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1 décembre 2022 4 01 /12 /décembre /2022 12:11

La charpente sculptée de l'église de Pleyben : les 20 abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). De singuliers  acrobates avec entraves.

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1°)  Voir sur l'église de Pleyben :

 

 

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2°) Sur les chapelles de Pleyben :

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3°) Sur la charpente de l'église de Pleyben :

 

Sur les réalisations du Maître de Pleyben (1567-1576), attribution par S. Duhem :

 

Attribution personnelle possible au Maître de Pleyben : Bodilis, Saint-Sébastien,  et Roscoff. 

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Et enfin :

 

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PRÉSENTATION.

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Le but de cet article est d'approfondir l'étude des abouts de poinçon ( voir définition et schéma ici), ces parties sculptées verticales de la charpente qui rythment le haut des lambris et qui échappent souvent à notre curiosité déjà bien absorbé par l'examen des sablières et des blochets. À Pleyben, leur nombre est considérable, je me limite au bras sud du transept.

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À Pleyben, comme à Bodilis et sur d'autres charpentes du Maître de Pleyben et d'autres charpentiers "ymagiers" (Saint-Tugen à Primelin, Grâces à Guingamp, La Roche-Maurice), ces abouts de poinçon réservent de belles surprises à l'amateur de figures profanes et truculentes. 

Ici, c'est particulièrement le motif de l'acrobate qui est richement traité, dans sa posture en renversement, bien adaptée à la forme ramassée de l'about de poinçon : le corps forme un arc de cercle et les jambes se positionnent derrière le dos, les pieds contre les épaules.

Une posture paradoxalement proche, car tout aussi compatible avec la forme de l'about,  est finalement celle de l'ange saisi en vol, lui aussi avec  les genoux repliés et les pieds à la hauteur des épaules.

Si bien que parmi les 20 abouts de poinçon du bras sud du transept, on dénombre, outre  6 fleurons et 1 vieillard lubrique, 6 anges, et 8 personnages en posture acrobatique.

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Mais ce qui fait l'originalité des acrobates de Pleyben, c'est qu'ils utilisent, pour beaucoup d'entre eux, un appareillage d'entrave, complexe et insolite, des jambes.

Je n'ai pas trouvé d'autres exemples de ces entraves ailleurs, ni pour la période contemporaine (Renaissance), ni pour la période médiévale dans l'art roman ou gothique. Ces particularités n'ont pas été signalées par les auteurs cités en bibliographie.

C'est dire l'intérêt majeur  de ces figures. Mais leur examen est difficile, car, pour les observer, il faut multiplier les points de vue dans l'église.

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Liste ( en partant de la périphérie de la croisée) :


 

20. Le masque : homme à bonnet rouge à rabats se caressant la barbe.

19. Ange tenant un cartouche à cuir découpé à enroulement avec une inscription peinte de 1858.

14 à 18 : fleurons.

13. Ange en robe bleue jouant d'un luth à trois cordes.

12. Deux musiciens (trompette et battement de mains) ayant les pieds entravés par un joug.

11. Acrobate aux chevilles liées et se tenant à un baquet blanc.

10. Fleuron percé de deux orifices (suspension).

9. Acrobate ou contorsionniste sur un chevalet complexe.

8. Ange tenant un panneau ovale : ébauche de luth ?

7. Ange à robe bleue ourlée d'or,  bras croisés sur la poitrine.

6. Deux hommes (acrobates) liés par la taille, tenant chacun un gourdin et saisissant de l'autre main leur cheville.

5. Ange aptère à jupe bleue et or jouant (??) d'une trompe (brisée).

4. L'acrobate bleu et brun tenant sa cheville dans une pince.

3.L'ange à la tunique vert-d'eau et aux ailes dorées.

2. Un fleuron

1. Le joueur de percussion.


 

 

 

Sur la figure de l'acrobate, voir :

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Sur les acrobates sculptés en pierre  sur les crossettes ou les porches :

 

 

—Les acrobates sculptés en bois sur les charpentes ou les miséricordes: 

 


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Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

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20 Le masque : homme à bonnet rouge à rabats se caressant la barbe.

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La figure du vieillard se caressant la barbe est déjà présente dans les modillons romans, son geste passant comme lubrique. Elle est largement reprise dans la sculpture sur pierre et sur bois du XVe siècle.

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Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

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19. Ange tenant un cartouche à cuir découpé à enroulement avec une inscription peinte.

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L'inscription indique :

PEINT EN 1858 PAR PIERRE SAVARY GOURMELIN BATISTE.

Je n'ai pu trouver des renseignements sur ces peintres. Ils ont repeint les sculptures  qui restent, elles, du XVIe siècle.

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L'ange est aptère, j'aurai pu le décrire comme une jeune femme en corsage jaune à manches courtes très bouffantes et jupe bleue. Les manches rappellent fortement celles des anges qui tiennent les cartouches des sablières des années 1571.

 

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Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

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14 à 18 : fleurons.

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Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

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13. Ange en robe bleue jouant d'un luth à trois cordes pincées.

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L'instrument est représenté de façon schématique (luth, guiterne, mandore/mandole...), sans ouïe, sans chevillier, mais le geste des deux mains est précisément rendu, notamment pour la main droite pinçant la corde basse entre pouce et index, sans plectre.

La femme est si gracieuse que je la qualifie d'ange, d'autant que ses manches courtes, amples, bouffantes en plis concentriques sont semblables à celles des anges présentant, sur les sablières de Pleyben, Kerjean et Sainte-Marie-du-Menez-Hom, les cartouches.

Son cou tendu, son visage inspiré rendent presque audible son jeu.

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Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

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12. Deux acrobates, l'un jouant de la trompette et l'autre battant la mesure,  ayant  les pieds entravés par un joug.

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C'est l'une des figures énigmatiques d'acrobates ; les deux personnages portent des bonnets et sont imberbes et joufflus, ils sont fusionnés comme des siamois, si bien qu'ils ont en commun une seule paire de jambes, à pantalons blancs et pieds nus : ce sont ces jambes qui sont réunis par une entrave verte, dont on perd le contour.

Les couleurs des coiffures (verte et jaune) et des plastrons (jaune et verte) sont croisés, et ce mélange de couleurs assez mal vues dans la société, du moins médiévale (cf. Michel Pastoureau) renforce l'idée que ces musiciens sont des saltimbanques.

Du bassin du personnage vêtu de jaune part un rouleau enroulé en tours de spires, comme une couverture roulée, dont il est difficile de comprendre la signification.

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Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

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11. Acrobate aux deux chevilles liées, tenant un baquet blanc.

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Nouvelle énigme avec ce personnage barbu, à la tête engoncée dans les épaules  et aux grands yeux au regard lourd, qui, vu de face, semble tenir sous lui par des poignées une sorte de baquet blanc à flanc crénelé.

Vu de l'arrière, les jambes apparaissent très fléchies derrière les épaules, et les chevilles sont entravées par un joug bilobé dont on perd, vers le dos, le contour.

Le personnage porte un pantalon troué au niveau des genoux par des taillades.

La couleur verte de cet acrobate n'est pas innocente et souligne sa marginalité ; mais les couleurs d'origine ont-elles été retrouvées et respectées lors de la restauration de 1858 ?

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Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

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10. Fleuron, percé de deux orifices (suspension ?).

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Ce fleuron peut servir de poulie pour la suspension d'un lustre, ou d'un accessoire liturgique.

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Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

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9. Acrobate ou contorsionniste.

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La tête de cet acrobate est semblable à celle du précédent : barbe en bouc et grands yeux lourds. Elle est encadrée par deux bras nus, qu'on peine à rattacher au reste du corps, peint en vert. En arrière, deux jambes nues s'achèvent par des pieds en position peu anatomique, tournés vers l'intérieur, et dont la pointe s'appuie (ou est bloquée) par un chevalet qui se prolonge vers les bras. 

Est-ce là la performance d'un contorsionniste ?

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Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

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8. Ange tenant un panneau (ou instrument ?) ovale.

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Cet ange (ou du moins cette femme, saisie en vol avec sa robe modelée par l'élan) est proche de celui de l'about n°13, et ce qu'il porte sur lui est sans doute l'ébauche d'un luth : on retrouve le geste assez précis de pincement des cordes.

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Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

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7. Ange à robe bleue ourlée d'or,  bras croisés sur la poitrine.

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Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

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6. Deux hommes (acrobates) liés par la taille, tenant chacun un gourdin et saisissant de l'autre main leur cheville.

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On retrouve la couleur verte d'un des deux bateleurs. Ils sont tous les deux barbus, et vêtus d'une tunique à manches bouffantes aux épaules. L'un porte un bonnet, l'autre, vêtu de marron, est tête nue.  Les jambes sont nues mais les pieds sont chaussés. 

Ils s'écartent et semblent vouloir se frapper mutuellement de leur gourdin, même s'ils ne se regardent pas.

La jambe droite de l'homme en vert manque, comme par un phénomène de fusion.

Leur geste de préhension de leur cheville est si caractéristique des acrobates et autres personnages licencieux des monuments du XV et XVIe siècle qu'il leur est une sorte d'attribut. Dans le contexte de cette série, il peut passer pour une contrainte que s'impose les protagonistes pour faire preuve de leur virtuosité, comme, ailleurs, les entraves.

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Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

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5. Ange aptère à robe bleue et tunique or jouant  d'une trompette (brisée).

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La jeune femme lève la main droite pour exprimer le message ou la convocation qu'elle diffuse en soufflant dans sa trompe. On retrouve les bras nus émergeant de manches courtes bouffantes des anges précédents.

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Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

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4. L'acrobate bleu et brun saisissant sa cheville grâce à une pince.

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Un acrobate apporte toujours avec lui ses valeurs ou contre-valeurs de rupture avec l'ordre conventionnel et de pratique ludique alors condamnée, comme le théâtre et les arts de tréteaux, par l'Église. Mais cette dernière tolérait cette transgression, et mieux, elle lui donnait une place, notamment dans les hauteurs de ses sanctuaires, sans que l'on puisse dire jamais si il s'agit d'un exutoire, d'une condamnation de Mal, ou d'une capacité à conjoindre les contraires pour mieux proclamer la gloire divine. Je renvoie à Michael Bakhtine et la carnavalisation médiévale, ou à la Fête des Fous instituée à la Sainte Chapelle pour les enfants de chœur, etc., 

 Le geste de la préhension des pieds très fréquemment représenté sous forme de crossettes, et auparavant sous forme de modillons romans en sculpture sur pierre. Il possède manifestement une valeur érotique. Ici, notre acrobate réussit un spectaculaire renversement postérieur associé à une rotation du tronc, mais surtout, il s'impose deux contraintes : la préhension de sa cheville, du côté où il est tourné, mais aussi la préhension de la cheville gauche, plus éloignée, par l'intermédiaire d'une grande  pince : un nouvel exemple d'entrave.

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Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

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3. L'ange à la tunique vert-d'eau et aux ailes dorées.

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Il vole, une main sur le chœur et l'autre dressée, inspirée et déclamative.

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Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

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2. Un fleuron vert et rouge.

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Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

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1. Le homme tenant un vase et une coupe.

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J'avais précédemment pensé qu'il s'agissait d'un musicien dansant en agitant des boites à rythme, car j'interprétais les objets blancs resserrés au centre qu'il tenait comme deux petits tambours, la partie évasée me semblant recouverte d'une peau. Je retrouvais le bonnet  de musicien (voir le sonneur de cornemuse du blochet sud de la nef). La tunique bleu-gris est rayée sur le torse comme la livrée d'un domestique, serrée à la taille avant de se terminer par une fronce charmante, caractéristique du sculpteur (voir les anges présentateurs de cuir à Kerjean, par exemple).

Mais en multipliant les point de vues, je découvre qu'il tient dans la main droite un pichet saisi par une anse. Ce serait un joyeux buveur , et ce serait une coupe qu'il tiendrait de la main gauche pour la rapprocher de ses lèvres.

Il est, comme les acrobates et les anges, très cambré, ses jambes couvertes par la robe bleue atteignant l'arrière des épaules.

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Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

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0. L'élément central de la croisée  : quatre anges du Jugement sonnant de la trompe.

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Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Les abouts de poinçon du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

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BONUS : L'ENTRAIT DE LA CROISÉE SUD ET SON NOEUD : DEUX ANGES, JAMBES ECARTÉES, DANS DES CUIRS À ENROULEMENT.

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Vue du côté sud.

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L'entrait du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

L'entrait du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

L'entrait du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

L'entrait du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

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Vue depuis le centre de la croisée.

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L'entrait du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

L'entrait du bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Le bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

Le bras sud du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

La charpente de la croisée du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

La charpente de la croisée du transept (Maître de Pleyben, v.1571). Photographie lavieb-aile 2022.

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DISCUSSION : LES ACROBATES DANS LES ÉGLISES : ACROBATIE ET ART SACRÉ.

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Lorsqu'on découvre un acrobate à l'intérieur ou l'extérieur d'un édifice religieux médiéval ou Renaissance, on tend à penser qu'il s'agit d'un élément anecdotique, une licence que s'est permis l'artisan , private joke ou pied de nez qui ne serait aperçu que des initiés et échapperait à l'attention du clergé, des pieux paroissiens ou aux commanditaires. 

Ou bien, on les considère comme l'intrusion de la culture du monde laïc dans les sanctuaires (Keenan-Khedar 1986).

Ou encore, (C. Prigent), les acrobates, comme les jongleurs, les ivrognes, les joueurs de dès, les monstres diaboliques seraient placés là pour dénoncer les vices et instruire la postérité.

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Mais la répétition de ces acrobates dans la plupart des sanctuaires, le caractère  parfois très ostensible de leur emplacement (même si, ici, les abouts de poinçon ne sont visibles qu'avec un bon éclairage et des jumelles), leur étroite association avec des anges, obligent à remettre en cause ces points de vue.

Il faudrait pouvoir remettre en cause nos jugements de valeurs et a priori acquis et formés par la fréquentation de monuments religieux décorés depuis plusieurs siècles (depuis le XVIIe siècle ?) pour admettre que ces acrobates témoignent d'une expression du sacré.

C'est très difficile puisque tous les auteurs ont souligné que les musiciens, les danseurs, les acteurs de théâtre et les saltimbanques étaient condamnés par l'Église.

Néanmoins, ce rapport entre acrobatie et expression sacrée est bien attestée dans le monde païen de l'Antiquité. L'examen de la réalité de ces liens pourrait nous inciter à une conversion de nos opinions. En outre, la fréquence de la présence des acrobates sur les modillons romans atteste de la précocité de leur représentation dans les édifices chrétiens.

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Je réunis ici les copié-collés du site de la BnF consacré à ce sujet (les illustrations sont accesibles par les liens) :

 

 

Au cours de la période Antique, à Sumer, en Égypte ou aux confins de l’Indus, la pratique de l'acrobatie est souvent liée à des cérémonies funéraires. Le saut, l'équilibre ou la souplesse ont une fonction conjuratoire en opposant à la mort présente une succession de figures représentant une vitalité irrépressible. En dominant symboliquement son corps, l’acrobate est une figure de progrès : nul renversement n’échappe à son rétablissement, source de renaissance et traduction d’une transition d’un monde à l’autre

Contorsion

Liés à des pratiques chamaniques, certains exercices acrobatiques s’apparentent à des rites primitifs.  Acrobates ou danseurs attendent d'un affranchissement de la pesanteur, poussé à l’extrême, qu’ils les livrent à la force d’un pouvoir divin créateur. L’acrobatie symbolise l’accession à une condition surhumaine. Elle est une extase du corps. Et tout ce qui pare la chair – fard, huile, peau ou plumes – contribue à faire s’épanouir le mystère de l’élévation et de la transcendance. Aujourd’hui, les contorsionnistes asiatiques ou occidentaux poursuivent cette tradition dans un registre profane et spectaculaire.

http://expositions.bnf.fr/cnac/grand/cir_0391.htm

Art italiote : Hydrie à figures rouges Vème siècle av. J.C

Les convives des banquets dionysiaques, entraînés par le rythme effréné des danses, atteignaient le paroxysme de l’enthousiasme et de l’excitation au spectacle des performances acrobatiques extrêmes des danseurs et danseuses, les kybistétères. En appui sur les mains ou sur les coudes, comme ici, le corps arrondi en arc, à la limite de la culbute, les équilibristes attrapent avec leurs pieds, des objets ou des coupes pleines qu’ils soulèvent jusqu’à leurs lèvres ou offrent autour d’eux. Souvent accompagnés par la musique des crotales (pièces de bois à deux lamelles articulées) ou de l’aulos (flûte à deux corps), ils sautent, en tourbillonnant sur leurs deux jambes ou le corps disloqué en contorsion, au-dessus d’épées plantées au sol, pointes dressées.

Art de la Grande Grèce : Dionysos masqué, assistant à un spectacle avec un acrobate et un grotesque

Rite de Dionysos. Vase (phlyaque) provenant de Paestum, Campanie (Italie), IVe siècle avant J.-C.

http://expositions.bnf.fr/cnac/grand/cir_0398.htm

L’acrobate figuré sur ce cratère grec illustre la permanence des postures acrobatiques codifiées dès l’Antiquité et auxquelles les multiples civilisations qui les ont associées à des cérémonies sacrées ou profanes ont donné un sens en lien avec leurs besoins respectifs. Parfois considérée comme purement ornementale, la figure de l’acrobate possède néanmoins un potentiel d’interprétation qui s’accorde bien à de multiples représentations en Orient comme en Occident, des figurines Han aux sculptures en haut-relief des églises romanes ou gothiques.

