Les vitraux (XVIe siècle) du Musée de la Renaissance d'Écouen.
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Voir aussi sur les collections du musée:
Sur les vitraux provenant du château d'Écouen :
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Les vitraux en grisaille (1542-1544) de la galerie de Psyché, Musée Condé de Chantilly.
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Les vitraux héraldiques provenant du château d'Ecouen, 1541, de la Galerie Duban à Chantilly.
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Sur l'art des grotesques et la Renaissance :
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Voir sur l'art des grotesques de la Renaissance en Bretagne par ordre chronologique :
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Les 54 stalles (vers 1530-1550) de l'ancienne collégiale de La Madeleine de Champeaux (35).
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L'église de Goulven IV : la tribune d'orgue, ancien jubé du XVIe siècle.
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La tribune (bois polychrome, XVIe siècle) ou ancien jubé de l'église d'Esquibien.
etc.
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Le vitrail Ec.1 (v. 1550-1555) à l'emblématique de Henri II.
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https://www.photo.rmn.fr/C.aspx?VP3=SearchResult&IID=2C6NU0HYNU86
Ce vitrail de 1,12 m de haut et 0,75 m de large provient du château d'Écouen et peut être daté par la période de règne de Henri II entre mars 1547 et juillet 1559. Le château est alors la propriété d'Anne de Montmorency, qui l'a fait construire à partir de 1538 et jusqu'en 1555. Écouen devient rapidement le lieu de villégiature favori du roi Henri II à qui une aile entière du château (1er étage, pavillon nord-est) est réservée pour ses fréquents séjours, avec chambre, antichambre et grande salle. Il promulgue dans ce lieu le cruel édit d'Écouen (2 juin 1559), prélude aux guerres de religion, ordonne de tuer sans procès les protestants fauteurs de trouble. Henri II meurt quelques mois après, et les guerres commencent. Anne de Montmorency, toujours connétable, est tué pendant la bataille de Saint-Denis (10 novembre 1567) alors qu'il commandait l'armée royale.
" Le 10 février 1538, devant la cour réunie au palais ducal de Moulins, Anne de Montmorency reçoit l'épée de connétable des mains de François Ier, récompense de ses succès militaires et plus encore de son action à la tête d'une grande partie des affaires du royaume. Tout comme sa nomination comme Grand Maître de France et son mariage avec Madeleine de Savoie, fille de son prédécesseur et nièce de Louise de Savoie, l'avait amené à rénover son château de Chantilly, le nouveau connétable décide de reconstruire entièrement son château d'Écouen afin de marquer son rang et sa place à la cour."
" Le château est conçu pour recevoir le roi, la reine et la cour. Son plan, moderne et audacieux, quadrangulaire avec quatre pavillons saillants et une distribution intérieure innovante, porte l’ambition de mettre en valeur le protocole et la dignité de ses invités, car Montmorency, également grand maître de France, a la charge d’organiser la vie de la cour. Hélas pour lui, en 1541, alors que l’édification du château est commencée depuis trois ans, le connétable est disgracié par François Ier sur des querelles de politique étrangère et sur des intrigues de cour. Durant les six années de disgrâce, Montmorency partage sa vie entre Écouen et Chantilly, sans reparaître à la cour."
Il commande alors pour la galerie occidentale une série de vitraux consacrés à l'Histoire de Psyché, évidente allégorie des vicissitudes rencontrés par Anne de Montmorency et de son espoir de rentrer en grâce, comme il en advint de Psyché. La galerie prit ainsi le nom de Galerie de Psyché,
"Il lui faut attendre la mort du roi en 1547 pour qu’Henri II le rétablisse dans toutes ses prérogatives. Dès lors sont modifiés les façades du château et les escaliers qui mènent aux appartements du roi, et les cheminées reçoivent leur décor peint, exécuté vers 1550 par l’équipe de Jean Cousin. Le style d’Écouen présente une transition entre l’art très orné des châteaux de la Loire et la période classique, très respectueuse des canons de l’architecture antique selon Vitruve, en vogue sous le règne d’Henri II. Après Fontainebleau, Ancy-le-Franc et Oiron, Écouen est l’un des châteaux peints les mieux conservés de la Renaissance française." (T. Crépin-Leblond)
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1. Le décor de grotesque.
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a) Le registre supérieur.
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Deux putti ailés ouvrent le pavillon dévoilant la couronne royale. Ce pavillon supporte un vase avec fleurs et feuilles, dessiné en rubans ou cuir découpé et sommé d'un masque léonin. Il s'inscrit lui-même dans un cartouche à cuir découpé, dans une mode importée d'Italie par l'École de Fontainebleau, et qui accueille des masques, des pots-à-feu, et deux hybrides cornus sur un col de cygne.
Ce décor jovial voire ironique, ludique et aéré est typique des Cartouches d'illustrateurs comme Domenico des Barbiere, Jacques Androuet du Cerceau, René Boyvin, Enea Vico ou Cornelis et Jacques Floris qui vont gravé leurs planches entre 1550 et 1565 en Italie ou à Anvers. Il relève de l'art des grotesques. Ces gravures déploient un monde purement graphique, sans perspective, sur fond blanc et vide avec ses rubans comme suspendus dans une vitrine. Le but décoratif se dégage ainsi de tout souci de réalisme, et se libère , dans ses créatures hybrides, de toute distinction entre l'humain, l'animal, le végétal et les artefacts (objets fabriqués comme les lampes et les vases), et ce manque de respect des normes du Réel contamine parfois le sujet principal (ici les emblèmes royaux) par une prise de distance avec le Monde. Cette prise de distance relie le regard de l'artiste avec celui du philosophe stoïque, d'où, sur de nombreuses planches, des incitations au Memento mori comme les développeront plus tard les Vanités flamandes et leurs Natures mortes.
L'œuvre s'affiche délibérément comme un spectacle créé et mis en scène par l'imagination d'un artiste devenu l'égal du Créateur.
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b. Le registre inférieur.
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Dans les mêmes arabesques de cuirs découpés, nous découvrons deux faunes dansants, un putto ailé, des masques léonins, des oiseaux, et des sphinges.
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2. Le complexe emblématique.
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Deux "anges" ou femmes ailées sont les tenants de ce chapeau de triomphe en couronne de fruits et cuirs à masques. Une couronne royale est placée à son sommet.
Au centre, sur un fond damassé, trois croissants sont entrecroisés et séparés par les mots DONEC TOTUM IMPLEAT ORBEM .
Cet emblème, et cette devise, se retrouvent sur le plafond de la salle de bal du château de Fontainebleau, commandé en par Philibert Delorme au menuisier Scibec di Carpi.
La devise latine sibylline "Jusqu'à ce qu'il (le croissant lunaire) emplisse le cercle tout entier", ce qui peut signifier "Jusqu'à ce que la gloire du roi en croissant remplisse le monde entier". Henri II avait opté pour le croissant, longtemps associé à tort à sa favorite Diane de Poitiers, pour illustrer son ambition de ceindre la couronne impériale (le croissant est l’annonce d’une lune pleine, symbole de conquête, d'épanouissement total).
