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10 juillet 2013 3 10 /07 /juillet /2013 20:25

 

         Zoonymie de la Sylvaine,  Ochlodes sylvanus (Esper, 1777).

 

      La zoonymie (du grec ζῷον, zôon, animal et ónoma, ὄνομα, nom) est la science diachronique  qui étudie les noms d'animaux, ou zoonymes. Elle se propose de rechercher leurs significations, leurs étymologies, leur évolution et leur impact sur les sociétés (biohistoire). Avec l'anthroponymie (étude des noms de personnes), et la toponymie (étude des noms de lieux) elle appartient à l'onomastique (étude des noms propres).

 

Elle se distingue donc de la simple étymologie, recherche du « vrai sens », de l'origine formelle et sémantique d'une unité lexicale du nom.

 


  Résumé

Ochlodes Scudder, 1872: du grec oklodes, traduit selon Emmet par "turbulent, indiscipliné" mais qui procède plutôt de ο οχλος, "la foule, la populace", les espèces de ce genre appartenant aux Hespéries que Linné désignait comme Plebeii, "plébéiens", nom latin correspondant au grec ochlos.

sylvanus a été donné par Esper en 1777 pour célébrer le dieu des bois Sylvanus de la Rome antique, génie des lieux (genius locii) apparenté au Selvans étrusque.

— La Sylvaine : l'espèce a d'abord été décrite par Geoffroy et Engramelle comme une variété de leur Bande Noire, puis Godart a créé en 1821 le nom de "Hespérie Sylvain" par simple traduction de Hesperia sylvanus. Ce nom avait l'inconvénient, s'il était réduit à la forme "Le Sylvain", de créer des confusions avec les Sylvains appartenant aux Nymphalines (Grand Sylvain, Petit Sylvain et Sylvain Azuré) : G. C. Luquet a choisi de nommer en 1986 cette espèce La Sylvaine, et il fut suivi par tous les auteurs.

 

 

 

                        I. Nom scientifique.

 

1. Famille et sous-famille.

 

      Ordre Lepidoptera.Famille des Hesperiidae Latreille, 1809 ; Sous-famille des Hesperiinae Latreille, 1809 ; Tribu des Hesperiini Latreille, 1809.

 

a) Famille des Hesperiidae : les Hespéries ou Hespériidés.

La Sylvaine est une Hespérie :

   La famille des Hesperiidae a été formée par Pierre André Latreille en 1809 pour rassembler des petits papillons diurnes à grosse tête, au thorax élargi, dont les antennes très séparées à la base se terminent en crochets. Les ailes antérieures ont des nervures qui, au lieu de se ramifier, rayonnent en éventail vers le bord externe.

   Le nom d'Hespérie (Fabricius, 1793) vient des nymphes qui gardaient le jardin aux pommes d'or d'Héra, les Hespérides.

  On se souvient que la taxonomie de Linné repose sur trois groupes, les Papilio, les Sphinx et les Phalénes ; les Papilio étaient divisés en cinq phalanges et un groupe de "barbares". La cinquième phalange était celle des Plébéiens répartie entre les "urbains" et les " ruraux".

   Fabricius reprit le groupe des Plébeiens et les sortit des Papilio pour les mettre tous sous le nom d'Hesperia.  Schrank sépara les urbicoles et les ruraux sous le nom d' Erynnis et Cupido. Latreille, lui, réserva le nom d'Hesperia aux plebeiens urbains que les anglais nomment, parce qu'ils ne tiennent pas en place, les "sauteurs" ou "faufileurs", ou Skippers. Les plébéiens ruraux sont les "bleus", les Lycènes.

 En un mot, la famille des Hespéries provient de la phalange linnéenne des Plébeiens ruraux, et nous allons utiliser cette information pour décrypter le nom de genre -ochlodes.

    Les Hespéries se caractérisent aussi par des chenilles qui se cachent dans des feuilles roulées en étui.

Cette famille est divisée, pour les espèces françaises, en 3 sous-familles :

  • Sous-famille des Pyrginae Burmeister, 1878 : les Pyrgines ou Hespéries noires.
  • Sous-famille des Heteropterinae Aurivillius, 1925 : 
  • Sous-famille des Hesperiinae Latreille, 1809, ou Hesperiines, ou Hespéries fauves à laquelle appartient la Sylvaine.

b) La Sous-famille des Hesperiinae Latreille, 1809. Les Hespéries fauves (Golden Skipper).

Elle se divise, pour les espèces françaises, en trois tribus :

  • Tribu des Thymelicini Tutt, 1905
  • Tribu des Baorini Doherty, 1886
  • Tribu des Hesperiini Latreille, 1809, à laquelle appartient la Sylvaine.

 

c) La Tribu des Hesperiini Latreille, 1809.

regroupe les Hespéries fauves de grande taille et contient deux genres en France : le Genre Hesperia Fabricius, 1793 avec Hesperia comma (Linnaeus, 1758) ou Virgule, et le Genre Ochlodes Scudder, 1872], avec la Sylvaine.

 

 

 

2. Nom de genre : Ochlodes, Scudder, 1872.

 a) publication originale.

 Parmi les Hespéries, la Sylvaine appartient au genre Ochlodes décrit par Samuel Hubbard Scudder (1837-1911) en 1872. Cet entomologiste américain est l'auteur de The Butterflies of the Eastern United States and Canada, en trois volumes. Mais sa description du genre Ochlodes est donnée dans "A systematic Revision of some of the American Butterflies ; with brief notes on those known to occur in Essex County, Mass." 4th Ann. Rep.  Trustees Peabody Acad. Sci. Saalem (1871): 78.

Biographie de Scudder : ici.

La Sylvaine est la seule espèce française de ce genre.

 

b) étymologie du nom de genre.

  J'avais commencé par consulter A.M. Emmet (1991) et par reprendre sa proposition  étymologique  (p. 144):

"— οχλωδης, okhlodes, turbulent, unruly ; from the swift, erratic flight of the butterflies ; cf  Thymelicus and Erynnis."

 

Cela faisait parfaitement mon affaire, et j'écrivais :  "Ochlodes ou okhlôdês est un terme grec qui signifie « turbulent, indiscipliné, déréglé », ce qui se rapporte au vol erratique, désordonné et rapide de ces papillons."

C'est aussi ce qu'écrivait Doux et Gibeaux (2007), Perrein et al. (2000), ou les sites anglo-saxons qui reprenaient les étymologies d'Emmet (B.C. Butterflies). 

L'ouvrage de langue allemande de Hans-Arnold Hürter ne citait pas cette hypothèse, mais écrivait ceci :

" ο οχλος, -ου [ochlos]

1 Beunruhigung, Belästigung, Beschwerde, Not, Mühsal.

2. Gewühl, Gedränge, ungeordneter haufe

a) Volksmenge, -haufe, Menschenmasse, die grosse Menge, Volk, Pöbel.

b) Volksversammlung.

Ein Haufe Menschen, bes. eine verworrene, dicht zusammengedrängte Masse die Menge, bes. das Volk, der grosse Haufe ; Lärm, Unruhe, die eine grosse, ungeordnete Menschenmenge macht, und überh. Beunruhigung, Belästigung (nach Pape, II, p. 431).

ειδομαι

scheinen, ähnlich sein, gleichen.

òΧλωδης,-ες

1. Den großen Haufen betreffend, dem gewöhnlichen Volke eigentümlich oder angenehm, volkstümlich, popular.

2. gemein, gewöhnlich.

übertr : a) massenhaft b) unruhig, beunruhigend, belästigend

òΧλ-ωδης,-ες, das ist òΧλο-ειδης, dem großen Haufenähnlich, unruuhig, beunruhigend.

"ochlos" = menigte, legertros (behorend tot de legertros) [Menge, soldatentross (zum Soldatentroß gehörig)] Janssen, S. 45.

Deuntung

Die Falter der Arten dieser Gattung sind "häufig"bis "nicht selten". Deshalb wohl hat Scudder den Gattungsnamen dem griechischen Wort für "volkstümlich", " massenhaft" oder gar "dem grossen haufen ähnlich" wenn damit der "grösse Haufe" der Dickkopffalter gemeint ist, nachgebildet "

 Une traduction rapide permet de comprendre que l'étymologie propose de considérer le mot grec "Ο οχλος, ου [ ochlos ] 1 alarme, le harcèlement, les plaintes, la détresse, la misère ; 2. la foule, foule désordonnée, le rassemblement populaire dans le bruit et l'agitation ; et par extension, le harcélement, le désordre, les attroupements. 

L'interprétation de Hürter est que les papillons de cette espèce sont "en foule", ou "fréquents", donc Scudder a probablement créé son nom de genre du nom grec désignant la foule.

 

Mon interprétation.

Ce genre d' Hespéries n'est pas, que je sache, plus nombreux qu'un autre, et les membres des espèces qu'il contient ne se rassemblent pas en masse.

Il me paraît plus approprié de prendre en compte cette précision que je trouve dans le  Dictionnaire historique des personnages célèbres de l'antiquité, de François-Joseph-Michel Noël, article "Damagète", 1806, réed. 1824. 

 «le grec demos , qui correspond au populus des latins, exprime la réunion des citoyens pris collectivement, surtout dans les états libres ; laos, qui répond à plebs, ne signifie qie le petit peuple ; ochlos, qui est un degré plus bas, veut dire plebecula, fœx plebis, la lie du peuple ; d'où vient "ochlocratie", gouvernement de la tourbe la plus abjecte. 

Le nom Ochlos se traduit donc par « populace », mais c'est sa traduction latine — plebs, plebecula— qui m'incite à le rattacher aux Plébéiens de Linné, sa dernière phalange après les gorieux Chevaliers et les radieuses Nymphes, et avant les Barbares.

 Je propose de considérer que Scudder a construit son nom générique comme une transposition en grec du Plebejus (Pluriel Plebeii) de Linné, les Hespéries provenant de cette phalange de la classification du Systema Naturae de 1758.

 

 


      3. Nom d'espèce : Ochlodes sylvanus, (Esper, 1777).

 

  a) la publication originale.

 

Ochlodes sylvanus (Esper, 1777)

Esper, E. J. C. 1776-1779. Die Schmetterlinge in Abbildungen nach der Natur mit Beschreibungen.. 1 (9): 343, (6): pl. 36, f. 1 ♀ 

      L'espèce Ochlodes sylvanus (Esper, 1777) fut décrite par Eugen Johann Christoph Esper (1742-1810) un allemand, professeur de philosophie de l'Université d'Erlangen, puis à partir de 1805 directeur du département d'Histoire Naturelle.

                                    230px-EJC_Esper_1742-1810.jpg   

Elle porte le protonyme de Papilio sylvanus ou plus exactement P.P.Urbi. Sylvanus, reprenant scrupuleusement la classification linnéenne avec sa forme de  Papilio plebejus urbicolae.

— Localité-type : Localité type : « Franken », Franconie, Bavière, Allemagne.

— Description : alis integerrimis divaricatis fulvis maculis utrinque pallidioribus (mas linea nigra).

Nom : Das Männchen mit einer schwarzer linie.

Planche XXXVI fig. 1 :

n80_w441 

 

b) Synonymes (INPN, Muséum) et sous-espèces.

Augiades faunus Turati, 1905
Augiades sylvanus (Esper, [1777])
Ochlodes venata (Bremmer & Grey, 1853)
Ochlodes venatus faunus (Turati, 1905)
Ochlodes venatus (Bremer & Grey, 1853)
Papilio sylvanus Esper, [1777]

   

 

c) étymologie.

L'épithète sylvanus  n'est pas à confondre avec l'adjectif silvestris/sylvestris, "qui vit dans les bois" : il reprend le nom propre d'un dieu latin, Sylvanus.

  C'est Esper lui-même qui nous explique l'origine de ce nom (p. 343): 

   "Er hält sich in dünnen Waldungen auf ; und da man angefangen, Zwenfalter [Zweyfalter/Zwiefalter], welche solche Legenden lieben mit den Namen der Waldgötter zu belegen,so habe ich diesen Sylvanus geheissen." essai de traduction :"On le trouve dans les petites forêts ; et puisque nous avons commencé à attribuer à ces papillons des noms légendaires des divinités des bois, je le nomme Sylvanus"

 Sylvanus est une divinité très ancienne et très populaire de l'Italie et de la Rome antique, issue d'un dieu étrusque, Selvans. Comme Faunus, Sylvain était un dieu des champs, qui protégeait plus spécialement, au moins à l'origine, tout ce qui vivait dans les bois. Mais sa protection s'étendait aussi sur les bergers, sur les troupeaux, sur les champs cultivés, sur les plantations et les jardins, sur les paysans.

Tous ceux qui cultivaient la terre voyaient en lui un protecteur de leur maison, un Lare champêtre. Les bornes des propriétés rurales lui étaient souvent consacrées, et on l'honorait dans presque toutes les fermes d'Italie. Dans Rome même, son image ornait les jardins et les parcs de la ville.

Sylvain était représenté sous les traits d'un vieillard aimable couronné de lierre ou de rameaux de pins et tenant en main une serpe. Plus tard, il fut identifié au dieu grec Pan. 

Virgile l'évoque ou l'invoque dès l'incipit du Livre I des Géorgiques : 

 

 

 

  "Liber et alma Ceres, vestro si munere tellus

Chaoniam pingui glandem mutavit arista,

poculaque inventis Acheloia miscuit uvis;

et vos, agrestum praesentia numina, Fauni,

ferte simul Faunique pedem Dryadesque puellae:

Munera vestra cano. Tuque o, cui prima frementem

fudit equum magno tellus percussa tridenti,

Neptune; et cultor nemorum, cui pinguia Ceae

 ter centum nivei tondent dumeta iuvenci;

ipse nemus linquens patrium saltusque Lycaei,

Pan, ovium custos, tua si tibi Maenala curae,

adsis, o Tegeaee, favens, oleaeque Minerva

inventrix, uncique puer monstrator aratri,

et teneram ab radice ferens, Silvane, cupressum,

dique deaeque omnes, studium quibus arva tueri,

quique novas alitis non ullo semine fruges,

 

quique satis largum caelo demittitis imbrem;"

 

 

  "toi, alme Cérès, si, grâce à votre don, la terre a remplacé le gland de Chaonie par l'épi lourd, et versé dans la coupe de l'Achéloüs le jus des grappes par vous découvertes; [1,10] et vous, divinités gardiennes des campagnards, Faunes, portez ici vos pas, Faunes, ainsi que vous, jeunes Dryades: ce sont vos dons que je chante. Et toi qui, le premier, frappant la terre de ton grand trident, en fis jaillir le cheval frémissant, ô Neptune; et toi, habitant des bocages, grâce à qui trois cents taureaux neigeux broutent les gras halliers de Céa; toi-même, délaissant le paternel bocage et les bois du lycée, Pan, gardeur de brebis, si ton Ménale t'est cher, assiste-moi, Tégéen, et me favorise; et toi, Minerve, créatrice de l'olivier; et toi, enfant, qui nous montras l'arceau recourbé; [1,20] et Silvain, portant un tendre cyprès déraciné; vous tous, dieux et déesses, qui veillez avec soin sur nos guérets, qui nourrissez les plantes nouvelles nées sans aucune semence, et qui du haut du ciel faites tomber sur les semailles une pluie abondante. "

On distingue Sylvanus, le dieu Sylvain, et sylvāni, ōrum, m. : "les Sylvains" , divinités champêtres au service du dieu, et représentés avec des jambes et des oreilles de bouc. Ces esprits ou génies de la forêt sont très semblables au faunes, liés au dieu Faunus, auquel renvoie le nom synonyme d' Ochlodes faunus (Turati, 1905).

                         220px-Silvanus_BritMu023a.jpg British museum, I ou IIe siècle ap. J.C

  Quand au nom d' Ochlodes venatus (Bremer et Gray, 1853) sous lequel on trouvait souvent notre Sylvaine (d'où de nombreuses confusions), le site de taxinomie Funet indique  : " il apparaît que ce qui a été nommé O.venatus est actuellement O.faunus (ou O.sylvanus) *  ". Le véridique  O.venatus ne se trouve pas en Europe, mais à l'extrême-est de la  Russie. Mais ce venatus, [venatus, n : l'art de la chasse) "le veneur", soulignait avec cet accent cynégétique qu'il s'agissait d'un habitant des bois.

  Cette insistance zoonymique pour la forêt est étonnante pour une espèce dont les plantes hôtes sont des graminées et qui fréquente les milieux ouverts telles que les prairies, les haies, les bords de route, à la rigueur les orées et les clairières des bois, mais évite les milieux forestiers fermés. Cela s'explique par l'opinion de Esper, qui pensait qu'elle fréquentait les "dünnen Waldungen".

*  Je me conforme aussi aux conclusions de Dupont et al 2013, qui écrivent : "LERAUT écrit Ochlodes venatus faunus (Turati, 1905). Nous suivons l’opinion 1944 de la Commission Internationale de Nomenclature Zoologique (ICZN, 2000), qui stipule de conserver le nom sylvanus Esper, 1777, pour désigner ce taxon qui a été pendant longtemps assimilé à l’espèce est-paléarctique O. venatus (Bremer & Grey, 1853).

Cette espèce est présente dans toute la région paléarctique sauf en Afrique du Nord. Elle est signalée dans toute la France. Les chenilles s’observent sur diverses Poaceae."  

 

 

 



 

                II. Noms vernaculaires.

 

  Esper, dans sa description originale de 1777, avait distingué la Sylvaine du Papilio comma, (Hesperia comma, La Virgule) qui s'en distingue notamment par les taches argentées bien contrastées de la face inférieure de ses ailes. Étienne-Louis Geoffroy, notre premier auteur français, qui décrivit ses papillons en 1762, ne décrit qu'une espèce, la Bande Noire, et une "variété de la Bande Noire" (Ins. (2) p. 67

 Le Père Engramelle, dans sa description de la collection de Gigot d'Orcy Papillons d'Europe parue en 1779, ne décrit également que la Bande Noire page 192 pl 45. 

      On sent bien que les auteurs ne sont pas très à l'aise face à ces Hespéries, que Geoffroy nomme ses Estropiés "à cause du port singulier de leurs ailes quand ils sont en repos" : il n'en décrit que trois ou quatre, Engramelle cinq. Mais à propos de ce qu'il nomme Bande Noire, et qui pourrait englober les Thymelicus sylvestris et acteon, Hesperia comma et Ochlodes sylvanus, il décrit page 193 deux variétés différentes du papillon qu'il décrit (figures 95 a à h), mentionne la variété de Geoffroy en déplorant de ne pas la posséder, et cite la Planche 36 de Esper fig. 1 à 5 (voir supra) où Sylvanus est la figure 1. 

 Godart, qui hérita de cette situation, reconnut la Sylvaine dans le Variété de Geoffroy et dans les figures 95 a, b, c, d, g, et h de la planche 45 d'Engramelle.


 1.  Papilio Plebejus  Urbicola sylvanus, (Le Sylvain) C. de Villers

Charles de Villers, 1789, Caroli Linnaei Entomologia page 82 n°164.

De Villers donne une simple traduction entre parenthèse du nom latin, tout naturellement au masculin.

 

3. Hespérie Sylvain , Godart et Latreille, 1819.

 Latreille (P.A), Godart (J.B) 1819 , Encyclopédie méthodique, ou Entomologie, Paris : Vve Agasse tome 9, 1819, page 770 n° 117 .

Cet article permet de disposer de l'ensemble des références bibliographiques sur cette espèce, notamment par les auteurs germaniques, autrichiens ou suisses.

 

1. L'Hespérie Sylvain, Godart 1821.

Jean Baptiste Godart, Vauthier, Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons de France Paris : Crevot, 1821  page 235 : Pl. 12, 2 fig.2 et tert., fig 3 peinte par C. Vauthier et gravée par Lanvin..

Godart renvoie à Geoffroy Hist. Ins. II, p.67," Variété de la Bande Noire", et à Engramelle, Papill. d'Eur. I. p.192 pl. 45, " La Bande-Noire". Le nom vernaculaire est une traduction du nom donné par Fabricius, Hesperia Sylvanus (Fab).

 

 

   Ce nom  a  été repris par tous les auteurs : par Hippolyte Lucas (1834) page 93,, Emile Blanchard 1845, Maurice Girard 1867, , Aristide Dupuis 1865 page 101, etc.  De même Le Borgne de Kermorvan, dans Le Tableau Systématique des lépidoptères du Finistère (Souvestre, 1836) page 165, utilise ce nom de héspérie sylvain, avec la mention "commun".

 

2. L'Hespérie Sylvaine.

 Cela semble être d'abord par accident et coquille que l'Hespérie Sylvain a acquis le féminin, dans F-Martin Grostête de Tigny, Histoire naturelle des insectes: composée d' après Réaumur, Geoffroy, Degeer, Roesel ..., Paris, 1802 Volume 1 page 256, à propos d'une "hespérie paniscus".

On trouve cette forme attestée en 1831 (Achille Pénot, Statistique du département du Haut-Rhin page 161), ou en 1851 en Suisse allemande.

C'est pourtant elle qui deviendra usuelle, sous sa forme contractée La Sylvaine, à la suite de l'intervention de G. C. Luquet (cf infra)

 

 


3. La Sylvine.

Ce nom est signalé par la fiche de l'Inventaire du Muséum. Néanmoins, il désigne déjà un papillon nocturne de la famille des Hepialidae, Triodia sylvina, anciennement Hepialus sylvina (L. 1761) ouAlphus sylvinus. C'est la Sylvine d'Engramelle Tome 5 page 78, le Cossus sylvine de Godart et Duponchel (Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons de France Paris : Crevot. vol.4, p. 43). 

 Ce zoonyme semble donc porter à confusion. On le trouve rarement utilisé, comme dans l'Atlas des papillons de Paul Girod, Klincksieck 1912, p.28.

 

La Chenille.

Ni Boisduval, ni Duponchel ne décrivent la chenille de la Sylvaine. Duponchel explique la difficulté de découvrir des chenilles qui se dissimulent dans le repli d'une feuille.    

 


6. La revue des noms vernaculaires par Gérard Luquet en 1986.

       Dans la révision des noms vernaculaires français des rhopalocères parue dans la revue Alexanor en 1986, Gérard Christian Luquet propose comme nom principal La Sylvaine ; Il ionvalide Le Sylvain et La Sylvine, avec le commentaire suivant :

  "Il convient d'utiliser pour Oclodes venatus le nom de "Sylvaine" à l'exclusion de tout autre. J'ai récemment fait remarquer que le nom de "Sylvain" doit être réservé aux Nymphalides de la tribu des Limenitini, quand bien même de nombreux auteurs l'ont employé de manière erronée pour désigner cette Hespérie. Quand au nom de "Sylvine", il désigne Triodia sylvina L. (Hépialidés) et doit êtrre reservé exclusivement à cette Hépiale."

 


7. Noms vernaculaires contemporains :

 

  Charles Oberthür et Constant Houlbert, dans leur Faune armoricaine de 1912-1921, utilisent le nom scientifique de Hesperia sylvanus  pour présenter ce papillon et ignorent le nom vernaculaire. 


—Bellmann / Luquet 2008 : Ochlodes faunus "La Sylvaine ".

— Chinery / Luquet 2012  :Ochlodes sylvanus "La Sylvaine".

— Doux & Gibeaux 2007 : Ochlodes faunus " La Sylvaine".

— Higgins & Riley /Luquet 1988 : "La Sylvaine". 

— Lafranchis, 2000 : Ochlodes venatus "La Sylvaine" .

— Perrein et al., 2012 :Ochlodes faunus " Sylvaine" .

— Tolman & Lewington / P. Leraut 2009 : Ochlodes venatus " la Sylvaine".

— Wikipédia : "La Sylvaine ou Hespérie Sylvaine".

 

 

III. Les noms vernaculaires dans d'autres pays.

Piippopaksupaa en finnois

— Stor bredpande (grand front uni) en danois.

Foars Groukopk en frison.

 Miškinis storgalvis en lituanien (Miškinis = "boisé")

Groot dikkopje en néerlandais

Large Skipper (Grand Skipper) en anglais, 

 Rostfarbiger Dickkopffalter (papillon à grosse tête et couleur de rouille) en allemand, Der Waldstrichfalter.

 — Storngssmygare  (smygare : skipper, faufileur, hespérie) en suédois

— Ängssmygare ( skipper des prairies) en suédois.

  — Engsmyger en norvégien (smyger : skipper, faufileur, hespérie)

 — Dorada orla ancha (large bordure d'or) en espagnol

Karłątek kniejnik en polonais

Soumračník rezavý en tchèque

Orman Zıpzıpı en turc

Erdei busalepke en hongrois

Niidupunnpea en estonien.

 

Súmračník hrdzavý en slovaque

      Langues celtiques  : 

1. langues gaéliques :  irlandais (gaeilge) ; écossais (Gàidhlig ) ; mannois ( gaelg :île de Man).

  •  en irlandais

  •  en mannois.

  • pas de nom en gaélique écossais*

2. Langues brittoniques : breton (brezhoneg) ; cornique (kernevek); gallois (Welsh, cymraeg).

  •  pas de nom en breton ; 

  • Gwibiwr mawr en gallois.

 *Liste des noms gaéliques écossais pour les plantes, les animaux et les champignons. Compilé par Emily Edwards, Agente des communications gaélique, à partir de diverses sources.   http://www.nhm.ac.uk/research-curation/scientific-resources/biodiversity/uk-biodiversity/uk-species/checklists/NHMSYS0020791186/version1.html

 

 Voir aussi :http://www.lepidoptera.pl/show.php?ID=70&country=FR

 

 IV. Zoonymie vernaculaire anglo-saxonne ( M.A Salmon, 2000). 

      Premier signalement ango-saxon par Petiver.

  • The Chequer-like Hog : mâle (Petiver, 1704).
  • The Chequer-like Hog, femelle (Petiver, 1704).
  • The streakt Cloudy Hog : mâle (Petiver, 1717)
  • The Cloudy Hog : femelle (Petiver, 1717)
  • The large Skipper (Harris, et la plupart des auteurs).
  • The Wood Skipper (Samouelle, 1819).
  • The Clouded Skipper (Rennie, 1832).

 

 

       Bibliographie, liens et Sources.

 

— Site Funet Ochlodes


Inventaire National du Patrimoine Naturel du Muséum d'Histoire Naturelle.

— UK Butterflies : sylvanus.

— lepiforum :  http://www.lepiforum.de/lepiwiki.pl?Ochlodes_Sylvanus

 —Images : voir les superbes dessins de Hübner: pl. 8.

HÜBNER, Jacob, 1761-1826 Das kleine Schmetterlingsbuch : die Tagfalter : kolorierte Stiche,  Insel-Bücherei ;http://www.biodiversitylibrary.org/item/138312#page/35/mode/1up 

 

                 I.  Étymologie des lépidoptères :


— EMMET (Arthur Maitland) 1991. The Scientific Names of the British Lepidoptera: Their History and Meaning, Colchester, Essex, England : Harley Books, 1991,  288 p. : ill. ; 25 cm.

— GLASER L, 1887 Catalogus etymologicus Coleoperum et Lepidopterum. Erklärendes und verdeutschendes namensverzeichnis der Käfer und Schmetterlinge fûr Liebhaber und wissenschaftliche Sammler, R. Friehändler : Berlin 1887, 396 pages. BHL Openlibrary.

— GLASER, L, 1882 "Zur Nomenklatur des deutschen Tagfalter, in Entomologischen Nachrichten, Stettin 1882  pages 303-317,

  https://archive.org/stream/entomologischena81882berl#page/310/mode/2up/search/lycaena)

— Gozmány, László: Vocabularium nominum animalium Europae septem linguis redactum2 vols. Budapest: Akadémiai Kiadó, 1979. 

—HÜRTER Hans-Arnold 1988 Die wissenschaftlichen Schmetterlingsnamen, Herleitung und Deutung, Bottrop ; Essen : Pomp, 492 pages.

