Les 48 stalles (1508-1512) de la cathédrale de Tréguier : les miséricordes, les appui-mains et les jouées.
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Voir : sur Tréguier :
- Le groupe de saint Yves entre le Riche et le Pauvre (bois, XVIIe siècle) de la cathédrale de Tréguier.
- Les stalles de la cathédrale de Tréguier : les inscriptions des musiciens et des enfants de la psallette.
Sur les stalles :
- Les jouées des stalles du chœur (1504-1520) de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon.
- Les 17 stalles hautes sud de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Miséricordes et appui-mains.
- Les 17 stalles hautes nord de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Miséricordes et appui-mains.
- Les frises sud des stalles du chœur (1504-1520) de la cathédrale de Saint-Pol-de-Léon.
- Les frises nord des stalles du chœur de la cathédrale Saint-Paul-Aurélien de Saint-Pol-de-Léon.
- Les stalles de la cathédrale Saint-Pol-de-Léon Les inscriptions des enfants de la psallette.
- Les stalles de l'église Saint-Lô de Bourg-Achard.
- Les 86 stalles de la cathédrale de Rouen décrites et illustrées par Langlois en 1838.
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Ces 48 stalles ont été étudiées avec brio par Florence Piat dans sa thèse, et, pour les miséricorde, ses commentaires érudits et attentifs, accompagnées d'excellents clichés sont disponible en ligne du site patrimoine.bzh/gertrude de l'Inventaire Général du Patrimoine Culturel sous le dossier IM22005668 Stalles de la cathédrale Saint-Tugdual de Tréguier.
Impossible de faire mieux , et je me suis contenter de reprendre textuellement ces commentaires (en retrait et entre guillemets) pour accompagner mes propres images, moins bien éclairées : on comprend que j'aurai pu m'abstenir. J'ai complété ce forfait avec les clichés des appui-mains, qui sont proposés en copie dans la thèse en ligne de Florence Piat, en complément de mes propres clichés qui supportent mal la comparaison. La description de ces appui-mains est néanmoins de ma main.
Ma partie originale consiste en la description des jouées, ces plaques sculptées des extrémités des doubles rangées, non présentés dans le dossier de l'IGPC.
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Généralités :
Les stalles de Tréguier sont réparties en deux ensembles mobiliers, l'un au sud et l'autre au nord ; chaque ensemble comprend deux rangs de 12 sièges, l'un supérieur et l'autre inférieur. 48 sièges, ou stalles, étaient ainsi disponibles pour accueillir 19 membres du Chapitre, 8 musiciens et 6 enfants de chœur accompagnés de leur maître, mais aussi des dignitaires et des membres de la noblesse.
"Pour les offices solennels, il fut décidé qu'après que les ecclésiastiques, tant du haut que du bas du choeur, auraient occupé leurs places, les juges et magistrats de la ville, les gentilshommes et autres personnes de considération seraient admis dans le chœur et placés dans les chaires vacantes."
Le chœur a été édifié vers 1400, avec un premier ensemble de stalles, perdu. Puis il fut séparé de la nef, en 1485 par un chanceau monumental.
"De nouvelles stalles et un grand lutrin furent commandées, par actes des 22 mars 1508 et 20 juillet 1509, à deux artisans de la ville, Gérard Dru et Tugdual Kergus . Le contrat en est toujours conservé aux Archives Départementales des Côtes-d´Armor (2 G 364 et 2 G 456). Ce document, très rare, donne des indications précieuses quant à la commande et à l´exécution de ces stalles. Daté de 1508, il décrit les exigences, iconographiques principalement, des chanoines trégorois. Gérard Dru est probablement un artiste d´origine rhénane comme l´indique la consonance germanique de son nom. Les thèmes et le style qu´il développe sur ces stalles, mais aussi sur un retable de cette même cathédrale, est par ailleurs caractéristique de cette région.
Réalisé de 1508 à 1512, cet ensemble fut remanié au cours du 17e siècle, époque où les dorsaux ainsi que quelques stalles furent supprimés. Non-adossées, elles sont reliées entre elles par des barres de fer boulonnées au revers. Plusieurs scènes représentant principalement des sodomites furent « purgées » à cette même époque. Au moment de la Révolution et un an avant que la cathédrale ne soit transformée en « Temple de la Raison », les chanoines réussirent à cacher leurs précieuses stalles chez certains habitants de Tréguier, les sauvant d´une destruction quasi certaine. Cet ensemble imposant par le nombre de stalles est certainement un des plus beaux de Bretagne, par la grande qualité de la sculpture autant que de l'iconographie. La richesse de cet ensemble est encore augmentée par la conservation du contrat d'origine. Les sujets eux-mêmes sont surprenants par leur aspect scatologique."
Les stalles que nous voyons sont bien celles sculptées en 1509, mais elles ont été modifiées, elles ont perdu leur dais (qui persiste à Saint-Pol-de-Léon où on peut se former une idée de leur aspect), et leurs rangs ne sont plus complétées par le chanceau, qui fut détruit en 1790.
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Note : mes photos ont été prises alors que des travaux de menuiserie étaient en cours pour la réfection du plancher du chœur.
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LES STALLES BASSES DU COTÉ SUD : N° 1 À 12.
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La jouée basse d'extrémité sud-ouest.
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1°) Sculpture en ronde-bosse : un ange ordonne à Tugdual de gagner la Bretagne.
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Sur le chant du panneau, la sculpture en ronde-bosse représente un personnage sur la rive d'un ruisseau, face à un ange qui, sur la berge opposée, lui tend une tunique pliée. L'homme est jambes nues, les pieds dans l'eau, seulement vêtu d'une tunique longue serrée par une ceinture.
Il s'agirait de la représentation d'un miracle de la vie de saint Yves. Je n'ai pu en trouver trace. Certes, lors des dépositions du procès de canonisation, on raconte que saint Yves avait habitude de donner aux pauvres son burell, sa cotte de bure.
Daniel Giraudon 2004, qui présente une photo de cette sculpture page 285, la décrit comme "saint Yves franchissant le Leff devant une lavandière dont le drap va s'allonger par miracle". En 1994 il situait l'épisode sur le Trieux :
"Le passage de l'eau Les empreintes dans la pierre sont pour le peuple un signe indiscutable du passage du saint. Mais il ne s'en contente pas, il lui faut d'autres preuves. C'est sur l'eau qu'il va maintenant porter ses regards. Il a toujours présent à l'esprit " les allées et venues des vieux saints d'Hibernie sur les eaux de la Manche "et il imagine aisément saint Yves sur la même voie. Ses périgrinations [sic] l'amenaient à franchir notamment deux rivières, le Trieux et le Leff. La traversée du Trieux, si l'on s'en tient au circuit nord, se faisait tantôt entre Kermarquer et la plage du Ledano, tantôt entre Goz-Ilis et Crec'h Tiaï ou Pont-Erwan. A la rencontre des flux et reflux qui se produisent à ces endroits, apparaît sur la rivière une barre d'écume ou un sillage argenté, parfois accompagnés d'empreintes géantes. Les gens du pays disent alors comme si l'événement venait de se passer: Tremenet eo sant Erwan, emañ roud e dreid war an dour, saint Yves vient de passer, on voit les traces de ses pieds sur l'eau. Devenu adulte, saint Yves, traversa une fois le Trieux de manière originale. Un soir que la mer battait son plein dans l'anse du Lédano, raconte un informateur de Plounez, il avait franchi l'étendue d'eau en marchant sur un drap posé tout exprès pour lui par une lavandière de Crec'h Tiaï qui l'avait reconnu. La pièce de toile s'était allongée par miracle jusqu'à l'autre rive. On ne peut s'empêcher de penser ici encore à saint Gildas ou à saint Laur voguant sur leur manteau."
