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23 mai 2024 4 23 /05 /mai /2024 22:32

Les 21 verrières (1970) de Jacques Le Chevallier pour l'église de Gouesnou.

Je remercie monsieur Daniel Crouan pour son accueil érudit en cette l'église où il exerce la fonction de sacristain.

Voir aussi :

Et sur les autres vitraux en Bretagne et en France :

Voir sur Gouesnou:

 

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Photo lavieb-aile 2024.

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Photo lavieb-aile 2024.

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PRÉSENTATION :

"Jacques Le Chevallier est né à Paris en 1896. Il est peintre, décorateur, verrier, illustrateur-graveur. Il entre à l École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris. En 1919, il rejoint Louis Barillet en tant que décorateur. Son talent de dessinateur le fait rapidement reconnaître et dès 1922 il appose sa signature au bas des vitraux avec celle de Louis Barillet. Il exerce également une activité personnelle d illustrateur, de décorateur et de peintre et participe à de nombreux salons. Il fait des recherches sur les luminaires qui sont exposés au salon d automne de 1927. Il utilise pour ces derniers des matériaux empruntés à l' univers industriel comme l' aluminium par exemple. Il est membre fondateur de l Union des Artistes Modernes (UAM), mouvement qui exploite les matériaux modernes pour les adapter à une vision nouvelle des arts décoratifs. Décorateur partisan de la modernité il dessine ainsi de nouvelles gammes dans les années 30, mais aussi des décors de papiers peints à la demande d' établissements producteurs. Il expose des verrières à l' exposition internationale des arts et techniques des Ami de Maurice Rocher, il réorganise avec lui les anciens Ateliers d' art sacré fondés par Maurice Denis et Georges Desvallieres en proposant un enseignement sur les techniques ayant un caractère architectural (vitrail, mosaïque, fresque). En 1950 il en assure la direction. A partir de 1952, il est chargé de l' enseignement du vitrail à l Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris. Quelques années plus tard, il crée les vitraux des fenêtres hautes de la nef de Notre-Dame de Paris. Ensuite il effectue de nombreuses réalisations pour les sanctuaires de la deuxième reconstruction. Son œuvre se répartit sur 150 édifices religieux pendant 50 ans d activité. Il utilise différentes techniques : vitrail au plomb puis dalles de verre serties au ciment ou sciées et collées. La notoriété venue il est invité à la triennale de Milan en 1954, à la première triennale de l art français contemporain à Paris en 1956, à l' Exposition internationale de Bruxelles en 1958 où il reçoit un grand prix. Sa production artistique est importante et très variée et son œuvre s inscrit dans l' émergence et la réalisation d un art moderne. Il décède en 1987 à l âge de 91 ans." (source)

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NOTICE .

Désignation : Verrières

Titre courant : Verrières de Jacques Le Chevallier

Localisation : Bretagne ; Finistère ; Gouesnou ; église Saint-Gouenou

Vitrail .Verre peint

Auteur  des cartons : Jacques Le Chevallier, peintre-verrier

Auteur de l'œuvre (verrier) : Atelier du vitrail de Fontenay

Lieu d'exécution : Fontenay-aux-roses 92 ( J. LE CHEVALLIER 6 r. Joseph Leguay 92260 FONTENAY AUX ROSES .)..

Siècle de création : troisième quart 20ème siècle.

Note : les mesures de largeur sont approximatives à 10 cm près, les hauteurs n'ont pas été prises.

Datation : 1969-1970

Date et typologie de la protection : date ?, classé MH

Description : Ensemble des 21 verrières de l'église réalisées sur les cartons de Jacques Le Chevallier et par son atelier. 3 verrières figuratives Baies 0 (Passion), 9 (Quatre évangélistes) et 10 (Arbre de Jessé). 18 verrières non figuratives.

Surface totale : 89 m².

Schéma approximatif :

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Baie 0 : situation : baie d'axe du chœur. Passion et Crucifixion.

 

Titre : Passion et Crucifixion. 2,90 m de large.  Trois lancettes de huit panneaux chacune et un tympan de cinq soufflets et quatre écoinçons. Verres blancs et verres colorés peints à la grisaille. Cette baie datait de 1605-1615. Elle était dès le XVIIe siècle consacrée à la Passion. Dans une dominante rouge très fidèle aux ciels rouges des Passions du Finistère, on reconnaît de haut en bas  la Crucifixion avec Marie, Jean et Marie-Madeleine au pied de la Croix, scène surmontée de la lune, du soleil et de la colombe de l'Esprit ; la Flagellation , et Pilate se lavant les mains face au Christ ; l'Agonie au Mont des Oliviers au centre, l'arrestation de Jésus (saint-Pierre levant le glaive sur le serviteur du grand-prêtre) et le reniement de saint Pierre (un coq au sommet d'un clocher). 

Inscription sur la 1ère lancette an bas à droite :J LE CHEVALLIER 1970/ATELIER DU VITRAIL DE FONTENAY.

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Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

 

Baie 1 : Chœur côté nord. Largeur 2,40. Trois lancettes lancéolées (24 panneaux) et un tympan à 5 mouchettes et 4 écoinçon. Non figuratif.

 

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

 

Baie 2 : Chœur côté sud. Largeur 2,40. Trois lancettes lancéolées (24 panneaux) et un tympan à 5 mouchettes et 8 écoinçons. Non figuratif.

 

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

 

 

Baie 3 : Chœur côté nord,largeur 1,50 m  : Trois lancettes et un tympan à 3 mouchettes et 2 écoinçons . Non figuratif.

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

 

 

Baie 4 : Chœur côté sud ; largeur 1,50 m.Trois lancettes (12 panneaux) et un tympan à 3 mouchettes et 2 écoinçons . Non figuratif.

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

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Baie 5 : bras nord du transept. Largeur 1,00m . Deux lancettes cintrées et un tympan à une rose et un écoinçon. Non figuratif. Bordure bleue et blanche.

 

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

 

 

Baie 6 : bras sud du transept. Largeur 1,00m . Deux lancettes cintrées et un tympan à une rose et un écoinçon. Non figuratif. Bordure bleue et blanche.

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

 

 

Baie 7 : bras nord du transept. Largeur 1,50 m.Trois lancettes ; un tympan à 3 mouchettes et 2 écoinçons. Non figuratif.

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

 

 

Baie 8 : bras sud du transept. Largeur 1,50 m. Trois lancettes ; un tympan à 3 mouchettes et 2 écoinçons. Non figuratif .

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

 

 

 

Baie 9 : bras nord du transept. Largeur 2,15 m. Quatre lancettes cintrées et un tympan à 7 ajours et 2 écoinçons. Verres blancs et verres colorés peint à la grisaille. Quatre évangélistes, un par lancette au dessus de l'animal du Tétramorphe correspondant. Matthieu et l'ange, Jean et l'aigle, Luc et le taureau, et Marc et le lion. Pas d'inscription ni signature.Tympan non figuratif.

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Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

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Baie 10 :bras sud du transept. Largeur 2,15 m. Quatre lancettes cintrées et un tympan à 7 ajours et 2 écoinçons. L'Arbre de Jessé. Verres blancs et verres colorés peint à la grisaille.

 Jacques le Chevallier avait déjà traité ce thème de la généalogie royale de Jésus, issu du début de l'évangile de Matthieu, à Granville en 1954 pour l'église Notre-Dame.

 Il est possible de discerner deux registres.

  Dans le registre inférieur (4 panneaux), Jessé est à demi étendu, dans un long manteau rouge ; bizarrement pour ce propriétaire de troupeaux, il porte les insignes régaliens de la couronne et du sceptre. Ses yeux semblent clos.

   A ses pieds se trouve un rouleau de parchemin ; et, sur ce vitrail qui ne comporte aucune inscription, ce parchemin remplace de l'inscription qu'on retrouve in scrite sur les vitraux plus anciens de ce thème "Un rejeton sort du tronc de Jessé, une fleur pousse de ses racines et l'esprit du Seigneur est en joie. Isaïe 11,4". Les citations d'Isaïe ou de Jérémie, voire de Matthieu 1 :1-17 sont implicitement placées dans ce rouleau aux mots invisibles, mais, par l'intermédiaire d'un rectangle violet qui crée un lien avec le déploiement de l'arborescence généalogique, les rois de Juda, la Vierge et l'Enfant "issu de la race de David" semblent naître tout autant des Écritures prophétiques que du ventre de Jessé et du tronc qui en émerge.

Dans le registre supérieur (seize panneaux), on voit peut-être d'abord les deux taches rouges des manteaux royaux, répondant en filiation à celui de Jessé, et le bleu du manteau de la Vierge. Marie (qui n'est pas couronnée) et son Enfant occupe les quatre panneaux de la seconde lancette, encadrée par cinq rois de Juda ; parmi ceux-ci, seul David est identifiable par sa harpe (ou psaltérion). Salomon, Roboam, Abia,  Asa, Josaphat et les autres descendants de David sont représentés symboliquement par des rois de carte à jouer posés sur des feuilles ou bourgeons de l'arbre de Jessé.

On retrouvera ces feuillages sous les pieds de Marie. 

  Le tympan renferme trois éléments hébraïques : le chandelier à sept branches ou Ménorah, les tables de la Loi reçues par Moïse (déjà présent à Granville), et l'étoile de David. Cela exprime l'une des significations théologiques de l'arbre de Jessé, la réalisation par le Christ des valeurs anté-testamentaires.

Signature en bas de la 4ème lancette : J LE CHEVALLIER PEINTRE-VERRIER/ATELIER DU VITRAIL DE FONTENAY (92)

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Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

 

 

Baie 11 : Nef côté nord. Largeur : 1,15 m.Deux lancettes cintrées, tympan à 3 mouchettes et 3 écoinçons. Non figuratif (bordure verte, jaune et rouge).

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

 

 

Baie 12 : Nef côté sud. Largeur : 1,15 m.Deux lancettes cintrées, tympan à 1 mouchettes et 2 écoinçons. Non figuratif (bordure à dominance jaune).

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

 

 

Baie 13 : Nef côté nord. Largeur : 1,10 m.Deux lancettes cintrées, tympan à 1 mouchettes et 3 écoinçons. Non figuratif (bordure à dominance bleue ).

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

 

 

Baie 14 : Nef côté sud. Nef côté sud. Largeur : 1,50 m.Deux lancettes cintrées, tympan à 3 mouchettes et 2 écoinçons. Non figuratif (bordure à dominance jaune).

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

 

 

Baie 15 : Nef côté nord. Largeur 1,67 m. Deux lancettes cintrées tympan à 3 mouchettes et 2 écoinçons. Non figuratif (bordure à dominance jaune).

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

 

 

Baie 16 : Nef côté sud. Largeur 1,30 m. Trois lancettes lancéolées et 2 écoinçons. Non figuratif.

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

 

 

Baie 17 : côté nord de la façade ouest, dimension non prise, un oculus. Non figuratif (bordure jaune).

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

 

 

Baie 18 : nef côté sud, trois lancettes lancéolées à  3 mouchettes et 2 écoinçons. Non figuratif (bordure à dominance bleue).

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

 

 

Baie 19 et 20 : centre de la façade ouest. Dimension non prise. Deux baies jumelles à une seule lancette cintrée, à bordure jaune et bleue. Non figuratif.

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

 

 

DEUXIÈME PARTIE : LES VERRIÈRES FIGURATIVES,LECTURE  DE DÉTAILS.

 

LA BAIE D'AXE n°0 : PASSION ET CRUCIFIXION.

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Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

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La Flagellation de Jésus lié à la colonne.

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Les vitraux de Jacques Le Chevallier pour l'église de Gouesnou.
Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

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La comparution devant Pilate qui se lave les mains.

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Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

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La nuit sur le Mont des Oliviers avec Pierre, Jean et Jacques endormis. L'ange présente à Jésus le calice de sa Passion.

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Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

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L'apôtre Pierre en robe blanche devant Malchus, le serviteur du Principal sacrificateur dont il a tranché l'oreille.

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

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Le coq rappelant le reniement de Pierre arprès la crucifixion.

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Les vitraux de Jacques Le Chevallier pour l'église de Gouesnou.
Les vitraux de Jacques Le Chevallier pour l'église de Gouesnou.

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La crucifixion entre Marie (en bleu) et Jean l'évangéliste (en vert).

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

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Marie-Madeleine éplorée au pied de la croix devant les pieds sanguinolents de Jésus.

 

Les vitraux de Jacques Le Chevallier pour l'église de Gouesnou.

 

 

Le tympan et les têtes de lancettes.

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

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La lune, rappel des évènements cosmiques (tremblements de terre) accompagnant la mort du Christ.

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

 

 

Le soleil assombri.

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Matthieu 27:45 « De midi jusqu'à trois heures de l'après-midi, il y eut des ténèbres sur tout le pays. »

 

Les vitraux de Jacques Le Chevallier pour l'église de Gouesnou.

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La colombe du Saint-Esprit et les mains ouvertes de Dieu le Père.

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Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

 

 

Dans le soufflet sommital, le monogramme Pax Christi PX.

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

 

 

LA BAIE n°9 DU TRANSEPT NORD : LES QUATRE EVANGÉLISTES.

 

 

Baie 9. Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Baie 9. Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Baie 9. Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Baie 9. Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

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Saint Matthieu et l'Ange du Tétramorphe.

Baie 9. Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Baie 9. Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Baie 9. Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Baie 9. Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

 

Saint Jean et l'Aigle duTétramorphe.

Baie 9. Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Baie 9. Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Baie 9. Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Baie 9. Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Baie 9. Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Baie 9. Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

 

Saint Marc et le Lion du Tétramorphe.

Baie 9. Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Baie 9. Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Baie 9. Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Baie 9. Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

 

Saint Luc et le Taureau du Tétramorphe.

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Baie 9. Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Baie 9. Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Baie 9. Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Baie 9. Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

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Le tympan non figuratif. Verres blancs et verres colorés, rehauts de grisaille.

Baie 9. Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Baie 9. Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

 

LA BAIE n°10 DU TRANSEPT SUD : L'ARBRE DE JESSÉ.

2°)  Voir dans ce blog  sur les Arbres de Jessé :

A. ARBRES DE JESSÉ SCULPTÉS.

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B. PEINTURE MURALE:

C. VITRAUX DE L'ARBRE DE JESSÉ 

 

 En Bretagne, par ordre chronologique :



 

 

 

Baie 10. Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Baie 10. Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

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Le patriarche Jessé allongé et songeant à sa descendance, qui lui apparaît comme royale.

Un arbre nait de son bassin. À ses pieds, un rouleau de parchemin figurant les écritts prophétiques de la Torah, dans lesquels les Pères de l'Église ont reconnu l'annonce d'un enfant né d'une vierge et qui deviendra l'Emmanuel, le Sauveur. De ce rouleau s'élève lui aussi un rameau (violet) qui rejoint la branche de l'arbre de Jessé.

 

Baie 10. Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Baie 10. Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Baie 10. Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Baie 10. Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Baie 10. Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Baie 10. Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

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La Vierge à l'Enfant (nimbée mais non couronnée)  est dans la lancette B, à côté de trois Rois de Juda, dont David, fils de Jessé, identifié par son psaltérion. De même que les deux autres rois en dessous, chacun porte la couronne et le sceptre, et leur buste semble naître d'un des bourgeons de l'arbre.

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Baie 10. Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Baie 10. Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

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Le tympan.

On y remarque la Menorah (chandelier rituel à sept branches), l'étoile de David (deux triangles enchevétrés) et les Tables de la loi reçues par Moïse.

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Baie 10. Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

Baie 10. Vitraux (1970) de Jacques Le Chevallier dans l'église de Gouesnou. Photographie lavieb-aile 23 mai 2024.

