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31 octobre 2022 1 31 /10 /octobre /2022 15:45

Les deux Vierges de Pitié (kersantite, v. 1555) de l'arc de triomphe (1725) de l'église de Pleyben.

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1°) Voir sur l'église de Pleyben :

 

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2°) Voir sur les Pietà ou Vierges de Pitié du Finistère :

et hors blog: 

 

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PRÉSENTATION.

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À l'entrée ouest de l'enclos paroissial, à gauche de l'ossuaire, l'arc de triomphe ou "porte triomphale" est une porte monumentale datée de 1725. Elle est surnommée  en breton porz ar maro "porte de la mort" car c'est par elle que pénétrait le cortège funéraire, pour accéder au cimetière  : elle s'intègre au  mur de l'enclos entourant le cimetière.

L'arc monumental est en plein cintre surmontée d'un fronton courbe avec une niche sur chacune de ses faces. Sur la face est, on peut admirer une Vierge de Pitié ou Pietà encadrée de deux anges, et sur la face ouest, une sainte Trinité dont la colombe du saint Esprit a disparu (plus exactement, elle se retrouve de l'autre côté, indice précieux de la recomposition).

L'arc est surmonté d´une croix qui présente sur sa face est, un Christ en croix, et sur sa face ouest, une Vierge de Pitié.

Cet arc  Triomphal"  porte une inscription datée :  "Nouel Favennec Fabrique 1725". Mais la date indiquée est celle d'une reconstruction, ou d'une recomposition, incluant des éléments du XVIe siècle, ce qui explique la présence de deux Pietà sur le même édifice. On rapprochera cette date de celle de la restauration de l'ossuaire ou chapelle funéraire en 1733.

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Si l'objet principal de mon article est l'étude comparative de ces Vierges de Pitié avec celles des sculpteurs de kersanton de Landerneau, l'examen des autres éléments sculptés réserve de passionnantes surprises.

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I. LA PORTE MONUMENTALE, CÔTÉ OUEST, VUE DE L'EXTERIEUR. LA VIERGE DE PITIÉ AUX TROIS LARMES.

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Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

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L'inscription de 1725.

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Je lis :

H : NO/VEL-FAVENN

EC. FAB/RIQVE 1725 (avec une hésitation avec 1705)

Soit : "Honorable Nouel Favennec, fabrique (fabricien) pour l'année 1725".

Il s'agit vraisemblablement de Noël FAVENNEC, né le 7 juillet 1668 à Kermenguy, Pleyben (le prénom de l'acte de baptême est "Nouel"), fils de , et décédé le 8 décembre 1735 à l'âge de 67 ans.

Kermenguy (graphie de la carte de Cassini  à la fin de l'Ancien Régime) devient Kerminguy sur la carte d'Etat-Major puis aujourd'hui Kervingui, à 1 km au nord du bourg. Il est amusant de constater que la carte Maps indique pour ce lieu "Favennec Sabrina, fermé temporairement."

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https://gw.geneanet.org/mcharoupis?n=favennec&oc=&p=noel

Noël Favennec est le fils de Guillaume (1642-1714) et de Marie Goff (1643-1696). Il a comme parrain son oncle le prêtre Nouel Favennec, décédé en 1716 . Il épousa Marie GUILLOU en 1685. Leur fils Germain est né en 1703.

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 Il appartient à une famille dont les membres sont très souvent cités sur les inscriptions de  Pleyben, soit comme fabriciens, soit comme prêtres (Hierosme Le Favennec en 1595, Nouel Favennec  entre 1695 et 1724), soit comme architectes et maçons ( maîtres François et son frère Germain Favennec,  tous deux de Pleyben en 1718, reconstruisirent le croisillon sud du transept , puis Paul), soit comme habitants. Un François Favennec demeurait à Lelesguen. Le nom de la famille FAVENNEC apparaît souvent dans les inscriptions lapidaires de l'église ( l'inscription du pignon Sud énonce "JAN FAVENNEC GRAND FABRICE 1718") et de la chapelle Saint-Laurent  ("FAIT FAIRE PAR I. FAVENNEC F[abricien]. 1731.").  En 1694, la partie haute du clocher de l'église, frappée par la foudre s'écroula sur le croisillon sud, qui fut reconstruit par François et Germain Favennec.

