Les Sibylles de la Poutre de Gloire (seconde moitié du XVIe siècle) de l'église de Lampaul-Guimiliau.
— Sur les Sibylles, voir :
Le vitrail de l'Arbre aux Sibylles de la Collégiale Notre-Dame-du-Fort à Étampes. Vers 1555.
Les douze Sibylles de Brennilis étudiées à la lumière des Heures de Louis de Laval.
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Entre la cinquième et la sixième travée, la poutre aux entraits engoulés par de grandes mâchoires de dragon sépare symboliquement la nef du chœur, les fidèles des officiants, comme le faisaient matériellement les jubés, avant leur destruction presque totale. La poutre est sculptée sur trois faces avec des scènes de la Passion, sur la face tournée vers les fidèles, et les douze Sibylles autour de l'Annonciation, pour la face tournée vers le chœur.
Les Poutres de Gloire (traduction du latin trabes doxalis), ou tref, portent un Christ crucifié, entouré de la Vierge et de saint Jean, comme sur les calvaires bretons à trois personnages.
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LE CHRIST EN CROIX.
Croix aux fûts écotés. Thorax marqué par les pointes du flagellum. Cheveux et barbe longues et mêchés. Yeux clos. Lettres INRI du titulus en majuscules gothiques, aux fûts ornés. Perizonium noué à gauche.
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LA VIERGE.
Voile blanc recouvrant entièrement la tête. Cou et poitrine couverts par une guimpe. Manteau bleu ciel. Visage rond, peu expressif, yeux ouverts. Mains jointes. Impression générale de prostration et de sidération, ou de quiète confiance.
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SAINT JEAN.
Contraste avec la Vierge par le mouvement des bras et de la tête, levés vers le Christ, et par l'animation en vague de la chevelure bouclée, des manches plissées et, surtout de l'admirable pan du manteau rouge sur une robe dorée. (L'opposition des couleurs des manteaux, bleu de la Vierge et rouge de Jean, est par contre très habituelle). Visage sublime de beauté juvénile, regard empreint d'admiration, d'amour et de foi. Pieds nus, comme ceux de tout apôtre.
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Saint Jean, Poutre de Gloire (XVIe siècle) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile.
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Saint Jean, Poutre de Gloire (XVIe siècle) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile.
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I. LE COTÉ OUEST DE LA POUTRE : LES 8 SCÈNES DE LA PASSION DU CHRIST.
Sur le coté tourné vers la nef et donc vers les fidèles, deux anges recueillent le Précieux Sang au pied de la Croix. Et, de part et d'autre, encadrées par deux arbres à larges feuilles, 8 vignettes rappellent les temps les plus douloureux de la Passion. Des scènes bien connues, inspirées de gravures (Passions de Schongauer ou de Dürer pour ne citer que ces maîtres) largement diffusées, et qui figurent par exemple sur les maîtresses-vitres de très nombreuses églises et chapelles du Finistère ; mais, ici, tout l'intérêt vient d'un détail supplémentaire.
1. Agonie au Jardin des Oliviers.
Le Christ en agonie prie son Père, tandis que lui apparaît dans une nuée un ange tenant la croix du sacrifice auquel il doit se destiner. Les trois disciples (Pierre, Jean et André), sont endormis malgré la demande de Jésus. Mais ce qu'il faut noter, c'est le personnage, vêtu en moine, qui est agenouillé à gauche, mains jointes. Il peut s'agir du donateur et commanditaire, ou, plus généralement, de la figure du chrétien appelé à méditer sur les souffrances endurées lors de la Passion, dans le cadre d'une dévotion participative (Imitation de Jésus-Christ de Thomas a Kempis, Meditationes Vita Christi de Ludolphe le Chartreux, ou troisième semaine des Exercices spirituels d'Ignace de Loyola, postérieurs à cette Poutre).
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Agonie du Christ, Poutre de Gloire (XVIe siècle) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile.
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2. Flagellation (fouet) et fustigation (verges).
