Zoonymie (origine du nom) du papillon l'Amaryllis Pyronia tithonus (Linné, 1771).
La zoonymie (du grec ζῷον, zôon, animal et ónoma, ὄνομα, nom) est la science diachronique qui étudie les noms d'animaux, ou zoonymes. Elle se propose de rechercher leur signification, leur étymologie, leur évolution et leur impact sur les sociétés (biohistoire). Avec l'anthroponymie (étude des noms de personnes), et la toponymie (étude des noms de lieux) elle appartient à l'onomastique (étude des noms propres).
Elle se distingue donc de la simple étymologie, recherche du « vrai sens », de l'origine formelle et sémantique d'une unité lexicale du nom.
Voir aussi : L'Amaryllis, la pilotine de Concarneau : un nom de papillon pour un bateau pilote.
Résumé.
— Pyronia Hübner, 1816 : épiclèse de la déesse grecque Artémis en son sanctuaire du mont Krathis en Argolide: Artemis Pyrônia, " Artémis de la flamme", car son temple fournissait le feu sacré des Lernaia (mystères de Déméter à Lerne) en Argolide. Pyronia tithonus, espèce-type du genre, peut, par l'orange "feu" de ses ailes, évoquer les porteurs de flamme se rendant en procession pour célébrer Déméter, déesse des moissons.
— Pyronia tithonus (Linné, 1771) : Tithon est un prince, fils du premier roi de Troie, dont la beauté rendit Éos, l'Aurore, si amoureuse qu'elle l'enleva pour l'épouser. Mais il était mortel, et Éos demanda à Zeus d'y remédier sans penser, l'étourdie, à exiger aussi qu'il demeure jeune et beau. Son mari, certes immortel mais aussi chenu et rassis que Mathusalem devenait encombrant : elle le transforma en une cigale.
— Noms vernaculaires : C'est le docteur Geoffroy qui créa ce nom en 1762 . Le Père Engramelle reprit ce nom sous la forme d'Amarillis (1779) Godart en fit son Satyre Amaryllis (1823), et Gérard Luquet consacra (1986) Amaryllis comme nom vernaculaire reconnu.
Bien que le nom d'Amaryllis évoque, depuis les Idylles de Théocrite et les Bucoliques de Virgile, une femme d'une beauté remarquable, mais réputée par sa cruauté, ses colères et son dédain pour les bergers d'Arcadie comme Corydon, Tircis ou Tityre, c'est seulement dans Il Pastor fido de Guarini (1590), le Berger fidèle, qu'elle forme un couple littéraire avec le beau Myrtil. Les deux papillons se suivant dans l'Histoire des insectes de Geoffroy, c'est bien l'Amaryllis de Guarini (puis de Haendel, de Rameau, etc.) qui donne son nom à ce papillon.
I. Nom scientifique.
1. Famille et sous-famille.
Famille : Nymphalidae
Sous-famille : Satyrinae Boisduval, 1833 (Satyrines ou Satyres)
Tribu : Maniolini :
cette tribu renferme les genres Aphantopus, Maniola, Hyponephele, Pyronia.
2. Nom de genre : Pyronia Hübner, 1816.
Jakob Hübner, 1816 , Verzeichniss bekannter Schmettlinge, bei dem Verfasser zu Finden : Augsburg (4) page 58-59 : Pyronien, Pyroniae, type Tithone.
Ce 5e genre de la 3e famille d'Hübner, Distinctae est suivi par celui des Epinephalae (voir synonymes).
Selon A.M. Emmet, le nom vient du grec puronia, "achat de blé". Ce mot ne convenant pas à Emmet, qui ne voit pas comment le caser dans le Scrabble étymologique, il prend "the next word in the lexicon [who] is puropos, fiery eyed". Bonne pioche, le nom signifie"aux yeux de feu", qui décrit les ocelles sub-apicaux sur fond orange de tithonus. "Hübner may have inadvertently transcripted the wrong world". Emmet aurait fait un de ces excellents psychanalystes qui, n'étant pas inspirés par un symptôme du rêve, allèguent du "renversement en son contraire". Et hop là !