Art romain : acrobate contorsionniste Italie, IIe siècle avant J.-C.

http://expositions.bnf.fr/cnac/grand/cir_0401.htm

Dieu grec de la marge et de la transgression mais également de la joie brute et du renouveau extatique, Dionysos inspire des comportements extrêmes adoptés par les Romains, de la danse exaltée des processions aux orgies sans fin des banquets. Les interprètes des danses dionysiaques enchaînent tourbillons et virevoltes effrénés opérés par des corps cambrés, parés de voiles mouvants et de leurs longs cheveux lâchés, ou poses acrobatiques sensuelles des corps enroulés sur eux-mêmes. Ici, la danseuse de terre cuite s’offre, entièrement nue, corps bandé comme un arc, chevelure absente, sans doute érodée par le temps.

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Enfin je citerai ce sermon de saint Bernard de Clairvaux comparant l'ascèse des cisterciens et les tours de force des jongleurs, et l'inversion de leur posture :

" Aux yeux des autres, nous  [les moines] avons l’air d’effectuer de véritables tours de force. Tout ce qu’ils désirent, nous le fuyons, et tout ce qu’ils fuient, nous le désirons, comme ces jongleurs et ces danseurs qui, la tête en bas, les pieds en l’air, dans une posture inhumaine, marchent sur les mains et attirent sur eux le regard de tous "

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SOURCES ET LIENS.

— ABGRALL (Jean-Marie), 1904, L'Architecture bretonne, Quimper, de Kerangal éditeur

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/f20eb990fd763d232327db92aeeb6869.pdf

ABGRALL (Jean-Marie),  et Le Coz Y., 1908 “Pleyben : église, ossuaire, calvaire,” A. de Kerangal, Quimper, 31 pages

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/a0a5651f868070445ed8e54fb7eecff8.pdf

ABGRALL (Jean-Marie), ou PEYRON, 1923, Notice sur Pleyben, BDHA Quimper.

https://www.diocese-quimper.fr/wp-content/uploads/2021/01/bdha1923.pdf

ABGRALL (Jean-Marie), 1897,  Livre d'or des églises de Bretagne Pleyben Brasparts page 2

http://www.bibliotheque.idbe-bzh.org/data/cle_201/pleiben__brasparts.pdf

 — COUFFON (René), LE BARS (Alfred), 1988, Notice de Pleyben, Diocèse de Quimper et de Léon, nouveau répertoire des églises et chapelles, Quimper, Association diocésaine, 1988, 551 p. 

https://www.diocese-quimper.fr/wp-content/uploads/2021/01/PLEYBEN.pdf

"L'intérieur, du type à nef obscure, est lambrissé, couverture avec sablières sculptées imitées de Kerjean et entraits apparents. Une des plus intéressantes charpentes de la Bretagne. Le lambris n'en laisse voir que les entraits engoulés, dépourvus de poinçons, et les sablières sculptées. Il affecte la forme d'un berceau surbaissé, dans la nef et dans le transept, dont la mutuelle pénétration produit une sorte de voûte d'arêtes à la croisée, et d'un demi berceau brisé dans les bas côtés. Il imite enfin, sur le choeur, une voûte d'ogives qui rayonnent autour d'une clef. Sauf un curieux blochet dans lequel on a sculpté un démon portant un phylactère qui est placé à l'extrémité orientale du bas-côté sud, il n'y a rien à noter dans les collatéraux. Mais dans la nef, la saillie des clefs qui décorent habituellement l'intersection de la lierne centrale et des aisseliers courbes frappera au premier examen. Ce sont de véritables clefs pendantes, dont la multiplicité choquait Palustre, mais dont l'extrême variété nous ramène aux fantaisies des sculpteurs du moyen âge. Nous retrouvons d'ailleurs quelques sujets de ce temps aux sablières , que je ne crois pas antérieures à la seconde moitié du XVIe siècle. Du côté nord, de l'ouest à l'est, la décoration est ainsi composée : têtes plates et figures couchées alternées; hommes nus, tenant des cartouches, mascarons cornus et figurines alternés; hommes nus et lions tenant des cartouches ; un groupe où M.Abgrall reconnaît saint Philippe expliquant à la reine Candace les prophéties d'Isaïe lues par son eunuque; encore des masques et des personnages alternés; enfin un cadavre sculpté, analogue aux représentations notées par M.Mâle entre 1520 et 1557 et encastrées dans des murs de chapelle à Gisors, à Clermont (Oise), à Moulins. A l'exception de la tour sud, elle date du milieu (?) du XVIe siècle. En 1497 dépenses pour le "rétablissement" et l'entretien de la charpente, des murs, des vitraux. En 1531 consécration de six autels, l'église ayant été souillée par une rixe avec effusion de sang. Inscription de 1504 à l'angle du choeur concernant l'abside et croisillon sud. L'inscription de 1571, sur la charpente du croisillon Nord concerne la couverture du transept (De la Barre de Nanteuil)"

 

— LECLERC (Guy), 2007, Pleyben, son enclos et ses chapelles, éditions Jean-Paul Guisserot, 31 pages pages 18 et 19.

https://books.google.fr/books?id=hWctwxQfyhgC&pg=PA18&lpg=PA18&dq=sibylles+pleyben&source=bl&ots=kzc-VMkVBx&sig=29B6LVXN1nHu2s5hEpHEt3en1vA&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiI596WxpfVAhXH2xoKHQ5WDd4Q6AEIQjAF#v=onepage&q=sibylles%20pleyben&f=false

 

— Wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/Enclos_paroissial_de_Pleyben

SUR LES ACROBATES :

BNF / CNAC,  La contorsion.

http://cirque-cnac.bnf.fr/fr/acrobatie/au-sol/la-contorsion

 

— DUHEM (Sophie), 1997, Les sablières sculptées en Bretagne: images, ouvriers du bois et culture paroissiale au temps de la prospérité bretonne (XVe-XVIIe s.), Presses universitaires de Rennes, 1997 - 385 pages.

— DUHEM (Sophie), 2012  "Impudeurs et effronteries dans l'art religieux breton (xve siècle - xviiie siècle)", éditions Le Télégramme, 2012.

—GAIGNEBET (Claude) , 1985, Art profane et Religion populaire au Moyen Age, Presses Universitaires de France, 364 pages

 

—KENAAN‐KEDAR (Nurith), DEBIES (Marie-Hélène),1968, « Les modillons de Saintonge et du Poitou comme manifestations de la culture laïque », in Cahiers de Civilisation romane, XXXIXe année, 1986, pp. 311‐330,

 

https://www.persee.fr/doc/ccmed_0007-9731_1986_num_29_116_2341

"les modillons constituent un élément autonome de la sculpture romane et expriment par leur iconographie et leur style des tendances laïques qui s'écartent de l'art officiel ecclésiastique."

 

 

PRIGENT (Christiane), Sculptures de danseurs et de jongleurs dans les édifices religieux à l'époque romane et à l'époque gothique.

https://hicsa.univ-paris1.fr/documents/pdf/MondeRomainMedieval/Prigent.pdf

Le monde des jongleurs.

http://jalladeauj.fr/musiciensetjongleurs/styled-4/

— RIO (Bernard), "Le cul-bénit amour sacré et passions profanes", 25 €, aux éditions Coop Breizh,

 

WIKIPEDIA, Iconographie des modillons romans.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Iconographie_des_modillons_romans

 

— Acrobates des modillons romans :

http://chapiteaux.free.fr/TXT_acrobates.html

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Published by jean-yves cordier - dans Sablières Acrobate Anges musiciens Pleyben Sculptures
16 novembre 2022 3 16 /11 /novembre /2022 14:27

Les statues (kersanton polychrome, XVIe siècle) de saint Paul et de saint Pierre dans le fond de la nef de l'église de Pleyben.

 

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1°)  Voir sur l'église de Pleyben :

 

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2°) Sur les chapelles de Pleyben :

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PRÉSENTATION.

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L'amateur que je suis aime s'appuyer sur des sources valides, les opinions de solides et péremptoires experts. Mais ici, cherchant à m'enquérir sur ces statues que je jugeais magnifique, je ne trouvais aucune description ; et l'image disponible en ligne décrit en titre les sculptures de saint Pierre et de saint Renan, ce qui est insolite.


 

https://www.alamyimages.fr/eglise-de-pleyben-sculptures-de-saint-pierre-et-de-saint-renan-pleyben-finistere-bretagne-france-image424745970.html

Elles sont disposées derrière les ultimes rangées de banc du fond de la nef, du côté sud, sur une console moderne, et elles échapperaient à l'attention du visiteur si elles n'étaient pas remarquablement éclairées. L'or des robes, le rouge ou l'orangé des manteaux, le rose des carnations attirent le regard.

Ici, abandonnant tout espoir de réponse, et sans guide, je multiplie les questions : d'où viennent-elles ? D'un calvaire comme celui, du XVIe siècle, de Kerflouz ? Mais elles ne sont pas géminées. D'une chapelle de Pleyben ?  D'un Credo apostolique ? Paul n'y trouverait pas place. Comment ont-elles conservé, mieux que les statues du porche, leur polychromie ?

De quel atelier de sculpture de kersanton (atelier de Landerneau a priori) sont-elles issues? 

Datent-elles, comme je le propose, du XVIe siècle ? Du XVe ?

Ont-elles été restaurées ? Sont-elles classées?

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Seul au fond de la nef, je ne reçois aucune réponse. Il me reste, mais c'est peut-être le plus délicieux des sorts, à admirer en silence le jeu des couleurs et des formes.

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Statues (kersanton polychrome, XVIe siècle) de saint Paul et saint Pierre. Nef de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

Statues (kersanton polychrome, XVIe siècle) de saint Paul et saint Pierre. Nef de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

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SAINT PAUL.

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Statue (kersanton polychrome, XVIe siècle) de saint Paul. Nef de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

Statue (kersanton polychrome, XVIe siècle) de saint Paul. Nef de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

Statue (kersanton polychrome, XVIe siècle) de saint Paul. Nef de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

Statue (kersanton polychrome, XVIe siècle) de saint Paul. Nef de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

Statue (kersanton polychrome, XVIe siècle) de saint Paul. Nef de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

Statue (kersanton polychrome, XVIe siècle) de saint Paul. Nef de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

Statue (kersanton polychrome, XVIe siècle) de saint Paul. Nef de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

Statue (kersanton polychrome, XVIe siècle) de saint Paul. Nef de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

Statue (kersanton polychrome, XVIe siècle) de saint Paul. Nef de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

Statue (kersanton polychrome, XVIe siècle) de saint Paul. Nef de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

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SAINT PIERRE.

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Statue (kersanton polychrome, XVIe siècle) de saint Pierre. Nef de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

Statue (kersanton polychrome, XVIe siècle) de saint Pierre. Nef de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

Statue (kersanton polychrome, XVIe siècle) de saint Pierre. Nef de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

Statue (kersanton polychrome, XVIe siècle) de saint Pierre. Nef de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

Statue (kersanton polychrome, XVIe siècle) de saint Pierre. Nef de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

Statue (kersanton polychrome, XVIe siècle) de saint Pierre. Nef de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

Statue (kersanton polychrome, XVIe siècle) de saint Pierre. Nef de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

Statue (kersanton polychrome, XVIe siècle) de saint Pierre. Nef de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

Statue (kersanton polychrome, XVIe siècle) de saint Pierre. Nef de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

Statue (kersanton polychrome, XVIe siècle) de saint Pierre. Nef de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

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SOURCES ET LIENS.

Il s'agit, non de références bibliographiques, mais des ouvrages qui ne mentionnent pas, si ma lecture a été suffisamment attentive,  ces deux statues.

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— ABGRALL (Jean-Marie), 1904, L'Architecture bretonne, Quimper, de Kerangal éditeur

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/f20eb990fd763d232327db92aeeb6869.pdf

ABGRALL (Jean-Marie),  et Le Coz Y., 1908 “Pleyben : église, ossuaire, calvaire,” A. de Kerangal, Quimper, 31 pages

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/a0a5651f868070445ed8e54fb7eecff8.pdf

ABGRALL (Jean-Marie), ou PEYRON, 1923, Notice sur Pleyben, BDHA Quimper.

A propos du recteur Noël Coffec :

En 1636, le 19 Avril, nous lisons au registre des baptêmes (de Pleyben) : « Ce jour dix neuffviesme .d'apprill mil six cent trante on a trouvé ung enfiant dans ung pan nier au portai de l'esglise parochialle de Pleiben, duquel on ne scait quy sont ses père et mère, lequel a esté baptisé sur le fond baptismal de Ia ditte esglise par moy soubsignant curé (Ie Ia ditte paroisse, les dits jour et an que devant. Parrain a esté vénérable personne Missire Nouel Coffec, vicaire perpétuel de la ditte paroisse et Recteur de Saint-Ségal, la marraine Catherine Corre ». NOUEL COFFEC, recteur G. PAILLART, Curé.

https://www.diocese-quimper.fr/wp-content/uploads/2021/01/bdha1923.pdf

ABGRALL (Jean-Marie), 1897,  Livre d'or des églises de Bretagne Pleyben Brasparts page 2

http://www.bibliotheque.idbe-bzh.org/data/cle_201/pleiben__brasparts.pdf

 

— CASTEL (Yves-Pascal), 1996,  Pleyben. Sept sculpteurs pour douze apôtres : Un imbroglio stylistique (suite) ...: articles du Progrès de Cornouaille / Courrier du Léon 19/10/1996

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/87225c6a4e45100d581c7e558db9148f.jpg

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/30c5f5080eaa8bb50471003bc6ab3635.jpg

 

— CASTEL ( Yves-Pascal) 1988, Roland Doré et les enclos paroissiaux, exposition au Musée des Jacobins de Morlaix, conservatrice Françoise Daniel.

http://bibliotheque.idbe-bzh.org/data/cle_233/roland__dore__et__les_enclos__paroissiaux.pdf

 

— CASTEL ( Yves-Pascal), 1985, « Roland Doré, sculpteur du roi en Bretagne et architecte (première moitié du xviie siècle) », Bulletin de la Société archéologique du Finistère, tome 94, pages 97-116.

 

— COUFFON (René), LE BARS (Alfred), 1988, Notice de Pleyben, Diocèse de Quimper et de Léon, nouveau répertoire des églises et chapelles, Quimper, Association diocésaine, 1988, 551 p. 

https://www.diocese-quimper.fr/wp-content/uploads/2021/01/PLEYBEN.pdf

 

— COUFFON (René), 1961, "L'évolution de la statuaire en kersanton" Mémoires de la Société d'émulation des Côtes-du-Nord, Saint-Brieuc t. LXXXIX, 1961 p. 1-45. 

 

— LECLERC (Guy) 2007, Pleyben son enclos et ses chapelles.

— LE SEAC'H (Emmanuelle), 2014, Sculpteurs sur pierre en Basse-Bretagne. Les ateliers du XVe au XVIe siècle. Presses Universitaires de Rennes.

http://www.pur-editions.fr/couvertures/1409573610_doc.pdf

 

 

 

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Published by jean-yves cordier - dans Sculptures Kersanton
16 novembre 2022 3 16 /11 /novembre /2022 12:14

L'intérieur du porche sud (1591) de l'église de Pleyben, son Christ sauveur (1654) et ses apôtres.

 

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1°)  Voir sur l'église de Pleyben :

 

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2°) Sur les chapelles de Pleyben :

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3°) Sur les Credo apostoliques :

 

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4°) Sur les porches de Basse-Bretagne (ordre chronologique):

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5°)  Sur le thème du Credo apostolique, voir :

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PRÉSENTATION.

 

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Le porche de Pleyben porte la date de 1588 à l'extérieur, sur l'agrafe de la grande arcade, et celle de 1591 sur la frise intérieure. Ces dates font suite à celle d'une pierre de fondation placée aujourd'hui dans le cœur indiquant le début de la construction en 1564, et à celle de la sablière du transept nord indiquant celle de 1571.

Mais beaucoup des statues des apôtres sont plus tardives, et, surtout, sont de style disparate. Enfin, ces apôtres sont placés sous la bénédiction d'un Christ sauveur dont le socle porte la date de 1654.

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Yves-Pascal Castel a repéré sept auteurs différents de ces statues :

a) Saint Pierre : la plus ancienne, vers 1591. C'est la moins haute, et, par sa taille, ce serait pour Castel la mieux accordée à sa niche (mais un haut socle cylindrique est néanmoins nécessaire). Son style est en accord avec la statuaire de la fin du XVIe siècle, et elle pourrait être contemporaine de la fondation du porche.

b) Saint André vient ensuite, mais par un autre artiste de la toute fin du XVIe siècle.

c) Jacques le Majeur et Jean sortent de l'atelier landernéen de Roland Doré, sculpteur du Roi. Le chantier daterait des années 1633, lorsque la tour fut continuée sous la direction de Guillaume Kerlezroux, ou plutôt vers 1642. "Elles adoptent la rigueur de statues colonnes posées sur d'étroits socles ronds. Le tuyauté aigu des tuniques, les masses festonnées des pans rebrassés de la pèlerine de saint Jacques, les plis en bec du manteau de saint Jean, en un mot le vocabulaire cher à l'atelier de Roland Doré est là, griffe inimitable."

d) La statue n°9,  attribuée à saint Thomas se distingue par sa qualité d'exécution. Milieu XVIIe ?

e) Matthieu, Philippe et Thaddée. Statues réalisées par deux "mains", l'un étant un tâcheron fruste, rudimentaire, populaire et d'origine paysanne, l'autre corrigeant et améliorant le travail du premier par plus de finesse.

f) Jacques le Mineur, Barthélémy, Simon, (tous ont un socle octogonal) s'apparentent au Christ Sauveur de 1654.

g) hors-série, la dernière statue, en bois, tente de combler la carence de "douzième apôtre", mais ne s'accorde pas aux précédentes. Elle n'a pas les caractères de la statuaire d'apôtre, et ce ré-emploi pourrait être un Jean-Baptiste.

