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5 juillet 2014 6 05 /07 /juillet /2014 11:18

Le vitrail de l'Arbre de Jessé de la cathédrale de Soissons.

 

      Voir dans ce blog lavieb-aile des articles consacrés aux Arbres de Jessé de Bretagne:  

Les sculptures :

Et les vitraux : 

Et en comparaison avec les œuvres bretonnes :

 

Ce vitrail, je ne l'ai pas vu, et lors de ma visite de la cathédrale, ayant été accueilli par des explications sur la façon dont la cathédrale avait été dépouillée de ses verrières, bêtement, j'ai manqué ce rendez-vous.

Néanmoins, afin d'enrichir la comparaison avec les autres Arbres de Jessé, j'ai réuni ici les éléments de documentation que j'ai pu trouver. 

Il s'agit de la lancette en arc brisé de la Baie 100 (maîtresse-vitre ou baie axiale haute) divisée par les barlotières en douze registres eux-mêmes divisés en trois compartiments, soit, si je compte bien, 36 panneaux dont 13 ont été refaits. Elle mesure 9,50 m. de haut et 2,20 m. de large. Le vitrail qui daterait de 1212 est semblable aux Arbres de Saint-Denis (1144), Chartres (1150), Le Mans, Amiens et Beauvais dans sa disposition avec l'alignement vertical de Jessé, de trois rois, de la Vierge et du Christ dans la rangée médiane, et de dix prophètes encadrant latéralement les personnages centraux. Le personnage de Jessé manque actuellement. La tête du Christ était peut-être jadis entourée de colombes, qui auraient été supprimées ; selon Grodecki et al. 1978, le Christ serait de 1727. 

  J'en trouve les images en ligne sur le site de l'Inventaire général de la Région Picardie avec la mention Copyright : (c) Région Picardie - Inventaire général.Droits de communication et de reproduction : reproduction soumise à autorisation du titulaire des droits d'exploitation. Numéro d'immatriculation : 2013 02 1 NUC2 AQ. Auteur du phototype : Lefébure ThierrySoissons, Cathédrale Saint-Gervais-Saint-Protais ; place Cardinal-Binet. Verrière figurée (maîtresse-vitre, verrière royale) : l'Arbre de Jessé (baie 100). 

Ma première constatation est que, là encore, comme dans les autres cathédrales, l'Arbre de Jessé a mérité la toute première place, en situation axiale, mais ici dans les verrières hautes de l'abside éclairant le chœur et non dans la chapelle axiale du déambulatoire. Cette situation d'élection  répétée sans exception (sauf à Chartres où le vitrail de Jessé est placé à l'extrémité occidentale de l'axe) ne peut être observée sans que nous ne prenions conscience de la très haute valeur que les commanditaires attribuaient à la représentation de la lignée royale de Christ et de la prédiction de sa conception virginale.

 En second lieu, je constate que parmi les personnages latéraux figurent, outre Isaïe et Jérémie, Daniel, Michée, Osias et Ézéchiel, deux Sibylles, éléments féminins vétéro-testamentaires qui ne figuraient pas dans les verrières antérieures. 

                                             

                                        

 

  Curieusement, alors que les Services Publics sont plutôt avares en documentation sur les verrières que les citoyens peuvent facilement admirer dans les sites prestigieux, ici, un dossier très complet est mis à notre disposition. J'en donne la copie, afin d'en faciliter la consultation sans basculer sur un nouveau lien :

"Historique

Datation(s) principale(s) : 1er quart 13e siècle ; 4e quart 19e siècle

Datation(s) en années : 1890

Justification de la (des) datation(s) : daté par source ; porte la date

Auteur(s) de l'oeuvre : Didron Édouard (peintre-verrier restaurateur)

Personne(s) liée(s) à l'histoire de l'oeuvre : Philippe II (donateur)

Justification de la (des) attribution(s) : attribution par source ; signature

Nom actuel ou historique du lieu d'exécution : lieu d'exécution: ; lieu d'exécution:

