Les vitraux de Moncontour (22). III. La maîtresse-vitre (vers 1538) de l'Enfance du Christ.
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Sur les vitraux de Moncontour, voir :
- Le vitrail de l'Arbre de Jessé ou baie 6 de l'église de Moncontour, vers 1538.
- Les vitraux de l'église de Moncontour (22). I. La baie 7 : la verrière de la vie de saint Yves (1537).
- Les vitraux de l'église de Moncontour. II. La baie 5 de la Vie de sainte Barbe (1538).
- Les vitraux de Moncontour. IV. La verrière de la Vie de saint Jean-Baptiste ou baie 3 (vers 1535-1540).
Les vitraux de Moncontour. V. la verrière de la Vie de saint Mathurin ou baie 6 (vers 1500-1525).
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Sur les vitraux "du groupe rennais" du XVIe siècle, voir
Les vitraux de l'église de Saint-Ouen des Iffs : seconde partie, les chapelles (1535-1545)
Les vitraux (1551) de l'église de La Ferrière (Côtes d'Armor) Michel Bayonne.
Le vitrail de l'Arbre de Jessé de l'église de Beignon (Morbihan) vers 1540-1550. Michel Bayonne.
Le vitrail de l'Arbre de Jessé de l'église de Moulins (Ille-et-Vilaine) vers 1560. Michel Bayonne.
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Sur les vitraux et œuvres de la légende de sainte Barbe :
Voir aussi :
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Voir la présentation générale de ces exceptionnels vitraux de cette période 1535-1540 pour l'église de Moncontour par un atelier rennais dans les articles sur la verrière de saint Yves (1537) et celle de sainte Barbe (1538).
La baie 0, ou "maîtresse-vitre" selon la dénomination bretonne, était initialement à 4 lancettes organisées en 3 registres, et surmontées d'un tympan. Elle a été déposée et réparée en 1588 par Gilles Blaubo et Vincent Desportes, et reçut alors les armoiries du duc de Mercœur, —Gouverneur de Bretagne en 1582 avant de prendre la tête de la Ligue contre le roi —.
Le remplage a été supprimé à une date inconnue, et la baie a alors adopté sa forme cintrée actuelle. Non concernée par la restauration des autres baies entre 1891 et 1893, elle bénéficia en 1993 d'une intervention importante menée par l'atelier de Jean-Pierre Le Bihan de Quimper.
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Le jugement de Couffon est sévère ; le partagerez-vous ? :
"C'est un vitrail extrêmement confus, où l'on trouve plusieurs scènes de l'enfance du Christ, non séparées les unes des autres ; c'est déjà la décadence au point de vue de la composition. Les coloris des verres demeurent par contre superbes, notamment le bleu, qui domine, ainsi que le rouge et le vert. L'on y trouve quelques touches de jaune d'argent. Le dessin n'est pas de premier ordre et souvent gauche. Il est, de plus, très inégal, ce qui tient, sans doute, aux multiples restaurations dont cette vitre a été l'objet. Dans le panneau représentant la fuite en Egypte, par exemple, la Vierge et saint Joseph sont d'un dessin acceptable, tandis que l'ange, juché dans l'arbre, et l'idole, tombant de sa colonne, sont d'une très mauvaise facture. Il y a lieu de remarquer, dans les fonds, des architectures classiques, dénotant déjà la Renaissance, et des fenêtres encore toutes gothiques. La verrière est d'inspiration nettement néerlandaise. En 1884 elle fut entourée d'une large bordure, pour l'augmenter ; et au sommet l'on y incorpora, assez malencontreusement d'ailleurs, un médaillon moderne représentant le Père Eternel." (Couffon)
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Verrière de l'Enfance du Christ (vers 1538), Baie 0, église de Moncontour. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.
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I. LE REGISTRE INFÉRIEUR.
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Verrière de l'Enfance du Christ (vers 1538), Baie 0, église de Moncontour. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.
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À gauche : Claude de la Villeblanche, donateur, présenté par saint Claude.
Saint Claude est figuré en évêque, avec mitre et chape dont le fermail est en verre rouge gravé. Quelques lettres sont inscrites sur le coté droit de cette chape : [CL]AUDE PRIE PO[UR MOI]. Le saint porte sous la chape un manteau bleu, un surplis pourpre, et une aube.
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Verrière de l'Enfance du Christ (vers 1538), Baie 0, église de Moncontour. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.
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"Le donateur de gauche, Claude de la Villeblanche, porte sur sa cotte des armes écartelées au I et III de la Villeblanche, aux II et IV du Chastellier d'Eréac ["d'or, au chef de sable"], et, en abîme, sur la poitrine, un écu d'azur semé de fleurs de lys d'or, sans doute pour rappeler la charge de grand pannetier dont la reine Claude l'avait gratifié en 1522. Il avait reçu le collier [de l'Ordre de Saint-Michel] à Marignan."