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LE CHRIST SAUVEUR (1654).

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 Au-dessus de la porte du fond, une statue du Christ en Sauveur du monde (tenant le globe et bénissant) porte sur son socle  l'inscription M : NAT : COFFEC : RECT : D : 1654. 

Soit Messire Natalis Coffec recteur, 1654.

Ou, selon Y.P. Castel, Messire Natalis Coffec recteur, décédé en 1654.

Natalis est ici la forme latine du prénom Noël (fréquemment transcrit alors sous la forme Nouel). Le recteur Noël Coffec fut responsable de la paroisse de Pleyben de 1632 à 1654, où il eut un rôle considérable dans la restauration de l'enclos, et le chanoine Abgrall indique :

 

 

"Noël Coffec. — Était qualifié de notaire apostolique. Il entreprit, en 1633, l’achèvement du grand clocher, dont les travaux durèrent jusqu’en 1642. Il fit placer, en 1650, par l’architecte Ozanne, plusieurs groupes de personnages sur le Calvaire. En 1654, il ornait le grand porche des statues du Sauveur et des Apôtres. Ce fut lui qui obtint, en 1644, de Mgr. René du Louët, évêque de Cornouaille, l’érection officielle de la Confrérie du Saint Rosaire à Pleyben.

Sous son rectorat, en 1643, le Vénérable Julien Le Maunoir prêcha à Pleyben, lors de la tournée pastorale de Mgr. du Louët, qui confirma, à cette occasion, plusieurs centaines de personnes, tant de Pleyben que des paroisses environnantes. Messire Coffec acceptait très volontiers de remplir les fonctions de parrain, et nous avons relevé, durant son rectorat, le nom de Noël imposé par lui à plus de cinquante filleuls qu’il avait tenus sur les fonts baptismaux. Il signe pour la dernière fois aux registres le 14 Novembre 1654, et meurt peu de temps après.

Le vicariat de Pleyben demeura vacant depuis sa mort jusqu’en 1662, et ce fut Messire Jacques Rannou, prêtre de Pleyben, qui, en qualité de curé d’office, administra la paroisse jusqu’à la nomination du nouveau recteur."

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Pour Castel, cette statue, "de style assez difficile à définir vu la simplicité extrême du vêtement", est à attribuer au même sculpteur qui a fait les statues de Jacques, Barthélémy et Simon. 

 

 

Le Christ sauveur (kersanton, 1654) du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Le Christ sauveur (kersanton, 1654) du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Le Christ sauveur (kersanton, 1654) du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Le Christ sauveur (kersanton, 1654) du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

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L'inscription.

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Le Christ sauveur (kersanton, 1654) du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Le Christ sauveur (kersanton, 1654) du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

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LE CÔTÉ EST (1591).

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Les 12 statues d'apôtres sont chargés de présenter aux fidèles qui pénètrent dans l'église par le porche sud sont chargés de lui rappeler le dogme de sa foi par les 12 articles du Credo : ils forment un "Credo apostolique". De saint Pierre jusqu'à saint Mathias, ils suivent un ordre codifié. La série débute toujours, par Pierre et sa clef, à droite de l'entrée, soit à l'angle nord-est du porche. Les articles du Credo étaient soit peints, soit gravés ou sculptés sur une banderole que l'apôtre déroule devant lui.

Un bénitier en kersanton est placé de chaque côté.

Les apôtres sont toujours figurés pieds nus, vêtus d'une tunique boutonnée sous le col, et d'un manteau, portant un livre d'une main, le phylactère du Credo, et l'attribut qui permet, le plus souvent, leur identification. Ils sont tous barbus, sauf Jean l'évangéliste.

Ils occupent ici une niche polygonale à arcature nervurée retombant sur une clef pendante. Ces niches sont peintes en rouge, bleu et jaune. Elles sont surplombées par un dais sculpté de volutes, de style contemporain de la frise datée de 1591. Une première série de statues d'apôtre a peut-être occupé ces niches initiales.

L'ordre de succession des apôtres, et le choix de leur attribut, est moins fixé qu'on pourrait s'y attendre, rendant les identifications parfois hasardeuses.

Ici, nous trouvons, selon Y.-P. Castel :

1. Saint Pierre et sa clef.

2. Saint André et sa croix en X

3. Saint Jacques le Majeur et sa tenue de pèlerin.

4. Saint Jean bénissant la coupe de poison.

5. Saint Matthieu tenant une lance (brisée).

6. Saint Jacques le Mineur et le bâton de foulon.

7. Saint Philippe tenant une pique (brisée).

8. Saint Barthélémy et son couteau de dépeçage.

9. Saint Thomas tenant l'équerre (à la branche brisée)

10. Saint Simon tenant la scie.

11. Saint Jude-Thaddée tenant une croix renversée à la traverse oblique.

12. À la place de Mathias tenant sa hache ou son glaive, une statue en bois.

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Mais en se référant, comme l'a fait Jérôme Lafeuille pour la série d'apôtres du jubée de Kerfons, aux éditions successives du Calendrier des Bergers édités de 1493 à 1579, et encore en 1705, on peut remettre en question ces attributions. En effet, le Credo apostolique y est illustré par des gravures dans lesquelles saint Thomas occupe la 5ème place, et tient une lance, tandis que saint Matthieu est à la 9ème place tenant une hache. Et saint Philippe porte une croix à longue hampe. C'est saint Simon qui tient une croix à traverse courte, et saint Jude qui tient la scie.

Cet ordre, avec Thomas en n°5 et Matthieu en n°9 est aussi celui des Credo apostoliques de la liturgie. C'est celui du porche (1498-1509) de Saint-Hernot à Plonevez-du-Faou, où le nom des apôtres, et le texte des articles du Credo, sont sculptés sur la statue, ne laissant aucune ambiguïté d'attribution. À Lopérec les statues datant de 1615 portent également le  nom des apôtres sur le socle, mais elles ont été dérangées dans leur séquence.  Thomas porte la lance, et Matthieu la hache. Simon tient la scie, et Mathias... l'équerre ! On pourrait multiplier les exemples (par exemple ceux où Matthieu tient une balance) et accentuer ainsi la confusion.

Le seul but de cela est d'inciter à la prudence dans les attributions qui sont reprises ici à l'abbé Castel.

 

 

 

 

Le porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Le porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

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Le bénitier est surmonté, à droite, de deux anges tenant un calice eucharistique. Ce calice peut suggérer que le recteur en a été le donateur.

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Le porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Le porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

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Les six apôtres du côté droit du porche.

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Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

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1. Saint Pierre tenant sa clef (kersanton, traces de polychromie, vers 1591?).

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Cette statue contredit ma présentation, puisqu'aucune banderole n'est présente. Ce sera aussi le cas de Matthieu, Philippe, Thaddée et "Mathias" ; Y.-P. Castel suggère que les articles du Credo étaient inscrits sur le socle, et croit voir inscrit [CRE]DO sur celui de Pierre.

La partie basse de la tige, et l'anneau de la clef, sont perdus, mais le point d'ancrage de la partie brisée est visible.

Le saint peut être identifié aussi par le toupet de sa calvitie frontale. Il porte une tunique et un manteau rouges, sur une couche or qui apparaît en dessous. La clef est peinte en or. Le visage est peint en blanc.

L'article propre à Pierre est Credo in unum Deum Patrem omnipotentem creatorem caeli et terrae.

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Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

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2. Saint André et sa croix en X (kersanton, polychromie, fin XVIe ?).

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Saint André est bien le deuxième apôtre des Credo apostolique : l'ordre liturgique est respecté, et le restera avec les apôtre suivants, Jacques le Majeur et Jean.

Il est identifié par la croix en X ou "de saint-andré" en bois écôté, qu'il tient contre son côté droit. Il est identifié aussi par le deuxième article du Credo, celui qui lui est attribué, car le texte en est sculpté, et a donc été préservé. On peut lire : ET IN IESVM CHRISTVM FI[LIVM] EIUS VNICVM.

Il porte une tunique non boutonnée, couleur or mêlée de rouge, et un manteau rouge.

L'apôtre amorce un mouvement d'avancée du pied gauche ; sa tête est légèrement inclinée. La statue est portée par un socle polygonal à listel.

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Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

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3. Saint Jacques le Majeur (kersanton, polychromie, Roland Doré, vers 1642).

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Il porte ses attributs de pèlerin de Compostelle : le chapeau rond à larges bords timbré d'une coquille Saint-Jacques ; le bourdon où est accroché une coloquinte à usage de gourde ; une besace (à touffe de passementerie comme les aumônières) ; le baudrier à coquille, qui supporte cette besace ; et la banderole, dont l'article de Credo, jadis peint, n'est plus lisible.

Les pupilles des yeux ne sont pas creusées, à la différence de la statue homologue de Saint-Thégonnec datée vers 1635.

Au dessus d'une robe longue, il porte une sorte de surplis descendant sous le genou, et qui forme aux manches des plis bouillonnants.

Un écu, dont les armes ne sont plus visibles, est représenté sur le bas de la jambe droite.

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Roland Doré (actif de 1618 à 1663) a sculpté 54 apôtres pour les diocèses de Léon et de Tréguier, dont seules sont complètes les séries de Pleyber-Christ et de Plestin-les-Grèves, tandis qu'à Trémaouezan  11 statues sur 12 sont de sa main. Il est intervenu aussi à Guimiliau, Saint-Thégonnec (Jean, Jacques le Majeur et Thomas/Jude) au Tréhou (Pierre, Jean, André et Matthieu, tenant une équerre), Plounéour-Ménez, Plougourvest (Jacques le Majeur), Saint-Houardon de Landerneau (Matthieu).

 

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 Voir les œuvres de Roland Doré dans ce blog:

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Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

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4. Saint Jean (kersanton, polychromie, Roland Doré, vers 1642).

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Jean est représenté dans la posture de tout les apôtres Jean des porches bretons : bénissant de la main droite la coupe de poison dont la nature maléfique est indiquée par des petits dragons levant la tête. C'est l'épreuve dont il triompha à Éphèse devant les contempteurs de Diane-Artémis :

"Alors le grand prêtre Aristodème souleva une sédition dans le peuple, au point que les deux partis s’apprêtaient à en venir aux mains. Et l’apôtre lui dit : « Que veux-tu que je fasse pour t’apaiser ? » Et lui : « Si tu veux que je croie en ton Dieu, je te donnerai du poison à boire ; et, s’il ne te fait aucun mal, c’est que ton Dieu sera le vrai Dieu. » Et l’apôtre : « Fais comme tu l’as dit ! » Et lui : « Mais je veux que d’abord tu voies mourir d’autres hommes par l’effet de ce poison, pour en constater la puissance ! » Et Aristodème demanda au proconsul de lui livrer deux condamnés à mort : il leur donna à boire du poison, et aussitôt ils moururent. Alors l’apôtre prit à son tour le calice, et, s’étant muni du signe de la croix, il but tout le poison et n’en éprouva aucun mal : sur quoi tous se mirent à louer Dieu. Mais Aristodème dit : « Un doute me reste encore ; mais s’il ressuscite les deux hommes qui sont morts par le poison, je ne douterai plus, et croirai au Christ. » L’apôtre, sans lui répondre, lui donna son manteau. Et lui : « Pourquoi me donnes-tu ton manteau ? Penses-tu qu’il me transmettra ta foi ? » Et saint Jean : « Va étendre ce manteau sur les cadavres des deux morts en disant : l’apôtre du Christ m’envoie vers vous, pour que vous ressuscitiez au nom du Christ ! » Et Aristodème fit ainsi, et aussitôt les deux morts ressuscitèrent. Alors l’apôtre baptisa le grand prêtre et le proconsul avec toute sa famille ; et ceux-ci, plus tard, élevèrent une église en l’honneur de saint Jean." (Jacques de Voragine, Légende dorée)

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Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

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5. Saint Matthieu... ou saint Thomas, tenant une lance (brisée). Kersanton polychrome, .

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Les trois points de contact de la hampe de la lance le long de la robe du saint atteste qu'il s'agit bien d'une lance.

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Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

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6. Saint Jacques le Mineur tenant le bâton de foulon.

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Socle octogonal.

Inscription sur le socle M. IAC --CVRE

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Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Le porche sud de l'église de Pleyben et ses apôtres.

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LE CÔTÉ OUEST.

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Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

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7. Saint Philippe tenant la croix à longue hampe, brisée (kersanton polychrome) .

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L'attache de la hampe sur le pan du manteau et devant le pied droit atteste de la longueur de la hampe.

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Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Le porche sud de l'église de Pleyben et ses apôtres.

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8. Saint Barthélémy et son couteau à dépecer (kersanton polychrome).

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Socle octogonal. 

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Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

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9. Saint Thomas ou saint Matthieu tenant une équerre (brisée) (kersanton polychrome, seconde moitié XVIIe siècle ? ) .

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« Tout indique une œuvre d'atelier. Professionnel accompli, l'artiste allie l'habileté technique et la subtilité esthétique. La posture dynamique du personnage est renforcée par le port du visage légèrement penché. Le traitement sobre des plis de la tunique à encolure flottante, le manteau léger sous lequel se perd le phylactère sont des formules d'une belle tenue dans leur sobriété. L'auteur se distingue ainsi du tailleur local. Sa vision prend de l'envol, se jouant du matériau magistralement traité.

On aimerait connaître le nom d'un maître dont on repérera peut-être, dans la région, d'autres œuvres.

Était-ce un compagnon engagé un jour qu'il flânait sur le pont de Landerneau au cours de son Tour de France ? Était-ce un sculpteur de la Marine travaillant au port de Brest ? Vers la même époque, quelques pièces « françaises » du porche de Guimiliau fournissent un bel exemple du passage fortuit dans un atelier landernéen d'un ouvrier formé dans quelque grand chantier du royaume. (Yves-Pascal Castel)

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L'attribut est bien une équerre. Nous avons vu qu'au Tréhou, l'apôtre tenant l'équerre porte le nom de Mathieu.

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Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

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10. Saint Simon .

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Socle octogonal.

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Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

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11. Saint Jude Thaddée .

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Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

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12. Faisant fonction de saint Mathias une statue en bois (Jean-Baptiste?) .

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Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Les apôtres du porche (1588-1591) de l'église de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

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SOURCES ET LIENS.

— ABGRALL (Jean-Marie), 1904, L'Architecture bretonne, Quimper, de Kerangal éditeur

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/f20eb990fd763d232327db92aeeb6869.pdf

ABGRALL (Jean-Marie),  et Le Coz Y., 1908 “Pleyben : église, ossuaire, calvaire,” A. de Kerangal, Quimper, 31 pages

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/a0a5651f868070445ed8e54fb7eecff8.pdf

—ABGRALL (Jean-Marie), ou PEYRON, 1923, Notice sur Pleyben, BDHA Quimper.

A propos du recteur Noël Coffec :

En 1636, le 19 Avril, nous lisons au registre des baptêmes (de Pleyben) : « Ce jour dix neuffviesme .d'apprill mil six cent trante on a trouvé ung enfiant dans ung pan nier au portai de l'esglise parochialle de Pleiben, duquel on ne scait quy sont ses père et mère, lequel a esté baptisé sur le fond baptismal de Ia ditte esglise par moy soubsignant curé (Ie Ia ditte paroisse, les dits jour et an que devant. Parrain a esté vénérable personne Missire Nouel Coffec, vicaire perpétuel de la ditte paroisse et Recteur de Saint-Ségal, la marraine Catherine Corre ». NOUEL COFFEC, recteur G. PAILLART, Curé.

https://www.diocese-quimper.fr/wp-content/uploads/2021/01/bdha1923.pdf

—ABGRALL (Jean-Marie), 1897,  Livre d'or des églises de Bretagne Pleyben Brasparts page 2

http://www.bibliotheque.idbe-bzh.org/data/cle_201/pleiben__brasparts.pdf

 

CASTEL (Yves-Pascal), 1996,  Pleyben. Sept sculpteurs pour douze apôtres : Un imbroglio stylistique (suite) ...: articles du Progrès de Cornouaille / Courrier du Léon 19/10/1996

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/87225c6a4e45100d581c7e558db9148f.jpg

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/30c5f5080eaa8bb50471003bc6ab3635.jpg

 

— CASTEL ( Yves-Pascal) 1988, Roland Doré et les enclos paroissiaux, exposition au Musée des Jacobins de Morlaix, conservatrice Françoise Daniel.

http://bibliotheque.idbe-bzh.org/data/cle_233/roland__dore__et__les_enclos__paroissiaux.pdf

 

— CASTEL ( Yves-Pascal), 1985, « Roland Doré, sculpteur du roi en Bretagne et architecte (première moitié du xviie siècle) », Bulletin de la Société archéologique du Finistère, tome 94, pages 97-116.

 

— COUFFON (René), LE BARS (Alfred), 1988, Notice de Pleyben, Diocèse de Quimper et de Léon, nouveau répertoire des églises et chapelles, Quimper, Association diocésaine, 1988, 551 p. 

https://www.diocese-quimper.fr/wp-content/uploads/2021/01/PLEYBEN.pdf

 

— COUFFON (René), 1961, "L'évolution de la statuaire en kersanton" Mémoires de la Société d'émulation des Côtes-du-Nord, Saint-Brieuc t. LXXXIX, 1961 p. 1-45. 