Commentaire historique :

"La verrière où est représenté l'Arbre de Jessé a été réalisée dans le premier quart du 13e siècle, probablement aux alentours de 1212, date de prise de possession du chœur par le chapitre. Elle est traditionnellement considérée comme un don du roi Philippe Auguste. Comme le rapporte le chanoine Claude Dormay vers le milieu du 17e siècle, le Roy Philippe Auguste [...] donna la grande vitre que l'on void à la teste du Chœur. Dormay emprunte sans doute cette information au martyrologe de la cathédrale qui conserve le souvenir du généreux don de 30 livres parisis, fait par le roi au chapitre, et destiné à l'exécution rapide (et sans doute locale) de la maîtresse-vitre. Le thème iconographique de l'arbre de Jessé, qui se développe à partir du milieu du 12e siècle et connaît une grande faveur au 13e siècle, est une préfiguration de l'Incarnation du Christ, qui, ici, domine en majesté depuis le haut de la verrière. Cette thématique en fait donc un des principaux sujets développés dans les verrières axiales. En outre, cette représentation des rois de Juda est particulièrement adaptée à un don royal.

Par la suite, rien de précis n'est connu sur l'histoire de cette verrière jusqu'au début du 19e siècle.

L'ensemble des verrières de la cathédrale souffre d'un manque d'entretien pendant la Révolution et profite d'une restauration vers 1807, à l'aide de panneaux de vitraux provenant de l'église abbatiale Saint-Jean-des-Vignes qu'on commence à détruire. Gravement endommagées par l'explosion de la poudrière du bastion Saint-Remy, le 13 octobre 1815, puis par un ouragan en décembre 1815, les verrières sont réparées en 1816 ou 1817, intégrant au besoin des panneaux ou des verres provenant cette fois de l'église abbatiale de Braine, en cours de démolition partielle. En ce qui concerne l'Arbre de Jessé, le devis de l'expert Louis Duroché signale que dix panneaux, sur les trente-six de la verrière, sont à refaire à neuf. Les verrières de l'abside sont alors complètement remaniées, les manques étant comblés par des scènes ou des personnages empruntés à d'autres verrières de la cathédrale, ou aux édifices précédemment cités. Enfin, le vitrier restaurateur installe au centre de l'Arbre de Jessé un crucifix sur fond violet qu'il vient de créer, dans le but probable de remplacer un panneau détruit.

Le baron Ferdinand de Guilhermy, qui visite la cathédrale de Soissons à plusieurs reprises vers le milieu du 19e siècle, décrit l'aspect de cette verrière avant que soit entreprise la restauration méthodique du vitrage de l'édifice après 1850. Son rapport signale la présence du crucifix moderne, qui interrompt la chaîne des sujets et gâte l'ensemble. Le bas de la fenêtre est alors confus. Le vitrail est occupé par des personnages assis ou debout, ces derniers portant des banderoles. Au centre, se trouve un roi assis, puis le Christ assis, la tête peut-être environnée de colombes. Un autre personnage est assis au-dessus du Christ, impensable composition qui témoigne du déplacement des panneaux. L'aspect de la verrière est tel, que le visiteur - qui excelle pourtant en iconographie - n'arrive pas à reconnaître le sujet traité. Dans la fenêtre voisine (baie 102), également très confuse, le baron de Guilhermy remarque le buste d'un roi nimbé, assis dans des branches, ainsi que la Vierge, également assise entre des branches, personnages dans lesquels il reconnaît enfin des éléments d'un arbre de Jessé. D'autres éléments sont peut-être exilés à l'époque dans d'autres baies de l'abside et des chapelles absidales Saint-Pierre et Saint-Paul. En effet, dans la verrière centrale de la chapelle Saint-Pierre, sont alors placés les morceaux d'un grand personnage portant une banderole où l'on peut lire EZEC (sans doute Ezéchiel). La première fenêtre de la chapelle Saint-Paul accueille la partie supérieure du prophète Habacuc, tandis que la deuxième renferme celle du prophète Joël.

