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30 décembre 2023 6 30 /12 /décembre /2023 10:54

Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny.II . le registre supérieur, une chapelle fictive ou un précieux document ? 

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Voir :

Le tableau (vers 1445-1446) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny, provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. I. Les personnages : Jean Jouvenel (1360-1431), sa femme Michelle de Vitry et leurs onze enfants.

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Ce second article étudie le registre supérieur du célèbre tableau représentant la famille Jouvenel des Ursins en donateurs, tableau réalisé vers 1445-1456 et qui ornait un mur de leur chapelle de fondation Saint-Rémi au sud du chœur de la cathédrale Notre-Dame de Paris, lieu de sépulture du couple fondateur Jean Jouvenel des Ursins et Michelle de Vitry, du chancelier Guillaume des Ursins puis d'autres membres de cette famille.

"En mars 1415, le sire de Bourbon propose au chapitre de fonder une messe basse quotidienne, avec messe haute le dimanche, et de redécorer la chapelle Saint-Rémi, en laquelle seraient célébrés les offices. La proposition est apparemment sans suite. Vingt-six ans plus tard, les héritiers de Jean Jouvenel proposeront à leur tour au chapitre de leur concéder cette chapelle, dont ils renouvelleront le décor." (G. Eldin)

En effet, ce registre dépeint avec une grande précision un décor architectural en trompe-l'œil, comme ci les treize personnages étaient agenouillés, tournés vers l'est, devant une tenture damassée tendue entre les colonnes devant les niches à personnage et les vitraux de leur chapelle aux voûtes gothiques.

Il n'en est rien, car nous avons ici une absidiole centrale à sept baies encadrées par deux chapelles, ce qui ne correspond pas à la situation de la chapelle Saint-Rémi (aujourd'hui Saint-Guillaume). Néanmoins, comme l'avait suggéré Henry Kraus, ces statues ou ces vitraux peuvent-ils témoigner de l'aménagement de Notre-Dame de Paris au XVe siècle? La suggestion n'a pas été adoptée par les auteurs qui ont suivi, mais je souhaite présenter ici les détails de ce décor à la précision bluffante. Il semble bien témoigner, notamment par sa succession de vitraux armoriés, d'une réalité.

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L'architecture.

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Les personnages sont agenouillés devant le drap d'honneur, tendue entre deux colonnes à chapiteaux ornés de feuilles naissantes recourbées en crochets. Ces colonnes servent d'appui à trois arcades retombant sur des clefs tombantes 

 

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Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny.II . le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny.II . le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

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I. LES QUATRE BLASONS.

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Je passerai rapidement, le sujet ayant été traité de façon chevronnée et exhaustive par Matteo Ferrari pour l'ARMMA.

À la retombée des arcades, au dessus des colonnes ou sur les clefs pendantes quatre anges aux ailes déployées présentent les armoiries familiales, alternativement  pleines , ou mi-parti de  Jean Jouvenel des Ursins et Michelle de Vitry.

On se souvient que les armes des Jouvenel étaient également figurées, sur la peinture, sur le tabard de Jean I et de cinq de ses fils, et que les armes des époux étaient également figurées sur le soubassement de leur tombeau, au centre de la chapelle Saint-Rémi .
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Au total, ces quatre blasons montrent que le peintre représente  une chapelle décorée par la famille qui y a acquis des droits, de fondation, de sépulture et d'ornementation.

Dans la chapelle Saint-Rémi, il est évident que des blasons, dans cette disposition ou dans une autre, affichaient l'identité des propriétaires sur les murs. On les retrouvait sur le soubassement du tombeau, et, probablement sur les tentures, la ou les tapisseries, et sans doute encore sur les livres liturgiques.

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1. Armoiries de la famille Jouvenel des Ursins, bandé d'argent et de gueules de six pièces, au chef d'argent soutenu d'or,  chargé d’une rose de gueules, boutonnée d’or.

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Colonne de gauche, la plus proche de Jean Jouvenel des Ursins, au dessus d'un chapiteau. Le blason est incliné. L'ange aux ailes dorées est agenouillé en chevalier servant, vêtu d'une tunique longue à amict  ; sa courte chevelure est celle des fils de Jean.

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Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

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2. Armoiries du couple fondateur Jouvenel/Vitry.

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Première clef pendante. L'ange est identique au premier. Le blason est incliné, c'est une targe soutenue par une sangle. Le parti Jouvenel est plus contourné, le parti Vitry (d’azur, à la fasce losangée de trois pièces d’or, accompagnée de trois merlettes du même) est à bord plus droit. L'azur s'est assombri et se rapproche du noir.

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Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

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2. Armoiries de la famille Jouvenel des Ursins.

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Deuxième clef pendante. La targe est soutenue par une sangle bien détaillée.

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Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

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4. Armoiries du couple fondateur Jouvenel/Vitry.

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Au dessus de la colonne de droite. Le blason est coupé par le bord du tableau, mais on peut affirmer qu'il est mi-parti.

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Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

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II. LES SIX NICHES À STATUES D'APÔTRES.

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De gauche à droite, nous trouvons les apôtres Jacques le Majeur,  Jean, Barthélémy, Jacques le Mineur, Philippe et Simon. L'ordre n'est pas aléatoire, mais il suit globalement la séquence du Credo des apôtres (qui débute par Pierre et André), tel qu'il apparaît, notamment, en marge du calendrier des Petites Heures de Jean de Berry, BnF latin 18014 enluminé par Jean Le Noir élève de Jean de Pucelle. Dans ce calendrier, la séquence est Pierre, André, Jacques le majeur, Jean, Thomas, Jacques le Mineur, Philippe, Barthélémy, Matthieu, Simon et Thaddée. On retrouve, du même atelier, le même calendrier dans les Heures de Jeanne de Navarre BnF latin 3145 (1330-1340). De même, on retrouve ce Credo à la marge du calendrier des Grandes Heures de Jean de Berry, BnF Latin 919 illustré par Jean de Pucelle. Le même Jean Pucelle a enluminé le Bréviaire de Belleville BnF 10483 que Marie Jouvenel des Ursins eut en sa possession : son calendrier ne conserve aujourd'hui que la page où figure saint André. Dans tous ces cas, l'ordre des apôtres est le même. Mais aucun d'entre eux ne tient un attribut (il est désigné par une inscription).

Deuxième remarque, ils sont peints en grisaille. C'est précisément Jean Pucelle qui introduisit en France cette technique dans les enluminures vers 1325. Dans le Psautier de Jean de Berry BnF français 13091, les apôtres sont représentés par André Beauneveu en pleine page, assis, alternant avec des prophètes, tenant un attribut, et en grisaille.

Bien entendu, les apôtres peints ici sont bien différents de ceux dont je viens de citer les références. Ils sont très expressifs, leurs visages sont fortement caractérisés, leurs barbes sont longues et en bataille, comme leurs cheveux (sauf Simon).

En tout cas, l'ordre presque canonique  adopté dispense de rechercher ici un rapport avec les prénoms de Jean Jouvenel et de ses fils Jean II, Louis, Denis, Guillaume, Pierre, Michel  et Jacques.

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1. Saint Jacques le Majeur tenant le bourdon et la besace frappé de la coquille et coiffé du chapeau de pèlerin.

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Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

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2. Saint Barthélémy tenant le couteau de dépeçage (ou saint Thomas ?).

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Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

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3. Saint Jean l'évangéliste, imberbe,  tenant la coupe de poison.

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Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

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4. Saint Jacques le Mineur tenant le bâton de foulon.

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Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

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5. Saint Philippe et sa croix à longue hampe.

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Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

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6. Saint Simon et sa scie.

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Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

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III. LES TREIZE BAIES ET LEURS VERRIÈRES.

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Treize baies sont visibles sur cette peinture, dont onze clairement. Deux sous la première arcade de gauche, puis neuf sous la deuxième arcade  (dont sept, à une seule lancette ogivale, pour la chapelle d'axe), et à nouveau deux sous la dernière arcade, à droite. Les baies les plus latérales étant vues en enfilade, elles ne peuvent être décrites. Il en reste onze.

—1. Dans la première chapelle latérale, entre les statues de Jacques et de Barthélémy, une baie à remplage gothique à deux lancettes et un tympan à oculus en trèfle, armoriée , et écoinçons.

—2. Dans la même chapelle, à côté de la niche de Jean l'évangéliste, une baie a priori semblable, mais masquée par la clef pendante.

—3 à 9. Sept baies lancéolées à une seule lancette.

—10. Dans la  chapelle latérale à notre droite, à côté de la niche de Jacques l'évangéliste, une baie a priori semblable aux baies 1 à 3, mais masquée par la clef pendante.

—11. Dans la même chapelle latérale, entre les statues de Philippe et de Simon, une baie à remplage gothique à deux lancettes et un tympan à oculus en trèfle, armorié , et écoinçons.

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Remarques :

Les armoiries des tympans des baies 1 et 11 sont celles de la famille Jouvenel des Ursins.

Chaque lancette abrite un personnage en pied, soit (1 et 11) dans une niche gothique, soit dans les baies 3 à 9, sur un soubassement hexagonal. Toutes se détachent sur un fond vitré à losanges et bordures.

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Liste des personnages identifiables.

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1a : un saint diacre ou moine, tenant un livre, et à gauche un objet non identifié. Saint Éienne tenant la pierre de son martyre, et la palme du martyre.

1b : un saint religieux ; saint Antoine???

3 : un saint évêque.

4 : saint Louis tenant la couronne d'épines ? 

5 : saint tenant une palme de martyre sur l'épaule gauche. Laurent tenant son grill ?

6 (au centre de la baie axiale) : la Vierge à l'Enfant.

7 : Marie-Madeleine.

8 : saint Pierre.

9 : une sainte tenant une croix sur l'épaule droite, et un livre (Hélène?).

11a : saint Michel terrassant le dragon.

11b : saint Christophe traversant le gué et portant l'Enfant.

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Baie n°1.

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Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

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Baie n°1a. Saint Étienne tenant en main droite la pierre de sa lapidation, et en main gauche la palme du martyre.

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Comparer à l'enluminure (peut-être du Maître de Jouvenel) du folio 313 des heures de Jeanne de France BnF NAL 3244.

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Saint Étienne, Heures de Jeanne de France, 1440-1460, BnF NAL 3244 f.313v.

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Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

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Baie n°1b. Un saint moine, barbu, tenant un livre.

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Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

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Baies n° 3 à 9.

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Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

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Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

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Baies n°3 et n°4 . Un saint évêque (saint Rémi évêque de Reims ?). Saint Louis tenant la couronne d'épines. 

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Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

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Baies n°4 et n° 5. Saint Louis tenant la couronne d'épines. Saint Laurent tenant son grill et la palme du martyre.

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Comparer à saint Laurent des heures de Jeanne de France.

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Saint Laurent, Heures de Jeanne de France, 1440-1460, BnF NAL 3244 f.315v.

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Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

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Baie n°6 : la Vierge à l'Enfant.

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L'Enfant est tenu sur le côté droit.

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La Vierge, Heures de Jeanne de France, 1440-1460, BnF NAL 3244 f.299v.

 

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Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

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Baie n°7 : Marie-Madeleine tenant le flacon d'onguent.

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Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

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Baie n°8 : saint Pierre tenant sa clef et un livre.

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Saint Pierre, Heures de Jeanne de France, 1440-1460, BnF NAL 3244 f.312v.

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Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

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Baie n°9.

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Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

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Baie n° 10.

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Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

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Baie n° 11. Saint Michel et saint Christophe.

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Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

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Saint Michel , un saint psychopompe, et saint Christophe, saint apotropaïque (donc tous les deux invoqués pour la Bonne Mort)  sont réunis aussi (avec saint Jacques) sur la baie 34 de l'abbaye de la Trinité à Vendôme datant du XVe siècle , avec des points communs frappants avec cette peinture, notamment la symétrie des postures avec le bâton/lance en diagonale:

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Baie 34 de l'abbaye de la Trinité à Vendôme. Photo lavieb-aile.

Voir aussi pour voir le soubassement ndoduc.com

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Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

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Baie n° 11a : saint Michel terrassant le dragon.

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Note : on ne peut écarter l'hypothèse qu'il s'agisse de saint Georges terrassant le dragon, si c'est bien ce dernier qui, ailé, est représenté sur un livre d'heures à l'usage de Nantes enluminé par le Maître de Jouvenel (et le Maître de Boccace) au folio 166 du B.L Add.28785, accompagné d'une prière à ce saint.

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Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

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Baie n° 11b. Saint Christophe traversant le gué en s'aidant de sa perche, l'Enfant-Jésus sur l'épaule gauche.

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Comparer avec l'enluminure par le Maître du Smith-Lesouef dans un ouvrage principalement enluminé par le maître de Jouvenel des Ursins, les Heures à l'usage d'Angers BnF 3211 p.224  datées entre 1450 et 1455:

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 Horae ad usum Andegavensem BnF NAL 3211 page 224,  O beneuré amy de Dieu saint Christofle vrai champion de la foy , enlumineur Maître du Smith-Lesouëf

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L'intention de cette série de mon blog est de replacer chaque œuvre dans un ensemble iconographique étudiant les variations et les reprises du thème de saint Christophe traversant le gué en portant le Christ enfant sur ses épaules. Et de faire apparaître l'importance de ce culte au XVe et XVIe siècle.

A Quimper, ce culte tenait une place prépondérante

Saint Christophe sur les vitraux de la cathédrale de Quimper :

Autres exemples iconographiques :

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Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

Le tableau (v. 1445) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny : le registre supérieur. Photographie lavieb-aile 2023.

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DISCUSSION.

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Je ne suis pas qualifié pour tenter d'identifier l'éventuel sanctuaire représenté ici (seule l'analyse par moteur de recherche d'une large base de données des sites candidats actuels ou détruits mais documentés pourrait y prétendre; ou un heureux hasard) et je préfère me débarrasser de cette contrainte et admettre qu'il s'agit d'un décor fictif, afin de faire remarquer plusieurs points qui soulignent l'intérêt de ce décor.

1. Bien que les statues d'apôtres soient attestées dès les premières cathédrales, le thème des Credo apostoliques, ordonnant ces statues dans un ordre fixé (quoique sujet à variation) se diffuse en iconographie dans les livres enluminés par Jean Pucelle et son élève Jean Le Noir au XIVe siècle, pour le compte du duc de Berry, se retrouve dans les vitraux sur des sites aussi prestigieux que la Sainte-Chapelle de Bourges, toujours pour le duc de Berry (en grisaille, cartons d'André Beauneveu, v.1395) et la cathédrale du Mans (rose nord, vers 1430-1435)  et en sculpture, par exemple, en la chapelle de Jean de Bourbon à Cluny vers 1460. La famille Jouvenel adopte donc pour sa chapelle fictive un thème très à la mode dans l'entourage du roi.

2. La précision avec laquelle le peintre représente ici ses vitraux, et leur mise en plomb, laisse supposer qu'il connait bien le sujet. Selon Philippe Lorentz, "durant tout le XVe siècle, la quasi totalité de ceux à qui on commande des vitraux sont des peintres de chevalet" et des peintres de retables, en Bourgogne, en Provence ou ailleurs. Mes connaissances sont minimes, mais je ne connais pas d'exemple de représentation aussi réaliste des vitraux en peinture à cette époque. Soit l'artiste anonyme est parti d'un espace vitré réel, soit il est un de ces peintres-verriers créateur des cartons de vitraux.

3. C'est bien à la fin du XIVe et au XVe siècle que les peintres-verriers se mettent à placer dans leurs lancettes un seul personnage, de plein pied, dans une niche architecturale, alors que dans les siècles antérieurs, les lancettes historiées faisaient se succéder de bas en haut des scènes dans des cadres de formes géométriques savantes et variées. Ces lancettes à un seul personnage se voient, par exemple, en Normandie (Rouen Saint-Maclou, cathédrale d'Evreux (baie 17 v.1370), Saint-Lô, Carentan, Pont-Audemer 1475 (baie 17), Verneuil sur-Avre 1470, Caudebec-en-Caux, Bourg-Achard ( baie 3 vers 1430) et en Bretagne en la cathédrale de Quimper à la fin du XVe siècle (baies 105, 109, 113 par exemple). Conclusion : la chapelle représentée sur la peinture est bien contemporaine de la famille Jouvenel qui y est représentée. Et ces niches architecturées intégrent le vitrail dans l'architecture fictive du monument.

4. Le choix des onze personnages identifiés sur les vitraux est parfaitement cohérent avec le programme iconographique des grands sanctuaires mariaux du XVe siècle, notamment dans la chapelle d'axe où la Vierge occupe la place centrale. Il manque sainte Catherine à côté de Marie-Madeleine. La présence de saint Louis est conforme à nos attentes.

5. Bien que les représentations d'intérieur de chapelles, avec leurs vitraux, sont nombreuses en peinture (d'enluminures notamment) comme en témoigne l'inventaire Biblissima, cette représentation ne devient réaliste voire "illusioniste" qu'au XVe siècle. C'est alors qu'on trouve ces décors d'absides ou chapelles rayonnantes vues en perspective (ou en trompe-l'œil) derrière des accolades à clefs pendantes. En voici quelques exemples :

) Messe de l'Avent,  missel de Louis de Guyenne, Bibliothèque Mazarine folio 7, par le Maître de Bedford, 1415. Célébration d'une messe en la Sainte-Chapelle de Paris. Mais le décor des vitraux est remplacé par des losanges. N.B : Denis Juvenel des Ursins fut écuyer et échanson de Louis de Guyenne. Ce dernier avait une dévotion toute particulière pour la Sainte-Chapelle. Le manuscrit est resté inachevé au décès du Dauphin le 18 décembre 1415.

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Paris. Bibliothèque Mazarine, Ms 406 folio 7, Missale Parisiense [latin]. Enlumineur Maître de Bedford

 

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2°) L'Annonciation, Heures d'Etienne Chevalier, Jean Fouquet 1452-1460. Intérieur de la Sainte-Chapelle de Bourges. On reconnait dans les verrières les apôtres dessinés par André Beauneveu vers 1395.

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3°)Les Heures de l'année liturgique, la Messe de Noël,  Très Riches Heures du duc de Berry, Musée Condé, Chantilly, MS65 f°158v par Jean Colombes, 1485 (sur un dessin antérieur, peut-être des Limbourg, ou du Maître de Bedford).

