La chapelle Saint-Guen à Saint-Tugdual (56).
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Voir :
L'arbre de Jessé de la chapelle Saint-Guen en Saint-Tugdual (56).
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La chapelle Saint-Guénael, au village de Saint-Guen,est située à 3 kilomètres au sud-ouest du bourg de Saint-Tugdual. Elle était le siège d'une trève avant la Révolution.
Datation : 1540, sous le règne d' Henri II, un peu avant le concile de Trente.
Seigneurs fondateurs (prééminenciers ?) : les seigneurs de Kersalic et de Kerminizic :
— Alleno, sr de Kersalic, par. de Saint-Tugdual, — du Guern, par. de Gourin, — de * Saint-Alouarn, par. de Guengat, — de Kerguignen, — de Trogoazien, — de Trévien, par. de Theix, — du Lindreuc, par. de Noyal-Pontivy, — de Penmené, par. de Baud, — de Kersperlan par. de Pluméliau.
Anc. ext. réf. 1669, huit gén. réf et montres de 1448 à 1562, par. de Pluméliau et Saint-Tugdual, év. de Vannes, Gourin, Éliant et Moëlan, év. de Cornouailles.
D’argent à trois hures de sanglier de sable, arrachées de gueules. Devise : Mad é quélen é peb amzer. (Un conseil est bon en tout temps.)
Geoffroy, sr de Kersperlan, épousa vers 1460 Catherine de Guernarpin, dont Louis, marié en 1487 à Jeanne le Grand, dame de Kersalic.
Pol Potier de Courcy Nobiliaire et armorial de Bretagne 1890 (1, pp. 4-515).
— Beaujouan, sr de Kermadio, par. de Kervignac, — de Kerminizic, par. de Saint-Tugdual, év. de Vannes.
De sinople à cinq coquilles d’argent. (Arm. 1696).
Un auditeur des comptes en 1588 et un maître en 1661 ; un sénéchal d’Hennebont en 1597.
La branche de Kerminizic fondue vers 1600 dans Lagadec puis Talhouèt de Severac.
https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Potier_de_Courcy_-_Nobiliaire_et_armorial_de_Bretagne,_1890,_tome_1.djvu/93
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I. Présentation générale.
Il s'agit d'un édifice en forme de croix latine, en style ogival du XVIème siècle avec chœur peu profond, à chevet plat. Un clocheton carré, amorti d'une flèche octogonale, et percé de baies à linteaux droits, s'élève sur le pignon occidental. Un escalier extérieur, au sud, y conduit à la chambre des cloches. Celle-ci est éclairée de baies à linteaux sur corbelets surmontés de gargouilles d'angle et de pinacles. La décoration extérieure est toute flamboyante, et les rampants sont ornés de crochets.
Au Sud, un petit ossuaire, daté du XVIème siècle, est accolé à la chapelle. Une sacristie a été ajoutée après le Concile de Trente dans l'angle méridional entre le chevet et le bras sud du transept
La chapelle est couverte d'une charpente aux sablières grossièrement sculptées de personnages et d'animaux.
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L'ossuaire s'ouvre par une large baie divisée par quatre arcades s'appuyant sur des balustres sculptés.
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II. La cloche.
JE ME NOMME LOUISE JE ME NOMME / LEON XIII PAPE
PARRAIN : JEAN-MARIE ---/ JEAN-MARIE BECEL EVEQUE
MARRAINE : LOUISE SIVY-- / LOUIS HELLEGOUARCH MAIRE
FRANCOIS LE GOUCEC RECTEUR / PIERRE JAFFRE PRESIDENT
St TUGDUAL 1895 / LOUIS LE RAVALLEC TRESORIER
Fonderie CH. DROUOT DOUAI NORD
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Je n'ai pas trouvé mention ni du maire Louis Hellegouarch, ni du recteur François Le Goucec. Louis Le Ravallec est le triste héros de la Gwerz de Louis de Ravallec, qui raconte son meurtre, mais cela n'a rien n'a voir avec cette cloche, ni avec le trésorier de la paroisse.
