Les travaux des Mois, le Zodiaque et le Temps des médaillons de la cathédrale d'Amiens.
Voir :
Les Mois, le Zodiaque et le Temps de la cathédrale de Chartres: sculpture et vitrail. .
Ce qui va être amusant, ce sera de comparer ce Zodiaque qui date de 1220-1230 à celui de la Rosace ouest de Notre-Dame de Paris (1220-1225), qui lui est donc presque contemporain, à celui du portail sud de Chartres (1198-1217) et enfin à celui du vitrail de Chartres (1217-1220) (lien supra).
Ce qui sera aussi excitant sera de découvrir que, si on les examine en détail, leur sujet, loin de se résumer à un titre, pourra faire l'objet de discussions et de surprises.
Ces médaillons courent comme une frise de quatrefeuilles tout le long des soubassements de la façade occidentale en suivant le profil des trois portails mais en consacrant un thème différent à chacun d'entre eux : les travaux des Mois et le Zodiaque pour le portail de Saint-Firmin, les Vertus et les Vices pour le portail du Jugement Dernier (c'est logique), et des épisodes de la vie des Rois pour le portail de la Mère-Dieu. Durant la journée, ils font tourner leurs ombres sous l'effet du soleil, puis le soir ils s'illuminent de couleurs dorées, et à la nuit tombée les projecteurs leur rendent leur polychromie d'antan. Comme à Rouen, time is Monet...
Le soubassement droit du portail Saint-Firmin parcourt l'année en douze médaillons du Capricorne aux Gémeaux ; en haut est figuré le signe du Zodiaque et au dessous les travaux ou occupations de la période correspondante, à cheval sur deux mois :
Le soubassement gauche du portail Saint-Firmin poursuit cette course du Cancer au Sagittaire.
Trois documents trouvés sur le net en introduction : le thème des Travaux des mois est un stéréotype.
Calendrier de Pietro Crescenzi, XIII° siècle, musée Condé, Chantilly.
I. Décembre/ Janvier, Capricornus Le Capricorne ; la tuée du cochon et la salaison ??
En haut, Capricorne : qu'elle est jolie, avec ses yeux doux, sa barbiche de sous-officier, ses sabots noirs et luisants et sa corne qui rejoint dans sa courbe un bouquet de chèvrefeuille !
En bas, un homme barbu, vêtu d'une tunique dont le pan est relevé et passé dans la ceinture, lève une hache (bras et outil perdu) pour tuer un cochon qu'il emprisonne entre ses jambes. Hum hum, pourquoi répéter si vite ce qui est dit ailleurs ? Il s'agit peut-être plutôt d'une femme (cheveux ramassés en coques, barbette sous le menton). Et puis il y a deux animaux. Et ai-je déjà tenté de tuer un cochon en l'enserrant entre les jambes ? Bon courage ! Quand à deux cochons en même temps !
A droite, la "salaison" représente plutôt une volaille (un coq à mon avis) égorgée qui est suspendue à un croc au dessus d'un baquet pour dégorger de son sang.
II. Janvier/Février, Aquarius le Verseau ; Janus et le festin annuel .
Coiffé d'un bonnet, ce Janus bicéphale (le mot janvier provient du mot Janus) tourne vers la droite, coté de l'année écoulé, le visage d'un vieillard à longue barbe, et vers la gauche de l'année à venir le visage amène d'un jeune homme. Deux serviteurs lui servent son repas. Sur le vitrail de Notre-Dame, des détails supplémentaires non visibles ici permettent une meilleure compréhension, comme les yeux fermés du coté de l'année qui s'achève.
III. Février / Mars, Pisces les Poissons ; le coin du feu.
Les deux poissons sont assez semblables à ceux de Paris ou de Chartres, mais l'artiste picard doit être familier du milieu marin et il a sculpté deux poissons différents par la taille et par la gueule, l'un plus effilé évoquant un maquereau et l'autre plus rond évoquant un thonidé.
