L'église St-Pierre et St-Paul de Langonnet :
Les vitraux de Gérard Lardeur et les chapiteaux romans.
Vitraux contemporains : voir aussi :
Gérard Lardeur à Saint-Sauveur :
Manessier à Locronan,
Bazaine à La Madeleine de Penmarc'h :
ou tout simplement les vitraux de Saint-Louis à Brest :
http://www.lavieb-aile.com/article-les-vitraux-de-l-eglise-saint-louis-de-brest-103429661.html
Jacques Le Chevallier à Gouesnou :
Le visiteur trouve à l'intérieur de l'église des panneaux explicatifs remarquables, accompagnés de schémas et d'illustrations de qualité : j'en ai recopié quelques extraits, préjugeant que leurs auteurs n'y verraient pas d'inconvénients, et que le lecteur serait incité à en découvrir sur place les qualités pédagogiques.
Langonnet est une antique paroisse jadis du diocèse de Cornouaille et que l'on trouve mentionnée dans le cartulaire de Landevennec au XIe siècle (sous la graphie Lan Chunuett). On peut penser que l'église actuelle a été construite sur un ancien établissement monastique bénédictin du Xe siècle. Deux siècles plus tard, un autre monastère fut fondé par les Cisterciens à quelques kilomètres du bourg, sur les bords de l'Ellé.
L'église dans ses parties les plus anciennes remonte à la fin du XIe ou au début du XIIe siècle : de cette époque ne subsiste que la partie orientale de la nef dans le plus pur style roman.
Au XVIe siècle, tout l'extérieur fut refait ainsi que les collatéraux, la chapelle des fonds et la partie orientale de l'église. On refit également les premières travées de la nef dans le style gothique.
En 1662, des restaurations assez importantes eurent lieu et à cette occasion l'église fut couverte d'une nouvelle charpente.
Au XIXe le carré du transept est entièrement refait ainsi que le clocher qui le surmonte.
Une enveloppe gothique pour un intérieur partiellement roman, c'est toute la finesse de l'histoire et de l'architecture de l'église de Langonnet.
I. Les chapiteaux romans :
L'église actuelle dont les dimensions intérieures sont de 32 m sur 12 m présente une nef de sept travées avec collatéraux dont quatre du coté nord et cinq du coté sud sont romans, un transept et un choeur à chevet plat.
L'originalité des supports réside dans la forme des corbeilles et des chapiteaux. Réalisés dans la Bretagne des ducs, ces chapiteaux relèvent d'une école locale originale où on a pu déceler une influence celte.
- Entrelacs en rectangle
- Deux ovales accolés
- Volutes
- Faisceau de tiges à volutes
- Main tenant un faisceau de volutes
- Volutes et diamant
- Main tenant une croix pattée
- Entrelacs en rectangle et une diagonale
- Quatre lignes en gerbe
- Deux volutes et une pointe de diamant
- Deux ovales amandiformes accolés
- Scène de combat
- Motif à type de feuilles
- Tête moustachue
- Quadripède longiligne
- Personnage tenant une croix pattée et une palme.
- Deux animaux fantastiques
Personnages en demi-relief sur colonnette engagée (Vierge et Dieu le Père ??):
- statue d'allure féminine serrant contre elle un objet ou un enfant
- vieillard accroupi portant les mains vers sa longue barbe
- Armoiries :
- Crucifix encadré de deux oiseaux : ce chapiteau surmonte, à la troisième arcade du coté nord en venant du choeur, un massif carré dont chaque angle est entouré de deux colonnes jumelées engagées., l'ensemble du support s'appuyant sur une base unique et sans sculpture et soutenant un unique chapiteau carré dont l'astragale est remplacée par une simple pierre plate en forme de disque épais profilé de deux tores, dont le tailloir est de même constitué par une autre pierre plate, carrée, sans moulure.
- Inscription du coté opposé du chapiteau précédent au dessus de la pile carrée à huit colonnettes : IESUSNASAR ENUSREXIUDEORUM, c'est à dire Jésus, roi des Juifs.
II. Les vitraux de Gérard Lardeur, 1995.
Voir aussi : Les vitraux contemporains de Saint-Sauveur (Finistère).
L'artiste s'est inspiré des effets de trame textile du lin ou de la toile de jute, pour réaliser avec une grande économie de couleurs des graphismes tracés par les plombs d'épaisseur variable
Les vitraux sont présentés en partant du fond de l'église, coté sud jusqu'au transept, puis en faisant retour par le coté nord vers le fond.
Le cercle est un motif prédominant chez Lardeur, qui y voit l'entité humaine et sa division complémentaire entre matérialité et spiritualité.
Baie du bras nord du transept : trois lancettes trilobées et un réseau composé de deux mouchettes, fleurs de lys et écoinçons.
Baie du bras sud du transept, à trois lancettes trilobées, semblable au coté nord.
III. La maîtresse-vitre par Pierre Toulhoat : la Passion, 1984.
L'artiste quimpérois a placé ici un projet qui avait été proposé pour Saint-Jean-du-Doigt et refusé par les Monuments historiques. (Source : blog J.P. Le Bihan). Verrière à quatre lancettes trilobées de quatre panneaux.
La signature de Pierre Toulhoat est placée dans un panneau consacré au reniement de saint Pierre, alliant ainsi une allusion au patronage de l'église Saint-Pierre et Saint-Paul, et au prénom de Pierre Toulhoat. Le coq du reniement est visible en haut à droite.
IV. Le cadran solaire de 1703:
Les armoiries en ont été martelées. Je propose la lecture Le Moine Recteur, Lesguern Fabriciens Fait par Eveillard.