Les Drouot sont une grande famille de fondeurs de cloches du Bassigny actifs dès la fin du XVIIIe siècle, très actifs en Belgique (gros bourdon de Tournai),
Une biographie des Drouot du Bassigny est disponible sur le site
http://tchorski.morkitu.org/13/drouot.htm
On y lit :
Les Drouot perpétuent depuis l’aube de la tradition campanaire en Bassigny une coutume de fonte en itinérance, comme les Hemony, les Causard, les Farnier. Ils passent de village en village à la recherche de commandes auprès des fabriciens et des évêchés. C’est ainsi que Paul commence le métier, alors âgé de 17 ans, aux côtés de son père Joseph Drouot. Ces voyages s’établiront jusqu’en 1855, où des cloches d’assez faibles tonnages voient le jour. L’avènement des chemins de fer le poussera au choix judicieux d’établir une fonderie à Douai, au faubourg Notre-Dame. Auparavant, son père y avait acheté un lopin de terre, dans le clair espoir de sédentariser un atelier. Cette petite usine sera finalement assez rapidement installée à Sin-Le-Nôble, une petite ville du pourtour de Douai, pour des raisons de praticité. Sans pour autant posséder d’acte écrit, il est certain qu’en 1857, cet atelier était fonctionnel.
Joseph Drouot abandonnant le métier en 1862, les travaux mèneront par nécessité vers une courte collaboration avec son frère Charles-Clément ; Par la suite et dès 1863, la fonderie sera dirigée seul et de main de maître jusqu’en 1883. Les années s’échelonnant au gré de commandes toujours plus pressantes, d’autres collaborations auront lieu de manière éparse, dont celle avec son neveu Charles Drouot. L’activité sans cesse grandissante provoque un certain nombre de bouleversements majeurs imminents, la fonderie de Sin-Le-Nôble devant peu à peu exigüe
En 1886, une succursale est crée à Tournai, elle était située à la rue du Nord. Pleinement investi en ce projet, c’est en cette période que la fonderie de Sin-Le-Nôble sera cédée à Charles Drouot.
Charles, représentant de la quatrième et dernière génération des Drouot, est mort on 1901, après avoir dirigé une dizaine d'années la fonderie de Douai.
D'autres cloches bretonnes sont sorties de ces fonderies, dont deux des trois cloches de la chapelle Saint-Tugen à Primelin (29), datant de 1895 et portant la signature de H. Drouot.
Cloche La Louise de la fonderie Charles Drouot de Douai, 1895. Chapelle Saint-Guen à Saint-Tugdual, photographie lavieb-aile.
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Cloche La Louise de la fonderie Charles Drouot de Douai, 1895. Chapelle Saint-Guen à Saint-Tugdual, photographie lavieb-aile.
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III. Inscription de fondation.
Une inscription extérieure au croisillon Nord stipule :"Le VIIIe jour de aout l'an mil Vc karante fut dedié ceste chapelle -------".
Inscription de fondation du 8 août 1540, Chapelle Saint-Guen à Saint-Tugdual, photographie lavieb-aile.
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IV.Les sculptures extérieures.
1°) En façade Sud, la nef s'ouvre sur une fenêtre à pignon triangulaire, souligné de piliers reposant sur des reliefs figurant respectivement un lion et un dragon.
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Le dragon, ailé, semble avaler son aile de sa gueule. Sa queue forme une boucle sur elle-même avant de se terminer sous la forme d'une tête tirant la langue ou crachant le feu. Une queue céphalophore pourrions-nous dire.
On remarquera que ce dragon est enchaîné au rampant par une laisse de gros maillons sphériques. Cette chaîne en collier de perle se retrouve à l'identique autour du corps des autres animaux posté sur le bord de la toiture.
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Son vis-à-vis est un lion, aux yeux globuleux et à l'arrière-train fin.
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Les chiens-lion du pignon est.
Du chien, ils ont la gueule, mais leur queue particulièrement longue est celle du lion.
L'un porte un harnachement complexe. L'autre a des pattes qui ressemblent à des racines, et une queue effrontément phalloïde. Le troisième, qui grimpe le long du rampant, nous tourne le dos.
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2°) Saint Michel psychopompe.
Une statue de Saint-Michel terrassant le dragon domine le chevet Saint Michel. Elle est datée par approximation de la fondation de la chapelle.
Elle présente l'intérêt remarquable d'inclure la figure d'un jeune personnage qui se hisse vers le saint à son coté gauche, en prenant appui sur un socle. On considère qu'il s'agit de l'âme d'un élu. En effet, l'archange est celui qui, lors du Jugement Dernier, pèse les âmes et le poids de leurs péchés pour ne livrer accès au paradis qu'aux âmes élues et pour livrer les autres, damnées, aux tourments de l'enfer.
Dans ce rôle, il remplit donc une fonction "psychopompe", qui guide les âmes vers l'au-delà.
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Du pied, il terrasse le dragon, mais je discerne mal le détail de cet animal.
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V. Les statues intérieures.
Ce sont des statues en bois polychrome du XVIe ou XVIIe siècle :
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1°) Dans le chœur.
a) Saint Adrien de Nicomédie, à gauche.1er quart 16e siècle.
