Les fonts baptismaux (granite, vers 1500 ?) de Plourin-lès-Morlaix.
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— Voir sur l'église de Plourin-lès-Morlaix :
- Les statues de l'église de Plourin-les-Morlaix (2 : Anne trinitaire) .
- Le calvaire (à paraître)
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— Sur les fonts baptismaux :
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Les fonts baptismaux de l'église de Lampaul-Guimiliau. (granite, 1651) et leur baldaquin (chêne polychrome, 1650)
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Le bénitier de l'église de Ploudiry. (kersantite, 1675-1715, Le Bescont ?)
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Les sculptures de l'église de Bodilis : les Fonts baptismaux. (Roland Doré, XVIIe siècle).
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PRÉSENTATION.
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Louis Le Guennec (1878-1935) a signalé le premier ces fonts aux visiteurs, mais en qualifiant le décor de la cuve de "feuillagée". C'est Yves-Pascal Castel qui en a donné la première description attentive en 1991, dans l'un de ses passionnants articles du Courrier du Léon, en y découvrant les masques de sept personnages aux coiffures variées "médiévales" et en tentant de les interpréter comme autant de portraits des âges de la vie, ou de différentes conditions sociales.
Il en précisait le matériau, le granite, et la datation au début du XVIe siècle.
Il remarquait la présence d'un huitième personnage, celui qui, allongé, présente un écu dont le motif a été bûché à la Révolution : il pourrait s'agir des armes des Coatanscour, puisqu'en 1501, Yves de Coatanscour, sieur du dit lieu en Plourin, épousait Jeanne de Kersulguen (*). Yves-Pascal Castel indique que ces armoiries intactes ornent le baldaquin en bois , mais celui-ci est plus tardif.
(*) Les armoiries de Kermerc'hou, seigneur des Salles à Plougasnou, en alliance avec celles des Kersulguen (d'or au lion de gueules couronné, armé et lampassé d'azur ; au franc-canton écartelé d'or et de gueules) se trouvaient sur le blason des fonts de Plougasnou.
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Ces Coatanscour étaient seigneurs de Plourin, de Kermorvan, de Rozalec, de Kerbuzic en la paroisse de Locquémeau, de Kerduff en Ploumilliau, du Rest, de Launay en Ploubezre, du Roscouët, de Kervény et de Tromelin en Plougasnou. Leurs armes sont d'argent au chef endenché de gueules à cinq pointes. Elles figuraient sur un vitrail de l'Annonciation (daté de 1400??) où ils étaient présentés (J.P. Le Bihan) agenouillés en donateurs : "Jacques De Coatanscour et son fils Yvon, près de leurs femmes, Marguerite de Kerbuzic et Jeanne Barbier, avec leur blason mi parti timbrant l’armure du chevalier comme le surcot de la châtelaine." De même, et toujours selon Le Bihan, "Au-dessous un saint Yves présente un donateur en orant portant sur sa cotte d’arme d’azur à la fasce d’or et sur le tout, parti au premier d’argent au chef endenché de gueules au deuxième fretté d’or et de sable."
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Après Le Guennec et Castel, Emmanuelle Le Seach, autrice d'une thèse sur la sculpture sur pierre en Basse-Bretagne, s'intéresse en 2004 aux fonts de Plourin-lès-Morlaix, pour les regrouper stylistiquement avec ceux, porteurs de masques, de Plougasnou (11 masques dont 5 sur la piscine et 6 sur le bras de vidange), Saint-Jean-du-Doigt (28 masques dont 20 sur la piscine), Plouezoc'h (7), Plouégat-Guerrand (7), Plougonven (7), Guimaëc (3) et Morlaix-Ploujean (1). Ceux de Plougasnou portaient selon Abgrall une inscription A MA VIE. A MA VIE. J. ALBI FECIT ISTVM, mais le nom J. Albus, transcription possible d'un Jean Le Guen, qui peut indiquer le nom du sculpteur avec la formule x fecit, "m'a fait", pourrait aussi être le patronyme du commanditaire ou fabricien (mais on aurait alors la précision F. ou FAB).