Comment ses confrères vont-ils s'en tirer ?
Hans-Arnold Hürter 1988 après avoir démonté le mot en racines grecques pyr- signifiant "voie", "poire" et -onia signifiant "marché" ou "vendre", abandonne cette fausse piste pour valider l'hypothèse la plus simple : Pyronia est un des épiclèses de la déesse Artémis. (voir Classics Technology Center)
Il est en effet mentionné par Pausanias (Histoire de l'Acadie, VIII, 15, 9) au chapitre "Orchomène et la région de Phénéon", que sur le mont Krathys s'élevait un temple à Artemis pyronia ("de la flamme"), où les Argiens venaient jadis chercher du feu pour leur fête de Lerne. (Voir le trajet parcouru par les flambeaux ou les chaudrons du feu d'Artémis vers les marais de Lerne, passant par Argos, ici sur Maps). (La même nécessité de faire venir le feu pour le sacrifice se trouve dans un des mythes relatifs à la Minerve Lindienne, divinité d'origine égyptienne. Philostrat., Icon., II, 27 ; de même, les Lemniens venaient annuellement chercher à Delos, pour leur foyer civique, le feu d'Apollon Pythien, comme le faisaient à Delphes les Athéniens à l'occasion des Jeux Pythaïques.
Madeleine Jos (sanctuaires et cultes d'Arcadie, Jean Vrin 1985) ajoute : "Quelque soit la véritable étymologie de l'épiclèse Pyrônia (on a songé à σῖτος, "le froment"), il est clair que les anciens y voyaient un dérivé de πῦρ, pûr , "le feu". Dans des temps plus anciens que ceux du Périégète, une pyrphorie se déroulait depuis le petit sanctuaire d'Artémis, isolé dans la montagne, jusqu'à Lerne où l'on célébrait, lors des Lernaia, Dionysos et Déméter prosymna.
L'intérêt que représente pour moi cet approfondissement de la connaissance des traditions grecques, c'est qu'elles illustrent le rôle du feu comme symbole de purification dans des cycles d'anéantissement-régénerescence, tout comme le papillon lui-même (psuché, en grec, le même mot que "âme") en est l'image par ses métamorphoses. Les rites de fondation des cités font appel à ce symbolisme, tout comme la tradition de "rallumer la flamme"auprès du Soldat Inconnu ou de la transporter pour initier les Jeux Olympiques, ou nos feux de la Saint-Jean. Que le nom de Pyronia l'Artémis de la flamme sacrée soit devenu celui d'un genre de papillon relève surement d'une sorte de hasard, mais c'est un hasard qui me séduit.
Si l'on souhaite trouver, dans l'allure de Pyronia tithonus, une justification de ce nom, il suffira de considérer l'aspect flammé orange-vif des ailes.
3. Nom d'espèce : Pyronia tithonus, (Linné, 1771).
Papilio Pleb Tithonus Linnaeus, C. 1771. Regni annimalis appendix. in: Mantissa Plantarum Generum editionis VI & Specierum editionis II Holmiae. 521-552 page 537.
"Tithonus PAPILIO Pleb. alis subdentatis concoloribus disco luteis : primoribus ocello bipupillato ; posticis punctis duobus albis.
Habitat in Germania. D. Fabricius. Corpus fuscum , magnitudine statura et facie P. Pamphili.
Alæ Primores concolores , fuscæ disco funvo: Ocellus, intra apicem , ater punctis 2 albis. Posticæ supra fuscæ disco fulvescente. Punctum album minutum pone luteum colorem. Subtus fuscæ Fascia pallida undata ; Puncta 2 alba nigro margine pone fasciam."
Référence cité par Linné : Fabricius, pour la localité (Germania).
Dans sa classification des Papilio ou papillons de jour, qui s'amuse à reconstituer les armées grecques et troyennes entourées des nymphes et danaïdes, Linné a placé cette espèce parmi les Plébéiens ruralis, le peuple des campagnes, où il range les petits papillons (les sans-grade) bleus.