Classé MH 02 octobre 1951
Selon la notice de l'Inventaire, "Il tient l'enclume, et terrasse un dragon". Mais il s'agit plutôt d'un lion.
Voir ici ma photo de la statue de saint Adrien avec son enclume en la chapelle Saint-Adrien, commune de Saint-Barthélémy, 56: La chapelle Saint-Adrien à Plougastel (2) Les statues. Le culte de saint Adrien pour la santé de ses intestins.
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Voir aussi l'enclume et le lion d'Adrien à Saint-Vaast de Boran-sur-Oise :
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dimensions |
dimensions non connues |
iconographie |
figures (saint Christophe : portant : Enfant Jésus : ruisseau, sainte Barbe, sainte Catherine, saint : homme : attribut : cierge) ; en encadrement : décor d'architecture ; figures bibliques (ange : orant, I.H.S., ange : musicien : assis) ; figures bibliques (Dieu le Père, ange, musicien, phylactère) Description : Dieu le Père et les anges musiciens dans les mouchettes ; l'un des personnages, celui avec un cierge, au cours d'un remaniement fut refait et couronné abusivement ; sauf saint Christophe, les personnages portent un livre avec des inscriptions. inscription concernant une restauration : RESTAURE L'AN 1903 MR LE MAGUET RECTEUR ET VINCENT SIVY TRESORIER |
commentaire iconographique |
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état |
oeuvre restaurée |
inscription |
inscription concernant une restauration |
précision inscription |
inscription concernant une restauration : RESTAURE L'AN 1903 MR LE MAGUET RECTEUR ET VINCENT SIVY TRESORIER |
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dimensions |
dimensions non connues |
iconographie |
figures (saint Christophe : portant : Enfant Jésus : ruisseau, sainte Barbe, sainte Catherine, saint : homme : attribut : cierge) ; en encadrement : décor d'architecture ; figures bibliques (ange : orant, I.H.S., ange : musicien : assis) ; figures bibliques (Dieu le Père, ange, musicien, phylactère) Description : Dieu le Père et les anges musiciens dans les mouchettes ; l'un des personnages, celui avec un cierge, au cours d'un remaniement fut refait et couronné abusivement ; sauf saint Christophe, les personnages portent un livre avec des inscriptions. inscription concernant une restauration : RESTAURE L'AN 1903 MR LE MAGUET RECTEUR ET VINCENT SIVY TRESORIER |
commentaire iconographique |
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état |
oeuvre restaurée |
inscription |
inscription concernant une restauration |
précision inscription |
inscription concernant une restauration : RESTAURE L'AN 1903 MR LE MAGUET RECTEUR ET VINCENT SIVY TRESORIER |
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Saint-Tugdual |
chapelle Saint-Guénaël |
groupe sculpté : saint Joseph et l'Enfant Jésus |
1er quart 18e siècle |
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Saint-Tugdual |
chapelle Saint-Guénaël |
statue (petite nature, d'applique) : saint Adrien |
1er quart 16e siècle |
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Saint-Tugdual |
chapelle Saint-Guénaël |
statue (petite nature) : saint Guen (?) |
17e siècle (?) |
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Saint-Tugdual |
chapelle Saint-Guénaël |
statue (petite nature, d'applique) : saint Tremeur |
16e siècle |
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Saint-Tugdual |
chapelle Saint-Guénaël |
statue (petite nature) : saint Barthélémy |
1er quart 16e siècle |
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Saint-Tugdual |
chapelle Saint-Guénaël |
statue (petite nature) : saint Sébastien |
16e siècle |
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Saint-Tugdual |
chapelle Saint-Guénaël |
croix : Christ en croix, crucifix |
1er quart 17e siècle |
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Saint-Tugdual |
chapelle Saint-Guénaël |
statue (petite nature, d'applique) |
16e siècle |
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Saint-Tugdual |
chapelle Saint-Guénaël |
statue : saint Jean l'Evangéliste (?) |
2e moitié 17e siècle |
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Saint-Tugdual |
chapelle Saint-Guénaël |
statuette d'applique |
limite 15e siècle 16e siècle |
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Saint-Tugdual |
chapelle Saint-Guénaël |
statue : saint Michel terrassant le dragon |
2e quart 16e siècle |
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Saint-Tugdual |
chapelle Saint-Guénaël |
Le mobilier de la chapelle Saint-Guénaël |
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Saint-Tugdual |
chapelle Saint-Guénaël |
bénitier |
2e quart 18e siècle |
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Saint-Tugdual |
chapelle Saint-Guénaël |
niche : Arbre de Jessé |
16e siècle |
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Saint-Tugdual |
chapelle Saint-Guénaël |
sablière, blochet |
16e siècle |
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Saint-Tugdual |
chapelle Saint-Guénaël |
verrière (verrière à personnages) |
16e siècle |
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Saint-Tugdual |
chapelle Saint-Guénaël |
verrière (verrière figurée) |
16e siècle |
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Saint-Tugdual |
chapelle Saint-Guénaël |
verrière (verrière héraldique) |
16e siècle |
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b) Saint Guen ? 17e siècle
Classé MH 1982/01/26 . Revers plein ; h = 120 ; figure (saint : moine, lecture, livre : ouvert) ; Sujet non identifié : saint Guen ou saint Guenael, moine cistercien ou bénédictin, revêtu d'une robe à ceinture, petit capuchon de couleur sombre. Manque main droite et attribut, fentes sur la base, écaillage de la polychromie
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2°) Dans les bras nord du transept.
