La chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal : la Vierge à la Démone (bois polychrome, fin du XVIe siècle), et le retable nord (XVIIe ?).
.
Voir sur cette chapelle :
-
Iconographie des saints Côme et Damien : la chapelle Saint-Sébastien de Saint-Ségal.
-
La chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal : le retable du chœur (vers 1710).
-
La chapelle Saint-Sébastien : la cloche de 1902, et celle de 1599.
.
Voir d'autres Vierges à la démone de Bretagne dans les articles suivants :
-
Notre-Dame de Breac-Ellis en l'église de Brennilis. [1485-1575]
-
La Vierge à l'Enfant et à la démone de l'église Saint-Louis de Brest.
-
L'arbre de Jessé de la chapelle Saint-Guen en Saint-Tugdual (56).
-
Arbre sculpté de Locquirec : L'Arbre de Jessé sculpté de l'église de Locquirec.
-
L' arbre de Jessé de l'église de Saint-Aignan (56). : XVIe siècle.
-
Sculpture de L' arbre de Jessé de l'église de Trédrez (22). : 1520
-
Sculpture de L'arbre de Jessé de l'église Notre-Dame de Saint-Thégonnec. (29) : 1610.
-
Sculpture de L'arbre de Jessé de la chapelle de La Trinité à Cléguerec (56). :1594
-
Groupe de Sainte Anne trinitaire de l'ossuaire de Saint-Hernin (29)
-
Chapelle Saint-Pierre à Plogonnec (29) Mari, conçevet hep pec'het. 2ème moitié XVIe
-
La Vierge à l'Enfant et à la démone de la Collégiale du Folgoët (29).
-
Landujen à Duault
.
Sur les Vierges à l'Enfant de la fin du XVIe, voir ici, en plus des liens déjà proposés :
.
Voir sur Notre-Dame de Lorette :
.
PRÉSENTATION.
.
"Sur la commune de Saint Ségal, la chapelle Saint Sébastien est souvent surnommée la « petite cathédrale », tant par ses dimensions largement supérieures à celles des chapelles environnantes que par la qualité du travail des artistes qui y ont travaillé.
De style « Renaissance breton », elle fut érigée au XVIème siècle dans une boucle de l’Aulne, sur les terres du seigneur de Kergoët, dont la famille participa aux rénovations et transformations de la chapelle jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. Sa construction est un acte votif et populaire, après la terrible épidémie de peste qui, venant de Brest s'étendit au XVIe siècle, jusqu'à Hanvec et le Faou, mais épargna les rives de l’Aulne.
Les retables polychromes témoignent de deux époques distinctes : dans le transept nord, les retables polychromes de la mi-XVIe siècle, contemporains de l'édification de la chapelle ; dans le chœur (maître-autel) et transept sud, des retables polychromes du début XVIIIe siècle, dit de "baroque breton ».
Les retables de ces deux périodes bien distinctes sont un riche témoignage de la qualité du travail des artisans bretons des XVI et XVIIIe siècles et sont considérés comme étant notoirement parmi les plus beaux et anciens (XVIe) de Bretagne.
Chaque année, la commune de Saint-Ségal maintient, en juillet, le Pardon de St Sébastien (dimanche le plus près de la Ste Madeleine) auquel se joignent encore les communes riveraines de l’Aulne." (Fondation patrimoine)
La chapelle Saint-Sébastien comprend une nef de trois travées avec bas-côtés, un large transept et un chœur à chevet plat peu débordant. Elle remonte au XVIe siècle mais elle a été remaniée au XVIIe ; la sacristie date du XVIIIe siècle.
Le chœur et les transepts reçoivent chacun un autel surmonté d'un retable et de statues grandeur nature.
Dans le chœur dont le retable ou du moins l'autel daterait (Couffon) de 1729, se trouvent saint Sébastien et saint Fabien, ainsi qu'un autre grand saint thaumaturge invoqué contre la peste, saint Roch (et son chien Roquet). Saint Modet ou Maudez est également présent.
Le transept sud forme une chapelle vouée à la Parenté de la Vierge avec ses parents sainte Anne et saint Joachim, ainsi que Zacharie et Jean l'évangéliste (il manque donc Elisabeth, épouse de Zacharie et mère de Jean-Baptiste). Le retable date de 1707.
Le retable du transept nord est un peu plus ancien : René Couffon le datait du XVIIe, la fondation Patrimoine du mi-XVIe .
Initiant le thème de la Sainte Parenté, cette chapelle accueille les statues de Marie, de son époux Joseph et de leur enfant, Jésus (dans les bras de son père). Tout cela forme donc un programme cohérent.
Mais le décor de ce transept nord développe l'iconographie mariale et propose à la dévotion Marie comme Nouvelle Ève (statue), puis comme Notre-Dame de Lorette (bas-relief).
.
Les représentations de la Vierge à la Démone sont nombreuses en Bretagne, font toujours allusion à la Vierge de l'Apocalypse et de la conviction de son Immaculée Conception, en association ou non avec le thème de la généalogie royale de Marie et de la prophétie de sa virginité (Arbre de Jessé). C'est l'un des points d'intérêt de la visite de la chapelle Saint-Sébastien de pouvoir se livrer, une fois de plus, à une démarche comparative du thème iconographique en se plaisant à y retrouver les constances, mais aussi, les développements, tout comme l'amateur de jazz se réjouit d'écouter une nouvelle variation d'un standard. Mais auparavant, regardons la disposition générale.