 

SOURCES ET LIENS.

— ARCHIERI (Jean-François) FOUCART ( Bruno) et al , 2007, « Jacques Le Chevallier: 1896 - 1987, la lumière moderne « (exposition, Roubaix, la Piscine-Musée d'art et d'industrie André Diligent, 17 mars - 20 mai 2007, Beauvais, Musée départemental ; de l'Oise, 26 juin - 30 septembre 2007, Paris 15e, 15 square de Vergennes, 18 octobre 2007 - 8 février 2008), Gourcuff Gradenigo, 2007, 247 p..

— DILLASSER (Maurice), 2000, "Sculpter la lumière. Le vitrail contemporain en Bretagne", ed. NEO Centre international du Vitrail

—SAMSON-EWALD (Isabelle ), 2019, "Les vitraux de Notre-Dame de Cap Lihou (Granville)" éditions du Signe, 2019.

— SITE Jacqueslechevallier.com

https://www.jacqueslechevallier.com/biographie

— WIKIPEDIA

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Le_Chevallier

 

 

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2 avril 2024 2 02 /04 /avril /2024 14:19

 L'Arbre de Jessé de la baie n°31  (début XIIIe siècle, restauré par L.G. Vincent Larcher en 1869) de la cathédrale de Troyes.

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—Voir sur les verrières hautes de la nef  de la cathédrale de Troyes :

 

 

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—Voir sur les Arbres de Jessé :

 

 

A. ARBRES DE JESSÉ SCULPTÉS.

 

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B. VITRAUX DE L'ARBRE DE JESSÉ 

 

 En Bretagne, par ordre chronologique :

C. Peintures :

—Voir aussi sur mes 327 articles sur les vitraux de France :

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PRÉSENTATION..

Histoire de la Cathédrale de Troyes :
Vers 1200,  les travaux commencèrent dans le chœur oriental, laissant en dernier lieu la chapelle axiale.
Première phase des travaux de 1200 à 1210, puis deuxième phase des travaux vers 1210-1220.
En 1228 beaucoup de dégâts furent causés par le vent à la cathédrale avec effondrement du chœur supérieur. Il y a donc probablement eu des dommages à la fenêtre de l'Arbre de Jessé, ce qui expliquerait un écart de style de 15 ans entre certains panneaux.
En 1779, la fenêtre centrale de la chapelle axiale fut supprimée, mais pas pour des raisons révolutionnaires.
Jesse occupait apparemment la baie centrale avec la Vie de la Vierge et la Vie typologique du Christ de chaque côté.
Vers 1800 (?), 4 panneaux vitrés d'un Arbre de Jessé ont été identifiés parmi les vitrages brisés de la chapelle axiale après la Révolution.
En 1837,  A.-F. Arnaud descrit  4 panneaux d'un Arbre de Jessé situés dans les parties les plus basses des deux fenêtres en vis-à-vis de la Vie Publique du Christ dans les 2ème et 6ème travées de la chapelle axiale à sept travées. Le roi David joue une « rote », Salomon porte une cithare à la main, Marie tient une branche de palmier, et le Christ bénit.
En 1955 Jean Lafond  propose pour la baie d'axe le trio Vie de la Vierge - Arbre de Jessé - Vie du Christ
OU Vie du Christ - Arbre de Jessé - Vie de la Vierge
En 1958 Grodecki a noté que les panneaux des prophètes du V&A Museum  étaient d'une qualité similaire aux panneaux de l'Arbre de Jessé de  Troyes.

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Description par Jean Lafond 1955:

1°) La chapelle d'axe  Notre-Dame et l’Arbre de Jessé, selon Jean Lafond.
"Placée sous le vocable de Notre-Dame, la chapelle de l’axe offre un ensemble iconographique important, avec quatre verrières retraçant la Légende de la sainte Vierge, le Cycle de l'Enfance et la Vie publique de Notre-Seigneur, et un vitrail central consacré, lui aussi, à la Vierge Marie. Ce double emploi tient au fait que ce vitrail a pris la place occupée primitivement par l'Arbre de Jessé, qui est resté, lui aussi, exposé à tous les dangers de la guerre dans la lancette médiane de la troisième chapelle.
Comment expliquer le discrédit qui pèse depuis plus de cent ans sur ce très beau groupe de verrières du XIIIe siècle et qui l’a fait exclure des mesures de sauvegarde prises pour toutes les autres fenêtres de la cathédrale sans exception?
Il faut savoir que, jusqu’au milieu du XIXe siècle, la vitrerie de la chapelle Notre-Dame était dans un affreux désordre, attesté par la description très précise des vitraux de la cathédrale publiée en 1837 par le peintre A.-F. Arnaud dans son Voyage archéologique et pittoresque dans le département de l'Aube (p.31 n°4) et par les notes prises en 1843 par le célèbre archéologue F. de Guilhermy (Bibliothèque nationale, manuscrits, nouv. acq. fr. 6111. Dans son Histoire de la peinture sur verre (Paris, 1853 et 1857), Ferdinand de Lasteyrie laisse de côté les chapelles du déambulatoire sous prétexte que la vitrerie primitive se trouve mêlée avec trop de fragments des autres époques. )

 La fenêtre centrale était bouchée par un « détestable rocher » dont l’enlèvement dut beaucoup frapper les contemporains. D’autre part, les campagnes de restauration dont « bénéficiaient » sans relâche les vitraux de la cathédrale donnaient lieu à des critiques souvent fort vives.

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Les vitraux de la cathédrale et leurs « restaurateurs ».

Arnaud parle déjà de travaux exécutés à Choisy-le-Roi à l’imitation de Saint-Denis et de « bordures modernes exécutées à Troyes par MM. Arnaud et Betbeder, qui en ont pris le dessin sur une bordure de l’église de Chartres ». Ces « premiers essais » ont, bien entendu, été éliminés. En 1839, l’architecte Bouché signait le « devis des dépenses à faire pour remettre eu état quelques parties des vitraux de la cathédrale de Troyes et compléterles sujets les plus remarquables et rétablir l’harmonie dans les endroits les plus visibles du chœur et de la nef ». L’opération a laissé des traces regrettables dans plusieurs chapelles de la nef. Quant aux figures d’apôtres et de saints qui furent exécutées pour
le triforium du chœur à Choisy-le-Roi sur les dessins de Fichot, à Metz dans les ateliers de Maréchal et Quignon, à Clermont-Ferrand chez Thévenot et à Troyes même chez Vincent-Larcher, elles faisaient un effet si déplorable qu’il fallut les reléguer, trente ans plus tard, dans le transept. En 1844, Thévenot fut pourtant chargé de vitrer la grande rose du sud, qui venait d’être reconstruite. Un rapport de l’année suivante, signé Boeswillwald, déclare que son ouvrage « ressemble plutôt à un transparent en
papier qu’à des vitraux (3) ».

Nous venons de nommer le peintre verrier troyen Vincent-Larcher. C’était, un jeune artiste plein de courage qui, en 1836, s’était mis en tête de réinventer la technique du vitrail. Il trouva bientôt, en la personne de Martin-Hermanowska, un émule encore plus inexpérimenté, bien que plus âgé que lui. L’aventure de ces nouveaux Bernard Palissy a été racontée avec beaucoup de compréhension et d’indulgence dans un mémoire publié en 1845 par la Société académique de l’Aube, mais elle a inspiré,
quatre ans plus tard, à Eugène Millet un rapport sévère qu’il faut bien citer ici :

"Les verrières des chapelles, écrit l’architecte des Monuments historiques, appartiennent à l’époque du commencement de la construction. Elles sont pour la plupart incomplètes et dans un très mauvais état. J’ai vu avec regret que les fragments de plusieurs de ces verrières avaient été enlevés pour faire place à des verrières neuves qui, bien qu’elles aient la prétention d’imiter les vitrines (sic) du XIII e siècle, n’en sont pas moins de tristes essais exécutés par les fabriques naissantes de la ville de Troyes.
Certes, nous sommes loin de penser qu’il ne faille faire aucun cas de ces essais, mais nous croyons que les cathédrales ne sont point des salles d’exposition où chacun peut placer ses produits. Il nous semble que de semblables monuments ne doivent contenir que des œuvres réussies. La commission des vitraux près le ministère de l’Instruction publique et des Cultes appréciera le danger d’une semblable marche (sic) ; elle préférerait, nous n’en doutons point, que les anciens panneaux fussent restés en place et que les verrières neuves n’eussent au moins été placées que dans des fenêtres complètement dépourvues d’anciens vitraux."
Les anciens panneaux ne sont heureusement pas perdus ; ils sont aujourd’hui rangés
dans des caisses, mais il n’est pas douteux qu’ils ont dû souffrir de la dépose, qui n’a pas
été faite avec tout le soin qu’il faut apporter dans une semblable opération .

 

"Les chapelles du déambulatoire ont donc servi de champ d’expériences à nos deux néophytes. Il est juste de remarquer que, si Martin-Hermanowska ne semble avoir jamais rien produit de bon, Vincent-Larcher est parvenu rapidement à une habileté considérable et que ses restaurations valent celles des peintres verriers les plus réputés de son temps.
On comprend néanmoins que, visitant de nouveau la cathédrale en 1864, F. de Guilhermy ait éprouvé un sentiment de stupeur. Non seulement il déclare « mauvaises » et «pitoyables » les créations de Martin-Hermanowska, mais, dans les vitraux remis en état et sans doute trop nettoyés par Vincent-Larcher, il ne reconnaît pas, le plus souvent, les panneaux dont il avait pourtant noté les sujets en 1843, et il prononce : « vitraux neufs », à tort et à travers, comme nous le verrons tout à l’heure.
Après lui, personne n’a guère fait attention à la décoration des chapelles rayonnantes, sauf, bien entendu, Fichot, dont le zèle ne connaissait point de relâche. Mais l’excellent dessinateur, qui déclarait « s’abstenir de toutes dissertations artistiques » au sujet des œuvres modernes, ce qui se comprend assez, ne s’est pas astreint à signaler les réfections opérées dans les vitraux anciens. Il déclare, cependant, que les « riches verrières » de la chapelle Notre-Dame « ont été malheureusement restaurées pour la plus grande partie par l’addition de panneaux entièrement neufs  ».Quant à Lucien Morel-Payen, il ne prend pas la peine d’indiquer les sujets de ces « verrières très restaurées ». Enfin, l’abbé Jossier cite parmi les œuvres personnelles de Vincent-Larcher : « à la cathédrale, la plupart des vitraux du pourtour du chœur, parmi lesquels il convient de signaler tout particulièrement ceux de la chapelle de la Vierge et le magnifique vitrail de l'Arbre de Jessé (5)... ». C’est la condamnation définitive."

 

DESCRIPTION.

La baie 31 où figure l' Arbre de Jessé est placée entre les deux baies 29 et 33 qui sont "blanches" dans la troisième chapelle du déambulatoire du chœur de la cathédrale.  L'Arbre de Jessé était placé jadis au centre de la chapelle d'axe avant d'être  utilisée comme bouche-trous dans les baies 3 et 4.

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Ses panneaux actuels étaient très certainement entourés, comme ailleurs au début du XIIIe siècle, des figures des prophètes, soulignant les liens entre la généalogie royale de Jésus, et les citations de l'Ancien Testament : c'est le cas à la cathédrale de Soissons en 1212,  la cathédrale du Mans en 1235, à celle d'Amiens vers 1245, comme c'était déjà le cas à Sait-Denis et à Chartres en 1144 et 1150.

Les panneaux anciens manquants, et notamment les prophètes qui accompagnaient les rois sont  ceux qui sont conservés au Victoria and Albert Museum à Londres . C'est une grande chance de les avoir. Je les présenterai en annexe.

 

La baie 31 est une lancette ogivale unique, sans rose ni tympan, à sept panneaux dont  quatre panneaux du 13e siècle, vers 1220, ceux de David, de Salomon, de la Vierge et du Christ ; selon E. Pastan il y aurait aussi des pièces du 13e siècle dans Jessé (notamment la tête) et dans la partie inférieure de la figure du 4e registre ; les autres figures et la bordure ont été peintes par Vincent-Larcher en 1869.

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Baie 31 de l'Arbre de Jessé (v.1220) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Baie 31 de l'Arbre de Jessé (v.1220) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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1°) Jessé allongé dans la posture du songeur.  Vincent-Larcher en 1869, sauf la tête de Jessé, XIIIe.

Jessé (ou Isaï) est le petit-fils de Ruth et Boaz et le père de David. Il est propriétaire de troupeaux de brebis et moutons à Bethléem. Il apparait dans les prophéties d'Isaïe annonçant la venue du Messie:

« Or, un rameau sortira de la souche d'Ishay (Jessé), un rejeton poussera de ses racines… En ce jour-là, il y aura un rejeton d'Ishay (Jessé) qui se dressera comme la bannière des peuples ; les nations se tourneront vers lui, et sa résidence sera entourée de gloire ».(Isaïe 11:1)

C'est cette citation qui est interprétée par les Pères de l'Église : la  souche est alors figurée à partir du XIe siècle par un arbre, entrevu en songe par Jessé, et produisant un rejeton, Jésus fils de la Vierge.

La présence de l'Arbre généalogique de l'ascendance royale du Christ, au centre de la chapelle d'axe de la cathédrale (le haut-lieu spirituel de celle-ci, son extrémité orientale), entourée de la Vie de la Vierge et de la Vie de Jésus, résume en une proclamation symbolique l'histoire du Salut, débutée dans l'Ancien Testament et réalisée par l'Incarnation et la Rédemption.

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Sous des murailles fortifiées (Bethléem), la chambre de Jessé est figurée par une tenture rouge nouée. Jessé, sur son lit, la main sous le menton et le coude appuyé sur l'oreiller, lève les yeux vers sa vision. Il est coiffé d'un bonnet conique rouge. Le tronc de l'arbre s'élève depuis le centre névralgique de son bassin. Un lys, dans un vase, fait allusion à la virginité de Marie et au jeu de mots virga (tige) et virgo (vierge) qui est crucial dans la spiritualité du XIe siècle à l'égard de ce thème.

Le peintre Vincent-Larcher s'est inspiré des panneaux de Saint-Denis, Chartres et le Mans, mais a choisi de représenter Jessé les yeux ouverts, la tête levée.

 

      Basilique de Saint-Denis. 1144.            

saint-denis 9558cc  

Cathédrale de Chartres 1150

arbre-de-Jesse 6784c

Cathédrale du Mans 1235

arbre-de-jesse 1670cc

 

 

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Baie 31 de l'Arbre de Jessé (v.1220) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Baie 31 de l'Arbre de Jessé (v.1220) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Baie 31 de l'Arbre de Jessé (v.1220) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Baie 31 de l'Arbre de Jessé (v.1220) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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2°) Le roi David, fils de Jessé, jouant de la "rote". Vers 1220.

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À Saint-Denis et à Chartres, ou au Mans, ou à Beauvais, les rois n'ont pas d'attributs d'identification, et David ne tient pas l'instrument, habituellement la harpe, qui le désigne comme le compositeur des Psaumes. À Amiens en 1242, il tient un instrument à cordes pincées par un plectre (psalterion). Sur l'enluminure de la Bible historiale de Guiart des Moulins, il tient une harpe, mais ce manuscrit date de 1320-1330.