On y a reconnu l'intérieur de la Sainte-Chapelle de Paris. Mais l’architecture de celle-ci est plus fidèlement rendue au frontispice du Missel de Louis de Guyenne (supra), enluminé par le Maître de Bedford (Inès Villela-Petit, Bibliothèque nationale de France, 2008).

Notez l'ange scutifère sur la clef tombante, comme sur la peinture des Jouvenel, et le réseau de nervures en arrière des arcades.

 

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4°)Les Obsèques de Raymond Diocrès,  Très Riches Heures du duc de Berry, Musée Condé, Chantilly, MS65 f°86v par Jean Colombes, 1485 (sur un dessin antérieur, peut-être des Limbourg, ou du Maître de Bedford).

 

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5. Dans un processus inverse, ou de mise en abyme, certains vitraux des chapelles du XVe siècle représentent, comme sur ces enluminures, l'intérieur de chapelles avec leurs vitraux..

 L'Annonciation de la baie Jacques Cœur, ou baie 25 de la cathédrale de Bourges, datant de 1451 peut-être par Jacob de Littemont.

Les quatre personnages ont été placés dans une architecture complexe, voutée d'ogives ornées de fleurs de lys sur fond bleu. A la différence de la peinture des Jouvenel (réalisée 5 ans auparavant), mais selon le même procédé, c'est la scène liturgique qui figure au premier plan, devant une tenture rouge damassée tendue entre les colonnes. Au premier plan de la partie supérieure, les clefs pendantes s'avancent dans l'espace fictif, devant la voûte nervurée. 

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Photo lavieb-aile

 

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L'Annonciation baie n°25, cathédrale de Bourges. Photo lavieb-aile.

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Les vitraux de la peinture peuvent-ils représenter  ceux de Notre-Dame, soit ceux de la chapelle axiale, soit ceux de la chapelle Saint-Rémi au XVe siècle ?

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Réponse : on ne sait pas.

"Il ne reste plus rien de la vitrerie médiévale, à l'exception de deux médaillons médiévaux aujourd'hui replacés dans la chapelle Saint-Guillaume, ... ancienne chapelle Saint-Rémi, mais provenant d'un autre emplacement.
Les historiens ne possèdent aucune information sur la nature des vitraux du XIIe siècle et sur l'iconographie retenue pour les trois niveaux d'élévation. L'historienne du vitrail Françoise Gatouillat rappelle que la vitrerie de cette époque a dû se constituer grâce à des donations, mais sans doute aussi avec des remplois des verrières de l'église que la nouvelle cathédrale remplaçait. Ainsi, un triomphe de la Vierge, offert par l'abbé Suger, a été réutilisé dans les tribunes.
Au XIVe siècle, le problème de la cathédrale restait sa pénombre extrême. Et la vitrerie en place allait en faire les frais : quelques verres blancs joignirent les étages supérieurs ; parfois des scènes diverses en camaïeu ou en grisaille et jaune d'argent. Néanmoins des chapelles reçurent des vitraux historiés avec commanditaires à leur partie inférieure, mais on les compte sur les doigts d'une main. Rappelons que les confréries, pourvoyeuses habituelles de vitraux, étaient interdites de séjour dans la cathédrale de Paris (voir le financement de la construction plus haut). Pis encore au XVIIIe siècle : les vitraux des grandes fenêtres seront détruits pour gagner de la lumière.
Les seuls vitraux médiévaux importants qu'il nous reste sont les trois grandes roses du XIIIe siècle"

https://www.patrimoine-histoire.fr/Patrimoine/Paris/Paris-Notre-Dame.htm

Source : La cathédrale Notre-Dame de Paris, La Nuée Bleue, collection La grâce d'une cathédrale, 2012, article de Françoise Gatouillat.

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L'architecture représentée sur la peinture peut-elle correspondre à elle de Notre-Dame, soit ceux de la chapelle axiale, soit ceux de la chapelle Saint-Rémi au XVe siècle ?

Réponse : non, ce qui est représenté ici est une absidiole axiale et deux chapelle latérales, or le chevet de Notre-Dame ne possède pas de chapelles rayonnantes (comme en la cathédrale de Bourges) et de chapelle absidiale  axiale plus importante, (comme en la cathédrale du Mans ou en celle de Rouen, par exemple.

Plan de Notre-Dame : https://passerelles.essentiels.bnf.fr/fr/image/926747b1-1473-4117-8441-ef7668e80a69-plan-notre-dame-paris.

Il faudrait encore comparer ce chevet avec celui des cathédrales de Troyes (origine de la famille Jouvenel), de Laon, dont Jean II Jouvenel était évêque ou de Reims, dont Jacques Jouvenel était archevêque , ou de Poitiers.

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Quels sont les éléments descriptifs dont nous disposons sur la chapelle Saint-Rémi ?

La chapelle Saint-Rémi, actuelle chapelle Saint-Guillaume, est conjointe (non séparée par un mur) de la chapelle Saint-Pierre-et-Saint-Etienne, actuelle chapelle d'Harcourt, plus à l'est. Elle est éclairée aujourd'hui par une large baie à 2x2 lancettes à vitrerie et un tympan à trois roses, devant lequel le mausolée de Jean Jouvenel et Michelle de Vitry est disposé (alors que le dessin de Guilhermy le montre devant un mur). En effet, C.P. Gueffier signale en 1753 que la peinture étudiée ici était placée contre le mur devant lequel était le tombeau, de marbre noir. 

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Quels sont les éléments descriptifs dont nous disposons sur les chapelles du chœur de Notre-Dame ?

Document décrivant le déambulatoire et le chevet de Notre-Dame :

"Un double collatéral environne tout le chevet. Quatre piliers et dix-sept colonnes le partagent en deux galeries. Le nombre de ses travées est donc de vingt, c’est-à-dire qu’il en a cinq de plus que le chœur et l’abside ensemble. La différence du rayon de la courbe à décrire explique naturellement cet accroissement dans le nombre des arcs et dans celui des points d’appui nécessaires pour les soutenir. C’est d’ailleurs toujours le même système dans la structure des voûtes. Seulement, au rond-point, comme la disposition des travées à couvrir ne se prêtait plus au croisement régulier des nervures, on s’est contenté de réunir entre eux les points d’appui par des arcs en ogive, dont les intervalles ont été remplis au moyen de portions de voûtes de formes diverses. Les colonnes libres et les groupes engagés dans les murs de refend des chapelles appartiennent à la première construction, comme le prouvent suffisamment le style de leurs chapiteaux et les feuilles en relief sur les angles de leurs socles. Deux harpies, l’une mâle, l’autre femelle, à corps d’oiseau et tête humaine, sculptées dans un feuillage, sur un chapiteau, entre les septième et huitième chapelles au sud, marquent la transition du style qui se plaisait à l’emploi des personnages et des animaux, à celui qui leur a substitué presque exclusivement le règne végétal.

Si de la colonnade intermédiaire nous passons aux chapelles, nous voyons qu’elles présentent un total de vingt-trois travées. À mesure qu’on s’éloigne du centre, le nombre des subdivisions devient forcément plus considérable.  Les cinq premières, de chaque côté, n’ont pas plus d’une travée d’étendue. La première surtout est plus restreinte encore, envahie par le massif qui renferme l’escalier de la tribune.

Vers le rond-point, l’architecte du xive siècle a voulu que ses chapelles fussent plus dégagées et plus élégantes. Il a donc pris le parti de supprimer huit murs de refend pour avoir deux chapelles doubles et trois triples. Le collatéral y a gagné plus de légèreté et plus de lumière. Dans les chapelles simples, les nervures croisées reposent sur des colonnettes engagées dans les angles. Les chapelles doubles et triples ont des faisceaux de colonnes pour soutenir leurs voûtes et leurs arcs doubleaux. Les nervures sont rondes, quelques-unes même avec ce filet en saillie sur le tore qui devint ordinaire dans la seconde moitié du xiiie siècle. Le feuillage des clefs et des chapiteaux, chêne, lierre, trèfle, vigne, etc., a été traité avec une délicatesse et une vérité charmantes. Les arcs doubleaux et les arcs d’ouverture sont fortifiés de nombreuses moulures toriques. Il est intéressant de comparer sur place, et souvent dans l’espace d’une même travée, la manière du xiie siècle et celle du xive. Il est resté dans plusieurs de ces chapelles, comme dans quelques-unes de celles de la nef, des piscines creusées dans les murs et surmontées de petits pignons. Tout était prévu. Ainsi, ces piscines présentent un double bassin, l’un communiquant avec l’extérieur par un déversoir pour rejeter l’eau qui a servi à purifier les mains du prêtre avant le canon de la messe ; l’autre, percé d’un conduit qui va se perdre dans le sol même de l’église, afin de ne pas laisser tomber sur une terre profane l’eau dont le prêtre se lave les doigts après avoir touché aux saintes espèces.

Quelques vagues indices de peinture murale s’aperçoivent çà et là sur les murs des chapelles absidales. Les traces d’une décoration polychrome plus complète se sont trouvées sous le badigeon dans les trois chapelles du fond. On a découvert il y a quelques mois sur le mur de refend de droite de la chapelle du fond, une belle peinture du xive siècle représentant la Vierge assise sur un trône avec l’enfant Jésus ; à gauche est saint Denis à genoux tenant sa tête entre ses bras ; à droite un évêque également agenouillé ; au-dessus de la Vierge on voit deux anges enlevant une âme sous forme d’un jeune homme nu. Une arcature en pierre entourait cette peinture, qui se trouvait probablement placée au-dessus du tombeau de Matiffas de Bucy, le fondateur de ces chapelles. L’évêque placé à la droite de la sainte Vierge serait alors le pieux prélat. Dans la crainte de voir disparaître ces restes qui dénotent un art fort avancé, les architectes les ont fait copier en fac simile de grandeur naturelle par M. Steinheil. " (M. De Guilhermy et Viollet-le-Duc 1856)

 

Dans ces chapelles latérales du choeur de Notre-Dame, les statues que signalent Gueffier au XVIIIe siècle sont rares : ce sont, sur des colonnes,  celles de Simon de Batifas évêque de Paris, fondateur des chapelles saint Nicaise, saint Rigobert et saint Louis (*), d'une part, et, dans la chapelle Saint-Denis et Saint-Georges, celle de Denis Dumoulin, évêque de Paris patriarche d'Antioche et conseiller de Charles VII, décédé en 1441 Cette statue fut brisée à la Révolution.

(*)En 1602 les chapelles Saint-Louis et Saint-Rigobert sont rassemblées pour accueillir les tombeaux du cardinal et du maréchal de Retz. La chapelle est aujourd’hui connue sous le vocable de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs.

 

Remarque : Sur le mur méridional de la chapelle d'axe de Notre-Dame de Paris, dédiée à saint Nicaise, subsiste aujourd'hui une importante peinture murale du XIVe siècle parisien. Vestige du tombeau à enfeu de Simon Matifas de Bucy, évêque de Paris de 1290 à 1304, l'œuvre, lourdement restaurée par Viollet-le-Duc au XIXe siècle, constitue pourtant possiblement l'unique témoignage de l'activité de Jean Pucelle, connu pour ses enluminures, dans le domaine de la peinture monumentale. En effet, Jean-Marie Guillouet est parvenu à cette attribution, en 2008, en la rapprochant de  la Crucifixion et l’Adoration des Mages des folios 68v. et 69 des Heures de Jeanne d’Evreux (entre 1325 et 1328), conservées au Metropolitan Museum de New York. Cela confirme que les artistes enlumineurs pouvaient réaliser, non seulement des cartons de vitraux, mais aussi des peintures monumentales, et cela démontre l'intérêt de recherches de cet ordre.

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Peinture murale, chapelle axiale Saint-Nicaise, Notre-Dame de Paris

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Jean Pucelle, Heures de Jeanne d'Evreux folio 69, Adoration des Mages.

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On remarque l'absence sur la peinture de statues dressées sur des colonnes, soit des donateurs, soit des patrons des chapelles :

"Nous avons connaissance, de manière plus ou moins fragmentaire, de treize supports établis ainsi au devant ou à l'intérieur des chapelles pour recevoir une statue. Ces statues représentaient des donateurs, tels que Simon Matiffas de Bucy, à l'entrée de la chapelle Saint-Nicaise, au devant de son tombeau, Michel du Bec, devant l'entrée de la chapelle Saint-Michel, Etienne de Suizy, "contre un pilier de sa chapelle", Thomas de Courcelles, Jean de Courcelles, encadrant l'autel de la chapelle Saint-Martin-Sainte-Anne, l'évêque Denis du Moulin devant la chapelle Saint-Denis-Saint-Georges, ainsi qu'un chanoine non identifié dans la chapelle de la Décollation.  Des statues à l'effigie de leurs saints patrons ou d'autres personnages étaient placées soit isolément soit vis-à-vis de ces donateurs : saint Michel face à Michel du Bec, l'Enfant Jésus et saint Joseph dans la chapelle de la Décollation, saint Denis face à Denis du Moulin. Dans certains cas, des saints intercesseurs pouvaient même être placés sur le même support que les donateurs. [...] La décoration projetée par Etienne Yver dans la chapelle Saint-Nicolas comportait apparemment un ensemble de statues reposant sur deux colonnes, sur le thème de l’Annonciation. Dès le XIVe siècle, on trouvait en la chapelle Saint-Crépin-Saint-Crépinien une représentation de ces saints, qui pourrait bien avoir été exposée de la même façon que les saints que nous avons mentionnés." (G. Eldrin)

Un exemple : la statue de Beatrix de Bourbon, morte en 1383, en sa chapelle funéraire  des Jacobins de Paris (aujourd'hui conservée à la basilique de Saint-Denis) :

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Un témoignage important est la façon dont Philippe de Mortvilliers aménagea sa chapelle funéraire, dans le chœur de Saint-Martin-des-Champs, et, notamment, de l'existence de statues sur colonnes ou culots.

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Cet avocat d'Amiens, conseiller de Jean Sans Peur puis du duc de Bedford, fut nommé premier président du Parlement de Paris pour le parti "bourguignon" en 1418 et accompagna, pendant l'occupation anglaise, l'évêque de Beauvais Pierre Cauchon auprès de Jean de Lancastre. Dans le même temps, du côté "armagnac", Jean Jouvenel des Ursins était premier président du Parlement à Poitiers, et le rival direct de Philippe de Mortvilliers. En 1436, Charles VII réunit les deux parlements.

Philippe de Mortvilliers mourut en 1436 (cinq ans après Jean Jouvenel). Il s'était soucié dès 1426 de fonder sa chapelle funéraire au prieuré clunisien de Saint-Martin-des-Champs en la chapelle Saint-Nicolas, la deuxième chapelle rayonnante nord du chevet, et d'y élever un tombeau pour lui et son épouse Jeanne de Drac . Mais, à la différence des Jouvenel, l'ensemble des textes très détaillés concernant les diverses tractations avec les religieux de Saint-Martin-des-Champs, le financement de la chapelle, les cérémonies liturgiques, l'aménagement et l'ameublement de celle-ci, les calices, vêtements liturgiques et parements d'autels (le poste le plus coûteux), missels et livres (à ses armes et d'emblèmes), etc. ont été conservés et Philippe Plagnieux en a rendu compte. Du monument funéraire lui-même, seule le gisant de Philippe de Mortvilliers, en pierre et marbre blanc, est conservé au Louvre.

"On a montré comment les démarches entreprises par la famille Jouvenel pour inhumer à Notre-Dame, plus de dix ans après sa mort, l'ancien président du parlement de Poitiers, constituaient une réplique aux fondations effectuées en l'église de Saint-Martin-des-Champs par Philippe de Morvilliers. Ce dernier avait présidé le parlement de Paris durant l'occupation anglaise tandis que Jean Jouvenel présidait celui de Poitiers et les occasions de rivalité n'avaient pas manqué entre les deux familles. [...]. Rien d'étonnant par conséquent à ce que la famille Jouvenel ait repris à son compte les principes appliqués par son rival dans l'une des chapelles du chevet de Saint-Martin-des-Champs : droit d'inhumation étendu aux descendants par filiation directe issue de mariage, célébration d'une messe quotidienne dans la chapelle, représentation physique, sur un tombeau élévé de terre, des chefs de la lignée sous la forme de sculptures dont la peinture devait accroître le réalisme. L'instauration de la procession le jour de l'obit des différents membres de la famille peut elle-même apparaître comme une copie de la procession qui le jour de l'obit du président de Morvilliers devait après la célébration se rendre du choeur au tombeau du fondateur, y chanter plusieurs oraisons avant de s'en retourner en entonnant une antienne à saint Martin." (G. Eldin)

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Les fondateurs déjà figurés en gisants se firent  représenter sous forme de statues, également de pierre, mais cette fois debout. Adossées aux deux piliers d'entrée de la chapelle, sous un dais ouvragé, elles se dressent sur des consoles en forme d'anges présentant leurs armoiries. A l'instar des gisants, mais de façon nettement plus ostentatoire, ces statues représentent les deux personnages au sommet de leur gloire, vêtus de costumes de cérémonie . Philippe de Morvilliers est vêtu de sa longue robe rouge de premier président du Parlement, et tient un curieux édicule ( une maquette symbolisant la chapelle Saint-Nicolas?). Quant à son épouse, mains jointes, mondaine et élégante, elle porte un riche habit doré,. Sur les deux piles composées de la chapelle, dessinées par Gaignières, grimpent deux tiges de rinceaux à feuilles de chêne.Elles s'entrecroisent et déterminent des médaillons, séparés par la devise hac virtutis iter, puis enchâssent alternativement les armes des deux époux et la herse liée à F Y.

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Roger de Gaignières, BnF, Est. RESERVE Pe-11-Fol.

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Philippe de Morvilliers et Jeanne du Drac dans le choeur de l'église de st-Martin des Champs Gaignières, BnF, Est. RESERVE Pe-11-Fol.

 

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SOURCES ET LIENS.

