Les statues (kersanton, Roland Doré, XVIIe siècle) des douze apôtres du porche de Plestin-les-Grèves.
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PRÉSENTATION
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Dans mon souci de documenter l'iconographie des sculptures de kersantite de Roland Doré (1618-1663), je présente ici les photos des 12 apôtres du porche méridional de l'église Saint-Efflam de Plestin-les-Grèves.
L'attribution a été affirmée par Emmanuelle Le Seac'h dans son catalogue raisonné de l'artiste (p. 346), elle porte sur les 12 apôtres, le Christ Sauveur au dessus du porche d'entrée, mais aussi sur la Vierge, saint Yves et un saint évêque de l'extérieur du porche.
Ce porche, surmonté d'une secrétairerie, porte les armes des Saliou de Lesmaes, alors vicomtes de Plestin. IL fut construit en 1576 par le recteur François de la Tour, qui a inscrit le chronogramme accompagné de ses initiales (il était évêque de Tréguier depuis 1573).
La datation des statues n'est pas connue, même si je rencontre sur internet la date de 1630.
L'un des intérêts de ces photographies et de cet article est de permettre des comparaisons avec les autres séries d'apôtres appartenant à des Credo apostoliques des niches de différents porches . En effet, Roland Doré a sculpté 52 apôtres pour les diocèses de Léon et de Tréguier, et seules deux séries sont complètes, celles de Pleyber-Christ et celle de Plestin-les-Grèves.
Roland Doré a d'abord travaillé , sans doute comme compagnon de l'atelier du Maître de Plougastel (1570-1621), en 1622 à Saint-Thégonnec pour la croix de Coslen, puis, reprenant un chantier du Maître de Plougastel, il prend le titre de maître à Hanvec en 1621-1622 dans un acte de réparation de la croix du cimetière. Il atteint la maturité de son style lorsqu'il réalise le porche de Guimilau en 1624 (le chantier avait été débuté en 1606 par le Maître de Plougastel). Sous le porche de Guimiliau, les statues de Pierre et de Jean sont de ce dernier, Roland Doré exécute celles de Philippe, Barthélémy, Matthieu, Simon, Jude et Thomas (quatre autres staues en bois datent du XVIIIe).
Les autres statues, dont on peut penser qu'elles sont plus tardives, se trouvent à :
- Pleyber-Christ : 12 statues de 0,98 à 1 m de haut, 27 cm de large et 23 cm de profondeur. Roland Doré a aussi réalisé une décollation de saint Pierre au fronton intérieur du porche.
- Trémaouézan : 11 statues de 1,60 m de haut. Celles de saint Pierre a été réalisée par le Maître de Plougastel en 1633 sous le rectorat d'Hervé Fily qui signe de ses initiales séparées par un calice sur un blason. Roland Doré a aussi réalisé une Vierge à l'Enfant pour une niche centrale du porche.
- Le Tréhou : 4 statues de 0,80 cm, des apôtres Pierre, Jean, André et Thomas, ainsi qu'une statue du Christ Sauveur.
- Saint-Thégonnec (1625, 1632 et 1635) : 3 apôtres Jean, Jacques le Majeur et Thomas (Pierre par le Maître de Plougastel). Roland Doré a aussi réalisé une Annonciation et Jean l'évangéliste à l'extérieur du porche.
- Pleyben (Vers 1642) : Jean et Jacques le Majeur.
- Plougourvest : Jacques le Majeur. Roland Doré a aussi réalisé un Christ Sauveur au dessus de la porte d'entrée et une Vierge à l'Enfant à l'extérieur du porche.
- Landerneau église Saint-Houardon : saint Matthieu.
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DESCRIPTION.
Les statues, en kersantite, mesurent 1,18 m de haut (Simon) à 1,22 m (Jacques le Majeur), 30 cm de large et 18 cm de profondeur. Elles sont scellées sur des socles circulaires. Leur séquence ne reste pas celui du Credo apostolique (Pierre-André-Jacques le Majeur-Jean etc..), sans doute par insouciance lors des remontages (l'église, très remaniée, incendiée en 1944 par les Allemands, a été restaurée au cours de la 2ème moitié du XXe siècle). Pourtant, chaque apôtre tient la banderole où s'inscrivait par peinture l'article du Credo qui lui correspondait.