L'instrument à cordes frottées,avec sa forme biolobée et ses quatres ouies, dont joue ici le roi David, appuyé sur sa cuisse gauche,  avec un archer très long, , a été reconnu sous le nom de "rote" par E. de Coussemaker, et celui-ci en a donné la représentation en tête de son article. Il en donne un exemple sans manche à Amiens au XIIIe siècle entre les mains d'un vieillard de l'Apocalypse, un autre exemple avec manche et avec échancrure au Musée de Cologne au XIIe siècle, un autre enfin dans un manuscrit de Gand au XIVe siècle. 

Mais la rote est définiée autrement par le CNRL. L'instrumentarium de Chartres assimile la rote à une harpe-psaltérion, tout comme sur classic-intro.net.

Je reprends dans ma description le terme admis par Fichot, par J. Lafond et par les autres auteurs ayant analysé cette baie, mais sans le valider sur le plan de l'organologie moderne.

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E. de Coussemaker, Essais des instruments de musique au moyen âge. Annales archéologiques 1847. Didron aîné, t. VII, page 241

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Le roi David est assis dans l'axe du tronc de l'arbre paternel,  dans une mandorle rouge doublée de feuillage, et entouré de pampres dont les grappes se réfèrent à l'Eucharistie, et donc à la Rédemption.  Son manteau est rouge lie-de-vin sur une robe verte.

Baie 31 de l'Arbre de Jessé (v.1220) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Baie 31 de l'Arbre de Jessé (v.1220) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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Comparaison :

Le Psautier d'Ingeburge de Danemark, reine de France date de 1215-1218. Au folio 14, un Arbre de Jessé est particulièrement intéressant à comparer avec celui-ci.  Cinq personnages sont représentés, Jessé, David et sa "rote", Salomon et sa harpe, la Vierge, et Jésus. Ils sont entourés de cinq prophètes et d'une prophéteresse (Sibylle), inspirés par une colombe. En haut à gauche, Isaïe tient le verset Ecce .... ad viden ...eum, peut-être lié à Isaïe 14 ecce virgo concepiet et pariet. La sibylle tient l'inscription Omnia cessabunt tellus confracta peribit, extrait des oracles sibyllins repris par Augustin dans la Cité de Dieu XVIII, XXIII.

 

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Baie 31 de l'Arbre de Jessé (v.1220) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Baie 31 de l'Arbre de Jessé (v.1220) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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3°) le roi Salomon, fils de David, jouant de la harpe. Vers 1220.

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Salomon, couronné et assis dans la même posture que son père. Le manteau est rouge, la robe est verte, comme pour David.

J'ai d'abord pensé, comme Arnaud, qu'il tenait  un stylet avec lequel il s'apprête à écrire sur un livre dont il tourne la page. Mais, par référence au psautier d'Ingeburge, je me range à l'avis de Jean Lafond : Salomon pincerait à l'aide d'un plectre les cordes d'une sorte de harpe.

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Selon Jean Lafond, "La robe verte et la main droite de Salomon sont refaites...Salomon, une cithare à la main [Arnaud avait vu « une tablette sur laquelle il écrit avec une plume » et Guilhermy « une harpe portative ». Dans le psautier d’Ingeburge, dont l' Arbre de Jessé est proche parent du nôtre (cf. la n. 2 de cette page), David joue de la rote et Salomon de la harpe. Reprod. dans Emile Mâle, L' art religieux du XIIIe siècle, p. 173.]"

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Baie 31 de l'Arbre de Jessé (v.1220) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Baie 31 de l'Arbre de Jessé (v.1220) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Baie 31 de l'Arbre de Jessé (v.1220) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Baie 31 de l'Arbre de Jessé (v.1220) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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4°) Un roi de Juda (Roboam fils de Salomon ?) tenant un sceptre. Vincent-Larcher 1869.

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Le peintre a repris les habits et postures des panneaux précédents.

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Baie 31 de l'Arbre de Jessé (v.1220) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Baie 31 de l'Arbre de Jessé (v.1220) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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5°) Un roi de Juda tenant un sceptre. Vincent-Larcher 1869.

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Baie 31 de l'Arbre de Jessé (v.1220) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Baie 31 de l'Arbre de Jessé (v.1220) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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6°) La Vierge, couronnée et tenant une palme. Vers 1220.

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Selon J. Laffond : " La robe verte de la sainte Vierge paraît avoir été réparée. La sainte Vierge portant une palme d’or [Comme dans l'Assomption des fenêtres hautes des cathédrales de Troyes et de Sens. Cf. Emile Mâle, L’art religieux du XIIIe siècle, p. 255.] "

 

Baie 31 de l'Arbre de Jessé (v.1220) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Baie 31 de l'Arbre de Jessé (v.1220) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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7°) Le Christ, au nimbe crucifère, bénissant et tenant un livre . Vers 1220, livre restauré en 1869.

 

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Baie 31 de l'Arbre de Jessé (v.1220) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Baie 31 de l'Arbre de Jessé (v.1220) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Baie 31 de l'Arbre de Jessé (v.1220) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Baie 31 de l'Arbre de Jessé (v.1220) de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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ANNEXE LES PANNEAUX CONSERVÉS AU VICTORIA & ALBERT MUSEUM DE LONDRES.

https://collections.vam.ac.uk/search/?id_material=AAT10797&page=1&page_size=15&q=troyes

J'ai téléchargé les clichés proposés par le musée, et j'ai copié après traduction une partie des commentaires qui les accompagnent.

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"Il me paraît certain que l'Arbre de Jessé décorait, à l’origine, la fenêtre centrale de la chapelle Notre-Dame, dont il complétait parfaitement le programme iconographique, comme l’a très bien vu Didron. Or, la largeur des panneaux conservés n’excède pas 0 m 59, tandis que la baie en question mesure l m 59. Entre ces panneaux et une bordure de 0 m 20 environ, il y avait donc place pour les prophètes qui accompagnent ordinairement les plus anciennes représentations de l' Arbre de Jessé. Arnaud a justement distingué, parmi « plusieurs figures rapportées, mais anciennes », qui garnissaient, de son temps, le bas du premier vitrail de Saint André (chapelle Saint-Nicolas), « le prophète Hahabuc, nimbé de vert, en robe blanche avec une écharpe bleue (son nom est écrit ainsi abacuc), et, en regard, une
autre figure nimbée de rouge, en robe blanche, manteau bleu avec une écharpe blanche (Arnaud 1839 page 176) »." (Jean Lafond)

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"Origines des panneaux de prophètes :
Au moment de l'acquisition, on pensait que ce panneau et d'autres de la collection du V&A (5A-E-1881 et 6-6E-1881) se trouvaient à l'origine dans les fenêtres de la Sainte Chapelle à Paris. Cette chapelle a été restaurée au XIXème siècle et certaines fenêtres médiévales ont été supprimées. Avant 1936, l'opinion a changé et on pensa alors que l'emplacement originel de ces panneaux était la cathédrale de Troyes, peut-être dans la chapelle axiale. En 1779 la fenêtre centrale de cette chapelle axiale avait été supprimée.

E. C. Pastan explique pourquoi les panneaux V&A proviennent de la fenêtre de Troyes :
1) les mesures correspondent à la hauteur des panneaux de Troyes
2) tout rentrerait dans la fenêtre axiale de la chapelle
3) tous les panneaux présentent des piqûres de corrosion similaires

La série de prophètes du V&A Museum sont associés  à la verrière  de Troyes depuis Grodecki (1958). Les dimensions des panneaux (65 x 36) s'intègrent parfaitement dans la fenêtre axiale et complètent les figures du centre. Cependant, les prophètes de cette série sont exécutés avec une variété de styles picturaux associés aux années 1220 et 1230. Cela suggère qu'ils ont été achevés à une certaine période et qu'ils proviennent probablement d'une ancienne rupture de la fabrication du verre." (V&A )

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Les neuf Prophètes. 

Ils se répondaient deux à deux dans des demi-médaillons en quadrilobes tournés soit vers la droite, soit vers la gauche. Les personnages sont entourés de phylactères dont certains portent encore le nom du titulaire. Ils vont par paires (par inversion des cartons), sauf pour deux d'entre eux : on peut donc penser que des panneaux ont été perdus et qu'ils étaient 11 ou 12 au départ, encadrant les 6 premiers panneaux centraux. Le Christ pouvait être entouré d'anges, comme sur le Psautier d'Ingeburge.

Un groupe de quatre panneaux 5, 5A, 5B et 5C-1881 ont les mêmes caractères stylistiques : les traits du visage sont fins et anguleux. Les lignes formant les sourcils et les orbites sont peintes en arcs pointus.

Ces caractéristiques et l'absence d'inscriptions sur leurs parchemins distinguent ce groupe des cinq autres panneaux  5D, 5E, 6, 6A et 6B-1881, qui ont une grosse fleur derrière eux, qui ont des traits du visage pleins et plus arrondis et portent des parchemins inscrits. .

 

1. Un prophète. Inv 5B-1881

https://collections.vam.ac.uk/item/O179051/prophet-from-a-tree-of-panel-unknown/


"Le prophète porte ici un parchemin sans inscription, il ne peut donc pas être identifié. Le style de peinture de cette figure est le même que celui des panneaux 5, 5A et 5C-1881. Les traits du visage sont fins et anguleux. Les lignes formant les sourcils et les orbites sont peintes en arcs pointus. Ces caractéristiques et l'absence d'inscriptions sur leurs parchemins distinguent ce groupe des autres panneaux de la série qui ont des traits du visage pleins et plus arrondis et portent des parchemins inscrits. La figure entière de ce panneau est l’inverse de celle du no. 5C-1881 indiquant qu'ils ont été réalisés à partir du même carton ou dessin de conception."
"Figure en pied d'un homme avec une tête pleine de cheveux longs et une barbe. Sa tête est entourée d'un halo composé de verre vert. Le personnage est de profil tourné vers le côté droit du panneau. Son bras gauche repose sur sa poitrine et son bras et sa main droits tiennent un parchemin. Il porte une tunique violet-marron sur laquelle se trouve un vêtement blanc drapé sur son corps et sur son épaule droite. Le personnage porte des bottes ou des bas verts. Il tient dans sa main droite un long parchemin noir qui est tendu sur son corps. Le rouleau est composé de verre jaune avec une épaisse couche de pigment noir mat qui a été grattée avec un stylet fin pour révéler une frise florale (rinceaux).
La figurine est placée dans un demi-quadrilobe. Son pied gauche repose sur le bord intérieur inférieur du quadrilobe et son pied droit est placé sur le bord intérieur inférieur du quadrilobe. Il y a des gerbes florales de verre bleu, vert, jaune et clair dans les écoinçons supérieur et inférieur du quadrilobe. Sur la gauche du panneau se trouve une bordure verticale de gerbes florales composées de verre clair et brun. Ce motif floral de bordure est brisé en son milieu où il est découpé par la saillie gauche du quadrilobe."

Parmi les prophètes incontournables d'un Arbre de Jessé vient Jérémie

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2. AARON. Inv. 6-1881

https://collections.vam.ac.uk/item/O69202/prophet-from-a-tree-of-panel/

"Le prophète ici peut être identifié par le nom « AARON » inscrit sur son parchemin. Aaron était le frère du patriarche et prophète de l'Ancien Testament Moïse. Aaron accompagne souvent son frère dans les Arbres de Jessé. Le style de peinture de cette figure est le même que celui des panneaux 5D-E et 6A-B-1881. Les traits du visage sont pleins et arrondis. Les sourcils sont lourds et les yeux et les pupilles sont grands. Le vêtement épouse la forme du corps. Les cheveux des personnages sont raides et non bouclés. Ces personnages sont identifiés par leurs rouleaux inscrits, ont une grande fleur à tige dans le demi-quadrilobe dans lequel ils se tiennent et il n'y a pas de petites sections de sol entre leurs pieds. Tous ces traits distinguent ce groupe de prophètes de l'autre groupe (5 à 5C-1881). La figure entière de ce panneau est l’inverse de celle du no. 5E-1881 indiquant qu'ils ont été réalisés à partir du même carton ou dessin de conception."

N.B.  David Critchley me fait remarquer "le  lien étroit entre l’iconographie de l'Arbre de Jessé et l’Office de la Nativité de la Vierge, surtout avec l’homélie de St Fulbert, Approbatae consuetudinis, dans laquelle il affirme la double descendance de la Vierge, et de la tribu de David, et de la famille de Aaron. Pour en savoir plus, on peut recourir à The Virgin of Chartres, par Margot E Fassler, Yale 2010."

Cette piste me permet de constater la présence d'Aaron dans la cathédrale de Chartres :

1°) sur les verrières hautes de l'absidiole de la cathédrale de Chartres (les plus visibles au visiteur juste dans l'axe ouest-est) : Cesvitraux, visibles sans aucune obstruction a travers le choeur et la nef, étaient le point de convergence de tout l’intérieur de la cathédrale de Chartres. Dans le panneau central (n° 100, fig. 1), trône la Vierge Marie, mere du Christ, qui est assis sur ses genoux. En dessous sont représentées la Visitation et l’Annonciation, principaux épisodes conduisant a la naissance miraculeuse du Sauveur. Les quatre panneaux adjacents a gauche (n° 101, 103), et a droite (n° 102, 104), sont occupés par des séraphins et des chérubins en adoration et accompagnés par les figures de Moise, Aaron et David et par les prophetes Isaie, Jérémie, Ézéchiel et Daniel, tous personnages considérés comme préfigurant la naissance du Messie.

2°) sur le portail nord :  " La baie centrale représente, dans le tympan, le Couronnement de la Vierge et, sur le trumeau, Anne, mère de Marie. La porte est entourée de dix statues représentant des personnages de l'Ancien testament qui ont figuré ou prophétisé la naissance de Jésus-Christ et les événements de sa vie, soit de gauche à droite, sur l'ébrasement de gauche : Melchisédech, Abraham, Moïse, Samuel ou Aaron, enfin David, et sur l'ébrasement de droite : Isaïe au-dessus de Jessé endormi, Jérémie, Siméon, Jean-Baptiste et saint Pierre."

 

 

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3.  MOÏSE. Inv. 5A-1881.

Inscription MOIS  : Le texte est gravé de manière particulière ici. Soit le « M » est à l'envers, soit le nom a été écrit à l'envers. Dans ce dernier cas, alors le « S » est à l'envers.

 

"Moïse peut être identifié ici grâce aux cornes qui sortent de sa tête. Cette convention consistant à représenter Moïse avec des cornes a commencé au XIIe siècle à la suite d'une mauvaise lecture d'un passage du livre de l'Exode de l'Ancien Testament (34 : 30). Dans ce récit, Moïse descend du Mont Sinaï avec les Dix Commandements, le visage rayonnant. Ce passage a été mal interprété car son visage était « cornu ». De plus, le personnage tient un parchemin sur lequel figure le nom « MOIS » pour « Moïse ». Ce rouleau est une restauration ultérieure, probablement médiévale, et l'original aurait été simplement un long rouleau noir avec un motif de rinceaux blanc comme on le voit dans le prophète qui l'accompagne (5-1881).

Le style de peinture de cette figure est le même que celui des panneaux 5, 5B et 5C-1881. Les traits du visage sont fins et anguleux. Les lignes formant les sourcils et les orbites sont peintes en arcs pointus. Ces caractéristiques distinguent ce groupe des autres panneaux de la série qui ont des traits du visage pleins et plus arrondis et portent des volutes inscrites. La figure entière de ce panneau est l’inverse de celle du no. 5-1881 indiquant qu'ils ont été réalisés à partir du même dessin animé ou dessin de conception."

