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28 novembre 2023 2 28 /11 /novembre /2023 20:49

Les niches à volets de sainte Cécile et saint Maurice (bois polychrome, fin XVIe ou début XVIIe siècle) dans la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Les autres niches et leurs statues.

 

 

Sur le patrimoine de Briec-sur-Odet, voir aussi :

 


 

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PRÉSENTATION GÉNÉRALE.

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Construite au début du XVIe siècle, la chapelle Sainte-Cécile était dédiée à saint Suliau avant de l'être à sainte Cécile après le Concile de Trente (1545-1563). La chapelle, inscrite "monument historique" depuis 1935 fut restaurée en 1983. C'est un édifice en forme de croix latine avec chevet plat peu débordant et sacristie au nord-est. À l'ouest se dresse un élégant clocher à jour avec une tour très élancée.

Les dimensions de la chapelle suivent des proportions harmonieuses puisqu'elles sont toutes multiples de cinq. Au sud, la nef est éclairées par une petite fenêtre ajourée en forme  très rare de triskell à quatre branches.

L'intérieur dallé en granite pour le sol a des murs enduits de chaux qui supportent une voûte à entraits apparents. Les sablières sont ornées de motifs en trèfles à quatre feuilles.

La chapelle conserve de nombreuses statues en bois polychromes datant des XVIe et XVIIe siècles : le Christ en croix, saint Herbot, saint Urlou, saint Ronan, une Vierge à l'Enfant de l'Annonciation portant le Livre des Écritures fermé, dite encore Itron Varia ar Porzou (Notre-Dame des Portes), sainte Cécile (patronne ou reine couronnée des musiciens) et enfin saint Maurice abbé, ces deux dernières placées dans des niches à volets historiés. Une statue de saint Marc l'évangéliste en pierre polychrome pourrait dater (inscription) de 1591.

D'autre part, le chœur et les chapelles latérales sont pourvues d'autels en pierre de taille. Le maître-autel, peint du motif triangulaire de la Trinité, porte aussi un grand bas-relief du XVIIe siècle représentant la Cène, très proche du retable de Guimiliau de la même époque.

Sur le calvaire du XVIe siècle, deux anges hématophores recueillent le sang du Christ mort. Au revers est représentée sainte Cécile portant la palme du martyre.

Au nord-est, une fontaine sacrée en forme de petit édicule en pierre portait une statue de sainte Cécile, aujourd'hui disparue.

 

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Le chœur de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

Le chœur de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

Le chœur de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

Le chœur de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

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I. LA STATUE DE SAINTE CÉCILE DANS SA NICHE À VOLETS. Bois polychrome, fin XVIe-début XVIIe siècle.

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La sainte, vierge et martyre et patronne des musiciens, est représentée mains jointes, couronnée, vêtue d'une robe dorée au dessus d'une chemise blanche (col en V, poignets) et d'un manteau rouge à rinceaux d'or ; ses chaussures sont pointues, selon la mode du XVe siècle mais néanmoins tout le décor affirme l'influence de la Renaissance, telle qu'elle fut introduite à la pointe occidentale de la Bretagne vers 1570-1580 au château de Kerjean. En effet, son orgue portatif, à deux registres de tuyaux, est supporté par une console dont les supports anthropomorphes, ou termes, aux bras en volutes apparaissent en Finistère et surtout dans le Léon, en grand nombre, à partir du dernier quart du XVIe siècle.

La couronne est un attribut très inhabituel de sainte Cécile de Rome, et elle porte habituellement une couronne de lys et de roses. Y-a-t-il eut contamination par les statues de la Vierge ?

https://cathedrale-albi.com/les-representations-de-sainte-cecile-dans-la-cathedrale-dalbi/

Le manteau fait retour en pan vers le poignet gauche, mais le zèle des peintres restaurateurs a peut-être recouvert d'or la partie haute et les manches plissées.

Le visage est peu avenant, pensif, et le front et les sourcils sont épilés à la mode de l'époque.

Sainte-Cécile est la patronne des musiciens (et des organistes en particulier), des académies de musique, des compositeurs, des facteurs d’orgues, des luthiers, des poètes et des chanteurs..
Ce patronage lui a été attribué sur la base de l’interprétation d’une phrase qui figure dans ses Actae :
"Et pendant que jouaient les orgues de la musique profane, elle chantait secrètement dans son cœur une prière à l’attention de Jésus, son véritable époux."

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Niche de sainte Cécile, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

Niche de sainte Cécile, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

Niche de sainte Cécile, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

Niche de sainte Cécile, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

Niche de sainte Cécile, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

Niche de sainte Cécile, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

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Le bandeau rétro-occipital de sainte Cécile.

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Ce détail de coiffure aux allures de "chouchou" rouge et or est significatif, car il relie cette statue aux très nombreuses statues de la Vierge ou de sainte Marie-Madeleine présentant le même bandeau qui réunit les cheveux derrière la nuque avant que ceux-ci se librent en mèches bouclées devant les épaules. Ce détail s'observe prioritairement en Finistère, au XVIe siècle.

Voir par exemple :

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Niche de sainte Cécile, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

Niche de sainte Cécile, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

Niche de sainte Cécile, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

Niche de sainte Cécile, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

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Le volet de droite : saint Durlou et sainte Apolline.

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1. Saint Durlou (ou Urlou, ou Gurloës) en père abbé, mitré et tenant la crosse dans la main droite.

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Ses jambes et ses pieds nus participent à donner de ce saint une facture naïve ou populaire.

"Saint Gurloës (également connu sous le nom de Saint Urlo, saint Urlou ou saint Ourlou) fut le premier abbé de l'abbaye Sainte-Croix de Quimperlé. Il fut béni abbé le 14 septembre 1029 par Orscand évêque de Vannes. Il s'installa dans la nouvelle abbaye avec douze moines venant comme lui de l'abbaye Saint-Sauveur de Redon. Le même jour, Alain Canhiart constitua au monastère un fief seigneurial comprenant Lothéa, Baye, Mellac, Tréméven et Belle-Île.

Il mourut en 1057 après avoir gouverné l'abbaye pendant vingt-huit ans moins vingt jours selon les dires de Dom Placide Le Duc. Il fut béatifié par le pape et reçu le titre de bienheureux.

En 1083, ses reliques furent élevées dans la crypte de l'abbaye. Par la suite, le saint fit l'objet d'une intense dévotion. Il était invoqué pour les maux de tête et de reins ainsi que pour la maladie de la goutte. D'ailleurs la goutte s'appelle en breton droug Sant Urlou c'est-à-dire "le mal de Saint Urlou". Mais sur sa vie proprement dite nous ne savons que très peu de choses. Son culte est resté limité à quatre chapelles, situées à Clohars-Carnoët, Le Faouët, Languidic et Lanvénégen. "

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Saint_Gurlo%C3%ABs

Niche de sainte Cécile, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

Niche de sainte Cécile, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

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2. Sainte Apolline tenant la tenaille de son supplice (les bourreaux lui arrachèrent les dents).

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Elle est vêtue comme une villageoise du XVIe siècle, avec  une robe à épaules ornementées ou le tablier à fleurs, et porte une coiffe blanche à frisures. Comparer avec le costume régional du XIXe siècle conservé au Musée départemental breton.

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Musée départemental breton,Cl.1959.4.1. Costume femme, Briec-de-l'Odet (Groupe de Quimper), fin XIXe.

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Niche de sainte Cécile, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

Niche de sainte Cécile, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

Niche de sainte Cécile, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

Niche de sainte Cécile, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

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Le volet de gauche : saint Maurice et sainte Cécile.

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1. Saint Maurice de Carnoët, en abbé, bénissant le duc de Bretagne agenouillé.

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Le saint, mitré et tenant un livre (comme fondateur) se tient devant une tenture semée d'hermines et trace une bénédiction vers un personnage agenouillé et tenant une couronne.

La scène n'a rien d'historique, tant pour la présence d'hermines au XIIe siècle que pour l'onction faite au duc, qui, s'il s'agit de Conan IV, est aucontraire le donateur de la terre où Maurice fonda son abbaye.

 

"Maurice Duault étudia à Pontivy puis à l’université de Paris puis âgé de 23 ans, il choisit de devenir moine cistercien à la jeune abbaye de Langonnet où il fait son noviciat en 1140. À la mort de l’abbé, Maurice lui succède entre 1144 et 1147 et reste abbé de Langonnet jusqu'en 1174 ou 1175.

En 1170 le duc Conan IV donna aux moines cisterciens de l'abbaye de Langonnet plusieurs villages situés à proximité de la forêt de Carnoët dans le diocèse de Cornouaille pour y établir une communauté. En 1177, Maurice prend la tête d’un groupe de douze compagnons pour y fonder l’abbaye de Clohars-Carnoët consacrée initialement à Notre-Dame. Il y meurt le 29 septembre 1191. Par la suite, l’abbaye prit son nom." Wikipédia

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Maurice est en surplis et cotte blanche sous une chasuble, sa main droite est gantée.

Le duc, à moustache Louis XIII, a les jambes nues.

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Niche de sainte Cécile, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

Niche de sainte Cécile, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

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2. Le martyre de sainte Cécile de Rome, brûlée vive.

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Une fresque exécutée vers 1517-1520 par Raphaël et ses élèves dans la chapelle de la villa Magliana, située en dehors de Rome sur commande du pape Léon X,  montre le martyre de sainte Cécile brûlée vive dans un chaudron. Cette scène fut reproduite en gravure par M. Raimondi en 1520-1525, ou sur une majolique italienne de la même période.

Ce supplice, auquel elle résista miraculeusement, précéda sa décapitation :

"Almaque, furieux, la fit ramener dans sa maison, où, jour et nuit, il ordonna qu’elle fût plongée dans un bain d’eau bouillante. Mais elle y resta comme en un lieu frais, et sans que même une goutte de sueur parût sur elle. Ce qu’apprenant, Almaque ordonna qu’elle eût la tête tranchée dans son bain. Le bourreau la frappa de trois coups de hache ; et comme elle vivait toujours, et que la loi défendait de frapper les condamnés de plus de trois coups, la sainte fut laissée encore respirante. Elle survécut trois jours à son supplice.  " (Jacques de Voragine, Légende Dorée)

 

 

Cécile était une jeune fille romaine qui aurait vécu au IIe ou au IIIe siècle. Élevée dans la religion chrétienne, elle fut cependant contrainte d’épouser un païen du nom de Valérien. Ayant fait vœu de chasteté, Cécile obtint de lui, la nuit de ses noces, qu’il respectât cette abstinence. Valérien accepta à condition qu’elle lui permît de voir l’ange qui, il le savait, veillait sur sa femme. Celui-ci descendit bientôt vers eux et déposa sur leur tête une couronne de lys et de roses (outre l’instrument de musique à cordes, les fleurs font partie des attributs de Cécile). Valérien ainsi que son frère Tiburce se convertirent puis demandèrent le baptême. Tous deux furent par la suite décapités sur ordre du gouverneur romain.

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Marcantonio Raimondi, vers 1520-25, Martyre de Sainte Cécile debout et nue dans un grand chaudron,

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Musée des arts décoratifs de Paris. Majolique, atelier de la Casa Pirota, « Le Martyre de sainte Cécile », Faenza (Italie), vers 1525.

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Niche de sainte Cécile, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

Niche de sainte Cécile, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

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Ici, deux bureaux presque nus (tant les vapeurs sont chaudes) versent un baquet d'eau bouillante sur la tête de Cécile, qui reste de marbre malgré ses joues bien rouges, tandis que deux autres bourreaux tout aussi nus activent le feu sous le chaudron.  

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Niche de sainte Cécile, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

Niche de sainte Cécile, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

Niche de sainte Cécile, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

Niche de sainte Cécile, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

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Les éléments de décor Renaissance (dernier quart XVIe siècle).

1. Les supports anthropomorphes.

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La "tribune " des orgues de cette niche est supportée par deux "hommes-colonnes" ou termes engainés. En effet, leur tête soutient un petit chapiteau, et leur buste se prolonge, après un élément feuillagé formant leur bassin, en un empietement à deux montants.

N.B : Cet article appartient à une série  sur les Termes gainés, cariatides et atlantes (ou "supports anthropomorphes engainés") , et, plus généralement, sur l'introduction de la Seconde Renaissance en Bretagne sous l'influence de la famille de Goulaine puis des Barbier du château de Kerjean.

Je n'en montre ici qu'un seul exemple, tiré du porche de Bodilis (après 1570):

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Porche de Bodilis. Photo lavieb-aile.

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Voir dans ce blog :

-Sculpture en pierre :

-Sculpture en bois :

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OUVRAGES DE RÉFÉRENCE sur les supports anthropomorphes :

—BASE DE DONNÉES "ORNEMENTS ANTHROPOMORPHES"

http://www.fr-ornement.com/fr/anthropomorphe?page=8

—ANDROUET DU CERCEAU (Jacques), 1542-1545, Compartiments, ou  Grands cartouches de Fontainebleau. Deux séries de 10 planches.

https://bibliotheque-numerique.inha.fr/collection/item/1807-compartiments-de-fontainebleau-de-grand-format?offset=7

—ANDROUET DU CERCEAU (Jacques), 1548-1549, Cartouches, 12 planches gravées sur cuivre.

https://bibliotheque-numerique.inha.fr/collection/item/1802-cartouches?offset=3

—ANDROUET DU CERCEAU (Jacques), 1559 Livre d’architectvre de Jaques Androvet du Cerceau, contenant les plans et dessaings de cinquante bastimens tous differens : pour instruire ceux qui desirent bastir, soient de petit, moyen, ou grand estat. Auec declaration des membres & commoditez, & nombre des toises, que contient chacun bastiment, dont l’eleuation des faces est figurée sur chacun plan..., Paris, s.n., 1559.

http://architectura.cesr.univ-tours.fr/Traite/Notice/ENSBA_Masson647.asp?param=

—ANDROUET DU CERCEAU (Jacques), Second Livre d’architecture, par Iaqves Androvet Du Cerceau. Contenant plusieurs et diverses ordonnances de cheminées, lucarnes, portes, fonteines, puis et pavillons, pour enrichir tant le dedans que le dehors de tous edifices. Avec les desseins de dix sepultures toutes differentes, Paris, André Wechel, 1561.

 

—ANDROUET DU CERCEAU (Jacques), 1582, Livre d’architecture de Jaques Androuet Du Cerceau, auquel sont contenues diverses ordonnances de plants et élévations de bastiments pour seigneurs, gentilshommes et autres qui voudront bastir aux champs ; mesmes en aucuns d’iceux sont desseignez les bassez courts... aussi les jardinages et vergiers..., Paris, pour Iaques Androuet du Cerceau, 1582. de l’Orme (Philibert), Le Premier tome de l’architecture, Paris, Frédéric Morel, 1567.

http://architectura.cesr.univ-tours.fr/Traite/Notice/ENSBA_LES1592.asp?param=

—ANDROUET DU CERCEAU (Jacques), 1549, Quinque et viginti exempla arcum

http://architectura.cesr.univ-tours.fr/Traite/Notice/INHA-4R1475.asp?param=

— DELORME (Philibert), 1567  Le premier tome de l'architecture de Philibert de L'Orme conseillier et aumosnier ordinaire du Roy, & abbé de S. Serge lez Angiers , Paris, Federic Morel

http://architectura.cesr.univ-tours.fr/traite/Notice/ENSBA_Les1653.asp?param=

http://architectura.cesr.univ-tours.fr/traite/Images/Les1653Index.asp

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k85636g/f1.double

— DELORME (Philibert), 1561  Les Nouvelles Inventions pour bien bastir et a petits frais

http://architectura.cesr.univ-tours.fr/Traite/Images/Masson643Index.asp

— DE GRANDE (Angelo), 2014, "De Fontainebleau vers la Lorraine: l’ordre anthropomorphe de la maison «des Sept Péchés capitaux» à Pont-à-Mousson" in Gravures d'architecture et d'ornement au début de l'époque moderne : processus de migration en Europe (sous la direction de S, Frommel et E. Leuschner), pp.205-218, 2014.

https://www.academia.edu/11289409/De_Fontainebleau_vers_la_Lorraine_l_ordre_anthropomorphe_de_la_maison_des_Sept_P%C3%A9ch%C3%A9s_capitaux_%C3%A0_Pont_%C3%A0_Mousson

— FROMMEL (Sabine), 2018 Supports anthropomorphes peints de la Renaissance italienne, in Frommel, Sabine – Leuschner, Eckhard – Droguet, Vincent – Kirchner, Thomas (dir.) Construire avec le corps humain/ Bauen mit dem menschlichen Korper. Les ordres anthropomorphes et leurs avatars dans l'art europèen de l'antiquité à la fin du XVIe siècle/ Antropomorphe Stùtzen von der Antike bis zur Gegenwart,  Campisano Editore 2 volumes pp 618, 40 ill. 