Tous sont bien-entendu pieds nus, et les rangées d'orteils se glissent sous le pli des longues robes. Dix de ces robes (ou tuniques) sont fermées par quatre ou cinq boutons ronds Tous les apôtres sauf Jean tiennent un livre en main gauche.
Les statues sont aujourd'hui remarquablement restaurées ( peu de moissisures) dans des niches de granite clair à colonnes engagées cannelées.
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Du côté est (à droite en entrant) : (je reprends les identifications d'E. Le Seac'h):
1. Saint Pierre et sa clef.
2. Saint Jean et sa coupe de poison.
3. Saint Philippe et sa croix.
4. Saint Simon et sa scie.
5. Saint Jacques le Majeur et sa tenue de pèlerin de Compostelle.
6. Saint Thomas et son équerre.
Du côté ouest (à gauche en entrant) :
7. Saint-André et sa croix en X.
8. Saint Jacques le Mineur et son bâton de foulon.
9. Saint Mathias et sa lance.
10. Saint Matthieu et sa hallebarde
11. Saint Jude et sa hache.
12. Saint Barthélémy et son couteau de dépeçage.
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1. Saint Pierre et sa clef.
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On identifie le saint à sa clef bien-sûr, mais aussi à son "toupet" ornant sa calvitie. Alors que la partie droite du vêtement est dépouillée (mais formant un grand éventail centré sur l'aiselle gauche), la partie gauche forme, sous l'avant-bras, un bouillonnement de plis superposés en trois rangs.
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Les statues (kersanton, Roland Doré, XVIIe siècle) des douze apôtres du porche de Plestin-les-Grèves. Photographie lavieb-aile.
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2. Saint Jean et sa coupe de poison.
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Le visage de Jean est très rond, et son front lisse contraste avec celui, marqué de rides, de Pierre.
Là encore, la sobriété du côté droit du vêtement contraste avec les plis du côté gauche.
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Les statues (kersanton, Roland Doré, XVIIe siècle) des douze apôtres du porche de Plestin-les-Grèves. Photographie lavieb-aile.
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2. Saint Philippe et sa croix.
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L'attribut habituel de saint Philippe est une croix à longue hampe. Ici, Roland Doré lui donne à tenir une petite croix . Le manteau recouvre une tunique serrée par une ceinture dissimulée par l'étoffe bouffante.
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Les statues (kersanton, Roland Doré, XVIIe siècle) des douze apôtres du porche de Plestin-les-Grèves. Photographie lavieb-aile.
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4. Saint Simon et sa scie.
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Nouvelle opposition entre l'éventail nervuré des plis du manteau, naissant du poignet gauche, et la descente en double zig-zag du pan du côté gauche.
Les pupilles creusées, caractéristiques de l'atelier, sont bien visibles ici.
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Les statues (kersanton, Roland Doré, XVIIe siècle) des douze apôtres du porche de Plestin-les-Grèves. Photographie lavieb-aile.
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5. Saint Jacques le Majeur et sa tenue de pèlerin de Compostelle.
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Le saint présente tous ses attributs : le chapeau à larges bords centrés par une coquille, le bourdon, la coloquinte à usage de gourde, le baudrier à coquilles) soutenant la besace, ici ornée de glands de passementeries, et la pèlerine protégeant les épaules, au dessus d'une tunique et d'une cotte. Les plis tubulaires des vêtements et de la besace contrastent avec le drapé horizontal de la pèlerine.
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Les statues (kersanton, Roland Doré, XVIIe siècle) des douze apôtres du porche de Plestin-les-Grèves. Photographie lavieb-aile.
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6. Saint Thomas et son équerre.