— GIRAUDON (Daniel), 2004, Les pardons du peuple, saint Yves dans la tradition orale du Trégor et du Goëlo, in J.C. Cassard et G. Provost, Saint Yves et les Bretons, culte, image, mémoire (1303-2003), Presses Universitaires de Rennes page 285.
https://books.openedition.org/pur/22420?lang=fr
— GIRAUDON (Daniel),s.d. , Yves Hélori sur les chemins des saints légendaires d'Armorique Daniel Giraudon
https://danielgiraudon.weebly.com/uploads/3/1/6/3/3163761/sur_les_pas_de_saint_yves.pdf
— GIRAUDON (Daniel), 1994, Sur les chemins de saint Yves écrit en collaboration avec Jean-Christophe Cassard, Paolig Combot et Jacques Dervilly, Skol Vreizh :.
— MILIN (Gaël), 1989 « La traversée prodigieuse dans le folklore et l’hagiographie celtiques : essai de typologie », Bulletin de la Société archéologique du Finistère, t. 118, 1989, p. 125-140.
— MILIN (Gaël), 1991, La traversée prodigieuse dans le folklore et l'hagiographie celtiques : de la merveille au miracle, Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest Année 1991 98-1 pp. 1-25
https://www.persee.fr/docAsPDF/abpo_0399-0826_1991_num_98_1_3375.pdf
Pour accepter cette belle interprétation, la difficulté peu surmontable provient du fait que ce n'est pas une lavandière, mais un ange bien pourvu d'aile que le huchier a sculpté.
Il ne s'agit pas non plus a priori d'une scène analogue très fréquente en l'iconographie, celle du baptême du Christ, ou un ange tient le vêtement de Jésus pendant qu'il est en immersion dans le Jourdain.
Je suggère d'y voir une scène de la vie de saint Tugdual, patron de l'église, telle qu'elle est narrée par Albert le Grand :
"I. Saint Tugduval estoit natif de la Grande Bretagne...il se retira dans un Monastere, où, aprés avoir quelque temps postulé l'habit, il fut receu Religieux [ ... puis Abbé.. et] tous ses Religieux se reputoient bienheureux d'estre sous la charge d'un si bon & vigilant Pere.
I. Mais leur joye ne dura pas long-temps; car, une nuit, aprés Matines, tous les Religieux s'estans retirez chacun en sa Cellule, un Ange luy apparut & luy dit : "Tugduval, Dieu te commande de quitter la grande Bretagne, ta patrie, & te transporter hastivement en la petite Bretagne." Le matin suivant, il fit sonner le Chapitre & manifesta ses visions à tous ses Religieux, leur déclarant que la volonté de Dieu estoit qu'il les quittast, pour aller outre mer, en la Bretagne Armorique : ce que ses pauvres Religieux entendans, ils se jetterent à ses pieds, le supplians de ne les pas délaisser. L'heureux Saint les consola, leur representant qu'il estoit raisonnable d'obeïr au commandement de Dieu; mais qu'il n'empeschoit pas que ceux qui le voudroient suivre ne s'embarquassent avec luy; cela les réjouït, & se disposerent, au nombre de septante-deux, de l'accompagner; entr'autres, saint Ruelin, saint Guevroc, saint Goneri, saint Loëvan, saint Briac & autres saints Personnages, sa mere sainte Pompaea, laquelle, après la mort de son mary, avoit pris l'habit de Religion, sainte Soeve, sa soeur, laquelle aussi avoit voüé sa virginité, dés sa premiere jeunesse (, & une bonne veuve, nommée Malhelew, laquelle s'employoit à servir les Religieux, lavant leurs draps, tant ustanciles d'Eglise qu'autres ménages du Monastere.
Ils se rendirent au havre prochain & y trouverent un vaisseau équipé de tout ce qui luy estoit requis, &, dedans, y avoit des jeunes gens de bonne façon, l'un desquels, qui sembloit estre le maistre & capitaine des autres, salüant le Saint, lui dit : "Dieu vous garde (homme de Dieu), & toute vostre compagnie; montez à la bonne heure dans ce vaisseau ; sinon que nous vous attendions, il y a longtemps que nous serions portez en la Bretagne Armorique."
Bien sûr, l'hypothèse reste fragile.
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Les sculptures en bas-relief du corps de la jouée basse :
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Sur le panneau, un décor d'ogives est complété, dans le triangle de l'accoudoir, par un personnage accroupi qui tente de s'accommoder comiquement de l'espace restreint.
Sur la tranche, divers animaux velus.
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Sainte Marguerite issant du dragon sous un dais ogival.
La photo frontale ne permet pas de l'identifier facilement, et il faut, sur place, tourner autour, puis se placer sur la face interne de la jouée, pour voir qu'elle est représentée, de façon tout à fait traditionnelle, issant (sortant) du dos d'un dragon qui l'avait avalé, et qui tient encore le bas de sa robe entre les dents. On comprend mieux alors la forme arrondie au premier plan (la nuque du dragon).
La sainte (l'un des 14 saints intercesseurs) tant vénérée alors tenait certainement entre les mains un crucifix, qui a été brisé (de même que le vénérable nez).
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Stalle n°1
"Un homme, représenté en buste et de face, tient un bâton ou une palme dans la main gauche et une sorte de bouclier dans la main droite. Il est assez richement vêtu : une veste boutonnée sur le devant et un chapeau à bourrelet, proche du turban dans la forme, et décoré d'un galon central. Son visage est individualisé avec un menton en galoche, un nez aplati et des sourcils épais. Les pupilles sont creusées."
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L'appui-main de gauche de la stalle n°1. Obscénité animale.
C'est une scène complexe, soigneusement corrigée du coup de ciseau de la censure qui a amputé un visage. Il s'agit d'un homme nu, dont on voit les mains et l'index, qui chevauche un animal (un ours ?), dont les pattes se distinguent sur le profil.
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L'appui-main de droite de la stalle n°1. Un oiseau.
Cet oiseau à ailes nervurées comme celles des chiroptères, au ventre ovoïde, aux pattes griffues et au bec crochu est-il maléfique ?
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La stalle n° 2.
"Une grande forme végétale nervurée et ondulante occupe toute la surface de la miséricorde."
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L'appui-main de droite de la stalle n°2. Feuillage.
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Stalle n° 3
"Un homme nu et armé d'une massue se tient sur la gauche de la miséricorde, de trois quart, et regarde le spectateur. Son pied droit est posé sur la queue d'un dragon qui occupe la droite de la miséricorde. Celui-ci est en train de mordre dans un végétal fabuleux qui semble servir de bouclier à l'homme nu. Le dragon est vu partiellement de dos et son échine est parcourue d'une crête aux sommets arrondis. Sa gueule est allongée et ses dents visibles. Quant à l'homme, il a les cheveux qui lui arrivent aux épaules, le visage rond et la bouche entrouverte.
