Yves Picquet expose ses œuvres au Comoedia de Brest en septembre octobre 2022.
Le Comoedia, espace d'art, 35 rue du Château à Brest, ouvert le jeudi, vendredi et samedi de 14h à 18h.
Yves Picquet expose en compagnie de Vincent de Montpezat, sculpteur, Jean-Bernard Susperregui, sculpteur, Matthieu Venot, photographe, et Martine Kerbaol.
Il guidera la visite de ses œuvres le samedi 8 octobre de 11h à 12H (sur inscription).
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Note : cet article repose sur les notes prises lors de ma visite et peut comporter de belles erreurs qui n'engagent que moi.
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LES SÉRIES "AR BILI" (2003-2011).
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Yves Picquet explique que cette série a débuté à partir d'une photographie des rochers de Brignogan, station littorale du Finistère nord dont est originaire son épouse. Il a traité cette photographie avec un logiciel de dessin vectoriel et a obtenu des ensembles de lignes (contours des "blocs" et failles composant le massif de roche). En isolant ces lignes brisées et en les réduisant à leur essence, telles des signes calligraphiques, et en les recomposant, plusieurs fois répétées, il a créé des structures spatiales.
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Les lignes ont été découpées dans du contreplaqué, lequel fut marouflé de toiles soigneusement assemblées puis peintes au brou de noix, passé à la toile émeri et peint de plusieurs couches de peintures, noires notamment. Ainsi, par ce travail, aucun montant n'est strictement "noir", car les sous-couches travaillent la dernière couche : il s'agit d'un authentique travail de peintre.
Ces œuvres ne sont pas destinées à être placées en avant du mur et à susciter un jeu avec leurs ombres, mais tout en étant plaquées sur le support, elles bénéficient d'un effet de relief par la superposition des plans colorées, ou par l' entrecroisement des lignes.
La série fut nommée en breton "ar bili", ce qui signifie "roche" ou "galet" : ce terme est fréquemment utilisé en toponymie nautique pour désigner les roches remarquables du littoral (par exemple Karreg ar bili, le rocher aux galets).
Dans la série Ar bili n°60 (2010), des toiles sont tendues sur les montants et peintes, en jaune, bleu ou rouge mais avec une prédominance de teintes sombres, presque noires . Il existe des petits formats, comme celui-ci :
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Et des grands formats, comme celui-là :
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Dans la série Ar bili n°58 de 2007-2008, les lignes de bois marouflées ne sont presque plus réunies par de la toile, et délimitent, par le volume qu'elles découpent sur le mur blanc, des formes complémentaires.
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Ces œuvres ont été exposées aux Ursulines de Quimperlé en 2011 dans l'exposition "Ce qu'il reste d'un tas de pierres".
https://yvespicquet.wordpress.com/chapelle-des-ursulines-quimperle-2011/
Le peintre avait réalisé un premier montage, mais lorsqu'il le mit en place sur les murs de la chapelle, il constata que cela ne fonctionnait pas : il réalisa un deuxième ensemble, mais plaça au centre de la pièce toutes les montants démontés.
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D'autres séries ont été présentées, plus anciennes ("Le chant du signe, 1999) ou plus récentes comme "Mémoire enfouie" (2013), "Plis-relis" (2018), "Fouillage" (2019), "Effacement" (peinture sur tissu, 2021) et "Soustractions", (2021).
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SOURCES ET LIENS.
https://www.artcomoedia.fr/artiste/yves-picquet/
https://yvespicquet.wordpress.com/