.
DESCRIPTION GÉNÉRALE.
.
La baie simplement vitrée (dont la lumière gène beaucoup le photographe...) est encadrée de deux niches à volets. Dans celle de gauche, dont le volet montre un évêque, saint Côme et saint Damien, prend place saint Joseph tenant Jésus . Dans celle de droite, la Vierge à la Démone, et sur les volets des scènes de la Vie de Marie et de Jésus enfant.
Un registre intermédiaire montre sur quatre panneaux les Évangélistes.
Plus bas, les 12 panneaux du retable proprement dit, racontent la translation de la Santa Casa du culte de N.D. de Lorette.
Devant l'autel, nous aurons à décrire trois autres panneaux .
Tout ceci serait très incomplet si nous négligions la sablière et les blochets : un morceau de roi pour les passionnés de leurs motifs. Mais je les décrirai à part.
Je viens donc de présenter le plan-menu de mon article.
.
.
.
.
I. LA VIERGE À LA DÉMONE.
.
.
Hauteur 1,70 m. Polychromie récente.
La statue est posée dans une niche à volets. L'attribut de la main droite manque (fleur ? sceptre ? fruit ?). On peut penser que les deux anges, face à face au dessus de la tête de la Vierge, ont du porter une couronne. La robe est serrée à la taille par une ceinture dorée à nœud ansée.
Le manteau bleu à galon or, attaché par un fermail à médaillon et boutons latéraux dorés, fait retour à gauche en un pan recouvrant la jambe et dont la courbe horizontale laisse imaginer qu'il est fixé sous l'aisselle droite (et non retenu par la main droite).
La robe blanche descend jusqu'aux chaussures. Ses manches larges et retroussées laissent passer une chemise blanche qui s'affine sur les poignets en orbes successives.
Le visage ovale a un regard franc sous des hauts sourcils épilés et un front haut. Le nez est étroit, la bouche toute petite mais souriante.
Les cheveux bruns tombent sur les épaules après avoir été regroupés par un bandeau postérieur auquel j'attribue une haute valeur de marque iconographique. Cette large bande plissée en papillon passe derrière la nuque. On pourrait parler de bandeau cervical, ou occipital, ou rétro-nucal, mais je l'ai surnommer "chouchou" depuis le début de mes investigations pour le mieux retrouver sur mon onglet "recherche".
L'Enfant porte une robe rose dégageant ses jambes nues. Présenté en Sauveur, il tient le Monde dans sa main gauche et il le bénit.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
La Démone associe son visage aux cheveux longs et son buste avenant à une queue de serpent. Elle est asservie par la chaussure de la Vierge posée sur sa nuque, mais la rebelle redresse la tête et lève bien haut la pomme qu'elle brandit dans la main gauche, pour affirmer que son pouvoir, celui du Désir et — c'est la même chose — de la Tentation n'est pas encore aboli.
De même, le mouvement ascensionnel de sa queue qui grimpe le long de la jambe gauche de Marie affirme qu'elle n'a pas dit son dernier mot.
Cette queue est verte et ce choix répond à une détermination symbolique des couleurs extrêmement claire : le bleu, le blanc et l'or pour Marie, le rose pour Jésus, la couleur chair et le vert pour la démone. Comme la montré Michel Pastoureau, le vert est jusqu'au XVIe siècle la couleur que portent les fous, c'est celle de Tristan (anneau de jaspe, blason de sinople) mais c'est surtout la couleur de Satan, du diable, des ennemis de la chrétienté, des êtres étranges comme les fées, les sorcières et les lutins . : "
"Couleur ambivalente, sinon ambiguë, il est symbole de vie, de sève, de chance et d'espérance d'un côté, associé au poison, au malheur, au Diable et à ses créatures de l'autre. Chimiquement instable, le vert a été apparenté à tout ce qui était changeant : l'enfance, l'amour, la chance, le jeu, le hasard, l'argent." M. Pastoureau 2017
Donc couleur du diable mais aussi couleur de la sève qui donne à cette queue sa vigueur ambiguë ou, on l'aura compris, sexuelle.
.
Toutes ces caractéristiques sont celles des Démones de la deuxième moitié du XVIe siècle. Il n'en va pas de même des larmes peintes sur le visage démoniaque. Il ne me semble pas qu'elle soit en relief sur le bois. Est-ce là l'initiative d'un peintre restaurateur ? Ce serait fort mal venu, car cela laisse supposer un remord absolument contraire, pour ceux qui le connaissent, à ce suppôt du Mal. Si au contraire, ce qui est peu probable, les preuves existent que les larmes sont là dès l'origine, ce serait un hapax qui nous questionnerait.
.
.
.
LES DOUZE APÔTRES.
Je n'en montre que trois :
Saint Philippe et sa croix.
.
.
.
Saint Simon et sa scie.
.
.
Saint Matthieu et sa hallebarde.
.
.
.
LES VOLETS DE LA NICHE.
.
Le volet de droite.
.
1. Jésus, Marie et Joseph.
.
.
2. Marie et Joseph.
.
.
Le volet de gauche.
.
3. Jésus, Marie et Joseph.
.
.
.
La Fuite en Égypte.
.
.
.
SAINT JOSEPH TENANT JÉSUS. NICHE À VOLET.
