L'enclos paroissial de Dirinon. I. Les crossettes. Les inscriptions lapidaires et chronogrammes.
Voir la série d'articles sur Dirinon :
- L'enclos paroissial de Dirinon. II. Le calvaire (1450).
L'enclos paroissial de Dirinon III. la Poutre de Gloire (1623).
L'enclos paroissial de Dirinon V. Les sablières (1623), les blochets et poinçons.
Sur les crossettes, voir :
- Sur la piste des crossettes de Landerneau.
- L'enclos paroissial de Brasparts. II. Le clocher et ses gargouilles, l'ossuaire et les crossettes : Eros et Thanatos.
- L'église Notre-Dame de Rumengol. V. Les gargouilles et les crossettes.
- La charmante petite sirène de Saint-Urbain (29).
- Les Sirènes et Démones de l'église de Sizun (29) : la diabolisation d'Ève, ou la féminisation de Satan.
- Les sculptures extérieures de l'enclos paroissial de Sizun (29).
- L'enclos paroissial de Lannédern I. Les sculptures extérieures : le calvaire, l'ossuaire et les crossettes.
- Le porche de l'église de Landivisiau. I. L'extérieur.
- L'église Saint-Salomon de La Martyre. IV. L'ossuaire, les inscriptions et les crossettes.
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Comme toutes les églises et chapelles du Finistère, l'église de l'enclos paroissial de Dirinon, et sa chapelle adjacente Sainte-Nonne, comportent de nombreuses crossettes, pierres d'amortissement nécessaires à la structure et à l'équilibre des rampants des pignons et fenêtres. Et comme dans les autres enclos paroissiaux et les autres paroisses, ces crossettes sont majoritairement figuratives et elles représentent des animaux et des anthropomorphes adoptant des modèles ou des postures stéréotypées.
A Brasparts, à Landerneau, à Landivisiau, à Lannédern, à Rumengol, à Saint-Urbain, ou à La Martyre, les lions et dragons tenaient des ossements ou emportaient des formes humaines (crânes, têtes, corps entier) comme des acolytes de la Mort tandis que des représentations féminines parfois animalisées (serpents ou poissons) et des hommes intempérants illustraient les dangers d'une vie adonnée aux vices dans l' insouciance du trépas. Qu'allais-je découvrir à Dirinon ?
Pour la seule église, je dénombrais 1 gargouille et 8 crossettes . Et la chapelle en ajoutait 6 à ma collection. Emmanuelle Le Seac'h, qui m'a précédé pour la même enquête, a compté 1 ange, 1 dragon, 1 monstre, 6 humains, 2 lions, 2 chiens, 1 loup, ...et les 6 gargouilles-canons du clocher !
–Matériau : Pierre de Logonna.
– Sculpture : Ronde-bosse et faible relief.
– Datation : déduite de celle des bâtiments :
- 1577 : chapelle Sainte-Nonne.
- 1588 à 1593 : gargouilles-canons des deux plate-formes du clocher-tour.
- 1588 (date inscrite sur le contrefort sud-ouest) et 1618 (date inscrite sur le porche) : église Sainte-Nonne.
Voir en fin d'article quelques inscriptions lapidaires et chronogrammes.
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Comment les décrire ? Je choisis de faire le tour de l'église, par le nord et en partant de la porte ouest, sous le clocher. Puis de tourner dans le même sens autour de la chapelle. Une, deux, trois petits tours, on y va.
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LE PIGNON OUEST.
1. Crossette n° 1. Le lion de l'angle nord-ouest.
Crossette d'angle en pierre de Logonna, rampant gauche de l'élévation ouest. ronde-bosse et faible relief, érodé. Vers 1618.
Le lion, tourné vers le nord, est couché, mais les pattes antérieures repliées vers l'arrière, et donc courant. La gueule ouverte laisse pendre une longue langue. Il répond au stéréotype du "lion de crossette", avec son front frisé, sa crinière méchée, la moitié arrière lisse et fine, et, selon une règle constante, sa queue passe entre ses jambes postérieures, remonte sur l'échine et se divise en une fourche de trois branches.
Il est difficile d'affirmer que les pattes antérieures prennent appui, ou maintiennent un objet, mais cela semble être le cas, car on voit une forme rectangulaire, peut-être un livre.
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Crossette n° 1. Le lion de l'angle nord-ouest. Église Sainte-Nonne à Dirinon. Photographie lavieb-aile 2016.
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L'ÉLÉVATION NORD.
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Avant le décroché du transept nord, deux lucarnes proposent chacune à notre curiosité deux crossettes.
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La première lucarne ("fenêtre passante") nord et ses deux crossettes.
Les rampants de cette lucarne sont dentelés de crochets et coiffés d'un fleuron.
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Première fenêtre passante nord et ses deux crossettes. Église Sainte-Nonne à Dirinon. Photographie lavieb-aile 2016.
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2. Crossette n° 2. Homme caressant sa moustache. Première lucarne nord.