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BATTIFOL (Louis), 1894, Jean Jouvenel, prêvôt des marchands de la ville de Paris (1360-1431), thèse, Honoré Champion

https://ia600201.us.archive.org/17/items/jeanjouvenelpr00batiuoft/jeanjouvenelpr00batiuoft.pdf

https://www.mediterranee-antique.fr/Auteurs/Fichiers/ABC/Batiffol_L/Jouvenel_Jean/Jouve_10.htm

BATTIFOL (Louis), 1893, L'origine italienne des Juvenel des Ursins, Bibliothèque de l'école des Chartes

https://www.persee.fr/doc/bec_0373-6237_1893_num_54_1_447749

 

BOUCHOT, Henri, Inventaire des dessins exécutés pour Roger de Gaignières et conservés aux départements des estampes et des manuscrits, Paris 1891.

DEMURGER ( Alain), « La famille Jouvenel. Quelques questions sur un tableau », Annuaire-Bulletin de la Société de l’Histoire de France, 1997 (1999), p. 31-56.

https://books.google.fr/books?id=wEwo4Lx75-8C&pg=PA55&lpg=PA55&dq=%22ce+sont+les+representations+de+nobles+personnes+messire%22&source=bl&ots=AoJTrBx6NL&sig=ACfU3U3jgikE9L_rPNh2Z0OLR3S8tB6khw&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjc4qbU66KDAxWtcKQEHfo8Ay8Q6AF6BAgKEAM#v=onepage&q=%22ce%20sont%20les%20representations%20de%20nobles%20personnes%20messire%22&f=false

ELDIN (Grégoire), 1994, Les chapellenies à Notre-Dame de Paris (XIIe au XVIe siècles) ,thèse de l' Ecole nationale des Chartes, 3 volumes, vol.I

https://bibnum.explore.psl.eu/s/psl/ark:/18469/465kd

"La relation étroite entre décor et sépulture, que l'on ressent particulièrement à la fin du Moyen Âge, nous a conduit plusieurs fois déjà, dans notre étude des tombeaux, à évoquer la décoration des chapelles. Notre propos n'est pas ici de présenter l'aspect de chacune d'elles ; ces éléments ont été réunis dans la description topographique que l'on trouvera en fin d'étude. Il est plutôt de nous interroger sur les règles qui ont présidé à l'aménagement des chapelles, tout en sachant que l'information réunie, qui restera toujours fragmentaire, ne permet pas d'analyse de type statistique.

L'un des écueils auxquels nous nous heurtons est notamment le fait qu'une bonne part de notre documentation se compose de descriptions portant non sur des oeuvres, mais sur des projets, dont rien ne confirme qu'ils furent suivis d'exécution.

L'information dont nous disposons témoigne d'un nombre respectable d'entreprises de décoration des chapelles du tour du choeur. Pour les chapelles de la nef, les données sont beaucoup plus rares. Il est probable qu'elles aient été beaucoup plus négligées. Comme on l'a vu, elles n'avaient attiré que très peu de sépultures.

Comme pour les inhumations, les fondateurs de chapellenies ou de cycles de messes peuvent être tenus pour responsables d'une bonne part des réalisations. L'étroitesse des chapelles, dont on a dit qu'elle expliquait en partie que l'on n'eût élevé que très peu de tombeaux au-dessus du sol, peut aussi justifier l'usage consistant à dresser sur des colonnettes les représentations des donateurs. A plusieurs reprises, les délibérations du chapitre attestent du souci de ne pas endommager les maçonneries de l'édifice en y insérant des pièces rapportées.

Nous avons connaissance, de manière plus ou moins fragmentaire, de treize supports établis ainsi au devant ou à l'intérieur des chapelles pour recevoir une statue. Ces statues représentaient des donateurs, tels que Simon Matiffas de Bucy, à l'entrée de la chapelle Saint-Nicaise, au devant de son tombeau, Michel du Bec, devant l'entrée de la chapelle Saint-Michel, Etienne de Suizy, "contre un pilier de sachapelle", Thomas de Courcelles, Jean de Courcelles, encadrant l'autel de la chapelle Saint-Martin-Sainte-Anne, l'évêque Denis du Moulin devant la chapelle Saint-Denis-Saint-Georges, ainsi qu'un chanoine non identifié dans la chapelle de la Décollation.  Des statues à l'effigie de leurs saints patrons ou d'autres personnages étaient placées soit isolément soit vis-à-vis de ces donateurs : saint Michel face à Michel du Bec, l'Enfant Jésus et saint Joseph dans la chapelle de la Décollation, saint Denis face à Denis du Moulin. Dans certains cas, des saints intercesseurs pouvaient même être placés sur le même support que les donateurs. [...] La décoration projetée par Etienne Yver dans la chapelle Saint-Nicolas comportait apparemment un ensemble de statues reposant sur deux colonnes, sur le thème de l’Annonciation. Dès le XIVe siècle, on trouvait en la chapelle Saint-Crépin-Saint-Crépinien une représentation de ces saints, qui pourrait bien avoir été exposée de la même façon que les saints que nous avons mentionnés.

Qui sont les commanditaires de ces sculptures ? On les connaît dans le cas des frères de Courcelles et d'Etienne Yver. Faut-il en déduire que tous les personnages représentés en aient eux-mêmes fait la demande ? Marcel Aubert propose la date de 1330 pour la figuration du plus ancien de ces personnages, Simon Matiffas de Bucy. Il n'est pas impossible en effet qu'après l’achèvement des chapelles du choeur on ait souhaité commémorer par une série de statues à leur effigie certains personnages ayant contribué à la construction. Ainsi auraient été élevées les statues de Michel du Bec et d'Etienne de Suizy. Il est fort possible également que cet ensemble de sculptures — pour peu qu'il s'agisse effectivement d'une commande d'ensemble, or rien n'est moins sûr — ait été financé par un ou des personnages lui-même ou eux-mêmes désireux d'être représenté. Mais n'espérons pas connaître le poids exact de la modestie ou de la vanité de chacun de ces personnages

Nous n'irons pas jusqu'à assimiler ces statues, comme l'a proposé H. Kraus, à celles figurées sur le tableau représentant la famille Jouvenel des Ursins, que l'on entrevoit dans des niches placées entre les fenêtres d'un déambulatoire. La comparaison s'impose, mais point l'identification. (H. Kraus, Notre-Dame's vanished médiéval glass, dans la Gazette des Beaux-arts, t. LXVIII, n° 1172 (septembre 1966), p. 140 et suiv.).

Les craintes du chapitre quant à la maçonnerie de l'édifice ne laissèrent point de choix à ceux qui souhaitèrent orner les murs des chapelles à leurs frais : la peinture était la seule façon de les décorer de façon permanente, l'utilisation de tentures constituant le moyen de les revêtir de façon provisoire. Les Jouvenel des Ursins envisagent également de faire peindre le mur séparant la chapelle Saint-Rémi de la chapelle Saint-Géraud. Avant eux, le sire de Bourbon et ses gens avaient envisagé de réaménager la même chapelle en y faisant notamment peindre la Vierge, entourée de leurs armoiries. (27 mars 1415, LL 112, p. 43).

Moins accessibles au badigeonnage, les voûtes des chapelles ont plus longtemps que les murs conservé la trace de peintures. Plusieurs donateurs y firent peindre leurs armoiries. La date de ces travaux n'est pas connue, mais les observateurs de l'époque moderne ont pu reconnaître ainsi les armes des Jouvenel des Ursins à la voûte de la chapelle Saint-Rémi et celles de Denis Dumoulin à celle de la chapelle Saint-Denis-Saint-Georges.

Mais la famille Jouvenel des Ursins offrit le premier cas de fidélité durable à une fondation. Cette fidélité pluriséculaire fut cependant axée sur le droit de sépulture concédé à la descendance du président du parlement de Poitiers.

 

 

 

FERRARI (Matteo),  , Paris, Notre-Dame (chapelle Jouvenel des Ursins), base ARMMA/SAPRAT

https://armma.saprat.fr/monument/paris-notre-dame-chapelle-jouvenel-des-ursins/ 

FERRARI (Matteo),  Paris, Hôtel Jouvenel des Ursins, base ARMMA/SAPRAT

https://armma.saprat.fr/monument/paris-hotel-des-ursins/

FERRARI (Matteo),  Troyes, Hôtel Jouvenel des Ursins, base ARMMA/SAPRAT

https://armma.saprat.fr/monument/troyes-hotel-juvenal-des-ursins/

 

 

—  GUILHERMY (Ferdinand de), 1873, Inscription de la France du Ve au XVIIIe, t. 1. Ancien diocèse de Paris, Paris, Imprimerie nationale, 1873.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6377940n/f94.item.r=

https://gallica.bnf.fr/view3if/ga/ark:/12148/btv1b69074450/f2

PATTOU (Etienne)

http://racineshistoire.free.fr/LGN/PDF/Jouvenel-des-Ursins.pdf

REYNAUD, (Nicole), 1999 « Les Heures du chancelier Guillaume Jouvenel des Ursins et la peinture parisienne autour de 1440 », Revue de l’Art, 126, 1999, p. 23-35.

Photo RMN

https://www.photo.rmn.fr/archive/87-005856-2C6NU0HGUCXF.html

https://www.fontaine-fourches.com/625.Histoire.annexe.1.famille.Juvenal.des.Ursins.html

 

Source du deuxième article

AUBERT (Marcel) , 1950, La cathédrale Notre-Dame de Paris. Notice historique et archéologique, page 86

https://archive.org/details/lacathdraleno00aube/page/86/mode/2up

DAVIS (Michael T.), 1998, "Splendor and Péril: the Cathedral of Paris. 1290-1350" . Art Bulletin, LXX X (1998), p. 34-66.

https://www.jstor.org/stable/3051253

—  FREIGANG (Christian), 2002,  "Chapelles latérales privées. Origines, fonctions, financement: le cas de Notre-Dame de Paris", in  Art, cérémonial et liturgie au Moyen Age, actes du colloque de 3e cycle Romand de Lettres, Lausanne-Fribourg, 24-25 mars, 14-15 avril, 12-13 mai 2000 (sous la dir. de Nicolas Bock, Peter Kurmann, Serena Romano et Jean-Michel Spieser), Paris, 2002.

https://d-nb.info/1212516060/34

Les nouvelles chapelles commencent à être bâties comme annexes de la nef. Le chevet, en revanche, ne se verra enrichi de ces espaces supplémentaires que pendant la deuxième moitié du XIIIe et au début du XIVe siècle . Les chapelles latérales de Notre-Dame ne sont donc évidemment pas à confondre avec les absidioles entourant souvent les déambulatoires des grandes églises romanes et gothiques.

...chapellenie. dont les fondations ont été des fois interprétées comme témoignage de la construction matérielle d'une de ces édicules annexes. Cependant, fundare, construere ou edificare unam capellaniam veut, dans notre contexte, surtout dire la dotation d'un bénéfice avec la charge du prêtre de célébrer régulièrement une ou plusieurs messes dans une église, et souvent à un autel précis. Généralement, il s'agit de messes commémoratives pour le fondateur et ses proches, après la mort de celui-ci. la dotation d'un tel bénéfice. S'y ajoute, dès le début du XIIIe siècle, que le fondateur désigne un autel particulier qu'il dote aussi des instruments liturgiques nécessaires, des habits, de la vaisselle et/ou de la lumière.

[...]Ctte constatation peut être confirmée pour le clerc et professeur Eudes de Sens qui, en 1315, fait dotation d'une chapellenie dans la chapelle St-Pierre et St-Etienne (la cinquième, côté sud, du déambulatoire), où il sera également enseveli. Les anciennes représentations dans les vitraux nous renseignent davantage sur le contexte de cette fondation: on y voyait le frère et les parents d'Eudes, dont le père avait déjà fondé une messe annuelle pour son fils, en 1303. La figure d'Eudes, en habit de diacre, portait une chapelle dans sa main. C'est ici presque une véritable chapelle privée, où plusieurs chapellenies sont consacrées à une même famille et où figure un donateur, Eudes lui-même, en tant que fondateur de la chapelle elle-même. [...]

La chapelle latérale a, dans ce contexte, tendance à devenir un point de repère très important. Cette tendance à la concentration familiale et à l'isolation est confirmée par l'organisation de l'entretien des chapelles.... Apparemment, les chapelles avaient des clôtures en forme de treillage, ce qui interdisait l'accès à toute personne non autorisée.

Conformément aux prescriptions ecclésiastiques, au XIIe siècle, ne se trouvent à l'intérieur, dans le chœur, que des tombeaux de la famille royale et des évêques. Cependant, l'abbaye de St-Victor étant plus prestigieuse comme lieu de sépulture pour les évêques parisiens durant tout le XIIe siècle, ceux-ci ne deviennent plus nombreux qu'ave c Eudes de Sully, en 1208. Suivent les chanoines qui, dès le milieu du XIIIe siècle, ne sont plus enterrés principalement dans le cloître, mais aussi dans la nef et ses chapelles, ainsi que dans les chapelles du chevet. Il convient cependant de souligner que les laïcs n'étaient nullement privés de tels privilèges, comme le montre l'exemple du chevalier Robert de Millet, qui aura en 1329 son tombeau figuré dans la quatrième chapelle côté nord des parties droites du chevet.

Les chapelles individuelles ne deviennent plus intéressantes qu'au moment où elles peuvent également servir de lieu de sépulture du fondateur et de cadre de représentation familiale par les médias de l'image et de l'épigraphie, vers la fin du XIIIe siècle. Mais il est important de constater que l'architecture reste, jusqu'au XIVe siècle, un cadre neutre et non soumis à une quelconque intervention du donateur. En fait, l'étonnante homogénéité des chapelles latérales de Notre-Dame peut être comprise à la lumière de cet aspect. Même si l'on peut observer quelques modifications dans les détails durant l'étape de construction des chapelles de la nef, avant le milieu du XIIIe siècle, l'espace mis à disposition des fondateurs, comme la largeur des fenêtres et la richesse du remplage, ne changent pratiquement pas. En ce qui concerne les chapelles du chevet, leur ressemblance à l'identique résulte d'un esprit de standardisation qui ne connaît presque pas de modifications. Les chapelles suivent un plan préétabli, et cela n'est pas seulement l'application d'un procédé développé par l'architecture gothique du XIIIe siècle, procédé qui consiste en la conception théorique préalable d'une partie architecturale. L'unité du langage architectural des chapelles, qui forment, par leurs gables ajourés, un ensemble indissociable avec les nouveaux bras des transepts ainsi qu'ave c la Porte Rouge, démontre clairement que les chapelles latérales ne sont nullement des espaces individuels, indépendants du reste de la cathédrale. Ceci est confirmé par leur disposition à l'intérieur, où il ne faut pas surestimer l'aspect d'isolement des espaces annexes. Certes, en ce qui concerne les parties droites, les contreforts s'imposent naturellement en tant que clôtures entre les chapelles. Quant aux chapelles rayonnantes cependant, il y a des groupements de chapelles à deux et à trois unités. Ces chapelles ont donc un caractère ambigu, puisqu'elles peuvent également être interprétées comme un agrandissement de l'intérieur de la cathédrale par un troisième déambulatoire . Le fait que les chapelles étaient, de toute évidence, séparées du déambulatoire par des clôtures à serrures ne contredit pas cette observation. Ces clôtures étaient des treillages translucides qui laissaient pénétrer le jour des fenêtres et permettaient d'entendre publiquement le service divin. Les chapelles font donc visiblement partie de l'ensemble architectural de l'église principale.

 

 

 GUEFFIER, (Claude-Pierre ), 1753, Curiosités de l'église Notre-Dame de Paris, avec l'explication des tableaux qui ont été donnés par le corps des orfèvres, BnF Arsenal 8-H-13286

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1518656k/f65.item

GUILLOUET (Jean-Marie ), Guillaume Kazerouni. 2008, Une nouvelle peinture médiévale à Notre-Dame de Paris : le tombeau de Simon Matifas de Bucy. Revue de l'Art, 2008, I (158), pp.35-44. 

Sur le mur méridional de la chapelle d'axe de Notre-Dame de Paris, dédiée à saint Nicaise, subsiste aujourd'hui une importante peinture murale du XIVe siècle parisien. Vestige du tombeau à enfeu de Simon Matifas de Bucy, évêque de Paris de 1290 à 1304, l'œuvre, lourdement restaurée par Viollet-le-Duc au XIXe siècle, constitue pourtant possiblement l'unique témoignage de l'activité de Jean Pucelle dans le domaine de la peinture monumentale. Des relevés et documents indirects permettent de reconstituer en partie l'histoire matérielle de ce monument et d'en évaluer la place dans l'histoire de l'art du premier tiers du XIVe siècle.

https://shs.hal.science/halshs-00560732

 

 

KRAUS (Henry ), 1966, Notre-Dame's vanished medieval glass I : the iconography II : the donors ,la Gazette des beaux-arts,

KRAUS (Henry ), 1993, A prix d'or, L'argent des cathédrales / L'argent des cathédrales de Henry Kraus, les Éditions du Cerf, CNRS Éditions, 2012

https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1993_num_151_3_3398_t1_0532_0000_4

KRAUS (Henry ), 1967, Notre-Dame's vanished medieval glass ,la Gazette des beaux-arts, 1967 - 32 pages

KRAUS (Henry ), 1969 "New Documents for Notre-Dame's Early Chapels", Gazette des Beaux-Arts, CXI (1969). p. 121-134. k

KRAUS (Henry ), 1970. "Plan of the early Chapels of Notre-Dame de Paris", Gazette des Beaux-Arts, CXII (1970). p. 271.

Les premières chapelles latérales de la cathédrale Notre-Dame n'ont assurément pas eu la même fonction. Toutefois, une documentation abondante et quelques vestiges de l'ancien mobilier des chapelles nous permettent de redessiner les conditions de leur fondation et de leur édification, ainsi que d'expliquer leur forme architecturale et leur place dans la genèse des oratoires privés latéraux des XIVe et XVe siècles. L

Chapelle Saint-Guillaume

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/PM75000728

PLAGNIEUX Philippe 1993 La fondation funéraire de Philippe de Morvilliers, premier président du Parlement. Art, politique et société à Paris sous la régence du duc de Bedford

Bulletin Monumental  Année 1993  151-2  pp. 357-381

 

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27 décembre 2023 3 27 /12 /décembre /2023 11:15

Le tableau (vers 1445-1446) de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny, provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. I. Les personnages : Jean Jouvenel (1360-1431), sa femme Michelle de Vitry et leurs onze enfants

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PRÉSENTATION.