La scène de flagellation est classique, mais le Christ est lié à un arbre et non à la colonne. Là encore, un personnage inhabituel dans les gravures de référence est agenouillé, très différent des bourreaux , dans une tenue vestimentaire dont l'anachronisme avec la période judéo-romaine a été soulignée. Il m'est difficile de discerner s'il s'agit d'une femme, pieds nus, ou d'un riche marchand de toile vêtu d'une pelisse et tenant en main son chaperon. Il ne peut plus guère s'agir d'un donateur, et nous comprenons que l'artiste a choisi d'accompagner chaque temps de la Passion d'un de ses contemporains : après le Moine, le Bourgeois. L'hypothèse d'une œuvre marquée par le courant spirituel d'origine flamande de Devotio moderna se renforce. Les fidèles sont appelés à participer émotionnellement voire charnellement, comme ces personnages à genoux méditant sur les souffrance endurées par le Christ, au Rédempteur.
Dés lors, nous sommes impatients de découvrir la scène suivante.
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Flagellation, Poutre de Gloire (XVIe siècle) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile.
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3. Couronnement d'épines.
Tandis que deux bourreaux enfoncent avec force la couronne d'épines sur la tête de leur victime à qui ils ont fait revêtir par moquerie de ses prétentions à la royauté le manteau pourpre et à qui ils ont donné en guise de sceptre un roseau, un roi du XVIe siècle, en manteau fourré, manches bouffantes et couronne doré, s'est agenouillé et lève la tête et les mains jointes, comme saisi par un élan de compassion. Outre le fait que ce roi continue (comme dans une danse macabre) la liste des types sociaux, la relation spéculaire entre sa royauté temporelle et celle, divine, du Christ, est soulignée, de même ses prestigieux atours contrastent les regalia dérisoires du Dieu dont il tient son investiture.
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Couronnement d'épines, Poutre de Gloire (XVIe siècle) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2016.
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4. Christ aux outrages.
Dans la même logique de la royauté tournée en dérision, deux bourreaux tiennent le pan du manteau pourpre comme une traîne tout en le bastonnant .
Le dévot qui est figuré à genoux porte, comme le "marchand" (c'était finalement plutôt une femme) de la deuxième vignette, un confortable manteau fourré. Il a posé son chapeau rond devant lui. Au vu des lois somptuaires, il s'agirait d'un seigneur ou d'un prince.
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Christ aux outrages, Poutre de Gloire (XVIe siècle) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2016.
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5. Deux anges recueillent le sang du Christ au pied de la Croix.
La séquence de la Passion s'interrompt pour cette station au pied de la Croix . La couleur des vêtements des anges est inversée. Le panneau est encadrée par deux tours qui peuvent évoquer les remparts de Jérusalem.
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Anges et calice, Poutre de Gloire (XVIe siècle) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2016.
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Le Portement de Croix.
Le personnage à genoux, en manteau court et capuche, tient son chapeau rond devant lui, face au spectacle du Portement de Croix.
Portement de Croix, Poutre de Gloire (XVIe siècle) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2016.
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Contemplation des Arma Christi et du Christ aux liens.
Cette mise en scène, toujours entre deux arbres, prouve si besoin était que nous ne sommes pas dans le même registre que les Passions finistériennes : là encore, un homme est agenouillé, tenant sa toque à plume (à la mode sous Henri II et jusqu'à Henri III soit la période 1547-1589), mais les cheveux longs (Louis XII), la dague à la ceinture. Mais il est inclus dans une composition allégorique associant le Christ au liens sur un banc avec les Instruments de la Passion (Arma Christi), sans respect pour la chronologie du récit évangélique : croix, lance du percement du flanc, marteau et clous, pichet (de vinaigre). Dans un sens, seul ce chevalier est présent dans cette scène, face à des images, des fruits de l'imagination émotionnelle. La Devotio moderna suit l'itinéraire spirituel qui débute par la lecture du texte saint, la poursuit par la méditation, puis par l'oraison (lecture chantée du Livre d'Heures par exemple), pour conduire à la componction, sentiment éprouvé devant l'indignité de l'homme à l'égard de Dieu, et, enfin, à la contemplation ou communion de l'âme avec le divin.
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Contemplation, Poutre de Gloire (XVIe siècle) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2016.
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La Crucifixion.
