE CHRIST SAUVEUR
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4.L'apôtre Thomas et son équerre. Inscription S: MATIEV.
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Il ne peut s'agir, comme l'indique l'inscription, de saint Matthieu. L'attribut de ce dernier est la balance, parfois la lance, et jamais l'équerre. Le socle ne semble pas solidaire de la statue, qui y est scellée. Saint Thomas a-t-il été déplacé sur le socle de saint Matthieu ? Ou bien, puisque l'inscription ne suit pas le modèle à initiales des socles précédents, est-elle plus récente ?
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Saint Thomas (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.
Saint Thomas (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.
Saint Thomas (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.
Saint Thomas (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.
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5.Le Christ Sauveur . Inscription G:B:A:F:F
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Presque partout ailleurs, sous les porches bretons, le Christ Sauveur (c'est-à-dire bénissant et tenant le globe du Monde) occupe une niche disposée au dessus de l'entrée, si bien qu'il préside ainsi à l'assemblée des apôtres. Voir par exemple la statue homologue sculpté par Roland Doré à Bodilis à Lampaul-Guimiliau chapelle de la Trinité, Plestin-les-Grèves ou à l'Hôpital-Camfrout. En tout cas, il n'est jamais placé sur les niches latérales, et cette disposition relève donc d'un avatar de l'histoire locale.
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Inscription.
À nouveau, si nous lisons ici "G. B. a fait faire cette image", nous pouvons imaginer qu'un certain Guillaume BREST est le donateur de cette statue. Rappelons qu'Alain BREST a eu un fils Guillaume, né en 1609, et qui semble avoir repris l'exploitation à Kerhom et le négoce de son père.
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Christ Sauveur (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.
Christ Sauveur (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.
Christ Sauveur (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.
Christ Sauveur (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.
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L'INTÉRIEUR DU PORCHE : LES SABLIÉRES ET LES BLOCHETS (1610, bois polychrome) .
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Ces sablières évoquent, par leur style Renaissance, par leurs cartouches en cuir découpé à enroulement, par leurs légumes issus du vocabulaire diffusé par les ornemanistes de Fontainebleau (stuc de la galerie François Ier), de l'école de Kerjean, et plus précisément de l'auteur des sablières de la chapelle de Kerjean, de l'église de Pleyben, de la chapelle Sainte-Marie du Ménez-Hom, que Sophie Duhem a désigné sous le nom de Maître de Pleyben. Ce serait alors une manifestation tardive de cet atelier.
Sur les réalisations du Maître de Pleyben (1567-1576), attribution par S. Duhem :
Attribution personnelle au Maître de Pleyben : Bodilis, Saint-Sébastien, et Roscoff
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Les sablières de l'église de Bodilis. I. La scène des semailles et du labour (anonyme, 1567).
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Les sablières de l'église de Bodilis. III. Le coté nord de la nef.
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Les sablières de l'église de Bodilis. IV. Le coté sud de la nef. (Maître de Pleyben, 1567-1576).
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Les entraits sculptés à engoulants (1567-1576) de la nef de l'église de Bodilis.
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La chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal : les sablières et blochets.
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I. LES PIÈCES DU CÔTÉ DROIT.
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C'est ce côté qui porte le chronogramme 1610 à l'extrême gauche et, tenue par deux anges dans un cartouche à cuir découpé, l'inscription SERVIRE DEO REGNARE EST, "Servir Dieu, c'est régner".
La pièce sculptée, passablement vermoulue, repose sur l'entablement en pierre de telle façon que sa partie basse nous échappe.
Les autres motifs sont : des anges présentant le voile de Véronique ; un masque de face coiffé d'un voile noué sur les oreilles par un nœud de rosette (autre marqueur de l'influence Renaissance) ; un masque léonin de profil, feuillagé et crachant des feuillages.
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Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.
Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.
Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.
Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.
Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.
Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.
Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.
Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.
Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.
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II. LES PIÈCES DU CÔTÉ GAUCHE.