"Rares sont les motifs architecturaux qui témoignent d'une persistance telle que les ordres anthropomorphes, depuis l'Antiquité jusqu'à la période actuelle, en passant par le Moyen Âge. Leur évolution s'articule par de subtiles interactions entre les domaines sculptural, architectural et pictural, alors qu'une fortune théorique durable a été instaurée par la description détaillée par Vitruve des "Perses" et des "Caryatides" dans son traité De architectura libri decem. Contrairement aux ordres architecturaux canoniques, ce " sixième ordre " invite à des interprétations et des variations plus souples et plus personnelles. Il put ainsi assimiler des traditions locales très diverses lors de son parcours triomphal dans toute l'Europe. Si la signification originelle de soumission et de châtiment de ces supports reste valable, les valeurs narratives ne cessèrent de s'enrichir et de s'amplifier, en faisant de ce motif un protagoniste abondamment présent dans de multiples genres artistiques, des meubles aux monuments les plus prestigieux, et qui révèle les mutations typologiques et stylistiques au fil du temps. Les contributions réunies dans ces deux volumes fournissent un large panorama européen de ces occurrences, offrant un large éventail de synergies et d'affinités révélatrices."

https://www.academia.edu/36821730/Supports_anthropomorphes_peints_de_la_Renaissance_italienne_in_Frommel_Sabine_Leuschner_Eckhard_Droguet_Vincent_Kirchner_Thomas_dir_Construire_avec_le_corps_humain_Bauen_mit_dem_menschlichen_K%C3%B6rper_Co_%C3%A9dition_Picard_Campisano_Paris_Roma_2018_?email_work_card=view-paper

— MAITRE DE HENRI II (membre du Groupe de Noël Bellemare) Heures dites de Henri II BnF Latin 1429

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b8447767x/f81.item#

— MAITRE DE HENRI II 1546-1547 (offert à Charles IX en 1566), Jean du Tillet Recueil des rois de France BnF fr.2848

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b84516158/f189.item#

https://archivesetmanuscrits.bnf.fr/ark:/12148/cc492956

—SAMBIN ( Hugues), 1572 Oeuvre de la diversité des termes dont on use en architecture reduict en ordre : par Maistre Hugues Sambin, demeurant à Dijon, publié à Lyon par Jean Marcorelle ou par Jean Durant.  Bibliothèque municipale de Lyon, Rés 126685.

https://bibliotheque-numerique.inha.fr/collection/item/36089-oeuvre-de-la-diversite-des-termes-dont-on-use-en-architecture-reduit-en-ordre-par-maitre-hugues-sambin?offset=1

 

—SERLIO (Sebastiano ), 1551 Liure extraordinaire de architecture, de Sebastien Serlio, architecte du roy treschrestien. Auquel sont demonstrees trente Portes Rustiques meslees de diuers ordres. Et vingt autres d’oeuvre delicate en diverses especes, Lyon, Jean de Tournes, 1551.

http://architectura.cesr.univ-tours.fr/Traite/Notice/ENSBA_LES1745.asp?param=

https://bibliotheque-numerique.inha.fr/collection/item/32769-extraordinario-libro-di-architettura-di-sebastiano-serlio-livre-extraodinaire-de-architecture-de-sebastien-serlio

 Le premier livre d’architecture et Le second livre de perspective de Sebastiano Serlio furent publiés par Jean Martin pour la première fois à Paris en 1545; le troisième livre, fut publié à Anvers, en 1550 chez Pieter Coecke qui en 1542 avait publié une version pirate du Quatrième livre. Le quinto libro d’architettura traduit en françois par Jean Martin fut édité à Paris en 1547 par Michel de Vascosan ; le Livre extraordinaire le fut àLyon par Jean de Tournes en 1551.

—SERLIO (Sebastiano ), 1540 Il terzo libro ... Venise F. Marcolini

http://architectura.cesr.univ-tours.fr/Traite/Notice/Serlio1540.asp?param=

https://archive.org/details/ilterzolibronelq00serl

—SERLIO (Sebastiano ), 1537 Regole generali di architectura, quatrième livre, Venise F. Marcolini

http://architectura.cesr.univ-tours.fr/Traite/Images/B272296201_A101Index.asp

—SERLIO (Sebastiano ), 1547, Livre V, Paris

http://architectura.cesr.univ-tours.fr/Traite/Notice/INHA-4R1476.asp?param=

 

— VIGNOLE 1562, La Règle des cinq ordres d'architecture

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6327303x/f11.planchecontact.r=delagardette.langEN

La  Regola delli cinque ordini d’architettura de Vignole sans cesse ré-éditée depuis 1562, fut publiée en édition quadrilingue in-folio (italien, néerlandais, français et allemand) en 1617 par Willem Jansz Blaeu à Amsterdam et, ensuite, en français en très nombreuses éditions parisiennes : Regles des cinq ordres d’architecture de Vignolle /  Reveuee (sic) augmentees et reduites de grand en petit par le Muet , Paris, chez Melchior Tavernier, 1631-1632 ; chez Pierre Mariette en1644-55 ; 1702 ; chez Nicolas Langlois, s.d. ; Seconde édition, 1657,1658, 1684 ;Reigle de cinq ordres d’architecture éd.par Pierre Firens,s.d. [1620-1630] ; chez Pierre Mariette, 1662, 1665 ; chez Nicolas Bonnart, 1665 ; éd. Jean Le Pautre, chez Gérard Jollain, 1671, 1691,1694.

— VITRUVE 

http://architectura.cesr.univ-tours.fr/Traite/Notice/ENSBA_01665A0013.asp

— VITRUVE, 1511, De architectura M. Vitruvius per Jocundum solito castigatior factus cum figuris et tabula, traduit par Fra Giovanni Giocondo en 1511 à Venise chez G. da Tridentino avec 136 gravures sur bois 

http://architectura.cesr.univ-tours.fr/Traite/Notice/CESR_2994.asp?param=

http://architectura.cesr.univ-tours.fr/Traite/Images/CESR_2994Index.asp

— VITRUVE, 1513,  De architectura, traduit par Giovanni Giocondo

https://echo.mpiwg-berlin.mpg.de/ECHOdocuView?url=/mpiwg/online/permanent/library/488D7ND1/pageimg&start=11&viewMode=images&pn=17&mode=imagepath

— VREDEMAN DE VRIES (Hans) [1565]  Caryatidum (vulgus termas vocat) sive Athlantidum multiformium ad quemlibet architecture. Anvers

https://bibliotheque-numerique.inha.fr/viewer/36809/?offset=#page=43&viewer=picture&o=bookmark&n=0&q=


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Niche de sainte Cécile, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

Niche de sainte Cécile, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

Niche de sainte Cécile, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

Niche de sainte Cécile, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

Niche de sainte Cécile, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

Niche de sainte Cécile, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

Niche de sainte Cécile, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

Niche de sainte Cécile, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

Niche de sainte Cécile, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

Niche de sainte Cécile, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

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2. La corniche à médaillons et ses cuirs découpés.

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Certes ces masques de jeunes hommes joufflus sont de style Renaissance, mais ce sont surtout les "cuirs découpés à enroulement" qui attestent de l'influence des ornemanistes bellifontains. Car là encore, ces cuirs (tirant leur nom des peaux tannées qui en ont fourni le modèle initial), sont des motifs de la Seconde Renaissance introduit en France par le décor de boiseries du Salon François Ier à Fontainebleau, en 1536-1537, puis sont introduits en Haute-Bretagne par la famille de Goulaine (Champeau) puis en Basse-Bretagne par la même famille (château de Maillé) avant d'être repris par les Barbier au château de Kerjean et de se propagés très rapidement sur les édifices religieux du Léon, puis de Cornouaille.

C'est ce qui me permet de dater cette statue, et sa niche, de la toute fin du XVIe siècle, et plutôt du début du XVIIe.

 

 

etc...
 

 

Niche de sainte Cécile, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

Niche de sainte Cécile, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

Niche de sainte Cécile, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

Niche de sainte Cécile, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

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II. LA STATUE DE SAINT MAURICE DANS SA NICHE À VOLETS. Bois polychrome, fin XVIe-début XVIIe siècle.

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Niche de saint Maurice, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2014.

Niche de saint Maurice, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2014.

Niche de saint Maurice, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2014.

Niche de saint Maurice, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2014.

Niche de saint Maurice, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2014.

Niche de saint Maurice, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2014.

Niche de saint Maurice, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

Niche de saint Maurice, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

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Le volet droit de la niche et ses deux panneaux: 

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1. Saint Corentin évêque de Quimper... sans son poisson.

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Niche de saint Maurice, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

Niche de saint Maurice, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

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2. Saint Pierre et sa clef.

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Niche de saint Maurice, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

Niche de saint Maurice, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

Niche de saint Maurice, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

Niche de saint Maurice, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

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Le volet gauche de la niche et ses deux panneaux: 

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1. Saint Amboise docteur de l'Eglise et évêque de Milan.

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Niche de saint Maurice, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

Niche de saint Maurice, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

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2. Saint Paul tenant l'épée de sa décollation.

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Niche de saint Maurice, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

Niche de saint Maurice, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

Niche de saint Maurice, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

Niche de saint Maurice, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

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Le couronnement de la niche et ses masques dans des cuirs découpés à enroulement.

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Niche de saint Maurice, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

Niche de saint Maurice, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

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Le masque moustachu est au centre d'un cuir découpé très évidé associé à des volutes feuillagés, confirmant une datation assez tardive.

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Niche de saint Maurice, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

Niche de saint Maurice, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

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Le deuxième masque, presque lunaire, s'inscrit aussi dans des cuirs proches d'ouvrages  de ferronnerie mais l'élément de feuillage se termine par un fruit-légume typique des stucs de Fontainebleau.

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Niche de saint Maurice, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

Niche de saint Maurice, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

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III. LA STATUE DE LA VIERGE À L'ENFANT ( Bois polychrome, fin XVIe) DANS UNE NICHE OCTOGONALE  À VOLETS.

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La Vierge, couronnée d'une sorte de mortier au dessus de cheveux blonds dénoués, est vêtue du manteau bleu à larges manches, dont le pan est retenu sous le poignet droit. Elle porte une robe dorée à décolleté carré, et une chemise blanche. Elle avance le pied gauche dans une attitude hanchée, et porte son Fils sur le bras droit. L'Enfant ne la regarde pas, mais est tourné vers l'assistance ; il tient en main gauche la sphère du Monde.

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Vierge à l'Enfant, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

Vierge à l'Enfant, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

Vierge à l'Enfant, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

Vierge à l'Enfant, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

Vierge à l'Enfant, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

Vierge à l'Enfant, (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

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IV. LA STATUE D'UNE SAINTE, VIERGE ET MARTYRE ( Bois polychrome, fin XVIe) DANS UNE NICHE OCTOGONALE À VOLETS DU BAS-CÔTÉ SUD.

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Il n'est pas possible d'identifier formellement cette martyre qui devait tenir une palme dans sa main droite. Sa couronne perlée, son élégance digne d'une princesse associant un manteau retenu par un fermail et une robe ou surcot au corsage très ajusté,  ses yeux bridés et enfin son livre indiquant sa maîtrise de la théologie, m'incite à y voir sainte Barbe, mais il peut s'agir aussi de sainte Cécile.

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Statue (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

Statue (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

Statue (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

Statue (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

Statue (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

Statue (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

Statue (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

Statue (bois polychrome, fin XVIe-XVIIe siècle) de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

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Saint Ronan (bois polychrome) en évêque dans une niche à volets du bas-côté nord.

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Statues de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

Statues de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

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Saint Urlou, montrant sa jambe, bois polychrome, XVIIe siècle.

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Le saint, vêtu du costume monastique à scapulaire blanc, et tenant le bourdon de pèlerin, adopte la même posture que saint Roch montrant ses bubons pesteux.

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Statues de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

Statues de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

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Saint Herbot, bois polychrome, XVIIe siècle.

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Il porte la même robe noire à scapulaire blanc que saint Urlou.

Statues de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

Statues de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

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Le Christ en croix. Bois polychrome, XVI ou XVIIe siècle.

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Statues de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

Statues de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2023.

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Saint Marc évangéliste. Pierre polychrome, XVIe siècle. Bas-côté nord.

Inscription  sur la banderole "ZEDOIT [LEDOIT] NOELE 1591 (ou 1501 ?)"

La date de 1591 serait cohérente avec mes datations des niches à volets.

Marc l'évangéliste porte à la ceinture son plumier et son encrier, et tient en main gauche le Livre dont il est l'auteur. Le phylactère (qui porte d'habitude l'incipit de son évangile) est tenue à son extrémité par le lion, l'animal qui lui correspond dans le tétramorphe.

Le manteau est semé d'hermine, comme pour le saint Jean du vitrail, la  vierge et martyre de la niche, le saint Pierre du volet de la niche de saint Maurice, etc. Je suppose que c'est le résultat de restaurations tardives.

 

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Statues de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2014.

Statues de la chapelle Sainte-Cécile de Briec-sur-Odet. Photographie lavieb-aile 2014.

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SOURCES ET LIENS.

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—ABGRALL (Jean-Marie) , 1890, « Chapelle de Sainte-Cécile, en Briec », Bulletin de la Société archéologique du Finistère,

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k207610h/f351.image 

—Base Palissy PM29000074

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/PM29000074

— COUFFON (René), LE BRAS (Alfred), 1988, Briec-de-l'Odet, in Nouveau répertoire des églises et chapelles du diocèse de Quimper

https://www.diocese-quimper.fr/wp-content/uploads/2021/01/BRIEC.pdf

Statues anciennes en bois polychrome :

-sainte Cécile, XVIe siècle, dans une niche dont l'un des volets représente en bas relief polychrome saint Urlou ("St DURLOU") et sainte Apolline, et l'autre saint Maurice abbé et le Martyre de la sainte ;

-saint Maurice abbé ("ST MAURISE"), dans une niche identique, dont l'un des volets représente saint Corentin et saint Pierre, et l'autre saint Ambroise et saint Paul Apôtre ; - Christ en croix (nef), XVIIe siècle (?),

-Vierge Marie avec un livre fermé (Annonciation ?), dite "Itron Varia ar Porzou" (N.D. des Portes)? XVIe siècle,

-sainte Anne, XVIè siècle,

-saint Urlou (ou Gurloës) montrant sa jambe, XVIIe siècle,

-saint Herbot, XVIe siècle,

-saint évêque dit Ronan, qui proviendrait selon la tradition du Pénity, fin XVIIe siècle.

 

Autres statues, - en pierre polychrome : saint Marc Ev., inscription sur la banderole : "ZEDOIT NOEL E 1591 (ou 1501 ?)", l'inscription datée 1578 sur la console n'est plus lisible ;

Statue en plâtre : saint Jean Discalcéat, XIXe siècle

— WIKIPEDIA

https://fr.wikipedia.org/wiki/Chapelle_Sainte-C%C3%A9cile_de_Briec

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21 novembre 2023 2 21 /11 /novembre /2023 16:46

Deux bas-reliefs (kersanton, vers 1971) de Guy Pavec au manoir de Roz Trefeuntec en Plonevez-Porzay.

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Sur Plonévez-Porzay, voir aussi :

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Guy Pavec (1935-2021)  vivait à Landudec en Pays bigouden. Né à Quimper-Penhars, le 27 juin 1935, il a commencé sa vie professionnelle, en 1957, comme ouvrier dans une entreprise du bâtiment quimpéroise mais, passionné depuis toujours de dessin et de peinture, il s’inscrivit aux cours du soir de l’École des beaux-arts de Quimper, en section peinture. En 1960, il devient artisan tailleur de pierre et réalise surtout des cheminées en pierre de taille pour des particuliers, jusqu’en 1974, puis il devient sculpteur en 1975.  Il travaillait à la main, sans outil pneumatique ou électrique, la pierre de Kersanton (kersantite) et il a restauré  à la demande d'Yves-Pascal Castel de nombreux calvaires et autres statues comme à l’église Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle, à l’Hôpital-Camfrout ; à l’église Saint-Mathieu, à Quimper ; sur le calvaire de la Trinité, à Lanzignac, sur  celui de Bilirit à Loqueffret, celui de Croas-Olet de Saint-Thégonnec  ou encore en restauration d’œuvres de Roland Doré (1618-1663) présentes dans les enclos paroissiaux ou encore sous le porche de la cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Il avait réalisé en 1972 à Tréboul la stèle érigée à la mémoire des Péris en mer mais aussi celle de Jean-Moulin, à Châteaulin, ou encore le monument aux morts, à Peumerit et la stéle d'hommage aux résistants de Sainte-Marie-du-Ménez-Hom à Plomodiern. Il a œuvré à Ty-Vougeret de Dinéault, ou pour le monument de Lababant en Pouldreuzic en 1972

La légendaire celtique occupe, comme nous allons le voir ici, une grande place avec les multiples représentations du roi Gradlon ou des croix celtiques en multipliant les entrelacs avec une grande maîtrise. Il a puisé son inspiration également dans des œuvres inspirées du Cheval d’orgueil de Per-Jakez Hélias ou du costume bigouden.

 

Une exposition lui a été consacrée au manoir de Kerazan en Loctudy en avril-mai 2023, avec un catalogue de 150 pages.

Il a sculpté deux bas-reliefs pour le manoir érigé sur la Pointe de Trefeuntec par Auguste Le Guellec en 1971. Mais on ne trouve sur internet que des photos des six guerriers celtes : je compense donc cette lacune, puisque c'est sur la chapelle que son navire viking  porte sa signature. 

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N.B: Ce manoir acquis par le Conseil départemental du Finistère est visible depuis le sentier côtier de la Pointe de Trefeuntec, avec sa situation exceptionnelle devant la Baie de Douarnenez, mais l' accès à la propriété elle-même est interdit en raison de sa grande dégradation.

 

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I. LES SIX GUERRIERS CELTES, FAÇADE OUEST.

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Les six guerriers sont sensiblement identiques, mais ces soldats barbus, aux cheveux longs, marchant au pas en portant leur lances sur l'épaules, diffèrent par leur bouclier. Guy Pavec a créé pour chacun un savant réseaux d'entrelacs celtiques.

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Bas-relief  (kersanton, v.1971) de Guy Pavec, manoir de Trefeuntec. Photographie lavieb-aile 2023.

Bas-relief (kersanton, v.1971) de Guy Pavec, manoir de Trefeuntec. Photographie lavieb-aile 2023.

Bas-relief  (kersanton, v.1971) de Guy Pavec, manoir de Trefeuntec. Photographie lavieb-aile 2023.

