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28 novembre 2021 7 28 /11 /novembre /2021 17:34

Le moulin de Kereuzen à Crozon, les propriétaires, IV . En 1824,  Hervé Savina rachète la rente censive à Julie-Françoise Charlotte de Sevin, veuve de E.H. de Grandsaigne. En 1834, les meuniers de Kereuzen en signent la reconnaissance à Hervé Savina. En 1863,  Noël Hervé Savina hérite des droits sur le moulin par son père Hervé Savina.

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 Le moulin de Kereuzen à Crozon : les propriétaires au XIXe  et la censive (droit foncier). III. 1805.

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Voir :

 

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 Rappel.

Le but de cette série d'article est d'étudier l'application de la censive en Finistère sur un moulin, sa reconnaissance par les meuniers tous les 30 ans environ depuis 1743 (premier document d'archive disponible)  1773  et encore après la Révolution en 1805, son montant, sa vente en 1824 par un notaire de Telgruc-sur-Mer, et son évolution jusqu'en 1834.

Les archives permettent de suivre la transmission familiale de l'activité de meunier sur l'Aber, notamment parmi les descendants d'Yves COLIN (1705-1766) sur quatre générations au moins.

Elles suivent aussi la transmission héréditaire du droit seigneur de la famille DE MARTEIL, seigneur de Trébéron (manoir surplombant l'Aber à l'ouest) jusqu'au réseau de leurs descendants, notamment les familles de GOULHEZRE et de KERHONTENANT, implantées en presqu'île de Crozon où leurs manoirs sont conservés (manoirs de Tréyer, de Kerhontenant, de Lamboëzer) dans un périmètre assez proche autour du moulin.

 

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Résumé.

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Il s'agit du "transport" de trois rentes censives et foncières par le sieur Barazer de Lannurien procurateur de Dame Julie-Françoise Charlotte de Sevin, veuve de Mr Hypolite Etienne de Grandsaigne adjudant-commandant chevalier de la légion d'Honneur au sieur Hervé Savina, notaire à Telgruc, la dite dame de Grandsaigne par représentation de feue Dame Corentine Guillemette de Kerhontenant, vivant sa mère.

1° une rente de 125 francs sur le moulin de Kereuzen de dépendance Crozon

2° une rente de 27 Francs due sur le lieu de Poraon Crozon

3° une rente de 23Francs 45 centimes due sur le lieu de Queffelec Huella autrement de Bosserf à Kervon Crozon.

Ces rentes sont sujettes à la déduction du 5e.

Dans cet acte figure la copie de la procuration de Madame de Grandsaigne à Mr François Etienne Barazer de Lannurien car elle a 4 enfants mineurs Hypolite-Louis-Jean-Baptiste, Oscar-Charles-Gilles, Constant-Jean-Andoche et Laure-Joséphine de Grandsaigne

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La transcription de l'acte du 1er août 1824 (Papier timbré : acte de vente).

"Par devant Me RIOU, notaire royal du département du Finistère, à la résidence de Crozon, canton de Crozon, arrondissement de Châteaulin, soussigné, assisté des témoins ci-après nommés, furent présents Mr François-Etienne BARAZEC, baron de Lannurien, avocat à Morlaix, y demeurant rue Courte n° premier, procurateur aux fins d'être reçu le dix-neuf novembre mil huit cent treize par Mr LAZENNEC son collègue, notaire à Morlaix, y enregistré le vingt deux du même mois, et dont une expédition pour servir de minute est annexée au présent, de dame Julie-Françoise Charlotte de SÉVIN, veuve de Mr Hypolite Etienne de GRANDSAIGNE, adjudant-Commandant , chevalier de la Légion d'Honneur, d'une part Mr Hervé SAVINA, notaire royal, demeurant au chef-lieu de la commune de Telgruc, d'autre part, le dit-sieur BARAZEC LANNURIEN et la dite qualité vend et transport au dit lieu SAVINA acceptant, trois rentes censives foncières sujettes à la retenue du cinquième, et dues à la dite dame de GRANSAIGNE par représentation de feue dame Corentine Guillemette HENRY DE KERHONTENANT, vivant sa mère, savoir la première de cent vingt cinq francs par an sur le moulin à eau de Kereuzen et ses dépendances, mairie de Crozon, par les enfants de défunts Isidore KERAUDREN et Anne COLIN, ainsi qu'il résulte d'une déclaration fournie par devant le dit Me SAVINA et son collègue le premier pluviôse an treize enregistré à Crozon le quinze du même mois, la seconde de vingt sept francs aussi par an, par les héritages immobiliers formant la moitié du lieu de Poraon, dite mairie de Crozon, par Michel SÉNÉCHAL et les enfants de feu Marie Jeanne DANIEL veuve Pierre LE CORRE, suivant titre nouvel rapporté le dix neuf octobre mil huit cent onze par Me PERRIN et son collègue notaires à Crozon, y enregistré le vingt six du même mois, et la troisième de vingt trois francs quarante cinq centimes par an sur les droits immobiliers dépendant d'une tenue, dite Quéffelec-Huella, autrement Bosserff, située aux dépendances du lieu de Kervon, commune de Crozon, par les enfants de défunts Allain NICOLAS et autres, en vertu d'une déclaration reçue le vingt octobre mil huit cent onze par ledit Me PERRIN et son collègue et enregistré au dit Crozon le vingt huit du même mois.