 

"Figure en pied d'un homme avec une tête pleine de cheveux longs et une barbe. Sa tête est entourée d'un halo composé de verre flashé rouge. Le personnage est de profil tourné vers le côté gauche du panneau. Son bras et sa main gauche sont levés et pointent vers la gauche. Il porte une chemise marron. Il tient un châle blanc sur son bras droit qui tourbillonne devant lui vers le côté droit du panneau. Le personnage porte des bottes ou des bas jaunes. Il tient dans sa main gauche un parchemin vert qui pend droit à côté de morceaux de verre transparent placés verticalement qui forment la bordure du côté droit du panneau. Le rouleau est composé de verre vert avec une épaisse couche de pigment noir mat qui a été grattée avec un stylet fin pour révéler le mot « MOIS » au revers. Ceci et la « corne » qui se trouve au-dessus de son oreille gauche l'identifient comme étant le prophète Moïse. Cet attribut traditionnel mais inexact du prophète de l'Ancien Testament dans l'art européen est né d'une mauvaise traduction du mot hébreu signifiant « rayons de lumière », faisant référence à l'apparence radieuse de Moïse lorsqu'il descendit du mont Sinaï.

La figurine est placée dans un demi-quadrilobe. Son pied droit repose sur la bordure intérieure inférieure du quadrilobe et son pied gauche est placé sur la bordure intérieure inférieure du quadrilobe. Il y a des gerbes florales de verre bleu, vert, marron, jaune et transparent dans les écoinçons supérieurs et inférieurs. du quadrilobe Sur la droite du panneau se trouve une bordure verticale de gerbes florales composées de verre clair et brun. Ce motif floral de bordure est brisé en son milieu où il est découpé par la saillie gauche du quadrilobe."

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4. Le prophète Ézéchiel. Inv. 5D-1881.

 

"Figure en pied d'un homme avec une tête pleine de cheveux longs et une barbe. Sa tête est entourée d'un halo composé de verre flashé rouge. Le personnage est de profil tourné vers le côté droit du panneau. Son bras et sa main droits sont levés et pointent vers la droite. Il porte un manteau marron sur une tunique blanche. Le manteau pend sur son épaule gauche et tourbillonne légèrement devant lui, à droite du panneau. Le personnage porte des bottes ou des bas verts. Il tient dans sa main gauche un parchemin qui traverse son corps et s'étend vers la gauche du panneau. Le parchemin est composé de verre jaune avec une épaisse couche de pigment noir mat qui a été grattée avec un stylet fin pour révéler les lettres :
E Z E C H U E L bordé en haut et en bas."

"La figurine est placée dans un demi-quadrilobe. Son pied gauche repose sur le bord intérieur inférieur du quadrilobe et son pied droit est placé derrière le bord intérieur inférieur du quadrilobe et n'est pas visible. Il y a des gerbes florales de verre bleu, vert, jaune et clair dans les écoinçons supérieur et inférieur du quadrilobe. Sur la gauche du panneau se trouve une bordure verticale de gerbes florales composées de verre clair, vert et brun. Ce motif floral de bordure est brisé en son milieu où il est découpé par la saillie gauche du quadrilobe."

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5. Le prophète Daniel. Inv. 5E-1881

"Le prophète ici peut être identifié par le nom DANIEL (à l'envers). Il a vécu au 6ème siècle avant JC et ses prophéties sont consignées dans le livre de Daniel de l'Ancien Testament. Ses visions étaient liées à l'établissement du Royaume messianique et sont donc intimement associées à la généalogie de Jésus-Christ.

Le style de peinture de cette figure est le même que celui des panneaux 5D et 6 à 6B-1881. Les traits du visage sont pleins et arrondis. Les sourcils sont lourds et les yeux et les pupilles sont grands. Le vêtement épouse la forme du corps. Les cheveux des personnages sont raides et non bouclés. Ces personnages sont identifiés par leurs rouleaux inscrits, ont une grande fleur à tige dans le demi-quadrilobe dans lequel ils se tiennent et il n'y a pas de petites sections de sol entre leurs pieds. Tous ces traits distinguent ce groupe de prophètes de l'autre groupe (5 à 5C-1881). La figure entière de ce panneau est l’inverse de celle du no. 6-1881 indiquant qu'ils ont été réalisés à partir du même carton ou dessin de conception."

 

"Figure en pied d'un homme avec une tête pleine de cheveux longs, imberbe. Sa tête est entourée d'un halo composé de verre flashé rouge. Le personnage est de profil tourné vers le côté gauche du panneau. Son bras et sa main droits sont levés et pointent vers l'avant. Il porte un manteau jaune sur une tunique verte. Le manteau pend sur son épaule gauche et tourbillonne légèrement sur sa gauche et vers le côté droit du panneau. Le personnage porte des bottes ou des bas jaunes. Il tient dans sa main gauche un parchemin qui traverse son corps et s'étend vers la gauche du panneau. Le parchemin est composé de verre brun violet avec une épaisse couche de pigment noir mat qui a été grattée avec un stylet fin pour révéler les lettres : D A N I E L (au revers) bordé en haut et en bas.

La figurine est placée dans un demi-quadrilobe. Son pied droit repose sur le bord supérieur du quadrilobe et son pied gauche est placé sur le bord intérieur inférieur du quadrilobe. Il y a des gerbes florales de verre bleu, jaune et clair dans les écoinçons supérieur et inférieur du quadrilobe. "

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6.Le prophète "ROBOAN" (sic). Inv. 6C-1881

 

"Figure en pied d'un homme avec une tête pleine de cheveux longs et imberbe. Sa tête est entourée d'un halo composé de verre transparent. Le personnage est de profil tourné vers le côté gauche du panneau. Il porte un manteau jaune sur une tunique verte. Le manteau pend sur son épaule gauche. Le personnage porte des bottes ou des bas jaunes. Un parchemin est drapé sur son corps et il le tient dans le creux de son coude droit. Sa main gauche est abaissée et repose sur l'extrémité inférieure du parchemin. Le parchemin est composé de verre transparent avec une épaisse couche de pigment noir mat qui a été grattée avec un stylet fin pour révéler les lettres : ROBOAN PROPHETAS bordé en haut et en bas.

La figurine est placée dans un demi-quadrilobe. Son pied droit repose sur la bordure inférieure du quadrilobe et son pied gauche est placé sur la partie médiane de la bordure du quadrilobe.

 

Le prophète ici peut être identifié par le nom de « Roboan ». Il n'y avait pas de prophète de ce nom mais il y avait un roi de Juda  Roboam qui est représenté dans certaines représentations de l'Arbre de Jessé, y compris celles anglaises du 14ème siècle. On ne sait pas pourquoi le roi Roboam serait représenté comme un prophète et il est probable que le personnage n'ait pas été correctement identifié.

Le style de peinture de cette figure ressemble beaucoup à celui des séries de prophètes 5 à 5C-1881, mais la figure est plus robuste dans sa forme, comme on le voit dans les autres séries (5D-E et 6-C-1881). La plupart des figures de prophètes de cette collection sont des paires, sont des images miroir les unes des autres, ce qui indique que chaque paire a été réalisée à partir du même dessin animé ou dessin. 5D et 6C-1881 sont des exceptions et il est probable qu'il y en avait à l'origine une paire pour chacun.
 

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7. Un prophète. Inv 5C-1881.

"Le prophète porte ici un parchemin sans inscription, il ne peut donc pas être identifié. Le style de peinture de cette figure est le même que celui des panneaux 5 à 5B-1881. Les traits du visage sont fins et anguleux. Les lignes formant les sourcils et les orbites sont peintes en arcs pointus. Ces caractéristiques et l'absence d'inscriptions sur leurs parchemins distinguent ce groupe des autres panneaux de la série qui ont des traits du visage pleins et plus arrondis et portent des parchemins inscrits. La figure entière de ce panneau est l’inverse de celle du no. 5B-1881 indiquant qu'ils ont été réalisés à partir du même carton ou dessin de conception."

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8. Un prophète. Inv 5-1881.

" Figure en pied d'un homme avec une tête pleine de cheveux longs et une barbe. Sa tête est entourée d'un halo composé de verre jaune. Le personnage est de profil tourné vers le côté droit du panneau. Son bras et sa main droits sont levés et pointent vers la droite. Il porte un surmanteau vert sur une tunique verte. Il tient un châle marron sur son bras gauche qui tourbillonne derrière lui vers le côté gauche du panneau. Le personnage porte des bottes ou des bas jaunes. Il tient dans sa main gauche un parchemin noir qui pend droit à côté de morceaux de verre transparent placés verticalement qui forment la bordure du côté droit du panneau. Le rouleau est composé de verre transparent avec une épaisse couche de pigment noir mat qui a été grattée avec un stylet fin pour révéler une frise florale.
La figurine est placée dans un demi-quadrilobe. Son pied gauche repose sur le bord intérieur inférieur du quadrilobe et son pied droit est placé sur le bord intérieur inférieur du quadrilobe. Il y a des gerbes florales de verre bleu, vert et clair dans les écoinçons supérieur et inférieur du quadrilobe. Sur la gauche du panneau se trouve une bordure verticale de gerbes florales composées de verre clair, vert et brun. Ce motif floral de bordure est brisé en son milieu où il est découpé par la saillie gauche du quadrilobe.

Le prophète porte ici un parchemin sans inscription, il ne peut donc pas être identifié. Le style de peinture de cette figure est le même que celui des panneaux 5A à 5C-1881. Les traits du visage sont fins et anguleux. Les lignes formant les sourcils et les orbites sont peintes en arcs pointus. Ces caractéristiques et l'absence d'inscriptions sur leurs parchemins distinguent ce groupe des autres panneaux de la série qui ont des traits du visage pleins et plus arrondis et portent des parchemins inscrits. La figure entière de ce panneau est l’inverse de celle du no. 5A-1881 indiquant qu'ils ont été réalisés à partir du même carton ou dessin de conception."

 

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9. Le prophète Helpas (sic). Inv 6B-1881.

"Figure en pied d'un homme avec une tête pleine de cheveux longs et une barbe. Sa tête est entourée d'un halo composé de verre flashé rouge. Le personnage est de profil tourné vers le côté droit du panneau. Son bras et sa main droits sont levés et pointent vers la droite. Il porte un manteau marron sur une tunique verte. Le manteau pend sur son épaule gauche. Le personnage porte des bottes ou des bas jaunes. Il tient dans sa main gauche un parchemin qui traverse son corps et s'étend vers la gauche du panneau. Le parchemin est composé de verre jaune avec une épaisse couche de pigment noir mat qui a été grattée avec un stylet fin pour révéler les lettres : HELPAS bordé en haut et en bas.

La figurine est placée dans un demi-quadrilobe. Son pied gauche repose sur le bord intérieur inférieur du quadrilobe et son pied droit est placé derrière le bord intérieur inférieur du quadrilobe et n'est pas visible."

"Le prophète ici peut être identifié sous le nom de « HELPAS ». Nous savons qu'il doit être un prophète en raison de la façon dont il est représenté et de son association avec un arbre de Jessé. Cependant, aucun prophète du nain de « Helpas » n’a existé et il est possible que le rouleau ait été modifié.

Le style de peinture de cette figure est le même que celui des panneaux 5D-E et 6 à 6A-1881. Les traits du visage sont pleins et arrondis. Les sourcils sont lourds et les yeux et les pupilles sont grands. Le vêtement épouse la forme du corps. Les cheveux des personnages sont raides et non bouclés. Ces personnages sont identifiés par leurs rouleaux inscrits, ont une grande fleur à tige dans le demi-quadrilobe dans lequel ils se tiennent et il n'y a pas de petites sections de sol entre leurs pieds. Tous ces traits distinguent ce groupe de prophètes de l'autre groupe (5 à 5C-1881). La plupart des figures de prophètes de cette collection sont des paires, sont des images miroir les unes des autres, ce qui indique que chaque paire a été réalisée à partir du même dessin animé ou dessin. La figure entière de ce panneau est l’inverse de celle du no. 6A-1881 indiquant qu'ils ont été réalisés à partir du même carton ou dessin de conception."

Il faut sans doute lire HELYAS, désignant le prophète Elias ou Elie. (Merci à David Critchley)

Voir sur cette graphie HELYAS : 

https://theindex.princeton.edu/s/view/ViewWorkOfArt.action?id=7BDEF0A4-B525-4B0B-A43F-3F559DFCD749

https://theindex.princeton.edu/s/view/ViewWorkOfArt.action?id=A393644B-C258-4620-8543-CD549E68BD75

 

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LES ROIS.

Deux autres panneaux du musée (Mus.nos. 6D et 6E-1881) représentent des rois depuis une verrière de « l'arbre de Jessé », mais ne faisaient pas à l'origine partie de cette série de panneaux de prophètes.

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SOURCES ET LIENS.

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— ARNAUD (Anne-François), 1837, Voyage archéologique et pittoresque dans le département de l'Aube, Troyes page 160.

https://books.google.fr/books/about/Voyage_arch%C3%A9ologique_et_pittoresque_dan.html?hl=fr&id=joPE2XpCkkgC&redir_esc=y

— BIVER (Paul), 1908-1935, L'École troyenne de peinture sur verre. Non consulté.

— COFFINET (Abbé Jean-Baptiste), 1858, Les peintres-verriers de Troyes pendant trois siècles depuis 1375 jusqu'à 1690 "Peintres-verriers. Nomenclature des peintres-verriers de Troyes depuis 1375 jusqu'à 1690". Annales archéologiques, 1858, t. 18, p. 212-224.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9693408c/f153.item

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9693408c/f250.item

— CORBLET (Abbé), 1860, 'Etude iconographique sur l'Arbre de Jessé', Revue de l'Art chrétien 

— FICHOT (Charles), 1889, Statistique monumentale du département de l'Aube page 341

https://www.google.fr/books/edition/Statistique_monumentale_du_d%C3%A9partement/-6jnG1emOHgC?hl=fr&gbpv=1&dq=civitas+ninive&pg=PA220&printsec=frontcover

— GRODECKI (Louis), 1958 "De 1200 a 1260", in M. Aubert et al., Le vitrail francais, Paris, 1958

— GRODECKI (Louis),  C. Brisac, 1985  Gothic Stained Glass, 1200-1300, trans. B. D. Boehm, Ithaca, 1985

— GRODECKI (Louis),1976, Les Vitraux de Saint-Denis, I, Centre National de la Recherche Scientifique, Paris, 1976

—  JUBAINVILLE (Henri d'Arbois de), 1862, "Documents relatifs aux travaux de construction faits à la cathédrale de Troyes pendant les XIIIe, XIVe et XVe siècles" [second article].Bibliothèque de l'École des chartes  Année 1862  23  pp. 393-423

https://www.persee.fr/doc/bec_0373-6237_1862_num_23_1_445819

https://www.persee.fr/doc/bec_0373-6237_1862_num_23_1_461956

— LAFOND (Jean) 1955, "Les vitraux de la cathédrale Saint-Pierre de Troyes". In Société française d'archéologie, éd. Congrès archéologique de France : 113e session, Troyes, 1955. Orléans ; Nogent-le-Rotrou, 1957, p. 43-44.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k32099177/f59.item

— LAFOND (Jean),1911, 'l'Etude historique de l'Arbre de Jessé demanderait une longue et minutieuse enquete, qui ne lasserait de coté nul exemple, nul petit détail', Bulletin de la Societé des Amis des Monuments rouennais

— LEDIT (Charles-J. Abbé) 1948,  Les Hautes verrières de la cathédrale de Troyes, préfacées par S. E. Mgr Julien Le Couedic,.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3339359k.texteImage?lang=FR