Bas-relief (kersanton, v.1971) de Guy Pavec, manoir de Trefeuntec. Photographie lavieb-aile 2023.

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II. LE DRAKKAR ET SES QUATRE VIKINGS, FAÇADE OUEST DE LA CHAPELLE.

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Trois guerriers vikings armés de lances inspectent la côte et s'apprêtent à débarquer, tandis qu'un barreur mène la barque dont la haute voile au tiers est frappée de l'emblème du Triskell. La vérité ethnographique cède ici le pas à un imaginaire inspiré de l'art décoratif irlandais, mais le résultat est convaincant. Ces entrelacs se retrouvent sur l'étendard dessinant ces boucles depuis la pomme de mât, sur un bouclier rond qui est peut-être un nuage, sur les quatre boucliers celtes, mais se poursuivent aussi dans l'ondulation des vagues, ou sur  la crinière du dragon de proue.

Dans le ciel, un animal vole, intermédiaire entre un cheval ailé, un coq ou un dragon.

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Bas-relief  (kersanton, v.1971) de Guy Pavec, manoir de Trefeuntec. Photographie lavieb-aile 2023.

Bas-relief (kersanton, v.1971) de Guy Pavec, manoir de Trefeuntec. Photographie lavieb-aile 2023.

Bas-relief  (kersanton, v.1971) de Guy Pavec, manoir de Trefeuntec. Photographie lavieb-aile 2023.

Bas-relief (kersanton, v.1971) de Guy Pavec, manoir de Trefeuntec. Photographie lavieb-aile 2023.

Bas-relief  (kersanton, v.1971) de Guy Pavec, manoir de Trefeuntec. Photographie lavieb-aile 2023.

Bas-relief (kersanton, v.1971) de Guy Pavec, manoir de Trefeuntec. Photographie lavieb-aile 2023.

Bas-relief  (kersanton, v.1971) de Guy Pavec, manoir de Trefeuntec. Photographie lavieb-aile 2023.

Bas-relief (kersanton, v.1971) de Guy Pavec, manoir de Trefeuntec. Photographie lavieb-aile 2023.

Bas-relief  (kersanton, v.1971) de Guy Pavec, manoir de Trefeuntec. Photographie lavieb-aile 2023.

Bas-relief (kersanton, v.1971) de Guy Pavec, manoir de Trefeuntec. Photographie lavieb-aile 2023.

Bas-relief  (kersanton, v.1971) de Guy Pavec, manoir de Trefeuntec. Photographie lavieb-aile 2023.

Bas-relief (kersanton, v.1971) de Guy Pavec, manoir de Trefeuntec. Photographie lavieb-aile 2023.

Bas-relief  (kersanton, v.1971) de Guy Pavec, manoir de Trefeuntec. Photographie lavieb-aile 2023.

Bas-relief (kersanton, v.1971) de Guy Pavec, manoir de Trefeuntec. Photographie lavieb-aile 2023.

Bas-relief  (kersanton, v.1971) de Guy Pavec, manoir de Trefeuntec. Photographie lavieb-aile 2023.

Bas-relief (kersanton, v.1971) de Guy Pavec, manoir de Trefeuntec. Photographie lavieb-aile 2023.

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L'environnement.

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Manoir et Pointe de Trefeuntec. Photographie lavieb-aile 2023.

Manoir et Pointe de Trefeuntec. Photographie lavieb-aile 2023.

Manoir et Pointe de Trefeuntec. Photographie lavieb-aile 2023.

Manoir et Pointe de Trefeuntec. Photographie lavieb-aile 2023.

Manoir et Pointe de Trefeuntec. Photographie lavieb-aile 2023.

Manoir et Pointe de Trefeuntec. Photographie lavieb-aile 2023.

Manoir et Pointe de Trefeuntec. Photographie lavieb-aile 2023.

Manoir et Pointe de Trefeuntec. Photographie lavieb-aile 2023.

Manoir et Pointe de Trefeuntec. Photographie lavieb-aile 2023.

Manoir et Pointe de Trefeuntec. Photographie lavieb-aile 2023.

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Published by jean-yves cordier - dans Sculptures Kersanton
10 novembre 2023 5 10 /11 /novembre /2023 20:27

Le retable de la Vie de la Vierge ( cinq  bas-reliefs en albâtre, traces de polychromie, dernier quart XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit à Plouha.

 

 

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Voir sur cette chapelle :

 

 

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PRÉSENTATION.

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Après avoir occupé la droite de l'autel dédié à Notre-Dame de Kermaria dans le bras sud du transept, l'ensemble de bas-reliefs en albâtre de la chapelle de Kermaria an Iskuit est exposé dans  une vitrine à droite du chœur. Ce sont principalement quatre panneaux rectangulaires consacrés à un cycle de la Vie de la Vierge, de même taille et surmontés d'un dais gothique identique, mais ce cycle se complète d'une Vierge de Pitié placée au dessus de ces panneaux. 

Les ensembles liés au cycle de la Vie de la Vierge ont été produits en grand nombre en albâtre de Nottingham à partir de 1420. La presque totalité  des retables bretons a été démantelée et nous est parvenue sous forme de panneaux isolés ( Squiffiec, Vannes, Guer, Morlaix, Plonevez-du-Faou,). Les ensembles les mieux conservés sont ceux de Nouvoitou (35) et de Kermaria an Iskuit, tous les deux de la fin du XVe siècle. C'est dire l'intérêt de l'étude de ces albâtres de Kermaria, et de la comparaison des deux retables.

D'autre part, en comparant les quatre sujets ici traités (Annonciation, Adoration des Mages, Assomption, Couronnement par la Trinité) avec leurs homologues des grandes collections d'albâtres (Victoria & Albert Museum ou Musée de Cluny par exemple), nous pouvons voir à la fois la fidélité des œuvres au modèle archetypal anglais, et à la fois comment chque sculpture est néanmoins unique.

La Vierge de Pitié (intitulée "Descente de Croix" dans la notice Palissy) est un sujet très rare des albâtres de Nottingham

 

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Généralités.

À partir de 1340, l'albâtre (alabaster en anglais) a été largement exploité dans les carrières de la région du South Derbyshire et du Nottinghamshire . Cette production de panneaux de bas-reliefs à thèmes religieux a pris un caractère commercial et de série au XVe siècle, « radicalisant des emprunts à l'art des Pays Nordiques et développant l'élégance et la préciosité de sculptures rehaussées de couleurs vives et de dorures". La Réforme met un terme brutal à ce commerce dès le début du XVIe siècle.

 

Il existe deux sortes d'albâtre. L'albâtre calcite, qui  est très dur et était utilisé dans l'Antiquité, et l' albâtre de gypse (sulfate de chaux) qui est une pierre à grain fin, tendre et lisse qui se durcit par exposition à l'air. Bien qu'à première vue il ressemble un peu au marbre, qu'il était censé imiter, il était beaucoup plus facile à sculpter en raison de sa douceur, et les objets en albâtre étaient donc nettement moins chers à produire. 
La sculpture de l'albâtre, principalement extraite à Tutbury et Chellaston près de Nottingham, a pris des proportions industrielles en Angleterre entre le milieu du XIVe et le début du XVIe siècle. Le marché des retables et des petites images de dévotion était vaste. Elle comprenait non seulement les fondations religieuses mais aussi les classes marchandes. Plusieurs centaines d’albâtres anglais ont été exportés, certains jusqu’en Islande, Croatie et Pologne et à Saint-Jacques-de-Compostelle, dans le nord-ouest de l’Espagne. Mais le marché le plus important pour ce type d'œuvres était de loin la France, dont certaines églises conservent encore aujourd'hui des retables en albâtre anglais in situ.

On peut décrire deux thèmes principaux, celui de la Passion, et celui de la Vie de la Vierge, auquel s'ajoute celui de saints prestigieux.

 

"L'extraction de l'albâtre gypseux anglais  est géographiquement limitée aux Midlands, notamment autour de Nottingham.

        Les lieux où il se  travaille se répartissent dans une aire plus vaste, les meilleurs ateliers se trouvant à Londres. Mais les objets fabriqués en séries presque identiques portent le nom générique d'albâtres de Nottingham faute de pouvoir leur attribuer un atelier.

   Au début du XIVe siècle l'albâtre servait à réaliser des tombeaux ou de grandes sculptures.

  A partir de 1340 environ, la production de statuettes et de petits reliefs à sujets religieux, peints et dorés, pouvant s'assembler en retable, se développe énormément. Les plus anciens reliefs qui nous soient parvenus datent de la fin du XIVe siècle.

Vers 1550, la Réforme anglicane et l'interdiction des images religieuses condamnent cette activité. Beaucoup d’œuvres exposées dans les lieux de culte furent alors détruites, d'autres furent cachées.

  Au XIXe siècle, les recherches des collectionneurs permirent d'en retrouver de nombreux témoignages. Le musée Victoria et Albert de Londres en conserve une magnifique et abondante collection.

Le style très animé et l'éclat de la polychromie, mais aussi le prix assez faible de ces objets de dévotion avaient assuré leur succès dans toute l'Europe du XIVe au XVIe siècles. Leur transport était facile car chaque scène était sculptée sur un panneau indépendant dont les dimensions, en hauteur comme en largeur,  dépassaient rarement 35 à 50 cm, elles pouvaient être exposées seules ou assemblées en retables. C'est pourquoi on en trouve également de nombreux exemplaires dans tous les musées français." (L. Barragué-Zouita)

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La vitrine adopte une forme en T inversée, fréquente dans la présentation des retables.

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Le retable de la Vie de la Vierge ( cinq  bas-reliefs en albâtre, traces de polychromie, dernier quart XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit à Plouha. Photographie lavieb-aile 2023.

Le retable de la Vie de la Vierge ( cinq  bas-reliefs en albâtre, traces de polychromie, dernier quart XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit à Plouha. Photographie lavieb-aile 2023.

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I. L'ANNONCIATION. Albâtre de Nottingham, trace de polychromie, fin XVe.

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Alors que les panneaux de la fin du XIVe ont une composition simplifiée où la Vierge assise accueille le message de l'ange figuré sur un nuage au dessus du vase de lys, ce type d'Annonciation apparaît dans l'art anglais après 1430 : la Vierge est agenouillée  sur un coussin à glands de passementerie devant son lutrin de prière et esquisse un mouvement de surprise en se tournant vers l'ange. Elle est couronnée et nimbée et porte une chape bleue fermée par un médaillon à cinq pétales, au dessus d'une robe moulante . L'ange Gabriel fait une génuflexion et indique du doigt le message de sa salutation (AVE MARIA) inscrit sur le phylactère. Il est coiffé d'un diadème et porte une chape bleue à revers rouge. En double symbole de virginité, et de fécondité, un lys s'élève d'un vase qui sépare les deux personnages. Au dessus d'eux, Dieu le Père (tête brisée) tenant la sphère du Monde et bénissant, envoie la colombe de l'Esprit vers les lèvres de Marie.

Dans le coin supérieur droit, on voit le support du rideau de la chambre, et un phylactère (qui portait sans doute la réponse d'acceptation de Marie, ECCE ANCILLA DOMINI.

La composition est surmontée d'un dais gothique à gables et crochets.

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Le retable de la Vie de la Vierge ( cinq  bas-reliefs en albâtre, traces de polychromie, dernier quart XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit à Plouha. Photographie lavieb-aile 2023.

Le retable de la Vie de la Vierge ( cinq  bas-reliefs en albâtre, traces de polychromie, dernier quart XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit à Plouha. Photographie lavieb-aile 2023.

Le retable de la Vie de la Vierge ( cinq  bas-reliefs en albâtre, traces de polychromie, dernier quart XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit à Plouha. Photographie lavieb-aile 2023.

Le retable de la Vie de la Vierge ( cinq  bas-reliefs en albâtre, traces de polychromie, dernier quart XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit à Plouha. Photographie lavieb-aile 2023.

Le retable de la Vie de la Vierge ( cinq  bas-reliefs en albâtre, traces de polychromie, dernier quart XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit à Plouha. Photographie lavieb-aile 2023.

Le retable de la Vie de la Vierge ( cinq  bas-reliefs en albâtre, traces de polychromie, dernier quart XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit à Plouha. Photographie lavieb-aile 2023.

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PANNEAUX SEMBLABLES DANS LES COLLECTIONS.

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Le panneau du V&A Museum de Londres , daté du XVe siècle tardif, est très proche de celui de Kermaria, mais présente pourtant  cinq différences : la posture de la Vierge, souriante et qui se tourne vers l'ange ; l'existence d'un angelot en registre supérieur ; et surtout le remplacement de la colombe par un enfant-Jésus portant sa croix cerclée de la couronne d'épines, entre la bouche du Père (couronné et nimbé) et les lèvres de Marie. Enfin l'ange Gabriel tient un sceptre ; et sa chape de Gabriel est remplacée par une tunique.

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Annonciation, albâtre, fin XVe, Collection V&A Museum

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Un deuxième panneau du Victoria & Albert Museum : l'ange du haut tient un luth. C'est une colombe qui vole depuis la bouche de Dieu le Père.

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V&A Museum fin XVe

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Troisième exemple dans les collections du Victoria & Albert Museum : 

https://collections.vam.ac.uk/item/O70063/the-annunciation-panel-unknown/

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Dans le Retable de la Vierge de l'église de Nouvoitou (35), nous trouvons une Annonciation également très semblable à celle de Kermaria, mais qui a conservé sa polychromie et sa dorure. On y découvre à gauche un troisième ange, balançant un encensoir. La Vierge a le même geste de surprise qu'à Kermaria, mais regarde l'ange Gabriel. Il me semble que la longue forme qui sort de la bouche du Père est, comme à Kermaria, une colombe dont la tête est brisée.

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Annonciation (albâtre, fin XVe) du retable de Nouvoitou, copyright Inventaire général, ADAGP cliché Bernard Bègne

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Retable de Nouvoitou (détail), copyright Inventaire général, ADAGP cliché Bernard Bègne

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Saint-Péver.

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La seule photo disponible en ligne du panneau du retable de Saint-Péver (22) datant de la fin du XVe siècle, est celle de la base Palissy, et elle date de 1952. La proximité de ce retable (provenant de la chapelle N.-D.  d'Avaugour) est soulignée par C. Dréan. C'est le seul exemple de retable de la Vierge complet, avec celui de Nouvoitou. La posture respective des deux personnages est différente. Dieu le Père envoie non une colombe, mais la figure de l'Enfant-Jésus, comme sur le premier panneau du VAM, et C. Dréan y voit, s'appuyant sur F. Cheetham,  "une évolution caractéristique des dernières années du XVe siècle". Néanmoins, elle estime que les panneaux de Plouha et de Saint-Péver pourraient provenir du même atelier, mais par des sculpteurs différents.

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Le panneau du Walter Art Museum est proche de celui de Kermaria pour la représentation de la chambre (ciel de lit, lutrin). La colombe y est bien conservée.

Annonciation (albâtre, v. 1450-1490); Walters Art Museum

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De même, pour le panneau du Philadelphia Museum of Art.

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Philadelphia Museum of Art

Ou bien : https://artmuseum.princeton.edu/collections/objects/19183

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II. L'ADORATION DES MAGES. Albâtre de Nottingham, trace de polychromie, fin XVe.

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La Vierge est à gauche, assise sur un lit à baldaquin, nimbée et les cheveux dénoués, tenant les orteils du pied gauche de son fils. Elle est vêtue d'un manteau à larges manches et d'une robe moulante. L'Enfant, sur ses genoux, en tunique, lui carresse la joue tout en se retournant vers le vase plein d'or pour y puiser ou en agréer l'offrande. Melchior, qui offre cet or, est à demi agenouillé, barbu, sa couronne passée sur l'avant-bars gauche. Il est vêtu d'un manteau à camail et capuche.

Juste au dessus de l'Enfant, c'est Gaspard, couronné, barbu, offrant l'encens et désignant l'étoile qui les a guidés de sa main droite : on la reconnaît sous la forme d'un médaillon du ciel de lit. On retrouve ce geste sur toutes les Adorations des porches bretons du XVe siècle (Rumengol, Le Folgoët)

Balthazar, couronné, imberbe comme il se doit, offre la myrrhe. Il est vêtu d'une tunique courte recouverte par un manteau à manches très larges.

Enfin, assis sur le sol mais accoudé à son siège, Joseph tenant sa canne, somnole près de l'âne et du bœuf.

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Le retable de la Vie de la Vierge ( cinq  bas-reliefs en albâtre, traces de polychromie, dernier quart XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit à Plouha. Photographie lavieb-aile 2023.

Le retable de la Vie de la Vierge ( cinq  bas-reliefs en albâtre, traces de polychromie, dernier quart XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit à Plouha. Photographie lavieb-aile 2023.

Le retable de la Vie de la Vierge ( cinq  bas-reliefs en albâtre, traces de polychromie, dernier quart XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit à Plouha. Photographie lavieb-aile 2023.

Le retable de la Vie de la Vierge ( cinq  bas-reliefs en albâtre, traces de polychromie, dernier quart XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit à Plouha. Photographie lavieb-aile 2023.

Le retable de la Vie de la Vierge ( cinq  bas-reliefs en albâtre, traces de polychromie, dernier quart XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit à Plouha. Photographie lavieb-aile 2023.

Le retable de la Vie de la Vierge ( cinq  bas-reliefs en albâtre, traces de polychromie, dernier quart XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit à Plouha. Photographie lavieb-aile 2023.

Le retable de la Vie de la Vierge ( cinq  bas-reliefs en albâtre, traces de polychromie, dernier quart XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit à Plouha. Photographie lavieb-aile 2023.

Le retable de la Vie de la Vierge ( cinq  bas-reliefs en albâtre, traces de polychromie, dernier quart XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit à Plouha. Photographie lavieb-aile 2023.

