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14 juin 2013 5 14 /06 /juin /2013 00:18

 

   La Porcelaine, Pheosia tremula (Clerck, 1759).

 Notodontidae

 

 

  • date : 9 juin 2012
  • Lieu : Poulancre-Boquen, Saint-Gilles Vieux-Marché (22).
  • Modalités

    : piège à lumière (drap + ampoule mercure).

     

     

     

    Stage de formation hétérocère organisé par Bretagne Vivante et le GRETIA et animé par Maël Garrin que je remercie pour sa patiente supervision de nos tentatives d'identification.

     

     

 

 

 

  • envergure : 44-55 mm
  • Vole de mi-avril à mi-juin, et juillet à septembre en deux générations
  •  Plante hôte : Peuplier, érable, saule et bouleau.

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Zoonymie

La Porcelaine Pheosia tremula (Clerk, 1758) Swallow prominent.

1) Nom scientifique : 

 Genre : Pheosia Hübner, 1819, Verz. bek. Schmett. (10) : 145 link qui inclut dans ce genre Pheosia dictaea Linn et P. dictaoides Esp. (cf infra).  Le nom provient selon A. Maitland Emmet (1991) du grec pheos, qui désigna en botanique chez Pline, Dioscoride et Théophraste une plante épineuse dont les foulons se servaient pour carder leur drap (comme notre cardère) ;  [un hononyme pheos signifie "brun"].Le qualificatif se comprend bien si on considère l'aspect épineux des lignes blanches du bord externe de l'aile antérieure.

espèce : tremula, (Clerck, 1759), du latin tremulus, a, um, "tremblant". Là encore, l'épithète est convaincant, pour peu que l'on ait essayé de photographier l'individu et que l'on ait du attendre longtemps la fin du tremblement des ailes. Mais A.M. Emmet se plaît à imaginer que Clerck ait voulu aussi jouer sur le double sens de  tremulus, qui désigne aussi l'arbre nommé "tremble" ou Populus tremula, l'une des plantes hôtes. Mais il n'a certainement pas voulu écrire le Pheosia "du tremble", car il aurait utilisé alors la forme tremulae.

Publication : Clerck, C. (1759) : Icones insectorium rariorum cum nominus eorum trivialibus, locique e C. Linnaei. Tab.9, fig 13, Stockholm. Le disciple suédois de Linné  Carl Alexander Clerck (1710-1765) est surtout connu par son ouvrage sur les araignées (Aranei suecici, 1757) mais il n'a pu achever son ouvrage illustré sur les papillons, qui est dépourvu de commentaires et s'arrête prématurément au troisième fascicule. On doit néanmoins à Clerck de nombreux noms d'hétérocères.

2) Nom vernaculaire : Il provient du Révérend-Père Engramelle :

  • La Porcelaine, la chenille du peuplier noir : 1786, Jacques Louis Engramelle, Papillons d'Europe peints d'après nature, Tome V, n° 260, P. pl. 197, fig. a et b link . On remarque l'étendue de la bibliothèque d'Engramelle, qui cite 14 auteurs, dont la publication princeps de Clerk.   Il existe deux espèces bien similaires  que le Père Engramelle a confondu sous le même nom de Porcelaine ; il se déclare incapable de trancher sur la question alors débattue de savoir si les deux papillons, alors nommées Phalènes tremula et dictaea, étaient deux espèces différentes, ou deux variété de la même , mais il réserve deux numéros (260 et 261) pour les deux Porcelaines.    Linné , dans sa 12ème édition du Systema Naturae (1766-1768) I, 2 p. 826 utilisait les deux termes de dictaea et de tremula comme une seule espèce. 

 Il explique qu'il a donné ce nom français car certains auteurs utilisaient le nom latin de "porcellanea" : il n'est donc pas l'inventeur du terme. Ces auteurs, cités par Engramelle, sont le suisse Fuessly, Hüfnagel (Mag. de Berlin tome II p. 420) Goeze, Lang, Scheider, et l'auteur du Catalogue des Papillons des environs de Holzm.

  • La Porcelaine, Bombyx dictaea  : 1822, Jean-Baptiste Godart, Histoire Naturelle des lépidoptères ou Papillons d'Europe, vol. 4, Nocturnes Ière partie, n° 49 p.196. Ill. Planche 19 fig.1 par Dumenil, gravée par Perrot fils. link

L'illustration donnée par Godart (Google Books, lien supra) : la figure 1 représente Bombyx dictaea (Pheosia tremula) et la figure 2 Bombyx dictaoïde ( Pheosia gnoma) :

pheosia-tremula-.png

 

 

         Godart, lui, sépare le Bombyx dictaea (B. dictaea et tremula de Linné ) et le Bombyx  dictaoïde (B. gnoma de Fabricius).

Actuellement, on décrit  Pheosia gnoma (Fab, 1777), la Faïence et  Pheosia tremula, la Porcelaine. Cette dernière est plus grande, sa tache blanche triangulaire des ailes antérieures est plus étendue et plus allongée, et ses ailes postérieures sont plus blanches. ( R. Robineau). Ces différences sont parfaitement décrites par Godart, qui ajoute : que "la liture noirâtre de leur angle interne" offre un croissant inversé chez tremula, et un "petit quarré blanchâtre" chez gnoma

Nom vernaculaire d'autres langues :

GB : Swallow prominent (et Small Swallow Prominent pour P. gnoma) : la langue anglo-saxonne choisit une voie originale avec ce terme, dont j'ignore s'il faut le traduire par "Hirondelle remarquable" ou par "Gorgée saillante".

D : Pappel-Zahnspinner ou Porzelanspinner, où on reconnaît le "spinner", le caractère épineux du mot pheos.


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Published by jean-yves cordier

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  • : Le blog de jean-yves cordier
  • : 1) Une étude détaillée des monuments et œuvres artistiques et culturels, en Bretagne particulièrement, par le biais de mes photographies. Je privilégie les vitraux et la statuaire. 2) Une étude des noms de papillons et libellules (Zoonymie) observés en Bretagne.
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  • "Il faudrait voir sur chaque objet que tout détail est aventure" ( Guillevic, Terrraqué).  "Les vraies richesses, plus elles sont  grandes, plus on a de joie à les donner." (Giono ) "Délaisse les grandes routes, prends les sentiers !" (Pythagore)
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