— LIEZ (Jean-Luc), 2022, "Regard(s) sur l’héraldique à Troyes au XVIe siècle". ffhal-03940420f

https://hal.science/hal-03940420/document

— MÂLE (Emile), 1928, "L'Art religieux du XIIe siecle en France", 3e ed, Paris: Colin, 1928, pp.141-7, 168-75

— MÂLE (Emile),1922 L'Art religieux de la fin du Moyen Age en France, 2nd ed, Paris: Colin, 1922, p.82

—MARSAT (André), ‎Charles J. Ledit, ‎Angelico Surchamp · 1972 Cathédrale de Troyes, les vitraux

— MINOIS (Danielle), 2005 Le vitrail à Troyes : les chantiers et les hommes (1480-1560) .Sorbonne Université presses Corpus vitrearum France Etudes VI, 1 vol. (475 p.-XXIV p. de pl.) : ill. en noir et en coul., jaquette ill. en coul. ; 33 cm

https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_2008_num_166_1_2453_t14_0085_0000_1

— MINOIS (Danielle), 2003,La peinture sur verre à Troyes à la fin du Moyen Age thèse d'histoire de l'art Paris IV sous la direction de Fabienne Joubert et Michel Hérald, 

— MOREL-PAYEN (Lucien) 1910 , Troyes et Provins (les villes d’art célèbres). — Paris, Laurens, 1910

https://books.google.fr/books/about/Troyes_et_Provins.html?hl=fr&id=fdByEAAAQBAJ&redir_esc=y

 Camille Georges Picavet, L. Morel-Payen. — Troyes et Provins (les villes d’art célèbres). — Paris, Laurens, 1910 [compte-rendu] Revue internationale de l'enseignement  Année 1911  61  pp. 87-88

https://education.persee.fr/doc/revin_1775-6014_1911_num_61_1_8939_t1_0087_0000_2

— MOREL-PAYEN (Lucien) sd, Guide-Souvenir de la cathédrale de Troyes  Troyes, Imp. L. Droin, -
 

—PASTAN (Élisabeth C.), 1986 "The Early Stained Glass of Troyes Cathedral: The Ambulatory Chapel Glazing, c.1200-1240", (Dissertation, Brown University, Providence, RI, 1986)

—PASTAN (Élisabeth C.), 1990, Restoring the Stained Glass of Troyes Cathedral: The Ambiguous Legacy of Viollet-le-Duc", Gesta, XXXIX (1990), pp.155-166

—PASTAN (Élisabeth C.), 1994, "Iam hereticos quan Judaeos: Shifting Symbols in the Glazing of Troyes Caqthedral," Word & Image, 10 (1994), pp.66-83

—PASTAN (Élisabeth C.),  1994, "Process and Patronage in the Decorative Arts of the Early Campaigns of Troyes Cathedral, ca. 1200-1200s", Journal of the Society of Architectural Historians, LIII (1994), pp.215-231

—PASTAN (Élisabeth C.), 1998"And he shall gather together the dispersed: The Tree of Jesse at Troyes Cathedral", Gesta, vol.37, no.2 (1998), pp.232-9

 

—PASTAN (Élisabeth C.), 2000 "The Tree of Jesse at Troyes Cathedral", in Stained Glass as Monumental Painting (XIXthe International Cooloquium, CVMA, Krakow 1998), Cracow, 2000, pp.55-65

—PASTAN (Élisabeth Carson),  BALCON (Sylvie), 2006,  "Les vitraux du chœur de la cathédrale de Troyes (xiiie siècle)", Paris, Cths, coll. « Corpus vitrearum - France II », 2006, 539 p.

https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_2010_num_168_3_7592_t19_0308_0000_1

— PIGEOTTE (Léon),1870, Étude sur les travaux d'achévement de la cathédrale de Troyes de 1450 à 1630, Paris, Librairie archéologique de Didron, page 47.

https://archive.org/details/etudesurlestrava00pigeuoft/page/46/mode/2up

—RAGUIN (V.C.) 1982, Stained Glass in Thirteenth-century Burgundy, Princeton, 1982

—RAGUIN (Virgina C.) Madeline Caviness, 'Another Dispersed Window from Soisssons: A Tree of Jesse in the Sainte-Chapelle Style'. Gesta, XX (1981), pp.191-198

— RIVIALE (Laurence),  "Danielle Minois, Le vitrail à Troyes : les chantiers et les hommes (1480-1560). Paris, P.U.P.S., 2005, 475 p. (Corpus vitrearum France, études VI)." In: Bulletin Monumental, tome 166, n°1, année 2008. La galerie à Paris (XIVe-XVIIe siècle) pp. 85-86.

https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_2008_num_166_1_2453_t14_0085_0000_1

— ROSEROT DE MELIN (J.) 1970, Bibliographie commentée des sources d'une histoire de la cathédrale de Troyes, 2 vols.(Troyes, 1966-1970)

— TRIDON (Abbé), 1866,  Visite de la cathédrale de Troyes

http://bibnum.enc.sorbonne.fr/omeka/files/original/fa6e003ba720fd499741406274f973dd.pdf

— SITES

Victoria & Albert Museum:

https://collections.vam.ac.uk/search/?id_material=AAT10797&page=1&page_size=15&q=troyes

Archives de la cathédrale de Troyes :

https://www.google.fr/books/edition/INVENTAIRE_SOMMAIRE_DES_ARCHIVES_DEPARTE/RZcNAAAAQAAJ?hl=fr&gbpv=1&dq=%22la+Mosl%C3%A9e%22&pg=PA315&printsec=frontcoverhttps://www.patrimoine-histoire.fr/Patrimoine/Troyes/Troyes-Saint-Pierre-et-Saint-Paul.htm

Inventaire :

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/IM10000340

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https://abedehem.blogspot.com/2016/11/des-troyens-en-champagne.html

 

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Published by jean-yves cordier - dans Vitraux : Troyes. Arbre de Jessé Vitraux Arbre de Jessé. Troyes
8 mars 2024 5 08 /03 /mars /2024 16:22

Les vitraux de la nef de la cathédrale de Troyes, les baies 130 et 230 de l' Arbre de Jessé. Verrières réalisées par Lievin Varin en 1499, don de Jean de Marisy et Guillemette Phélipe sa femme.  Armoiries.

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1°) Voir sur les vitraux de la cathédrale de Troyes :

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2°)  Voir dans ce blog  sur les Arbres de Jessé :

A. ARBRES DE JESSÉ SCULPTÉS.

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B. PEINTURE MURALE:

C. VITRAUX DE L'ARBRE DE JESSÉ 

 

 En Bretagne, par ordre chronologique :


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PRÉSENTATION GÉNÉRALE.

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Avec 1 500 m² de verrières, allant du XIIIe au XIXe siècle, la cathédrale de Troyes est   l’un des plus vitrées de France.  Elle possède un triforium totalement vitré, (situé à mi-hauteur et qui fait le tour du bâtiment), ce qui est assez exceptionnel. Les vitraux de la cathédrale de Troyes sont considérés comme une œuvre majeure de la peinture sur verre en France. 

 

Les 20 verrières hautes de la nef forment un ensemble homogène. Elles ont été réalisées entre 1498 et 1505 par plusieurs peintres-verriers  dont le nom de certains sont connus (Pierre Maçon, Jean Verrat, Balthasar Godon, Lievin Varin et le cartonnier Nicolas Cordonnier). Parmi les 66 « verriers » recensés dans les archives entre 1470 et 1560, 37 peuvent être considérés comme des peintres verriers. Regroupés autour de la collégiale Saint- Urbain, ils travaillaient au sein de structures familiales et fondaient des dynasties, comme les Verrat ou les Macadré. Leur atelier était une petite structure dirigée par un peintre verrier qui n’employait qu’un ou deux serviteurs, selon ses moyens, comme on le voit à Paris et en Provence (D. Minois).

Selon le rédacteur de la notice de l'Inventaire, rédigée en 1999, "Leur iconographie répond à la seule volonté des multiples donateurs. Leur véritable lien provient plus de la technique que du style : les peintres-verriers ont mis l'accent sur la lisibilité des compositions (larges registres de scènes, mise en valeur des faits et gestes des personnages par la réduction du rôle de l'architecture et des arrières-plans, modelé très appuyé, absence de chef-d'oeuvre et de gravure sauf dans la baie 233). Certains aspects rappellent les vitraux du milieu du 13e siècle des parties hautes du choeur : la gamme colorée très vive avec barbes et cheveux en pleine couleur, la mise en plomb des yeux de certains personnages, les fonds de mosaïque. Si la Renaissance italienne ne s'y fait pas encore sentir, Jean Lafond reconnaît une influence venue de l'est dans la verrière de saint Pierre (notamment l'atelier strasbourgeois de Pierre d'Andlau). Pour Emile Mâle, la présence dans ces verrières d'une forte veine d'inspiration populaire évoque l'imagerie d'Epinal."

Au contraire, Danielle Minois (2003 ; 2005) souligne la cohérence de ces ensembles qui illustrent en un discours argumenté et savant l’histoire du salut. "Seul un clergé cultivé a pu élaborer ces programmes ; il l’a donc imposé aux donateurs qui l’ont financé. Parce que « le choix des sujets des verrières posées dans les églises est un reflet de la vie intellectuelle et religieuse », elle signale en outre les réactions des commanditaires face à la Réforme à travers les thèmes choisis, surtout après 1550 : l’histoire de Daniel ou de Tobie, la légende de l’hostie profanée. Elle montre comment les mêmes thèmes peuvent changer de sens face à un climat de remise en cause de l’Église romaine." (L. Rivale)

Ces 20 verrières hautes de la nef se répartissent entre les baies du triforium (galerie à trois arcades entre chaque travée), qui portent les numéros 127 à 136, et, au dessus de celles-ci, les baies hautes homologues portant les numéros 227 à 236. Selon la numérotation internationale des vitraux, les baies nord portent un numéro impair et les baies sud un numéro pair.

Les baies 130 (triforium) et 230 occupent la quatrième travée de la nef  côté sud. 

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Nous avons donc ainsi :

a) du côté nord, depuis le transept vers le fond de la nef :

-baies 127 et 227 : Saints ; vie de saint Pierre.  réalisée en 1502, don d'Henri II de Lorraine Vaudémont, évêque de Metz ;

-baies 129 et 229 : Histoire de Tobie. 1500 ; don de Jean Fuestot l'Aîné (marchand et bourgeois de Troyes dans l'Aube) et de Denise Chappelain sa femme. Monogramme [du peintre verrier en tête de lancette de la baie 129].

-131 et 231 : Adoration des mages, et Histoire de Job. Don de Jeanne de Mesgrigny veuve de Jean Molé. 1501. Inscription et armoiries. Monogramme d'un verrier au tympan.

-133 et 233 : légende de saint Sébastien ; réalisée en 1501 par Lievin Varin, don de la confrérie de saint Sébastien ; un écu armorié d'Odard Hennequin mis en place en 1502-1503 par Jeancon Garnache et Nicolas Hulins a disparu.

- 135 et 235 : Légende de la Vraie Croix ; réalisées entre 1501 et 1502 par Jean Verrat, don de Claude Dorigny, veuve de Jean Péricard. Armoiriesidentifiées. Monogrammes. Très restaurées au XIXe.

b) du côté sud :

-baies 128 et 228 : Calvaire ; saints et saintes. 1499 ; peintre-verrier Balthazar Godon ; armoiries (identifiées) : Jean Huyard chanoine de la cathédrale, et Guillaume Huyard avocat du roi à Troyes 

-baies 130 et 230 : Arbre de Jessé. Verrières réalisées par Lievin Varin entre 1498 et 1499, don de Jean de Marisy et Guillemette Phélipe sa femme. En baie 230, toute la famille de Jean de Marisy et de Guillemette Phélipe (ses frères, ses 9 filles et belles-filles) est représentée au bas de cette verrière. Armoiries.

-baies 132 et 232 :  Annonciation et Nativité. Parabole du Fils Prodigue. Don de Guillaume Molé et Simone Boucherat , 1499.  Réalisée en 1499 peut-être par Pierre I maçon (inscription ne notant que son prénom). Armoiries identifiées, devise "en attendant", monogrammes [du verrier]

-baies 134 et 234 : Vie de Joseph (biblique) ; réalisée en 1499, don d'Agnès Bonjean, veuve de Jehan Thévenin (écuyer et notaire royal à Troyes) son mari . Armoiries identifiées et monogrammes en baie 134. Inscription mentionnant le commanditaire et la date en baie 234.

-baies 136 et 236 : Histoire de Suzanne et du prophète Daniel ; réalisées en 1499 , don de Jean Corart, marchand de Troyes et de Marguerite, sa femme (inscription) ; les vitraux du 15e siècle du triforium (baie 136) ont disparu et sont remplacés par des vitraux du 20e siècle sur le thème de l'histoire de Daniel.

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Datation et donateurs : par inscription.

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Tout au long de la partie inférieure de la baie 230 se lit l'inscription en lettres gothiques : MESSIRE JEHAN DE MARISY ET DAMOYSELLE GUILLEMETTE PHELIPE SA FEMME ONT DONNE CESTE VERRIERE EN L'HONNEUR DE DIEU ET DE SAINT PIERRE L'AN 1498. PRIEZ POUR EUX.

Danielle Minois estime que la réalisation d'une verrière se fait l'année suivant la donation, soit en 1499, ce que confirme les comptes de la cathédrale.

 

 

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Attribution à Liévin Varin et paiement en 1498-1499 : par pièce d'archive.

Comptes de la confrérie Saint-Pierre de la cathédrale (AD G 1571)

1498- 1499 : "A la femme de Lyevin, verrier, à laquelle messires ont ordonné bailler ug escu d'or pour ung chapperon: affin qu'il fist bien et deument la verrière de Radix Jessé, pour ce cy xxxv s.t"

Le peintre-verrier :

 Lyevin  Varin est documenté de 1474 à 1513. Son patronyme apparaît sous les graphies Varin Verrien Warin, Voirrin, Il est désigné uniquement par son prénom Lyevin ou Lievin dans la plupart des registres de comptes troyens et on trouve l'expression « Liévin le verrier » . Lyevin était peut-être d'origine flamande puisque  saint Lievin est le patron de Gand, et que le prénom Liévin n'est jamais donné à Troyes.

Sa femme se prénommait Jeanne. Il était l' oncle de Jean Macadré. Il habitait rue Notre-Dame.

Il est l'auteur en 1501-1502 au transept sud de la cathédrale de Sens, avec Jean Vierrat et Balthasar Godon, de la Rose du Jugement de l'Arbre de Jessé, et de l'Invention des reliques de saint Etienne et de la Translation des reliques de saint Etienne.

Il travailla aux verrières de l'église Sainte-Madeleine de Troyes en 1503 et à celles de l'église Saint-Jean de 1508 à sa mort. Il répara avec son neveu Macadré les verrières de Saint-Jean en 1510-1512, puis refit le vitrail de saint Christophe de cette église en 1512-1513. Il décéda en 1512-1513.

https://books.google.fr/books?id=ODxBePnXNwsC&pg=PA238&dq=varin+troyes&hl=fr&newbks=1&newbks_redir=0&sa=X&ved=2ahUKEwidlNO7mtiEAxWzRaQEHWedCgUQ6AF6BAgGEAI#v=onepage&q=varin%20troyes&f=false

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Description

La baie 230, avec six lancettes réunies deux à deux sous deux mouchettes, et un tympan à treize ajours et écoinçons, mesure 10 m de haut et  6 m de large.

La baie 130, en dessous, au triforium, avec ses six lancettes réunies deux à deux sous un tympan à deux mouchettes et un soufflet, mesure 3, 50 m de haut et 6 m. de large.