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"Sur ce long tableau peint, s’alignent les membres de l’opulente famille Jouvenel des Ursins affichant leurs tabards armoriés. Celle-ci  comprend en effet un prévôt des marchands de Paris, un président du Parlement de Poitiers, deux évêques et archevêques, un chancelier royal. Parmi les dames, se trouvent une veuve, deux religieuses, et deux femmes mariées reconnaissables à leur coiffure à cornes. Sur fond de brocarts d’or en relief, ce portrait collectif figurait dans la chapelle familiale fondée dans le chœur de la cathédrale de Paris. Il représente l’un des rares témoignages de la peinture parisienne au milieu du 15e siècle, en un temps encore trouble de la Guerre de Cent ans. Daté entre 1445 et 1449. Versé au Musée des monuments français en 1795 ; entré au Louvre en 1829 ; déposé par le Louvre en 1985. 1,65 m de haut 3,50 m de large N° Inventaire : RF 9618" (Notice du musée)

Il s'agirait (A. Demurger) d'une commande collective des membres de la famille Jouvenel encore vivants en 1445-1449, incluant les vivants et les défunts dans l'ordre de leur chronologie de naissance, et ne représentant, hors le couple fondateur, que les enfants et non leurs conjoints.

"Le contrat de fondation de la chapelle a été passé sous le scel de la prévôté de Paris, le 14 juin 1443, fondation effectuée plus de dix ans après la mort de Jean Jouvenel, et dont l'objet principal de ia fondation est d'obtenir le droit de sépulture pour feu Jean Jouvenel, son épouse et ceux de leurs héritiers qui voudront y élire sépulture. Il débute par « Premièrement requièrent avoir la chapelle de Saint Remy."Les fondateurs cèdent au chapitre moitié du moulin des Chambres Hugues, à Paris sur la Seine, ainsi que 4 1. 14 s.p. d'autres revenus ; le tout est estimé 60 l.p. de rente, mais qui doit aussi financer la célébration d'un obit solennel. Chaque messe est payée 16 d.p. à celui qui la célèbre. La seule rétribution des messes s'élève donc à 26 I. 6 s. 8 d.p. Service : Une messe basse chaque jour à huit heures : le lundi du Saint-Esprit, mardi de Requiem, mercredi de Notre Dame, jeudi du Saint -Esprit, vendredi de Requiem, samedi de Notre Dame et le dimanche du jour ; les jours de fête solennelle, on célébrera du jour, en faisant commémoration des défunts ; après chaque messe, le célébrant dira un De profundis et une collecte en aspergeant le tombeau d'eau bénite. Intention : "Pro defuncto domino Jacobo (sic) Juvenel et suis parentibus et amicis. Règles de collation : Le 30 décembre 1443, l'un des fondateurs, Jean Jouvenel, évêque de Beauvais, désigne cinq prêtres, auxquels le chapitre ajoute deux autres célébrants ; chacun célèbre un jour de la semaine."

"On a montré il y a peu que les démarches entreprises par la famille Jouvenel pour inhumer à Notre-Dame, plus de dix ans après sa mort, l'ancien président du parlement de Poitiers, constituaient une réplique aux fondations effectuées en l'église de Saint-Martin-des-Champs par Philippe de Morvilliers. Ce dernier avait présidé le parlement de Paris durant l'occupation anglaise tandis que Jean Jouvenel présidait celui de Poitiers et les occasions de rivalité n'avaient pas manqué entre les deux familles. [...]. Rien d'étonnant par conséquent à ce que la famille Jouvenel ait repris à son compte les principes appliqués par son rival dans l'une des chapelles du chevet de Saint-Martin-des-Champs : droit d'inhumation étendu aux descendants par filiation directe issue de mariage, célébration d'une messe quotidienne dans la chapelle, représentation physique, sur un tombeau élévé de terre, des chefs de la lignée sous la forme de sculptures dont la peinture devait accroître le réalisme. L'instauration de la procession le jour de l'obit des différents membres de la famille peut elle-même apparaître comme une copie de la procession qui le jour de l'obit du président de Morvilliers devait après la célébration se rendre du choeur au tombeau du fondateur, y chanter plusieurs oraisons avant de s'en retourner en entonnant une antienne à saint Martin." (G. Eldin)

Cette commande participe d'une stratégie commémorative de cette famille de marchands de draps de Troyes venant d'accéder à la noblesse, associant l'acquisition d'une chapelle privative au chœur même de Notre-Dame en 1443-1444 (par Jean II, archevêque de Reims, Guillaume, chancelier de France, Jacques patriarche et évêque d'Antioche, et Louis bailli de Troyes), la commande d'un mausolée de Jean I et son épouse en cette chapelle vers 1449, diverses donations, comme le don le 12 juin 1456, à la date de la mort de Michelle de Vitry, de 200 écus d'or pour fonder un anniversaire à Notre-Dame.

C'est là un privilège insigne :

"Lorsque les chanoines de Paris furent de plus en plus nombreux à se faire enterrer dans la cathédrale, l'inhumation des laïques y demeura exceptionnelle. Les deux cas que nous avons cités pour le XIVe siècle sont uniques. Unique aussi celui de la famille Jouvenel des Ursins au XVe siècle. A notre connaissance, Elizabeth de Hainaut, Pemelle épouse de Galeran le Breton, Pemelle épouse de Pierre Mulet et Michelle de Vitry furent ainsi les quatre seules femmes inhumées à Notre-Dame du XIIe au XVe siècle. Toutes ne le furent que dans la tombe de leur époux."

"Les autres fondateurs laïques de chapellenies ne semblent pas avoir prétendu se faire inhumer dans la cathédrale, soit qu'ils disposassent déjà d'un sépulcre familial dans une autre église ou un cimetière parisien, soit qu'il leur apparût que l'inhumation sous les voûtes de la cathédrale n'était pas ouverte à des gens de leur qualité. Observons que l'iconographie des trois tombeaux connus de laïques inhumés alors à Notre-Dame, ceux de Pierre Mulet [  ou Millet, en 1329,dans la chapelle Saint-Jean-Baptiste-Sainte-Marie-Madeleine. cf.Bibl. Nat Est., Pe 11 a rés. ], de Jean Jouvenel et de Guillaume Jouvenel, veut marquer leur appartenance à la catégorie sociale des chevaliers. Ils ne sauraient être confondus avec de simples bourgeois de Paris." (G. Eldin)

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Les chapelles du choeur de la cathédrale Notre-Dame avec leurs sépultures, selon G. Eldin.

 

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Détail : la chapelle Saint-Rémi dans le déambulatoire du chœur, et ses sépultures du XIV et XVe siècles (G. Eldin)

 

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Pour citer encore Grégoire Eldin,

"Ce grand tableau mesurant 3,50 x 1,65 m porte le numéro 15 dans le catalogue des peintures françaises des XIVe au XVIe siècles dû à Charles Sterling et Hélène Adhémar, Musée national du Louvre. Peintures ; école française, XIVe et XVIe siècles, Paris, éd. des Musées nationaux, 1965. Il ne fait pas de doute que ce tableau a bien orné la "chapelle des Ursins". Sa présence y est du moins attestée durant le XVIIIe siècle ; vers 1722, le manuscrit du Musée Notre-Dame note en effet que trois prédécesseurs de l'actuel marquis de Trainel sont enterrés dans la chapelle, "ce que les curieux peuvent voir et examiner facilement parce qu'on a nettoyé et donné une nouvelle couleur à un tombeau élevé de trois pieds de terre avec les statues et un tableau où les plus considérables de la famille sont peints. Il y a aussi quelques tombes de cuivre sur le pavé de la chapelle". Au milieu du siècle, Charpentier signale lui aussi cette peinture, dont il indique les mensurations, onze pieds de long sur cinq pieds de haut, qui correspondent bien à celles du tableau conservé. Plusieurs questions demeurent : on ne sait encore qui en fit la commande, ou quand il fut accroché pour la première fois en la chapelle et à quel emplacement. Le plan de la cathédrale publié par Charpentier place l'autel de cette chapelle au pied de la fenêtre et rien ne porte à penser que cet emplacement ne soit pas celui d'origine.

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La position du tombeau et des priants de Jean Jouvenel et Michelle de Vitry, le long du mur occidental, tournés vers l'autel, tels que les représente le dessin exécuté pour Gaignières, semble logique. Il serait tout aussi naturel que le tableau ait regardé l'autel, en étant placé en arrière ou à côté du tombeau. Le dessin du tombeau de la collection Gaignières ne l'y montre pas, bien qu'une autre pièce de ladite collection représente ce tableau et le signale conservé en la chapelle Saint-Rémi (Bibl.nat., Est., Oa 15 rés., fol. 30). Le tableau pourrait encore, comme l'a proposé Maurice Vloberg (cité par H. Kraus, Notre-Dame's vanished médiéval glass, dans Gazette des Beaux-arts, t. LXVIII, n°1172 (septembre 1966), p. 140 et suiv.), avoir été offert pour orner une autre partie de la cathédrale,en particulier le sanctuaire. Il pourrait avoir été replacé dans la chapelle lors de la réalisation du vœu de Louis XIII. H. Kraus indique que le dessinateur de Gaignières a noté que ce tableau était même la copie d'une tapisserie exécutée pour décorer le sanctuaire, ce que suggère le tableau lui-même. On observera que le chancelier Guillaume Juvénal des Ursins (dixième personnage en partant de la gauche) est représenté en avant de ses frères et soeurs et muni comme ses parents d'un prie-dieu." 

D'après l'une de leurs requêtes, le mur en avant duquel serait placé le tombeau devait également faire l'objet d'une peinture ("Et dessus y faire une representacion sur une tumbe eslevee ou seront mises et apposées les representacions en ymages du feu seigneur et de ladite dame. Et de consentir que ledit costé de mur de ladite chappelle ilz peussent et puissent faire peindre a leur plaisir et faire changer les voirrieres d'icelle chappelle se bon leur sembloit". Les témoignages transmis notamment par la collection Gaignières ne sont peut-être qu'une vision partielle de la réalité médiévale.

Dans la supplique lue en chapitre le 3 mars 1442, les Jouvenel demandent avant tout de pouvoir disposer de la chapelle comme d'une sépulture :

" C'est ce que les heritiers de feu Jehan Jouvenel a son vivant seigneur de Treynel requièrent pour le fait de sa sépulture. Premièrement requièrent qu'il plaise a messeigneurs de l'eglise de leur bailler la chapelle d'emprés celle de Saint Crespin du costé de ladite chapelle de Saint Crespin pour faire une representacion dudit feu de Treynel et de madame sa femme et puissent ensepulturer oudit lieu le corps dudit feu seigneur et cellui de ladite dame après son trespas et aussi desdits heritiers et des leurs qui vouldront la eslire leur sépulture et que chacun jour soyt chantee en ladite chapelle une messe basse cestassavoir le lundi du Saint Esperit, le mardi de Requiem et le mercredi de Notre Dame, le jeudi du Saint Esperit, le vendredi de Requiem, le samedi de Notre Dame et le dimenche du jour. Et que le corps de l'eglise soy chargé de faire dire et continuer ladite messe et lesdits heritiers feront reparer et habiller ladite chapelle et la garniront de oumemens et vestemens. "

Acte en date du 14 juin 1443 : "Premièrement requièrent avoir la chapelle de Saint Remy et le costé dextre joignant du pillier pour la faire une volte en façon de sépulcre et dessus faire une representacion sur une tombe ou seront les ymages ou representacions desd. seigneur et dame" ; "et de consentir que led. costé de mur de lad. chappelle ilz peussent et puissent faire peindre a leur plaisir et faire changer les voirrieres d'icelle chappelle se bon leur sembloit".

"A la messe quotidienne instituée par le contrat du 14 juin 1443, l'un des fils de Jean Jouvenel, Guillaume, chancelier, ajoute en 1469 la célébration par les enfants de choeur et leur maître, le 14 de chaque mois, dans la chapelle Saint-Rémi, où il demande à être inhumé, des vigiles, des vêpres des défunts et le lendemain, c'est-à-dire le 15, de la messe des apôtres, célébrée en l'honneur de saint Guillaume des Déserts. Après la mort du chancelier, cette messe mensuelle sera transformée en obit célébré le quantième correspondant à la date du décès (Guillaume Jouvenel avait fondé en 1460 une messe solennelle de saint Guillaume célébrée chaque année le 15 mars dans le choeur et devant être transformée à sa mort en obit (Bibl. nat., ms lat. 5185 c.c., éd. Guérard, t. IV, p. 40-42). La deuxième fondation, célébrée en la chapelle, s'ajouta à la première (acte passé le 30 janvier 1369 (n. st.), ibid., p. 42-43).. Guillaume mourut en juin 1472 et fut effectivement inhumé dans la chapelle familiale. En 1481, une procession fut en outre instituée à l'issue des obits de Jean Jouvenel, de Michelle de Vitry et de leur fils Jean. Ces jours là, les clercs assemblés dans le choeur devaient, après la célébration de l’obit et la procession de l'Ave Regina qui se faisait chaque jour avant la grand’messe, se rendre en chantant devant la chapelle Saint-Rémi pour y accomplir une station. Plusieurs oraisons et psaumes étaient alors récités sous la conduite du prêtre devant célébrer la grand'messe du jour. La procession faisait ensuite le tour du choeur en chantant le répons « Sancte Remigi» . Bien avant l'arrivée des Jouvenel à Paris, saint Rémi avait été le patron de cette chapelle. Nous ne croyons pas que ce fut pour cette raison que les héritiers de Jean Jouvenel demandèrent au chapitre de pouvoir y faire leur sépulture. Les termes de leurs diverses suppliques ne montrent pas qu'il connaissent forcément le nom de cette chapelle, qu'ils désignent à plusieurs reprises par le nom de chapelles voisines. Mais les superbes carrières qui menèrent deux de ces Champenois à la tête de la province ecclésiastique de Reims et le sens aigu du culte des saints qui caractérise la deuxième moitié du XVe siècle ont ainsi contribué à restituer au saint patron de cette chapelle une réalité liturgique. " (G. Eldin)

La chapelle était un lieu de sépulture pour le couple fondateur, pour leur fils Guillaume, puis  pour François Jouvenel des Ursins, baron de Trainel, seigneur de Doue et de La Chapelle-en-Brie, mort le 20 avril 1547, et de sa femme Anne, dame d’Armenonville, morte en 1561 (tombe de cuivre à leur effigie au milieu de la chapelle Bibl. nat., Est., Pe 9 rés) ; de  Jean des Ursins, évêque de Tréguier, mort le 4 novembre 1566  ; de Christophe des Ursins, marquis de Trainel, gouverneur de Paris et d'Ile-de-France, seigneur de La Chapelle, de Doue et d'Armenonville, chevalier des ordres du roi, pour lequel un obit solennel suivi d'une station en la chapelle des Ursins fut fondé en 1588, et devant la chapelle, tombe de pierre à l'effigie de Louis Jouvenel des Ursins, conseiller en Parlement, chanoine de Paris, archidiacre de Champagne en l'église de Reims, mort le 23 novembre 1520. (encore G. Eldin)

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Je m'interrogerai  dans un deuxième article, à la suite de H. Kraus, sur la participation (avérée) des Jouvenel au décor de la chapelle. J'étudierai  ce décor, partiellement mais précisément visible sur la peinture qui nous intéresse, avec notamment la série de vitraux qu'ils pourraient avoir commandés.

 

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Représentation des donateurs au XVe et XVe siècle.

a) sur les vitrauxSur les vitraux anciens, les donateurs se font représenter en couple, madame derrière monsieur, ou monsieur à gauche et madame à droite ... Les nobles ou les marchands  font figurer leurs armoiries, ou leurs emblèmes.

https://www.lavieb-aile.com/2016/04/les-vitraux-anciens-de-l-eglise-saint-etienne-de-beauvais-iii.html

https://www.lavieb-aile.com/2015/06/le-vitrail-d-engrand-leprince-de-la-cathedrale-de-beauvais-vitrail-dit-de-roncherolles-i-generalites.html

https://www.lavieb-aile.com/2018/11/la-verriere-de-l-apparition-du-christ-a-madeleine-de-l-eglise-notre-dame-de-louviers.html

https://www.lavieb-aile.com/article-les-vitraux-de-plogonnec-i-saint-sebastien-95903456.html

https://www.lavieb-aile.com/2017/11/les-verres-roses-des-vitraux-datant-vers-1500-de-l-eglise-saint-fiacre-de-guengat-la-baie-4.html

https://www.lavieb-aile.com/article-les-vitraux-anciens-de-l-eglise-d-ergue-gaberic-123229458.html

...ou en famille, et alors, souvent, le père de famille se met à gauche devant ses nombreux fils et la mère de famille de l'autre côté, devant ses filles.