Rampant droit de la première fenêtre passante de l'élévation nord, crossette en ronde-bosse et faible relief, datée entre 1618 et 1653.
L'homme est en position de chevalier servant, la jambe droite allongée le long du mur et la jambe gauche repliée. Il fait face à l'ouest. Très ventru, avec l'abdomen plissé tombant en tablier, il tient entre ses mains ses moustaches tombant en tresses depuis ses narines. Ses cheveux sont longs, bien visibles sur l'épaule droiteQuoique son menton paraisse lisse, on ne peut exclure qu'il se caresse la barbe, ou encore qu'il tienne entre ses mains un objet ou un petit être. E. Le Seac'h y voit "un vieillard se caressant la barbe".
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Crossette n° 2. Homme caressant sa moustache. Église Sainte-Nonne à Dirinon. Photographie lavieb-aile 2016.
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Crossette n° 2. Homme caressant sa moustache. Église Sainte-Nonne à Dirinon. Photographie lavieb-aile 2016.
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Crossette n° 2. Homme caressant sa moustache. Église Sainte-Nonne à Dirinon. Photographie lavieb-aile 2016.
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3. Crossette n°3 : Femme tenant son pied gauche. Rampant gauche de la première fenêtre passante.
Est-ce une femme à la poitrine peu marquée ou un homme au sexe discret ? J'opte pour la première possibilité en raison de la correspondance avec d'autres crossettes comparables, à Notre-Dame-de-Berven de Plouzévédé, à Saint-Hervé de Gourin ou à Notre-Dame des Trois-Fontaines à Gouezec, où les femmes nues ont une poitrine sans ambiguïté.
Pour E. Le Seac'h, "Acrobate se tenant le sexe".
Il s'agit d'un personnage, nu, dans une posture proche du précédent car son genou gauche est fléchi, la jambe prenant appui sur le mur tandis que la cuisse gauche est étendue sur la partie visible de la base de la crossette. L'axe de son corps est orthogonale à celui du mur. Selon un geste adopté souvent par les acrobates sculptés, la femme (ou l'homme, j'hésite encore) tient sa cheville gauche par la main homolatérale, ramenant ainsi son talon vers sa fesse. Cette attitude corporelle n'est pas clairement acrobatique, car les amplitudes articulaires n'ont rien d'une performance, mais néanmoins elle nous interpelle car elle suppose une liberté contraire à l'étiquette de l'individu qui "se tient bien en public".
Ce qui nous intrigue également, c'est la position de la main droite : elle est placée dans l'entre-cuisse, un index tendu ; mais le sexe n'est que légèrement sculpté.
Il faut admettre que cette femme se tient ou se touche le sexe, que son visage exprime la jouissance, et que le maintien du talon sur la fesse a une valeur érotique. Le visage est concentré, les yeux dilatés et la commissure des lèvres basse. Les côtes sont bien marquées, évoquant une expansion thoracique. Les cheveux sont longs et tombent dans le dos. Les épaules et les bras sont athlétiques.
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Crossette n°3 : Femme tenant son pied gauche. Rampant gauche de la première fenêtre passante. Église Sainte-Nonne à Dirinon. Photographie lavieb-aile 2017.
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Crossette n°3 : Femme tenant son pied gauche. Rampant gauche de la première fenêtre passante. Église Sainte-Nonne à Dirinon. Photographie lavieb-aile 2017.
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La deuxième lucarne ("fenêtre passante") nord et ses deux crossettes.
Les rampants de cette lucarne sont dépourvus de crochets mais coiffés d'un fleuron.
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4. Crossette n° 4. Renard emportant une poule. Rampant droit de la deuxième fenêtre passante.
Il saut' sur la fenêtre
Et groume du museau
Pasqu'il voit sur la crête
S'découper les oiseaux
Tirelo
(Léon-Paul Fargue, Chanson du chat, in "Ludions")
Un animal est sculpté, de profil, tête dirigé vers l'occident. Sa queue est longue et fournie, ce qui m'évoque celle d'un renard, mais on peut penser aussi à un chien ou à un loup. Elle n'est pas tombante, mais au contraire tendue dans l'axe de l'arrière-train et de l'échine. Le pelage est lisse. Les pattes arrières sont semi-fléchies, les antérieures tendues, dynamiques. Cette bête tient dans sa gueule une proie (ce qui, hors dans le contexte d'une scène de chasse, n'est pas compatible avec un chien). J'ai cru voir dans la proie une volaille, et comme j'avais fait du quadrupède un renard, il s'agissait d'une poule. Mais pourquoi pas un agneau dans la gueule d'un loup ?
Dans tous les cas, c'est une scène de prédation.
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Renard emportant une poule. Rampant droit de la deuxième fenêtre passante. Église Sainte-Nonne à Dirinon. Photographie lavieb-aile 2017.
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5. Crossette n°5. Dragon ailé. Rampant gauche de la deuxième fenêtre passante de l'élévation nord.
