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21 mai 2024 2 21 /05 /mai /2024 20:11

L'église Saint-Monna de Logonna-Daoulas et son ossuaire : les armoiries des Rosmorduc et des Le Gentil de Rosmorduc (après 1608).

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Voir : 

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PRÉSENTATION.

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Mon propos n'est pas de rédiger une notice nobiliaire, et la famille noble de Rosmorduc, dont Logonna est le  fief héréditaire  qui dès le XIIIe siècle englobait le territoire de la commune actuelle avec d'importantes emprises dans les paroisses voisines, est bien connue. Je m'intéresse plus à décrire, et à faire admirer et comprendre, les objets du patrimoine monumental que les familles de la noblesse. Toutes les données sont déjà connues, je me soucie surtout d'en publier les images commentées.

Rappel :

1.Les terres de Rosmorduc appartiennent à la famille éponyme depuis le 13e siècle (Salomon de Rosmorduc, cité en 1265), le manoir primitif ayant été un édifice fortifié. Un nouvel édifice est construit au milieu du 16e siècle puis transformé au début du 17e siècle après l'alliance avec la famille des Le Gentil. Délaissé au 18e siècle, le manoir est saisi comme bien national à la Révolution, puis transformé en ferme. Il a été racheté par la famille de Rosmorduc.

2. Au XVe siècle la maison noble de Rosmorduc appartenait en 1405 à Guyon. Réformation de 1426 :Olivier Rosmorduc. . Réformation de 1536 : Michel Rosmorduc.

3. Guillaume de Rosmorduc, seigneur du dit lieu, a restauré en 1495 le pignon nord de l'église ou chapelle du Rosaire et y établit l'enfeu familial.

4. L'église de Logonna était un prieuré de l'abbaye de Daoulas. Le chanoine prieur en 1538 était Guillaume de Rosmorduc (succédant à Charles Jégou) jusqu'en 1548, date à laquelle Olivier Le Jeune lui succède.

5. La famille LE GENTIL, seigneurs de Coëtninon et de Pencran, portant d'azur à un serpent volant d'or s'est alliée à la famille de ROSMORDUC par le mariage, en 1608, d' Alain LE GENTIL, écuyer, avec Anne de Rosmorduc portant d'argent aux trois roses de gueules.

Les Rosmorduc, puis les Le Gentil de Rosmorduc, ont fait figurer les armoiries dans l'église, sur l'ossuaire, et sur la chapelle Sainte-Marguerite (vitraux) et la chapelle Saint-Jean.

Ma précédente description des vitraux de la chapelle Sainte-Marguerite de Logonna-Daoulas m'a fait découvrir les  armoiries des deux familles des Le Gentil et des Rosmorduc,  et du couple Jacques Le Gentil de Rosmorduc et de Mauricette de Ploeuc. Je poursuis mon inventaire à l'église et sur l'ossuaire.

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I. L'ÉGLISE. 

 

Ma visite de l'église Saint-Monna de Logonna me permet de constater que les armes de ces familles sont sculptées à trois reprises dans l'église (sans compter les vitraux  généalogiques modernes) :

  • Enfeu de Rosmorduc dans le bras nord du transept (vers 1495?).
  • Armes de Rosmorduc en hauteur, à l'angle nord du bras du transept.
  • Armes de Le Gentil et Rosmorduc sur un banc seigneurial daté de 1608.

L’ensemble de l’église date du 17e et du début du 18e siècle. Un pilier porte la date de 1623. La façade occidentale et sa tour-clocher ont été érigés au 17e siècle en deux campagnes de constructions : la partie basse porte la date de 1618 ; la tour-clocher porte la date de 1667. Des parties antérieures au 17e siècle il ne reste rien, la nef, les bas-côtés, le double transept et le chevet ayant été reconstruits au début du 18e siècle, comme l’indique les nombreuses inscriptions marquées sur les façades. Ces éléments héraldiques ont donc valeur de témoignage.

 

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Selon Henri Pérennès :

"Les prééminences et droits honorifiques dans l'église de Logonna appartenaient de temps immémorial ab omni aevo et tempore immemorabili, à la maison de Rosmorduc, ainsi que l’atteste un décret de l'Official de Quimper, en date du 11 Juillet 1495. Reconnus par un acte prônal du 2 Mars 1597 et par un procès-verbal du sénéchal de Quimper, du 29 Mars 1668, ces prééminences furent encore confirmées par une sentence du Présidial de Quimper, rendue, le 8 Février 1685, contre le duc de Richelieu, qui, en qualité de seigneur du Faou, avait cru pouvoir disputer au seigneur de Rosmorduc la première place dans le choeur. " La cause et l’origine des prééminences dont est question, est-il dit dans une des pièces de la procédure, vient de la munificence et des libéralités que les prédécesseurs dud. seigneur de Rosmorduc ont faites jadis à lad. esglise parroissialle de Logonna. Ils ont autrefois contribués non seulement à la structure et édiffice, restauration et réparation de lad. esglise, mais encore à la fourniture des ornements nécessaires pour le service divin et à la manutention et entretennement de lad. église, en plusieurs autres mannières. Ce qui est auhenticquement prouvé et explicqué, en termes fort élégans, par les lettres en datte du 11 Juillet 1495, contenant un décret de l'Official et Grand Vicquaire du seigneur Evesque de Quimper ».

Ces prééminences consistaient, pour les seigneurs de Rosmorduc, à avoir leurs armoiries dans les vitres de l’église et au sommet du premier pilier de la chapelle du Rosaire. Ils possédaient également une voûte et tombe « enlevée », avec leurs armes, dans le choeur, du côté de l'Evangile, ainsi que cinq tombes plates, également de ce côté, sur lesquelles était placé leur banc clos à queue et accoudoir. Enfin ils avaient encore une voûte et tombe armoriées dans le sanctuaire de la chapelle du Rosaire, et un caveau sous l’église, derrière le maître-autel. Le choeur, ou chanceau, se trouvait autrefois en avant du maître-autel, et était séparé de la nef par une traverse de bois, reposant au haut de deux piliers et portant en son milieu un grand crucifix. Il était réservé au clergé et au seigneur de Rosmorduc, qui y avait son banc."

 

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I. L'enfeu aux armes de Rosmorduc (trois roses) et de la famille Le Gentil de Rosmorduc . Extrémité orientale de l'élévation nord.

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Rappel : un enfeu est  une niche à fond plat, pratiquée dans un édifice religieux et destinée à recevoir un tombeau ou la représentation d'une scène funéraire (gisant par exemple). Mais en Basse-Bretagne, c'est un monument des bas-côtés, souvent armorié au sommet et au départ de l'accolade, et parfois sur la dalle, mais sans fonction funéraire, les corps des seigneurs étant ensevelis dans le sol de la chapelle ou de l'église, le plus près du chœur et notamment "du côté de l'évangile", au nord du chœur.

Selon Henri Pérennès, "Le pignon nord de l'église, c'est-à-dire la chapelle du Rosaire, où l'on voit un bel enfeu du Moyen Age, aux armes de la maison de Rosmorduc, a été restauré une première fois, en 1495, par Guillaume de Rosmorduc, seigneur du dit lieu. Plus tard, en 1597, cette chapelle fut agrandie par Michel de Rosmorduc, arrière-petit-fils de Guillaume, dont on voit les armes au sommet du premier pilier. "

C'est donc tout le bras nord du transept qui servait de chapelle seigneuriale aux Rosmorduc.

