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25 juin 2022 6 25 /06 /juin /2022 18:46

Le gisant (granite ?, après 1433 ?) de Henry Du Parc (?) et Catherine de Kersaliou (?) à l'église de Runan.

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— Voir sur Runan :

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— Voir sur l'art tumulaire hors Bretagne:

 

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Sur les gisants de Bretagne, voir (approximativement par ordre chronologique) :

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Hors de ce blog :

 

 

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PRÉSENTATION.

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Ce gisant en pierre est placé dans l'angle sud-ouest de la nef, à droite de l'entrée, à l'angle de la tour, dans un endroit assez sombre et empoussiéré, et le recul nécessaire à son examen est limité par la présence d'une ancienne cloche conservée devant lui. 

Il était placé jadis, selon Monnier, au centre du bas-côté sud ; un couple de seigneur y est représenté mais leurs  visages  ont été martelés à la Révolution, de même que tout indice d'identification. Les propositions n'ont pas manquées, et Benjamin Jollivet avait suggéré d'y voir le tombeau de Jean V et de sa femme Jeanne de France, tandis que J.-M. Luzel suggérait d'y voir les seigneurs de Lestrezec, ou Monnier ceux de Kerambellec.  En 1936, René Couffon, toujours péremptoire, n'affirme y distinguer "encore nettement" les armes des du Parc de la Roche-Jagu. Puisque le tympan de la maîtresse-vitre porte les armes en prééminence de Henry du Parc d’azur au léopard d’or, brisé d’un lambel de gueules et et de Catherine de Kersaliou  d’argent à trois fasces de gueules au lion brochant, cela lui permit d'affirmer, dans une publication aussi sérieuse que celle de la Société archéologique de France, qu'il s'agissait du gisant de ce couple, dont l'épouse est décédée en 1433. C'est ce qu'on retrouve aujourd'hui repris partout.

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Ou presque. Seven Lemaître, dans la 173e cession du Congrès archéologique de France de 2015, ne cite son prédécesseur devant le même Congrès qu'avec prudence et au conditionnel. Pas plus que moi, il ne semble avoir pu constater  les armoiries des du Parc. Voici sa description :

"René Couffon a cru reconnaître l'écu de Henri du Parc seigneur de la Roche-Jagu, cité en 1421 comme garde de la foire de Saint-Barnabé  en Runan. Il serait accompagné de sa femme Catherine de Kersaliou, décédée en 1433, dix ans après son mari. Elle est enterrée le 15 novembre 1433 à Runan (René Couffon, "La Roche-Jagu", Soc. d'Emul. des Côtes-du-Nord p. 38). 

Leurs têtes reposent sur des coussins tenus par des anges. Henri du Parc, écimé,  porte une armure de plates complètes aux genouillères bien tracées et Catherine de Kersaliou porte une longue robe au drapé lourd et  ceinturée au dessus de la taille, selon la mode du XVe siècle."

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Pour respecter les conventions, j'adopte dans ma description, comme le fait S. Lemaître, l'hypothèse de René Couffon, qui reste plausible.

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Qui est Henry du Parc ?

Il est le fils de Maurice du PARC, seigneur du Parc ca 1321-1383..1390, Capitaine de Quimper, chambellan du duc de Bretagne, et de Catherine de TROGUINDY, dame de la Roche-Jagu ca 1340-1418. Catherine de Troguindy mourut en 1418 et son fils aîné , Henri du Parc , rendit au duc minu de sa succession le 25 juin de la même année.

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DU PARC d'azur au léopard d'or, au lambel de gueules. Et Morice du Parc, un escuier hardy. MAURICE DU PARC, seigneur du dit lieu, Paroisse de Rosnoën, Evêché de Cornouailles, ainsi qu'il le dit lui-même dans l'enquête pour la canonisation de Charles de Blois, en 1371 (D. Morice, T. II., Pr., col. 9), ne doit point être confondu, comme on l'a fait, avec une autre famille du Parc, sr. du dit lieu, Paroisse du Gouray, et de Locmaria, Paroisse de Ploumagoër, qui s'armait d'argent à trois jumelles de gueules.

Les du Parc de Rosnoën,, issus en ramage des vicomtes du Faou, portaient les armes de ceux-ci, brisées d'un lambel.