La restauration des verrières de l'abside commence vers 1865 par la verrière 104 consacrée à la mort de la Vierge. Puis le projet de rétablir les quatre verrières voisines émerge progressivement. Ces verrières et les verrières absidales sont déposées en 1882, puis mises en caisses, tandis que les baies sont bouchées par une maçonnerie de brique. Il faut attendre quelques années pour que la fabrique accepte de participer financièrement à cette restauration. En 1889, alors que la somme nécessaire à la remise en état d'une verrière a pu être rassemblée, la restauration du vitrail central (baie 100) est confiée au peintre-verrier parisien Édouard Didron, dont la soumission est la plus avantageuse. La verrière est restaurée en 1889-1890 (elle est datée et signée dans la bordure inférieure), et, au milieu de l'année 1890, Édouard Didron soumissionne à nouveau pour restaurer les trois autres verrières de l'abside. Mais cette fois, le marché est emporté par Félix Gaudin, qui a consenti le rabais le plus important. L'échelonnement du travail dans le temps et son morcellement ont privé Didron d'un certain nombre de panneaux originaux, lors de la réparation de la verrière axiale, en particulier du roi et de la Vierge qui se trouvaient dans la verrière voisine (baie 102). Édouard Didron n'a donc pu que retirer les éléments étrangers à la composition d'origine, recomposer et restaurer les personnages subsistants, et créer dans le style du début du 13e siècle plusieurs panneaux et personnages manquants (un motif décoratif à la place de Jessé endormi, un roi, le prophète Ezéchiel, une Sibylle, enfin la Vierge).

Pendant la Première Guerre mondiale, cette verrière est déposée en deux campagnes, en 1915 pour le tiers inférieur, puis en 1917 pour les panneaux restants. Quelques photographies réalisées par le service des Monuments historiques témoignent que ce vitrail a été peu victime des bombardements et n'a rien subi d'irréparable.

À l'issue du conflit, le chœur, moins atteint que la nef, est rapidement restauré. La réparation de l'Arbre de Jessé est confiée au peintre-verrier parisien Emmanuel Daumont-Tournel (9 rue François Bonvin), et achevée en 1923 ou au tout début de 1924. Déposé une nouvelle fois en 1939, et conservé pendant toute la Seconde Guerre mondiale au musée des Monuments français, le vitrail a été restauré par le peintre-verrier parisien Georges Bourgeot (3 rue des Gobelins) et reposé en 1946.

La Vierge et la partie supérieure d'un roi de Juda, que Guilhermy avait remarqués dans la verrière 102, ont quitté définitivement les fenêtres de la cathédrale en 1890. Ces panneaux devenus superflus, écartés des trois dernières verrières lors de leur restauration par Félix Gaudin, ont été donnés ou vendus au cours des années suivantes, soit par le verrier, soit par décision de la fabrique. La Vierge a été acquise par le Kunstgewerbemuseum de Berlin dans le commerce d'art, en 1904 ou 1905 semble-t-il, puis a été détruite par un bombardement ou une explosion à la fin du second conflit mondial. La partie supérieure du roi (qu'on surnomme "le roi de Bourges") a été achetée en 1921 par le collectionneur américain Raymond Pitcairn, après avoir appartenu à d'autres amateurs privés. Le panneau est actuellement conservé au Glencairn Museum de Bryn Athyn en Pennsylvanie (USA)."

 

"La verrière prend place dans une baie libre en forme de grande lancette, qui s'achève en arc brisé à sa partie supérieure. Elle est composée de douze registres superposés de trois panneaux, accueillant (en l'état actuel) quinze personnages juxtaposés et superposés. Elle est formée d'un assemblage de pièces de "verre antique" rehaussées de grisaille. Comme souvent, le verre rouge, qui est un verre doublé, présente un aspect hétérogène.