Cet enfeu en pierre de kersanton du bras nord du transept associe trois représentations armoriées :

1. Les armes de Rosmorduc au sommet de l'arcade.

2. Les armes de Rosmorduc au centre d'une croix bourgeonnée, sur la dalle horizontale (cachée par les bancs sur ce cliché) 

3.  Les armes sous la couronne de comte, dans des palmes nouées, de l'alliance Le Gentil (serpent volant) et Rosmorduc (trois roses)

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Je pense que l'enfeu initial, créé par un seigneur de Rosmorduc  (Guillaume, en 1495, par exemple, ou Michel vers 1597), a  été complété dans un second temps par le riche blason couronné des Le Gentil de Rosmorduc, forcément après 1608 (mariage d'Alain Le Gentil et d'Anne de Rosmorduc), mais même un peu plus tard à la fin du XVIIe siècle s'il faut justifier la couronne comtale, voire même plus tard encore. 

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1°) Le blason de Rosmorduc (Bas-relief, kersanton).

À la jonction des deux arcs moulurés de l'accolade, les trois roses (8 et 6 pétales autour d'un bouton) témoignent des prééminences des Rosmorduc avant leur alliance avec les Le Gentil. Si ces armes étaient peintes, nous blasonnerions ici d'argent à trois roses de gueules boutonnées d'or, les fleurs rouges sur fond blanc ayant un  bouton peint en jaune.

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Les armoiries de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas; Photographie lavieb-aile.

Les armoiries de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas; Photographie lavieb-aile.

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2°)  Les armes de Rosmorduc (bas-relief, kersanton) au centre de la croix bourgeonnée.

Sur la dalle 

 

Les armoiries de Le Gentil de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas; Photographie lavieb-aile.

Les armoiries de Le Gentil de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas; Photographie lavieb-aile.

Les armoiries de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas; Photographie lavieb-aile.

Les armoiries de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas; Photographie lavieb-aile.

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3°)  Le blason de Le Gentil de Rosmorduc (bas-relief, kersanton, après 1602) installé sur la façade de l'enfeu.

Cet écartelé associe en 1 et 4 le serpent volant (Le Gentil) et en 2 et 3 les trois roses de Rosmorduc . Les armes de Le Gentil sont d'azur au serpent (alias dragon) volant d'or.

Il est entouré de deux palmes nouées, comme à la chapelle Sainte-Marguerite et sur l'ossuaire.

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Les armoiries de Le Gentil de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas; Photographie lavieb-aile.

Les armoiries de Le Gentil de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas; Photographie lavieb-aile.

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II. En haut à l'angle sud-est du bras nord du transept (ou chapelle des Rosmorduc), les armes des Rosmorduc.

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Les armoiries de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas; Photographie lavieb-aile.

Les armoiries de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas; Photographie lavieb-aile.

Les armoiries de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas; Photographie lavieb-aile.

Les armoiries de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas; Photographie lavieb-aile.

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III. Contre le mur ouest du bras nord du transept (ou chapelle des Rosmorduc), le banc seigneurial des Le Gentil de Rosmorduc (1608).

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On remarquera que la date inscrite sur le nbanc est aussi celle du mariage d'Alain Le Gentil et d'Anne de Rosmorduc.

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Le banc (1608) de Le Gentil de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas; Photographie lavieb-aile.

Le banc (1608) de Le Gentil de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas; Photographie lavieb-aile.

Le banc (1608) de Le Gentil de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas; Photographie lavieb-aile.

Le banc (1608) de Le Gentil de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas; Photographie lavieb-aile.

Le banc (1608) de Le Gentil de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

Le banc (1608) de Le Gentil de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

Le banc (1608) de Le Gentil de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

Le banc (1608) de Le Gentil de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

Le banc (1608) de Le Gentil de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

Le banc (1608) de Le Gentil de Rosmorduc, église de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

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L'OSSUAIRE (après 1608) ADJACENT À L'ÉGLISE, ANGLE SUD-EST DU PLACÎTRE ET DE SON CIMETIÈRE.

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Cet ossuaire de plan rectangulaire a trois fenêtres du coté nord, deux fenêtres et une porte cintrée au sud. Il mesure 7 m. 50 de longueur, 4 m. 50 de largeur, avec une hauteur moyenne de 6 mètres.

 

Photo IGN

 

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Il différe radicalement des ossuaires des enclos de Basse-Bretagne (La Roche-Maurice, La Martyre, Ploudiry, Pencran, Hanvec 1653, Landivisiau, Saint-Pol-de-Léon, Pleyben, Sizun, Saint-Yvi, Saint-Thégonnec, Guimilaiu, Lampaul-Guimiliau Plougonven, etc, et d'alleurs Jean-Marie Abgrall, si exhaustif, ne le cite pas dans sa monographie :

Rappel  sur les ossuaires bretons d'après le chanoine Abgrall :

Les ossuaires bretons sont tantôt appuyés à l'église, tantôt isolés.

Les reliquaires d'attache sont parfois enclavés dans l'église, généralement à l'angle sud-ouest. Ils occupent assez souvent l'un des angles rentrants du porche. Ils sont parfois situés entre deux contreforts ou à la base du clocher.

Les ossuaires formant un monument isolé de l'église sont généralement situés contre le mur de clôture du cimetière, souvent au sud-ouest. Ceux de Saint-Thégonnec, Lampaul-Guimiliau, Sizun, Saint-Germain de Plogastel, sont soudés à l'arc de triomphe.

Ces ossuaires affectent généralement une forme rectangulaire ; ceux de Lampaul-Guimiliau et de Saint-Thégonnec sont terminés par une abside à pans du type de celles conçues par Philippe Beaumanoir. L'ossuaire de Kermoroch (Côtes-d'Armor) est octogonal, c'est le seul de cette forme.

Dans quelques-uns de ces ossuaires une partie était réservée aux ossements, l'autre, éclairée par une grande fenêtre percée dans l'un des pignons, servait de chapelle pour les cérémonies funèbres.

Les ossuaires de l'un et l'autre type comportent généralement un ou deux bénitiers, rarement plus , cependant quelques-uns en sont dépourvus. Ces bénitiers servaient à asperger d'eau bénite les ossements pieusement recueillis ou le cercueil qui y était exposé.

Liste :

Argol (1665), Audierne (XVIème siècle), Chapelle de Perguet à Bénodet (1595), Brasparts, Chapelle de N.-D. à Châteaulin, Châteauneuf-du-Faou, Cleden-Poher, Le Cloitre-Pleyben (XVIIème siècle), Combrit (1700), Commana (XVIIème siècle), Daoulas (XVIIème siècle.), Erqué-Gabéric (XVIIème siècle), Le Faou (1603), Gouesnou, Goulven (XVIIème siècle), Guengat, Guilers-Brest, Guimiliau (1648), Guisseny (1743), Hanvec (1653), Irvillac, Kerlaz (1572), Lampaul-Guimiliau (1667), Landerneau (1635), Landivisiau vers 1615, Lanhouarneau (XVIIème siècle), Lannedern (vers 1660), Loc-Eguiner, Ploudiry, Locmelar (1660), Loctudy (XVIIème siècle.), La Martyre (1619), Meilars (1528), Mespaul (XVIIème siècle), Pencran (1694), Penmarch, Plabennec (1747 et 1771), Pleyben (XVIème siècle), Pleyber-Christ (1738), Plogastel-Saint-Germain, Plomeur, Ploneis, Plonéour-Lanvern (1562), Plonevez du Faou, Plouarzel, Ploudiry (1635), Plougonven, Plougoulm, Plouguerneau, Ploujean (XVIème siècle), Plounéour-Menez (XVIIème siècle), Plounéour-Trez, Plourin. Plouvien. Quinerc’h (1579), Quimper (1514, démoli vers 1840), Redené, La Roche-Maurice (1639), Roscoff (XVIIème siècle.), Saint-Divy-la-Forêt (1506), Saint-Herbot (1558), Saint-Hernin (1697), Saint-Jean-du-Doigt (1618), Saint-Nic (1561), Saint-Servais. Saint-Thégonnec (1676), Saint-Vougouy, Saint-Yvi, Sibiril (1743), Sizun (1585-1588), Spézet, Taulé (XVIème siècle), Trémaouezan."