 

— LE SEAC'H (Emmanuelle), 2014, Sculpteurs sur pierre en Basse-Bretagne. Les ateliers du XVe au XVIe siècle. Presses Universitaires de Rennes.

http://www.pur-editions.fr/couvertures/1409573610_doc.pdf

 

 

 



 

 

 

 

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Published by jean-yves cordier - dans Sculptures Credo des apôtres Porches Roland Doré
7 novembre 2022 1 07 /11 /novembre /2022 09:56

La Vierge de Pitié (1738)  et le dais (Bastien Prigent, kersantite,  1555) du calvaire monumental de l'enclos de Pleyben.

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1°) Voir l'article précédent :

2°) Voir sur l'église de Pleyben :

 

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3°) Voir sur les Pietà ou Vierges de Pitié du Finistère :

et hors blog: 

 

— Voir  d'autres œuvres de Bastien ou Henry Prigent:

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Attribution personnelle hors catalogue Le Seac'h :

 

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PRÉSENTATION.

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Le calvaire monumental de Pleyben fait la réputation de cet enclos paroissial. Il appartient aux sept calvaires monumentaux de Bretagne, avec par exemple celui de Plougastel sculpté par le Maître de Plougastel vers 1602. Celui de Plougonven a été sculpté en 1554 par Bastien et Henry Prigent "en l'honneur de Dieu et Notre Dame de Pitié et monseigneur saint Yves).

Ils commencèrent en 1555 celui de Pleyben "en l'honneur de Dieu et Notre Dame et  Monsieur Saint-Germain". À Pleyben, la mention "Notre-Dame de Pitié" n'est pas explicitement développée, sa présence de cette précision à Plougonven indique l'importance du culte rendu à la Vierge de douleur tenant dans ses bras le corps de son Fils après sa déposition de la Croix. Sa statue est, à Plougonven, au pied de la croix centrale, c'est un déploration à quatre personnages, et la Vierge est représentée par Bastien Prigent avec les trois larmes caractéristiques sous la paupière inférieure. On sait que son atelier très productif taillé et sculptait la pierre de Kersanton (kersantite) extrait de la rade de Brest en leur atelier de Landerneau.

À Pleyben, l'importance de la Vierge de Pitié est réelle, puisque deux autres statues de la Vierge de Pitié, dont l'une en larmes,   sont placées sur l'arc de triomphe ou porte monumentale du côté ouest, daté de 1725. Mais la Vierge de Pitié du calvaire n'est pas due aux Prigent, et il a été réalisé en 1738. En effet, de 1738 à 1743, le calvaire a  été déplacé vers le sud-ouest sous le rectorat de Julien Le Bornic : sur les contrefort sont inscrits les noms du prêtre et des fabriciens des années correspondantes.

Notamment, sur le contrefort nord-ouest, sous la Pietà, l'inscription qui amène E. Le Seac'h à la dater de 1738 :  H.I. LE BORGNE 1738 H.I.B. LE MOULIN F[abricien] 1739.

 On lit sur les autres contreforts H.G. POSTEC. F. 1740, H.M, H.N FRABOLOT . 1741, et, , H.H. BAVT. F 1742. 

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N.B : le calvaire des Prigent était-il dépourvu de Vierge de Pitié ou de Déploration ? Cela semble surprenant. Le groupe sculpté par les Prigent a-t-il été placé sur l'arc de triomphe de 1725, ce qui aurait conduit les restaurateurs de 1738 à en sculpter un nouveau? Ce qui est sûr, c'est que le dais de la niche est de la main des Prigent.

 

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Le soubassement (ou "mace") en granite du calvaire de Pleyben a la forme d'un tétrapyle, soit quatre portes cintrées, comme autant d'arches de triomphe appuyées sur de solides contreforts. Les scènes de la Vie de la Vierge (Annonciation, Visitation) de la vie de Jésus (Nativité, Mages, Fuite en Egypte etc.) et de sa Passion y occupent soit sur les bords verticaux du soubassement, soit sur la plate-forme, sans souci de l'ordre chronologique du récit. C'est sur le contrefort nord-ouest qu'est placée la Vierge de Pitié, et la couleur gris sombre du kersanton contraste agréablement avec la teinte jaune du granite.

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L'un des intérêts remarquables de cette sculpture est qu'elle est placée sous un dais, également de kersanton. Celui-ci est parfaitement représentatif du style et des habitudes de l'atelier Prigent, et, par ses trois personnages,  de leur sensibilité aux apports de la Renaissance.

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1. La Vierge de Pitié de 1738.

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Sa composition, la position en diagonale du Christ, celle de ses bras, la façon dont la Vierge soutient la tête de son Fils, le voile ou la guimpe de la Mère sont assez proche de la Vierge de Pitié du côté ouest de l'arc de triomphe, et l'artiste du XVIIIe siècle s'en est sans doute inspiré, sans toutefois reproduire les fameuses trois larmes qui restent ainsi une sorte de signature des Prigent.  Le kersanton est d'un beau faciès, à grain fin et lisse. Le visage est idéalisé, dégagé de cette mise en scène de la douleur, et du sang versé par le Rédempteur. De même, les plaies des mains et des pieds ne sont pas représentées. 

Mais les auteurs officiels et patentés (Le Seac'h en particulier) n'ayant pas étudié les pietà de l'arc triomphal, et mon attribution de la Vierge de Pitié ouest aux Prigent restant de l'ordre de l'hypothèse, cette comparaison entre la sculpture du XVIe siècle et celle du XVIIIe, reflet des spiritualités contemporaines, n'est développé ici que sur la pointe des pieds...

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La Vierge de Pitié (1738) et le dais (Prigent, 1555) du calvaire de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

La Vierge de Pitié (1738) et le dais (Prigent, 1555) du calvaire de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

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En comparaison, la Vierge de Pitié de l'arc triomphal :

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Vierge de Pitié (kersanton, XVIe siècle ?) du cotè ouest de la porte ouest de l'enclos. Photo lavieb-aile.

 

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La Vierge de Pitié (1738) et le dais (Prigent, 1555) du calvaire de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

La Vierge de Pitié (1738) et le dais (Prigent, 1555) du calvaire de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

La Vierge de Pitié (1738) et le dais (Prigent, 1555) du calvaire de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

La Vierge de Pitié (1738) et le dais (Prigent, 1555) du calvaire de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

La Vierge de Pitié (1738) et le dais (Prigent, 1555) du calvaire de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

La Vierge de Pitié (1738) et le dais (Prigent, 1555) du calvaire de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

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LE DAIS (Kersantite, Bastien Prigent, 1555).

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Le tambour à niches de ce dais est orné de trois bustes dont les regards convergent vers la Vierge. 

Au centre, un buste masculin, barbu, coiffé d'un bonnet à plume, et vêtu d'une cape, a la tête légèrement inclinée vers sa gauche.

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À sa droite, une femme dont l'élégance est extraordinaire, avec sa coiffe laissant s'échapper quelques mèches, ses pommettes saillantes et son petit menton, le ruban qui entoure son cou, et sa robe à décolleté carré.

À sa gauche, une autre femme est plus jeune, c'est peut-être la fille du couple. Sa tenue est plus simple, mais sa coiffe est néanmoins recherchée, formant sur le côté des volutes.

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On notera aussi les contreforts sculptés de losanges fleuris, les rosaces des écoinçons, mais surtout, au dessus et au dessous, les rubans noués entre eux au centre par un anneau, et que crachent, à droite et à gauche, des mascarons. C'est un véritable plaisir de retrouver ici toutes ces façons de faire, répétées d'œuvre en œuvre, des Prigent, que ce soit sur les dais des apôtres de leurs porches, sur les dais de bénitier de La Roche-Maurice, Landivisiau et de Saint-Houardon à Landerneau, voire sur l'enfeu de La Martyre.

L'homme au bonnet à plume est constant sur le tambour des dais des bénitiers.

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Le dais (Prigent, 1555) du contrefort nord-ouest du calvaire de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

Le dais (Prigent, 1555) du contrefort nord-ouest du calvaire de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

Le dais (Prigent, 1555) du contrefort nord-ouest du calvaire de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

Le dais (Prigent, 1555) du contrefort nord-ouest du calvaire de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

Le dais (Prigent, 1555) du contrefort nord-ouest du calvaire de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

Le dais (Prigent, 1555) du contrefort nord-ouest du calvaire de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

Le dais (Prigent, 1555) du contrefort nord-ouest du calvaire de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

Le dais (Prigent, 1555) du contrefort nord-ouest du calvaire de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

Le dais (Prigent, 1555) du contrefort nord-ouest du calvaire de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

Le dais (Prigent, 1555) du contrefort nord-ouest du calvaire de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

Le dais (Prigent, 1555) du contrefort nord-ouest du calvaire de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

Le dais (Prigent, 1555) du contrefort nord-ouest du calvaire de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

Le dais (Prigent, 1555) du contrefort nord-ouest du calvaire de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

Le dais (Prigent, 1555) du contrefort nord-ouest du calvaire de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

Le dais (Prigent, 1555) du contrefort nord-ouest du calvaire de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

Le dais (Prigent, 1555) du contrefort nord-ouest du calvaire de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

Le dais (Prigent, 1555) du contrefort nord-ouest du calvaire de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

Le dais (Prigent, 1555) du contrefort nord-ouest du calvaire de Pleyben. Photographie lavieb-aile 2022.

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SOURCES ET LIENS.

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— ABGRALL (Jean-Marie), 1904, L'Architecture bretonne, Quimper, de Kerangal éditeur

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/f20eb990fd763d232327db92aeeb6869.pdf

ABGRALL (Jean-Marie),  et Le Coz Y., 1908 “Pleyben : église, ossuaire, calvaire,” A. de Kerangal, Quimper, 31 pages

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/a0a5651f868070445ed8e54fb7eecff8.pdf

CASTEL (Yves-Pascal), Les pietà du Finistère

http://patrimoine.du-finistere.org/art2/ypc_pieta.html

CASTEL (Yves-Pascal), 1980, Atlas des croix et calvaires du Finistère 

https://societe-archeologique.du-finistere.org/croix/pleyben.html

1477. Pleyben,enclos no 2, grand calvaire, g. k. 7 m. 1555, 1742. Par l’atelier des frères Henry et Bastien Prigent, auteurs du calvaire de Plougonven (1550) et par Ozanne (1650). Grand massif architecturé, arcades, avec contreforts: IA.I. LE BORGNE 1738/H.I.B.LE. MOVLIN. F. 1739/H.G. POS 1740. H.M./H.H. BAVT. R. 1742. Massif postérieur aux groupes qui, la plupart, datent de 1550, selon l’inscription de la statue de saint Germain au porche de l’église: EN L’HONNEUR DE DIEV ET (NOTRE) DAE ET MONSIEUR S GERMAIN CESTE CROIX FVST COMECE 1555. Les groupes se suivent sur la frise basse, de gauche à droite, de manière chronologique: Annonciation, Visitation, Nativité, Adoration des Mages, Fuite en Egypte, Jésus au milieu des Docteurs, Entrée à Jérusalem: OSANNA FILII DAVID. Cène: FAIST A BREST PAR M I V OZANNE ARCHETECTE. Lavement des pieds: TV MIHI LAVAS PEDES 1650, Marché de Juda, Agonie, Arrestation, Jésus emmené, Jugement de Pilate, Christ aux outrages, Repentir de Pierre, Flagellation, Couronnement d’épines. La séquence est interrompue par une Vierge de Pitié. La série des groupes supérieurs commence à l’opposé de l’Annonciation et va dans le sens inverse, de droite à gauche: Pilate se lave les mains, Jésus conduit au supplice, Portement de croix, Soldats au calvaire, Crucifixion, Mise au tombeau, Descente aux enfers et Résurrection. Sur les contreforts, se mariant avec la scène des trois croix, cavalier et personnage au phylactère: TOLLE TOLLE CRVCIFIGE EVM. Les larrons portent leurs noms GISMAS et DISMAS, le premier en caractères gothiques, le second en capitales romaines, différence que l’on constate dans les inscriptions de Plougonven; leurs âmes sont emportées par un ange et par un démon. Fût central orné d’écots. Croisillon, culots feuillagés, statues: Vierge, Jean. Croix, branches rondes, écot, fleurons-boules, crucifix, anges aux calices. Un ange au sommet prend l’âme de Jésus, au revers, Christ ressuscité. [YPC 1980]
 

— CASTEL (Yves-Pascal), 2001, Les Pietà du Finistère.( Revue bilingue breton-français  Minihy-Levenez n°69 de juillet-août 2001)

http://patrimoine.du-finistere.org/art2/ypc_pieta.html

 

COUFFON (René), LE BARS (Alfred), 1988, Notice de Pleyben, Diocèse de Quimper et de Léon, nouveau répertoire des églises et chapelles, Quimper, Association diocésaine, 1988, 551 p. 

https://www.diocese-quimper.fr/wp-content/uploads/2021/01/PLEYBEN.pdf

 

—— COUFFON R., 1961, "L'évolution de la statuaire en kersanton" Mémoires de la Société d'émulation des Côtes-du-Nord, Saint-Brieuc t. LXXXIX, 1961 p. 1-45. 

 

— DEBIDOUR (Victor-Henri), 1953,  La sculpture bretonne, étude d'iconographie religieuse populaire, Rennes, Plihon, pages 118-130

— DEBIDOUR (Victor-Henri), Croix et calvaires de Bretagne, photos de Jos Le Doaré

http://bibliotheque.idbe-bzh.org/data/cle_149/Croix_et_Calvaires_de_Bretagne__.pdf

— DEBIDOUR (Victor-Henri), La Vierge en Bretagne, photos de Jos Le Doaré

http://bibliotheque.idbe-bzh.org/data/cle_146/La_Vierge_en_Bretagne__.pdf

— LECLERC (Guy), 2007, Pleyben, son enclos et ses chapelles, éditions Jean-Paul Guisserot, 31 pages pages 18 et 19.

https://books.google.fr/books?id=hWctwxQfyhgC&pg=PA18&lpg=PA18&dq=sibylles+pleyben&source=bl&ots=kzc-VMkVBx&sig=29B6LVXN1nHu2s5hEpHEt3en1vA&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiI596WxpfVAhXH2xoKHQ5WDd4Q6AEIQjAF#v=onepage&q=sibylles%20pleyben&f=false

http://diocese-quimper.fr/images/stories/bibliotheque/pdf/pdf-Couffon/PLEYBEN.pdf

LE SEAC'H (Emmanuelle), 2014, Sculpteurs sur pierre de Basse-Bretagne. Les ateliers  du XVe au XVIIe siècle, PUR éditions, page 193.

— MONUMENTUM

http://monumentshistoriques.free.fr/calvaires/pleyben/pleyben.html

— Wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/Enclos_paroissial_de_Pleyben

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Published by jean-yves cordier - dans Sculptures Prigent Renaissance. Vierge de Pitié Calvaires Kersanton
5 novembre 2022 6 05 /11 /novembre /2022 10:24

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Saint-Jean-du-Doigt.

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Voir sur Saint-Jean-du-Doigt :

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— Sur les fonts baptismaux de l'atelier :

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Sur les autres fonts baptismaux :

 

 

 

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Les fonts baptismaux, définition générale.

Fonts baptismaux : cuve qui sert à recevoir l'eau du baptême.

Les fonts baptismaux furent d'abord des cuves larges et profondes, enfoncées dans le sol pour le baptême par immersion. Vers le XIe s., l'usage de baptiser les enfants par infusion prévalut ; ils furent alors placés sur des supports de formes variées. La bénédiction des fonts au cours de la veillée pascale est plus exactement une bénédiction de l'eau baptismale.

Les actes de baptême devinrent obligatoire par l'ordonnance de Villers-Cotterêts de 1539 qui institua l'état-civil religieux : les actes signés par les parents, parrain et marraine permirent le recensement de la population.

Les fonts étaient placés à l'ouest, et souvent, comme ici, dans la première chapelle.

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Description .

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Dans la chapelle sud-ouest de l'église, ces fonts baptismaux à double cuve octogonale en granite  se remarquent par les  mascarons de ses faces.

La cuve principale (celle qui conserve toute l'année l'eau bénite dans un récipient en plomb, absent) est ornée d'une frise sur sa marge supérieure alternant des masques, aux angles des pans, et des rinceaux ou d'autres masques.

La "piscine" ou cuve dans laquelle est versée l'eau servant à baptiser l'enfant, centrée sur un trou de vidange, est seulement entourée d'une moulure.

Mais les deux cuves sont entourées, en partie basse inclinée vers les colonnes prismatiques qui les supportent, d'une série de masques grimaçants. Pour les voir, il faut se baisser mais cet effort est récompensé par un spectacle saisissant. Faut-il voir là une opposition entre  le monde des enfers, ou des limbes, et le monde supérieur des baptisés, rachetés du péché ? La réalité est plus complexe puisque la frise supérieure n'est pas dépourvue de personnages hideux et difformes.

 

"Les fonts baptismaux (début du XVIème siècle) se composent de deux cuves octogonales en granite. Sur le front de la plus grande court une frise de grappes de raisin, de feuillages, de personnages : d'un côté des masques grimaçants représentant le péché ; à l'opposé un évêque et deux anges tenant un plateau sur lequel repose la tête de Saint-Jean." (Infobretagne)

E. Le Seac'h donne le chiffre de 28 masques au total  dont 20 sur la piscine.

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Une série de huit fonts à mascarons de la région de Morlaix au XVIe siècle.

