La verrière de la Vie de la Vierge (baie 26, vers 1328, bas-coté sud) de la cathédrale de Strasbourg.
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Voir :
Tous mes articles sur les vitraux.
- La tenture de la Vie de la Vierge de la collégiale Notre-Dame de Beaune. (vers 1500)
- La verrière de la Vie de la Vierge de la chapelle Notre-Dame-de-la-Cour à Lantic vers 1460
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Avec 1 500 m2 de surface vitrée, Strasbourg détient également la deuxième place de l’architecture gothique française, derrière Chartres.
Entre 2009 et 2012, des travaux de restauration des cinq verrières du bas côté sud de la cathédrale ont été réalisés sous la direction de Christiane Schmuckle-Mollard, architecte en chef des monuments historiques, architecte de l’OEuvre Notre-Dame, par deux entreprises : l’Atelier Parot à Aiseray et le Vitrail Vinum à Troyes. Ils ont été financés conjointement par l’État, l’Évêché et la Ville de Strasbourg. Une opération inédite de mécénat culturel a permis d’apporter un complément d’1,5 million d’euros, pour un coût total de 2,2 millions d’euros. L’État a porté, à la base de la 2e verrière représentant la Vie du Christ, sur la bordure inférieure de quatre lancettes, l’inscription suivante du propriétaire : « LA RESTAUR ATION DES VERRIERES DU BAS COTE SUD A ETE ACHEVEE EN MMXI [2011] ». les nouvelles mesures de protection ont été retenues avec la mise en place de verrières de doublage à 4 cm des verrières anciennes.
"Dans les verrières du bas-côté sud, d’est en ouest, un vaste cycle narratif se déploie dans les lancettes de cinq verrières quadruples, chacune compartimentée en seize scènes. À la suite des épisodes de la Vie de la Vierge et de l'Enfance de Jésus se trouvent exposés ceux de la Vie publique, de la Passion et de la Vie Glorieuse du Christ, qui précèdent une représentation du Jugement dernier.
Ces verrières sont postérieures à l'incendie de 1298, qui a ravagé la série de prophètes située face à celle des souverains. L’harmonie des fonds bleu clair, les traits des visages, les rendus des vêtements, le maintien des figures, mais aussi les éléments architecturaux ou décoratifs leur servant de cadre sont typiques du début du XIVe siècle.
Une volonté de lisibilité
À la portée des fidèles pour être parfaitement lisibles, des commentaires sont inscrits et ce, sur des épisodes moins familiers. Tout cela témoigne d’une pédagogie de l’image, de la volonté d’être compris au mieux. Cette démarche rend aussi compte de la vitalité de la pensée théologique dans le contexte rhénan des années 1320, sous l'influence des ordres mendiants." Claire Lingenheim
Victor Beyer souligne les relations entre ces vitraux strasbourgeois et ceux du chœur de l’église du couvent double de Franciscains et de Clarisses de Königsfelden en Suisse, réalisés sans doute vers 1330-1340 à Bâle .
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Cinq verrières narratives commanditées par l'évêque Jean de Dirpheim.
"Parmi les vitraux posés entre 1250 et 1275 dans les fenêtres du bas-côté sud, seuls les panneaux des tympans sont conservés. En 1328, l’évêque Jean de Dirpheim décida de faire remplacer les figures de l’ancien cycle des Saints par une série de cinq verrières quadruples de huit mètres de hauteur sur les épisodes de la vie de la Vierge et l’enfance du Christ (baie 26), la vie publique du Christ (baie 28), la Passion (baie 30), la vie glorieuse du Christ (baie 32) et enfin la représentation du jugement dernier (baie 34). Le programme prévu avant 1328 s’étendait non sur cinq mais sur sept fenêtres du bas-côté sud. Quelques années après le début du chantier, l’édification de la chapelle Sainte-Catherine (fondée en 1331 par l’évêque Berthold de Buchegg) consacrée en 1349 provoqua la destruction des baies 22 et 24 qui venaient juste d’être vitrées. Les panneaux sacrifiés furent conservés et réutilisés vers l’ouest où les vitraux n’étaient pas encore en place (cf. Becksmann et Ch. Wild-Block)." (Schmuckle-Mollard)
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Le plan suivant par Christiane Schmuckle-Mollard montre les datations des vitraux de la cathédrale : en rouge, les verrières du XIVe siècle, dont les baies 26, 28, 30, 32 et 34 dans le bas-coté sud.
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Plan de datation des vitraux de la cathédrale de Strasbourg, par Christiane SCHMUCKLE-MOLLARD, architecte en chef des monuments historiques, architecte de l’OEuvre Notre-Dame, http://docpatdrac.hypotheses.org/399
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La baie 26 comporte quatre lancettes ogivales organisées sur quatre registres et un tympan à trois oculi et écoinçons. Elle est consacrée à la Vie de la Vierge et à l'Enfance du Christ et vouée au culte de Marie comme l'indique l'inscription latine AVE MARIA PLENA qui court sur la bordure des lancettes, initiée par le doigt de Gabriel. Le thème de l'Annonce et de l'élection divine est prépondérant. Seize scènes sont chacune encadrée par des prophètes placés dans des niches, comme dans les Arbres de Jessé du XIIIe siècle, pour souligner, dans une démarche typologique, que l'Incarnation et la Rédemption ont été annoncées par les prophéties bibliques vétéro-testamentaires.