Précision sur la représentation :

L'arbre de Jessé, au sens strict, occupe la colonne centrale. À la base, à la place de Jessé endormi, se trouve une composition ornementale, formée de deux dragons vus de profil et adossés. Ils tiennent dans leur gueule du feuillage et un arum. L'arbre se développe à partir de l'espace libre entre leurs deux queues enroulées, et forme des volutes de feuillages sur lesquelles se détache la généalogie terrestre du Christ.

En partant du bas, dans la colonne centrale, prennent place trois rois assis de face, couronnés et nimbés, tenant un sceptre. Au-dessus, est assise la Vierge, elle-aussi de face, couronnée et nimbée, les deux mains ouvertes vers l'observateur. Elle est surmontée du Christ, assis de face, portant l'auréole crucifère. Il tient un livre de la main gauche et bénit de la droite.

Les deux colonnes latérales sont réservées aux prophètes et aux Sibylles qui ont annoncé la venue de la Vierge et la naissance du Christ, ainsi qu'à des anges. Les prophètes et les Sibylles sont debout et de face, sous un arc en plein cintre qui repose sur deux consoles feuillagées. Chacun porte un phylactère sur lequel son nom est inscrit. Leur tête est tournée vers les personnages centraux, et plusieurs font un geste de la main ou du doigt qui symbolise la prise de parole ou l'enseignement. Un ange de profil et les mains jointes surmonte chacune des deux Sibylles. Une frise de feuillage entoure la verrière.

De nombreux auteurs ont rapproché avec pertinence l'iconographie de cette verrière et une miniature de même sujet se trouvant dans le psautier d'Ingeburge de Danemark, épouse du roi Philippe-Auguste et reine de France, conservé à Chantilly. Les différences qu'on remarque sur la verrière peuvent provenir de la rangée supplémentaire de personnages qui y a pris place. Elles peuvent aussi résulter des restaurations successives du 19e siècle. Les divergences principales consistent dans la présence de deux Sibylles au lieu d'une, dans l'absence de la colombe du Saint-Esprit ou des sept colombes qui symbolisent ses dons, et surtout dans le décalage de hauteur qui existe entre les personnages de la colonne centrale et les personnages latéraux, et qui fait buter le Christ sous l'ogive de la baie."

Dimension(s) :  h = 1002 ; la = 250. Ces mesures proviennent du mémoire des travaux de restauration effectués par Emmanuel Daumont-Tournel. Un panneau central mesure 78 sur 77 cm.

Inscriptions, marques, emblématiques et poinçons : inscription donnant l'identité du modèle ; peint ; sur l'oeuvre ; latin ; partiellement illisible ; lecture incertaine ; inscription concernant une restauration ; connu par document

Précisions sur les inscriptions, marques, emblématique et poinçons : Les noms latins de certains personnages sont peints à la grisaille sur un phylactère. Seuls les personnages superposés sur les deux côtés de la verrière sont nommés, les personnages de la partie centrale n'étant accompagnés d'aucune inscription. Les photographies des panneaux, réalisées après la Première Guerre mondiale, facilitent la lecture des noms, l'obscurcissement des verres originaux rendant cette opération presque impossible aujourd'hui in situ. Noms des personnages de la colonne de gauche, de bas en haut : YSAIAS, DANIEL, MICHEAS, SIBILLA. Noms des personnages de la colonne de droite, de bas en haut : JEREMIAS, OSIAS P, EZECHIEL, SIBILLA. Plusieurs historiens du vitrail mentionnent que le peintre-verrier restaurateur Edouard Didron a signé son travail et inscrit la date de 1890 dans la bordure inférieure de la verrière. Cette inscription est invisible depuis le sol.

 AN. Série F ; Sous-série F 19 (Cultes) : F 19, carton 7890 (Travaux exécutés dans la cathédrale de Soissons au cours de la période concordataire ; 1887-1893).