Je renvoie à mon article Iconographie de Côme et Damien.
.
.
.
.
.
LES QUATRE ÉVANGÉLISTES.
.
Saint Marc et son lion.
.
.
Saint Jean et son aigle.
.
.
Saint Matthieu et l'ange.
.
.
.
Saint Luc et le taureau.
.
.
.
NOTRE-DAME de LORETTE ; LA TRANSLATION DE LA SANTA CASA.
.
Le culte de Notre-Dame de Lorette est italien avant d'être breton : C’est par une notice écrite en 1472 par Pietro Giorgio di Tolomei, dit le Teramano, que l’on connaît l’histoire de la « Maison de Lorette » . Elle est complexe puisqu'elle décrit cinq translations successives de la maison de la Vierge à Nazareth jusqu'à Loretto.
Au IIIe siècle, quand sainte Hélène se serait rendue à Nazareth, elle aurait découvert la maison de Nazareth dans laquelle Marie serait née, aurait reçu son éducation et grandi avec ses parents sainte Anne et saint Joachim, puis y aurait eu l'annonce de l'Incarnation. Hélène y aurait élevé une église.
Au XIIe siècle, les lieux saints chrétiens devinrent menacés par les Sarrasins et l'église construite par Hélène fut détruite. Un même sort aurait été réservé à la maison de Nazareth.
C'est alors que selon la tradition, Dieu fit miraculeusement transporter la Sainte Maison (Santa Casa) en Croatie, dans les villes de Trsat (Tarsatica) et Rijeka (Fiume), sur le mont Rauniza, avec l'aide de ses anges. C'est la première translation. Un premier pèlerinage se crée.
Mais les pèlerins étaient souvent la proie de voleurs et de criminels : il faut déplacer le sanctuaire
Aussi, trois ans et sept mois plus tard, la Sainte Maison aurait été de nouveau transportée par deux anges dans la marche d'Ancône. Deuxième translation.
Elle y resta neuf mois, après quoi les anges la déplacèrent pour la placer près de Porto Recanati , dans la région de "Banderuola", où se trouve encore aujourd'hui une petite église. il y avait un bosquet appartenant à une femme noble de Recanati nommée Loreta, d'où le nom de la ville de Loreto. C’est là que des bergers ont vu une lumière éblouissante sortir des nuages et, derrière la lumière, la maison. Troisième translation.
Mais le sanctuaire était donc trop près de la mer, donc exposé aux dangers des raids turcs; là aussi, des criminels ont commencé à se précipiter pour dépouiller les pèlerins venus en pèlerinage. Par conséquent, huit mois plus tard, les Anges déplacèrent à nouveau la Casa sur le terrain appartenant à deux frères, les comtes Simone et Stefano Rinaldi d’Antici, qui commencèrent cependant rapidement à tirer parti des pèlerins et à se battre pour les extorsions perpétrées contre les croyants pieux. Quatrième translation.
Et encore une fois, après seulement quatre mois, les anges habituels ont élevé la Maison et l’ont posée, en décembre 1296 , au beau milieu de la route allant de Recanati, dans un lieu public que personne n'aurait pu revendiquer et exploiter, au sommet d'une colline (mont Prodo). Cinquième translation.
En 1507, Jules II plaça Lorette sous la tutelle directe du Saint-Siège. Les papes Pie II, Paul II, Sixte IV, Clément VII, Léon X et Sixte V reconnaissent officiellement ce prodige. Sixte V, en 1585, éleva Lorette au rang de cité, donna le titre de cathédrale à son église et y établit un siège épiscopal. Le sanctuaire de Lorette est depuis lors devenu l'un des plus importants lieux de pèlerinage de l'Europe du XVI et XVIIe siècles.
Une célèbre statue emblématique, dite Vierge noire, sculptée dans un cèdre du Liban, est associée à des miracles.
Dans les années 1600, une messe et une litanie mariale ont été approuvées.
La « Maison de Lorette » devient alors un lieu de pèlerinage et de miracles. Ainsi, en 1462 (1464), le cardinal Pietro Barbo, atteint de la peste, en revient guéri et est élu pape en 1464 sous le nom de Paul II, conformément au message de la Vierge qui lui était apparue là-bas en songe. Un culte se développe à Notre-Dame-de-Lorette. En 1632 un office propre à Notre-Dame-de-Lorette s’ajoute au calendrier liturgique le 10 décembre.
La plus antique allusion à la translation miraculeuse de la Santa Casa se trouve dans le manuscrit des Heures de Jeanne d’Evreux, enluminé à Paris aux alentours de 1325, soit une trentaine d’années après l’événement.
En Finistère, on la vénérait en l'église de Rédéné (pays de Quimperlé), à Notre-Dame de Lorette de Lanriec près de Concarneau, à la chapelle Saint-Sébastien de Saint-Ségal (Chateaulin) ou en l'église de Plouhinec prés d'Audierne, mais ce n'est qu'à Plogonnec et à Irvillac qu'une chapelle porte son nom. On cite encore les sanctuaires qui portent, ou ont porté, ce nom à Bannalec, Elliant, Garlan, Gouesnou, Leuhan, , Plougasnou, Ergué-Armel, Quimperlé, Saint-Pol-de-Léon, preuve de la vogue de ce culte du xvie au xviiie s., ici comme dans toute l’Europe occidentale.
