Zoonymie (étude du nom) du papillon L'Hespérie du Dactyle, Thymelicus lineola (Ochsenheimer, 1808).
La zoonymie (du grec ζῷον, zôon, animal et ónoma, ὄνομα, nom) est la science diachronique qui étudie les noms d'animaux, ou zoonymes. Elle se propose de rechercher leur signification, leur étymologie, leur évolution et leur impact sur les sociétés (biohistoire). Avec l'anthroponymie (étude des noms de personnes), et la toponymie (étude des noms de lieux) elle appartient à l'onomastique (étude des noms propres).
Elle se distingue donc de la simple étymologie, recherche du « vrai sens », de l'origine formelle et sémantique d'une unité lexicale du nom.
Résumé.
— Thymelicus Hübner, [1819] : cet adjectif latin signifie "relatif au théâtre" alors que le nom latin thymelicus signifie "acteur, musicien". Hübner n'explicite pas ce nom, mais sa proximité avec Thymele, un nom de genre créé en 1807 par Fabricius pour des Hespéries noires, suggère que ce dernier ait servi de modèle. Tous les noms de genre de Fabricius sont des noms de femme, et Thymélé était, sous Domitien, une actrice de mime, partenaire de Latinus, l'ami intime de l'empereur (Martial I,4 et Juvénal I,36 et VI,66). Elle était donc une "thymelica"("comédienne"). En reprenant indirectement le nom Thymele sous forme d'un nom dérivé, Hübner rend hommage à son prédécesseur, tout en créant un cadre pour les Hespéries fauves.
— lineola, (Ochsenheimer, 1808) : forme diminutive du latin linea, signifiant "petit trait, tiret" par allusion à la strie androconiale des ailes antérieures du mâle, décrite par Ochsenheimer en comparaison avec celle du Papilio linea (notre T. sylvestris) : "Le trait noir des ailes supérieures du mâle est mince comme un cheveu, et parfaitement rectiligne". Elle est plus fine que celle de linea. Cette structure faite d'écailles spécialisées libératices de phéromones est particulièrement remarquable dans les genres Thymelicus et Hesperia puisque c'est elle qui suscite les noms de linea, lineola, et comma par des naturalistes qui en ignoraient la fonction.
— L'espèce, facilement confondue avec T. sylvestris, est nommée "Hespérie lineola" par Godart en 1819 et par Duponchel en 1832. Les auteurs suivants parlent d'"Hesperia lineola" jusqu'en 1986 où Gérard Luquet crée le nom "Hespérie du Dactyle". Le Dactyle pelotonné est l'une des Graminées dont se nourrissent les chenilles.
Nom scientifique.
1°) Super-famille des Papilionoidea Latreille, 1802
2°) Famille des Hesperiidae Latreille, 1809 : [Hespéries ou Hespériides]
- Sous-famille des Pyrginae Burmeister, 1878 : [Pyrgines, Hespéries noires]
- Sous-famille des Heteropterinae Aurivillius, 1925
- Sous-famille des Hesperiinae Latreille, 1809 : [Hespériines, Hespéries fauves]
3°) Sous-famille des Hesperiinae Latreille, 1809 : [Hespériines, Hespéries fauves]
- Tribu des Thymelicini Tutt, 1905
- Tribu des Baorini Doherty, 1886
- Tribu des Hesperiini Latreille, 1809
4°)Tribu des Thymelicini Tutt, 1905
- Genre Thymelicus Hübner, [1819]
2. Nom de genre : Thymelicus Hübner, [1819]
a) Description originale :
Thymelicus Hübner, Verzichniss bekannter Schmettlinge, Augsburg, Verfasser, 1816-1826 [1819], 8, page 113.
— Type spécifique: papilio Acteon Rottemburg 1775 Naturforscher :30 par désignation subséquente par Butler 1870 Ent. mon. Mag. 7(76) :94
— Ce genre renferme en France
- Thymelicus sylvestris (Poda, 1761) Hespérie de la Houque.
- Thymelicus lineola (Ochsenheimer, 1808) Hespérie du Dactyle.
- Thymelicus acteon (Rottemburg, 1775) Hespérie du Chiendent.
—Synonymes juniors :
- Thymelinus ; Stephens, 1835: 405.Ill. Br. Ent. (Haustellata) 4 (3): 405 (missp.)
- Thymeticus ; Edwards, 1871: 274.
— Adopoea Billberg, 1820; Enum. Ins. Mus. Billb. : 81, TS: Papilio linea Denis & Schiffermüller— Pelion Kirby, 1858; List. Brit. Rhop.: [3], TS: Papilio linea Denis & Schiffermüller
cf. [NHM]
b) Origine et signification du nom thymelicus selon divers auteurs.
—A. Maitland Emmet (1991) page 143 :
"θυμελικὀς (thumelicos), a member of the chorus in Greek drama : the chorus were the dancer and the name reflects the lively movements of the butterflies. A variant of Thymela, the name Fabricius (1807), bestowed on the black skippers (Pyrginae), but now regarded as a junior synonym of Erynnis Schrank, 1801."