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Au centre, deux anges tiennent un cartouche à cuir découpé à enroulement, contenant deux instruments de la Passion, la croix et la couronnes d'épines. Là encore, ce motif est fréquemment retrouvé sur les sablières sculptées par le Maître de Pleyben, par exemple à Pleyben, ou à Sainte-Marie-du-Ménez-Hom.
Ces anges sont figurés — et c'est typique de l'atelier — en vol, leur longue tunique plissée coudée par leur élan.
En périphérie, ce sont des volutes feuillagées nouées, et un masque léonin de profil crachant des tiges et des épillets.
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Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.
Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.
Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.
Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.
Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.
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III. LES BLOCHETS : LES ÉVANGÉLISTES.
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On distingue leur livre, et, plus ou moins, leur plume ou stylet, mais on ne peut les distinguer par leur attribut.
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IV. LES MASQUES DES ANGLES.
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Ces masques à la bouche ouverte, tirant la langue, et aux yeux exorbités ont-ils une fonction de protection du seuil que constitue le porche?
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V. LA PORTE CINTRÉE ET LE BÉNITIER.
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LE PORTAIL OUEST (PIERRE DE LOGONNA) DE LA TOUR-CLOCHER : ÉLÉMENTS EN KERSANTON (ROLAND DORÉ 1649).
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Le portail ouest est encadré par de solides contreforts. Au sein de l'appareillage en pierre de Logonna (microdiorite quartzite) , seule la clef de voûte est en kersantite d'un gris foncé. Une tête d'ange (ou d'enfant, joufflu et aux cheveux longs et bouclés) est sculptée au centre du chronogramme 1649. On y reconnaît, par la finesse d'exécution, les pupilles creusées et la bouche à demi-sourire, le style de Roland Doré.
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Clef du Blason (kersantite, Roland Doré, 1649) du portail ouest de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.
Clef du Blason (kersantite, Roland Doré, 1649) du portail ouest de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.
Clef du Blason (kersantite, Roland Doré, 1649) du portail ouest de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.
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Juste au dessus de la corniche du portail du clocher, la teinte grise de la kersantite se remarque encore sur quatre blocs qui devaient être sculptés de blasons.
Sur le bloc de droite, deux anges debout présentent un complexe héraldique (blason carré entouré de palmes ou plutôt d'un collier) très érodé : ils sont manifestement de Roland Doré. Ils portent une tunique bouffantes sur le cordon de ceinture, et fermée par un rang de boutons ronds. Hélas, ils sont défigurés par les lichens jaunes (Xanthoria).
Six ou sept rangées de pierres plus haut, on retrouve encore le kersanton, pour un blason carré, érodé, mais sans les beaux visages doréens.
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Blason (kersantite, Roland Doré, 1649) du portail ouest de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.
Blason (kersantite, Roland Doré, 1649) du portail ouest de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.
Blason (kersantite, Roland Doré, 1649) du portail ouest de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.
Blason (kersantite, Roland Doré, 1649) du portail ouest de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.
Blason (kersantite, Roland Doré, 1649) du portail ouest de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.
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SOURCES ET LIENS.
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1. Voir les œuvres de Roland Doré :
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Le calvaire démantelé (kersanton, Roland Doré, vers 1630) de Plourin-lès-Morlaix.
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Calvaire de la chapelle Saint-Côme de Saint-Nic.
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Les calvaires de Dirinon II. Le calvaire de la Croix-Rouge ou Beg-ar-Groaz (vers 1640).
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Le calvaire (Roland Doré, 1630) de la chapelle Saint-Claude à Plougastel.
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Saint-Ségal : le calvaire du bourg (vers 1550 et 1630, kersanton, atelier Prigent et Roland Doré).
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Le calvaire (Roland Doré, 1655) de la chapelle Saint-Vendal de Douarnenez (quartier de Pouldavid).
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Le calvaire (Roland Doré, 1655 ?) de la chapelle Saint-Vendal de Douarnenez : de nouvelles photos.