Ce dragon ailé répond, comme le lion de la crossette n°1, aux stéréotypes du genre : yeux exorbités, oreilles pointues, dents pointues bien visibles, ailes nervurées de chauve-souris, queue de serpent formant des boucles et des nœuds (se prolongeant sur la pierre supérieure). Mais il a été amputé partiellement lors de la construction du bras du transept.
Il participe, comme le lion, de l'expression de forces terrifiantes et maléfiques menaçant l'homme qui les expulse ainsi dans les hauteurs du sanctuaire. Pour un chrétien, ces forces devaient être soit celles du péché et des vices, soit celle du danger de mort en état de péché.
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Dragon ailé. Rampant gauche de la deuxième fenêtre passante de l'élévation nord. Église Sainte-Nonne à Dirinon. Photographie lavieb-aile 2017.
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ÉLÉVATION SUD.
6. Crossette n°6. Chien assis. rampant droit de l'ancien transept.
L'animal est assis sur l'arrière-train, la tête tournée vers le visiteur. Il montre ses crocs.
Crossette n°6. Chien assis. rampant droit de l'ancien transept. Église Sainte-Nonne à Dirinon. Photographie lavieb-aile 2017.
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7. Crossette n° 7. Homme tenant son pied et buvant. Rampant gauche de l'ancien transept.
Il est érodé et mangé par un lichen blanc. Pour E. Le Seac'h, "Buveur acrobate".
L'homme tiendrait un verre tout en attrapant de la main gauche sa cheville. Il est difficile à observer en raison de la présence gênante de la gargouille, et la jambe droite n'est pas visible. Il est vêtu comme un jeune seigneur ou un homme aisé, coiffé d'une toque, au dessus de cheveux coupés à la mode qui cessa avec François Ier en 1515. Il porte des chaussures à bouts ronds, des chausses et une tunique courte à manches bouffantes. Les pans de cette veste sont sculptés de motifs pouvant correspondre à une succession de boutons, ou à des poches. Les yeux sont dilatés, fixant le ciel.
Au vu de la connotation négative (en terme de morale) que l'homme nu de la crossette n°3 a conféré à la posture de la "prise de cheville", nous sommes amenés à suspecter que cet homme illustre un nouveau vice. Ceci est accentué par la cambrure exagérée qui peut être celle d'un acrobate. Cette crossette m'évoque celle du buveur, 6 rue des Boucheries à Landerneau, ou celle observée à La Martyre (photo lavieb-aile)
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Bien-sûr, c'est ce coté énigmatique de cette crossette (et des autres) qui fait notre bonheur, et lui donne toute sa poésie, clef d'exquises rêveries...
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Et puis c'est le hasard du croisement avec la gargouille qui crée cet effet de surprise parfaitement délicieux.
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Crossette n° 7. Homme tenant son pied et buvant. Rampant gauche de l'ancien transept. Église Sainte-Nonne à Dirinon. Photographie lavieb-aile 2017.
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8. Gargouille n°1. Monstre anthropomorphe.
Sur un contrefort à la jonction des rampants du porche et de l'ancien transept, érodée. Gargouille ayant une fonction effective d'évacuation des eaux pluviales, sa goulotte étant équipée de zinc.
C'est un parallélépipède dont l' extrémité incurvée est sculptée en une tête anthropomorphe, mais aux traits grossiers. La bouche largement ouverte est armée de 18 dents environ. Du fait de l'incurvation, elle semble, telle la gueule de la murène, se projeter avec une férocité hilare vers nous. Cet effet est accentué par le grain très rugueux (accentué par le ciseau du sculpteur ?) de la pierre, évoquant des pustules sur la peau d'un reptile.
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Gargouille n°1. Monstre anthropomorphe. Église Sainte-Nonne à Dirinon. Photographie lavieb-aile 2017.
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9. Crossette n° 8 : lion tenant un homme. Rampant gauche du porche.
Voici encore un lion bien conforme au modèle-type. La queue passe exactement comme il se doit entre les pattes pour revenir se diviser en trois pointes sur le dos. La gueule est béante à souhait, sur de belles quenottes, avec une longue langue pendante. Le sculpteur lui a donné une crinière particulièrement généreuse, en trois rangs d'alvéoles. Entre ses pattes antérieures, il tient la tête d'un petit homme, dont on imagine le corps en arrière. Le lion va-t-il le dévorer, ou seulement exercer sur lui sa puissance d'émissaire de la Mort, et l'emmener aux Enfers ? Cette crossette me confirme dans ma conviction que ces lions et dragons sont, en Bretagne, les formes animales de l'Ankou.
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Crossette n° 8 : lion tenant un homme. Rampant gauche du porche. Église Sainte-Nonne à Dirinon. Photographie lavieb-aile 2017.
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Crossette n° 8 : lion tenant un homme. Rampant gauche du porche. Église Sainte-Nonne à Dirinon. Photographie lavieb-aile 2017.
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Crossette n° 8 : lion tenant un homme. Rampant gauche du porche. Église Sainte-Nonne à Dirinon. Photographie lavieb-aile 2017.
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10. Crossette mutilée n° 9. Angle sud-ouest.