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Les statues (kersanton, Roland Doré, XVIIe siècle) des douze apôtres du porche de Plestin-les-Grèves. Photographie lavieb-aile.
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Du côté ouest (à gauche en entrant) :
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Les statues (kersanton, Roland Doré, XVIIe siècle) des douze apôtres du porche de Plestin-les-Grèves. Photographie lavieb-aile.
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7. Saint-André et sa croix en X.
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On retrouve les pupilles creusées, et l'opposition des deux types de plis.
La croix de Saint-André était, dans les réalisations des ateliers précédents (notamment des Prigent) bien plus grande, enveloppant tout le côté du corps jusqu'aux jambes.
Les visages des apôtres sont très différents de ceux, ronds, et souriants, de la Vierge ou de saint Jean de Roland Doré, ils sont très expressifs, avec des rides soulignés, et, comme ici, des pommettes saillantes, et ils sont allongés et rectangulaires.
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Les statues (kersanton, Roland Doré, XVIIe siècle) des douze apôtres du porche de Plestin-les-Grèves. Photographie lavieb-aile.
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8. Saint Jacques le Mineur et son bâton de foulon.
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L'opposition des plis se répète encore une fois, et s'avère être un marqueur stylistique presque systématique.
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Les statues (kersanton, Roland Doré, XVIIe siècle) des douze apôtres du porche de Plestin-les-Grèves. Photographie lavieb-aile.
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9. Saint Mathias et sa lance.
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Ici, l'éventail des plis du côté gauche vient former une ligne découpée sinueuse et anguleuse tandis que le bord droit tombe verticalement.
La tête est particulièrement oblongue.
Hormis pour Pierre, André, Jacques le Majeur et Jean, et souvent Jacques le Mineur et Barthélémy, l'identification des apôtres par leur attribut est délicate, car elle ne repose pas sur un canon consensuel. La lance est parfois l'attribut de Thomas, de Matthieu, ou de Jude, etc. Lorsque l'ordre du Credo apostolique, imposant une séquence à peu près fixée aux apôtres, a été bouleversé, et lorsque les noms des apôtres n'ont pas été sculptés sur les statues, les identifications sont parfois discutables.
Le recours aux publications des différentes éditions du Calendrier des bergers à partir de 1493, ne règle pas le problème.
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Les statues (kersanton, Roland Doré, XVIIe siècle) des douze apôtres du porche de Plestin-les-Grèves. Photographie lavieb-aile.
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10. Saint Matthieu et sa hallebarde.
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Matthieu est parfois représenté avec une balance, ce qui ne permet pas de confusion, mais aussi avec une hache... ou une lance.
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Les statues (kersanton, Roland Doré, XVIIe siècle) des douze apôtres du porche de Plestin-les-Grèves. Photographie lavieb-aile.
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11. Saint Jude et sa hache.
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Les statues (kersanton, Roland Doré, XVIIe siècle) des douze apôtres du porche de Plestin-les-Grèves. Photographie lavieb-aile.
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12. Saint Barthélémy et son couteau de dépeçage.
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Les statues (kersanton, Roland Doré, XVIIe siècle) des douze apôtres du porche de Plestin-les-Grèves. Photographie lavieb-aile.
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Les statues en kersanton de l'extérieur du porche.
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Sur l'extérieur du porche, les statues de saint Yves et de saint Jean sont tout à fait caractéristiques de Roland Doré. Hélas, je n'ai pris qu'un cliché de l'ensemble. Les visages sont très ronds, les pupilles creusées, les commissures des lèvres marquées par une fossette. Saint Yves porte la barrette de recteur, le camail à capuche, le surplis et la cotte qui le caractérisent, et il effectue le geste tout aussi caractéristique d'énumération des arguments propre aux plaidoiries, l'index sur la pulpe du pouce. Enfin, il porte, suspendu au poignet gauche, le "livre de ceinture" très souvent retrouvé.
Voir :
- Trois statues de saint Yves à la chapelle Notre-Dame de Kerfons en Ploubezre : le livre de ceinture et le geste d'argumentation judiciaire de décompte des arguments.