— ISAAK (Mark) Curiosities of the biological nomenclatureen ligne.

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Ray  : https://archive.org/stream/historiainsector00rayj#page/n11/mode/2up

Réaumur : http://www.biodiversitylibrary.org/item/50298#page/11/mode/1up

Rösel : http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/7362#/summary

http://www.biodiversitylibrary.org/item/31182#page/138/mode/1up

Rottemburg : 

http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/home/speciestaxon?id=8326

Scopoli Entomologia carniolica 1763

   http://www.biodiversityheritagelibrary.org/bibliography/34434#/summary

Soddoffsky :http://www.archive.org/stream/bulletindelas10183768mosk#page/n82/mode/1up

Spuler : http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/9477#/summary

 De Villers 1789 :  https://archive.org/stream/carolilinnaeient02linn#page/n11/mode/2up

Walckenaer : http://www.biodiversitylibrary.org/item/79375#page/289/mode/1up

Westwood et Humphreys 1841 : http://biodiversitylibrary.org/bibliography/12483#/summary

Wilkes, english moths and butterflies http://books.google.fr/books?id=x1xnr4VCDe0C&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false 

Goettingen animalbase : base de donnée : http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/search

Butterflies of America : http://butterfliesofamerica.com/polyommatus_icarus.htm

 Bestimmungshilfe für die in Europa nachgewiesenen Schmetterlingsarten :http://www.lepiforum.de/

— Un beau plaidoyer sur les noms de papillons :

 http://excerpts.numilog.com/books/9782759217045.pdf 

— Articles biographiques sur les taxonomistes entomologistes http://gap.entclub.org/taxonomists/index.html 

  — http://www.reserves-naturelles.org/sites/default/files/fichiers/protocole-rhopalo-liste-especes.pdf

 

— site d'identification ;http://r.a.r.e.free.fr/interactif/photos%20nymphalidae/index.htm

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10 juillet 2013 3 10 /07 /juillet /2013 16:53

 

 

La Sylvaine : Ochlodes sylvanus (Esper, 1777).

 

 

 

Sylvaine-Hesperie 1555cc

 

  Ce papillon, comme d'autres Hespéries, se tient au repos avec les ailes postérieures écartées et les ailes antérieures à demi fermées. La marque noire sur ces ailes antérieures signale qu'il s'agit d' un mâle : ce sont ses stries androconiales, faites d'écailles particulières équipées de poils ou de plumes  qui diffusent les molécules phéromonales "aphrodisiaques" lors de la parade amoureuse. La puissance de diffusion de ces écailles spécialisées diminue avec l'âge, ce qui permet à la femelle de jauger son beau séducteur.

   Ce mâle est ici dans sa posture perchée où il défend vigoureusement son territoire, installé sur une feuille à moins d'un mètre de haut, et prenant en chasse tout papillon intrus. C'est son activité du petit matin, et de l'après-midi, alors qu'il réserve la fin de matinée aux patrouilles et à la drague. Ce comportement de percheur impose des ailes antérieures triangulaires et élastiques ainsi que des muscles puissants pour assurer un décollage immédiat : les "Skippers" ou Hespéries sont des avions de chasse conçus différemment des grands voiliers planeurs que sont les Papilionidés, les Piérides, voire les Lycènes, aux ailes plus arrondies et proportionnellement plus grandes, et au corps plus mince car moins musclé.

  Mais ce vol puissant aux battements d'aile très rapides (évoquant un papillon de nuit) est très exigeant en énergie: c'est pourquoi la Sylvaine doit rester de longs moments à se chauffer aux rayons du soleil, utilisant la position à 45° de ses ailes antérieures pour optimiser la recharge des batteries.

  Source :  http://www.learnaboutbutterflies.com/Anatomy%203.htm

 

Sylvaine-Hesperie 1564cc

 

 

Sylvaine-Hesperie 1895cc

 

 

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10 juillet 2013 3 10 /07 /juillet /2013 12:34

 

Zoonymie (origine du nom) du papillon l'Azuré de la Bugrane, Polyommatus icarus (Rottemburg, 1775).

 

      La zoonymie (du grec ζῷον, zôon, animal et ónoma, ὄνομα, nom) est la science diachronique  qui étudie les noms d'animaux, ou zoonymes. Elle se propose de rechercher leurs significations, leurs étymologies, leur évolution et leur impact sur les sociétés (biohistoire). Avec l'anthroponymie (étude des noms de personnes), et la toponymie (étude des noms de lieux) elle appartient à l'onomastique (étude des noms propres).

 

Elle se distingue donc de la simple étymologie, recherche du « vrai sens », de l'origine formelle et sémantique d'une unité lexicale du nom.


Résumé. 

Polyommatus : du grec poluommatos, "aux nombreux yeux", allusion aux nombreuses ocelles des ailes.

icarus : de Icare, fils de Dédale, qui s'échappa du Labyrinthe grâce à des ailes de son invention ; ivre de sa réussite, il voulut s'élever pour se rapprocher du soleil. La cire de ses ailes fondit, et il sombra dans la mer.

— L'Azuré de la Bugrane est un nom vernaculaire inventé par Gérard Luquet en 1986 et qui prit l'ascendant sur L'Argus Bleu, le zoonyme créé par Geoffroy (1762) et reprit par Engramelle (1779). L'Azuré de la Bugrane signale la couleur bleue des mâles et l'une des plantes hôtes, l'ononis spinosa ou Arrête-bœuf. L'Argus bleu souligne aussi la couleur des mâles, et honore le géant Argos polyommatos, aux cent yeux. De Villers (1789) avait proposé l'Icare, Godart (1823) le Polyommate Icarius.  

 

 

I. Nom scientifique.

1. Nom de famille.

Lycaenidae, Polyommatinae.

2. Nom de genre : Polyommatus Latreille, 1804.

Polyommatus Latreille, 1804; "Tableau méthodique des Insectes" in Nouveau Dictionnaire d'Histoire naturelle appliqué aux arts, principalement à l'Agriculture et à l'Économie rurale et domestique, par une Société de naturalistes et d'agriculteurs ; avec des figures des trois Règnes de la Nature, Paris : Deterville, an XII [1804] 24 (6) p. 185 et 200, espèce-type: Papilio icarus Rottemburg.

Polyommatus vient du grec polus "beaucoup", et omma, ommatos, "œil" : c'est un qualificatif du géant Argos qui disposait de cent yeux, dont cinquante étaient toujours ouverts. C'est lui que la jalouse Héra envoya surveiller Io, transformée en génisse après ses amours avec Zeus.

  Ce nom est en rapport avec les nombreux ocelles des ailes des papillons bleus.

  

 

 


 

3. Nom d'espèce : 

1. Protonyme Pap.[ilio] icarus Rottemburg, 1775.

Pap.[ilio] icarus Plebejus ruralis, Rottemburg, S. A. von. 1775. "Anmerkungen zu den Hufnagelischen Tabellen der Schmetterlinge. Erste Abtheilung". Der Naturforscher, Halle : 1775 6,  page 21-22.

On ne sait rien de la vie du baron (FreiherrS.A von Rottemburg, mais dans les années 1770, cet entomologiste allemand a travaillé sur la collection de rhopalocères rassemblée dans la région de Berlin par un autre entomologiste allemand, Johann Siegfried Hufnagel (1724-1795) en donnant des descriptions précises des spécimens recueillis par ce dernier. C'est l'objet de le présente publication. Elle est éditée à Halle-sur-Saale, ville de Saxe-Anhalt au N-O de Leipzig. Rottemburg aurait vécu à Klemzig (actuel Klepsk) près de Sulechow (Züllichau en allemand), actuellement en Pologne. (source). Outre P. icarus, on lui doit la description de Thymelicus acteon, Cyaniris semiargus, Polyommatus bellargus, Brenthis ino, Euphydryas aurinia, Melitaea Athalia, Lyceana Alciphron, Mellicta athalia.

  Dans sa description de l'Icarus, il cite Rösel von Rosenhof, (1761), Der monat. Insect.-Belustig. 3: pl. 37, figs. 3 ♂ D, 5 ♂ V.

 La localité-type est "Berlin" (Sachsen).

  Icarus désigne le héros mythologique grec Icare. 

 Dans la mythologie grecque, Icare (en grec ancien Ἴκαρος / Ikaros) est le fils de l'architecte Dédale et d'une esclave crétoise, Naupacté. Il est connu principalement pour être mort après avoir volé trop près du Soleil. Icare et Dédale cherchent à fuir leur exil, Cnossos, en Crète, et à retourner à Athènes, cité dont Dédale était originaire. Ils veulent également échapper à la vengeance de Minos, qui poursuivait Dédale car ce dernier avait aidé Pasiphaé à s'accoupler avec un taureau blanc (ce qui donna naissance au Minotaure). Selon d'autres versions, Dédale avait donné à Ariane l'idée du fil noué à la cheville de Thésée, lui permettant de fuir le labyrinthe où le minotaure était enfermé, et dont Dédale avait été l'architecte.

 

Ne pouvant emprunter ni la voie des mers, que Minos contrôlait, ni celle de la terre, Dédale eut l'idée, pour fuir la Crète, de fabriquer des ailes semblables à celles des oiseaux, confectionnées avec de la cire et des plumes. Il met en garde son fils, lui interdisant de s'approcher trop près de la mer, à cause de l'humidité, et du soleil, à cause de la chaleur. Mais Icare, grisé par le vol, oublie l'interdit et prenant trop d'altitude, la chaleur fait fondre la cire. Ses ailes finissent par le trahir et il meurt précipité dans la mer qui porte désormais son nom : la mer Icarienne. (Wikipédia) 

 

  Henri Matisse, "La Chute d'Icare", 1943. Papiers gouachés, découpés et collés sur papier. 36 x 26,5 cm. Collection particulière. (SUCCESSION H. MATISSE 2013 / MUSÉE DÉPARTEMENTAL MATISSE, LE CATEAU-CSIS, ALBERTO RICCI) Source.

 

 

 

Synonymie :

 

Papilio icarus Rottemburg, 1775
Polyommatus icarus claracaelestis Verity, 1949
Polyommatus icarus flavocinctata Rowland-Brown, 1909  
Polyommatus icarus icarus (Rottemburg, 1775)
Polyommatus icarus rufoprivata Verity, 1926  

 

II. Noms vernaculaires.

  L'Azuré de la Bugrane, l'Argus bleu , l'Azuré d'Icare, l' Icare , le Lycène Icare , l'Argus Icare

1. L'Argus bleu, le mâle, l'Argus brun, la femelle. Geoffroy, 1762.

  Étienne Louis Geoffroy Histoire abrégée des Insectes qui se trouvent aux environs de Paris, Volume 2 Argus bleu le mâle n° 30, l'Argus brun la femelle n° 32.


 2. L'Argus bleu, le mâle, l'Argus Bleu-violet, la femelle Engramelle 1779.

 a) L'Argus bleu :   Jacques Louis Engramelle Papillons d'Europe, peints d'après nature, Volume 1 page 168 n°80  planche 38 fig. g et h par J.J. Ernst,  1779. Confusion sur les sexes : "L'argus bleu [...] tire sa dénomination de la couleur de la femelle, ainsi que tous ceux de cette espèce. Les mâles sont bruns." Pour cet Argus bleu, Engramelle donne la même référence de Rösel 3, tab. 37 fig. 3 et 5 que Rottemburg dans sa description de l'icarus.

b) l'Argus Bleu-violet. Jacques Louis Engramelle Papillons d'Europe, peints d'après nature, Volume 1 page 176 planche 40 n° 85. 

 

 3. Icare, de Villers, 1789.

Charles de Villers, 1789 Caroli Linnaei Entomologia  page 74 n° 133.

4. Polyommate Alexis, Latreille et Godart 1819.

  P.A Latreille et J.B. Godart, Nouveau Dictionnaire d'Histoire naturelle Paris : Deterville 1819, t.XXX page 690.

Parmi les très nombreuses références, celle de Scopoli 1763, Papilio Alexis, Entomologia carn. p. 179 var.2 est mentionné par le site Funet pour Polyommate icarus. Elle est aussi utilisée par Hübner, pap. tab. 60, p. 292-294.

 Voir infra, noms vernaculaires anglo-saxons, The Alexis, Rennie 1832.

Alexis est un des bergers grecs des églogues de Virgile.  Dans la deuxième églogue, le berger Corydon se consume d'amour en vain pour lui.

 

5 . Le Polyommate Alexis Godart 1823.

— Jean Baptiste Godart, Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons de France Paris : Crevot, page 76 planche 72 peinte par Vauthier.

 S'agit-il bien de P. icarus ? Godart cite en réference l'Argus bleu et l' Argus brun de Geoffroy.

— Idem,  Boisduval 1833, Hippolyte Lucas 1834.


 

6. La revue des noms vernaculaires par Gérard Luquet en 1986. 

Gérard Christian Luquet retient comme nom vernaculaire principal L'Azuré de la Bugrane, dont il est le créateur en 1986, et comme nom accessoire l'Argus bleu ; l'Azuré Icare; l'Icare. Il rejette La (sic) Lycène Icare et l'Argus Icare.


7. Noms vernaculaires en usage dans les ouvrages contemporains :

      Oberthür 1912-21 : L'Argus bleu d'Engramelle, Lycaena icarus Rott = Alexis Hübner.


Bellmann 2008 : L'Azuré de la Bugrane, l'Argus bleu.

Blab / Luquet 1988 : L'Azuré de la Bugrane.

Chinery / Luquet  2012 : L'Azuré de la Bugrane.

Doux & Gibeaux 2007 : L'Azuré de la Bugrane.

Higgins & Riley /Luquet 1988 : L'Azuré de la Bugrane, l'Argus Bleu.

Lafranchis, 2000 : L'Argus bleu, l'Azuré de la Bugrane.

Perrein, 1012 : Azuré de la Bugrane, Argus bleu.

Tolman & Lewington  / P. Leraut 2009 : Azuré commun.

 

 156c

 

 azure-commun 1503cc

Les noms vernaculaires dans d'autres pays.

  • Hohtosinisiipi en finnois. ... aile bleue
  • Common Blue  en anglais. Le Bleu commun.
  • Puktörneblåvinge en suédois.  blåvinge = argus.
  • Tiriltungeblåvinge en norvégien. 
  • Ikarusblaujurkje  en frisson.
  • almindelige blåfugl en dannois.  
  • Gemeiner Bläuling ou Hauhechel-Bläuling en allemand. Le Bleu commun.
  •  La Blaveta communa en espagnol
  • Modraszek ikar en polonais.

 


 IV. Zoonymie vernaculaire anglo-saxonne ( M.A Salmon, 2000). 

 

Première mention (?) par Mouffet en 1634, puis par Merret en 1666.

  • The Little Blew Argus  : Petiver, 1699.
  • The Blue Argus male : Petiver 1704. Les deux sexes : Wilkes, 1747-49 ; Berkenhout, 1769.
  • The Mixed Argus, female : Petiver, 1704.
  • The Selvedg'd Argus : Petiver 1717.
  • The Ultramarine Blue :Whilkes, 1741-42.
  • The Common Blue : Harris, 1775, et la plupart des auteurs suivants.
  • The Caerulean Butterfly, : Brown, 1832.
  • The Alexis : Rennie 1832.


 

 

 

 

 

 

Liens et Sources.

Funet : Polyommatus.

Inventaire national du patrimoine naturel (Muséum) : .

 http://inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/recherche

— BELLMANN Heiko, 2008 Quel est donc ce papillon, Les Guides Nathan, Paris : Nathan, 2008. Traduction française et noms vernaculaires par G.C. Luquet.

— BLAB (Josef), RUCKSTULH (Thomas) ESCHE (Thomas)  [et al.], adaptation et traduction française LUQUET (Gérard-Christian), 1988 Sauvons les papillons  : les connaître pour mieux les protéger ; préface de Pierre Richard Paris : Duculot 1 vol. (192 p.) : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 27 cm Trad. de : "Aktion Schmetterling so können wir sie retten". 

— BOITARD (Pierre ) Manuel d'entomologie ou Histoire naturelle de insectes: contenant la synonymie de la plus grande partie des espèces d'Europe et des espèces exotiques les plus remarquables, Tome second, Paris : Roret, 1828,  Gallica

  — BOISDUVAL ( Jean Alphonse),  GRASLIN, (Adolphe Hercule de), Dumesnil (P.C.R.C)  Rambur (Pierre).1833 Collection iconographique et historique des chenilles ou description et figures des chenilles d'Europe, avec l'histoire de leurs métamorphoses et des applications à l'agriculture, Paris : Librairie encyclopédique de Roret, 1832-1837 [1833].

— CHINERY (Michael), Insectes de France et d'Europe occidentale, adaptation française  G. Luquet pour les lépidoptères, Flammarion 2005, 2eme édition 2012, 320 p.

— DOUX (Yves), GIBEAUX (Christian), 2007, Les papillons de jour d'Île de France et de l'Oise,Collection Parthénope, Edition Biotope, Mèze, ; Muséum national d'Histoire naturelle, Paris, 2007, 288 p. Préface, index et supervision scientifique de Gérard Chr. Luquet.

— DUPONT (Pascal), DEMERGES (David), DROUET (Eric) et LUQUET (Gérard Chr.). 2013. Révision systématique, taxinomique et nomenclaturale des Rhopalocera et des Zygaenidae de France métropolitaine. Conséquences sur l’acquisition et la gestion des données d’inventaireRapport MMNHN-SPN 2013 - 19, 201 p. http://www.mnhn.fr/spn/docs/rapports/SPN%202013%20-%2019%20-%20Ref_Rhopaloceres_Zygenes_V2013.pdf

 DUPONCHEL (Philogène Auguste Joseph) 1849 Iconographie et histoire naturelle des chenilles pour servir à de compléter une l'Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons de France, de MM. Godart et Duponchel . Paris : Germer Baillère, 1849. 

— EMMET (Arthur Maitland) 1991. The Scientific Names of the British Lepidoptera: Their History and Meaning, Colchester, Essex, England : Harley Books, 1991,  288 p. : ill. ; 25 cm.

—  ENGRAMELLE (R.P. Jacques Louis Florentin), Papillons d'Europe peints d'après nature par M; Ernst. Gravés par M. Gérardin et coloriés sous leur direction. Première partie. Chenilles, Crysalides et Papillons de jour [décrits par le R.P. Engramelle, Religieux Augustin, Quartier Saint-Germain] Se vend à Paris chez M. Ernst et Gérardin. Paris : Delaguette/Basan & Poignant 1779. Volume 1 [1]+[VIII],[i-xxxiv] - 206p-errata [i-vi], 3 pl. en noir, 48 planches coloriées (I-XLVIII), 100 espèces. 

— FOURCROY (A. F.) 1785. Entomologia Parisiensis; sive catalogus insectorum quæ in agro Parisiensi reperiuntur; secundam methodam Geoffrœanam in sectiones, genera & species distributus: cui addita sunt nomina trivialia & fere trecentæ novæ species. Pars secunda. Parisiis. (Hôtel Serpente). 2. 232-544. Traduction en latin de l'Histoire des insectes de E.L. Geoffroy. http://archive.org/stream/entomologiaparis02four#page/n3/mode/2up

 — GEOFFROY (Étienne-Louis, Docteur en médecine) 1762. Histoire abrégée des insectes qui se trouvent aux environs de Paris: dans laquelle ces animaux sont rangés suivant un ordre méthodique ;Paris : Durand 1762 Tome second Planches XI à XXII  colorées à la main par Prévost gravées par Defehrt. 744p. http://archive.org/stream/histoireabrg02geof#page/n9/mode/2up

— GEOFFROY [Étienne-Louis] 1798-99 Histoire abrégée des insectes  Benoît Louis Prévost; A J Defehrt Paris : Chez Calixte-Volland : Chez Rémont, an VII [1798-1799 Tome deuxième. http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/14595#/summary

— GEER, (Charles de), Mémoires pour servir à l'histoire des insectes , Stockholm : Hesselberg, 1771.Tome 1 [1]-[15] 707 pages, 37 planches, Gallica .  Tome second première partie 616 pages,  ; Tome second deuxième partie pages 617 à 1175, 43 planches gravées par BergquistGallica.

— GODART (Jean-Baptiste) Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons de France décrits par M. Godart, ancien proviseur Paris : Crevot 1821 Vol.1, Première partie, environs de Paris, [I]-[vij] + 295 p. Planches dessinées par [Antoine Charles] Vauthier et gravées par Lanvin.

 

— Gozmány, László: Vocabularium nominum animalium Europae septem linguis redactum2 vols. Budapest: Akadémiai Kiadó, 1979. 

— HIGGINS (L. G.) et RILEY (N. D.) 1988. Guide des Papillons d'Europe : RhopalocèresTroisième édition française. Traduction et adaptation par Th. Bourgoin, avec la collaboration de P. Leraut, G. Chr. Luquet et J. Minet. Delachaux et Niestlé édit., Neuchâtel ,1988455 pages.

HÜRTER Hans-Arnold 1988 Die wissenschaftlichen Schmetterlingsnamen, Herleitung und Deutung, Bottrop ; Essen : Pomp, 492 pages.

— KEMPER Heinrich 1959 Die tierischen Schädlinge im Sprachgebrauch, Berlin : Duncker & Humblot 1959. Google books.

— LAFRANCHIS (Tristan), 2000 Les papillons de jour de France, Belgique et Luxembourg et leurs chenilles, Collection Parthénope, Ed Biotope, Mèze, 448p. 

— LATREILLE, P. A., 1804. "Tableau méthodique des Insectes", pp. 184-187 in Nouveau Dictionnaire d’Histoire Naturelle, vol.24, Paris : Déterville.

— LATREILLE, P. A., 1805. Histoire Naturelle, Générale et Particulière des Crustacés et des Insectes. Tome XIII, p. 369. Paris : Dufart.

 —LATREILLE  (P.A) et Olivier Nouveau dictionnaire d'Histoire naturelle 2eme édition tome 27 1818.

— LATREILLE (P.A), GODART (J.B) Encyclopédie méthodique, ou Entomologie, Paris : Vve Agasse tome 9 1819. https://archive.org/stream/encyclopdiem09metc#page/n3/mode/2up

 — LERAUT (Patrice) 1997 "Liste systématique et synonymique des Lépidoptères de France, Belgique et Corse" (deuxième édition) Alexanor, 20, Supplément hors série : 1-526, 10 illustr., photog, 38 fig.

— LUCAS ([Pierre-] Hippolyte)  Histoire naturelle des lépidoptères d'Europe Paris : Pauquet  1834 ouvrage orné nature de près de 400 figures peintes d'apres, par A. Noel, et gravées sur acier.http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4416154.r=lucas+papillons.langFR 

 http://www.biodiversitylibrary.org/item/53843#page/11/mode/1up

— LUQUET (Gérard Chr.) 1986 "Les noms vernaculaires français des Rhopalocères d'Europe", Alexanor, Revue des Lépidoptéristes français, tome 14, juillet-septembre 1986, suppl.)

— MACLEOD (Roderick Donald) Key to the names of British Butterflies and moths, 86 pp. Londres 1959.

— OBERTHÜR (Charles), HOULBERT (Constant), Faune entomologique armoricaine. Lépidoptères. Rhopalocères, Rennes : Imprimerie Oberthür 1912-1921, 258 pages.


— PERREIN (Christian) 2012 , Biohistoire des papillons, Presses Universitaires de Rennes 2012.

— SALMON (Michael A.) 2000, The Aurelian legacy, British butterflies and their collectors, University of California Press, 2000.

— SOUVESTRE (Émile), 1836  Voyage dans le Finistère par Jacques Cambry, revu et augmenté par- : "Tableau systématique des lépidoptères qui se trouvent dans le département du Finistère" par  [(Hesse et) Le Borgne de Kermorvan] Brest : Come et Bonetbeau, 1835 page 165

SPULER  (Dr Arnold), Die Europas Schmetterlinge, 1901-1908. Vol.1. Allgemeiner Teil —Spezieller Teil. I-CXXVIII + 1-386 + [1]-[6], 265 fig. dans le texte, E. Schweizelbart'sche Verlagsbuchhandlung, Nägele und Dr Sproesser édit., Stuttgart, Allemagne. En ligne sur BHL:http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/9477#/summary. 

— TOLMAN (Tom), LEWINGTON (Richard), Guide des papillons d'Europe et d'Afrique du Nord, traduction et adaptation française Patrick Leraut,  Paris : Delachaux et Niestlé 1999 et 2009, 384 pages.

  — VILLERS (Charles de) 1789 Caroli Linnaei Entomologia, faunae Suecicae descriptionibus aucta : DD. Scopoli, Geoffroy, de Geer, Fabricii, Schrank, &c., speciebus vel in systemate non enumeratis, vel nuperrime detectis, vel speciebus Galli australis locupletata, generum specierumque rariorum iconibus ornata; curante & augente Carolo de Villers .. Lyon : Pietre et Delamollière, (1789).https://archive.org/stream/carolilinnaeient02linn#page/n11/mode/2up

De Geer : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97151p/f1.image.r=.langFR

Godart BHL :http://www.biodiversityheritagelibrary.org/item/38004#page/256/mode/1up

Duponchel, chenilles 1849 : BHL : http://www.biodiversityheritagelibrary.org/bibliography/9410#/summary

Boisduval chenille 1832 : http://www.biodiversityheritagelibrary.org/bibliography/51588#/summary

Geoffroy BHL :1762 :http://www.biodiversityheritagelibrary.org/item/51067#page/9/mode/1up

Engramelle :http://books.google.fr/books?id=em0FAAAAQAAJ

Latreille 1804 :http://books.google.fr/books?id=xBsOAAAAQAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false

 De Villers 1789 :  https://archive.org/stream/carolilinnaeient02linn#page/n11/mode/2up

Fabricius :http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/36510#/summary

Rottemburghttp://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/home/speciestaxon?id=8326

Goettingen animalbase : base de donnée : http://www.animalbase.uni-goettingen.de/zooweb/servlet/AnimalBase/search

Butterflies of Americahttp://butterfliesofamerica.com/polyommatus_icarus.htm

 

 

 — Bestimmungshilfe für die in Europa nachgewiesenen Schmetterlingsarten :http://www.lepiforum.de/

   http://www.reserves-naturelles.org/sites/default/files/fichiers/protocole-rhopalo-liste-especes.pdf

J'apprécie aussi :http://www.jardinsauvage.fr/FAUNE/INSECTES/PAPILLONS/RHOPALOCERES-19.html

 

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Published by jean-yves cordier
10 juillet 2013 3 10 /07 /juillet /2013 09:40

Zoonymie du papillon Céphale, Coenonympha arcania (Linné, 1761).

 

      La zoonymie (du grec ζῷον, zôon, animal et ónoma, ὄνομα, nom) est la science diachronique qui étudie les noms d'animaux, ou zoonymes. Elle se propose de rechercher leurs significations, leurs étymologies, leur évolution et leur impact sur les sociétés (biohistoire). Avec l'anthroponymie (étude des noms de personnes), et la toponymie (étude des noms de lieux) elle appartient à l'onomastique (étude des noms propres).

 

  Elle se distingue donc de la simple étymologie, recherche du « vrai sens », de l'origine formelle et sémantique d'une unité lexicale du nom.

 

Résumé.

Coenonympha Hübner [1819] : Vient du grec koïnos, "ensemble, en communauté" et númphé, "nymphe, nymphale", mais les interprétations ne sont pas satisfaisantes et ce nom de genre nous reste opaque.