A l'angle sud-ouest de l'église, sur le rampant droit de l'élévation ouest, une crossette mutilée et partiellement couverte de lichens ne montre plus qu'une paire de pattes (antérieures) reposant sur une console. A vos imaginations !
Crossette n°9, rampant droit du pignon ouest. Église Sainte-Nonne à Dirinon. Photographie lavieb-aile 2017.
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LA CHAPELLE SAINTE-NONNE.
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Les crossettes encadrent la fenêtre passante de la façade nord, qui donne presque devant le porche de l'église.
La chapelle datant (inscription) de 1577, les 2 crossettes de la chapelle Sainte-Nonne sont estimées de la même date. Le matériau est le même que celui de l'église, a priori la pierre de Logonna.
Je garde, pour les décrire, ma progression de l'ouest vers l'est.
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Fenêtre passante de la façade nord, chapelle Sainte-Nonne, enclos paroissial de Dirinon. Photographie lavieb-aile 2017.
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11. Crossette n° 10. Homme tenant sa cheville droite. Rampant droit de la fenêtre passante de la façade nord, chapelle Sainte-Nonne. 1577.
Pierre érodée, quelques plaques de lichens et traces verdâtres par micro-organismes.
La sculpture représente un homme nu, aux traits assez grossiers (yeux fermés mais dilatés, pommettes saillantes, nez large) portant une moustache en accolade dont les extrémités remontent vers les joues. Le menton est sculpté en deux épaisses virgules que nous interprétons comme une barbe. Ses cheveux frisés encadrent de leurs boucles les cotés du visage. Il est agenouillé sur sa jambe gauche, celle placée du coté mur, alors que la jambe droite est maintenue pliée par la main droite qui empoigne la cheville. La main gauche est placée vers le pubis.
Bref, c'est un troisième exemple de cette posture "d'acrobate" qui pourrait avoir une signification érotique, ou stigmatisante, d'autant que, malgré l'absence de détails anatomiques formels, la nudité de cet homme, son visage vultueux et la position de sa main sont autant d'indices, appelons un chat un chat, de la masturbation.
En 1644, lors de la Mission du Père Maunoir à Dirinon, le récit de la conversion d'un jeune homme illustre la lutte de l'Église contre ce qu'elle considérait comme un vice s'opposant au Salut :
"Il y avait à cette mission un jeune homme très dévot à la Sainte Vierge, qui avait cependant contracté de mauvaises habitudes, dont il ne se pressait pas de se corriger ; une nuit, pendant son sommeil, il se voyait en pèlerinage vers un sanctuaire voisin de la Sainte Vierge, lorsque, sur son chemin, il remarqua une croix élevée au pied de laquelle reposait un ange tenant de la main droite une hostie et de la gauche un calice. Le jeune homme le voyant resplendissant de lumière, s'écria : « Ange de Dieu, comme tu es beau, qui t'a envoyé ici ? » — « C'est la Sainte Vierge, répondit l'ange. » — « Conduis-moi avec toi. » — « Je ne le puis. » — « Je t'en conjure. » « Non, cela est impossible. » — « Pourquoi donc ? » — « Si je te conduisais avec moi, Dieu te chasserait. » — « Pourquoi cela ? » — « Parce que, depuis l'âge de sept ans, tu as une mauvaise habitude, dont tu ne t'es pas débarrassé. Voilà la mission qui s'achève, les Pères vont partir, hâte-toi de te confesser, ne retombe plus dans ton péché, et sois sûr alors qu'un jour je te conduirai dans la céleste patrie ». "
En 1975, dans la "Persona Humana, Déclaration de la Congrégation pour la foi sur diverses questions d'éthique sexuelle" le Vatican rappelle ceci :
" La masturbation est un acte intrinsèquement et gravement désordonné. La raison principale en est que, quel qu’en soit le motif, l’usage délibéré de la faculté sexuelle en dehors des rapports conjugaux normaux contredit essentiellement sa finalité. Il lui manque, en effet la relation sexuelle requise par l’ordre moral, celle qui réalise « le sens intégral d’un don réciproque et d’une procréation humaine dans le contexte d’un amour vrai ». C’est à cette relation régulière que l’on doit réserver tout l’exercice délibéré de la sexualité. Même si l’on ne peut assurer que l’Ecriture réprouve ce péché sous une appellation distincte, la tradition de l’Eglise a compris à juste titre qu’il était condamné dans le Nouveau Testament lorsque celui-ci parle d’« impureté », d’« impudicité » ou d’autres vices contraires à la chasteté et à la continence."
En janvier 1976, le curé de la paroisse saint-Louis de Brest est revenu dans le Bulletin diocésain de Quimper et du Léon, à propos de ce qu'il qualifie de "pavé dans la mare".
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Crossette n° 10. Homme tenant sa cheville droite. Rampant droit de la fenêtre passante de la façade nord, chapelle Sainte-Nonne à Dirinon, 1577. Photographie lavieb-aile 2017.