 

https://www.lavieb-aile.com/2016/04/les-vitraux-anciens-de-l-eglise-saint-etienne-de-beauvais-baie-n-18-vie-de-saint-eustache.html

https://www.lavieb-aile.com/2018/10/le-vitrail-de-romain-buron-baie-21-de-la-collegiale-de-gisors.html

https://www.lavieb-aile.com/2018/11/la-verriere-de-saint-claude-de-l-eglise-de-louviers-1.html

Parfois, un noble, un chanoine ou évêque sont  représentés seuls.

https://www.lavieb-aile.com/2018/11/la-verriere-de-saint-claude-de-l-eglise-de-louviers.html

https://www.lavieb-aile.com/2018/10/la-baie-1-de-1460-1480-et-de-1500-1510-marie-madeleine-de-l-eglise-saint-lo-de-bourg-achard.html

https://www.lavieb-aile.com/2019/11/les-vitraux-du-xive-siecle-de-la-cathedrale-d-evreux.vii.la-baie-207-1325-1329-offerte-par-le-chanoine-raoul-de-ferriere.html

https://www.lavieb-aile.com/2019/11/les-vitraux-du-xive-siecle-du-choeur-de-la-cathedrale-d-evreux.x.la-baie-202-vers-1335-un-couronnement-de-la-vierge-offert-par-l-eve

b) Parmi les peintures murales du XVe siècle, celles de Merléac, ou de Kermaria an Iskuit, en Côtes d'Armor, montre une famille entière, un lignage où le couple premier est suivi des descendants, par couple. Voir aussi Mesnard-la-Barotière.

https://www.lavieb-aile.com/2017/09/la-chapelle-saint-jacques-a-merleac-22-les-peintures-murales.html

https://www.lavieb-aile.com/2023/10/la-peinture-murale-de-la-chapelle-seigneuriale-de-kermaria-an-iskuit.html

https://armma.saprat.fr/monument/mesnard-la-barotiere-eglise-saint-christophe/

c) En peinture sur bois, le meilleur exemple est le tryptique de l'église Saint-Jacques de Bruges par Hans Memling en 1484 :

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/7/7a/Hans_Memling_-_Triptiek_van_Willem_Moreel_%281484%29.jpg/2560px-Hans_Memling_-_Triptiek_van_Willem_Moreel_%281484%29.jpg

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Bref (si je puis dire), on a compris que mon but ne sera pas d'être succinct...

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La famille Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

La famille Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

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1 et 2. Jehan Juvenal des Ursins chevalier seigneur et baron de Trainel conseiller du roi et damme Michie de Vitry.

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La famille Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

La famille Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Le tableau de la famille Jouvenel des Ursins au musée de Cluny.

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"La famille Jouvenel des Ursins, qui avait son hôtel particulier sur l’Île de la Cité, avait élu sa sépulture dans la cathédrale Notre-Dame et plus précisément dans la chapelle Saint-Rémi (actuelle chapelle Saint-Guillaume), située à la sixième travée du déambulatoire du chœur, sur le côté sud."  (M. Ferrari)

"En 1443 Michelle de Vitry avait obtenu le droit de sépulture dans la chapelle par le chapitre pour elle et pour sa postérité : une concession plus qu’extraordinaire, à cette époque, pour des laïcs. Elle avait ainsi obtenu l’autorisation à faire « au joignant dudit mur une voute en façon de sepulture (un enfeu, donc), et dessus une représentation sur une tombe eslevée, où seroient mises et apposees les representation en images dudit feu seigneur et de la dite dame, et de faire peindre a leur plaisir le dist costè du mur, et faire changer les verrieres d’iceluy, se bon leur sembloit » (doc. cit. par Demurger 1997, p. 41). Michèle put alors faire rapatrier le corps de son mari, qui était mort à Tours, et réaliser le tombeau que devait accueillir sa dépouille et celle de son conjoint."  (M. Ferrari)

 

"A la fin du XIXe siècle, la chapelle abritaient encore la tombe de Guillaume des Ursins († 1472) et celle de François des Ursins († 1547) et de sa femme, Anne l’Orfèvre (voir ci-dessous). Le mausolée de Jean Jouvenal des Ursins († 1431), prévôt des marchands de Paris, et de sa femme, Michelle de Vitry († 1456), avait été en revanche déjà démantelé. Seulement les statues des deux défunts, représentés en prière, avaient été sauvegardées : initialement déposées à Versailles, elles ont pu regagner leur emplacement d’origine dans l’église Notre-Dame en 1955, installées sur un socle qui suggère leur emplacement surélevé originaire (les têtes des deux priants ont été refaites aux XIXe siècle)." (M. Ferrari)

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En effet, le tableau formait l'exacte correspondance du mausolée où Jean de Jouvenel et Michelle de Vitry figuraient en donateurs, sculptés dans la pierre, dans la même posture et la même tenue que sur le tableau.

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L'aspect actuel du mausolée (et de la chapelle saint Guillaume de la cathédrale Notre-Dame) est celui-ci :

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cliché Wikipedia Denys Jarvis

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La famille Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

La famille Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

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1. Jean Jouvenel des Ursins, prêvôt des marchands de Paris (1388), président à mortier au parlement de Paris, décédé le 1er avril 1431 à Tours.

 

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"La généalogie de cette famille commence avec Pierre Jouvenel des Ursins (attesté comme marchand drapier à Troyes en 1360) et dame d'Assenay, parents de Jean Jouvenel des Ursins. 

 

"Né entre 1350 et 1360, après avoir achevé les études en droit à Orléans et à Paris, Jean Jouvenel fut avocat à Troyes, conseiller au Châtelet (1381) et avocat au Parlement de Paris (1384).  L’année 1388 représente un tournant décisif dans la carrière de Jean Jouvenel : Charles VI établit la charge de garde de la prévôté des marchands de la ville de Paris, qui avait été supprimée après la révolte des Maillotins en 1383, et Jean fut nommé garde prévôt des marchands. Il occupa brillamment cette fonction, parvenant à rétablir une partie des privilèges parisiens révoqués en 1383. En 1400 il laissa cette charge et fut nommé avocat du roi au Parlement. Anobli en 1407, il fut chancelier du dauphin Louis (1413) et président de la Cour des aides (1417). Proscrit par les Bourguignons qui prirent le pouvoir à Paris (1418), Jean Jouvenel s’enfuit à Poitiers avec le nouveau dauphin Charles (le futur Charles VII). Là, il devint en 1419 président au Parlement de Paris (établi à Poitiers) et ensuite de celui de Languedoc à Toulouse (1420), jusqu'à sa mort en 1431.

En 1436, Michelle de Vitry et leurs onze fils revinrent à Paris, qui était de nouveau sous le contrôle royal. " (Wikipedia)

 Le couple a eu seize enfants entre 1387 et 1410. Deux garçons sont morts au bout de quelques jours et trois filles ont sans doute aussi disparu avant 1445 (à 9, 11 et 21 ans). 

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Jean de Jouvenel est agenouillé, sur un coussin de velours noir à glands dorés, devant un prie-dieu recouvert de la même étoffe d'or damassée que la tenture, mais à rinceaux. Il est tourné vers notre gauche, donc vers l'est —là où devait se dresser l'autel de la chapelle. Ses mains sont jointes (comme tout donateur), il porte une bague en or à l'annulaire gauche. 

Son heaume, englobant le cou, à visière, est posé sur le prie-dieu. La cotte de maille est visible , couvrant le cou. L'armure est bien visible en partie basse, avec des solertets à la poulaine et des éperons à tige longue ( 20 ou 30 cm?), à molette à huit pointes. L'épée dans son fourreau est suspendue à la ceinture côté gauche.

La cuirasse est recouverte du tabard à ses armes (empruntées aux Orsini !), bandé d’argent et de gueules de six pièces, au chef d’argent soutenu d’or et chargé d’une rose de gueules.

Il est probable que le juriste Jean Jouvenel des Ursins n'ait jamais porté cette tenue de chevalerie, qui serait de pure convention.

Il porte un anneau d'or sur l'annulaire gauche (le seul visible).
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Le sol (qui pourrait témoigner du sol réel de la cathédrale) est bicolore noir et blanc, à petits carreaux formant des dessins géométriques.

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N.B Son signet de 1393 porte un chien accroupi, portant un manteau à ses armes. Celui de 1396, est très semblable, mais l'animal est interprété comme étant un ours assis. Son sceau utilisé en 1390-1394 porte un écu bandé  de six pièces, au chef chargé de trois roses, penché, timbré d'un heaume de profil cimé d'un chien accroupi, supporté par deux lévriers [colletés].

http://www.sigilla.org/sceau-type/jean-jouvenel-signet-3746

http://www.sigilla.org/sceau-type/jean-jouvenel-ursins-sceau-33684

http://www.sigilla.org/sceau-type/jean-jouvenel-sceau-armorial-3745

La famille Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

La famille Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

La famille Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

La famille Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

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Le livre de prière de Jean Jouvenel est minutieusement représenté, comme celui de son épouse et, plus loin, celui de son fils Guillaume, que j'étudierai plus longuement.

Il est ouvert sur le verset du psaume 69 :2 Deus in adiutorium intende  (Dieu venez à mon aide) et de son répons D[omi]ne ad adiuvandum [ me festina] (Seigneur, hâtez-vous de me secourir).  C'est la classique prière d'introduction des heures de Notre-Dame (ou des heures de la Croix) tirée du premier verset du psaume 69  et de son répons , qui est  suivi de la doxologie trinitaire mineure : Gloria Patri et Filio et Spiritui sancto. Sicut erat in principio, et nunc, et semper, in sæcula sæculorum. Amen.

https://gregorien.info/chant/id/1965/0/fr

Heures de Jeanne de France  : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8571085n/f84.item

Heures de Guillaume de Jouvenel : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b10532604q/f13.item

On lit ensuite, sur la deuxième page l'initiale O rouge, suivi de tenpore, qui pourrait difficilement correspondre à "et in omni tempore corpus meum et animam meam". La forme orthographique tenpore est attesté dans l'épigraphie.

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La famille Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

La famille Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

La famille Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

La famille Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

La famille Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

La famille Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

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2. Michelle de Vitry, décédée le 12 juin 1456.

 Michelle de Vitry, membre d'une famille de fortune assez récente réalisée dans le commerce, et fille de Michel de Vitry, seigneur de Goupillières et de Jeanne Le Picard, épousa Jean Jouvenel le 20 juin 1386. Ils se feront réciproquement dons de leurs biens par présuccession le 15 novembre 1403: Michèlle hérita donc des biens de Jean.

Elle eut 16 enfants, dont 11 survécurent ; la plupart furent  baptisés à Saint-Landry à Paris. 

Elle fut, avec ses enfants, la commanditaire de la chapelle du chœur de Notre-Dame :

"C'est le vendredi 14 juin 1443 que Michelle de Vitry et ses enfants obtinrent du chapitre de Notre-Dame la chappelle Monsieur Sainct-Remy, fondée en ladite église, et le côté dextre joignant du mur en icelle chappelle pour sepulturer et enterrer les dits feu seigneur de Traynel, leur père, et la dite dame, leurs enfants et héritiers et ceux qui doresnavant descendroiont de coux d'entre eux qui estoient et seroient mariez et de leur posteritez et lignées qui toutesfois y voudroient estre sepulturez et enterrez : ensemble permission de faire au joignant dudit mur une voûte en façon de sépulture et dessus une représentation sur une tombe eslevée où seroient mises et apposées les représentations en images du dit feu seigneur et de la dite dame, et de faire peindre à leur plaisir le dit costé du mur et faire changer les voirrières d'iceluy, ai bon leur sembloit ». D. Godefroy, Hist, de Charles VI, annotations, p. 622. L'acte est passé devant Pierre Choart et Jean Franchois, clercs, notaires du roi au Chàtelet de Paris, sous le sceau du garde de la prévôté de Paris. Cette concession était faite moyennant l'abandon par indivis au chapitre de la moitié d'un moulin et de ses appartenances nommé « le moulin des chambres-maistre-Hugues » qui était situé sur la Seine, près de la rue de la Tannerie « à l'opposite du derrière de l'hostel dudit feu seigneur de Treynel » et en outre d'un certain nombre d'autres revenus s'élevant à la somme de 4 livres 14 sous parisis de rente. Le tout faisait partie de la censive de St-Magloire : le 3 août 1456, Jean, « humble abbé de l'église et monastère de Monseigneur Magloire à Paris, et tout le couvent de ce même lieu », donnaient acte aux doyen et chapitre de Notre-Dame de Paris, de l'amortissement de ces rentes. Arch. nat., L 607, n» 12, parch. Les revenus du moulin de chambre-maistre-Hugues appartenaient à Jouvenel depuis 1414, époque à laquelle (31 juillet), il les avait achetés à Pierre et Jean Jouans, ainsi qu'une propriété sise à Vanves, appelée les Treneaux et un certain nombre d'autres biens d'une valeur totale de cent livres tour- nois de rente. Ces cent livres avaient été données en dot par Jouvenel à sa fille Jeanne, lors de son mariage avec Nicolas l'Eschalat : les deux époux s'étaient fait don mutuel de leurs biens. Le 23 juin 1439, Michelle de Vitry et ses entants rachetèrent ces mêmes revenus pour les céder quatre ans après au chapitre de Notre-Dame de Paris. Arch. nat., Ibid.y fol. 1" (L. Battifol)

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Michelle de Vitry est représentée en veuve, la gorge couvert d'une guimpe blanche, portant une coiffe à long voile et un habit (robe et manteau) noir ourlé de blanc. La coiffe à plis cassés forme deux légères cornes.

Ses mains jointes portent deux anneaux, l'un, avec une pierre rouge, sur le majeur gauche, l'autre, avec une pierre indistincte ou claire, sur l'auriculaire droit.

Est-elle la commanditaire de la peinture ? Celle-ci a-t-elle été terminée de son vivant ?

Les armoiries de la famille de Vitry n'apparaissent pas, comme cela se fera sur ces scènes de donateurs, sur la robe de l'épouse, ce qui se conçoit bien ici. Mais l'écu mi-parti  se trouve présenté par un ange sur la retombée de voûte de la chapelle peinte, juste au dessus de la crosse de son fils Jehan II. Les armes de Vitry sont d'azur à la fasce de trois losanges d'or accompagnée de trois merlettes du même. On  voyait aussi l'écu mi-parti sur le soubassement du mausolée.

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Photo Lavieb-aile 2023

 

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L'oncle de Michelle de Vitry, Thibaud de VITRY (+ 23 mars 1464), chanoine de Paris, trésorier de l'église d'Angers, est mentionné comme conseiller en Parlement à partir de novembre 1412. Il fut commissaire du roi en Limousin pour faire payer l’aide. En 1448, il fait don à la cathédrale de Paris  d'une tapisserie de haute lice en cinq parties représentant quinze histoires de la Vierge devant servir à l’ornement des stalles du choeur. En 1453, il offre une cloche appelée Thibaud, devant sonner le samedi. Il fonde une messe de l'Annonciation. Il fut enterré dans la nef de la cathédrale. (G. Eldin)

 

 

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La famille Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

La famille Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

La famille Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

La famille Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

La famille Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

La famille Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

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Le livre est en tout point semblable au précédent, avec la même couverte d'étoffe noire  perlées aux coins, et les deux languettes du fermoir ; mais celle du haut est rabattue, et celle du bas sert de marque-page. La languette ou patte est sans doute en cuir, de couleur verte.  L'agrafe en  d'or est ouvragée autour d'une perle, et un anneau permet la fixation d'un cordon violet, qui devait être noué lors du rangement.

Sur le livre, les cinq lettrines enrichies de rinceaux sont celles du D  de Deus, d'un O (Ondo?) ou Q, d'un D (Deus?), et enfin d'un O, sous réserve.

Je reconnais les trois premiers mots de Deus in adiutorium intende , puis je perds le fil.

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La famille Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

La famille Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

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3. Révérend père en Dieu messire Jehan Juvénal des Ursins,   docteur en lois et décret en son temps évêque et comte de Beauvais et depuis évêque et duc de Laon, comte d'aussi, pair de France, Conseiller du roi.

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Fils de Jehan I et de Michelle de Vitry, Jehan II, né le 14 septembre 1438 à Reims, étudia le droit civil et canonique, et fit une carrière dans les ordres et dans la diplomatie.

Il étudie le droit civil et canonique et devient avocat à Paris. En 1416, il est nommé maître des requêtes de l’hôtel du Dauphin et conseiller du roi. Puis, Charles VII le nomme avocat général au parlement en 1425. En 1429, il est chapelain du roi, archiprêtre de Carmaing, doyen d'Avranches, il succédera en 1432 à Pierre Cauchon en tant qu'évêque de Beauvais. En 1444, il est nommé évêque de Laon. Après la réalisation de cette peinture exécutée vers 1445,  il remplacera, en 1449, son frère Jacques à la tête de l'archevêché de Reims. Il présidera en 1456 le procès chargé de la réhabilitation de Jeanne d'Arc. Le 15 août 1461, il sacrera le roi Louis XI de France en la cathédrale de Reims. Il fut aussi historien et auteur de la Chronique dite de Jouvenel des Ursins : Histoire de Charles VI. Roy de France, et des choses mémorables advenues durant quarante-deux années de son règne depuis 1380 jusqu’en 1422.

Jean Juvenal des Ursins fut aussi l’un des conseillers les plus écoutés de Charles VII qui lui confia plusieurs missions diplomatiques. Il joua un rôle important dans la capitulation de Rouen (reprise aux Anglais par Charles VII le 10 novembre 1449). Le 24 septembre 1461, il ne put contenir la mutinerie des rémois contre les receveurs des impôts, dite révolte de la Miquemaque. 

Tenu à l’écart par Louis XI, il meurt à Reims, dans son palais archiépiscopal, le 4 juillet 1473.

C'est Jean II Jouvenel des Ursins qui latinisa le nom de Jouvenel en Juvénal et ajouta le nom d'Ursins (Orsini). La famille soutenait qu'elle descendait de ces illustres italiens. L'ours devient ainsi un emblème qui se retrouve notamment sur le décor des livres.

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L'évêque porte, en tant qu'évêque de Laon, la crosse et la mitre, et  une chape pluviale, en étoffe d'or damassée, et  dont les parements sont brodés des figures des douze apôtres, comme ces chapes que j'avais étudié à Burgos ou sur un évêque breton d'un vitrail de Saint-Nic (Jean du Largez).

Ses mains jointes portent les chirothèques (gants épiscopaux) ornés sur le dos d'une broderie (ou plaque de métal) en losange, aux manches larges lestées de glands de passementerie, portant une bague émeraude.

On comparera cette tenue (les figures d'apôtres, la mitre précieuse, etc) avec celle de Saint Donatien premier évêque de Reims dans la Vierge au chanoine van der Paele de Van Eyck réalisé en 1436.

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La famille Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

La famille Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Jean II Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Jean II Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Jean II Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Jean II Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Jean II Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Jean II Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

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4 . Jehanne Juvenal des Ursins qui fut conjointe par mariage avecque noble maistre Nichole Consart [pour Eschallart], conseiller du roi.

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Jeanne I Jouvenel des Ursins épousa Nicolas Eschallart, conseiller en 1418 au Parlement de Poitiers (Jean Jouvenel étant doyen des conseillers) ; il décéda en mars 1422. À sa mort, ses parents héritèrent d'elle, ce qui situe cette mort avant 1431.