"La verrière fut donc exécutée entre 1522 et 1531, date de la mort de Jacques de la Motte que l'on voit à droite, et sans doute non loin de cette dernière année, puisque Claude de la Villeblanche et Jacques de la Motte ont les cheveux grisonnants." (Couffon)
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Remarques
1°) L'écu placé en abîme est bien d'azur semé de fleurs de lys d'or, mais est semé aussi de dauphins de même — selon la description de 1874— ou centré par un lion d'or passant .
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2°) Le collier de l'Ordre de Saint-Michel a été remis à Claude de Villeblanche en 1538. Ce qui reculerait la datation de ce vitrail proposée par Couffon et reprise par Gatouillat et Hérold et le rendrait contemporain de la baie 5.
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a) Pol de Courcy, Nobiliaire et armorial de Bretagne :
Villeblanche (de), sr dudit lieu, — du Plessis-Balissou, par. de ce nom, — de la Porte et de la Motte, par. de Maumusson, — de Broous, par. de ce nom, — de Bagalz. par de Guichen,—dn Mesnil, — de Martigné-Fercbaud, par. de ce nom, — de Brancien, — de Ploësquellec, par. de ce nom, — de TrogofF, par. de Plouégat-Moytan, — de Callac, par. de ce nom, — du Pontblanc, par. de Plouaret, — du Plessix-au-Noir, par. de Trédaniel.
Réf. de 1454 à 1543, par. de Maumusson, Broons, Ploësquellec, Plouégat et Plouaret, év. de Nantes, Saint-Malo, Cornouaille, Tréguier et Saint-Brieuc.
De gueules à la fasce d'argent, accomp. de trois hures de saumon de même (Sceau M20).
Pierre, capitaine de Rennes en 1440
Henry, chevalier de Porc-Epic en 1448, grand-maître de Bretagne en 1451 ;
Guillaume, abbé Sainte-Croix de Quimperlé en 1453, + 1483;
Claude, panetier de la reine Claude de France en 1522, chevalier de l'ordre en 1538.
Fondu dans Espinay.
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b) Les chevaliers de l'Ordre de Saint-Michel par Gaston de Carné (1884) page 421 :
VILLEBLANCHE (Claude de) , s. du Plessis-Balisson, de Broon, de Maumusson, de Bagaz, du Menil, de Martigné-Ferchaut, de la Porte, de Calac, du Châtelier d'Eréac, de Branxian, de Plusquellec, de Tourgouff, du Pontblanc, etc. , premier pannetier de la Reine Claude de France, par lettres du 3 avril 1522, fut fait chevalier. de l'Ordre Du Roi à cause de sa valeur, hardiesse et dextérité aux armes d'après A. du Paz en son Hist. des Maisons illustres de Bretagne. De plus, on lit qu'il fut chevalier de l'Ordre sous François 1er en 1538 dans le Recueil ms. des ch. de l'O. de S.-M. fait en 1620, par P. d'Hozier. (Bibl. du Roy.). Fils de Jean, s. du Plessis-Balisson, et de Catherine du Châtelier. [Jean, décédé en 1510, épousa Catherine du Châtelier le 18 août 1482]
Armes : De gueules à une fasce d'argent accomp. de trois hures de brochet de même, 2 en chef et 1 en pointe.
* Pierre de Villeblanche, aieul de Claude qui précède, fut ch. des O. du R. (ch, de l'O. du R.) en 1500, d'après Ogée. Dict. Géog. de Bret. art. Broons.) Mais le P. du Paz, qui a composé sur titres la généalogie des Villeblanche, ne mentionne nullement cette distinction.
*Claude de Villeblanche épousa Anne Vernon, fille de Raoul, s. de Montreuil-Bonin, Grand-Fauconnier de France, et d'Anne Gouffier. (P. Ans.)
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c)
Il assista en sa qualité de premier panetier à Rennes en 1532 au couronnement du dauphin Henri II, comme duc de Bretagne. Il portait alors le carreau de drap d'or sur lequel devait s'agenouiller le duc.
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d) Couffon n'a pas inventé la notion que Villeblanche a été fait chevalier par François Ier au soir de Marignan :
" Ce messire Claude de Villeblanche,sieur de Bron, avoit esté aux batailles de Ravanne (Ravenne), la Bicoque et des Suysses ( L'auteur appelle ainsi la bataille de Marignan, livrée en 1515, parce que François Ier y défit les Suisses.); et à cette derniere le Roy le fit chevalier, seul de son rang, puis remit son épée au fourreau. Mais luy demandant le duc de Bourbon pourquoy il n'avoit fait chevaliers cinquante ou soixante autres qui estoient à genoux devant luy, Sa Majesté répondit qu'il ne vouloit pas que I'on dist du sieur de Bron qu'il estoit des chevaliers à la douzaine, et qu'il sçavoit bien, pour l'avoir vu, que son épée estoit tainte du sang des Suysses, et n'en estoit pas si certain des autres ; toutefois qu'il les feroit chevaliers le lendemain : et ajouta qu'il y avoit beaucoup de villes en son royaume, mais qu'il ne s'en trouvoit gueres de blanches, voulant inferer par-là ce mot de ville, et qu'il y en avoit bien peu qui luy fussent comparables : et n'en exceptoit Sa Majesté que huit ou dix, et trois ou quatre qu'il mettoit au-dessus." Mémoires de Vieilleville, 1541,, I, p. 138, cité in Claude-Bernard Petitot, Collection complète des mémoires relatifs à l'histoire de France vol. 26
Il faut distinguer "être fait chevalier" et "être fait chevalier de l'Ordre de Saint-Michel".