C. arcania (Linné, 1761) : désigne Arcania ou Arcadia, l'une des cinquante Danaïdes, chacune mariée de force à l'un des cinquante fils d'Aegyptos et qui obéirent à l'ordre de leur père Danaos d'égorger leur époux. Arcania épousa ainsi Xanthus. En 1758, Linné avait donné des noms de Danaïdes à la plupart de ses papillons de sa "phalange" des Danai candidi (blancs), et des noms de leur mari à la plupart des Danai festivi (bariolés). C. Pamphilus (le Fadet commun) porte ainsi le nom de Pamphile, fils d'Aegyptos. Dans la Fauna suecica de 1761, où  arcania est décrit, cette espèce est immédiatement suivie de deux autres, Hippothoë et Hero, deux autres Danaïdes. Les hypothèses faisant de ce nom une allusion à un très éventuel caractère secret ou mystérieux (sens d'arcanus en latin) de ce papillon sont d'autant plus contestables que Linné ne distribue pas ses noms pour décrire les moeurs et particularités de ses espèces. 

— "Le Céphale" Geoffroy, 1762  : nom du héros mythologique indissociable, dans les Métamorphoses d'Ovide, de son épouse Procris (cf. C. pamphilus)  et du destin tragique où les entraîna la jalousie. Le nom fut repris par Engramelle en 1779, modifié en "Le Satyre Céphale" par Godart en 1821, avant que G.C. Luquet ne retienne en 1986 la forme initiale "Le Céphale".  


                     I. Nom scientifique.

   I. Nom scientifique.


1. Famille et sous-famille.

a) Famille des Nymphalidae Rafinesque, 1815. Les Nymphalides. Brush-footed Butterflies 

Cette famille comporte (Je suivrai Dupont & al. (2013) ) 8 sous-familles en France :

  • Sous-famille des Libytheinae Boisduval, Rambur, Dumesnil & Graslin, [1833]
  • Sous-famille des Danainae Boisduval, [1833] 
  • Sous-famille des Limenitidinae Butler, 1870
  • Sous-famille des Heliconiinae Swainson, 1822 
  • Sous-famille des Apaturinae Boisduval, 1840
  • .Sous-famille des Nymphalinae Swainson, 1827
  • Sous-famille des Charaxinae Doherty, 1886
  •  Sous-famille des Satyrinae Boisduval, [1833]

 

b) Sous-famille des Satyrinae Boisduval, [1833] : les Satyrines ou Satyres.

The Browns : Healths (espèces paléartiques) et Ringlets (néartiques).

Elle ne comprend, en France, qu'une tribu, celle des Satyrini  Boisduval, [1833]

Dupont & al. (2013) s' appuient sur les travaux de PEÑA & al. (2006) pour la systématique des Satyrinae.

 c) Tribu des Satyrini Boisduval, [1833]

  • Sous-tribu des Parargina Tutt, 1896
  • Sous-tribu des Coenonymphina Tutt, 1896 
  • Sous-tribu des Melanargiina Wheeler, 1903
  • Sous-tribu des Maniolina Grote, 1897
  • Sous-tribu des Erebiina Tutt, 1896
  • Sous-tribu des Satyrina Boisduval, [1833]

d) Sous-tribu des Coenonymphina Tutt, 1896 : les Fadets.

      Celle-ci comporte en France un seul genre,

 

  • Genre Coenonympha Hübner, [1819]

 

 

2. Nom de genre : Coenonympha Hübner, [1819]  

 

a) Description originale : 

 Coenonympha Hübner, [1819]; Verzeichniss bekannter Schmettlinge Augsburg Verfasser, 1816-1826 [1819] (5):page 65. 

 

 http://www.archive.org/stream/verzeichnissbeka00hb#page/n72/mode/1up

— Description : 

-Stirps IX, Dreaden-Oréades. (Gemmati de Linné, Satyri de Fabricius).

              -Famille H : Fimbriatae [dentelés, frangés]: elle contient deux genres (Coitus), celui des Neonymphae et celui des Coenonymphae :
                  - Coitus 2 Cönonymphen, Coenonymphae : Die Senken, nahe dem Saume, mit einer glattzenden linie geziert. 

 

— Type spécifique sélectionné par Butler en 1868: Papilio geticus Esper [1793] = C. Oedippus Fabricius, 1787

   — Ce genre renferme  11 espèces en France

  • Coenonympha oedippus (Fabricius, 1787)  Fadet des Laîches.
  • Coenonympha dorus (Esper, 1782) Fadet des garrigues.
  • Coenonympha pamphilus (Linnaeus, 1758)  Fadet commun.
  • Coenonympha tullia (O. F. Müller, 1764) Fadet des tourbières.
  • Coenonympha glycerion (Borkhausen, 1788) Fadet de la Mélique.
  • Coenonympha corinna (Hübner, [1804])  Fadet tyrrhénien. 
  • Coenonympha hero (Linnaeus, 1761)  Mélibée, le Fadet de l’Élyme.
  • Coenonympha gardetta (Prunner, 1798)  Satyrion.
  • Coenonympha gardetta gardetta (Prunner, 1798).
  • Coenonympha gardetta macromma Turati & Verity, 1911 Céphalion.
  • Coenonympha arcania (Linnaeus, 1761) Céphale.

 

 Origine et signification du nom générique coenonympha.

 

—A. Maitland Emmet (1991) page 157 : 

"koinos, shared in common ; numphè, a nymph, a nymphalid butterfly (Latreille, 1804 included the Satyri in Nymphalis) : a genus containing nymphalid butterflies that are widespread, although this is not strictly the meaning of koinos."

— Hans A. Hürter (1998) : 

        Deutung

—Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page 66 :

 "du grec koïnos, "communément réparti" et númphé, "nymphe", "nymphale" : littéralement, "Nymphalide" à vaste répartition". "

— Perrein et al. (2012) page 297 : 

"Étymologie : du latin coeno, du grec koïnos "commun" et nympha "nymphe", du grec numphê "jeune mariée, Nymphale largement répandue : Emmet rappelle que la classification de Latreille en 1804 incluait les Satyrini dans les Nymphalis."

 

— Arrizabalaga e& al. 2012 :

"Coenonympha Del llatí:  nimfa comuna " 

coenonympha : du latin : "nymphe commune"  

 

Discussion.

    Hübner divise ses papillons en deux tribus dont la première est celle des Nymphales. Celle-ci est divisée en neuf "Stirps", qui portent le nom des différentes nymphes : Néréides, Limnades, Napae (des fleurs), Lemoniades, Dryades, Hamadryades, Najades, Potamides, et Oreades. Ce neuvième Stirps des Oréades nous concerne.

Dans la mythologie grecque, les Oreades (du grec ancien: Ὀρεάδες, Oréades, de ὄρος,"montagne") ou Orestiades (Όρεστιάδες, Orestiades) sont les nymphes qui vivent dans les montagnes, les grottes et les ravins. elles diffèrent les unes des autres en fonction de leur habitation: les Idaeae étaient du mont Ida, les Péliades du mont Pélion, etc Elles ont été associées à Artemis car la déesse, quand elle est chassait  aimait à fréquenter les montagnes et précipices rocheux. La plus connue des Oréades est Echo. Elles sont réputées sortir en troupes alertes et joyeuses pour lancer le cerf, poursuivre le sanglier et percer de leurs flèches les oiseaux de proie. Au signal de Diane, elles accourent prendre part à ses exercices et lui former un brillant cortège.

Hübner indique qu'il y place les (ou des) Nymphales gemmati de Linné (des papillons à ocelles) et/ou les Satyri de Fabricius.

  Chaque Stirps est divisé en Familles, elles-mêmes divisés en Coitus (Genre). Les Oreades ont huit familles : celle des  Dubiae, des Strigatae, des Distinctae, des Nubilae, des Marmoratae, des Umbrosae, des Subtinctae et des Fimbriatae . Nous voyons que ces familles ne portent plus des noms mythologiques, mais des adjectifs descriptifs.

Dans la famille H des Fimbricae (frangés), il existe deux Coitus ou genre : 

Coitus 1 : Neonymphen, Neonymphae; 4 espèces.

Coitus 2 : Cönonymphen, Coenonymphae. 11 espèces. 

Le nom du genre Coenonymphae ne se comprend que couplé avec celui des Neonymphae, ou Nouvelles Nymphes. 

 

 

      Ce nom de genre Coenonympha est l'association de Coeno-, issu du grec κοινός koinos, "partagé, en commun, ensemble" (que nous connaissons chez les libellules zygoptères coenagrions  qui volent en tandem ou dans le mot cénobite, moine qui vit en communauté), et de -nymphé νύμφη : Les nymphes. Hübner n'explique pas ce qu'il entend par là. Nous avons vu qu'il l'oppose ou qu'il l'accouple à Neonymphae. Ce genre réunit divers Nymphalidés de la sous-famille des satyrinidés, comme le Céphale, le Daphnis, le Fadet des laîches, le Fadet des tourbières.

L'hypothèse habituelle, présentée par Emmet, est de considérer que ce nom qualifie des papillons Nymphales largement répandus, à large répartition. Mais Emmet reconnaît aussitôt qu'il s'agit d'un détournement du sens du suffixe coeno-. Effectivement, la traduction littérale donne plutôt : "Nymphes —ou Nymphales—qui vivent en commun. Les chenilles de certaines espèces de papillons vivent en colonies, mais ce n'est pas le cas (à ma connaissance) des Coenonympae. Et les imago ne vivent pas non plus en troupes. La description du Genre par Hübner, (Die Senken, nahe dem Saume, mit einer glattzenden linie geziert. ) bien que j'achoppe sur sa traduction, ne crée pas d'indice.

Je préfére conclure par un aveu d'incapacité à interpréter ce nom.

 


 

3. Nom d'espèce : Coenonympha arcania (Linnaeus, 1761).

 

a) Description originale

Protonyme Papilio  arcania Linnaeus, 1761  :  Linnaeus, C. 1761. Fauna Svecica sistens animalia Sveciæ Regni: mammalia, aves, amphibia, pisces, insecta, vermes. Distributa per classes & ordines, genera & species, cum differentiis specierum, synonymis auctorum, nominibus incolarum, locis natalium, descriptionibus insectorum. Editio altera, auctior.. Stockholmiæ. (L. Salvii). 578 pp. Page 273-274.

 

— Description :

n° 1045 Papilio  Alis integerrimis ferrugineis subtus primoribus ocello unico posticis quinis 

 — Habitat in  Pratis & Sylvis.

— Descriptio : Parvus. Alae primores supra antice ferrugineae, postice nigricantes margine albido ; subtus ferrugineae, versus apicem ocello minutissimo. Posticae supra fuscae margine albido ; subtus griseae. Postice linea argentea ; medio fascia lata alba; ocellus ante fasciam , ad marginem anteriorem, niger ; ocelli quatuor ad postica fasciae albae pupilla alba; horum ocelli duo ano propiores majores,. Praecedenti fascie accedit.

Localité-type et répartition :

 — Localité-type : Suède, désignée par Honey, M. R. & Scoble, M. J. 2001. Linnaeus's butterflies (Lepidoptera: Papilionoidea and Hesperioidea). Zoological Journal of the Linnean Society, 132(3): 277-399. page 298.

—Selon Dupont & al. 2013, cette espèce est présente  en Europe et en Asie Mineure. Elle est signalée presque partout en France. Les chenilles se nourrissent sur diverses Poaceae.

 — Wikipédia : Le Céphale présente un dessus de couleur orangée bordé de marron clair pour les antérieures, marron clair pour les postérieures, les ailes étant bordées d'une frange blanche.

Le revers des antérieures est semblable, orangé avec un petit ocelle noir pupillé de blanc cerné de jaune orangé à l'apex. Les postérieures ont une ornementation caractéristique, une bande postmédiane blanc crème irrégulière que double une ligne de gros ocelles noirs pupillé de blanc cernés de jaune orangé.

c) Synonymes  INPN (Muséum) et sous-espèces.

Liste des synonymes : 

  •  Coenonympha arcania arcania (Linnaeus, 1761)
  • Coenonympha arcania balestrei Fruhstorfer, 1910 Fruhstorfer, H. (von) 1910. Neue palaearktische Satyriden.Entomologische Zeitschrift, 24(1): 3-4. page 3 [http://www.biodiversitylibrary.org/page/31939357]
  • Papilio amyntas Poda, 1761: Poda, N. 1761. Insecta Musei Græcensis, quæ in ordines, genera et species juxta systema naturæ Caroli Linnæi. Graecus [= Graz]. (Widmanstadius). 127 pp. Page 79.
  • Papilio arcania Linnaeus, 1761
   *Amyntas est un nom grec,porté par une dynastie de rois macédoniens, et dérivé de amyntor, "défenseur". 

Sous-espèces :

 LERAUT retient la présence de deux sous-espèces en France :

- arcania Linnaeus, 1761.

 -balestrei Fruhstorfer, 1910. Localité-type : Alpes-Maritimes 

 

c) Origine et signification du nom spécifique arcania :  

        

 Les interprétations des étymologistes :

— Gustav Ramann (1870-1876), page  42 :

"Auch Arcanius, Arcanius oder Arcanus bedeutet geheimnisvoll, also Arcania die geheimnisvolle"

"Même Arcanius, Arcanius ou Arcanus signifie mystérieux, et aussi Arcania la mystérieuse" 

— Anton Spannert (1888), page 50 :

"arcanus verschwiegen, geheim".

arcanus, "caché, mystérieux"

 — L. Glaser ( 1887) page 131 :

" "Geheimnisvolle", Arcanum, ein Landgut von Cicero".

" " Mystérieuse ", Arcanum, une propriété (villa) de Cicéron".

— Arnold Spuler ( 1908) 1 page 47:

"von arcanus, geheim"

                de arcanus, "secret"

— August Janssen (1980) page 42 :

"arcanus = geheimzinnig, somber (de kleur)" 

arcanus : "mystérieuse, sombre" (en parlant de la couleur)

— Hans-A. Hürter (1998) :

        Deutung. Die meisten Autoren leiten den Namen vom Wortstamm arc- einschließen, fernhalten bzw. vom Adjektiv arcanus heimlich, geheimnisvoll ab ; nur Glaser gibt 1887 einen Hinweis auf das landgut Ciceros.

Wenn man die persönlichkeit des Erstbeschreibers Linné betrachtet, ist zu bedenken, daß er die Tagfalter hauptsächlich nach mythologischen Gestalten benannte, erst in zweiter Linie nach botanischen Begriffen und nur selten nach ihrem Aussehen. Er wählte die Namen willkürlich und stellte keinen Zusammenhang zum Verhalten der Falter her.

Wenn man ferner Aussehen und verhalten von C. arcania L. betrachtet, kann man im Vergleich zu anderen Arten sicher nichts von "heimlich" oder "geheimnichsvoll" entdecken. Deshalb fällt es schwer, an einen solchen Zusammenhang zu glauben.

Vielmehr ist die Vermutung nicht von der hand zu weisen, daß Linné bei der Namensgebung an das Landgut des jüngeren Bruders Ciceros oder an die Danaïde dachte.

        Interprétation. La plupart des auteurs font dériver le nom de la racine du mot Arc- et de l'adjectif Arcanus "secrètement, mystérieusement"; Glaser est le seul, en 1887, à donner une référence à la villa de Cicéron. 

Si on considère la personnalité de Linné comme dénominateur, il faut se rappeler qu'il a nommé les papillons principalement après des figures mythologiques, secondairement par des termes botaniques, et rarement d'après leur apparence. Il a choisi le nom au hasard et n'établit aucun lien ici avec le comportement des papillons . 

Si l'on considère également l'apparence et le comportement de C. Arcania L., on ne peut certainement rien découvrir de «secret» ou «mystérieux" par rapport à d'autres espèces. Par conséquent, il est difficile de croire à quelque chose de cette sorte. 

Au contraire, la présomption ne peut être écartée d'emblée, que Linné a pensé à la dénomination de la succession du frère cadet de Cicéron ou la Danaïde.


— Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page  62 :

        "du latin arcanus, "caché, secret, discret" ".

— Perrein et al. (2012) page 297:

"Étymologie : d'Arcania, une des Danaïdes, épouse de Xanthus, sans-doute du latinarcanus "secret", de arca "coffre" : l'arcane est une opération mystérieuse des alchimistes, peut-être nommé ainsi par Linné parce que tardivement découvert en Suède."

— Arrizabalaga & al. 2012 : 

 Del llatí: secret, tancat 

du latin "secret", "clos".

 

 

Discussion :  


1) le sens premier.

 Dans une première analyse, Arcania vient du latin arcanus, "caché, secret, discret".

  Il est à l'origine, en français, nos arcanes, mystères ou complexité propres à une profession,  arcanes du grand œuvre de l'alchimie, ou des 78 lames du tarot.

Le mot latin est employé par Cicéron (De finibus, 2, 85) : At quicum ioca seria, ut dicitur, quicum arcana, quicum occulta omnia?  "Mais ne faut-il pas, direz-vous, quelque confident de toutes nos idées gaies ou tristes, en un mot de nos secrets ?"

Il est attesté aussi chez Virgile Den., I, 262  ou dans les Métamorphoses d' Ovide, (Met., 7, 256). 

Le Dictionnaire latin donne :

  • arcānō, adv. : en secret, secrètement, en cachette. - ipse arcano cum paucis familiaribus suis colloquitur consiliumque fugae capere constituit, Caes. BC. 1 : lui-même en secret s'entretient avec quelques-uns de ses amis et prend la décision de s'enfuir. 
  • arcānum, i, n. : secret, mystère. 

  • arcānus, a, um : - 1 - caché, secret, mystérieux; magique. - 2 - qui cache, discret. 
               - arcana cum fiunt sacra, Hor. Epod. 5 : quand s'accomplissent les mystères sacrés. 
               - arcanum pectus, Sil. : coeur secret. 
               - dixisti arcano satis, Plaut. Trin. : tu t'es confié à un homme assez discret. 

 Linné aurait nommé ainsi cette espèce en raison de son caractère discret, de ses couleurs peu visibles, ou de quelque mystère intriguant, ou bien parce qu'il avait échappé à sa perspicacité lors de la 10eme édition du Systema Naturae


2. Une meilleure hypothése.

  Comme le souligne Hans-A. Hürter, Linné n'a pas l'habitude de nommer les papillons selon leurs caractères propres ou selon son propre ressenti à leur égard, mais il a coutume de leur attribuer un nom provenant de la mythologie grecque ou latine conforme à son grand projet onomastique répartissant ses papillons en Eques, Heliconii, Danaii, Nymphales, Plebeii et Barbares. Les Danaii sont partagés en Danaii candidi (les "blancs", où on trouve de nombreuses Piérides) et en festivi (les "bariolés", avec beaucoup de nos Satyrines).

  La seule "Arcania" de la mythologie est une Danaïde. Or, Linné a écrit en note de son Systema Naturae de 1758 qu'il attribuait des noms des 50 Danaïdes à ses Danai candidi, et les noms de leur 50 époux aux Danaii festivi ( page 468 Danaorum candidorum nomina a filiabus Danai aegypti ; Festivorum a filiis mutuatus sum).

 Ici, il n'est pas aisé de savoir si Papilio arcania est classé parmi les Danaii : il n'est décrit que dans le Fauna suecica de 1761,  avec les Heliconii, puisque, mystérieusement, la sub-division Danaii a été omise (un oubli à l'évidence), mais que les espèces qui précèdent (crataegi, brassicae, napi, rapae,) sont manifestement des Danaii, des "Blancs". Dans le Systema Naturae de 1767,page 191 P. arcania se retrouve parmi les... Plebeii, puis dans une édition tardive p. 2286 il revient parmi les Danaii.

   Quoiqu'il en soit, l'espèce porte un épithète conjugué au féminin, et cette forme Arcania est attestée comme étant une des cinquante Danaïdes (d'où la réflexion précédente sur le classement parmi les Danaii). Les noms des filles du roi Danaos varient selon les auteurs, et c'est dans les fables d'Hyginus que Arcania est donnée comme étant l'épouse de Xanthus. 

  Cette donnée apparaît clairement par exemple dans le Dictionnaire portatif de la fable Volume 1  de Pierre Chompré paru en 1801, à la page 325. Mais d'autres documents donnent plutôt la forme Arcadia. Il suffit de savoir que la forme Arcania est bien attestée dans des traductions des fables d'Hyginus (nombreux exemples au XVIIe siècle) pour qu'il soit tout à fait plausible que Linné ait eu accès, lorsqu'il recherchait les noms des Danaïdes et des 50 fils d'Aegyptos, à cette forme. Je donnerai un seul exemple daté de 1742 : Auctores mythographi latini Caius Julius Hyginus, Fab. Planciad. Fulgentius page 286.

  Connaissant le procédé de dénomination de Linné, connaissant les autres noms de Danaïdes et de leurs époux donnés aux espèces qu'il baptisa, il paraît extrêmement probable que le nom de Papilio arcania soit déterminé par la Danïade Arca(d)nia, époux de Xanthus.

Liste des 50 Danaïdes selon Hygin. Je surligne les noms de papillons (non limitatif) :

Midea /Antimachus

Philomela, Panthius

Scylla, Proteus

Amphicomone, Plexippus          Danaus plexippus (L. 1758)

Evippe, Agenor    Colitis euippe (L.,1758)    Papilio memnon Linné, 1758 (P. agenor (L. 1761)

Demoditas, Chrysippus              Danaus chrysippus (L. 1758)

Hyale, Perius                      Colias hyale (L.1758) Athyma perius (L.1758)

Trite, Enceladus                     Rhabdodryas trite (L. 1758) Amauris enceladus, (L. 1758)

Damone, Amyntor              Papilio damone L. 1758  Methone cecilia (papilio amyntor (Fabr 1781)

Hippothoe, Obrimus          Lycaena hippothoe (L.1761) Nessaea obrinus (L.1758)

Myrmidone, Mineus                    Papilio mineus, SN 1758 n° 84

Eurydice, Canthus

Cleo, Asterius

Arcania, Xanthus          Coenonympha arcania (Linné, 1761) Catoblepia xanthus (L.1758) 

Cleopatra, Metalces               Gonepteryx cleopatra (L. 1767)

Phila, Philinus

Hipparete, Protheon              Delias hyparete (L.1758)

Chrysothemis, Asterides

Pyrante, Athamas

 ?, Armoasbus

Glaucippe, Niauius               Hebomoai glaucippe (L. 1758) Amauris niavius (L. 1758)

Demophile, Pamphilus            Coenonympha pamphilus (Linné, 1758)

Autodice, Clytus                        Dyra clytus (L. 1764)

Polyxena, Aegyptus

Hecabe, Dryas                    Eurema hecabe (L,1758)

Acamantis, Ecnomius

Arsalte, Ephialtes                  Heliopetes arsalte (Linnaeus, 1758)

Monuste, Eurysthenes

Amymone, Midanus                      Euploea midamus (L. 1758)

Helice, Evidea                        Pontia helice, (Linné, 1764)

Oeme, Polydector

Polybe, Itonomus                     Atlides polybe (L. 1763)

Helicta, Cassus

ElectraHyperantus   1) P. electra, Syst. Nat 1767 p. 764 n° 101 : Colias electra Latreille, Colias electo L. 1761.    2) Aphantopus hyperanthus (Linné, 1758)

Eubule, Demarchus

Daplidice, Pugno                   Pontia daplidice (L.1758)

Hero, Andromachus                Coenonympha hero (Linné, 1761)

Europome, Athletes

Pyrantis, Plexippus                   Danaus plexippus (Linné, 1758)

Critomedia, Antipaphus

Pirene, Dolichus

Eupheme, Hyperbius

Themistagora, Podasimus

Celaeno, Aristonoos

Itea, Antiochus                  Papilio itea, Fabricius, 1775.

Erato, Eudaemon

Danaïs, Pelops           

Cleopatra, Hermus             Gonepteryx cleopatra, (Liiné, 1767)

Hypermnestra  Lynceus.       Idea lynceus Drury, 1773

On peut ajouter Palaeno, [Celaeno] épouse d'Aristonoos :   Colias palaeno.     

http://nl.wikipedia.org/wiki/Danaus

 

 Cette liste semble un argument important pour considérer que l'épithète linnéen Arcania est bien en relation avec le nom d'un des 50 filles de Danaos: autrement dit, Arcania, comme ses sœurs sauf une le soir de leurs noces , tua son mari Xanthus par vengeance. Elle  expie encore son crime en remplissant un bassin qui ne cesse de se vider.

 N'en fais-je pas actuellement autant, ô ma mémoire ?

                    200px-Dana%C3%AFdes_tuant_leurs_maris_Bn                         220px-Danaides_Waterhouse_1906.jpg

 

    Rodin, La Danaïde. http://www.musee-rodin.fr/fr/collections/sculptures/la-danaide  937_7f897cf6b3031c2.jpg

 

       

      Un argument supplémentaire est le suivant : dans la Fauna suecica de 1761 où se trouve la description du Papilio arcania sous le n° 1045, les deux espèces précédentes sont P. hyperantus et P. pamphilus , deux fils d'Aegyptos, et les deux espèces suivantes sont n°1046 Hippothoë et  n° 1047 P. Hero, deux Danaïdes. Tous ces noms se trouvent dans la liste de la Fable 170 d'Hyginus. 

      Voir, pour une vision synthétique,  Noms des Papillons diurnes (rhopalocères) créés par Linné dans le Systema Naturae de 1758.

 

                     II. Noms vernaculaires.

 


1. Cephale, Geoffroy 1762. (sans accent ni article)

 Étienne Louis Geoffroy Histoire abrégée des Insectes qui se trouvent aux environs de Paris, Volume 2 page 53 n°22, 1762.

Le Céphale appartient à la série de noms "mythologiques" d'amants célèbres que Geoffroy a débuté avec son n° 13 Silène. Après Tristan, Tircis, Corydon, Myrtil, Amaryllis, il introduit Procris en n°21, et Céphale, époux de Procris en n°22.

  Les zoonymes Procris et Céphale relèvent donc d'une seule explication, par la légende de Procris et Céphale, et on doit rappeler le couple tragique qu'ils forment dans la mythologie grecque et que relate notamment Ovide dans ses Métamorphoses 7, 661-865 : Céphale [en grec ancien Κέφαλος / Képhalos], roi de Phocide est l'époux de Procris, fille du roi Érechthée. Éos/ l'Aurore tombée amoureuse de Céphale, cherche en vain à le détourner de Procris. Perfidement, elle lui prédit qu'il aura à le regretter, ce qui incite Céphale à soupçonner son épouse d'infidélité. Or, Céphale avait été métamorphosé par Éos, et, devenu méconnaissable, il retourne chez lui et tente de séduire sa propre femme. Cent fois elle refuse, cent fois il insiste, et, "luttant pour se blesser lui-même",il finit par lui offrir une forte somme d'argent pour une nuit. Elle hésite, elle faiblit, c'en est assez pour Céphale qui se révèle à elle et crie à la trahison. Écrasé par la honte, et prise de haine pour les hommes, elle s'enfuit dans les montagnes au service de la chaste Diane chasseresse.

  Procris regrette son geste et admet qu'il aurait, lui aussi, céder à une belle somme d'argent. Il pardonne, elle pardonne, et les voilà réunis et heureux. Procris offre à son mari, chasseur invétéré, deux cadeaux que Diane (bien intentionnée ?)  lui a remis : le chien Lélaps, "qui, à la course, les vaincra tous", et un javelot infaillible. 

 A son tour, Procris est touchée par la jalousie, et, pendant que son mari court la campagne et les bois en chassant, elle l'imagine dans les bras d'une rivale : Aura, (la brise), que le chasseur interpelle souvent dans ses courses. Elle s'écroule de douleur, elle s'évanouit, elle gémit. A l'aurore, Céphale retournant chez lui, entend ce gémissement : il pense à une proie dans l'herbe, il lance le javelot, qui frappe sa belle épouse en pleine poitrine. Ei, mihi, hélas, c'est moi ! soupire-t-elle avant de mourir.