Loin d'être une bande dessinée à l'usage de fidèles ignares qu'il faudrait instruire, cette verrière est une méditation nourrie de références bibliques et théologiques, ainsi qu'une exposition des données de la mariologie du XIVe siècle.
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Liste des seize scènes.
1. Annonce faite à Anne.
2. Annonce faite à Joachim.
3. Rencontre à la Porte Dorée.
4. Anne donne naissance à la Vierge.
5. Présentation de Marie au temple.
6. Recherche d'un "prétendant" par le grand prêtre parmi les descendants de David.
7. Joseph désigné par le miracle de la verge fleurie.
8. Présentation de la Vierge à Joseph.
9. L'Annonciation.
10. La Nativité.
11. L'Annonce aux Bergers.
12. L'Adoration des Mages.
13. La Présentation de Jésus au temple.
14. Le Massacre des Innocents.
15. La Fuite en Égypte.
16. Jésus parmi les docteurs.
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— Sources scripturaires.
"De quelles sources tire-t-on les épisodes de sa vie, toutes ces scènes que peintres et sculpteurs ont eu le goût d’illustrer, surtout entre XIIIe et XVIIe siècle ? Réponse : d’une littérature plus tardive, dite apocryphe, trop entachée du goût du merveilleux pour que l’Église juge bon de la retenir dans le canon des Écritures saintes. Trois évangiles apocryphes, en particulier, mentionnent sainte Anne et dépendent étroitement les uns des autres : le Protévangile de Jacques, l’Évangile du pseudo-Matthieu et l’Histoire de la Nativité et de l’Enfance du Sauveur.
Le Protévangile de Jacques, texte grec daté des années 175, est le plus ancien des trois. Malgré sa condamnation officielle par l’Église dès le vie siècle, son succès fut considérable. Il donna lieu à de nombreuses versions remaniées en latin, notamment aux deux autres apocryphes cités, l’Évangile de l’enfance du pseudo-Matthieu, de la fin du vie siècle-début du VIIe siècle, et le Livre de la nativité de Marie, qui remonterait à l’époque carolingienne. De ces sources dépendent au XIIIe siècle Vincent de Beauvais (1190-1264) dans son Speculum historiæ et surtout le dominicain Jacques de Voragine quand il rédige, dans un style simple et imagé, sa Légende dorée [1261-1266], et notamment les chapitres concernant l’histoire de Marie." (F. Boespflug)
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— Sources picturales.
Elles sont nombreuses dans les enluminures (interrogez la base Mandragore), mais je citerai le cycle des fresques de la chapelle de Scrovegni de l'Arena de Padoue par Giotto réalisées entre 1303 et 1305, pour la proximité de datation. Cf Guiliano Pisani 2015. C'est le cycle le plus complet de l’enfance de Marie en Occident, avec douze tableaux sur le registre supérieur de part et d’autre de la nef, depuis le refus de l’offrande de Joachim jusqu’au mariage de la Vierge et de Joseph et au retour de Marie à Nazareth.
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VUE D'ENSEMBLE DE LA VERRIÈRE.
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" L'effet en est donc, par registre, d'une arcature en cinq éléments, arcature qui se répète dans toute la largeur de la verrière et à chaque niveau.
Dans les panneaux des sommets des lancettes apparaissent des festons de nuages ; les panneaux de bordure présentent des prophètes en pied, accotant les panneaux droits, des prophètes assis dans la mandorle (à redents intérieurs), à l'extrados des tiers- points a et c, et des anges en bustes superposés à l'extrados des tiers-points b et d. En bordure horizontale au bas de la verrière court l'inscription onciale : + AVE. MARIA. GRACIA. BLENA., un mot dans chaque lancette . Le fonds bleu des panneaux est orné d'un quadrillage en quinconce à motifs de petits quatre-feuilles. À part quelques variantes de détails, ces principes généraux sont adoptés dans les trois verrières suivantes." (Victor Beyer p.208)
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Les verres de couleur envahissent toute la surface, et, ce n'est que plus tard que les commanditaires se soucieront de faire entrer plus largement la lumière par l'utilisation de verre blanc peint en grisaille et jaune d'argent. À ce propos, et bien qu'il soit apparu à Paris vers 1300, le jaune d'argent n'est pas utilisé ici. Le bleu (pour le fond quadrillé) et le rouge (pour le "ciel") prédominent, suivis du jaune et du vert, mais les carnations font appel à un verre rose-bistre. L'examen panneau par panneau révèle de très belles surprises dans la gamme des rouges et des violets et sur le vert émeraude.
Les visages restent marqués par le style du XII et XIIIe siècle ; les yeux sont en virgule, les iris placés dans un coin.
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VUE DES DEUX LANCETTES DE GAUCHE.
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1. L'ANNONCE FAITE À ANNE PAR L'ANGE.