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Détails.
Les trois bagues d'or du donateur sont portées aux trois derniers doigts de la main droite.
Claude de Villeblanche, agenouillé mains jointes devant son livre d'Heures posé sur un prie-dieu, porte une armure dont il a posé le casque à plumet et les gants devant lui. Le gorgeret du casque semble porter une inscription. (Je note à tout hasard la devise de Villeblanche : ATAO LEAL, "Toujours fidèle"). Il est à genoux sur un coussin de velours rouge à glands d'or.
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Verrière de l'Enfance du Christ (vers 1538), Baie 0, église de Moncontour. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.
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Au dessus de cette scène : "la Visitation".
"La Visitation. Sur un fond fait de morceaux épars, dans lesquels on distingue deux angelots blancs à ailes violettes, se détache sainte Elisabeth en robe verte et manteau rouge, la tête couverte d'une grande coiffe cachant ses cheveux. La Sainte Vierge, au contraire, porte deux longues nattes dépassant sa coiffe ; elle est vêtue d'une robe violette à galons d'or et d'un manteau bleu." (Couffon)
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Devant une porte, comme dans la Visitation de Ghirlandaio (1491), Elisabeth, la tête recouverte d'un voile et de la guimpe, est à genoux et pose la main sur le ventre de Marie. Deux anges volent en écartant les bras, comme pour reprendre l'exclamation : " Élisabeth fut remplie du Saint Esprit. Alors elle poussa un grand cri et dit : « Tu es bénie entre les femmes, et béni le fruit de son sein ! Et comment m'est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne à moi ? Car, vois-tu, dès l'instant où ta salutation a frappé mes oreilles, l'enfant a tressailli d'allégresse en mon sein. Oui, bienheureuse celle qui a cru en l'accomplissement de ce qui lui a été dit de la part du Seigneur ! »" (Luc)
Je note aussi la guirlande , accessoire de la rRenaissance italienne, tendue sous le rempart,.
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Verrière de l'Enfance du Christ (vers 1538), Baie 0, église de Moncontour. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.
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Registre inférieur (suite) : les trois panneaux de l'Adoration des Bergers et des Mages.
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" L'adoration des anges, des bergers et des rois mages. Ce panneau est de surface triple de l'autre. Il est à rapprocher, comme composition, de la verrière de Pont-Croix. Au centre, la crèche ; à gauche, agenouillée devant l'Enfant, la Vierge, nimbée d'or, en manteau bleu. Elle est entourée d'angelots à ailes d'or en robes rouges et blanches.
En face et lui faisant pendant, saint Joseph, également nimbé et vêtu d'une robe violette à manches vertes, tient une chandelle [Note : Rappelons que M. Male a montré qu'il fallait chercher l'origine de cette chandelle dans les mystères où elle était allumée pour montrer que c'était la nuit]. Il est entouré des rois mages. Agenouillé au premier plan, Gaspar, portant une barbe grise, et vêtu d'une robe bleue à manches violettes et d'un riche manteau rouge et or sur la bordure duquel on lit : AVE MARIA. GR.
Derrière lui, près de saint Joseph, le roi nègre porte une robe blanche et or à manches violettes et un manteau vert. [...]
Dans le fond du panneau, sous une arcature renaissance ornée de guirlandes vertes, des bergers, en pèlerines violettes, sont avertis de la naissance du Sauveur par deux anges en robes rouges, celui de gauche ayant des ailes vertes, celui de droite des ailes jaunes."(Couffon)
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Verrière de l'Enfance du Christ (vers 1538), Baie 0, église de Moncontour. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.
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Scènes centrales : Nativité, Bergers et Mages.
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La "Crèche" associe, comme dans les Nativités ou Adorations de Rogier van der Weyden, de Domenico Ghirlandaio de Boticelli (1476) ou d'Albrecht Altdorfer (1530) des architectures antiques témoignant de la ruine d'une époque déchue, des fortifications (les murailles de Béthléem ?), et la charpente sans couverture évoquant la pauvreté de l'étable où naît le Sauveur. Mais ces constructions sont hétéroclites, quoique structurées par trois arcs de plein cintre. Des guirlandes vertes y sont suspendues.