En Bretagne, on trouve une chapelle votive à Comblessac (35), et à Le Quillio (22).
.
L'interprétation des 12 panneaux est périlleuse, au vu de la complexité des différentes versions des différentes translations. L'ordre des panneaux a été modifié. Il faut se rapporter aux sources :
—Horatius Tursellinus [Orazio Torsellini,] , 1597, traduite en 1599, L'histoire mémorable de Nostre Dame de Lorette, par un jésuite recteur du collège de Lorette
https://books.google.fr/books?id=6S5KAAAAcAAJ&dq=lorette+%22+grenoble%22&hl=fr&source=gbs_navlinks_s
— Louis Richeome (assistant de la province jésuite de France à Rome de 1608 à 1615), 1603, Pèlerin de Lorette, 1603
Yves Madec proposait :
"Les panneaux sont au nombre de onze :
1.Un homme et une femme prient à genoux devant la sainte maison à Nazareth.
2. Deux hommes tués. Les anges commencent à enlever la sainte maison.
3. Des hommes et un moine s'extasient devant la sainte maison qui ne parait pas d'aplomb. Ce panneau doit représenter l'arrivée à Tersalz.
4.· Scène de contestation très vivante entre les deux frères possesseurs du sol. Les anges enlèvent la Santa Casa.
5. Les anges transportent la sainte maison, elle est placée sur un monticule et les témoins manifestent la plus vive allégresse.
6. On vérifie avec soin les fondations de la sainte maison restées à Nazareth. Un des personnages porte une torche. (Ce panneau est tout en bas).
7. Translation de la sainte maison.
8. Gens enchaînés en prières.
9 . Même scène ; quelques-uns ont des chapelets.
10. Guérison d'un enfant.
11. Malversations: on dégaine. Les anges réenlèvent la sainte maison."
.
.
1er panneau. Deux anges s'emparent de la maison à Nazareth; tandis que les fondations restent sur place.
.
.
.
Panneau 2. les anges déposent la Santa Casa en Croatie.
(Torsellini chapitre 2).
.
Panneau 3.
(Torsellini chapitre 3 et chapitre 16)
Des hommes vont mesurer de nuit, à la lumière d'un flambeau les fondations de la construction restée sur place en Palestine.
Sur la demande du prêteur de Croatie, Esclavonie et Istrie Nicolas Frangipan, seigneur de Tersat, quatre hommes "de probité et de foi", dont l'évêque Alexandre, de se rendre en Galilée. Ceux-ci parviennent sur les ruines de la maison de Marie et "mesurent la longueur et largeur de l'aire, l'épaisseur des fondements, et trouvent que tout en tout se rapporte aux mesures de la chapelle transportée en Esclavonie [Slavonie]".
.
.
.
Panneau 4. Premiers miracles.
Castel et Leclerc évoque ici "une femme de Grenoble". Ce serait alors Antoinette, la noble épouse d'Orentorix, possédée de sept diables, et délivrée par Notre-Dame. (Torsellini Livre II chap. 7)
.
.
Panneau 5.
(Torsellini chapitre 5)
Les pèlerins étant victimes d'agressions par des brigands, la Maison est enlevée de Croatie et translatée par des anges.
.
.
.
Panneau 6
.
Un cartouche portait (ou était prévu pour porter ) une inscription.
.
Panneau 7.
.
Panneau 8.
Un religieux (carme ?) dans la même tenue que le panneau 12 est en discussion animée avec trois seigneurs. Dieu apparait dans les nuées, tandis que la Maison semble s'élever.
.
Panneau 9.
.
.
.
Panneau 10. Des anges enlèvent la Maison d'un lieu où des soldats se battent.
(Torsellini chapitre 8)
On peut sans doute y reconnaître la dispute des frères Antici pour conserver sur leurs terres respectives la Maison.
.
.
Panneau 11. Les deux anges s'apprêtent à déposer la Maison en un lieu désigné par deux seigneurs.
.
.
Panneau 12 Saint Yves ??.
Ce panneau est énigmatique. Un moine (un saint ??) présente un cartouche portant des inscriptions "pseudo coufiques" (en caractères illisibles) hormis les derniers caractères qui peuvent se lire comme St Yves. Le religieux se détache sur un voile portant (aujourd'hui) les armoiries de Bretagne d'hermines.
Le costume associe une robe de bure serrée par une ceinture (franciscain, cordelier) à un camail à capuchon, mais la longue bande blanche frontale est celle d'un scapulaire des Dominicains ... dont la robe est blanche.
Nous ne pouvons nous fonder sur les couleurs de la peinture actuelle pour une interprétation juste.
Un religieux breton a-t-il joué un rôle dans la propagation du culte de Notre-Dame de Lorette ?
Pour Castel et Leclerc, qui ont vu le panneau avant la restauration de 2017, "un religieux carme porte un large panneau en caractères fantaisistes indéchiffrables".
.
.
.
LES TROIS PANNEAUX DEVANT L'AUTEL.
Je vois l'élection d'un pape puis sa comparution devant un empereur, puis son arrestation.
.
.
.
.
ICONOGRAPHIE COMPARATIVE : LES VIERGES À LA DÉMONE.