Le calvaire du XVIe siècle de  Garsaliou (Atlas n° 1465)  porte une inscription avec le nom FAVENNEC, et un écu au calice identifiant ici un prêtre .

 

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Note : remarquez la colombe du Saint-Esprit de la clef de voûte de la porte. Elle n'a ici aucun sens, mais provient vraisemblablement de la Trinité souffrante de la niche intérieur. L'Arc actuel a dû succéder à un arc d'entrée antérieur dont les éléments ont été réemployés.

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Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

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Le buste d'ange (kersanton, v.1725 ?)

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Il répond à une tête ailée identique du côté intérieur, et il est semblable à de nombreux autres angelots de l'église. Il  une chevelure très abondamment frisée, et un amict à deux replis au dessus d'une collerette. Les pupilles sont creusées (comme le fait aussi Roland Doré)

Une analyse pétrographique des différents faciès de kersantite permettrait peut-être de remettre de l'ordre dans ce puzzle.

Ma proposition de datation tient compte du fait qu'un ange identique se retrouve, non seulement sur le côté est de cette porte, mais aussi sur la sacristie (1680-1690).

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Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

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La Vierge de Pitié du côté ouest. Prigent ?, kersantite, XVIe siècle.

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Elle occupe une niche à coquille pas parfaitement adaptée à son volume. 

Elle est assise et tient le corps de son Fils sur ses genoux et soutient la tête de la main droite et le bras gauche de la main gauche. Les jambes du Christ se croisent; une jambe a été refaite.

Comme c'est très souvent le cas, le corps forme une diagonale et le bras droit, vertical, contraste avec le bras gauche horizontal.

Le corps de Marie est droit, hiératique, et ses traits sont figés.

Le détail émouvant est de retrouver ici les trois larmes si souvent rencontrées dans les Pietà de Bastien et Henri Prigent. Ces sculpteurs de Landerneau réalisèrent en kersanton le calvaire monumental en 1555, ainsi que la statue de saint Germain, et les deux personnages de l'Annonciation du porche sud. À la chapelle Saint-Laurent de Pleyben, ils sont l'auteur du calvaire (avec les trois larmes sous les paupières de Marie et de Jean).

Un autre élément stylistique des Prigent est le voile épais formant des plis cassés au dessus et autour du visage.

Néanmoins, dans son catalogue raisonné des sculpteurs sur pierre de Basse-Bretagne, E. Le Seac'h ne s'est pas prononcée sur l'attribution de ces deux Vierges de Pitié de l'arc triomphal, qu'elle ne mentionne pas.

La kersantite est d'un faciès assez médiocre, gris clair, de grain fin mais ponctué d'éléments minéraux altérés qui laissent par leur départ une miliaire de trous. Cela se retrouve sur la Trinité souffrance de la niche opposée.

Un deuxième article présentera la Vierge de Pitié sculptée par les Prigent pour le calvaire monumental.

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Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

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II. LA PORTE MONUMENTALE VUE DE L'EXTERIEUR : LE CALVAIRE. SAINT SEBASTIEN (?) ET SAINT GERMAIN-L'AUXERROIS.

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Au dessus du fronton, un calvaire d'1,20  m de haut, daté du XVe siècle par Yves-Pascal Castel,  a été placé ici par ré-emploi. La Vierge et Jean, placé de profil, sont agenouillés au pied de la croix.

Les deux personnages appartiennent au même bloc de kersanton, tout comme la Vierge de Pitié de l'Est et les deux saints des côtés.

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Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

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Saint Sébastien.

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Le saint protecteur de la peste était particulièrement honoré à Pleyben, puisqu'il figure, sous saint Laurent, sur la bordure gauche de la chape de la statue de Saint Germain placée au dessus du porche sud.

On le reconnait à sa posture, les bras noués dans le dos à une colonne, à son pagne, à sa carrure athlétique, mais ici, aucune flèche, — ou aucun  orifice de flèche— n'est visible. Son pied droit est, curieusement, posé sur une sphère, tandis qu'une tête joufflue voisine son pied gauche.