a) saint Jean l'Evangéliste (?) 2e moitié 17e siècle
b) Saint Sébastien. Classé MH 16 mars 1996 H=1,10 m
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3°) Dans le bras sud du transept.
On remarquera le superbe oculus flamboyant, à quatre mouchettes, deux soufflets et quatre écoinçons. Etait-il vitré ? En 1863, Rosenzweig signale "aujourd'hui bouché".
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Je ne suis pas parvenu à identifier les statues. La base Palissy signale :
a) Saint Trémeur statue brûlée en 2006.
b) Saint Simon, h = 1,30 m
c) saint Barthélémy 1er quart 16e siècle ; Classé MH 16 mars 1996
attribut couteau, livre. H=1,20 m
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VI. Les vitraux anciens.
Après l'incendie, la chapelle a reçue des vitraux contemporains dont le carton est dû à Michel Caron.
Un article paru dans Ouest-France le 11 septembre 2008 sous la plume de Christian Gouérou donne les informations suivantes :
"La chapelle profanée retrouve ses vitraux. Ouest-France 11 septembre 2008 :
http://www.ouest-france.fr/la-chapelle-profanee-retrouve-ses-vitraux-191991
"Charpente effondrée, murs noircis exposés au vent et à la pluie, l'incendie et la profanation de la chapelle Saint-Guen à Saint-Tugdual avaient choqué le public. Détruit dans la nuit du 29 au 30 janvier 2006, l'édifice bâti en 1540 a été reconstruit à l'identique. Saint-Guen retrouve son éclat. Dimanche, jour du pardon, elle aura retrouvé quatre vitraux sur les cinq baies qui la composent.
Michel Caron, artiste plasticien de 60 ans, ancien enseignant de l'art du vitrail à Chartres, a dû plusieurs fois remettre l'ouvrage sur le métier. Il a commencé son travail de création en 2005. Au moment de l'incendie, deux vitraux sont en place. Deux autres attendent dans la sacristie. Les quatre baies créées par l'artiste ne résistent pas aux flammes. Pas plus que le vitrail historique de la cinquième fenêtre et quelques fragments historiques de vitraux anciens. « J'ai donc recommencé mon travail de 2005 avec un nouveau projet. »
Ce printemps, l'artiste doit encore reprendre sa création : la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) lui demande d'intégrer des fragments historiques de l'ancien vitrail, en partie sauvés des flammes. « Une première fenêtre a été posée pour l'inauguration de la reconstruction en juillet 2007. En septembre 2007 alors que l'exécution des baies suivantes est en cours, il y a eu une interruption due à la possibilité de sauvegarder certains des panneaux historiques », explique Michel Caron. « Le processus a repris fin février 2008. Cette réinstallation a nécessité de décaler une partie de la composition et de refaire certains panneaux. »
Loin des vitraux d'antan
À quelques jours du pardon, l'artiste se demande quel regard le public portera sur sa création ? On est loin des vitraux d'antan qui avaient vocation à raconter l'histoire religieuse. Michel Caron a un parti pris « minimaliste » qui peu dérouter. Il n'a travaillé qu'avec des verres transparents industriels sur lesquels il peint au jaune d'argent un ensemble inspiré d'une crucifixion du XVe, relevée dans un édifice en Bretagne. « Avant l'incendie, je me souviens de la première impression que m'a laissée la chapelle, son espace intérieur lumineux dû en partie à l'absence de vitraux ! » Cette transparence inspire sa recherche.
« Il s'agit d'une commande pour édifice public historique. L'échange de début ne peut pas se faire avec la totalité des futurs interlocuteurs, le public, les fidèles », justifie le plasticien. « C'est un travail qui tient compte du sacré, du style, de la fonction, du contemporain, de l'histoire. Mais, la réflexion de l'artiste se heurte le plus souvent au regard surpris ou désorienté de l'interlocuteur. »
Ni figurative ni abstraite, la création contemporaine se fond dans la chapelle de 1540. Les baies parlent toujours d'une même histoire : le triomphe de la lumière sur les ténèbres." Christian GOUEROU.