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Le calvaire (kersantite et granite, v. 1630-1650, Roland Doré) de Senven-Léhart.
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La Déploration (kersanton, Roland Doré, milieu XVIIe siècle) de l'église Saint-Idunet de Châteaulin.
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Les sculptures de l'église de Bodilis : les Fonts baptismaux.
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La tendre main de l'ange et le sommeil éternel : les treize gisants du cloître de la cathédrale de Tréguier. (dont 3 gisants de Roland Doré)
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Le gisant de Jacques Barbier (kersanton, Roland Doré, 1638) au Musée du Léon de Lesneven .
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Le gisant (kersanton, 1638, Roland Doré) d'Auffray du Chastel en l'église de Landeleau.
2°) Sur les porches de Basse-Bretagne (ordre chronologique):
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La Collégiale Notre-Dame du Folgoët. III. Le Porche des Apôtres. (1423-1433)
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L'église Notre-Dame de Rumengol . III. Le porche sud (vers 1468). et ses apôtres.
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L'église Saint-Salomon de La Martyre. I. L'Arc de Triomphe et le Porche sud. (1450-1468). Et ses apôtres.
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Les peintures de la voûte du porche de l'église de La Martyre.
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L'enclos paroissial de Saint-Herbot en Plonévez-du-Faou IV. Le porche sud : les Apôtres (1481).
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Avec du citron ! Les poissons du porche sud de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. (1509)
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Le portail sud de l'église de La Roche-Maurice. (vers 1530-1550, kersanton, atelier Prigent ?)
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Le porche de l'église de Landivisiau. I. L'extérieur. (1554-1565)
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Le porche (1554-1559) de l'église de Landivisiau. II. La grande arcade extérieure (1554-1565).
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Le porche de l'église de Landivisiau III. Les apôtres et leur dais.(1554-1565)
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Le porche de l'église de Landivisiau VII. L'arcade intérieure et son tympan.(1554-1565)
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L'église de Guipavas III : les Apôtres du porche nord (1563).
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Sculpture sur pierre de l'Abbaye de Daoulas. I. Le Porche aux Apôtres (1566).
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Les sculptures de pierre de l'église de Bodilis . I. Le portail intérieur (1570) du porche sud.
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Les termes (cariatide et atlante) de Lanhouarneau. porche sud (1584-1588) de l'église Saint-Hervé..
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Porche de Pleyben (1588).
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L'église de Goulven VI. Le porche gothique et le porche aux apôtres. (v.1593)
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Les sculptures de pierre de l'église de Bodilis . II. Le décor de l'intérieur du porche sud (1601).
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La chapelle Saint-Tugen de Primelin : les statues en kersanton. de saint Tugen, des Apôtres et des quatre évangélistes (Maître de Plougastel , début XVIIe).
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Les navires sculptés (v. 1528) de la façade occidentale de l'église de Confort-Meilars. Ses 13 statues d'apôtres en kersanton (Maître de Plougastel, v.1588-1602).
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Le porche sud et la porte sud de l'église Saint-Houardon de Landerneau. 1604
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Les modillons et les bases de colonnes du porche intérieur de Guimiliau. (1606)
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Le porche de Trémaouezan et ses apôtres (1610-1623)
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Les Apôtres du porche sud de l'église de Plomodiern. (1624-1626).
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Porche de Gouesnou (1642)
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Porche de Commana (1645)
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Porche de Locmélar (1664)
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Le porche sud de l'église de Ploudiry. (1665, Jean Le Bescont)
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L'enclos paroissial de Brasparts. I. La Démone tentatrice du porche sud.
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L'Annonciation du tympan de la chapelle de Quilinen (Landrévarzec) ...et son double.
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3°) Sur le thème du Credo apostolique, voir :
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Le Credo prophétique et apostolique et la maîtresse-vitre de l'église de Quemper-Guezennec (22).
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Vierge allaitante II : Chapelle Notre-Dame de Kergoat, Quéméneven: I. les vitraux.