- Le calvaire (kersantite et granite, v. 1630-1650, Roland Doré) de Senven-Léhart.
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Les statues (kersanton, Roland Doré, XVIIe siècle) du porche de Plestin-les-Grèves. Photographie lavieb-aile.
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Les trois statues en kersanton du tympan de la porte d'entrée.
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Elles sont également attribuées à Roland Doré par E. Le Seac'h. Ce sont un Christ Sauveur, un saint évêque et un saint Jean.
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- Le Christ Sauveur.
- Saint Efflam tenant un sceptre et, en main gauche, un lien tenant captif un dragon.
- Vierge martyre tenant une palme et un livre : sainte Enora, épouse de saint Efflam.
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COMPARATIF.
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1. Saint Pierre.
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2. Saint Jean.
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3. Saint André.
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Saint Thomas.
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SOURCES ET LIENS.
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1. Voir les œuvres de Roland Doré :
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Le calvaire démantelé (kersanton, Roland Doré, vers 1630) de Plourin-lès-Morlaix.
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Calvaire de la chapelle Saint-Côme de Saint-Nic.
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Les calvaires de Dirinon II. Le calvaire de la Croix-Rouge ou Beg-ar-Groaz (vers 1640).
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Le calvaire (Roland Doré, 1630) de la chapelle Saint-Claude à Plougastel.
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Saint-Ségal : le calvaire du bourg (vers 1550 et 1630, kersanton, atelier Prigent et Roland Doré).
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Le calvaire (Roland Doré, 1655) de la chapelle Saint-Vendal de Douarnenez (quartier de Pouldavid).
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Le calvaire (Roland Doré, 1655 ?) de la chapelle Saint-Vendal de Douarnenez : de nouvelles photos.
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Le calvaire (kersantite et granite, v. 1630-1650, Roland Doré) de Senven-Léhart.
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La Déploration (kersanton, Roland Doré, milieu XVIIe siècle) de l'église Saint-Idunet de Châteaulin.
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Les sculptures de l'église de Bodilis : les Fonts baptismaux.
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La tendre main de l'ange et le sommeil éternel : les treize gisants du cloître de la cathédrale de Tréguier. (dont 3 gisants de Roland Doré)
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Le gisant de Jacques Barbier (kersanton, Roland Doré, 1638) au Musée du Léon de Lesneven .
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Le gisant (kersanton, 1638, Roland Doré) d'Auffray du Chastel en l'église de Landeleau.
2°) Sur les porches de Basse-Bretagne (ordre chronologique):
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La Collégiale Notre-Dame du Folgoët. III. Le Porche des Apôtres. (1423-1433)
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L'église Notre-Dame de Rumengol . III. Le porche sud (vers 1468). et ses apôtres.
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L'église Saint-Salomon de La Martyre. I. L'Arc de Triomphe et le Porche sud. (1450-1468). Et ses apôtres.
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Les peintures de la voûte du porche de l'église de La Martyre.
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L'enclos paroissial de Saint-Herbot en Plonévez-du-Faou IV. Le porche sud : les Apôtres (1481).
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Avec du citron ! Les poissons du porche sud de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h. (1509)
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Le portail sud de l'église de La Roche-Maurice. (vers 1530-1550, kersanton, atelier Prigent ?)
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Le porche de l'église de Landivisiau. I. L'extérieur. (1554-1565)
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Le porche (1554-1559) de l'église de Landivisiau. II. La grande arcade extérieure (1554-1565).
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Le porche de l'église de Landivisiau III. Les apôtres et leur dais.(1554-1565)
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Le porche de l'église de Landivisiau VII. L'arcade intérieure et son tympan.(1554-1565)
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L'église de Guipavas III : les Apôtres du porche nord (1563).
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Sculpture sur pierre de l'Abbaye de Daoulas. I. Le Porche aux Apôtres (1566).
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Les sculptures de pierre de l'église de Bodilis . I. Le portail intérieur (1570) du porche sud.
