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21 mai 2024 2 21 /05 /mai /2024 20:11

L'église Saint-Monna de Logonna-Daoulas et son ossuaire : les armoiries des Rosmorduc et des Le Gentil de Rosmorduc (après 1608).

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Voir : 

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PRÉSENTATION.

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Mon propos n'est pas de rédiger une notice nobiliaire, et la famille noble de Rosmorduc, dont Logonna est le  fief héréditaire  qui dès le XIIIe siècle englobait le territoire de la commune actuelle avec d'importantes emprises dans les paroisses voisines, est bien connue. Je m'intéresse plus à décrire, et à faire admirer et comprendre, les objets du patrimoine monumental que les familles de la noblesse. Toutes les données sont déjà connues, je me soucie surtout d'en publier les images commentées.

Rappel :

1.Les terres de Rosmorduc appartiennent à la famille éponyme depuis le 13e siècle (Salomon de Rosmorduc, cité en 1265), le manoir primitif ayant été un édifice fortifié. Un nouvel édifice est construit au milieu du 16e siècle puis transformé au début du 17e siècle après l'alliance avec la famille des Le Gentil. Délaissé au 18e siècle, le manoir est saisi comme bien national à la Révolution, puis transformé en ferme. Il a été racheté par la famille de Rosmorduc.

2. Au XVe siècle la maison noble de Rosmorduc appartenait en 1405 à Guyon. Réformation de 1426 :Olivier Rosmorduc. . Réformation de 1536 : Michel Rosmorduc.

3. Guillaume de Rosmorduc, seigneur du dit lieu, a restauré en 1495 le pignon nord de l'église ou chapelle du Rosaire et y établit l'enfeu familial.

4. L'église de Logonna était un prieuré de l'abbaye de Daoulas. Le chanoine prieur en 1538 était Guillaume de Rosmorduc (succédant à Charles Jégou) jusqu'en 1548, date à laquelle Olivier Le Jeune lui succède.

5. La famille LE GENTIL, seigneurs de Coëtninon et de Pencran, portant d'azur à un serpent volant d'or s'est alliée à la famille de ROSMORDUC par le mariage, en 1608, d' Alain LE GENTIL, écuyer, avec Anne de Rosmorduc portant d'argent aux trois roses de gueules.

Les Rosmorduc, puis les Le Gentil de Rosmorduc, ont fait figurer les armoiries dans l'église, sur l'ossuaire, et sur la chapelle Sainte-Marguerite (vitraux) et la chapelle Saint-Jean.

Ma précédente description des vitraux de la chapelle Sainte-Marguerite de Logonna-Daoulas m'a fait découvrir les  armoiries des deux familles des Le Gentil et des Rosmorduc,  et du couple Jacques Le Gentil de Rosmorduc et de Mauricette de Ploeuc. Je poursuis mon inventaire à l'église et sur l'ossuaire.

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I. L'ÉGLISE. 

 

Ma visite de l'église Saint-Monna de Logonna me permet de constater que les armes de ces familles sont sculptées à trois reprises dans l'église (sans compter les vitraux  généalogiques modernes) :

  • Enfeu de Rosmorduc dans le bras nord du transept (vers 1495?).
  • Armes de Rosmorduc en hauteur, à l'angle nord du bras du transept.
  • Armes de Le Gentil et Rosmorduc sur un banc seigneurial daté de 1608.

L’ensemble de l’église date du 17e et du début du 18e siècle. Un pilier porte la date de 1623. La façade occidentale et sa tour-clocher ont été érigés au 17e siècle en deux campagnes de constructions : la partie basse porte la date de 1618 ; la tour-clocher porte la date de 1667. Des parties antérieures au 17e siècle il ne reste rien, la nef, les bas-côtés, le double transept et le chevet ayant été reconstruits au début du 18e siècle, comme l’indique les nombreuses inscriptions marquées sur les façades. Ces éléments héraldiques ont donc valeur de témoignage.