      C'est le tableau de Piero di Cosimo,  La Mort de Procris v. 1486-1510, conservé à la National Gallery de Londres qui est sans-doute l'illustration la plus célèbre de ce thème. Dans ce tableau, Céphale ("Tête") est à moitié transformé en sylvain, en faune aux oreilles pointues, aux cuisses velues et aux sabots de bouc. Il vient de quitter le monde animal des bois et la passion cynégétique l'envahit encore, mais s'oppose en le déchirant au chagrin de la perte et à la douleur de vivre, acmé de l'humanité.


                              350px-Piero_di_Cosimo_013.jpg

 

Le couple est à la mode dans la littérature et les livrets d'opéra du XVIIIe, dans ce milieu parisien des Lumières que fréquentait Étienne-Louis Geoffroy (1725-1810). On cite ainsi un opéra d'Élisabeth Jacquet de La Guerre sur un livret de Joseph-François Duché de Vancy (1694). Dix ans après l'ouvrage de Geoffroy fut créé le ballet héroïque Céphale et Procris d'André Grétry et de Jean-François Marmontel représenté en 1773. 

  Il se trouve que le catalogue de la Bibliothèque du père de Étienne-Louis Geoffroy, l'éminent médecin et chimiste Étienne-François Geoffroy, a été conservée, avec la liste de ses 2123 ouvrages. Parmi les livres dits Humaniores Litterae, on trouve, en "poésie", comme on pouvait s'y attendre de tout savant du siècle des Lumières, Homère, Térence, Horace, Virgile, le De natura rerum de Lucrèce, Perse et Juvénal, Sénèque, Lucien, les épigrammes de Martial, Claudien, Jacques Sannazar, Georges Buchanan, la Farce de Maître Pathelin, Clément Marot, Villon, Rabelais, Regnier, de Bensserade, La Fontaine, Boileau, Racine, Corneille, Lesage, Guarini, Pétrarque, le Cavalier Marino, et beaucoup de Farces françaises, italiennes et espagnoles ; en Philosophie, le Décaméron, l'Heptameron, le Satyricon, les Essais de Montaigne, et quelques  dizaines d'autres titres. Sans oublier Cicéron, classé en Thérorique. Et, bien entendu Ovide  : les Métamorphoses, traduites par Pierre du Ryer, Paris :1680, et ses Épîtres et Élégies amoureuses, traduites en vers par Barrin, Paris 1676.

  Il est pour moi évident que Étienne-Louis Geoffroy, en choisissant ces noms de la mythologie, ne prétend pas trouver des relations entre tel papillon de sa collection et tel héros, mais qu'il souhaite rendre hommage à cette grande culture humaniste qui est le ciment réunissant, dans la grande Europe de la Science, tous les savants comme une koiné, une langue véhiculaire commune.

 

 

 2. Le Céphale, Engramelle 1779.

  Jacques Louis Engramelle Papillons d'Europe, peints d'après nature, Paris, 1779 Volume 1 page 128 n° 56, . Planche XXIX par Ernst.

 

  3. Papillon arcanie, De Geer, 1771 

Mémoires pour servir à l'histoire des insectes, tome 2, p. 207 n°11.


4. Le Satyre arcanius, Godart et Latreille, 1819.

 Latreille (P.A), Godart (J.B) 1819 , Encyclopédie méthodique, ou Entomologie, Paris : Vve Agasse tome 9, 1819, page 546 n° 172.

Cet article permet de disposer de l'ensemble des références bibliographiques sur cette espèce, notamment par les auteurs germaniques, autrichiens ou suisses.

 

 

5. Le Satyre Céphale, Jean Baptiste Godart , Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons de France, Paris :Crevot, 1823  page 174 n°59, Planche VIII,3 peinte J. Delarue et par gravée par Auguste Dumesnil.

 

Le Satyre Céphale : zoonyme repris par Hippolyte Lucas 1834 Histoire naturelle des lépidoptères d'Europe Paris 1834  page 88.

  Le Borgne de Kermorvan, dans Le Tableau Systématique des lépidoptères du Finistère (Souvestre, 1836) page 165, ne signale pas sa présence dans le département breton.

  

6. La chenille.

 — Papilio arcanius Boisduval, Graslin, Rambur, Collection iconographique des chenilles, Paris : Roret, 1832  page 79Planche 3 fig.7 et 8. (variété), planche 4 fig. 4 et 5, variété fig. 6 et7.

BHL

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6b—Satyre Céphale,  Duponchel, 1849  

 Iconographie et histoire naturelle des chenilles pour servir de complément à l'Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons de MM. Godart et Duponchel Paris :1849. page 206 n°87 Satyre Céphale. Planche XXX n°87,a,b.


                          n270_w289

 

 

7. Revue des noms vernaculaires par Gérard Luquet 1986.

Cet auteur propose de poursuivre l'usage du nom de Céphale, et recommande d'éviter celui de L'Arcanie*, utilisé  par Charles de Villers en 1789.

 *simple transcription du nom scientifique en français.

 

8. Étude zoonymique des auteurs français :

— Luquet in Doux et Gibeaux 2007  page 62  :

"Céphale (nom donné par Geoffroy en 1762) : fils d'Hermès, roi de thessalie, il fut enlevé par Éôs (l'Aurore). Il épousa Procris, princesse athénienne, la perça volontairement d'un dard à la chasse et, de desespoir, se tua en se précipitant du haut du rocher de leucade. Il a donné son nom à l'Île de céphalonie, où il s'était retiré."

 

— Perrein et al. 2012 page 297 : 

        "Le Céphale, d'un personnage de la mythologie grecque, est le nom français dans Geoffroy (1762)."

9. Noms vernaculaires contemporains :

      Charles Oberthür n'utilise que la forme familière arcanius pour désigner cette espèce dans ses Études de Lépidoptérologie comparée (1904 fasc VII, p. 23).

 

—Bellmann / Luquet 2008 : "Le Céphale".

— Chinery / Luquet 2012  : absent

— Doux & Gibeaux 2007 : " Le Céphale".

— Higgins & Riley /Luquet 1988 : "Le Céphale". 

— Lafranchis, 2000 : "Le Céphale" .

— Perrein et al., 2012 :  "Céphale" .

— Tolman & Lewington / P. Leraut 2009 : "Céphale".

— Wikipédia : "Céphale ou Arcanie"

 

 

 

III. Les noms vernaculaires dans d'autres pays.

La zoonymie des autres pays est descriptive et s'est attachée à décrire les "perles" ou ocelles pupillés et cerclés de blanc des ailes, leur couleur fauve, ou l'habitat dans les prairies. Notre pays est le seul à conserver le lien, parfaitement gratuit d'ailleurs, avec un Amant jaloux (Céphale), et celui avec un grand médecin du Siècle des Lumières (Geoffroy), et sa passion pour la littérature lyrique.

  • Pearly Heath en anglais : le Perlé des bruyères, ou des landes.
  • Pärlgräsfjäril en suedois : idem
  • Perlgrasfalter (idem supra)  ou Weißbindiges Wiesenvögelchen en allemand
  • Mancha Leonada en espagnol : le fauve tacheté.
  • Strzępotek perełkowiec en polonais. 
  • Lauka sīksamtenis en letton.
  •  Očkáň medničkový en slovaque
  • Okáč strdivkový en tchéque
  • Krūminis satyriukas en lithuanien
  • Perlemorrandøje en danois
  •  Fehérövü szénalepke en hongrois
  • Tweekleurig hooibeestje en néerlandais
  •  Kirju-aasasilmik en estonien
  •  Perleringvinge en norvégien
  • Funda Zıpzıp Perisi en turc
  •  Kirjoniittyperhonen en finnois
  • Cenoninfa scura en italien.
  • "Lleonada de matollar" en catalan :  "Lleonades : Pel color... de matollar: Perquè prefereix els ambients mig tancats" 

     

 

 

 

 

      Langues celtiques  : 

1. langues gaéliques :  irlandais (gaeilge) ; écossais (Gàidhlig ) ; mannois ( gaelg :île de Man).

  •  en irlandais

  •  en mannois.
  •  en gaélique écossais*

2. Langues brittoniques : breton (brezhoneg) ; cornique (kernevek); gallois (Welshcymraeg).

  •  pas de nom en breton ; 

  •  pas de nom en gallois.

 *Liste des noms gaéliques écossais pour les plantes, les animaux et les champignons. Compilé par Emily Edwards, Agente des communications gaélique, à partir de diverses sources.   http://www.nhm.ac.uk/research-curation/scientific-resources/biodiversity/uk-biodiversity/uk-species/checklists/NHMSYS0020791186/version1.html

 Voir aussi :http://www.lepidoptera.pl/show.php?ID=70&country=FR

 

 

Publication : auteurs non francophones.

1. En allemand.

Fabricius, Entomologia Systema III, 1, p. 22, 692. Papilio S. arcanius.

Fabricius, Syst. Ent. p. 530 n° 369.

Fabricius, Speci. Ins. Tom.2. p. 67 n°301.

Fabricius, Mant. Ins. Tom.2. p. 33 n° 349.

Illiger, N Aufg. Dess. Tom.2 p. 186. n°12

Esper Die Schmetterlinge texte page 285  Planche.21 f.4 Papilio arcanius. Der Rostflügel

Herbst, Pap. Tab. 188Fig. 1-2.

Schrank

Hübner, Schmetterling, tab. 51 fig. 240, 241, 242

Ochsenheimer, Schmetterling von Europa, I, p.317 n°72.

Scopoli, ent.carniol p. 15 n°457 papilio Amyntas.

Poda, insect. p. 52 papilio Amyntas

Schaeffer, element., 94, f.3.

Schaeffer, icon ; t.127, f . 4-5.

Müller, sp. 242.

Wien, verzeisch p. 163 fam. F n°12.

 

Hüfnagel Magazin tom.2, 72,n°31.

Rossi, fauna etr. 2, 146 n°1001.

Fuessli, Suiss int. p.31 n° 602.

Schneider, Syst. Beschrift p. 130 n° 67 ;

Lang. Verz.2.p.22 n°153-156.

Bork, Pap. Eur. I, p. 88 et 242 nn° 25.

Bork. Rhein. Magazin tome I ; p. 242 n°25.


2. En anglais.

      Le Coenonympha arcania est absent des Îles Britanniques et n'est donc pas mentionné par les auteurs qui en décrivent les espèces.

Westwood et Humphreys, 1841, British butterflies planche XXII fig. 5-8 page 74.

Jermyn, Hipparchia arcanius,

  Stephens, Curtis, Hipparchia Arcanius, British ent. pl. 205


Humphreys, pl. XXII BHL :

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             Bibliographie, liens et Sources.

 

 

— Funet : coenonympha

— Inventaire national du patrimoine naturel (Muséum) : Coenonympha arcania

— lepiforum : Coenonympha arcania

— www.jardinsauvage.fr : Coenonympha arcania

                 I.  Zoonymie des lépidoptères :

ARRIZABALAGA (Antoni ) & al. 2012   "Proposta de noms comuns per a les papallones diürnes (ropalòcers) catalanes",  Butll. Soc. Cat. Lep., 103: 5-28. En ligne 

http://www.museugranollersciencies.org/uploads/arrizabalaga-et-al-butlleti-103.pdf 

— EMMET (Arthur Maitland) 1991. The Scientific Names of the British Lepidoptera: Their History and Meaning, Colchester, Essex, England : Harley Books, 1991,  288 p. : ill. ; 25 cm.

— GLASER L, 1887 Catalogus etymologicus Coleoperum et Lepidopterum. Erklärendes und verdeutschendes namensverzeichnis der Käfer und Schmetterlinge fûr Liebhaber und wissenschaftliche Sammler, R. Friehändler : Berlin 1887, 396 pages. BHL Openlibrary.

— GLASER, L, 1882 "Zur Nomenklatur des deutschen Tagfalter, in Entomologischen Nachrichten, Stettin 1882  pages 303-317,

  https://archive.org/stream/entomologischena81882berl#page/310/mode/2up/search/lycaena)

— Gozmány, László: Vocabularium nominum animalium Europae septem linguis redactum2 vols. Budapest: Akadémiai Kiadó, 1979. 

— JERMYN  L.: The Butterfly Collector's Vade Mecum: or a Synoptical Table of English Butterflies. 1824. http://archive.org/stream/butterflycollect00jerm#page/n6/mode/1up

 

  — HELLER (John Lewis) - 1983 -"Studies in Linnaean method and nomenclature", Marburger Schriften zur Medizingeschichte, Bd.1983;7:1-326.Frankfurt am Main ; New York : P. Lang,

—HÜRTER Hans-Arnold 1988 Die wissenschaftlichen Schmetterlingsnamen, Herleitung und Deutung, Bottrop ; Essen : Pomp, 492 pages.

— ISAAK (Mark) Curiosities of the biological nomenclatureen ligne.

— JANSENN (August) 1980, "Entomologie und Etymologie der Namen der belgischen Tagfalter"; in : Phegea, driemaandelijks tijdschrift van de vereniging voor Entomologie van de Koninklijke Maatschappij voor Dierkunde van Antwerpen, Jgg.8 Nr.2, 1980.

 — KEMPER Heinrich 1959 Die tierischen Schädlinge im Sprachgebrauch, Berlin : Duncker & Humblot 1959. Google books.

— MACLEOD (Roderick Donald) 1959 Key to the names of British Butterflies and moths, 86 pp. Londres.

— RAMANN (Gustav) 1870-76, Die Schmetterlinge Deutschlands und der angrenzenden Länder in nach der Natur gezeichneten Abbildungen nebst  erläuterndem Text, 4 Bände, Band 1, Arnstadt 1870-1876. 

— SODOFFSKY (W), 1837. "Etymologische undersuchungen ueber die gattungsnamen der Schmetterlinge von W Sodoffsky, in Riga", Bulletin de la Société impériale des naturalistes de Moscou, n° VI, Moscou : imprimerie d'Auguste Sémen, 1837, 167 p. Archiv.org.

 — SPANNERT (Anton), 1888, Die wissenschaftlichen Benennungen der Europäischen Großschmetterlinge mit sâmmtlichen anerkannten Varietâten und Aberationen, Karl Duncker : Berlin,1888, 239 pages.

 —SPULER  (Dr Arnold), 1901-1908, Die Europas Schmetterlinge, . Vol.1. Allgemeiner Teil —Spezieller Teil. I-CXXVIII + 1-386 + [1]-[6], 265 fig. dans le texte, E. Schweizelbart'sche Verlagsbuchhandlung, Nägele und Dr Sproesser édit., Stuttgart, Allemagne. En ligne sur BHL

— Numen. The Latin lexicon :  http://latinlexicon.org/index.php

 



        II. Bibliographie entomologique : Rhopalocères.

— ALBIN, E.: A Natural History of English Insects: Illustrated with a Hundred Copper Plates, Curiously Engraven from the Life. 1720. GDZ Göttingen

— ALDROVANDI (Ulysse) 1602 De animalibus insectis libri septem, cum singulorum iconibus. J. B. Bellagambam (Bononiae) 1602 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k991248 ou Gottingen

 

— BELLMANN Heiko, 2008 Quel est donc ce papillon, Les Guides Nathan, Paris : Nathan, 2008. Traduction française et noms vernaculaires par G.C. Luquet.

— BILLBERG (Gustav John) : Enumeratio insectorum in Museo Gust. Joh. Billberg ,[Stockholm] :Typis Gadelianis, 138 p. http://www.biodiversitylibrary.org/item/105024#page/87/mode/1up

— BLAB (Josef), RUCKSTULH (Thomas) ESCHE (Thomas)  [et al.], adaptation et traduction française LUQUET (Gérard-Christian), 1988 Sauvons les papillons  : les connaître pour mieux les protéger ; préface de Pierre Richard Paris : Duculot 1 vol. (192 p.) : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 27 cm Trad. de : "Aktion Schmetterling so können wir sie retten". 

 BOISDUVAL Histoire naturelle des insectes Roret 1836 books.google.fr/books?id=2Kgi4FH6kj0C

— BOISDUVAL ( Jean Alphonse),  GRASLIN, (Adolphe Hercule de), Dumesnil (P.C.R.C)  Rambur (Pierre).1833 Collection iconographique et historique des chenilles ou description et figures des chenilles d'Europe, avec l'histoire de leurs métamorphoses et des applications à l'agriculture, Paris : Librairie encyclopédique de Roret, 1832-1837 [1833]. BHL Libr

—  BOISDUVAL (Jean-Alphonse) Essai sur une monographie des zygénides : suivi du Tableau méthodique des lépidoptères d'Europe Paris : Méquignon-Marvis 1829 Gallica

— BOITARD (Pierre ) Manuel d'entomologie ou Histoire naturelle de insectes: contenant la synonymie de la plus grande partie des espèces d'Europe et des espèces exotiques les plus remarquables, Tome second, Paris : Roret, 1828,  Gallica

— BRIDGES (Charles A.) 1993 Bibliography (Lepidoptera: Rhopalocera)  2nd ed. C.A. Bridges in Urbana, Ill . Archiv.org. 

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— CURTIS, J. (1823-1840). British Entomology; being illustrations and descriptions of the genera of insects found in Great Britain and Ireland: containing coloured figures from nature of the most rare and beautiful species, and in many instances of the plants upon wich they are found. Vol. V. Lepidoptera, Part. I. Londres.             http://biodiversitylibrary.org/page/8221625#page/71/mode/1up

— DAREMBERG (C.) et SAGLIO (E.),  Dictionnaire des Antiquités Grecques et Romaines  (1877-1919) Univ. de Toulouse Le Mirail :http://dagr.univ-tlse2.fr/sdx/dagr/rechercher.xsp?qid=sdx_q3&hpp=51&p=7&filtre=A

— DALE (Charles William) 1890 The history of our British butterflies containing - a full bibliographical note of each species, with copious extracts from the old authors; and full descriptions of all the British species, their eggs, caterpillars, chrysalides and varieties, with a notice of their habits, localities, frequency,  J. Kempster : London 1890 Archiv.org.

— DENIS, J. N. C. M. & SCHIFFERMÜLLER, I.] 1775. Ankündung eines systematis

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— DOUBLEDAY (Edward), WESTWOOD (John O.) The genera of diurnal Lepidoptera their generic characters ; illustrated with plates by W.C. Hewitson. Vol. 1 London, 1846-52 

 

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  http://www.mnhn.fr/spn/docs/rapports/SPN%202013%20-%2019%20-%20Ref_Rhopaloceres_Zygenes_V2013.pdf

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—  ENGRAMELLE (R.P. Jacques Louis Florentin), 1779, Papillons d'Europe peints d'après nature par M; Ernst. Gravés par M. Gérardin et coloriés sous leur direction. Première partie. Chenilles, Crysalides et Papillons de jour [décrits par le R.P. Engramelle, Religi[eux] Augustin, Quartier Saint-Germain] Se vend à Paris chez M. Ernst et Gérardin. Paris : Delaguette/Basan & Poignant 1779. Volume 1 [1]+[VIII],[i-xxxiv] - 206p-errata [i-vi], 3 pl. en noir, 48 planches coloriées (I-XLVIII), 100 espèces. 

— ENGRAMELLE (R.P. Jacques Louis Florentin), 1779, Papillons d'Europe peints d'après nature par M; Ernst et gravés et coloriés sous sa direction. Première partie. Chenilles, Crysalides et Papillons de jour décrits par le R.P. Engramelle, Religi[eux] Augustin, Q[uartier] S[aint-] G[ermain] Se vend à Paris chez M. Ernst, auteur ; Bazan ; P.M. Delaguette, imprimeur ;  Basan & Poignant marchands d'Estampes rue et et Hôtel Serpente. Paris : Delaguette/Basan & Poignant 1779. Tome II . (i-ii), pp 207-229, espèces n° 102-112, puis suppléments pp; 230-333 puis Table. Books-Google.

— ESPER (Eugenius Johannes Christian) Die Schmetterlinge in Abbildungen nach der Natur / mit Beschreibungen, herausgegeben mit Zusätzen von Toussaint von Charpentier. Leipzig : T.O. Weigel, [1776-1807 /1829-1839] En ligne BHL.

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— FABRICIUS (Johann Christian) 1787  Fabricii Mantissa insectorum Hafniae 1787 en ligne Goettingen.

— FABRICIUS (Johann Christian)  1798  Supplementum Entomologiae systematica , Hafniae.

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— FUESSLI (Johan Caspar) Verzeichniss der ihm bekannten Schweizerischen Inseckten : mit einer augemahlten Kupfertafel: nebst der Ankhundigung eines neuen Insecten Werks Joh. Caspar Fuesslins 1775.  BHL libr

 — GEOFFROY (Étienne-Louis, Docteur en médecine) 1762. Histoire abrégée des insectes qui se trouvent aux environs de Paris: dans laquelle ces animaux sont rangés suivant un ordre méthodique ; Paris : Durand 1762 Tome second Planches XI à XXII  colorées à la main par Prévost gravées par Defehrt. 744p. http://archive.org/stream/histoireabrg02geof#page/n9/mode/2up

— GEOFFROY [Étienne-Louis] 1798-99 Histoire abrégée des insectes dans laquelle ces animaux sont rangés suivant un ordre méthodique. Nouvelle édition, revue, corrigée, & augmentée d'un supplément considérable. / par M. Geoffroy, docteur en médecine. A Paris :Chez Calixte-Volland, libraire, quai des Augustins, no. 24 :An VII de la République françoise [1799]. http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/14595#/summary

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  http://gap.entclub.org/taxonomists/index.html 

   — http://www.reserves-naturelles.org/sites/default/files/fichiers/protocole-rhopalo-liste-especes.pdf

— site d'identification ;http://r.a.r.e.free.fr/interactif/photos%20nymphalidae/index.htm

 

 

 

 

                                          


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Published by jean-yves cordier
10 juillet 2013 3 10 /07 /juillet /2013 09:32

 

 

Le Tircis Pararge aegeria (Linnaeus,1758). Zoonymie (Histoire du nom).

 

 

     La zoonymie (du grec ζῷον, zôon, animal et ónoma, ὄνομα, nom) est la science diachronique qui étudie les noms d'animaux, ou zoonymes. Elle se propose de rechercher leurs significations, leurs étymologies, leur évolution et leur impact sur les sociétés (biohistoire). Avec l'anthroponymie (étude des noms de personnes), et la toponymie (étude des noms de lieux) elle appartient à l'onomastique (étude des noms propres).

 

  Elle se distingue donc de la simple étymologie, recherche du « vrai sens », de l'origine formelle et sémantique d'une unité lexicale du nom.


      Résumé. 

— Pararge : du grec para "proche de" et argês "blanc" : "proche des Arge", ancien nom de genre employé par Schrank en 1801 et qui accueillait Melanargia galathea.

aegeria : du nom latin d'Égérie, nymphe prophétique romaine appartenant aux Camènes, nymphe des sources ayant leur sanctuaire dans un bois sacré : elle conseilla  le roi Numa Pompilius lors de la fondation de Rome.

— Le Tircis : berger de la septième églogue de Virgile, où il participe à un concours de versification avec Corydon. Nom donné en 1762 par le médecin Étienne-Louis Geoffroy déjà auteur d'autres papillons-bergers ou bergères.


I. Nom scientifique

1.  Famille et sous-famille.

Le Tircis appartient à la famille des Nymphalidae ou Nymphalides, et à la sous-famille des Satyrinae, les Satyrines ou encore Satyres.



2. Nom de genre : 

Pararge Jakob Hübner, [1819]; Verzeichniss bekannter Schmettlinge  page 59. Type spécifique: Papilio aegeria Linnaeus

 Pararge est formé du grec para-, "à coté, proche de-",  et -arge, pour indiquer selon A. Maitland  Emmet (1991) les affinités avec le genre Arge Schrank, 1802 qui regroupe ...des hyménoptères symphites comme les tenthrèdes. J'ignore quelles sont les affinités en question. Arge, que j'aurais rapproché à tort d'Argus, signifierait en grec  "blanc", et on le retrouve dans Melanargia galathea, le Demi-deuil, qui est noir et blanc. Mais ni les tenthrèdes ni notre Tircis ne sont blancs : ce sont les mystères de la science. Retenons que Pararge signifie "proche du genre Arge".

3. Nom d'espèce :  

 P[apilio] N[ymphalis] aegeria Linnaeus, 1758; Systema  Naturae 10ème édition 10 page 473 

n° 98, Localisation du type Europe du Sud et Afrique du Nord.

  Ce papillon, dans la taxonomie de Linné, appartient au groupe des Nymphales (aux ailes dentelées), sous-groupe des Gemmati (aux ailes ocellées), sous-sous-groupe des papillons aux ocelles réparties sur les ailes antérieures et postérieures (n°88 à 103).

 L'épithète aegeria, que l'on doit à Linné, renvoie à Égérie. Ce nom qui est devenu  dans notre langue un nom commun désignant l'inspiratrice d'un homme de pouvoir est d' abord le nom d'une Camène, ces nymphes prophétiques des sources et des bois de l'ancienne religion latine. Le deuxième roi lègendaire de Rome (après Romulus) Numa Pompilius fit  croire au peuple latin que c'était Égèrie qui lui inspirait toutes ses décisions politiques lorsqu'il fonda les institutions religieuses romaines : il se rendait dans le bois d'Aricie, où elle résidait. Mais Ovide suggère qu'il y rencontrait sa maîtresse...

 

   De toute façon, cela n'a rien n'a voir avec ce papillon, qui n'a été ainsi baptisé par Linné que parce que celui-ci l'avait classé parmi les Nymphalidés et a donc attribué des noms de nymphe au petit bonheur de l'arrivée des spécimens qu'il était en train de classer pour la postérité dans son Systema Naturae.

 

 


 

II. Nom vernaculaire.

1. Tircis, Geoffroy 1762.

 Étienne Louis Geoffroy Histoire abrégée des Insectes qui se trouvent aux environs de Paris, Volume 2 page 48 n°16.

Corydon (ou Coridon) et Tircis sont deux bergers qui viennent des « Bucoliques » de Virgile. Nous retrouvons le nom de Corydon cinq fois dans ce livre (II, 1, 56; V, 86 ; VII, 2, 40) tandis que celui de Thyrsis (et non Tircis) s’y trouve trois fois (VII, 2, 16, 69). Dans les  Fables de La Fontaine , nous lirons ce nom de Tircis dans « Contre ceux qui ont le goût difficile » (Livre II, fable 1, vers 42), dans « Tircis et Amarante » (VIII, 13, titre et vers 30 et 57) ainsi que dans « Les Poissons et le Berger qui joue de la flûte » (X, 10, vers 1).

 

   Le Tircis  tient donc son nom d'un berger de la mythologie grecque, tel qu'il apparaît dans les Idylles de Theophraste ou chez Virgile. Ce berger Tircis ou Thyrsis est réputé pour ses chants bucoliques. Son nom s'inspire du thyrse, un bâton surmonté d'une pomme de pin et d'un bouquet de feuilles de vigne ou d'une touffe de lierre, noué par un ruban.

   Aucun rapport clair n'est à établir entre ce papillon et ce héros grec ou avec son espèce de caducée.

    La septième Églogue des Bucoliques de Virgile, imitée de la huitième idylle de Théophraste, présente la joute poétique de deux bergers, Thyrsis conduisant ses brebis, Corydon ses chèvres aux mamelles trainantes,  "tous deux de l'Arcadie et dans la fleur des ans, tous deux égaux dans l'art de chanter et de répondre aux chants". Ils  invoquent dans des couplets de quatre vers alternés successivement les Muses, Diane, Priape, avant de chanter Galatée, puis les saisons, puis Alexis, Phyllis et Lycidas, avant que Corydon soit déclaré vainqueur.

 Étienne Louis Geoffroy, après avoir donné les noms de Silène, de Baccante et de Tristan aux papillons de sa Première famille,  nomme le Tircis et renvoie aux descriptions de la dixième édition de Linné et à l'Histoire des insectes de Réaumur I; t.27,f.16-17.