Maurice, l'un des champions du combat des 30, puis capitaine de Quimper pour Charles de Blois, contribua, en 1359, pour la somme de 5.000 écus, à la rançon de son maître prisonnier en Angleterre, et, à sa mort, passa au service de France. Suivant l'enquête susdite, il était âgé, en 1371, d'environ 50 ans, ce qui lui donne l'âge de 20 ans lorsqu'il fit ses premières armes au chêne de Mi-Voie. En 1372, il conduisait, avec Alain de Beaumont, l'aile gauche de l'armée du connétable à la déroute des Anglais devant Chisey, en Poitou, et était gouverneur de La Rochelle, en Aunis, en 1373 (Le Laboureur, p. 54). Les anciennes Réformations et Montres de Cornouailles mentionnent plusieurs membres de la même famille, savoir :

Henry, sr. du Parc, employé dans la Réformation de 1426, Paroisse de Rosnoën (*) ; Jean, archer en brigandine dans la Montre générale de 1481 ; autre Jean, sr. du Parc, Réformation de 1536, père de 1° Jean, mineur en 1562 et représenté à une Montre de cette année, par Jacques du Parc, son oncle paternel, en équipage d'arquebusier à cheval ; 2° Jeanne, Dame du Parc, après son frère mort sans hoirs, mariée, vers 1560, à Jean Troussier, sr. de la Gabetière. De ce mariage naquit une fille, Jeanne Troussier, Dame du Parc, mariée, en 1581, à Charles de Penmarc'h, sr. de Coëténez, Paroisse de Plouzané, dont la petite-fille, Marie-Françoise de Penmarc'h, Dame de Coëténez et du Parc, épousa, vers 1675, François Le Veyer, sr. de Kerandantec, Paroisse de Plouzané, et du Ster, Paroisse de Cléden-Poher.

Gabriel Le Veyer, fils des précédents, seigneur du Parc, de Coëténez et du Ster, mourut au Parc et fut enterré, en 1724, à Rosnoën, laissant de son mariage avec Marie-Perronnelle de Kerléan :

Roberte-Angélique Le Veyer, Dame du Parc, de Coëténez et du Ster, épouse de Claude-René de Guer, marquis de Pontcallec, frère de Clément décapité, en 1720, pour sa participation à la conspiration de Cellamare.

(*) Je n'ai pu vérifier cette information.

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Henry du Parc Sr de la Roche-Jagu épousa Catherine de Kersaliou. Il décéda en 1423 entre le 2 octobre et le 19 décembre. Certains auteurs indiquent qu'il décéda à Runan, ce que je n'ai pas pu confirmer et que je tiens comme douteux, ou basé sur la présence de ce gisant.

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Son nom apparait en 1495 dans un acte ducal qui concède à Runan l'établissement d'une foire le jour de la  saint Barnabé (le 11 juin), et qui attribue la garde et le gouvernement de cette foire à Henry du Parc et à ses héritiers :

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1495 Concession d'une foire annuelle au bourg de Runan . Copie de 1683 ( Ar . paroissiales de Runan )

A Vannes, 1421, 19 mai. « Jehan. A tous, salut. Comme à nous de nos droicts royaux et ducheaux, souverainetez et noblesses appartiennent la creatiuon et institution des foires et marchez en nstre duché et non à aultre, et nous ayant suplié et requis les tresoriers et fabriques de l'eglise et chapelle de Nostre Dame de Runargan, en la chatellenie de Chateaulin sur Trieu, pour augmentation de lad. Chapelle et du service divin en icelle, et pour le bien de la chose publique, leur donner et octroyer une foire annuelle et perpetuelle, au jour et feste de la St Barnabé apostre, o les debvoirs, esmoluements et prerogatives y appartenances, Scavoir faisons que nous avons aujourd'hui creé et octroyé aud. Fabrique d'icelle chapelle une foire annuelleet perpetuelle aud. Lieu de Runargan, aud. Jour de St Barbabé, à en jouir avec des debvoirs, esmoluements et prerogatives appartenantz a droitct de foire ; et à ce qu'elle soit seure et en puisse mieux valloir, avons voullu e octroyé, voulons et octroyons que nostre bien amé et feal ch[evali]er et chambellan messire Henry du Parc, s[eigneu]r de la Roche Jagu, ait la garde, gouvernement et juridiction et seigneurye de lad. Foire avec les sequelles et deppandances d'icelle juridiction, à en jouir luy et ses heritiers en perpetuel. Sy mandons et commendons à nos seneschaux, allouez et procureurs de Treguier et du resotrt de Gouelo, etc. etc. En tesmoign de ce, nous avons fait sceller cestes nos presantes en las de soye et cire verte.