Cette sculpture a été interprétée de différentes façons. On y a vu une représentation d'Hercule combattant l'hydre bien que les conventions iconographiques ne soient pas toutes réunies. Par ailleurs, une autre hypothèse y voit un jardinier combattant des vers s'attaquant à ses cultures (D. et H. Kraus). Le végétal semble être plutôt un bouclier dont l'homme se sert pour détourner l'attention du dragon avant de le frapper. Cette scène est en fait une copie d'une autre miséricorde se trouvant actuellement sur les stalles hautes Nord, la miséricorde 34. Si la scène reste la même, la filiation est néanmoins aisément identifiable dans la mesure où les détails de la miséricorde 34 (côtes et cheveux notamment) sont d'une meilleure facture que ceux de la présente miséricorde (03). Les miséricordes 24 et 33 offrent un autre exemple d'imitation d'un sujet, en l'occurrence un dragon ailé. Là encore, fort est de constater que la miséricorde Nord (33) est d'une qualité supérieure à la miséricorde Sud (24)."
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L'appui-main de droite de la stalle n°3. Chanoine (?) lisant.
Là encore, l'interprétation est délicate, car l'homme a les jambes nues, et ses mains ne se rattachent pas clairement au corps.
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Stalle n° 4 .
"Une grande feuille nervurée se déploie sur toute la surface de la miséricorde, prenant appui sur un petit élément architectural."
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L'appui-main de droite de la stalle n°4. Feuillage.
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Stalle n°5
"Un homme est représenté de face, les jambes relevées en V. Les cheveux longs, il est barbu et porte un chapeau à bourrelets et galon central, faisant penser à un turban. Son visage est rond, la bouche entrouverte et le front parcouru d'un sillon en V. Le bas de son corps est dénudé. Ses mains sont posées sur l'extérieur de ses cuisses. Son anus est visible mais son sexe a été bûché. Néanmoins, une partie de son prépuce est encore visible.
Les parties génitales du personnage de la miséricorde ont été bûchées. Appui-main gauche usé.
Le caractère sexuel de cette scène est indéniable et elle s'inscrit dans une série de miséricordes ayant des thèmes licencieux. Cette sculpture est peut-être la représentation d'un sodomite, sujet développé sur deux autres miséricordes de Tréguier. Le sexe aurait été supprimé au 17e siècle."
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L'appui-main de droite de la stalle n°5. Homme en renversement postérieur, tête entre les jambes.
Une partie a été bûchée, signe le plus certain d'une scène licencieuse.
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Stalle n° 6
"Un poisson, peut-être une truite ou un saumon, et représenté nageant parmi des algues. Son corps, aux écailles finement sculptées, forme un V. Sa bouche est allongée et ouverte. Les représentations de poissons sont extrêmement rares sur les stalles bretonnes. On sait néanmoins qu'au 17e siècle les paysans qui travaillaient pour le marquis de Rosambo se plaignaient de n'avoir que du saumon à manger, poisson qui proliféraient littéralement dans la région."
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Appui-main de droite de la stalle n°6.
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Stalle n°7.
"Un homme est représenté de face, à partir de la taille, les coudes relevés. Il est vêtu d'une veste boutonnée sur le devant. Dans la main gauche, il tient le goulot d'une outre accrochée en bandoulière autour de son buste. Dans la main droite, il tient ce qui semble être un pied de cochon. L'homme au visage rond est souriant, ses lèvres sont épaisses, son nez petit, ses pupilles creusées et ses cheveux forment une masse compacte autour de sa tête.
Ce personnage visiblement heureux de pouvoir bientôt manger et boire, semble être le pendant du personnage qui, victime de sa gourmandise, se tient le ventre dans une expression douloureuse sur une autre miséricorde."
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Appui-main de droite de la stalle n°7. Feuillage.
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Stalle n°8.
"Un homme est représenté de face effectuant une acrobatie. Il a passé ses jambes par-dessus ses épaules et les tient par les chevilles. Contrairement à l'autre acrobate effectuant le même mouvement présent sur ces stalles, celui-ci n'est pas habillé en fou. Il porte une chemise au col ouvert et ses jambes sont nues. Il ne porte pas de bonnet ou de chapeau, ses cheveux sont longs et ondulent autour de son visage grimaçant. Sa bouche est en effet ouverte et on voit ses dents comme s'il criait ou chantait. Son visage est carré, son nez large et pointu. Son front haut est parcouru d'un sillon en V et se termine aussi en pointe, à la naissance de ses cheveux. Les sourcils forment un W sévère au-dessus des yeux légèrement tombants du personnage. Les pupilles sont creusées.
Les représentations d'acrobates, de jongleurs et de fous sont très fréquentes dans les stalles médiévales. Rappelons que, bien que ces activités étaient mal considérées par l'Eglise, de nombreux spectacles avaient lieu, parfois jusque sur le parvis de l'église. Sur cette miséricorde, la protubérance de la braguette est révélatrice de cet aspect négatif inhérent aux acrobates dans la pensée médiévale.
La parclose droite date du 17e siècle ; le pied droit du personnage est cassé."
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Appui-main de droite de la stalle n°8.
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Stalle n°9 :
"Deux jeunes hommes semblables et portant des tuniques longues aux nombreux plis ondulants, tiennent une branche disposée entre eux deux. Ils sont souriants, leurs cheveux longs et frisés. La branche qu'ils tiennent est comme recouvert.
Ces deux personnages ont une allure tout à fait angélique et, malgré le fait que leurs ailes ne soient pas représentées, les plis de leurs vêtements indiquent quelque chose d'aérien. Il s'agit vraisemblablement d'anges. La branche qu'ils tiennent pourrait être tout à la fois une branche de l'Arbre de la Connaissance autant que de l'Arbre de Vie. Ces deux arbres sont en effet les piliers du Paradis terrestre et si le premier est celui du fruit défendu, le second est source de vie éternelle. Les anges ici représentés s'agrippent à cette branche comme s'il s'agissait effectivement d'un pilier. La branche peut également renvoyer à la Croix, qui, dit-on, aurait d'ailleurs été taillée dans l'Arbre de Vie."
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Appui-main de droite de la stalle n°9. Homme tenant une banderole.
C'est le même individu qu'en stalle 3, avec sa coiffure en casque, mais il tient un phylactère, ou du moins une courte bande de parchemin. Le haut de sa tunique est plissée ; elle ne couvre pas les genoux.
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Stalle n°10 : feuillage.
"Deux grandes feuilles (algues ?) ondulées se font face autour d'un petit élément architectural."
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Appui-main de la stalle n°10. Feuillage.
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stalle n°11 : feuillage.
"Deux grandes feuilles (algues ?) ondulées se font face autour d'un petit élément architectural."
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Appui-main de droite de la stalle n°11. Singe (?) devant un pupitre.
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Stalle n°12 : grylle.
"Hybride à deux têtes d'homme situées à l'avant et à l'arrière du corps d'un animal quadrupède. Il est tourné vers la droite de la miséricorde. Trois de ses pattes sont en fait des mains, mais la patte postérieure droite est celle d'un équidé. Le sabot semble d'ailleurs ferré. La tête située à l'avant est celle d'un fou. Il porte en effet le capuchon festonné à oreilles d'âne et tient dans la main gauche sa marotte dont l'extrémité a été cassée. Ses lèvres sont déformées et il est atteint d'un bec de lièvre. Le nez est fin, il regarde vers le bas et ses pupilles sont creusées. La tête située sur l'arrière-train est celle d'un homme barbu qui crache des végétaux, tourné vers la gauche de la miséricorde. La barbe constitue le jarret de l'animal. Le nez du personnage est fort, les yeux tombants, les pupilles creusées et les sourcils touffus. Ses dents sont visibles dans sa bouche ouverte. L'ensemble de la sculpture donne une impression grotesque entre ce fol assimilé à un animal et l'arrière-train dont le visage donne une connotation sexuelle.