Un homme vêtu d'un chaud manteau à capuchon rabattu et la tête recouverte d'un autre capuchon a ôté ses chaussures et présente ses pieds nus à la chaleur d'un bon feu ; il manipule avec une pince un objet qui est peut-être une bûche, mais plus probablement un poisson. Derrière lui, un petit meuble supporte un vase, ou peut-être une lampe. Bref, c'est l'hiver. Ce thème est constamment associé au mois de février.
IV. Mars/ Avril, Aries le Bélier ; les travaux de la vigne.
Le bélier se détache sur un arrière plan d'un talus surmonté d'un arbre aux branches nues ; un arbuste semblable est visible à l'arrière de l'animal.
Une femme, la tête couverte d'une barbette nouée sous le menton et les cheveux ramassés en chignon à l'arrière est vêtue d'une tunique plissée longue mais fendue jusqu'à la taille et dont le pan est remonté dans la ceinture pour libérer le travail des jambes. Celles-ci ne semblent pas nues, mais recouvertes de chausses englobant le pied. Elle appuie le pied droit sur une bêche. (manche à poignée en T et support latéral pour la main droite). elle retourne donc la terre au pied d'un cep dont les pampres commencent à grimper avec avidité le long d'un tuteur.
V. Avril / Mai, Taurus le Taureau ; la chasse au faucon.
Le taureau est placé devant le même "paysage" que le bélier, mais les arbres sont désormais en feuilles ; et il me semble que le bovin en goûte une, faisant fouetter sa queue pour exprimer son plaisir.
Le médaillon des Travaux montre un fauconnier, les mains gantées et le front ceint d'un bandeau. Il porte une sorte de tablier sans manche au dessus d'une tunique. Il a donné à manger à son faucon, dont il a ôté le chaperon qu'il tient de la main droite. L'oiseau de proie porte une bague à la patte droite, par laquelle il est sans doute lié. Il est difficile de dire ce qu'il mange, car cela ressemble à une boule bouclée ou grenue.
Dans les Très Riches Heures, la Chasse au faucon illustre le mois d'août. Mais c'est un thème qui illustre souvent la jeunesse, le printemps de la vie, et, alors même qu'en mai le faucon mue et ne peut chasser, le thème du "faucon dans la main" illustre le mois de mai dans beaucoup de livres d'Heures.
Le vitrail correspondant de la rosace de Notre-Dame de Paris ...ne correspond pas, puisque le taureau est associé à un jeune personnage tenant des fleurs, alors que le thème du fauconnier y est associé au signe des Gémeaux. Ceci mit à part, le Taureau dont le dos est surmonté d'une tige végétale se retrouve dans le vitrail de Paris et dans celui de Chartres. De même, le fauconnier de Paris est comparable à celui d'Amiens, et porte le même vêtement de travail, mais seul le médaillon d'Amiens montre l'ablation du chaperon et le repas de l'oiseau. Seul ? Non, on trouve ce motif de la prise de la pâtée sur le portail sud de la cathédrale d'Amiens. (Cliquez pour agrandir)
Quelques détails sur la fauconnerie ou art de la chasse de haut vol.