θυμελικὀς (thumelicos), un membre du chœur dans la tragédie grecque: le chœur était les danseurs et le nom reflète les mouvements animés de papillons. Une variante deThymela, Fabricius (1807) nom attribué aux skippers noirs (Pyrginae), mais maintenant considéré comme un synonyme junior de Erynnis Schrank, 1801.
— Hans-A. Hürter (1998) page 446 :
Diverses citations sur le nom grec thymelicos, sans interprétation.
— Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page 254 :
"du grec Thoumelikos, membre d'un chœur dans l'art dramatique grec. Les choristes étaient à la fois les danseurs et le nom fait allusion aux mouvements très vifs de ces papillons."
— Perrein et al. (2012) page 115 :
"du grec thumelikos "choriste, danseur" qui occupe le thymélé, autel devenu une sorte d'estrade dans le théâtre grec ; sans-doute influencé par Thymela, nom donné par Fabricius à une famille regroupant toutes les Hespéries noires au vol vif et rapide."
— Arizzabalaga & al. (2012) :
"Thymelicus : pels timèlics, els músics del cor en el teatre grec"
c) Discussion
c1) Taxonomie selon Hübner.
Dans la classification des espèces de papillons de son catalogue (Verzeichniss), Hübner répartit les Lepidoptera en Phalanx, ( Papiliones, Sphinx, Bombyx etc.,). Les Papiliones sont divisés en Nymphales (Nymphes) et en Gentiles ("les gens", êtres humains). Ces Gentiles sont divisés en Strips, Familia et Coitus, les Genres de Hübner. La 6ème Stirps se nomme Astycen, Astyci. p. 102. (Urbicolae Linn. et Fab.), du latin Astycus, a, um adj : "de la capitale, urbain" : correspond donc à "urbicolae". Nous pouvons nous attendre à trouver des noms en rapport avec cette urbanité, mais aussi à y voir rassemblé les Lycènes et les Hespéries que Linné avait décrit dans ses "Plebeji urbicolae", ses Plébéiens des villes.
Cette Stirps des Astyces contient 8 familles de A à H. Elles se nomment Celebres, Fortes, Formales, Veteres, Vulgares, Cauti, Vigilantes et Juvenes. (Célèbres, Forts, "Typiques"?, Vieux, Communs, Méfiants, Éveilés et Jeunes).
Notre Genre appartient à la Familia G : Muntere, Vigilantes. ("Les Éveillés ou Vigilants"). Elle est définie ainsi : Alle Flügel schwarz und gelb, wechselnd angelect. (Tous les ailes noires et jaunes, appliquées alternativement.). On y trouve 8 Genres, le Genre Thymelicus étant le septième. Le Genre Thymelicus appartient donc à la Tribu des Gentiles, Stirps des Astyci, Familia des Vigilantes. Autrement dit, pour nous aider à comprendre le nom propre, aux "Gens", "des villes" "vigilants", dont la famille comprend :
1. Scopten, Scoptae. (du grec σκοπέω - skopeō, « regarder quelque chose, examiner », ? Cf. les termes Scoptophobie, Scoptophilie.
2. Cyclopiden, Cyclopidae.
3. Trapeziten, Trapezitae. : Les changeurs, les banquiers.
4. Phemiaden, Phemiadae
5. Augiaden, Augiadae [d''Augias, Argonaute : les fils d' Augias]
6. Thymelicen, Thymelici.
Die Flügel fast ganz gelb und ungefleckt (Les ailes presque entièrement jaune et sans tache).
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1219 Thymelicus Actaeon Esp. Pap. 36 4 Hübn. pap. 488-490.
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1220 T. Pustula.
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1221 T. Vibex.
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1222 T. Venula Hübn. Pap. 665-669
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1223 T. Virgula Hübn. Pap. 660-663. [= P. lineola selon Godart1819]
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1224. T. Vitellia.
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1225 T. linea Shiff. Verz. Pap. A 5 Thaumas Esp. Pap. 36 2,3 Hübn. pap. 285-287. [= sylvestris]
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1226 T. Puer.
7. Apausten, Apausti
8. Brontiaden, Brontiadae de Brontes, l'un des Cyclopes.
Il est difficile de discerner une cohérence et un fil conducteur parmi ces noms de Familles et de Genres. Les Citadins (Astyces) sont répartis selon diverses qualités assez banales et certainement sans rapport avec les espèces qui les composent. Certains noms concernent la vision (Vigilantes, Scoptae, Cyclopes, Brontiades).
c2. Le nom thymelicus.
Gaffiot traduit l'adjectif latin thymelicus,a, um (grec thymelicos) par "relatif au théâtre ; le nom thymelicus, i par "musicien de théâtre" et par "acteur". On trouve aussi le féminin thymelica, ae : "actrice, comédienne", et enfin thymele, es ou thymela, ae "autel de Dionysos dans le théâtre grec ; par extension, "théâtre". On trouve aussi pour ce dernier nom collatinus.fltr.ucl.ac.be/jano/ "(une estrade au centre de l'orchestre du théâtre grec, près de laquelle se tenait le chef du chœur)".