" Panneau en arc brisé . Devant la porte d'une maison à bâtière de tuiles, sainte Anne agenouillée reçoit le message d'un ange surgi à mi-corps de la nuée, tenant un phylactère portant l'inscription : GOT. HAT. DICH. ER. HOERET. Au-dessus de la tête de sainte Anne : S. ANNA. Festons de nuages en bordure du panneau. Anne, tunique verte, manteau bleu- gris clair ; ange, tunique rouge, ailes roses, nimbe jaune ; muraille rose froid, toit rose-violacé. Conservation : bonne." (Victor Beyer)
(Gott hat dich erhoeret : « Dieu t’a entendue »).
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L'histoire débute in media res, occultant la mention de la stérilité du couple mais aussi de sa générosité à l'égard des pauvres, et le refus que Joachim a essuyé lorsqu'il s'est présenté au temple avec ses offrandes. Ce dernier, vexé comme un pou, est parti dans de verts mais lointains pâturages garder ses troupeaux, laissant sa femme qui se morfond de culpabilité pour sa stérilité. Elle vient de confier à sa servante toute sa peine lorsque l'ange apparaît pour lui promettre un beau bébé. Ce début en plein film montre bien qu'il ne s'agit pas de raconter au bon peuple une légende, mais de leur permettre de méditer sur ces saints exemples.
Quatre prophètes PROPHETA sont logés dans des fuseaux de l'encadrement ; deux d'entre eux, imberbe et coiffés de bonnet, ressemblent plutôt à des anges.
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Verrière de la Vie de la Vierge ou baie 26, vers 1328, bas-coté sud de la cathédrale de Strasbourg. Photographie lavieb-aile 2016.
Verrière de la Vie de la Vierge ou baie 26, vers 1328, bas-coté sud de la cathédrale de Strasbourg. Photographie lavieb-aile 2016.
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2. ANNONCE FAITE À JOACHIM PAR L'ANGE.
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"Panneau en arc brisé H =0,98 cm — L = 0, 80. L'ANNONCE FAITE À JOACHIM L'ange annonce la nouvelle à Joachim selon la disposition traditionnelle d'une Annonciation. Il tient un phylactère portant l'inscription : KERE.W('OACHIM). V. ANNA. Deux béliers paissent à leurs pieds. Feston de nuages en bordure du panneau. Joachim, tunique jaune, manteau rose violacé ; ange, tunique rouge, manteau vert, nimbe jaune, ailes jaunâtres ; nuages et béliers blancs. Conservation : quelques réfections dans le phylactère ; la pièce portant les lettres OACHIM est un morceau d'inscription rapportée mais ancien." (Victor Beyer page 211)
(kere nach Anna : « reviens vers Anne »).
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Joachim a enfilé sa tenue de berger, avec la houppelande et le chapeau ad hoc. Huit anges aptères prient mains jointes dans l'encadrement. Tous ont les yeux tournés vers le centre, sauf un, plus distrait.
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Verrière de la Vie de la Vierge ou baie 26, vers 1328, bas-coté sud de la cathédrale de Strasbourg. Photographie lavieb-aile 2016.
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3. LA RENCONTRE À LA PORTE DORÉE.
"Panneau en arc brisé. H. 0,97 - L. 0,81. Devant la porte, d'où elle sort, Joachim accueille Anne en lui prenant les mains, ..." (Victor Beyer)
Le choix de cette porte de Jérusalem repose sur des raisons symboliques :
"elle était la porte orientale du Temple, censée demeurer close jusqu’à la venue du Messie d’après une prophétie d’Ézéchiel (Ézéchiel 44, 1-3) : « c’est par le vestibule du porche qu’il [le Messie] entrera et c’est par là qu’il sortira ». Cette entrée-sortie du Messie par une porte fermée fut interprétée dans la tradition chrétienne comme une annonce du Ressuscité entrant au cénacle toutes portes closes, mais aussi du Fils de Dieu s’incarnant dans le sein virginal de Marie – la rencontre d’Anne et de Joachim à la porte Dorée, censément close, constituant elle-même un renvoi éloquent au texte prophétique et à son interprétation patristique et médiévale.
La scène de la porte Dorée fut sans conteste la plus populaire du cycle pendant tout le Moyen Âge, car on l’a alors associée à l’Immaculée Conception de la Vierge, privilège selon lequel Marie est née préservée du péché originel en vertu d’une grâce exceptionnelle obtenue de son Fils. L’interprétation du baiser échangé à la porte Dorée comme le moment même de la conception « virginale » de Marie par ses parents fut largement partagée dès la fin du Moyen Âge." (F. Boespflug)
La représentation de cette scène peut indiquer plus ou moins clairement que c'est à ce moment précis que débute, selon une conviction répandue, la conception de la petite Marie. Ici, pas de baiser, pas même d'étreinte chaleureuse, mais les bras tendus de Joachim viennent à la rencontre du corps d'Anne. Il y a inversion du sens de la légende habituelle, où c'est Anne qui attend devant la porte et Joachim qui arrive en courant de ses collines.
Quatre prophètes PROPHETA sont logés dans des fuseaux de l'encadrement ; l'un d'entre eux, imberbe et coiffés de bonnet, ressemble plutôt à un ange.
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Verrière de la Vie de la Vierge ou baie 26, vers 1328, bas-coté sud de la cathédrale de Strasbourg. Photographie lavieb-aile 2016.
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4. LA NAISSANCE DE LA VIERGE .