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Ces fonts de Saint-Jean-du-Doigt appartiennent, par leurs mascarons et leur décor végétal, à un groupe stylistique (ou plutôt thématique), avec sept autres fonts, tous de la région de Morlaix, groupe étudié par Emmanuelle Le Seach, (autrice d'une thèse sur la sculpture sur pierre  en Basse-Bretagne), dans un article de 2004.

Elle a  choisi comme prototype de cette série ceux de Plougasnou où  les motifs floraux sont omniprésents.  

Les huit fonts diffèrent par le nombre des masques : ceux de   Plougasnou  ont 11 masques dont 5 sur la piscine et 6 sur le bras de vidange, ceux de Saint-Jean-du-Doigt 28 masques dont 20 sur la piscine, ceux de Plourin-Lès-Morlaix, de  Plouezoc'h , de Plouégat-Guérand et de Plougonven 7, ceux de  Guimaëc 3 et ceux de Morlaix-Ploujean un seul.

Ceux de Plougasnou portaient selon Abgrall une inscription A MA VIE. A MA VIE. J. ALBI FECIT ISTVM, mais le nom J. Albus, transcription possible d'un Jean Le Guen, qui peut indiquer le nom du sculpteur avec la formule x... fecit, "m'a fait", pourrait aussi être le patronyme du commanditaire ou fabricien (mais on aurait alors la précision F. ou FAB). 

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Datation.

 

Les 8 fonts de la série sont datés par estimation de la fin du XVe ou début du XVIe : "la forme et le modelé des visages sont traités de manière simple et schématique qui se rapprochent d'une technique de sculpture de l'époque romane caractérisée par son dépouillement, des traits justes et économes dans la ligne pour un rendu précis et sans fioritures. On est malgré tout bien ici en présence de sculptures médiévales comme on en rencontre énormément dans le Finistère servant d'ornementations décoratives dans les chœurs, l'appareillage des murs, sur les consoles à l'intérieur des églises et des chapelles mais aussi à l'extérieur, sur les crossettes, les gargouilles, les fleurons à personnages, les acrotères..." (Le Seac'h)

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Six sculpteurs différents.

Pour E. Le Seac'h, les six sculpteurs ont un style différents, même si celui de Saint-Jean-du-Doigt est le plus doué, suivi de celui de Plourin-lès-Morlaix pour sa maîtrise des chapeaux, alors que ceux de Plouégat-Guérand et Plouezoc'h, les deux "naïfs" viennent en queue de peloton et si celui de Plougasnou, "l'oriental" à cause des yeux de ses masques, se place au milieu.

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VUE GÉNÉRALE.

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Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Saint-Jean-du-Doigt. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Saint-Jean-du-Doigt. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Saint-Jean-du-Doigt. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Saint-Jean-du-Doigt. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Saint-Jean-du-Doigt. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Saint-Jean-du-Doigt. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Saint-Jean-du-Doigt. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Saint-Jean-du-Doigt. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Saint-Jean-du-Doigt. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Saint-Jean-du-Doigt. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

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LA CUVE PRINCIPALE : LA FRISE HAUTE ET SES SEPT MASQUES.

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Nous y trouverons 6 masques occupant les angles de l'octogone (sauf ceux de la réunion avec la piscine), et un septième masque, à l'envers, occupant un pan.

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1°) Vers l'est, une séquence religieuse associant une tête d'évêque (mitrée), puis deux anges présentant une tête barbue (celle de saint Jean, patron de l'église ?).

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La tête de l'évêque et celle de Jean occupent deux des angles de l'octogone.

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1. Tête mitrée (angle).

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Ce motif est également présent à Plougasnou.

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Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Saint-Jean-du-Doigt. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Saint-Jean-du-Doigt. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Saint-Jean-du-Doigt. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Saint-Jean-du-Doigt. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Saint-Jean-du-Doigt. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Saint-Jean-du-Doigt. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

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2. Ange volant et présentant la tête de saint Jean (pan).

5. Tête barbue (saint Jean-Baptiste décapitée sur ordre d'Hérode)

4. Ange volant et présentant la tête de saint Jean (pan).

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Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Saint-Jean-du-Doigt. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Saint-Jean-du-Doigt. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Saint-Jean-du-Doigt. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Saint-Jean-du-Doigt. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Saint-Jean-du-Doigt. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Saint-Jean-du-Doigt. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Saint-Jean-du-Doigt. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Saint-Jean-du-Doigt. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Saint-Jean-du-Doigt. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Saint-Jean-du-Doigt. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Saint-Jean-du-Doigt. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Saint-Jean-du-Doigt. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Saint-Jean-du-Doigt. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Saint-Jean-du-Doigt. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

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2°) En tournant dans le sens anti-horaire, le pan suivant est occupé par la jonction avec la piscine, puis les trois pans portent des rinceaux de vigne crachés par les masques occupant les angles.

Certes la vigne et ses grappes de raisins évoquent l'eucharistie, mais les visages au rictus grimaçant n'ont rien de très catholiques. À la différence des autres fonts de cette série, ils n'évoquent pas des personnages de la société paroissiale contemporaine.

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5. rinceau de vigne avec grappe (pan).

6. Masque crachant (angle).

 

 

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Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Saint-Jean-du-Doigt. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Saint-Jean-du-Doigt. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Saint-Jean-du-Doigt. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Saint-Jean-du-Doigt. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Saint-Jean-du-Doigt. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Saint-Jean-du-Doigt. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

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Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Saint-Jean-du-Doigt. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

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7. rinceau de vigne avec grappe (pan).

8. Masque crachant les rinceaux adjacents (angle).

9. Rinceau de vigne avec grappe (pan)

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Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Saint-Jean-du-Doigt. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Saint-Jean-du-Doigt. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

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Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Saint-Jean-du-Doigt. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

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3°) En tournant encore, le pan suivant, encadré par des masques occupant les angles et toujours grimaçant, est sculpté d'une tête aux grandes oreilles, figuré à l'envers.

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10. masque masculin aux traits grossiers, bouche ouverte (angle).

11. Masque aux grandes oreilles, placé à l'envers (pan).

 

 

 

 

 

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Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Saint-Jean-du-Doigt. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

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12. masque masculin coiffé d'un bonnet, ou aux cheveux taillés au bol, crachant un rinceau qui part sur sa gauche (angle).

13. rinceau de vigne avec grappe (pan).

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Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Saint-Jean-du-Doigt. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Saint-Jean-du-Doigt. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

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Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Saint-Jean-du-Doigt. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

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LES 20 MASQUES INFÉRIEURS DE LA PISCINE ET DE LA CUVE PRINCIPALE .

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Les 8 masques de la cuve secondaire.

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Les  12 masques de la cuve principale.

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En partant, dans le sens anti-horaire, du point de contact avec la cuve secondaire.

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0. Une feuille.

1. Un motif indistinct (angle).

2. Une forme allongée indéterminée (pan).Animal tenant un os ou un rouleau?

3. Un masque léonin (angle).

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Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Saint-Jean-du-Doigt. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Saint-Jean-du-Doigt. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

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Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Saint-Jean-du-Doigt. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

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Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Saint-Jean-du-Doigt. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Saint-Jean-du-Doigt. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

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4. Un masque bouche ouverte (pan).

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Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Saint-Jean-du-Doigt. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

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5. Un masque de travers (angle).

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Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Saint-Jean-du-Doigt. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Saint-Jean-du-Doigt. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Saint-Jean-du-Doigt. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Saint-Jean-du-Doigt. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

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6. Un masque de femme coiffée de nattes (pan).

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7. Un masque bouche ouverte (angle).

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Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Saint-Jean-du-Doigt. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Saint-Jean-du-Doigt. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

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8. Un masque féminin placé tête en bas (pan).

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Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Saint-Jean-du-Doigt. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

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Voici la photo en position inversée.

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Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Saint-Jean-du-Doigt. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

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9. Un masque coiffé d'un bonnet à rabat, tourné vers sa gauche  (angle).

10. Un masque jumeau, coiffé d'un bonnet à "plume", tourné vers sa droite (pan)

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Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Saint-Jean-du-Doigt. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

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11. Un masque d'un homme coiffé d'un chaperon (angle)

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Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Saint-Jean-du-Doigt. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

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12. Un masque d'une femme portant des nattes (pan)

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Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Saint-Jean-du-Doigt. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

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Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Saint-Jean-du-Doigt. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

 

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13. Un masque d'un homme coiffé d'un chapeau rond (angle).

14. Un masque d'un homme grimaçant (pan).

15. Un masque d'un homme grimaçant (angle). Photo manquante.

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Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Saint-Jean-du-Doigt. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Saint-Jean-du-Doigt. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

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SOURCES ET LIENS.

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— COUFFON (René), LE BARS (Alfred), 1988, Notice sur Saint-Jean-du-Doigt, Nouveau répertoire des églises du diocèse de Quimper et Léon.

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/cbdd68212c48e4b0967ee9e4c8dcd422.pdf

"- Fonts baptismaux en granit de la fin du XVe siècle ou du début du XVIe siècle ; cuve baptismale à deux anneaux, en plomb (C.)."

 

— INFOBRETAGNE

http://www.infobretagne.com/saintjeandudoigt-eglise.htm

 

— LE SEAC'H (Emmanuelle), 2004, "Un art original : les fonts baptismaux sculptés du Trégor finistérien autour de 1500",  Bulletin de la Société archéologique du Finistère pages 109-118.

Résumé :
"Les églises du Trégor fïnistérien possèdent six fonts baptismaux sculptés. Ils présentent une constante dans le décor, unique dans le Finistère : soixante-trois masques, sculptés vers 1500 attendent le visiteur. Même si les fonts baptismaux ne sont pas signés - comme c'est le cas de la majeure partie de la statuaire de l'époque - il ressort de l'étude que six mains différentes peuvent être distinguées, les styles variant du naïf au méditatif, de l'orientaliste au chapelier, jusqu'à la maîtrise parfaite. Ils permettent de découvrir un art original sur du mobilier caché dans l'obscurité des églises.
Sur la cuve baptismale de l'église de Plougasnou, est inscrite le nom du maître de l'œuvre "J : albi fecit istu(m)" et la devise des Montfort "A ma vie".  L’hermine de Bretagne, le lys de France, et une autre feuille, avoisinent ce texte. Serait-ce un don de la reine ou un hommage des habitants de Plougasnou à leur souveraine?"

— MONUMENTUM

https://monumentum.fr/eglise-saint-jean-baptiste-pa00090419.html

— POP.culture.gouv

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/PM29001014

— WIKIPEDIA

https://commons.wikimedia.org/wiki/File:017_Saint-Jean-du-Doigt_Fonts_baptismaux.JPG

 

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Published by jean-yves cordier - dans Fonts baptismaux. Sculptures
1 novembre 2022 2 01 /11 /novembre /2022 21:17

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Plougasnou.

 

 

 

 

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— Sur les fonts baptismaux de l'atelier :

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—Sur les autres fonts baptismaux :

 

 

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PRÉSENTATION

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Définition générale.

Fonts baptismaux : cuve qui sert à recevoir l'eau du baptême.

Les fonts baptismaux furent d'abord des cuves larges et profondes, enfoncées dans le sol pour le baptême par immersion. Vers le XIe s., l'usage de baptiser les enfants par infusion prévalut ; ils furent alors placés sur des supports de formes variées. La bénédiction des fonts au cours de la veillée pascale est plus exactement une bénédiction de l'eau baptismale.

Les actes de baptême devinrent obligatoire par l'ordonnance de Villers-Cotterêts de 1539 qui institua l'état-civil religieux : les actes signés par les parents, parrain et marraine permirent le recensement de la population.

Les fonts étaient placés à l'ouest, et souvent, comme ici, dans la première chapelle.

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Description .

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Dans la chapelle sud-ouest de l'église, ces fonts baptismaux à cuve octogonale en granite  se remarquent par les  mascarons de ses faces.

Selon E. Le Seac'h, les motifs floraux sont omniprésents sur ces  fonts de Plougasnou, qui sert de type pour une série stylistique : "grains de raisins, boutons de rose, feuilles de lierre ou de chou, de hêtre, de chêne séparant, les 5 mascarons et les 2 écus, feuilles de marronnier ou de feuillage inconnu séparant les 6 masques du bras de vidange. Les mascarons sont marqués par les yeux tirés en amande, au contour tracé en méplat. Les visages sont pointus avec un front rétréci. Le tout donne un air oriental aux masques. Les lèvres sont dessinées avec une légère ouverture, les nez sont droits et épatés. Les coiffures varient d'un masque à l'autre : mitre, couettes soulignées d'une calotte, frange monacale lisse ou à mèches. L'un des masques esquisse un sourire énigmatique, et un autre tire la langue."

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Selon R. Couffon:

 "Fonts baptismaux, granit et plomb, du XVIIe siècle (C.) ; ils portent les armoiries en alliance de Kersulguen et de Kernec'hriou, aujourd'hui martelées. Dans les moulures du pourtour, têtes humaines dont une mitrée. Le bassin de plomb, oeuvre de Morice Guernac'hant, de Morlaix, est daté 1617. L'inscription en caractères gothiques est en partie illisible : "I. ALBIN (ou ALBUS, Le Guen ?). FECIT. ISTUM... A MA VIE. A. MA. VIE." "

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Une série de huit fonts à mascarons de la région de Morlaix au XVIe siècle.

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Ces fonts de Plougasnou appartiennent, par leurs mascarons et leur décor végétal, à un groupe stylistique (ou plutôt thématique), avec sept autres fonts, tous de la région de Morlaix, groupe étudié par Emmanuelle Le Seach, (autrice d'une thèse sur la sculpture sur pierre  en Basse-Bretagne), dans un article de 2004.

Elle a précisément choisi comme prototype de cette série ceux de Plougasnou où  les motifs floraux sont omniprésents.  

Les huit fonts diffèrent par le nombre des masques : ce sont ceux de   Plougasnou (11 masques dont 5 sur la piscine et 6 sur le bras de vidange), Saint-Jean-du-Doigt (28 masques dont 20 sur la piscine), Plourin-Lès-Morlaix (7),  Plouezoc'h (7), Plouégat-Guérand (7), Plougonven (7), Guimaëc (3) et Morlaix-Ploujean (1).

Ceux de Plougasnou portaient selon Abgrall une inscription A MA VIE. A MA VIE. J. ALBI FECIT ISTVM, mais le nom J. Albus, transcription possible d'un Jean Le Guen, qui peut indiquer le nom du sculpteur avec la formule x... fecit, "m'a fait", pourrait aussi être le patronyme du commanditaire ou fabricien (mais on aurait alors la précision F. ou FAB). 

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Datation.

 

Les 8 fonts de la série sont datés par estimation de la fin du XVe ou début du XVIe : "la forme et le modelé des visages sont traités de manière simple et schématique qui se rapprochent d'une technique de sculpture de l'époque romane caractérisée par son dépouillement, des traits justes et économes dans la ligne pour un rendu précis et sans fioritures. On est malgré tout bien ici en présence de sculptures médiévales comme on en rencontre énormément dans le Finistère servant d'ornementations décoratives dans les chœurs, l'appareillage des murs, sur les consoles à l'intérieur des églises et des chapelles mais aussi à l'extérieur, sur les crossettes, les gargouilles, les fleurons à personnages, les acrotères..." (Le Seac'h)

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Six sculpteurs différents.

Pour E. Le Seac'h, les six sculpteurs ont un style différents, même si celui de Saint-Jean-du-Doigt est le plus doué, suivi de celui de Plourin-lès-Morlaix pour sa maîtrise des chapeaux, alors que ceux de Plouégat-Guérand et Plouezoc'h, les deux "naïfs" viennent en queue de peloton et si celui de Plougasnou, "l'oriental" à cause des yeux de ses masques, se place au milieu.

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Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Plougasnou. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Plougasnou. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Plougasnou. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Plougasnou. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

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Faisons le tour :

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1. Un personnage mitré entouré de rinceaux à deux feuillages différents .

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Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Plougasnou. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

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Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Plougasnou. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Plougasnou. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

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2. Un écu martelé.

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Il portait dit-on  les armoiries en alliance de Kersulguen (d'or au lion de gueules couronné, armé et lampassé d'azur ; au franc-canton écartelé d'or et de gueules) et de Kermerc'hou (d'argent à la croix tréflée de sable chargée de cinq étoiles d'or). 

https://man8rove.com/fr/blason/iz9hxg2-kermerc'hou

 

(*) Les armoiries de Kermerc'hou, seigneur des Salles à Plougasnou.

https://gw.geneanet.org/jcbo?lang=fr&pz=delphin&nz=bourgeois&p=pierre&n=de+kermerc+hou&oc=1

N.b .En 1501, Yves de Coatanscour, sieur du dit lieu en Plourin, épousait Jeanne de Kersulguen.

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Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Plougasnou. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Plougasnou. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Plougasnou. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Plougasnou. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

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3. Un écu martelé féminin (en forme de losange).

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Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Plougasnou. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Plougasnou. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

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La "piscine" ou cuve secondaire et ses 6 mascarons.

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a. 1er mascaron de la "piscine". Une femme portant une coiffe.

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Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Plougasnou. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Plougasnou. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

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b. 2ème mascaron de la "piscine". Un bourgeois coiffé d'un chaperon.

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Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Plougasnou. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Plougasnou. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Plougasnou. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Plougasnou. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

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c. 3ème mascaron de la "piscine". Un seigneur ou écuyer aux cheveux courts et peignés en mèches .

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Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Plougasnou. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

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Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Plougasnou. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Plougasnou. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

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d. 4ème mascaron de la "piscine".  Un seigneur ou écuyer aux cheveux courts et peignés en mèches ? Ou un clerc tonsuré ? .