Hübner emploie bien pour son première espèce Thymelicus Actéon la forme au masculin. Il n'y a aucune raison de ne pas donner au genre Thymelicus le sens "relatif au théâtre".
Il n'y a aucune raison non plus pour, comme le fait Emmet suivi par Luquet qui en donne une traduction, de partir du nom grec thymelikos, et encore moins de vouloir trouver une relation entre les choristes musiciens et danseurs du théâtre et le comportement en vol des espèces du genre Thymelicus. Les noms servent à catégoriser les boites de classement des espèces, mais non d'en décrire le contenu (même si on connaît des contre-exemples comme Carcharodus). Lorsque le texte descriptif du Genre est, à l'évidence, en relation avec son nom, nous sommes autorisés à reconnaître l'allusion ; ce n'est pas le cas ici où le Genre est caractérisé par la couleur jaune unie des ailes.
A la rigueur, ce genre qui appartient "aux gens -de la ville- vigilants" tient son nom d'une activité propre à la ville et à l'urbanité (le théâtre) et dont on est spectateur (vigilant + fonction scopique évoquée supra).
Notule : le théâtre et la couleur jaune.
Si on cherche à établir une relation entre le nom thymelicus "relatif au théâtre" et la description du genre ("Les ailes presque entièrement jaune et sans tache"), on peut se demander si, dans l'antiquité (ou dans l'Allemagne de Hübner), la couleur jaune était emblématique des acteurs. Il n'est n'est rien. Sur scène —et dans la vie quotidienne romaine—la couleur jaune était le propre de la courtisane ou prostituée.
" Le jaune, chez les Grecs, n’a pas la signification de luxure et de débauche qu’il a à Rome 4 : il s’agit d’une couleur quasi-virginale puisqu’elle est celle des mariés. En revanche, à Rome, le jaune désigne la courtisane 5. Le spectateur de théâtre ne s’y trompe pas quand il voit apparaître sur la scène de théâtre le costume jaune. Il sait que c’est celui de la courtisane, au même titre que le blanc est celui des vieillards, le multicolore indique les jeunes personnes, le bariolé signale le proxénète et le pourpre distingue les riches."
4 Dans l’ouvrage de Sabatier, on découvre également qu’à Rome le jaune est tellement associé à l’image de la courtisane que les cheveux des prostituées étaient recouverts d’une perruque blonde. Comme il l’écrit à propos de Messaline, elle « quittait la couche de Claude, couvrait ses cheveux noirs d’une perruque blonde – attribut de la débauche – et, enveloppée d’une cape de nuit, accompagnée d’une esclave, elle pénétrait dans le réceptacle de la prostitution » (ibid., p. 52).
5 Jérôme Carcopino, dans sa remarquable étude intitulée La Vie quotidienne à Rome à l’apogée de l’Empire (Paris, Hachette, 1939), décrit le théâtre à Rome, son fonctionnement, ses codes, et il précise que « les costumes drapés à la grecque ou à la romaine en situaient l’action et la condition sociale : blancs pour les vieillards, multicolores pour les jeunes gens, jaunes pour les courtisanes, pourpres pour les riches, rouges pour les pauvres, une courte tunique pour les esclaves, une chlamyde pour les soldats, un pallium roulé pour les parasites et bariolé pour les entremetteurs » ( p. 258 ).
Véronique Bui, « Le châle jaune des prostituées au XIXe siècle : signe d’appartenance ou signe de reconnaissance ? », Fabula / Les colloques, Séminaire "Signe, déchiffrement, et interprétation", http://www.fabula.org/colloques/document939.php,
c3. La piste liée à Thymele, Fabricius.
a) En 1807, Fabricius publia une liste de 49 noms de genre, dont celui n°39 de Thymele (et non Thymela). ce genre incluait 3 groupes de noms d'espèces Hesperia Proteus, Mercatus, Acastus / Thrax, Guetus, Bixae/ Aracinthus, Malvae, Tages.
Les trois derniers noms correspondent pour nous à Heteropterus morpheus, Pyrgus malvae etErynnis tages. Le genre Thymele Fab. accueille donc, comme le souligne Emmet, des Hespéries noires ou Pyrgines.
Dans la classification de Hübner, on les trouve ainsi :
— aracinthus : Astyces, Famille G des Vigilantes, Genre des Cyclopes
— malvae : Astyces, Famille E Vulgares , genre Pyrgus
— tages : Astyces, Famille D Veteres, genre Nisoniadae.
D'autres Hespéries se retrouvent dans le genre Pamphila de Fabricius : ce sont Comma, Paniscus, Fritillum et Lavaterae.
b) la proximité sémantique des genre Thymele Fabricius et Thymelicus Hübner impose de considérer que le premier a servi de modèle au second, pour accueillir de nouvelles espèces bien différentes des Pyrgines noires puisque leurs ailes sont au contraire entièrement jaunes (et non sombres tachetées de blanc en damier).