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"La Devise à present du Treschretien & victorieus Roy Henri II. de ce nom, est la Lune en son croissant: Es sacrees escritures donques la Lune prefigure l’Eglise, quasi en tous passages, à quoy se conforme l’histoire recitee par Paul Emil du Pape Calixte II. (au paravant apellé Guy, fils de Guillaume Conte de Bourgongne,) lequel la nuit precedent sa creacion, eut vision d’un jeune enfant qui lui aporta & mit une Lune sur le giron. La Lune aussi est sugette à mutacions, croissant
& decroissant de tems en tems: ainsi veritablement est l’Eglise militante, laquelle ne peut demourer long tems en un estat, que meintenant ne soit soutenue & defendue des Princes catholiques, & tantot persecutee des tirans & heretiques: au moyen dequoy est en perpetuel combat, auquel neanmoins la Royale Magesté, ou Roy premier fils de l’Eglise promet de tenir main de proteccion, jusques à ce que reduite sous un Dieu, un Roy, & une Loy, aparoisse la plenitude & rotondité de sa bergerie, regie par le seul Pasteur." Claude Paradin, Devises héroïques (1557)
https://www.emblems.arts.gla.ac.uk/french/emblem.php?id=FPAb010
http://www.chateau-fontainebleau-education.fr/guide/plafond-(bis).html
http://www.chateau-fontainebleau-education.fr/pages/dossiers/renaissance/ren_03_affirmation.html
Cet emblème se retrouve au château d'Écouen sur les boiseries (1548) de la chapelle , sur les carreaux de pavement ( 1549-1551) par Abaquesne Masséot (cf. infra), et sur les trophées d'armes et les les solives de la chambre du roi au premier étage. À ce niveau, "les emblèmes de Henri II prédominent, sous la forme du H ou du croissant unique, des trois croissants entrelacés et du H mêlé à deux D ou C, mais on observe en plus dans la travée centrale, le double K de Catherine de Médicis ainsi que, plus discrètement sur les retombées seules, le monogramme AM d’Anne de Montmorency. L’alternance régulière des chiffres ou croissants, leur variété, de même que celle des entrelacs, démontrent à la fois la maîtrise de l’organisation et l’inventivité de ce décor dont l’emblématique, tout en demeurant discrète, affirme sa présence par sa répétition." (S. Allais).
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Les emblèmes de Henri II à Écouen et à Fontainebleau. Dossier iconographique.
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À Écouen.
Les pavements du château d'Écouen par Masséot Abaquesne.
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Un premier pavement est exécuté en 1542 pour la Galerie de Psyché (galerie occidentale), avec l'emblématique d'Anne de Montmorency et de son épouse.
Après sa retour en grâce et la reprise de ses fonctions, il commande à Masséot Abasquesne, faïencier de Rouen, un nouveau pavement exécuté en 1549-1551, cette fois-ci pour la galerie orientale, mais malheureusement détruite en 1787, descellé et vendu. Ce second pavement a été restitué en 1997 au Musée de la Renaissance.
L'emblématique royale s'y allie désormais à celle du connétable, alternant avec les écus du roi et de la reine, et leur monogramme.
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Dans ce premier médaillon sont les trois croissants et la devise Donec Totum Impleat Orbem. Sur le coté, l'initiale du prénom Henri est entrecroisé de deux C inversés, (l'initiale de Catherine, mais pourquoi ce dédoublement et pourquoi cette inversion ? ). Il a été remarqué depuis longtemps que ces lettres C assez semblable à des croissants formaient avec les fûts du H deux D, allusion à Diane de Poitiers la maîtresse du roi.
Deux croissants de lune sont également figurés sur les carreaux bleus.
L'arabesque opposée au monogramme HC ressemble à des rameaux, mais ils forment deux tiges en forme de S.
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Au château de Fontainebleau.
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Le vitrail Ec.2 (v. 1547-1555) à l'emblématique de Catherine de Médicis.
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https://art.rmngp.fr/fr/library/artworks/vitrail-a-l-emblematique-de-catherine-de-medicis_vitrail-technique
https://musee-renaissance.fr/la-chambre-de-catherine-de-medicis
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Le registre supérieur.
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Deux putti ailés tiennent la tenture d'un pavillon, sous lequel deux allégories ailées soutiennent la couronne royale.
Deux autres putti ailés plus petits siègent sur le cartouche emblématique, tenant le sceptre et la main de justice sous le monogramme aux K conjoints et opposés de Catherine de Médicis. Pour ne rien dire des deux sphinges enrubannés.
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Le registre inférieur.
Un cartouche de style grotesque est centré par un aigle tenant une couronne dans son bec et semble la tendre à un masque de bœuf (?). Deux télamons, appuyés sur des cranes de béliers, brandissent des bucranes, et deux jeunes femmes tiennent des rubans. Enfin citons deux serpents et un masque féminin.
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L'emblématique de Catherine de Médicis.
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Le double K, l'arc en ciel et la devise en grec "dans l'épreuve, l'espoir".
Au centre, au-dessus d'un rivage rocheux, le ciel est chargé à droite et gauche de nuées et d'ondées, tandis qu'il s'éclaircit au centre autour d'un arc-en-ciel, dont un côté plonge dans la mer.
Cette scène est entourée des mots ΕΥΕΛΠΙΣΤΙΑ ΠΕΡΙ ΑΜΗXΑΝΙΑΣ (il faut le lire dans cet ordre)et l'ensemble s'inscrit dans un chapeau de triomphe cantonnée de quatre monogrammes aux deux lettres K opposées en miroir par le fût, qui forment une figure rappelant les caractères grecs majuscules incluant un X.
La devise n'a pas été étudiée, et est souvent mal transcrite. On trouve dans cette devise le mot en grec ancien ΕΥΕΛΠΙΣΤΙΑ qui associe εὖ, ἐλπίζω pour signifier "bon espoir". Puis le mot νεπι , "sur", et le mot αμηχανία (mais ici avec un sigma final ) ou "amichania " échec, déconfiture", d'où le sens "BON ESPOIR SUR L'ÉPREUVE", parfaitement accordé à l'emblème de l'arc-en-ciel dans l'orage.
L'ensemble se réfère à l'histoire biblique du Déluge et à l'arc-en-ciel, symbole de la Nouvelle Alliance entre Dieu et son Peuple.
une date imprécise, sans doute durant le règne de François Ier, Catherine de Médicis adopte l’arc-en-ciel ou écharpe d'Iris, messagère des dieux comme signe d'espoir ou d'apaisement dans la peine ou la tempête, mais aussi d'alliance royale avec son peuple. Elle choisira ensuite une lance brisée (en référence à l'arme qui a causé la mort de son époux Henri II) accompagnée des mots hinc, hinc dolor "De là viennent mes larmes et ma douleur" .
On retrouve cet emblème sur les pavements de la galerie occidentale, ainsi que dans le décor des solives du plafond de l'appartement de la reine, situé au rez-de-chaussée, sous celui du roi. Ou sur la façade nord du château.