" Étendue, appuyée sur son coude, Anne tient la petite Vierge emmaillotée. Un ange surgit à mi-corps de la nuée, mains voilées, portant un phylactère avec l'inscription : S. MARIA. Derrière la tête d'Anne : S. ANNA. Festons de nuages en bordure. Anne, tunique verte, voile blanc, lit blanchâtre, couverture lie-de-vin, nimbe rouge sombre ; ange, tunique jaune, aile rosée, nimbe rouge. Conservation : quelques réparations et déplacements, dans la partie gauche surtout (la tête de l'ange est inversée par rapport au tronc). (Victor Beyer page 211)"
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La présence de l'ange tenant le phylactère S. MARIA montre que cette naissance est surnaturelle mais aussi que c'est sur injonction divine que l'enfant porte le nom de Marie. Parmi les huit anges de l'encadrement, on retrouve celui qui regarde exprès de l'autre coté.
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Verrière de la Vie de la Vierge ou baie 26, vers 1328, bas-coté sud de la cathédrale de Strasbourg. Photographie lavieb-aile 2016.
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5. PRÉSENTATION DE LA VIERGE AU TEMPLE.
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"Suivie des yeux par Anne et Joachim, la Vierge gravit les marches de l'autel où brûlent deux cierges. Au-dessus de sa tête, l'inscription : MARIA. Tête de la Vierge peinte à l'extérieur. Vierge, tunique rose froid, nimbe jaune ; Anne, tunique violette, manteau gris bleuté ; Joachim, tunique rouge, manteau brun; marches de l'autel vertes, nappe jaune à bordure rouge, cierges jaune clair sur candélabres blancs. Conservation : bonne." (Victor Beyer)
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À trois ans, Marie (MARIA) gravit les degrés du temple sans se détourner vers ses parents Anne et Joachim qu'elle quitte pour s'engager au service du temple de Jérusalem .
Présence de deux prophètes : PROPHETA.
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Verrière de la Vie de la Vierge ou baie 26, vers 1328, bas-coté sud de la cathédrale de Strasbourg. Photographie lavieb-aile 2016.
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La signification spirituelle de la scène est très riche : autonomie motrice quasi miraculeuse de la fillette, motivation de l'enfant qui se sépare sans se retourner de ses parents, dans une entière adhésion à sa vocation ; confiance émue des parents, qui l'ont voué à Dieu bien avant qu'elle soit conçue; valeur de la montée des marches qui ajoute à la valeur initiatique du seuil celle de l'épreuve mais aussi de la pérégrination. L'artiste n'a représenté que 12 marches, mais les textes apocryphes et leurs traductions en français précisent qu'il y a ici 15 marches à gravir, autant que de psaumes des montées (Ps 120 à 134) que les pèlerins de Jérusalem entonnaient en progressant vers le temple, situé en hauteur.
Le titre de "présentation au temple" passe un peu à coté de cette puissance de support méditatif de la scène pour un chrétien, qui rejoint celle sur le Fiat de l'Annonciation.
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Verrière de la Vie de la Vierge ou baie 26, vers 1328, bas-coté sud de la cathédrale de Strasbourg. Photographie lavieb-aile 2016.
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6. LA RECHERCHE D'UN PRÉTENDANT PARMI LES DESCENDANTS DE DAVID.
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"Panneau rectangulaire H. 1,09 cm – L. 0,80. L'ATTENTE DU MIRACLE DE LA VERGE FLEURIE. Quatre hommes sont agenouillés de part et d'autre de l'autel dressé sur un socle à quatre marches. Mains jointes, ils lèvent les yeux vers la colombe qui apparaît dans la nuée. Une longue inscription en quatre lignes superposées, partant de l'arc central et se déployant au-dessus de l'autel et des têtes, définit le thème : D(I)E/DAVIT/EGCLETES SIND (D)IE. LEGINT./IR RVNT AN. VF. D(E)N. ALTER. (Die David Geschlechtes sind, die legen ihre Ruten auf dem Altar). Vieillard à droite, tunique rouge, manteau blanc ; vieillard à gauche, tunique jaune, manteau rose clair et froid ; autres personnages, verts et jaunes ; autel, socle vert, nappe jaune à bordure rouge ; inscription blanche. Conservation : manteau du premier vieillard, à droite, en partie remplacé par des fragments de draperie des XV-XVIe siècles ; quelques lettres inversées ou manquantes. (Victor Beyer Page 211)".
Je lis aujourd'hui :
DIE
DAVIT
EGCLETES . SIND . DIE . LECINT
IR RVONT AN . UF . DEN . ALTER.
Le phylactère est apporté par la colombe de l'Esprit Saint. L'inscription peut se traduire par : "Ce sont les descendants de David qui placent leur bâton sur l'autel" et être compris comme une injonction divine. Les quatre prétendants, mains jointes, lèvent les yeux vers la descente de la parole divine sur terre.
Le prophète de droite tient une banderole avec son nom [IER]EMIAS : Jérémie. Il faut y voire une référence aux mots latin David germen (Davit Geschlechtes) :
Jérémie 23:5 ecce dies veniunt ait Dominus et suscitabo David germen iustum Voici, les jours viennent, dit l'Éternel, Où je susciterai à David un germe juste
et Jer 33:15 in diebus illis et in tempore illo germinare faciam David germen iustitiae et faciet iudicium et iustitiam in terra En ces jours et en ce temps-là, Je ferai éclore à David un germe de justice; Il pratiquera la justice et l'équité dans le pays.