Les personnages du XVIe siècle disparaissent et le bas relief reprend le motif de la Poutre de Gloire: le Christ crucifié entre la Vierge et saint Jean. Mais comme ceux-ci, au lieu d'être debout, comme sur la Poutre, mais à genoux et les mains jointes. Ils sont donc assimilés aux dévots, ou, plus justement, ceux-ci s'assimilent à la Vierge et à saint Jean en oraison et contemplation face à la Croix. Le Stabat Mater, évoquant la souffrance de la Mater Dolorosa, s'inscrit dans la même tendance, car, comme l'écrit l'auteur de l'article Wikipédia : "Ce poème latin médiéval est souvent considéré comme l'expression classique d'une nouvelle forme de piété, plus empathique et émotive, caractéristique de la fin du Moyen Âge. L'affliction en demeure le thème central. Le croyant est plus à même de ressentir sa douleur humaine de mère que celle du fils d'essence divine, mais aussi de nature divine.". Voir la Trinité de Masaccio, peinte en 1425-1426, dans lequel, dans ce jeu subtile de l'espace contemporain ici-bas et de l'espace sacré, deux personnages en prière au premier plan contemplent intérieurement ce drame chrétien.
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Crucifixion, Poutre de Gloire (XVIe siècle) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2016.
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9. La Vierge de Pitié.
Le dernier arbre (clairement ici, un palmier) franchi, nous voyons la Vierge tenant le corps de son Fils après sa Déposition de la Croix : alors que sur les vitraux des Passions, ce sont plutôt l' épisode de la Déposition ou celui de la Déploration ou de la Mise au Tombeau qui sont choisis, ici, l'artiste a opté pour une Pietà ou Vierge de Pitié. L'accent est mis sur la compassion avec la souffrance de la Mère éplorée que sur le récit évangélique. Le fil d'interprétation de ces huit scènes est donc cohérent.
Comme pour les cas précédents, le personnage de gauche n'appartient pas à l'espace sacré, mais il s'incline en prière et en contemplation. Est-ce une femme ? Un soldat casqué ? Quel est le sens de ce tablier ou linceul blanc placé devant lui ?
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Vierge de Pitié, Poutre de Gloire (XVIe siècle) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2016.
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II. LA FACE INFÉRIEURE DE LA POUTRE, EN CINQ MOTIFS.
Après la face occidentale et son profond mysticisme, cette face est décorative et marquée par le style des ornemanistes de la Renaissance.
1. Éphèbe, rubans et rinceaux.
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1. Éphèbe rubans et rinceaux. Poutre de Gloire (XVIe siècle) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2016.
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2. Masque ailé et rinceaux.
Masque ailé et rinceaux. Poutre de Gloire (XVIe siècle) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2016.
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3. Tête bouclée d'ange, rinceaux et fleurs.
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Tête d'ange, rinceaux et fleurs. Poutre de Gloire (XVIe siècle) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2016.
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4 Masque ailé et rinceaux.
Masque ailé et rinceaux. Poutre de Gloire (XVIe siècle) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2016.
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5. Putto, rinceaux, rubans.
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Putto, rinceaux, rubans. Poutre de Gloire (XVIe siècle) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2016.
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III. LE FACE ORIENTALE DE LA POUTRE DE GLOIRE : LES SIBYLLES.
C'est elle qui a motivé ma visite, après ma découverte des 12 Sibylles de l'église de Brennilis. Je me suis suffisamment appesanti sur ce thème (cf. le dossier complet de mon article sur Brennilis) pour me contenter de ce rappel :
Les sibylles du Finistère (d'après Y-P. Castel, 2000)
Brennilis, autel au sud,
Plonévez-du-Faou, église de Saint-Herbot, chancel, côté du chœur,
Lampaul-Guimiliau,au revers de la poutre de gloire
Roscoff, garde-corps de la tribune de l'orgue. Sept bas-reliefs : Cimmérienne, Européenne à allure d'homme, Tiburtine, Delphique, Persique, Agrippa, Hellespontique.
Pleyben, croisée de transept. Le couvre-joint des arêtes du lambris de la croisée porte, appliquées, seize statuettes diverses. Les Sibylles, au nombre de cinq sont l'Européenne, la Samienne, la Libyque, l'Erythréenne et Agrippa.
Guimiliau, 1. Aux angles de la chaire à prêcher, la présence de la Cimérienne reconnaissable au biberon en forme de corne laisse à penser que les quatre autres belles statuettes mutilées et désormais privées de leurs attributs distinctifs, la cinquième n'ayant d'ailleurs plus ni visage ni poitrine, représentaient des Sibylles.
Guimiliau, 2. Dans le chœur, derrière l'autel trois bas-reliefs Renaissance : Cimérienne ( ?), Erythréenne et Persique.
Irvillac, chapelle de Coatnan. Quatre Sibylles. Les attributs ne suivent la tradition de Lampaul que pour la seule Delphique (SI : DELPHICA). La Persique, (SI : PERSICA) prend la croix de la Résurrection. La Phrygienne (SI : PHRYGIA) porte l'épée. L'Hellespontique (SI : HELLESPONCA) tient le bouquet fleuri de l'Erythréenne.