Cette sculpture est la seule du genre présente sur les stalles bretonnes. Les hybrides sont d'ordinaire constitués de parties animales et d'une tête humaine, dans le schéma traditionnel des grylles."
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Appui-main de droite de la stalle n°12. Cyclope simiesque sur un corps sinueux de dragon. Tête rapportée.
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LES STALLES BASSES DU COTÉ SUD : n° 13 À 24.
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La jouée sud-est.
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Stalle n° 13
"Console polie reprenant la forme ondulante de la sellette. La miséricorde a été remontée sur une stalle élargie."
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Appui-main de droite de la stalle n°13. Tête ouvrant la mâchoire .
Le haut du visage a été bûché.
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Stalle n°14. Homme exhibant ses fesses, ou déféquant.
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"Un homme est représenté de dos, assis et les jambes relevées, qu'il tient par les mollets. Il retourne sa tête vers le spectateur. Son pantalon est baissé et sa chemise relevée de sorte que l'on voit ses fesses. Sous celles-ci apparaîssent les testicules du personnage. Son visage est individualisé, ses lèvres pincées, les yeux baissés et les sourcils relevés dans une expression d'étonnement ou de douleur.
Le caractère sexuel de cette scène est indéniable et elle s'inscrit dans une série de miséricordes ayant des thèmes licencieux. Cette sculpture est peut-être la représentation d'un sodomite, sujet développé sur deux autres miséricordes de Tréguier. A noter également, la présence de quatre encoches sous la sellette (voir la photographie n°2) qui pourraient renvoyer à une numérotation gravée soit lors de la réalisation des stalles, soit lors d'un remontage de celles-ci."
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Appui-main de la stalle n° 14. Tête béate au nez en courge et aux oreilles d'âne.
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Stalle n° 15. Végétal.
"Une grande feuille ou une algue se déploie sur toute la miséricorde."
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Appui-main de la stalle n° 15. Feuillage.
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Stalle n° 16 : homme se tenant le ventre.
"Un homme est vu depuis la taille, de face. Il est vêtu d'une veste à capuche qui lui recouvre la tête. Des ses deux mains, il se tient le ventre. Les boutons de sa veste sont tendus et le tissu plisse comme si le vêtement était devenu trop petit. L'homme grimace, la bouche tirée en un rictus de douleur, sentiment accentué par l'expression de ses yeux à la pupille creusée. L'attitude générale du personnage indiquerait qu'il s'agit d'un gourmand qui est maintenant puni par des douleurs abdominales.
Les représentations des péchés de bouche -abus de nourriture mais aussi de vin -sont fréquent sur les stalles. Voir les stalles de la collégiale Notre-Dame de La Guerche-de-Bretagne."
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Appui-main de droite de la stalle n°16. Tête d'enfant sur une base de feuillage.
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Stalle n° 17 : acrobate.
"Un homme est vu de profil, tourné vers la droite. Il est allongé sur le ventre et effectue une acrobatie : il tient sa cheville droite avec sa main droite au-dessus de son dos. Son autre main est posée sur sa poitrine. Il est vêtu d'un capuchon festonné à grandes oreilles, c'est-à-dire, le capuchon d'un fou, et porte un pantalon court, qui lui arrive à mi-cuisse et dont la braguette est protubérante. Ses yeux sont mi-clos et il ne sourit pas."
"Les représentations d'acrobates, de jongleurs et de fous sont très fréquentes dans les stalles médiévales. Rappelons que, bien que ces activités étaient mal considérées par l'Eglise, de nombreux spectacles avaient lieu, parfois jusque sur le parvis de l'église. Sur cette miséricorde, la protubérance de la braguette est révélatrice de cet aspect négatif inhérent aux acrobates dans la pensée médiévale."
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Appui-main de droite de la stalle n°17.
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Stalle n° 18 : homme obscène.
"Un homme est représenté de face, les jambes relevées en V. Les cheveux longs, barbu, il porte un chapeau aux bords relevés. Son visage est rond, la bouche entrouverte, les yeux baissés et le front parcouru d'un sillon en V. Le bas de son corps est dénudé. De l'index de la main gauche, il indique son anus tandis que de sa main droite il tient son sexe aujourd'hui disparu, mais dont la forme est encore nettement perceptible.
Les parties génitales du personnage sur la miséricorde ont été bûchées.
Le caractère sexuel de cette scène est indéniable et elle s'inscrit dans une série de miséricordes ayant des thèmes licencieux. Cette sculpture est peut-être la représentation d'un sodomite, sujet développé sur deux autres miséricordes de Tréguier. Le sexe aurait été supprimé au 17e siècle."
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Appui-main de droite de la stalle n°18. Feuillage enroulé.
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Stalle n° 19. Dragon .
"un animal monstrueux, un dragon, est représenté de profil, tourné vers la droite. Il possède deux pattes et deux ailes qui sont celles d'une chauve-souris. Tout son corps, de sa queue jusqu'au sommet de son crâne est hérissé d'une crête. Ses pattes à trois doigts sont crochues et l'arrière est frangé. Ses oreilles sont petites et, bien que son faciès soit simiesque, son museau fait plutôt penser à un nez. Il sourit de manière inquiétante, découvrant ainsi toutes ses dents. Son corps est tacheté et la pupille de ses yeux globuleux est creusée. "
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Appui-main de droite de la stalle n°19. Feuillage enroulé.
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Stalle n° 20. Homme tenant un phylactère.
"Un homme est vu depuis la taille, de face. Il est vêtu d'une veste boutonnée sur le devant. Il tient entre ses mains un rouleau qui forme un V. Son visage est rond, ses lèvres épaisses et son nez épaté. Un sillon en V parcourt son front. Sa bouche est ouverte. Ses cheveux forment une masse compacte autour de son visage.
La miséricorde a été remonté sur une nouvelle stalle plus large que les autres."
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Appui-main de droite de la stalle n° 20. Feuillage enroulé ou algue.
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Stalle n° 21 : ange présentant un phylactère.
"Un ange est représenté en buste, de face. Il tend les bras devant lui, mais ses mains ont disparues, de même que le rouleau qu'il tenait et dont les extrémités sont encore visibles au niveau de ses ailes. Celles-ci sont déployées derrière lui et leurs plumes sont sommairement ciselées. Son visage est rond, ses lèvres épaisses et il esquisse un sourire. Ses yeux sont mi-clos et les pupilles sont creusées. Ses cheveux forment une masse compacte autour de son visage."
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Appui-main de droite de la stalle n° 21. Feuillage enroulé.
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Stalle n° 22. Feuillage.
"Une grande forme végétale occupe toute la surface de la miséricorde, au-dessus d'un petit élément architectural. La présence de cet élément donne l'impression que la console est traitée à la manière d'un chapiteau. "
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L'appui-main droit de la stalle 22 :homme encapuchonné (face bûchée) devant un livre posé sur un lutrin.
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Stalle n°23. Végétaux.
"Deux grandes formes végétales ondulantes et nervurées sont entrelacées par la tige."
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L'appui-main droit de la stalle 23 : enroulement de feuillage.
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Stalle n° 24. Dragon.
"Un dragon est représenté de dos, vu du dessus. Il tourne sa tête vers la droite et ouvre la gueule montrant ainsi ses dents acérées. Quadrupède, ses pattes sont crochues et il est pourvu d'ailes de chauve-souris. Son épine dorsale est parcourue d'une crête en dents de scie. Ses yeux sont bordés de longs cils et ses pupilles ne sont pas creusées.