Là encore, les fidèles sont censés connaître l'histoire, car le vitrail ne raconte rien. Si bien qu'il nous faut réviser un peu les textes :
"Alors le Pontife fut incertain de ce qu'il avait à faire ; d'une part, il n'osait aller contre l’Ecriture qui dit: « Accomplissez les vœux que vous avez faits » ; d'une autre part, il n'osait induire une nouvelle coutume dans les pratiques suivies par la nation. Une fête des Juifs étant sur le point d'arriver ; il convoqua alors tous les anciens ; leur avis unanime fut que dans une affaire si délicate, on devait consulter le Seigneur. Or, comme on était en prière et que le Pontife s'était approché pour connaître la volonté de Dieu, à l’instant du lieu de l’oratoire, tout le monde entendit une voix qui disait, que tous ceux de la maison de David qui étant disposés à se marier, ne l’étaient pas encore, apportassent chacun une verge à l’autel, et que celui dont la verge aurait donné des feuilles, et sur le sommet de laquelle, d'après la prophétie d'Isaïe, le Saint-Esprit se reposerait sous la forme d'une colombe, celui-là, sans aucun doute, devait se marier avec la Vierge. Parmi ceux de la maison de David, se trouvait Joseph, qui, jugeant hors de convenance qu'un homme d'un âge avancé comme lui* épousât une personne si jeune,cacha, lui tout seul, sa verge, quand chacun avait apporté la sienne. Il en résulta que rien ne parut de ce qu'avait annoncé la voix divine; alors le pontife pensa qu'il fallait derechef consulter le Seigneur, lequel répondit que celui-là seul qui n'avait pas apporté sa verge, était celui auquel la Vierge devait être mariée ." (Légende Dorée)
Le fait que Joseph (qui va être élu) soit "de la maison de David" est capital pour la démonstration typologique puisqu'il fait du Christ un descendant de David, et donc un rejeton de la tige de Jessé : c'est ce qu'expose l'incipit de l'évangile de Matthieu.
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Verrière de la Vie de la Vierge ou baie 26, vers 1328, bas-coté sud de la cathédrale de Strasbourg. Photographie lavieb-aile 2016.
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7. L'ELECTION DE JOSEPH À LA GARDE DE MARIE.
"Panneau rectangulaire H. 1,08 – L. 0,80. L'ÉPREUVE DES PRÉTENDANTS Sur l'autel dressé au centre, quatre prétendants barbons déposent leur baguette sèche, tandis que, à gauche. Joseph accompagné de deux juifs en bonnets, tient une baguette feuillue. Joseph, tunique verte, manteau violacé; vieillard en premier plan, tunique rouge, manteau jaune; autel, socle blanc, nappe jaune à bordure rouge, lampe bleutée à flamme rouge. Conservation : quelques plombs de casse gênants; pièces de l'autel inversées" (Victor Beyer p. 211)
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La fin de l'histoire ?
"Joseph ainsi découvert apporta sa verge qui fleurit aussitôt, et, sur le sommet se reposa une colombe venue du ciel. Il parut évident à tous que Joseph devait être uni avec la sainte Vierge. Joseph s'étant donc marié, retourna dans sa ville de Bethléem afin de disposer sa maison et de se procurer ce qui lui était nécessaire pour ses noces. Quant à la Vierge Marie, elle revint chez ses parents à Nazareth avec sept vierges de son âge, nourries du même lait et qu'elle avait reçues de la part du prêtre pour témoigner du miracle "Légende Dorée.
La colombe a fait place à la lampe. Joseph, qui n'avait pas concouru parce qu'il se sentait trop vieux, voit sa verge (une tige d'arbre) reverdir et porter des feuilles, et il n'est pas le dernier surpris. Les prêtres (reconnaissables à leur bonnet conique propres aux Juifs) s'en émerveillent, et les quatre prétendants font grise mine, sans néanmoins s'emporter comme sur d'autres représentations.
Deux prophètes occupent les guérites, avec leur pancarte PROPHETA.
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Verrière de la Vie de la Vierge ou baie 26, vers 1328, bas-coté sud de la cathédrale de Strasbourg. Photographie lavieb-aile 2016.
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8. LA PRÉSENTATION DE LA VIERGE À JOSEPH.
"Panneau rectangulaire. H. 1.08 - L. 0,80. Il ne s'agit pas du mariage de la Vierge. Ses parents la présentent à Joseph qu'accompagne un juif. Joseph porte son bonnet en bandoulière".(Victor Beyer).
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Verrière de la Vie de la Vierge ou baie 26, vers 1328, bas-coté sud de la cathédrale de Strasbourg. Photographie lavieb-aile 2016.
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9. L'ANNONCIATION.