Les fenêtres sont en ogive, avec des meneaux en flammes et en fleurs de lis . Dans ce réseau de style flamboyant se voyaient encore avant l'incendie quelques fragments de vitraux du XVIème siècle, représentant dans la nef l'Annonciation avec devises gothiques et saint Christophe, et dans le chœur diverses armoiries des Aléno et des Rouxel ("écusson écartelé au 1 et 4 d'argent à trois hures de sanglier de sable, au 2 et 3 d'azur au lion ailé d'argent". Rosenzweig, 1863). Le vitrail de la fenêtre Sud est restauré en 1903 et représentait saint Louis, saint Christophe, sainte Barbe et sainte Catherine. Un fragment de vitrail du chevet représentait Jésus au milieu des docteurs de la Loi.
Le vitrail de la baie Sud a été restauré après 2006, et devrait, grâce aux efforts de l'Association, être remis en place en 2016. Il est décrit ainsi sur le site de la base Palissy :
figures (saint Christophe : portant : Enfant Jésus : ruisseau, sainte Barbe, sainte Catherine, saint : homme : attribut : cierge) ; en encadrement : décor d'architecture ; figures bibliques (ange : orant, I.H.S., ange : musicien : assis) ; figures bibliques (Dieu le Père, ange, musicien, phylactère) Description : Dieu le Père et les anges musiciens dans les mouchettes ; l'un des personnages, celui avec un cierge, au cours d'un remaniement fut refait et couronné abusivement ; sauf saint Christophe, les personnages portent un livre avec des inscriptions. inscription concernant une restauration : RESTAURE L'AN 1903 MR LE MAGUET RECTEUR ET VINCENT SIVY TRESORIER."
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Une image est disponible sur le site Topic-topos :
http://fr.topic-topos.com/vitraux-saint-tugdual
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VII. Bénitier
On remarque une piscine flamboyante et un curieux bénitier en granit à huit pans du XVIème siècle. La cuve en est divisée en neuf compartiments troués à leur base par des orifices permettant la circulation de l'éventuelle eau bénite qui y était versée. Mais est-ce réellement un bénitier ? Deux visages humains coiffés d'un bonnet en ornent les angles. Une inscription sur un coté de la margelle mentionne la date de 1737.
L'objet est classé Mh depuis le 3 octobre 1994. La base Palissy le décrit ainsi sous la référence PM56001187 :
"Bénitier creusé dans un chapiteau ? Cuve quadrangulaire aux angles abattus, les deux pans antérieurs ainsi formés étant décorés d'une tête grossière. L'intérieur de la cuve est divisé en neuf cuvettes dont cinq, en croix, sont carrées et les quatre restantes en forme de triangle. Pied mouluré. h = 52 ; la = 69 "
Rosenzweig signalait en 1863 : "grande analogie avec les bénitiers de Locmaria et de Saint-Fiacre en Melrand"
Autres éléments.
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SOURCES ET LIENS.
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— http://pays.carnac.free.fr/lucopdf/saint-tugdual.pdf
— LA TULLAYE (Hélène de), Saint-Tugdual
http://sauvegardeartfrancais.fr/photos_realisations/NoticeSAINT-TUGDUAL.PDF
— ROSENZWEIG, 1863, Répertoire archéologique du Département du Morbihan rédigé sous les auspices de la Société polymathique dude ce Département par M. Rosenzweig. Paris, Imprimerie Impériale, 1863. page 110, « Saint-Tugdual »
— L' Association des Amis de Saint-Guen, actuellement présidée par Madame Christine Bernard organise le pardon annuel le deuxième dimanche de septembre, et invite des artistes à exposer leurs œuvres, par exemple lors des Journées du Patrimoine. Elle assure aussi des visites commentées ou conférences.
Exposition 2015 :
http://www.ouest-france.fr/lart-lhonneur-la-chapelle-saint-guen-3714708
— Base Palissy :
http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/palissy_fr?ACTION=RETROUVER_TITLE&LEVEL=1&GRP=0&REQ=((Saint-Tugdual)%20%3ALOCA%20)&USRNAME=nobody&USRPWD=4%24%2534P&SPEC=3&FIELD_98=LOCA&VALUE_98=%20Saint-Tugdual&SYN=1&IMAGE_ONLY=&MAX1=1&MAX2=1&MAX3=200&DOM=Tous