On trouve aussi pour la reine la devise “ΦΩΣ ΦΕΡΟΙ ΗΔΕ ΓΑΛΗΝΗΝ”.
https://www.emblemstudies.org/emblem-of-the-month-01/
https://www.louvre.fr/oeuvre-notices/portrait-d-henri-ii-1519-1559-et-de-catherine-de-medicis-1519-1589?sous_dept=1
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L'emblématique de Catherine de Médicis à Écouen.
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Second pavement (1549-1551) par Masséot Abaquesne pour la galerie orientale. Aujourd'hui exposé au Musée de la Renaissance, 2ème étage.
L'emblème avec sa devise grecque est inscrite dans une couronne d'entrelacs, et complétée d'un coté par le monogramme du roi à l'H et aux deux C croisés. Mais les C ne sont plus individualisées et leurs pointes ne débordent plus, tandis que l'H n'est plus clairement individualisée, si bien que le spectateur voit avant tout deux D opposés reliés par une barre.
L'autre motif est celui du monogramme aux deux lettres K, mais là encore nous ne les distinguons pas derrière ce I central et ces deux arches en C inversées formant un X.
On notera, dans le décor de grotesques, les quatre sphinges, les pots-à-feu et les nombreux papillons, tous presque semblables et sans doute inspirés des Petites Tortues Aglaïs urticae très fréquents sur les enluminures médiévales, même si elles n'ont jamais l'exactitude naturaliste propre au XVIIe et XVIIIe siècles.
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Les armoiries de Catherine de Médicis à Écouen.
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Second pavement (1549-1551) par Masséot Abaquesne pour la galerie orientale. Aujourd'hui exposé au Musée de la Renaissance, 2ème étage.
Les armes de la reine sont un parti de France et de Médicis contre-écartelé de la Tour et d’Auvergne sur le tout duquel est posé un écu de Boulogne :
Parti au I, d’azur aux trois fleurs de lys d’or (France) ; aux II, écartelé, au 1 et 2, d’or à six boules en orles, la supérieure de France, les autres de gueules (Médicis), aux 2 et 3 contre écartelé, aux A et D, d’azur semé de fleurs de lys d’or et à la tour d’argent maçonnée et ouverte de sable (la Tour), aux B et C, d’or au gonfanon de gueules frangé de sinople (Auvergne) ; sur le tout, écu d’or à trois tourteaux de gueules (Boulogne).
https://www.cairn.info/revue-de-la-bibliotheque-nationale-de-france-2013-1-page-74.htm
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La moitié gauche du blason porte donc les armes du mari de Catherine, comme c'est la règle.
La moitié droite porte en haut celles de son père Laurent II de Médicis, duc d'Urbino. Et en bas, mais dédoublées et avec un carreau de faïence placé à l'envers, celles de sa mère Madeleine de la Tour d'Auvergne (1492-1519).
Mais nous pouvons remarquer que le "gonfanon" des armes d'Auvergne, un meuble d'armoiries qui imite en général une bannière d'église avec ses trois manipules ou fanons arrondis en demi-cercles (voir ici) ressemble ici à trois sortes de pelisses suspendues à une tringle. Ce qui se retrouve également sur les armes attribuées à Antoinette de la Marck sur un vitrail provenant du château d'Écouen, et reposé à Chantilly.
On comparera ces armes à celles de son sceau, dont la matrice est conservée.
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Le vitrail Ec.3 (v. 1550-1555) aux figures de Jupiter et de l'Air.
Voir mon article dédié à cette verrière :
Voir la notice du Musée de la Renaissance :
"L'Air et Jupiter Ile-de-France vers 1550 H : 1,10m EC 3
Ces deux panneaux aujourd'hui assemblés par une ligne de plomb horizontale sont de provenance inconnue. Le panneau supérieur est une représentation allégorique de l'air, tandis que le niveau inférieur figure le dieu antique Jupiter. D'un point de vue technique, le réseau de plomb a été simplifié à l'extrême : les carrés de verre peints sont juxtaposés comme des carreaux de faïence. Cette sobriété souligne bien le nouveau caractère des vitraux. Ils ne sont plus les tapisseries plus ou moins transparentes qui jouaient avec la lumière. Ils l'invitent à entrer à flots, tout en gardant un caractère éminemment décoratif. Le verrier manie d'ailleurs la grisaille, la sanguine et le jaune d'argent avec une maîtrise extraordinaire. Du point de vue du style on est frappé par l'emprunt plus que probable, pour la composition d'ensemble et les motifs, aux gravures d'Androuet du Cerceau (plusieurs fois réimprimées entre 1550 et 1566) et, pour la figure de Jupiter, à une estampe de René Boyvin. Les motifs employés, animaux fantastiques, grotesques, palmes, cuirs, sont tout droit issus de l'École de Fontainebleau. Deux autres panneaux "cousus" selon le même principe, La Terre et Mars, font également partie des collections du Musée d'Écouen.
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Le vitrail Ec.4 (v. 1550-1555) aux figures de Mars et de la Terre.
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https://www.photo.rmn.fr/archive/98-024741-2C6NU0X19U12.html
Il s'agit comme le précédent de la réunion a posteriori de deux panneaux en verre blanc, grisaille et jaune d'argent appartenant à deux séries différentes, l'une mythologique (Mars) et l'autre allégorique (la Terre), dans un décor de grotesque. Ils proviennent probablement du château d'Écouen.
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a) Allégorie de la Terre.
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La femme porte une couronne crénelée, comme la déesse romaine Cybèle, déesse phrygienne de la terre, identifiée plus tard à Rhéa ou avec Déméter. Et comme Cybèle, elle est représentée avec les seins pleins de lait (comme déesse nourricière). Elle arrose de ce lait la terre, attirant deux cochons et un coq à ses pieds, tandis qu'un lion est à ses cotés (on sait que le char de Cybèle est trainé par des lions).
Elle apparaît sous un massacre de cerf dans un cadre formé par deux candélabres, ou, plus globalement, sous un portique soutenu par deux sosies de la Terre, bras écartés, mais réduites à leur buste dénudé inséré sur un piètement.
Ce dernier, posé comme un vase sur un guéridon à tête de bélier, libère des volutes en cornes d'abondance d'où sortent des branches d'olivier.
Le registre inférieur figure une longue table où pend un bucrane, tandis que deux boucs viennent brouter le feuillage décoratif.
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Le dieu Mars.
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Ce guerrier esquisse un pas de danse en levant son épée et son bouclier entre deux faunes assis sur des sellettes et tenant des flambeaux. De chaque coté, des candélabres et des pots-à-feu. Au registre supérieur, un chaudron produit des flammes entre deux dragons ailés.
On remarquera les trois papillons et la Demoiselle (libellule), d'une part parce qu'ils accompagnent les images insistantes du Feu et de la Lumière (on sait qu'ils sont attirés par les flammes) et d'autre part parce que c'est un des nombreux points communs entre ces vitraux et le pavement des salles du château d'Écouen.
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Le vitrail E.CL.1041 (v. 1547-1551) à l'emblématique d'Anne de Montmorency.