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12. Crossette n° 11. Ange tenant un livre, rampant de la fenêtre passante de la façade nord, chapelle Sainte-Nonne. 1577.
L'ange, les yeux fermés, est agenouillé sur une console. Il tient sur son cœur un livre.
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Fenêtre passante de la façade nord, chapelle Sainte-Nonne, enclos paroissial de Dirinon. Photographie lavieb-aile 2017.
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Crossette n° 11. Ange, rampant de la fenêtre passante de la façade nord, (1577), chapelle Sainte-Nonne, enclos paroissial de Dirinon. Photographie lavieb-aile 2017.
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Les crossettes d'angle de la chapelle.
13. Crossette n°12 : Angle nord-ouest : Masque, sous un fronton. Érodé.
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13. Crossette n° 14. Angle nord-est : Masque, crossette sculptée sur la lèvre uniquement. Érodé.
. Buste d'homme coiffé d'un tortil ?.
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Crossette n°16. Buste d'homme, chapelle Sainte-Nonne, enclos paroissial de Dirinon. Photographie lavieb-aile 2017.
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14. Crossette n° 15. Angle sud-est : Loup, museau pointu et oreilles dressées, tenant un rouleau entre ses pattes antérieures. Érodé.
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Crossette n° 15. Angle sud-est : Loup, chapelle Sainte-Nonne, enclos paroissial de Dirinon. Photographie lavieb-aile 2017.
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J'ajoute enfin (oublié dans mon parcour autur de l'église) cette crossette :
15. Crossette n°14. Église de Dirinon. Masque d'homme.
Rampant gauche du transept nord de l'église.
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COMPLÉMENT. QUELQUES INSCRIPTIONS LAPIDAIRES ET CHRONOGRAMMES.
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La tour-clocher. 1588 et 1593.
Profitez-en pour découvrir les six gargouilles-canons.
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Sur le contrefort sud-ouest du pignon ouest : chronogramme 1588.
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Sous la deuxième balustrade du clocher: inscription et chronogramme.
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Inscription entre 2 chapiteaux (masque d'une femme en coiffe et guimpe à gauche).
1593. I KZVNCVF
Y. LEREST
Le premier patronyme doit être rectifié KERZVNCV[F], mais cela ne permet pas de le déterminer, à moins d'y lire KERDUNCUFF, assimilé à Kerdoncuff. En réalité, cette modification ne s'impose pas, car A. Deshayes signale à propos de Kerdoncuff : "les variantes lénifiées de ce patronyme [sont] Kerzoncuff et Kerzoncuf, et réduites Keroncuff (Keroncuff, 1627, Quimper ; Keroncuff, 1630, id. Keroncu, 1735, id. ) tous attestés à Plougastel-Daoulas. Elles proviennent vraisemblablement du village de Loperhet, ancien lieu noble noté Kedoncuf en 1426. (Dict. des noms de famille bretonne, 1995). Loperhet est placée entre Dirinon et Plougastel-Daoulas. Kerzoncuff est attesté à Dirinon en 1772 (Jean François KERZONCUFF 1772-1828 &1803 Marie Jeanne GUIRRIEC 1774-1853)
Le nom est attesté dans la commune (Marc et François furent maires entre 1796 à 1883). Le toponyme Keroncuff (près de la chapelle Saint-Divy) y existe aussi.
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La statue en kersanton de sainte Nonne. 1588.
Attribuée par un auteur au Maître de Guimiliau.
Inscription STE NON[NE]. Notez le N rétrograde.
La sainte patronne de la paroisse est voilée, vêtue d'une cape ou manteau à fermail. Elle tient un livre. C'est l'occasion de mentionner le Buhez santez Nonn hac ez map deuy (La Vie de Sainte Nonne ), un manuscrit sur papier de la fin du XVIe siècle, qui fut découvert en 1834 par l'abbé Marzin, secrétaire de l'évêque de Quimper. Il s'agit d'un Mystère, racontant la vie de sainte Nonne, les miracles qui s'opérèrent sur son tombeau, l'épiscopat et la mort de saint Divy, et qui était peut-être joué par les habitants de Dirinon. Le caractère très précieux de ce document est qu'il a été composé en langue bretonne .
Et chacun peut consulter à sa guise, si ce n'est le manuscrit, du moins sa transcription et sa traduction par Le Gonidec.
https://archive.org/details/buhezsanteznonn01gonigoog
... ou par Yves Le Berre
http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/80d88f81a9a064fda9b122ff0d667bbc.pdf
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Statue de sainte Nonne, au dessus de la porte occidentale de l'église de Dirinon. Photographie lavieb-aile 2017.
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Statue de sainte Nonne, au dessus de la porte occidentale de l'église de Dirinon. Photographie lavieb-aile 2017.
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La statue de saint Fiacre (1577?), au dessus du portail nord de la chapelle Sainte-Nonne. Kersanton.