J'ai déjà montré que Denis et Schiffermüller avaient créé beaucoup de leurs noms en les affiliant à un nom de Linné servant de modèle, tâchant de reprendre soit la syllabe initiale soit la syllabe finale (ce que j'ai nommé le "domino onomastique"), soit en respectant le même nombre de lettres, soit par d'autres effets de miroir du nom modèle (même source d'inspiration, même sens). Il paraît probable que Hübner, pour créer un genre complémentaire du Thymele de Fabricius, ait cherché dans le dictionnaire (ou dans sa mémoire) le mot latin le plus proche de Thymele. Dans le dictionnaire Gaffiot, trois mots se succèdent Thymele –Thymelica –Thymelicus. Hübner fait "domino" par la partie [thymel] commune aux deux noms de genre, dans ce jeu où les naturalistes européens rendent hommage à leurs prédécesseurs par reprise des briques sémantiques pour édifier leurs propres noms.
Par contre, ce jeu d'imitation/dépassement se joue, dans cet exemple, au détriment du sens. Il existe, bien-sûr, une communauté de sens entre thymele et thymelicus si on se contente de consulter les définitions du dictionnaire et de constater que thymele 1 vient d'un mot grec désignant, dans le théâtre antique en demi-cercle, l'autel du centre de l'orchestra et qui servait d'autel pour offrir des sacrifices à Bacchus puis pouvait constituer un décor de la pièce (monument, ...) , cacher le souffleur, porter le joueur de flûte et parfois le chorège. Ce sens est donc en parenté avec celui de thymelicus "relatif au théâtre, à la scène".
Mais chez Fabricius, la majorité des 49 noms de genre sont des noms féminins, ceux des épithètes de Vénus, de courtisanes, de femmes illustres : sa Thymele correspond à la deuxième définition donnée par Gaffiot "Nom de femme Martial 1 5,5 ; Juvénal 1:36" : il s'agit de Thymélé (Θυμέλη), musicienne, actrice -mime, et poétesse célèbre du temps de Domitien, dont elle semble avoir été la favorite. Elle aurait été la première à introduire sur scène une sorte de danse nommé thymelinos. Il est exclu que Fabricius ait placé un "Thymele-autel du théâtre grec" en véritable intrus au sein de sa liste de noms féminins. Mais sous l'Empire, les pantomimes, musiciens et chanteurs adoptaient souvent desn noms à consonnance grecque ou orientale. Le partenaire de Thymélé était Latinus, ami intime de l'empereur et qui n'hésitait pas à adresser Thymélé auprès de riches commanditaires
Certes, si Hübner avait choisi la forme Thymelica ("comédienne"), la cohérence de sens avec le nom Thymélé de l'actrice courtisane aurait été assurée. Mais son masculin Thymelicus qu'une raison adjacente lui a imposé, vient rompre la jolie réussite d'une filiation des sons et d'une filiation des sens. Il nous faut désormais un raisonnement tortueux pour le percevoir.
Juvénal Satyre VI,66:
Où trouver une épouse, aux vertus domestiques,
Et digne de tes vœux? Est-ce sous nos portiques?
L’amphithéâtre a-t-il, dans son immensité,
Une femme qu’on puisse aimer en sûreté?
Quand Bathylle, jouant sa molle pantomime,
Danse, Tuccia brûle; Apulla qui s’anime,
Comme aux bras d’un amant, soupire, a le frisson;
Et Thymèle, ignorante encore, prend leçon.*
Puis, lorsque le théâtre est clos et n’a personne,
Quand le barreau, tout seul, de voix criardes sonne,
Pendant ces jours si longs qui, des jeux Plébéiens,
Séparent tristement les Mégalésiens,
On les voit manier, dans leur ennui fantasque,
Le thyrse d’Accius, la ceinture, et le masque.
Urbicus dans l’exode imite Autonoé.
(trad. Raoul, 1842, citée par Remacle)
* autre traduction :"l'attention immobilise Thymèle : encore innocente, Thymèle apprend"
3. Nom d'espèce : Thymelicus lineola (Ochsenheimer, 1808).
a) Description originale
19. PAP. LINEOLA
Traduction :
19. PAPILIO LINEOLA
Papillon aux ailes conjointes et écartées (entrebâillées) de couleur jaune-fauve, femelle sans marque noire, mâle avec une fine ligne noire.
Scriba, Journal, III. Observations entomologiques p.244.
Je présente ce papillon, qui est peut-être très souvent confondue avec la précédente, comme une espèce distincte en m'appuyant sur l'avis unanime de mes amis entomologiques que j'ai consulté ce sujet.