Ce dragon est la réplique d'un autre dragon se trouvant sur les stalles de Tréguier. La position est la même, tout comme la forme, mais la facture de celui-ci est moins aboutie. Le sculpteur est différent, en témoigne les pupilles creusées sur l'un, mais pas sur celui-ci. Deux possibilités au moins peuvent expliquer cette différence. Premièrement, le sculpteur peut être un apprenti au sein de l'atelier de Tréguier à qui l'on aurait confier la réalisation à l'identique de cette pièce. D'autre part, les stalles de Tréguier ayant été restaurées au 17e siècle, certains appuie-main ayant été totalement refaits, il est possible que cette miséricorde date de cette époque et en remplace une autre disparue, trop abîmée ou encore jugée trop licencieuse."
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L'appui main de la stalle 24. Homme dans la gueule d'un dragon.
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L'appui-main gauche de la stalle 24 : la paroi interne de la jouée basse : un dragon ailé ayant dans sa gueule la robe de sainte Marguerite.
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LES STALLES HAUTES DU COTÉ NORD : N° 25 À 36.
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Stalle n° 25. Dragon ou monstre animal.
"Un animal quadrupède aux allures de bouc est représenté de profil, tourné vers la gauche. Sa tête est cependant retournée et il regarde vers la droite. Son corps est recouvert de fourrure à partir du cou, une longue queue fine sort de l'intérieur de sa cuisse gauche. Ses pattes antérieures sont pourvues de trois doigts alors que la seule de ses pattes postérieures visible ne semble en posséder que deux, à moins qu'il ne s'agisse d'un sabot. Son cou vrillé est tacheté. Ses oreilles, assez grandes, sont pointues, son museau est allongé et arrondi, et il ferme la bouche. De longs poils touffus lui sortent des joues et du dessous de la gueule."
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Appui-main droit de la stalle n°25. Homme tenant un instrument entre ses jambes.
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Stalle n° 26. Dragon souriant.
"Un animal quadrupède à tête de singe est représenté roulé en boule, comme un chat, et tirant la langue. Il est tourné vers la droite. Son pelage est recouvert de petits points et son dos est parcouru d'une crête aux sommets arrondis. Sa longue queue revient sous lui en passant par l'intérieur de sa cuisse droite. Avec ses pattes antérieures, il se tient le haut du cou tandis que sa patte postérieure droite lui sert à tirer sur la commissure de sa bouche, afin d'accentuer sa grimace. Sa gueule est arrondie, son nez fin, ses yeux globuleux et tombants, leur pupille creusée, ses oreilles petites, creuses et elles aussi rondes."
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L'appui-main droit de la stalle 26 : homme aux jambes nues.
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Stalle n° 27 : feuillages.
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"Deux grandes formes végétales nervurées et ondulantes sont enlacées."
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Appui-main droit de la stalle n°27 : feuillage enroulé.
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Stalle n° 28: dragon velu.
"Un animal monstrueux est représenté de profil, le corps tourné vers la droite, mais la tête complètement retournée vers la gauche et posée au niveau de son flanc. Son corps est recouvert de fourrure, mais la partie inférieure de ses deux pattes ainsi que sa queue sont couvertes d'écailles. Il possède deux petites oreilles pointues et son museau a plutôt la forme d'un bec. Chose curieuse, ce bec ouvert laisse voir des dents très pointues. Derrière son long cou, qui forme une boucle, on aperçoit un morceau d'étoffe. Cet animal fabuleux ne ressemble pas aux autres dragons présents sur les stalles, mais sa fourrure rappelle la fourrure de l'Homme Sauvage figuré sur la jouée terminale des stalles basses nord-ouest."
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L'appui-main droit de la stalle 28 : homme tenant un instrument à pavillon conique percé d'orifices.
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Stalle n° 29. Ruban entrelacé.
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"L'enchevêtrement d'un ruban."
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L'appui-main droit de la stalle 29 : Feuillage recroquevillé avec boucles.
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Stalle n° 30 : feuillage.
"Une grande forme végétale nervurée et ondulante est enroulée autour d'une branche."
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L'appui-main droit de la stalle 30 : Feuillage recroquevillé à 1 boucle.
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Stalle n° 31 : un dragon aux ailes éployées.
"Un dragon est représenté de dos, vu du dessus. Il tourne sa tête vers la droite et ouvre la gueule. Quadrupède, ses pattes sont crochues et il est pourvu de très grandes ailes de chauve-souris. Son épine dorsale est parcourue d'une crête aux extrémités arrondies. Son museau, rond et aplati, n'a pas l'aspect inquiétant que peuvent avoir d'autres représentations de dragons sur ces stalles. Ses pupilles sont creusées et ses yeux cernés."
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L'appui-main droit de la stalle 31 : feuillage enroulé à boucles.
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Stalle n° 32 : feuillage.
"Une grande forme végétale nervurée et ondulante occupe toute la surface de la miséricorde au-dessus d'un petit élément architectural."
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L'appui-main droit de la stalle 32 : feuille enroulée.
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Stalle n° 33 : un dragon ailé .
"Un dragon est représenté de dos, vu du dessus. Il tourne sa tête vers la droite et ouvre la gueule montrant ainsi ses petites dents acérées. Quadrupède, ses pattes sont crochues et il est pourvu d'ailes de chauve-souris. Son épine dorsale est parcourue d'une crête en dents de scie. Ses oreilles sont pointues, les sourcils sont épais et la pupille des yeux est creusées."
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L'appui-main droit de la stalle 33 : obscénité animale, bûchée.
Un animal redressé (grandes oreilles, mais face bûchée) chevauche une biche..
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Stalle n° 34 : homme sauvage combattant un dragon ; cf. la miséricorde de la stalle 3.
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"Un homme nu et armé d'une massue se tient sur la gauche de la miséricorde, de trois quart, et regarde le spectateur. Son pied droit est posé sur la queue d'un dragon qui occupe la droite de la miséricorde. Celui-ci est en train de mordre dans un végétal fabuleux qui semble servir de bouclier à l'homme nu. Le dragon est vu partiellement de dos et son échine est parcourue d'une crête aux sommets arrondis. Sa gueule est allongée et ses dents visibles. Quant à l'homme, il a les cheveux qui lui arrivent aux épaules, le visage rond et la bouche entrouverte.
Cette sculpture a été interprétée de différentes façons. On y a vu une représentation d'Hercule combattant l'hydre bien que les conventions iconographiques ne soient pas toutes réunies. Par ailleurs, une autre hypothèse y voit un jardinier combattant des vers s'attaquant à ses cultures (D. et H. Kraus). Le végétal semble être plutôt un bouclier dont l'homme se sert pour détourner l'attention du dragon avant de le frapper. Cette scène est en fait une copie d'une autre miséricorde se trouvant actuellement sur les stalles hautes Sud, la miséricorde 03. Si la scène reste la même, la filiation est néanmoins aisément identifiable dans la mesure où les détails de la miséricorde 34 (côtes et cheveux notamment) sont d'une meilleure facture que ceux de la miséricorde (03). Les miséricordes 24 et 33 offrent un autre exemple d'imitation d'un sujet, en l'occurrence un dragon ailé. Là encore, fort est de constater que la miséricorde Nord (33) est d'une qualité supérieure à la miséricorde Sud (24)."
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L'appui-main droit de la stalle 34 : tête d'homme sortant de la gueule d'un dragon.
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L'homme, dont nous ne pouvons toujours pas savoir s'il s'agit d'un chanoine, possède la coupe de cheveux particulière, les yeux ovales effarés et les joues pleines déjà rencontré en stalle 3 et 9.
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Stalle n° 35 : végétal (chardon ?).