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PANNEAUX SEMBLABLES DANS LES COLLECTIONS.

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Plus de cent exemplaires de l'Adoration en albâtre subsistent.

Victoria & Albert Museum 1. Panneau de la seconde moitié du XVe siècle qui proviendrait de l'abbaye de Montier-en-Der, Haute Marne.

Notez les grelots de la ceinture de Balthasar.

 

VAM

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Victoria & Albert Museum 2.

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Victoria & Albert Museum 3. Provient d'Espagne. Seconde moitié du XVe siècle.

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Notez la couleur de peau de Balthazar, tradition ayant débuté en Allemagne au début du XVe siècle.

 

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Voir aussi au VAM un panneau de 1420-1440 :

https://collections.vam.ac.uk/item/O70351/the-adoration-of-the-magi-panel-unknown/

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Retable de Nouvoitou (fin XVe)

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Nouvoitou.

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Nouvoitou, détail : saint Joseph.

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Retable de Saint-Péver (fin XVe).

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Panneau de Squiffiec.

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III. L'ASSOMPTION DE LA VIERGE. SAINT THOMAS RECEVANT LA CEINTURE. Albâtre de Nottingham, trace de polychromie, fin XVe.

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La Vierge, nimbée, occupe le centre d'une mandorle rayonnante et est guidée vers son Assomption par six anges, dont deux tiennent sa couronne ; deux autres, mains jointes, portent un diadème sommé d'une croix. 

Elle est vêtue, comme sur les autres panneaux, d'une chape et d'une robe moulante. Le fermail de la chape est losangique à quatre lobes. Elle n'est pas voilée et ses cheveux sont dénoués. Ses mains, aux longs doigts sont écartées, dans une geste  de prière, mais qui reprend le geste d'acceptation de l'Annonciation.

Les chaussures sont à extrémités pointues, selon la mode du XVe siècle.

En bas à gauche, un ange présente à la Vierge l'apôtre Thomas, qui tient une ceinture frappée d'ornements floraux. Ce détail, qui se retrouve sur presque toutes les Assomptions en albâtre de Nottingham du XVe siècle, relève de la tradition issue des évangiles apocryphes des ve et vie siècles. Jacques de Voragine indique dans sa Légende dorée :

 

"Et Jésus dit : « Lève-toi, ma mère, ma colombe, tabernacle de gloire, vase de vie, temple céleste, afin que, de même que tu n’as point senti la souillure du contact charnel, tu n’aies pas non plus à souffrir la décomposition de ton corps ! » Et l’âme de Marie rentra dans son corps, et la troupe des anges l’emporta au ciel. Et comme Thomas, qui n’avait pas assisté au miracle de l’assomption, refusait d’y croire, voici que la ceinture qui entourait le corps de la Vierge tomba du ciel dans ses mains, intacte et encore nouée, de manière à lui faire comprendre que le corps de la Vierge avait été emporté tout entier au ciel."

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Le retable de la Vie de la Vierge ( cinq  bas-reliefs en albâtre, traces de polychromie, dernier quart XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit à Plouha. Photographie lavieb-aile 2023.

Le retable de la Vie de la Vierge ( cinq  bas-reliefs en albâtre, traces de polychromie, dernier quart XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit à Plouha. Photographie lavieb-aile 2023.

Le retable de la Vie de la Vierge ( cinq  bas-reliefs en albâtre, traces de polychromie, dernier quart XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit à Plouha. Photographie lavieb-aile 2023.

Le retable de la Vie de la Vierge ( cinq  bas-reliefs en albâtre, traces de polychromie, dernier quart XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit à Plouha. Photographie lavieb-aile 2023.

Le retable de la Vie de la Vierge ( cinq  bas-reliefs en albâtre, traces de polychromie, dernier quart XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit à Plouha. Photographie lavieb-aile 2023.

Le retable de la Vie de la Vierge ( cinq  bas-reliefs en albâtre, traces de polychromie, dernier quart XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit à Plouha. Photographie lavieb-aile 2023.

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PANNEAUX SEMBLABLES DANS LES COLLECTIONS.

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Victoria & Albert Museum 1. Seconde moitié du XVe siècle

Dieu le Père accueille la Vierge, entouré d'un ange jouant d'une viole avec un plectre et d'un autre de la harpe. Un ange soutient les deux pieds chaussés de Marie. La Vierge porte un bandeau sur la tête, une robe surmontée d'une tunique courte frappée d'hermines et un manteau attaché d'une manière inhabituellement élaborée par une cordelette ; les extrémités du cordon sont maintenues ensemble par une bascule et bouclées. 

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Victoria & Albert Museum 2. Seconde moitié du XVe siècle

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https://collections.vam.ac.uk/item/O70484/the-assumption-of-the-virgin-panel-unknown/

Le registre supérieur est semblable au panneau précédent. Mais ici, saint Thomas regarde la Vierge, les mains jointes en prière, et reçoit une extrémité de la ceinture, qui est montrée débouclée au moment de tomber, la boucle étant visible sous sa taille à droite. 

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Victoria & Albert Museum 3. Seconde moitié du XVe siècle

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Ce panneau très haut représente la Vierge portant un bandeau sur la tête, une robe moulante et un manteau retenu comme sur le premier panneau par un cordon à pompons. Elle se tient dans une mandorle sculptée de rayons qui se trouve au dessus du sol au centre du panneau. Elle est flanquée de trois paires d'anges qui la désigne, chacun avec un bras tendu. Le personnage barbu de saint Thomas, tourné vers la gauche, est agenouillé à ses pieds entre deux personnages agenouillés, tonsurés, cagoulés sur les épaules (moines donateurs tenant un phylactère).  Saint Thomas lève les yeux, tenant dans sa main gauche le fermoir de la ceinture de la Vierge, représentée débouclée, au moment de tomber de sa taille, la boucle visible à gauche. La figure auréolée et barbue de Dieu le Père se trouve en haut du panneau au-dessus d'une division indiquant le ciel. Il est flanqué d'un ange à gauche jouant d'une petite harpe et d'un ange à droite jouant d'une viole avec un plectre.
 

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Victoria & Albert Museum 4.

 

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Saint Thomas est absent. La Vierge, déjà couronnée, se tient debout, les mains jointes en prière, au centre du panneau dans une mandorle sur laquelle est incisé un motif en zigzag. Elle a un visage à la mâchoire carrée et porte une robe et une cape. La mandorle est tenue par trois paires d'anges, une paire agenouillée et deux volants. Les paupières de la Vierge sont sculptées. Dieu le Père, couronné et barbu et la main droite levée en signe de bénédiction, se trouve au sommet du panneau, au-dessus d'un large rebord horizontal ondulé indiquant le ciel. Il est flanqué de deux anges dont les mains sont écartées dans une attitude de prière.

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Cluny. Fin XVe.  Cl19332

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Saint-Péver.

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Proximité avec Kermaria an Iskuit.

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Nouvoitou.

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Proximité avec Victoria & Albert Museum 1.

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Guern, Notre-Dame de Quelven.

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IV. LE COURONNEMENT DE LA VIERGE PAR LA TRINITÉ. Albâtre de Nottingham, trace de polychromie, fin XVe.

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Le Vierge, nimbée, est assise, entre deux anges musiciens, l'un jouant de la harpe, l'autre d'un tambourin. Elle est vêtue d'un manteau et d'une robe moulante à col rond, et a les mains écartées comme sur deux des panneaux précédents. 

La couronne est posée par le Christ et le Père, tous les deux nimbés, assis sur leur trône, et traçant une bénédiction. Le Christ  glorieux est vêtu du manteau de la Réssurection et tient l'étendard de sa victoire sur la Mort. Dieu le Père est couronné. La colombe du Saint-Esprit descend verticalement poser son bec sur la croix qui somme la couronne.

Le Père et le Fils sont représentés de face, mais avec le corps légèrement incliné vers la Vierge.

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Le retable de la Vie de la Vierge ( cinq  bas-reliefs en albâtre, traces de polychromie, dernier quart XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit à Plouha. Photographie lavieb-aile 2023.

Le retable de la Vie de la Vierge ( cinq  bas-reliefs en albâtre, traces de polychromie, dernier quart XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit à Plouha. Photographie lavieb-aile 2023.

Le retable de la Vie de la Vierge ( cinq  bas-reliefs en albâtre, traces de polychromie, dernier quart XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit à Plouha. Photographie lavieb-aile 2023.

Le retable de la Vie de la Vierge ( cinq  bas-reliefs en albâtre, traces de polychromie, dernier quart XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit à Plouha. Photographie lavieb-aile 2023.

Le retable de la Vie de la Vierge ( cinq  bas-reliefs en albâtre, traces de polychromie, dernier quart XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit à Plouha. Photographie lavieb-aile 2023.

Le retable de la Vie de la Vierge ( cinq  bas-reliefs en albâtre, traces de polychromie, dernier quart XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit à Plouha. Photographie lavieb-aile 2023.

Le retable de la Vie de la Vierge ( cinq  bas-reliefs en albâtre, traces de polychromie, dernier quart XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit à Plouha. Photographie lavieb-aile 2023.

Le retable de la Vie de la Vierge ( cinq  bas-reliefs en albâtre, traces de polychromie, dernier quart XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit à Plouha. Photographie lavieb-aile 2023.

Le retable de la Vie de la Vierge ( cinq  bas-reliefs en albâtre, traces de polychromie, dernier quart XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit à Plouha. Photographie lavieb-aile 2023.

Le retable de la Vie de la Vierge ( cinq  bas-reliefs en albâtre, traces de polychromie, dernier quart XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit à Plouha. Photographie lavieb-aile 2023.

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PANNEAUX SEMBLABLES DANS LES COLLECTIONS.

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Victoria & Albert Museum.

Les collections du VAM renferment 11 exemples du Couronnement de la Vierge par la Trinité, mais tous différent, par la posture du Père et du Fils, par l'absence de la colombe ou d'un des deux personnages, ou par l'absence d'anges musiciens, du panneau de Kermaria.

 

https://collections.vam.ac.uk/item/O71077/the-coronation-of-the-virgin-panel-unknown/

https://collections.vam.ac.uk/item/O69621/the-coronation-of-the-virgin-panel-unknown/

https://collections.vam.ac.uk/item/O69535/the-coronation-of-the-virgin-panel-unknown/

https://collections.vam.ac.uk/item/O70695/the-coronation-of-the-virgin-panel-unknown/

https://collections.vam.ac.uk/item/O69999/the-coronation-of-the-virgin-panel-unknown/

https://collections.vam.ac.uk/item/O70813/the-coronation-of-the-virgin-panel-unknown/

https://collections.vam.ac.uk/item/O69643/the-coronation-of-the-virgin-panel-unknown/

https://collections.vam.ac.uk/item/O70071/the-coronation-of-the-virgin-panel-unknown/

https://collections.vam.ac.uk/item/O70287/the-coronation-of-the-virgin-panel-unknown/

https://collections.vam.ac.uk/item/O69944/the-coronation-of-the-virgin-panel-unknown/

https://collections.vam.ac.uk/item/O70799/the-coronation-of-the-virgin-panel-unknown/

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Saint-Péver.

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L'ensemble de Saint-Péver était jusqu'à présent le plus proche de celui de Kermaria, mais son Couronnement est bien différent, et rejoint les spécimen du VAM : le Père et le Fils sont tournés vers la Vierge, le Père tient l'orbe, et les anges musiciens sont absents. La colombe est au centre d'une mandorle rayonnante.

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Nouvoitou.

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Là encore, le panneau est différent de celui de Kermaria : posture du Père et du Fils tournés vers le centre, Esprit-Saint à forme humaine semblable aux deux autres parties de la Trinité et en adoptant le geste de bénédiction. Mais les anges musiciens sont là, l'un jouant de la harpe et l'autre d'un instrument à préciser.

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V. LA VIERGE DE PITIÉ OU DÉPLORATION À CINQ PERSONNAGES . Bas-relief, albâtre, traces de polychromie, XVe siècle.

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La Vierge, enveloppée dans son manteau formant voile, est penchée sur le côté droit vers son Fils, dont elle soutient le buste. Ce dernier est allongé sur ses cuisses, les jambes fléchies, le bras droit pendant le long de la jambe de sa mère, le bras gauche soulevé vers son épaule. Ses chaussures pointues attestent de la datation au XVe siècle.

Un personnage est agenouillé à gauche, soutenant la tête du Christ, la tête coiffée d'un bandeau, le corps enveloppé dans un manteau. Ce pourraît être Marie-Madeleine, même si nous ne voyons ni ses cheveux dénoués, ni son vase de parfum.

Un deuxième personnage est debout derrière elle. Sa tête est brisée. C'est l'emplacement habituel de saint Jean.

Du troisième personnage ne subsiste que le buste et le geste des deux mains, l'une posée sur le genou du Christ. Une sainte femme ? Nicodème ?

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Le retable de la Vie de la Vierge ( cinq  bas-reliefs en albâtre, traces de polychromie, dernier quart XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit à Plouha. Photographie lavieb-aile 2023.

Le retable de la Vie de la Vierge ( cinq  bas-reliefs en albâtre, traces de polychromie, dernier quart XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit à Plouha. Photographie lavieb-aile 2023.

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PANNEAUX SEMBLABLES DANS LES COLLECTIONS.

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Je n'ai trouvé aucun panneau comparable. La Lamentation du Victoria et Albert Museum est bien différente. On peut donc s'étonner de trouver à Kermaria un panneau dont la production à Nottingham n'est pas attestée ailleurs.

Victoria & Albert Museum.

Lamentation sur le Tombeau : La Vierge entre Marie-Madeleine et Marie Cléophas.
"Le Christ mort, vêtu d'un pagne et d'un torse, repose de gauche à droite sur les genoux de la Vierge, la tête soutenue par sa main droite. Ses bras sont à ses côtés et ses jambes pendent à angle droit. La Vierge, vêtue d'une robe et d'un voile sur la tête qu'elle retient par  sa main gauche, est assise sur le tombeau et regarde le Christ. Une silhouette (sans tête) à gauche du panneau, vêtue d'une robe moulante et d'un manteau et tenant apparemment une mèche de cheveux dans sa main droite, est vraisemblablement Marie-Madeleine. Derrière le tombeau, à droite du panneau, se trouve une figure féminine voilée, vêtue d'une robe et tenant un livre fermé dans sa main gauche, et regardant le Christ ; il s'agit probablement de Marie Cléophas. Un crâne, deux os croisés et une mâchoire au premier plan du panneau signifient sans doute le Golgotha, le lieu du crâne. Il manque le haut du panneau et présente une fente verticale à gauche de la tête de la Vierge. "

Panneau en albâtre représentant la Lamentation sur le Christ mort. Angleterre, XVe siècle.

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VI. PERSONNAGE MONASTIQUE BÉNISSANT ET TENANT UN [LIVRE].

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Le retable de la Vie de la Vierge ( cinq  bas-reliefs en albâtre, traces de polychromie, dernier quart XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit à Plouha. Photographie lavieb-aile 2023.

Le retable de la Vie de la Vierge ( cinq  bas-reliefs en albâtre, traces de polychromie, dernier quart XVe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit à Plouha. Photographie lavieb-aile 2023.

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CATALOGUE DES ALBÂTRES BRETONS (d'après C. Dréan).

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Les albâtres de Bretagne ont été catalogués, datés et décrits par Colette Dréan. La majorité date de la seconde moitié du XVe siècle. Les retables de la Vie de la Vierge, dont j'ai placé les éléments en rouge, ne sont pas complets et souvent réduits à un ou deux panneaux. Les plus intéressants, en comparaison avec le retable de Kermaria, sont ceux de Saint-Péver et de Nouvoitou. 

 

Côtes d'Armor

  •  Châtelaudren Chapelle Notre-Dame -du-Tertre. Retable volé en 1969. Deuxième moitié du XVe siècle.

  • Châtelaudren Chapelle Notre-Dame -du-Tertre. Vierge à l'Enfant, début XVIe ?

  •  Corlay, presbytère, v. 1428 Ste Anne et la Vierge

  •  Dinan, Musée, seconde moitié XVe. Descente de croix ; Ste Catherine.

  •  Lanvollon, Vierge à l'Enfant, fin XIVe

  • Pléherel église du Vieux-Bourg, fin XVe

  • Ploubezre chapelle Saint-Thècle fin XVe

  • Plougrescant Chapelle Saint-Gomery. Vierge à l'Enfant moitié XVe

  • Plouha, Chapelle de Kermaria an Iskuit, retable de la Vie de la Vierge, deuxième moitié XVe

  • Pommerit-le-Vicomte, église, Retable de la Passion, fin XVe

  • Rostrenen, chapelle de Compostal, Arbre de Jessé , Assomption et Couronnement de la Vierge, deuxième moitié XVe

  • Saint-Brieuc, ancien Carmel, Crucifixion, deuxième moitié XVe

  • Saint-Laurent de Bégard, église, Baiser de Judas, deuxième moitié XVe

  • Saint-Pever, Retable de la Vie de la Vierge : Trinité, Assomption, Couronnement.fin XVe

  • Squiffiec, Retable de la Vie de la Vierge : Adoration des Mages, Couronnement.fin XVe

 

Finistère

  • Cléden-Cap-Sizun

  • Combrit

  • [Elliant, chapelle Sainte Marguerite : hors catalogue, cité in Couffon 1980 p. 105 : Assomption de la Vierge avec saint Thomas]

  • Esquibien, église Saint-Onneau, Vierge de Pitié, ronde-bosse, milieu XVe. Volée en 1980.