Selon E. Le Seac'h, les motifs floraux sont omniprésents sur ces fonts de Plougasnou, qui sert de type pour la série : grains de raisins, boutons de rose, feuilles de lierre ou de chou, de hêtre, de chêne séparant, les 5 mascarons et les 2 écus, feuilles de marronnier ou de feuillage inconnu séparant les 6 masques du bras de vidange. Les mascarons sont marqués par les yeux tirés en amande, au contour tracé en méplat. Les visages sont pointus avec un front rétréci. Le tout donne un air oriental aux masques. Les lèvres sont dessinées avec une légère ouverture, les nez sont droits et épatés. Les coiffures varient d'un masque à l'autre : mitre, couettes soulignées d'une calotte, frange monacale lisse ou à mèches. L'un des masques esquisse un sourire énigmatique, et un autre tire la langue.
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Définition
Fonts baptismaux : cuve qui sert à recevoir l'eau du baptême.
Les fonts baptismaux furent d'abord des cuves larges et profondes, enfoncées dans le sol pour le baptême par immersion. Vers le XIe s., l'usage de baptiser les enfants par infusion prévalut ; ils furent alors placés sur des supports de formes variées. La bénédiction des fonts au cours de la veillée pascale est plus exactement une bénédiction de l'eau baptismale.
Les actes de baptême devinrent obligatoire par l'ordonnance de Villers-Cotterêts de 1539 qui institua l'état-civil religieux : les actes signés par les parents, parrain et marraine permirent le recensement de la population.
Les fonts étaient placés à l'ouest, et souvent, comme ici, dans la première chapelle nord.
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Datation.
Les 8 fonts de la série sont datés par estimation de la fin du XVe ou début du XVIe : "la forme et le modelé des visages sont traités de manière simple et schématique qui se rapprochent d'une technique de sculpture de l'époque romane caractérisée par son dépouillement, des traits justes et économes dans la ligne pour un rendu précis et sans fioritures. On est malgré tout bien ici en présence de sculptures médiévales comme on en rencontre énormément dans le Finistère servant d'ornementations décoratives dans les chœurs, l'appareillage des murs, sur les consoles à l'intérieur des églises et des chapelles mais aussi à l'extérieur, sur les crossettes, les gargouilles, les fleurons à personnages, les acrotères..." (Le Seac'h)
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Six sculpteurs différents.
Pour E. Le Seac'h, les six sculpteurs ont un style différents, même si celui de Saint-Jean-du-Doigt est le plus doué, suivi de celui de Plourin-lès-Morlaix pour sa maîtrise des chapeaux, alors que ceux de Plouégat-Guerrand et Plouezoc'h, les deux "naïfs" viennent en queue de peloton et que celui de Plougasnou, "l'oriental" à cause des yeux de ses masques, se place au milieu.
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Le sculpteur chapelier de Plourin-lès-Morlaix.
Les visages du sculpteur de Plourin-Lès-Morlaix sont plus aboutis qu'ailleurs.. Il organise les volumes avec facilité : fossettes rondes, mentons creusés au milieu, yeux avec une paupière. Les coiffures sont élaborées : capuchon, cagoule, aumusse et faluches (*) médiévaux incitent Le Seac'h à le surnommer « le sculpteur chapelier ». Les sexes des personnages peuvent êtres distingués.
n.b : le mot "faluche" ne désigne une coiffure d'étudiant que depuis la fin du XIXe siècle.
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Description.
La cuve est octogonale (comme c'est la règle depuis le XVe siècle) et posée sur un fût lui-même octogonal. L'une des 8 faces est occupée par le bras de vidange, également soutenu par un fût octogonal plus fin. Chacune des 7 autres faces est ornée d'un masque haut d'une vingtaine de centimètres. La pierre conserve les traces d'une peinture rouge foncée dont il semble douteux qu'elle puisse relever de la polychromie d'origine. (on retrouve des restes de polychromie bleu-clair à Plouégat-Guerrand, marron à Guimaëc et rouge à Plouézoc'h.
Il n'y a ici aucun décor végétal, mais de simples moulures et rebords droits. Cette exception par rapport au type se retrouve à Plouégat-Guerrand.
Le bras de vidange vers la petite cuve accolée, également octogonale, est taillée dans le même bloc de pierre, et elle est sculptée d'un ange (?) allongé et horizontal pour présenter entre ses deux mains un écu. La tête de ce personnage est bûchée, au moins partiellement, tout comme l'écu qu'il tient.