 

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Selon Henri Pérennès :

"Les prééminences et droits honorifiques dans l'église de Logonna appartenaient de temps immémorial ab omni aevo et tempore immemorabili, à la maison de Rosmorduc, ainsi que l’atteste un décret de l'Official de Quimper, en date du 11 Juillet 1495. Reconnus par un acte prônal du 2 Mars 1597 et par un procès-verbal du sénéchal de Quimper, du 29 Mars 1668, ces prééminences furent encore confirmées par une sentence du Présidial de Quimper, rendue, le 8 Février 1685, contre le duc de Richelieu, qui, en qualité de seigneur du Faou, avait cru pouvoir disputer au seigneur de Rosmorduc la première place dans le choeur. " La cause et l’origine des prééminences dont est question, est-il dit dans une des pièces de la procédure, vient de la munificence et des libéralités que les prédécesseurs dud. seigneur de Rosmorduc ont faites jadis à lad. esglise parroissialle de Logonna. Ils ont autrefois contribués non seulement à la structure et édiffice, restauration et réparation de lad. esglise, mais encore à la fourniture des ornements nécessaires pour le service divin et à la manutention et entretennement de lad. église, en plusieurs autres mannières. Ce qui est auhenticquement prouvé et explicqué, en termes fort élégans, par les lettres en datte du 11 Juillet 1495, contenant un décret de l'Official et Grand Vicquaire du seigneur Evesque de Quimper ».

Ces prééminences consistaient, pour les seigneurs de Rosmorduc, à avoir leurs armoiries dans les vitres de l’église et au sommet du premier pilier de la chapelle du Rosaire. Ils possédaient également une voûte et tombe « enlevée », avec leurs armes, dans le choeur, du côté de l'Evangile, ainsi que cinq tombes plates, également de ce côté, sur lesquelles était placé leur banc clos à queue et accoudoir. Enfin ils avaient encore une voûte et tombe armoriées dans le sanctuaire de la chapelle du Rosaire, et un caveau sous l’église, derrière le maître-autel. Le choeur, ou chanceau, se trouvait autrefois en avant du maître-autel, et était séparé de la nef par une traverse de bois, reposant au haut de deux piliers et portant en son milieu un grand crucifix. Il était réservé au clergé et au seigneur de Rosmorduc, qui y avait son banc."

 

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I. L'enfeu aux armes de Rosmorduc (trois roses) et de la famille Le Gentil de Rosmorduc . Extrémité orientale de l'élévation nord.

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Rappel : un enfeu est  une niche à fond plat, pratiquée dans un édifice religieux et destinée à recevoir un tombeau ou la représentation d'une scène funéraire (gisant par exemple). Mais en Basse-Bretagne, c'est un monument des bas-côtés, souvent armorié au sommet et au départ de l'accolade, et parfois sur la dalle, mais sans fonction funéraire, les corps des seigneurs étant ensevelis dans le sol de la chapelle ou de l'église, le plus près du chœur et notamment "du côté de l'évangile", au nord du chœur.

Selon Henri Pérennès, "Le pignon nord de l'église, c'est-à-dire la chapelle du Rosaire, où l'on voit un bel enfeu du Moyen Age, aux armes de la maison de Rosmorduc, a été restauré une première fois, en 1495, par Guillaume de Rosmorduc, seigneur du dit lieu. Plus tard, en 1597, cette chapelle fut agrandie par Michel de Rosmorduc, arrière-petit-fils de Guillaume, dont on voit les armes au sommet du premier pilier. "

C'est donc tout le bras nord du transept qui servait de chapelle seigneuriale aux Rosmorduc.

Cet enfeu en pierre de kersanton du bras nord du transept associe trois représentations armoriées :

1. Les armes de Rosmorduc au sommet de l'arcade.

2. Les armes de Rosmorduc au centre d'une croix bourgeonnée, sur la dalle horizontale (cachée par les bancs sur ce cliché) 

3.  Les armes sous la couronne de comte, dans des palmes nouées, de l'alliance Le Gentil (serpent volant) et Rosmorduc (trois roses)

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Je pense que l'enfeu initial, créé par un seigneur de Rosmorduc  (Guillaume, en 1495, par exemple, ou Michel vers 1597), a  été complété dans un second temps par le riche blason couronné des Le Gentil de Rosmorduc, forcément après 1608 (mariage d'Alain Le Gentil et d'Anne de Rosmorduc), mais même un peu plus tard à la fin du XVIIe siècle s'il faut justifier la couronne comtale, voire même plus tard encore. 