  • Locquirec, église Saint-Jacques Vierge de Pitié, fin XVe (Vierge à l'Enfant selon R. Couffon)

  • Morlaix, Musée des Jacobins, Visitation, Trinité, Mise au tombeau, deuxième moitié XVe

  • Morlaix, couvent des Carmélites, Assomption, deuxième moitie XVe

  • Plonevez-du-Faou,  chapelle Saint-Herbot, Annonciation, volée en avril 1969 [et  Couronnement, non confirmé], deuxième moitié XVe.

  • Plouvorn, N-D de Lambader, élus dans le sein d'Abraham, deuxième moitié XVe. (Non retrouvé lors de ma visite, non confirmé)

  • Quimperlé, musée de l'Évêché, Ste Anne, Annonciation, Couronnement, deuxième moitié XVe

  • Quimper, cathédrale, Saint Jean-Baptiste, première moitié XVe

  • Quimper, cathédrale, retable du Christ et des Vertus, Xve

  • Quimper, Musée départemental breton, Baiser de Judas, Flagellation, deuxième moitié XVe

  • Roscoff, église de Croas-Batz, Retable de la Vie du Christ deuxième moitié XVe 

  • Trémaouézan, presbytère, Adoration des Mages entre 1350 et 1390

 

Ille-et-Vilaine

  • Nouvoitou Retable de la Vie de la Vierge : Annonciation, Adoration, Trinité, Assomption, Couronnement fin XVe

Morbihan

  • Arradon chapelle N-D du Vincin, Vierge

  • Guer, Presbytère, Adoration des Mages, fin XVe

  • Guern Chapelle N-D du Quelven, Assomption et Couronnement, deuxième moitié XVe PM56000358

  • Monterrein, Trinité, fin XVe

  • Plouharnel chapelle N-D des Fleurs, Arbre de Jessé deuxième moitié XVe

  • Riantec, Ste Catherine

  • Saint-Avé, Retable Te Deum deuxième moitié XVe

  • Vannes, Musée, Adoration des Mages, Assomption, Flagellation, Descente de Croix, Mise au Tombeau deuxième moitié XVe

  • Vannes Grand Séminaire. Annonciation, Assomption, Couronnement Crucifixion deuxième moitié XVe

  • Ste Anne d'Auray, Retable de la Passion, Première moitié XVe.

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SOURCES ET LIENS.

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— BARRAGUÉ-ZOUITA (Laetitia) 2016, L'ensemble de la collection d'albâtre du Musée Boucher-de-Perthes d'Abbeville 

https://www.amis-musee-abbeville.fr/2016/12/09/oeuvre-du-mois-d%C3%A9cembre-2016-alb%C3%A2tres-de-nottingham/

— CHEETHAM, (Françis), 1984. Albâtres médiévaux anglais . Oxford : Phaidon-Christie's Limited, 1984. p. 188 (cat. 115), ill. ISBN0-7148-8014-0

—DRÉAN (Colette), 1987, Les sculptures d'albâtre en Bretagne, SHAB 1987-15.

https://m.shabretagne.com/scripts/files/5f243fd64b5e59.02423570/1987_15.pdf

—PRIGENT (Christiane), 1998, Les sculptures anglaises d’albâtre, Musée national du Moyen Âge, éditions RMN, Paris.

— ROSTANG (A) 1928, Les albâtres anglais du XVe siècle en Basse-Normandie, Bulletin Monumental  Année 1928  87  pp. 257-309

https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1928_num_87_1_10045

— Victoria & Albert Museum

https://collections.vam.ac.uk/search/?page=1&page_size=15&id_material=AAT11101&id_category=THES48896&id_collection=THES48600&id_person=N480

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Published by jean-yves cordier - dans Sculptures Anges musiciens Albâtre XVe siècle
30 octobre 2023 1 30 /10 /octobre /2023 17:18

La Vierge allaitante (bois polychrome et or, XVIe siècle) de la chapelle de Kermaria an Iskuit à Plouha (22).

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—Voir sur cette chapelle :

 

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—Voir sur ce thème :

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PRÉSENTATION.

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La seule description spécifique de cette statue se trouve sur la base Palissy sous le titre "Vierge à l'Enfant allaitant" : il y est seulement indiqué qu'elle est en bois et date du XVIe siècle, qu'elle a été restaurée, et classée depuis le 13 octobre 1960. La notice est illustrée d'une photo noir et blanc (de 2013?).

Il me semble qu'on puisse la décrire davantage. On peut d'abord la rapprocher de la quinzaine de statues de "Vierge au sein", "Vierge à l'Enfant allaitant" ou Virgo lactans décrits dans mes liens, principalement en Finistère, mais aussi, pour les Côtes d'Armor, à Châtelaudren.

On peut ensuite en mentionner le propos théologique, car ces représentations d'allaitement permettent de mettre en scène la double nature, divine et humaine du Christ. Selon les cas, ce sera le premier aspect qui sera souligné, et l'Enfant sera représenté tourné vers le sein, y posant tendrement la main, voire le têtant. Ou au contraire, comme ici, l'Enfant s'en détournera plus ou moins ostenciblement pour se tourner vers le Monde et sa mission de Salut de l'Humanité.

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Rappel du thème scripturaire selon Séverine Ferraro 2012 :

 

Le récit de la Nativité livré par l’Évangile selon saint Luc ne fait pas mention de l’allaitement de l’Enfant par la Vierge. Cependant, l’auteur y fait allusion plus tardivement lorsqu’il relate certains enseignements que Jésus prodigue au peuple, juste après le repas chez Marthe et Marie. Enthousiasmée par ses paroles, une femme s’écrie alors : « […] Heureux le sein qui vous a porté, et les mamelles que vous avez sucées ! » .

Au contraire de l’évangile canonique, plusieurs sources textuelles font état de l’allaitement de l’Enfant dans le cadre du récit de la Nativité. Parmi les évangiles apocryphes relatifs à l’Enfance du Christ, cet aspect particulier est mentionné par le Protévangile de Jacques, puis par la Vie de Jésus en arabe et l’Évangile arménien de l’Enfance, le dernier précisant, en outre, que le nouveau-né s’est assis de lui-même après avoir pris le sein de sa mère.

Il convient de mentionner ici l’existence d’un autre évangile apocryphe, contemporain du Protévangile, qui évoque le thème de l’allaitement de l’Enfant. Il s’agit d’un texte connu sous l’appellation d’Ascension d’Isaïe, qui se compose de deux parties distinctes. La première relate le martyre du prophète tandis que la seconde révèle ses visions, dont celle de la naissance du Christ. L’auteur précise que Jésus « […] tétait comme un enfant, il tétait selon l’usage, afin de ne pas être connu » . Dans ce texte, l’allaitement ne constitue pas un geste naturel mais un acte délibéré destiné à cacher aux yeux du monde la divinité du nouveau-né.

Le thème de l’allaitement est ensuite réutilisé d’une manière plus allusive par Maxime le Confesseur dans sa Vie de la Vierge. L’auteur précise qu’après avoir été emmailloté dans des bandelettes, « Celui qui nourrit tout était nourri de lait […] » .

D’une manière analogue, l’Arbre de vie de saint Bonaventure indique que l’Enfant était « nourri de lait virginal » sans pour autant évoquer l’acte de l’allaitement en lui-même.

 

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On peut aussi rappeler que ces images peuvent faire l'objet d'une contemplation mystique d'Imitation du Christ, et d'aspiration à être nourri métaphoriquement par la Vierge, dans cet élan de spiritualité illustré par la scène de la Lactation  de saint Bernard de Citeaux.

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Retable de Palma de Majorque, 1290

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Lactation de saint Bernard , Recueil de droit canon, XVe s. Le pape Clément V y est représenté entre deux moines cisterciens ; celui de gauche est saint Bernard, en prière devant la vierge : l'Enfant Jésus se détourne du sein de sa mère et Bernard reçoit quelques gouttes de lait. Cote Troyes - BM - inc. 041

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DESCRIPTION.

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La Vierge est assise sur une cathèdre recouverte de son manteau bleu clair. Sa tête est légèrement inclinée et penchée vers la tête de son Fils, et elle lui présente son sein droit, tenant le mamelon entre index et majeur selon un geste souvent retrouvé dans l'iconographie.

Ses cheveux bruns sont recouverts d'un voile blanc qui passe derrière sa nuque, regroupant ainsi ses nattes avant que celles-ci s'échappent devant les épaules : ce "bandeau rétro-occipital" (pour lui donner un nom) est très fréquemment retrouvé sur les Vierges à l'Enfant bretonnes  du XVIe siècle.

Le visage est serein et attentif, les traits sont tendres et maternels, malgré le front et les sourcils épilés conforment à la mode de l'époque. La posture d'allaitement est parfaitement saisie, dans toute son humanité.

Le manteau bleu revient en pans qui révèlent leur revers rouge. La robe est toute dorée, avec un décolleté carré (lancé par Anne de Bretagne), une ceinture bleue nouée, et un revers rouge identique à celui du manteau. C'est l'aspect actuel après restauration, il faudrait disposer du dossier technique de celle-ci pour savoir quels étaient les indices renseignant sur l'état et les pigments d'origine.

Les solides chaussures noires, habilement dévoilées par le plissé et l'alliance des couleurs bleu, rouge et or, sont propres à l'art du XVIe siècle, et on les retrouve aussi sur les groupes d'Anne trinitaires.

L'Enfant témoignent de son tendre attachement à sa Mère par son bras droit et sa main posée sur son cou, mais son visage et son regard se détournent tandis que la main gauche s'interpose entre sa bouche et le sein maternel.  Les jambes croisées accentuent cet élan de refus, comme s'il s'apprêtait à s'éloigner.

Il est vêtu d'une tunique rouge à revers sombre, entrouvert sur son corps nu, et aux manches retroussées.

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La Vierge allaitante de Kermaria an Iskuit.
La Vierge allaitante de Kermaria an Iskuit.
La Vierge allaitante de Kermaria an Iskuit.
La Vierge allaitante de Kermaria an Iskuit.
La Vierge allaitante de Kermaria an Iskuit.
La Vierge allaitante de Kermaria an Iskuit.
La Vierge allaitante de Kermaria an Iskuit.

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SOURCES ET LIENS.

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AUBERT (Octave Louis), [1928] , La chapelle de Kermaria-Nisquit, édition de la Bretagne touristique, 16 pages.

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/items/show/3460

BÉGULE (Lucien), 1909, La chapelle Kermaria-Nisquit et sa Danse des morts, H. Champion, Paris, 1909, 52 p. 

— CHARDIN (Paul), 1894, La chapelle de Kermaria-Nisqit en Plouha, Revue archéologique 1, pages 246-259

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k203636c/f249.item

COUFFON, René. Répertoire des églises et chapelles du diocèse de Saint-Brieuc et Tréguier. Saint-Brieuc : Les Presses Bretonnes, 1939. p. 374-375

COUFFON, René. Quelques notes sur Plouha. Saint-Brieuc : Francisque Guyon éditeur, 1929. p. 27-35

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3346690r

— FERRARO (Séverine), 2012. Les images de la vie terrestre de la Vierge dans l’art mural (peintures et mosaïques) en France et en Italie : des origines de l’iconographie chrétienne jusqu’au Concile de Trente. Art et histoire de l’art. Université de Bourgogne, 2012. 

https://theses.hal.science/tel-00841816/document

LE LOUARN-PLESSIX (Geneviève ) , 2013, Plouha, Chapelle de Kermaria an Iskuit Mémoires SHAB

https://m.shabretagne.com/scripts/files/5f464c1e917b93.94134739/2013_50.pdf

https://docplayer.fr/108538314-Plouha-chapelle-de-kermaria-an-iskuit.html

LÉVY (Tania), 2015, « La chapelle Kermaria-an-Isquist. Les peintures murales », Congrès archéologique de France. 173e session. Monuments des Côtes-d'Armor. « Le Beau Moyen Âge ». 2015, Société française d'archéologie, pp. 303-311 (ISBN 978-2-901837-70-1).

PICHOURON ( Patrick) - L'HARIDON ( Erwana) 2005, La chapelle de Kermaria-an-Isquit Inventaire général ; Dossier IA22005349

"La chapelle Kermaria-an-Isquit a été fondée au cours de la 1ère moitié du 13ème siècle par Henry d'Avaugour, comte de Goëlo. Elle a été agrandie au 15ème siècle...

THIBOUT (Marc), 1949, « La chapelle de Kermaria-Nisquit et ses peintures murales », Congrès archéologique de France. 107e session. Saint-Brieuc. 1949, Société française d'archéologie, 1950, p. 70-81.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k32118665/f72.item

 

—Base Palissy

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/PM22000937

—Collection Musée de Bretagne, carte postale

http://www.collections.musee-bretagne.fr/ark:/83011/FLMjo166162

—Photo titrée "pietà" sur Wikipedia :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Chapelle_de_Kermaria_an_Iskuit#/media/Fichier:Kermaria_2_Pi%C3%A9t%C3%A0.JPG

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Published by jean-yves cordier - dans Vierges allaitantes Sculptures Chapelles bretonnes.
30 octobre 2023 1 30 /10 /octobre /2023 12:10

L'intérieur du porche de Kermaria an Iskuit. III. Les onze statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?).

 

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Voir sur cette chapelle :

 

 

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PRÉSENTATION.

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Le porche sud de Kermaria est surmonté d'une secrétairerie, une chambre couverte d'un toit en auvent où se réunissait le conseil de fabrique qui y conservait ses archives, et qui servait aussi d'auditoire où les seigneurs de Lizandré-Kermaria, à partir de 1548, rendaient la justice  ou recevait l'hommage depuis la galerie ajourée. On y accède par un escalier du collatéral sud. 

À l'extérieur, deux niches surmontées de dais recevaient encore au début du XXe siècle les statues en bois de saint Pierre et saint Paul, très abimées par le temps : elle sont conservées à l'intérieur de la chapelle.

Le porche lui-même s'ouvre sur une large baie en ogive, supportée de part et d'autre par de fines colonnettes. À l'intérieur, les niches abritent les statues en bois polychrome de onze apôtres, mais aussi des statues en pierre d'anges porteurs des instruments de la Passion, tandis qu'une Vierge à l'Enfant domine la porte d'entrée. Enfin la voûte est peinte d'anges chantant des cantiques mariaux.

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Datation.

La construction de la chapelle avait débuté à la fin du XIIIe siècle par les quatre premières travées de la nef. Elle se poursuivit à la fin du XVe siècle, notamment par celle du porche.

Le décor sculpté des statues contenues dans les niches, de celles de la Vierge et des six culots aux personnages en buste est de style homogène malgré un matériau différent dans deux statues d'anges : il est vraisemblablement contemporain de la construction du porche lui-même.

Les statues des apôtres sont-elles de la même époque ? Leur caractère rustique m'en persuade.

N.B. Pour Geneviève Le Louarn-Plessix (2013), la datation des agrandissements, et notamment du porche, doit être révisée et ramenée au XIVe siècle :

"La datation du XVe siècle de la partie orientale de la nef et de la chapelle sud demande aujourd’hui à être réexaminée à la lueur des travaux des historiens de l’architecture. En effet, le vocabulaire décoratif et architectural utilisé dans la partie est de la nef comme dans le porche sud ; les arcs aux rouleaux à grands chanfreins, la balustrade à quadrilobes, les baies du collatéral nord comme celles de la chapelle sud (hormis celle ouverte en 1720) – notamment la grande baie sud rétrécie au XVIe siècle – et surtout l’encadrement de la porte ouest du transept sud avec ses gros tores réunis en sifflet à la base sont des caractères absolument représentatifs du début du XIVe siècle. L’encadrement de la grande porte occidentale amplifie en la multipliant cette exceptionnelle modénature.

Dans le porche sud (surmonté d’une secrétairerie, à la fois salle d’archives et du trésor), les niches du mur oriental sont comparables aux arcs des triforium de la nef de la cathédrale de Tréguier (*) et du chœur de Notre-Dame de Lamballe (vers 1350) ou encore les arcades du porche de Saint-Catherine de La Roche-Derrien (daté 1326). Au centre, la séparation d’entre deux niches est sculptée de part et d’autre de deux chevaliers portant épées. L’asymétrie des deux murs latéraux doit être signalée : à l’ouest, des fausses niches simulées par de simples gables tréflés, à l’est des vraies niches.

(*) Même les gros supports intérieurs : piles octogonales, doubles rouleaux à chanfrein des arcs pénétrant directement dans les supports ou chapiteaux feuillagés sont identiques aux supports de la nef de la cathédrale de Tréguier datée de la première moitié du XIVe siècle. La parenté entre les deux chantiers est, en de nombreux points, évidente."

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Restauration.

Une première tranche des travaux de restauration du porche, commencés en décembre 2022, s'est achevée en mai 2023 sous la direction de Nicolas Clairand, architecte du patrimoine, des élus et des entreprises A.R.T groupe Villemain, de Plélo, pour la maçonnerie,  Moullec, de Lamballe, pour la charpente et Macé, de Trégueux, pour la couverture. L'auvent frontal, qui avait disparu, a été reconstitué.

Une seconde tranche de cinq mois doit débuter en septembre 2023. Concernera-t-elle la statuaire ?

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Plan.

On remarquera la différence des deux côtés droit et gauche du porche. Du côté est, une série de colonnes hexagonales et d'arcades délimite, en profondeur dans le mur,  un espace ajouré reservé aux statues des apôtres. À l'ouest, sans que je connaisse la raison de ce choix, les statues sont placées sur des consoles supportées par des colonnes engagées, et sont séparées par un décor en moyen-relief formant des niches.

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Ordonnancement.

Ces onze statues ne sont par ordonnancées comme dans les autres porches, où saint Pierre, qui débute la série, est placé à droite de la porte d'entrée. En outre, aucun apôtre ne tient de phylactère, comme c'est la règle ailleurs, dans le cadre de la séquence de douze articles du Credo apostolique.