Pour Christiane Prigent, qui la date de la fin du XVIe siècle, la statue de la Vierge de Saint-Sébastien "est assez semblable à celle de l'église de Leuhan (2eme moitié XVIe). Elle s'apparente par le type de son vêtement (robe serrée à la taille par une ceinture à nœud ansée, manteau drapé transversalement, foulard enserrant la chevelure), la position de son Enfant assis, de trois-quart, jambes croisées, à la Vierge de la chapelle des Cieux à Huelgoat, elle-même très proche de la Vierge de Saint-Thégonnec, œuvre morlaisienne des années 1575."
Mais à propos de la Vierge à la Démone de Leuhan, le même auteure rattachait à un groupe incluant les Vierges de la chapelle Saint-Pierre de Plogonnec, celle de Kermanac'h en Plounévez-Moédec.
De façon générale, "la grande série des Vierges sur croissant et démone date de la fin du XVIe"
.
Hiroko Amemiya a décrit dans sa thèse 52 "Vierges à l'Enfant foulant une représentation semi-humaine". Voici la liste commentée des 28 exemples du Finistère :
- Bohars, église Saint-Pierre-es-Liens / chapelle de Locquillo : bois polychrome, assise, XVIe. Démone à la pomme. Queue de serpent nouée sur elle-même.
- Brest, église Saint-Louis, bois polychrome, XVIIIe.
- Landudal, église Notre-Dame-du-Populo, bois polychrome, Fin XVIe ? Vierge couronnée par deux anges. Croissant. Enfant tenant la citation d'Isaïe Ecce virgo concipiet. Démone à la queue de serpent se redressant verticalement.
- Carhaix-Plouguer, chapelle Sainte-Anne, bois polychrome, 2eme moitié XVIe. Vierge couronnée. Bandeau occipital, Jessé. Démone à la pomme associée à un dragon. Queue de serpent se redressant verticalement.
- Kergloff, chapelle de la Trinité, bois polychrome, 2eme moitié XVIe. Vierge couronnée ; croissant. Démone à la pomme. Queue de serpent se redressant verticalement.
- Poullaouen, église Saint-Pierre et Saint-Paul, atelier de Carhaix ? 2eme moitié XVIe, bandeau occipital. Démone à la pomme. Queue de serpent s'enroulant verticalement.
- Poullaouen, chapelle Saint-Tudec, bois polychrome, atelier de Carhaix ? 2eme moitié XVIe. Vierge couronnée. Démone à la pomme. Queue de serpent se redressant verticalement.
- Saint-Hernin, ossuaire de l'église Saint-Hernin, bois polychrome : Anne trinitaire à la démone. "Fin XVIIe"?? Vierge couronnée. Démone à la pomme. Queue de serpent s'enroulant en socle.
- Saint-Ségal, chapelle Saint-Sébastien, bois polychrome, fin XVIe. Vierge couronnée (couronne perdue) par deux anges. Bandeau occipital. Démone à la pomme. Queue de serpent s'enroulant verticalement.
- Le Moustoir, chapelle Saint-Ruellin, bois polychrome, fin XVIe. Couronne ? Bandeau occipital. Démone à la pomme. Queue de serpent s'enroulant verticalement.
- Leuhan, église Saint-Théleau, bois polychrome, 2eme moitié XVIe. Vierge couronnée. Démone à la pomme. Queue de serpent s'enroulant autour du pied de la Vierge.
- Irvillac, chapelle Notre-Dame de Lorette, granite polychrome, 2eme moitié XVIe.Vierge couronnée. Démone à la pomme. Queue de serpent s'enroulant verticalement.
- Plougastel-Daoulas, chapelle Saint-Trémeur. bois polychrome, XVIIe. Démone à la pomme. Queue de serpent s'enroulant verticalement.
- Plogonnec, chapelle Saint-Pierre, bois polychrome, 2eme moitié XVIe. Vierge couronnée. Démone à poitrine nue. Queue de serpent s'enroulant verticalement.
- Landeleau, chapelle Saint-Laurent, bois polychrome, 2eme moitié XVIe, assise. Vierge couronnée. Bandeau occipital. Démone à la pomme. Queue de serpent s'enroulant verticalement.
- Locquirec, église Saint-Jacques. Bois polychrome. Niche à volets, arbre de Jessé. Démone à la pomme. Queue de serpent s'enroulant verticalement.
- Le Folgoët, église Notre-Dame. Kersantite, XVe (?) Ceinture nouée par une ganse. Cape fermée par une chaîne. Bandeau occipital. Croissant. Démone à la pomme. Queue de serpent s'enroulant verticalement.
- Plouider, chapelle Saint-Fiacre. Bois polychrome, XVIe. Bandeau occipital. Croissant. Queue de serpent remontant verticalement.
- Plourin-les-Morlaix, église Notre-Dame. Bois polychrome, début XVIe ? Vierge couronnée. Croissant, arbre de Jessé. Démone à la pomme. Queue de serpent s'enroulant à l'arbre de Jessé.
- Plabennec, chapelle de Locmaria Lann. Bois polychrome, XVIIe. Vierge à bandeau occipital. Mandorle rayonnante (perdue).Croissant. Démone à la pomme ? (bras perdu). Queue de serpent remontant verticalement.
- Brennilis, église Notre-Dame. Bois polychrome, vers 1575. Niche à volets. Vierge couronnée. Démone à la pomme. Queue de serpent remontant verticalement.
- Pleyben, chapelle de Gars-Maria. Kersantite. vers 1578-1580. Vierge couronnée. Démone à la pomme, Queue de serpent remontant verticalement.