Le patron des jardiniers, horticulteurs et maraîchers a aussi sa statue (XVe siècle) au dessus de la porte nord de la chapelle Saint-Divy, montrant ainsi son importance pour les paroissiens. Et, peut-être, l'importance des cultes liés à la nature. Comme à la chapelle Saint-Divy, le saint est représenté avec son capuchon sur la tête.
Elle est classée MH depuis le 14 /11/1991 : les spécialistes de l'Inventaire l'estiment exécutée vers 1600, "en granit de kersanton" (sic). Ils donnent les mensurations suivantes : hauteur 85 cm ; largeur 28 cm ; profondeur 24 cm.
Emmanuelle Le Seac'h l'attribue à l'atelier landernéen de Bastien et Henry Prigent (1527-1577).
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La statue de saint Fiacre (1577?), au dessus du portail nord de la chapelle Sainte-Nonne. Kersanton. Atelier de Bastien et Henry Prigent. Photographie lavieb-aile 2017.
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Élévation sud : transept, cadran solaire, et crossette n°6.
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Le Cadran solaire de 1653.
Table de schiste de 55 cm de diamètre
Restauré par Mr Labat en 2010 qui installa un nouveau style orienté vers le nord géographique afin que le cadran indique l'heure solaire
"Au centre, un astre déploie ses rayons vers les heures du jour. Coté ouest, il est orné d'un soleil alors qu'en face, coté est, les heures du jour se déclinent vers une lune. Le décor aux volutes au dessus de la date est un calice surmonté d'une hostie."
Il apparaît dès lors que les initiales M.H.G.C sont celles du curé de l'époque et qu'il faut lire "Messire Hierosme Gayement Curé." .
L’objet a été déplacé, car on voit « un encadrement mouluré encore visible au-dessus d’une des fenêtres Midi » (Abgrall 1907 p.191 et 237)
— LABAT-SEGALEN (Pierre), CORNEC (Jean-Pierre), 2010, Cadrans solaires de Bretagne, Oralajoù heol Breizh. , ed. Skol Vreizh
— LALOS (Michel), http://michel.lalos.free.fr/cadrans_solaires/autres_depts/finistere/cs_finistere_brest.php
— CASTEL (Yves-Pascal), 2010, L'iconographie religieuse sur les cadrans solaires du Finistère
http://patrimoine.dufinistere.org/art2/index.php?art=ypc_cadrans_solaires
Hierosme Gayement fut diacre puis prêtre de Loperhet de 1636 à 1646 puis curé de Dirinon de 1642 à 1671, et curé-témoin des missions du Père Maunoir en 1644 et 1666.
L'église de Dirinon, donnée comme prébende de l'abbaye de Daoulas par l'évêque de Quimper, Geoffroy, 1170-1185, fut possédée jusqu'à la fin du XVe siècle par un prieur chanoine régulier de Daoulas; mais en vertu d'une bulle du Pape Alexandre VI, ce prieuré fut uni à la mense conventuelle de Daoulas, le 7 Juin 1498, par l'official de Cornouaille, exécutant la bulle du Pape (Archives départementales, Daoulas). Depuis, la paroisse fut gouvernée par un prêtre séculier qui prit successivement le titre de curé, de vicaire perpétuel, puis de recteur. Ce furent, avant Jérôme Gayement, :
- 1599-1620. Pierre Heleouet, curé.
- 1621-1639. Claude Morvan.
- 1639-1642. Briz.
"Lorsque les missionnaires, sous la conduite du Père Maunoir, quittèrent Plougastel-Daoulas, en 1644, pour prêcher à Dirinon, ils trouvèrent une certaine opposition de la part des ecclésiastiques des paroisses voisines et même de la part du recteur de Dirinon, M. Gayement qui, plusieurs années plus tard, avoua ses préventions au Père Maunoir et lui dit comment elles cessèrent lorsqu'il vit un ange assistant à la messe, le Père, directeur de la mission." ( Père Maunoir: Relation manuscrite des dix premières années de ses missions). Abgrall 1907
Ce curé semble avoir été fort actif et soucieux de placer les heures et le temps sous la tutelle de Dieu et de son Église puisqu'outre ce cadran de 1563, il fit réaliser trois cloches en 1666, année de la seconde mission .
a) L'une d'entre elles, sans nom de baptême mentionnée ["Mauricette", est encore en place : "La cloche datant de 1655, ayant 1 m. 12 de diamètre et 1 mètre de hauteur : elle est due à Jacques Le Louarn et porte l'inscription : "ESCVYER. G. DV. LOVET. SEIGNEVR. DE. LISQVIVIT. & C. PARIN. & DAME. MAVRICETTE. DV. LOVET. DAME. DE COATIVNVAL. MARINE. M. HIEROME. GAYEMANT. CVRE. C. CANN. & ANTO. CALVEZ. FAB 1655." Plus bas est un poinçon ou marque de fabrique, figurant un renard ; ce sont les armes parlantes du fondeur, car LOVARN signifie renard. — On lit au-dessous :"IAC. LE. LOVARN. MA. FAICTE". (Abgrall 1907)
b) sans nom, 1661, bénie par Pierre Héleouet curé de Dirinon:
"Les registres paroissiaux relatent plusieurs autres baptêmes de cloches. Le premier est du 15 Avril 1661. Les parrain et marraine furent le seigneur de Kerdoulas et la dame du Rouazle : « Anno Domini millesimo sexcentesimo primo, die vero decima quinta mensis Aprilis fuit facta benedictio unius campane in hac ecclesia de Dyrinon per me dominum Petrum Heleouet curionem dicte parochie de Dyrinon. Compatres fuerunt nobilis dominus de Kerdaulas et domina du Rouazle ».