Saint Pierre est au contraire  placé à gauche, au premier rang pour le visiteur venant de l'extérieur. Puis viennent André, Jacques le Majeur et Jean, ce qui est conforme à l'ordre habituel. Cela se complique ensuite.

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Détermination.

Ces statues ne sont décrites par aucun des auteurs cités en source. Seul le site Infobretagne en propose une identification, sans citer sa source.

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Iconographie : les photos et cartes postales du Musée de Bretagne :

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Anonyme. Les niches extérieures ont encore leur statue.

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Mancel Albert (18 septembre 1858 - 31 janvier 1942) (Editeur) ; Binic-Étables-sur-Mer.

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La série du côté droit était complète au début du XXe siècle.

Editions J.B. Barat (Editeur) ; Saint-Quay-Portrieux. Jean-Baptiste Barat (1855 - 1931)

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Je débuterai la description par le côté gauche. On remarquera que la polychromie actuelle est homogène et se réduit du côté gauche à quatre couleurs principales, rouge, jaune, blanc et noir, tandis que du côté droit  la couleur bleu-vert apparaît.

 

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I. LES APÔTRES DU CÔTÉ GAUCHE DU PORCHE.

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Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

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1. Saint Pierre et sa clef. Bois polychrome, fin XVe siècle ?

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Je remarque l'orientation verticale de la clef, des doigts de la main gauche, des plis, ou des pieds. La main gauche est très longue, un caractère stylistique que nous allons retrouver plusieurs fois. Autre trait d'atelier, la collerette, indépendante du manteau. Le "toupet", ilot capillaire de la calvitie fronto-temporale, n'a pas été oublié, et s'affirme encore une fois comme un véritable attribut du premier apôtre. 

Une poche d'étoffe est suspendue sous la ceinture plate. L'absence du livre est  à noter.

Couleurs employées : le rouge du manteau, le jaune de la tunique, le noir des traits du visage et de la barbe.

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Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

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2. Saint André et sa croix en X. Bois polychrome, fin XVe siècle ?

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Le manteau rouge revient en pan, attaché au poignet, du côté gauche. La tunique jaune possède une large collerette rouge. La croix, de grande taille mais aux branches asymétriques, est tenue devant le corps. Le livre est tenu fermé.

Le visage se distingue surtout par la chevelure fournie, en triangle sur les épaules, et par la barbe, peignée, pointue et divisée en deux pointes.

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Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

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3. Saint Jacques le Majeur et sa tenue de pèlerin de Compostelle. Bois polychrome, fin XVe siècle ?

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La pèlerine forme un camail couvrant largement les épaules, au dessus de la tunique rouge serrée par une ceinture plate. Le bourdon est brisé, et c'est la gourde-calebasse bilobée en coloquinte qui attire l'attention, car elle est suspendue par un crochet à la ceinture.

Pas de livre.

Visage proche du précédent, avec des cheveux bouclés et une barbe plus pointue.

 

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Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

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4. Saint Jean et sa coupe de poison. Bois polychrome, fin XVe siècle ?

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Manteau  rouge à col rabattu, tunique ras-du-cou blanc crème, main droite bénissant la coupe de poison d'où émerge une tête de serpent-dragon. Pas de livre.

Visage imberbe comme il se doit.

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Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

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5. Saint Barthélémy, curieusement imberbe, avec son couteau de dépeçage. Bois polychrome, fin XVe siècle ?

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Manteau rouge, tunique blanc-crème à encollure, bouton et ceinture.  Livre tenu sous l'aisselle droite, coutelas .

Visage jeune et imberbe encadré par de généreuses boucles.

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Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

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6. Saint Philippe, curieusement, imberbe, tenant la hampe de sa [croix] . Bois polychrome, fin XVe siècle ?

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À partir de cette statue, les  manteaux deviennent plus complexes, s'enrichissent d'épaulettes et se découpent, comme ici, en pans devant le thorax. La tunique à col rabattu est fermé par trois gros boutons ronds.

L'attribut habituel de Philippe est une croix à longue hampe. Ici, l'extrémité est brisée (*). La hampe est sculptée d'un nœud. Le livre est tenu dans la main gauche. 

(*) Il pourrait s'agir aussi d'une lance, ou du bâton de foulon de Jacques le Mineur

Visage imberbe, ovale, encadré d'une épaisse chevelure.

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Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

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II. LES APÔTRES DU CÔTÉ DROIT DU PORCHE.

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Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

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7. Saint Simon et sa scie. Bois polychrome, fin XVe siècle ?

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Le  manteau, de couleur verte; est porté sur l'épaule droite, puis revient par la gauche se faufiler à la ceinture. La tunique jaune est à col rabattu et petits boutons. Attributs : la scie et le livre.

Visage noble à barbiche longue.

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Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

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8. Saint Matthieu avec sa hache. Bois polychrome, fin XVe siècle ?

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À nouveau, le manteau rouge ne  couvre que l'épaule droite (par son attache à bouton)  puis réapparait en pan attaché au poignet gauche. La tunique vert-bleu est tailladée au niveau de la manche droite. 

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Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

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9. Saint Jacques le Mineur avec une croix renversée. Bois polychrome, fin XVe siècle ?

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Jacques le Mineur tient habituellement le bâton de foulon, dilaté à son extrémité. On peut donc aussi  penser ici à saint Philippe.

Le manteau bleu, de forme complexe, associe des éléments rapportés couvrant les épaules, une encolure (qui appartient plutôt à la tunique ?, des manches très larges et des pans flottants. La tunique se ferme par des boutons ronds. Livre tenu de la main droite.

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Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

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10. Saint Jude avec un bâton (une lance). Bois polychrome, fin XVe siècle ?

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Manteau bleu-vert couvrant les épaules. Tunique rouge à col large et boutons. Livre ouvert sur la poitrine.

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Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

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11. Saint Thomas et son équerre. Bois polychrome, fin XVe siècle ?

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Le manteau jaune clair est complexe, avec des découpes croisées sur la poitrine. La tunique rouge est à encolure large plissée,  avec des boutons ronds passés dans des boutonnières en languettes.

Attributs : le livre et l'équerre.

Beau visage à barbichette peignée et cheveux bouclés.

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Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les  statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Les statues d'apôtres (bois polychrome, fin XVe ?) de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

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12. Dernière niche, vide.

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On lit partout qu'elle était occupée par une statue de saint Luc, volée en 1907.  Pourquoi saint Luc, évangéliste et non apôtre ? C' est bien surprenant.

Chardin dénombrait bien douze statues d'apôtres en 1894. Octave-Louis Aubert écrivait, en 1928, que "Ceux-ci ne sont plus que onze. L'un d'eux  a été volé, il y a quelques années."

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Le porche de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Le porche de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

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LES STATUES DE PIERRE ET PAUL DES NICHES EXTÉRIEURES, CONSERVÉES À L'INTÉRIEUR, TRANSEPT SUD.

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Ce sont des œuvres du même atelier que les statues du porche, et on retrouve ici la façon de traiter la chevelure et les barbes, tout comme les tuniques à ceinture plate.

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Saint Paul.

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Statue de saint Pierre, bois, chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile .

Statue de saint Pierre, bois, chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile .

Statue de saint Pierre, bois, chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile .

Statue de saint Pierre, bois, chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile .

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Saint Pierre.

identifié par son toupet...

Statue de saint Paul, bois, chapelle Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile .

Statue de saint Paul, bois, chapelle Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile .

Statue de saint Paul, bois, chapelle Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile .

Statue de saint Paul, bois, chapelle Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile .

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SOURCES ET LIENS.

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— AUBERT (Octave Louis), [1928] , La chapelle de Kermaria-Nisquit, édition de la Bretagne touristique, 16 pages.

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/items/show/3460

—BÉGULE (Lucien), 1909, La chapelle Kermaria-Nisquit et sa Danse des morts, H. Champion, Paris, 1909, 52 p. 

— CHARDIN (Paul), 1894, La chapelle de Kermaria-Nisqit en Plouha, Revue archéologique 1, pages 246-259

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k203636c/f249.item

—COUFFON, René. Répertoire des églises et chapelles du diocèse de Saint-Brieuc et Tréguier. Saint-Brieuc : Les Presses Bretonnes, 1939. p. 374-375

—COUFFON, René. Quelques notes sur Plouha. Saint-Brieuc : Francisque Guyon éditeur, 1929. p. 27-35

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3346690r

—LE LOUARN-PLESSIX (Geneviève ) , 2013, Plouha, Chapelle de Kermaria an Iskuit Mémoires SHAB

https://m.shabretagne.com/scripts/files/5f464c1e917b93.94134739/2013_50.pdf

https://docplayer.fr/108538314-Plouha-chapelle-de-kermaria-an-iskuit.html

—LÉVY (Tania), 2015, « La chapelle Kermaria-an-Isquist. Les peintures murales », Congrès archéologique de France. 173e session. Monuments des Côtes-d'Armor. « Le Beau Moyen Âge ». 2015, Société française d'archéologie, pp. 303-311 (ISBN 978-2-901837-70-1).

— PICHOURON ( Patrick) - L'HARIDON ( Erwana) 2005, La chapelle de Kermaria-an-Isquit Inventaire général ; Dossier IA22005349

"La chapelle Kermaria-an-Isquit a été fondée au cours de la 1ère moitié du 13ème siècle par Henry d'Avaugour, comte de Goëlo. Elle a été agrandie au 15ème siècle...

— THIBOUT (Marc), 1949, « La chapelle de Kermaria-Nisquit et ses peintures murales », Congrès archéologique de France. 107e session. Saint-Brieuc. 1949, Société française d'archéologie, 1950, p. 70-81.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k32118665/f72.item

— Base Palissy POP-Culture

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00089487

https://collectif-objets.beta.gouv.fr/objets/75975

— Revue de presse internet 2023

https://fr.wikipedia.org/wiki/Chapelle_de_Kermaria_an_Iskuit

https://monumentum.fr/monument-historique/pa00089487/plouha-chapelle-de-kermaria-anisquit

http://www.infobretagne.com/plouha-kermaria-peintures-murales.htm

https://www.techno-science.net/glossaire-definition/Chapelle-de-Kermaria-an-Iskuit.html

https://www.lieux-insolites.fr/cotedarmor/kermaria/kermaria.htm

 

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Published by jean-yves cordier - dans Sculptures Apôtres Chapelles bretonnes.
25 octobre 2023 3 25 /10 /octobre /2023 13:49

L'intérieur du porche (fin XVe) de Kermaria an Iskuit. II. Vierge à l'Enfant, Anges et culots.

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Voir sur cette chapelle :

 

 

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PRÉSENTATION.

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Le porche sud de Kermaria est surmonté d'une secrétairerie, une chambre couverte d'un toit en auvent où se réunissait le conseil de fabrique qui y conservait ses archives ou celle de la seigneurie, et qui servait aussi d'auditoire où les seigneurs de Lizandré-Kermaria , à partir de 1548, rendaient la justice  ou recevait l'hommage depuis la galerie ajourée. On y accède par un escalier du collatéral sud. "C'est là qu'au temps jadis, le dimanche après les offices, autour du sénéchal de la juridiction, se groupaient le Procureur et les Syndics chargés de rendre la haute justice. Les coupables et les plaideurs se tenaient au  pied de la croix qui dresse encore son fût sur le parvis de la chapelle. Le jugement était ensuite lu, au peuple assemblé, du haut de la terrasse." (Aubert)

À l'extérieur, deux niches surmontées de dais recevaient encore au début du XXe siècle les statues de saint Pierre et saint Paul, très abimées par le temps : elle sont conservées à l'intérieur de la chapelle.

Le porche lui-même s'ouvre sur une large baie en ogive, supportée de part et d'autre par de fines colonnettes. À l'intérieur, les niches abritent les statues en bois polychrome de onze apôtres, mais aussi des statues en pierre d'anges porteurs des instruments de la Passion, tandis qu'une Vierge à l'Enfant domine la porte d'entrée. Enfin la voûte est peinte d'anges chantant des cantiques mariaux.

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Datation.

La construction de la chapelle avait débuté à la fin du XIIIe siècle par les quatre premières travées de la nef. Elle se poursuivit à la fin du XVe siècle, notamment par le porche.

Le décor sculpté des statues contenues dans les niches, de celles de la Vierge et des six culots aux personnages en buste est de style homogène malgré un matériau différent dans deux statues d'anges : il est vraisemblablement contemporain de la construction du porche lui-même.

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Restauration.

Une première tranche des travaux de restauration du porche, commencés en décembre 2022, s'est achevée en mai 2023 sous la direction de Nicolas Clairand, architecte du patrimoine, des élus et des entreprises A.R.T groupe Villemain, de Plélo, pour la maçonnerie,  Moullec, de Lamballe, pour la charpente et Macé, de Trégueux, pour la couverture. L'auvent frontal, qui avait disparu, a été reconstitué.

Une seconde tranche de cinq mois doit débuter en septembre 2023.

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Plan.

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I. LA VIERGE À L'ENFANT AU DESSUS DE LA PORTE D'ENTRÉE, ET SON CULOT. Pierre polychrome, XVe siècle.

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La niche à fines colonnnes aux chapiteaux feuillagés est surmontée d'un gable  encadré de pilastres.

La Vierge, couronnée,  tient le livre des Écritures dans la main droite et porte sur l'avant-bras gauche son Fils, qui nous fait face. Le manteau bleu, qui voile sa chevelure, rassemble les plis de son pan vers la troussière du poignet puis retombe en plusieurs rangs de plis bouillonnants. Elle porte sur la poitrine un médaillon perlé.

L'Enfant, jambes croisées, est figuré en Sauveur, tenant la sphère du Monde.

La sculpture, dont la nature de la pierre ne peut être précisée (granite??), est peinte d'une polychromie qui s'écaille ; les lèvres carmin et les joues rose foncée ont été recouvertes jadis d'une couche blanche.

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Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

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Sur le culot en granite polychrome, un buste d'un homme accroupi, au regard noir, est entouré  d'un rinceau de vigne où persiste un très beau bleu.

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Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

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II. LE CÔTÉ EST : NICHES AUX ANGES PORTEURS D'INSTRUMENTS DE LA PASSION.

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Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

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1°) La première niche à partir du portail : ange tenant la croix sur le Golgotha. Granite, reste de polychromie ocre.

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Dans l'encadrement de l'ogive, une niche rectangulaire est aménagée dans l'appareillage des blocs de granite. Un ange s'y avance, grâce à un culot polygonal. 

Il est vêtu d'une tunique longue à ceinture plate. Le visage est un peu fruste à cause des grands yeux et d'une bouche  sommaire, ou des cheveux taillés très court, en casque.

Il tient une croix qui s'élève depuis un massif crénelé figurant le Golgotha.

La pierre est un granite gris dont la structure apparaît sur la brisure de la main droite. Son grain fin donne un  poli aux reflets bleus.

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Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

L'intérieur du porche de Kermaria an Iskuit. II. Vierge à l'Enfant, Anges et culots.
Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

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Le culot : buste d'un homme, granite.

Nez épaté, cheveux en boucles formant couronne.

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Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

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2°) La deuxième niche à partir du portail : ange tenant les instruments  de la Flagellation.

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Cette niche est semblable à la précédente, mais ses pans son évasés et son dais forme un éventail hexagonal. La statue est par contre bien différente  par son matériau, un tuffeau clair, mais aussi par son socle : ces caractéristiques se retrouvent sur l'ange de la niche qui lui fait face, témoignant peut-être, dans le même atelier d'une "main" différente des deux anges de l'entrée, à droite et à gauche.

L'ange a perdu sa tête, mais non ses ailes, il est vêtu d'une tunique plissée, dont la ceinture plate laisse retomber une longue extrémité. À cette ceinture est suspendu un ustensile cannelé qui m'intrigue mais que je n'identifie pas ; il serait logique d'y voir un petit instrument de musique.

L'ange porte sur ses épaules les deux instruments de la Flagellation du Christ : le fouet ou flagellum aux lanières nouées (et plombées ?) et les verges.

La pierre est peinte d'ocre jaune clair, uniforme.

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Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

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Le socle en tuffeau : deux têtes, une coupelle et des instruments de carrier.

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Nouvelle énigme, comment interpréter cette "roue" que présente ces deux têtes jumelles ? Une roue à sept rayons autour d'un essieu, mais qui est convexe comme une coupole et dont le cercle est crénelé d'édentations cubiques. 

Et surtout, comment comprendre les deux instruments qui surmontent cet accessoire ? Je crois reconnaître là un marteau de tailleur de pierre, à deux tranchants différents, et un "niveau" en équerre.

Deux personnages en buste tiennent, en position jumelle et spéculaire, la roue (un tamis ???). Derrière celui de gauche se distinguent d'autres motifs sculptés.

Nous retrouverons ces jumeaux sous la statue d'ange qui fait face.

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Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

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Le culot : buste d'un personnage, granite.

Nez épaté, tête recouverte d'une coiffe; il peut s'agir de l'épouse de l'homme du culot précédent.

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Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

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III. LE CÔTÉ OUEST : NICHES AUX ANGES PORTEURS D'INSTRUMENTS DE LA PASSION.

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Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

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3°) La première niche à partir du portail : ange tenant la Colonne de la Flagellation. Granite ?

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L'ange, semblable à celui qui porte la Croix, a les mains jointes. Sa colonne naît d'un buisson. La ceinture est plate avec une extrémité verticale renforcée en triangle. Les pieds semblent chaussés.

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Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

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Le culot : personnage en buste.

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Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

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4°) La deuxième niche à partir du portail : ange tenant la lance et ?.