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Les termes (cariatide et atlante) de Lanhouarneau. porche sud (1584-1588) de l'église Saint-Hervé..
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Porche de Pleyben (1588).
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L'église de Goulven VI. Le porche gothique et le porche aux apôtres. (v.1593)
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Les sculptures de pierre de l'église de Bodilis . II. Le décor de l'intérieur du porche sud (1601).
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La chapelle Saint-Tugen de Primelin : les statues en kersanton. de saint Tugen, des Apôtres et des quatre évangélistes (Maître de Plougastel , début XVIIe).
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Les navires sculptés (v. 1528) de la façade occidentale de l'église de Confort-Meilars. Ses 13 statues d'apôtres en kersanton (Maître de Plougastel, v.1588-1602).
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Le porche sud et la porte sud de l'église Saint-Houardon de Landerneau. 1604
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Les modillons et les bases de colonnes du porche intérieur de Guimiliau. (1606)
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Le porche de Trémaouezan et ses apôtres (1610-1623)
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Les Apôtres du porche sud de l'église de Plomodiern. (1624-1626).
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Porche de Gouesnou (1642)
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Porche de Commana (1645)
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Porche de Locmélar (1664)
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Le porche sud de l'église de Ploudiry. (1665, Jean Le Bescont)
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L'enclos paroissial de Brasparts. I. La Démone tentatrice du porche sud.
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L'Annonciation du tympan de la chapelle de Quilinen (Landrévarzec) ...et son double.
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3°) Sur le thème du Credo apostolique, voir :
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Le Credo prophétique et apostolique et la maîtresse-vitre de l'église de Quemper-Guezennec (22).
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Vierge allaitante II : Chapelle Notre-Dame de Kergoat, Quéméneven: I. les vitraux.
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L'église Notre-Dame de Rumengol (29). III. Le porche sud (vers 1468). Atelier du Maître du Folgoët.
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Le porche de l'église de Landivisiau III. Les apôtres et leur dais. Henry Prigent 1554-1565.
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L'église de Guipavas III : les Apôtres du porche nord (1563). par l'atelier Prigent
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L'enclos paroissial de Dirinon X. Le porche sud (1618). Les apôtres et le Christ (après 1664).
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La façade de l'ossuaire de l'enclos paroissial de Sizun et son Credo apostolique. 1585-1588.
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La chapelle saint-Jacques de Merléac : la maîtresse-vitre IV : le tympan. (1402)
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Vierge allaitante II : Chapelle Notre-Dame de Kergoat, Quéméneven: I. les vitraux.
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— CASTEL (Yves-Pascal), 1983, La floraison des croix et calvaires dans le Léon sous l'influence de Mgr Roland de Neufville (1562-1613), Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest Année 1983 90-2 pp. 311-319
https://www.persee.fr/doc/abpo_0399-0826_1983_num_90_2_3130
— CASTEL (Yves-Pascal), 1985, Roland Doré, sculpteur du roi en Bretagne et architecte (première moitié du XVIIè siècle) , Bulletin de la Société archéologique du Finistère, Pages 97 à 156.
— CASTEL (Yves-Pascal), 1996, Du nouveau sur Roland Doré
http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/52e804fd7d01573ff17156ea10bcef19.jpg
— CASTEL in DANIEL, (Françoise), 1988, Roland Doré et les enclos paroissiaux : [exposition, Morlaix, Musée des Jacobins, juillet 1988] / [exposition conçue et réalisée par Françoise Daniel] Jacobins, juillet 1988] 1 vol. (56 p.) : ill. en noir et en coul., couv. ill. en coul. ; 30 cm D'après les travaux d'Yves-Pascal CASTEL .
http://bibliotheque.idbe-bzh.org/data/cle_233/roland__dore__et__les_enclos__paroissiaux.pdf
"Doré s'est forgé un style si reconnaissable que certains amateurs se refusent à y déceler ces variations, subtiles mais réelles, qui font d'un simple praticien un artiste véritable qui s'attache à renouveler sa manière.