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L'ossuaire de l'église de Logonna-Daoulas  diffère notamment de ces ossuaires par deux aspects : d'une part l'abondance des armoiries, qui le désignerait plutôt comme une chapelle funéraire seigneuriale, et d'autre part par l'absence des éléments caractéristiques des ossuaires : bénitiers (nécessaires au geste d'aspersion des ossements), larges baies non vitrées d'exposition de ces ossements, crossettes emblématiques, inscriptions à type de Memento mori, et ornements sculptés macabres (crânes et fémurs entrecroisés) ou bien présence de l'Ankou armé de sa flèche.

J'ignore s'il existe des données d'archives attestant de l'usage de cet édifice comme ossuaire paroissial. Je reprends la dénomination consacrée par l'usage.

L'intérêt de ce monument est principalement héraldique, car il est orné dix fois des armes en bas-relief d'Anne de Rosmorduc et d'Alain Le Gentil, et de leurs familles maternelles. L'"ossuaire" peut donc être daté malgré l'absence de chronogrammes, de l'année 1608, ou être postérieure de cette date de quelques années.

Inventaire :

  • Sur la façade orientale (nord-est exactement)  : trois baies rectangulaires aux linteaux sculptés d'accolade. Aucune armoirie.
  • Pignon sud : un oculus. En hauteur, armes des Le Gentil (dragon ailé), kersanton.
  • Façade occidentale : une porte haute. Deux portes murées de chaque côté. Linteau armorié en pierre de Logonna avec les armes mi-parti Le Gentil/Rosmorduc, entourées de l'aigle bicéphale de Jeanne de Kerleuguy mère d'Alain Le Gentil, et du cerf d'Isabeau Le Jeune mère d'Anne.
  • Pignon nord : porte rectangulaire haute ornée d'une clef armoriée (deux animaux se faisant face ?). Au dessus, armes des Le Gentil (dragon ailé), kersanton.
  • Clocheton (en pierre de Logonna) : chaque face porte alternativement les armes aux trois roses de Rosmorduc , et le dragon ailé de Le Gentil .

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Ossuaire de Logonna, schéma de localisation des armoiries (n'est pas à l'échelle).

 

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Sur la façade orientale (nord-est exactement)  : trois baies rectangulaires aux linteaux sculptés d'accolade. Aucune armoirie.

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L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

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Le pignon sud : un oculus. Au dessus, armes des Le Gentil (dragon ailé), kersanton.

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L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

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La façade occidentale : une porte haute. Deux portes murées de chaque côté. Linteau armorié en pierre de Logonna avec les armes mi-parti Le Gentil/Rosmorduc, entourées de l'aigle bicéphale de Jeanne de Kerleuguy mère d'Alain Le Gentil, et du cerf d'Isabeau Le Jeune mère d'Anne.

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L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

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Les armes mi-parti d'Alain Le Gentil et d'Anne de Rosmorduc, mariés en 1608.

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La famille LE GENTIL, seigneurs de Coëtninon et de Pencran, portant d'azur à un serpent volant d'or s'est alliée à la famille de ROSMORDUC par le mariage, en 1608, d' Alain LE GENTIL, écuyer, avec Anne de Rosmorduc portant d'argent aux trois roses de gueules.

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L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

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L'aigle bicéphale de Jeanne de Kerleuguy mère d'Alain Le Gentil.

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Placées à gauche,  les armes de la mère d'Allain le Gentil, Jeanne de Kerleuguy ou Kerleugny, d'argent à l'aigle de sable. Ici l'aigle est bicéphale, comme dans l'armorial de Charles d'Hozier, et sur les vitraux de la chapelle Sainte-Marguerite.

 

https://gw.geneanet.org/hamety?lang=en&iz=0&p=janne&n=de+kerleuguy

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L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

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Le cerf d'Isabeau Le Jeune mère d'Anne de Rosmorduc.

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Les armes de la mère d'Anne de Rosmorduc, Isabeau Le Jeune, de la maison de Kergongant, en Landéda, sont de sable au cerf d'argent.

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En somme, nous retrouvons sur ce linteau l'équivalent de la partie supérieure du pennon de la chapelle Sainte-Marguerite :

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Vitrail de la chapelle Sainte-Marguerite en Logonna-Daoulas. Photo lavieb-aile 2024.

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L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

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Le pignon nord : porte rectangulaire haute ornée d'une clef trapézoïdale armoriée (deux animaux se faisant face ?). Au dessus, armes des Le Gentil (dragon ailé), kersanton.

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L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

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Cartouche dont je n'ai pas su déchiffrer les armes.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

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Blason couronné au dragon ailé des Le Gentil, entre deux palmes nouées.

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L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

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Le clocheton au dessus du pignon ouest :  chaque face porte alternativement, dans un cartouche trapézoïdal à ailettes,  les armes aux trois roses de Rosmorduc , et le dragon ailé de Le Gentil (en pierre de Logonna).

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L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

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Les trois roses des Rosmorduc.

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L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

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Le dragon ailé des Le Gentil.

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L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

L'ossuaire (vers 1608) de Logonna-Daoulas. Photographie lavieb-aile.

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III. Les deux piliers du portail du bâtiment adjacent à l'ossuaire les armoiries mi-parti Le Gentil/Rosmorduc.

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Pilier aux armes de Le Gentil de Rosmorduc. Photographie lavieb-aile.

Pilier aux armes de Le Gentil de Rosmorduc. Photographie lavieb-aile.

Pilier aux armes de Le Gentil de Rosmorduc. Photographie lavieb-aile.

Pilier aux armes de Le Gentil de Rosmorduc. Photographie lavieb-aile.

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SOURCES ET LIENS.

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—BLANCHARD (Romain), L'HARIDON (Erwana) 2016 & 2017, Inventaire topographique du patrimoine IA29010125 et IA29131975

https://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/IA29131461

— BROUCKE (Paul-François), MAUGUIN (Michel), 15 décembre 2012 conférence article Le Télégramme

https://www.letelegramme.fr/finistere/logonna-daoulas-29460/spanasamblesspan-au-temps-des-blasons-et-des-armoiries-1722734.php

—COUFFON (René), LE BARS (Alfred), 1988, "Logonna-Daoulas", Nouveau répertoire des églises et chapelles, diocèse de Quimper.

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/items/show/923

—LAURENCEAU (Elise), Le château de Rosmorduc, inventaire topographique

https://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/IA29002850

 

— LE SEAC'H (Emmanuelle), 2014, Sculpteurs sur pierre en Basse-Bretagne, les ateliers du XVe au XVIIe siècle,  1 vol. (407 p.) - 1 disque optique numérique (CD-ROM) : ill. en coul. ; 29 cm ; coul. ; 12 cm; Note : Index. - Notes bibliogr., bibliogr. p. 373-395.  Rennes : Presses universitaires de Rennes , 2014. Éditeur scientifique : Jean-Yves Éveillard, Dominique Le Page, François Roudaut

 

—MAUGUIN (Michel), 2012, L'église de Logonna Daoulas. Les écussons des vitraux Une généalogie de neuf générations, de 1608 à 1890 de la maison Le Gentil de Rosmorduc. comm. pers..