Pour les auteurs qui se sont penchés sur l'étymologie de ce nom tithonus, Linné a désigné ici le prince troyen Tithon (en grec ancien Τιθωνός / Tithônós), aimé et enlevé par Éos, déesse de l'Aurore en raison de sa remarquable beauté. Ainsi selon Arnold Spuler 1 (1908: page 46), tithonius représente "Gemahl der Eos oder Morgenröte", "époux de Eos ou l'Aurore". C'est aussi l'opinion de C.W. Dave (1890), page 96 : "Tith'onus, the husband of Aurora, the fair and beautiful of approaching sun, fabled to have been transformed by her into a grasshopper", qui rappelle Éos avait demandé pour lui l'immortalité, ce que Zeus avait accordé. En revanche, ayant oublié de réclamer également l'éternelle jeunesse, Tithon était condamné à se dessécher sans fin : abandonné par Éos, il fut finalement transformé en cigale.
A.E. Emmet (1991) reprend ces éléments mythologiques, mais rappelle que le mythe de l'immortalité sans l'éternelle jeunesse a été repris par Swift dans les Voyages de Gulliver (c'est le sort des Struldbrug). Puis Emmet nous confie avoir eu à transcrire en hexamètres latins le poème Tithonius (1833) de Tennyson.
On peut ajouter que Tithon est, comme Priam, le fils du premier roi de Troie Laomedon.
Ces données sur la mythologie ou sur le thème de Tithonius dans la littérature ( n'oubliez pas de citer After a Many of Summer Dies a Swan (1939) d'Aldous Huxley) sont un bon moyen de passer une longue soirée, mais n'apportent rien sur l'étude de l'histoire des lépidoptères, et des raisons pour lesquelles ce papillon porte ce nom. Mais il n'y a a là aucune raison, hormis que Linné a trouvé un excellent filon onomastique parmi les héros de la mythologie. On pouvait s'attendre à ce qu'il pense à donner à ce Plébéïen campagnard un noms de paysan béotien tiré d'Aristophane, ou, comme va le faire Geoffroy, des poésies de bergers et bergères puisées chez Virgile, mais ce Tithon immortel n'a rien à faire avec un papillon, symbole des métamorphoses et du monde flottant sur l'éphémère vanité des choses.
Synonymes.
Epinephele tithonus fulgens Turati, 1912
Papilio tithonus Linnaeus, 1771
Pyronia tithonus fulgens Turati, 1912
Pyronia tithonus (Linnaeus, 1767)
Pyronia tithonus paratransiens Verity, 1937
Pyronia tithonus tithonus (Linnaeus, 1771).
Fabricius avait décrit l'espèce sous le nom de P[apilio] S.[atyria] pilosella en 1793 dans Entomologia Systema, III, 1, 240, 746, et mentionne la piloselle, avec la "plantagine" comme plantes hôtes. Il fait référence à Geoffroy (1762) et non à Linné (1771), mais il cite aussi Naturf (?), Wien (Denis et Schiffermüller 1775 ?) et l'Entomologia napolitana specimen primum de Domenico Maria Leone Cyrillo (1787-1792)
Hübner avait utilisé le nom de Papilio herse (Pap. tableau 35 fig. 155, 156) : s'agit-il de Hersé, fille de Cecrops ?
II. Noms vernaculaires.
L'Amaryllis (Geoffroy, 1762) ; l'Amarillis (Engramelle, 1799) ; le Satyre Amaryllis (Godart, 1823) ; Le Satyre Titon (Bory de saint-Vincent, 1829).
1. L'Amaryllis , Geoffroy, 1762.
L'Amaryllis, Étienne Louis Geoffroy Histoire abrégée des Insectes qui se trouvent aux environs de Paris, Volume 2 page 52 n°20.
Dans l'édition de 1785 par Fourcroy, page 240 le nom devient P[apilio] amaryllis, l'Amaryllis.
