L'enclos paroissial de Lannédern I . Les sculptures extérieures : le calvaire , l'ossuaire et les crossettes.
Voir :
Sur les crossettes :
- L'enclos paroissial de Brasparts. II. Le clocher et ses gargouilles, l'ossuaire et les crossettes : Eros et Thanatos.
- Les sculptures extérieures de l'enclos paroissial de Sizun (29).
- L'église Saint-Salomon de La Martyre. IV. L'ossuaire (1619). Les inscriptions. Les crossettes.
- L'église Notre-Dame de Rumengol. V : Le clocher, ses cloches et ses gargouilles ; ses crossettes.
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I. LE CALVAIRE.
Placé au centre du cimetière parmi les tombes, ce calvaire de kersanton de 6,50 m de haut est basé sur trois hautes marches hexagonales et un dé octogonal . Il daterait du XVIe siècle (XVIIe selon Couffon). . Le fût à pans détache un premier bras latéral droit pour recevoir saint Édern, puis un croisillon mouluré à culot porte le gibet des larrons aux extrémités, des statues géminées vers le milieu, le le crucifix au centre, surmonté d'un ange tenant le titulus. Le revers porte un Christ aux liens entre saint Pierre et Marie-Madeleine.
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1. La face principale.
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Saint Édern, patron de la paroisse, et son cerf.
Sur un croisillon, à mi-hauteur du fût et à sa droite, Saint-Edern en robe et manteau à capuchon, est représenté tenant un bâton et chevauchant un cerf.
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Le bon larron.
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Le mauvais larron.
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La Vierge.
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Saint Jean.
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Le Christ en croix.
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Anges recueillant dans un calice le sang des plaies des pieds du Christ.
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Ange tenant le titulus portant les lettres INRI.
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Le revers du calvaire.
Le Christ aux liens est entouré de saint Pierre et de sainte Marie-Madeleine tenant le flacon d'onguent.
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II. L'OSSUAIRE (ou Chapelle sainte-Anne).
La façade classique de cet édifice rectangulaire comporte quatre baies en plein cintre, une porte médiane à fronton cintré, et deux bénitiers. Entre les fenêtres, se trouvent des têtes de morts et des fémurs entrecroisés.
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Il date de 1660-1662 ainsi que l'indique l'inscription sur la corniche de la façade :
"G. COLIN. F. / F. BRAS. F. / M. I. KDEVEZ. R." .
Il faut comprendre : "G. Colin, fabricien. F. Bras fabricien. Messire I. Kerdevez Recteur."
Or, Jean Kerdevez fut recteur de Lannédern de 1660 à 1662. Le nom de ce recteur figure aussi à l'église selon J-M. Abgrall sur un tableau du Rosaire avec la date de 1660 (YVES QVINTIN.1660. Msre KERDEVEZ : LORS. R. MAVDIRE. LORS. FAB ). On le retrouve aussi sur les piliers d'entrée du cimetière, où deux inscriptions indiquent: "M. GRE. KDEVEZ." et "M. G. ABALAIN. R/ 1835.". Et enfin, on le retrouve sur le porche de l'église : H: BRAS :I MODIRE . VE . I. KERDEVEZ. RECTOR. C. ALLAIN. 1662 .
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Aux extrémités de la corniche, deux anges à phylactères portent des banderoles. A l'angle sud on lit l' inscription : COGITA MORI
"Pense que tu vas mourir"
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L'ange de l'angle nord présente les mots RESPICE FINEM.
Cette locution latine peut être traduite par "Songe à ta fin dernière !"
Elle termine la locution complète Quidquid agis, prudenter agas et respice finem ! « Quoi que tu fasses, fais-le avec prudence, sans perdre de vue la fin. » qui est la morale de la fable 45 Le Renard et le Bouc d'Ésope, ou la formule des Proverbes dorés des pseudo-pythagoriciens (Βουλεύου δὲ πρὸ ἔργου, ὅπως μὴ μῶρα πέληται). Le libraire Poncet Le Preux (1481-1559), éditeur des Croniques de France de Robert Gaguin l'avait adopté comme devise, avec sapienter au lieu de prudenter.
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Autres crossettes de l'ossuaire.