— PÉRENNÈS (Henri), 1928, Notice sur Logonna-Daoulas, Bull. diocésain d'histoire et d'archéologie  du diocèse de Quimper. BDHA Quimper

https://bibliotheque.diocese-quimper.fr/files/original/89d804ca12a441ca5235986c109d9238.pdf

—TUDCHENTIL Le Gentil de Rosmorduc, Georges, La noblesse de Bretagne devant la Chambre de la Réformation 1668-1671, 4, 1896, p. 207-218, transcription sur www.Tudchentil

 

Shttps://tudchentil.org/spip/IMG/pdf/Le_Gentil.pdf

—Base Palissy

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00090100

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21 avril 2020 2 21 /04 /avril /2020 22:00

L'ossuaire (microdiorite quartzique et kersantite, 1635 et 1731) de l'enclos de Ploudiry.

 

 

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Sur cet enclos paroissial, voir :

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Sur les ossuaires, voir :

 

 

 

 

 

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PRÉSENTATION.

"L'ossuaire de Ploudiry, dédié à saint Joseph, date de 1635. Il est antérieur de quatre ans à celui de la Roche-Maurice auquel il a pu servir de modèle. La porte en plein cintre, encadrée de deux colonnes cannelées aux chapiteaux d'ordre corinthien, est surmontée d'un fronton grec dans le tympan duquel est un buste de saint Pierre, coiffé de la tiare. Cinq baies en plein cintre, séparées par des pilastres en gaînes d'ordre dorique, sont couronnées de personnages d'une danse macabre : le laboureur, la noble dame, le juge et le guerrier que conduit la Mort, tenant un dard. A l'angle du contrefort, un ange au-dessus du bénitier tient une banderole portant : BONES: GENTZ: QVI: PAR: ICY: PASSEZ: PRIEZ: DIEU: POUR LES: TREPASSEZ: 1635. 
Sur les chapiteaux des gaînes : G. GOVLX: Y: BOSEC: FABRIQVES: LAN: 1635." (L. Le Guennec)

"Pénétrant dans le cimetière, nous nous arrêtons devant l'ossuaire: antérieur de 4 ans à celui de La Roche (1639), il est moins riche mais il offre avec ce dernier une certaine ressemblance .. Au lieu de colonnes pour séparer les fenêtres, il n'y a que des pilastres ou gaines, et  les petits personnages qui se trouvent dans les soubassements à La Roche, sont sculptés ici dans des caissons plus haut que la rangée des baies, avec la reproduction des mêmes types représentant les diverses classes de l'ordre social. Au-dessus du bénitier d'angle, un ange tient une banderolle avec ce texte: Bonnes: gentz: qui: par: icy : passez: priez: Dieu: pour: les: trépassez : 1635." (A. Favé)

"le kersanton sombre, trop nerveux, trop gothique, encore obligé pour la sculpture figurative, est employé avec retenue, comme une matière semi-précieuse, pour introduire un hiatus coloré à la façade de l'ossuaire de Ploudiry ."

"Un ossuaire, reconstruit en 1731, par le réemploi de deux monuments plus anciens, présente une frise de 5 personnages : l’ankou, le laboureur, la noble dame, le juge et le guerrier, symbolique de l’égalité de tous devant la mort. Cet édifice, classé monument historique dès 1916, complète l’enclos paroissial."

"Ossuaire, dit jadis chapelle Saint-Joseph (C.). Edifice de plan rectangulaire ayant la même disposition qu'à Pencran et à Sizun. La partie inférieure est percée de baies séparées par des pilastres gainés ; mais au-dessus, au lieu de niches des Apôtres, une haute frise représente des personnages de divers états, émergeant en buste de cartouches et symbolisant, comme les cariatides de Landivisiau et de Sizun, l'égalité de tous devant l'Ankou. Porte classique : arcade en plein cintre avec clef en console et entablement à fronton. L'ossuaire est daté 1635. Un ange, au-dessus du bénitier, tient une banderole portant l'inscription : "BONNES. GENTZ. QVI. PAR. ICY. PASSEZ / PRIEZ. DIEV. POVR. LES. TREPASSEZ / 1635." Sur les chapiteaux des gaines : "G. COVLM /Y. BOSEC / FABRIC/ QVES / EN. LAN /1635." Sur la porte, date de 1731, et, sur le clocheton, inscription : "CE. RELIQUAIRE. A. ETE. REBATI. LORS / FABRIQVES. D. M. H. LE GVEN . V / INISAN. 1731." (Couffon)

 

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PRÉSENTATION PHOTOGRAPHIQUE.

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Ossuaire (1635 et 1731) de l'enclos de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Ossuaire (1635 et 1731) de l'enclos de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

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Le clocheton et son inscription.

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Inscription sur microdiorite quartzique :

CE : RELIQVAIRE : A

ETE REBATI : LORS

FABRIQVES ---

E :LE GVEN

INIZAN 

1731

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Selon Monumentum, "L'ossuaire, daté de 1635, a été ruiné en 1700, reconstruit en 1713, puis déplacé et rebâti à l'identique en 1731."

 

Ossuaire (1635 et 1731) de l'enclos de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Ossuaire (1635 et 1731) de l'enclos de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Ossuaire (1635 et 1731) de l'enclos de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Ossuaire (1635 et 1731) de l'enclos de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Ossuaire (1635 et 1731) de l'enclos de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Ossuaire (1635 et 1731) de l'enclos de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

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L'ange du bénitier  en kersantite à l'angle du contrefort.

et son phylactère  BONES: GENTZ: QVI: PAR: ICY: PA /SSEZ: PRIEZ: DIEU: POUR LES: TREPASSEZ: 1635.

On trouve ce distique rimé  exhortant les fidèles en Midi-Pyrénées, à La Couvertoirade, vers 1500, mais en occitan (Bonas gens que per aissi passatz, Pregatz Dieu per los trespassatz). 

On le trouve à Paris sur une pierre du cimetière de la porte  Saint-Séverin. Ou bien on signale: "Bonnes gens qui par ici passez, Priez Dieu pour les trépassés Et pour le Maître Grégoire Qui ne mourut que de trop boire."

La formule était donc courante.

 

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Ossuaire (1635 et 1731) de l'enclos de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Ossuaire (1635 et 1731) de l'enclos de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Ossuaire (1635 et 1731) de l'enclos de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Ossuaire (1635 et 1731) de l'enclos de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

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 Les cinq baies en plein cintre, séparées par des pilastres en gaînes d'ordre dorique, contrastent par la couleur grise du kersanton avec le jaune de la pierre de Logonna. C'est cette dernière qui est sculptée  des personnages d'une danse macabre.

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Ossuaire (1635 et 1731) de l'enclos de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Ossuaire (1635 et 1731) de l'enclos de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Ossuaire (1635 et 1731) de l'enclos de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Ossuaire (1635 et 1731) de l'enclos de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

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La Mort, ou Ankou, armée d'une flèche.

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Ossuaire (1635 et 1731) de l'enclos de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Ossuaire (1635 et 1731) de l'enclos de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

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Le Paysan.