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Dans un cartouche et une présentation semblable aux verrières des emblèmes d'Henri II et de Catherine de Médicis, le propriétaire du château a fait figurer son monogramme aux initiales A et M liées et traversées par l' épée de connétable. Le même carton a été repris, exactement, de la verrière de Henri II, et seul l'intérieur du chapeau de triomphe change, ainsi que la couronne de baron (aux rangs de perles) remplaçant la couronne royale.
Le vitrail est antérieur à 1551, date à laquelle Anne de Montmorency, promut duc et pair, échange le tortil de baron contre la couronne ducale.
https://www.photo.rmn.fr/C.aspx?VP3=SearchResult&IID=2C6NU0SQUGSX
https://inventaire.iledefrance.fr/dossier/chateau/7acb2a08-5d6e-4b8b-894e-af69d0a75b16/illustration/42
https://art.rmngp.fr/fr/library/artworks/panneau-aux-armes-du-connetable-anne-de-montmorency-et-au-chiffre-d-henri-ii_vitrail-technique
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Les emblèmes et les armes du Connétable se retrouvent partout au château d'Écouen, dans la chapelle (voûte et boiseries notamment), dans ses appartements du premier étage de l'aile sud, sur les reliures de ses livres, et sur les deux pavements du château. On y trouve les deux devises du connétable : Fidus et verax in justitia judicat et pugnat (celui qui est fiable et véridique dans la justice peut seul juger et combattre) et Arma tenenti omnia dat qui justa negat (à celui qui détient les armes, c’est tout accorder que de refuser ce qui est juste).
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Second pavement (1549-1551) du château d'Écouen.
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a) Emblématique d'Anne de Montmorency. (Second pavement, atelier de Masséot Abaquesne, 1549-1551).
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Dans les rinceaux, le monogramme AM est entouré de deux bras armés jaillissant de nuées. La devise ARMA TENENTI OMNIA DAT QVI IVSTA NEGAT est inscrite autour. Le monogramme est répété de chaque coté.
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b) Emblématique d'Anne de Montmorency. (Second pavement, atelier de Masséot Abaquesne, 1549-1551).
Le bras armé sortant des nuées et dont l'épée est fleurdelysée est entouré d'un nouvel emblème, une ceinture, elle aussi fleurdelysée.
Elle n'est pas sans évoquer la ceinture Espérance des Bourbon, omniprésente à la Sainte-Chapelle de Champigny-sur-Veude.
On lit ensuite la devise FIDVS ET VERAX IN IVSTITIA IVDICAT ET PVGNAT.
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c) Écu d'Anne de Montmorency (Second pavement, atelier de Masséot Abaquesne, 1549-1551)
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La composition s’organise autour d’un écu aux armes d’Anne de Montmorency d’or à la croix de gueules cantonnée de seize alérions d’azur surmonté d’une couronne de baron et entouré du collier de l’ordre de Saint-Michel.
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Le vitrail E.CL.1041b (1544) à l'emblématique de François Ier (salamandre).
https://www.photo.rmn.fr/archive/87-005061-02-2C6NU0HYNQWS.html
Nous retrouvons le décor de grotesque, avec ses putti ailés, ses masques, son cartouche aux apparences de ferronnerie, ses rubans à pompons, ses bordures de fruits et légumes, et nous découvrons la date de 1544.
Au centre, dans le chapeau de triomphe, la salamandre crachant le feu, propre à François Ier, est surmontée de la couronne royale et d'un motif aux ailes liées autour d'un bâton.
La salamandre est très répandue dans les propriétés de François Ier et de sa cour, illustrant la devise Nutrisco et extinguo — je nourris [le bon feu] et j'éteins [le mauvais] et le principal intérêt de ce vitrail est de trouver ici un verre rouge gravé (ou flammé ?) pour simuler les flammes dansant.
La date de 1544 est étonnante, puisqu'elle situe le vitrail 3 ans après la disgrâce d'Anne de Montmorency auprès du roi.
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LES VITRAUX PROVENANT DE LA SAINTE-CHAPELLE DE VINCENNES.
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"En 1549, Henri II confia à l’architecte Philibert de L’Orme l’achèvement de la Sainte-Chapelle de Vincennes, où il avait le projet de transférer le siège des cérémonies de l’ordre de Saint-Michel. L’édifice reçut alors un somptueux décor intérieur et les vitraux firent l’objet, de 1551 à 1556, de commandes successives, confiées à Nicolas Beaurain, un maître verrier parisien réputé.
Chaque verrière était divisée en trois niveaux superposés. Le récit de l’Apocalypse en occupait la partie centrale par une succession de tableaux présentés dans des encadrements peints en grisaille. Le haut du fenestrage déclinait avec abondance l’emblématique royale portant les croissants, chiffres et devises associés à Henri II. Les parties basses des verrières étaient réservées, dans le choeur, à des représentations de personnages sacrés et, dans la nef, à des portraits des membres de la famille royale (le roi régnant, son père le roi François Ier, la reine Catherine de Médicis, le dauphin François) et des principaux dignitaires de l’Ordre (le cardinal de Lorraine, le duc de Guise et le connétable de Montmorency, gouverneur de Vincennes). Tous étaient représentés agenouillés en prière et à grandeur naturelle, saisissants de vérité. François Ier, tourné vers la gauche en direction du sanctuaire, occupait l’une des verrières droites de la nef."https://en.musee-renaissance.fr/node/42
"Nicolas Beaurain a succédé à Jean Chastellain, après sa mort à la fin de 1541, dans les comptes des Bâtiments du roi. À la mort de Jean Chastellain, les marguilliers de l'église Saint-Étienne-du-Mont lui ont demandé de réaliser la grande verrière de saint Étienne dans la première fenêtre sud du déambulatoire (baie 103). Le marché est passé le 29 décembre 1541.
En 1548, Philibert Delorme a commandé à Nicolas Beaurain des grisailles mythologiques pour le château d'Anet
Entre 1551 et 1559, il a réalisé les vitraux de la Sainte-Chapelle de Vincennes sous la direction de Philibert Delorme. Des fragments importants de ses vitraux sont conservés dans le musée du Louvre - en particulier une Vierge à l'Enfant - et au musée national de la Renaissance. Le premier marché pour les vitraux de la Sainte-Chapelle a été passé à Nicolas Beaurain par Philibert Delorme le 15 avril 1551, le second le 18 mars 1555. Le nom de Nicolas Beaurain n'apparaît plus dans les comptes des Bâtiments du roi après 1563. Il avait réalisé les verrières de l'abside. Il a aussi vitré en blanc les baies qui n'avaient pas reçu de verrières. Il est probable que les travaux ont considérablement diminué après la mort du roi Henri II, en 1559." (Wikipédia)
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François 1er en prière, ( Nicolas Beaurain 1551-1556 ), Sainte-Chapelle de Vincennes. Cl.20683.