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1°) Le blason de Rosmorduc (Bas-relief, kersanton).

À la jonction des deux arcs moulurés de l'accolade, les trois roses (8 et 6 pétales autour d'un bouton) témoignent des prééminences des Rosmorduc avant leur alliance avec les Le Gentil. Si ces armes étaient peintes, nous blasonnerions ici d'argent à trois roses de gueules boutonnées d'or, les fleurs rouges sur fond blanc ayant un  bouton peint en jaune.

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Les armoiries de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas; Photographie lavieb-aile.

Les armoiries de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas; Photographie lavieb-aile.

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2°)  Les armes de Rosmorduc (bas-relief, kersanton) au centre de la croix bourgeonnée.

Sur la dalle 

 

Les armoiries de Le Gentil de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas; Photographie lavieb-aile.

Les armoiries de Le Gentil de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas; Photographie lavieb-aile.

Les armoiries de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas; Photographie lavieb-aile.

Les armoiries de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas; Photographie lavieb-aile.

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3°)  Le blason de Le Gentil de Rosmorduc (bas-relief, kersanton, après 1602) installé sur la façade de l'enfeu.

Cet écartelé associe en 1 et 4 le serpent volant (Le Gentil) et en 2 et 3 les trois roses de Rosmorduc . Les armes de Le Gentil sont d'azur au serpent (alias dragon) volant d'or.

Il est entouré de deux palmes nouées, comme à la chapelle Sainte-Marguerite et sur l'ossuaire.

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Les armoiries de Le Gentil de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas; Photographie lavieb-aile.

Les armoiries de Le Gentil de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas; Photographie lavieb-aile.

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II. En haut à l'angle sud-est du bras nord du transept (ou chapelle des Rosmorduc), les armes des Rosmorduc.

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Les armoiries de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas; Photographie lavieb-aile.

Les armoiries de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas; Photographie lavieb-aile.

Les armoiries de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas; Photographie lavieb-aile.

Les armoiries de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas; Photographie lavieb-aile.

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III. Contre le mur ouest du bras nord du transept (ou chapelle des Rosmorduc), le banc seigneurial des Le Gentil de Rosmorduc (1608).

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On remarquera que la date inscrite sur le nbanc est aussi celle du mariage d'Alain Le Gentil et d'Anne de Rosmorduc.

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Le banc (1608) de Le Gentil de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas; Photographie lavieb-aile.

Le banc (1608) de Le Gentil de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas; Photographie lavieb-aile.

Le banc (1608) de Le Gentil de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas; Photographie lavieb-aile.

Le banc (1608) de Le Gentil de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas; Photographie lavieb-aile.

Le banc (1608) de Le Gentil de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

Le banc (1608) de Le Gentil de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

Le banc (1608) de Le Gentil de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

Le banc (1608) de Le Gentil de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

Le banc (1608) de Le Gentil de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

Le banc (1608) de Le Gentil de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

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L'OSSUAIRE (après 1608) ADJACENT À L'ÉGLISE, ANGLE SUD-EST DU PLACÎTRE ET DE SON CIMETIÈRE.

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Cet ossuaire de plan rectangulaire a trois fenêtres du coté nord, deux fenêtres et une porte cintrée au sud. Il mesure 7 m. 50 de longueur, 4 m. 50 de largeur, avec une hauteur moyenne de 6 mètres.