Geoffroy a publié sa description avant celle de Linné
Geoffroy, dans sa Première famille "Papillons à quatre pieds" a débuté sa troisième section à chenilles sans épines, & pattes qui ne font point la palatine" par une série de noms de héros littéraires : Silène, la Bacchante, Tristan, Tircis, Corydon, Myrtil, et le Satyre ; après Amaryllis, il va poursuivre par Procris et Céphale. Ce sont, moins des héros mythologiques grecs que des personnages de la poésie élégiaque latine, de Virgile principalement.
Linné avait baptisé la plante dans son Species plantarum de 1753 page 292 : le nom était donc employé au féminin.
Amaryllis n'est pas un personnage mythologique, mais une héroïne littéraire de la poésie bucolique grecque (Théocrite) et latine (Virgile), archétype de la Bella Donna, de la Belle Dame, et dont le nom est issu du verbe grec amaryssein : "resplendir, briller". Mais la Resplendissante ne donne pas son cœur facilement, et fait bien des victimes ; la suivre à travers la poésie, c'est rencontrer les nombreux papillons qui ont reçu le nom de ses soupirants.
a) Théocrite.
Le premier auteur qui loue les charmes d'Amaryllis et déplore son indifférence est le grec Théocrite (280 av J.C) dans sa IIIe Idylle : son amant est un chevrier ami de Tityre [ cf. Heodes Tityrus, le Cuivré fuligineux].
"Je chante pour Amaryllis, alors que mes chèvres paissent sur la montagne sous la conduite de Tytire. Tytire, ami de mon cœur, fais paître mes chèvres et conduis-les à la fontaine. Prends garde au bouc blanc de Libye, qu'il ne te frappe de ses cornes."
"Ô charmante Amaryllis, pourquoi, penchée pour regarder, à l'entrée de cette grotte, ne m'appelles-tu plus vers toi en me nommant ton doux ami ? Tu me hais peut-être, tu prends en mépris mon nez trop court et ma barbe trop longue ? je me pendrai de désespoir, ô nymphe, et c'est toi qui me fera mourir."
Amaryllis Ἀμαρυλλίς est chez Théocrite une bergère insensible, dédaigneuse, et très courtisée ; mais dans la IVe Idylle, Battus regrette sa mort :
Battus. Ô trop aimable Amaryllis ! jamais je ne t'oublierai. Mes chèvres me sont moins chères que ta mort ne m'a été cruelle. Hélas! quelle fatale destinée m'était réservée !
b) Virgile reprend dans ses dix Églogues ou Bucoliques (boukolica, "chant des bouviers") les Idylles de Théocrite. En les parcourant, on découvre que les bergers ont donné leur nom à beaucoup de nos papillons :
—La première Églogue est un dialogue entre Tityrus [cf] et Mélibée [Coenonympha hero, le Mélibée ou Fadet de l'Elyme] : Amaryllis y est citée au vers 36. La compagne de Tityre est Galathée [Melanargia galathea, le Demi-deuil].
— La deuxième Églogue décrit la passion qu'éprouve le berger Corydon [Le Corydon, Geoffroy, nom de la forme mâle de Maniola jurtina ; ou, Polyommatus corydon Godart 1823 page 54] pour le berger Alexis [Polyommatus alexis, Godart 1823 page 53]
— La troisième Églogue fait dialoguer Ménalque, Damète, et Palemon [Engramelle vol.1 page 267 , nommé ainsi pour sa proximité avec le Céphale ; ou Papilio P.U. palemon Fabricius, ou Coenonympha dorus , le Palémon ou Fadet des garrigues]. Ajoutons la bergère Nééra [Melitaea didyma neera Fischer de Waldheim, 1840] Dans la troisième èglogue Amaryllis
— La quatrième Églogue donne la parole à Pollion.
—La cinquième Églogue est un échange entre Ménalque et Mopsus où sont évoqués Amyntas [ Papilio amyntas (Denis et Schiffermüller, 1775), synonyme d'Everes argiades l'Azuré du trèfle] et Alcon [Phaengaris alcon, l'Azuré des mouillères], ainsi que Daphnis [Daphnis neri (Linnaeus, 1758)].