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https://fr.wikipedia.org/wiki/Nicolas_Beaurain#/media/Fichier:Ecouen_Mus%C3%A9e_national_de_la_Renaissance7177.JPG
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"On considère ce portrait du roi défunt comme l’un des chef-d’œuvre de la peinture sur verre de la Renaissance. Nicolas Beaurain y décline sa palette vive et riche en émaux, sa pratique des tailles croisées qui modèlent vigoureusement les visages, son goût pour les textiles et les décors mobiliers. Le peintre verrier signe là un véritable portrait de l’homme âgé, au visage amaigri mais toujours avenant, que François Ier fut sans doute au cours des dernières années de son règne." (Musée de la Renaissance) https://en.musee-renaissance.fr/node/42
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Deux anges présentant l'écu de France entouré du collier de l'Ordre de Saint-Michel. (Nicolas Beaurain, Sainte-Chapelle de Vincennes vers 1556). E. Cl 1048.
Cet élément provient d'une verrière associée au portrait de François Ier agenouillé en prière (1551-1556).
https://en.musee-renaissance.fr/node/918
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Armoiries d'Anne de Montmorency présentées par deux anges. Sainte-Chapelle de Vincennes. (Nicolas Beaurain, Paris vers 1557). OAR 509
Cette œuvre a été récupérée en Allemagne par les Alliés après la Seconde Guerre mondiale et confiée à l'Office des biens privés ou OBIP. Dépôt Louvres 1999.
Comme pour l'écu du pavement présenté plus haut, les armes d’or à la croix de gueules cantonnée de seize alérions d’azur sont entourées du collier de l’ordre de Saint-Michel, mais la couronne de baron a laissé place à celle de duc. Il est accompagné de la devise APLANOS.
Au-dessous, le monogramme HCC de Henri II dans une frise de grotesque et la couronne fermée au cintre crucigère appartient bien-sûr à un panneau héraldique royal.
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Deux donateurs agenouillés devant saint Denys l'Aréopagite. fragment provenant de l'Hôtel-Dieu de Provins. (Paris vers 1525). Fonds du Sommerard. Ec 177.
https://www.photo.rmn.fr/CS.aspx?VP3=SearchResult&VBID=2CO5PC7WNGCVZ&SMLS=1&RW=1024&RH=639&PN=3
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Scène non identifié provenant de Provins.
https://www.photo.rmn.fr/archive/91-000153-2C6NU0HYDDNN.html
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Scène non identifié provenant de Provins
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Saint martyr. Ouest de la France vers 1530. Fonds du Summerard.
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Marie-Madeleine, Marie-Salomé et un donateur : trois vitraux.
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"Contemporains des précédents et provenant du célèbre vitrail des alérions à la collégiale de Montmorency, dont on a écrit qu'il était un « chef-d'œuvre de la Renaissance française parvenue à son complet épanouissement », les fragments représentant Marie Salomé, Marie-Madeleine, et un donateur sont en effet de remarquables exemples de l'habileté technique des verriers parisiens qui utilisent toutes les ressources de leur discipline et de l'art raffiné de celui qui les a conçu, sans doute Jean Chastellain, le maître le plus prisé du temps. L' aspect pictural s'affirme pleinement dans plusieurs vitraux en grisaille rehaussée de jaune d' argent d'une grande richesse de nuances. Le paysage y tient une large place avec des effets de profondeur accentués et les personnages adoptent des attitudes nobles et sont parés de vêtements aux drapés savants et recherchés ." (Thierry Crépin-Leblond et Thierry Oursel),
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Sainte Marie-Madeleine (Jean Chastellain ? Paris avant 1541).
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Emploi d'un verre rouge gravé (ou vénitien) pour la colonne.
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Marie-Salomé (Jean Chastellain ? Paris avant 1541).
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On voit mal sur quoi repose l'identification de la sainte qui tient un livre.
Utilisation de verre vénitien pour la colonne.
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Un chevalier au tabard palé d'or et de gueules en donateur: un seigneur d'Amboise ? (Jean Chastellain ? Paris avant 1541).
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Les armoiries peuvent correspondre à la famille d'Amboise (« palé d'or et de gueules de six pièces »), ou à celle de Briqueville, par exemple.
http://initiale.irht.cnrs.fr/codex/10914
J'ai pensé à Charles II d'Amboise, maréchal de France
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Une des quatre scènes de l'Histoire de Saint Lié: le miracle de la source. E.CL.1010a (École champenoise,1526). Salle des malades de l'Hôtel-Dieu de Provins.
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Saint Lié est, au Ve siècle, un paysan et gardien de troupeau du Berry qui, après avoir passé quelques années au monastère de Micy-Saint-Mesmin, près d'Orléans, se retire en solitaire dans les forêts.
"Il est le patron d'une corporation des tisserands qui les a offerts en 1526 pour la salle des malades de l'Hôtel-Dieu de Provins.. Son histoire est illustrée en plusieurs panneaux. Le premier montre le saint remerciant Dieu d'avoir fait surgir une source pour le désaltérer. Le deuxième évoque le miracle du blé mûri aussitôt que semé : à la poursuite du saint , les mauvais garçons qu'il a réprimandés interrogent un paysan et celui-ci répond qu'il ne l'a pas vu depuis qu' il a semé son blé.
Enfin, ayant été décapité, le saint guidé par deux anges porte sa tête jusqu'à l'église de Savins, village proche de Provins où il était né. D'un coloris éclatant nuancé par un travail soigné de provenance inconnue mais sans doute parisienne , et une. au jaune d ' argent et à la grisaille , et offrant des paysages d' une grande sensibilité , ces vitraux sont caractéristiques de cette période de transition où se mêlent tradition et innovation . Ils sont proches des productions troyennes , mais on ne peut les attribuer sûrement à ce grand foyer." (Thierry Crépin-Leblond et Thierry Oursel),
https://www.photo.rmn.fr/archive/95-001037-2C6NU0N012H6.html
Autre épisode : Les soldats abattent l'arbre. Ecole champenoise. Hôtel-Dieu de Provins, France, 1526. Anc. Coll. Naudot 1841. E.Cl.1010c
https://www.acbx41.com/article-panneaux-de-vitraux-de-l-histoire-de-st-lie-chateau-d-ecouen-77340366.html
https://www.photo.rmn.fr/archive/95-001038-2C6NU0N01F2A.html
https://www.photo.rmn.fr/archive/95-001030-2C6NU0N0U9ST.html
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Une des quatre scènes de l'Histoire de Saint Lié: Les soldats à la recherche de Saint Lié. E.CL.1010b (École champenoise,1526). Salle des malades de l'Hôtel-Dieu de Provins.
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Une des quatre scènes de l'Histoire de Saint Lié: Saint Lié tenant sa tête conduit par deux anges. E.CL.1010d (École champenoise,1526). Salle des malades de l'Hôtel-Dieu de Provins.
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"David s'échappe de chez Saül grâce à l'aide de Michol", provenant de Notre Dame du Val à Provins.