Signe, Par le duc. Par le duc, de son commandements et en son conseil, présents : l'evesque de Dol, l'abbé de St Mahé, le sire de Molac, Pierre Eder, chevalier et Jehan de Kermellec.

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Ses armes, et celle de Catherine de Keraliou, se trouvent dans le tympan de la maîtresse-vitre datée de 1423 par déduction héraldique, sous celle des du Perrier 

 

"Au troisième rang, un écu aux armes des du Perrier et un autre losangé mi-parti : au I, du Perrier, au II, écartelé Gaudin et Brienne de Beaumont, armes de Jean du Perrier, sire de Quintin et du Perrier et de Constance Gaudin sa femme, fille de Péan et de Jeanne Riboule. Enfin au dessus des troisième et quatrième panneaux, un écusson losangé mi-parti du Parc de la Rochejagu et de Kersaliou et autre des armes pleines des du Parc, armes de Henry du Parc Sr de la Rochejagu et de sa femme Catherine de Kersaliou.

Ces grandes armoiries permettent de dater avec une très grande précision la verrière. En effet, l'on sait, d'une part, que c'est par contrat du 3 janvier 1423 que Jean du Perrier, veuf d'Olive de Rougé, épousa Constance Gaudin, et d'autre part, qu'Henry du Parc Sr de la Rochejagu décéda en cette même année 1423 entre le 2 octobre et le 19 décembre. L'on peut donc dater la commande de cette verrière de l'an 1423, les armes d'Alain du Parc, frère et héritier d'Henry, et de sa femme Miette de Tréal n'y figurant pas. Cependant les armes de Catherine de Kersaliou précédant les armes pleines des du Parc indiquent que lors de son exécution, Catherine était sans-doute veuve. Probablement était-elle même la donatrice de la verrière, comme semble l'indiquer la présence de sainte Catherine, elle mourut le 15 novembre 1433.". (R.C.)

 

https://www.laperenne-zine.com/articles.php?lng=fr&pg=646

 

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Vue générale.

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Le plateau de granite clair (leucogranite ?) sculpté en haut relief des deux membres du couple est la réunion de deux pièces de pierre, au bord arrondi mais sans moulure, celle de Henri du Parc étant près de deux fois plus large que celle de son épouse. Elles sont posées sur un soubassement fait d'un appareillage de bloc maçonnées, et nous n'avons accès qu'à deux des côtés.

Du côté est, ces pierres sont de taille irrégulières.

Du côté nord, elles sont régulières et les quatre blocs font toute la hauteur du soubassement. La pierre la plus à gauche porte les traces d'un écu martelé, mais ces traces sont ininterprétables. Un nouvel examen à jour frisant y distinguerait peut-être le blason des du Parc , mais la photo que j'ai prise peine à m'en convaincre. Les autres faces, inaccessibles, seraient-elles plus parlantes?

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Armes de la famille du Parc,  d’azur au léopard d’or, brisé d’un lambel de gueules .

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Le gisant (granite ?, après 1433 ?) de Henry Du Parc (?) et Catherine de Kersaliou (?) à l'église de Runan. Photographie lavieb-aile juin 2022.

Le gisant (granite ?, après 1433 ?) de Henry Du Parc (?) et Catherine de Kersaliou (?) à l'église de Runan. Photographie lavieb-aile juin 2022.

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Les deux époux ont les mains jointes, et leur tête encadrée d'anges repose sur un coussin .

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Le gisant (granite ?, après 1433 ?) de Henry Du Parc (?) et Catherine de Kersaliou (?) à l'église de Runan. Photographie lavieb-aile juin 2022.

Le gisant (granite ?, après 1433 ?) de Henry Du Parc (?) et Catherine de Kersaliou (?) à l'église de Runan. Photographie lavieb-aile juin 2022.

Le gisant (granite ?, après 1433 ?) de Henry Du Parc (?) et Catherine de Kersaliou (?) à l'église de Runan. Photographie lavieb-aile juin 2022.

Le gisant (granite ?, après 1433 ?) de Henry Du Parc (?) et Catherine de Kersaliou (?) à l'église de Runan. Photographie lavieb-aile juin 2022.