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L'église Notre-Dame de Rumengol (29). III. Le porche sud (vers 1468). Atelier du Maître du Folgoët.
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Le porche de l'église de Landivisiau III. Les apôtres et leur dais. Henry Prigent 1554-1565.
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L'église de Guipavas III : les Apôtres du porche nord (1563). par l'atelier Prigent
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L'enclos paroissial de Dirinon X. Le porche sud (1618). Les apôtres et le Christ (après 1664).
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La façade de l'ossuaire de l'enclos paroissial de Sizun et son Credo apostolique. 1585-1588.
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La chapelle saint-Jacques de Merléac : la maîtresse-vitre IV : le tympan. (1402)
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Vierge allaitante II : Chapelle Notre-Dame de Kergoat, Quéméneven: I. les vitraux.
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— Association Art culture patrimoine Tréhou Mein glas, 2013, L'enclos paroissial de Le Tréhou, Sainte-Pitère, guide de visite. 62 pages IBSN 9782954442709, 2954442700
— CASTEL (Yves-Pascal), 1983, La floraison des croix et calvaires dans le Léon sous l'influence de Mgr Roland de Neufville (1562-1613), Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest Année 1983 90-2 pp. 311-319
https://www.persee.fr/doc/abpo_0399-0826_1983_num_90_2_3130
— CASTEL (Yves-Pascal), 1985, Roland Doré, sculpteur du roi en Bretagne et architecte (première moitié du XVIIè siècle) , Bulletin de la Société archéologique du Finistère, Pages 97 à 156.
— CASTEL (Yves-Pascal), 1996, Du nouveau sur Roland Doré
http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/52e804fd7d01573ff17156ea10bcef19.jpg
— CASTEL in DANIEL, (Françoise), 1988, Roland Doré et les enclos paroissiaux : [exposition, Morlaix, Musée des Jacobins, juillet 1988] / [exposition conçue et réalisée par Françoise Daniel] Jacobins, juillet 1988] 1 vol. (56 p.) : ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. ; 30 cm D'après les travaux d'Yves-Pascal CASTEL .
http://bibliotheque.idbe-bzh.org/data/cle_233/roland__dore__et__les_enclos__paroissiaux.pdf
"Doré s'est forgé un style si reconnaissable que certains amateurs se refusent à y déceler ces variations, subtiles mais réelles, qui font d'un simple praticien un artiste véritable qui s'attache à renouveler sa manière.
Les anatomies des personnages se cachent sous des étoffes lourdes, les mains sont stylisées, les pieds nus dépassant la tombée des plis des tuniques se réduisent à un rang de billes inégales... Tout cela pourrait faire illusion sur le talent de l'artiste encore que nous le verrons, on repère des exceptions.
Mais il y a les visages !
Fronts bombés, lisses ou creusés de rides, selon l'âge ou le sexe des personnages, ligne des arcades sourcilières larges et franches, pommettes pleines et arrondies, un visage de Doré se reconnaît presque toujours.
Les yeux, où se réfugient la manière et les intentions de l'artiste, tout comme ses manies et ses tics, sont particulièrement typés. Les paupières en amande ont le sillon palpébral toujours indiqué. En ceci, Doré se démarque franchement du maître du calvaire de Plougastel-Daoulas, qui , supprimant tout sillon, donne toute l'importance au globe oculaire. Au contraire, dans une option naturaliste
, Doré concentre l'intérêt sur l'iris. Il marque la pupille d'un creux expressif, dont la direction invite le regard de l'observateur à une mobilité qui participe à la vie de ces faces minérales.
Le sillon naso-labial est creusé, plus ou moins, s'articulant sur des lèvres relativement fines.
L'étonnant, dans ce traitement des visages, est qu'il contraste, mis à part les traits incisifs des chevelures et des barbes, avec l'agencement des drapés des vêtements et de leurs plis.