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Il s'agit de l'épisode raconté dans le premier livre de Samuel, dont je donne le résumé (Wikipédia) : David, jeune berger de la tribu de Juda, le plus jeune des fils de Jessé, est appelé aux côtés du roi Saül pour l'apaiser de ses chants5. Il met en déroute les ennemis philistins en vainquant le géant Goliath à l'aide de sa fronde. Devenu le héros d'Israël, Saül lui donne Mikhal, une de ses filles, en mariage tandis que Jonathan, le fils aîné du roi, et David se lient d'une profonde affection réciproque. Peu à peu les succès de David provoquent la jalousie puis la vindicte de Saül qui tente à plusieurs reprises de le mettre à mort. Fort du soutien de sa femme et de Jonathan, David doit s'enfuir et prend la tête de maquisards, opérant la vengeance divine et redistribuant les butins aux pauvres.
David emprunte au sacrificateur Achimélec l'épée de Goliath, puis (1 Samuel 21:10) " David se leva et s'enfuit le même jour loin de Saül. Il arriva chez Akisch, roi de Gath".
Le vitrail en montre donc plus que le verset biblique, en représentant David s'échapper par la fenêtre, par une corde, grâce à la complicité de Mikhal (Michol), tandis que ses partisans armés de piques et de hallebardes se dirigent vers la droite.
-La scène est représentée dès le XIIe siècle sur les vitraux de la cathédrale de Canterbury et au XIIIe siècle sur les vitraux de la Sainte-Chapelle de Paris, dans la baie du Livre des Rois.
http://www.histoire-moi-et-prof.eu/wp-content/uploads/2013/11/DSCF8702.jpg
-Elle figure dans les enluminures des Bibles historiales comme l'initiale du folio 118 de BnF fr.152 du XIVe siècle , comme ll'initiale D du folio 187v du manuscrit 5212 de la Bibliothèque de l’Arsenal, ou comme le folio 195v du manuscrit 9001 de la Bibliothèque Royale de Belgique, daté vers 1414-1415.
-Cette scène est rare mais sa valeur typologique a été remarquée par les chrétiens dans le Speculum humanae salvationis ( Michol deponit eum per fenestram ) comme la préfiguration de la Résurrection du Christ, et dans les Bibles des Pauvres comme la préfiguration soit de la Fuite en Égypte, tandis que Michol préfigurait la Vierge. On la trouve sur la tenture de la Chaise-Dieu qui suit précisément les figures de la Bible des Pauvres.
Voir : https://portail.biblissima.fr/fr/ark:/43093/desc939131d0076a9bda6f588607541f164508cc689e
En voici quelques exemples.
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Fuite en Égypte. Vers 1540. grisaille et jaune d'argent.
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On a vu que la Fuite en Égypte de Marie, Joseph (ici absent) et Jésus qui échappent au Massacre des Innocents, juste après la Nativité, la Circoncision, est associée, dans la Bible des Pauvres, à la Fuite de David du vitrail précédent.
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Le retour triomphal de David vainqueur de Goliath Ec.185 vers 1550-1560.
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La scène illustre le Ier Livre des Rois, ou aujourd'hui le Ier Livre de Samuel 17:55. Après avoir tué le géant philistin Goliath et lui avoir tranché la tête, le jeune berger David ramène celle-ci à Jérusalem
Mais à la différence des diverses gravures traitant de ce thème, David ne tient pas la tête de Goliath, mais la houlette de berger. Il regarde un homme beaucoup plus âgé, sans doute Abner, chef de l'Armée, et ne semble nullement triomphal.
Instruments de musique : triangle à anneaux, harpe et luth.
Comme pour la scène où David s'échappe avec l'aide de Michol, celle du retour triomphal de David appartient à la Bible des pauvres, où elle préfigure l'Entrée de Jérusalem sous l'inscription Filie syon exultet in rege suo. Les exemples iconographiques ne manquent donc pas. Voici le BnF Xylo-2
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-Voir l'exemplaire de la BM de Lyon :
https://numelyo.bm-lyon.fr/f_view/BML:BML_02ENL01001Ms4463731?pid=BML:BML_02ENL01001Ms4463731&pg_titre=
-Voir la gravure de Tobias Stimmer dans ses Figures de la Bible KIII I ROIS XVIII (Strasbourg 1574).
-Voir Hendrick de Clerck
https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/joconde/50350105649
-Voir Abraham Diepenbeek
http://arts-graphiques.louvre.fr/detail/oeuvres/1/110043-Le-retour-triomphal-de-David-vainqueur-de-Goliath-max
-Voir Martin de Vos, Le Louvre :
https://art.rmngp.fr/fr/library/artworks/martin-de-vos_le-retour-triomphal-de-david-vainqueur-de-goliath_lavis-brun_encre-brune_plume-dessin_pinceau-dessin
-Voir Frederick Sustris, Le Louvre :
https://art.rmngp.fr/fr/library/artworks/frederik-sustris_le-retour-triomphal-de-david-vainqueur-de-goliath_pinceau-dessin_encre-brune_lavis-brun_plume-dessin_rehauts-de-blanc
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Vierge à l'Enfant.
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La Pâques Juive.
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Histoire de Tobie. vers 1540. DSD2031.
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Mort et Assomption des deux témoins de l'Apocalypse. Grisaille et jaune d'argent, Vers 1550-1560. Ec. 187. Origine incertaine: collégiale Notre-Dame-du-Val de Provins.
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Scène de l'Histoire de Joseph Ec 183. Vers 1550-1560.
https://www.photo.rmn.fr/archive/87-005502-2C6NU0HYN0ZF.html
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Expulsion de saint Paul du Temple de Jérusalem (attribué à Louis Pinaigrier ; 1610-1620?). EC. 188a.
https://www.photo.rmn.fr/C.aspx?VP3=SearchResult_VPage&STID=2C6NU0EOARVD
"Provenant du charnier de l'église Saint-Paul à Paris, les deux vitraux retraçant l'Expulsion de saint Paul du temple de Jérusalem et son Arrestation constituent d'ultimes illustrations de la tradition du vitrail coloré . Ils semblent dus à Louis Pinaigrier peu après 1608, lorsque commencent les travaux de vitrerie et en tout état de cause au plus tard en 1627, date de sa mort. Leur tonalité particulière vient de l ' utilisation conjointe de verres teintés dans la masse et d' émaux" (Thierry Crépin-Leblond et Thierry Oursel),
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Prédication de saint Paul, et Arrestation de saint Paul à Jérusalem (attribué à Louis Pinaigrier; 1610-1620?). Ec 188b.
https://www.photo.rmn.fr/C.aspx?VP3=SearchResult_VPage&STID=2C6NU0EOARVD
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LIENS ET SOURCES.