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Les pieds des époux reposent sur deux animaux opposés par l'arrière-train et dont la tête et le haut du tronc ont été martelés : cela souligne l'importance de ces animaux comme indice de privilège seigneurial. Il pourrait s'agir de deux lévriers pour Catherine de Kersaliou et de deux lions (ou deux chiens de chasse ?) pour Henri du Parc.

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Le gisant (granite ?, après 1433 ?) de Henry Du Parc (?) et Catherine de Kersaliou (?) à l'église de Runan. Photographie lavieb-aile juin 2022.

Le gisant (granite ?, après 1433 ?) de Henry Du Parc (?) et Catherine de Kersaliou (?) à l'église de Runan. Photographie lavieb-aile juin 2022.

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L'écu martelé.

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Le gisant (granite ?, après 1433 ?) de Henry Du Parc (?) et Catherine de Kersaliou (?) à l'église de Runan. Photographie lavieb-aile juin 2022.

Le gisant (granite ?, après 1433 ?) de Henry Du Parc (?) et Catherine de Kersaliou (?) à l'église de Runan. Photographie lavieb-aile juin 2022.

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Henri du Parc.

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Il est figuré mains jointes, en armure de plates complète non recouverte d'un tabard mais sans casque, et deux anges de tendresse l'entourent. À sa droite comme à sa gauche, les anges, tournés vers lui, posent leurs mains sur le moignon de l'épaule et sur le bras.

La présence de ces anges entourant le défunt est presque constante sur les gisants des nobles bretons. On les voit déjà sur le gisant de Roland de Dinan, le plus ancien (1222).

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Le gisant (granite ?, après 1433 ?) de Henry Du Parc (?) et Catherine de Kersaliou (?) à l'église de Runan. Photographie lavieb-aile juin 2022.

Le gisant (granite ?, après 1433 ?) de Henry Du Parc (?) et Catherine de Kersaliou (?) à l'église de Runan. Photographie lavieb-aile juin 2022.

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Il ne reste vraiment rien de la tête, et de la chevelure.

Les deux spalières (protection des épaules) ont trois lames articulées, et une forme très oblique, sans arrondi d'épaule.

Puis viennent les cubitières et les brassards, concernés par le martèlement.

Les mains jointes ont été martelées mais devaient être nues.

Sous les bras, se voit la sangle de fixation, bien détaillée, de la cuirasse.

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La tête des anges a été également martelée. Nous distinguons les ailes et leur plumes. Les anges sont vêtus d'une tunique qui descend jusqu'aux pieds, qui semblent nus.

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Le gisant (granite ?, après 1433 ?) de Henry Du Parc (?) et Catherine de Kersaliou (?) à l'église de Runan. Photographie lavieb-aile juin 2022.

Le gisant (granite ?, après 1433 ?) de Henry Du Parc (?) et Catherine de Kersaliou (?) à l'église de Runan. Photographie lavieb-aile juin 2022.

Le gisant (granite ?, après 1433 ?) de Henry Du Parc (?) et Catherine de Kersaliou (?) à l'église de Runan. Photographie lavieb-aile juin 2022.

Le gisant (granite ?, après 1433 ?) de Henry Du Parc (?) et Catherine de Kersaliou (?) à l'église de Runan. Photographie lavieb-aile juin 2022.

Le gisant (granite ?, après 1433 ?) de Henry Du Parc (?) et Catherine de Kersaliou (?) à l'église de Runan. Photographie lavieb-aile juin 2022.

Le gisant (granite ?, après 1433 ?) de Henry Du Parc (?) et Catherine de Kersaliou (?) à l'église de Runan. Photographie lavieb-aile juin 2022.

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L'armure décline ensuite la braconnière, les cuissardes, les grèves et les solerets, à bouts pointus.

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Le seigneur porte une épée courte le long de sa jambe droite, et une épée longue du coté gauche.

L'épée longue est dans son fourreau, et sa taille approche un mètre, si on la compare à la distance entre la ceinture et la cheville du défunt. Elle évoque donc l'épée de taille.