Elle figure ici à titre posthume, et en figure de veuve, comme sa mère, et les deux figures sont des copies conformes. Mais elle s'en distingue par sa bague portée à l'annulaire gauche, un anneau d'or portant une pierre (bleue?) sertie dans de l'or.

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Jeanne I Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Jeanne I Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Jeanne I Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Jeanne I Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Jeanne I Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Jeanne I Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

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La suite de la famille...

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La famille Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

La famille Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

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5.Messire Loys Juvenal des Ursins, chevalier conseiller et chambellan du Roy et bailli de Troyes.

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L'armure et le heaume de Louis Jouvenel des Ursins (1393- est semblable à celle de son père, mais est elle plus crédible chez ce soldat qui fut prisonnier  des Anglais en 1420 après le siège de Melun, fut libéré en 1423 grâce à une caution de 300 livres versées par le roi  puis combattit dans les troupes royales de Charles VII, comme son frère Denys (n°8). On ignore la date de son décès, et les renseignements sont assez pauvres sur sa biographie.

L'image elle-même, par la reprise de la figure paternelle, n'apporte rien à notre analyse. Il porte la même bague d'or à l'annulaire gauche.

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Louis Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Louis Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Louis Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Louis Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Louis Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Louis Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Louis Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Louis Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Louis Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Louis Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

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6. Dame Jehanne Juvenal des Ursins qui fut conjointe par mariage avec Pierre de Chailly escuier et depuis à messire Guichart, seigneur de Pelvoisin, chevalier.

7. Demoiselle Eude Juvenal des Ursins qui fu conjoincte par mariage à Denys Demares escuier seigneur de Doué.

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Rien ne distingue les deux sœurs : l'artiste reste fidèle à son principe, utiliser des "clones" sans caractères distinctifs, hormis le fait que ces deux femmes ne sont pas figurées en veuves ou en religieuses, mais dans la splendeur de leurs atours. Elles portent, sur un front et des tempes épilés à l'extrême une coiffe à hénnins  "papillon" (déjà démodés en 1455 selon Demurger) dont les cornes font presque deux fois la hauteur du visage, soit plus de trente centimètres. La coiffe est largement dotée de perles et de pierreries bleues noires et rouges sous un voile doré et transparent. Elles portent également le même collier ou s'enfilent des pièces d'or portant une pierre — rubis (la pierre de l'amour) ou saphir, "la perle du ciel"— entouré de quatre perles — la pierre de la rosée—. Les pierres sont rondes ou ovales ou lobées, et non taillées, la taille en diamant n'apparaissant qu'après 1475.

De même , les deux femmes portent les mêmes bagues,  sur le majeur, l'annulaire et l'auriculaire (des deux mains). Sur l'anneau en or, le majeur s'orne d'une grosse perle, l'annulaire et l'auriculaire de pierres plus petites, et, pour Eude, de couleur peut-être bleutée .

Valérie Gontero-Lauze (Belles Lettres, 2016)  nous incite à examiner l'anneau de l'annulaire : "En attendant d’être remplacée par l’alliance, la bague de fiançailles se porte à l’annulaire gauche, d’où partirait la vena amoris, veine de l’amour qui court jusqu’au cœur, siège des sentiments et de la passion amoureuse. Porter un anneau ou une bague à ce doigt signifie que son cœur est officiellement déjà pris, que l’on est marié ou sur le point de l’être. L’anneau et la pierre peuvent aussi servir à protéger cette précieuse veine – le diamant est en effet la pierre de l’invincibilité." Nous ne pouvons ni affirmer, ni infirmer que les deux femmes, mariées,  portent un diamant à l'annulaire.

N'oublions pas la ceinture, qui elle aussi alterne les rubis et les saphirs entourés de perles. 

Chacune porte un surcot ouvert, doublé d'hermines , quoique le motif damassé de l'étoffe (soie?) sombre de l'une se distingue très légèrement de celle de l'autre. La robe, à décolleté carré, est rouge, brodé d'or, et revenant par un très large pan sur les avant-bras.

 

https://www.persee.fr/doc/ahess_0395-2649_1968_num_23_5_421989

https://lesbelleslettresblog.com/2016/10/12/les-pierres-du-moyen-age-apercu/

6. Jeanne II Jouvenel des Ursins , née le 24 janvier 1395, épousa Pierre Chailly puis Guichard d'Appelvoisin (Saint-Paul en Gâtines, 79, ca 1345-1445), seigneur du Bois-Chapeleau (La-Chapelle-Thireuil, 79), sans postérité. Elle demeurait principalement dans le Poitou, où elle gérait les biens des Appelvoisins et les intérêts de la famille . En 1456, Jacques évêque de Poitiers la choisit  comme principale exécutrice de son testament. Elle  décéda en 1473, et, en 1475, toute la famille Jouvenel vint devant le sénéchal de Poitou vint pour régler sa succession. Tous ses frères sont alors décédés mais sont présents tous ses neveux et nièces : les trois enfants de Guillaume, les quatre enfants majeurs de Michel, ainsi que sa veuve Yolande de Montbéron au nom de ses cinq enfants mineurs. (A. Demurger)

7. Eude [ou Odette] Jouvenel des Ursins épouse de Denis des Marés, seigneur de Doué-en-Brie. Je trouve sa date de naissance le 12 juillet 1396.

Alors qu'elle est décédée veuve, elle est représentée ici en tenue mondaine. Sa famille a hérité des propriétés et titres de l'époux, et la terre de Soignolles-en-Brie, au nord de Melun, est revenue à Guillaume (A. Demurger) puis/ou à Michel et son fils  François, seigneur de Soignolles.

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Jeanne II Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Jeanne II Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Eude Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Eude Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Jeanne II et Eude Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Jeanne II et Eude Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Jeanne II et Eude Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Jeanne II et Eude Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Jeanne II et Eude Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Jeanne II et Eude Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Jeanne II et Eude Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Jeanne II et Eude Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

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8. Denys Juvenal des Ursins escuyer eschanson de monseigneur Loys dauphin de Vienne et duc de Guyenne.

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Denis est né en 1397 : il est donc contemporain de Louis de Guyenne (1397-1415), fils de Charles VI, qui fut le troisième dauphin , décédé à 18 ans. On peut penser que Denis Jouvenel des Ursins est mort assez jeune, puisque vers 1455 le commanditaire de la peinture ne fournisse aucun autre titre à son sujet.

D'ailleurs, il ne porte aucune bague.

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Denis  Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Denis Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Denis  Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Denis Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Denis  Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Denis Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

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9. Sœur Marie Juvenal des Ursins religieuse à Poinssy.

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Elle est née le 27 août 1399. Elle fut religieuse au Prieuré de dominicaines de Saint-Louis de Poissy (Yvelines). Rien ne la distingue de sa mère ou de sa sœur Jeanne I, si ce n'est la posture humble de la tête et l'absence de bague. Elle ne porte pas l'habit des dominicaines.

Elle est citée parmi les anciens possesseurs du très fameux Bréviaire de Belleville BnF latin 10483, (tome I, partie hiver)  tout comme Guyonne, Michèle, Claude, et Marie Jouvenel des Ursins, après  le duc Jean de Berry et le prieuré de Saint-Louis de Poissy.

 

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Marie   Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Marie Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Marie   Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Marie Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

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10. Messire Guillaume Juvenal des Ursins chevalier et baron de Trainel en son temps conseiller du Roy, bailli de Sens et depuis Chancelier de France.

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C'est le personnage laïc le plus considérable de cette famille, et le seul de la fratrie à se faire enterrer dans la chapelle.

"Guillaume Jouvenel des Ursins, né le 15 mars 1400 à Paris et mort le 23 juin 1472, est un chancelier de France. Baron de Traînel par acquisition de son père en sa faveur vers 1412, puis sire de Marigny acquis vers 1446/1447 (son frère cadet Michel, 1408-1471, étant, lui, seigneur de Marigny-le-Grand ?), Vicomte de Troyes et bailli de Sens, seigneur d'Autry et St-Brisson en 1471, et de Perroy et La Motte-Jo(u)sserand par acquisition en 1446 et 1466. Fils de Jean Jouvenel des Ursins et de Michelle de Vitry, il épousa Geneviève, la fille de Macé Héron, d'où postérité 

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Il fit une brillante carrière politique. Il fut conseiller au parlement de Poitiers. Il s'occupa des finances concernant les guerres menées par Charles VII de France. De 1435 à 1440, il remplit les fonctions de bailli à Sens. Charles VII le nomme lieutenant du gouverneur du Dauphiné, fonction qu'il remplira de 1435 à 1440. Charles VII le nomme chancelier de France en 1445. Il fut chargé de l'instruction lors du procès de Jean II d'Alençon (Valois) en 1458. Il fut de nouveau chancelier de France sous Louis XI de France (1466)." (Wikipedia)

 

 

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Le chancelier Guillaume   Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Le chancelier Guillaume Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Le chancelier Guillaume   Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Le chancelier Guillaume Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

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La tombe de cuivre de Guillaume Jouvenel des Ursins.

 La tombe de Guillaume Jouvenel des Ursins, chevalier et seigneur de Trainel, conseiller en Parlement, lieutenant du Dauphiné puis bailli de Sens, mort en 1472 est en  cuivre et placée sous le marchepied de l'autel à gauche La plaque relevé par Gaignières Bibl. nat., Est., Pe 9 rés le représente gisant en deux figures sous deux tenues différentes, soit comme membre du Parlement, soit comme  chevalier et chancelier . Selon la longue inscription placée  autour de la tombe , on lit  : « Cy gist noble homme messire Guillaume Juvénal des Ursins, chevalier et seigneur de Treignel, lequel en son temps fut conseiller en la court de Parlement du très-sage et victorieux le roy de France Charles VIIe de ce nom. Depuis chevalier en voyage de son sacre et capitaine des gens d’armes puis lieutenant du Dauphiné, et après bailly de Sens et finalement le chancelier de France de l'an mil CCCCLXXII. Dieu ait l'ame de lui. »" (M.C.P.G. (Gueffier), op. Cit., p. 167, cité par Eldin). Les deux personnages de la tombe correspondent à ces deux temps de sa vie et ces deux fonctions de juriste ou homme politique, puis comme homme d'armes.

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"Guillaume était représenté, sur la gauche, habillé de sa tenue de membre du Parlement. Au-dessus de sa tête sont gravés une boîte à sceaux et le bonnet à mortier de velours noir utilisé par le président du Parlement, à fin d’indiquer les plus hautes charges occupées par Guillaume durant sa vie. Ce tombeau présente toutefois un deuxième portrait, resté longtemps mystérieux. L’arcade de droite encadre en effet un chevalier en armure, revêtu d’un surcot aux armes de la famille des Ursins et portant un poignard et une épée à la ceinture. [...]  Il est donc plausible que le deuxième portrait ne représente autre que le même Guillaume, comme le confirme le double portrait figurant dans une enluminure d’un célèbre manuscrit (Giovanni Colonna, Mare historiarum) lui ayant appartenu (Paris, BnF, ms. Lat. 4915, f. 21r). Avec ce double portrait Guillaume voulait donc mettre en évidence sa double carrière, en tant qu’homme d’armes et politicien et, peut-être, humaniste . Concernant le dispositif héraldique et emblématique figurant sur la plate tombe, nous remarquerons que des oursons – emblème de la famille qui, avec muselière et chaîne, tapissent également les folios du livre d’Heures de Guillaume (Paris, BnF, NAL ms. 3226 ; Reynaud 1999) – figuraient aux pieds des portraits du défunts, tandis que les armes des Jouvenel des Ursins étaient gravées d’une part et d’autre de leurs visages, aux deux côtés des jambes de celui en armure  et, suivant le schéma traditionnel, à l’intérieur de la bordure portant l’épitaphe, insérés dans des encadrements polylobés ."

Matteo Ferrari : https://armma.saprat.fr/monument/paris-notre-dame-chapelle-jouvenel-des-ursins/ .

Tombe en cuivre de messire Guillaume Juvénal des Ursins, capitaine des gens d'armes du roy, mort en 1472, le 24 juin, sur le marchepied de l'autel à gauche dans la chapelle des Ursins à droite du chœur de l'église de Notre-Dame

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Giovanni Colonna, Mare historiarum, Paris, BnF, ms. Lat. 4915, f. 21r

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Le chancelier Guillaume   Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Le chancelier Guillaume Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

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Mais sur cette peinture, rien ne distingue Guillaume de son père ou de ses frères en armure, si ce n'est une taille très légèrement supérieure, un peu plus de prestance, un détail (les bagues du pouce et de l'annulaire gauche et de l'auriculaire droit), et surtout le prie-dieu sur lequel un livre est ouvert.

Le chancelier Guillaume   Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Le chancelier Guillaume Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

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Le livre de prière.

 

Le livre est parfaitement réaliste, le tranchefil est bien visible, les tranches sont dorées, et deux rubans verts servant d'agrafes disposent de boucles d'or, perlées et munies d'un cordon tressé à pomme terminale.

Surtout, la reliure semble un drap en sac de transport, muni aux quatre coins d'une boule à franges de passementerie dorées : l'un des coins me semble plus long , pouvant permettre le blocage dans la paume lors du transport. Nous retrouvons un drap semblable, avec les mêmes boules à pompon, sur le portrait de Guillaume Jouvenel par Jean Fouquet en 1460-1465 (Louvre).

Les trois livres représentés sur cette peinture sont semblables et ouverts à la même page. Nous retrouvons les lettrines M, D, E, O et G, . On reconnait encore  le début de Deus in adiutorium intende , puis le in tenpore déjà présent sur le deuxième livre (in illo tempore est l'incipit de l'évangile de Luc), et enfin le mot final Gloriam ou plutôt Gloria in [secula seculorum]. Ainsi que  Et in avor tuum mei bonum res...

 

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Jean Fouquet - Portrait of Guillaume Jouvenel des Ursins vers 1460-1465. Remarquez les oursons tenant les blasons.

 

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Le chancelier Guillaume   Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Le chancelier Guillaume Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Le chancelier Guillaume   Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Le chancelier Guillaume Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Le chancelier Guillaume   Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Le chancelier Guillaume Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

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Guillaume Jouvenel des Ursins a commandé de nombreux manuscrits enluminés. Il est le commanditaire notamment, nous l'avons vu, d'un manuscrit du Mare historiarum de Giovanni Colonna (BNF, Lat. 4915), décoré de 730 miniatures par les artistes d'un atelier dirigé par un artiste qui tire son nom de son mécène : le Maître de Jouvenel.

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Guillaume de Jouvenel commanditaire vers 1446 de la "Mer des histoires" de Jean Colonna.

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https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_de_la_reliure_occidentale#/media/Fichier:Sachsenspiegel.jpg

https://mediaephile.fr/signets-marque-pages-pipes/

La BnF conserve un Livre d'Heures de Guillaume des Ursins , enluminé , le  BnF NAL 3226, avec onze miniatures en semi-grisaille par le Maître de Dunois dont 6 pour l'office de la Vierge,  des initiales ornées, et des bordures comportant systématiquement l'ours, souvent colleté de rouge, et doté d'une chaine, ou muselé, emblématique des Ursins, mais sans la reliure d'origine. On y lit dans un phylactère en marge une devise, Servite Domino in timore et exultate ei in tremore. Les initiales sont assez proches de celles des trois livres de cette peinture.

 

Ci dessous les initiales ornées des versets Deus in adiutorium meum intende Domine ad adiu...

 

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Livre d'Heures du chancelier Guillaume Jouvenel des Ursins BnF NAL 3226 folio 4v (Visitation)

 

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Livre d'Heures du chancelier Guillaume Jouvenel des Ursins BnF NAL 3226 folio 13v (Nativité)

 

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Il possédait aussi des tapisseries, dont celle, tissée en Flandres et conservée au Louvre, reprenant le motif des marges du livre d'Heures aux oursons affrontés au pied d'un arbre, reprenant son chiffre (un I et J gothique?) très présent sur la bordure du livre d'Heures et ses armes, associées à deux autres écus (Sydenhall ?). Voir aussi un fragment conservé au Louvre.

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© 1981 RMN-Grand Palais (musée du Louvre) Tapisserie : deux ours affrontés, chaînes au cou, se dressant chacun sur leurs pattes arrières, chacun reposant sur un tertre verte et fleuri. Au milieu de la composition, 3 écus armoriés dont un aux armes de Guillaume Jouvenel des Ursins

 

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La suite de la famille...

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La famille  Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

La famille Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

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11. Pierre Juvenal des Ursins escuier.

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Dans les documents concernant la famille Jouvenel; on n'entend plus jamais parler ni de Louis, ni de Denis ni de Pierre (A. Demurger). La mention "écuyer" laisse penser qu'il est mort avant d'occuper des charges plus honorables. Il ne porte pas de bague. Sa tête est fléchie, comme effacée.

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Pierre  Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Pierre Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Pierre  Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Pierre Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

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12. Mischiel Juvenal des Ursins escuier et seigneur de La Chapelle-Gaulthier en Bry.

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Michel Jouvenel des Ursins, seigneur de Doué (acheté en ruines en 1443 après la guerre de Cent ans), seigneur de la Chapelle-Gauthier, d'Armentière et de Soignolles, panetier du roi,  est bien connu. Il meurt en 1471, il est inhumé aux Cordelier de Troyes, ville dont il est le bailli de1455 jusqu'à 1461.

Il épousa le 25 novembre 1446 Yolande de Montberon. Son fils Jean , qui épousera Louise de Varie, reprendra le titre de seigneur de la Chapelle-Gauthier.

Il ne porte pas de bague : la peinture a-t-elle été réalisée avant son mariage ?

Il commanda avec son épouse un livre d'Heures en 1446, année de leur mariage [mais ce livre est daté de 1465-1470 par la notice]. Le BnF NAL 3113, réalisé à Troyes (les saints tourangeaux du calendrier sont particulièrement nombreux)   est enluminé par 9 grandes miniatures en grisaille par le Maître de Michel de Jouvenel, dont la carrière s'est effectuée entre Troyes et Langres . Les ours, colletés, des Ursins, associés à des lévriers colletés, sont présents dans les marges. On constate combien le verset Deus in adiutorum ... est associé à chaque épisode des Heures de la Vierge

Le blason mi-parti Jouvenel/de Montbaron est en folio 44v. Le blason plein des Montbaron est au folio 27v.