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" Panneau rectangulaire. H. 1,09 - L. 0,80. Selon la disposition traditionnelle, l'ange et la Vierge se font face; entre eux, sur un petit tertre, le vase d'où sort un lys vigoureux. L'ange tient un phylactère, la Vierge un livre. Vierge, tunique violette, manteau vert clair, nimbe jaune ; ange, tunique vert clair, manteau rouge, pieds roses, nimbe jaune sombre, ailes vertes jaunissantes, linge drapé blanc. Sur le manteau de la Vierge, deux points rouges, comme en 9a. Conservation :état de conservation moyen ; quelques déplacements, verre étranger (fragments de draperie) au sommet de la touffe de lys, visage de la Vierge plus tardif (fin XIVe s. ?). "(Victor Beyer page 212
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L'inscription : AVE MARIA H--
Les prophètes font signe avec leur index tendus : "je vous l'avais bien dit !".
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Verrière de la Vie de la Vierge ou baie 26, vers 1328, bas-coté sud de la cathédrale de Strasbourg. Photographie lavieb-aile 2016.
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Ce que j'aime ? L'élégance de la main. Tracée par enlevage du lavis de grisaille.
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Verrière de la Vie de la Vierge ou baie 26, vers 1328, bas-coté sud de la cathédrale de Strasbourg. Photographie lavieb-aile 2016.
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10. LA NATIVITÉ. VIERGE ALLAITANTE.
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"Panneau rectangulaire. H. 1.08 - L. 0,79. LA NATIVITÉ Étendue sur le lit, appuyée sur son coude, la Vierge donne le sein. Derrière le lit, l'âne et le bœuf se nourrissent à la mangeoire. A droite, Joseph contemple la scène, appuyé sur son bâton. Vierge : tunique bleu clair. ; lit à couverture rouge et violette, linge et draperies blanches ; mangeoire avec herbe verte. Joseph : tunique verte, manteau rouge ; étoile jaune ; âne gris-bleu, bœuf rouge nuancé. Conception du sujet assez répandu, mais composition voisine à Koenigsfelden. Conservation : nombreux plombs de casse ; quelques verres inversés dans les fonds. Type de la Vierge allaitant: verrière du bas-côté sud de la cathédrale de Fribourg-en-Brisgau et Psautier de la Reine Mary. Cf. F. Geyges. Der Mittelalterliche Fensterschmuck des Freiburger Munsters. Freiburg, 1931, p. 32, 34-35. - Psautier de la Reine Mary, Londres, Brit. Lib., ms Royal 2 B VII, fol. 85 ; cf. G. Warner, Queen Mary's Psalter. Miniatures and drawings by an english artist of the 14th century, London, 1912, p. 25, pl. 148. Fig. 179. » (Victor Beyer 1986)
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Voir ma série des Vierges allaitantes et des Vierges couchées, et notamment le vitrail de Fribourg cité par V. Beyer.
Voir ici le Psautier de la Reine Mary folio 85r (entre 1300 et 1310)
Là encore, l'un des prophètes sort de l'anonymat et indique son nom : ESECHIEL. Mais pourquoi lui ? Et pourquoi ici ? J'ai posé la question à Duccio di Buoninsegna qui a peint en détrempe La Nativité entre Isaïe et Ezéchiel en 1308, vingt ans avant ce vitrail. Et il m'a répondu, en me montrant sur le phylactère tenu par le prophète le mot PORTA. Autrement dit, vous l'aviez deviné, Ezéchiel 44:2. Je vous aide :
et convertit me ad viam portae sanctuarii exterioris quae respiciebat ad orientem et erat clausa et dixit Dominus ad me porta haec clausa erit non aperietur et vir non transiet per eam quoniam Dominus Deus Israhel ingressus est per eam eritque clausa principi princeps ipse sedebit in ea ut comedat panem coram Domino per viam vestibuli portae ingredietur et per viam eius egredietur et adduxit me per viam portae aquilonis in conspectu domus et vidi et ecce implevit gloria Domini domum Domini et cecidi in faciem meam.
C'est clair, non ? La porte qui doit rester close, c'est le ventre de la Vierge, qui reste vierge après avoir donné naissance à son Fils. Ah, vous avez besoin de la traduction !
" Le personnage me fit revenir du côté de la porte extérieure orientale du sanctuaire. Elle était fermée. Alors l’Eternel me dit: Cette porte restera fermée, on ne l’ouvrira plus, et personne n’entrera par elle, car l’Eternel, le Dieu d’Israël, est entré par là. Elle restera donc fermée. Toutefois, le prince, en sa qualité de prince, s’y assiéra pour prendre son repas devant l’Eternel; il y entrera par le portique de la porte et sortira par le même chemin.Puis l’homme me conduisit devant le Temple par la porte nord. Je regardai et je vis la gloire de l’Eternel remplir le temple de l’Eternel; alors je tombai face contre terre."
Je me suis si longuement étendu sur ce sujet à propos de l'Arbre de Jessé de la cathédrale de Sens (1502-1503), du Noli me tangere de Martin Schongauer et de son Annonciation à la Licorne que c'est censé être connu. Y compris la présence de ce verset typologique dans la Biblia pauperum, mis en relation avec l'Annonciation.
Gageons donc que le prophète de gauche est Isaïe, pour son Ecce virgo concipiet et pariet. Is.7:14.
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Verrière de la Vie de la Vierge ou baie 26, vers 1328, bas-coté sud de la cathédrale de Strasbourg. Photographie lavieb-aile 2016.