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Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

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Saint Germain l'Auxerrois.

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C'est du moins un saint évêque, mitré, bénissant et tenant la crosse, qu'on assimile de manière logique au saint patron de l'église. Les chaussures (ou pantoufles) sont à bout pointues.

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Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

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III. LA PORTE MONUMENTALE VUE DE L'INTÉRIEUR : LE TRÔNE DE GRÂCE DU FRONTON.

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https://fr.wikipedia.org/wiki/Tr%C3%B4ne_de_gr%C3%A2ce#:~:text=Le%20Tr%C3%B4ne%20de%20gr%C3%A2ce%20est,verticale%20de%20la%20Sainte%20Trinit%C3%A9.

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Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

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Le buste d'ange identique à celui du côté ouest.

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Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

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Le Trône de grâce (ou Trinité souffrante).

On désigne ainsi la représentation de Dieu le Père assis sur une cathèdre et tenant entre ses genoux son Fils crucifié. Il manque ici la colombe (parfois sculptée entre la bouche du Père et la tête du Fils). Mais nous l'avons vue sur le côté ouest.

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Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

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III. LA PORTE MONUMENTALE VUE DE L'INTÉRIEUR : LA VIERGE DE PITIÉ DU CALVAIRE, ET SES ANGES DE TENDRESSE.

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La Vierge assise est encadrée par deux anges debout, de trois quart, dont l'un soutient la tête du Christ tandis que l'autre pose tendrement la main sur son genou.

Ce thème se retrouve sur le calvaire de la chapelle de Lanridec à Pleyben, mais avec un seul ange.

Ces anges entourant la Vierge de Pitié trouvent leur origine dans les quatorze pietà du Maître du calvaire de Tronoën (Saint-Jean-Trolimon, en Cornouaille) vers 1470. Sur ce calvaire, deux anges aptères soulèvent le voile de Marie dans un geste de tendresse qui a conduit Emmanuelle Le Seac'h à les qualifier d'anges de douceur. Ces 14 pietà du XVe siècle  sont en granite.

Sept autres Pietà également recensées par Le Seac'h  reprennent ce motif des anges autour de la Vierge et du Fils, cette fois-ci au XVIe siècle. Cinq se trouvent en Finistère, et j'ai décrit dans ce blog celle de la chapelle Saint-Herbot en Plonévez-du-Faou (en calcaire polychrome), ou celle de l'église Saint-Sauveur du Faou (à 3 anges et en granite polychrome). Aucune des sept  n'est en kersanton.

 

L'inventaire de ces anges apportant leur aide et leur tendresse à la scène de la Vierge de Pitié n'est pas clos ; on peut citer ainsi le calvaire de Plovan, non loin de Saint-Jean-Trolimon. (Atlas Plovan 2449), et sa Pietà de kersanton.

 

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Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

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Un gros plan permet de s'assurer de l'absence de larmes sur ce visage.

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Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

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Note.

L'Atlas des croix et calvaires du Finistère signale également une autre Vierge de Pitié sur la commune de Pleyben, sur le calvaire de  Le Drevers, datant du XVIè siècle (atlas n°1463)

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SOURCES ET LIENS.

— ABGRALL (Jean-Marie), 1904, L'Architecture bretonne, Quimper, de Kerangal éditeur

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/f20eb990fd763d232327db92aeeb6869.pdf

" A quelque distance de cet ossuaire, une porte monumentale ou une sorte d'arc-de-triomphe formait l'entrée du cimetière. Sur la face Ouest, une niche abrite la statue de N.-D. de Pitié, et le fronton courbe qui en forme le couronnement est surmonté d'un Christ en croix accosté des statues de la Sainte-Vierge et de saint Jean. Une inscription donne la date de ce petit monument : NOVEL. FA VENNEC. FABRIQVE. 1725."