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"Un végétal de type fleur à la partie centrale importante et aux pétales ondoyantes et fines. La fleur sort d'un bulbe feuillu. La forme de ce végétal a fait croire à D. et H. Kraus qu'il s'agissait d'un artichaut. Néanmoins, à la date de réalisation de ces stalles, l'artichaut n'avait pas encore été introduit dans la région. Il faudrait plutôt y voir une sorte de chardon." (F. Piat)
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L'appui-main droit de la stalle 35 : monstre animal babines retroussées, montrant les dents.
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Stalle n° 36 : grylle.
"Un animal monstrueux, quadrupède et vu de profil, retourne sa tête pour se mordre le dessus du dos. Au milieu de son ventre, une autre tête est en train de lui dévorer l'arrière-train. Sur la première tête, les oreilles sont petites, le museau allongé est pourvu de petites narines tandis que les yeux, mi-clos, ont leurs pupilles creusées. Sur la deuxième tête, la gueule est grande ouverte et laisse voir des dents acérées. Les oreilles sont plus grandes que sur la première tête. Les pattes de l'animal possède trois doigts chacune, sauf les pattes antérieures qui semblent être dotées d'un pouce en plus. Il possède une queue courte et son cou est vrillé sur lui-même.
Les animaux monstrueux pourvus de plusieurs têtes s'entre-dévorant sont une image du péché qui dévore l'homme à tous les niveaux : la lutte contre celui-ci est aussi une lutte intérieure. "
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L'appui-main droit de la stalle 36 : animal accroupi, tête léonine (restituée) à œil (?) frontal.
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L'appui-main gauche de la stalle 36 : tête d'animal à grandes oreilles (dragon) tenant dans la gueule une boule de feuilles (rapportée).
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LES STALLES BASSES DU COTÉ NORD : n° 37 À 48.
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La jouée basse nord-est :
"Sur la face externe de la jouée de cette stalle, un Homme Sauvage héraldique est représenté, le genou gauche à terre, la pointe d'un demi blason posée sur son genou droit. De la main gauche, il tient un bâton écoté, sorte de massue dont il se sert comme arme. De la main droite, il tient le haut du blason. Son corps est recouvert d'une fourrure épaisse et travaillée et seuls les pieds, les mains et une partie du visage sont imberbes. Son visage est par ailleurs simiesque, les traits outrés : nez large et retroussé, lèvres épaisses, grandes dents visibles rendent compte de l'agressivité du personnage. Sa chevelure longue et ondulée se confond avec les grandes feuilles présentes derrière le personnage. L'Homme Sauvage était un motif très populaire à la fin du Moyen âge et avait été adopté dans les armoiries de plus de 200 familles d'Europe. Son image était utilisée pour défendre une famille (l'Homme Sauvage est doté d'une force exceptionnelle et est presque imbattable), mais aussi comme emblème de fertilité."
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Stalle n° 37.
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"Console reprenant la forme tripartite de la sellette : console à trois facettes."
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Appui-main gauche de la stalle 37 : arrière-train d'un animal (l'avant a été bûché)
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L'appui-main droit de la stalle n° 37 : personnage tenant un pichet et partie bûchée.
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Stalle n° 38 : un paysan (ou un mineur).
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http://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/cathedrale-saint-tugdual-stalle-38/2b71acda-bb14-491c-9545-b35b7a0b19c8
"Un homme est représenté de face à partir de la taille, tenant une pioche dans la main gauche et un casque dans la main droite. Il est vêtu d'une veste à capuche qui lui couvre la tête. Le visage du personnage est grossier : ses lèvres sont épaisses, son nez large, ses yeux baissés et tombants sont surmontés de sourcils broussailleux. Sa bouche est de travers et il fait une moue. La pioche et le casque indiquent qu'il s'agit d'un mineur.
Ce personnage a permis de mettre en évidence la présence d'une petite production minière dans la région du Trégor à la fin du Moyen âge, corroborée par quelques textes indiquant que des cargaisons de fer embarquaient au port de Tréguier. Par ailleurs le mineur était un personnage assez mal considéré à cause de sa noirceur et de son activité souterraine. C'était un marginal, au même titre que le bûcheron ou le tanneur." (F. Piat)
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Appui-main droit de la stalle n° 38 : animal assis dressé devant une colonne (?) ; face et pattes antérieures bûchées.
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Stalle n° 39 : feuillage.
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"Une grande forme végétale nervurée et ondulante, représentée couchée, occupe toute la surface de la miséricorde."
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Appui-main droit de la stalle n°39 : masque à forme humaine avec de grandes oreilles de lièvre.
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Stalle n° 40 : ange tenant un parchemin.
"Un ange est représenté en buste, de face, tenant un rouleau entre ses mains. Ses ailes sont déployées derrière lui et les plumes sont sculptées. Il porte une tunique à large col et dont les nombreux plis donnent l'impression que le personnage vole. Le visage est placide mais les pupilles ne sont pas creusées. Ses cheveux, qui lui arrivent aux épaules, sont élégamment bouclés. Le rouleau qu'il tient occupe toute la largeur de la miséricorde et s'enroule sur la droite. Cet ange n'a pas la même physionomie que les autres anges sculptés sur les stalles de Tréguier (pas de creusement des pupilles, pas de sillon en V ou W sur le front). L'enroulement des cheveux et du rouleau qu'il tient tend à prouver que cet ange a été réalisé au 17e siècle, lors d'une campagne de restauration des stalles."
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Appui-main droit de la stalle 40 : acrobate en renversement postérieur, bras droit entre les jambes saisissant la cuisse gauche, main gauche posée sur la taille. Bonnet de fou, chausses à chaussures intégrées, pan de braguette déboutonné .
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Stalle n° 41. Deux oiseaux enlacés.
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"Deux oiseaux sont représentés de profil, se faisant face. Ils s'enlacent par le cou. Celui-ci est d'ailleurs très long par rapport au reste du corps de ces animaux. Les plumes sont détaillées, leur bec est grand et les narines visibles. Leurs pattes sont palmées. Une banderole se trouve au-dessus de leur bec.
La présence d'un phylactère au-dessus des becs de ces oiseaux enlacés semble indiquer qu'il s'agit d'un motif héraldique."
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Appui-main droit de la stalle n° 41 : feuillage enroulé.
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Stalle n° 42. Feuiilage.
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"Une grande forme végétale nervurée et ondulante occupe toute la surface de la miséricorde."
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Appui-main droit de la stalle n°42 : chanoine ou prophète assis tenant un phylactère . Manteau long serré par une ceinture , camail couvrant la tête. Visage bûché.
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Stalle n° 43. Masque crachant des végétaux.
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"Une tête anthropomorphe est en train de cracher des végétaux. D'autres grandes feuilles lui sortent de ses oreilles. Ses yeux sont ronds et petits et sa bouche grande ouverte laisse voir ses dents."
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Appui-main droit de la stalle n°43 : homme sauvage (moitié antérieure bûchée).
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Stalle n° 44. Feuillage.
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"Deux grandes formes végétales ondulantes et nervurées sont entrelacées par la tige."
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Appui-main droit de la stalle n°44 : homme dévoré par un dragon : la tête du premier est engagée dans la gueule du second. On retrouve le motif sur la jouée nord-ouest.
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Stalle n° 45. Acrobate.