   En choisissant ce nom de berger pour baptiser un  papillon, Geoffroy rend d'abord hommage à Virgile et aux églogues de ses Bucoliques. Il nommera le papillon suivant Corydon, puis viendra Myrtil, puis Amaryllis, la belle Amaryllis de la première Églogue. Je note que la sixième Églogue porte le titre de Silène. 

   On a peut-être oublié la place que tenait Virgile en France et dans toute l'Europe du seizième au dix-neuvième siècle, l'importance des antiquités grecques et latines dans la formation scolaire de l'élite intellectuelle, comment la maîtrise du latin et des auteurs latins remplissait le rôle qu'occupe actuellement les mathématiques dans la sélection des meilleurs esprits, en un temps où les doctorats se soutenaient dans cette langue. On a aussi sans-doute oublié l'importance de la poésie pastorale et du roman pastoral qui s'inspirèrent des oeuvres latines pour divertir avec de charmantes histoires de bergères et de berger, de moutons et de houlettes, de rossignols et de fleurettes. Pourtant ces idylles roucoulantes tiennent une place considérable dans notre littérature, et puisque par convention le berger s'y nommait régulièrement Tircis, on trouve Tircis chez Guillaume Colletet, chez Honoré d'Urfé et son Astrée , chez La Fontaine ( Tircis et Amarante, Fables VIII, 13, Le berger et la mer, Fables, II,2, Contre ceux qui ont le goût difficile Fables II, 1, Les Poissons et le berger qui joue de la flûte, Fables X, 10), chez Fontenelle ( 23 occurrences dans le premier volume de ses Poésies), chez Molière ( dans les Intermèdes de Georges Dandin, dans l'Eclogue (sic) qui ouvre le Malade Imaginaire, dans Le Sicilien ou l' amour peintre, dans les Amants magnifiques...), chez Pierre Corneille (dans Mélite ,1629), chez Houdart de la Motte, chez Berquin, et chez une quantité innombrable d'auteurs de Bergeries ou d' Idyllies un peu moins connus, où Tircis  dialogue avec Corydon, Doristée, Eraste, Cléon, Climène, Daphné ou Dorillas.

   Lorsque Geffroy écrit son Histoire abrégée, la mode des bergers bat son plein, accompagnant un mouvement plus général de retour à la nature, favorisé par le rousseauisme et la Nouvelle  HéloÏse, et on trouve une illustration de l'importance de cette mode dans la construction au château de Chantilly, au château de Rambouillet ou au Petit Trianon de fermes dotées, non de bergeries, mais de laiteries où les nobles  vont "jouer à la vacherie". Signalons encore que les fauteuils dits "bergères" reçurent ce nom en 1725.

  N'ai-je pas convaincu ? Ouvrez avec moi l'Histoire abrégée des insectes de Geoffroy : en page de titre se lit cette citation des Georgiques de Virgile : Admiranda Tibi Levium Spectacula Rerumqu'il emprunte sans-doute au frontispice de Historia naturalis Ranarum nostratium d' Auguste Jean Rösel von Rosenhof, ouvrage paru en 1752. Cette citation qui signifie : "Spectacle admirable dans de petits objets !" est un parfait slogan pour un entomologiste.

  Mais revenons à nos moutons  ( c'est le conseil que l'on donna à Mme Deshouillières (1633-1694) qui avait écrit auparavant une idylle à succès, Les Moutons, après qu'elle se soit aventurée à faire paraître Genseric, une tragédie pitoyable) et retrouvons Tircis au dix-neuvième siècle sous la plume de Paul Verlaine dans ses  Fêtes galantes :

 

                                                    Mandoline

      Les donneurs de sérénades
      Et les belles écouteuses
      Échangent des propos fades
     Sous les ramures chanteuses.

 

      C’est Tircis et c'est Aminte,, 

      Et c’est l’éternel Clitandre,,
      Et c’est Damis qui pour mainte
      Cruelle fait maint vers tendre.

 

      Leurs courtes vestes de soie,
      Leurs longues robes à queues,
      Leur élégance, leur joie
      Et leurs molles ombres bleues

 

      Tourbillonnent dans l ’ extase
      D ’ une lune rose et grise,
      Et la mandoline jase

      Parmi les frissons de brise.

 

 

 

 

 

 

 2. LE TIRCIS  Engramelle 1779.

 Jacques Louis Engramelle Papillons d'Europe, peints d'après nature, Paris, 1779 Volume 1  page 117,       n°49, Planche 25 par J.J Ernst, 

 

 

 

3. L'Égérie, de Villers 1789.

Charles de Villers, 1789. Caroli Linnaei entomologia, tome 2, Lyon : Piestre et Delamollière, p. 25.

Je considère que Charles de Villers ne procède pas à la création de nom vernaculaire lorsqu'il indique entre parenthèses à la suite du nom scientifique d'une espèce sa traduction en français. 


4.  Le Satyre Égérie, Latreille et Godart 1819

 Pierre-André Latreille, Jean-Baptiste Godart, Encyclopédie méthodique Histoire naturelle Tome 9 Paris :Agasse, 1819 page 467 n°89.    

 

5. Le Satyre Tircis, Godart 1823

 Jean Baptiste Godart, Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons de France Paris : Crevot, 1823 page 153 n°54 , 1823.

 

      Hippolyte Lucas dans son Histoire naturelle des lépidoptères d'Europe de 1834 page 74 reprend le zoonyme de Godart Le Satyre Tircis.

5. Autres noms:

inpn.mnhn.fr/espece/cd_nom/53595

  • L'Argus des bois : On trouve ce nom en 1795 dans l'ouvrage bilingue anglais/français Les Papillons de Grande-Bretagne de W. Lewin (Sec.III Esp. XXII) : il traduit alors Wood argus. On  voit ce zoonyme repris en 1934 par Paul A. Robert Les papillons dans la nature: 64 planches en couleurs et monographies.Éditions Delachaux and Niestlé, s.a., 1934 - 405 pages.
  • L'Égérie.  L'Encyclopédie Cuvier donne en 1813 dans son Dictionnaire des Sciences naturelles : "C'est le nom du papillon que Geoffroy a nommé Tircis".

6. La revue des noms vernaculaires par Gérard Luquet en 1986.

Gérard Christian Luquet conseille l'emploi principal de Le Tircis, écarte L'Argus des Bois de P.A. Robert comme traduction d'un nom étranger, et accepte L'Égérie de De Villers (et Godart 1819) qui est  pourtant calqué sur le nom scientifique aegeria.

7. L'usage des noms vernaculaires dans les ouvrages contemporains.

      Oberthür et Houlmet dans leur Faune armoricaine 1912-21 emploient uniquement le nom scientifique. 


Bellmann /Luquet 2008 : Le Tircis.

Blab / Luquet 1988 : Tircis.

Chinery / Luquet  2012 : Le Tircis.

Doux & Gibeaux 2007 : Le Tircis.

Higgins & Riley /Luquet 1988 : Le Tircis.

Lafranchis, 2000 : Le Tircis.

Perrein, 1012 : Tircis.

 

Tolman & Lewington  / P. Leraut 2009 : Le Tircis.

 

III. Les noms vernaculaires dans d'autres pays.

  •  Speckled Wood en anglais : le moucheté des bois.
  • Täpläpapurikko en finnois
  •   Kvickgräsfjäril et Rutfjäril en suédois : le lutin des herbes ? et le 
  • Laubfalter en allemand : le papillon des feuilles
  • Maculada en espagnol : le tacheté.
  • Osadnik egeria en polonais.

 IV. Noms vernaculaires anglo-saxons (M.A. Salmon, 2000). 

Première mention par Moffet en 1634.

  • The Enfield Eyes (Petiver, 1704 ; Newman & Leeds, 1913.)
  • The Wood Argus (Wilkes, 1747-49 ; Lewin, 1795 ; Morris, 1853 ; Coleman, 1860 ; Furneaux, 1894 ; W-F Kirby, 1896 et 1906 ; Newman & Leeds, 1913.)
  • The Speckled Wood (Harris, 1766 ; Morris, 1853 ; Furneaux, 1894 ; W-K Kirby, 1896 et 1906 ; Coleman, 1901; South, 1906 ; Newman & Leeds, 1913, et la plupart des auteurs.)
  • The Wood Lady (Morris, 1853).

 


Liens et sources.

 

— Site Funet

Inventaire National du Patrimoine Naturel du Museum d'Histoire Naturelle.

 

— BELLMANN Heiko, 2008 Quel est donc ce papillon, Les Guides Nathan, Paris : Nathan, 2008. Traduction française et noms vernaculaires par G.C. Luquet.

— BLAB (Josef), RUCKSTULH (Thomas) ESCHE (Thomas)  [et al.], adaptation et traduction française LUQUET (Gérard-Christian), 1988 Sauvons les papillons  : les connaître pour mieux les protéger ; préface de Pierre Richard Paris : Duculot 1 vol. (192 p.) : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 27 cm Trad. de : "Aktion Schmetterling so können wir sie retten". 

— BOITARD (Pierre ) Manuel d'entomologie ou Histoire naturelle de insectes: contenant la synonymie de la plus grande partie des espèces d'Europe et des espèces exotiques les plus remarquables, Tome second, Paris : Roret, 1828,  Gallica

  — BOISDUVAL ( Jean Alphonse),  GRASLIN, (Adolphe Hercule de), Dumesnil (P.C.R.C)  Rambur (Pierre).1833 Collection iconographique et historique des chenilles ou description et figures des chenilles d'Europe, avec l'histoire de leurs métamorphoses et des applications à l'agriculture, Paris : Librairie encyclopédique de Roret, 1832-1837 [1833].

— DOUX (Yves), GIBEAUX (Christian), 2007, Les papillons de jour d'Île de France et de l'Oise,Collection Parthénope, Edition Biotope, Mèze, ; Muséum national d'Histoire naturelle, Paris, 2007, 288 p. Préface, index et supervision scientifique de Gérard Chr. Luquet.

— DUPONT (Pascal), DEMERGES (David), DROUET (Eric) et LUQUET (Gérard Chr.). 2013. Révision systématique, taxinomique et nomenclaturale des Rhopalocera et des Zygaenidae de France métropolitaine. Conséquences sur l’acquisition et la gestion des données d’inventaireRapport MMNHN-SPN 2013 - 19, 201 p. http://www.mnhn.fr/spn/docs/rapports/SPN%202013%20-%2019%20-%20Ref_Rhopaloceres_Zygenes_V2013.pdf

— EMMET (Arthur Maitland) 1991. The Scientific Names of the British Lepidoptera: Their History and Meaning, Colchester, Essex, England : Harley Books, 1991,  288 p. : ill. ; 25 cm.

—  ENGRAMELLE (R.P. Jacques Louis Florentin), Papillons d'Europe peints d'après nature par M; Ernst. Gravés par M. Gérardin et coloriés sous leur direction. Première partie. Chenilles, Crysalides et Papillons de jour [décrits par le R.P. Engramelle, Religieux Augustin, Quartier Saint-Germain] Se vend à Paris chez M. Ernst et Gérardin. Paris : Delaguette/Basan & Poignant 1779. Volume 1 [1]+[VIII],[i-xxxiv] - 206p-errata [i-vi], 3 pl. en noir, 48 planches coloriées (I-XLVIII), 100 espèces. 

— FOURCROY (A. F.) 1785. Entomologia Parisiensis; sive catalogus insectorum quæ in agro Parisiensi reperiuntur; secundam methodam Geoffrœanam in sectiones, genera & species distributus: cui addita sunt nomina trivialia & fere trecentæ novæ species. Pars secunda. Parisiis. (Hôtel Serpente). 2. 232-544. Traduction en latin de l'Histoire des insectes de E.L. Geoffroy. http://archive.org/stream/entomologiaparis02four#page/n3/mode/2up

 — GEOFFROY (Étienne-Louis, Docteur en médecine) 1762. Histoire abrégée des insectes qui se trouvent aux environs de Paris: dans laquelle ces animaux sont rangés suivant un ordre méthodique ;Paris : Durand 1762 Tome second Planches XI à XXII  colorées à la main par Prévost gravées par Defehrt. 744p. http://archive.org/stream/histoireabrg02geof#page/n9/mode/2up

— GEOFFROY [Étienne-Louis] 1798-99 Histoire abrégée des insectes  Benoît Louis Prévost; A J Defehrt Paris : Chez Calixte-Volland : Chez Rémont, an VII [1798-1799 Tome deuxième. http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/14595#/summary

— GEER, (Charles de), Mémoires pour servir à l'histoire des insectes , Stockholm : Hesselberg, 1771.Tome 1 [1]-[15] 707 pages, 37 planches, Gallica .  Tome second première partie 616 pages,  ; Tome second deuxième partie pages 617 à 1175, 43 planches gravées par BergquistGallica.

— GODART (Jean-Baptiste) Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons de France décrits par M. Godart, ancien proviseur Paris : Crevot 1821 Vol.1, Première partie, environs de Paris, [I]-[vij] + 295 p. Planches dessinées par [Antoine Charles] Vauthier et gravées par Lanvin.

— HIGGINS (L. G.) et RILEY (N. D.) 1988. Guide des Papillons d'Europe : RhopalocèresTroisième édition française. Traduction et adaptation par Th. Bourgoin, avec la collaboration de P. Leraut, G. Chr. Luquet et J. Minet. Delachaux et Niestlé édit., Neuchâtel ,1988455 pages.

— HÜRTER Hans-Arnold 1988 Die wissenschaftlichen Schmetterlingsnamen, Herleitung und Deutung, Bottrop ; Essen : Pomp, 492 pages.

— LAFRANCHIS (Tristan), 2000 Les papillons de jour de France, Belgique et Luxembourg et leurs chenilles, Collection Parthénope, Ed Biotope, Mèze, 448p. 

— LATREILLE  (P.A) et Olivier Nouveau dictionnaire d'Histoire naturelle 2eme édition tome 27 1818

 — LERAUT (Patrice) 1997 "Liste systématique et synonymique des Lépidoptères de France, Belgique et Corse" (deuxième édition) Alexanor, 20, Supplément hors série : 1-526, 10 illustr., photog, 38 fig.

— LUCAS ([Pierre-] Hippolyte)  Histoire naturelle des lépidoptères d'Europe Paris : Pauquet  1834 ouvrage orné nature de près de 400 figures peintes d'apres, par A. Noel, et gravées sur acier.http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4416154.r=lucas+papillons.langFR 

 http://www.biodiversitylibrary.org/item/53843#page/11/mode/1up

— LUQUET (Gérard Chr.) 1986 "Les noms vernaculaires français des Rhopalocères d'Europe",Alexanor, Revue des Lépidoptéristes français, tome 14, juillet-septembre 1986, suppl.)

— MACLEOD (Roderick Donald) Key to the names of British Butterflies and moths, 86 pp. Londres 1959.

— OBERTHÜR (Charles), HOULBERT (Constant), Faune entomologique armoricaine. Mépidoptères. Rhopalocères, Rennes : Imprimerie Oberthür 1912-1921, 258 pages.


— PERREIN (Christian) 2012 , Biohistoire des papillons, Presses Universitaires de Rennes 2012.

— SALMON (Michael A.) 2000, The Aurelian legacy, British butterflies and their collectors, University of California Press, 2000.

— SOUVESTRE (Émile), 1836  Voyage dans le Finistère par Jacques Cambry, revu et augmenté par- : "Tableau systématique des lépidoptères qui se trouvent dans le département du Finistère" par  [(Hesse et) Le Borgne de Kermorvan] Brest : Come et Bonetbeau, 1835 page 165

SPULER (Dr Arnold), Die Europas Schmetterlinge, 1901-1908. Vol.1. Allgemeiner Teil —Spezieller Teil. I-CXXVIII + 1-386 + [1]-[6], 265 fig. dans le texte, E. Schweizelbart'sche Verlagsbuchhandlung, Nägele und Dr Sproesser édit., Stuttgart, Allemagne. En ligne sur BHL:http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/9477#/summary. 

VILLERS (Charles de), 1789. Caroli Linnaei entomologia, tome 2, Lyon : Piestre et Delamollière, p. 25.

 

De Geer : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97151p/f1.image.r=.langF

 Geoffroy BHL :1762 :http://www.biodiversityheritagelibrary.org/item/51067#page/9/mode/1up

Godart BHL :http://www.biodiversityheritagelibrary.org/item/38004#page/256/mode/1up

Duponchel, chenilles : BHL : http://www.biodiversityheritagelibrary.org/bibliography/9410#/summary

Boisduval chenille 1832 :http://www.biodiversityheritagelibrary.org/bibliography/51588#/summary

 

 — Bestimmungshilfe für die in Europa nachgewiesenen Schmetterlingsarten :http://www.lepiforum.de


 

 

 

Description.    

   Les mâles de ce papillon sont connus pour leur stratégie dite "bourgeoise" d'entrer en compétition pour des territoires de reproduction qui sont des taches ensoleillées : leur lutte consiste en vols brefs vers le haut au cours desquels chacun des adversaires tourne en spirale autour de l'autre. Le perdant est celui qui quitte le rayon de soleil le premier. Mais c'est toujours le premier occupant, le "résident", qui gagne ( Davies, 1978).

   En effet, dés le début d'une matinée ensoleillée, chaque mâle prend position d'un perchoir sur une feuille ensoleillée et y guette le passage d'une femelle. La course du soleil fait que, régulièrement, chaque perchoir se retrouve à l'ombre et que son propriétaire doit courir (ou plutôt voler) vers un nouveau perchoir, un peu comme dans un jeu de société du genre des chaises musicales ou d' Un, Deux, Trois, Soleil. Cela engendre inévitablement - c'est cela qui est amusant-son lot de conflits territoriaux et de stratégie "bourgeoise", qui sont certainement autant d'échanges de messages chimiques. Ce qui amuse d'avantage les savants, c'est de s'arranger pour faire croire à deux mâles en même temps qu'ils sont les résidents du perchoir, et d'observer en se tapant sur les cuisses tellement c'est comique que le vol en spirale vers la canopée peut durer pendant des heures ; enfin, pendant plusieurs minutes.

   Certains mâles de Tircis adoptent une autre stratégie de drague que celle du perchoir et patrouillent à la recherche des femelles... et Jeremy Thomas ( Butterflies  of Britain and Ireland) soutient que ceux qui ont quatre points sur l'aile postérieure sont des percheurs, et ceux qui n'en ont que trois sont les patrouilleurs. Vraiment étonnant ! Mais mon Tircis n'a que trois points et c'est un percheur.

   Les mâles ne s'en prennent qu'aux papillons de leur espèce, et ignorent les autres papillons.

Lorsqu'une femelle interceptée est réceptive, elle se pose sur une feuille et étend ses ailes. Le mâle la survole en frôlant ses ailes postérieures : les papillons ont des récepteurs olfactifs situés sur les pattes et on pense que ce rituel lui permet de flairer sa partenaire pour savoir si son émergence est récente. Information capitale puisqu'une jeune femelle a devant elle une espérance de vie prolongée et pourra produire un plus grand nombre d'oeufs.

   L'accouplement survient en fin de matinée et dure une heure environ.

  Les Tircis adultes se nourrissent de miellats (sécrétions de pucerons)  sur la face supérieure des feuilles de chêne, de frêne ou de noisetier, et ne butinent pas les fleurs, sauf en fin d'été.

 

 

Source :

http://www.learnaboutbutterflies.com/Britain%20-%20Pararge%20aegeria.htm


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8 juillet 2013 1 08 /07 /juillet /2013 00:24

  Zoonymie de l'Échiquier ou Hespérie du Brome Carterocephalus palaemon (Pallas, 1771).

 

 

     La zoonymie (du grec ζῷον, zôon, animal et ónoma, ὄνομα, nom) est la science diachronique qui étudie les noms d'animaux, ou zoonymes. Elle se propose de rechercher leurs significations, leurs étymologies, leur évolution et leur impact sur les sociétés (biohistoire). Avec l'anthroponymie (étude des noms de personnes), et la toponymie (étude des noms de lieux) elle appartient à l'onomastique (étude des noms propres).

 

  Elle se distingue donc de la simple étymologie, recherche du « vrai sens », de l'origine formelle et sémantique d'une unité lexicale du nom.

 

 

Résumé.     

  Carterocephalus : du grec karteros et kephalê, "tête robuste", allusion à la largeur de la tête de ces papillons.

palaemon : pour Emmet, désigne le fils de la reine de Thèbes Ino ; à mon sens, berger de la troisième églogue des Bucoliques de Virgile.

— L'emploi du nom vernaculaire L'Échiquier, métaphore de l'aspect quadrillé des ailes, créé par Engramelle en 1779 et repris par Godart 1823 dans son Hespérie Échiquier n'est plus recommandé actuellement par Gérard Luquet pour des raisons fonctionnelles ; il a créé en 1986 pour le remplacer celui de Hespérie du Brome, du nom des graminées qui sont l'une des plantes hôtes de l'espèce.

 

 

 

I. Nom scientifique : 


1. Famille : Hesperidae Pierre-André Latreille 1809.  Sous-famille  Hesperinae.

  Après que Linné ait divisé ses papillons de jour ou Papilio, comparés à l'armée grecque face à Troie, en cinq "phalanges", Fabricius reprit la cinquième phalange, celle des Plebeii parvi, les "petites gens", pour les sortir des Papilio diurnes et les placer dans un nouveau groupe, nommé Hesperia. 

  Linné avait divisé les Plébeiens en deux sous-phalanges, les Plebeii urbicolae, les Urbains, et les Plebeii rurales, les Ruraux, qui regroupaient les Bleus. Ces deux groupes, hétérogènes, se retrouvaient donc rassemblés dans les Hesperia. Schrank, entre 1798 et 1803, les sépara en ses Erynnis et ses Cupido. Latreille, en reprenant en 1804 les groupes de Schrank, changea le nom des Erynnis de Schrank (les Plebeii urbicolae de Linné, les Skippers des auteurs anglais) pour celui de  Hesperia de Fabricius. (Quant aux Cupido de Schrank, les Plebeii rurales de Linné, il les baptisa Polyommatus). 

  Selon Emmet 1991, Fabricius se plaisait à inventer des noms à double sens  ou qui étaient des calembours : il joue ici sur deux mots grecs.

   Hesperia, en latin "le soir", (du grec Ἑσπερία issu d'Hespera/vespera, grec ἑσπέρα) , , semble signifier que ces petits plébeiens doivent rester à l'ombre ou au demi-jour, reservant la pleine lumière du grand jour aux beaux et grands Papilio. On évitera de penser que les Hespéries sont des papillons crépusculaires (ce qui ne se vérifie pas), par opposition aux nobles Papilio diurnes, et c'est à tort que Pickard et al. 1858 ont écrit "Les Hesperidae forment la jonction intermédiaire entre les Diurnes et les Nocturnes." Arnold Spuler (1901-1908 : p. 70) pense aussi que le nom Hesperia de Fabricius (actuellement un nom de genre qui acceuille H. comma, la Virgule) est forgé sur hesperius "qui concerne Hesperus, l'Étoile du soir [notre Étoile du berger] ".

  Mais Hesperia de Fabricius peut aussi être rapproché du latin classique Hesperides, (en grec ancien Ἑσπερίδες  « fille d’Hespéris, l’Occident, le Couchant personnifié ») ou même d'Hespéros (Vesper), les nymphes qui gardaient les pommes d'or d'Héra. 

 

Si Hesperia ne désigne plus qu'un genre, le nom des Hespérides de Latreille est devenu celui de la famille des Hesperidae (nos Hespériides, ou Hespéries) comprenant la sous-famille des Hesperinae (nos Hespériines, que G. Luquet traduit par Hespéries fauves). 


2. Genre : Carterocephalus Lederer 1852 : "Versuch, die europaïschen Lepidopteren [...] in möglischst natürliche Reihenfolge zu stellen, nebst Bemerkungen zu einigen Familien und Arten.1. Abtheilung : Die Rhopaloceren"  Verhandlungen der  zoologisch-botanischen Gesellschaft in Wien. Wien, 1852 p. 26.

Du grec karteros, "fort, robuste" et kephalê, "la tête", pour souligner la tête large et les antennes séparées.     


3. espèce : Carterocephalus palaemon (Pallas, 1771) :  Reise durch verschiedene Provinzen des  Russischen Reichs in den Jahre 1768-1774, St-Petersburg, Akademische Buchhandlung, 1771, 1 p. 471. n° 63 : Protonyme Papilio Palaemon [Plebeius urbicola]  . 

   Selon Emmet, Palaemon est le nom sous lequel  Mélicerte fut divinisé: ce dieu marin était le fils d'Athamas et d'Ino. Celle-ci, soeur de Sémélé, avait mérité la colère d'Héra pour avoir recueilli et nourri Dyonisos le fils de Sémélé après la mort de cette dernière. Hera se vengea en rendant Athamas si fou qu'il égorgea son propre fils Léarque. Pour fuir ce mari dangereux, Ino se jeta avec son fils cadet Mélicerte dans les flots où elle prit le nom de Leucothée alors que le corps de l'enfant était porté par un dauphin sur les côtes de Corinthe. Sisyphe y découvrit son cadavre et on éleva un autel au nouveau dieu-marin. Des jeux olympiques funèbres, les jeux isthmiques, furent institués pour honorer son culte. Les romains l'identifièrent avec Portumnus, le gardien des ports. L'histoire est racontée dans la cantate profane Ino de Teleman TWV 20:41



  Je pense que Pallas s'est plutôt inspiré d'un Palaemon plus connu des jeunes gens qui avaient appris par cœur, ou du moins traduit les Bucoliques de Virgile : la troisième églogue fait intervenir le berger Palémon qui vient en voisin départager Ménalque et Damète dans leur concours de chant. Virgile, Bucoliques, Églogue III, trad. Charpentier. Cette églogue mentionne Amyntas, Tityre et Amaryllis, ou encore Mélibée, qui sont devenus aussi des noms de papillon. D'autres églogues sont à l'origine des noms Tircis (Thyrsis), Corydon, Alexis.

                             

Palémon arbitrant le concours entre Ménalque et Damète, initiale ornée, Virgile, Bibliothèque de Lyon Ms P.A. 27, f. 5.


  Pallas est aussi l'auteur du nom du Miroir Heteropterus morpheus, de l'Azuré du Trèfle Everes argiades,  ou de Scolitantides Orion.



II. Nom vernaculaire :


1. l'Échiquier, Engramelle 1779.

 Jacques-Louis Engramelle,1779  Papillons d'Europe peints d'après nature Tome I, n° 96 p. 194, illustration planche XLV p. 192 par Fossier, gravée par J.J. Juillet. Engramelle donne en référence le Paniscus d'Esper et de Fabricius.

 Ce nom est proche des dénominations anglaises Chequered Skipper, mais ces dernières sont plus tardives (Abbot 1798 et Haworth 1803). Il est bien entendu en relation avec la disposition des taches des ailes.

2. Le petit Pan, de Villers, 1789.

 Charles de Villers qui cite (Entomologia p. 82) le nom  Le petit pan : il traduit ainsi le nom Paniscus donné par Fabricius. Cette traduction entre parenthèse doit-elle être considérée comme la création d'un zoonyme? Je ne le pense pas.

Fabricius a décrit ce papillon sous ce nom de Paniscus en 1775 : Systema entomologiae: sistens cours insectorvm, ordines, genres, espèces, adiectis synonymis, Locis, descriptionibvs, observationibvs / Io. Christ. Fabricius. Flensbvrgi et Lipsiae: En Officina Libraria Kortii 1775 page 531 

Le terme latin est traduit ainsi (Dictionnaire latin G. Jeanneau) : Pāniscus, i, m. [Pan] : "Panisque, petit Pan (petit dieu champêtre)".

