Les mures, les fruits de l'aubépine et les champignons nous l'annonçait, le voilà, le lierre grimpant Hedera helix en sa floraison automnale !
Et aussitôt le Paon du jour, le Vulcain et le Tircis se sont invités au festin.
Mais les papillons ne sont pas les seuls, et les entomologistes (message sur obsnorm d' Alain Livory) décrivent parmi les butineurs des guêpes sociales, des syrphes (eristales, myathropa), des sphecides (philantères, méllines), des eumènes, guêpes sociales à l'abdomen pétiolé, des punaises, et surtout l'abeille du lierre.
Avant de présenter celle-ci, voyons quelques exemple de la faune sus-dite:
Colletes hederae, la Collète du lierre, n'a été décrite qu'en 1993 en Allemagne par Konrad Schmidt et Paul Westrich sur des spécimens venant du sud de l'Europe mais a vite été retrouvé dans nos régions.
Cette espèce est "oligoleptique", elle nourrit ses larves exclusivement de pollen du lierre, Hereda helix.
Elle niche au sol sur des sols nus dans des lieux à faible couvert végétal, le plus souvent sur des surfaces en pente, des talus argileux ou argilosableux, dans des nids individuels groupés en "bourgades" . Ces bourgades sont parcourus par de nombreux mâles qui patrouillent à la recherche d'une femelle vierge qui émergerait de sa cellule larvaire.
C'est une abeille solitaire, qui apparaît au printemps, niche, nourrit ses larves et meurt avant l'hiver.
On la reconnaît à son thorax couvert de poils bruns légèrement plus clairs sur les bords. Chez la femelle les tergites sont noir brillant avec un anneau jaune interrompu sur le premier segment. L'arrière-train des mâles est moins brillant.
Ajoutons qu'elle est parfaitement inoffensive.