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Notez les différents tons de rose des carnations humaines et animales.
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Verrière de la Vie de la Vierge ou baie 26, vers 1328, bas-coté sud de la cathédrale de Strasbourg. Photographie lavieb-aile 2016.
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11. ANNONCE FAITE AUX BERGERS.
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" Issant à mi-corps des nuages qui occupent les arcs trilobés, trois anges annoncent la bonne nouvelle à deux bergers qui gardent leurs brebis. L'une des bêtes broute un arbuste. Un chien est accroupi. Anges, tuniques verte, rouge et jaune, ailes jaunes et rougeâtres, nuages bleu clair; premier berger, tunique jaune ocre, manteau rouge, capeline verte, coiffe blanche, chausses gris violacé ; deuxième berger, tunique rouge, manteau vert,capeline et coiffe jaunes. Sujet assez voisin à Koenigsfelden : chèvre broutant, chien assis; éléments semblables à Chartres. Conservation : deux fragments du XVIe siècle réemployés. " (Victor Beyer page 218)
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Verrière de la Vie de la Vierge ou baie 26, vers 1328, bas-coté sud de la cathédrale de Strasbourg. Photographie lavieb-aile 2016.
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Annonce aux bergers, verrière de la Vie de la Vierge ou baie 26, vers 1328, bas-coté sud de la cathédrale de Strasbourg. Photographie lavieb-aile 2016.
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12. L'ADORATION DES MAGES.
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"- Panneau rectangulaire. H. 1,08 - L. 0,79. L'ADORATION DES MAGES La Vierge assise tient l'Enfant nu qui tend la main vers la coupe offerte par le vieux roi à genoux. Le plus jeune roi se tient debout, l'autre, devant lui, a mis un pied en terre. Au centre brille l'étoile. Vierge, tunique gris-bleu, manteau rose froid, voile grisâtre, nimbe ocré; Enfant, carnation rosée, nimbe rouge; premier roi, tunique bleue, manteau rouge, aumusse et calice jaune passé ; deuxième roi, tunique rouge, manteau vert, couronne ocre ; troisième roi, tunique rouge, manteau jaune, couronne jaune d'or ; étoile jaune safran. Conservation : visage du second roi effacé de même que le tracé de la draperie. Plombs de casse gênants." (Victor Beyer p. 213)
Puisque V. Beyer signale combien les plombs de casse étaient gênants, l'occasion est belle d'admirer le travail du verrier-restaurateur qui a supprimé tous ces plombs par collage bout à bout des fragments cassés.
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Verrière de la Vie de la Vierge ou baie 26, vers 1328, bas-coté sud de la cathédrale de Strasbourg. Photographie lavieb-aile 2016.
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13. PRÉSENTATION DE JÉSUS AU TEMPLE.
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Verrière de la Vie de la Vierge ou baie 26, vers 1328, bas-coté sud de la cathédrale de Strasbourg. Photographie lavieb-aile 2016.
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14. LE MASSACRE DES INNOCENTS.
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"Devant Hérode assis sur son trône, deux soldats pourfendent deux enfants en présence de leur mère ; l'une d'elles se lamente, l'autre tente d'arracher son fils. Hérode. robe verte, manteau jaune, aumusse blanche, couronne et sceptre jaune d'or, trône rouge ; soldat, cotte rouge (érodée et rembrunie), casque et épée bleutés ; autre soldat, cotte jaune ; une mère, tunique rose violacée ; l'autre, vêtements verts et bleus, linge blanc; carnations rosées." (Victor Beyer page 213)
L'un des "prophètes" porte sur sa banderole le nom d'ARISTOTELES. Aristote est considéré au Moyen-Âge comme un puits de sagesse et Saint Ephrem parle ainsi d'Aristote : « En lui fut accompli ce qui avait été dit du « sage Salomon : Que de tous ceux qui ont existé avant ou après, « il n'y en a pas un qui l'ait égalé en sagesse. » Saint Ephrem Opera, tome III p. 24.
L'inscription MARIA de la bordure est remarquable, sur fond damassé à rinceaux.
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Verrière de la Vie de la Vierge ou baie 26, vers 1328, bas-coté sud de la cathédrale de Strasbourg. Photographie lavieb-aile 2016.
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Les verres sont splendides. Notamment la tunique du soldat.
Verrière de la Vie de la Vierge ou baie 26, vers 1328, bas-coté sud de la cathédrale de Strasbourg. Photographie lavieb-aile 2016.
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15. LA FUITE EN ÉGYPTE.
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"III. 5c- Panneau rectangulaire. H. 1,03 - L. 0,75. Tenu à la longe par Joseph, l'âne porte la Vierge avec l'Enfant qui semble vouloir s'écarter d'elle. Un petit arbuste. Type assez répandu de Joseph se retournant devant la monture. Vierge, tunique bleue, manteau violacé, nimbe jaune ; " (Victor Beyer p. 213)
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Verrière de la Vie de la Vierge ou baie 26, vers 1328, bas-coté sud de la cathédrale de Strasbourg. Photographie lavieb-aile 2016.
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Vue de détail.
Notez les verres roses des carnations.
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Verrière de la Vie de la Vierge ou baie 26, vers 1328, bas-coté sud de la cathédrale de Strasbourg. Photographie lavieb-aile 2016.