c) "Françoise", 1666 « Ce jour, 27 Octobre 1666 a esté benite et consacrée en l'église paroissiale de Dirinon en l'honneur de Dieu et de la Sainte-Vierge et de Madame sainte Nonne une cloche par Missire Hierome Gayement curé, le parein et maraine ont esté escuyer Marc Anthoine le Pappe, seigneur de Lezuzan, et dame Françoise Gousabatz, dame de Lesquiffit. On lui a imposé le nom de Françoise en présence des soubzsignants : Françoise Goasabatz, Marc-Anthoine le Pappe, Nouel Emdivat, prêtre, François André, prêtre, Vincent Coatagas, prêtre. Le Louarn, fondeur, Hierome Gayement ».
d) "Perrine", 1666. "Le 31 Octobre suivant fut bénite une autre cloche par Dom Noel Emdivat, prêtre de la paroisse, les parrain et marraine furent vénérable et discrète personne Missire Hiérosme Gayement, curé de Dirinon, et demoiselle Perrine Joliff, dame de Monval. On lui assigna le nom de Perrine. Louarn, fondeur."
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Inscription de 1714.
Sur le pignon sud du transept, juste à droite du cadran solaire mais assez difficile à découvrir lorsque la lumière n'est pas rasante, on trouve dans un double cartouche en creux l'inscription : G. DENIEL F. 1714. G[uillaume] Deniel F[abrique] 1714
Il s'agit sans-doute du même fabricien qui a inscrit son nom dans le chœur la même année 1714.
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Inscription de 1713.
N : DIVERRES : F. / 1713.
"N[icolas] Diverres, F[abrique] 1713"
Notez le N rétrograde. Il pourrait s'agir de Nicolas Diverres (mars 1662 / 9 juin 1720), fils de Jean Diverres et de Jeanne Caret, époux de Marie Le Bris et père de 5 enfants, Jacques, Marc, Marie, Jeanne et Hervé. Jean Diverres était fabrique en 1702, date à laquelle il a inscrit son nom sur la chapelle de Saint-Divy, à Dirinon.
Ces deux inscriptions de 1713 et 1714 sont contemporaines de l'agrandissement agréé par l'évêque en 1712 de l'église : destruction de l'ancien chœur et édification d'un nouveau transept plus large et plus haut que le premier, qui est néanmoins conservé
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Inscription de 1756 l'est du pignon nord de l'ancien transept.
FAIT PAR JEAN / QVENECADEC / ET IOSEPH MVSE / LEC, FABRIQVE, L'AN 1756.
Notez, à nouveau, le N rétrograde et le Q rétrograde de JEAN, QVENECADEC, FABRIQVE, et AN.
Jean Quenecadec, né le 23 août 1725 à Dirinon et décédé au lieu-dit L'Isle à Dirinon le 3 décembre 1761 ; il est le fils de François Quenecadec et de Françoise Caret. Il est le frère aîné d'Hervé, Marie et Françoise Quenecadec. Il épousa en 1747 Marie Kernéis et eut cinq enfants. Voir généalogie G. Kerautret.
Un de ses successeurs a inscrit sur le pignon de la chapelle de Saint-Divy l'inscription F. QVECADEC FABRIQVE 1778. Il s'agit sans-doute de François Quenecadec, né le 8 avril 1748 au lieu-dit L'isle à Dirinon.
Joseph Muzellec est né à Dirinon le 14 mai 1708 de Guillaume Muzellec et Marie Le Bot.
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L'inscription, en lettres majuscules romaines, signale la réfection, pour une cause inconnue, du pignon nord de l'ancien transept.
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DISCUSSION.
Les crossettes de ces deux édifices sont placées soit aux angles, soit en encadrement des fenêtres passantes, mais sans orientation cardinale privilégiée. Sur un total de 15 figures exploitables, nous dénombrons 1 ange, 7 humains et 6 animaux :
- 4 hommes dont 3 sont nus (et 3 têtes d'homme en masque)
- 2 lions dont un tenant un être humain .
- 1 dragon ailé
- 1 chien
- 1 renard tenant une poule
- 1 loup
- 1 ange
Cette distribution est globalement conforme à celle des monuments religieux du Finistère, malgré l'absence de figures féminines (femme, femme serpent ou sirène). La constance de figures stéréotypées montre que ce décor n'est pas dû au bon plaisir d'un artisan local, mais qu'il répond soit à la volonté des commanditaires (les fabriques paroissiales) soit au savoir-faire et aux modèles d'ateliers de sculpture, et sans-doute de la conjonction des deux.