 

—ABGRALL (Jean-Marie),  et Le Coz Y., 1908 “Pleyben : église, ossuaire, calvaire,” A. de Kerangal, Quimper, 31 pages

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/a0a5651f868070445ed8e54fb7eecff8.pdf

—CASTEL (Yves-Pascal), Les pietà du Finistère

http://patrimoine.du-finistere.org/art2/ypc_pieta.html

 

 

CASTEL (Yves-Pascal), 1980, Atlas des croix et calvaires du Finistère 

https://societe-archeologique.du-finistere.org/croix/pleyben.html

"1476. Pleyben, enclos no 1, sur la porte de l’ouest. k. 1,20 m. XVè s. Croix à fleurons carrés, crucifix, Vierge et Jean agenouillés au pied de la croix. Au revers, groupe de N.-D. de Pitié, sur les côtés, saint Germain et saint Sébastien."

CASTEL (Yves-Pascal), 2001, Les Pietà du Finistère.( Revue bilingue breton-français  Minihy-Levenez n°69 de juillet-août 2001)

http://patrimoine.du-finistere.org/art2/ypc_pieta.html

 

— COUFFON (René), LE BARS (Alfred), 1988, Notice de Pleyben, Diocèse de Quimper et de Léon, nouveau répertoire des églises et chapelles, Quimper, Association diocésaine, 1988, 551 p. 

https://www.diocese-quimper.fr/wp-content/uploads/2021/01/PLEYBEN.pdf

 

—— COUFFON R., 1961, "L'évolution de la statuaire en kersanton" Mémoires de la Société d'émulation des Côtes-du-Nord, Saint-Brieuc t. LXXXIX, 1961 p. 1-45. 

"Arc de triomphe, dit "Porz-ar-Maro" : il porte l'inscription : "H. NOVEL. FAVENN/EC. FABRIQVE. 1725." Sur la face ouest du fronton cintré, dans une niche, statue en pierre d'une Pietà encadrée de deux anges aptères. Sur le sommet du fronton, groupe de la Crucifixion."

DEBIDOUR (Victor-Henri), 1953,  La sculpture bretonne, étude d'iconographie religieuse populaire, Rennes, Plihon, pages 118-130

DEBIDOUR (Victor-Henri), Croix et calvaires de Bretagne, photos de Jos Le Doaré

http://bibliotheque.idbe-bzh.org/data/cle_149/Croix_et_Calvaires_de_Bretagne__.pdf

DEBIDOUR (Victor-Henri), La Vierge en Bretagne, photos de Jos Le Doaré

http://bibliotheque.idbe-bzh.org/data/cle_146/La_Vierge_en_Bretagne__.pdf

 

 

LECLERC (Guy), 2007, Pleyben, son enclos et ses chapelles, éditions Jean-Paul Guisserot, 31 pages pages 18 et 19.

https://books.google.fr/books?id=hWctwxQfyhgC&pg=PA18&lpg=PA18&dq=sibylles+pleyben&source=bl&ots=kzc-VMkVBx&sig=29B6LVXN1nHu2s5hEpHEt3en1vA&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiI596WxpfVAhXH2xoKHQ5WDd4Q6AEIQjAF#v=onepage&q=sibylles%20pleyben&f=false

http://diocese-quimper.fr/images/stories/bibliotheque/pdf/pdf-Couffon/PLEYBEN.pdf

LE SEAC'H (Emmanuelle), 2014, Sculpteurs sur pierre de Basse-Bretagne. Les ateliers  du XVe au XVIIe siècle, PUR éditions, page 193.

MONUMENTUM http://monumentshistoriques.free.fr/calvaires/pleyben/pleyben.html

Wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/Enclos_paroissial_de_Pleyben

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23 juillet 2021 5 23 /07 /juillet /2021 17:09

Le calvaire (kersanton, 1681) de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau et sa Vierge de Pitié ( kersanton, vers 1550, atelier Prigent).

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Sur Landerneau, voir notamment :

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PRÉSENTATION.