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16. JÉSUS PARMI LES DOCTEURS.
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" III 5 d - Panneau rectangulaire. H. 1,08 - L. 0,80. Assis au centre, sur un trône surélevé, Jésus désigne le Livre qu'il tient ouvert. A ses pieds, trois docteurs en bonnet lui donnent la réplique en se référant aux textes ouverts sur leurs genoux. Ceux-ci portent les trois premières lettres de l'alphabet hébraïque. Jésus, tunique gris-bleu clair , nimbe rouge à croisillons jaunes, livre gris-bleu, trône jaune safran clair ; docteur, tunique gris-violacé, manteau ocre ; autre docteur, tunique verte ; troisième docteur, tunique rouge brique, manteau bleu clair, bonnets grisâtres. Conservation : réparation confuse du fond entourant le buste de Jésus ; quelques réparations." (Victor Beyer page 213)
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En dessous, inscription BLENA de la prière AVE MARIA BLENA. Cette graphie BLENA à la place de PLENA ne semble pas avoir suscitée beaucoup de curiosité, et, s'il s'agit d'une faute d'orthographe de grande taille, elle ne semble pas avoir émue les strasbourgeois. Elle n'a pas été relevée par l'abbé Victor Guerber dans son Essai de 1848 (page 68), qui remarque néanmoins, non sans optimisme, que "les verriers savaient mieux leur religion que l'orthographe" [du nom d'Aristoteles du panneau 14].
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Verrière de la Vie de la Vierge ou baie 26, vers 1328, bas-coté sud de la cathédrale de Strasbourg. Photographie lavieb-aile 2016.
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SOURCES ET LIENS.
— BEYER (Victor) WILD-BLOCK (Christiane ) , ZSCHOKKE (Fridtjorf ) , 1986, Les vitraux de la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg par Victor Beyer, Christiane Wild-Block, Fridtjof Zschokke avec la collaboration de Claudine Lautier ouvrage publié sous la direction du Comité français du Corpus Vitrearum collection : Département du Bas-Rhin CNRS Editions Format in-4° 599 pages
— IDEM, compte-rendu par B. Kurmann-Schwarz dans le Bulmo.
http://www.persee.fr/doc/bulmo_0007-473x_1989_num_147_2_4736_t1_0195_0000_6
— BOESPFLUG (François), 2014, La sainte Anne des peintres et des sculpteurs.
https://www.institut-jacquescartier.fr/2013/01/la-sainte-anne-des-peintres-et-des-sculpteurs/.
— Blaise Pascal, Carlo Carena, Enrico Castelnuovo, Roland Recht The Gospel of the Gospels: Abrégé de la vie de Jésus-Christ U. Allemandi, 1 janv. 1999 - 181 pages https://books.google.fr/books?id=FHZOAAAAYAAJ&q=die+david+%22egcletes%22&dq=die+david+%22egcletes%22&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiqg6yDhPPXAhXCwKQKHd0VCnIQ6AEIJzAA
— SIEBERT (Guido), 2014, Glass painters and Manuscript Illuminators, in The Use of Models in Medieval Book Painting
publié par Monika E. Müller Cambridge Scholars Publishing, 2 juin 2014 - 235 pages , pages 58
Kurmann-Schwarz, 2005a : Brigitte Kurmann-Schwarz, « ‘Fenestre vitree ... significant Sacram Scripturam’. Zur Medialität mittelalterlicher Glasmalerei des 12. und 13. Jahrhunderts », dans Becksmann, 2005a, p. 61-73.
— DELAHACHE ( Georges), AARON Lucien, 1910, La cathédrale de Strasbourg : notice historique et archéologique. Paris, D.A. Longuet, 191 pages (et 1925 - 221 pages).
https://archive.org/stream/lacathdraledes00delauoft#page/162/mode/2up/search/blena
—GATOUILLAT (Françoise), , C. Loisel, P.-A. Parot, S. Piéchaud, G. Poinsot et C. Schmuckle-Mollard, 2012, Strasbourg, cathédrale Notre-Dame : restauration des vitraux du bas-côté sud, Strasbourg, DRAC Alsace, coll. « Patrimoine restauré Alsace », n° 16, septembre 2012, 29 p. Non consulté car non diffusé en ligne.
—GUERBER (Abbé Victor), 1848, Essai sur les vitraux de la cathédrale de Strasbourg, LE ROUX, Strasbourg https://books.google.com.gt/books?id=zWGFZ5boKM4C&hl=fr&source=gbs_navlinks_s
— JANITSCHEK (Julius), 1968, Die älteren Glasgemälde des Strassburger Münsters, in Repertorium für Kunstwissenschaft, Volume 4 Walter de Gruyter, 1968 - 539 pages pages 46-60 ?
https://books.google.fr/books?id=cYjioLBIB-gC&dq=%22Gott+hat+dich+erhoeret%22+anna&hl=fr&source=gbs_navlinks_s
— SCHMUCKLE-MOLLARD 2012
https://docpatdrac.hypotheses.org/tag/restauration
— LES VITRAUX ROSES
http://www.crdp-strasbourg.fr/data/albums/autres_vitraux/index.php?img=4&parent=20.