— La sixième Églogue s'intitule Silène [Le Silène (Geoffroy, 1762), Brintesia circe].
— La septième Églogue met en scène Mélibée, et les bergers Corydon et Thyrcis [ Le Tircis (Geoffroy, 1762) Pararge aegeria] qui s'affrontent lors d'un concours de chant.
— La huitième Églogue est l'épithalame de Damon [ Polyommatus damon, le Sablé du sainfoin] et Alphesibée.
— La neuvième Églogue nous fait entendre Lycidas [ Battus lycidas Cramer 1777, un Porte-queue américain] recueillir les lamentations de Méril.
— La dixième Églogue est nommée Gallus. On y trouve Adonis [Polyommatus adonis Godart 1819 p. 691].
Dans les Bucoliques de Virgile, (églogue I) Amaryllis est la femme qui a permis à l'heureux Tityre d'acheter sa liberté :
Tu, Tityre, lentus in umbra
Formosam resonare doces Amaryllida silvas.
Toi Tityre, couché sous des ombrages,
De son Amaryllis entretient les bocages !
Dans l' églogue II, Corydon l'a aimé jadis, mais l'a abandonné après avoir été dédaigné (vers 14 et 52).
Dans l'églogue III, la Belle Dame brille surtout par son tempérament colérique.
Triste lupus stabulis, maturis frugibus imbres.
arboribus venti, nobis Amaryllidis irae.
Les étables redoutent le loup, les moissons mûres craignent la pluie..et nous ? La colère d'Amaryllis !
Enfin, dans l'églogue VIII, vers 101 et suivants, elle est l'assistante d'Alphésibée qui tente par un sacrifice magique de ramener son amant parti vers la ville. " Ramenez, charmes puissants, ramenez Daphnis de la ville en ces lieux !" Sur cette enluminure, on la voit à coté du berger Damon, tenir une statue de Vénus, alors qu'Amaryllis apporte l'encens mâle et la verveine résineuse : "Amaryllis, serre de trois nœuds ces bandelettes de trois couleurs ; Amaryllis, serre-les à l'instant, et dis : « Je noue les liens de Vénus. "; Et Daphnis revient !
Dijon, BM, Ms 0493, folio 15v.
c) Jean-Baptiste Guarini (1538-1612) : Il Pastor fido.
En 1589, Giovanni-Battista Guarini publie une pastorale en forme de tragi-comédie, « Il Pastor fido » (Le Berger fidèle), composée pour rivaliser avec l’Aminta de Torquato Tasso (« Le Tasse »).Le poème, l'une des œuvres les plus célèbres du XVIe siècle, a fait l'objet de plus d'une centaine de réimpressions ;traduit et diffusé dans toute l'Europe, il fait d'Amaryllis l'héroïne favorite des chansons et des romans et la réplique de Mirtillo à l'acte 1 scène 2 deviendra une chanson célebrissime, "Cruda Amarilli", mise en musique par de nombreux compositeurs de l'époque qui l'inclurons dans leurs livres de madrigaux respectifs : Claudio Monteverdi, Luca Marenzio, Benedetto Pallavicino Giaches de Wert, Sigismondo d'India, Alessandro Grandi, Tarquinio Merula et Heinrich Schütz. Nicolas Chédeville en composera six sonates... Haendel en tira un opéra (Il Pastor fido, 1712), qu'il remania en 1734. Jean-Philippe Rameau s'en inspira également pour une cantate, Le Berger fidèle (1728).
Argument :
Les bergers et bergères de la terre d'Arcadie sont soumis à une malédiction qui les obligent à sacrifier chaque année une jeune fille pour éviter les pires tourments dont les affligent Artémis qui a été un jour offensée. Ayant consulté un oracle pour savoir s'ils pouvaient échapper à ce cruel destin, ils reçurent cette réponse : « Vous ne verrez jamais la fin de vos malheurs, Que l'Amour n'ait uni deux cœurs, Qui descendent tous deux d'une race immortelle et qu'un Berger fidèle et généreux n'ait réparé l'honneur d'une femme infidèle, Par la noble ardeur de ses feux. Montano, prêtre de Diane, et qui descend d'hercule, se sent obligé d'accorder son fils Silvio à la belle Amaryllis, fille de Tityre, qui descend lui-même du dieu Pan. Mais Silvio, qui ne s'intéresse qu'à la chasse, est nullement préoccupé par Amaryllis, tandis que celle-ci, au contraire, est très attirée... mais par le beau berger Myrtil, connu comme le fils de Carino, qui vient de débarquer dans la région et qui l'aime passionnément.