Si on consulte le traité "De l'art de chasser au moyen des oiseaux" (De arte venandi cum avibus), manuel de fauconnerie rédigé en latin par Frédéric II du Saint-Empire Frédéric II ( 1194-1250) et son fils Manfred au XIIIe siècle (de 1241 à 1248), on apprend que cette scène ne correspond pas au nourrissage d'un oiseau dressé (la viande donnée en récompense serait alors contenu dans une large gibecière portée à la ceinture), mais représente une étape de "l'affaitage" ou dressage par lequel le jeune faucon (souvent un faucon pèlerin Falco peregrinus que l'on dit "gentil" c'est-à-dire noble) pris au nid est progressivement habitué à la présence de l'homme. Des anneaux sont fixés aux tarses des pattes, auxquels on noue des jets, petites courroies de cuir qui sont tenues en main par le fauconnier ou fixées à la longe. Celle-ci vient se fixer solidement à la perche ou au bloc où l'oiseau est posé. S'ajoutent les sonnettes, petits grelots attachés aux tarses de l'oiseau par une lanière de cuir. Par leur son, le fauconnier peut suivre plus facilement les allées et venues de son oiseau et le localiser lors des parties de chasse. Ainsi pourvu de son "armement", le jeune pèlerin est cillé pour aider l'apprivoisement, le calmer, l'habituer plus rapidement à la présence de l'homme et à lui faire accepter sa compagnie. Le procédé consiste à faire passer un fil au travers des paupières inférieures et le nouer au-dessus de la tête, afin de les maintenir levées, privant ainsi le faucon de la vue. Desserré peu à peu, le fil ouvre progressivement à la pleine lumière : le faucon est alors "décillé". Un autre procédé, le chaperon, est mentionné par Frédéric II dans son traité. C'est une petite coiffe en cuir souple qui couvre la tête du faucon pour le calmer durant l'affaitage, pour contrôler l'agressivité de l'oiseau lors des déplacements, pour également le préparer à la chasse. Le chaperon sur la tête, le faucon est plongé dans l'obscurité et demeure tranquille ; la coiffe enlevée, l'oiseau voit immédiatement la proie et vole mieux. Dès que l'oiseau se laisse couvrir et découvrir la tête du chaperon, le dressage pour la chasse peut commencer.
Dès que le faucon donne des signes de docilité, le fauconnier l'incite à "sauter le poing" pour y chercher une "beccade", de petits morceaux de viande. Savoir "prendre le pât" est une première étape de l'affaitage, qui est achevée quand l'oiseau s'est habitué à son dresseur et vient prendre le "pât" c'est-à-dire sa nourriture tranquillement à la main du fauconnier. Le faucon est alors prêt pour "être introduit" c'est-à-dire pour l'habituer à vivre au contact des hommes et des bêtes dans des lieux les plus divers. Il faudra encore lui apprendre à revenir sans hésiter à son rappel, un cri particulier lancé par le fauconnier qui déclenchera le réflexe du retour immédiat du faucon au maître et l'habituer à la compagnie des chevaux et des chiens.
On voit donc qu'il n'y a pas de contradiction à représenter cette scène d'affaitage en mai, bien que ce mois n'est pas une période de chasse. Elle est liée à l'apprentissage, à la jeunesse de l'oiseau, c'est donc bien une scène de printemps. En même temps, elle fait l'éloge du fauconnier, type de l'homme accompli, en pleine possession de ses moyens physique et dans l'épanouissement de ses capacités de maîtrise, de savoir-faire et de vaillance. Dans des manuscrits, elle peut illustrer le "deuxième âge de la vie" (Bnf fr 134 folio 192v ) La chasse elle-même est le privilège de la noblesse.
L'image suivante, comme l'ensemble des données techniques sur la fauconnerie, est tirée de : Bnf http://expositions.bnf.fr/bestiaire/it/faucon/12.htm
Paris Bnf 12400 Frédéric II de Hohenstaufen L'Art de chasser avec les oiseaux, vers 1305-1310 peint par Simon d'Orléans pour Guillaume de Dampierre
"Sauter le poing" : folio 155v. On notera la tenue vestimentaire du personnage du milieu, très proche de celle du fauconnier d'Amiens.
"Prendre le pât" folio 119v :
VI. Mai / Juin, Gemini les Gémeaux ;
Les deux personnages sont très semblables, comme des jumeaux, mais l'un a les cheveux courts et une tunique qui descend sous les genoux, et l'autre est son double féminin qui porte les cheveux longs et une robe descendant sur les chaussures. Le thème iconographique des Gémeaux est souvent traité sous forme d'un couple masculin, comme à Saint-Philibert de Tournus (vers 1200), mosaïque de pavement du déambulatoire :
Mais il peut aussi, comme ici, représenter un couple de jumeaux masculin et féminin ; c'est le cas par exemple dans les Très Riches Heures du duc de Berry () où le couple se donne la main et se tient par le bras.