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Au centre, dans la première arcade, deux anges jouent l'un de la viele et l'autre de la cornemuse.
Les arcades latérales sont occupées par des anges en adoration.
Le registre moyen est animé par sept bergers regardant soit les anges annonçant le Rédempteur, soit l'Enfant.
Ce dernier, dans un berceau de paille et d'osier, est honoré par deux anges qui tiennent un flambeau, métaphore de la Lumière donnée au Monde. On note bien-sûr le verre rouge gravé de la robe de l'ange.
La Vierge et Joseph, tous les deux nimbés, se font face. Marie a les mains jointes et la tête inclinée en recueillement face à son Fils, tandis que Joseph, appuyé sur un bâton, abrite de sa paume la flamme d'une bougie, comme dans la Nativité de Robert Campin (1420). Entre Marie et le berceau, trois personnages (bergers ?) se discernent.
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Verrière de l'Enfance du Christ (vers 1538), Baie 0, église de Moncontour. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.
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L'adoration des Bergers.
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Verrière de l'Enfance du Christ (vers 1538), Baie 0, église de Moncontour. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.
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Comparaison :
Les jeunes bergers émerveillés accoudés derrière l'enceinte de la Crèche, encapuchonnés, les mains écartés ou désignant les anges qui leur apparaissent, rappellent instantanément ceux d'un fragment d'Adoration conservé à Plogonnec, dans le Finistère.
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Verrière de l'Enfance du Christ (vers 1538), Baie 0, église de Moncontour. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.
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Verrière de l'Enfance du Christ (vers 1538), Baie 0, église de Moncontour. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.
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L'Adoration des Rois et des Bergers de Plogonnec (baie 5, vers 1520-1525). Atelier de Quimper.
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L'Adoration des Rois et des Bergers de Notre-Dame-du-Crann à Spézet (Baie 3, 1546).
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Les deux premiers rois mages.
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Conformément à la tradition, le premier, et le plus âgé, Melchior, est agenouillé et présente son offrande, des pièces d'or. Il porte un manteau rouge sur lequel se détache le baudrier de son épée. Son bonnet sommé d'une couronne est posée au sol. Le manteau est un verre rouge gravé de petites lignes verticales. Le galon porte (en verre rouge gravé à nouveau) l'inscription AVE. MARIA. G, incipit de l'oraison Ave Maria gratia plena, "Je vous salue Marie, pleine de grâces".
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Verrière de l'Enfance du Christ (vers 1538), Baie 0, église de Moncontour. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.
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Le visage et la main du deuxième roi sont sombres, faits d'un verre bleu plombé. Est-ce Balthazar, ou bien Gaspard, "jeune encore, imberbe et rouge de peau", qui offre l'encens ?
Nous admirons son large chapeau (verre rouge gravé) orné de perles et d'un diamant, et de fleurs sous sa couronne.
Sur les tympans des porches de Rumengol (vers 1470), ou du Folgoët (1423), ce deuxième roi a la main levé et l'index tendu, mais c'est pour désigner à celui qui le suit, vers lequel il se retourne, l'étoile au dessus de Bethléem. Il est étrange qu'ici, ce roi se retourne également, qu'il tende l'index également, mais que cet index ne désigne que le vase d'encens.
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Verrière de l'Enfance du Christ (vers 1538), Baie 0, église de Moncontour. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.
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Partie droite. Le troisième roi mage sous un pavillon ouvert par deux anges.
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"Le troisième roi, portant une grande barbe blanche, est vêtu d'une robe bleue et d'un manteau rouge. Au-dessus de lui, riche tente à pavillon, à courtines rouges et blanches doublées de vert et ornées de galons d’or. Ces courtines sont soutenues par deux angelots, à chevelure d'or et ailes rouges vêtus de blanc. C'est là un détail bien flamand, que l'on retrouve notamment, à cette époque, dans l'école de Tournai. " (Couffon).
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On a compris que, décidément, René Couffon verrait une influence flamande ou néerlandaise partout. Soit. Ces pavillons se retrouvent couramment dans les Arbres de Jessé ... français.
Il est difficile de dire si ce pavillon recouvre le roi, ou bien sert de dais pour le donateur et son saint patron.
Le troisième roi est, depuis Bède le Vénérable, nommé Balthazar, il porte la barbe, et il offre la myrrhe. Il a souvent la peau noire. Celui-ci, à la barbe blanche vénérable et au visage grisâtre, tient un calice d'or. Il est coiffé d'un large chapeau rehaussé de la couronne royale.