La perfide Corisca aime également Myrtil, et tente de se débarrasser de sa rivale en faisant surprendre les amants lors d'une de leurs rencontres. Ils sont conduits devant le grand prêtre, qui doit selon la loi les condamner à mort. Mais, coup de théâtre, Carino révèle qu'il n'est pas le père, et que Myrtil est le fils de Montano : c'est l'heureux dénouement, Myrtil le « berger fidèle »,descendant d'un dieu épouse Amaryllis de sang divin également, et l'Arcadie est délivrée de sa terrible peine.
Le nom d'Amaryllis (ou, selon l'orthographe en usage en Italie, Amarilli, en France, Amarillis) se prête à toutes les variations autour du verbe "aimer" : Amarilli, Amarilli, Amarailli è il mio amore, ou Cruda Amarilli, che col nome ancora, d'Amar, ahi lasso! Amaramente insegni ("Cruelle Amaryllis qui avec ton nom, aimer, hélas, amèrement enseigne.").
Le couple Amaryllis-Myrtil ne se constitue qu'avec Guarini, puisque si Amaryllis vient de la poésie grecque et latine, Myrtil par contre, Myrtilos, vient de la mythologie. Voir Zoonymie du papillon Myrtil, Maniola jurtina. Mais dans l'esprit des beaux esprits du XVIIIe siècle comme Geoffroy et ses lecteurs, Amaryllis et Myrtil, comme Procris et Céphale, étaient des noms aussi unis que, pour nous, Roméo et Juliette.
On verra aussi Amaryllis se libérer de ce lien et devenir un personnage participant à d'autres pastorales et être aimée de Thyrsis (Tragédies et poésies de Mlle Barbier, 1719 ; Le Temple de la Paix , Ballet de Lully de 1685).
Source pour ce paragraphe :
http://www.mediterranees.net/litterature/virgile/bucoliques/noms.html
http://www.amaryllidaceae.org/ethno/amaryllis.htm#the , un site (Le site) remarquable consacré à Amaryllis.
2. L'Amarillis , Engramelle 1779.
Jacques Louis Engramelle Papillons d'Europe, peints d'après nature, Volume 1 page 123 planche XXVII fig a-e par J.J. Ernst gravée par J. Juillet, 1779.
3. Le Titon, Charles de Villers, 1789.
n° 37 Tithonius (Le Titon), de Villers, Caroli Linneai Entomologia, 1789, page 26. Comme il s'agit d'une (tentative de) traduction du nom latin tithonius, on ne peut lui reconnaître le titre de nom propre qu'à titre indicatif.
4. Satyre P[apillon] Amaryllis (P. Pilosella) Walckenaer 1802.
Walckenaer Faune parisienne 1802 page 271 n°30.
Contrairement à son habitude, cet auteur ne se contente pas de donner une traduction du nom linnéen, qui n'est pas cité, mais emploie le nom de Geoffroy.
5. Le Nymphale Amaryllis, Nymphalis pilosellae Latreille, 1804.
Histoire naturelle, générale et particulière des crustacés et des..., Paris : Dufart an XIII Volume 14 page 104.
6. Satyre tithonius , Latreille et Godart 1819.
N° 166 Le Satyre tithonius Satyrus tithonius: Latreille (P.A) Godart (J.B), Encyclopédie méthodique. Histoire Naturelle. Entomologie, ou histoire naturelle des crustacés, des arachnides et des insectes. Vol. 9. Paris : Vve Agasse, 1819, 828 pp, page 542 n° 166.