Rapport de l'architecte Paul Gout, en date du 1er août 1889.

AMH (Médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine). Série 81 : 81/02, carton 195. Réparations diverses (1923).

Dossier Travaux 1923 (Mémoire des travaux de réparation de vitraux exécutés sous la direction de M. Brunet).

AMH (Médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine). Série 81 : 81/02, carton 205. Soissons, cathédrale Saint-Gervais et Saint-Protais, dommages de guerre (1945-1950) ; travaux (1953-1979).

Dossier 17 : travaux de 1945 à 1950 (Mémoire des travaux de pose de vitraux anciens exécutés par Monsieur Bourgeot).

A. Evêché Soissons. Série L (temporel) ; Sous-série 6 L : 6 L Soissons 1815-1818 (travaux de la cathédrale, à la suite de l'explosion).

2e dossier, devis de l'architecte Duroché, daté du 8 février 1816.

BnF (Cabinet des Manuscrits) : naf 6109 (collection Guilhermy, 16). Description des localités de la France (Soissons).

folios 255 v°, 256 r°, 257 r°-258 r°.

 

Bibliographie

 

ANCIEN, Jean. Vitraux de la cathédrale de Soissons. Réédition du livre du 24 juillet 1980. Neuilly-Saint-Front : imprimerie Lévêque, 2006. p. 104-112. 

BINET, chanoine Henri. De Paris à Notre-Dame de Liesse par Villers-Cotterêts et Soissons. Souvenirs de voyage de l'année 1644. Bulletin de la Société archéologique, historique et scientifique de Soissons, 1908, Troisième séance, Lundi 2 mars 1908, p. 29-38. p. 35.

BRUNET, Émile. La restauration de la cathédrale de Soissons. Bulletin monumental, 87e volume, 1928. p. 68-71, p. 91. Bulletin de la Société archéologique, historique et scientifique de Soissons, 1920-1921, 4e série, t. 1, séance du lundi 6 décembre 1920. p. XXIII.

C. L. Soissons. - Carême de 1892. - Travaux à la Cathédrale. La Semaine religieuse du Diocèse de Soissons et Laon, 1892, n° 14, samedi 2 avril 1892. p. 219.

CARLIER, Claude. Histoire du duché de Valois, ornée de cartes et de gravures, contenant ce qui est arrivé dans ce pays Depuis le temps des Gaulois, & depuis l'origine de la Monarchie Françoise, jusqu'en l'année 1703. Paris : Guillyn, Libraire ; Compiègne : Louis Bertrand, Libraire-Imprimeur du Roi & de la Ville, 1764. 3 vol. t. 2, p. 235.

CAVINESS, Madeline Harrison. Stained Glass before 1700 in American Collections : New England and New York. Corpus Vitrearum Checklist 1. Studies in the History of Art, volume 15, Monograph Series I. Washington (D.C.) : National Gallery of Art, 1985. p. 40, 64, 97.

CAVINESS, Madeline Harrison. Stained Glass before 1700 in American Collections : Mid-Atlantic and Southeastern Seabord states. Corpus Vitrearum Checklist 2. Studies in the History of Art, volume 23, Monograph Series I. Washington (D.C.) : National Gallery of Art, 1987. p. 28, 29, 109, 111.

COLLET, Émile. L'Explosion de la Poudrière de Soissons. Bulletin de la Société archéologique, historique et scientifique de Soissons, 2e série, t. 4, 1872-1873, séance du 3 février 1873, p. 219-238.

COLLET, Émile. Le siège de Soissons et l'occupation allemande dans le Soissonnais 1870-1871. 2e édition, Soissons : Eug. Ebel éditeur, 1901. p. 184.   