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Ce calvaire est digne d'intérêt, notamment en raison de sa Vierge de Pitié qu'Emmanuelle Le Seac'h a attribuée à l'atelier Prigent dans son Catalogue raisonné de 2014. Mais je suis passé très souvent par cette rue (tronçon de la D712 par laquelle, longeant l'Élorn,  on va ou on revient de La Roche-Maurice et Landivisiau) sans le remarquer. Il se situe entre le n°78 et le n°80 de la rue, à la sortie de Landerneau, avant le premier pont de chemin de fer, en amont de l'École Marie-Curie, dans un petit enclos fleuri d'hortensias.

https://remonterletemps.ign.fr/comparer/basic?x=-4.243264&y=48.455026&z=20&layer1=ORTHOIMAGERY.ORTHOPHOTOS&layer2=GEOGRAPHICALGRIDSYSTEMS.MAPS.SCAN-EXPRESS.STANDARD&mode=doubleMap

Il est difficile pour moi de savoir s'il a été déplacé d'un autre emplacement, car il ne figure pas sur les cartes comme celle d'Etat-Major et de Cassini. En tout cas, cette route n'était pas employée par les voyageurs, sous l'Ancien Régime et jusqu'au premier quart du XIXe siècle, car la route vers Landivisiau (Grande route de Morlaix) passait alors au sud de l'Élorn (Cadastre 1827).

Sur le cadastre 1827, la parcelle 229 porte la mention "Signal Vierge", et sur le carrefour, le symbole d'une croix. Est-ce un indice ? 

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https://recherche.archives.finistere.fr/viewer/viewer/medias/collections/P/03P/3P104/FRAD029_3P104_01_04.jpg

Mais tout laisse à penser qu'il  fut déplacé. À commencer par le fait qu'il n'est pas orienté (face principale portant le Crucifix tournée vers l'occident), sauf par l'alignement urbain. Puis, par le fait qu'il est composite, une Pietà du XVIe siècle posée au pied d'un calvaire du XVIIe. Enfin,  cet encadrement par des palmiers évoque la décision d'un décideur de l'embellissement urbain du début du XXe siècle.

Cette situation me contrarie, car la Vierge de Pitié qui m'intéresse est tournée vers le nord-ouest, sous le Crucifix, et elle est restée dans l'ombre du contre-jour lors de mes différentes visites. Aurai-je dû me présenter au couchant d'une belle journée d'été ?

De même, le saint Pierre de la face tournée vers le sud-est reste à l'ombre partielle de son palmier ...

Néanmoins, j'ai obtenu la réponse à ma question principale. Cette Vierge de Pitié de l'atelier Prigent présente-t-elle les trois larmes si caractéristiques de celui-ci ? La réponse est oui, sans atermoiement. Et les photos, insatisfaisantes sur le plan artistique, montre clairement les autres détails stylistiques.

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I. LA VIERGE DE PITIÉ (kersanton, vers 1527-1570, atelier Prigent de Landerneau).

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Introduction.

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L'article Wikipedia Statues of Pietà in Finistere propose plus de 80 photos des Pietà du Finistère, puisque le terme, plus correct, de "Vierge de Pitié" n'est pas encore complètement passé dans les usages. Mais on trouve regroupées sous ce terme, comme dans l'article de l'abbé Castel Les Pietà du Finistère,  les "Vierges de pitié" proprement dites (la Vierge et le Christ mort), et les "Déplorations" (groupe incluant Jean et Madeleine, ou une sainte femme, ou un disciple).

Si, parmi les 80 "pietà" de l'article de Wikipedia , nous retenons celles qui sont en pierre (et, alors, en kersantite) et non en bois, et celles  qui ne sont pas des Déplorations, le nombre des œuvres est inférieur à 25.

Le nombre des Vierges de pitié en kersanton dans le Finistère est bien plus élevé, car on les trouve, au nœud d'un croisillon, sur de très nombreux calvaires sortis des ateliers landernéens des Prigent (1527-1577), du Maître de Plougastel (1570-1621) et de Roland Doré (1618-1663), ou d'ateliers anonymes.

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Les Vierges de Pitié et aux Déplorations des Prigent (E. Le Seac'h):

-Brignogan, chapelle Pol, kersanton polychrome

-Dinéault, calvaire atlas n°408 (3 larmes)

-Le Folgoët, calvaire atlas n°520 (3 larmes).

-La Forest-Landerneau, calvaire du cimetière haut, atlas n° 533 (3 larmes)

-La Forest-Landerneau, calvaire du cimetière bas, atlas n° 534

-Landerneau, calvaire rue de la Tour d'Auvergne, atlas n°998 (3 larmes).