Le blason des époux Jouvenel/de Varie — de gueules à trois heaume d'argent est en  folio 141r.

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Visitation folio 27v

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Nativité folio 38v

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Apparition aux Bergers folio 44v
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folio 141v
Michel Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Michel Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Michel Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Michel Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

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13. Très révérend père en Dieu messire Jacques Juvenal des Ursins archevesque et duc de Reims, premier pair de France, conseiller du Roy et président en la chambre des Comptes.

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Né le 14 octobre 1410, Jacques Jouvenel des Ursins est décédé le 12 mars 1457 à Poitiers, à l'âge de 46 ans.

"Chanoine, puis président des comptes et trésorier de la Sainte-Chapelle. En 1441, Il est archidiacre de Paris. il devint en 1444 archevêque de Reims, dignité dont il se démit en 1449 en faveur de son frère aîné Jean II Jouvenel des Ursins après qu'il eut été institué patriarche d'Antioche par le pape Nicolas V. Le 5 novembre 1449, il se voit confier l'évêché de Poitiers, et le 30 du même mois, celui de Fréjus, dignité qu'il échangea contre celle de prieur de Saint-Martin-des-Champs à Paris.

Il fit une brillante carrière ecclésiastique mais fut tout aussi brillant dans la diplomatie. Premier pair de France, avocat du Roi au Parlement de Paris rétabli (1436), il remplira avec beaucoup de réussite les diverses missions à l'étranger qui lui furent confiées.

Il fut un négociateur non négligeable lors des États généraux de 1439 tenu à Orléans où, avec Louis Ier de Bourbon-Vendôme, le comte de Vendôme, il prôna la paix.

Il fut l'un des protagonistes qui permit la fin du Grand Schisme d'Occident en notifiant en avril 1449 sa déchéance à Amédée (VIII) de Savoie, le dernier antipape sous le nom de Félix V. En récompense de quoi, il se vit attribuer le patriarcat d'Antioche." (Wikipedia)

 

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La figure de Jacques Jouvenel des Ursins est la copie de celle de son frère Jean, sauf que l'artiste a changé la crosse pour la croix d'archevêque de Reims, qu'il a à peine modifié le damassé, ou la plaque des gants, et qu'il a modifié quelques apôtres qui sont mieux distincts.

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Michel Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Michel Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Michel Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Michel Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Michel Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Michel Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Michel Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Michel Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Michel Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Michel Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Michel Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

Michel Jouvenel des Ursins, peinture vers 1445 provenant de la chapelle Saint-Rémy de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Photographie lavieb-aile 2023.

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CONCLUSION.

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Cette peinture ne fournit aucun portrait physique exact des treize personnages, bien qu'on trouve souvent leurs dessins coloriés copiés de ce tableau comme illustrations de leurs biographies. Ce sont les représentations standardisées de leurs titres et de leurs charges, avec un portrait idéalisé, à un âge identique et idéal lui-aussi, et sans distinction des membres vivants de la famille en 1445 d'avec les membres décédés . La comparaison avec le portrait de Guillaume Jouvenel, le chancelier, par Jean Fouquet permet de voir la différence entre les deux procédés et les deux attentes. Cela correspond, dans cette chapelle destinée aux sépultures familiales, à des figures funéraires, comme on les observe sur les gisants et autres monuments.

Néanmoins, et même précisément, c'est un excellent témoignage des pratiques liées aux fondations de chapelles, et du souci de s'en approprier le décor en soulignant le faste familial, et, ici, l'accès à la noblesse de ces marchands de draps de Troyes, multipliant le rappel de leurs armoiries.

Mon second article étudiera le registre supérieur, avec le décor armorié, sculpté et vitré de la chapelle fictive peinte pour accueillir ces treize personnages.

 

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SOURCES ET LIENS.

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— BATTIFOL (Louis), 1894, Jean Jouvenel, prêvôt des marchands de la ville de Paris (1360-1431), thèse, Honoré Champion

https://ia600201.us.archive.org/17/items/jeanjouvenelpr00batiuoft/jeanjouvenelpr00batiuoft.pdf

https://www.mediterranee-antique.fr/Auteurs/Fichiers/ABC/Batiffol_L/Jouvenel_Jean/Jouve_10.htm

— BATTIFOL (Louis), 1893, L'origine italienne des Juvenel des Ursins, Bibliothèque de l'école des Chartes

https://www.persee.fr/doc/bec_0373-6237_1893_num_54_1_447749

 

—BOUCHOT, Henri, Inventaire des dessins exécutés pour Roger de Gaignières et conservés aux départements des estampes et des manuscrits, Paris 1891.

—DEMURGER ( Alain), « La famille Jouvenel. Quelques questions sur un tableau », Annuaire-Bulletin de la Société de l’Histoire de France, 1997 (1999), p. 31-56.

https://books.google.fr/books?id=wEwo4Lx75-8C&pg=PA55&lpg=PA55&dq=%22ce+sont+les+representations+de+nobles+personnes+messire%22&source=bl&ots=AoJTrBx6NL&sig=ACfU3U3jgikE9L_rPNh2Z0OLR3S8tB6khw&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjc4qbU66KDAxWtcKQEHfo8Ay8Q6AF6BAgKEAM#v=onepage&q=%22ce%20sont%20les%20representations%20de%20nobles%20personnes%20messire%22&f=false

— ELDIN (Grégoire), 1994, Les chapellenies à Notre-Dame de Paris (XIIe au XVIe siècles) ,thèse de l' Ecole nationale des Chartes, 3 volumes, vol.I

https://bibnum.explore.psl.eu/s/psl/ark:/18469/465kd

En mars 1415, le sire de Bourbon propose au chapitre de fonder une messe basse quotidienne, avec messe haute le dimanche, et de redécorer la chapelle Saint-Rémi, en laquelle seraient célébrés les offices. La proposition est apparemment sans suite. Vingt-six ans plus tard, les héritiers de Jean Jouvenel proposeront à leur tour au chapitre de leur concéder cette chapelle, dont ils renouvelleront le décor.

 

—FERRARI (Matteo),  , Paris, Notre-Dame (chapelle Jouvenel des Ursins), base ARMMA/SAPRAT

https://armma.saprat.fr/monument/paris-notre-dame-chapelle-jouvenel-des-ursins/ 

—FERRARI (Matteo),  Paris, Hôtel Jouvenel des Ursins, base ARMMA/SAPRAT

https://armma.saprat.fr/monument/paris-hotel-des-ursins/

—FERRARI (Matteo),  Troyes, Hôtel Jouvenel des Ursins, base ARMMA/SAPRAT

https://armma.saprat.fr/monument/troyes-hotel-juvenal-des-ursins/

—  GUILHERMY (Ferdinand de), 1873, Inscription de la France du Ve au XVIIIe, t. 1. Ancien diocèse de Paris, Paris, Imprimerie nationale, 1873.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6377940n/f94.item.r=

https://gallica.bnf.fr/view3if/ga/ark:/12148/btv1b69074450/f2

— PATTOU (Etienne)

http://racineshistoire.free.fr/LGN/PDF/Jouvenel-des-Ursins.pdf

—REYNAUD, (Nicole), 1999 « Les Heures du chancelier Guillaume Jouvenel des Ursins et la peinture parisienne autour de 1440 », Revue de l’Art, 126, 1999, p. 23-35.

—Photo RMN

https://www.photo.rmn.fr/archive/87-005856-2C6NU0HGUCXF.html

https://www.fontaine-fourches.com/625.Histoire.annexe.1.famille.Juvenal.des.Ursins.html

 

Source du deuxième article

—DAVIS (Michael T.), 1998, "Splendor and Péril: the Cathedral of Paris. 1290-1350" . Art Bulletin, LXX X (1998), p. 34-66.

https://www.jstor.org/stable/3051253

—KRAUS (Henry ), 1966, Notre-Dame's vanished medieval glass I : the iconography II : the donors ,la Gazette des beaux-arts,

—KRAUS (Henry ), 1993, A prix d'or, L'argent des cathédrales / L'argent des cathédrales de Henry Kraus, les Éditions du Cerf, CNRS Éditions, 2012

https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1993_num_151_3_3398_t1_0532_0000_4

—KRAUS (Henry ), 1967, Notre-Dame's vanished medieval glass ,la Gazette des beaux-arts, 1967 - 32 pages

—KRAUS (Henry ), 1969 "New Documents for Notre-Dame's Early Chapels", Gazette des Beaux-Arts, CXI (1969). p. 121-134. k

—KRAUS (Henry ), 1970. "Plan of the early Chapels of Notre-Dame de Paris", Gazette des Beaux-Arts, CXII (1970). p. 271.

Les premières chapelles latérales de la cathédrale Notre-Dame n'ont assurément pas eu la même fonction. Toutefois, une documentation abondante et quelques vestiges de l'ancien mobilier des chapelles nous permettent de redessiner les conditions de leur fondation et de leur édification, ainsi que d'expliquer leur forme architecturale et leur place dans la genèse des oratoires privés latéraux des XIVe et XVe siècles. L

Chapelle Saint-Guillaume

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/PM75000728

—PLAGNIEUX Philippe 1993 La fondation funéraire de Philippe de Morvilliers, premier président du Parlement. Art, politique et société à Paris sous la régence du duc de Bedford

Bulletin Monumental  Année 1993  151-2  pp. 357-381


 

 

 

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Published by jean-yves cordier - dans Peinture. XVe siècle Vitraux Apôtres Donateurs Cluny
30 octobre 2023 1 30 /10 /octobre /2023 12:10

L'intérieur du porche de Kermaria an Iskuit. III. Les onze statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?).

 

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Voir sur cette chapelle :

 

 

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PRÉSENTATION.

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Le porche sud de Kermaria est surmonté d'une secrétairerie, une chambre couverte d'un toit en auvent où se réunissait le conseil de fabrique qui y conservait ses archives, et qui servait aussi d'auditoire où les seigneurs de Lizandré-Kermaria, à partir de 1548, rendaient la justice  ou recevait l'hommage depuis la galerie ajourée. On y accède par un escalier du collatéral sud. 

À l'extérieur, deux niches surmontées de dais recevaient encore au début du XXe siècle les statues en bois de saint Pierre et saint Paul, très abimées par le temps : elle sont conservées à l'intérieur de la chapelle.

Le porche lui-même s'ouvre sur une large baie en ogive, supportée de part et d'autre par de fines colonnettes. À l'intérieur, les niches abritent les statues en bois polychrome de onze apôtres, mais aussi des statues en pierre d'anges porteurs des instruments de la Passion, tandis qu'une Vierge à l'Enfant domine la porte d'entrée. Enfin la voûte est peinte d'anges chantant des cantiques mariaux.

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Datation.

La construction de la chapelle avait débuté à la fin du XIIIe siècle par les quatre premières travées de la nef. Elle se poursuivit à la fin du XVe siècle, notamment par celle du porche.

Le décor sculpté des statues contenues dans les niches, de celles de la Vierge et des six culots aux personnages en buste est de style homogène malgré un matériau différent dans deux statues d'anges : il est vraisemblablement contemporain de la construction du porche lui-même.

Les statues des apôtres sont-elles de la même époque ? Leur caractère rustique m'en persuade.

N.B. Pour Geneviève Le Louarn-Plessix (2013), la datation des agrandissements, et notamment du porche, doit être révisée et ramenée au XIVe siècle :

"La datation du XVe siècle de la partie orientale de la nef et de la chapelle sud demande aujourd’hui à être réexaminée à la lueur des travaux des historiens de l’architecture. En effet, le vocabulaire décoratif et architectural utilisé dans la partie est de la nef comme dans le porche sud ; les arcs aux rouleaux à grands chanfreins, la balustrade à quadrilobes, les baies du collatéral nord comme celles de la chapelle sud (hormis celle ouverte en 1720) – notamment la grande baie sud rétrécie au XVIe siècle – et surtout l’encadrement de la porte ouest du transept sud avec ses gros tores réunis en sifflet à la base sont des caractères absolument représentatifs du début du XIVe siècle. L’encadrement de la grande porte occidentale amplifie en la multipliant cette exceptionnelle modénature.

Dans le porche sud (surmonté d’une secrétairerie, à la fois salle d’archives et du trésor), les niches du mur oriental sont comparables aux arcs des triforium de la nef de la cathédrale de Tréguier (*) et du chœur de Notre-Dame de Lamballe (vers 1350) ou encore les arcades du porche de Saint-Catherine de La Roche-Derrien (daté 1326). Au centre, la séparation d’entre deux niches est sculptée de part et d’autre de deux chevaliers portant épées. L’asymétrie des deux murs latéraux doit être signalée : à l’ouest, des fausses niches simulées par de simples gables tréflés, à l’est des vraies niches.

(*) Même les gros supports intérieurs : piles octogonales, doubles rouleaux à chanfrein des arcs pénétrant directement dans les supports ou chapiteaux feuillagés sont identiques aux supports de la nef de la cathédrale de Tréguier datée de la première moitié du XIVe siècle. La parenté entre les deux chantiers est, en de nombreux points, évidente."

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Restauration.

Une première tranche des travaux de restauration du porche, commencés en décembre 2022, s'est achevée en mai 2023 sous la direction de Nicolas Clairand, architecte du patrimoine, des élus et des entreprises A.R.T groupe Villemain, de Plélo, pour la maçonnerie,  Moullec, de Lamballe, pour la charpente et Macé, de Trégueux, pour la couverture. L'auvent frontal, qui avait disparu, a été reconstitué.

Une seconde tranche de cinq mois doit débuter en septembre 2023. Concernera-t-elle la statuaire ?

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Plan.

On remarquera la différence des deux côtés droit et gauche du porche. Du côté est, une série de colonnes hexagonales et d'arcades délimite, en profondeur dans le mur,  un espace ajouré reservé aux statues des apôtres. À l'ouest, sans que je connaisse la raison de ce choix, les statues sont placées sur des consoles supportées par des colonnes engagées, et sont séparées par un décor en moyen-relief formant des niches.

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Ordonnancement.

Ces onze statues ne sont par ordonnancées comme dans les autres porches, où saint Pierre, qui débute la série, est placé à droite de la porte d'entrée. En outre, aucun apôtre ne tient de phylactère, comme c'est la règle ailleurs, dans le cadre de la séquence de douze articles du Credo apostolique.

Saint Pierre est au contraire  placé à gauche, au premier rang pour le visiteur venant de l'extérieur. Puis viennent André, Jacques le Majeur et Jean, ce qui est conforme à l'ordre habituel. Cela se complique ensuite.

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Détermination.

Ces statues ne sont décrites par aucun des auteurs cités en source. Seul le site Infobretagne en propose une identification, sans citer sa source.

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Iconographie : les photos et cartes postales du Musée de Bretagne :

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Anonyme. Les niches extérieures ont encore leur statue.

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Mancel Albert (18 septembre 1858 - 31 janvier 1942) (Editeur) ; Binic-Étables-sur-Mer.

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La série du côté droit était complète au début du XXe siècle.

Editions J.B. Barat (Editeur) ; Saint-Quay-Portrieux. Jean-Baptiste Barat (1855 - 1931)

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Je débuterai la description par le côté gauche. On remarquera que la polychromie actuelle est homogène et se réduit du côté gauche à quatre couleurs principales, rouge, jaune, blanc et noir, tandis que du côté droit  la couleur bleu-vert apparaît.

 

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I. LES APÔTRES DU CÔTÉ GAUCHE DU PORCHE.

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Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

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1. Saint Pierre et sa clef. Bois polychrome, fin XVe siècle ?

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Je remarque l'orientation verticale de la clef, des doigts de la main gauche, des plis, ou des pieds. La main gauche est très longue, un caractère stylistique que nous allons retrouver plusieurs fois. Autre trait d'atelier, la collerette, indépendante du manteau. Le "toupet", ilot capillaire de la calvitie fronto-temporale, n'a pas été oublié, et s'affirme encore une fois comme un véritable attribut du premier apôtre. 

Une poche d'étoffe est suspendue sous la ceinture plate. L'absence du livre est  à noter.

Couleurs employées : le rouge du manteau, le jaune de la tunique, le noir des traits du visage et de la barbe.

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Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

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2. Saint André et sa croix en X. Bois polychrome, fin XVe siècle ?

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Le manteau rouge revient en pan, attaché au poignet, du côté gauche. La tunique jaune possède une large collerette rouge. La croix, de grande taille mais aux branches asymétriques, est tenue devant le corps. Le livre est tenu fermé.

Le visage se distingue surtout par la chevelure fournie, en triangle sur les épaules, et par la barbe, peignée, pointue et divisée en deux pointes.

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Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

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3. Saint Jacques le Majeur et sa tenue de pèlerin de Compostelle. Bois polychrome, fin XVe siècle ?

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La pèlerine forme un camail couvrant largement les épaules, au dessus de la tunique rouge serrée par une ceinture plate. Le bourdon est brisé, et c'est la gourde-calebasse bilobée en coloquinte qui attire l'attention, car elle est suspendue par un crochet à la ceinture.

Pas de livre.

Visage proche du précédent, avec des cheveux bouclés et une barbe plus pointue.

 

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Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

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4. Saint Jean et sa coupe de poison. Bois polychrome, fin XVe siècle ?

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Manteau  rouge à col rabattu, tunique ras-du-cou blanc crème, main droite bénissant la coupe de poison d'où émerge une tête de serpent-dragon. Pas de livre.

Visage imberbe comme il se doit.

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Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

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5. Saint Barthélémy, curieusement imberbe, avec son couteau de dépeçage. Bois polychrome, fin XVe siècle ?

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Manteau rouge, tunique blanc-crème à encollure, bouton et ceinture.  Livre tenu sous l'aisselle droite, coutelas .

Visage jeune et imberbe encadré par de généreuses boucles.

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Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

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6. Saint Philippe, curieusement, imberbe, tenant la hampe de sa [croix] . Bois polychrome, fin XVe siècle ?

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À partir de cette statue, les  manteaux deviennent plus complexes, s'enrichissent d'épaulettes et se découpent, comme ici, en pans devant le thorax. La tunique à col rabattu est fermé par trois gros boutons ronds.