Les anatomies des personnages se cachent sous des étoffes lourdes, les mains sont stylisées, les pieds nus dépassant la tombée des plis des tuniques se réduisent à un rang de billes inégales... Tout cela pourrait faire illusion sur le talent de l'artiste encore que nous le verrons, on repère des exceptions.
Mais il y a les visages !
Fronts bombés, lisses ou creusés de rides, selon l'âge ou le sexe des personnages, ligne des arcades sourcilières larges et franches, pommettes pleines et arrondies, un visage de Doré se reconnaît presque toujours.
Les yeux, où se réfugient la manière et les intentions de l'artiste, tout comme ses manies et ses tics, sont particulièrement typés. Les paupières en amande ont le sillon palpébral toujours indiqué. En ceci, Doré se démarque franchement du maître du calvaire de Plougastel-Daoulas, qui , supprimant tout sillon, donne toute l'importance au globe oculaire. Au contraire, dans une option naturaliste
, Doré concentre l'intérêt sur l'iris. Il marque la pupille d'un creux expressif, dont la direction invite le regard de l'observateur à une mobilité qui participe à la vie de ces faces minérales.
Le sillon naso-labial est creusé, plus ou moins, s'articulant sur des lèvres relativement fines.
L'étonnant, dans ce traitement des visages, est qu'il contraste, mis à part les traits incisifs des chevelures et des barbes, avec l'agencement des drapés des vêtements et de leurs plis.
Des étoffes opaques qui masquent les corps, nous l'avons dit, dissimulant les anatomies, en quoi Doré s'engage dans un hiératisme qui l'éloigne du style de l'époque dans laquelle il s'insère. Encore que certaines grandes pièces, telle la Vierge de l'Annonciation de Saint-Thégonnec, invitent à tempérer ce jugement.
Les drapés, calmes et amples, se déploient en pans sculpturaux soulignant la majesté des volumes, tels ceux de la Madeleine du groupe de Notre-Dame-de Pitié si fascinant de Senven-Lehart.
Si les drapés sont stylisés, l'origine de leurs plis n'en demeure pas moins naturelle, structurant, en les animant tout à la fois, les silhouettes. Les plis, formés sur des étoffes épaisses et fermes, captent avec vigueur les ombres d'une sculpture destinée à vivre en plein vent, plus qu'à habiller des corps qui se font oublier.
Plis en becs caractéristiques sur les flancs des blocs sculptés. Plis en volutes, simples ou composés, aux lisières latérales. Plis en volutes simples à queue d'aronde, à étages et bouillonnants dans les pans des manteaux rebrassés. Plis couchés et repassés se chevauchant les uns les autres. Plis en accordéon, sur les manches ajustées. Plis en éventail sur les bras qui portent le manteau."
— COUFFON, René, 1961, L'évolution de la statuaire en Bretagne après la guerre de succession du Duché - In: Mémoires. Société d'Emulation des Côtes-du-Nord vol. 97 (1961) p. 1-16
— LE SEAC'H (Emmanuelle), 2014, Sculpteurs sur pierre en Basse-Bretagne : les ateliers du XVe au XVIIe siècle. Presses Universitaires de Rennes, page 205.
— Inventaire général, 2004 Dossier IA22003182
https://www.patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/eglise-paroissiale-saint-efflam-place-de-eglise-plestin-les-greves/8b84d59b-0a02-429f-8f05-1dca34059aa6
— Divers :
https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00089428
-Couffon (René), Inventaires... pages 324-326
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3342212x.image
-Le Goff
https://www.google.fr/books/edition/Paroisse_de_Plestin_les_Gr%C3%A8ves/kHZ6DwAAQBAJ?hl=fr&gbpv=1&dq=Plestin-les-gr%C3%A8ves+%C3%A9glise&printsec=frontcover
https://www.circuitdeschapelles.fr/qui-sommes-nous/eglises-et-chapelles/eglise-saint-efflam
http://www.infobretagne.com/plestin-eglise.htm