DORMAY, chanoine Claude. Histoire de la ville de Soissons, et de ses rois, ducs, comtes et gouverneurs. Avec une suitte des Evesques, & un Abbregé de leurs actions : diverses remarques sur le clergé, & particulierement sur l'Eglise Cathedrale ; et plusieurs recherches sur les vicomtez & les Maisons Illustres du Soissonnois. Soissons : Nicolas Asseline, 1663-1664, 2 vol. t. 2, p. 194.

[Exposition. New-York, The Metropolitan Museum of Art. 1982]. Radiance and reflection : medieval art from the Raymond Pitcairn collection. Réd. Jane Hayward, Walter Cahn. New-York : The Metropolitan Museum of Art, 1982. p. 140-142.

FRANCE [sous la direction de GRODECKI (Louis), PERROT (Françoise), TARALON (Jean)]. Corpus Vitrearum Medii AeviLes vitraux de Paris, de la Région parisienne, de la Picardie et du Nord-Pas-de-Calais. Recensement des vitraux anciens de la France, vol. 1. Paris : éditions du CNRS, 1978.p. 171.

GRODECKI, Louis. "Un vitrail démembré de la cathédrale de Soissons". Gazette des Beaux-Arts, 1953, série 6, volume XLII, p. 169-176.

GRODECKI, Louis, BRISAC, Catherine. Le vitrail gothique au XIIIe siècle. Fribourg (Suisse) : Office du Livre, 1984. p. 30, p. 37 (ill. 25), p. 38, p. 261.

GRODECKI, Louis. Les vitraux soissonnais du Louvre, du musée Marmottan et des collections américaines. La Revue des Arts, 1960, t. 10, n° 4-5, p. 163-178. p. 171-172.

GRODECKI, Louis. Fragments de vitraux de Soissons à Washington. Bulletin monumental, t. CXVII, 1959, p. 77-78.

 https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1959_num_117_1_4043_t1_0077_0000_1

GUILHERMY, Ferdinand de. Didron. Annales archéologiques, tome vingt-cinquième, 1865, p. 377-395. p. 393.

LECLERCQ DE LAPRAIRIE, Jules-Henri. Notes sur les vitraux de la cathédrale de Soissons. Bulletin de la Société archéologique, historique et scientifique de Soissons, t. 5, 1851, 5e séance, 6 mai 1851, p. 102-106.

LEFÈVRE-PONTALIS, Eugène. Soissons. Monuments religieux. Cathédrale. In Congrès archéologique de France. LXXVIIIe session tenue à Reims en 1911 par la Société française d'Archéologie. Paris : A. Picard, Caen : H. Delesques, 1912, t. 1, p. 318-337. p. 335-336.

LÉPAULART, Dom Nicolas. Journal de D. Lépaulart, religieux du monastère de St Crépin-le-Grand de Soissons, prieur de Ste Geneviève, curé de Cœuvres, sur la prise de cette ville par les Huguenots en 1567. Édité aux frais et par les soins de la Société historique, archéologique et scientifique de Soissons. Laon : Imprimerie d'Ed. Fleury, 1862.p. 34, 56.

LUNEAU, Jean-François. Félix Gaudin, peintre-verrier et mosaïste (1851-1930). Collection Histoires croisées. Clermont-Ferrand : Presses Universitaires Blaise-Pascal, 2006.

MIGEON, Gaston. La donation Octave Homberg au musée du Louvre. Gazette des Beaux-Arts, 50e année, 1908, 1er semestre.p. 117-118.

PÉCHENARD, Monseigneur Pierre-Louis. La grande guerre. Le Martyre de Soissons (Août 1914-Juillet 1918). Paris : Gabriel Beauchesne, 1918.p. 85, 131, 191, 263, 345-346.

PERROT, Françoise. Un vitrail démembré de la cathédrale de Soissons : la verrière de Saint Nicaise et de Sainte Eutropie. Bulletin monumental, 1984, t 142-IV, p.455-456.

POQUET, abbé Alexandre, DARAS, abbé Louis-Nicolas. Notice historique et archéologique de la cathédrale de Soissons, avec la biographie de ses évêques. Soissons : Voyeux-Solin, 1848.p. 62-68.