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L'ensemble sculpté est en tuffeau. L'ange a cette coupe de cheveu taillés très court et en casque et cette bouche particulière de l'ange n°1, la tunique plissée évasée du n°2, la ceinture plate de tous, les yeux en amande cernés d'un trait double et la tête carrée aux pommettes anguleuses qui se retrouve sur les jumeaux du socle.

Les doigts de la main gauche sont brisés, ils traçaient peut-être un geste de bénédiction. L'objet tenu par la main droite peut évoquer un calice, malgré un pied rectangulaire. Devant lui s'élève une lance brisée (elle montait jusqu'à sa poitrine), qui est tenue par les deux personnages du socle. Ce serait la lance de Longin, celle qui transperça le flanc droit du Christ lors de la Passion.

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Les traits du visage des deux jumeaux reproduisent  ceux de l'ange : même forme carrée, mêmes pommettes saillantes, mêmes yeux, même bouche réduite à un trait en demi-sourire, même fossette du menton. Faut-il les assimiler à d'autres anges?

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Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

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Le culot est sculpté, comme les trois précédents, en buste, mais celui-ci se distingue par des cheveux bouclés.

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Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

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IV. LES  CULOTS DE RETOMBÉE DES NERVURES DE LA VOÛTE.

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Du côté droit : au centre, un personnage en buste semblable aux précédents.

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Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

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Du côté gauche : au centre, un ange chevauchant une tête. Granite.

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Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

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Sur le côté : deux dragons affrontés. Granite.

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Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

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Sur le côté : feuillages. Granite.

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Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

Porche (fin XVe) de la chapelle de Kermaria an Iskuit. Photographie lavieb-aile.

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SOURCES ET LIENS.

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— AUBERT , La chapelle de Kermaria-Nisquit

http://backup.diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/2aa55730ab949a1b101902c8544378bc.pdf

—BÉGULE (Lucien), 1909, La chapelle Kermaria-Nisquit et sa Danse des morts, H. Champion, Paris, 1909, 52 p. 

 

— CHARDIN (Paul), 1894, La chapelle de Kermaria-Nisqit en Plouha, Revue archéologique 1, pages 246-259

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k203636c/f249.item

 

 

—COUFFON, René. Répertoire des églises et chapelles du diocèse de Saint-Brieuc et Tréguier. Saint-Brieuc : Les Presses Bretonnes, 1939. p. 374-375

—COUFFON, René. Quelques notes sur Plouha. Saint-Brieuc : Francisque Guyon éditeur, 1929. p. 27-35

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3346690r

—LE LOUARN-PLESSIX (Geneviève ) , 2013, Plouha, Chapelle de Kermaria an Iskuit SHAB

https://m.shabretagne.com/scripts/files/5f464c1e917b93.94134739/2013_50.pdf

https://docplayer.fr/108538314-Plouha-chapelle-de-kermaria-an-iskuit.html

—LÉVY (Tania), 2015, « La chapelle Kermaria-an-Isquist. Les peintures murales », Congrès archéologique de France. 173e session. Monuments des Côtes-d'Armor. « Le Beau Moyen Âge ». 2015, Société française d'archéologie, pp. 303-311 (ISBN 978-2-901837-70-1).

— PICHOURON ( Patrick) - L'HARIDON ( Erwana) 2005, La chapelle de Kermaria-an-Isquit Inventaire général ; Dossier IA22005349

"La chapelle Kermaria-an-Isquit a été fondée au cours de la 1ère moitié du 13ème siècle par Henry d'Avaugour, comte de Goëlo. Elle a été agrandie au 15ème siècle, puis au début du 18ème siècle par le chapelain de l'époque Jean Huet. Vendue le 16 fructidor de l'an IV (septembre 1796), elle a été rachetée par la fabrique et rendue au culte en 1812. Réputée pour sa danse macabre du 15ème siècle, elle a été classée au titre de la législation sur les monuments historiques le 6 juillet 1907 et restaurée de 1958 à 1976. Les quatre premières travées de la nef et de ses collatéraux remontent à la fondation de la chapelle. Au cours du 15ème siècle, la nef et ses collatéraux ont été prolongés de trois travées et l'édifice a été augmenté d'un porche et d'une aile au sud. L'étage du porche servait de secrétairerie à l'origine, puis il a servi d'auditoire à partir de 1547 pour la seigneurie de Lizandré-Kermaria. Enfin, Jean Huet, chapelain de Kermaria-an-Isquit, entrepris plusieurs travaux au cours du 1er quart du 18ème siècle, dont la construction de l'actuelle flèche en 1702, due au maître charpentier Pierre Le Clerc (d'après René Couffon), le percement d'une baie en 1720 (porte la date) et la reconstruction du choeur en 1721 (d'après inscription).

https://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/b4cbaf07-cdea-4601-a286-377b8f21585f

Chapelle de style gothique régional construite en moellons de granite, grès et schiste et grand et moyen appareil de granite. Elle comprend une nef à sept travées accostée de deux bas-côtés, sur cinq travées au sud et sur toute la longeur de la nef au nord, un porche à étage et une aile en retour d'équerre au sud et un chevet à trois pans. L'espace intérieur de la nef est couvert par une charpente lambrisée en berceau brisé avec entraits à engoulants apparents et les bas-côtés nord et sud sont couverts d'un lambris en demi-berceau lambrissé. Le couvrement du porche sud est formé par une voûte sur croisée d'ogives."

— THIBOUT (Marc), 1949, « La chapelle de Kermaria-Nisquit et ses peintures murales », Congrès archéologique de France. 107e session. Saint-Brieuc. 1949, Société française d'archéologie, 1950, p. 70-81.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k32118665/f72.item

 

— Revue de presse internet 2023

— Base Palissy POP-Culture

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00089487

https://collectif-objets.beta.gouv.fr/objets/75975

— Notice Wikipedia

https://fr.wikipedia.org/wiki/Chapelle_de_Kermaria_an_Iskuit

 

https://monumentum.fr/monument-historique/pa00089487/plouha-chapelle-de-kermaria-anisquit

 

http://www.infobretagne.com/plouha-kermaria-peintures-murales.htm

https://www.techno-science.net/glossaire-definition/Chapelle-de-Kermaria-an-Iskuit.html

https://www.lieux-insolites.fr/cotedarmor/kermaria/kermaria.htm

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Published by jean-yves cordier - dans Sculptures Chapelles bretonnes.
18 octobre 2023 3 18 /10 /octobre /2023 11:18

Quelques éléments de décor héraldique monumental autour de l'église du Tréhou.

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Voir sur cette église :

 

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PRÉSENTATION.

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On connaît, sur le calvaire, les armoiries mi-parti liées à la famille Mol de Guernélez. Ou bien, en haut de la façade sud du premier pignon, des blasons en kersanton aux armes érodées. Ou encore les six complexes héraldiques aujourd'hui illisibles du portail ouest et du clocher. Et enfin, sur la cloche de 1748, la mention du parrainage par Jérôme François de Gouzabatz seigneur de Keroparz et par sa tante maternelle Catherine Le Forestier de Quillien, voire même le blason des Gouzabatz.

Je décris ici :

1.les piliers de l'entrée nord-est de l'enclos.

2. Les vestiges armoriés du soubassemnt d'un calvaire, encours de restauration et réunis devant le presbytère.

 

I. LES PILIERS DE L'ENTRÉE NORD-EST.

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Sur le pilier de droite, deux lions (léopards) rampants  tenant un blason surmonté d'un casque dont le cimier est une tête de lion léopardé (de face) tirant la langue. Le blason de cet ensemble en kersanton est muet, plutôt qu'érodé ou buché.

Sur le pilier de gauche, les mêmes motifs s'enrichissent de lambrequins, et de deux petits blasons latéraux, tout aussi muets que le blason principal.

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Enclos paroissial du Tréhou.Photographie lavieb-aile 2023.

Enclos paroissial du Tréhou.Photographie lavieb-aile 2023.

Enclos paroissial du Tréhou.Photographie lavieb-aile 2023.

Enclos paroissial du Tréhou.Photographie lavieb-aile 2023.

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Ruines d'un calvaire, rassemblées au Presbytère.

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La consultation de l'Atlas des croix et calvaires permet de lire la description du calvaire suivant :

3058. Guernélès N-E + Croix-Chéron, k. 4,50 m. (1556), 1877. Deux degrés. Socle cubique, griffes. Second étage de socle octogonal, corniche: ERIGEE EN 1566. KALON SAKR A JESUS DIWALLIT ARC’HANOMP BEZIT TRUEZ OUZ ENEOU AR BURGATOR, REPARE EN 1877. Croix, section octogonale, fleurons, titulus rubanné, crucifix. Portait autrefois le blason des Beaudiez, conservé dans le mur du presbytère. [YPC 1980]

https://societe-archeologique.du-finistere.org/croix/trehou.html

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Or, les vestiges héraldiques réunis devant le presbytère datent très probablement du XIXe siècle, leurs émaux (couleurs) sont signalés par leur représentation conventionnelle , on y trouve bien les armes des Beaudiez, et on sait que le manoir de Guernélez datant du XVIe siècle, a été délaissé par cette famille à partir de 1900 pour le Manoir Neuf (ar Maner Nevez).

Les éléments héraldiques en kersanton sont bien aménagés pour entourer le fût d'un calvaire.

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J'ai redressé les photos pour les présenter dans le sens de lecture habituel.

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Presbytère du Tréhou. Photographie lavieb-aile 2023.

Presbytère du Tréhou. Photographie lavieb-aile 2023.

Presbytère du Tréhou. Photographie lavieb-aile 2023.

Presbytère du Tréhou. Photographie lavieb-aile 2023.

Presbytère du Tréhou. Photographie lavieb-aile 2023.

Presbytère du Tréhou. Photographie lavieb-aile 2023.

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Description du premier élément. Mi-parti Beaudiez/?

 

—En 1 :Du Beaudiez D'or à trois fasces ondées d'azur surmontées à dextre d'un trèfle du même.

https://man8rove.com/fr/blason/iuo0m54-beaudiez

https://www.tudchentil.org/spip/spip.php?article109

La famille du Beaudiez a été propriétaire du manoir de Guernélez, et un comte du Beaudiez était domicilié à Guernélez en 1900

—En 2 d'or à l'aigle bicéphale Cela ne correspond à aucune des familles en alliance dans la généalogie donnée sur le site man8rove.

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Presbytère du Tréhou. Photographie lavieb-aile 2023.

Presbytère du Tréhou. Photographie lavieb-aile 2023.

Presbytère du Tréhou. Photographie lavieb-aile 2023.

Presbytère du Tréhou. Photographie lavieb-aile 2023.

 

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2. Deuxième élément : blason mi-parti Mol/Coccenec

Nous trouvons en 1 les armes d'argent à trois ancres de sable de la famille Mol, et en 2 les armes d'azur au faisan d'or de la famille Coccenec.

Données :

-François Mol de Kerjean épouse en 1559 Françoise Coccenec.

-Lors de la Réformation de l'évêché de Léon en 1443, Yvon Coccenec est cité parmi les nobles du Tréhou. Un homonyme est présent à la réformation de l'évêché de Léon reçue à Lesneven en 1481. On en voit le blason sur la porte du manoir de Guernélez au Tréhou.

En 1666 un Mol de Kerjean épouse à Guernélez Marie de Kerguiziau, dame de Kerscao

Mauricette Mol de Guernélez épouse Jacques de la Flotte (D'azur au vaisseau d'argent flottant sur une mer du même, au chef cousu de gueules chargé de trois étoiles d'or.) ; leur fille Zoé Marie de Flotte (1805-1875) se maria ensuite à Saint-Urbain avec Amable du Beaudiez. Puis suivent des alliances Beaudiez/de Dieuleveult et Guimberteau...

https://man8rove.com/fr/profile/tr0q6u6gc-jacques-marie-francois-de-flotte

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Presbytère du Tréhou. Photographie lavieb-aile 2023.

Presbytère du Tréhou. Photographie lavieb-aile 2023.

Presbytère du Tréhou. Photographie lavieb-aile 2023.

Presbytère du Tréhou. Photographie lavieb-aile 2023.

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17 octobre 2023 2 17 /10 /octobre /2023 15:13

Le porche sud (1610) de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Les six statues en kersanton (celle de sainte Pitère, celles de quatre apôtres et du Christ Sauveur par Roland Doré, vers 1649). Les sablières et les blochets de 1610.  Le portail ouest (1649).

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Voir sur cette église :

 

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PRÉSENTATION.

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Nous trouvons une brève description de ce porche dans la Notice de René Couffon et Alfred Le Bars :

"Le porche latéral, lambrissé avec sablières Renaissance décorées des instruments de la Passion, de têtes d'anges et des Evangélistes-blochets, porte la date de 1610 et l'inscription " SERVIRE DEO REGNARE EST " sur la sablière du côté est. Sa porte extérieure est entourée de deux colonnes cannelées en kersanton ; les contreforts portent des niches à coquille caractéristiques de l'atelier de Kerjean. Dans la niche du tympan, statue très fine en kersanton de sainte Pitère portant livre et palme."

Ce porche se détache curieusement  de la partie gauche d'un pignon, l'autre moitié étant percée d'une baie. Sur ce pignon en granite local d'appareillage irrégulier, antérieur au porche (*), et encadré de deux contreforts, on a placé, pour le délimiter  à sa droite, un troisième contrefort engagé réduit à un seul de ses angles mais creusé d'une niche à coquille. Le porche se distingue de la partie droite par l'emploi de pierre de Logonna, jaune, et de kersanton gris foncé.

(*) Il porte à son sommet quatre blasons en kersanton, érodés mais où se devinent des motifs et quartiers.

Les moulures en kersanton  du porche en plein cintre ne sont pas sculptées de figures, et elles culminent sur la grande clef feuillagée (ou "agrafe") qui porte, vers l'intérieur, la date de 1610.

Deux colonnes cannelées rudentées (les cannelures sont occupées en partie basse par des baguettes arrondies) sont inspirées des colonnes "à la française" imaginées par Philibert de l'Orme dans son Traité d'architecture. Elles supportent par des chapiteaux ioniques un entablement dépouillé. À l'étage supérieur équivalent au tympan, une niche à lanternon est encadrée par des pilastres cannelés engagés et des pots à feu. On y trouve la statue en kersanton de sainte Pitère, patronne de l'église.

Comme l'indique René Couffon dans son article sur l'architecture classique en pays de Léon ("école de Kerjean"), ce type de porche à colonnes à la française fait son apparition à Lanhouarneau en 1582, proche du château de Kerjean récemment édifié,  puis se diffuse à Bodilis (1601), Guilers (1601), Saint-Houardon de Landerneau (1604), Guimiliau (1606/1617), Trémaouézan (1610-1623), avec des colonnes baguées semblables à celles créées par Philibert de L'Orme pour Villers-Cotterêts en 1552 et au château des Tuileries en 1564. 

Au Tréhou (peut-être sur une architecture "de transition" entre Léon et Cornouaille), les colonnes cannelées ne sont  pas baguées. Couffon signale cette particularité à Brasparts (1589-1592), Lopérec (1586), Saint-Thomas de Landerneau (1607) ou Plouedern (1609), Plougourvest (1616), etc.

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René Couffon 1948. Je cercle Le Tréhou en rouge.

 

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Le porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Le porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

La façade sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

La façade sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Le porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Le porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

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L'EXTÉRIEUR DU PORCHE (1610) .

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Le porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Le porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

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L'agrafe et son chronogramme "1610".

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Le porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Le porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

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La niche Renaissance et la statue de sainte Pitère.

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La statue en kersanton n'est pas proportionnée à la niche et elle a dû être placée là en remplacement d'une autre statue (Vierge?)

La sainte, qui ne peut être identifiée par ses attributs que par référence au nom de l'église, tient la palme du martyre et un livre ouvert. Elle porte un bonnet de coiffe (évoquant la tenue d'Anne de Bretagne), un manteau à plis en bec, une robe à encolure ronde, serrée par une ceinture, et de solides chaussures rondes. Le visage, aux yeux en amande accentuée et à la bouche sévère, n'incite pas à y voir une œuvre de Roland Doré, mais, par son hiératisme, un travail de l' atelier de Landerneau du Maître de Plougastel (1570-1621), dont Roland Doré fut le compagnon avant de devenir maître, voire même une œuvre de l'atelier Prigent (1527-1577). Néanmoins, E. Le Seac'h ne se prononce pas sur son attribution.

La tradition assure que sainte Pitère était la sœur de saint Suliau (Sizun), Thivisiau (Landivisiau) et Miliau (Guimiliau). Son père la fit égorger après qu'elle eut refusé le mari auquel il la destinait.

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Sainte Pitère (kersanton) porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Sainte Pitère (kersanton) porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

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Sainte Pitère (kersanton) porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Sainte Pitère (kersanton) porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

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L'INTÉRIEUR DU PORCHE : LES TROIS STATUES EN KERSANTON DU CÔTÉ EST. PIERRE, ANDRÉ ET JEAN RÉALISÉES PAR ROLAND DORÉ.

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À l'intérieur du porche, au dessus d'un banc  destiné aux réunions du Conseil de Fabrique, les douze niches ne sont occupées que par cinq statues, bien proportionnées à ces logements : trois du côté droit et deux du côté gauche. La série a-t-elle été complète, ou bien, comme c'est probable, le projet n'a-t-il pas été terminé ? Toujours est-il qu'au début du XXe siècle, on y voyait (Le Guennec) dans les autres niches six statues en bois qui provenaient très probablement de l'ancienne chapelle de Tréveur, trève du Tréhou.

Remarque : la partie haute des niches, et l'entablement qui les surmonte, montrent des colorations noirâtres qui sont peut-être causées par des micro-organismes, mais qui peuvent témoigner aussi d'un incendie.

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Roland Doré.