1. La démone à queue de serpent.
Cette crossette de la base des rampants du pignon sud représente une femme-serpent allongée sur le coté, son visage joufflu tournée vers nous, le buste dressé et la main gauche tendue vers l'arrière, paume de face. Elle est comme accoudée sur le bras droit, dont la main fait retour sous le menton. En arrière d'un front épilé, sa longue chevelure ondulée retombe sur ses épaules. Sa poitrine est forte et lourde. La partie inférieure du corps est curieusement séparée du buste par un bourrelet. Elle a la forme d'une queue dont l'extrémité forme une boucle avant de se terminer par une pointe en flèche.
Elle figure parmi les 10 "Ornements du type femme-serpent" colligés par Hiroko Amemiya dans son ouvrage Vierge ou démone. Exemples dans la statuaire bretonne. Neuf d'entre elles sont dans le Finistère, alignées sur un axe nord-sud entre Bodilis (1564-1570?), Lannédern (1662), Brasparts (1592), Sizun, Lennon, Trégourez (1687), la chapelle Saint-Herbot (1516) de Plonévez-du-Faou, et Le Juch.
— LE THOMAS Louis, « Les démones bretonnes », in Bulletin de la Société Archéologique du Finistère, tome LXXXVII, 1961, p. 173.
— AMEMIYA (Hiroko), 2005, Vierge ou Démone - Exemples dans la statuaire bretonne, Préface de Pierre-Yves Lambert Keltia Graphic, Spézet, 269 pages, ISBN 2-913953-82-4
— CORDIER (Jean-Yves), 2009-2016, La Vierge à la démone, liste de 18 articles du blog lavieb-aile :
http://www.lavieb-aile.com/2016/11/l-enclos-paroissial-de-brasparts.i.la-demone-tentatrice-du-porche-sud.html
http://www.lavieb-aile.com/2016/10/la-vierge-a-l-enfant-et-a-la-demone-de-la-collegiale-notre-dame-du-folgoet-29.html
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2. Ce personnage joufflu qui a posé une main sur sa poitrine tient un objet rond (une pièce ?) dans la main droite.
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III. LES CROSSETTES DE L'ÉGLISE.
On désigne sous le terme de "crossettes" (ou "traversière") une pierre d'amortissement à la terminaison des rampants d'un pignon. Ressemblant à la gargouille, mais dépourvue de fonction d'évacuation des eaux pluviales, la crossette exerce un rôle de renfort là où la verticale du parement fait place à la ligne biaise. Sa fonction principale d'amortissement se double, si elle est placée à l'angle de deux élévations, de celle de pierre d'angle. Sur le plan esthétique, elle ponctue de sa saillie ostensible les angles des pignons et des gables et constitue un ensemble thématique cohérent soit en dualité avec la crossette qui lui fait vis à vis (base d'un gable), soit aux quatre coins d'un édifice. Elle peut être simple (forme géométrique), ornée (la face libre de la pierre est sculptée à faible relief), ou, cas le plus courant, figurée (en ronde-bosse). La crossette figurée possède un corps ou socle horizontal non sculpté, qui fait saillie hors du mur par une queue et se termine en une lèvre. (d'après E. Le Seac'h).
On peut les observer aux angles des murs pignons des églises, chapelles et ossuaires, sur les rampants des chapelles latérales, des bras de transept, des chevets, sur les porches (Landivisiau, Guimiliau, Pencran), les fenêtres passantes (Bodilis, Dirinon, etc.., ), plus rarement sur les clochers, sur les sacristies.
En Basse-Bretagne, les motifs sont si stéréotypés qu'ils appartiennent à un vocabulaire familier et attendu de nos sanctuaires : le lion et sa variante le dragon rarement absent, parfois remplacé par le chien. Puis vient la femme-serpent, ou la femme-poisson, qualifiée alors de sirène, ou la femme coquette tenant un miroir. Son équivalent masculin est l'homme vicieux, soit gourmand, soit lubrique. Les anges sont aussi très présents, souvent porteurs de banderoles. Mais les Ankou que nous allons découvrir ici sont plus rares (Lannédern, Brasparts). Bien qu'ils semblent issus d'un légendaire populaire, parfois qualifié de "celte", ils relèvent d'un discours moral et chrétien sur les dangers auxquels sont exposés les paroissiens s'ils oublient que la mort peut à tout instant les faucher, et que s'ils sont alors en état de péché, ils iront en Enfer.