SANDRON, Dany. La cathédrale de Soissons, architecture du pouvoir. Paris : Picard éditeur, 1998.p. 43, 61.

SUIN, Auguste. Procès-verbal devant notaires, du 28 avril 1568, constatant le sac de la cathédrale par les huguenots. Bulletin de la Société archéologique, historique et scientifique de Soissons, t. 12, 1858, 5e séance, lundi 3 mai 1858, p. 66-70.

Soissons. - Les Cloîtres de Saint-Jean. - Les Verrières de la Cathédrale. La Semaine religieuse du Diocèse de Soissons et Laon, 1889, n° 50, samedi 15 décembre 1889.p. 901-902."

   La lecture de ce document m'incite à m'intéresser au Psautier d'Ingeburge de Danemark , l'épouse de Philippe-Auguste qui est tenu comme le donateur de ce vitrail : le manuscrit est conservé au musée Condé de Chantilly et dont je trouve des images en ligne ©RMH: Il s'agit du Ms9 folio 14v daté du début du XIIIe siècle. Ce manuscrit a été décrit par Léopold Delisle (Léopold Delisle Notice sur le psautier d'Ingeburge. Bibliothèque de l'école des chartes 1867  Volume 28 pp. 201-210, Persee ). Ici, on trouve au dessus de Jessé allongé un premier roi jouant de la vièle (comme à Amiens), un second roi jouant de la harpe, la Vierge tenant un livre fermé (comme à Amiens), puis le Christ bénissant de la main droite et tenant un livre ouvert. Le Christ est encadré par deux anges qui l'honorent, la Vierge par un prophète et une sibylle, les autres par des prophètes. Les prophètes, nimbés, et la Sibylle, sont inspirés par une colombe dont le bec s'approche de leur oreille. Sept colombes entourent le Christ pour témoigner des Dons dont il dispose et, par l'oiseau supérieur descendant verticalement, de son lien avec le Père.

 Les photographies disponibles ne permettent pas de lire les phylactères et d'identifier les prophètes. 

Note. En octobre 2022, je reçois ce message de David Critchley qui a pu lire les phylactères dans le Psautier d'Ingeburge de Danemark, f14v.

Ils sont les suivants: Gauche Supérieur, “Ecce veniet et quis stabit ad videndum eum ?” (Malachi 3 :1-2) / Droit Supérieur, “omnia cessabunt, tellus confracta peribit” (Sibylle) / Droit Milieu, “Vidi portam clausam, et ecce dominus per eam procedebat” (Ezekiel, 44:1-3) / Gauche Milieu, “Vidi lapidem abscisum de monte sine montibus, et crevit, et factus est quasi mons magnus” (Daniel 2:34) / Droit Inférieur, High Priest, Pas de phylactère / Gauche Inférieur. “Qui edificat in celo ascensionem, dominus nomen eius” (Amos 9:6) 

Je remercie David Critchley.

La phrase associée à la Sibylle est extraite du Judicii signum  ou acrostiche sibyllin de la Cité de Dieu de saint Augustin, XVIII, XXIII. Cela renverrai aà la sibylle d'Érythrée ou de celle de Cumes.

 

 

 

 

D'autre part, le site de la Société archéologique, historique et scientifique de Soissons donne accès sur son site au calque ou carton de deux panneaux restaurés par Didron en 1891 puis "vendus frauduleusement" et, pour celui de la Vierge, détruit par un bombardement. 

 

 

 

Cathédrale de Soissons, verrière de l'Arbre de Jessé.

 

Cathédrale de Soissons, verrière de l'Arbre de Jessé

 

Sources et liens.

 

— Société Archéologique, Historique et Scientifique de Soissons, Cathédrale de Soissons. En ligne 

 

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Published by jean-yves cordier - dans Vitraux Vitraux Arbre de Jessé. Arbre de Jessé

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