L'attribut habituel de Philippe est une croix à longue hampe. Ici, l'extrémité est brisée (*). La hampe est sculptée d'un nœud. Le livre est tenu dans la main gauche. 

(*) Il pourrait s'agir aussi d'une lance, ou du bâton de foulon de Jacques le Mineur

Visage imberbe, ovale, encadré d'une épaisse chevelure.

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Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

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II. LES APÔTRES DU CÔTÉ DROIT DU PORCHE.

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Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

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7. Saint Simon et sa scie. Bois polychrome, fin XVe siècle ?

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Le  manteau, de couleur verte; est porté sur l'épaule droite, puis revient par la gauche se faufiler à la ceinture. La tunique jaune est à col rabattu et petits boutons. Attributs : la scie et le livre.

Visage noble à barbiche longue.

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Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

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8. Saint Matthieu avec sa hache. Bois polychrome, fin XVe siècle ?

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À nouveau, le manteau rouge ne  couvre que l'épaule droite (par son attache à bouton)  puis réapparait en pan attaché au poignet gauche. La tunique vert-bleu est tailladée au niveau de la manche droite. 

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Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

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9. Saint Jacques le Mineur avec une croix renversée. Bois polychrome, fin XVe siècle ?

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Jacques le Mineur tient habituellement le bâton de foulon, dilaté à son extrémité. On peut donc aussi  penser ici à saint Philippe.

Le manteau bleu, de forme complexe, associe des éléments rapportés couvrant les épaules, une encolure (qui appartient plutôt à la tunique ?, des manches très larges et des pans flottants. La tunique se ferme par des boutons ronds. Livre tenu de la main droite.

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Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

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10. Saint Jude avec un bâton (une lance). Bois polychrome, fin XVe siècle ?

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Manteau bleu-vert couvrant les épaules. Tunique rouge à col large et boutons. Livre ouvert sur la poitrine.

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Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

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11. Saint Thomas et son équerre. Bois polychrome, fin XVe siècle ?

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Le manteau jaune clair est complexe, avec des découpes croisées sur la poitrine. La tunique rouge est à encolure large plissée,  avec des boutons ronds passés dans des boutonnières en languettes.

Attributs : le livre et l'équerre.

Beau visage à barbichette peignée et cheveux bouclés.

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Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

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12. Dernière niche, vide.

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On lit partout qu'elle était occupée par une statue de saint Luc, volée en 1907.  Pourquoi saint Luc, évangéliste et non apôtre ? C' est bien surprenant.

Chardin dénombrait bien douze statues d'apôtres en 1894. Octave-Louis Aubert écrivait, en 1928, que "Ceux-ci ne sont plus que onze. L'un d'eux  a été volé, il y a quelques années."

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Le porche de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Le porche de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

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LES STATUES DE PIERRE ET PAUL DES NICHES EXTÉRIEURES, CONSERVÉES À L'INTÉRIEUR, TRANSEPT SUD.

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Ce sont des œuvres du même atelier que les statues du porche, et on retrouve ici la façon de traiter la chevelure et les barbes, tout comme les tuniques à ceinture plate.

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Saint Paul.

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Statue de saint Pierre, bois, chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile .

Statue de saint Pierre, bois, chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile .

Statue de saint Pierre, bois, chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile .

Statue de saint Pierre, bois, chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile .

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Saint Pierre.

identifié par son toupet...

Statue de saint Paul, bois, chapelle Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile .

Statue de saint Paul, bois, chapelle Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile .

Statue de saint Paul, bois, chapelle Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile .

Statue de saint Paul, bois, chapelle Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile .

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SOURCES ET LIENS.

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— AUBERT (Octave Louis), [1928] , La chapelle de Kermaria-Nisquit, édition de la Bretagne touristique, 16 pages.

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/items/show/3460

—BÉGULE (Lucien), 1909, La chapelle Kermaria-Nisquit et sa Danse des morts, H. Champion, Paris, 1909, 52 p. 

— CHARDIN (Paul), 1894, La chapelle de Kermaria-Nisqit en Plouha, Revue archéologique 1, pages 246-259

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k203636c/f249.item

—COUFFON, René. Répertoire des églises et chapelles du diocèse de Saint-Brieuc et Tréguier. Saint-Brieuc : Les Presses Bretonnes, 1939. p. 374-375

—COUFFON, René. Quelques notes sur Plouha. Saint-Brieuc : Francisque Guyon éditeur, 1929. p. 27-35

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3346690r

—LE LOUARN-PLESSIX (Geneviève ) , 2013, Plouha, Chapelle de Kermaria an Iskuit Mémoires SHAB

https://m.shabretagne.com/scripts/files/5f464c1e917b93.94134739/2013_50.pdf

https://docplayer.fr/108538314-Plouha-chapelle-de-kermaria-an-iskuit.html

—LÉVY (Tania), 2015, « La chapelle Kermaria-an-Isquist. Les peintures murales », Congrès archéologique de France. 173e session. Monuments des Côtes-d'Armor. « Le Beau Moyen Âge ». 2015, Société française d'archéologie, pp. 303-311 (ISBN 978-2-901837-70-1).

— PICHOURON ( Patrick) - L'HARIDON ( Erwana) 2005, La chapelle de Kermaria-an-Isquit Inventaire général ; Dossier IA22005349

"La chapelle Kermaria-an-Isquit a été fondée au cours de la 1ère moitié du 13ème siècle par Henry d'Avaugour, comte de Goëlo. Elle a été agrandie au 15ème siècle...

— THIBOUT (Marc), 1949, « La chapelle de Kermaria-Nisquit et ses peintures murales », Congrès archéologique de France. 107e session. Saint-Brieuc. 1949, Société française d'archéologie, 1950, p. 70-81.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k32118665/f72.item

— Base Palissy POP-Culture

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00089487

https://collectif-objets.beta.gouv.fr/objets/75975

— Revue de presse internet 2023

https://fr.wikipedia.org/wiki/Chapelle_de_Kermaria_an_Iskuit

https://monumentum.fr/monument-historique/pa00089487/plouha-chapelle-de-kermaria-anisquit

http://www.infobretagne.com/plouha-kermaria-peintures-murales.htm

https://www.techno-science.net/glossaire-definition/Chapelle-de-Kermaria-an-Iskuit.html

https://www.lieux-insolites.fr/cotedarmor/kermaria/kermaria.htm

 

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Published by jean-yves cordier - dans Sculptures Apôtres Chapelles bretonnes.
17 octobre 2019 4 17 /10 /octobre /2019 13:48

Les Apôtres (1624-1626) du porche sud de l'église de Plomodiern.

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Voir sur cette église :

Cliquez "Apôtres" ou "Credo apostolique" sur l'onglet "Rechercher" pour de nombreux autres liens.

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Le porche sud de l'église Saint-Mahouarn de Plomodiern, dont l'arcade du porche est encadrée de deux colonnes cannelées à chapiteaux ioniques,  porte sur un cartouche d'une sablière, l' inscription : "I. DVZ. FA. 1624.", mentionnant le rôle du fabricien I.  DUZ (ou Le DU) dans l'aménagement du porche en 1624. C'est sans doute lui qui a supervisé la réalisation de certaines des statues des Apôtres occupant les dix niches à coquilles. 

C'est une première surprise  de constater que ce porche ne comporte que dix niches, au lieu des douze qui permettent de créer un Credo apostolique où les Apôtres tiennent chacun l'un des douze articles du Symbole des Apôtres. 

C'en est une autre de constater que deux de ces niches sont vides (tant en 2011 qu'en 2019).

 

D'autre part,, les statues sont de matériau différent : l'une est en bois, deux sont en granite (avec des traces de polychromie), sept sont taillées dans une pierre grise que Couffon désigne sous le nom de "grès".

 

 

Leur valeur esthétique est peut-être  modeste, mais neuf d'entre elles portent les inscriptions de dates (1624 et 1626) attestant leur contemporanéité avec le cartouche de la sablière,  et des noms de probables donateurs, parmi lesquels deux prêtres. Il s'agit d'un document historique précieux pour affirmer, à ces dates, la présence dans la paroisse de familles dont les attestations par les actes d'état civil sont souvent un peu plus tardives. Ainsi, les familles CUZON, DOUARINOU, JOUIN (deux fois citée), QUEMENER, ERNOT KERMAREC et DIDAILLER.

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Porche sud de l'église de Plomodiern. Photographie lavieb-aile 2019.

Porche sud de l'église de Plomodiern. Photographie lavieb-aile 2019.

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1. saint Matthieu et son épée,  ("IAC CVZON"). Grès.

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Cet apôtre tient une épée, attribut de saint Paul (rarement présent sous les porches qui abritent un Credo apostolique), mais aussi de Matthieu, voire de Jacques ou Mattias.

L'inscription IAC CUZON renvoie à un Jacques CUZON vers 1624-1626. Geneanet propose 263 résultats, la plupart sur Plogonnec mais aucun sur Plomodiern.

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Porche sud de l'église de Plomodiern. Photographie lavieb-aile 2019.

Porche sud de l'église de Plomodiern. Photographie lavieb-aile 2019.

Porche sud de l'église de Plomodiern. Photographie lavieb-aile 2019.

Porche sud de l'église de Plomodiern. Photographie lavieb-aile 2019.

Porche sud de l'église de Plomodiern. Photographie lavieb-aile 2019.

Porche sud de l'église de Plomodiern. Photographie lavieb-aile 2019.

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2. Niche vide. Abgrall, Couffon et Dilasser signale un saint Jacques le Mineur avec l'inscription DOARINNOV.

Le nom est bien attesté, et Plomodiern vient en tête des communes les plus référencées après Pont-Croix et Argol. Yves Douarinou, prêtre à Plomodiern en 1689, est né en 1644 et décédé au manoir du Rible en 1719. Un autre prêtre, Jean Douarinou, né en 1660 à Plomodiern, était vicaire à Trégarvan. Jean Douarinou (ca 1641-1704) résidait à Keraliou. Etc.

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3. Saint Jean et son calice ("D.I.M. 1626"). Granit, traces de polychromie ocre rouge.

Le saint, imberbe et tenant le calice de poison qu'il but miraculeusement sans en être atteint, porte le phylactère confirmant que cette série d'apôtres formaient un Credo apostolique : l'article du Credo était (sans doute) peint sur ce phylactère.

L'inscription D:I§ M / 1626 est placée dans un écu. Un calice (entre D:I et M) indique que nous avons affaire à un prêtre. Il ne s'agit pas du recteur en poste entre 1617 et 1626, qui était alors Sébastien Guéguen. Mais ce dernier a inscrit son nom sur la croix de Croas-Ty-Véron (SEBASTIAN GVEGVEN 1624) avec un écu portant les initiales S § G entourant un calice.

Voir Atlas ... Plomodiern n°1610sud http://croix.du-finistere.org/commune/plomodiern.html .

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Porche sud de l'église de Plomodiern. Photographie lavieb-aile 2019.

Porche sud de l'église de Plomodiern. Photographie lavieb-aile 2019.

Porche sud de l'église de Plomodiern. Photographie lavieb-aile 2019.
Porche sud de l'église de Plomodiern. Photographie lavieb-aile 2019.
Porche sud de l'église de Plomodiern. Photographie lavieb-aile 2019.

Porche sud de l'église de Plomodiern. Photographie lavieb-aile 2019.

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4. Saint Philippe et sa croix à longue hampe ;  inscription "D.T. IOVIN" + écu avec 1626 et calice. Grès.

L'apôtre tient un livre, la hampe de la croix, alors qu' un phylactère descend en diagonale. Il est tête nue, et barbu.

L'écu porte la date 1626 portée deux fois autour d'un calice. La mention D.T. IOVIN doit renvoyer à la famille JOUIN, établie à Plomodiern.

https://gw.geneanet.org/traes001?lang=fr&pz=stephane&nz=raes&p=jean&n=jouin&oc=1

Je me demande si le D. ne correspond pas à un titre de prêtre, et ne doit pas être lu comme "discret", puisqu'il accompagnait déjà l'écu précédent.

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Porche sud de l'église de Plomodiern. Photographie lavieb-aile 2019.

Porche sud de l'église de Plomodiern. Photographie lavieb-aile 2019.

Porche sud de l'église de Plomodiern. Photographie lavieb-aile 2019.

Porche sud de l'église de Plomodiern. Photographie lavieb-aile 2019.

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5. Saint Pierre en  pape. Bois.

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Porche sud de l'église de Plomodiern. Photographie lavieb-aile 2019.

Porche sud de l'église de Plomodiern. Photographie lavieb-aile 2019.

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LE COTÉ GAUCHE.

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Porche sud de l'église de Plomodiern. Photographie lavieb-aile 2019.

Porche sud de l'église de Plomodiern. Photographie lavieb-aile 2019.

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6. Saint Jacques le mineur et son bâton de foulon. Inscription ---AILLER. Grès.

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Les auteurs ont lu "P. AN. DIDAILLER" Le patronyme DIDAILLER est attesté à Plomodiern au XVIIe siècle.

https://gw.geneanet.org/villadesresedas?lang=fr&p=jean&n=didailler&oc=5

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Porche sud de l'église de Plomodiern. Photographie lavieb-aile 2019.

Porche sud de l'église de Plomodiern. Photographie lavieb-aile 2019.

Porche sud de l'église de Plomodiern. Photographie lavieb-aile 2019.

Porche sud de l'église de Plomodiern. Photographie lavieb-aile 2019.

Porche sud de l'église de Plomodiern. Photographie lavieb-aile 2019.

Porche sud de l'église de Plomodiern. Photographie lavieb-aile 2019.

Porche sud de l'église de Plomodiern. Photographie lavieb-aile 2019.

Porche sud de l'église de Plomodiern. Photographie lavieb-aile 2019.

Porche sud de l'église de Plomodiern. Photographie lavieb-aile 2019.

Porche sud de l'église de Plomodiern. Photographie lavieb-aile 2019.

Porche sud de l'église de Plomodiern. Photographie lavieb-aile 2019.

Porche sud de l'église de Plomodiern. Photographie lavieb-aile 2019.

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7. Saint Barthélemy et son couteau à dépecer.  Inscription "I. ERNOT".

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Là encore, le patronyme ERNOT est attesté à Plomodiern, notamment par un Barthélémy (!) ERNOT, né vers  1636.

https://gw.geneanet.org/villadesresedas?lang=fr&v=ERNOT&m=N

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Porche sud de l'église de Plomodiern. Photographie lavieb-aile 2019.

Porche sud de l'église de Plomodiern. Photographie lavieb-aile 2019.

Porche sud de l'église de Plomodiern. Photographie lavieb-aile 2019.

Porche sud de l'église de Plomodiern. Photographie lavieb-aile 2019.

Porche sud de l'église de Plomodiern. Photographie lavieb-aile 2019.

Porche sud de l'église de Plomodiern. Photographie lavieb-aile 2019.

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8. saint Thomas et son équerre. Inscription "M. KMAREC". Granit, trace de polychromie ocre rouge.

Parmi les KERMARREC de Plomodiern, je retiens Goulfen Kermarrec, né vers 1596, décédé à Plomodiern en 1679, car il était marié avec Catherine Hernot ca 1602-1674 (variante graphique pour ERNOT qui précède) .

https://gw.geneanet.org/lignez460?n=kermarrec&oc=&p=goulfen

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Porche sud de l'église de Plomodiern. Photographie lavieb-aile 2019.

Porche sud de l'église de Plomodiern. Photographie lavieb-aile 2019.

Porche sud de l'église de Plomodiern. Photographie lavieb-aile 2019.

Porche sud de l'église de Plomodiern. Photographie lavieb-aile 2019.

Porche sud de l'église de Plomodiern. Photographie lavieb-aile 2019.

Porche sud de l'église de Plomodiern. Photographie lavieb-aile 2019.

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9.  Saint André et sa croix en X. Inscription H. IOVIN. 1624.

Nous retrouvons la famille JOUIN.

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Porche sud de l'église de Plomodiern. Photographie lavieb-aile 2019.

Porche sud de l'église de Plomodiern. Photographie lavieb-aile 2019.

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10. Niche vide. saint Simon et inscription "P.D. QVEMENER" ?

Cette dixième niche  est vide, mais Cuffon mentionne saint Simon, qui devait porter une scie, avec sur le socle l'inscription  "P.D. QVEMENER".

Là encore, le patronyme QUEMENER est attesté au XVIIe siècle à Plomodiern.

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SOURCES ET LIENS.

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— ABGRALL (Chanoine Jean-Marie), 1916, Inscriptions gravées et sculptées sur les églises et monuments Société Archéologique du Finistère - SAF 1916 tome 43 - Pages 65 à 102

http://diocese-quimper.fr/images/stories/bibliotheque/pdf/pdf_divers/abgrall_inscriptions-gravees.pdf

"Inscriptions aux pieds des statues des apôtres : P : ANDIDAILLER - I : ERNOT - M : KERMAREC. - H : IOVIN : 1621 — 0 : QVEMENER - IAC: CVZON - DOVARINNOV - D: I: M: 1626- D : T: IOVIN."

— COUFFON (René), 1988, Plomodiern, in Nouveau répertoire des églises et chapelles, diocèse de Quimper.

https://diocese-quimper.fr/fr/archives-et-bibliotheque-diocesaines/story/1164/nouveau-repertoire-des-eglises-et-chapelles-couffon

Les dix niches à coquilles sont garnies de leurs statues d'Apôtres, l'une en bois, saint Pierre, une seconde en granit, saint Thomas ("M. KMAREC" sur le socle), les huit autres en grès, avec inscriptions : saint Paul ("IAC CVZON"), saint Jacques Le Majeur ("DOVARINOV DDI" et calice), saint Jean ("D.I.M. 1626"), saint Philippe ("D.T. IOVIN"), saint Simon ("P.D. QVEMENER"), saint André ("H. IOVIN. 1624"), saint Barthélemy ("I. ERNOT") et saint Jacques Le Mineur ("P. AN. DIDAILLER").

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  • "Il faudrait voir sur chaque objet que tout détail est aventure" ( Guillevic, Terrraqué).  "Les vraies richesses, plus elles sont  grandes, plus on a de joie à les donner." (Giono ) "Délaisse les grandes routes, prends les sentiers !" (Pythagore)
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