Les cinq statues en kersanton, de 80 cm de haut son attribuées par Emmanuelle Le Seac'h, dans son catalogue raisonné, au sculpteur Roland Doré. 

Rappel :

Roland Doré a sculpté 52 apôtres pour les diocèses de Léon et de Tréguier, et seules deux séries sont complètes, celles de Pleyber-Christ et celle de Plestin-les-Grèves. 

Roland Doré a d'abord travaillé , sans doute comme compagnon de l'atelier du Maître de Plougastel (1570-1621), en 1622 à Saint-Thégonnec pour la croix de Coslen, puis, reprenant un chantier du Maître de Plougastel,  il prend le titre de maître à Hanvec en 1621-1622 dans un acte de réparation de la croix du cimetière. Il atteint la maturité de son style lorsqu'il réalise le porche de Guimilau en 1624 (le chantier avait été débuté en 1606 par le Maître de Plougastel). Sous le porche de Guimiliau, les statues de Pierre et de Jean sont de ce dernier, Roland Doré exécute celles de Philippe, Barthélémy, Matthieu, Simon, Jude et Thomas (quatre autres staues en bois datent du XVIIIe).

Les autres statues, dont on peut penser qu'elles sont plus tardives,  se trouvent à :

  • Pleyber-Christ : 12 statues de 0,98 à 1 m de haut, 27 cm de large et 23 cm de profondeur. Roland Doré a aussi réalisé une décollation de saint Pierre au fronton intérieur du porche.
  • Plestin-les-Grèves : 12 statues de 1,18 à 1,22 m de haut, (et les statues de l'extérieur, un saint Yves et une Marie-Madeleine)
  • Trémaouézan :  11 statues de 1,60 m de haut. Celles de saint Pierre a été réalisée par le Maître de Plougastel en 1633 sous le rectorat d'Hervé Fily qui signe de ses initiales séparées par un calice sur un blason. Roland Doré a aussi réalisé une Vierge à l'Enfant pour une niche centrale  du porche.
  • Le Tréhou : 4 statues de 0,80 cm, des apôtres Pierre, Jean, André et Thomas, ainsi qu'une statue du Christ Sauveur. 
  • Saint-Thégonnec (1625, 1632 et 1635) : 3 apôtres Jean, Jacques le Majeur et Thomas (Pierre par le Maître de Plougastel). Roland Doré a aussi réalisé une Annonciation et Jean l'évangéliste  à l'extérieur du porche.
  • Pleyben (Vers 1642) : Jean et Jacques le Majeur.
  • Plougourvest : Jacques le Majeur. Roland Doré a aussi réalisé un Christ Sauveur au dessus de la porte d'entrée et une Vierge à l'Enfant  à l'extérieur du porche.
  • Landerneau église Saint-Houardon : saint Matthieu.

Voir la liste des articles consacrés aux réalisations de Roland Doré en fin d'article (Sources et liens).

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Bien que le porche du Tréhou soit daté, tant pour l'intérieur sur les sablières que pour l'extérieur, de 1610, les statues, si on accepte leur attribution à Roland Doré, ne peuvent être antérieures au deuxième quart du XVIIe siècle.

Mais d'autres éléments sculptés de l'enclos paroissial du Tréhou pourraient  être attribués (hors catalogue de Le Seac'h), à Roland Doré, tant sur le calvaire que sur le portail ouest. Or l'élément le plus caractéristique de ce portail est une tête d'ange de la clef du portail ouest, au dessus de la date de 1649. Je suggère donc  que Roland Doré est intervenu en 1649 pour réaliser les cinq statues du porche sud, quelques décors du portail de la tour-clocher, et les anges hématophores de la base du crucifix du calvaire.

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Côté est du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Côté est du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

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L'apôtre Pierre et sa clef. Donateur Alain Brest.

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L'apôtre est représenté avec, posée sur l'épaule, sa grande clef dont le paneton est en forme de croix et dont l'anneau est en losange. Il porte sous son manteau une robe à huit boutons ronds sur le devant du torse, serrée par une ceinture de cuir. Le phylactère où était peint le premier article du Credo part en diagonale du poignet gauche.

Les traits du visage sont vigoureux, les yeux en ovale aux paupières soulignées sont centrés par la "drupe" de l'iris à la pupille creusée, trait caractéristique de l'atelier de Roland Doré. Le "toupet" de la calvitie fronto-temporale, n'est pas oublié. Les cheveux et la barbe sont peignés, la moustache forme un V autour d'une pointe de barbe bifide.

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L'inscription ALAIN : BREST  renvoie à un membre d'une famille bien connue des généalogistes du Tréhou . Alain Brest est un "julod", un riche cultivateur, fabricant et marchand de toile, décédé après 1611— date de naissance du dernier enfant— (et sans doute même bien après, si on date ces statues vers 1649 puisqu'il assistait au mariage de son fils Guillaume en 1630, décès peut-être en 1658), qui a épousé avant 1604 Marie Le ROUX (décédée en 1611). Le couple a eu quatre enfants :

  • Anne BREST 1604-1624/ (Marraine : Marguerite de KERSCAU, Dame de Keropartz), mariée le 8 juillet 1624 avec avec Guillaume MENEZ - Le Tréhou, Témoin de mariage : Gabriel GOUSABATZ, Seigneur de Keropartz, †1658

  • Jeanne BREST 1606-1636, Parrain : Guillaume GOUSABATZ, Seigneur de Keropartz

  • Guillaume BREST 1609-1658, (Parrain : Guillaume GOUSABATZ, Seigneur de Keropartz), marié en 1630 avec Marguerite KERBRAT 1614-1637, puis en 1638 avec Marie ROUX, père de onze enfants,  cultivateur sur Kerom, au Tréhou, qualifié d' "honorable homme".

  • Gilette BREST 1611-mariée le 18 octobre 1632 au Tréhou avec Hervé CARO.

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On remarquera la noblesse des parrains et marraines. Les Gouzabatz étaient seigneurs de Keropartz au XVIe et XVIIe siècle, et probablement les plus grands propriétaires du Tréhou

 Alain BREST devait être établi, comme son fils Guillaume, à Kerom (Kerrom, Kerhom), à 1,6 km au nord-est du bourg. Nous retrouvons ici la racine -hom "vallée" (Menez-hom) et le toponyme kerhom attesté à Plomeur et à Saint-Nic et qui pourrait être à l'origine des toponymes "saint-Côme". La carte montre bien la proximité de Kerhom avec l'important Moulin de Keropartz, sur la rivière de cette vallée à 600 m à l'ouest, et à peine plus loin du lieu-dit (et manoir) de Keropartz.

On a recensé au Tréhou, et ses trèves, 30 (selon l'Inventaire) ou  40 kanndi  ou maisons buandières, bâtiments couverts, pavés de dalles, équipés de cuves et de bassins où on faisait chauffer les écheveaux de fil de lin pour les blanchir. Certaines ont été restaurées par l'association Mein Glas.

Le kanndi de Kerhom izella est attesté par ses vestiges et par la micro-toponymie du cadastre parcelle B720. Celui de Kerhom huella (Kerhom d'en-haut) est recensé par l'association Dourdon.

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https://gw.geneanet.org/flcharlet?lang=fr&iz=3007&p=alain&n=brest

https://gw.geneanet.org/nelly9?n=brest&oc=&p=alain

https://gw.geneanet.org/flcharlet?n=brest&oc=2&p=alain

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Saint Pierre (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Saint Pierre (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Saint Pierre (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Saint Pierre (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Saint Pierre (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Saint Pierre (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Saint Pierre (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Saint Pierre (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

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2. L'apôtre André et sa croix . Inscription F:B:A:F:F

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L'apôtre André porte son attribut, une croix en X dite de Saint-André, de la main gauche, comme à Trémaouézan. Cette croix, comme à Plestin-les-Grèves et Trémaouézan, est de petite taille, moins haute que le torse, à la différence de celle du même apôtre sculpté à Saint-Tugen par le Maître de Plougastel au début du XVIIe siècle, ou de celles de l'atelier des Prigent (1527-1577) ou encore de l'atelier du Folgoët  : toutes ces dernières sont placées sur le côté de la jambe et de la hanche, et sont donc plus grandes et cintrées.

Les plis du manteau, qui partent en éventail depuis le poignet droit, forment quatre crans sur le côté gauche, comme, par exemple, le saint Simon de Plestin-les-Grèves.

Les traits du visage sont accentués, avec des rides frontales et naso-labiales marquées. La bouche est entrouverte sur les incisives. Les cheveux aux mèches peignées forment des boucles sur les côtés. 

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Si nous comprenons par ses lettres "F.B. a fait faire", nous pouvons tenter de jouer à la devinette : "qui est F.B. ?". Un membre de la famille BREST ? Un François BREST ?

 

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Saint André (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Saint André (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Saint André (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Saint André (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Saint André (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Saint André (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Saint André (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Saint André (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

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3.L'apôtre Jean et sa coupe de poison . Inscription Y:M:A:F:F:C:I

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Nous retrouvons ici, mais du côté droit, la disposition en éventail des plis du manteau.

Le saint bénit de la main droite et tient la coupe de poison, selon un modèle commun à tous les ateliers bretons.

Inscription Y:M:A:F:F:C:I

De même que sur les autres inscriptions des socles, si nous lisons ici "Y. M. a fait faire cette image", cela renvoit-il à un Yves  M. ? Par exemple Yves Ménez, né en 1607 ?

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Saint Jean (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Saint Jean (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Saint Jean (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Saint Jean (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Saint Jean (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Saint Jean (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Saint Jean (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Saint Jean (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Saint Jean (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Saint Jean (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

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L'INTÉRIEUR DU PORCHE : LES DEUX STATUES EN KERSANTON DU CÔTÉ OUEST. L'APÔTRE THOMAS ET LE CHRIST SAUVEUR

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Le côté ouest  du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Le côté ouest du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

 

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4.L'apôtre Thomas et son équerre. Inscription S: MATIEV.

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Il ne peut s'agir, comme l'indique l'inscription, de saint Matthieu. L'attribut de ce dernier est la balance, parfois la lance, et jamais l'équerre. Le socle ne semble pas solidaire de la statue, qui y est scellée. Saint Thomas a-t-il été déplacé sur le socle de saint Matthieu ? Ou bien, puisque l'inscription ne suit pas le modèle à initiales des socles précédents, est-elle plus récente ?

 

 

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Saint Thomas (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Saint Thomas (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Saint Thomas (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Saint Thomas (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Saint Thomas (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Saint Thomas (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Saint Thomas (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Saint Thomas (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

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5.Le Christ Sauveur . Inscription G:B:A:F:F

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Presque partout ailleurs, sous les porches bretons, le Christ Sauveur (c'est-à-dire bénissant et tenant le globe du Monde) occupe une niche disposée au dessus de l'entrée, si bien qu'il préside ainsi à l'assemblée des apôtres. Voir par exemple la statue homologue sculpté par Roland Doré à Bodilis à Lampaul-Guimiliau chapelle de la Trinité, Plestin-les-Grèves ou à l'Hôpital-Camfrout. En tout cas, il n'est jamais placé sur les niches latérales, et cette disposition relève donc d'un avatar de l'histoire locale.

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Inscription.

À nouveau, si nous lisons ici "G. B. a fait faire cette image", nous pouvons imaginer qu'un certain Guillaume BREST est le donateur de cette statue. Rappelons qu'Alain BREST a eu un fils Guillaume, né en 1609, et qui semble avoir repris l'exploitation à Kerhom et le négoce de son père.

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Christ Sauveur (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Christ Sauveur (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Christ Sauveur (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Christ Sauveur (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Christ Sauveur (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Christ Sauveur (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Christ Sauveur (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Christ Sauveur (kersanton, Roland Doré, v. 1649) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

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L'INTÉRIEUR DU PORCHE : LES SABLIÉRES ET LES BLOCHETS (1610, bois polychrome) .

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Ces sablières évoquent, par leur style Renaissance, par leurs cartouches en cuir découpé à enroulement, par leurs légumes issus du vocabulaire diffusé par les ornemanistes de Fontainebleau (stuc de la galerie François Ier), de l'école de Kerjean, et plus précisément de l'auteur des sablières de la chapelle de Kerjean, de l'église de Pleyben, de la chapelle Sainte-Marie du Ménez-Hom, que Sophie Duhem a désigné sous le nom de Maître de Pleyben. Ce serait alors une manifestation tardive de cet atelier.

 

Sur les réalisations du Maître de Pleyben (1567-1576), attribution par S. Duhem :

 

Attribution personnelle au Maître de Pleyben : Bodilis, Saint-Sébastien,  et Roscoff

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I. LES PIÈCES DU CÔTÉ DROIT.

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C'est ce côté qui porte le chronogramme 1610 à l'extrême gauche et, tenue par deux anges dans un cartouche à cuir découpé,  l'inscription SERVIRE DEO REGNARE EST, "Servir Dieu, c'est régner".

La pièce sculptée, passablement vermoulue, repose sur l'entablement en pierre de telle façon que sa partie basse nous échappe.

Les autres motifs sont : des anges présentant le voile de Véronique ; un masque de face coiffé d'un voile noué sur les oreilles par un nœud de rosette (autre marqueur de l'influence Renaissance) ; un masque léonin de profil, feuillagé et  crachant des feuillages.

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Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

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II. LES PIÈCES DU CÔTÉ GAUCHE.

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Au centre, deux anges tiennent un cartouche à cuir découpé à enroulement, contenant deux instruments de la Passion, la croix et la couronnes d'épines. Là encore, ce motif est fréquemment retrouvé sur les sablières sculptées par le Maître de Pleyben, par exemple à Pleyben, ou à Sainte-Marie-du-Ménez-Hom.

Ces anges sont figurés — et c'est typique de l'atelier — en vol, leur longue tunique plissée coudée par leur élan.

En périphérie, ce sont des volutes feuillagées nouées, et un masque léonin de profil crachant des tiges et des épillets.

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Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud  de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Sablières (bois polychrome, 1610) du porche sud de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

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III. LES BLOCHETS : LES ÉVANGÉLISTES.

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On distingue leur livre, et,  plus ou moins, leur plume ou stylet, mais on ne peut les distinguer par leur attribut.

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Blochets du porche sud (1610) de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Blochets du porche sud (1610) de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Blochets du porche sud (1610) de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Blochets du porche sud (1610) de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Blochets du porche sud (1610) de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Blochets du porche sud (1610) de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Blochets du porche sud (1610) de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Blochets du porche sud (1610) de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Blochets du porche sud (1610) de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Blochets du porche sud (1610) de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Blochets du porche sud (1610) de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Blochets du porche sud (1610) de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

 

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IV. LES MASQUES DES ANGLES.

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Ces masques à la bouche ouverte, tirant la langue, et aux yeux exorbités ont-ils une fonction de protection du seuil que constitue le porche?

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Porche sud (1610) de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1610) de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1610) de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1610) de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

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V. LA PORTE CINTRÉE ET LE BÉNITIER.

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Porche sud (1610) de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Porche sud (1610) de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

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LE PORTAIL OUEST (PIERRE DE LOGONNA) DE LA TOUR-CLOCHER  : ÉLÉMENTS EN KERSANTON (ROLAND DORÉ 1649).

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Le portail ouest est encadré par de solides contreforts. Au sein de l'appareillage en pierre de Logonna (microdiorite quartzite) , seule la clef de voûte est en kersantite d'un gris foncé. Une tête d'ange (ou d'enfant, joufflu et aux cheveux longs et bouclés) est sculptée au centre du chronogramme 1649. On y reconnaît, par la finesse d'exécution, les pupilles creusées  et la bouche à demi-sourire, le style de Roland Doré.

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Clef du Blason (kersantite, Roland Doré, 1649) du portail ouest de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Clef du Blason (kersantite, Roland Doré, 1649) du portail ouest de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Clef du Blason (kersantite, Roland Doré, 1649) du portail ouest de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Clef du Blason (kersantite, Roland Doré, 1649) du portail ouest de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Clef du Blason (kersantite, Roland Doré, 1649) du portail ouest de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Clef du Blason (kersantite, Roland Doré, 1649) du portail ouest de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

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Juste au dessus de la corniche du portail du clocher, la teinte grise de la kersantite se remarque encore sur quatre blocs qui devaient être sculptés de blasons. 

Sur le bloc de droite, deux anges debout présentent un complexe héraldique (blason carré entouré de palmes ou plutôt d'un collier) très érodé : ils sont manifestement de Roland Doré. Ils portent une tunique bouffantes sur le cordon de ceinture, et fermée par un rang de boutons ronds. Hélas, ils sont défigurés par les lichens jaunes (Xanthoria).

Six ou sept rangées de pierres plus haut, on retrouve  encore le kersanton, pour un blason carré, érodé, mais sans les beaux visages doréens.

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Blason (kersantite, Roland Doré, 1649) du portail ouest de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Blason (kersantite, Roland Doré, 1649) du portail ouest de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Blason (kersantite, Roland Doré, 1649) du portail ouest de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Blason (kersantite, Roland Doré, 1649) du portail ouest de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Blason (kersantite, Roland Doré, 1649) du portail ouest de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Blason (kersantite, Roland Doré, 1649) du portail ouest de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Blason (kersantite, Roland Doré, 1649) du portail ouest de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Blason (kersantite, Roland Doré, 1649) du portail ouest de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Blason (kersantite, Roland Doré, 1649) du portail ouest de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

Blason (kersantite, Roland Doré, 1649) du portail ouest de l'église Sainte-Pitère du Tréhou. Photographie lavieb-aile.

 

 

 

 

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SOURCES ET LIENS.

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1. Voir les œuvres de Roland Doré :

 

 

 

2°) Sur les porches de Basse-Bretagne (ordre chronologique):