-Lothey, calvaire de Kerabri atlas n°1260 (3 larmes)

-Plourin-Ploudalmézeau, Déploration,  sur la pelouse (3 larmes)

-Saint-Derrien, calvaire atlas n°2690

-Saint-Nic, intérieur église, Déploration polychrome (3 larmes).

Liste à laquelle j'ajoute :

--Plouvorn, cimetière. (3 larmes)

--Plouvorn, chapelle de Lambader, fontaine (3 larmes)

--Crozon, Tal-ar-Groas, calvaire chapelle Saint-Laurent (3 larmes).

 

et à discuter :

-Bourg-Blanc, Saint-Urfold (3 larmes, selon Castel)

Vierges de pitié du Maître de Plougastel (1570-1621)

-Kersaint-Plabennec, calvaire de Laven atlas n°914. Vierge décapitée.

-Loc-Eguiner Saint-Thégonner, calvaire du cimetière atlas n°1171

-Plougastel, calvaire du cimetière atlas n° 1910

-Plougastel, chapelle Sainte-Christine atlas n° 1919

-Primelin, Saint-Tugen, éléments du calvaire atlas n° 2571.

Vierges de pitié de l'atelier de Roland Doré (1618-1663)

-Brennilis, calvaire

-Cast, calvaire de l'église.

-Châteaulin, Saint-Idunet

-Châteaulin, presbytère

-Dinéault, calvaire

-Irvillac, calvaire de Coatnan

-Plonévez-du-Faou, Sainte-Anne-la-Palud, calvaire,

-Plougastel, Le Passage, calvaire 1622

-Plougastel, chapelle Saint-Claude, calvaire

-Plourin-les-Morlaix, vestiges calvaire

-Rosnoën, calvaire 1648, 

-Saint-Servais, calvaire église,

-Seven-Léhart, calvaire ,

-Trézivédé, calvaire

 

Voir aussi

-Saint-Urbain, Calvaire de la chapelle de Trévarn

-Saint-Urbain, Calvaire de Quinquis

-Le Drennec, calvaire de l'église

-Locmélar,

-Telgruc, église

-Bourg-Blanc, devant l'église

 

-etc.

 

Et plus généralement voir Castel, Les Pietà du Finistère, SAF.

J'en ai présenté un certain nombre dans ce blog.

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Description.

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Selon le schéma adopté par les Prigent, la Vierge est en chevalier servant, le genou droit fléchi soutenant le dos du Fils, et le genou gauche posé à terre. Sa main droite soutient le dos, et sa main gauche soulève celle de son fils. Sa tête est recouverte par le grand manteau qui l'enveloppe en formant une pyramide.

Cette forme triangulaire est barrée par le corps du Christ, lequel est comme disloqué en ligne brisée à cinq segments. Les bras le brisent plus encore puisque le bras droit tombe verticalement, le coude fléchi et la main demi-fermée paume vers le haut, alors que le gauche est horizontal, droit jusqu'à la main paume vers le haut.

Il y a donc un contraste entre la pyramide "monolithique" maternel, exprimant l'effondrement par le deuil, et la dislocation du Christ défunt, témoin de sa crucifixion.

Le regard se porte naturellement vers le visage de la Mère, encadré par le voile empesé et aux plis cassés et par la guimpe. Ce visage est sévère mais peu expressif, comme figé par le chagrin, et c'est toute la valeur des trois larmes aux longs filets sous chaque paupière d'exprimer, en épanchement venant du cœur et impossible à retenir, la douleur d'une mère recevant le corps de son enfant.

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Le corps du Fils s'abandonne au gré des appuis qu'il reçoit, sa nudité bien charpentée n'étant couverte que par un pagne, dont un pan ressort du coté droit. Les plaies sont peu visibles, sauf sur le pied . Les jambes restent parallèles et les pieds ne sont pas croisés.

Du  visage au nez fort et aux yeux clos, nous remarquons surtout la moustache qui nait des coins des narines et trace un V inversé en deux virgules bouclées. La bouche est entrouverte sur une rangée de dents. La barbe aligne des mèches peignées, à peine bouclées. Les cheveux longs forment un triangle avec deux longues mèches peignées se dirigeant vers les épaules.