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Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Plougasnou. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Plougasnou. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

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e. 5ème mascaron de la "piscine".  Un seigneur ou écuyer aux cheveux courts (ou coiffé d'un bonnet).

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Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Plougasnou. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Plougasnou. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Plougasnou. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Plougasnou. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

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Sur le bandeau : hermines et fleur de lys.

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Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Plougasnou. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Plougasnou. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

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4. Un personnage masculin aux cheveux courts coupés  "au bol".

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Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Plougasnou. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Plougasnou. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

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5. Un bourgeois coiffé d'un chaperon.

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Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Plougasnou. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Plougasnou. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Plougasnou. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Plougasnou. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

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6. Un personnage coiffé d'un bandeau : un ange ? une femme ? .

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Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Plougasnou. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Plougasnou. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Plougasnou. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Plougasnou. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Plougasnou. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Plougasnou. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

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6. Un homme tonsuré : un moine ?.

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Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Plougasnou. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Plougasnou. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Plougasnou. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Plougasnou. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Plougasnou. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Plougasnou. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

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Vue supérieure : la forme octogonale de la cuve principale et de la piscine.

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Le couvercle est fermé à clef. La cuve en plomb est décrite par Couffon.

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Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Plougasnou. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Plougasnou. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

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L'inscription citée par Couffon et Le Seac'h est encore visible, au dessus de "l'évêque" et du blason mais elle est en partie cachée par le couvercle, et son texte ne peut être vérifié. Quelque clichés :

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Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Plougasnou. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Plougasnou. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Plougasnou. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Plougasnou. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Plougasnou. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

Les fonts baptismaux (granite, vers 1500) de l'église de Plougasnou. Photographie lavieb-aile octobre 2022.

 

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SOURCES ET LIENS.

 

— COUFFON (René), LE BARS (Alfred), 1988, Notice sur Plougasnou, Nouveau répertoire des églises du diocèse de Quimper et Léon.

 

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/8f7c8719f6534df5b49859d362328fd6.pdf

 

 

— LE SEAC'H (Emmanuelle), 2004, "Un art original : les fonts baptismaux sculptés du Trégor finistérien autour de 1500",  Bulletin de la Société archéologique du Finistère pages 109-118.

Résumé :
"Les églises du Trégor fïnistérien possèdent six fonts baptismaux sculptés. Ils présentent une constante dans le décor, unique dans le Finistère : soixante-trois masques, sculptés vers 1500 attendent le visiteur. Même si les fonts baptismaux ne sont pas signés - comme c'est le cas de la majeure partie de la statuaire de l'époque - il ressort de l'étude que six mains différentes peuvent être distinguées, les styles variant du naïf au méditatif, de l'orientaliste au chapelier, jusqu'à la maîtrise parfaite. Ils permettent de découvrir un art original sur du mobilier caché dans l'obscurité des églises.
Sur la cuve baptismale de l'église de Plougasnou, est inscrite le nom du maître de l'œuvre "J : albi fecit istu(m)" et la devise des Montfort "A ma vie".  L’hermine de Bretagne, le lys de France, et une autre feuille, avoisinent ce texte. Serait-ce un don de la reine ou un hommage des habitants de Plougasnou à leur souveraine?"

 

—Monumentum

https://monumentum.fr/eglise-saint-pierre-croix-dite-bourg-pa00090232.html

 

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Published by jean-yves cordier - dans Fonts baptismaux. Chapelles bretonnes. Sculptures
31 octobre 2022 1 31 /10 /octobre /2022 15:45

Les deux Vierges de Pitié (kersantite, v. 1555) de l'arc de triomphe (1725) de l'église de Pleyben.

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1°) Voir sur l'église de Pleyben :

 

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2°) Voir sur les Pietà ou Vierges de Pitié du Finistère :

et hors blog: 

 

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PRÉSENTATION.

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À l'entrée ouest de l'enclos paroissial, à gauche de l'ossuaire, l'arc de triomphe ou "porte triomphale" est une porte monumentale datée de 1725. Elle est surnommée  en breton porz ar maro "porte de la mort" car c'est par elle que pénétrait le cortège funéraire, pour accéder au cimetière  : elle s'intègre au  mur de l'enclos entourant le cimetière.

L'arc monumental est en plein cintre surmontée d'un fronton courbe avec une niche sur chacune de ses faces. Sur la face est, on peut admirer une Vierge de Pitié ou Pietà encadrée de deux anges, et sur la face ouest, une sainte Trinité dont la colombe du saint Esprit a disparu (plus exactement, elle se retrouve de l'autre côté, indice précieux de la recomposition).

L'arc est surmonté d´une croix qui présente sur sa face est, un Christ en croix, et sur sa face ouest, une Vierge de Pitié.

Cet arc  Triomphal"  porte une inscription datée :  "Nouel Favennec Fabrique 1725". Mais la date indiquée est celle d'une reconstruction, ou d'une recomposition, incluant des éléments du XVIe siècle, ce qui explique la présence de deux Pietà sur le même édifice. On rapprochera cette date de celle de la restauration de l'ossuaire ou chapelle funéraire en 1733.

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Si l'objet principal de mon article est l'étude comparative de ces Vierges de Pitié avec celles des sculpteurs de kersanton de Landerneau, l'examen des autres éléments sculptés réserve de passionnantes surprises.

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I. LA PORTE MONUMENTALE, CÔTÉ OUEST, VUE DE L'EXTERIEUR. LA VIERGE DE PITIÉ AUX TROIS LARMES.

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Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

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L'inscription de 1725.

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Je lis :

H : NO/VEL-FAVENN

EC. FAB/RIQVE 1725 (avec une hésitation avec 1705)

Soit : "Honorable Nouel Favennec, fabrique (fabricien) pour l'année 1725".

Il s'agit vraisemblablement de Noël FAVENNEC, né le 7 juillet 1668 à Kermenguy, Pleyben (le prénom de l'acte de baptême est "Nouel"), fils de , et décédé le 8 décembre 1735 à l'âge de 67 ans.

Kermenguy (graphie de la carte de Cassini  à la fin de l'Ancien Régime) devient Kerminguy sur la carte d'Etat-Major puis aujourd'hui Kervingui, à 1 km au nord du bourg. Il est amusant de constater que la carte Maps indique pour ce lieu "Favennec Sabrina, fermé temporairement."

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https://gw.geneanet.org/mcharoupis?n=favennec&oc=&p=noel

Noël Favennec est le fils de Guillaume (1642-1714) et de Marie Goff (1643-1696). Il a comme parrain son oncle le prêtre Nouel Favennec, décédé en 1716 . Il épousa Marie GUILLOU en 1685. Leur fils Germain est né en 1703.

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 Il appartient à une famille dont les membres sont très souvent cités sur les inscriptions de  Pleyben, soit comme fabriciens, soit comme prêtres (Hierosme Le Favennec en 1595, Nouel Favennec  entre 1695 et 1724), soit comme architectes et maçons ( maîtres François et son frère Germain Favennec,  tous deux de Pleyben en 1718, reconstruisirent le croisillon sud du transept , puis Paul), soit comme habitants. Un François Favennec demeurait à Lelesguen. Le nom de la famille FAVENNEC apparaît souvent dans les inscriptions lapidaires de l'église ( l'inscription du pignon Sud énonce "JAN FAVENNEC GRAND FABRICE 1718") et de la chapelle Saint-Laurent  ("FAIT FAIRE PAR I. FAVENNEC F[abricien]. 1731.").  En 1694, la partie haute du clocher de l'église, frappée par la foudre s'écroula sur le croisillon sud, qui fut reconstruit par François et Germain Favennec.

Le calvaire du XVIe siècle de  Garsaliou (Atlas n° 1465)  porte une inscription avec le nom FAVENNEC, et un écu au calice identifiant ici un prêtre .

 

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Note : remarquez la colombe du Saint-Esprit de la clef de voûte de la porte. Elle n'a ici aucun sens, mais provient vraisemblablement de la Trinité souffrante de la niche intérieur. L'Arc actuel a dû succéder à un arc d'entrée antérieur dont les éléments ont été réemployés.

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Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

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Le buste d'ange (kersanton, v.1725 ?)

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Il répond à une tête ailée identique du côté intérieur, et il est semblable à de nombreux autres angelots de l'église. Il  une chevelure très abondamment frisée, et un amict à deux replis au dessus d'une collerette. Les pupilles sont creusées (comme le fait aussi Roland Doré)

Une analyse pétrographique des différents faciès de kersantite permettrait peut-être de remettre de l'ordre dans ce puzzle.

Ma proposition de datation tient compte du fait qu'un ange identique se retrouve, non seulement sur le côté est de cette porte, mais aussi sur la sacristie (1680-1690).

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Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

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La Vierge de Pitié du côté ouest. Prigent ?, kersantite, XVIe siècle.

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Elle occupe une niche à coquille pas parfaitement adaptée à son volume. 

Elle est assise et tient le corps de son Fils sur ses genoux et soutient la tête de la main droite et le bras gauche de la main gauche. Les jambes du Christ se croisent; une jambe a été refaite.

Comme c'est très souvent le cas, le corps forme une diagonale et le bras droit, vertical, contraste avec le bras gauche horizontal.

Le corps de Marie est droit, hiératique, et ses traits sont figés.

Le détail émouvant est de retrouver ici les trois larmes si souvent rencontrées dans les Pietà de Bastien et Henri Prigent. Ces sculpteurs de Landerneau réalisèrent en kersanton le calvaire monumental en 1555, ainsi que la statue de saint Germain, et les deux personnages de l'Annonciation du porche sud. À la chapelle Saint-Laurent de Pleyben, ils sont l'auteur du calvaire (avec les trois larmes sous les paupières de Marie et de Jean).

Un autre élément stylistique des Prigent est le voile épais formant des plis cassés au dessus et autour du visage.

Néanmoins, dans son catalogue raisonné des sculpteurs sur pierre de Basse-Bretagne, E. Le Seac'h ne s'est pas prononcée sur l'attribution de ces deux Vierges de Pitié de l'arc triomphal, qu'elle ne mentionne pas.

La kersantite est d'un faciès assez médiocre, gris clair, de grain fin mais ponctué d'éléments minéraux altérés qui laissent par leur départ une miliaire de trous. Cela se retrouve sur la Trinité souffrance de la niche opposée.

Un deuxième article présentera la Vierge de Pitié sculptée par les Prigent pour le calvaire monumental.

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Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

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II. LA PORTE MONUMENTALE VUE DE L'EXTERIEUR : LE CALVAIRE. SAINT SEBASTIEN (?) ET SAINT GERMAIN-L'AUXERROIS.

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Au dessus du fronton, un calvaire d'1,20  m de haut, daté du XVe siècle par Yves-Pascal Castel,  a été placé ici par ré-emploi. La Vierge et Jean, placé de profil, sont agenouillés au pied de la croix.

Les deux personnages appartiennent au même bloc de kersanton, tout comme la Vierge de Pitié de l'Est et les deux saints des côtés.

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Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

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Saint Sébastien.

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Le saint protecteur de la peste était particulièrement honoré à Pleyben, puisqu'il figure, sous saint Laurent, sur la bordure gauche de la chape de la statue de Saint Germain placée au dessus du porche sud.

On le reconnait à sa posture, les bras noués dans le dos à une colonne, à son pagne, à sa carrure athlétique, mais ici, aucune flèche, — ou aucun  orifice de flèche— n'est visible. Son pied droit est, curieusement, posé sur une sphère, tandis qu'une tête joufflue voisine son pied gauche.

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Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

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Saint Germain l'Auxerrois.

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C'est du moins un saint évêque, mitré, bénissant et tenant la crosse, qu'on assimile de manière logique au saint patron de l'église. Les chaussures (ou pantoufles) sont à bout pointues.

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Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

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III. LA PORTE MONUMENTALE VUE DE L'INTÉRIEUR : LE TRÔNE DE GRÂCE DU FRONTON.

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https://fr.wikipedia.org/wiki/Tr%C3%B4ne_de_gr%C3%A2ce#:~:text=Le%20Tr%C3%B4ne%20de%20gr%C3%A2ce%20est,verticale%20de%20la%20Sainte%20Trinit%C3%A9.

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Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

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Le buste d'ange identique à celui du côté ouest.

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Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

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Le Trône de grâce (ou Trinité souffrante).

On désigne ainsi la représentation de Dieu le Père assis sur une cathèdre et tenant entre ses genoux son Fils crucifié. Il manque ici la colombe (parfois sculptée entre la bouche du Père et la tête du Fils). Mais nous l'avons vue sur le côté ouest.

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Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

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III. LA PORTE MONUMENTALE VUE DE L'INTÉRIEUR : LA VIERGE DE PITIÉ DU CALVAIRE, ET SES ANGES DE TENDRESSE.

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La Vierge assise est encadrée par deux anges debout, de trois quart, dont l'un soutient la tête du Christ tandis que l'autre pose tendrement la main sur son genou.

Ce thème se retrouve sur le calvaire de la chapelle de Lanridec à Pleyben, mais avec un seul ange.

Ces anges entourant la Vierge de Pitié trouvent leur origine dans les quatorze pietà du Maître du calvaire de Tronoën (Saint-Jean-Trolimon, en Cornouaille) vers 1470. Sur ce calvaire, deux anges aptères soulèvent le voile de Marie dans un geste de tendresse qui a conduit Emmanuelle Le Seac'h à les qualifier d'anges de douceur. Ces 14 pietà du XVe siècle  sont en granite.

Sept autres Pietà également recensées par Le Seac'h  reprennent ce motif des anges autour de la Vierge et du Fils, cette fois-ci au XVIe siècle. Cinq se trouvent en Finistère, et j'ai décrit dans ce blog celle de la chapelle Saint-Herbot en Plonévez-du-Faou (en calcaire polychrome), ou celle de l'église Saint-Sauveur du Faou (à 3 anges et en granite polychrome). Aucune des sept  n'est en kersanton.

 

L'inventaire de ces anges apportant leur aide et leur tendresse à la scène de la Vierge de Pitié n'est pas clos ; on peut citer ainsi le calvaire de Plovan, non loin de Saint-Jean-Trolimon. (Atlas Plovan 2449), et sa Pietà de kersanton.

 

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Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

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Un gros plan permet de s'assurer de l'absence de larmes sur ce visage.

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Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

Arc de triomphe ouest de l'enclos de Pleyben. Photographie lavieb-aile.

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Note.

L'Atlas des croix et calvaires du Finistère signale également une autre Vierge de Pitié sur la commune de Pleyben, sur le calvaire de  Le Drevers, datant du XVIè siècle (atlas n°1463)

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SOURCES ET LIENS.

— ABGRALL (Jean-Marie), 1904, L'Architecture bretonne, Quimper, de Kerangal éditeur

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/f20eb990fd763d232327db92aeeb6869.pdf

" A quelque distance de cet ossuaire, une porte monumentale ou une sorte d'arc-de-triomphe formait l'entrée du cimetière. Sur la face Ouest, une niche abrite la statue de N.-D. de Pitié, et le fronton courbe qui en forme le couronnement est surmonté d'un Christ en croix accosté des statues de la Sainte-Vierge et de saint Jean. Une inscription donne la date de ce petit monument : NOVEL. FA VENNEC. FABRIQVE. 1725."

 

—ABGRALL (Jean-Marie),  et Le Coz Y., 1908 “Pleyben : église, ossuaire, calvaire,” A. de Kerangal, Quimper, 31 pages

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/a0a5651f868070445ed8e54fb7eecff8.pdf

—CASTEL (Yves-Pascal), Les pietà du Finistère

http://patrimoine.du-finistere.org/art2/ypc_pieta.html

 

 

CASTEL (Yves-Pascal), 1980, Atlas des croix et calvaires du Finistère 

https://societe-archeologique.du-finistere.org/croix/pleyben.html

"1476. Pleyben, enclos no 1, sur la porte de l’ouest. k. 1,20 m. XVè s. Croix à fleurons carrés, crucifix, Vierge et Jean agenouillés au pied de la croix. Au revers, groupe de N.-D. de Pitié, sur les côtés, saint Germain et saint Sébastien."

CASTEL (Yves-Pascal), 2001, Les Pietà du Finistère.( Revue bilingue breton-français  Minihy-Levenez n°69 de juillet-août 2001)

http://patrimoine.du-finistere.org/art2/ypc_pieta.html

 

— COUFFON (René), LE BARS (Alfred), 1988, Notice de Pleyben, Diocèse de Quimper et de Léon, nouveau répertoire des églises et chapelles, Quimper, Association diocésaine, 1988, 551 p. 

https://www.diocese-quimper.fr/wp-content/uploads/2021/01/PLEYBEN.pdf

 

—— COUFFON R., 1961, "L'évolution de la statuaire en kersanton" Mémoires de la Société d'émulation des Côtes-du-Nord, Saint-Brieuc t. LXXXIX, 1961 p. 1-45. 

"Arc de triomphe, dit "Porz-ar-Maro" : il porte l'inscription : "H. NOVEL. FAVENN/EC. FABRIQVE. 1725." Sur la face ouest du fronton cintré, dans une niche, statue en pierre d'une Pietà encadrée de deux anges aptères. Sur le sommet du fronton, groupe de la Crucifixion."