 Cette signification de "petit dieu champêtre" est si adaptée à un papillon que je regrette fort que le nom Le Panisque n'est pas été adopté pour Carterocephalus palaemon. A défaut, je m'offre le plaisir d'aller voir les Panisques de Botticelli, superbement commentés par l'auteur du site artiflex : http://artifexinopere.com/?p=2647 . Comme le dit Madame Poussin dans Proust (Sodome et Gomorrhe) , "vous m'en direz des nouvelles" !

 

 

3. L'Hespérie Échiquier Godart, 1823

  ou Hesperia paniscus (Fab.)

   Jean-Baptiste Godart,1823 Histoire naturelle des Lépidoptères ou papillons d'Europe, n° LXXXVII p. 231, illustration planche 12 par Dumesnil :

Illustration numérisée par Google Books link, exemplaire de la Bibliothèque municipale de Lyon

                                 hesperie-godartc.png

 

3. L'Hespérie du Brome Luquet, 1986:

   Dans son étude princeps sur les noms vernaculaires publiée dans la revue Alexanor, Gérard Luquet constate qu' "il convient de rejeter le nom d' "Échiquier" pour Carterocephalus palaemon, car il a été employé pour des espèces du genre melanargia". Il rejette aussi le nom de "Palémon", simple francisation du nom latin, et qui a été aussi attribué à Coenonympha dorus. Il est donc amené à créer un nouveau nom, qu'il construit sur le schéma Nom de groupe + plante hôte. Il donne à la sous-famille des Hesperiinae ou Hespériines le nom d'Hespéries fauves, et à C. palaemon celui d'Hespérie du Brome. Dans la même sous-famille, il créera aussi l'Hespérie de la Crételle, du Chiendent, du Dactyle , de la Houque, du Riz ou du Barbon à chaque fois qu'un nom antérieur ne sera pas disponible ou pas satisfaisant. 

Le site de l'INPN du Muséum, et Gérard Luquet  citent aussi le nom Le Petit Pan et Le Palémon :

 


4. Noms en usage actuellement : 

Oberthür et Houlbert dans leur Faune armoricaine 1912-1921 écrivent : « que les anciens entomologistes français désignaient plus volontiers sous le nom d'Échiquier » (p. 236).


Higgins & Riley /Luquet 1988 : l'Hespérie du Brome.

Bellmann / Luquet  2008 : l'Hespérie du Brome.

Blab / Luquet 1988 : L'Hespérie du Brome.

Doux et Gibeaux / Luquet 2007 : L'Hespérie du Brome. 

Lafranchis, 2000 : L'Hespérie du brome, l'Échiquier.

Perrein, 2012 : Hespérie du Brome.

Wikipédia : L'Hespérie du Brome, ou Échiquier, ou Hespérie Échiquier.

Noms vernaculaires dans d'autres pays:

  • Keltatäplähiipijä  en finnois.
  • Chequered Skipper en anglais
  • Arctic Skipper ou Arctic Skipperling en américain.
  • Gulfläckig glanssmygare
  • Schacksmygare 
  • Gelbwürfeliger Dickkopffalter en allemand. 
  • Kosternik palemon


 

Noms vernaculaires anglosaxons ( Salmon, 2000).

  •  Chequered Skipper, Abbot, 1798 : le Skipper quadrillé ou en damier.
  • The chequered Skipper, Haworth, 1803
  • The Scarce skipper, Samouelle, 1819. 
  • The Spotted Skipper, Morris, 1853. Le Skipper ponctué.


Éloge funèbre de l'Échiquier.

  Comme en toponymie et en onomastique littéraire, un nom réussi en zoonymie est un nom métaphorique, associant "  un terme à un autre appartenant à un champ lexical différent afin de traduire une pensée plus riche et plus complexe que celle qu'exprime un vocabulaire descriptif concret" (wikipédia). Lorsque le "grand papillon du chou" se voit qualifié de Piéride, l'éventail de l'imaginaire s'élargit vers le monde enchanté des Muses, et de la littérature grecque ou latine. De même, lorsque le quadrillage des ailes d'un papillon entraîne un auteur à le nommer Damier ou Échiquier, il ne décrit pas seulement le motif alaire, mais il crée des associations avec le monde du jeu ; dans le cas de l'Échiquier, les résonances sont plus riches encore, avec des allusions aux noms des pions, aux stratégies machiavéliques ou mathématiques des joueurs, et des homonymies avec l'administration du Duché de Normandie, un instrument de musique, ou tout autre association libre que l'esprit voudra bien faire apparaître.

  Je comprends parfaitement que pour des raisons fonctionnelles, Gérard Luquet ait conseillé l'abandon de ce nom pour C. palaemon : l'Échiquier désignait aussi d'autres espèces. Mais on pouvait les différencier par un qualificatif, comme on différencie Belle-Île-en-Terre et Belle-Île-en-Mer.

  La déclinaison du nom Hespéries couplé de façon répétitive à celui d'une plante hôte appauvrit notre vocabulaire et ne permet plus ces résonances associatives de l'imaginaire: plutôt que d'ouvrir ses ailes pour butiner d'une nouvelle évocation à une autre, l'esprit reste pris à la glu d'un Hespérie du Brome qui ne chatoie plus.

  Comme il repris son envol si le nom de Petit Pan, ou si Le Panisque avait été adopté !

  J'ai un autre motif de regretter l'abandon du nom Échiquier : il portait avec lui son histoire, celle de sa création par le révérend père Engramelle dans son couvent des Augustins de Saint-Germain, ou dans le cabinet d'histoire naturelle de Gigot d'Orcy. On pouvait le nommer L'Échiquier d'Engramelle, et le différencier ainsi des homonymes tout en rendant hommage à un de nos auteurs bien méconnu.

  Ceci n'altère en rien l'immense reconnaissance et admiration que je porte à Gérard Christian Luquet pour le travail remarquable effectué pour la défense et le renouveau du nom vernaculaire des papillons dans notre pays.

 

 

 

 

 

Sources et liens : 

Funet : carterocephalus.


— BELLMANN Heiko, 2008 Quel est donc ce papillon, Les Guides Nathan, Paris : Nathan, 2008. Traduction française et noms vernaculaires par G.C. Luquet.

— BLAB (Josef), RUCKSTULH (Thomas) ESCHE (Thomas)  [et al.], adaptation et traduction française LUQUET (Gérard-Christian), 1988 Sauvons les papillons  : les connaître pour mieux les protéger ; préface de Pierre Richard Paris : Duculot 1 vol. (192 p.) : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 27 cm Trad. de : "Aktion Schmetterling so können wir sie retten". 

— BOITARD (Pierre ) Manuel d'entomologie ou Histoire naturelle de insectes: contenant la synonymie de la plus grande partie des espèces d'Europe et des espèces exotiques les plus remarquables, Tome second, Paris : Roret, 1828,  Gallica

  — BOISDUVAL ( Jean Alphonse),  GRASLIN, (Adolphe Hercule de), Dumesnil (P.C.R.C)  Rambur (Pierre).1833 Collection iconographique et historique des chenilles ou description et figures des chenilles d'Europe, avec l'histoire de leurs métamorphoses et des applications à l'agriculture, Paris : Librairie encyclopédique de Roret, 1832-1837 [1833].

— DOUX (Yves), GIBEAUX (Christian), 2007, Les papillons de jour d'Île de France et de l'Oise,Collection Parthénope, Edition Biotope, Mèze, ; Muséum national d'Histoire naturelle, Paris, 2007, 288 p. Préface, index et supervision scientifique de Gérard Chr. Luquet.

— DUPONT (Pascal), DEMERGES (David), DROUET (Eric) et LUQUET (Gérard Chr.). 2013. Révision systématique, taxinomique et nomenclaturale des Rhopalocera et des Zygaenidae de France métropolitaine. Conséquences sur l’acquisition et la gestion des données d’inventaireRapport MMNHN-SPN 2013 - 19, 201 p. http://www.mnhn.fr/spn/docs/rapports/SPN%202013%20-%2019%20-%20Ref_Rhopaloceres_Zygenes_V2013.pdf

— EMMET (Arthur Maitland) 1991. The Scientific Names of the British Lepidoptera: Their History and Meaning, Colchester, Essex, England : Harley Books, 1991,  288 p. : ill. ; 25 cm.

—  ENGRAMELLE (R.P. Jacques Louis Florentin), Papillons d'Europe peints d'après nature par M; Ernst. Gravés par M. Gérardin et coloriés sous leur direction. Première partie. Chenilles, Crysalides et Papillons de jour [décrits par le R.P. Engramelle, Religieux Augustin, Quartier Saint-Germain] Se vend à Paris chez M. Ernst et Gérardin. Paris : Delaguette/Basan & Poignant 1779. Volume 1 [1]+[VIII],[i-xxxiv] - 206p-errata [i-vi], 3 pl. en noir, 48 planches coloriées (I-XLVIII), 100 espèces. 

— FOURCROY (A. F.) 1785. Entomologia Parisiensis; sive catalogus insectorum quæ in agro Parisiensi reperiuntur; secundam methodam Geoffrœanam in sectiones, genera & species distributus: cui addita sunt nomina trivialia & fere trecentæ novæ species. Pars secunda. Parisiis. (Hôtel Serpente). 2. 232-544. Traduction en latin de l'Histoire des insectes de E.L. Geoffroy. http://archive.org/stream/entomologiaparis02four#page/n3/mode/2up

 — GEOFFROY (Étienne-Louis, Docteur en médecine) 1762. Histoire abrégée des insectes qui se trouvent aux environs de Paris: dans laquelle ces animaux sont rangés suivant un ordre méthodique ;Paris : Durand 1762 Tome second Planches XI à XXII  colorées à la main par Prévost gravées par Defehrt. 744p. http://archive.org/stream/histoireabrg02geof#page/n9/mode/2up

— GEOFFROY [Étienne-Louis] 1798-99 Histoire abrégée des insectes  Benoît Louis Prévost; A J Defehrt Paris : Chez Calixte-Volland : Chez Rémont, an VII [1798-1799 Tome deuxième. http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/14595#/summary

— GEER, (Charles de), Mémoires pour servir à l'histoire des insectes , Stockholm : Hesselberg, 1771.Tome 1 [1]-[15] 707 pages, 37 planches, Gallica .  Tome second première partie 616 pages,  ; Tome second deuxième partie pages 617 à 1175, 43 planches gravées par BergquistGallica.

— GODART (Jean-Baptiste) Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons de France décrits par M. Godart, ancien proviseur Paris : Crevot 1821 Vol.1, Première partie, environs de Paris, [I]-[vij] + 295 p. Planches dessinées par [Antoine Charles] Vauthier et gravées par Lanvin.

— HIGGINS (L. G.) et RILEY (N. D.) 1988. Guide des Papillons d'Europe : RhopalocèresTroisième édition française. Traduction et adaptation par Th. Bourgoin, avec la collaboration de P. Leraut, G. Chr. Luquet et J. Minet. Delachaux et Niestlé édit., Neuchâtel ,1988455 pages.

— HÜRTER Hans-Arnold 1988 Die wissenschaftlichen Schmetterlingsnamen, Herleitung und Deutung, Bottrop ; Essen : Pomp, 492 pages.

— LAFRANCHIS (Tristan), 2000 Les papillons de jour de France, Belgique et Luxembourg et leurs chenilles, Collection Parthénope, Ed Biotope, Mèze, 448p. 

— LATREILLE  (P.A) et Olivier Nouveau dictionnaire d'Histoire naturelle 2eme édition tome 27 1818

 — LERAUT (Patrice) 1997 "Liste systématique et synonymique des Lépidoptères de France, Belgique et Corse" (deuxième édition) Alexanor, 20, Supplément hors série : 1-526, 10 illustr., photog, 38 fig.

— LUCAS ([Pierre-] Hippolyte)  Histoire naturelle des lépidoptères d'Europe Paris : Pauquet  1834 ouvrage orné nature de près de 400 figures peintes d'apres, par A. Noel, et gravées sur acier.http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4416154.r=lucas+papillons.langFR 

 http://www.biodiversitylibrary.org/item/53843#page/11/mode/1up

— LUQUET (Gérard Chr.) 1986 "Les noms vernaculaires français des Rhopalocères d'Europe",Alexanor, Revue des Lépidoptéristes français, tome 14, juillet-septembre 1986, suppl.)

— MACLEOD (Roderick Donald) Key to the names of British Butterflies and moths, 86 pp. Londres 1959.

— OBERTHÜR (Charles), HOULBERT (Constant), Faune entomologique armoricaine. Mépidoptères. Rhopalocères, Rennes : Imprimerie Oberthür 1912-1921, 258 pages.


— PERREIN (Christian) 2012 , Biohistoire des papillons, Presses Universitaires de Rennes 2012.

— SALMON (Michael A.) 2000, The Aurelian legacy, British butterflies and their collectors, University of California Press, 2000.

— SOUVESTRE (Émile), 1836  Voyage dans le Finistère par Jacques Cambry, revu et augmenté par- : "Tableau systématique des lépidoptères qui se trouvent dans le département du Finistère" par  [(Hesse et) Le Borgne de Kermorvan] Brest : Come et Bonetbeau, 1835 page 165

SPULER (Dr Arnold), Die Europas Schmetterlinge, 1901-1908. Vol.1. Allgemeiner Teil —Spezieller Teil. I-CXXVIII + 1-386 + [1]-[6], 265 fig. dans le texte, E. Schweizelbart'sche Verlagsbuchhandlung, Nägele und Dr Sproesser édit., Stuttgart, Allemagne. En ligne sur BHL:http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/9477#/summary. 

VILLERS (Charles de) 1789 Caroli Linnei Entomologia, fauna Sueciae [...] 2, p.I-XVI + 16656, 6 pl. Piestre et Delamollière edit. Lyon.

 

De Geer : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97151p/f1.image.r=.langFR

Godart BHL :http://www.biodiversityheritagelibrary.org/item/38004#page/256/mode/1up

Duponchel, chenilles 1849 : BHL : http://www.biodiversityheritagelibrary.org/bibliography/9410#/summary

Boisduval chenille 1832 : http://www.biodiversityheritagelibrary.org/bibliography/51588#/summary

 

 — Bestimmungshilfe für die in Europa nachgewiesenen Schmetterlingsarten :http://www.lepiforum.de

 

 


                  Observation en Bretagne.

Lieu : Forges-la-Forêt.

Date : 27 mai 2012, sortie de formation organisée par Bretagne-Vivante et le GRETIA et pilotée par Jean David.

   Sa répartition, holarctique, concerne l'Eurasie centrale et septentrionale jusqu'au Japon, Canada et Nord des Etats-Unis ; En France, où il est "localisé et peu abondant" (Lafranchis), il évite le Midi, la Corse et le Sud-ouest et le site Lepinet, se basant sur Lafranchis, le donne absent en Finistère, rare en Morbihan et moitié sud d'Ille-et-Vilaine. Il n'est pas indifférent qu'il est été décrit par Pallas dans sa relation d'un voyage en Russie pour le compte de la grande Catherine: chez nous, il vient de l'Est.

  Notre observation, dans cette moitié sud d'Ille-et-Vilaine, n'est pas unique puisque C. palaemon a été observé le même mois à Feins et à Sens de Bretagne.

 


027c

 

046c

       "Le dessus des ailes est d'un brun noirâtre à reflet vineux, avec beaucoup de taches fauves, dont les intérieures plus grandes et éparses, les extérieures formant une rangée parallèle au bord terminal." (J.B. Godart 1823, cf infra)

052c

 

      "Le dessous des premières ailes est fauve, avec des taches et l'extrémité des nervures, noires. Le dessous des secondes est d'un brun jaunâtre, avec treize taches blanches, inégales, et légèrement bordées de noires. Le corps est jaunâtre, avec le dos noirâtre et garni antérieurement de poils verdâtres. Les antennes sont noires, annelées de fauve, avec le haut de la massue d'un roux foncé." (J.B. Godart, id.)

057v

 

     " L'échiquier paraît au mois de mai, et se trouve dans les mêmes endroits que le miroir. N.B: la femelle ne diffère point du mâle." (J.B. Godart, ibid.)

065c

 

longueur des ailes :14mm

Vole de mai à juin

Plante hôte : Poacées (graminées) : dactyle pelotonné, molinie bleue...

Habitat : Lisières et clairières humides.

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Published by jean-yves cordier
7 juillet 2013 7 07 /07 /juillet /2013 21:15

   Le Tristan Aphantopus hyperantus (Linnaeus,1758) :  zoonymie.

 

     La zoonymie (du grec ζῷον, zôon, animal et ónoma, ὄνομα, nom) est la science diachronique qui étudie les noms d'animaux, ou zoonymes. Elle se propose de rechercher leurs significations, leurs étymologies, leur évolution et leur impact sur les sociétés (biohistoire). Avec l'anthroponymie (étude des noms de personnes), et la toponymie (étude des noms de lieux) elle appartient à l'onomastique (étude des noms propres).

 

  Elle se distingue donc de la simple étymologie, recherche du « vrai sens », de l'origine formelle et sémantique d'une unité lexicale du nom.

 

 

 

tristan 5830c

 

IMGP0679c

 

 

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Résumé :

 

Le nom de genre Aphantopus, en grec "pied invisible", fait allusion à la première paire de patte qui est non fonctionnelle chez les Nymphalidés, et quasi-invisibles car petite et repliée. La description originale de Wallengren (1853) atteste de cette étymologie en utilisant pour décrire les pattes de son Genre le mot latin occulti  "cachées" : (pedes antici brevissimi, in pilosilate plane occulti, incrassati ).

—  hyperantus Linné, 1758 vient du nom Hyperanthos, l'un des cinquante fils du roi Aegyptos qui épousèrent l'une des cinquante Danaïdes. 

Geoffroy a créé le nom  Tristan en 1762, hommage possible au héros du roman breton du XIIe siècle. Il est très improbable qu'il soit construit sur le latin tristis" triste" (allusion aux ailes  sombres) car tous les Nymphalidés baptisés par Geoffroy sont des héros de la littérature pastorale ou antique, ou ne portent pas de majuscule. Mais l'amant d'Iseut, Prince de Loonois, porte ce nom en raison des tristes circonstances de sa naissance, de la mort de son père Rivalen et de celle de sa mère Bleunwenn (Blanche-Fleur) par chagrin.

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I. Nom scientifique.

 

Lepidoptera nymphalidae satyrinae.

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I.  NOM DE GENRE : Aphantopus Wallengren 1853.

 Description originale.

    Aphantopus Wallengren 1853 : Lepidoptera scandinaviae Rhopalocera, disposita et descripta Skandinaviens Dagfjärilar, Malmö, B. Cronholm 280 p. : page 9, 30, Type spécifique : Papilio hyperantus Linnaeus 1758. 

http://www.biodiversitylibrary.org/item/135427#page/35/mode/1up

Origine du nom Aphantopus.

   Son nom de genre vient selon Emmet [1991] du grec aphantos qui signifie "rendu invisible" et pous, "le pied", et Wallengren fait sans-doute allusion au caractère de tous les membres de la famille des Nymphalidés, dont la première paire de patte est atrophiée en forme de brosse et repliée contre le thorax, ce qui la rend peu visible (Linné les classait, dans sa Fauna suecica, parmi les "tetrapus" ou "quatre pattes"). D'autres  proposent une origine dérivée du grec aphanes, "obscur" et topos, "lieu"  qualifiant des espèces appréciant les lieux sombres. Le texte de Wallengren peut-il nous aider ?

Celui-ci distingue les Papiliones en 3 sections selon leur nombre de pieds : I. Tetrapodes Dam. (Tribus des Satyroidae  et Nymphalides) ; II. Hexapodes ( Tribus des Heliconides, Parnasii, Equites et Lycaenoidae)  ; III. Heteropodes. 

Les Tetrapodes (à quatre pattes ...apparentes) comportent deux tribus, les Satyroidae et les Nymphalides, qui se distinguent par leurs cellules discales et leurs nervures. 

La première Tribu des Satyroidae appartient donc aux "Quatre pieds" (Tetrapodes) et sont définis comme :

 Pedes quatuor tantum postici gressorii, antici duo spurii breves, debiles, saepius pilosi

"seules les quatre pattes postérieures sont locomotrices, les deux antérieures étant atrophiées [spurius Gaffiot : "batard, illégitime ; faux" ], courtes, impotentes, couvertes de poils"

Le nouveau genre Aphantopus est décrit page 30  avec ses pattes antérieures très courtes, cachées par les poils, très velues, épaisses. (pedes antici brevissimi, in pilosilate plane occulti, incrassati ).

Ces caractères, et la présence du terme occulti "cachées" pour qualifier les pattes, permet de confirmer l'hypothèse étymologique de Emmet : aphantopus est bien construit sur le grec ἄφαντος, ἀφαντον  aphantos (de alpha —comme un a- privatif— et phainó "montrer") : "caché, invisible", et que le nom se traduit par "pattes cachées".

Si le caractère non locomoteur des pattes antérieures est propre à la famille des Nymphalidae, au sein de cette famille, les Satyrinae s'en distinguent par l'atrophie en forme de brosse de ces pattes antérieures.

Cette différence est connue de longue date.

Réaumur décrivait trois classes de papillons. Dans la IIe classe  les espèces ont "des fausses jambes" repliées, "qui se terminent  par des espèces de cordons semblables aux cordons de palatine de peau.". Dans la IIIe Classe, les espèces "ne marchent que sur quatre jambe, mais ils n'ont point, comme eux, leur deux premières jambes terminées en cordon de palatine : elles sont faites comme les autres jambes, mais si considérablement plus petites que les yeux ont peine à les voir".

Une palatine est "une fourrure que les femmes portent en hiver sur le cou et les épaules : Une palatine de martre" (Cnrtl) 

Dans son Fauna suecica de 1746, Linné distingue les papilio tetrapus et hexapus.

 Geoffroy reprend la classification de réaumur et séparait aussi ses Papillons en  1. A quatre pieds : pattes antérieures sans onglet , faisant souvent la palatine , et 2. A six pattes.

"Ils semblent réellement n'avoir que quatre pattes. Il est vrai que si on les examine de près, on voit que ces papillons ont six pattes, comme les autres, mais les deux pattes antérieures leurs sont inutiles, au moins pour marcher et se soutenir. Dans tous les papillons du premier et second paragraphes de cette famille, les pattes antérieures sont courtes et fort velues, sans crochets ou onglets à leur extrémité & l'insecte les tient toujours collées et appliquées en dessous de sa tête, où elles ressemblent à un cordon de palatine, plus propre à parer l'animal qu'à lui être utile. Dans les papillons de la troisième division de cette même famille, ces pattes antérieures ne sont point velues, elles ne forment point la palatine autour du col, mais elles sont si courtes et si petites, qu'elles deviennent inutiles à l'animal,qui ne se sert que des quatre autres." Geoffroy nomme ces derniers papillons les maçons ou grimpants. Il y accueillait le Silène, la Bacchante, le Tristan, le Tircis, le Corydon, le Myrtil, le Satyre, l'Amaryllis, le Procris et le Céphale

Latreille distinguait les Libythées, où seul le mâle a les pattes antérieures plus courtes et en palatines, et 8 genres aux pattes antérieures non locomotrices, mais parmi celles-ci ses Satyres , Godart en faisait le premier critère de son genre Satyre : "pattes antérieures très courtes dans les deux sexes". Etc...

 

.

Origine du nom Aphantopus suivant les différents auteurs.

— Hürter (Hans-Arnold), 1998/

Deutung : Eine Gattung, "mit verschwundenen Beinen". Hierzu äussern sich z.b. SPULER und FORSTER-WOHLFAHRT : ... Die Vorderbeine stark verkümmert, besonders beim ♂ " (Spuelr, S. 45) "Vorderbeine sehr kurz, stummelförmig" (F-W II, S.40), "Bei vielen Tagfaltern (Satyriden ...) ) sind die Vorderbeine oder wenigstens die Vordertarsen ...verkümmert ...Es sind die sog. "Putzpfoten" (F-W I, S. 76)

— Gérard Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page 72 :

"Aphantopus : du grec aphantos, "rendu invisible" et pous, "pied",  littéralement "au pied non visible", par allusion aux pattes antérieures régressives  et non fonctionnelles".

— Perrein & al. (2012) page 306: 

"du grec aphanes "obscur" et topos "lieu", pour une espèce sombre des lieux ombreux, ou , selon Emmet (1991) d'aphantos "rendu invisible" et pous "pied", par allusion aux pattes antérieures non fonctionnelles ."

 

 

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II.  NOM D'ESPECE : A. hyperantus (Linnaeus, 1758).

Protonyme : P[apilio]. D[anaus]. hyperantus Linnaeus, 1758; Systema Naturae (10ème Éd) 1 : 471 , Localité type : Suède (ici : in Europae sylvis).

références citées par Linné:

— James Petiver (1663-1718), musei petiveriani centuria 1a-10a, rariora naturae continens, 1695-1703, in-8°, 96p : page 34 n° 313.

— John Ray (1627-1705) : Method and history of insects , 1705, posthume : page 129 n°7.

  Ces références par auteur, page et numéro de catalogue montre bien combien, avant Linné pour les noms scientifiques et avant Geoffroy pour nos noms français, le manque d'un nom "spécifique" compliquait la tache des entomologistes qui ne pouvait désigner une espèce que par une périphrase associant ces références à la description latine qui l'accompagnait.

tristan aphantopus hyperanthus linné p.471

http://www.archive.org/stream/carolilinnaeisys12linn#page/471/mode/1up

   Son nom d' espèce est emprunté à Hyperantos, l'un des cinquante fils d'Aegyptus, ceux-là mêmes qui épousèrent les cinquante Danaïdes, puis furent tués —sauf un— par ces filles du roi Danaus :  c'est encore Linné qui a puisé dans son dictionnaire de mythologie grecque pour nous sortir cet Hyperantus : n'oublions pas —ou rappelons sa note de la page 458 du Syst. Nat.—  qu'il décrit ici sa "phalange" des Papilio Danai, les Danaiens aux ailes "integerrimis", les plus entières" divisés en deux camps, les blancs (candidi) et les colorés (feltivi). Hyperantus, son n° 85 appartient sans ambages aux festivi, il en est l'antépenultieme dans la liste déclinée de Midamus 75 à Xanthus 87. Linné indique page 467 Danaorum Candidorum  nomina a filiabus Danai Aegypti, Feltivorum a filiis mutuatus sum. "J'ai donné aux Danaiens Blancs les noms des filles de Danaos, j'ai emprunté celui des Colorés aux fils d'Aegyptos."

 Parmi les 12 noms de Danaiens colorés, les fils d'Aegyptos cités par Linné sont Midamus, Niauius, Enceladus, Obrinus, Perius, Plexippus, Chrysippus, Mineus, Pamphilus, Xanthus.[ Nous reconnaissons Coenonympha pamphilus, le Fadet commun.] Deux autres reçoivent le nom de leur plante-hôte, Cassiae (mais l'un des fils d'Aegyptos se nomme Cassus!) et Sophorae

Linné a sans-doute trouvé cette liste dans la fable du Pseudo-Hygine (Fabulae 170), auteur qui donne le nom des cinquante danaïdes, chacun suivi du nom de son mari et victime :

   "Midea a tué Antimachus. Philomela, Panthius, Scylla, Proteus. Amphicomone, Plexippus. Evippe, Agenor.  Demoditas, Chrysippe. Hyale,  Perius. Trite Enceladus. Damone, Amyntor. Hippothoé, Obrimus. Myrmidone,  Mineus. Eurydice, Canthus. Cleo, Asterius. Arcadia  Xanthus. Cleopatra, Metalces. Phila, Philinus. Hipparète, Protheon. Chrysothemis, Asterides. Pyrante, Athamas. ??  Armoasbus, Glaucippe Niauius. Demophile, Pamphilus. Autodice, Clytus. Polyxène, Aegyptus. Hecabe,Dryas. Acamantis Ecnomius.  Arsalte, Ephialtes. Monuste, Eurysthène. Amymone, Midanus. Helice,  Evidea. Oeme, Polydector. Polybe  Iltonomus.  Helicta, Cassus. Electra,  Hyperantus. Eubule, Demarchus.  Daplidice,  Pugno. Hero, Andromachus.  Europome Athletes.  Pyrantis, Plexippus. Critomedia, Antipaphus. Pirene, Dolichus. Eupheme, Hyperbius. Themistagora, Podasimus. Celaeno, Aristonoos. Itea, Antiochus. Erato, Eudaemon. Hypermnestra a sauvé Lynceus." 