 

Photo IGN

 

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Il différe radicalement des ossuaires des enclos de Basse-Bretagne (La Roche-Maurice, La Martyre, Ploudiry, Pencran, Hanvec 1653, Landivisiau, Saint-Pol-de-Léon, Pleyben, Sizun, Saint-Yvi, Saint-Thégonnec, Guimilaiu, Lampaul-Guimiliau Plougonven, etc, et d'alleurs Jean-Marie Abgrall, si exhaustif, ne le cite pas dans sa monographie :

Rappel  sur les ossuaires bretons d'après le chanoine Abgrall :

Les ossuaires bretons sont tantôt appuyés à l'église, tantôt isolés.

Les reliquaires d'attache sont parfois enclavés dans l'église, généralement à l'angle sud-ouest. Ils occupent assez souvent l'un des angles rentrants du porche. Ils sont parfois situés entre deux contreforts ou à la base du clocher.

Les ossuaires formant un monument isolé de l'église sont généralement situés contre le mur de clôture du cimetière, souvent au sud-ouest. Ceux de Saint-Thégonnec, Lampaul-Guimiliau, Sizun, Saint-Germain de Plogastel, sont soudés à l'arc de triomphe.

Ces ossuaires affectent généralement une forme rectangulaire ; ceux de Lampaul-Guimiliau et de Saint-Thégonnec sont terminés par une abside à pans du type de celles conçues par Philippe Beaumanoir. L'ossuaire de Kermoroch (Côtes-d'Armor) est octogonal, c'est le seul de cette forme.

Dans quelques-uns de ces ossuaires une partie était réservée aux ossements, l'autre, éclairée par une grande fenêtre percée dans l'un des pignons, servait de chapelle pour les cérémonies funèbres.

Les ossuaires de l'un et l'autre type comportent généralement un ou deux bénitiers, rarement plus , cependant quelques-uns en sont dépourvus. Ces bénitiers servaient à asperger d'eau bénite les ossements pieusement recueillis ou le cercueil qui y était exposé.

Liste :

Argol (1665), Audierne (XVIème siècle), Chapelle de Perguet à Bénodet (1595), Brasparts, Chapelle de N.-D. à Châteaulin, Châteauneuf-du-Faou, Cleden-Poher, Le Cloitre-Pleyben (XVIIème siècle), Combrit (1700), Commana (XVIIème siècle), Daoulas (XVIIème siècle.), Erqué-Gabéric (XVIIème siècle), Le Faou (1603), Gouesnou, Goulven (XVIIème siècle), Guengat, Guilers-Brest, Guimiliau (1648), Guisseny (1743), Hanvec (1653), Irvillac, Kerlaz (1572), Lampaul-Guimiliau (1667), Landerneau (1635), Landivisiau vers 1615, Lanhouarneau (XVIIème siècle), Lannedern (vers 1660), Loc-Eguiner, Ploudiry, Locmelar (1660), Loctudy (XVIIème siècle.), La Martyre (1619), Meilars (1528), Mespaul (XVIIème siècle), Pencran (1694), Penmarch, Plabennec (1747 et 1771), Pleyben (XVIème siècle), Pleyber-Christ (1738), Plogastel-Saint-Germain, Plomeur, Ploneis, Plonéour-Lanvern (1562), Plonevez du Faou, Plouarzel, Ploudiry (1635), Plougonven, Plougoulm, Plouguerneau, Ploujean (XVIème siècle), Plounéour-Menez (XVIIème siècle), Plounéour-Trez, Plourin. Plouvien. Quinerc’h (1579), Quimper (1514, démoli vers 1840), Redené, La Roche-Maurice (1639), Roscoff (XVIIème siècle.), Saint-Divy-la-Forêt (1506), Saint-Herbot (1558), Saint-Hernin (1697), Saint-Jean-du-Doigt (1618), Saint-Nic (1561), Saint-Servais. Saint-Thégonnec (1676), Saint-Vougouy, Saint-Yvi, Sibiril (1743), Sizun (1585-1588), Spézet, Taulé (XVIème siècle), Trémaouezan."