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"Un homme est représenté de face effectuant une acrobatie. Il a passé ses jambes par-dessus ses épaules et tient sa cheville gauche de sa main gauche. Il pose son pied droit contre son visage et la main droite sur le côté de son ventre. Il est vêtu comme un fou : il porte une veste boutonnée par de gros boutons sur sa poitrine et munie d'une capuche à oreilles d'âne. Ses jambes sont nues. Son visage rond a une expression simiesque. Ses lèvres larges sont entrouvertes et il semble esquisser une moue de mécontentement. Son nez est épaté et ses narines semblent petites, en proportion. Son front est parcouru d'un sillon en W. Les pupilles sont creusées."
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Appui-main droit de la stalle n° 46 : homme assis devant un objet pyramidal ; partie antérieure bûchée. Semblable à l'appui-main des stalles 22 et 38.
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Stalle n° 46. Dragon.
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"Un dragon quadrupède ailé, vu du dessus et tourné vers la droite. L'animal retourne sa tête et regarde le spectateur. Ses deux grandes ailes, semblables à celles d'une chauve-souris, sont striées de la même manière que ses pattes de palmipèdes. Son épine dorsale est visible et se prolonge par une très longue et fine queue qui passe sous la cuisse droite de l'animal avant de revenir devant lui. La forme de la tête se situe entre celle d'un singe et d'un félin : le museau est fin, les yeux bordés de sourcils épais, les oreilles petites et en pointe, la gueule arrondie. Il ouvre la bouche comme s'il souriait, découvrant ainsi ses dents. Le corps est traité avec une certaine plasticité mettant l'accent sur les muscles. A noter que la patte antérieure gauche n'est pas palmée et s'appuie sur l'aile gauche contrairement à celle de droite qui est cachée.
Les dragons sont nombreux sur les stalles et dans la cathédrale de Tréguier. Saint Tugdual, un des sept saints fondateurs de la région et à qui est dédié cet édifice, était un saint saurochtone. En effet, comme la plupart des saints fondateurs bretons, il a eu à vaincre un dragon au cours de sa vie. Il est d'ailleurs représenté menant le dragon en laisse grâce à son étole et à son bâton épiscopale sur un rampant d'une jouée des stalles de Tréguier. Beaucoup de dragons sculptés sur cet ensemble semblent sourire, montrant ainsi une certaine duplicité à laquelle le fidèle ne doit pas se fier. La facture de ces dragons indiquent qu'ils sont probablement l'oeuvre de Gérard Dru, artiste d'origine rhénane qui aurait dressé ici une sorte de catalogue des différents monstres, jouant sur leurs attributs, leur pelage et leur position."
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Appui-main droit de la stalle n°46 : bourgeon floral.
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Stalle n° 47. Un léopard.
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"Un félin est représenté allongé, de côté, la tête tournée vers le spectateur. Ses oreilles sont petites, ses yeux sont grands et leur pupille est creusée. Il tire la langue. Il possède une crinière ce qui pourrait faire penser que cet animal est un lion. Mais le flagelle de sa queue qui remonte sur son flanc en passant par l'intérieur de sa cuisse, est en fait double. Cette particularité physique est caractéristique des représentations de léopard.
Les léopards sont assez rarement représentés dans les stalles médiévales et dans l'art d'une manière générale. Cela tient principalement à sa mauvaise réputation. On croyait en effet que le léopard était la progéniture de l'union contre nature d'une lionne et d'un pard, c'est-à-dire une panthère mâle. Il était considéré primitivement comme un "mauvais lion", mais il fut néanmoins utilisé comme motif héraldique. D'autres représentations sont ainsi visibles sur les sablières de Notre-Dame de la Clarté à Perros-Guirec et à Notre-Dame du Tertre à Châtelaudren."
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L'appui-main droit de la stalle n°47 : animal accroupi se retournant ; tête bûchée.
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Stalle n° 48. Deux dragons enlacés.
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"Deux animaux monstrueux sont représentés de profil, leur cou enlacé. L'animal situé à gauche de la miséricorde a le corps tacheté, l'épine dorsale saillante, la patte crochue. L'animal situé à droite de la miséricorde a le corps recouvert de fourrure et la patte également crochue. Les deux monstres possèdent le même faciès. Leurs oreilles, assez grandes, sont pointues, leurs yeux à la pupille creusée sont bordés de sourcils épais et leur museau est arrondi. Tous deux semblent sourire.
Cette miséricorde est à rapprocher d'une autre miséricorde du même ensemble figurant un couple d'oiseaux également enlacés par le cou."
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L'appui-main droit de la stalle n°48 : masque floral ; tête animale (singe) parmi des rubans de feuillage.
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La jouée basse nord-ouest.
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Les sculptures en ronde-bosse du chant : saint Tugdual terrassant le dragon.
Un dragon ailé est en train d'avaler un malheureux dont il tient déjà la tête et le cou dans sa gueule. Un saint évêque se tient derrière lui et tient dans la main gauche un couteau. Il étend vers la bête le bras droit, mais celui-ci est brisé et nous ne pouvons que deviner qu'il s'en est emparer. en effet, nous voyons une bande d'étoffe qui ceinture le cou du dragon. Il parait logique d'identifier ici saint Tugdual, patron de la cathédrale, qui captura jadis, près de Tréguier, un dragon en le liant de son étole :
"S. Tugduval, continuant son chemin, arriva à une vallée, nommée, pour lors, Traoun-Trecor (c'est où est, à present, la ville de Land-Treguer, siége de l'Evesché de Treguer), laquelle trouvant fort commode & d'agréable situation, accommodée d'un beau port de mer, il s'y arresta & se resolut d'y édifier un grand Monastere, qui seroit le chef des autres de son institut. Il en parla au Roy Deroc, lequel y envoya des ouvriers de toutes parts & fournit à tous les frais qui y estoient necessaires.
Attendant que l'Eglise fut bâtie, S. Tugduval avoit fait édifier une petite Chapelle, dans laquelle il celebroit la Messe & faisoit des exhortations à ceux qui le venoient visiter : gueres loin de là, il y avoit un dragon, qui sortoit parfois de sa caverne, devorant hommes, femmes, enfans & bestail ; de sorte que ce terroir estoit resté desert & les terres laissées en friche & infructueuses, sans que personne ozast y habiter, crainte de ce monstre. Les proprietaires de ces terres vinrent trouver le Saint & luy representerent les dommages que ce dragon, leur faisoit, tant en leurs personnes, qu'en leurs biens. Saint Tugduval les consola, &, le lendemain, aprés avoir celebré la Messe, revétu de ses Ornemens Sacerdotaux, il prit la Croix en main & se fit conduire à la caverne du dragon, & luy ayant commandé de sortir hors, il luy lia son Estolle au col & le traisna ainsi sur un rocher, d'où il luy commanda de se précipiter dans le bras de mer qui bat au pied, ce qu'il fit, sans que jamais depuis on l'aye veu (Dans l'église de Goulizon (diocèse de Quimper) saint Tugdual est représenté terrassant le dragon )" (Albert le Grand)
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SOURCES ET LIENS.