Des étoffes opaques qui masquent les corps, nous l'avons dit, dissimulant les anatomies, en quoi Doré s'engage dans un hiératisme qui l'éloigne du style de l'époque dans laquelle il s'insère. Encore que certaines grandes pièces, telle la Vierge de l'Annonciation de Saint-Thégonnec, invitent à tempérer ce jugement.
Les drapés, calmes et amples, se déploient en pans sculpturaux soulignant la majesté des volumes, tels ceux de la Madeleine du groupe de Notre-Dame-de Pitié si fascinant de Senven-Lehart.
Si les drapés sont stylisés, l'origine de leurs plis n'en demeure pas moins naturelle, structurant, en les animant tout à la fois, les silhouettes. Les plis, formés sur des étoffes épaisses et fermes, captent avec vigueur les ombres d'une sculpture destinée à vivre en plein vent, plus qu'à habiller des corps qui se font oublier.
Plis en becs caractéristiques sur les flancs des blocs sculptés. Plis en volutes, simples ou composés, aux lisières latérales. Plis en volutes simples à queue d'aronde, à étages et bouillonnants dans les pans des manteaux rebrassés. Plis couchés et repassés se chevauchant les uns les autres. Plis en accordéon, sur les manches ajustées. Plis en éventail sur les bras qui portent le manteau."
— COUFFON (René), 1948, L'architecture classique au pays de Léon. L'atelier de l'Elorn. L'atelier de Kerjean., Mémoires SHAB pages 23-101
https://www.shabretagne.com/document/article/2612/de-l-honneur-et-des-epices.php
— COUFFON, René, 1961, L'évolution de la statuaire en Bretagne après la guerre de succession du Duché - In: Mémoires. Société d'Emulation des Côtes-du-Nord vol. 97 (1961) p. 1-16
— COUFFON (René) 1988, Nouveau répertoire des églises du diocèse de Quimper
https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/items/show/909
"Le porche latéral, lambrissé avec sablières Renaissance décorées des instruments de la Passion, de têtes d'anges et des Evangélistes-blochets, porte la date de 1610 et l'inscription " SERVIRE DEO REGNARE EST " sur la sablière du côté est. Sa porte extérieure est entourée de deux colonnes cannelées en kersanton ; les contreforts portent des niches à coquille caractéristiques de l'atelier de Kerjean. Dans la niche du tympan, statue très fine en kersanton de sainte Pitère portant livre et palme."
—GOASGUEN (Denis), 1996, Le Tréhou, l'enclos.
—LE GUENNEC (Louis), Le Finistère monumental tome II, Brest et sa région, pages 509-511. Refonte vers 1920-1935 de Le Finistère pittoresque de Guillaume TOSCER, 1907-1910
https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/eacd0a2ed3929e4b775beec287004c84.pdf
"Le porche Renaissance, au midi, s'encadre de deux jolies colonnes cannelées d'ordre ionique. Au dessus de l'entrée, une niche terminée en coquille abrite la statuette finement sculptée de sainte Pitère. Des douze Apôtres qui occupaient autrefois les niches à l'intérieur du porche, il en reste trois ou quatre. Sur le socle de la statue de saint Pierre on lit : ALAIN: BREST nom d'une ancienne famille qui a des fondations dans la paroisse.
Six statues en bois, provenant presque sûrement de l'ancienne chapelle de Tréveur, occupent les autres niches. Des frises curieuses complètent l'ornementation du porche. Celle de droite en entrant porte la date de 1610 · puis viennent deux anges portant le voile de la sainte Face ; au milieu, sur un cartouche tenu par deux anges, on lit la devise : SERVIRE DEO, REGNARE EST. La frise se termine par deux rinceaux encadrant une figure grotesque. De l'autre côté un cartouche avec les instruments de la Passion tenu par deux anges, occupe le centre de la frise. Dans les angles sont les statues des quatre Evangélistes."
— LE SEAC'H (Emmanuelle), 2014, Sculpteurs sur pierre en Basse-Bretagne : les ateliers du XVe au XVIIe siècle. Presses Universitaires de Rennes, pages 205-206.
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