 

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Les baies 130 et 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Les baies 130 et 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Les baies 130 et 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Les baies 130 et 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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LA BAIE 130.

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Elle associe les saints patrons des donateurs (saint Jean-Baptiste et saint Guillaume), aux extrémités, aux deux prophètes Isaïe et Jérémie cités en référence avec leurs versets dès les premiers Arbres de Jessé, et à deux scènes typologiques, celle du Buisson ardent et de Gédéon préfigurant l'Incarnation et la Nativité du Christ. Si on considère que Jean-Baptiste a été le prophète qui a annoncé la venue du Christ, cinq des six personnages de ces lancettes introduisent bien le motif de l'Arbre de Jessé, arbre de la généalogie de Jésus démontrant que le Sauveur "accomplit les Écritures", selon les termes de l'incipit de l'évangile de Matthieu après sa généalogie : 

"Tout cela est arrivé pour que soit accomplie la parole du Seigneur prononcée par le prophète [Isaïe] :  Voici que la Vierge concevra, et elle enfantera un fils ; on lui donnera le nom d’Emmanuel, qui se traduit : « Dieu-avec-nous »" Mt 1:22-23.


 

La baies 130  de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baies 130 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baies 130  de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baies 130 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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1. Saint Jean-Baptiste patron du donateur.
 

Jean est vêtu de sa robe en poil de chameau, il tient l'agneau mystique au nimbe crucifère  et l'étendard à l'oriflamme portant la croix.

Inscription JOHANNES.

Armoiries de Jean de Marisy, d'azur aux six macles d'or posées 3,2,1.

Tentures damassées rouge et vertes.

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2. le prophète Isaïe.

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Inscription ISAYAS

Inscription du phylactère : EGREDIETVR VIRGA DE RADICE JESSE. Citation d'Isaïe 11:1 "Il sortira un rejeton de la racine de Jessé". Le thème iconographique de l'Arbre de Jessé provient de cette citation.

Tentures damassées rouge et vertes.

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Tympan bleu aux macles jaunes.

Armoiries de Jean de Marisy et phylactère portant sa devise FINS CORONAT, citation abrégée de Finis coronat opus, "La fin couronne l'œuvre".

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La baies 130  de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baies 130 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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Vient ensuite deux scènes typologiques, celle du Buisson ardent, et de la toison de Gédéon. La verrière de l'arbre de Jessé de la cathédrale de Sens, réalisée par Liévin Varin juste après celle-ci, en 1502-1504, reprend cette idée, mais ce sont alors quatre scènes qui sont disposées sur les bordures latérales de l'arbre  : outre Moïse et Gédéon (avec les mêmes citations bibliques), on y trouve  Melchisédech  devant l'autel, et Ézéchiel et la porte close, dans la même intention interprétative, reliant le motif de l'Arbre généalogique de Jessé avec une défense de l'Immaculée conception de Marie, et de la nature royale de la Vierge et du Christ.

La comparaison entre les deux verrières ne s'arrête pas là, puisque à Sens, sont représentés Isaïe et Jérémie (et également Daniel et  Ézéchiel, Nahum et Zacharie et Aggée et Amos).

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3. Moïse et le Buisson ardent.

Inscription DNE MITE QVEM MISSVRVS  ES. EXODVS JJJJ, citation du livre de l'Exode 4:13 Seigneur, envoie qui tu voudras envoyer."

Moïse, ayant auprès de lui ses moutons, se déchausse sur l'ordre de Dieu qui lui apparaît sous la figure du Christ au nimbe crucifère au centre du buisson environné de flammes. Il tient son bâton, qui, dans le texte, vient de se transformer en serpent, témoignant de la puissance effectrice de Yahvé.

Comme la suivante, cette scène provient de la typologie biblique largement vulgarisée et mise en image à la fin du Moyen-Âge par les Bibles des pauvres. Le Buisson ardent y est mis en parallèle avec la Nativité, ce qui se comprend ici puisque la prophétie d'Isaïe est lue comme une annonce de la naissance du Christ par la Vierge. Voir la page de la Biblia pauperum.

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4. La toison de Gédéon.

Inscription : GEDEO

Gédéon est en prière devant une toison d'où s'élève une rosée (des rayons blancs descendant d'une nuée). Il est revêtu de son armure de guerre, et porte dans son dos son bouclier où est inscrit son nom. Un ange lui apparaît , portant une banderole avec ces mots : DOMINE TECVM VIRORVM FORTISSIME , "Le Seigneur est avec toi, ô le plus puissant des hommes" (Juges 6:25).

Dans la Biblia pauperum, le miracle de la rosée (ou de la toison) de Gédéon est mis en parallèle avec l'Annonciation, ce qui là encore, est cohérent vis à vis de la prophétie d'Isaïe.

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Tympan bleu aux macles jaunes.

Armoiries de Jean de Marisy et phylactère portant sa devise FINS CORONAT, citation abrégée de Finis coronat opus, "La fin couronne l'œuvre".

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La baies 130  de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baies 130 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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5. Le prophète Jérémie.

Inscription : IEREMIAS.

Inscription du phylactère : CREABIT DOMINVS NOVVM SUPER TIAM JEREMIE XXXI.

Il s'agit d'une citation du verset de Jérémie 31,22  Creavit Dominus novum super terram femina circumdabit virum : "Le Seigneur a fait du nouveau sur la terre, une femme entourera [ou "environnera"] l'homme". Ce verset  a été interprété par Saint Bernard comme annonçant la Vierge, qui concevra Jésus, homme parfait dès sa présence dans le sein de Marie, non par la maturité de l'âge, mais par celle de la sagesse :

http://www.abbaye-chaise-dieu.com/Les-Peres-de-l-Eglise-commentent.html

Voir l'arbre de Jessé de Férel :

https://www.lavieb-aile.com/article-le-vitrail-de-l-arbre-de-jesse-a-ferel-56-117745491.html

Tentures damassées rouge et vertes.

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6. Saint Guillaume patron de la donatrice Guillemette.

Inscription GVILL'MVS

En l'honneur de Guillaume de Bourges, archévêque de Bourges (1199-1209) , le prénom Guillaume est extrémement répandu à Troyes à l'époque sous ses formes masculines (Guillaume, Guiot ou Guyot) et féminine. Voir Guillaume Molé et Guiot I le Peley (mort en 1485), amis de Jean de Marisy.

Tentures damassées rouge et vertes.

En bas à gauche, blason mi-parti de Jean de Marisy d'azur aux six macles d'or posées 3,2,1 et de Guillemette Phelippe de gueules aux trois lionceaux grimpants d'or.

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Tympan bleu aux macles jaunes.

Armoiries de Jean de Marisy et phylactère portant sa devise FINS CORONAT, citation abrégée de Finis coronat opus, "La fin couronne l'œuvre".

 

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La baies 130  de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baies 130 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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LA BAIE 230.

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La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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LE REGISTRE INFÉRIEUR : LES DONATEURS JEAN DE MARISY ET GUILLEMETTE PHELIPPE.

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Tout le registre inférieur.

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Un cas unique ?

Il existe un nombre considérable de verrières de l'Arbre de Jessé (près de 80 entre 1475 et 1600) en France, mais très peu d'entre elles comportent, à ma connaissance, des donateurs ; et parmi ceux-ci, la baie 230 est peut-être la seule où ceux-ci, composant une famille entière de 17 membres, occupent le registre inférieur aux côtés de Jessé et se placent ainsi sous le patronage des Rois de Juda.

 

C'est également un cas unique que cette famille qui insére ses membres,  sans séparation  dans l'arbre généalogique du Christ, et même dans les racines ou premières branches de l'arbre, au même rang que Jessé le fondateur, les branches basses venant englober dans leur rinceau les têtes de Jean de Marisy, de son épouse et de leurs enfants. Qui entoure Jessé d'un complexe héraldique important, et qui  empiète sur sa robe. Et qui suspend sans complexe ses blasons à une branche principale de l'arbre !

C'est également un cas unique parmi les 20 verrières hautes de la nef de la cathédrale de Troyes, les autres donateurs occupant une place plus modeste, et se contentant du patronage de leurs saints patron. Autre particularité, les donateurs des autres verrières troyennes figurent en bourgeois (malgré la présence d'armoiries témoignant d'un annoblissement récent) tandis que Jean de Marisy figure ici en armure.

En la cathédrale de Sens, la verrière de l'Arbre de Jessé de Liévin Varin, dont j'ai déjà souligné la proximité avec celle de Troyes, montre également un donateur, le chanoine Louis Lahure, sur la même horizontale que Jessé mais à l'écart dans la bordure latérale, et en petite taille entre deux prophètes . Mais l'écu portant ses armes parlantes est suspendu tout aussi cavalièrement à une branche servant d'appui à l'archange Gabriel.

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Arbre de Jessé (Liévin Varin), cathédrale de Sens, photo lavieb-aile.

 

 

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La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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Jean de Marisy, ses onze  descendants mâles, et son complexe héraldique.

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Jean de Marisy est représenté agenouillé mains jointes devant son livre de prières posée sur le prie-dieu. Il est en armure, et il porte ses armes sur son tabard.

Jean de Marisy, fils de Simonnet de Marisy et de Marguerite La Héraulde, est né en 1420. Il était écuyer, seigneur de Juzanvigny, Valentigny, Champigny-suur-Aube, Richereau et Racine.  Il fut Maire de Troyes en 1471 et 1488. Il épousa Guillemette Phelippes (1424-/1492) dont trois enfants : 

  •  François Ier de Marisy, qui fut confirmé dans sa noblesse par sentence de l'élection de Troyes, décédé après 1515, Maire de Troyes en 1498 . Il épousa  Catherine Molé (ca 1464-1520), fille de Jean II Molé et de Jeanne de Mesgrigny, donateurs des verrière 131 et 231, puis il épousa Ysabeau de Louvement d'où trois enfants, Claude (qui épousa Jeanne Le Boucherat puis Michelle Molé et qui fit construire en 1526 l'Hôtel de Marisy), Marguerite et Jacques.
  •  Jacques de Marisy ca 1460-1541/ maire de Troyes  en 1514 et en 1518, époux de Margaux Huyard, d'où six enfants, GuillemetteCatherineLouisSimonGuyot et Jeanne de Marisy.
  •  Ysabeau de Marisy qui épousa Alain I de Vassan, d'où trois enfants Guillemette, Guillaume et Jean.

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Juste derrière lui vient un fils portant armure et tabard aux armes de Marisy, probablement François de Marisy. Charles Fichot y voit le frère puiné de Jean.

Puis vient un clerc, probablement un chanoine puisqu'il porte l'aumusse de fourrure au bras droit, vêtu d'une robe blanche au dessus d'un vêtement rouge. Ce serait pour Charles Fichot le frère cadet de Jean.

Puis suivent neuf hommmes, vêtus en bourgeois avec des manteaux rouges, bleus ou verts. Il n'est pas possible de les identifier parmi les fils ou petits-fils du donateur.

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En 1499, date de la donation de la verrière, tous les enfants et petits enfants mentionnés étaient nés. 

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La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

 

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Le complexe héraldique.

Le blason aux armes de Marisy, d'azur aux six macles d'or posées 3,2,1, armes qui remonterait à Philippe VI de Valois, est présenté par deux lévrettes blanches colletés aux couleurs azur et or. Le blason est timbré d'un casque à sept grilles entouré de ses lambrequins et coiffé d'un tortil (aux couleurs de Marisy), et qui reçoit en cimier  une femme blonde richement vêtue, en buste.

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La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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Le côté féminin de la famille.

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On trouve d'abord le blason suspendu par une sangle à une branche de l'Arbre de Jessé : il porte les armes mi parti, en 1 de Marisy et en 2 de Phelippes de gueules à trois lions d’or rampants.

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La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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La donatrice et ses filles.

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La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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Guillemette de Phelippes.

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Elle est agenouillée sur un coussin, mains jointes devant son prie-dieu où est posé le livre de prières à fermoir, et un rosaire à grains rouges et à gland vert.

Elle porte une coiffe noire, et une robe rouge à longue traine et à manches larges et fourrées. Une bague  en or est passée à son index. Une longue ceinture blanche tombe jusqu'à terre.   

Derrière elle vient une fille en robe bleue et coiffe rouge; livre sous le bras puis une autre en robe et en coiffe rouge.

Pour Charles Fichot, ce pourrait être ses belles-filles. Catherine Molé et Margaux Huyard ?

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La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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Les filles ou petites-filles de Guillemette.

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Les deux dernières sont de taille plus petite, et portent leur livre de prières sous le bras.

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La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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L'ARBRE DE JESSÉ.

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La verrière trouve sa source dans l'incipit de l'évangile de Matthieu Mt 1:6-16, et dans l'énumération des 28 descendants de Jessé (ou Isaï), les derniers étant Jacob puis Joseph, père de Jésus : quatorze générations de David jusqu'à la déportation à Babylone, et quatorze générations de Babylone jusqu'à Jésus. Plus précisément, ce sont les rois du royaume de Juda depuis David qui sont retenus, pour démontrer l'ascendance royale de Jésus. 

Nous allons trouver, comme des fleurs sur les branches d'un arbre né de l'ancêtre Jessé, son fils David, son petit-fils Salomon, puis Roboam fils de Salomon, puis Abia, Asa, Josaphat, Joram, Ozias, Joatham, Achaz, Ézéchias, Manassé, Amon, et Josias,  tous rois avant la déportation, mais aussi Jéconiah, Salathiel, Zorobabel, Abioud, Azor et Sadoq, descendants depuis la déportation. Parmi les premiers, tous sont couronnés et portent un sceptre, tandis que dans la deuxième liste, seul Jéconiah est couronné, les autres portent des chaperons de ou bourgeois ou des bonnets de seigneurs du XVe-XVIe siècle. En effet, Zorobabel par exemple, ne fut pas roi de Juda mais gouverneur de la province de Judée.

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Au nombre de 20 au total, ils sont répartis à 7 dans les deux lancettes de gauche, à 6 dans les deux lancettes médianes et à 7 dans les lancettes  de droite.

L'arbre générationnel  se poursuit au tympan avec six derniers ancêtres (Ahim, Elioud, Eléazar, Eliakim, Matthan, Jacob) menant à Joseph, à Marie puis à Jésus.

Cette composition à 30 personnages menant de Jessé à Jésus et inclunat Joseph est plus rare que la formule à 12 rois, conduisant à la Vierge tenant l'Enfant.

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1. Jessé livré à son songe.

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L'inscription indique RADIX JESSE, "Tige de Jessé" qui renvoie au verset d'Isaïe Is 11:10a In die illa radix Jesse qui stat in signum populorum "En ce jour-là la racine de Jessé qui se dresse comme un signal pour les peuples".

Radix Jesse désigne aussi, dans les hymnes chrétiens, la Vierge : 

—Germinavit radix Iesse, orta est stella ex Iacob : Virgo peperit Salvatorem; te laudamus, Deus noster "une étoile s'est levée de Jacob : la Vierge a enfanté le Sauveur ; nous vous louons, notre Dieu."

—Radix Jesse virgo flore floruit | Quoniam Maria virgo deum nobis genuit | Quem patriarchis Deus promisit signisque praefiguravit "La souche de Jessé a fleuri la tige a porté son fruit la mère féconde a enfanté et elle est restée vierge."

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Alors que souvent Jessé est allongé et qu'un tronc s'élève de sa poitrine ou de son bassin, ici il est assis, endormi dans le creux d'un tronc d'arbre dont il enlace la branche maîtresse, la tête appuyée sur son bras gauche. Il porte à peu près l'habit des bourgeois de Troyes, avec un chaperon violet, une robe rouge ouverte sur la poitrine, ourlée de fourrure  et serrée par une ceinture verte.