N.B Selon Le Seac'h, "les fonts baptismaux (de son étude) possèdent huit cotés dont un est occupée par la piscine qui renferme le conduit d'évacuation de l'eau". Mais la définition et l'usage de ce terme de piscine m'ont semblé imprécis et variables dans la littérature spécialisée (cf. biblio) et j'ai préféré celui de "petite cuve", accostée à la grande cuve.
"C’est vraisemblablement à la fin du XIVe siècle, que l’on prend l’habitude de juxtaposer à la cuve principale une seconde cuve de plus petite taille destinée à conserver l’eau lustrale utilisée pour le baptême par infusion, si la cuve principale n’est pas divisée en deux bassins. Cette réserve d’eau bénite peut être portée par un support accolé à celui de la cuve principale ; son décor s’inscrit alors dans la continuité du support principal comme à Nointel (60) (fig. 38). Mais chacune des cuves peut être posée sur un support différent comme à La Baussaine (35) où un petit héraut en bas-relief réunit les deux cuves hexagonales décorées d’une double torsade entourant une frise végétale. Ces fonts sont de plus intéressants à un deuxième titre : ils sont un des 4 fonts baptismaux du XIVe siècle à conserver les armoiries de leurs commanditaires, la famille de Tinténiac, pratique qui deviendra plus courante au siècle suivant." (source)
La grande cuve est fermée par un couvercle en bois de forme octogonale.
Un baldaquin est porté par quatre piètements en pierre et quatre colonnes galbés en bois polychrome sculptés de vignes en spirales. Le toit octogonal est coiffé d'un Baptême du Christ. La base Palissy indique que ces fonts (seul le baldaquin est décrit par la notice) sont classés MH au 24-12-1924, datent du XIXe siècle et mesurent 3,60 m de haut et 2,30 m de diamètre.
Il faut dire encore que les fonts, et les masques en particulier, ne sont pas très accessibles et que les photographies sont de réalisation difficile à l'amateur non équipé pour vaincre l'obscurité et le manque de recul.
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Vue générale
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Les fonts baptismaux (granite, vers 1500 ?) de Plourin-lès-Morlaix. Photographie lavieb-aile mai 2022.
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Le baldaquin.
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Les fonts baptismaux (granite, vers 1500 ?) de Plourin-lès-Morlaix. Photographie lavieb-aile mai 2022.
Les fonts baptismaux (granite, vers 1500 ?) de Plourin-lès-Morlaix. Photographie lavieb-aile mai 2022.
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Les deux cuves et le couvercle en bois fermé et ouvert .
Vestige d'un gond en plomb sur la petite cuve, la seule à être équipée d'un orifice de vidange.
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Les fonts baptismaux (granite, vers 1500 ?) de Plourin-lès-Morlaix. Photographie lavieb-aile mai 2022.
Les fonts baptismaux (granite, vers 1500 ?) de Plourin-lès-Morlaix. Photographie lavieb-aile mai 2022.
Les fonts baptismaux (granite, vers 1500 ?) de Plourin-lès-Morlaix. Photographie lavieb-aile mai 2022.
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La polychromie ocre rouge.
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Les fonts baptismaux (granite, vers 1500 ?) de Plourin-lès-Morlaix. Photographie lavieb-aile mai 2022.
Les fonts baptismaux (granite, vers 1500 ?) de Plourin-lès-Morlaix. Photographie lavieb-aile mai 2022.
Les fonts baptismaux (granite, vers 1500 ?) de Plourin-lès-Morlaix. Photographie lavieb-aile mai 2022.
Les fonts baptismaux (granite, vers 1500 ?) de Plourin-lès-Morlaix. Photographie lavieb-aile mai 2022.
Les fonts baptismaux (granite, vers 1500 ?) de Plourin-lès-Morlaix. Photographie lavieb-aile mai 2022.
Les fonts baptismaux (granite, vers 1500 ?) de Plourin-lès-Morlaix. Photographie lavieb-aile mai 2022.
Les fonts baptismaux (granite, vers 1500 ?) de Plourin-lès-Morlaix. Photographie lavieb-aile mai 2022.
Les fonts baptismaux (granite, vers 1500 ?) de Plourin-lès-Morlaix. Photographie lavieb-aile mai 2022.