1°) Les lions.
1er lion.
Les lions des crossettes ont des caractères communs qui permettent même des les identifier en cas d'hésitation. La partie antérieure du corps est couverte par une crinière dont les mèches sont soigneusement rendus par des lignes parallèles, ou au contraire tressées en mailles de filets. La gueule est ouverte sur des dents menaçantes, et laisse pendre une langue soit longue, soit très longue. Néanmoins la face du lion est souvent débonnaire, parfois hilare, rarement terrifiante. La moitié postérieure du corps est lisse, fine et s'affinant vers l'arrière. La queue est d'une taille fabuleuse, elle passe presque constamment d'abord entre les pattes postérieures, fait retour sur le dos, et se divise alors en fourche à moins qu'elle ne prolonge encore son trajet.
Les pattes antérieures sont très souvent posées sur un objet. C'est parfois une sorte de cylindre souvent trop usé pour être compris, mais qui doit probablement être assimilé à l'os que le lion de Landivisiau tient très visiblement. Ou bien ces pattes antérieures maintiennent la tête d'un humain, ou son corps entier, ou un crâne. Dans tous ces cas, c'est un lion qui emporte les êtres humains après leur mort, ou qui menace de les emmener : il a une fonction psychopompe. Il est la forme animale de l'Ankou.
Les pattes postérieures sont, au niveau du tarse, ornées de bouclettes ou de mèches stylisées.
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Le 2ème lion.
Les pattes arrières velues de ce lion se retrouvent aussi sur l'ossuaire de Brasparts (1715).
http://www.lavieb-aile.com/2016/11/l-enclos-paroissial-de-brasparts.ii.le-clocher-et-ses-gargouilles.html
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2°) La première baie sud de la nef : l'ange et l' Ankou.
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L'ange psychopompe.
La figure de droite de droite est tournée vers l'est, mais elle tient une inscription (non déchiffrée) qui est disposée en équerre derrière lui. Deux barres, au dessus de son bras, pourraient correspondre à la hampe d'une arme (flèche ou lance).
Marie Duais ne voit pas ici, comme je l'avais cru, un Ankou, mais un ange (et c'est vrai qu'on voit une tunique plissée qui va dans ce sens) avec "des ailes schématisées, placées derrière son dos. Le reste de la figure étant érodée, nous ne pouvons plus qu’identifier les formes grossières de son corps et de sa tête. Malgré l’œuvre du temps, nous reconnaissons le même modèle que dans les deux cas précédents [Cléden-Poher et Brasparts], délivrant donc un message identique.".
En effet, l'ossuaire de Cléden-Poher (XVIe siècle) et celui de Brasparts
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L'Ankou.
La figure de gauche est manifestement un squelette, à la mandibule ricanante, qui est comme assis au bord du toit, et tourné (comme l'ange), vers l'est. Il tient une flèche dont la large pointe est tournée vers son propre bassin. Une inscription est disposée devant ses pieds, mais je ne discerne (en m'aidant d'une photo de meilleure qualité) que les premières et la dernière lettres CRIR---R.
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Discussion sur l'Ankou et le programme iconographique de l'enclos.
L'Ankou est, en Bretagne, le personnage qui vient chercher les vivants dont la dernière heure est venue, qui les fait passer de vie à trépas et les conduit dans l’autre monde, ce qui correspond au qualificatif de "psychopompe", "guide des âmes. Mais, comme "Valet de la Mort", il possède surtout la part initiale de cette fonction, fondée sur l'usage d'une arme qui n'est jamais la faux, mais la lance ou la flèche.
Marie Druais a recensé huit enclos paroissiaux de Basse-Bretagne où ces représentations de la Mort sont figurées, et les divisent en deux groupes de situation géographique un peu différentes :
"En Cornouaille, à Cléden-Poher, Lannédern et Brasparts, la figure de la Mort est associée à un ange psychopompe, la perspective de salut offerte aux fidèles étant donc mise en exergue.