J'ai d'abord pensé que ce décor placé dans une zone très particulière des églises, zone intermédiaire entre les murs et la toiture, toujours en hauteur, témoignait d'une fonction d'exutoire, de projection des pulsions contraires à la morale chrétienne : un entre-deux de refoulement, rempli des animaux du légendaire pré-chrétien et de l'héritage fabuleux populaire.
Je constate désormais que ces pierres saillantes sont organisés selon trois thèmes fondamentaux :
1. L'animal menaçant, dévorant ou prédateur est une forme de l'Ankou : un assistant de la Mort. Par sa présence, il est un rappel insistant du péril majeur que représente alors pour tout chrétien la mort en état de péché, qui l'expédierai droit en Enfer.
2. L'homme (ou la femme) peccamineux — j'adore ce mot, quitte à l'utiliser à tort—, soumis à un vice. Deux ordres de vices sont particulièrement illustrés : ceux du ventre, en latin Gula ou Gastrimargia (Gourmandise et Ivrognerie) et ceux du sexe, Luxuria ou Pornéia (plaisir sexuel recherché pour lui-même). Autrement dit, ces sculptures laissent de coté les autres péchés capitaux que sont l'Orgueil (sauf dans le cas du jeune seigneur richement vêtu), l'Avarice, l'Envie, la Colère et l'Envie. Voir Les sept péchés capitaux par Jérôme Bosch.
3. L'ange, en contrepoint, mais toujours comme messager. Soit il tient un phylactère, soit il s'entoure d'une inscription d'injonction, soit, comme ici, il tient un livre qui renvoie aux Évangiles. Il indique la Voie à suivre vers le Salut.
Dès lors, ce décor pittoresque (ou "sculptoresque") s'intégrerait dans une action pastorale, complétant par l'image le travail de prédication.
La datation de ces crossettes les placent à la fin du XVIe siècle (1577) ou au début du XVIIe siècle (1618), après le Concile de Trente (1545-1563) qui s'est opposé aux décors fabuleux, et dans le cadre militant de la Contre-Réforme. Si la première mission du Père Maunoir à Dirinon date de 1644, les premières "cartes" illustrant par l'image la prédication de Michel le Nobletz furent peintes entre 1613 et 1639. Ces crossettes pourraient être considérées, dans un style bien différent et exempt de toute moraline, comme des formes préalables, mais jubilatoires, de ces Taolennou.
Mes articles sur ces Tableaux :
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SOURCES ET LIENS.
— ABGRALL (Chanoine Jean-Marie), 1907, Notice sur les paroisses : Dirinon, in Bulletin Diocesain d'Histoire et d'Archéologie, Quimper.
https://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/bdd181929b72800d010461e5f4ff222d.pdf
https://archive.org/stream/bulletindiocsai00arcgoog/bulletindiocsai00arcgoog_djvu.txt
—APEVE (Association pour la Promotion des enclos paroissiaux de la vallée de l'Élorn), 2013, "Dirinon", texte, photos, mise en page : François LE MEN, Jean PRZYGODA, Pierre CHAMARD-BLOIS.
— "Buhez santez Nonn" ou "Vie de sainte Nonne et de son fils saint Divy, archevêque de Ménevie en 519" avec une introduction de l'abbé Sionnet et accompagné d'une traduction littérale de Legonidec et d'un fac-similé du manuscrit, Paris, Merlin, 1837
https://archive.org/details/buhezsanteznonn01gonigoog
— Infobretagne "Enclos paroissial de Dirinon" : http://www.infobretagne.com/enclos-dirinon.htm
— COUFFON (René) & LE BRAS (Alfred), 1988, "Dirinon" Diocèse de Quimper et de Léon, nouveau répertoire des églises et chapelles, Quimper, Association diocésaine, 1988, 551 p.
http://diocese-quimper.fr/images/stories/bibliotheque/pdf/pdf-Couffon/DIRINON.pdf
—FALC'HUN (Chanoine François), 1986, Dirinon, Editions Ouest-France, 32 pages, pages 30 et 31.
— LE MEN (Annie) , Dirinon Kerliezec, 1998, la cloche de 1573
https://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/a64395e3a45082e87616943e6418235b.jpg
—CASTEL (Yves-Pascal) 1990, Retrouvaille des cloches en 1990. Progrès de Cornouaille / Courrier du Léon
https://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/c723cbe89ac41b0f1c6516d4a7c97b0a.jpg
— LE SEAC'H (Emmanuelle), 2014, Sculpteurs sur pierre en Basse-Bretagne. Les ateliers du XVe au XVIIe siècle. Coll. "Art et Société" Presses Universitaires de Rennes.
— LE SEAC'H (Emmanuelle), 1997, Les crossettes et les gargouilles dans quatre cantons du Finistère : Landerneau, Landivisiau, Ploudiry, Sizun, mémoire de maîtrise, 2 vol.
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