La taille et l'allure sont celles de P. Linea. Cependant, ses ailes supérieures sont plus larges, et plus obtuses ; la couleur en est d'une fauve plus clair. Le trait noir des ailes supérieures du mâle est mince comme un cheveu, et parfaitement rectiligne. La massue de ses antennes est noire en dessous, alors qu'elle est ferrugineuse chez Linea. Le dessous des ailes supérieures est d'un fauve uniforme. Le dessous des ailes inférieures est d'un blanc jaunâtre, avec la région de l'angle interne d'un jaune clair.
Je crois que les caractéristiques indiquées ici suffissent à faire de ce papillon une deuxième espèce distincte ; il est rencontré en même temps que le P. Linea dans plusieurs parties de l'Allemagne . Une discussion complète des deux papillons se trouve dans le Journal de Scriba*.
*Ludwig Gottlieb Scriba (1736 - 1804) théologien et entomologiste allemand, était le rédacteur en chef du Journal die Liebhaber der Entomologie (1790-1791) qui contient des descriptions de nouvelles espèces. Seuls les trois volumes de cet ouvrage ont été publiés.
c) Localité-type, répartition et description.
— Localité-type : "Deutschland" dans le texte d'Ochsenheimer : Allemagne
— Selon Dupont & al. 2013, Leraut écrit Thymelicus lineolus. Le mot latin lineola (= « petite ligne ») correspond à un substantif féminin placé en apposition dans la combinaison binomiale d’origine, et non à un adjectif (l’adjectif correspondant en latin est lineolatus, -a, -um).
Cette espèce a une répartition paléarctique. Elle est signalée dans toute la France. Les chenilles s’observent sur diverses Poaceae.
— Selon Wikipédia, "Comme tous les Hesperiidae, l'hespérie du dactyle porte ses ailes antérieures partiellement redressées quand il est posé. C'est un petit papillon d'une envergure de 24 mm à 28 mm aux ailes sont orange vif bordées de marron. Le mâle présente au recto de l'aile antérieure une courte ligne androconiale noire. La chenille est vert pâle ornée d'une bande dorsale foncée et de bandes claires sur les flancs L'Hespérie du dactyle vole en une seule génération de début mai à août. Elle hiverne au stade de chenille formée dans l'œuf. Les plantes hôtes de sa chenille sont de nombreuses graminées, Agropyron repens, Arrhenatherum elatius, Calamagrostis epigejos, Dactylis spp.Deschampsia caespitosa, Elytrigia repens, Phleum arvense et Phleum pratense. L'Hespérie du dactyle réside en Afrique du Nord, dans toute l'Europe sauf l'Irlande, le nord de l'Angleterre et de la Scandinavie, et tout le centre de l'Asie jusqu'à la région du fleuve Amour. Elle a été introduite en Amérique du Nord en 1910. L'Hespérie du dactyle est présente dans toute la France métropolitaine sauf en Île-de-France et en Corse. L'Hespérie du dactyle réside dans des prairies fleuries à herbe haute."
— Parmi les trois Thymelicus qui sont des Hespéries fauves à ligne noire (mâle), Acteon est d'un jaune brunâtre ou olivâtre avec des taches jaunes, alors que sylvestris et lineola sont d'un fauve uni (sans taches claires), avec des nervures noires au nord externe. On distingue ces deux faux jumeaux par l'extrémité de leurs antennes, les massues antennaires étant orange chez T. sylvestris et noires chez T. lineola]. La ligne androconiale est plus longue et plus marquée chez T. sylvestris, et plus courte et moins marquée chez T. lineola.
d) Synonymes INPN (Muséum) et sous-espèces.
Liste des synonymes :
-
Adopaea lineola (Ochsenheimer, 1808)
-
Hesperia lineola (Ochsenheimer, 1808)
-
Papilio lineola Ochsenheimer, 1808
-
Thymelicus lineola lineola (Ochsenheimer, 1808)
-
Thymelicus lineolus (Ochsenheimer, 1808)
Sous-espèces.
Selon Dupont & al. (2013) Tshikolovets retient deux sous-espèces en Europe et dans le bassin méditerranéen :
- lineola Ochsenheimer, 1808.
- semicolon Staudinger, 1892. Localité-type : Tazoult, Algérie.
Le taxon kushana Wyatt, 1961 (localité-type : Montagne de Shiva, Badakhshān, l’Afghānistān) caractérise des populations à l’est de la région iranienne.
e) Origine et signification du nom
Les interprétations des étymologistes :
— August Janssen (1980) page
— A. M. Emmet (1991) page 144 :
"lineola , dim. of linea, a small line : from the male sex-brand which is shorter than that of the last species [sylvestris], then known as linea. "
— Hans-A. Hürter (1998) page .
— Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page 256 :
": lineola "petite ligne", par allusion à la strie androconiale présente à l'avers de l'aile antérieure, chez le mâle."
— Perrein et al. (2012) page 117 :
"Étymologie : du latin linea, "ligne", —proprement "fils de lin"—et le suffixe diminutif -ola, allusion au petit trait androconial du mâle."