Dans le Léon, à Landivisiau, Ploudiry et La Roche-Maurice, mais également à Bulat-Pestivien en Cornouaille, c’est dans un programme qui, tout comme les Danses macabres, représente l’égalité de tous face à la mort que nous trouvons les représentations de l’Ankou.
Enfin la figuration de la Mort située au sein de l’enclos de La Martyre, initialement associée à l’ossuaire, s’inscrit dans un programme se référant à une version bretonne du Miroir de la mort de Chastelain." (Marie Druais, 2016)
La comparaison entre l'ange et l'Ankou de Lannédern, et ceux de Cléden-Poher et de Brasparts est essentielle, afin de mieux éclairer réciproquement les œuvres de ce premier groupe :
"Concernant le premier groupe de représentations, le même schéma est utilisé dans les trois programmes. L’Ankou et l’ange se situent sur les rampants de pignons, de l’ossuaire ou de l’avancée d’une baie de l’église.
À Cleden-Poher, ces deux éléments prennent place sur l’ossuaire, réalisé au e siècle. À l’angle nord-est se trouve un ange,dont on identifie la robe et les ailes, ainsi que ce qui semble être un sourire malgré l’état de la pierre. Celui-ci tient aujourd’hui ce qui n’est plus qu’une forme indistincte mais qui fut décrit par Jean-Marie Abgrall comme la représentation d’une âme. Sculpté dans la pierre d’angle, l’Ankou est identifiable par quelques éléments caractéristiques, tel le crâne ou la cage thoracique, et ce malgré l’érosion et le synthétisme de la réalisation initiale. Son arme,une double lance, est clairement visible en se plaçant face au pignon nord. Son buste avancé, ses membres disposés à l’arrière de son corps suggèrent un mouvement vers l’avant, comme c’était le cas concernant l’ange situé sur l’angle opposé de ce pignon. La Mort se lance en avant pour frapper, l’ange quant à lui mène une âme au paradis en volant. Ainsi deux moments de la mort du chrétien sont représentés, la mort terrestre, incarnée par l’Ankou, puis l’espérance incarnée par l’ange. Les phylactères qui accompagnent ces figures, aujourd’hui illisibles, devaient inviter les paroissiens à réfléchir à leur fin future mais également à prier pour les trépassés. Les rites que les fidèles de la paroisse se doivent d’accomplir pour les morts de la communauté, entassés pêle-mêle dans l’édifice, sont facilités parla présence d’un bénitier placé sous la représentation de l’Ankou.
À Braspart, l’ossuaire présente deux Ankous et deux anges, associés par couple et disposés à chaque angle de l’édifice. Il ne demeure parfois que de simples formes, l’identification des anges se réalisant principalement grâce à la trompette que porte à la bouche le personnage situé à l’angle sud-est de l’ossuaire. Cette référence au Jugement dernier et au réveil des morts s’accompagne d’une inscription on ne peut plus explicite : « Réveillez-vous ». Concernant le personnage situé à l’angle nord-ouest de l’édifice, nous pensons, sans éléments probants cependant, qu’il s’agit également d’un ange. À Brasparts, comme à Cléden-Poher, la Mort est représentée par deux squelettes en mouvement. Leurs formes, érodées, ne devaient pas originellement être très élaborées, mais l’ensemble demeure clairement identifiable. La personnification de la Mort, située sur le pignon nord, semble se balancer sur le côté, comme dans une danse.Elle porte la seule représentation de faux comme arme de la Mort qu’il nous ait été donné de voir, pour cette période, en Bretagne.Sous cet Ankou, un bénitier suggère des pratiques rituelles associées à cette sculpture. Le second Ankou, se développant sur l’angle sud-ouest, est également représenté par un squelette extrêmement synthétique. Cet Ankou semble s’élancer en avant, ses membres étant jetés en arrière, et son arme est ici un dard dont il ne demeure de l’empennage qu’un léger relief. Là encore, les phylactères ne sont plus déchiffrables, nous pouvons néanmoins émettre l’hypothèse qu’il s’agissait de messages concernant la mort des fidèles ou des indications de prières pour les trépassés.