DEBIDOUR (Victor-Henri), 1953,  La sculpture bretonne, étude d'iconographie religieuse populaire, Rennes, Plihon, pages 118-130

DEBIDOUR (Victor-Henri), Croix et calvaires de Bretagne, photos de Jos Le Doaré

http://bibliotheque.idbe-bzh.org/data/cle_149/Croix_et_Calvaires_de_Bretagne__.pdf

DEBIDOUR (Victor-Henri), La Vierge en Bretagne, photos de Jos Le Doaré

http://bibliotheque.idbe-bzh.org/data/cle_146/La_Vierge_en_Bretagne__.pdf

 

 

LECLERC (Guy), 2007, Pleyben, son enclos et ses chapelles, éditions Jean-Paul Guisserot, 31 pages pages 18 et 19.

https://books.google.fr/books?id=hWctwxQfyhgC&pg=PA18&lpg=PA18&dq=sibylles+pleyben&source=bl&ots=kzc-VMkVBx&sig=29B6LVXN1nHu2s5hEpHEt3en1vA&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiI596WxpfVAhXH2xoKHQ5WDd4Q6AEIQjAF#v=onepage&q=sibylles%20pleyben&f=false

http://diocese-quimper.fr/images/stories/bibliotheque/pdf/pdf-Couffon/PLEYBEN.pdf

LE SEAC'H (Emmanuelle), 2014, Sculpteurs sur pierre de Basse-Bretagne. Les ateliers  du XVe au XVIIe siècle, PUR éditions, page 193.

MONUMENTUM http://monumentshistoriques.free.fr/calvaires/pleyben/pleyben.html

Wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/Enclos_paroissial_de_Pleyben

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24 octobre 2022 1 24 /10 /octobre /2022 17:27

Les statues de saint Yves de l'église Saint-Mélar de Lanmeur.

 

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Sur Lanmeur, voir aussi :

Sur saint Yves, voir :

a) Les groupes de saint Yves entre le Riche et le Pauvre :

b) Statues et représentation de saint Yves seul :

 

 

c) Saint Yves,  le geste de l'argumentation et le livre de ceinture:

 

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I. SAINT YVES ASSIS EN TENUE D'AVOCAT. Bois polychrome, XVIIIe siècle.

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Hauteur  110 cm, largeur 43 cm, profondeur 27 cm. Inscription sur le socle : SAINT YVES

1990/12/24 : inscrit au titre objet


https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/PM29004599

https://commons.wikimedia.org/wiki/File:016_Lanmeur_Eglise_paroissiale_Statue_de_saint_Yves.JPG

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Saint Yves est assis, comme lors d'un jugement dans ses fonctions de juge (official), il est coiffé du bonnet de docteur en théologie et en droit. Il porte la cotte talaire noire, une robe blanche, et un camail gris. Sa main droite est saisie dans un mouvement d'éloquence rhétorique. Sa main gauche tenait-elle un rouleau de parchemin ? Sa tête est inclinée vers la gauche et regarde vers le bas d'un air songeur.

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Statue de saint Yves assis, église de Lanmeur. Photographie lavieb-aile septembre 2022.

Statue de saint Yves assis, église de Lanmeur. Photographie lavieb-aile septembre 2022.

Statue de saint Yves assis, église de Lanmeur. Photographie lavieb-aile septembre 2022.

Statue de saint Yves assis, église de Lanmeur. Photographie lavieb-aile septembre 2022.

 

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II. SAINT YVES EN PIED, EN TENUE D'AVOCAT, TENANT DEUX SACS À PLACET. Bois polychrome, XVIIe ou XVIIIe siècle.

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Cette statue du XVIIIe siècle placée dans le transept sud de l'église mesure 117 cm de haut, 56 cm de large et 24 cm de profondeur. Le socle porte l'inscription ST YVES.  La statue est inscrite au titre d'œuvre depuis le 24 décembre 1990.

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/PM29004600

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Le saint est représenté comme un juge ecclésiastique ou official du XVIIIe siècle, portant le bonnet carré , la soutane (ici à 40 boutons), le col à rabats noirs ourlés de blanc, et un manteau de cérémonie fourré de fourrure d'hermines, aux manches très larges permettant les fameux "effets de manche". Un double cordon descend du cou et se termine par deux glands de passementerie blancs.

Cette tenue est proche de celle des avocats.

Saint Yves porte la moustache et la mouche caractéristique de la cour de Louis XIII et de ses officiers (1610-1643). La statue est datée du XIIIe par la base Palissy.

Comme sur la statue précédente, le saint trace un geste d'éloquence de la main droite. De la main gauche, il tient deux sacs beiges, munis d'une étiquette à l'inscription illisible.

Ce sont des "sacs à procès" :

"Le sac qui nous intrigue est parfois de toute évidence l’étui de toile chargé des pièces du procès en cours. L’expression « l’affaire est dans le sac » empruntée au langage du prétoire fait allusion aux parchemins glissés dans une forte toile. Il n’y a guère d’équivoque devant le double sac de Lanmeur, ceux de Lampaul-Guimiliau et de Landrévarzec avec leurs étiquettes cousues en travers.

Une gravure exécutée au xviie siècle par N. de Mathoniere le confirme. Des sacs à étiquettes biaises pendent aux clous de la salle où notre personnage se retrouve entouré de ceux qui viennent faire appel à sa compétence. La légende en forme de prière est significative : « S. Yvo Patronorvm patronvs, pauperis et Viduae adjutor tutorque Pupilli Oppressis faveas Iuraque redde tuis » (saint Yves, suprême défenseur, soutien du pauvre et de la veuve, tuteur des orphelins, montre-toi favorable aux opprimés et fais droit à ceux qui sont tiens)." (Yves-Pascal Castel)

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On trouve une représentation de ces sacs sur la chaire à prêcher de Louannec. Les sacs portent des chiffres romains. Ils sont suspendus dans la salle d'audience (ou des archives) et saint Yves en tient deux dans la main gauche.

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Chaire à prêcher de Louannec. Photo lavieb-aile 2022.

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Des sacs de procès gagnés sont déposés comme ex-voto à l’époque moderne dans la chapelle Saint-Yves de Paris

"Un sac à procès, est un sac en toile de jute, de chanvre ou en cuir qui était utilisé sous l'Ancien Régime, lors des affaires judiciaires, pour contenir tous les éléments du dossier à des fins d'archivage.

Il contenait les dépositions et requêtes ; les copies des pièces, signées des procureurs ; les pièces à conviction.

Une fois l'affaire terminée, ces différentes pièces étaient rassemblées et suspendues dans le sac fixé par un crochet à un mur ou une poutre (d'où l'expression « une affaire pendante ») pour que les parchemins ne soient pas détruits par les rongeurs. Ces sacs étaient placés dans le cabinet de l'avocat ou les greffes de chaque juridiction.

L'expression « l'affaire est dans le sac » signifiait que le dossier judiciaire était prêt et que l'ensemble des pièces était archivé dans le sac scellé. Pour l'audience, le sac était descendu et le procureur (avocat) pouvait plaider devant la cour et « vider son sac » en sortant les pièces nécessaires à sa plaidoirie. L'avocat ou le procureur rusé qui savait bien exploiter toutes ces pièces est à l'origine de l'expression « avoir plus d’un tour dans son sac »." (Wikipedia)

 

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Statue de saint Yves assis, église de Lanmeur. Photographie lavieb-aile septembre 2022.

Statue de saint Yves assis, église de Lanmeur. Photographie lavieb-aile septembre 2022.

Statue de saint Yves assis, église de Lanmeur. Photographie lavieb-aile septembre 2022.

Statue de saint Yves assis, église de Lanmeur. Photographie lavieb-aile septembre 2022.

Statue de saint Yves assis, église de Lanmeur. Photographie lavieb-aile septembre 2022.

Statue de saint Yves assis, église de Lanmeur. Photographie lavieb-aile septembre 2022.

Statue de saint Yves assis, église de Lanmeur. Photographie lavieb-aile septembre 2022.

Statue de saint Yves assis, église de Lanmeur. Photographie lavieb-aile septembre 2022.

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Published by jean-yves cordier - dans Sculptures Saint Yves Chapelles bretonnes.
17 octobre 2022 1 17 /10 /octobre /2022 13:11

 

 

Les statues de saint Mélar dans les églises de Plouezoc'h et de Lanmeur.

 

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—Sur Plouézoc'h, voir :

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PRÉSENTATION.

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Saint Mélar est le fils de saint Miliau, roi  de Cornouailles (future Bretagne d'Armorique) et de la reine celte Awrilia ou Aurélia fille de Winnoc,  roi de Domnomée (aujourd'hui pays de Léon et de Tréguier). 

Miliau a un petit frère, Riwod, qui voudrait être roi à la place du roi : ce dernier lui coupe la tête. À Ploumiliau, ou sur un retable de Guimiliau, on voit la statue de saint Miliau portant sa tête coupée : c'est un saint "céphalophore".

Le petit Mélar a alors sept ans ; en tant que prince, il menace le pouvoir de son oncle, lequel envoie un de ses hommes pour le tuer ; mais ceux-ci, face à la douceur de la reine, y renoncent. D'autres soldats sont envoyés, qui coupent la main droite de Mélar (pour qu'il ne puisse plus tenir une épée) et son pied gauche (pour qu'il ne puisse monter à cheval). Mais miraculeusement, il bénéficia d'une main d'argent et d'un pied d'airain, capables de se mouvoir. Sous la protection de l’évêque de Cornouailles, il  reçoit du comte Kerialtan l’éducation qui sied à un prince.

Toujours poursuivi par Rivod, Mélar se réfugie en Domnomée, entre Plouézoc'h et Lanmeur. Mais c'est là que Kerialtan et son fils Justin le rejoigne ; lors d'un repas, Justin tranche la tête de Mélar et la met dans un sac pour la ramener à Rivod. 

"Après le trépas du jeune saint, son meurtrier porta la tête de la victime en Cornouaille où l'évêque de Quimper la fit mettre comme relique dans sa cathédrale. « Mais les habitants de la Domnonée ne cessant de la réclamer, on finit par convenir que Cornouaillais et Domnonéens, nu pieds, se rendraient sur la montagne d'Arez (Monts d'Arrée), à la limite des deux provinces, les uns avec le corps, les autres avec la tête, afin de mettre en face ces deux parties vénérables (....). À la vue de tous, la tête se mit en mouvement d'elle-même et alla rejoindre le corps ».

Mélar  devint pour le coup un autre saint céphalophore.

"Son oncle, le prince Conomor, fit alors embaumer le corps de saint Mélar et le conduisit près de ses ancêtres à Léxobie (non loin de Lannion). Malgré toutes les tentatives pour les faire aller au bon endroit les chevaux tirant le char funéraire se dirigèrent vers Lanmeur. Sur la grande place le chariot se brisa, dans l'impossibilité de déplacer le défunt, on dit que Dieu aurait décidé qu'il serait inhumé en ces lieux. Saint Samson, évêque de Dol, le fit donc inhumer à l'endroit même de l'incident.

Les moines de Saint Samson édifièrent un monument dédié à Mélar : la crypte de l'église Saint-Mélar de Lanmeur." (Wikipédia)

 

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Mais cet article n'est pas consacré aux légendes, mais à la réalité de deux statues, qu'il faut examiner avec soin.

 

 

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I. La statue de saint Mélar dans l'église de Plouezoc'h.

 

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La statue du saint montre clairement la main et le pied coupés, et les articles prothétiques clairement séparés, qui du poignet, qui de la cheville, la main pendante et inerte, et le pied tors, tourné vers l'intérieur, et donc peu fonctionnel.

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Les vêtements et la coiffure sont empruntés aux statues de saint Yves (très vénéré ici) : bonnet de docteur, camail rouge, cotte talaire noire au dessus des solides chaussures rouges.

Le sculpteur a même emprunté à Yves Hélory le "livre de ceinture" :

https://www.lavieb-aile.com/2022/08/trois-statues-de-saint-yves-a-la-chapelle-de-kerfons-en-ploubezre-le-livre-de-ceinture-et-le-geste-d-argumentation-juridique.html

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Ici, il est suspendu au poignet droit, et si les lanières de fixation sont visibles, la boule de retenue est cachée.

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Les statues de saint Mélar dans les églises de Plouezoc'h et de Lanmeur.
Les statues de saint Mélar dans les églises de Plouezoc'h et de Lanmeur.

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1. La tête coupée.

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Saint Mélar appartient aux saints céphalophores, comme saint Denis, et en Bretagne, saint Trémeur ou saint Miliau, sainte Noyale et sainte Tréphine, ou encore saint Gohard, et sainte Haude.

Les statues de saint Mélar dans les églises de Plouezoc'h et de Lanmeur.

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2. La main droite coupée. Le livre-ceinture.

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Les statues de saint Mélar dans les églises de Plouezoc'h et de Lanmeur.
Les statues de saint Mélar dans les églises de Plouezoc'h et de Lanmeur.
Les statues de saint Mélar dans les églises de Plouezoc'h et de Lanmeur.
Les statues de saint Mélar dans les églises de Plouezoc'h et de Lanmeur.
Les statues de saint Mélar dans les églises de Plouezoc'h et de Lanmeur.

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3. Le pied gauche coupé.

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Les statues de saint Mélar dans les églises de Plouezoc'h et de Lanmeur.

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II. La statue de saint Mélar dans l'église de Lanmeur.

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Elle est bien différente, puisque Mélar garde solidement la tête sur les épaules.

Le modèle est celui d'un saint Louis adapté  aux emblèmes bretons, avec un camail d'hermine, des robes d'or, une chape à fleurons d'or, une couronne et un sceptre. Le pied gauche ne diffère en rien du droit, mais Mélar tient dans sa main d'argent la main de chair, tranchée.

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Les statues de saint Mélar dans les églises de Plouezoc'h et de Lanmeur.
Les statues de saint Mélar dans les églises de Plouezoc'h et de Lanmeur.
Les statues de saint Mélar dans les églises de Plouezoc'h et de Lanmeur.
Les statues de saint Mélar dans les églises de Plouezoc'h et de Lanmeur.

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SOURCES ET LIENS.

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Cartel proposé aux visiteurs de l'église de Plouezoc'h.

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ABGRALL (Jean-Marie) 1918, Notice sur Lanmeur, Bulletin diocésain d’histoire et d’architecture 

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/b75728d8f75abed64d2cf70a1e92f324.pdf

 

"lorsque saint Mélar fut décapité par ordre de Rivod, en une maison dont on montre encore l'emplacement, dans la ville de Lanmeur, il fut enseveli dans l'oratoire de Kerfeunteun, et devint, dès lors, le patron de la paroisse. La vie de saint Mélar le fait pourtant mourir assassiné dans le château de Beuzit ou de la Boissière, non loin de Lanmeur. Toujours est-il que ses reliques furent déposées dans un cercueil en pierre, dont on voyait encore des fragments, à la fin du XVIIIe siècle. Les reliques furent exhumées, pour les sauver des Saxons, à la fin du IXe siècle, et dispersées à Paris, à Orléans et à Meaux.

[...]

Le monument le plus ancien de Lanmeur et de tout le diocèse est la crypte de saint Mélar, édifiée immédiatement après la mort violente de ce jeune prince, et destinée à recevoir ses restes précieux, qui furent vénérés dès lors comme ceux d'un martyr. Cet événement arriva, d'après M. de la Borderie, vers l'année 544, et les caractères de cette crypte semblent, en effet, la faire remonter à cette époque lointaine. Elle affecte les dimensions et les dispositions des Confessions ou Marigna des premiers siècles de l'Eglise, mesurant 8 m. 18 de longueur, 5 m. O7 de largeur, divisée en trois petites nefs par deux rangs de quatre colonnes qui sont hautes seulement de 1 m. 30 et soutiennent des arcades surbaissées et des voutes en calotte informe dont la hauteur ne dépasse pas 1 m. 97. Six de ces colonnes monolithes ont O m. 40 de diamètre, deux autres, plus épaisses, mesurent O m. 60 et sont couvertes, jusqu'à la moitié de Ieur hauteur, d'une sculpture barbare et primitive qui semble représenter des tiges et des branches végétales avec insertions, mais où M. Ernest Bosc, architecte, déclare avoir reconnu le Linga, symbole mystérieux venant de l'Inde. Il est à croire que le tombeau du jeune Saint était placé entre ces deux piliers ornementés, et ce qui porte à cette conclusion ce sont les quatre fenestelles latérales percées vers cet endroit, ouvertures par lesquelles le peuple pouvait voir de l'extérieur et vénérer le tombeau, car cette crypte était primitivement dégagée dans une partie de sa hauteur et n'a été complètement enfoncée en terre que postérieurement, lorsqu'on a exhaussé le sol et le pavé des bas-côtés de l'église. Cette crypte a dû être surmontée d'une église bâtie à la même époque, mais qui a été détruite par les Normands ; il en subsistait cependant quatre grosses piles, avec leurs arcades, dans l'église dépourvue de style qui, dans le cours de 1904-1905, a été remplacée par l'édifice actuel. On pouvait aussi remarquer, à l'abside de ce bâtiment disparu, deux ou trois contreforts romans, probablement du XIIe siècle, comme au bas du collatéral Midi, une porte offrant des chapiteaux et des voussures d'une sculpture fine et curieuse."

BOURGÉS (André-Yves)  "Mélar prince de breton" édition Skol Vreizh 

BOURGÉS (André-Yves), 1996,  "Le dossier hagiographique de Saint Melar, prince et martyr, en Bretagne armoricaine (VIe siècle ?)". In: École pratique des hautes études. 4e section, sciences historiques et philologiques. Livret 12. 1996-1997. 1998. pp. 263-265;

https://doi.org/10.3406/ephe.1998.10767 https://www.persee.fr/doc/ephe_0000-0001_1996_num_12_1_10767

— COUFFON (René), LE BARS (Alfred), 1988, Notice sur Plouezoc'h, Nouveau répertoire des églises du diocèse de Quimper et Léon.