"Bien que le thème du « roi noir » apparaisse dès l'époque de Bède le Vénérable, les Rois mages représentés sur les fresques et les tableaux, presque toujours, ont tous trois la peau claire. Il faut attendre le XVe siècle et surtout le XVIe siècle pour que l'un des trois ait systématiquement la peau foncée. Certains tableaux de cette période montrent d'ailleurs des repeints où Balthazar a été initialement figuré en Européen, puis réinterprété en Africain. L'explication de cette évolution tiendrait au fait que, si Balthazar est noir au-delà de toute ambiguïté, il prouve par là même que le message de Jésus-Christ s'adresse aux hommes de tous les continents. Balthazar en tant que roi noir devient donc, à la Renaissance, le symbole de l'universalité du christianisme." (Wikipédia)
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Détails.
Le verre rouge gravé est ici évident, dans ces carreaux blancs à pois des tentures.
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Verrière de l'Enfance du Christ (vers 1538), Baie 0, église de Moncontour. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.
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Partie droite. Le donateur présenté par saint Jacques.
" Le second donateur, Jacques de la Motte, Sr. du Vauclerc, présenté par saint Jacques en robe rouge et manteau bleu et portant son bourdon." (Couffon)
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Verrière de l'Enfance du Christ (vers 1538), Baie 0, église de Moncontour. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.
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Héraldique.
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Jacques de la Motte (1479- 9 avril 1531), seigneur de Vauclerc, également donateur de la verrière de saint Mathurin (baie 6), épousa Anne de Tréal en 1505, dont il eut une fille, Catherine de la Motte Vauclerc.
"Jacques de la Motte était fils aîné de Jean de la Motte, sr. du Vauclerc et de Françoise du Perrier, fille de Jean du Perrier, sr. du Plessix Balisson, et de Jeanne de Quélen.
Jean de la Motte, sr. du Vauclerc fut lui-même fils de Guyon de la Motte sr. de l'Orfeil puis du Vauclerc par héritage de son oncle Guy Bouetel, et de Louise de Montauban fille de Guillaume et de Bonne Visconti de Milan.
Jacques de la Motte épousa Jeanne de Tréal, fille de Jean sr. de Tréal et de Marie des Rames. Il perd ses parents avant 1506 et fit le 17 septembre de cette dernière année partage de la succession de sa mère avec Jean de la Villeblanche. Acte dans lequel il est qualifié sr. de l'Orfeil et du Vauclerc. Il mourut le 9 avril 1531." (Couffon)
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Son tabard porte les armes écartelées de gueules à trois bandes engrêlée d'argent au 1 et 3, d'argent à la guivre d'azur, annelé et bandé de gueules au 2 , et enfin au 3 de gueules à six macles d'or au lambel d'argent.
a) Les armes de gueules bandé engrêlé d'argent sont celles de La Motte, seigneur de Mauclerc, (rapportées comme "d'argent à trois barres de gueules engrelées" à Pléneuf, où Christophe de la Motte possédait dès 1536 le Manoir de Vauclerc, et où Guyon de la Motte avait bénéficié d'un droit de foire en la chapelle Saint-Jacques.).
b) les armes d'argent à la guivre d'azur, associées à celles aux macles d'or, renvoient à la famille de Montauban.
"Jean de Montauban fils de Guillaume, & de ceste Bonne de Milan, eut à femme Anne de Kaëranrais, & de ce mariage issit leur fille unique mariee à Louis de Rohan seigneur de Guemené, puisné de la maison de Rohan, lequel escartela ses armes qui sont de gueulles à neuf macles d'or, de celles de Milan (ainsi que les Princes de la maison d'Orleans) à cause de l'aieule de sa femme." (André Favyn, Histoire de Navarre)
Il faut donc voir dans cette guivre d'azur celle des armoiries du duché de Milan d'argent à la guivre d'azur engoulant un enfant de gueules. "On dit qu'Otton, Bourggraf de Milan, ayant tué en 1100 un géant Sarasin, nommé Pollux, qui portoit sur son casque de serpens de cette sorte, appellés guivres, il en prit un pour ses armes".
Pol de Courcy donne dans son Nobiliaire :
MONTAUBAN (DE) (ramage de Rohan), sr dudit lieu, par. de ce nom, — vicomte du Bois-de-la-Roche, par. de Néant, — sr de Landal, par. de La Boussac, — de Binio, — du Boisbasset, — de Vauvert, — de Sens, par. de ce nom, — de Romilly, de Marigny, de Grenonville et de Queneville, en Normandie, — de Saint-Brice, par. de ce nom, — de la Sucraye, par. de Saint-Ouen, — du Goust, par. de Malville, — du Port-Durand et de la Verrière, par. de Saint-Donatien, — des Perrines, par. de Doulon, — de Rochefort-sur-Sèvre, par. de la Haie-Fouassière.
Réf. et montres de 1426 à 1544, par. de Néant, év. de Saint-Malo, Sens, Saint-Brice et Saint-Ouen-des-Alleux, év. de Rennes, et la Haie-Fouassière, év. de Nantes.