Une autre liste est donnée par le Pseudo-Apollodore, Bibliothèque 2,1-5.

 

Parmi les danaïdes, nous connaissons Colias Palaeno, Colias Hyale et Pieris Daplidice, mais elles ont perdu leur majuscule.

Voir aussi  Zoonymie du papillon Le Soufré, Colias hyale.

Zoonymie du papillon Céphale.

 

Origine du nom hyperantus selon divers auteurs :

— Arnold Spuler 1908 :page  45 

griechischer Name, Sohn des Ägyptus.“ 

— Gérard Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page 72 :

hyperantus : transcription fautive du nom grec Hyperanthus. Comme Pamphilus, Hyperanthus était l'un des cinquante fils d'Égyptos (Aegyptos ou Aiguptos)dont le frère, Danaus, avait cinquante filles parmi lesquelles Palaeno, Hyale et Daplidice. Hyperanthus et ses quarante neuf frères (les Égyptides) épousèrent leurs cousines (les cinquante Danaïdes), mais Danaus remit un couteau à chacune d'entre elles, et, le soir des noces, elles assasinèrent tous leurs prétendants, sauf un".

— Perrein & al. (2012) page 306: 

étymologie : de Hyperanthos, l'un des cinquante fils d'Égyptos, qui se marièrent et furent tués – sauf un – par les cinquante filles de Danaos. 



 

 

II. Nom vernaculaire.

1. Tristan, Geoffroy 1762.

Étienne-Louis Geoffroy, Histoire abrégée des Insectes qui se trouvent aux environs de Paris, Volume 2  page 47 n° 14, Paris, Durand 1762.

 

 Geoffroy donne en référence le n° 788 de la Fauna suecica de Linné (page 239), puis la 10ème édition du Systema Naturae de Linné, et les deux références de Petiver et de John Ray citées par Linné (mais avec le texte descriptif complet) et Jar. l'amir.ins.

 

 

 zoonymie tristan geoffrot

 

  Dans Biohistoire des papillons, Christian Perrein signale que "Tristan, du latin tristis, "triste", est le nom français dans Geoffroy". Néanmoins, on remarquera que Geoffroy n'a pas écrit Le tristan, comme la quasi totalité des noms qu'il a créé, sans majuscule et précédé d'un article, mais Tristan, comme sept autres papillons qui vont suivre celui-ci : Silène (ou le silène selon éditions), Tircis et Corydon, Myrtil et Amaryllis, Procris et Céphale (mais, le satyre, la bacchante). Il a donc initié, avec Tristan, une courte série de noms propres de héros et héroïnes. Le fait même qu'il s'agisse d'une série exclut, comme Linné avec ses noms mythologiques, qu'il existe un rapport entre le papillon et le nom qu'il reçoit (les noms descriptifs sont reservés à la deuxième famille, celle des Papillons à six pieds). Le nomenclateur, face à ses boites de collection, prend une étiquette arbitraire, mais disponible et la colle sur l'espèce qu'il doit désigner. Inutile de chercher où est Iseult ou le roi Marc, inutile de savoir si ce papillon, parce qu'il est sombre, a l'air triste : il est Tristan comme il est Hyperanthus, par attribution d'un nom de code. D'autre part, comme Linné, Geoffoy ne 

 Ce qui m'intrigue, c'est que Tristan fait ici figure d'intrus dans cette série gréco-latine et de culture classique qui fonctionne par couple : que vient faire là ce héros d'un roman breton certes très apprécié au Moyen-Âge mais qui n'a retrouvé sa renommée litteraire qu'après Tristan und Isolde de Wagner (1895) ou les travaux de Joseph Bédier (1905) ?

L'interrogation par le moteur de recherche du mot Tristan dans l'intervalle 1750-1780 conduit au Catalogue imprimé de la bibliothèque du Roy,(1750) laquelle contient soit des romans sur les prouesses du sieur Tristan, Prince de de Léonnois, Chevalier de la Table Ronde, soit des oeuvres poétiques de Tristan L'Hermite.

 

 

J'ai donc une autre hypothèse, que je ne peux hélas étayer : Geoffroy aurait pu vouloir rendre hommage à Tristan L'Hermite (1601-1655), poète et dramaturge auteur de la pastorale Amaryllis, (et de ses Satyres), des Stances sur la solitude où apparaît Tircis,  du sonnet Imitation d'Annibal Caro où apparaît Céphale. 

Aucun roman breton, et aucun ouvrage de Tristan l'Hermite ne figurent parmi les 1351 titres de la bibliothèque de l'oncle d'Etienne-Louis Geoffroy, le pharmacien Claude Geoffroy.

 

 

2.  LE TRISTANEngramelle 1779.

 Jacques Louis Engramelle  Papillons d'Europe, peints d'après nature, Paris,1779. Volume 1 Planche 27 par J.J. Ernst,     n° 52 page 122.

On remarquera qu'Engramelle ne cite pas le nom scientifique linnéen, ni d'ailleurs aucun nom employé par ces prédecesseurs, ce qui illustre combien le nom n'est devenu une information cruciale que tardivement.  

 

 tristan zoonymie engramelle

 

tristan zoonymie engramelle 2

 

3. Satyre Tristan, Godard,1823.

Jean Baptiste Godart, Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons de France Paris :Crevot, 1823

 

On notera l'orthographe hyperanthus, avec un -h, fautive par rapport à Linné.

 

 

 

 

                  tristan zoonymie godart

 image BHL

 tristan-hyperantus.png

 

 4. Le satyre Tristan, Lucas, 1834, ou Boitard, 1843 :

 Hippolyte Lucas, Histoire naturelle des lépidoptères d'Europe, 1834

Pierre Boitard, Nouveau manuel complet d'entomologie 1843

5. Satyre Tristan, Duponchel 1849. 

 

Iconographie et histoire naturelle des chenilles pour servir de complément à l'Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons de France, de MM. Godart et Duponchel / par M. P.-A.-J. Duponchel, 1849 : page 185 n°75  .

tristan-hyperanthus-chenille-duponchel.png

 

6. Ce papillon est nommé ensuite par les auteurs français du XIXe Satyre hyperantus, Satyrus hyperantus, Papillon hyperantus : Boisduval, Guenée, Rambur, de Graslin, avant d'abandonner l'usage du nom vernaculaire (C. Oberthür).

Collection iconographique et historique des chenilles; ou, Description et figures des chenilles d'Europe, avec l'histoire de leurs métamorphoses, et des applications à l'agriculture, Boisduval, Jean Alphonse, Graslin, Adolphe Hercule de. Rambur, Pierre. Paris,Librairie encyclopédique de Roret,1832. Planche 3 Satyrus hyperantus :

tristan-hyperanthus-chenille-boisduval.png

 

 

—  Oberthür et Houlbert 1912-1921 : "Le Satyre Tristan, ainsi que l'appelle Geoffroy". (sic !)

 

7. Revue des noms vernaculaires par G.C.Luquet (1986).

Dans son travail publié dans la revue Alexanor en 1986, Gérard Christian Luquet confirme l'usage du nom vernaculaire Le Tristan.

8. Origine du nom Tristan  par les différents auteurs.

— C.Luquet in Doux et Gibeaux (2007) page 72 :

"Tristan : allusion à la couleur sombre (et triste) du papillon".

— Perrein & al. (2012) page 306 :

"Tristan, du latin tristis, "triste" est le nom français dans Geoffroy (1762)".

III. Noms dans d'autres langues.

 

Gweirlöyn y glaw en Gallois

Der Braune Waldvogel Allemand : l'oiseau brun des forêts, ou Der Schornsteinfeger (le ramoneur).

Eng-randøjen  en Danois (eng bord d'œil)

The Ringlet en anglais (l'annelé, orné d'anneaux)

Donker Sâneachje en frison

Pomróčnica  ou Przestrojnik trawnik en polonais (trawnik = pelouse)

Koevinkje en néerlandais.

 Fàinneagan en gaélique.  

Luktgräsfjäril  ou Hässlefjäril en suédois. papillon brun de pelouse ?

Tesmaperhonen en finnois. (perhonen = papillon)

 Mariposa Sortijitas en espagnol.

Tamsusis satyras en lituanien : le satyre sombre.

 

   

 

IV. Zoonymie vernaculaire anglo-saxonne ( M.A Salmon, 2000).

 

Première mention : Merrett, Pinax rerum, Londres 1666.

  • The Brown-eyed Butterfly with yellows circles (Petiver, 1699).
  • The Brown and Eyes (Petiver, 1717)
  • The Brown seven Eyes  (Petiver, 1717)
  • The Ringlet (Harris, 1766 ; Jermyn 1824 ; Wood, 1852 ; Coleman, 1860 ; et la plupart des auteurs)
  • The Brown-eyed Butterfly (Berkenhout, 1769).
  • The Brown Argus (Lewin, 1795).
  • The Wood Ringlet (Morris, 1853)
  • The Common Ringlet ( Heslop, 1959)

La traduction disponible en dictionnaire de ringlet, "anglaise, frisette, bouclette" ne rend sans-doute pas compte du sens du mot construit sur ring, "anneau, alliance" : on le traduira plutôt par "orné d'anneaux". C'est la présence des (sept) yeux noirs centrés par une tache blanche et cernés de blanc-crème qui détermine donc tous ces zoonymes, y compris celui d'Argus, le géant aux cent yeux.

 

Liens et sources.

— Funet aphantopus.

— Site lepiforumhttp://www.lepiforum.de/lepiwiki.pl?Aphantopus_Hyperantus

 —Inventaire National du Patrimoine Naturel du Museum d'Histoire Naturelle.

BIBLIOGRAPHIE :

Voir toute la bibliographie et les liens ici :

http://www.lavieb-aile.com/article-zoonymie-des-rhopaloceres-bibliographie-124969048.html

.

— BELLMANN Heiko, 2008 Quel est donc ce papillon, Les Guides Nathan, Paris : Nathan, 2008. Traduction française et noms vernaculaires par G.C. Luquet.

— BLAB (Josef), RUCKSTULH (Thomas) ESCHE (Thomas)  [et al.], adaptation et traduction française LUQUET (Gérard-Christian), 1988 Sauvons les papillons  : les connaître pour mieux les protéger ; préface de Pierre Richard Paris : Duculot 1 vol. (192 p.) : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 27 cm Trad. de : "Aktion Schmetterling so können wir sie retten". 

— BOITARD (Pierre ) Manuel d'entomologie ou Histoire naturelle de insectes: contenant la synonymie de la plus grande partie des espèces d'Europe et des espèces exotiques les plus remarquables, Tome second, Paris : Roret, 1828,  Gallica

  — BOISDUVAL ( Jean Alphonse),  GRASLIN, (Adolphe Hercule de), Dumesnil (P.C.R.C)  Rambur (Pierre).1833 Collection iconographique et historique des chenilles ou description et figures des chenilles d'Europe, avec l'histoire de leurs métamorphoses et des applications à l'agriculture, Paris : Librairie encyclopédique de Roret, 1832-1837 [1833].

— DOUX (Yves), GIBEAUX (Christian), 2007, Les papillons de jour d'Île de France et de l'Oise,Collection Parthénope, Edition Biotope, Mèze, ; Muséum national d'Histoire naturelle, Paris, 2007, 288 p. Préface, index et supervision scientifique de Gérard Chr. Luquet.

— DUPONT (Pascal), DEMERGES (David), DROUET (Eric) et LUQUET (Gérard Chr.). 2013. Révision systématique, taxinomique et nomenclaturale des Rhopalocera et des Zygaenidae de France métropolitaine. Conséquences sur l’acquisition et la gestion des données d’inventaireRapport MMNHN-SPN 2013 - 19, 201 p. http://www.mnhn.fr/spn/docs/rapports/SPN%202013%20-%2019%20-%20Ref_Rhopaloceres_Zygenes_V2013.pdf

— EMMET (Arthur Maitland) 1991. The Scientific Names of the British Lepidoptera: Their History and Meaning, Colchester, Essex, England : Harley Books, 1991,  288 p. : ill. ; 25 cm.

—  ENGRAMELLE (R.P. Jacques Louis Florentin), Papillons d'Europe peints d'après nature par M; Ernst. Gravés par M. Gérardin et coloriés sous leur direction. Première partie. Chenilles, Crysalides et Papillons de jour [décrits par le R.P. Engramelle, Religieux Augustin, Quartier Saint-Germain] Se vend à Paris chez M. Ernst et Gérardin. Paris : Delaguette/Basan & Poignant 1779. Volume 1 [1]+[VIII],[i-xxxiv] - 206p-errata [i-vi], 3 pl. en noir, 48 planches coloriées (I-XLVIII), 100 espèces. 

— FOURCROY (A. F.) 1785. Entomologia Parisiensis; sive catalogus insectorum quæ in agro Parisiensi reperiuntur; secundam methodam Geoffrœanam in sectiones, genera & species distributus: cui addita sunt nomina trivialia & fere trecentæ novæ species. Pars secunda. Parisiis. (Hôtel Serpente). 2. 232-544. Traduction en latin de l'Histoire des insectes de E.L. Geoffroy. http://archive.org/stream/entomologiaparis02four#page/n3/mode/2up

 — GEOFFROY (Étienne-Louis, Docteur en médecine) 1762. Histoire abrégée des insectes qui se trouvent aux environs de Paris: dans laquelle ces animaux sont rangés suivant un ordre méthodique ;Paris : Durand 1762 Tome second Planches XI à XXII  colorées à la main par Prévost gravées par Defehrt. 744p. http://archive.org/stream/histoireabrg02geof#page/n9/mode/2up

— GEOFFROY [Étienne-Louis] 1798-99 Histoire abrégée des insectes  Benoît Louis Prévost; A J Defehrt Paris : Chez Calixte-Volland : Chez Rémont, an VII [1798-1799 Tome deuxième. http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/14595#/summary

— GEER, (Charles de), Mémoires pour servir à l'histoire des insectes , Stockholm : Hesselberg, 1771.Tome 1 [1]-[15] 707 pages, 37 planches, Gallica .  Tome second première partie 616 pages,  ; Tome second deuxième partie pages 617 à 1175, 43 planches gravées par BergquistGallica.

— GODART (Jean-Baptiste) Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons de France décrits par M. Godart, ancien proviseur Paris : Crevot 1821 Vol.1, Première partie, environs de Paris, [I]-[vij] + 295 p. Planches dessinées par [Antoine Charles] Vauthier et gravées par Lanvin.

— HIGGINS (L. G.) et RILEY (N. D.) 1988. Guide des Papillons d'Europe : RhopalocèresTroisième édition française. Traduction et adaptation par Th. Bourgoin, avec la collaboration de P. Leraut, G. Chr. Luquet et J. Minet. Delachaux et Niestlé édit., Neuchâtel ,1988455 pages.

— HÜRTER Hans-Arnold 1988 Die wissenschaftlichen Schmetterlingsnamen, Herleitung und Deutung, Bottrop ; Essen : Pomp, 492 pages.

— LAFRANCHIS (Tristan), 2000 Les papillons de jour de France, Belgique et Luxembourg et leurs chenilles, Collection Parthénope, Ed Biotope, Mèze, 448p. 

— LATREILLE  (P.A) et Olivier Nouveau dictionnaire d'Histoire naturelle 2eme édition tome 27 1818

 — LERAUT (Patrice) 1997 "Liste systématique et synonymique des Lépidoptères de France, Belgique et Corse" (deuxième édition) Alexanor, 20, Supplément hors série : 1-526, 10 illustr., photog, 38 fig.

— LUCAS ([Pierre-] Hippolyte)  Histoire naturelle des lépidoptères d'Europe Paris : Pauquet  1834 ouvrage orné nature de près de 400 figures peintes d'apres, par A. Noel, et gravées sur acier.http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4416154.r=lucas+papillons.langFR 

 http://www.biodiversitylibrary.org/item/53843#page/11/mode/1up

— LUQUET (Gérard Chr.) 1986 "Les noms vernaculaires français des Rhopalocères d'Europe",Alexanor, Revue des Lépidoptéristes français, tome 14, juillet-septembre 1986, suppl.)

— MACLEOD (Roderick Donald) Key to the names of British Butterflies and moths, 86 pp. Londres 1959.

— OBERTHÜR (Charles), HOULBERT (Constant), Faune entomologique armoricaine. Mépidoptères. Rhopalocères, Rennes : Imprimerie Oberthür 1912-1921, 258 pages.

 

— PERREIN (Christian) 2012 , Biohistoire des papillons, Presses Universitaires de Rennes 2012.

— SALMON (Michael A.) 2000, The Aurelian legacy, British butterflies and their collectors, University of California Press, 2000.

— SOUVESTRE (Émile), 1836  Voyage dans le Finistère par Jacques Cambry, revu et augmenté par- : "Tableau systématique des lépidoptères qui se trouvent dans le département du Finistère" par  [(Hesse et) Le Borgne de Kermorvan] Brest : Come et Bonetbeau, 1835 page 165

SPULER (Dr Arnold), Die Europas Schmetterlinge, 1901-1908. Vol.1. Allgemeiner Teil —Spezieller Teil. I-CXXVIII + 1-386 + [1]-[6], 265 fig. dans le texte, E. Schweizelbart'sche Verlagsbuchhandlung, Nägele und Dr Sproesser édit., Stuttgart, Allemagne. En ligne sur BHL:http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/9477#/summary. 

 

De Geer : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97151p/f1.image.r=.langFR

Godart BHL :http://www.biodiversityheritagelibrary.org/item/38004#page/256/mode/1up

Duponchel, chenilles 1849 : BHL : http://www.biodiversityheritagelibrary.org/bibliography/9410#/summary

   Boisduval chenille 1832 : http://www.biodiversityheritagelibrary.org/bibliography/51588#/summary

 

 — Bestimmungshilfe für die in Europa nachgewiesenen Schmetterlingsarten :  http://www.lepiforum.de/lepiwiki.pl?Bestimmungshilfe

 

 

 

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Published by jean-yves cordier
7 juillet 2013 7 07 /07 /juillet /2013 12:32

      Le Fadet commun ou Procris Coenonympha pamphilus (Linnaeus,1758). Zoonymie (Histoire du nom).

 

     La zoonymie (du grec ζῷον, zôon, animal et ónoma, ὄνομα, nom) est la science diachronique qui étudie les noms d'animaux, ou zoonymes. Elle se propose de rechercher leurs significations, leurs étymologies, leur évolution et leur impact sur les sociétés (biohistoire). Avec l'anthroponymie (étude des noms de personnes), et la toponymie (étude des noms de lieux) elle appartient à l'onomastique (étude des noms propres).

 

  Elle se distingue donc de la simple étymologie, recherche du « vrai sens », de l'origine formelle et sémantique d'une unité lexicale du nom.


  Résumé.

Le nom de genre Coenonympha associe deux mots grecs signifiant "nymphe" et "en commun, ensemble".

L'épithète spécifique pamphilus tient son nom de Pamphile, l'un des cinquante fils d'Aegyptos qui épousèrent  les cinquante Danaïdes et périrent le soir des noces.

Les noms vernaculaires ont été successivement Procris (Geoffroy 1762) ; Le Procris (Engramelle 1779) ; Le Satyre Pamphile (Godart, 1823) ; Le Fadet commun (Luquet 1986). C'est ce dernier nom qui s'impose actuellement, celui de Procris étant rarement utilisé. Il honorait la princesse Procris, son mari jaloux le prince Céphale, et leur mort tragique. Quant au nom Fadet, ce diminutif de fée signifie "lutin" et témoigne du vol allègre et fantasque de ce papillon.

 


 

 

 

I. Nom scientifique

Lepidoptera, Nymphalidae, Satyrinae.

Nom de genre : Coenonympha Hübner, [1819]; Verzeichniss bekannter Schmettlinge (5): page 65. Type spécifique Papilio geticus Esper. 

      Ce nom de genre Coenonympha est l'association de Coeno-, issu du grec κοινός koinos, "partagé, en commun" (que nous connaissons chez les libellules zygoptères coenagrions  qui volent en tandem), et de -nymphé νύμφη : Les nymphes. Hübner n'explique pas ce qu'il entend par là. Ce genre réunit divers Nymphalidés de la sous-famille des satyrinidés, comme le Céphale, le Daphnis, le Fadet des laîches, le Fadet des tourbières.

 

Nom d'espèce : C. pamphilus : protonyme Papilio Pamphilus 

Linnaeus, C. 1758. Systema naturæ per regna tria naturæ, secundum classes, ordines, genera, species, cum characteribus, differentiis, synonymis, locis. Holmiæ. (Salvius). Tomus I: 824 pp. page 472, Localisation du type: Suède. 

[ Voir aussi :http://www.biodiversitylibrary.org/item/10277] 

 

   Le Fadet a été décrit par Linné dans son Systema Naturae de 1758 page 472 sous le numéro 86 des danaéiens : on sait que Linné a réparti ses papillons de jour nommés Papilio en "phalanges" dénommées arbitrairement en référence avec le monde antique grec. Après les Equites et les Heliconii, les Danai sont caractérisés par leurs ailes : alis integerrimis (complètes), et divisés en Candidi, (alis albidis,"ailes blanches") n° 56-74 et en festivi (alis variegatis) n° 75-87. L'adjectif latin festīvus, a, um signifie (Dict. Gérard Joinneau) "- 1 - de fête, joyeux, gai, amusant, réjouissant, divertissant. - 2 - élégant, charmant (à voir, à entendre), gracieux. - 3- enjoué, fin, spirituel. - 4 - bon (de caractère). "

  Nous avons donc sous le numéro 86 Pamphilus "aimé de tous",  l'avant-dernier des Festifs ou Joyeux Drilles, (les Colorés) après les Perius, Plexipus, Chrysippus, Cassiae, Sophorae, Mineus et Hyperanthus.

Son nom d' espèce est emprunté à Pamphilus, l'un des cinquante fils d'Aegyptus, ceux-là mêmes qui épousèrent les cinquante Danaïdes, puis furent tués —sauf un— par ces filles du roi Danaus . Linné indique page 467 Danaorum Candidorum  nomina a filiabus Danai Aegypti, Feltivorum a filiis mutuatus sum. "J'ai donné aux Danaiens Blancs les noms des filles de Danaos, j'ai emprunté celui des Colorés aux fils d'Aegyptos."

 Parmi les 12 noms de Danaiens colorés ou festifs, les fils d'Aegyptos cités par Linné sont Midamus, Niauius, Enceladus, Obrinus, Perius, Plexippus, Chrysippus, Mineus, Pamphilus, Hyperantus, Xanthus.[ Nous reconnaissons Aphantopus hyperantus, le Tristan.] Deux autres reçoivent le nom de leur plante-hôte, Cassiae (mais l'un des fils d'Aegyptos se nomme Cassus!) et Sophorae

   Linné a sans-doute trouvé cette liste dans la fable du Pseudo-Hygine (Fabulae 170) , auteur qui donne le nom des cinquante danaïdes, chacun suivi du nom de son mari et victime :

   "Midea a tué Antimachus. Philomela, Panthius, Scylla, Proteus. Amphicomone, Plexippus. Evippe, Agenor.  Demoditas, Chrysippe. Hyale, Perius. Trite Enceladus. Damone, Amyntor. Hippothoé, Obrimus. Myrmidone,  Mineus. Eurydice, Canthus. Cleo, Asterius. Arcadia  Xanthus. Cleopatra, Metalces. Phila, Philinus. Hipparète, Protheon. Chrysothemis, Asterides. Pyrante, Athamas. ?? Armoasbus, Glaucippe, Niauius. Demophile, Pamphilus. Autodice, Clytus. Polyxène, Aegyptus. Hecabe, Dryas

Acamantis Ecnomius.  Arsalte, Ephialtes. Monuste, Eurysthène. Amymone, Midanus. Helice,  Evidea. Oeme, Polydector. Polybe, Iltonomus.  Helicta, Cassus. Electra,  Hyperantus. Eubule, Demarchus.  Daplidice,  Pugno. Hero, Andromachus.  Europome Athletes.  Pyrantis, Plexippus. Critomedia, Antipaphus. Pirene, Dolichus. Eupheme, Hyperbius. Themistagora, 

 Podasimus. Celaeno, Aristonoos. Itea, Antiochus. Erato, Eudaemon. Hypermnestra a sauvé Lynceus."

  Pamphile a donc été tué par la danaïde Demophile le jour de ses noces, pour n'avoir pas respecté le vœu de virginité de son épouse. (Seul Lynceus, prudent, a évité de consommer le mariage, et a eu la vie sauve).

  Une autre liste est donnée par le Pseudo-Apollodore, Bibliothèque 2,1-5.

Parmi les papillons à nom de danaïdes, nous connaissons Colias Palaeno, Colias Hyale et Pieris Daplidice, mais elles ont perdu leur majuscule.

   Selon le site lepiforum, Spuler en 1908 rapprochait ce nom de pamphila, fille des Plates de Cos, qui aurait inventé le dévidage des cocons de chenille. Mais la note de bas de page de Linné indique que cette belle hypothèse ne peut être retenue.

 

 

Linné donne la description suivante:

Pamphilus 86. P.D. alis integerrimis fulvis ; subtus primoribus ocellus lo unico; posticis fascia alba.

  Fn svec. 789. Tityrus ( c'est le nom attribué dans Fauna Svecica de Linné) .

  Pet. mus. 34. n.311 : Petiver, Museum petiverianum (Londres, 1695-1703) : The Small Heat Butterfly.

  Merian eur. t 154 : Maria Sybilla MerianDe Europischen insecten : naauwkeurig onderzogt, na't leven geschildert, en in print gebragt door Tot Amsterdam :By J.F. Bernard, 1730.

 Raj. ins. 125 n.19 : John Ray  Historia insectorum (1710) page 125.

Roes. ins. app. 1,t.34f 7,8 : Roesel

Habitat in Europa.

Sexus alter minor. Alis posticis subtus ocellis 6 : primo majore.

 

  Le protonyme serait donc : P[apilio] D[anaus] Pamphilus (avec sa majuscule).

 

 


 

II. Nom vernaculaire.

1. Procris, Geoffroy 1762.

 Étienne Louis Geoffroy Histoire abrégée des Insectes qui se trouvent aux environs de Paris, Volume 2 page 53 n°21, 1762.

Le nom de Procris renvoie à la fille d'Erechtée roi d'Athènes, qui forme avec son amant Céphale un couple légendaire. La fable se trouve dans les Métamorphoses d’Ovide (VII, 661-865)

  Céphale, prince thessalien, fils de Déion et de Diomédé avait épousé Procris, une des filles d'Érechthée, roi d'Athènes. Elle était d'une beauté remarquable. Il inspira une vive passion à Éos (l'Aurore) ; celle-ci, pour le détacher de Procris, l'engagea à éprouver la fidélité de son épouse. Dans ce but, il s'introduisit près d'elle, caché sous un déguisement : ayant réussi à la séduire, il la chassa de sa présence. Procris, honteuse, s'enfuit en Crète où Artémis lui fit don d'un chien et d'un javelot magique. Plus tard Procris revint dans ses foyers sous l'aspect d'une séduisante jeune fille qui s'offrit l'amour de Céphale en échange des cadeaux de la déesse. Céphale accepta et Procris se fit alors reconnaître.
Les deux époux se réconcilièrent donc. La jalousie cependant étreignait le cœur de Procris qui pensait que son époux rejoignait Éos lors de ses parties de chasse. Une nuit, elle le suivit donc en cachette. Par mégarde elle remua une branche. Pensant qu'un gibier se cachait derrière le feuillage Céphale lança son javelot et perça le corps de sa chère Procris ; désespéré par cette mort, il se tua avec le même javelot.