—ACBX41, blog
https://www.acbx41.com/tag/chateau%20d'ecouen%20-%20musee%20de%20la%20renaissance/30
— ALLAIS (Sylvanie ), 2008,Le décor emblématique de la chambre de Henri II au château d’Écouen Bulletin monumental 166-3 pp. 247-252
https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_2008_num_166_3_2035
—Bibliothèque INHA Panneaux d'ornements.
https://bibliotheque-numerique.inha.fr/collection/item/22139-panneaux-d-ornements
— BARTSCH (Adam von) Le peintre graveur, par Adam von Bartsch, vol. 13, 14 et 15 Vienne 1802-1821
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k96054629.texteImage
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k96054503.texteImage
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k96081448.texteImage
— CRÉPIN-LEBLOND (Thierry), 2019, "Sous le signe de la lune : L'héraldique du roi Henri II "
"Depuis bien longtemps, la signification du monogramme d'Henri II divise les spécialistes, et donne lieu à de multiples lectures qui continuent de nos jours à défrayer la chronique. En effet, les deux D entrelacés reliés par le H du chiffre d'Henri II ont souvent été associés à sa célèbre favorite, Diane de Poitiers. Cette interprétation a eu pour conséquence de voir la marque de la brillante duchesse de Valentinois sur les décors d'un nombre conséquent de monuments et d'objets, et par là même d'épiloguer sur l'étendue de son influence. Mais s'agit-il vraiment de l'initiale du prénom de la maîtresse royale, ou du croissant de lune, l'attribut de la déesse du panthéon mythologique, Diane chasseresse, dont on remarque aussi les carquois, arc et flèches ? Ou bien peut-on le lire comme "Henri Dauphin", après la mort de son frère aîné, ou "Henri Deux" à la suite de son sacre ? "
— CRÉPIN-LEBLOND (Thierry), OURSEL (Thierry), 1994, "Musée national de la Renaissance: Chateau d'Écouen : guide", Réunion des musées nationaux, 1994 - 189 pages.
— ERLANDE-BRANDENBURG ( A.)1978, Les vitraux héraldiques de Chantilly [compte-rendu] Les cheminées peintes [compte-rendu] Les pavements émaillés de Masseot Abaquesne [compte-rendu] In: Bulletin Monumental, tome 136, n°1, année 1978. p. 90; https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1978_num_136_1_5684
https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1978_num_136_1_5681
https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1978_num_136_1_5684
Écouen.
L'installation et l'inauguration du Musée de la Renaissance dans le château d' Écouen ont renouvelé l'intérêt des historiens de l'art pour l'architecture de cet édifice et son décor intérieur. Il a donc paru utile de regrouper ici quelques études récentes afin de mieux mettre en valeur leur qualité et de souligner ce que représente d'exceptionnel cette entreprise muséographique.
Les vitraux.
Ce château possédait jusqu'à la Révolution une vitrerie civile du plus haut intérêt que l'on connaissait partiellement. La suite aujourd'hui conservée au Musée Condé à Chantilly, figurant les amours de Psyché et de Cupidon, était en effet universellement connue et appréciée. En revanche, les vitraux emblématiques l'étaient beaucoup moins. L'acquisition récente pour le Musée de la Renaissance de deux verrières, l'une à l'emblématique d'Henri II et l'autre à celle de Catherine de Médicis, a permis à Mme Perrot de faire le point des connaissances. A l'heure actuelle, il existe dix-neuf panneaux héraldiques identifiés, certains dans des collections publiques (deux au Louvre et deux au Musée de Cluny). L'emplacement originel de ces vitraux fait encore problème, car, comme le souligne justement l'auteur, l'évolution du décor oblige à penser qu'ils ne sont pas originaires de la même salle.
Le premier panneau, conservé à Cluny, présente dans un chapeau de triomphe la Salamandre de François Ier et porte la date de 1544. Il comporte un décor aux « fers » qui se retrouve dans quatre panneaux de Chantilly et dans un autre remonté dans la chapelle du Lord Maire, à Bristol. Il est certain que le maître-verrier a puisé son inspiration dans une gravure de Fantuzzi.
Le second, aux chiffres d'Anne de Montmorency et de Madeleine de Savoie est très proche de celui qui a été acquis pour Écouen, et qui est à l'emblématique d'Henri II . L'ornementation est différente du premier panneau de Cluny : elle est plus fine et présente des personnages (satyres, putti, génies ailés).
Le quatrième panneau, à l'emblématique de Catherine de Médicis (Musée de la Renaissance), montre un retour aux grotesques romains que l'on retrouve également dans la galerie d'Ulysse, à Fontainebleau et chez les graveurs flamands, vers 1550. Ce même décor apparaît dans cinq autres panneaux provenant d' Écouen. Dans la chapelle de Bristol cependant, pour ces deux derniers groupes, la technique est la même avec utilisation de la sanguine et des émaux.
Reste la question de leur emplacement. Pour le premier groupe, antérieur à 1547 puisqu'il est à l'emblématique de François Ier, il devait se trouver dans l'aile sud ; quant aux vitraux royaux, ils devaient orner l'aile nord qui présente à l'extérieur sur ces murs ce même décor emblématique. .
Les cheminées peintes.
L'un des grands attraits du château d'Ëcouen est sans aucun doute son prodigieux décor peint : frises, ébrasements de baies et douze cheminées. Mlle Anne-Marie Lecoq leur a consacré dans le colloque sur l'art de Fontainebleau une étude approfondie qui a vu le jour malheureusement avant les toutes récentes restaurations. La technique utilisée est intermédiaire entre la détrempe et l'huile. Certaines d'entre elles ont subi des restaurations ou des rafraîchissements, et ce dès le xvne ou le xvine siècle. Le chanoine Gallet qui, à la fin du siècle dernier, leur a consacré la première étude, avait déjà identifié les sujets comme empruntés à la Bible. Sa seule erreur porte sur la cheminée de la chambre du Roi (premier étage du Pavillon nord-ouest), dont Mlle Lecoq a pu identifier en toute certitude la scène : il s'agit de Saù'l dépeçant ses bœufs [Samuel, I). Il faut donc souligner cet emprunt à ces épisodes peu connus de la Bible, choisis en raison de leur relation avec la fonction royale que le connétable cherchait ainsi à glorifier. Les quelques documents d'archives qui font mention de peintures à Écouen ne peuvent malheureusement s'appliquer au décor subsistant, nécessairement antérieur à la mort d'Henri II (1559) puisque l'on y voit les croissants de ce roi et l'arc-en-ciel de Catherine. L'auteur décèle dans l'exécution des peintures deux mains différentes, mais présume qu'elles sont contemporaines. L'un de ces artistes de moindre talent renonce à indiquer la musculature de ses personnages. Le second donne des traits plus fins aux visages. L'un et l'autre se font l'écho affaibli des créations bellifontaines des années 1534-1537. La formule est celle que Le Rosso et Le Primatice avaient mise au point à la Galerie François Ier de Fontainebleau. Cependant au lieu d'être de stuc, les personnages latéraux sont traités en peinture. Des comparaisons avec les œuvres de Jean Goujon, Dominique Florentin et Du Cerceau obligent à dater les cheminées des années 1550. Certains détails des paysages soulignent que Niccolo dell'Abbate a déjà marqué de son influence ces peintures. Cette constatation aurait pour conséquence de dater l'ensemble de ce décor de la fin du règne d'Henri II, soit vers 1559-1560. Un document signale en 1564 à Écouen la présence d'un Jacques Patin spécialisé dans le décor éphémère des fêtes et l'ornementation de grotesques. C'est à lui que Mlle Lecoq serait tentée d'attribuer les frises et les ébrasements peints.