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L'ossuaire de l'église de Logonna-Daoulas  diffère notamment de ces ossuaires par deux aspects : d'une part l'abondance des armoiries, qui le désignerait plutôt comme une chapelle funéraire seigneuriale, et d'autre part par l'absence des éléments caractéristiques des ossuaires : bénitiers (nécessaires au geste d'aspersion des ossements), larges baies non vitrées d'exposition de ces ossements, crossettes emblématiques, inscriptions à type de Memento mori, et ornements sculptés macabres (crânes et fémurs entrecroisés) ou bien présence de l'Ankou armé de sa flèche.

J'ignore s'il existe des données d'archives attestant de l'usage de cet édifice comme ossuaire paroissial. Je reprends la dénomination consacrée par l'usage.

L'intérêt de ce monument est principalement héraldique, car il est orné dix fois des armes en bas-relief d'Anne de Rosmorduc et d'Alain Le Gentil, et de leurs familles maternelles. L'"ossuaire" peut donc être daté malgré l'absence de chronogrammes, de l'année 1608, ou être postérieure de cette date de quelques années.

Inventaire :

  • Sur la façade orientale (nord-est exactement)  : trois baies rectangulaires aux linteaux sculptés d'accolade. Aucune armoirie.
  • Pignon sud : un oculus. En hauteur, armes des Le Gentil (dragon ailé), kersanton.
  • Façade occidentale : une porte haute. Deux portes murées de chaque côté. Linteau armorié en pierre de Logonna avec les armes mi-parti Le Gentil/Rosmorduc, entourées de l'aigle bicéphale de Jeanne de Kerleuguy mère d'Alain Le Gentil, et du cerf d'Isabeau Le Jeune mère d'Anne.
  • Pignon nord : porte rectangulaire haute ornée d'une clef armoriée (deux animaux se faisant face ?). Au dessus, armes des Le Gentil (dragon ailé), kersanton.
  • Clocheton (en pierre de Logonna) : chaque face porte alternativement les armes aux trois roses de Rosmorduc , et le dragon ailé de Le Gentil .

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Ossuaire de Logonna, schéma de localisation des armoiries (n'est pas à l'échelle).

 

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Sur la façade orientale (nord-est exactement)  : trois baies rectangulaires aux linteaux sculptés d'accolade. Aucune armoirie.

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L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

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Le pignon sud : un oculus. Au dessus, armes des Le Gentil (dragon ailé), kersanton.

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L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

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La façade occidentale : une porte haute. Deux portes murées de chaque côté. Linteau armorié en pierre de Logonna avec les armes mi-parti Le Gentil/Rosmorduc, entourées de l'aigle bicéphale de Jeanne de Kerleuguy mère d'Alain Le Gentil, et du cerf d'Isabeau Le Jeune mère d'Anne.

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L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

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Les armes mi-parti d'Alain Le Gentil et d'Anne de Rosmorduc, mariés en 1608.

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La famille LE GENTIL, seigneurs de Coëtninon et de Pencran, portant d'azur à un serpent volant d'or s'est alliée à la famille de ROSMORDUC par le mariage, en 1608, d' Alain LE GENTIL, écuyer, avec Anne de Rosmorduc portant d'argent aux trois roses de gueules.

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L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

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L'aigle bicéphale de Jeanne de Kerleuguy mère d'Alain Le Gentil.

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Placées à gauche,  les armes de la mère d'Allain le Gentil, Jeanne de Kerleuguy ou Kerleugny, d'argent à l'aigle de sable. Ici l'aigle est bicéphale, comme dans l'armorial de Charles d'Hozier, et sur les vitraux de la chapelle Sainte-Marguerite.

 

https://gw.geneanet.org/hamety?lang=en&iz=0&p=janne&n=de+kerleuguy

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L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

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Le cerf d'Isabeau Le Jeune mère d'Anne de Rosmorduc.

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Les armes de la mère d'Anne de Rosmorduc, Isabeau Le Jeune, de la maison de Kergongant, en Landéda, sont de sable au cerf d'argent.

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En somme, nous retrouvons sur ce linteau l'équivalent de la partie supérieure du pennon de la chapelle Sainte-Marguerite :

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Vitrail de la chapelle Sainte-Marguerite en Logonna-Daoulas. Photo lavieb-aile 2024.