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Ossuaire (1635 et 1731) de l'enclos de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Ossuaire (1635 et 1731) de l'enclos de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Ossuaire (1635 et 1731) de l'enclos de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Ossuaire (1635 et 1731) de l'enclos de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

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La Femme tenant une fleur. Une femme de la noblesse, ou une courtisane.

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Ossuaire (1635 et 1731) de l'enclos de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Ossuaire (1635 et 1731) de l'enclos de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

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Le Juge coiffé du bonnet carré, tenant une pièce de procès, et un gant.

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Ossuaire (1635 et 1731) de l'enclos de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Ossuaire (1635 et 1731) de l'enclos de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

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Le Roi, couronné, tenant un sceptre.

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Ossuaire (1635 et 1731) de l'enclos de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Ossuaire (1635 et 1731) de l'enclos de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

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L'inscription des chapiteaux des gaînes : 

"G. COVLM /Y. BOSEC / FABRIC/ QVES / EN. LAN /1635." 

L'inscription du clocheton, celle-ci et une placée sur l'église indiquent que la fabrique de Ploudiry était alors composée de deux fabriciens par année.

Un Guillaume COULM ou LE COULM est né à Ploudiry en 1625, fils d'Yves, et de Marguerite CREN. Il aurait 10 ans, trop tôt pour faire un bon fabricien. Il décéda le 6 mars 1676, ou le 29 janvier 1676, après avoir eut  onze enfants de son épouse Catherine MOBIANT .  C'est quand même un indice. D'autant qu'en 1665, un G. LE COULM est mentionné comme fabricien sur le porche sud (avec 3 autres noms).

https://gw.geneanet.org/oberthele?n=coulm&oc=&p=guillaume

Un Guillaume COULM épousa Marie KERUZORE dont il eut Alain, né en 1618 à Traon, Ploudiry. Si ce Guillaume avait 20 ans lors de cette naissance, c'est un candidat plausible pour notre fabricien. 

https://gw.geneanet.org/jcardiles?lang=en&p=guillaume&n=coulm

Les généalogistes connaissent un Yves BOZEC, né vers 1612 et décédé en 1682 à Kernévez, Ploudiry.

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Ossuaire (1635 et 1731) de l'enclos de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Ossuaire (1635 et 1731) de l'enclos de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Ossuaire (1635 et 1731) de l'enclos de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Ossuaire (1635 et 1731) de l'enclos de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Ossuaire (1635 et 1731) de l'enclos de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Ossuaire (1635 et 1731) de l'enclos de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Ossuaire (1635 et 1731) de l'enclos de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Ossuaire (1635 et 1731) de l'enclos de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Ossuaire (1635 et 1731) de l'enclos de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Ossuaire (1635 et 1731) de l'enclos de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Ossuaire (1635 et 1731) de l'enclos de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Ossuaire (1635 et 1731) de l'enclos de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Ossuaire (1635 et 1731) de l'enclos de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Ossuaire (1635 et 1731) de l'enclos de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

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La porte en plein cintre et son fronton au buste de saint Pierre (kersantite).

Comparez avec les portes de l'ossuaire de La Roche-Maurice. 

Sur l'architrave, entre un ange et la Mort , un blason a été martelé

L'atelier Le Ber de Sizun a réalisé deux très belles portes en if pour cette entrée.

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Ossuaire (1635 et 1731) de l'enclos de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Ossuaire (1635 et 1731) de l'enclos de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Ossuaire (1635 et 1731) de l'enclos de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

Ossuaire (1635 et 1731) de l'enclos de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

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SOURCES ET LIENS.

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— APEVE.

http://www.apeve.net/spip/spip.php?page=page&id_rubrique=9&id_article=184

— COUFFON, (René) LE BARS (Alfred), 1988, "Ploudiy", 

http://diocese-quimper.fr/images/stories/bibliotheque/pdf/pdf-Couffon/PLOUDIRY.pdf

— FAVÉ (Abbé Antoine), 1899, Au retour d'une excursion (Landerneau-Châteaulin), Bulletin de la Société archéologique du Finistère 

— LE GUENNEC (Louis), 1981 Le Finistère monumental II, Brest et sa région. Ed. de la Société des Amis de Louis Le Guennec (Quimper), 591 p.  Louis Le Guennec (1878-1935) érudit finistérien  a publié de nombreux articles, réunis das les trois tomes du Finistère monumental par ses Amis. Page 493-494

https://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/eacd0a2ed3929e4b775beec287004c84.pdf

— WIKIPEDIA

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ploudiry

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Published by jean-yves cordier - dans Ossuaire Chapelles bretonnes.
19 avril 2020 7 19 /04 /avril /2020 10:45

L'ossuaire (microdiorite quartzique, 1639-1640) de l'enclos de La Roche-Maurice.

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Sur La Roche-Maurice, voir :

 

—  sur l'église Saint-Yves  :

 

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— Voir sur les autres monuments de la commune :

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— Sur les ossuaires, voir :

 

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PRÉSENTATION.

Où je cède la parole aux bons auteurs :

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"L’ossuaire, placé en face du porche, porte les dates de 1639 et de 1640 gravées sur le fronton de la porte et sur le pignon sud. On y retrouve les mêmes dispositions qu'à l’ossuaire de Pencran, mais avec plus d'élégance.

Au-dessus de la porte centrale de la façade est inscrite une sentence latine. A gauche se trouve, sous une niche en accolade, un bénitier orné d'un buste de la Mort que tient, non pas la faux classique, ruais l'aiguillon élue lui prête l'iconographie du moyen âge. Le phylactère qui contourne l'accolade de la niche porte ces mots : Je vous tue tous.

Sur la partie inférieure de la façade, un cartouche, du côté droit, porte une tête de mort, un autre des ossements, un autre des entrelacs. Sur tous les autres cartouches se détachent des personnages à mi-corps : un paysan la bêche sur l'épaule ; une jeune fille tenant une fleur ; un homme de loi un rouleau à la main ; un mendiant, un prêtre, un bourgeois. Cette série d'images des diverses conditions humaines rappelle les danses macabres. On trouve une série analogue à l'ossuaire de Ploudiry." (Lécureux)

 

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"À La Roche-Maurice, en 1639-1640, on aboutit à la formule définitive des grands ossuaires et à l'édifice le plus parfait de l'atelier. À l'étage inférieur, les baies sont séparées par des colonnes corinthiennes qui reposent sur un stylobate décoré de panneaux semblables à ceux de Ploudiry. Ces colonnes supportent non plus un cordon, mais un entablement bien marqué avec une corniche sur laquelle s'appuient les niches du second étage séparées par des pilastres. Outre la porte de la façade principale, encadrée comme précédemment par deux colonnes servant d'appuis à un entablement amorti par un fronton triangulaire, une seconde porte semblable, mais encastrée de pilastres, s'ouvre dans le pignon sud." Couffon 1948)

"C'est l'édifice le plus parfait de l'atelier de l'Elorn. Il est de plan rectangulaire. [...] Au-dessus de la porte de la façade, une inscription : " MEMOR : ESTO : IV - 1639 - DICII : MEI : SIC : ERIT : ET : TVVM : MIHI : HODIE : TIBI : CRAS : " Dans la frise de la porte du pignon : " MEMENTO : HOMO : QVIA : PVLVIS : ES : 1640. " Au-dessus du bénitier d'angle, l'Ankou brandit un dard, et le phylactère faisant office d'accolade porte l'inscription : " IE : VOVS : TVE : TOVS. " " (R. Couffon 1988)