Dans cette publication, Godart, disciple de Latreille reste très près du nom scientifique et en donne une traduction littérale.
Le genre Satyre de Latreille recoupe le genre Hipparchia de Fabricius (1807) et Maniola de Schrank, et en partie le genre Haetera de Fabricius.
Dans les références, ils citent (faussement) le tithonius (correct : tithonus) de Linné : il est vraisemblable qu'ils introduisent ce "i" supplémentaire car ils sont embarassés par une homonymie. En effet, dans le même ouvrage page 692, les auteurs présentent le "Polyommate tithonus" (et non tithonius), papillon alpin.
7. Le Satyre Amaryllis, Godart 1821.
"Le Satyre Amaryllis, Papilio tithonus (Linn), Papilio Pilosellae (Fab), Papilio Herse (Hübn)" : Jean Baptiste Godart, Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons de France Paris : Crevot 1821/1823 page 154 n° 51 planche 7 peinte par C. Vauthier et gravée par Lanvin.
Image lavieb-aile, Godart Planche 7 fig.2, aimable autorisation Médiathèque de Quimper.
Ce nom " Satyre amaryllis " a été repris par Hippolyte Lucas 1834, page 69 ; Pierre Boitard 1843 ; P.A. Duponchel en 1849, page 18.
Boisduval, Rambur et Graslin (Chenilles) 1832 page 33 utilisent la forme "Satyride tithonus".
Le Borgne de Kermorvan, dans Le Tableau des lépidoptères du Finistère (Souvestre, 1836), utilise l'ancienne forme "Satyre tithonus".
8. Satyre Tithon, Bory de Saint-Vincent, 1829.
Bory de Saint-Vincent, Dictionnaire classique d'histoire naturelle Paris : Rey et Gravier, Baudouin (15) page 179 1829 ;
6. La revue des noms vernaculaires par Gérard Luquet en 1986.
Dans la révision des noms vernaculaires français des rhopalocères parue dans la revue Alexanor en 1986, Gérard Christian Luquet propose de retenir pour nom principal L'Amaryllis. Parmi les noms qu'il a relevé dans la littérature (et qui sont toujours mentionnés par le site INPN du Muséum), il réfute Le Satyre tithon avec le commentaire suivant : " Le nom de Satyre tithon créé par Vanden Eeckhoudt pour Pyronia tithonus peut à la rigueur être utilisé, à condition d'écrire Tithon avec une majuscule ; toutefois, il n'est guère original (simple adaptation du nom latin) et il peut éventuellement prêter à confusion avec le nom vernaculaire de Lasiommata megera [ Le Satyre]. C'est pourquoi il semble préférable d'en éviter l'emploi." La recherche en ligne m'a permis de retrouver néanmoins un emploi plus ancien de ce nom —avec la majuscule— par Bory de Saint-Vincent (cf supra), mais cela ne justifie pas pour autant ce nom.
De même, il écarte Le Titon de Charles de Villiers, pour son orthographe fautive
* Jean-Pierre Vanden Eeckhoudt, 1965, Papillons de jour, L'école des loisirs éditeur, Paris.
7. Noms vernaculaires contemporains :
Entre la fin du XIXe et la première moitié du XXe siècle, les lépidoptéristes français cessèrent de mentionner le nom vernaculaire et parlèrent entre eux du tithonus. On le vérifie, pour la littérature bretonne, dans le "Catalogue raisonné des lépidoptères" (1882) de Griffith et la "Contribution à la faune des lépidoptères du Finistère".( 1910) de C. Picquenard .
Ainsi également Oberthür et Houlbert dans la Faune armoricaine (1912-21) utilisent le nom scientifique Epinephele tithonus et se gardent de citer le nom vernaculaire, très mal vu alors.
—Bellmann / Luquet 2008 : l'Amaryllis.
— Chinery / Luquet 2012 : l'Amaryllis.
— Doux & Gibeaux 2007 : l'Amaryllis.
— Higgins & Riley /Luquet 1988 : L'Amaryllis.
— Lafranchis, 2000 : l'Amaryllis.