En Occident, le plus courant est l'épée de taille, longue (près d'un mètre) et plate, à deux tranchants. Au XIIe siècle, le pommeau rond se répand et remplace les pommeaux ovales ou lobés des épées normandes. Des modèles à la garde recourbée apparaissent. L'estoc (pointe) peu prononcé (bien que fonctionnel) tend à s'effiler : l'épée d'estoc, plus fine et plus courte (mesurant entre 60 et 75 cm du talon à la pointe), à l'extrémité acérée, plus adaptée aux coups de pointe, devient plus usitée dès la fin du XIIIe siècle de l'épée d'estoc. Son talon est large (jusqu’à 10 cm) et l'estoc très pointu permet de transpercer l'armure entre les plates qui apparaissent alors. À la fin du XIIIe siècle apparaissent les épées longues (à deux mains) telles que le brand d'arçon qui, comme son nom l'indique, est porté sur la selle et est utilisé par le chevalier démonté. Les épées bâtardes (dites à une main et demi) se développent au XVe siècle. Leur longueur et leur masse modérées ainsi qu'un excellent équilibrage (notamment grâce aux pommeaux en ampoule) en permettent l'usage à cheval et à pied, à une ou deux mains. Les épées très longues telles que les espadons restent d'usage au XVe siècle et jusqu'au début du XVIe (Zweihänder des Lansquenets)." (Wikipedia)

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L'épée courte va de la ceinture au genou, soit 50 cm environ. Elle n'a pas de fourreau, il s'agit plutôt d'une dague. Voir les deux épées et la dague de Jehan de Kerouzéré (1460) ou de son père Éon (mort en 1435)  :  la proximité des dates des deux gisants en rend la comparaison précieuse.

 

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Le gisant (granite ?, après 1433 ?) de Henry Du Parc (?) et Catherine de Kersaliou (?) à l'église de Runan. Photographie lavieb-aile juin 2022.

Le gisant (granite ?, après 1433 ?) de Henry Du Parc (?) et Catherine de Kersaliou (?) à l'église de Runan. Photographie lavieb-aile juin 2022.

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Catherine de Kersaliou.

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Sa tête et ses cheveux, ses mains jointes, une partie de ses avant-bras, la tête des anges et celles de ses animaux emblématiques (lévriers ?) ont été martelés.

Elle est vêtu d'une robe descendant jusqu'aux pieds, à décolleté en V souligné par un épais revers, et dont la ceinture, une bande d'étoffe large, sépare un bustier d'une "jupe" plissée. L'ourlet inférieur forme une jolie courbe festonnée au dessus de l'extrémité des chaussures, qui sont pointues.

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Le gisant (granite ?, après 1433 ?) de Henry Du Parc (?) et Catherine de Kersaliou (?) à l'église de Runan. Photographie lavieb-aile juin 2022.

Le gisant (granite ?, après 1433 ?) de Henry Du Parc (?) et Catherine de Kersaliou (?) à l'église de Runan. Photographie lavieb-aile juin 2022.

Le gisant (granite ?, après 1433 ?) de Henry Du Parc (?) et Catherine de Kersaliou (?) à l'église de Runan. Photographie lavieb-aile juin 2022.

Le gisant (granite ?, après 1433 ?) de Henry Du Parc (?) et Catherine de Kersaliou (?) à l'église de Runan. Photographie lavieb-aile juin 2022.

Le gisant (granite ?, après 1433 ?) de Henry Du Parc (?) et Catherine de Kersaliou (?) à l'église de Runan. Photographie lavieb-aile juin 2022.

Le gisant (granite ?, après 1433 ?) de Henry Du Parc (?) et Catherine de Kersaliou (?) à l'église de Runan. Photographie lavieb-aile juin 2022.

Le gisant (granite ?, après 1433 ?) de Henry Du Parc (?) et Catherine de Kersaliou (?) à l'église de Runan. Photographie lavieb-aile juin 2022.

Le gisant (granite ?, après 1433 ?) de Henry Du Parc (?) et Catherine de Kersaliou (?) à l'église de Runan. Photographie lavieb-aile juin 2022.

Le gisant (granite ?, après 1433 ?) de Henry Du Parc (?) et Catherine de Kersaliou (?) à l'église de Runan. Photographie lavieb-aile juin 2022.

Le gisant (granite ?, après 1433 ?) de Henry Du Parc (?) et Catherine de Kersaliou (?) à l'église de Runan. Photographie lavieb-aile juin 2022.

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CONCLUSION.

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Il semble indispensable de soumettre ce gisant à un nouvel examen qualifié, afin de tenter de préciser si, oui ou non, les armes des du Parc, avec leur léopard et leur lambel, peut être découvert par un éclairage adapté ou par un examen plus attentif.

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SOURCES ET LIENS.