Le Faou, église de Rumengol, stalles du chœur, trois Sibylles : " Sibie " (sic), " Delphiqua " et " Persica ".
La Martyre, au bas de la première colonne dans le chœur. On croit distinguer la Cimmérienne avec le biberon en forme de corne parmi les douze allégories féminines au milieu desquelles les vertus théologales.
Plabennec, chapelle de Locmaria-Lan, mur intérieur. Trois Sibylles, Cimérienne, Samienne, Libyque.
Plouzévédé, église Notre-Dame de Berven. Trois Sibylles en bas-relief, sur le rabat du volet gauche du retable de la Vierge : Cimérienne, Samienne, Erythréenne.
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1. Vue générale.
Autour d'une Annonciation centrale, des niches en plein cintre accueillent les 12 Sibylles tenant chacune son attribut, selon l'iconographie fixée, en France, par le Livre d'Heures de Louis de Laval. Chacune tient un livre, témoignant du texte de sa vaticination, mais l'artiste a rompu la monotonie en le représentant, alternativement, ouvert et fermé.
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Les douze Sibylles de la Poutre de Gloire (XVIe siècle) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2016.
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L'entrait et les cinq premières Sibylles.
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Les cinq premières Sibylles de la Poutre de Gloire (XVIe siècle) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2016.
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Les deux premières Sibylles.
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Les deux premières Sibylles de la Poutre de Gloire (XVIe siècle) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2016.
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1. La Sibylle Cimmérienne et son biberon.
Elle porte le livre qui fait allusion à ses vaticinations, et un biberon qui, dans l'Antiquité, avait la forme d'une corne. Elle aurait annoncé en effet l'allaitement de Jésus par la Vierge.
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La Sibylle Cimmérienne et son biberon. Poutre de Gloire (XVIe siècle) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2016.
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2. La Sibylle Europe et son épée.
La sibylle Europa ou Européenne porte un glaive évoquant le massacre des Innocents et par association la fuite en Égypte.
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La Sibylle Europe et son épée. Poutre de Gloire (XVIe siècle) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2016.
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Les Sibylles Libyque et Hellespontique.
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Les Sibylles Libyque et Hellespontique. Poutre de Gloire (XVIe siècle) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2016.
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3. La Sibylle Libyque et son flambeau.
La sibylle Libyque porte un cierge allumé qui symbolise la Lumière que la naissance du Sauveur a apporté au monde. Elle aurait été mentionnée par Euripide, selon le pavement de la cathédrale de Sienne.
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La Sibylle Libyque et son flambeau. Poutre de Gloire (XVIe siècle) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2016.
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4. La Sibylle Hellespontique et sa croix.
La sibylle d'Hellespont ou Hellespontine : elle porte une grande croix en relation avec la crucifixion du Christ au Golgotha.
La Sibylle Hellespontique et sa croix. Poutre de Gloire (XVIe siècle) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2016.
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Les Sibylles de Tibur et de Samos.
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5. La Sibylle de Tibur et la main coupée.
La sibylle de Tibur ou Tiburtine : elle porte un gant, ou une main coupée qui symbolise la main du garde qui a souffleté le Christ au cours de la Passion.
La Sibylle de Tibur et la main coupée. Poutre de Gloire (XVIe siècle) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2016.
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6. La Sibylle de Samos et son berceau.
La sibylle de Samos ou Samienne : elle porte un berceau parce qu'elle avait entrevu la Vierge couchant l'enfant dans une crèche.
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La Sibylle de Samos et son berceau. Poutre de Gloire (XVIe siècle) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2016.
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L'Annonciation.
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L'Annonciation. Poutre de Gloire (XVIe siècle) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2016.
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7. La Sibylle Persique tenant une lanterne.
La sibylle Persique : on lui associe une lanterne symbolisant la lumière apportée par le Messie. A Brennilis et ailleurs, elle foule au pied le serpent de Genèse qui a abusé Ève.
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La Sibylle Persique tenant une lanterne. Poutre de Gloire (XVIe siècle) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2016.
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8. La Sibylle de Cumes.
La sibylle de Cumes ou Cuméenne peut porter un coquillage qui représente la virginité de la Vierge. Mais ici, personne n'a trouvé le moindre indice, et nous la désignons comme Sibylle de Cumes par élimination.