De gueules à sept macles d'or, 3. 3 et 1 , au lambel de quatre pendants d'argent( sceau 1314) ;
aliàs : écartelé : d'argent à la guivre d'azur en pal, dévorant un enfant issant de gueules, couronné de même, qui est Milan.
Alain de Rohan, sire de Montauban, vivant en 1150, père de Josselin, marié à Mabille de Monfort, dont :
1° Olivier, qui garda le nom de Montauban et qui a continué la filiation;
2° Josselin, évêque de Rennes, t 1234;
Jean, prit les armes en 1202, pour venger la mort du duc Artur;
Guillaume, l'un des écuyers du combat des Trente en 1350;
Artur, trempa dans le meurtre du prince Gilles de Bretagne en 1450, se fit moine pour éviter les poursuites du duc Pierre II, et mourut archevêque de Bordeaux en 1478;
Jean, maréchal de Bretagne, grand-maître des eaux et forêts, puis amiral de France sous Louis XI en 1461, i 1466, laissa d'Anne de Keranraiz :
Marie, dame de Montauban , mariée en 1443 à Louis de Rohan, sr de Guémené;
Philippe, chancelier de Bretagne, en 1516, père de
Catherine, dame du Bois-de-la-Roche,mariée à René de Volvire,baron de Ruffec, vers 1535. (Famille éteinte.)"
Conclusion : nous avons ici les armes de la famille de La Motte-Mauclerc et de celle de Montauban, renvoyant au couple Guyon de La Motte / Louise de Montauban fille de Guillaume et de Bonne Visconti de Milan. C'est l'identité du saint patron, saint Jacques le Majeur, qui permet d'identifier Jacques de La Motte, petit-fils de ce couple.
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Détails.
Saint Jacques est clairement identifiable par son bourdon auquel est suspendu la besace, mais aussi par la coquille de Saint-Jacques ornant l'avant de son chapeau, rabattu sur son dos.
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Jacques de la Motte est représenté agenouillé sur un coussin de velours rouge à glands d'or à son prie-dieu exactement comme Claude de la Villeblanche, son tabard armorié recouvrant une armure identique dont nous voyons la cubitière, le canon d'avant-bras, les cuissots, les genouillères, les solerets en patte d'ours, et les molettes des éperons. De même, les gants et le casque à plumet sont posés devant lui. Cette armure n'a rien d'anachronique en 1539, date de l'armure équestre de François Ier.
Il porte, comme son collègue, trois bagues d'or, à l'index, à l'annulaire et à l'auriculaire.
Le visage est également semblable à celui de Villeblanche : imberbe, avec des cheveux mi-longs dont les boucles recouvrent le haut des épaules. Comme sur les gisants, il n'est pas nécessaire d'y voir un portrait ressemblant, et encore moins un portrait contemporain de la date de réalisation du vitrail, mais plutôt, une représentation idéale du seigneur témoignant à la fois (par sa posture) de sa dévotion et à la fois (par son armure) de son attachement au service de son roi.
Ce panneau contient des verres rouges gravés (macles et des armoiries) mais aussi un verre bleu gravé pour le plumet du casque. Ce plumet est plein de panache, avec ses quatre couleurs blanc et or, or, rouge et bleu et or.
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Verrière de l'Enfance du Christ (vers 1538), Baie 0, église de Moncontour. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.
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II. LE REGISTRE SUPÉRIEUR.
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Verrière de l'Enfance du Christ (vers 1538), Baie 0, église de Moncontour. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.
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Le Massacre des innocents.
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" Au premier plan, à gauche, un soldat casqué transperce un enfant. Il porte une tunique rouge à manches bleues, des hauts de chausses violets à bandes rouges, et est nu pieds-dans des sandales. A droite, une femme en robe rouge et manteau bleu ; elle est coiffée d'une résille ornée de perles formant bonnet. Au second plan, autre soldat en tunique rouge, homme vêtu de vert et portant un court collier de barbe, et femme en robe bleue et corsage jaune. Sur le fond, fabriques gris-bleu et or." (Couffon)
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Verrière de l'Enfance du Christ (vers 1538), Baie 0, église de Moncontour. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.
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Verrière de l'Enfance du Christ (vers 1538), Baie 0, église de Moncontour. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.
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La Circoncision.
"Cette scène occupe le centre du rang supérieur et est d'une largeur double des deux autres.
Devant l'autel supporté par des colonnes roses et recouvert d'une nappe blanche damassée avec broderie d'or, se tient à gauche le grand prêtre, coiffé d'une mitre d’or et vêtu d'une chape rouge à lourd fermoir. A côté de lui, un personnage en tunique jaune et manteau rouge. Devant la table, grand chandelier d'or et un personnage en violet et vert, sans doute le vieillard Siméon.