- Pleyben, chapelle de Gars-Maria. Bois polychrome, XVIe. Démone à la pomme. Queue de serpent remontant verticalement.
- Pleyben, chapelle de Notre-Dame de Lannelec. Kersantite, vers 1578. Bandeau occipital. Démone à la pomme. Queue de serpent remontant verticalement. Atelier de Pleyben d'après les modèles de l'atelier de Locronan.
- Lampaul-Ploudalmézeau, église Saint-Paul. Bois polychrome, XVIe? Démone à la pomme. Queue de serpent remontant verticalement.
- Saint-Yvi, église Saint-Yvi. Bois polychrome. Fin XVIe. Croissant (disparu) et Jessé endormi. Bandeau occipital. Fin XVIe.
- Saint-Thégonnec, église Notre-Dame. Bois polychrome, fin XVIe. Niche à volets, Arbre de Jessé, croissant. Bandeau occipital. Démone à queue de serpent.
- Scaer, chapelle Saint-Adrien. Bois polychrome, fin XVIe. Démone à la pomme.
Il faudrait ajouter à cette série les 20 exemples de "Vierge foulant un serpent ou un dragon", série apparentée mais apparaissant au XVIIe et XVIIe siècle (cf. Kerdévot en Ergué-Gabéric) . Ainsi, les démones semi-humaines disparaissent quasi complètement à partir du XVIIe.
.
Commentaires.
Parmi ces 28 Vierges à la Démones du Finistère, on dénombre (rapidement) : 1 statue du XVe (en kersantite), 21 statues du XVIe, 3 statues du XVIIe et 1 du XVIIIe.
Dans le groupe majoritaire du XVIe, 1 date du début de ce siècle, 7 du milieu, 9 de son dernier tiers ou de sa fin, et 4 sont "du XVIe".
Cela confirme les remarques de Couffon puis de C. Prigent, pour qui la grande série des Vierges à croissant et démones date de la deuxième moitié du XVIe siècle : 16 exemples sur 28.
Jessé : 5 fois
Vierge, debout 26 fois. En bois 24 fois, en kersantite 3 fois, granite 1 fois. Couronnée 12 fois . Bandeau occipital 11 fois, presque toujours de la fin du XVIe (mais celle du Folgoët fin XVe... ou XVIe ). Croissant de lune 6 fois.
Démone : poitrine féminine nue 21 fois.la pomme est présente dans 21 cas. La queue de serpent dans 25 cas. Elle n'est ailée qu'à Plabennec.
.
.
Les ateliers de sculpture sur bois .
Christiane Prigent distingue dans sa thèse plusieurs ateliers de sculpteurs de Vierges en bois:
Celui de Locronan vers 1560 (avec le pan gauche du manteau ramené sur le devant de la robe par la main gauche).
Celui de Carhaix vers 1575 et durant la deuxième moitié du XVIe, produisant à partir d'un modèle de la chapelle Saint-Jean en Duault une grande série dans les cantons du Faouët, Carhaix, Gourin, Callac et Châteauneuf-du-Faou, (à Kergloff, Carnoët, Cleden-Poher, Poullaouen (église et Saint-Tudec), Scaer.
Un atelier de Morlaix auteur de la Vierge de Saint-Thégonnec, dont on retrouve des caractéristiques à Huelgoat (chapelle Notre-Dame des Cieux), à Leuhan, Saint-Ivy et Saint-Ségal.
Elle relie la Vierge de Saint-Sébastien en Saint-Ségal avec celle de Saint-Yvi et celle de Huelgoat (à peine entrevue ici):
"On y retrouve la position de l'Enfant, jambes découvertes et croisées ; le costume et la coiffure de la Vierge se révèlent identiques : un large bandeau enserrant la chevelure de la nuque. "
.
.
.
LE BANDEAU OCCIPITAL.
A. Il existe sur 11 des 28 Vierges à la Démone du Finistère ( 11 du XVIe ).
-
Carhaix-Plouguer, chapelle Sainte-Anne, bois polychrome, 2eme moitié XVIe. Vierge couronnée. Bandeau occipital, Jessé. Démone à la pomme associée à un dragon. Queue de serpent se redressant verticalement.
-
Poullaouen, église Saint-Pierre et Saint-Paul, atelier de Carhaix ? 2eme moitié XVIe, bandeau occipital. Démone à la pomme. Queue de serpent s'enroulant verticalement.
-
Saint-Ségal, chapelle Saint-Sébastien, bois polychrome, fin XVIe. Vierge couronnée (couronne perdue) par deux anges. Bandeau occipital. Démone à la pomme. Queue de serpent s'enroulant verticalement.
-
Le Moustoir, chapelle Saint-Ruellin, bois polychrome, fin XVIe. Couronne ? Bandeau occipital. Démone à la pomme. Queue de serpent s'enroulant verticalement.
-
Landeleau, chapelle Saint-Laurent, bois polychrome, 2eme moitié XVIe, assise. Vierge couronnée. Bandeau occipital. Démone à la pomme. Queue de serpent s'enroulant verticalement.
-
Le Folgoët, église Notre-Dame. Kersantite,, Bastien Prigent XVIe. Ceinture nouée par une ganse. Cape fermée par une chaîne. Bandeau occipital. Croissant. Démone à la pomme. Queue de serpent s'enroulant verticalement.