Ici, outre l'élégance de la réunion des deux mains, ce qui fascine est la dissemblance dans la ressemblance, dans un effet de symétrie désaccordée. Les Gémeaux renvoie aux mystères de la gémellité, celle de Diane et d'Apollon ou celle de Castor et Pollux, à la succession et l'opposition du Jour et de la Nuit, aux deux faces successives d'un cycle (comme déjà Janus bifrons), à l'insondabilité de son image dans un miroir, à la dualité des aspects mâle et femelle du Moi, ou simplement aux liens de l'amour et de l'amitié.
Le médaillon inférieur correspondrait volontiers au personnage qui est associé ailleurs au mois d'avril, un homme beau et jeune qui tient un rameau fleuri. Au rythme des médaillons, la végétation devient plus prolifique. Sur la plus haute branche chante un rossignol (peut-être) : c'est charmant.
VII. Scènes bibliques.
Le dernier couple de médaillon n'appartient pas à la série du Zodiaque, mais participe au groupe illustrant des versets prophétiques de la Bible au fronton entre les portails, dans une illustration possible du thème du Jugement Dernier.
Ce sont des sortes d'énigmes ou de rébus sur lesquels nos prédécesseurs ont déjà interroger les textes bibliques. Le personnage nimbé qui parcourt les rues d'une ville aux remparts hérissés de tours avec deux lanternes serait Dieu lui-même, renverrait à Sophonie 1:12 "En ce temps-là, je fouillerai Jérusalem avec des lampes, Et je châtierai les hommes qui reposent sur leurs lies, Et qui disent dans leur cœur: L'Éternel ne fait ni bien ni mal." La citation* est bien en rapport avec le Jugement Divin.
* et erit in tempore illo scrutabor Hierusalem in lucernis et visitabo super viros defixos in fecibus suis qui dicunt in cordibus suis non faciet bene Dominus et non faciet male 13 et erit fortitudo eorum in direptionem et domus eorum in desertum et aedificabunt domos et non habitabunt et plantabunt vineas et non bibent vinum earum 14 iuxta est dies Domini magnus iuxta et velox nimis vox diei Domini amara tribulabitur ibi fortis.
Le médaillon inférieur illustre le verset d'Isaïe 34:11 "Le pélican et le hérisson la posséderont, La chouette et le corbeau l'habiteront. On y étendra le cordeau de la désolation, Et le niveau de la destruction." ( et possidebunt illam onocrotalus et ericius et ibis et corvus habitabunt in ea et extendetur super eam mensura ut redigatur ad nihilum et perpendiculum in desolationem). Si le hérisson est facile à reconnaître, l'oiseau ne ressemble pas à un pélican, mais les ymagiers du XIIIe siècle disposaient du texte latin avec le terme -onocrotalus- (littéralement, "braiement d'âne", du grec ο ν ο κ ρ ο ́ τ λ ο ς «pélican» littéralement «âne-crécelle» (ο ́ ν ο ς «âne», κ ρ ο ́ τ α λ α plur. «castagnettes, claquettes, crécelle»), le pélican étant comparé à un âne, peut-être en raison d'une vague ressemblance entre les têtes de ces deux animaux; quant au deuxième élément, κ ρ ο ́ τ α λ α, il tire son origine d'une racine onomat. krott qui a servi à former des noms d'oiseaux et de cris d'oiseaux dans plusieurs lang. européennes" (CNRTL) ) qui est diversement traduit par "pélican", "butor", "cormoran" "hibou" entre autres oiseaux. Dans tous les cas, la prophétie voue la ville à la désolation ; en punition de ses fautes elle se transforme en ruine sinistre fréquentée par des animaux peu engageants.
Derrière les barreaux d'une grille se distingue une autre forme vaguement animale : peut-être la chouette ou le corbeau de la suite du verset ?
DU COTÉ GAUCHE DU PORTAIL.
VIII. Scènes bibliques.
Je n'ai pas su interpréter ces deux quatrefeuilles, dont l'un représente la porte fortifiée d'une ville, porte qui reste close, et l'autre deux arbres morts, comme frappés par une malédiction sous un ciel où scintillent les astres et les étoiles.