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L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

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Le pignon nord : porte rectangulaire haute ornée d'une clef trapézoïdale armoriée (deux animaux se faisant face ?). Au dessus, armes des Le Gentil (dragon ailé), kersanton.

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L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

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Cartouche dont je n'ai pas su déchiffrer les armes.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

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Blason couronné au dragon ailé des Le Gentil, entre deux palmes nouées.

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L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

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Le clocheton au dessus du pignon ouest :  chaque face porte alternativement, dans un cartouche trapézoïdal à ailettes,  les armes aux trois roses de Rosmorduc , et le dragon ailé de Le Gentil (en pierre de Logonna).

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L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

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Les trois roses des Rosmorduc.

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L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

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Le dragon ailé des Le Gentil.

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L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

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III. Les deux piliers du portail du bâtiment adjacent à l'ossuaire les armoiries mi-parti Le Gentil/Rosmorduc.

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Pilier aux armes de Le Gentil de Rosmorduc. Photographie lavieb-aile.

Pilier aux armes de Le Gentil de Rosmorduc. Photographie lavieb-aile.

Pilier aux armes de Le Gentil de Rosmorduc. Photographie lavieb-aile.

Pilier aux armes de Le Gentil de Rosmorduc. Photographie lavieb-aile.

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SOURCES ET LIENS.

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—BLANCHARD (Romain), L'HARIDON (Erwana) 2016 & 2017, Inventaire topographique du patrimoine IA29010125 et IA29131975

https://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/IA29131461

— BROUCKE (Paul-François), MAUGUIN (Michel), 15 décembre 2012 conférence article Le Télégramme

https://www.letelegramme.fr/finistere/logonna-daoulas-29460/spanasamblesspan-au-temps-des-blasons-et-des-armoiries-1722734.php

—COUFFON (René), LE BARS (Alfred), 1988, "Logonna-Daoulas", Nouveau répertoire des églises et chapelles, diocèse de Quimper.

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/items/show/923

—LAURENCEAU (Elise), Le château de Rosmorduc, inventaire topographique

https://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/IA29002850

 

— LE SEAC'H (Emmanuelle), 2014, Sculpteurs sur pierre en Basse-Bretagne, les ateliers du XVe au XVIIe siècle,  1 vol. (407 p.) - 1 disque optique numérique (CD-ROM) : ill. en coul. ; 29 cm ; coul. ; 12 cm; Note : Index. - Notes bibliogr., bibliogr. p. 373-395.  Rennes : Presses universitaires de Rennes , 2014. Éditeur scientifique : Jean-Yves Éveillard, Dominique Le Page, François Roudaut

 

—MAUGUIN (Michel), 2012, L'église de Logonna Daoulas. Les écussons des vitraux Une généalogie de neuf générations, de 1608 à 1890 de la maison Le Gentil de Rosmorduc. comm. pers..

— PÉRENNÈS (Henri), 1928, Notice sur Logonna-Daoulas, Bull. diocésain d'histoire et d'archéologie  du diocèse de Quimper. BDHA Quimper

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/89d804ca12a441ca5235986c109d9238.pdf

—TUDCHENTIL Le Gentil de Rosmorduc, Georges, La noblesse de Bretagne devant la Chambre de la Réformation 1668-1671, 4, 1896, p. 207-218, transcription sur www.Tudchentil

 

Shttps://tudchentil.org/spip/IMG/pdf/Le_Gentil.pdf

—Base Palissy

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00090100

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  • jean-yves cordier
  • "Il faudrait voir sur chaque objet que tout détail est aventure" ( Guillevic, Terrraqué).  "Les vraies richesses, plus elles sont  grandes, plus on a de joie à les donner." (Giono ) "Délaisse les grandes routes, prends les sentiers !" (Pythagore)
  • "Il faudrait voir sur chaque objet que tout détail est aventure" ( Guillevic, Terrraqué). "Les vraies richesses, plus elles sont grandes, plus on a de joie à les donner." (Giono ) "Délaisse les grandes routes, prends les sentiers !" (Pythagore)

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