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La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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Les rois de Juda David et Salomon.

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De l'aiselle droite de Jessé s'élève une branche qui se divise : la première division porte le roi David, fils de Jessé (inscription DD), portant la harpe qui le caractérise, la couronne, le sceptre, et une robe bleue à motifs dorés. La deuxième division porte Salomon (inscription SALOMÕ), petit-fils de Jessé, couronné, barbu, portant le sceptre, et une robe verte. Chaque roi est figuré en buste, naissant d'une fleur en bourgeon.

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La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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Ézéchias, Ozias, Azor et Abiut.

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Au dessus de David et de Salomon viennent sur les divisions hautes de l'arbre EZECHIAS et OZIAS, puis AZOR et ABIVT . 

 

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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Sur le côté gauche de l'arbre, au dessus des donateurs mâles, nous trouvons successivement AZA, ROBOAM, JORÃ, AMÕ, JOATHÃ, JECHONIAS,  et ZOROBABEL en tête de lancette. Les armoiries de Marisy occupent la tête de lancette voisine.

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La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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Sur le côté droit de l'arbre, au dessus des donatrices , nous trouvons successivement  JOSAPHAT, ACHAZ et ABIAS, puis MANASSES, JOSIAS, SALATIEL et SADOTH .

Les armes mi-parti Marisy/Phelippes sont suspendues à un rameau  au dessus de Salathiel.

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La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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JOSAPHAT.

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La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

La baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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LE TYMPAN.

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Tympan de la baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Tympan de la baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Tympan de la baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Tympan de la baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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ACHIN et ELIAZAR. Plus haut, IACOB.

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Tympan de la baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Tympan de la baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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ELIVD et ELIACHI[M]. Plus haut, MATHÃ.

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Tympan de la baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Tympan de la baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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La Vierge et Joseph agenouillés devant Jésus. Au sommet, dans une nuée radiante, Jésus en Sauveur, bénissant, portant le nimbe crucifère et tenant le globe.

Inscription  : M[ARI]A et IOZEPH. IESUS.

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Tympan de la baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

Tympan de la baie 230 de l'Arbre de Jessé de la nef de la cathédrale de Troyes. Photographie lavieb-aile.

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SOURCES ET LIENS.

— COFFINET (Abbé Jean-Baptiste), 1858,Les peintres-verriers de Troyes pendant trois siècles depuis 1375 jusqu'à 1690 "Peintres-verriers. Nomenclature des peintres-verriers de Troyes depuis 1375 jusqu'à 1690". Annales archéologiques, 1858, t. 18, p. 212-224.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9693408c/f153.item

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9693408c/f252.item

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9693408c/f250.item

— FICHOT (Charles), 1889, Statistique monumentale du département de l'Aube page 220

https://www.google.fr/books/edition/Statistique_monumentale_du_d%C3%A9partement/-6jnG1emOHgC?hl=fr&gbpv=1&dq=civitas+ninive&pg=PA220&printsec=frontcover

—  JUBAINVILLE (Henri d'Arbois de), 1862, "Documents relatifs aux travaux de construction faits à la cathédrale de Troyes pendant les XIIIe, XIVe et XVe siècles" [second article].Bibliothèque de l'École des chartes  Année 1862  23  pp. 393-423

https://www.persee.fr/doc/bec_0373-6237_1862_num_23_1_445819

https://www.persee.fr/doc/bec_0373-6237_1862_num_23_1_461956

— LAFOND (Jean) 1955, "Les vitraux de la cathédrale Saint-Pierre de Troyes". In Société française d'archéologie, éd. Congrès archéologique de France : 113e session, Troyes, 1955. Orléans ; Nogent-le-Rotrou, 1957, p. 29-62.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k32099177/f59.item

— LEDIT (Charles-J. Abbé) 1948,  Les Hautes verrières de la cathédrale de Troyes, préfacées par S. E. Mgr Julien Le Couedic,.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3339359k.texteImage?lang=FR

— LIEZ (Jean-Luc), 2022, "Regard(s) sur l’héraldique à Troyes au XVIe siècle". ffhal-03940420f

https://hal.science/hal-03940420/document

—MARSAT (André), ‎Charles J. Ledit, ‎Angelico Surchamp · 1972 Cathédrale de Troyes, les vitraux

— MINOIS (Danielle), 2005 Le vitrail à Troyes : les chantiers et les hommes (1480-1560) .Sorbonne Université presses Corpus vitrearum France Etudes VI, 1 vol. (475 p.-XXIV p. de pl.) : ill. en noir et en coul., jaquette ill. en coul. ; 33 cm

https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_2008_num_166_1_2453_t14_0085_0000_1

— MINOIS (Danielle), 2003, thèse d'histoire de l'art Paris IV sous la direction de Fabienne Joubert et Michel Hérald,  La peinture sur verre à Troyes à la fin du Moyen Age

—PASTAN (Élisabeth C.  BALCON (Sylvie), 2006,  Les vitraux du chœur de la cathédrale de Troyes (xiiie siècle), Paris, Cths, coll. « Corpus vitrearum - France II », 2006, 539 p.

https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_2010_num_168_3_7592_t19_0308_0000_1

— RIVIALE (Laurence),  "Danielle Minois, Le vitrail à Troyes : les chantiers et les hommes (1480-1560). Paris, P.U.P.S., 2005, 475 p. (Corpus vitrearum France, études VI)." In: Bulletin Monumental, tome 166, n°1, année 2008. La galerie à Paris (XIVe-XVIIe siècle) pp. 85-86.

https://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_2008_num_166_1_2453_t14_0085_0000_1

— ROSEROT (Alphonse) Les Marisy

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5509735m/f207.item

— SITES

Eglises du confluent :

https://www.eglisesduconfluent.fr/Pages/VIT-10Troyes-CathStPierreStPaul.php

https://www.eglisesduconfluent.fr/Pages/AT-ArbreJesse2.php

Archives de la cathédrale de Troyes :

https://www.google.fr/books/edition/INVENTAIRE_SOMMAIRE_DES_ARCHIVES_DEPARTE/RZcNAAAAQAAJ?hl=fr&gbpv=1&dq=%22la+Mosl%C3%A9e%22&pg=PA315&printsec=frontcoverhttps://www.patrimoine-histoire.fr/Patrimoine/Troyes/Troyes-Saint-Pierre-et-Saint-Paul.htm

Inventaire :

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/IM10000423

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/IM10000396

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/IM10000397

https://www.culture.gouv.fr/ar/29/5/2/2/4/Travaux-de-mise-en-securite-et-de-protection-de-la-Cathedrale-de-Troyes

https://abedehem.blogspot.com/2016/11/des-troyens-en-champagne.html

 

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17 janvier 2024 3 17 /01 /janvier /2024 11:54

Les peintures murales  (1540) de l'église Saint-Martin de Sillegny (Moselle). III. L'Arbe de Jessé.

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Sur ces peintures, voir : 

 

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PRÉSENTATION.

Présentation des peintures : voir article I.  Toute l'église est décorée de peintures à la détrempe du milieu du XVIe siècle (le Jugement dernier est daté de 1540), qui furent recouverte sous un badigeon en 1845, restaurées par Malardot, classées en 1881,  puis nettoyées entre 2002 et 2004.  Grâce à Jean Marie Pirus curé de la paroisse, une association la Sixtine de la Seille a vu le jour le 9 décembre 1987 et est très active pour rendre accessible et faire découvrir ces peintures.

Dans le choeur, sous la voûte nervurée gothique, le pan gauche est occupé par un Arbre de Jessé d'une hauteur de 7 mètres sur 3,6 mètres.

Rappel : on nomme sous le terme d'Arbre de Jessé , la représentation étagée de l'arbre généalogique de Jésus de Nazareth à partir de Jessé, père du roi David, généalogie détaillée par les évangiles de Matthieu 1:1-17 et Luc 3:23-38. Ce thème —dont la première représentation en France est le vitrail de la basilique Saint-Denis en 1144 —se fonde sur le verset d'Isaïe Is 11:1-3 : Egredietur virga de radice Jesse, et flos de radice eius ascendet. Et requiescet super eum Spiritus Domini. “Une tige sortira de la racine de Jessé, une fleur s’élèvera de ses racines. Et sur elle reposera l’Esprit du Seigneur” (Is 11, 1-3)

 Ces versets engendrent des réflexions théologiques et herméneutiques issues de Tertullien au IIIe siècle, puis de saint Jérôme et des Pères de l'Église et qui, à travers le jeu de mots virga [tige]/virgo [vierge] basé sur l'utilisation de citations d'Isaïe, permettent d'étayer un culte marial affirmant la conception virginale du Christ par Marie.

Dès le Xe siècle, Fulbert, évêque de Chartres a formulé cette interprétation Virga = Virgo dans un poème pour la Nativité, qui fut repris en répons des liturgies des offices célébrant Marie : le Stirps Jesse ("Souche de Jessé")

Stirps Jesse virgam prodúxit, vírgaque florem : Et super hunc florem requiéscit Spíritus almus.℣. Virgo Dei Génitrix virga est, flos Fílius ejus. Et super hunc florem requiéscit Spíritus almus. Glória Patri, & Fílio, & Spirítui Sancto.

"La souche de Jessé a produit un rameau, et le rameau une fleur : et sur cette fleur s’est reposé l’Esprit Saint. ℣. La Vierge Mère de Dieu est le rameau, et la fleur est son Fils. (Texte de saint Fulbert de Chartres)  Et sur cette fleur s’est reposé l’Esprit Saint.Gloire au Père, & au Fils, & au Saint-Esprit."

L'autre thème, aussi ardu sur le plan théologique, et associé au précédent, est celui de l'Incarnation, et de la double nature du Christ. Ce n'est pas la filiation généalogique, fût-elle royale, qui est représentée par ces Arbres, mais le passage d'une transmission généalogique à une conception d'origine divine. Le thème n'établit pas que le Christ soit "de la race de David" car tout serait alors faux puisque c'est, selon la généalogie présentée par Matthieu, Joseph qui est le descendant des rois de Juda* ; et Joseph n'est pas le géniteur biologique de Jésus, bien qu'il soit son père selon la loi hébraïque puisqu'il l'a reconnu.

* Marie descend de David, comme l'indique l'évangile de Luc, mais non pas par son fils Salomon, mais par son autre fils Nathan ; sa lignée généalogique ne passe pas par les Rois de Juda.

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 Voir dans ce blog :

A. ARBRES DE JESSÉ SCULPTÉS.

 

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B. VITRAUX DE L'ARBRE DE JESSÉ 

 

 En Bretagne, par ordre chronologique :



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DESCRIPTION.

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Jessé, père du roi David, est allongé sur le sol, appuyé sur son coude droit dans l'attitude traditionnel du songeur. Son rêve donne forme au verset d'Isaïe "Une tige sortira de la racine de Jessé, une fleur s’élèvera de ses racines. Et sur elle reposera l’Esprit du Seigneur”. Il rêve donc qu'un arbre s'élève de sa poitrine et que chacun de ses rejetons deviennent des rois, les rois du royaume de Juda. Et c'est justement ce qui s'est passé selon le texte biblique, puisqu'à partir de David,  les 12 rois de Juda appartiendront à la "Maison de David". 

Bien-sûr, ce nombre de rois est symbolique, la généalogie donnée par Matthieu 1:1  cite quatorze rois de Juda jusqu'à la déportation à Babylone (et encore quatorze générations depuis l’exil à Babylone jusqu’au Christ). 

Chaque roi est soit assis sur une fleur lui servant de coussin, soit à califourchon sur une branche, soit déambulant, mais portant tous leur couronne, leur sceptre, une tunique courte et une cape. Tous sont accompagnés d'une banderole blanche portant leur nom : LE ROY ---.

Les noms sont ceux cités par l'évangile  de Matthieu :

 

  • David,
  • Salomon,
  • Roboam,
  • Abia,
  • Asa,
  • Josaphat,
  • Joram,
  • Ozias,
  • Joatham,
  • Ézéchias,
  • Manassé,
  • Josias.

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L'Arbre de Jessé (peinture murale, vers 1540) de l'église de Sillegny. Photographie lavieb-aile 2024.

L'Arbre de Jessé (peinture murale, vers 1540) de l'église de Sillegny. Photographie lavieb-aile 2024.

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L'Arbre de Jessé (peinture murale, vers 1540) de l'église de Sillegny. Photographie lavieb-aile 2024.

L'Arbre de Jessé (peinture murale, vers 1540) de l'église de Sillegny. Photographie lavieb-aile 2024.

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L'Arbre de Jessé (peinture murale, vers 1540) de l'église de Sillegny. Photographie lavieb-aile 2024.

L'Arbre de Jessé (peinture murale, vers 1540) de l'église de Sillegny. Photographie lavieb-aile 2024.

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L'Arbre de Jessé (peinture murale, vers 1540) de l'église de Sillegny. Photographie lavieb-aile 2024.

L'Arbre de Jessé (peinture murale, vers 1540) de l'église de Sillegny. Photographie lavieb-aile 2024.

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L'Arbre de Jessé (peinture murale, vers 1540) de l'église de Sillegny. Photographie lavieb-aile 2024.

L'Arbre de Jessé (peinture murale, vers 1540) de l'église de Sillegny. Photographie lavieb-aile 2024.

L'Arbre de Jessé (peinture murale, vers 1540) de l'église de Sillegny. Photographie lavieb-aile 2024.

L'Arbre de Jessé (peinture murale, vers 1540) de l'église de Sillegny. Photographie lavieb-aile 2024.

L'Arbre de Jessé (peinture murale, vers 1540) de l'église de Sillegny. Photographie lavieb-aile 2024.

L'Arbre de Jessé (peinture murale, vers 1540) de l'église de Sillegny. Photographie lavieb-aile 2024.

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La Vierge, couronnée, portant l'Enfant, dans une gloire de rayons d'or, posée sur un bourgeon floral.

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L'Arbre de Jessé (peinture murale, vers 1540) de l'église de Sillegny. Photographie lavieb-aile 2024.

L'Arbre de Jessé (peinture murale, vers 1540) de l'église de Sillegny. Photographie lavieb-aile 2024.

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SOURCES ET LIENS.

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— BASE PALISSY

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/memoire/APMH00260785

— DIVERS

https://histoiresduniversites.wordpress.com/2017/06/12/fresques-de-la-sixtine-de-la-seille/
 

—  DOBBY (Margaret), Le motet et l'Arbre de Jessé, Une métaphore qui met en lumière la complexité des relations entre profane et sacré au Moyen Age. 

http://pdf.actualite-poitou-charentes.info/086/Actu086oct2009_37-39..pdf

— FOURNIÉ (Eléonore), LEPAPE (Séverine), 2012,« Dévotions et représentations de l’Immaculée Conception dans les cours royales et princières du Nord de l’Europe (1380-1420) », L’Atelier du Centre de recherches historiques [En ligne], 10 | 2012, mis en ligne le 11 mai 2012, consulté le 24 septembre 2015. URL : http://acrh.revues.org/4259 ; DOI : 10.4000/acrh.4259 

—  LEPAPE (Séverine), 2009,  « L’Arbre de Jessé: une image de l’Immaculée Conception ? »,Médiévales [En ligne], 57 | automne 2009, mis en ligne le 18 janvier 2012, consulté le 22 septembre 2015. URL : http://medievales.revues.org/5833 

 — LEPAPE (Séverine) 2004 Étude iconographique de l’Arbre de Jessé en France du Nord du xive siècle au xviie siècle, Thèse Ecole des Chartes

http://theses.enc.sorbonne.fr/2004/lepape

—SCHNABEL (Abbé), 1858, « Rapport sur les peintures murales de Sillegny », Bulletin de la Société d'archéologie et d'histoire de la Moselle,‎ 1858.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k33403f/f38.item

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Published by jean-yves cordier - dans Peintures murales. Arbre de Jessé XVIe siècle.
1 mars 2022 2 01 /03 /mars /2022 12:20

L'Arbre de Jessé (Pierre des Aubeaux, 1512-1514) du tympan du portail Notre-Dame de la cathédrale de Rouen.