La légende a donné lieu à de nombreuses illustrations artistiques. Au siècle de Geoffroy, notons un opéra de Duché, musique de Melle de la Guerre, en 1694, et une Comédie en 3 actes de Florent Carton Dancourt en 1711. En 1773 : le Versailles de Louis XV passe commande d’une œuvre de circonstance ambitieuse, l'opéra : Céphale et Procris sur une tragédie de Jean François Marmontel (1695) avec une mise en musique de Gretry.

 

  Geoffroy a débuté, avec Silène et Tristan une série de noms propres, signalées par une majuscule et l'absence d'article : Silène, Tristan ; Tircis, Corydon ; Myrtil, Amaryllis ; Procris, Cephale. Sans-doute s'est-il inspiré des séries mythologiques de la nomenclature de Linné. Les derniers noms sont ceux de couples de la mythologie.   Corydon et Tircis sont deux bergers qui viennent des « Bucoliques » de Virgile et des Fables de La Fontaine.  Amaryllis est la bergère dont Tityre est amoureux dans les Bucoliques de Virgile, mais dans l'opéra de Guarini, c'est Mirtillo Myrtil qui prend le rôle du soupirant. 

 

 2. LE PROCRIS, Engramelle 1779.

  Jacques Louis Engramelle Papillons d'Europe, peints d'après nature, Volume 1   page 128 n° 56, Planche 29 par J.J. Ernst gravée par J.J Juillet, 1779.

 

 

 

3. Le Satyre Pamphile, Godart, 1823.

Jean Baptiste Godart, Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons de France page 176 n°60. Planche dessinée par Vauthier.

Godart a nommé ailleurs sous le nom de Procris un genre entier, dans lequel il regroupe des zygènes ; il ne peut donc reprendre le nom de Geoffroy, et il se tourne vers celui de Linné.

 

4. Le Fadet commun, Luquet 1986.

 a) Fadet.

    Le nom de fadet signifie "petite fée", et c'est aussi le sens du titre "La Petite Fadette " de George Sand. La romancière s'est-elle inspirée du papillon pour créer le nom de son héroïne, elle qui la présente ainsi : "C'était un enfant très causeur et très moqueur, vif comme un papillon, curieux comme un rouge-gorge et noir comme un grelet" ? Non, car cette dénomination n'existait pas.

 Le mot  fée lui-même vient du latin fata, "déesse de la destinée", liée au fatum, "énonciation divine", et au verbe fari , parler : la fée est celle qui peut, d'une parole (ou d'un coup de baguette), modifier nos destinées. Les noms et adjectifs fadet, fadette, sont des termes régionaux (le CNRTL les attribue à la région Centre) comme diminutif de fade, féminin, "fée". De "petite fée", ils acquirent le sens, un peu différent, de "lutin".

   Mais ce mot de fadet n'est pas isolé, dans notre esprit et notre langue, de farfadet, "lutin", repris par Rabelais en 1542 à un mot provençal dérivé de fada, "niais, sot" , lui-même issu du latin fatuus, "insensé".

  En somme, ce nom de Fadet convient très bien à ce petit lépidoptère espiègle et folâtre qui apparaît comme un feu follet sautillant  parmi les herbes et les buissons, se lance dans des valses folles avec un concurrent de passage et disparaît comme par enchantement. 

  Ce zoonyme a été proposé par Gérard Christian Luquet (Maître de conférence au Muséum d'Histoire Naturelle) en 1986 par allusion à son vol sautillant.

  

5. Revue des noms vernaculaires par G.C Luquet 1986.

       En 1986, dans la revue Alexanor, Gérard Christian Luquet fit paraître un article dans lequel il établissait une liste des noms vernaculaires français qu'il proposait pour les rhopalocères. Pour Coenonympha pamphilus, il place en priorité le nom qu'il a créé pour la traduction d'ouvrages étrangers, Le Fadet commun. G.C. Luquet a d'abord créé un nom collectif pour certains papillons de la sous-famille des Satyrinés, les Fadets ; puis il l'a décliné en Fadet commun, des tourbières, des Balkans, crétois, tyrrhénien, elbois, des garrigues, etc.

  Il accepte le nom Le Procris, mais signale qu'il est ambigu, car il coïncide avec un nom générique de la famille des Zygaenidae ; il vaut mieux en éviter l'usage pour désigner Coenonympha pamphilus.

Il cite aussi l'usage par Paul A. Robert 1934 du nom  Le Petit papillon des foins (Les papillons dans la nature, Neuchâtel et paris : Delachaux et Niestlé), mais il en déconseille la reprise, ce zoonyme étant la traduction littérale de l'allemand Kleiner Heufalter.

De même, il critique le nom de Satyre Pamphile de Godart, trop servilement traduit du latin, ou sa forme raccourcie Le Pamphile.

 

 

6. Noms utilisés par les auteurs contemporains.

— Blab / Luquet  1988 : Le Fadet commun.

— Higgins et Riley 1988 : Le Fadet commun, le Procris.

— Lafranchis 2000 : Le Procris, Le Fadet commun.

 

 

  fadet-commun 1507cc

 

 

Posé sur un perchoir, il ferme ses ailes en laissant visible l'ocelle qui orne la face inférieure de son aile antérieure, et qui sert de leurre visuel aux prédateurs . Mais il est plus souvent en vadrouille, Roméo patrouillant à la recherche d'une femelle, Juliette arpentant la haie en zig-zag  de l'autre coté de la haie jusqu'à l'heureuse rencontre, les effusions, et un accouplement qui peut être réglé en 10 minutes ou prendre cinq bonnes heures. Lorsqu'il rencontre plutôt l'un de ces maudits Capulets, il attaque ce Tybalt et se livre à un duel aérien au cours duquel les deux frères ennemis montent à plusieurs mètres dans le ciel avant de se séparer sagement.

 

 

fadet-commun 1935cc

 

 

 

 

Les noms vernaculaires dans d'autres pays.

  •  Keltaniittyperhonen  en finnois
  • Small Heath en anglais  "le petit habitant des landes, ou des bruyères"
  •  Kamgräsfjäril ou Staggängefjäril en suédois 
  • Kleines Wiesenvögelchen (petit oiseau des prairies), Kleiner Heufalter (petit papillon des foins) , Kälberauge (œil de veau ?) en allemand.
  •  Nispola en italien.
  • Strzępotek ruczajnik en polonais.

Zoonymie des noms vernaculaires anglais. (M.A. Salmon, 2000)

Merret, 1666.

  • The Small Heath Butterflies, Petiver 1699 ; Haworth 1803 ; et la plupart des auteurs.
  • The golden Eyes Heath, Petiver 1717, Newman and Leeds 1913.
  • The selvedg'd Eyes Heath, Petiver 1717, Newman and Leeds 1913.
  • The Little or Small Gatekeeper, Harris 1766.
  • The Small Argus, Lewin 1795.
  • The Golden Eye, Rennie 1832.
  • The Least Meadow Brown, Morris 1853.

Comme pour le Tristan, c'est la présence d'ocelles et de leur couleur qui détermine une partie des dénominations (Eye, Argus, Golden), puis la taille (Small, Little), le biotope (Heath, meadow, selvedg'd) et la couleur (Brown) et enfin le comportement (Gatekeeper).

   

 

Liens et sources.

Inventaire National du Patrimoine Naturel du Muséum d'Histoire Naturelle.

— Site Funet

 

— BELLMANN Heiko, 2008 Quel est donc ce papillon, Les Guides Nathan, Paris : Nathan, 2008. Traduction française et noms vernaculaires par G.C. Luquet.

— BLAB (Josef), RUCKSTULH (Thomas) ESCHE (Thomas)  [et al.], adaptation et traduction française LUQUET (Gérard-Christian), 1988 Sauvons les papillons  : les connaître pour mieux les protéger ; préface de Pierre Richard Paris : Duculot 1 vol. (192 p.) : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 27 cm Trad. de : "Aktion Schmetterling so können wir sie retten". 

— BOITARD (Pierre ) Manuel d'entomologie ou Histoire naturelle de insectes: contenant la synonymie de la plus grande partie des espèces d'Europe et des espèces exotiques les plus remarquables, Tome second, Paris : Roret, 1828,  Gallica

  — BOISDUVAL ( Jean Alphonse),  GRASLIN, (Adolphe Hercule de), Dumesnil (P.C.R.C)  Rambur (Pierre).1833 Collection iconographique et historique des chenilles ou description et figures des chenilles d'Europe, avec l'histoire de leurs métamorphoses et des applications à l'agriculture, Paris : Librairie encyclopédique de Roret, 1832-1837 [1833].

— DOUX (Yves), GIBEAUX (Christian), 2007, Les papillons de jour d'Île de France et de l'Oise,Collection Parthénope, Edition Biotope, Mèze, ; Muséum national d'Histoire naturelle, Paris, 2007, 288 p. Préface, index et supervision scientifique de Gérard Chr. Luquet.

— DUPONT (Pascal), DEMERGES (David), DROUET (Eric) et LUQUET (Gérard Chr.). 2013. Révision systématique, taxinomique et nomenclaturale des Rhopalocera et des Zygaenidae de France métropolitaine. Conséquences sur l’acquisition et la gestion des données d’inventaireRapport MMNHN-SPN 2013 - 19, 201 p. http://www.mnhn.fr/spn/docs/rapports/SPN%202013%20-%2019%20-%20Ref_Rhopaloceres_Zygenes_V2013.pdf

— EMMET (Arthur Maitland) 1991. The Scientific Names of the British Lepidoptera: Their History and Meaning, Colchester, Essex, England : Harley Books, 1991,  288 p. : ill. ; 25 cm.

—  ENGRAMELLE (R.P. Jacques Louis Florentin), Papillons d'Europe peints d'après nature par M; Ernst. Gravés par M. Gérardin et coloriés sous leur direction. Première partie. Chenilles, Crysalides et Papillons de jour [décrits par le R.P. Engramelle, Religieux Augustin, Quartier Saint-Germain] Se vend à Paris chez M. Ernst et Gérardin. Paris : Delaguette/Basan & Poignant 1779. Volume 1 [1]+[VIII],[i-xxxiv] - 206p-errata [i-vi], 3 pl. en noir, 48 planches coloriées (I-XLVIII), 100 espèces. 

— FOURCROY (A. F.) 1785. Entomologia Parisiensis; sive catalogus insectorum quæ in agro Parisiensi reperiuntur; secundam methodam Geoffrœanam in sectiones, genera & species distributus: cui addita sunt nomina trivialia & fere trecentæ novæ species. Pars secunda. Parisiis. (Hôtel Serpente). 2. 232-544. Traduction en latin de l'Histoire des insectes de E.L. Geoffroy. http://archive.org/stream/entomologiaparis02four#page/n3/mode/2up

 — GEOFFROY (Étienne-Louis, Docteur en médecine) 1762. Histoire abrégée des insectes qui se trouvent aux environs de Paris: dans laquelle ces animaux sont rangés suivant un ordre méthodique ;Paris : Durand 1762 Tome second Planches XI à XXII  colorées à la main par Prévost gravées par Defehrt. 744p. http://archive.org/stream/histoireabrg02geof#page/n9/mode/2up

— GEOFFROY [Étienne-Louis] 1798-99 Histoire abrégée des insectes  Benoît Louis Prévost; A J Defehrt Paris : Chez Calixte-Volland : Chez Rémont, an VII [1798-1799 Tome deuxième. http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/14595#/summary

— GEER, (Charles de), Mémoires pour servir à l'histoire des insectes , Stockholm : Hesselberg, 1771.Tome 1 [1]-[15] 707 pages, 37 planches, Gallica .  Tome second première partie 616 pages,  ; Tome second deuxième partie pages 617 à 1175, 43 planches gravées par BergquistGallica.

— GODART (Jean-Baptiste) Histoire naturelle des lépidoptères ou papillons de France décrits par M. Godart, ancien proviseur Paris : Crevot 1821 Vol.1, Première partie, environs de Paris, [I]-[vij] + 295 p. Planches dessinées par [Antoine Charles] Vauthier et gravées par Lanvin.

— HIGGINS (L. G.) et RILEY (N. D.) 1988. Guide des Papillons d'Europe : RhopalocèresTroisième édition française. Traduction et adaptation par Th. Bourgoin, avec la collaboration de P. Leraut, G. Chr. Luquet et J. Minet. Delachaux et Niestlé édit., Neuchâtel ,1988455 pages.

— HÜRTER Hans-Arnold 1988 Die wissenschaftlichen Schmetterlingsnamen, Herleitung und Deutung, Bottrop ; Essen : Pomp, 492 pages.

— LAFRANCHIS (Tristan), 2000 Les papillons de jour de France, Belgique et Luxembourg et leurs chenilles, Collection Parthénope, Ed Biotope, Mèze, 448p. 

— LATREILLE  (P.A) et Olivier Nouveau dictionnaire d'Histoire naturelle 2eme édition tome 27 1818

 — LERAUT (Patrice) 1997 "Liste systématique et synonymique des Lépidoptères de France, Belgique et Corse" (deuxième édition) Alexanor, 20, Supplément hors série : 1-526, 10 illustr., photog, 38 fig.

— LUCAS ([Pierre-] Hippolyte)  Histoire naturelle des lépidoptères d'Europe Paris : Pauquet  1834 ouvrage orné nature de près de 400 figures peintes d'apres, par A. Noel, et gravées sur acier.http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4416154.r=lucas+papillons.langFR 

 http://www.biodiversitylibrary.org/item/53843#page/11/mode/1up

— LUQUET (Gérard Chr.) 1986 "Les noms vernaculaires français des Rhopalocères d'Europe",Alexanor, Revue des Lépidoptéristes français, tome 14, juillet-septembre 1986, suppl.)

— MACLEOD (Roderick Donald) Key to the names of British Butterflies and moths, 86 pp. Londres 1959.

— OBERTHÜR (Charles), HOULBERT (Constant), Faune entomologique armoricaine. Mépidoptères. Rhopalocères, Rennes : Imprimerie Oberthür 1912-1921, 258 pages.


— PERREIN (Christian) 2012 , Biohistoire des papillons, Presses Universitaires de Rennes 2012.

— SALMON (Michael A.) 2000, The Aurelian legacy, British butterflies and their collectors, University of California Press, 2000.

— SOUVESTRE (Émile), 1836  Voyage dans le Finistère par Jacques Cambry, revu et augmenté par- : "Tableau systématique des lépidoptères qui se trouvent dans le département du Finistère" par  [(Hesse et) Le Borgne de Kermorvan] Brest : Come et Bonetbeau, 1835 page 165

SPULER (Dr Arnold), Die Europas Schmetterlinge, 1901-1908. Vol.1. Allgemeiner Teil —Spezieller Teil. I-CXXVIII + 1-386 + [1]-[6], 265 fig. dans le texte, E. Schweizelbart'sche Verlagsbuchhandlung, Nägele und Dr Sproesser édit., Stuttgart, Allemagne. En ligne sur BHL:http://www.biodiversitylibrary.org/bibliography/9477#/summary. 

 

De Geer : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97151p/f1.image.r=.langFR

Godart BHL :http://www.biodiversityheritagelibrary.org/item/38004#page/256/mode/1up

Duponchel, chenilles 1849 : BHL : http://www.biodiversityheritagelibrary.org/bibliography/9410#/summary

   Boisduval chenille 1832 : http://www.biodiversityheritagelibrary.org/bibliography/51588#/summary

 

 — Bestimmungshilfe für die in Europa nachgewiesenen Schmetterlingsarten :http://www.lepiforum.de


 

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Published by jean-yves cordier
5 juillet 2013 5 05 /07 /juillet /2013 19:48

                                                        Arbres de la forêt, vous connaissez mon âme!

                                                            [...]
                                                        Vous le savez, la pierre où court un scarabée,

                                                        Une humble goutte d’eau de fleur en fleur tombée,
                                                        Un nuage, un oiseau, m’occupent tout un jour.
                                                                                                                                Victor Hugo, Les Contemplations.

 

 

 

                                 Le Petit Sylvain Limenitis camilla  (Linnaeus, 1764) 

 

Lieu : L' Aber, Crozon (29)

Date : 4 juin 2011

 

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  Zoonymie :

 

1) Nom de genre Limenitis: on le doit à Fabricius : 1807; Magazin f. Insektenk.(Illiger) 6: 281.

 

  En latin, il existe le nom limen, inis, "seuil, porte, maison, borne, frontière".

A.M.Emmet (1991) signale le grec limenitis, "gardien de port", un épithète attribué aux dieux qui protègent les ports, et se demande si Fabricius ne s'est pas souvenu que le premier spécimen de sylvain avait été capturé par David Krieg dans la ville portuaire de Leghorn. Il avait été adressé à Petiver, qui le nomma Papilio Livornicus, " the Leghorn White admiral "

Le genre Limenitis présente une vingtaine d'espèces, mais deux seules sont rencontrées en Bretagne : le Petit Sylvain Limenitis camilla, et le Sylvain azuré L. reducta. J'ai décrit ce dernier ici :L' Alto Merse, reserve naturelle de Toscane.

 

   Je rappelle les différences entre les deux:

L. camilla dispose d'une double rangée de points noirs sur la face inférieure de l'aile postérieure.

L.reducta ne dispose que d'une simple rangée de points noirs sur cette face inférieure, mais la coloration de cette face est plus rougeâtre.  Sur le recto, l'aile antérieure du L. reducta offre une marque blanche supplémentaire bien marquée, entre les taches principales et la tête ( L. camilla présente, au mieux, une trace blanchâtre).

 

 

2) Epithète spècifique camilla :il vient de la description initiale de Linné sous le protonyme de Papilio camilla.

   Encore un Linné, 1758, encore un renvoi à la dixième édition du Systema naturae? Eh non, et même pas à sa douzième édition, ni à la Fauna suecica, mais au Museum ludovicae ulricae reginae svecorum, gothorum vandalorumque,Laur. Salvii 1764 , (M.L.U en abrégé) en sa page 304 et sous le numéro 122 :

 

Linne-Petit-sylvain-mus-lud-ulr-304.jpg

 

 

 

 

    Lorsqu'il dénommait ses papillons en 1758, Linné devait relire son Iliade, et c'est dans Homère qu'il trouvait son inspiration. Comme la guerre de Troie, décidément, le passionne, il se lance ( du moins je le crois) en 1764 dans la lecture de l'Éneïde de Virgile, et il y trouve, chapitre XI, 532-724, l'histoire de Camille, la fille du roi des Volsques Metabus. Celui-ci, chassé par ses sujets, doit traverser dans sa fuite le fleuve Amasenus. Voyant les flots grossir, et portant dans ses bras sa fille, il choisit de la placer sous la protection de Diane, la déesse vierge et chasseresse  : pour cela, il la ligote sur un javelot par des liens d'écorce et de liège, et lance son arme et son bébé vers les cieux.

 

sonuere undae, rapidum super amnem

infelix fugit in iaculo Camilla.  Virgile, Eneide, XI, 561-62

 

Les ondes résonnèrent, et  par dessus le fleuve rapide,

Camille l'infortunée s'enfuit, fixée à son javelot strident

 

   Regardons la passer dans le ciel latin, nue, cramponnée à la hampe de frêne, serrée sous l'écorce comme l'arbre enlacé par le chèvrefeuille, femme-bois vouée à la forêt et aux forces sauvages : car c'est ainsi qu'elle pourra le mieux servir d'icône à notre papillon de l'orée des bois, dont le vol léger papillonne autour de sa plante-hôte, le chèvrefeuille.

  Plus tard, Camille sera une vierge guerrière combattant Énèe pour venger son père, et c'est ce personnage qu'illustre l'opéra de Bononcini Il trionfo di Camilla, regina de Volsci : elle n'aura plus rien d'aérien, plus rien à voir avec un papillon sylvestre.

 

 

 

  Dans sa description, Linné renvoie quand-même à son Systema Naturae de 1758, page 486, où il a décrit parmi les Papilio  barbarus un Amphion (du nom d'un fils de Zeus au chant capable de déplacer les pierres), qu'il nomme ici par erreur Aphion.

 

En réalité, c'est assez complexe, puisque Linné a donné quatre descriptions qui se renvoient les unes aux autres :

• P. Amphion : Syst. Nat. ed 10 (1758), p. 486 n° 177.

P.N. P  [ pour Papilio Nymphales PhaleratiProrsa  M.U.Lp. 303 n°  121   qui se réfère à Roesel, ins. 3 ,t 70, f 1, 2, 3.

                                                                             mention : "varietae de Camilla"

 

P.N.P. Sibilla , Syst. Nat. 2, ed 12 (1767), p. 781 n° 186 : qui renvoie à Sibilla sub Prorsa MLU p.303

                                                                                         : avec la mention "simillis camillae"

                                                                                         : qui se réfère -au Papilio rivularis de Scopoli, Carn.443

                                                                                                                   - à Roesel, ins. 3, t 70, f1, 2, 3

     Prorsa (du nom d'une déesse romaine qui préside aux accouchements ) et Sibilla (du nom des Sibylles, mais aussi de Anna Maria Sibylla Meriam, l'auteur de metamorphosis insectorum surinamensium) décrivent donc la même figure tirée de Insecten-Belustigung (1740) du peintre et naturaliste  August Johann Roësel, et peuvent donc être considérés comme une seule espèce.

 

P.N.P. Camilla, M.U.L (1764) p. 304 n° 122  , qui renvoie à Aphion, erroné pour Amphion, SN 10 : 486 n°177

                              , Syst. Nat. 2, ed 12,(1767) p. 781, n° 187 qui se réfère à Pet, gaz, 12, t 12, f 10

                                                                                                                      à Roesel, ins. 3, t33, f3,4

                                                                                                                       à Amphion

Selon Latreille et Godart (Encyclopèdie méthodique vol. 116, 1819, p. 403)  , "Linné, d'après les figures sus-mentionnées de Roësel, a donné le mâle de cette espèce sous le nom de Sibilla, et la femelle sous celui de Camilla". Or, pour ces auteurs, " le dessus des femelles est un peu fouétté de roux vers l'origine des ailes supérieures". Les deux sexes ne se distinguent pourtant que par des subtilitès telles que, selon UK butterflies, la taille légérement supérieure de la femelle, sa couleur légérement plus brune, et ses ailes plus arrondies.

   De fait les taxons Papilio sibilla et Papilio camilla sont tenus pour synonymes.

 

 

 

 

 

  Le nom vernaculaire de Sylvain est attesté en France selon mes recherches depuis la parution de l'ouvrage d'Engramelle Papillons d'Europe (1779-1792), avec quatre espèces,

- le Grand Sylvain ou Sylvain, Papillons d'Europe, pl  IX n°10 et X n°11

 -le Petit Sylvain, pl XI n°13

 -le Sylvain azuré , pl. XI n° 4

 -et le Sylvain coenobite pl. X n° 12 .

 

Mais ces noms vernaculaires ont été reliès aux noms scientifiques  de la manière suivante durant tout le XIXème siècle :

Grand Sylvain : Nymphalis populi

Petit Sylvain  : Nymphalis Sibylla,

Sylvain azuré  : Nymphales camilla,

Sylvain coenobite : Nymphales lucilla.

     Aussi tous les Dictionnaires d'Histoire Naturelle, les Encyclopédies, Godart et Duponchel dans leur Histoire Naturelle des Lépidoptères, A. Dupuis dans son guide des papillons, (1863), Hippolyte Lucas dans l'Histoire naturelle des lépidoptères ( 1834), Boisduval dans la Collection des chenilles  ( 1832), et Cuvier, et Latreille, Émile Blanchard, Pierre Boitard, les Sociétés linnéennes même considérèrent que le Sylvain azuré se nommait camilla, et que le Petit Sylvain portait le nom de Sibylla.  

 

 

 

   Le nom vient du latin sylva, la forêt, les bois, ou plutôt du nom latin du dieu des forêts, Sylvanus ou Silvanus. En zoologie, il qualifie les espèces qui vivent dans les bois. Parmi les papillons, l' Hespèrie du dactyle est nommée la Sylvaine.

 

   En 1765, Etienne-Louis Geoffroy  décrivait à la page 73 de son Histoire des insectes, tome II, un papillon aux ailes noires traversées d'une bande de taches blanches, pour lequel il donne la même référence Roesel vol.3 supl. I, tab 33 , fig 3,4 que nous avons déjà vue citée par Linné pour ses Papilio camilla/sibilla, et qu'il nomme Le Deuil. (En 1869, un texte signale encore cette appellation sous le terme de Deuil-azuré). Nous ne savons pas pourquoi Engramelle n'a pas repris ce zoonyme et a préféré celui de Sylvain, car je trouve ce nom de Deuil plus imagé et inventif, plus visuel que celui de Sylvain, et je trouve amusant qu'il crée une relation avec un autre papillon, le Demi-deuil également baptisé par Geoffroy.  Sans son grand frère le Deuil, le Demi-deuil est désormais un peu orphelin.

 

 

La Sylvaine:Sylvaine-Hesperie 4622cc

 

 

 

Oui, je suis le rêveur ; je suis le camarade
Des petites fleurs d’or du mur qui se dégrade,
Et l’interlocuteur des arbres et du vent.

Tout cela me connaît, voyez-vous. J’ai souvent,
En mai, quand de parfums les branches sont gonflées,
Des conversations avec les giroflées ;
Je reçois des conseils du lierre et du bleuet.
L’être mystérieux, que vous croyez muet,
Sur moi se penche, et vient avec ma plume écrire.
J’entends ce qu’entendit Rabelais ; je vois rire
Et pleurer ; et j’entends ce qu’Orphée entendit.
Ne vous étonnez pas de tout ce que me dit
La nature aux soupirs ineffables. Je cause
Avec toutes les voix de la métempsycose.
Avant de commencer le grand concert sacré,
Le moineau, le buisson, l’eau vive dans le pré,
La forêt, basse énorme, et l’aile et la corolle,
Tous ces doux instruments, m’adressent la parole ;

Je suis l'habitué de l'orchestre divin;

Si je n'étais songeur, j' aurais été sylvain.
[...]

Je vous aime, et vous, lierre au seuil des antres sourds,
Ravins où l’on entend filtrer les sources vives,
Buissons que les oiseaux pillent, joyeux convives !
Quand je suis parmi vous, arbres de ces grands bois,
Dans tout ce qui m’entoure et me cache à la fois,
Dans votre solitude où je rentre en moi-même,
Je sens quelqu’un de grand qui m’écoute et qui m’aime !

Aussi, taillis sacrés où Dieu même apparaît,
Arbres religieux, chênes, mousses, forêt,
Forêt ! c’est dans votre ombre et dans votre mystère,
C’est sous votre branchage auguste et solitaire,
Que je veux abriter mon sépulcre ignoré,
Et que je veux dormir quand je m’endormirai.

   Victor Hugo, Les Contemplations.

 

 

  La Sylvaine :

  Sylvaine-Hesperie 4624ccc

 

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Published by jean-yves cordier
23 juin 2013 7 23 /06 /juin /2013 11:03
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Published by Lavieb Aile

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  • : Le blog de jean-yves cordier
  • : 1) Une étude détaillée des monuments et œuvres artistiques et culturels, en Bretagne particulièrement, par le biais de mes photographies. Je privilégie les vitraux et la statuaire. 2) Une étude des noms de papillons et libellules (Zoonymie) observés en Bretagne.
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  • "Il faudrait voir sur chaque objet que tout détail est aventure" ( Guillevic, Terrraqué).  "Les vraies richesses, plus elles sont  grandes, plus on a de joie à les donner." (Giono ) "Délaisse les grandes routes, prends les sentiers !" (Pythagore)
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