À Lannédern, l’Ankou et son pendant, l’ange psychopompe, se situent sur l’avancée d’une lucarne au sud de l’église. Il semble s’élancer sur le côté, d’une manière irréaliste ou maladroite, ce qu’induisent les contraintes techniques liées à ces pierres d’angle. Cette personnification de la Mort porte également un dard disproportionné, à l’exemple de Brasparts qui ne se trouve qu’à quelques kilomètres, l’empennage étant cette fois à peine marqué. En face, l’ange porte des ailes schématisées, placées derrière son dos. Le reste de la figure étant érodée, nous ne pouvons plus qu’identifier les formes grossières de son corps et de sa tête. Malgré l’œuvre du temps, nous reconnaissons le même modèle que dans les deux cas précédents, délivrant donc un message identique [On trouve également à Lannédern des phylactères dont les inscriptions ne sont plus lisibles aujourd’hui.]." (Marie Druais, 2016)
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Mais ces regroupements iconographiques doivent être élargis à l'ensemble du programme, et associer le thème de l'ange psychopompe ou du Jugement et de l'Ankou serviteur de la Mort à celui du Lion régnant sur les ossements ou les âmes et à celui de la Femme-serpent opposée à la Vierge à l'Enfant, dans un discours (une prédication) sur le Mal et sur la Rédemption. Le calvaire, le cimetière, l'ossuaire, l'Arc triomphal (Pors ar Maro, Porte des morts), le porche initiatique donnant accès à l'église, et enfin l'église elle-même avec ses crossettes et inscriptions ne forment pas seulement un ensemble paroissial défini sous le terme d'enclos, ils forment un ensemble thématiquement cohérent fondé sur un discours chrétien des XVI et XVIIe siècles.
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3°) Les anges.
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Ange tenant une inscription non déchiffrée.
Peut-être MORI à la fin.
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Ange tenant le titulus INRI.
Notez le N rétrograde.
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IV INSCRIPTIONS DU PORCHE.
Autour d'une niche contenant actuellement une statue de Vierge à l'Enfant de 1969, on lit l'inscription déjà mentionnée :
A notre gauche : "H. BRAS /MO... /I. HEN... / 1662/ (ou H:BRAS / C: MODIRE/ L: HEN ../ 1662)
A notre droite : MI. I. KDEVEZ/ RECTOR/ C : ALAN..." (ou M : I: KDEVEZ / : RECTOR / C: ALAN : F CV...)
Notez le N rétrograde utilisé dans la graphie de "ALAN".
Le site de la mairie voit en H. Bras et I. Modire les deux fabriciens en charge comptables des rentrées et des sorties des deniers, et en C. Ala(i)n un vicaire ou curé.
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Au sommet du pignon, un visage d'ange ou d'enfant et la date 1668.
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LES CLOCHES.
1°) Inscriptions de la grande cloche Jeanne-Louise.
: J’AI ETE NOMMEE JEANNE LOUISE PAR JEAN LOUIS CRAS PRESIDENT DE LA FABRIQUE ET JEANNE LE GALL.
SANT EDERN PEDIT EVIDOMP
AN 1905 M.M. C MICHEL ETANT RECTEUR DE LANNEDERN, JEAN LOUIS BOURLEST MAIRE, JEAN LOUIS CRAS PRESIDENT DE LA FABRIQUE, JEROME GOURVEST TRESORIER – FABRICIENS – JEAN LOUIS SALAUN, MATHIEU BARAER, LOUIS LE REST -
FONDEUR, CORNILLE HAVARD A VILLEDIEU ET LE JAMTEL A GUINGAMP.
2°) Inscription de la cloche Marie-Jeanne.
La petite cloche de gauche porte le nom de Marie-Jeanne et porte une inscription similaire.
Elles ont donc été fondues par Le Jamtel de Guingamp, qui représentait la fonderie Cornille Havard de Villedieu-les-Poêles ...comme beaucoup d'autres cloches du Finistère comme celles de Brasparts et de Rumengol.
Voir :
http://www.lavieb-aile.com/2016/11/l-eglise-notre-dame-de-rumengol.v-les-gargouilles-et-crossettes.html
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SOURCES ET LIENS.