-
Plouider, chapelle Saint-Fiacre. Bois polychrome, XVIe. Bandeau occipital. Croissant. Queue de serpent remontantverticalement.
-
Plabennec, chapelle de Locmaria Lann. Bois polychrome, XVIIe. Vierge à bandeau occipital. Mandorle rayonnante (perdue).Croissant. Démone à la pomme ? (bras perdu). Queue de serpent remontant verticalement.
-
Pleyben, chapelle de Notre-Dame de Lannelec. Kersantite, vers 1578. Bandeau occipital. Démone à la pomme. Queue de serpent remontant verticalement. Atelier de Pleyben d'après les modèles de l'atelier de Locronan.
-
Saint-Yvi, église Saint-Yvi. Bois polychrome. Fin XVIe. Croissant (disparu) et Jessé endormi. Bandeau occipital. Fin XVIe.
-
Saint-Thégonnec, église Notre-Dame. Bois polychrome, fin XVIe. Niche à volets, Arbre de Jessé, croissant. Bandeau occipital. Démone à queue de serpent.
Il existe aussi sur la Vierge à la Démone de
- Ploubezre (22), chapelle de Kerfons (date ?)
- Cléguérec (56), chapelle de la Trinité, 1594.
.
B. Il est présent sur huit Vierges allaitantes du Finistère
Vierges allaitantes I : Notre-Dame de Tréguron à Gouezec: les Vierges.
Vierges allaitantes II : Kergoat à Quéméneven, la Vierge.
Vierges allaitantes III : Chapelle de Quillidoaré à Cast, la Vierge..
Vierges allaitantes IV : Kerlaz, la Vierge.
Vierges allaitantes VI : Kerluan à Chateaulin : la Vierge ressuscitée
Vierges allaitantes VII : Chapelle de Lannelec à Pleyben, la Vierge.
Vierge allaitante VIII : de l'ossuaire de Pleyben.
Vierges allaitantes du Finistère X. La chapelle St-Denis à Seznec, Plogonnec.
.
C. Il est présent aussi sur 10 statues de la Vierge en Finistère :
1. La Vierge de l'Annonciation du porche de l'église saint-Germain de Pleyben. Kersanton, 1588.
On peut observer que le costume possède des points communs avec les vierges allaitantes, par exemple les poignets "gaufrés". Et aussi que la chevelure est dénouée et serpentine, ce qui est inhabituelle pour une vierge de l'Annonciation d'habitude plus retenue.
2. La vierge à l'enfant Notre-Dame de Bonne-Nouvelle à Saint-Herbot en Plonevez-du-Faou. Date ?
3. La Vierge à l'Enfant de l'église Saint-Julien de Châteauneuf du Faou (16e siècle) :
L'église Saint-Julien et Notre-Dame à Châteauneuf du Faou.
4. Notre-Dame de Bon-Secours de l'église Saint-Yves de La Roche-Maurice. XVIe siècle. Vierge à l'Enfant, bois polychrome, Bandeau occipital, croissant lunaire, mandorle, ceinture à boucle puis nœud
Le retable de Notre-Dame-du-Bon-Secours, église de La Roche-Maurice (29).
5. Vierge à la Démone du Folgoët. Kersantite XVIe, Bastien Prigent (1527-1577), manteau à fermail en chaîne à pan gauche faisant retour sous le bras gauche, robe à ceinture nouée, croissant de lune.
6. Vierge de la Nativité du tympan du porche de 1566.
7. Vierge à la Démone de Brennilis.
8. Sur une statue de l'église de Bodilis.
9. La Vierge à l'Enfant Notre-Dame du Bon Secours (XVIIe) de la chapelle Saint-Nicodème de Ploéven.
.
.
On trouve ce motif exceptionnellement dans d'autres départements bretons (mais biais de recrutement ?)
10. Vierge à l'Enfant de Lantic (22)
.
.
D. On le trouve aussi sur des statues ou représentation de Marie-Madeleine :
1. Sur le calvaire de Dinéault : Marie-Madeleine, sculptée par les frères Prigent, actif entre 1527 et 1577
Le calvaire de l'église Sainte-Marie-Madeleine de Dinéault.
2. Sur une Déploration de Bodilis . Bois polychrome, XVIe, bandeau occipital sur Marie-Madeleine.
Les sculptures de l'église de Bodilis : le retable de la Déploration.
3. À Pencran, sur une statue de Marie-Madeleine. kersanton, Bastien Prigent.
4. Sur un calvaire de Ploéven.
La chapelle Sainte-Barbe de Ploéven. Son calvaire, son vitrail, sa statuaire, son Pardon. Marie-Madeleine de la Déploration du calvaire (kersanton, vers 1575)
5. Sur un vitrail du Faouët.
Les vitraux du XVIe siècle de la chapelle Ste-Barbe du Faouët (56) : II. la Transfiguration. Vers 1512-1515. C'est Marie-Madeleine qui porte ce bandeau.
.
.
D. Enfin, il peut se retrouver sur d'autres personnages féminins.
1. La Sibylle de Tibur de Roscoff.
Bois polychrome, 1606, le bandeau occipital est porté par la Sibylle Tiburtine.
2. La cariatide de La Martyre.
L'église Notre-Dame de Rumengol. V : les gargouilles et crossettes.
Ossuaire de La Martyre, cariatide, kersanton, 1606.