A droite de la table, la Vierge, nimbée d'or et en manteau bleu ; puis, appuyé sur une canne, saint Joseph en robe violette ; enfin une vieille femme en robe rouge et manteau vert, sans doute la prophétesse Anne. Ces trois derniers personnages se détachent sur une draperie rouge. Au-dessus, voûtes d'église à clefs pendantes de couleurs variées. Derrière le grand prêtre et le vieillard Siméon, fonds bleus et débris de vitraux." (Couffon)
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La Fuite en Égypte.
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"Sur un âne gris, bridé de jaune et portant un harnais de poitrail rouge, se tient la Vierge, en robe rose et grand manteau bleu qui lui recouvre la tête. Elle tient l'enfant dans ses bras. Saint Joseph conduit l'âne. Il est coiffé d'un chapeau rouge, vêtu d'une robe violette, de chausses rouges et d'un manteau rouge, et chaussé de sabots violets.
Un ange, juché dans un arbre vert et, portant des fruits jaunes et rouges, l'incline au passage. A droite, une colonne d'or d'où choit une idole d’or ; et, plus loin, un monument rose violacé. Dans le fond, fabriques en grisaille gris-bleu. " (Couffon).
Voir, sur la suggestion de Jean-Pierre Le Bihan, la gravure de La Fuite en Egypte d'Albrecht Dürer (1504), planche 14 de la série de la Vie de la Vierge. Et La Fuite en Egypte d'Albrecht Dürer (1494-1497).
La chute de l'idole est difficilement visible, et il faut rendre compte de la perspicacité de René Couffon. Gwendoline de Mûelenaere a donné une excellente revue iconographique de ce thème pour la revue Koregos. J'en retiens seulement un exemple, l'enluminure de la Fuite en Egypte par le Maître de Bedford, Heures de Bedford, Paris 1423. British Library Add. ms 1885.
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Verrière de l'Enfance du Christ (vers 1538), Baie 0, église de Moncontour. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.
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Sainte Barbe et sainte Catherine.
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"Au-dessous de ce médaillon, l'on trouve dans le tympan deux saintes. A gauche, sainte Barbe tenant de la main gauche la palme verte du martyre et de la droite la tour symbolique. Elle est vêtue d'une robe rouge semée de billettes d'or et porte un surcot argent et or à ceinture violette ; les manches sont bleues et vertes. A droite, sainte Catherine, avec épée et roue, est vêtue d'une robe violette, d'une tunique argent et or et d'un surcot rouge. Dans le fond, fabrique bleues et vertes." (Couffon)
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Couffon a presque tout dit. Je rajoute, pour sainte Barbe, le livre témoignant de sa connaissance de la pensée d'Origène d'Alexandrie, acquise grâce à son ami Valentin. La tenue qu'elle porte, associant un tablier à pierreries et perles et une robe en verre rouge gravé, est exactement la même que sur la verrière de la baie 5, datée de 1538. J'y vois un argument supplémentaire pour penser que la verrière d'axe a été réalisée en 1538 ou 1539 par le même atelier que les baies 3, 5 et 7.
Près du bord de la robe, un visage. Celui de Dioscore, terrassé par la foudre ?
Concernant sainte Catherine, elle tient également un livre ouvert, gainé d'une couverte à glands. Instruite dans tous les arts libéraux, elle était l'égale des philosophes d'Alexandrie. Elle porte la même tenue vestimentaire que sainte Barbe, avec ce tablier perlé noué d'aiguillettes. et cette tunique rouge serrée d'une ceinture d'étoffe. L'altération du verre ne permet pas de rendre compte de la beauté du visage de la sainte, à la coiffure très savante.
Surtout, Couffon a oublié de noter la présence de la tête, dûment couronnée, du roi Costus, qui est presque un attribut de la sainte en plus de sa roue et de son épée dans la statuaire bretonne.
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Verrière de l'Enfance du Christ (vers 1538), Baie 0, église de Moncontour. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.
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Verrière de l'Enfance du Christ (vers 1538), Baie 0, église de Moncontour. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.
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Verrière de l'Enfance du Christ (vers 1538), Baie 0, église de Moncontour. Photographie lavieb-aile 16 septembre 2017.
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SOURCES ET LIENS.
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— COUFFON (René), [1935] Contribution à l'étude des verrières anciennes du département des Côtes-du-Nord, Mémoires de la Société d'émulation des Côtes-du-Nord. T. 67 1935, pages 167-171
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k441314t/f196.item
— GATOUILLAT (Françoise), HÉROLD (Michel), 2005, Les vitraux de Bretagne, Corpus Vitrearum vol. VII, Presses Universitaires de Rennes.