— Perrein, 1012 : Amaryllis.
— Tolman & Lewington / P. Leraut 2009 : l'Amaryllis
— Wikipédia : "Amaryllis ou Satyre Tithon ou Titon ".
III. Les noms vernaculaires dans d'autres pays.
Où on voit combien on peut dire merci à papa Geoffroy d'avoir donné aux français un nom aussi beau que celui d'Amaryllis.
N.B : les tentatives de traduction sont données sous toutes réserves.
- Gatekeeper et Hedge Brown en anglais : le Portier ou le garde-barrière, le Brun des Haies.
- Gelbe Ochsenauge ou Rotbraun Ochsenauge en allemand. (L'œil de bœuf jaune ; l'œil de bœuf orange/marron)
- Kelthäränsilmä en finlandais.
- Buskgräsfjäril en suédois. le papillon des herbes ...
- Rödgul Slåttergräsfjäril en suédois : (le papillon orange du foin)
- Kollakas härjasilmik en estonien. (jaunâtre..
- Buskrandøje en dannois
- Tüzes manóka en hongrois (mannequin de feu)
- Oranje Sâneachje en frison
- Oranje zandoogje en néerlandais (l'Ocellé orange)
- Przestrojnik titonus en polonais
- Lobito agreste en espagnol
- Pironiya en turquie.
Langues celtiques :
1. langues gaéliques : irlandais (gaeilge) ; écossais (Gàidhlig ) ; mannois ( gaelg :île de Man).
-
Gatekeeper en irlandais
- ...........en mannois
- ............en gaélique écossais*
- ............en gaélique écossais*
2. Langues brittoniques : breton (brezhoneg) ; cornique (kernevek); gallois (cymraeg).
-
pas de nom en breton ;
-
Gweirlöyn y perthi (en gallois Gweirlöyn = Heath anglais = lande cf.)
*Liste des noms gaéliques écossais pour les plantes, les animaux et les champignons. Compilé par Emily Edwards, Agente des communications gaélique, à partir de diverses sources. http://www.nhm.ac.uk/research-curation/scientific-resources/biodiversity/uk-biodiversity/uk-species/checklists/NHMSYS0020791186/version1.html
Voir aussi :http://www.lepidoptera.pl/show.php?ID=70&country=FR
IV. Zoonymie vernaculaire anglo-saxonne ( M.A Salmon, 2000).
- The Lesser double-eyed Butterfly : Pertiver, 1699. (Le Petit à l'œil double.)
- The Hedge Eye with double specks : Petiver, 1717. (l'Ocellé des haies à double point.)
- The Orange Field Butterfly : Wilkes, 1741-42 ; Harris, 1766. (Le papillon orange des champs.)
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- The Large Keeper or Gatekeeper : Harris, 1775. le Grand Portier ; le garde-barrière.
- The Clouded Argus : Lewin, 1795. (L'Argus assombri )
- The Large Heath : Haworth, 1803 ; Jremyn, 1824 ; Wood, 1852 ; Morris, 1853 ; Coleman, 1860 ; Newman, 1871 ; W.F. Kirby, 1896 ; W.E. Kirby, 1906. (Le grand des landes, opposé au Small heath = Coenonympha pamphilis)
- The Small Meadow Brown : Samouelle, 1819 ; Morris, 1853 ; Newman et Leeds, 1913.(Le petit brun des prairies)
- The Hedge Brown : Newman et Leeds 1913 ; Frohack, 1924 ; Ford, 1945 ; Emmet et Heayh, 1989. (le Brun des haies)
- The Hedge Eye : Newman et Leeds 1913. (L'Ocellé des haies)
Liens et Sources.
Funet : pyronia.
Inventaire national du patrimoine naturel (Muséum) : Pyronia.
Images : voir les superbes dessins de Hübner:
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— Articles biographiques sur les taxonomistes entomologistes http://gap.entclub.org/taxonomists/index.html
http://www.reserves-naturelles.org/sites/default/files/fichiers/protocole-rhopalo-liste-especes.pdf