VII. Juin / Juillet, le Cancer ; la fauche des près.
Le mot cancer provient du grec Καρκίνος (karkinos) qui signifie crabe, et les pécheurs d'estran reconnaîtront ici le Crabe vert, ou "Enragé" Carcinus maenas, un décapode dont les deux pattes antérieures n'ont pas la même fonction, l'une étant la pince coupante qui broie les carapaces ou ouvre les coquilles alors que l'autre est la pince-étau qui maintient. C'est lui qui fuit sans jamais tourner le dos mais en prenant la tangente par un (ou plusieurs) pas de coté.
A Notre-Dame, loin de la mer, c'est une écrevisse qui est représentée sur la rosace.
La tâche qui échoit aux paysans autour du solstice d'été est la fauchaison ou fenaison des foins. Il fait chaud et notre homme est torse et pieds nus, la tête protégée de l'ardeur de Phébus par une courte casquette. Il a retroussé ses braies jusqu'aux genoux. Sa faux, dont la lame vient épouser joliment la courbe du quatrefeuille, est tenue par une poignée faisant saillie sur le manche. Est-ce la pierre à aiguiser qui est fixée à l'extrémité de ce manche, ou plutôt une masse faisant contre-poids ?
Le motif est identique à celui du vitrail de Chartres. Voir aussi à Saint-Philibert de Tournus :
VIII. Juillet / Août, Leo le Lion ; la moisson.
Ce couple de médaillons est semblable à celui de Notre-Dame ou de Chartres qui, mieux lisibles, permettent de comprendre le travail du mois : l'homme, qui a perdu son bras droit et la faucille qu'il tenait, se penche vers des gerbes de blé et les coupes à mi-hauteur, confectionnant les meules qui se trouvent derrière lui. L'homme est toujours nu-pieds, toujours torse-nu avec la tunique roulée autour de la taille, mais ses braies descendent jusqu'aux chevilles.
Le Lion est tel qu'en lui-même, royal, solaire et ...léonin, et, comme depuis le début de cette série et comme c'est la tradition de cette iconographie, un élément végétal figure à la place médiane pour rappeler dans ce couplage de l'animal et du végétal la croissance de la Nature : "croissez et multipliez-vous".
IX. Août / Septembre, Virgo la Vierge ; le battage des grains.
La Vierge tient une tige fleurie, symbole de virginité ; à Paris ou à Chartres elle en tient une dans chaque main .
A la Vierge correspond le battage des grains : le fléau est ici bien visible, dressé avant de s'abattre sur l'aire de battage pour séparer les grains des épis. Le paysan est jambe et pieds nus mais porte sa tunique.
X. Septembre / Octobre, Libra la Balance ; la récolte.
Libra est une jeune femme qui porte une balance romaine ; sa robe est longue et plissée, serrée par une ceinture. les poignets semblent couverts par des manches indépendante de la robe. Même motif qu'à Notre-Dame.
En dessous d'elle, un homme frappe les branches d'un arbre avec un bâton : cela figure-t-il la récolte des fruits par gaulage ? En tout cas, il est difficile d'y voir une scène de vendanges, comme à Notre-Dame de Paris ou à Chartres.
XI. Octobre / Novembre, Scorpio le Scorpion ; les vendanges.
Les "scorpions" (sortes d'hybrides imaginaires entre le dragon et le lézard) d'Amiens, de Chartres et de Paris se ressemblent fort et renvoient à un modèle commun. Le contour du quatrefeuille est interrompu et présente un redan supérieur et inférieur qui suggère une position antérieure différente.
En bas, un homme foule le raisin des vendanges dans un baquet, motif qui est associé à Paris et à Chartres avec la Balance. Cette frise a-t-elle été démontée, et remontée avec une interversion ?
XII. Novembre / Décembre, Sagittarius le Sagittaire ; les semailles.
Sources et liens :
— RIVOIRE (Maurice) 1806 Description de la cathédrale d'Amiens. Google
— GILBERT (Antoine P.) Description de l'église d'Amiens Google