Les sablières et blochets (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an iskuit à Plouha (22).
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—Voir sur cette chapelle :
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Le porche de la chapelle de Kermaria-an-Iskuit en Plouha I. Les peintures de la voûte (fin XVe).
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L'intérieur du porche (fin XVe) de Kermaria an Iskuit. II. Vierge à l'Enfant, Anges et culots.
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La peinture murale (dernier quart XVe) de la chapelle seigneuriale de Kermaria an Iskuit.
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La cloche de 1638 de la chapelle de Kermaria-an-Iskuit en Plouha et son blason.
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Sur les sablières, blochets et abouts de poinçon des charpentes des autres églises et chapelles , voir :
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PRÉSENTATION.
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Les sablières de la chapelle de Kermaria an Iskuit, bien conservées dans le bras nord du transept et, plus en hauteur, dans la nef, sont sculptéees de masques en haut-relief sous les culots des nervures, séparées par des feuillages en bas-relief. C'est cette disposition qui permet de les dater du XVe siècle .
En effet, Sophie Duhem explique que la disposition des sculptures sur les poutres apportent dans certains cas des indices sur l'époque de création des ensembles. Toutes les poutres anciennes partagent la particularité de présenter des motifs sculptés isolés à intervalles réguliers. Toutes les sablières datées du 15e siècle se caractérisent par cette particularité : c’est le cas à Guégon, Guern, Ploëren, Saint-Avé, Vannes, Quimperlé, Canihuel, Saint-Nicolas-du-Pélem, mais aussi à Brennilis, La Roche-Maurice, Morlaix, Trémaouézan, Rochefort-en-Terre, Plouha, ou Saint-Herblain. Au contraire, les premiers décors travaillés en frises à motifs en bout à bout apparaisent au début du 16e siècle, comme à Grâces-Guingamp entre 1506 et 1508.
De plus toutes les sablières du 15e siècle sont taillées en haut-relief, excepté celles qui ne comportent que les inscriptions, tracées en bas relief ou en creux.
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LA CHARPENTE (XVe s. ) DU BAS-CÔTÉ NORD.
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Dans les trois dernières travées du collatéral nord, au dessus des peintures murales des Trois Vifs et des trois morts, et sous le lambris peints des Vertus montées sur les Vices (donc un lieu richement décoré), ce type de sablières à masques anthropomorphes et feuillages sont accompagnées d'inscriptions gothiques, non déchiffrées.
Les masques semblent représenter les paroissiens, hommes ou surtout des femmes. Celles-ci ont le visage englobé dans une coiffe formant cagoule, ou fixée sous le menton par une bride. Les yeux sont en amande accentuée, les bouches sont très fines. Les traits sont indifférents, sans que nous ne puissons y voir l'expression de sentiments, de passions et a fortiori de vices.
Malgré la présence de la Danse macabre, nous ne trouvons ici aucun symbole ou attribut de la Mort.
Certains mots des inscriptions sont assez bien conservés et semblent pouvoir être compris par des épigraphistes chevronnés. Ces inscriptions se rapportaient-elles aux peintures sus- et sous-jacentes ?
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Pièce de bois n°1.
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Masque n°1.
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Pièces de bois n°2 et 3.
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Pièce de bois n°4 et 5.
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Pièces de bois n°4 et 5.
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Pièces de bois n°6 et 7.
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LES BLOCHETS DU CHOEUR. DEUX ANGELOTS.
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LES SABLIÈRES (XVe s. et XVIe) DU BAS-CÔTÉ SUD.
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Nous trouvons la succession des masques (avec des traits animaux pour l'un d'entre eux), datant du XVe siècle, mais aussi, en dessous, une pièce où des anges allongés présentent le voile de Véronique, ou visage du Christ.
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QUELQUES MASQUES DE SABLIÈRES.
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SOURCES ET LIENS.
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— DUHEM (Sophie), 1997, Les sablières sculptées en Bretagne: images, ouvriers du bois et culture paroissiale au temps de la prospérité bretonne (XVe-XVIIe s.), Presses universitaires de Rennes, 1997 - 385 pages, page 69 et 275.
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