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« L’ossuaire. Placé, comme dans d’autres paroisses, sous le vocable de sainte Anne, l’ossuaire porte la date de 1639 au-dessus de la porte de la façade principale et celle de 1640 au-dessus de la porte du pignon sud. Faut-il voir une coïncidence avec le décès en 1638 d’Henri II, duc de Rohan, seigneur prééminencier de l’église Saint-Yves ? Rien ne l’indique. La vocation funèbre de l’édifice est affirmée dans trois inscriptions : la principale au-dessus de la porte de la façade : MEMOR. ESTO. IVDICII. MEI. SIC. ERIT ET TUUM. MIHI. HODIE. TIBI. CRAS. (Rappelle-toi mon jugement, tel sera aussi le tien, aujourd’hui moi, demain toi.), au-dessus de la porte du pignon on lit : MEMENTO : HOMO : QUIA : PVLVIS : ES : (Souviens-toi homme que tu n’es que poussière). L’unique bénitier de la façade est surmonté du buste d’un squelette qui tient une flèche et déclare sur une accolade en rubans : « Je vous tue tous ». Aucune de ces inscriptions ne fait référence à l’espérance chrétienne, elles soulignent le caractère inéluctable de la mort. » (G. Leclerc)

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"Élément constitutif des enclos, il porte ici des dates bien lisibles : 1639-1640. Il est donc bien postérieur aux œuvres jusqu’ici considérées. C’est sans doute l’indice du changement de statut de l’église. Chapelle du château, elle serait devenue église paroissiale.
L’ossuaire, comme son nom l’indique, est construit pour mettre les « ossements du peuple », comme inscrit au fronton du carnel de Pencran.
Depuis des temps immémoriaux, en Bretagne Occidentale, les morts de toute condition sociale, étaient enterrés dans l’église. Quand on allait à l’église « on allait sur sa tombe ». Lorsque les tombes étaient remplies, se déroulait une cérémonie de transfert des ossements dans l’ossuaire. A Guimiliau nous avons l’ossuaire d’attache dans sa forme la plus ancienne. Dans la Vallée de l’Elorn nous avons essentiellement des « ossuaires-chapelles ». Le plus ancien de style Renaissance est à Sizun (1585).
Celui de La Roche est l’un des fleurons de cette lignée. Sur la façade, au-dessus de la porte, une inscription latine :
Memor esto judicii Sic erit et tuum mihi hodie tibi cras « Mémorise mon jugement ainsi sera le tien, à moi aujourd’hui, à toi demain. » C’est le mort qui s’adresse au passant de façon particulièrement abrupte.
Les niches, destinées sans doute aux douze apôtres, comme on le voit à Sizun, sont vides ici." (APEVE)

 

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L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

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LA PORTE DU PIGNON SUD.

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La porte de plein-cintre  est édifiée dans une belle pierre jaune de Logonna (microdiorite quartzique) extraite en Rade de Brest dans un appareillage de moellons de schiste. Deux colonnes cannelées  à chapiteaux droits servent d'appuis à un entablement amorti par un fronton triangulaire,  centré par un cartouche à cuir découpé renfermant une tête de mort. La clef de voûte s'enfle en une volute généreuse.

L'inscription  de l'architrave est sculptée en réserve, en lettres majuscules entre deux angelots. Elle énonce : MEMENTO : HOMO : QVIA : PVLVIS : ES : 1640. , soit :  "Souviens-toi, homme, que tu es poussière. 1640".

Dans sa forme complète Memento, homo, quia pulvis es, et in pulverem reverteris , elle  traduit un passage du Livre de la Genèse (Gn 3:19) où Yahvé s'adresse à Adam après sa chute  : "C'est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu'à ce que tu retournes dans la terre, d'où tu as été pris; car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière."

Surtout, elle rappelle au fidèle la formule prononcée par le prêtre lors de l'imposition des cendres du mercredi des Cendres alors qu'il trace une croix avec de la cendre sur son front.

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L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

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LA PORTE DE LA FAÇADE ORIENTALE.

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La porte de plein-cintre  est édifiée, comme la porte sud, dans la pierre jaune de Logonna (microdiorite quartzique). Deux colonnes à demi-cannelées s'achèvent par des chapiteaux corinthiens. Ils  servent d'appuis à l'entablement amorti par un fronton triangulaire,  dont le décor central entre deux palmes (sans doute un blason) a été martelé.

L'inscription latine déclare :

" MEMOR : ESTO : IV / 1639 / DICII : MEI : SIC : ERIT : ET : TVVM : MIHI : HODIE : TIBI : CRAS : "

 

Elle  se déchiffre ainsi Memor esto judicii ; sic erit et tuum mihi hodie tibi cras
« Souviens-toi du jugement (du sort) qui fut le mien ; c'est le mien aujourd'hui, ce sera le tien demain. »

Ce n'est ni Dieu, ni la Mort, mais bien l'un des défunts, l'un des proches des familles qui s'adresse au passant pour le convaincre de la perspective funeste qui l'attend.  Ce qui, pour un chrétien, est une exhortation à une vie juste et à une pratique du culte et des Sacrements.

-judicium,ii : sentence, jugement, décision, arrêt. D'où : "Souviens-toi de la sentence à laquelle j'ai été condamnée : ce sera la tienne demain."

La finale, mihi hodie cras tibi est une formule très fréquente sur les sépultures.

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L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

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LE BÉNITIER D'ANGLE ET SON ANKOU. Microdiorite quartzique

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Au-dessus de la cuve à godrons du bénitier d'angle, l'Ankou, squelette personnifiant la mort, brandit une flèche. Il est assis  à cheval sur une double volute  portant l'inscription :  IE : VOVS : TVE : TOVS.  

Ce bénitier rappelle celui, en kersantite, de l'ossuaire (1619) de La Martyre qui tient également une flèche tout en maintenant la tête d'un défunt. 

Il est souvent photographié sorti de son contexte, qui est, ici, le registre inférieur de la façade vers laquelle il dirige sa flèche, et, en fait, également son avertissement " Je vous tue  tous". En effet, c'est la succession des huit personnages qui y sont sculptés en bas-relief qui lui donne tout son sens. Ceux-ci résument toutes les conditions sociales de l'humanité, depuis le pouvoir le plus élevé (le Pape) jusqu'à la situation la plus humble (le Mendiant).

Il mène ainsi un équivalent de ronde infernale et la séquence de l'Ankou et des huit états de la société humaine est une forme des Danses macabres où les squelettes viennent inviter le Pape, l'Archevêque, le Roi, le Noble, le Bourgeois, le Moine, le Bourgeois le Paysan et l'Infirme à les suivre vers le séjour des Morts; comme à Locmaria-an-Iskuit en Plouha, et à Kernascéden.

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Le parallèle s'impose avec l'ossuaire de Ploudiry, réalisé 4 ans auparavant, également en pierre de Logonna, où le squelette tourne sa flèche vers le Paysan, la Femme à la fleur,  le Juge et le Roi tandis que l'ange du bénitier dit : "Bonnes gentz qui par icy passez, priez Dieu pour les trépassez"

 

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L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

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LES DIX PANNEAUX AUX HUIT PERSONNAGES VISÉS PAR L'ANKOU.