Le site de la mairie :
http://www.mairie-lannedern.bzh/spip.php?article39
— ABGRALL (Chanoine Jean-Marie) et PEYRON (chanoine Paul) 1919, , "[Notices sur les paroisses] Lannédern", Bulletin diocésain d'histoire et d'archéologie, Quimper, 19e année 1919, p. 50-57.
http://diocese-quimper.fr/images/stories/bibliotheque/pdf/pdf_notices/lannedern.pdf
— ABGRALL, (Chanoine Jean-Marie) 1915, Inscriptions gravées et sculptées sur les églises et monuments du Finistère, recueillies par le chanoine ABGRALL , Bulletin de la Société archéologique du Finistère.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2077163/f267.image
— ABGRALL, (Chanoine Jean-Marie) 1897, Inscriptions gravées et sculptées sur les églises et monuments du Finistère, recueillies par le chanoine ABGRALL , Congrés archéologique de France, Morlaix
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k356651/f201.image
— ABGRALL, (Chanoine Jean-Marie) , Architecture bretonne,
https://archive.org/stream/architecturebre00abgrgoog#page/n145/mode/2up/search/kerdevez
— CASTEL (Yves-Pascal), 1980, Atlas des Croix et calvaires du Finistère, version numérisée en ligne par Y. Auffret 1998 :
http://croixetcalvaires.dufinistere.org/commune/lannedern/lannedern.html
— COUFFON (René) et LE BARS (Alfred), 1988, Lannédern, Diocèse de Quimper et Léon, nouveau répertoire des églises et chapelles - Quimper : Association diocésaine, 1988. - 551 p.
http://diocese-quimper.fr/images/stories/bibliotheque/pdf/pdf-Couffon/LANNEDER.pdf
— DRUAIS (Marie-Suzon), 2016, Les représentations de la personnification de la Mort, l’Ankou, en Basse-Bretagne, aux XVIe et XVIIe siècles, par Marie-Suzon Druais, Université de Rennes 2. Mort suit l'homme pas à pas, Représentations iconographiques, variations littéraires, diffusion des thèmes Actes du XVIIe Congrès international Danses macabres d’Europe Troyes, 25-28 mai 2016 Textes réunis par Alessandro Benucci, Marie-Dominique Leclerc et Alain Robert. Université de Reims Champagne-Ardenne 2016
https://www.academia.edu/30367252/Les_repr%C3%A9sentations_de_la_personnification_de_la_Mort_l_Ankou_en_Basse-Bretagne_aux_XVIe_et_XVIIe_si%C3%A8cles_Marie_Druais
DRUAIS (Marie Suzon) L’Ankou et la représentation de la mort en Bretagne aux XVIe et XVIIe siècles, thèse en préparation en histoire de l'art à Rennes 2 sous la direction de Bruno Boerner.
"L’Ankou incarne la personnification de la mort en Bretagne dont la persistance et l’importance dans la culture populaire bretonne sont illustrés par les recensements de la culture orale effectués à partir du XIXe siècle. Une telle figure comprend alors une certaine richesse symbolique, dont l’image, dans une culture majoritairement orale, comporte une forte fonction communicative. Ces éléments portent à s’interroger sur les premières représentations faites de cette personnification de la mort qui constituent les premières traces de cette figure allégorique. Cette étude concerne ces premières images connues prenant place dans des programmes iconographiques catholiques ainsi que les premières mentions qui en sont faites aux XVIe et XVIIe siècles, principalement dans le théâtre populaire. Ces siècles correspondent à une période de prospérité économique pour la province de Bretagne, qui permet l’édification des enclos paroissiaux. Ces ensembles constituent des cadres particuliers permettant d’accéder à un art populaire illustrant une culture aux multiples influences. Les pratiques religieuses et certains éléments relevés, dans une période contemporaine aux réalisations étudiées, démontrent que la particularité de l’Ankou réside à priori dans l’intérêt porté par les bretons à la mort. L’objet de cette étude est de comprendre quel rôle prend l’image concernant la mort dans une culture donnée ainsi que de définir les influences en jeu dans la construction de cette figure allégorique dont la persistance démontre l’importance."
— Monuments historiques « Notice no PA00090060 » base Mérimée, ministère français de la Culture :
http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=CHERCHER&FIELD_1=REF&VALUE_1=PA00090060
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