Les fonts baptismaux (granite, vers 1500 ?) de Plourin-lès-Morlaix. Photographie lavieb-aile mai 2022.
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Vestige de peinture murale dans une niche.
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Le premier masque, à l'ouest, après la petite cuve, est féminin.
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Il ne porte pas de chapeau, et les cheveux, libres, encadrent le visage ; une mèche est arrêtée par un simple nœud.
La bouche esquisse une moue. Le nez est droit . Les yeux sont moins schématiquement ourlés en amande que les suivants.
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Les fonts baptismaux (granite, vers 1500 ?) de Plourin-lès-Morlaix. Photographie lavieb-aile mai 2022.
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Le deuxième masque porte un chaperon à larges plis regroupés vers sa droite.
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Ces plis partent d'un bourrelet frontal en "turban".
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Les fonts baptismaux (granite, vers 1500 ?) de Plourin-lès-Morlaix. Photographie lavieb-aile mai 2022.
Les fonts baptismaux (granite, vers 1500 ?) de Plourin-lès-Morlaix. Photographie lavieb-aile mai 2022.
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Le troisième masque porte également le chaperon à bourrelet frontal, dont un pli couvre l'oreille gauche, alors que trois plis partent vers sa droite.
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Les fonts baptismaux (granite, vers 1500 ?) de Plourin-lès-Morlaix. Photographie lavieb-aile mai 2022.
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Le quatrième masque porte un chaperon dont les plis forment un panache au dessus du bourrelet.
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Il est plus jeune, avec un menton bifide, et un regard étonné.
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Les fonts baptismaux (granite, vers 1500 ?) de Plourin-lès-Morlaix. Photographie lavieb-aile mai 2022.
Les fonts baptismaux (granite, vers 1500 ?) de Plourin-lès-Morlaix. Photographie lavieb-aile mai 2022.
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Le cinquième masque porte un mince bandeau frontal, et ses cheveux sont ramassés sur le côté en deux coques ou macarons : ce serait une femme.
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Le menton est triangulaire et pointu, sous une bouche petite et des pommettes saillantes.
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Les fonts baptismaux (granite, vers 1500 ?) de Plourin-lès-Morlaix. Photographie lavieb-aile mai 2022.
Les fonts baptismaux (granite, vers 1500 ?) de Plourin-lès-Morlaix. Photographie lavieb-aile mai 2022.
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Le sixième masque porte un chaperon dont les plis forment un panache vers la gauche au dessus du bourrelet.
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Sa coiffure est retenue par une sangle sous la mâchoire. Il ou elle a une lèvre supérieure épaisse (ou une moustache ?), au dessus d'un petit menton rond.
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Les fonts baptismaux (granite, vers 1500 ?) de Plourin-lès-Morlaix. Photographie lavieb-aile mai 2022.
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Les photos et l'illustration de l'article d'E. Le Seac'h.
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L'article d'Y-P. Castel.
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SOURCES ET LIENS.
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— CASTEL (Yves-Pascal) 1991, Plourin-Lès-Morlaix, les masques des Fonts Baptismaux... articles du Progrès de Cornouaille / Courrier du Léon 11.05.91.
https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/12951b0d32f8fe20518a66334e2eccbf.jpg
— COUFFON (René)
https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/d280b76f0261c21ebfdd95f7a887fff9.pdf
"Fonts baptismaux, première chapelle nord : cuve de granit à décor de mascarons et de feuillages sculptés, baldaquin en bois sculpté portant le groupe du Baptême du Christ, XIXè siècle."
— ?? in Infobretagne et Monumentshistoriques
http://monumentshistoriques.free.fr/calvaires/plourin/plourin.html
" Le baptistère. Sur la cuve des fonts baptismaux, visages sculptés de sept personnages portant de grandes coiffes du XVème siècle. Cette cuve est surmontée d'un baldaquin de type Renaissance, aux armes de la famille de Coatanscour, qui serait bienfaitrice de l'église. Une colombe, symbole de l'Esprit Saint, domine l'ensemble. Sur le pilier, de l'autre côté de l'allée, statue polychrome, en chêne, de saint Fiacre (XVIème siècle). "
— LE GUENNEC (Louis), 1979, l'église de Plourin-lès-Morlaix, in Morlaix et sa région page 60.
