Les dunes de Goulien à Crozon sont envahies par des nuées qui se posent à terre, sur les joncs, les ajoncs, les prunelliers : des Bibionides, type Bibio marci ou autre .
Ce qui frappe, c'est la différence entre le mâle, aux gros yeux rapprochés, et la femelle aux petits yeux écartés l'un de l'autre.
On peut s'amuser à rechercher sur les images les éléments d'identification, comme l'éperon tibial, cette épine saillante à l'extrémité du tibia (chez la femelle, il l'aidera à enterrer ses oeufs)
Les culturistes envieront ces fémurs très musclés, mais aussi très velus :
Ou bien, outre leur carrosserie de traction-avant astiquée et lustrée comme pour le mariage de la petite soeur, nous pourrons observer les antennes filiformes, comme celles de tous les nématocères (moustiques, tipules ) formées de 8 à 16 articles ronds comme des perles.
Ou encore admirer les pattes de mouche équipées de leur fameuses pulvilles séparées par l'empodium : Des Pieds-de-mouche, de la veuve et de l'orphelin.
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Ce mâle se livrait à un laborieux exercice de rétablissement sur barre fixe, qui dura plusieurs minutes : c'était un bon entraînement, pour aller plus tard agripper les fleurs d'ajonc.
Parfois, ils recevaient des amis à prendre l'apéritif :
Et notre désormais familière Punaise de l'ajonc :
Mais il faut aussi aller goûter aux fleurs des saules :
Et il faut escalader les parois abruptes des fleurs de Prunellier :
Je n'ai photographié en butinage que des mâles, sauf exception : où étaient les femelles ? En train de pondre leurs oeufs qui donneront des colonies de larves géophages favorables à la décomposition des matières végétales, mais destructrices des racines ?
Non : elles avaient d'autres préoccupations : jouer au Mikado avec les messieurs :
Ou faire les funambules :
Pas facile, avec des échasses !