Le Cimetière de bateaux
du Sillon de Camaret-sur-Mer.
voir aussi : Le cimetière de bateaux du Sillon à Camaret (2).
Première partie : in memoriam.
Deuxième partie : des jeux de la nature et de l'artifice.
Ce qui suit relève des hasards par lesquels la nature, comme disait Montaigne, "s'artialise" pour créer des dessins : torsion des veines et des nœuds du bois préfigurant des motifs, veinage de la pierre praesina qui, entre les mains des artisans de Opificio delle pietre dure de Florence, donnaient l'illusion d'un paysage peint, puzzle abstrait du marbre ou des coulées ferrugineuses du calcaire inscrivant quelque message kabalistique, concrétions naturelles des grottes s'animant en grotesque...
Ainsi le sculpteur Aristonidas, voulant représenter dans Athamas le repentir qui succède à la fureur après qu'il eut précipité son fils Léarque, mêla ensemble l'airain et le fer, afin que la rouille de l'un, sortant à travers le luisant de l'autre, exprimat la rougeur de la honte. (Pline, tome second, chapitre XXXIV)
J'apprends que les esprits curieux de la Renaissance avaient nommé ces figures des Jeux de la nature, Ludus naturae. Cette trouvaille me permet d'offrir les photographies qui viennent au grand Rabelais.