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La représentation des huit personnages emblématiques vise à souligner la vanité de l'attachement aux biens, aux valeurs et aux activités terrestres, et à les soumettre avec dérision au regard transperçant de la Mort, comme dans les Roues de la Fortune. Le Plaisir des sens et la Beauté éphémère, l'attrait pour le Pouvoir temporel, et bien-sûr la recherche de Richesse sont dénoncés par l'ironie habituelle aux moralistes. Mais cette dévalorisation est plus radicale, et moins proprement chrétienne peut-être, puisqu'elle vise également  le Labeur (du Paysan), la Loi, ou la  Théologie. Et même le Malheur est désacralisé et relativisé par la Mort qui  s'apparente moins au regard  de Dieu (Les premiers seront les derniers...) qu'à celui du Temps.

L’homme ne connaît même pas son heure : comme le poisson pris au filet fatal, comme l’oiseau pris au piège, ainsi en est-il des fils d’Adam surpris par le moment fatal qui tombe sur eux à l’improviste. Ec 9:12

 

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1. Le Paysan (sa bêche sur l'épaule).

2. La Femme (tenant une fleur).

3. Le Juge ou Docteur  en droit, (au geste d'argumentation, rouleau en main).

4.  Le Miroir (panneau vide).

5. Le Pape.

6. La Mort (Tête de mort et fémurs croisés).

7. Le Pauvre (le Mendiant infirme).

8. Le Prêtre (ou docteur en théologie).

9. Le Riche (tenant une pièce puisée dans son aumônière).

10. Entrelacs.

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L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

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1. Le Paysan (sa bêche sur l'épaule).

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 "PAROLES de Qohèleth,   fils de David, roi de Jérusalem.

 Vanité des vanités disait Qohèleth. Vanité des vanités, tout est vanité !

Quel profit l’homme retire-t-il de toute la peine qu’il se donne sous le soleil ?

Une génération s’en va, une génération s’en vient, et la terre subsiste toujours.

Le soleil se lève, le soleil se couche ; il se hâte de retourner à sa place, et de nouveau il se lèvera."

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En effet, que reste-t-il à l’homme de toute la peine et de tous les calculs pour lesquels il se fatigue sous le soleil ?

Tous ses jours sont autant de souffrances, ses occupations sont autant de tourments : même la nuit, son cœur n’a pas de repos. Cela aussi n’est que vanité.

Mieux vaut une pleine main de repos que deux pleines poignées d’efforts à la poursuite du vent. Ec 4:6

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La même figure sur l'ossuaire de Ploudiry :

Ossuaire (1635) de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

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L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

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2. La Femme (tenant une fleur).

 

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La même figure à Ploudiry :

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Ossuaire (1635) de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

 

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L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

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3. Le Docteur  en droit, ( en bonnet carré, au geste d'argumentation, rouleau du procès en main).

 

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Une figure semblable à Ploudiry :

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Ossuaire (1635) de Ploudiry. Photographie lavieb-aile.

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L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

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4. Le Miroir (panneau vide).

Comme le suggère l'APEVE, devant cette figure manquante, "notre désir est grand de combler le vide. II suffit, au matin du jour, de laisser le soleil y projeter son ombre. Nous trouvons alors en bonne compagnie entre le savant docteur et le pape avec sa tiare. "

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L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

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5. Le Pape.

Il est coiffé de la tiare, tient son bâton pastoral, et trace une bénédiction.

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L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

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6. La Mort (Tête de mort et fémurs croisés).

 

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L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

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7. Le Pauvre (le Mendiant infirme, ou L'Aveugle).

Il porte du bissac (une besace) et un bâton, dans une main difforme ou couverte d'une moufle. Sa tête inclinée et fléchie témoigne de sa posture blessée et humble.

La figure de l'Aveugle est présente dans diverses danses macabres européennes.

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L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

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8. Le Prêtre (ou : l'Official,  docteur en théologie).

Il est coiffé de la barrette de docteur, il élève la main gauche d'un air docte, et tient en main droite un objet que je ne détermine pas. Il porte sur les épaules et devant la poitrine un camail à capuchon frappé d'hermines. Il évoque les statues de saint Yves dans son rôle d'official ou juge ecclésiastique du diocèse de Tréguier, et notamment celle qui se trouve sur la façade ouest de l'église de La Roche-Maurice, exactement en face de ce panneau. Néanmoins, la présence du saint breton n'aurait aucun sens ici, et il est plus logique d'y voir la figure de l'Official dans l'exercice et l'autorité de sa charge.

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L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

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9. Le Riche (tenant une pièce puisée dans son aumônière).

 

Les ossuaires sont construits, comme déjà les enclos paroissiaux, lors d'une période de prospérité économique liée à la production agricole et à la manufacture des toiles de lin, les créés (breton krez, chemise d'enfant) du Léon. La situation de Landerneau, abrité au fond de la Rivière de l'Elorn, comme celle de Morlaix, permet de participer à la commercialisation en Europe (Espagne et Portugal, Angleterre, Flandre). Les maisons buandières ou kanndi permettent alors le blanchiment du lin, véritable or bleu du Léon. Les paysans-marchands deviennent fortunés.

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 "J’ai entrepris de grands travaux : je me suis bâti des maisons et planté des vignes.

 Je me suis aménagé des jardins et des vergers ; j’y ai planté toutes sortes d’arbres fruitiers.

 J’ai creusé pour moi des bassins dont les eaux irriguent des pépinières.

 J’ai eu des serviteurs et des servantes, leurs enfants nés dans ma maison, ainsi qu’une abondance de gros et petit bétail, plus que tous mes prédécesseurs à Jérusalem.

 J’ai encore amassé de l’argent et de l’or, la fortune des rois et des États. J’ai eu des chanteurs et des chanteuses et ce plaisir des fils d’Adam : une compagne, des compagnes…

Je me suis agrandi, j’ai surpassé tous mes prédécesseurs à Jérusalem, et ma sagesse me restait.

Rien de ce que mes yeux convoitaient, je ne l’ai refusé. Je n’ai privé mon cœur d’aucune joie ; je me suis réjoui de tous mes travaux, et ce fut ma part pour tant de labeur.

 Mais quand j’ai regardé tous les travaux accomplis par mes mains et ce qu’ils m’avaient coûté d’efforts, voilà : tout n’était que vanité et poursuite de vent ; rien à gagner sous le soleil !" (L'Ecclésiaste 2:4-11)

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Qui aime l’argent n’a jamais assez d’argent, et qui aime l’abondance ne récolte rien. Cela aussi n’est que vanité.

Plus il y a de richesses, plus il y a de profiteurs. Que va en retirer celui qui les possède, sinon un spectacle pour ses yeux ?

 Le travailleur dormira en paix, qu’il ait peu ou beaucoup à manger, alors que, rassasié, le riche ne parvient pas à dormir.

Voici un triste cas que j’ai vu sous le soleil : une fortune amassée pour le malheur de son maître.

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L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

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10. Entrelacs.

 

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L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

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LES DIX CARTOUCHES SCULPTÉS DES BASES DES COLONNES.

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"Les petites sculptures, au bas des colonnes, sur le cartouche, peuvent intriguer. II s’agit ici, comme ailleurs, de l’insigne donné au compagnon lors de son chef-d’œuvre et qui lui sert de signature." (APEVE)

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L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.

L'ossuaire (1639-1640, microdiorite quartzique) de l'enclos de La Roche-Maurice. Photo lavieb-aile.


 

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ANNEXE.

L'importance du culte des morts trouve en Bretagne des racines profondes.  Mais c'est au début du XVIe siècle, en 1519, que fut rédigé à Plougonven   Le Mirouer de la Mort de Jehan an archer coz (Jehan Larcher), poème en breton de 3602 vers rédigé en 1519  et publié en 1575 au couvent des Cordeliers de Cuburien près de Morlaix. Ce Mirouer aborde le thème des quatre fins dernières de l'homme, la mort, le jugement dernier, l’enfer ou le paradis. 