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/266fa1c809751eb71efa70b653415c0f.pdf

— COUFFON (René), LE BARS (Alfred), 1988, Notice sur Lanmeur, Nouveau répertoire des églises du diocèse de Quimper et Léon.

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/a1686cc048971b00b88d51f885646c6d.pdf

 

"Statues anciennes en bois polychrome : Christ en croix, XVe-XVIe siècle, Vierge Mère debout sur une console ornée de têtes d'anges, XVIIIe siècle, saint Mélar tenant sa main coupée, XVIIe siècle, autre saint Mélar (crypte)"

"Fonts baptismaux : cuve octogonale de granite, décor de mascarons, XVIe siècle".

GREMONT (D.B) 1973, "Recherches sur Saint Mélar , mélor ou Méloir"  Bulletin de la société archéologique du Finistère Tome CI 1973

—  LA MONNERAYE (C. De ) , 1849, Essai sur l’histoire de l’architecture religieuse en Bretagne pendant la durée des XIème et XIIème siècles  Bulletin de la société archéologique de Finistère Tome I 

LE BRAZ (Anatole) Les sociétés Bretonnes d’après la tradition populaire Annales de Bretagne tome X 1894-1895

LE GRAND (Albert), 1636,   La vie des saints de la Bretagne Armoricaine par Première édition Morlaix 1636

— LE GUENNEC (Louis), 1906, "Excursion dans la commune de Plouézoc'h" (B.S.A.F. 1906).

— LE GUENNEC (Louis), "Monographie de Lanmeur"

— Monumentum, Plouezoc'h.

https://monumentum.fr/eglise-saint-etienne-pa00090229.html

WIKIPEDIA

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Fichier:316_Plouezoc%27h_saint_M%C3%A9lar.jpg

Plouezoc'h : chapelle du Mouster, statue de saint Mélar (bois polychrome). Fils de saint Millau, son oncle Rivod lui fit couper la main droite et le pied gauche afin qu'il ne puisse plus monter à cheval ni tenir l'épée, puis il fut décapité Les fidèles l'invoquent contre les rhumatismes.

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Published by jean-yves cordier - dans Sculptures Chapelles bretonnes
7 octobre 2022 5 07 /10 /octobre /2022 09:46

Les fonts baptismaux (granite, traces de polychromie, XVIe siècle) de l'église Saint-Étienne de Plouezoc'h.

 

 

 

 

 

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Sur les fonts baptismaux :

 

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PRÉSENTATION

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Définition générale.

Fonts baptismaux : cuve qui sert à recevoir l'eau du baptême.

Les fonts baptismaux furent d'abord des cuves larges et profondes, enfoncées dans le sol pour le baptême par immersion. Vers le XIe s., l'usage de baptiser les enfants par infusion prévalut ; ils furent alors placés sur des supports de formes variées. La bénédiction des fonts au cours de la veillée pascale est plus exactement une bénédiction de l'eau baptismale.

Les actes de baptême devinrent obligatoire par l'ordonnance de Villers-Cotterêts de 1539 qui institua l'état-civil religieux : les actes signés par les parents, parrain et marraine permirent le recensement de la population.

Les fonts étaient placés à l'ouest, et souvent, comme ici, dans la première chapelle.

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Description.

Dans la chapelle sud-ouest de l'église, ces fonts baptismaux à cuve octogonale en granite de  90 cm de haut et 130 cm de large se remarque par les  sept mascarons de ses faces, chacun  séparé par des épis de blé ou des grains empilés. Ils sont classés à titre d'objet depuis le 30 décembre 1930.

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Une série de huit fonts à mascarons de la région de Morlaix au XVIe siècle.

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Ces fonts de Plouezoc'h appartiennent, par leurs mascarons et leur décor végétal, à un groupe stylistique (ou plutôt thématique) de sept autres fonts de la région de Morlaix, groupe étudié par Emmanuelle Le Seach, autrice d'une thèse sur la sculpture sur pierre  en Basse-Bretagne, dans un article de 2004.

Elle a choisi comme prototype de cette série ceux de Plougasnou les motifs floraux sont omniprésents   : grains de raisins, boutons de rose, feuilles de lierre ou de chou, de hêtre, de chêne séparant les 5 mascarons et les 2 écus, feuilles de marronnier ou de feuillage inconnu séparant les 6 masques du bras de vidange. Les mascarons sont marqués par les yeux tirés en amande, au contour tracé en méplat. Les visages sont pointus avec un front rétréci. Le tout donne un air oriental aux masques. Les lèvres sont dessinées avec une légère ouverture, les nez sont droits et épatés. Les coiffures varient d'un masque à l'autre : mitre, couettes soulignées d'une calotte, frange monacale lisse ou à mèches. L'un des masques esquisse un sourire énigmatique, et un autre tire la langue.

Les huit fonts diffèrent par le nombre des masques : ce sont ceux de   Plougasnou (11 masques dont 5 sur la piscine et 6 sur le bras de vidange), Saint-Jean-du-Doigt (28 masques dont 20 sur la piscine), Plourin-Lès-Morlaix (7),  Plouezoc'h (7), Plouégat-Guérand (7), Plougonven (7), Guimaëc (3) et Morlaix-Ploujean (1). Ceux de Plougasnou portaient selon Abgrall une inscription A MA VIE. A MA VIE. J. ALBI FECIT ISTVM, mais le nom J. Albus, transcription possible d'un Jean Le Guen, qui peut indiquer le nom du sculpteur avec la formule x fecit, "m'a fait", pourrait aussi être le patronyme du commanditaire ou fabricien (mais on aurait alors la précision F. ou FAB). 

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Datation.

 

Les 8 fonts de la série sont datés par estimation de la fin du XVe ou début du XVIe : "la forme et le modelé des visages sont traités de manière simple et schématique qui se rapprochent d'une technique de sculpture de l'époque romane caractérisée par son dépouillement, des traits justes et économes dans la ligne pour un rendu précis et sans fioritures. On est malgré tout bien ici en présence de sculptures médiévales comme on en rencontre énormément dans le Finistère servant d'ornementations décoratives dans les chœurs, l'appareillage des murs, sur les consoles à l'intérieur des églises et des chapelles mais aussi à l'extérieur, sur les crossettes, les gargouilles, les fleurons à personnages, les acrotères..." (Le Seac'h)

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Six sculpteurs différents.

Pour E. Le Seac'h, les six sculpteurs ont un style différents, même si celui de Saint-Jean-du-Doigt est le plus doué, suivi de celui de Plourin-lès-Morlaix pour sa maîtrise des chapeaux, alors que ceux de Plouégat-Guérand et Plouezoc'h, les deux "naïfs" viennent en queue de peloton et que celui de Plougasnou, "l'oriental" à cause des yeux de ses masques, se place au milieu.

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Les fonts baptismaux (granite, traces de polychromie, XVIe siècle) de l'église Saint-Étienne de Plouezoc'h. Photographie lavieb-aile oct. 2022.

Les fonts baptismaux (granite, traces de polychromie, XVIe siècle) de l'église Saint-Étienne de Plouezoc'h. Photographie lavieb-aile oct. 2022.

Les fonts baptismaux (granite, traces de polychromie, XVIe siècle) de l'église Saint-Étienne de Plouezoc'h. Photographie lavieb-aile oct. 2022.

Les fonts baptismaux (granite, traces de polychromie, XVIe siècle) de l'église Saint-Étienne de Plouezoc'h. Photographie lavieb-aile oct. 2022.

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Liste :

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Masque n°1 : Homme à cheveux courts en torsade .

 

Masque n°2 : Homme à cheveux courts en torsade .

 

Masque n°3 : Homme à cheveux courts en torsade et à menton à fossette.

 

Masque n°4 : personnage à face de lune, à cagoule plissée.

 

Masque n°5 : femme portant une coiffe carrée.

 

Masque n°6 : homme à cheveux torsadés (ou femme à coiffe plissée?).

 

Masque n°7 : femme portant une coiffe.

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Masque n°1 : Homme à cheveux courts en torsade.

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Les cheveux sont stylisés en torsades formant une couronne radiante. La bouche est très petite.

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Les fonts baptismaux (granite, traces de polychromie, XVIe siècle) de l'église Saint-Étienne de Plouezoc'h. Photographie lavieb-aile oct. 2022.

Les fonts baptismaux (granite, traces de polychromie, XVIe siècle) de l'église Saint-Étienne de Plouezoc'h. Photographie lavieb-aile oct. 2022.

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Masque n°2 : Homme à cheveux courts en torsade .

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Masque assez identique au premier. Les yeux ne sont pas à la même hauteur, et conservent, comme la bouche, des traces de polychromie ocre rouge.

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Les fonts baptismaux (granite, traces de polychromie, XVIe siècle) de l'église Saint-Étienne de Plouezoc'h. Photographie lavieb-aile oct. 2022.

Les fonts baptismaux (granite, traces de polychromie, XVIe siècle) de l'église Saint-Étienne de Plouezoc'h. Photographie lavieb-aile oct. 2022.

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Masque n°3 : Homme à cheveux courts en torsade, et à menton à fossette.

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Le visage est d'un ovale longiligne qui se retrouvera dans le masque féminin n°5.

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Les fonts baptismaux (granite, traces de polychromie, XVIe siècle) de l'église Saint-Étienne de Plouezoc'h. Photographie lavieb-aile oct. 2022.

Les fonts baptismaux (granite, traces de polychromie, XVIe siècle) de l'église Saint-Étienne de Plouezoc'h. Photographie lavieb-aile oct. 2022.

Les fonts baptismaux (granite, traces de polychromie, XVIe siècle) de l'église Saint-Étienne de Plouezoc'h. Photographie lavieb-aile oct. 2022.

Les fonts baptismaux (granite, traces de polychromie, XVIe siècle) de l'église Saint-Étienne de Plouezoc'h. Photographie lavieb-aile oct. 2022.

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Masque n°4 : personnage à face de lune .

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E. Le Seac'h le décrit comme un "masque à la cagoule plissée". Le style naïf, presque primitif, est patent.

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Les fonts baptismaux (granite, traces de polychromie, XVIe siècle) de l'église Saint-Étienne de Plouezoc'h. Photographie lavieb-aile oct. 2022.

Les fonts baptismaux (granite, traces de polychromie, XVIe siècle) de l'église Saint-Étienne de Plouezoc'h. Photographie lavieb-aile oct. 2022.

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Masque n°5 : femme portant une coiffe à bords droits.

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Les fonts baptismaux (granite, traces de polychromie, XVIe siècle) de l'église Saint-Étienne de Plouezoc'h. Photographie lavieb-aile oct. 2022.

Les fonts baptismaux (granite, traces de polychromie, XVIe siècle) de l'église Saint-Étienne de Plouezoc'h. Photographie lavieb-aile oct. 2022.

Les fonts baptismaux (granite, traces de polychromie, XVIe siècle) de l'église Saint-Étienne de Plouezoc'h. Photographie lavieb-aile oct. 2022.

Les fonts baptismaux (granite, traces de polychromie, XVIe siècle) de l'église Saint-Étienne de Plouezoc'h. Photographie lavieb-aile oct. 2022.

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Masque n°6 : homme à cheveux torsadés (ou femme à coiffe plissée?).

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Les fonts baptismaux (granite, traces de polychromie, XVIe siècle) de l'église Saint-Étienne de Plouezoc'h. Photographie lavieb-aile oct. 2022.

Les fonts baptismaux (granite, traces de polychromie, XVIe siècle) de l'église Saint-Étienne de Plouezoc'h. Photographie lavieb-aile oct. 2022.

Les fonts baptismaux (granite, traces de polychromie, XVIe siècle) de l'église Saint-Étienne de Plouezoc'h. Photographie lavieb-aile oct. 2022.

Les fonts baptismaux (granite, traces de polychromie, XVIe siècle) de l'église Saint-Étienne de Plouezoc'h. Photographie lavieb-aile oct. 2022.

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Masque n°7 : femme portant une coiffe.

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Les fonts baptismaux (granite, traces de polychromie, XVIe siècle) de l'église Saint-Étienne de Plouezoc'h. Photographie lavieb-aile oct. 2022.

Les fonts baptismaux (granite, traces de polychromie, XVIe siècle) de l'église Saint-Étienne de Plouezoc'h. Photographie lavieb-aile oct. 2022.

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Décor floral du fût de la piscine.

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Les fonts baptismaux (granite, traces de polychromie, XVIe siècle) de l'église Saint-Étienne de Plouezoc'h. Photographie lavieb-aile oct. 2022.

Les fonts baptismaux (granite, traces de polychromie, XVIe siècle) de l'église Saint-Étienne de Plouezoc'h. Photographie lavieb-aile oct. 2022.

Les fonts baptismaux (granite, traces de polychromie, XVIe siècle) de l'église Saint-Étienne de Plouezoc'h. Photographie lavieb-aile oct. 2022.

Les fonts baptismaux (granite, traces de polychromie, XVIe siècle) de l'église Saint-Étienne de Plouezoc'h. Photographie lavieb-aile oct. 2022.

Les fonts baptismaux (granite, traces de polychromie, XVIe siècle) de l'église Saint-Étienne de Plouezoc'h. Photographie lavieb-aile oct. 2022.

Les fonts baptismaux (granite, traces de polychromie, XVIe siècle) de l'église Saint-Étienne de Plouezoc'h. Photographie lavieb-aile oct. 2022.

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Vue supérieure : la cuve octogonale, et le système de fixation du couvercle.

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Les fonts baptismaux (granite, traces de polychromie, XVIe siècle) de l'église Saint-Étienne de Plouezoc'h. Photographie lavieb-aile oct. 2022.

Les fonts baptismaux (granite, traces de polychromie, XVIe siècle) de l'église Saint-Étienne de Plouezoc'h. Photographie lavieb-aile oct. 2022.

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Vue supérieure : la piscine, hexagonale, et son orifice de vidange.

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Les fonts baptismaux (granite, traces de polychromie, XVIe siècle) de l'église Saint-Étienne de Plouezoc'h. Photographie lavieb-aile oct. 2022.

Les fonts baptismaux (granite, traces de polychromie, XVIe siècle) de l'église Saint-Étienne de Plouezoc'h. Photographie lavieb-aile oct. 2022.

 

 

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DOSSIER COMPLÉMENTAIRE SUR LA SÉRIE THÉMATIQUE.

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Liens :

—Plouégat-Guérand : Ces fonts conservent leur cuve intérieure en plomb et leur couvercle en bois.

 https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/PM29000707.

 

—Plouégat-Guérand :

https://www.letelegramme.fr/finistere/plouegat-guerand/une-tres-ancienne-armoire-eucharistique-retrouvee-dans-l-eglise-saint-agapit-a-plouegat-guerand-12-05-2022-13024138.php

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Les photos et l'illustration de l'article d'E. Le Seac'h.

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Photos complémentaires : Plougasnou :

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Fonts baptismaux de Plougasnou. Photographie lavieb-aile 2012.

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SOURCES ET LIENS.

COUFFON (René), LE BARS (Alfred), 1988, Notice sur Plouezoc'h, Nouveau répertoire des églises du diocèse de Quimper et Léon.

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/266fa1c809751eb71efa70b653415c0f.pdf

"Fonts baptismaux : cuve octogonale de granite, décor de mascarons, XVIe siècle".

— LE GUENNEC (Louis), 1906,Excursion dans la commune de Plouézoc'h (B.S.A.F. 1906).

 

LE SEAC'H (Emmanuelle), 2004, "Un art original : les fonts baptismaux sculptés du Trégor finistérien autour de 1500",  Bulletin de la Société archéologique du Finistère pages 109-118.

Résumé :
"Les églises du Trégor fïnistérien possèdent six fonts baptismaux sculptés. Ils présentent une constante dans le décor, unique dans le Finistère : soixante-trois masques, sculptés vers 1500 attendent le visiteur. Même si les fonts baptismaux ne sont pas signés - comme c'est le cas de la majeure partie de la statuaire de l'époque - il ressort de l'étude que six mains différentes peuvent être distinguées, les styles variant du naïf au méditatif, de l'orientaliste au chapelier, jusqu'à la maîtrise parfaite. Ils permettent de découvrir un art original sur du mobilier caché dans l'obscurité des églises.
Sur la cuve baptismale de l'église de Plougasnou, est inscrite le nom du maître de l'œuvre "J : albi fecit istu(m)" et la devise des Montfort "A ma vie".  L’hermine de Bretagne, le lys de France, et une autre feuille, avoisinent ce texte. Serait-ce un don de la reine ou un hommage des habitants de Plougasnou à leur souveraine?"

 

— Monumentum

https://monumentum.fr/eglise-saint-etienne-pa00090229.html

 

— Ouest-France

https://www.ouest-france.fr/bretagne/plouezoch-29252/des-panneaux-explicatifs-dans-leglise-st-etienne-88b63976-1639-4ab8-9d1e-a72e9508648d

— POP culture

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/PM29004007

—Wikipedia

https://commons.m.wikimedia.org/wiki/File:Plouezoc%27h_(29)_%C3%89glise_Saint-%C3%89tienne_-_Int%C3%A9rieur_12.jpg

 

 

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Published by jean-yves cordier - dans Sculptures Fonts baptismaux. Chapelles bretonnes

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  • : Le blog de jean-yves cordier
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  • "Il faudrait voir sur chaque objet que tout détail est aventure" ( Guillevic, Terrraqué).  "Les vraies richesses, plus elles sont  grandes, plus on a de joie à les donner." (Giono ) "Délaisse les grandes routes, prends les sentiers !" (Pythagore)
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