3. Un ange de la chapelle Saint-Côme.
Les sablières (1641-1675) de la chapelle Saints Côme-et-Damien à Saint-Nic. III. Les sablières des bas-cotés, et leurs blochets. Ange d'un blochet de 1661.
4. Pencran. Statue de sainte Anne, 1553, kersanton, atelier Prigent .
.
.
Conclusion.
Ce bandeau occipital, surnommé "chouchou", est un bon marqueur iconographique car il est presque exclusivement retrouvé en Finistère, au XVIe et tout début du XVIIe siècle, sur des Vierges à l'Enfant ou plus rarement des Marie-Madeleine, anecdotiquement sur d'autre personnages, surtout en sculpture sur bois, mais aussi en sculpture sur pierre.
Il n'est pas attesté sur les enluminures françaises (dépouillement de Les Manuscrits à peinture de François Avril et Nicole Reynaud et des Enluminures du Louvre des mêmes auteurs, et consultation des divers autres ouvrages), ni en enluminure religieuse, ni comme coiffure féminine, même si les voiles de la Vierge dégagent progressivement le front au XVIe siècle et deviennent plus postérieurs.
.
.
.
Restauration.
.
La charpente et son lambris ont été restaurés en 1997 (Georges Le Ber à Sizun).
En 2013-2017, les trois retables, classés en 1914, ont été restaurés par les entreprises A.R.T (Stéphane Saint-André ) pour la maçonnerie, Le Ber (Erwan Le Ber) pour la menuiserie d'art et sculpture, et Coréum Polychrome pour la peinture et dorure ( Vincent Chérel ) sous la direction de madame Marie-Suzanne de Ponthaud, architecte en chef des Monuments historiques, secondée par Françoise Godet-Boulestreau et de la DRAC (Christine Jablonski) , la commune étant représentée par le maire, André Le Gall, et son adjointe au patrimoine et à la culture, Virginie Foutel.
Le diagnostic préalable réalisé par Yves Gilbert (Ateliers de la Chapelle) avait révélé que parties des sculptures n’étaient tenues que par un usage de colle ou papier mâché placés au XIXème siècle ,
Dans la même campagne 2013-2017, les peintures murales de 1817 (recteur Gabriel Mevel 1790-1835, recteur de Saint-Ségal en 1817) ont été restituées et protégées par Géraldine Fray (56).
.
Voici quelques photos prises en janvier 2012:
.
.
SOURCES ET LIENS.
— AMEMIYA (Hiroko) 2005, Vierge ou démone, exemple dans la statuaire bretonne, Keltia éditeur, Spézet. 269 p. page 68-69. Version remaniée de la thèse de 1996.
— AMEMIYA (Hiroko), 1996, Figures maritimes de la déesse-mère, études comparées des traditions populaires japonaises et bretonnes . Thèse de doctorat d'études littéraires, histoire du texte et de l'image Paris 7 1996 sous la direction de Bernadette Bricout et de Jacqueline Pigeot. 703 pages Thèse n° 1996PA070129 .
— CASTEL (Yves-Pascal), LECLERC, (Guy), s.d, La chapelle Saint-Sébastien , son calvaire, ses retables, ed. Commune de Saint-Ségal.
— COUFFON, René, LE BARS, Alfred. Diocèse de Quimper et de Léon. Nouveau répertoire des églises et chapelles. Quimper : Association Diocésaine, 1988. p. 418-419
http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/0ffd39bdf24d89d00ff35b034d2685b0.pdf
Retable de l'autel de la Vierge, transept nord, XVIIè siècle (C.) : dans le registre inférieur, douze panneaux sculptés en bas-relief racontent l'histoire de la Maison de Lorette. - Dans le registre supérieur, statues de la Vierge à l'Enfant et de saint Joseph ; deux panneaux-volets représentant quatre scènes de l'Enfance du Christ accompagnent la Vierge ; en dessous, panneaux représentant les quatre Evangélistes, saint Séverin et saint Yves.
— LE THOMAS (Louis), 1961 "Les Démones bretonnes, iconographie comparée et étude critique", Bulletin de la société Archéologique du Finistère t. 87 p. 169-221.
— MADEC (Yves), 1915, Saint-Sébastien en Saint-Ségal
https://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/fc72b7a373375935ed358e8dbd9c8cd4.pdf
— PRIGENT, Christiane. 1981, Etude de quelques sculptures bretonnes influencées par les modes venues des pays nordiques. Dans : Bulletin de la société archéologique du Finistère, t. CVIII, 1981.
— PRIGENT, Christiane, 1982, . Les statues des vierges à l'enfant de tradition médiévale: XVe- XVe siècles dans l'ancien diocèse de Cornouaille Prigent, Christiane. - [Université de Rennes] (1982)
— INVENTAIRE GENERAL Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel)
http://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/chapelle-saint-sebastien-saint-sebastien-saint-segal/3161081b-4d98-4287-a98a-4abeed58a9dc
Chapelle Notre-Dame-de-Lorette, rue de Lorette (Pédernec)
Chapelle Notre-Dame de Lorette, Notre-Dame de Lorette (Saint-Congard)
Eglise paroissiale Notre-Dame-de-Lorette (Roudouallec)
Église paroissiale Notre-Dame-de-Lorette (Rédené)
Chapelle Notre-Dame-de-Lorette (chapelle de pèlerinage), Notre-Dame-de-Lorette (Le Quillio)
.