La présence de la Mort était d'autant plus forte que le Finistère connut, notamment à la fin du XVIe siècle, des épidémies dites de peste, des famines par mauvaise récolte et rudesse du climat, ainsi que des guerres comme celle de la Ligue en 1588-1598.

Les paroissiens ont longtemps privilégié de placer leur sépulture à l'intérieur de l'église. Plus ou moins rapidement confrontés à un manque de place, ils se firent enterrés autour de l'église, puis les ossements durent être rassemblés dans des ossuaires permettant aux familles de leur prodiguer respect, aspersion d'eau bénite   et prières.

On distingue les ossuaires ou reliquaires d'attache, appuyés ou enclavés à l'église, et les monuments indépendants du sanctuaire, et placés généralement contre le mur du cimetière au sud-ouest de l'enclos. Ils sont pour la plupart de forme rectangulaire et orientés nord-sud. Dans certains, une chapelle funéraire précède l'espace réservé aux ossements, comme à Pencran et Lanhouarneau . Ils comportent un, ou deux , bénitiers destinés à asperger d'eau bénite les ossements, accessible par les ouvertures non vitrées. La porte est généralement de plein-cintre couronné d'un fronton triangulaire. Plusieurs sont dédiées à sainte Anne, comme à La Roche-Maurice, Landivisiau, Guimiliau, Lannédern, Plourin-Ploudalmézeau et Saint-Hernin.

Ils sont parfois accolés à l'Arc de Triomphe, ou Porte des Morts, Porz ar Maro, qu'emprunte le cercueil à son entrée dans l'enclos.

L'Ankou est présent à Braspart, armé d'une faux, et à Ploudiry, La Roche-Maurice et Landivisiau, armé d'une flèche.

Les inscriptions en français,  latin ou breton appelant les fidèles au souvenir de la Mort sont présents dans 22 ossuaires de Bretagne, dont 16 dans le Finistère.

Les plus anciens ne sont pas antérieurs au XVe siècle, mais c'est généralement au XVIIe siècle que les églises édifiées près d'un siècle plus tôt entreprennent leur construction : de ce fait, ils offrent au visiteur de très beaux exemples de l'architecture de la Renaissance, notamment introduite en Finistère vers 1570 au château de Kererjean en Saint-Vougay (au nord de Landivisiau) après la parution des recueils d'architectures de Sébastiano Serlio (Livre III, 1540)  et de Philibert Delorme (Le premier tome de l'architecture, 1567).

 

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Les ossuaires du Léon : liste chronologique (Couffon): les enclos de la vallée de l'Elorn sont en rouge.

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Cléden-Poher, v.1575

Lanhouarneau v.1582, par l'atelier du château de Kerjean. 

Landivisiau v.1585, chapelle Sainte-Anne transporté au cimetière. Vallée de l'Élorn

Sizun 1585-1588. Credo des Apôtres.

[Daoulas v. 1581-1598 détruit pour construire la sacristie actuelle. Situé en Cornouaille

Pencran 1594.  Deux étages, le 2ème équipé de niches. Vallée de l'Élorn

Le Faou, 1603, détruit au XIXe

Kernilis 1609 (disparu)

La Martyre 1619. Kersantite. Vallée de l'Élorn

Roscoff, v. 1619. Deux étages,

Landerneau, Saint-Thomas 1635. Granite. Vallée de l'Élorn

Ploudiry 1635. Kersantite. L'Ankou et ses victimes. Vallée de l'Élorn.

La Roche-Maurice (1639-1640). Deux étages, le 2ème équipé de niches. L'Ankou et ses victimes. Vallée de l'Élorn.

Saint-Servais 1643

Plouzévédé 1645

Guimiliau 1648 (chapelle Sainte-Anne). Granite. Vallée de l'Élorn

Hanvec 1653 chapelle Saint-Jean

Loc-Eguiner 1657

Locmélar 1660, chapelle saint-Gouezou, détruit en 1920.

Lampaul-Guimiliau 1667-1669, chapelle de la Trinité inspirée de La Roche-Maurice. Crypte avec Mise au Tombeau. Deux étages, le 2ème équipé de niches. Vallée de l'Élorn

Commana 1677-1687

Saint-Thégonnec (1676-1682) Crypte avec Mise au Tombeau. Deux étages, le 2ème équipé de niches. Vallée de l'Élorn.

Goulven 1709

Pleyber-Christ 1738 sur édifice de 1573.

Sibiril 1743

Plabennec 1745

Guicquelleau 1790

Plougar, XVIIe

 

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Ossuaire du Léon et du nord de Cornouaille, in Couffon.La vallée de l'Élorn en bleu.

Ossuaire du Léon et du nord de Cornouaille, in Couffon.La vallée de l'Élorn en bleu.

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SOURCES ET LIENS.

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— ABGRALL (Jean-Marie), 1904, Architecture bretonne, p.67

— APEVE

http://www.apeve.net/spip/spip.php?article239

— CIAP Enclos

https://www.ciap-enclos.fr/le-pays-des-enclos/#Enclos-de-La-Roche-Maurice

— COUFFON (René), LE BARS (Alfred), 1988, La Roche-Maurice, in Nouveau répertoires des églises et chapelles du diocèse de Quimper

http://diocese-quimper.fr/images/stories/bibliotheque/pdf/pdf-Couffon/ROCHEMAU.pdf

— COUFFON (René), 1948, L'architecture classique au pays du Léon. L'atelier de l'Elorn. L'atelier de Kerjean. Mémoires de la SHAB, page 67

https://www.shabretagne.com/scripts/files/51ebaffb02bf24.03861061/1948_02.pdf

— LE BARS (Alfred), 1961, Les ossuaires bretons, Mémoires de la Société d'histoire et d'archéologie de Bretagne SHAB

https://www.shabretagne.com/scripts/files/5283732d24ffc6.63778332/1961_04.pdf

— LE GUENNEC (Louis), 1981, Le Finistère monumental II, Brest et sa région page 501

https://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/eacd0a2ed3929e4b775beec287004c84.pdf

— LECLERC (Guy), 2012, La Roche-Maurice, église Saint-Yves et ossuaire,  Mémoires de la Société d'histoire et d'archéologie de Bretagne , Congrès de Brest SHAB pages 699-711. En ligne :

http://www.shabretagne.com/scripts/files/58e3e365148ef0.21808328/2012_31.pdf

— LÉCUREUX (Lucien), 1914, Congrès archéologique de France.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4224131z/f218.image

— LÉCUREUX, Lucien, La Roche-Maurice, Congrès archéologique de France à Brest et à Vannes., Paris, Société française d’archéologie, 1919, p. 123-127.

http://www.infobretagne.com/roche-maurice-eglise-ossuaire.htm

— MUSSAT (André), La Renaissance en Bretagne.

http://bibliotheque.idbe-bzh.org/data/cle_150/La_Renaissance_en_Bretagne_.pdf


 

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Published by jean-yves cordier - dans Sculpture Chapelles bretonnes. Ossuaire

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  • : Le blog de jean-yves cordier
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  • "Il faudrait voir sur chaque objet que tout détail est aventure" ( Guillevic, Terrraqué).  "Les vraies richesses, plus elles sont  grandes, plus on a de joie à les donner." (Giono ) "Délaisse les grandes routes, prends les sentiers !" (Pythagore)
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