"L'écusson des Coatanscour, un chef endanché, est sculpté sur l'un des piliers. On le retrouve sur une dalle tumulaire mi-parti d'un lion. Ce sont sans doute les armes d'Yves de Coatanscour, sieur dudit lieu en Plourin, et de sa femme Jeanne de Kersulguen, mariés en 1501. Une autre dalle offre le blason de la famille de la Boixière, un buis arraché. On remarque, en outre, plusieurs curieuses statues anciennes, dont un groupe triple de sainte Anne, saint Yves argumentant, saint Sébastien, les Evangélistes, saint Fiacre en jardinier, sainte Marguerite, etc. L'arbre de Jessé, qui existe dans une des chapelles latérales, n'est qu'une copie moderne plus ou moins fidèle d'un autre arbre de Jessé du xvie siècle que, sous prétexte de vétusté, un ancien recteur de Plourin crut devoir céder à un antiquaire à condition qu'on lui en fabriquât une réplique toute neuve. Les cuves feuillagées des fonts baptismaux sont surmontées d'un baldaquin aux armes des Coatanscour, que couronne un groupe du baptême de Notre-Seigneur. Sur les panneaux de la chaire, figures des quatre Evangélistes et bas-reliefs de l'Annonciation, de la Nativité et de l'Assomption. Le cimetière, dont les piliers d'entrée sont surmontés des statuettes mutilées d'un ancien calvaire, possède une petite chapelle, ancien ossuaire, dont la façade est percée d'une porte et d'une série d'arcades. A l'intérieur, on remarque les statues de sainte Barbe avec sa tour et de saint Mathurin, costumé en prêtre."
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Au sud de la commune, à cinq kilomètres du bourg, on trouve le vieux manoir de Coatanscour, massive construction du XVIe siècle, convertie en ferme. Elle domine un joli étang entouré de verdure, en un frais paysage qui forme contraste avec les croupes dénudées de l'Arrée. Le manoir, édifice du xvie siècle, flanqué d'une tourelle tronquée, est fort délabré, mais son moulin seigneurial conserve encore fort bon air, avec sa lucarne Renaissance. A l'intérieur du manoir, il faut voir quelques belles cheminées sculptées. Celle d'une salle, au premier étage, est ornée de deux diaboliques cariatides de granit, taillées en grandeur naturelle, complètement nues et portant, en guise de feuille de vigne, un masque humain appliqué sur le bas-ventre. Une motte féodale existe à l'est du manoir. La famille de Coatanscour portait pour armes : d'argent au chef endanché de gueules. Sa devise était : A galon mad (de bon cœur). Cette maison a possédé par alliance, au XVIIIe siècle, le marquisat de Kerjean, en Saint-Vouguay; elle s'est éteinte tragiquement en Mmes Suzanne-Augustine et Marie-Anne de Coatanscour, veuves de Kersauzon et Launay de l'Estang, arrêtées en 1793 à Saint-Pol-de-Léon. Conduites à Brest et traduites devant le tribunal révolutionnaire, pour incivisme, elles périrent sur l'échafaud, à l'âge de 70 et 65 ans, le 27 juin 1794. La terre de Coatanscour avait droit de haute et basse justice. On voit encore, dans Goarem arlustiçou, sur une colline de 240 mètres d'altitude, le soubassement en pierre des fourches patibulaires. De ce point se découvre au nord le magnifique panorama de la fertile campagne morlaisienne, fermée à l'horizon par la mer et l'île de Batz, dont le phare s'aperçoit à peine le jour, mais qui, la nuit venue, projette ses éclats intermittents jusqu'aux crêtes déchiquetées des Cragou, dans la montagne d'Arrée."
— LE SEAC'H (Emmanuelle), 2004, "Un art original : les fonts baptismaux sculptés du Trégor finistérien autour de 1500", Bulletin de la Société archéologique du Finistère pages 109-118.