 

 

 

 

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I. Voir sur Rouen :

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II. Voir sur les Arbres de Jessé :

A. ARBRES DE JESSÉ SCULPTÉS.

 

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B. VITRAUX DE L'ARBRE DE JESSÉ 

Outre L'Arbre de Jessé de l'église Saint-Godard de Rouen, par Arnoult de Nimègue (1506), voir dans ce blog

 

 

En Bretagne, par ordre chronologique :

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TENTURE : (hors blog)

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Le  tympan du portail central de la façade occidentale de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

Le tympan du portail central de la façade occidentale de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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PRÉSENTATION.

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Consacré à la Vierge Marie comme la cathédrale elle-même, le portail central est orné au tympan d’un Arbre de Jessé (arbre généalogique de la Vierge), œuvre de  l'imagier et tailleur de pierre rouennais rouennais Pierre des Aubeaux ( parfois orthographié « Alobeaux » ou « Desobeaux » ). Il a souffert des mutilations de 1562 par les huguenots, mutilations qui ont été réparées tant bien que mal au siècle suivant par Nicolas Gugu ou Cucu en 1626.  Le portail a été restauré en 2015.

À la suite de désordres liés à la construction de la tour de Beurre, Roulland Le Roux reconstruit le portail central de la cathédrale de Rouen entre 1508 et 1511.  L' Arbre de Jessé du tympan a été commandé  au sculpteur  le 14 juillet 1512 .  Il fut réalisé vers 1514.

 

Il est  entouré d'une riche archivolte consacrée aux prophètes, aux sibylles et aux patriarches.

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Un thème iconographique ancien.

L'arbre de Jessé où figurent les Rois de Juda descendants du patriarche Jessé, père de David forme un tout thématique et typologique (liens génétiques entre l'Ancien et le Nouveau Testament), une démonstration théologique en deux points :

1. La naissance du Christ, et son sacrifice ont été annoncés par les Prophètes bibliques, selon une démonstration où une citation de chacun des douze prophètes est associée à sa réalisation par la vie de la Vierge et celle du Christ. La citation fondamentale est celle d'Isaïe 11:1, "Un rameau sortira du tronc de Jessé, et un rejeton naîtra de ses racines".

 

2. Le chiffre douze est mis en parallèle avec celui des douze rois de Juda, descendants généalogiques et monarchiques de David, dont la liste est donnée par l'incipit de l'évangile de Matthieu et qui conclut : "Jacob engendra Joseph, l'époux de Marie, de laquelle est né Jésus, qui est appelé le Christ." (Mt 1:16). Certes, Matthieu donne 28 générations entre David et Jésus, mais les auteurs médiévaux ne retiennent que 12 rois pour soutenir leur démonstration.

"les premières représentations datent de la fin du xie siècle alors que les Pères de l’Église et les théologiens du Haut Moyen Âge ont glosé à l’envi sur cette prophétie. Cette image devient, dès le xiie siècle, «l’illustration» choisie pour le début de l’évangile de saint Matthieu, la généalogie du Christ. Suger semble avoir été le premier à lui donner cette orientation en combinant l’idée de la prophétie (Jessé donnant naissance à une tige portant la Vierge et le Christ) avec celle de généalogie royale (ajout des rois de la tribu de Juda, dont le premier, David, fils de Jessé, occupe une place privilégiée), dans le vitrail de l’abbaye de Saint-Denis, créant ainsi un lien typologique évident. La formule eut du succès et c’est sous cette forme dans les vitraux, et au début de l’évangile de Matthieu dans les manuscrits, que l’Arbre de Jessé est diffusé pendant le xiie et le xiiie siècle français." (Lepape 2009)

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Un renouveau à la fin du XVe siècle.

Au XVe et XVIe siècle, sous l'influence d'un ouvrage qui diffuse la pensée typologique, le Speculum humanae salvationis, c'est la Vierge à l'Enfant qui culmine au sommet de l'arbre, en postulant que Marie est de la race de David. Les Arbres de Jessé, qui ont été plus rares au XIVe siècle, deviennent un thème majeur de l'ornementation des églises, et les vitraux qui le représentent occupent souvent une place centrale. Même si elle n'est pas exhaustive, la liste de mes liens (supra) montre bien cette réapparition des Arbres, sous la forme de vitrail aux cathédrales d' Évreux, Moulins en Alliers, Sens et Rouen de 1470 à 1506, ou au chœur des églises et chapelles normandes et bretonnes de 1475 à 1560, et sous la forme de sculptures monumentales sur pierre ou sur bois notamment à Rouen (ce tympan), puis à Gisors et Beauvais, ou Saint-Riquier.

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L'affirmation de la conception immaculée de Marie.

En Normandie en particulier, à la fin du XIVe et début du XVe siècle, l'Arbre s'intégra dans une dévotion à l'Immaculée Conception de la Vierge, lors d'une  fête ou puy des palinods concours de poésie célébrée à Rouen.

L'Arbre illustre la foi en la naissance virginale du Christ, dont la typologie, ancienne,  est fondée sur les versets 11:1-3 d'Isaïe : Et egredietur virga de radice Jesse, et flos de radice ejus ascendet "puis un rameau sortira du tronc d'Isaï [Jessé], et  un rejeton naîtra de ses racines" associé au verset Isaïe 7:14 Ecce virgo concepiet, et pariet filium, et vocabitur ejus Emmanuel, "Voici, la jeune fille sera enceinte, elle enfantera un fils, et elle lui donnera le nom d'Emmanuel."

Un jeu de mot, qui devient un véritable leitmotiv  liturgique, est fait entre virga "la tige, le rameau" et virgo "la vierge".

Enfin, il y a un passage entre cette notion de virginité, prophétisée par Isaïe, puis la notion de virginité d'Anne donnant naissance à la Vierge sous l'effet d'un chaste baiser ou même d'une simple rencontre avec son mari Joachim sous la Porte Dorée de Jérusalem, puis la notion, toute différente, d'une conception "immaculée", exempte du Péché originel.

Le motif iconographique nouveau qui sous-tend cette conviction chère aux Normands est la représentation de Marie comme Vierge de l'Apocalypse, debout sur le croissant de lune.

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L'affirmation de la royauté de Marie.

La généalogie de Jésus de l'évangile de Matthieu vise à souligner l'ascendance royale de Jésus, par David.

La nouvelle iconographie, normande ou rouennaise, honore la royauté de Marie, en plaçant une couronne sur sa tête ; parallèlement se développe le thème iconographique du Couronnement de la Vierge.

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La conjugaison du thème de l'Arbre et de celui des Sibylles.

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Très peu de temps avant la création de ce tympan, vers 1489, Louis de Laval fait réaliser un Livre d'Heures (BnF latin 920) dans lequel les premières enluminures (17r à 29v) mettent en parallèles les prophéties (on dit, pour les distinguer des annonces bibliques, les "vaticinations") de 12 femmes de l'antiquité gréco-latine (ou du moins non bibliques), les Sibylles, avec 12 épisodes de la vie de la Vierge et de la Passion du Christ.

On trouve ces Sibylles représentées sur les colonnes de l'Aître Saint-Maclou à Rouen en 1526-1529.

De même que les 12 prophètes et les 12 rois de Juda ont été associés aux 12 apôtres, les 12 Sibylles font être associées au thème de l'Arbre de Jessé, soit directement soit plus souvent indirectement.

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Sur le portail de Rouen, la relation est directe entre les 12 Sibylles, les 12 Prophètes et 12 Patriarches, qui occupent les archivoltes, et l'Arbre de Jessé du tympan : chacun des 36 personnages périphériques annoncent la croissance verticale de l'arbre issu de Jessé et fleurissant en la Vierge et son Fils.

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Les Arbres de Jessé de Rouen et périphérie au XV et XVIe siècle.

— vers 1470 : verrière de Saint-Maclou (baie 113).

-Vierge à l'Enfant couronnée, dans une mandorle solaire, sur un croissant de lune. L'enfant joue avec un moulinet.

-16 rois tenant des sceptres

- Un prophète à la droite de Jessé (inscription), David à sa gauche. Tous les deux debout.

-Jessé assis, racine de l'arbre naissant du dessus de sa tête.

 

—1506 : verrière de Saint-Godard (baie 4) par Arnoult de Nimègue. 

- Couronnement de la Vierge au tympan

-Vierge à l'enfant couronnée, sur un croissant de lune.

-12 rois, tenant des sceptres, autour de David placé entre Jessé et la Vierge.

-4 prophètes au registre inférieur, entourant Jessé.

-Jessé assis, racine de l'arbre au dessus de sa tête

-Un soubassement portant les inscriptions prophétiques (XIXe).

 

— 1500-1510, Bourg-Achard, église Saint-Lô, baie 7

-Vierge à l'Enfant couronnée, dans une mandorle solaire, croissant de lune peu ou pas visible.

-14 rois de Juda dont David et sa lyre, Salomon en Africain

-4 prophètes et leurs inscriptions citant Isaïe (mais restauré au XIXe)

-Jessé assis sous sa tente, dans l'attitude du songeur. Inscription Virga Jesse Florida.

— 1523, Elbeuf, église Saint-Etienne (baie 9).

-Vierge à l'Enfant nimbée, dans une mandorle solaire, sur un croissant de lune.

-10 rois tenant des sceptres, ou, pour David, sa lyre.

-4 prophètes autour de Jessé au registre inférieur.

-Jessé assis de face, sous son pavillon. L'arbre naît du sommet du pavillon.

-Nombreuses inscriptions sur les galons.

 

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Le chantier du grand portail de la cathédrale 1502-1515

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Le chapitre de la cathédrale est informé en 1502 que le grand portail (datant peut-être du XIIe siècle)  menace de s'effondrer. En 1508 sont exposés à l'Hôtel de Ville les projets du maître maçon Jacques Le Roux et de son neveu Roulland Le Roux, qui allait lui succéder. Les premières assises sont posées en 1509, et les contacts avec des ymagiers (sculpteurs) sont établis. Le nom de Pierre Des Aubeaux apparaît en septembre 1511, assisté d'un puis deux "valets" ou assistants. Son salaire est le plus élevé, supérieurs à celui des autres ymagiers, Jean Théroulde et Jean Poulain notamment. Il est alors débattu de grandes statues d'archevêques de Rouen, financées par des souscriptions auprès des chanoines du chapitre, et du cardinal Georges II d'Amboise.

Le tympan avec son arbre de Jessé et ses voussures apparait aux comptes de 1512-1513. Le prix attribué à Des Aubeaux pour le tympan est considérable : 500 livres. Dans les voussures, les Prophètes  sont de Pierre des Aubeaux, les Sibylles ainsi que les Anges et les Chérubins sont de Nicolas Quesnel, et les Patriarches, de Richard le Roux.

Un Cardin Jovise reçoit en juillet 1512 8 livres pour un "grand portrait" de l'arbre de Jessé, sans doute une mise au net de l'esquisse.

Pierre Des Aubeaux est un sculpteur rouennais alors suffisamment réputé  pour qu'une confrérie de l'Assomption de Gisors  lui commande en 1510 pour sa chapelle une grande hystoire à la louange de Notre-Dame.  Il en persiste à la Collégiale de Gisors les litanies de la Vierge, inspirée de la composition identique placée au dessus de la Dormition de la Vierge à l'abbatiale de Fécamp, également attribuée à Des Aubeaux .

"Il réalise une statue de saint Étienne pour la chapelle éponyme, inaugurée à Noël 1512. Haute de 2 mètres, elle a été peinte et dorée par Louis Le Pilleur. Elle se trouve dans le « chapistrel » réalisé par Roulland Le Roux.

 Il fait partie des 8 « ymagiers » engagés en 1519 pour la réalisation du tombeau du cardinal Georges d'Amboise. À partir de juin 1521, il est chargé de la réalisation du portrait du défunt à partir de deux portraits venus de Gaillon pour l'aider dans son exécution. Il est ensuite chargé, avec l'aide de Chaillou et Therouyn, de la réalisation d'un orant pour le neveu Georges II d'Amboise. " (Wikipedia)

 

 

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DESCRIPTION.

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Après ce long préambule, nous voilà très curieux de découvrir  quel parti-pris a été décidé par les commanditaires du tympan du portail principal de la cathédrale. Il comporte 18 figures.

 

À la base du tympan, Jessé, à demi couché sur le côté dans l'attitude du songeur,  est entouré des statues de grande taille de quatre Prophètes (ce serait Isaïe, Jérémie, Ezéchiel et Daniel).

De son flanc gauche s'élève un puissant rameau sur les branches duquel viennent s’étager les 12 Rois de Juda. Nous verrons que je pense reconnaître, à la meilleure place, le roi David grâce à sa lyre.

Marie trône au sommet du tympan, telle qu’elle apparaît dans la vision de l’Apocalypse, « nimbée de soleil », et jadis couronnée.

La principale différence avec les verrières normandes est la position allongée de Jessé. Elle sera largement reprise, par exemple à Gisors en 1589. Elle est déjà présente à Burgos en 1483-1486. Mais sur la tenture de N.D. de Nantilly à Saumur, datant de 1529 et donc contemporaine de ce tympan, Jessé est assis, accompagné de 12 prophètes et de 12 rois désignés  par leur nom.

Une lithographie de ce tympan a été donnée dans les planches gravées des Voyages pittoresques de Nodier et Taylor en 1825. J'en présente ici le relevé. 

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L'Arbre de Jessé (P. des Aubeaux, 1514) du tympan du portail central de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

L'Arbre de Jessé (P. des Aubeaux, 1514) du tympan du portail central de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

L'Arbre de Jessé (P. des Aubeaux, 1514) du tympan du portail central de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

L'Arbre de Jessé (P. des Aubeaux, 1514) du tympan du portail central de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

L'Arbre de Jessé (P. des Aubeaux, 1514) du tympan du portail central de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

L'Arbre de Jessé (P. des Aubeaux, 1514) du tympan du portail central de la cathédrale de Rouen. Photographie lavieb-aile 2020.

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Planche 136 des Voyages pittoresques. Dessin de Fragonard 1823, lithographie de G. Engelmann.

On remarque que les deux prophètes de gauche, et la Vierge, conservent leur tête.

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LE REGISTRE INFÉRIEUR. LES HUIT PREMIERS PERSONNAGES.

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Jessé rêvant est semi-couché sur le côté droit, la tête appuyée sur la main accoudée.

C'est bien par un songe que Jessé a vu se dérouler sa descendance en une longue suite de rois.

Le riche propriétaire de troupeaux est figuré barbu, indiquant son grand âge. Il est vêtu d'une longue robe et chaussé de sandales à extrémités pointues dont la partie antérieure est marquée de "crevés" relevant de la mode des courtisans de François Ier et Henri II. Les manches, et les pans, forment des plis en rideaux successifs. Un pan est crénelé.

"Cette œuvre certaine nous permet de prendre connaissance d'un syst&egrav