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La Sibylle de Cumes. Poutre de Gloire (XVIe siècle) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2016.
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9. La Sibylle Érythréenne tenant une fleur.
La sibylle Érythréenne : elle porte un grand rameau fleuri qui évoque l'Annonciation parce qu'elle a proclamé qu'une vierge doit enfanter. Voir, sur l'Annonciation centrale, le lys blanc que l'ange Gabriel tient sur l'épaule droite.
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La Sibylle Érythréenne tenant une lanterne. Poutre de Gloire (XVIe siècle) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2016.
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10. La Sibylle Agrippa et le fouet.
La sibylle Agrippa ou Agrippine porte un fouet symbolisant la flagellation du Christ.
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La Sibylle Agrippa et le fouet. Poutre de Gloire (XVIe siècle) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2016.
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11. La Sibylle de Delphes et la couronne d'épines.
La sibylle Delphique ou Pythie porte à la main une couronne d'épines, telle que celle dont les bourreaux affligèrent le Christ lors de sa Passion. Elle avait prophétisé « un Dieu viendra pour mourir et il sera plus grand que les immortels. »
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La Sibylle de Delphes et la couronne d'épines. Poutre de Gloire (XVIe siècle) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2016.
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12. La Sibylle de Phrygie et la bannière de Résurrection.
La sibylle Phrygienne porte l'étendard du Ressuscité ou la Croix du Crucifié et sa victoire.
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La Sibylle de Phrygie et la bannière de Résurrection. Poutre de Gloire (XVIe siècle) de l'église de Lampaul-Guimiliau. Photographie lavieb-aile 2016.
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Les deux dernières Sibylles et l'entrait engoulé de la poutre.
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SOURCES ET LIENS.
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— ABGRALL (Chanoines Jean-Marie), PEYRON ( Paul), 1916, "[Notices sur les paroisses] Lampaul-Guimiliau", Bulletin diocésain d'histoire et d'archéologie Quimper, 16e année 1916 p. 65-75, 97-107, 129-141.
http://diocese-quimper.fr/images/stories/bibliotheque/pdf/pdf_notices/lampaul-guimiliau.pdf
ABGRALL (Jean-Marie), 1891, XVIII. Porche, clocher, chapelle et fontaine de Landivisiau, Bulletin de la Société archéologique du Finistère Société archéologique du Finistère. Pages 259-268.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207615d/f335.image
—CASTEL (Yves-Pascal), 2006, "Les 70 sibylles du Finistère", Bulletin de la Société Archéologique du Finistère - T. CXXXV - 2006 pages 201 et suivantes
http://patrimoine.dufinistere.org/art2/index.php?art=ypc_sibylles
—CASTEL (Yves-Pascal),1993, Les Sibylles de Lampaul-Guimiliau, in Courrier du Léon et Progrès de Cornouaille 23 août 1993.
“0571 Les Sibylles de Lampaul-Guimiliau... 16.12.89.,” Collections numérisées – Diocèse de Quimper et Léon, consulté le 13 mars 2017, http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/items/show/2059.
http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/2b7d4a6314a7635dbf3400370c523cb5.jpg
— COUFFON (René), LE BARS (Alfred), 1988, Répertoire des églises : paroisse de Lampaul-Guimiliau Notice extraite de : Diocèse de Quimper et Léon, nouveau répertoire des églises et chapelles, , Quimper, Association diocésaine, 1988.
http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/ffdece473d8b2cacb3b0124f2e647d77.pdf
— LA BARRE DE NANTEUIL (Vicomte Alfred de) "Lampaul-Guimiliau", Congrès archéologique de France, LXXXIe session, 1914, Brest-Vannes. -Paris Caen : A. Picard : H. Delesques, 1919 p. 141-159 : ill. Sur les Sibylles : page 155.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k35688p/f210.image
—Site Topic-topos :
http://fr.topic-topos.com/poutre-de-gloire-lampaul-guimiliau
— Wikipédia "Poutre de Gloire"
https://fr.wikipedia.org/wiki/Poutre_de_gloire#/media/File:Enclos_du_nord_Finist%C3%A8re_-_Lampaul-Guimiliau_-_029.JPG
https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Lampaul-Guimiliau-_Enclos_paroissial_-_La_poutre_de_gloire_-_PA00090020_-_006.jpg
— http://monumentshistoriques.free.fr/calvaires/lampaul/lampaul.html
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