— Arizzabalaga 2012 :
: De línia, per la forma lineal de l’androconi del mascle
Discussion :
Le dictionnaire latin indique :
— linea (linia), ae, f. : - 1 - fil, cordon, ficelle. - 2 - cordeau. - 3 - ligne (tracée), raie. - 4 - trait (de pinceau).
— lineola, ae, f. : petite ligne, petit trait.
Puisque le nom Hesperia Comma (la Virgule) nous a introduit à lire les motifs noirs des ailes des Hesperiinae comme des caractères d'imprimerie, signalons que le trait d'union se dit en latin ducta lineola. Le trait d'union, c'est le "tiret du 6", c'est le signe moins, c'est beaucoup plus court que le tiret demi-cadratin Alt 0150 – (qui sert d'incise) ou que le tiret cadratin Alt 0151 — qui sert à initier le dialogue. Confondre le trait d'union - avec le tiret — est grave, car le trait d'union unit et le tiret divise.
Lineola n'existe que par linea et lui est relatif. C'est vrai dans le dictionnaire latin, et c'est vrai aussi pour les deux espèces de Thymelicus ; hélas, c'est moins explicite désormais où le nom de Thymelicus linea de Schiffermüller ou de Muller, familier à nos (arrière-grands-) pères a été remplacé par le Thymelicus sylvestris de Poda. Posons une nouvelle fois l'équation sylvestris= thaumas= linea et oublions, le temps de cette explication, les deux premiers noms. Rentrons dans le cerveau de Ferdinand Ochsenheimer (1767-1822), acteur de théâtre –mais oui, pas de cinéma– mais aussi entomologiste capable de rédiger les volumes de ses Papillons d'Europe.
Pendant qu' il joue –comme ici en 1801– le personnage de Talbot dans Jungfrau von Orléans de Friedrich Schiller, ou qu'il joue sur les principales scènes d'Allemagne (Berlin, Mayence, Mannheim, Francfort, où il est passé voir les collections de lépidoptère du banquier J.C Gerning ) puis en Autriche en 1807 (l'année qui précède sa description du lineola), il poursuit assidûment sa passion d'enfance pour les papillons.
En novembre 1807 il déménage à Vienne ; c'est la ville où les deux jésuites Denis et Schiffermüller ont publié leur Wiener Verzeichnißde 1775. Schiffermüller, qui conservait les collections, est mort l'année précédente à Linz. Dans ce livre est décrit page 160 le Papilio linea ou Schmelenfalter. Papilio linea, c'est le nom placé sous les spécimens dans toutes les collections : "le papillon au trait". Ce nom linea répond et reprend en latin le "bande noire" créé par Geoffroy en 1762, cela est explicite dans la duplication de Denis et Schiffermüller qui le citent ; et cette bande noire décrivant chez Geoffroy la marque brun sombre de la face supérieure de l'aile antérieure du mâle, il est clair pour chacun que cette linea, cette ligne, ce trait se réfère à la même marque.
Dans la description d'Ochsenheimer fait de son lineola, tout le texte se réfère au linea : "La taille et l'allure sont celles de P. Linea. Cependant, ses ailes supérieures sont plus larges, et plus obtuses ; la couleur en est d'une fauve plus clair. Le trait noir des ailes supérieures du mâle est mince comme un cheveu, et parfaitement rectiligne. " On voit que Ochsenheimer n'écrit pas qu'elle est plus courte, mais qu'elle est plus mince. Comme un cheveu "Haardünnen schwarzen Stricht".
Dans la compréhension du zoonyme spécifique lineola, nous sommes donc conduit à considérer ce "petit trait" comme "trait plus mince [que celui du papilio linea]".
Voir : Les androconies des Hespéries : influence sur les Noms Propres des Thymelicini.
III. Noms vernaculaires.
I. Les Noms français.
1. "Hespérie lineola" , Latreille et Godart 1819
Latreille et Godart Encyclopédie méthodique : Entomologie, ou Histoire naturelle des crustacés et des insectes, Paris : Vve Agasse tome 9, page 771 n°119.
On y lit la traduction de la description d'Ochsenheimer, suivi de l'équation :
Papilio lineola Ochsenheimer = P. virgula Hübner ♂fig.660-661 , ♀ fig.662-663.
2. "Hespérie lineola " , Duponchel 1832.
P.A.J. Duponchel in J-B. Godart, Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons d'Europe, Paris :Méquignon-Marvis 1832, Supplément I page 253 n°92, planche 41 (page 565) fig.1 à 3 peinte par P. Dumenil et gravée par Melle Plée.
Duponchel énumère les deux caractéristiques spécifiques qui distinguent linea (T. Sylvestris) et lineola :
- le trait noir des ailes du mâle est "moins noir, plus grêle et plus droit".
- dans les deux sexes : le dessous des antennes est noir, et non ferrugineux.
Voir Planche XLI ici : openlibrary.org
Mâle dessous (massue des antenns noires):
femelle :
3. "Hesperia lineola".