La statue montre plusieurs fissures, correspondant ou non à des lignes de faille sur le bloc de kersantite.

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La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du calvaire de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du calvaire de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du calvaire de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du calvaire de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du calvaire de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du calvaire de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du calvaire de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du calvaire de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du calvaire de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du calvaire de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du calvaire de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du calvaire de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du calvaire de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du calvaire de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du calvaire de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du calvaire de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du calvaire de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du calvaire de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du calvaire de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du calvaire de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du calvaire de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

La Vierge de Pitié (kersanton, vers 1550, atelier Prigent) du calvaire de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

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Autour du Crucifix, la statue de la Vierge et de Jean.

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Le calvaire (kersanton, 1681), de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

Le calvaire (kersanton, 1681), de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

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II. SAINTE MARIE-MADELEINE ET SAINT PIERRE (kersanton, 1681).

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Je n'ai pu lire la date de 1681 signalée par Y.-P. Castel. Mais elle indique une réalisation plus tardive que les productions des grands ateliers de sculpture du kersanton, venu de ses sites d'extraction en Rade de Brest et achelminés à Landerneau, puisque l'atelier de Roland Doré s'achève en 1663. Parmi les "Petits Maîtres" dénombrés par E. Le Seac'h, seul Jean Le Bescont (vers 1664-1682) serait à envisager. 

On remarque dans ces statues de belle facture un élément stylistique particulier, les yeux en drupes saillantes, mais dont les pupilles ne sont pas creusées, comme le faisait Roland Doré.

Marie-Madeleine s'identifie par ses cheveux longs et défaits et son flacon d'aromates, et Pierre par ses pieds nus, sa barbe et sa clef, tandis que son fameux toupet frontal est omis.

 

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Le calvaire (kersanton, 1681), de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

Le calvaire (kersanton, 1681), de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

Le calvaire (kersanton, 1681), de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

Le calvaire (kersanton, 1681), de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

Le calvaire (kersanton, 1681), de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

Le calvaire (kersanton, 1681), de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

Le calvaire (kersanton, 1681), de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

Le calvaire (kersanton, 1681), de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

Le calvaire (kersanton, 1681), de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

Le calvaire (kersanton, 1681), de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

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Le calvaire (kersanton, 1681), de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

Le calvaire (kersanton, 1681), de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

Le calvaire (kersanton, 1681), de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

Le calvaire (kersanton, 1681), de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

Le calvaire (kersanton, 1681), de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

Le calvaire (kersanton, 1681), de la rue de la Tour d'Auvergne à Landerneau. Photographie lavieb-aile mai 2021.

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SOURCES ET LIENS.

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— CASTEL (Yves-Pascal), 1980, Atlas des croix et calvaires du Finistère, Landerneau, n° 998.

https://societe-archeologique.du-finistere.org/croix/landerneau.html

998. Landerneau, rue de La Tour-d’Auvergne, Croix-de-la-Vierge, g. k. 1. 6 m. XVIè s. 1681. Petit enclos fleuri. Base à larges pans. Socle cubique, griffes, Vierge de Pitié. Fût, croisillon, date 1681, statues géminées: Vierge-Madeleine, Jean-Pierre, fleurons-boules godronnés, crucifix. [YPC 1980]

 

— CASTEL (Yves-Pascal), Les pietà du Finistère,

http://patrimoine.du-finistere.org/art2/ypc_pieta.html

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Published by jean-yves cordier - dans Sculpture Kersanton Calvaires Prigent Vierges de Pitié.

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  • : Le blog de jean-yves cordier
  • : 1) Une étude détaillée des monuments et œuvres artistiques et culturels, en Bretagne particulièrement, par le biais de mes photographies. Je privilégie les vitraux et la statuaire. 2) Une étude des noms de papillons et libellules (Zoonymie) observés en Bretagne.
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  • "Il faudrait voir sur chaque objet que tout détail est aventure" ( Guillevic, Terrraqué).  "Les vraies richesses, plus elles sont  grandes, plus on a de joie à les donner." (Giono ) "Délaisse les grandes routes, prends les sentiers !" (Pythagore)
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