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—ALAIN (Agnes), 2020, Sortie fontaines et petits patrimoines

https://docplayer.fr/189176009-Sortie-fontaines-et-petits-patrimoine-du-9-mars-2020-pontrieux-runan.html

L'auteur cite Rolland 2016 : "À droite en rentrant, les gisants d'Henry Du Parc , seigneur de La Roche-Jagu (mort en 1 423), et de  son épouse Catherine de Kersaliou (décédée en 1433). On devine à leurs pieds des corps de chiens qui sont le symbole de la fidélité. L’épée du seigneur Henry du Parc est située le long de son corps ce qui signifie qu’il est mort dans son lit et non pas au combat."

https://docplayer.fr/189176009-Sortie-fontaines-et-petits-patrimoine-du-9-mars-2020-pontrieux-runan.html

BONNET ( Philippe), RIOULT ( Jean-Jacques), 2010 , Bretagne gothique : l'architecture religieuse, Paris, Picard, 2010, 485 p. 

COUFFON René Couffon, « Runan », Congrès archéologique de France, Société française d'archéologie « 107e session, 1949, Saint-Brieuc »,‎ 1950, p. 150-164. 

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k32118665/f154.image.r=runan

 

Tombe élevée du XVe siècle.

Cette tombe, reléguée au bas de l'église a été extrêmement mutilée pendant la Révolution. L'on y distingue, cependant, deux gisants en ronde bosse portant les costumes du début du XVe siècle.

Quoique les écus qui la décorent aient été soigneusement martelés, on y distingue, cependant, encore nettement les armes des du Parc de la Roche-Jagu, ce qui permet d'affirmer que ce tombeau est celui d'Henry du Parc et de Catherine de Kersaliou, dont nous avons mentionné les prééminences [sur le tympan de la maîtresse-vitre].

 

DURAND ( Gildas), 1999,, « Nouvelle théorie sur le retable de Runan. Ses conséquences pour la connaissance de l'art gothique breton », Les dossiers du Centre de Recherche et d'Archéologie d'Alet, no 18,‎ 1999, p. 91-104.

Infobretagne

http://www.infobretagne.com/runan-eglise.htm

LEMAÎTRE (Stéven), 2015, « Runan, église Notre-Dame-de-Miséricorde », Congrès archéologique de France, Société française d'archéologie « Monuments des Côtes d'Armor, le « Beau Moyen Âge », 173e session, 2015 »,‎ 2017, p. 313-326. 

— MAN8ROVE

https://man8rove.com/fr/blason/dul7nwn-parc

https://man8rove.com/fr/profile/yru34x5gc-henry-du-parc

MONNIER (Louis), 1900, « L'église de Runan, ses origines, son histoire », Revue de Bretagne, de Vendée et d'Anjou, vol. 24,‎ 1900, p. 195.

"Il y a quelques années s'érigeait au milieu de l'une des nefs latérales un sarcophage élevé, représentant un chevalier armé de toutes pièces, mains jointes, couché près de sa femme en habits de châtelaine, les pieds reposant sur des lévriers, la tête soutenue par des anges. M. Luzel (Revue De Bretagne 1868) assure reconnaître dans ces personnages des seigneurs de Lestrézec. Ou bien encore des seigneurs de Kerambellec, les restaurateurs de la chapelle du Rosaire ?. Ce tombeau, aujourd'hui placé à l'angle de la tour et des fonts baptismaux occupait jadis le centre de la nef méridionale.

Mais quelque mystère dont il demeure entouré, ce n'est certes pas là le monument funéraire de Jean V et de Jeanne de France comme le prétend, dans sa «Géographie des Côtes-du-Nord, M. B. Jollivet."

MONUMENTUM

https://monumentum.fr/eglise-notre-dame-cimetiere-pa00089576.html

— PATRIMOINE

https://www.patrimoine-religieux.fr/eglises_edifices/22-C%C3%B4tes-dArmor/22269-Runan/138124-EgliseNotre-Dame

ROLLAND (Jean-Paul), 2016, L'église Notre-Dame de Runan.

 

http://bibliotheque.idbe-bzh.org/data/cle_242/eglise__notre__dame__runan.pdf

ROPARTZ ( Sigismond), 1854, « Notice sur Runan », Annuaire des Côtes d'Armor,‎ 1854.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1107857/f87.item

SPREV

http://www.sprev.org/centre-sprev/runan-eglise-notre-dame-de-misericorde/

WIKIPEDIA

 https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_Notre-Dame_de_Runan

 

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Published by jean-yves cordier - dans Gisants Sculpture Héraldique

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