Les auteurs français suivants utiliseront plus volontiers le nom scientifique Hesperia lineola sans faire mention d'un nom vernaculaire : c'est le cas de Boisduval Ind. meth. page 26 ; Boisduval 1832 Icon. p. 243 ; Hippolyte Lucas 1849 p. 365. On ne retrouve le nom de "Hespérie lineola" qu'en 1879, dans un Mémoire de la Société académique de Saint-Quentin.
4. La revue des noms vernaculaires par Gérard Luquet en 1986.
Dans son article Les noms vernaculaires français des Rhopalocères d'Europe paru dans Alexanor en 1986, Gérard Luquet crée le nom Thymelicus lineolus (sic) le nom de "Hespérie du Dactyle",et admet en nom accessoire celui de l'"Hespérie européenne" (au Canada) mais il réfute "Le Ligné" nom employé par le suisse Rappaz, et "l'Hespérie orangée" employé par David Carter et Joel Minet 1984, décision commentée par sa note [19].
Note [19] : L'emploi du nom de « Ligné »pour désigner Thymelicus lineolus doit être évité, car ce nom peut prêter à confusion avec l'un des noms vernaculaires de Polyommatus amandus (« l' Argus ligné »). Par ailleurs le nom d' «Hespérie orangée » n'est guère précis pour désigner Thymelicus lineolus, dans la mesure où il peut s'appliquer à de nombreuses espèces d'Hespériines. Il faudrait mieux l'éviter également.
On sait que Gérard Luquet a donné à la quasi-totalité de nos Hesperiidae (Hespéries ou Hespérides) un nom composé sur le schéma "L'Hespérie de" + plante-hôte ou "L'Hespérie de" + localisation géographique ou milieu écologique. Cela représentait (en 1986) parmi les 34 Pyrgines ou "Hespéries noires" 33 cas (l'exception concernant "le Point-de-Hongrie" et parmi les 12 de nos Hespériines ou "Hespéries fauves" 9 cas (exception : le Miroir, la Virgule et la Sylvaine). Sur ces 46 espèces, 26 reçoivent les noms d'une plante-hôte, les autres un nom géographique (ottomane, almoravide, levantine, pont-euxine, saoudienne, ...).
Le nom de l'Hespérie fauve "Hespérie du Dactyle" est donc construit sur ce schéma.
Quand au Dactyle, Dactylis glomerata, il tient son nom du fait que sur la tige, "l'extrémité de l'épi formant un groupe d'épillets assez gros suivi par deux autres plus petit" (Wikipédia), comme , dans un doigt, la phalange est suivie de la phalangine plus courte et de la phalangette rikiki.
5. L'étude du nom vernaculaire par les auteurs récents.
— Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page 256 :
—"-Hespérie : d'Hespéria, l'une des Hespéries, les nymphes qui gardaient les pommes d'or d'Hera. Fabricius se complaisait à inventer des noms reposant sur des calembours ou possédant un double sens, de sorte qu'un lien avec le mot grec Hespera, "soir", est vraisemblable : aux papillons "nobles", les "Diurni", les papillons du plein jour, Fabricius a très bien pu vouloir opposer les espèces plus petites et plus humbles, celles de la faible lumière ou du demi-jour, donc, du soir. (Emmet, 1991:144) cela, bien entendu, ne préjuge en rien d'un vol crépusculaire des espècesconcernées. C'est du reste aussi l'opinion de Spuler (1901-19018 : 70) pour qui le nom générique Hespéria est forgé "sur hesperius, "qui concerne Hesperus", l'Étoile du soir [ou Étoile du berger], en raison des relations [de ce groupe de Lépidoptères] avec d'autres familles qui n'appartiennent pas aux Rhopalocères". L'inclusion originelle par Fabricius des Azurés dans les Hespéries exclut cependant la dérivation fondée sur une base, taxonomique telle que la suggère Pickard et al. "les Hesperiidae formant le lien entre les Diurni et les Nocturni" et reprise par Spuler."
— Dactyle : plante nourricière de la chenille (Dactylis glomerata, le Dactyle pelotonné).
6. Noms vernaculaires contemporains :
Charles Oberthür et Constant Houlbert , dans leur Faune armoricaine de 1912-1921, utilisent le nom scientifique de Adopaea lineola puis emploient dans leur texte le nom de l'Hesperia lineola qui n'est pas un nom vernaculaire.
—H. Bellmann / G. Luquet 2003 page 112: " Hespérie du Dactyle".
— Doux & Gibeaux 2007 : "L'Hespérie du Dactyle".
— Lafranchis, 2000 : "L'Hespérie du dactyle" .
— Perrein et al. 2012 : "Hespérie du Dactyle".
— Tolman & Lewington / P. Leraut 2009 : "Hespérie du Dactyle"
— Wikipédia : "L’Hespérie du dactyle ou le Ligné ou Hespérie orangée ou (au Canada) Hespérie des graminées ou Hespérie européenne".