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— BILLAUD, Sophie. "Iconographie et culture folklorique en Bretagne à la fin du Moyen âge : l'exemple des stalles de Tréguier". Mémoire de Maîtrise : Hist. de l'Art. Rennes : université Rennes 2, 1990. Non consulté
— BILLAUD, Sophie. "Figures grotesques, figures sacrées, les stalles de Tréguier". Ar Men, N°2, 1991 pp. 64-75
— "La cathédrale de Tréguier". in : Congrès Archéologique de France, 107e session, 1949. Paris : SAF, 1950 pp. 102-123
— PIAT (Florence), 2012, Les stalles de l’ancien duché de Bretagne, de la fin de la guerre de Succession jusqu’au concile de Trente, [thèse : Histoire de l’art], Rennes, Université de Rennes 2, 2012, 2 vol.2.
https://www.academia.edu/34924818/THESE_UNIVERSIT%C3%89_RENNES_2_-_Volume_2_-_Annexes
https://www.academia.edu/34924613/THESE_UNIVERSIT%C3%89_RENNES_2_Les_stalles_de_lancien_duch%C3%A9_de_Bretagne._De_la_fin_de_la_guerre_de_Succession_jusquau_concile_de_Trente
https://www.academia.edu/34924818/THESE_UNIVERSIT%C3%89_RENNES_2_-_Volume_2_-_Annexes
Bibliographie complémentaire :
ALEXANDRE-BIDON (Danièle), 2001, « L’iconographie des stalles : partage et transmissions des modèles (enluminures, gravures...) », in K. Lemé-Hébuterne (dir.), Autour des stalles de Picardie et Normandie. Tradition iconographique au Moyen Âge, Amiens, Encrage, 2001, p. 149-166.
— BILLIET (Frédéric) 2001, « Un mobilier pour le chant. La vie musicale dans les stalles d’Amiens », Autour des stalles de Picardie et de Normandie. Traditions iconographiques au Moyen Âge, (ed. K. LEME-HEBUTERNE), actes du 4e colloque international de Misericordia International, Amiens, septembre 1999, Amiens, Encrage, 2001, p. 29).
— BILLIET (Frédéric) Le miroir des miséricordes: XIIIe-XVIIe siècle : actes du colloque Université de Toulouse-Le Mirail. Images et sociétés, Université de Toulouse-Le Mirail. Section d'histoire de l'art Centre européen d'art et de civilisation médiévale, 1996 - 262 pages
.— BLOCK (Elaine C.), 2003,Corpus of medieval misericords. France. XIII - XVI century, Turnhout, Brepols, 2003,444 p.
— E. C. Block: 'Proverbs on Choir Stalls in the Rhineland', ProfaneA. Mid. Ages, v/1 (1996), pp. 25–45
.— BLOCK (Elaine C.), BILLIET (Frédéric) Stalles de la cathédrale de Rouen (Les)
https://books.google.fr/books?id=7tThdObk0qwC&pg=PA78&lpg=PA78&dq=stalles+saint-pol-de-l%C3%A9on&source=bl&ots=tth0hiC8_3&sig=zZ9bwe1_Qj7cICq9VvvVWu8EHyY&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiMjJnC-IvYAhXDDcAKHcx-DRk4FBDoAQhEMAU#v=onepage&q=stalles%20saint-pol-de-l%C3%A9on&f=false
— BOURNOT-DIDIER (Nancy) , 2000, André Sulpice et les stalles du Rouergue Thèse de doctorat en Histoire de l'art soutenue à Toulouse 2
— CHARLES (Olivier ), 2004, Chanoines de Bretagne, carrières et cultures d'une élite cléricale au siècle des Lumières, Presses Universitaires de Rennes
http://books.openedition.org/pur/17414
— DURAND (Georges) : Monographie de l'église Notre Dame, cathédrale d'Amiens. Tome II . Yvert et Tellier, 1903.
http://www.stalles-dg.info/Acc/durdescrip.htm
— KRAUS (Dorothy et Henry), 1968, Le monde caché des miséricordes. Suivi du répertoire de 400 stalles d'églises de France. Paris, 263 p. Les éditions de l'amateur.
— MISERICORDIA INTERNATIONAL MEDIEVAL ICONOGRAPHY
http://misericordia-international.blogspot.fr/
— PELAD-OLIVIER (Monique), L'emplacement et l'organisation des stalles de la cathédrale de Rouen des origines à nos jours.
http://docplayer.fr/62033271-L-emplacement-et-l-organisation-des-stalles-de-la-cathedrale-de-rouen-des-origines-a-nos-jours.html
http://www.rouen-histoire.com/Cathedrale/Stalles/Index.htm
— PRIGENT (Christiane) Sculptures de danseurs et de jongleurs dans les édifices religieux, à l’époque romane et à l’époque gothique. « Représentations sculptées de danseurs et de jongleurs comme manifestation de la culture laïque dans les édifices religieux à l'époque romane et à l'époque gothique », in M.S.H.B., tome LXXI, 1994, p. 279-313.
https://hicsa.univ-paris1.fr/documents/pdf/MondeRomainMedieval/Prigent.pdf
— LANGLOIS (E.-H.) 1827, Notice sur les bas-reliefs des stalles de la cathédrale de Rouen et sur le Lay d'Aristote, E.-H. Langlois, Rev. de la ST. Lib. d'Em. de la S.-I., 1827, p.12.
— LANGLOIS (E.-H.) 1838, Stalles de la cathédrale de Rouen, E.-H. Langlois, 1838.
— LEMÉ (K.) 1994, Stalles de Haute-Normandie, K. Lemé, Etudes Normandes, 1994/3, p. 21.
— LEMÉ (Khristiane), 1993, Images de la société à travers les stalles du nord-ouest de la France, XIVe http://www.theses.fr/1993PA040260
— LEMÉ (Kristiane) : Le costume au début du XVI°siècle à travers les stalles de la cathédrale d'Amiens. Bulletin de la Société des Antiquaires de Picardie. 4° trimestre 1996
— LEME-HEBUTERNE, Kristiane. Les Stalles de la cathédrale Notre-Dame d'Amiens. Mémoires de la Société des Antiquaires de Picardie. Paris : Picard, 2007, tome XXVI.
p. 17-44 ; p. 57-114 ; p. 168-173
— TOURTIER, Guy (de), PRACHE, Georges. Les Stalles de la cathédrale d’Amiens, XVIème siècle. Lyon : Lescuyercz, 1970.
Kristiane Lemé-Hébuterne, Les stalles de la cathédrale Notre-Dame d’Amiens, Paris, Picard, 2007, 28 cm, 248 p., 213 fig. en n. et b. et en coul., carte, plans, dessin. – ISBN : 978-2-7084-0792-3
— JOURDAIN (Edouard) et DUVAL (Charles) : Les stalles de la cathédrale d'Amiens. Extrait des Mémoires de la Société des Antiquaires de Picardie. Amiens, Duval et Herment 1843.
— AMIENS. 1509 et 1522.
https://inventaire.hautsdefrance.fr/dossier/stalle-du-choeur-decor-en-bas-relief-d-une-jouee-la-vierge-des-litanies/08160568-5bd4-486b-8dce-04262e6e6f4e
https://inventaire.hautsdefrance.fr/recherche/globale?texte=Amiens+stalles
https://www.richesses-en-somme.com/cath%C3%A9drale-insolite-int%C3%A9rieur/stalles-de-la-cath%C3%A9drale/
La visite virtuelle des stalles peut se faire sur le site http://www.stalles-dg.info/Pag/accueil.htm
— BEAUVAIS : Inscription sur la 10ème stalle du côté gauche en haut sur une miséricorde : DE avec étoile et lune
https://inventaire.hautsdefrance.fr/dossier/ensemble-de-83-stalles/afd61497-aa6e-4021-b20b-5c2f92980865
— SOISSONS
https://inventaire.hautsdefrance.fr/dossier/serie-de-82-stalles/a873a336-a6d3-42a7-888e-e7f1a5ef3caa
http://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/cathedrale-saint-tugdual-stalle-01/8f9c774e-d69b-4e48-9974-d08ce13d859b
http://perso.numericable.fr/tessonmic/Les%20Stalles%20en%20Bretagne.pdf