— PALISSY (base)
https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/memoire/OA029_20202902908
— WIKIWAND
https://www.wikiwand.com/fr/Plourin-l%C3%A8s-Morlaix
— Site Bretania "Fonts Baptismaux" (387 réponses)
Sur les fonds baptismaux :
— Dossier pdf "Cuves baptismales et fonts baptismaux : évolution formelle avant le XVIe siècle"
http://www.culture.gouv.fr/documentation/memoire/CATALOGUES/fontsbapt/fontsbapt_histav16e/html/fontsbapt_histav16e.html
— Dossier pdf "Cuves baptismales et fonts baptismaux : environnement des fonts"
http://www.culture.gouv.fr/documentation/memoire/CATALOGUES/fontsbapt/fontsbapt_envir/html/fontsbapt_envir_image_1.html
— Dossier pdf : "Cuves baptismales et fonts baptismaux : évolution formelle au XVIe siècle"
http://www.culture.gouv.fr/documentation/memoire/CATALOGUES/fontsbapt/fontsbapt_hist16e/html/fontsbapt_hist16e.html#fig5
— Dossier pdf : "Cuves baptismales et fonts baptismaux : évolution formelle au XVIIe siècle"
http://www.culture.gouv.fr/documentation/memoire/CATALOGUES/fontsbapt/fontsbapt_hist17e/html/fontsbapt_hist17e.html#fig12
— https://fr.wikipedia.org/wiki/Fonts_baptismaux
— Les Fonts baptismaux d'Hildesheim (Ier tiers XIIIe) :
https://en.wikipedia.org/wiki/Baptismal_font_(Hildesheim)
— Les fonts de Saint-Clément (Aisne) :
https://inventaire.picardie.fr/dossier/fonts-baptismaux-cuve-baptismale-a-infusion/395d3f40-a71e-4372-88ef-07dc9b844074
— A_Twelfth_Century_Baptismal_Font_from_Wellen_The_Metropolitan_Museum_Journal_v_44_2009 (1).pdf
Baptismal font. Wellen, Limburg, Belgium, 1155–70. Bluestone . The Metropolitan Museum of Art, The Cloisters Collection
— FAVREAU (Robert), 1995, Les inscriptions des fonts baptismaux d'Hildesheim, Baptême et quaternité Cahiers de civilisation médiévale Année 1995 Volume 38 Numéro 150 pp. 116-140
http://www.persee.fr/doc/ccmed_0007-9731_1995_num_38_150_2609
— MÂLE ( Émile), 1922 L'art religieux du XIIe siècle en France : étude sur les origines de l'iconographie du moyen age
https://archive.org/details/lartreligieuxdux00mluoft
— MÂLE ( Émile), L'art religieux du XIIIe siècle en France: étude sur l'iconographie du Moyen ... 1898
https://archive.org/stream/lartreligieuxdu00mlgoog#page/n7/mode/2up
page 20 : https://archive.org/stream/lartreligieuxdu00mlgoog#page/n45/mode/2up/search/lion
page 55 Honorius d'Autin :https://archive.org/stream/lartreligieuxdu00mlgoog#page/n79/mode/2up/search/lion
page 149 Fonts baptismaux 4 fleuves https://archive.org/stream/lartreligieuxdu00mlgoog#page/n175/mode/2up/search/fonts
—MÂLE ( Émile), 1922, L'art religieux de la fin du Moyen Age en France : étude sur l'iconographie du Moyen Age et sur ses sources d'inspiration, 1922,
https://archive.org/stream/lartreligieuxdel00mluoft#page/n7/mode/2up
— BOGAERT (P-M.) J.-Fr. Gilmont La première Bible française de Louvain (1550) Revue théologique de Louvain Année 1980 Volume 11 Numéro 3 pp. 275-309
http://www.persee.fr/doc/thlou_0080-2654_1980_num_11_3_1779
—REUSENS, (Edmond Henri Joseph),1885, Éléments d'archéologie chrétienne :
https://archive.org/stream/lmentsdarchologi01reus#page/178/mode/2up/search/fleuves
— VIOLLET-LE-DUC "Fonts", in Dicionnaire raisonné de l'architecture française
https://fr.wikisource.org/wiki/Dictionnaire_raisonn%C3%A9_de_l%E2%80%99architecture_fran%C3%A7aise_du_XIe_au_XVIe_si%C3%A8cle/Fonts_(Baptismaux)
— Fonts baptismaux de la Somme :
http://www.richesses-en-somme.com/patrimoine-des-%C3%A9glises/fonts-baptismaux/fonts-bapt-du-10e-au-13e-si%C3%A8cle/
— Fonts de saint Barthélémy à Liège
https://fr.wikipedia.org/wiki/Fonts_baptismaux_de_Saint-Barth%C3%A9lemy
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