III. Les noms vernaculaires dans d'autres pays.
- "Essex Skipper" en anglais
- "Schwarzkolbiger Braundickkopf" en allemand "l'Hespérie Bulbe noir" (?)
- "Zwartsprietdikkopje" en néerlandais
- "Dorada linea corta" en espagnol : "Le Doré à la ligne courte".
- "Daurat de punta negra" en catalan ( Pel tret distintiu a l’extrem de les maces de les antenes) : "Le Doré à pointes noires", à cause de la couleur des massues des antennes.
- "Juodbuožis storgalvis" en lituanien :
- "Súmračník čiarkový " en slovaque
- "Толстоголовка-тире" en russe
- "Soumračník čárečkovaný" en tchèque
- "Vanalas busalepke" en hongrois
- "Debelorubi livadar " en serbe
- "Streg-bredpande"
- "Lauhahiipijä" en finnois
- "Smeđi debeloglavac"
- "Timoteismyger" en norvégien
- "Mindre tåtelsmygare" en suédois
- "Harilik viirgpunnpea" en estonien
- "Adopea a fascia nera" en italien : "Adopea à bande noire"
- "Karłątek ryska" en polonais
- "Siyah Antenli Zıpzıp" en turc
Langues celtiques :
1. langues gaéliques : irlandais (gaeilge) ; écossais (Gàidhlig ) ; mannois ( gaelg :île de Man).
-
en irlandais
- en mannois.
-
"" en gaélique écossais*
2. Langues brittoniques : breton (brezhoneg) ; cornique (kernevek); gallois (Welsh, cymraeg).
-
pas encore de nom en breton ;
-
" Gwibiwr bach cornddu" en gallois. :
*Liste des noms gaéliques écossais pour les plantes, les animaux et les champignons. Compilé par Emily Edwards, Agente des communications gaélique, à partir de diverses sources. http://www.nhm.ac.uk/research-curation/scientific-resources/biodiversity/uk-biodiversity/uk-species/checklists/NHMSYS0020791186/version1.html
Voir aussi :http://www.lepidoptera.pl/show.php?ID=70&country=FR
IV. Le nom vernaculaire anglais d'après M. Salmon (2000).
Première description aux Îles Britanniques par Hawes, [1888], 1890
L'Hespérie forme des colonies discrètes qui varient d'un petit nombre de personnes à plusieurs milliers. Là où il se produit, il peut donc être très commun. Cette espèce est très similaire en apparence au Small Skipper (T. sylvestris) et, en raison de cette similitude, n'a pas été reconnu comme une espèce distincte avant 1889. Le mâle se distingue de la femelle par la sex-brand sur ses ailes antérieures, qui est une courte ligne d'écailles odorantes spécialisées. Malgré son nom, l'Hespérie Essex se trouve maintenant sur une grande partie de la moitié sud de l'Angleterre, il a été enregistré la première fois au Pays de Galles en 2000 et à Wexford dans le sud-est de l'Irlande en 2006. Sur le continent britannique, il est généralement trouvé au sud d'une ligne entre le Dorset et le North Lincolnshire. On croit que l'augmentation de la distribution est favorisé par les remblais arides et herbeux où l'on trouve souvent sur les autoroutes et les grands axes routiers qui ont agi en tant que corridors - permettant cette espèce d'atteindre de nouveaux endroits plus facilement. (Traduit de UK Butterflies).
En 1890, F.W. Hawes publia dans The Entomologist sa découverte de 3 spécimens de Hesperia lineola Ochsenheimer mâles, capturés en juillet 1888 et intégrés dans sa collection comme de curieuses variétés de Hesperia thaumas (=sylvestris), puis reconsidérés comme H. lineola deux ans plus tard. Chacun se rendit illico auprès de ses chères armoires vitrées pour vérifier le dessous des antennes des papillons épinglés avec l'étiquette H. thaumas (alias linea) : mais oui, les Lineola étaient là, capturés des années plus tôt dans le Kent ou dans le Sussex, dans le Suffolk ou le Nottinghamshiren et jusqu'à Tauton dans le Sumerset !
- "The New Small Skipper" : Furneaux, 1894 ; Newman & Leeds, 1913 ; Heslop, 1959.
- "The Scarce Small Skipper" : W.F. Kirby, 1896 ; W.E. Kirby, 1906 ; Newman & Leeds, 1913.
- "The Lineola Skipper" : Coleman, 1897.
- "The Essex Skipper" : South, 1906 ; Newman & Leeds, 1913 ; et la plupart des auteurs suivants.
Bibliographie, liens et Sources.
— Funet : thymelicus lineola
— Inventaire national du patrimoine naturel (Muséum) :thymelicus lineola
— UK Butterflies :thymelicus lineola
— lepiforum : thymelicus lineola
— jardinsauvage.fr : thymelicus lineola
— Site de l'Association Rousillonaise d'Entomologie : qui interdit un lien direct. Suivre donc accueil ->Lepidoptera ->etc... ; http://r.a.r.e.free.fr/ :
Biblographie complète :