Les pavements émaillés de Masseot Abaquesne.
— II existait avant la Révolution à Écouen un certain nombre de salles dont le sol était orné de carreaux émaillés qui ont disparu soit en 1787 lors de la démolition de l'aile orientale, soit au cours de la Révolution, soit même pendant la restauration du milieu du xixe siècle. On a entrepris de les restituer dans la mesure du possible. L'un d'entre eux, à l'emblématique du connétable et de sa femme Madeleine de Savoie, a déjà été remonté dans la « Salle », un autre est actuellement en cours de reconstitution. Parallèlement à ce travail de puzzle très long et difficile, M. Arnauld Brejon de Lavergnée en a fait une étude approfondie dont il vient de livrer les résultats dans un excellent article. On sait par un certain nombre de documents que Masseot Abaquesne « esmailleur...etc
— LECOQ (Anne-Marie), 1975, Les peintures murales d' Écouen : présentation et datation, dans Actes du colloque international sur l'art de Fontainebleau, 1975, p. 161- 173, 11 fig.
— LEROY (Catherine), 1997, "Avers et revers des pavements du château d'Ecouen", Revue de l'Art Année 1997 116 pp. 27-41.
https://www.persee.fr/doc/rvart_0035-1326_1997_num_116_1_348325
— LES COLLECTIONS DOUCET DE LA BIBLIOTHEQUE NUMERIQUE DE L'INHA.
-Giovani Pietro Birago, vers 1507, Grotesques
https://bibliotheque-numerique.inha.fr/collection/item/19650-panneaux-grotesques?offset=24
-Vredeman de Vries. 20 Cartouches (s.d). Theatrum vitae humanae Anvers, 1577 ; Jardins 1588 :
https://bibliotheque-numerique.inha.fr/collection/item/20830-cartouches-ornements-jardins?offset=3
-Hieronymus Cock, cartouches d'après Battini, Anvers 1553
https://bibliotheque-numerique.inha.fr/collection/item/22333-cartouches-d-apres-battini-peintre-florentin?offset=5
Polidoro Caldara. Grotesques & trophées. 24 planches. Leviores et [ut videtur] extemporaneae picturae (1541)
https://bibliotheque-numerique.inha.fr/collection/item/21770-grotesques-trophees?offset=8
-Nicoletto Rosex, dit Da Modena, Bernardo Daddi, Agostino (graveurs), d'après Jules Romains et Raphaël
https://bibliotheque-numerique.inha.fr/collection/item/22139-panneaux-d-ornements?offset=10
— MAGNE (Lucien), Les vitraux de Montmorency et d'Ecouen, Firmin Didot 1888
https://archive.org/details/lesvitrauxdemont00magn
— MUSÉE DE LA RENAISSANCE.
-Vidéo de la chapelle d'Anne de Montmorency.
https://musee-renaissance.fr/sites/renaissance/files/complement/chapelle/video.html
-Art du Feu, Musée de la Renaissance d'Écouen.
https://musee-renaissance.fr/arts-du-feu-16
https://en.musee-renaissance.fr/type-objet/vitrail
-Notice du Musée de la Renaissance.
"Une évocation de l'art du vitrail au sein d'une histoire du Château d'Écouen ne serait pas complète si l'on ne rappelait qu'une des richesses de la demeure du Connétable de Montmorency fut jadis la série des 44 vitraux en grisaille illustrant les Amours de Psyché et de Cupidon d'après la fable d'Apulée. La galerie qui les abritait, située au 1er étage de l'aile ouest du château, en a conservé le nom : elle est la galerie de Psyché. Cet ensemble exceptionnel par son ampleur et son homogénéité, fut réalisé par un artiste sans doute parisien, mais resté anonyme et qui s'inspira d'une suite gravée par le Maître au Dé, proche de Raphaël et actif entre 1532 et 1550. Encore une fois l'estampe jouait ici un rôle majeur : celles-ci servirent aussi de modèle à Léonard Limosin pour deux séries d'émaux, à des tapisseries, à des majoliques d'Urbino des années 1540. Pour servir de légende aux vitraux, Anne de Montmorency commandera la traduction française des vers latins d'Apulée. Déplacés du Château d'Écouen en 1793, les 44 vitraux furent installés provisoirement vers 1848 au château de Chantilly, puis définitivement dans les années 1880, dans une galerie construite pour eux."
https://musee-renaissance.fr/arts-du-feu-16#:~:text=Ces%20deux%20panneaux%20aujourd'hui,figure%20le%20dieu%20antique%20Jupiter.
—http://www.mesvitrauxfavoris.fr/Supp_f/musee-renaissance_chateau-ecouen.htm
— PERRROT (Françoise), 1973, Vitraux héraldiques venant du château d'Écouen au Musée de la Renaissance, dans la Revue du Louvre et des Musées de France, 1973, p. 77-82, 6 fig.
— PERRROT (Françoise), 1973, Les vitraux du château d' Écouen. Contribution à l'étude du vitrail civil de la Renaissance, dans Actes du colloque international sur l'art de Fontainebleau, Paris, 1975, p. 175-184, 4 fig. Les vitraux héraldiques de Chantilly.
—PERRROT (Françoise), 1972 Les panneaux de vitrerie héraldique du château d' Écouen, au Musée Condé, dans Le Musée Condé, n° 3, octobre 1972, p. 11-18, 7 fig.
—RMN
https://www.photo.rmn.fr/CS.aspx?VP3=SearchResult&VBID=2CO5PC7WNGCVZ&SMLS=1&RW=1024&RH=639&PN=3
RMN "Montmorency" :
https://www.photo.rmn.fr/CS.aspx?VP3=SearchResult&VBID=2CMFCIOM37XMA#/SearchResult&VBID=2CMFCIOM37XMA&PN=1
—ROBERT-DUMESNIL, Le Peintre-graveur, vol.8 ; René Boyvin.
https://archive.org/details/bnf-bpt6k6557892z/page/n79/mode/2up?q=ornements
— SCHWARZ (Heinrich)/ Volker Plagemann, article »Eule«, dans: Reallexikon zur Deutschen Kunstgeschichte, Vol. VI (1970), Sp. 267–322
http://www.rdklabor.de/ w /? oldid = 88725
—SCHOY (Auguste), 1879, Histoire de l'influence italienne sur l'architecture dans les Pays-Bas page 169
https://archive.org/details/histoiredelinflu00scho/page/168/mode/2up?q=floris
—VILAIN-DE BRUYNE (Ambre), 2013, Le cachet de Catherine de Médicis, Une matrice réginale inédite Revue de la BNF 2013/1 (n° 43), pages 74 à 78
https://www.cairn.info/revue-de-la-bibliotheque-nationale-de-france-2013-1-page-74.htm
—VISSIÈRE (Laurent), 1998, "Les verrières de la Sainte-Chapelle de Vincennes: une apocalypse politique" Bulletin monumental 156-2 pp. 149-172
https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1998_num_156_2_1756000
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