— MONCONTOUR (SITE DE L'OFFICE DU TOURISME DE) .
http://www.tourisme-moncontour.com/Vitrail-saint-yves_fiche_1796.html
— INFOBRETAGNE, Les vitraux de l'église de Moncontour..
http://www.infobretagne.com/moncontour-eglise-vitraux.htm
— Congrès archéologique de France 1950 vol.107
— DESCRIPTION DES VERRIERES DATANT DE 1874 : Mémoires de la Société archéologique et Historique des Côtes-du-Nord.
https://books.google.fr/books?id=dFdj-oEI7pMC&pg=PA164&dq=de+la+Motte++Vauclerc+armoiries&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjBl7yrlIfaAhVRaVAKHX4IAuoQ6AEIODAD#v=onepage&q=de%20la%20Motte%20%20Vauclerc%20armoiries&f=false
— LE BIHAN (Jean-Pierre),2009, La Nativité dans le vitrail, blog 9 novembre 2009.
http://jeanpierrelebihan.over-blog.com/article-lanativite-dans-le-vitrail-39733349.html
Moncontour. Côte d'Armor, XVIe.
"Il s’agit ici d’une grande Nativité, où apparaît , ce qui est plutôt rare,le seigneur donateur de ce vitrail qui serait un dénommé Claude de France, accompagné dans ce don d'un Jacques de la Motte. regroupant bergers, rois mages, anges, dans un décor de pilastres, de guirlandes, de porches renaissances, sur cinq panneaux. Tout cela avec une débauche de couleurs rouges , vertes jaunes et bleues. Dans tout cela, l’enfant Jésus disparaît, de plus très effacé, la grisaille ayant disparue.
Les deux premiers personnages en commençant par le bas et les moins importants pour l’histoire sont d’abord un ange, à genoux dans une robe rouge aux gravures en étoiles, en filets de perles et graphismes de courbes. Il porte de la main gauche un cierge allumé, la droite tombant le long du corps. En face de lui, un petit personnage à tête d’homme aux cheveux longs et roux, qui est en fin de compte un second ange vêtu de blanc aux ailes certes, portant de la main droite un bougeoir. Le tête est une replique.
Le groupe des rois mages prend la partie droite et le deuxième panneau de l’extrême droite. Le premier est à genoux, un objet à la main, il porte un sabre et divers colliers. Sa robe en verre rouge est semée de gravures de perles. Dans la bas, entre deux filets, toujours en gravure, on peut lire: A. VE.MTRIA.GR, possible Ave maria Gratia. Son chapeau couronne est posé par terre ? Il porte barbe grise à deux petites pointes, Ses cheveux sont distribués en grosses ondulations, l’œil est vif, le nez fin et pointu. Tout cela est travaille à la grisaille grise et à la sanguine.…
Le second roi mage est noir de visage et porte un chapeau rouge au large rebord aux gravures perlées, sur lequel est posé une couronne et un nœud de tissu vert. Chemise ou robe jaune, manteau vert doublé de rouge, il offre un grand calice. Le troisième sort d’une tente à pavillon dressée dont deux anges vêtus de blanc et aux ailes rouges soutiennent ou ouvrent les courtines d’étoffe de couleur rouge, doublée de verre et ornées de galons d’or portant sur la face extérieure un graphisme de filets gravés composant des carrés au milieu desquels est gravée une grosse perle. Type de tente que l’on retrouve dans les Arbres de Jessé. Grand chapeau avec couronne il porte de la main gauche un vase avec couvercle de grande taille, tandis que la droite est ouverte. Manteau rouge sur robe bleu, le bas de son corps passe derrière le donateur et son saint patron. Les autres personnages sont des bergers, au nombre de six. Certains regardent le ciel où voltigent des anges, d’autres sur la droite s’extasient.
Autre étape: la Circoncision suivi de la Fuite en Egypte avec les anges qui ici offriraient des fruits à l'enfant, action que l'on retrouve à Pont-Croix, ci-dessous.
Elle est une copie d'une gravure de Durer avec un arbre fruitier à la place des palmiers - la seule dans la région aussi proche de la gravure et en rappel de la légende dorée.
Inventaire des nativités de Bretagne.
Brennilis XVe. Concarneau,XVe. Ergué- Gabéric,, 29, église XVIe + Kerdevot 1489. Gouézec, 29, N.D. de Tréguron, XVIe. , Gouézec, 29 N.D.des trois Fontaines. XVIe.,+ Tréguron XVIe. Guengat,29, 1528 . Les Iffs, 35 VD ? Lantic, 22, XVe . ... Malestroit, 56, XVe. Moncontour, 56, XVIe Paule, 22, 1526 ; Ploubezre. 22, Ch. ND de Kerfaoues.1469. Pont-Croix, 29, XVIe.. Quéménéven, Kergoat.29, baie 8 XVe. Remungol- N.D.des Fleurs. 56. VD ?. Rochefort en Terre, 56, ch. du Château. XVIe, emmailloté. Saint-Thuriau XVe Ch. du Gohazé. Spézet, 29, N.D du Crann. XVIe. Stival, 56 . VD. Trégunc, 29, Chapelle Notre-Dame.de Kerven.O% où dans la baie du chevet on trouve du XVI°siècle La fuite en Egypte et L'adorations des Mages."
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