Le dit sieur BARAZEC LANNURIEN en ladite qualité a remis au dit Me SAVINA les grosses des titres nouvel et déclaration sur référé, et autres actes antérieurs de reconnaissance des dites rentes et l'a subrogé dans tous les droits, noms, raisons, privilèges et hypothèques de la dite commettante, concernant la propriété d'icelle, transférée garnie de la levée courante.

Le présent transport fait moyennant la somme de deux mille six cent trente et un francs soixante quinze centimes que le dit Me SAVINA a comptant en numéraire au dit sieur BARAZEC LANNURIEN près et vérifiés par le dernier au vu de nous notaire et témoins et desquels il a donné quittance au dit Me SAVINA

Dont acte fait et passé à Crozon en l'étude en présence des sieurs Yves-Pierre Marie CARRAZ, huissiers et Pierre-Marie GARINEC, praticien, demeurant séparément cité et mairie de Crozon, témoin ont les dits comparants et témoin signé avec nous notaires , lecture faite ce jour premier août mil huit cent vingt quatre . Signé sur la minute, BARAZER LANNURIEN , SAVINA, CARRAZ, GARNIER et RIOU notaire."

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Les meuniers et leur famille.

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Sont cités "les enfants de défunts Isidore KERAUDREN et Anne COLIN". Ces enfants étaient énumérés dans l'acte de 1805 :

— Julien KERAUDREN, meunier

 Marie KERAUDREN (1770-), veuve d'Henry LE BOUSSARD (Crozon 1759-) qu'elle épousa en 1788.

 Anne KERAUDREN (1776-1844) et son mari Pierre LE MIGNON (1782-), épousé en 1799.

 Joseph KERAUDREN (1767-moulin de Kereuzen 1841), qui a épousé Marie-Françoise ROLLAND et est meunier au moulin de La Palue. 

Jeanne KERAUDREN (Crozon  Kereuzen 1783-Crozon Kereuzen 1859), épouse de Pierre Marie GOURMELEN (Crozon 1777-Crozon bourg 1808). Il est qualifié de meunier sur l'acte de mariage tout comme sur cet acte de 1805.

 

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Les détenteurs des droits.

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Les héritières bénéficiaires en 1805 étaient  Marie-Guillemette Corentine HENRY DE KERHONTENANT, veuve de Henry de KERMADEC et Marie-Anne PERCHOT, dame PRIGENT.

En 1824, les droits sont détenus par "Julie-Françoise Charlotte de SÉVIN, veuve de Mr Hypolite Etienne de GRANDSAIGNE, adjudant-Commandant , chevalier de la Légion d'Honneur". Il s'agit de la fille de Marie Guillemette Corentin HENRY de KERHONTENANT. Julie Françoise Charlotte DE SEVIN, née en 1778 à Quimper,  avait épousée en 1795 à Crozon un lieutenant de vaisseau, Joseph Jacques LIDIER dont elle avait divorcé l'année suivante, puis en 1800, à Crozon, Etienne Hipolyte Gilles de GRANDSAIGNE (Millau 1776). Elle n'eut pas d'enfants, ce qui peut expliquer qu'elle vende ses droits au notaire qui avait rédigé, en 1805, l'acte notarial.

Autrement dit, elle est le dernier maillon de la transmission nobiliaire que nous avons suivi depuis 1743.

 

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Le montant, de 125 francs, est exactement le même que celui mentionné en 1805 pour Marie-Guillemette Corentine HENRY de KERHONTENANT.

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La reconnaissance en 1834 de la redevance de censive par Corentin Le Cap et Anne Keraudren envers Hervé Savina.

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En 1834, donc près de 30 ans après la reconnaissance de censive de 1805, les héritiers et successeurs d'Isidore KERAUDREN et d'Anne COLIN doivent à leur tour effectuer la même démarche. Je ne recopierai pas cette fois l'ensemble de l'acte, mais seulement les parties qui renseignent mon enquête.

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Résumé.

"Le 8 juin 1834 devant Riou, notaire.

Titre nouvel d'une rente censive et foncière par Corentin le Cap et consorts au profit de Me Hervé Savina, la dite rente portant à 125 Fr."

Reconnaissance de dettes d'une rente annuelle foncière et censive de 125 francs par Corentin Le Cap, meunier, Anne Keraudren veuve de Pierre le Mignon, cultivateur, Pierre Gourmelen forgeron demeurant et domiciliés ensemble et séparément au moulin de Kereuzen mairie de Crozon. Ledit Me Savina aux droits de Dame Julie Françoise Charlotte De Sevin veuve de Monsieur Hypolite Etienne Grandsaigne et représentant Dame Marie Guillemette Corentine Henry de Kerhontenant veuve en premier mariage du sieur de Sevin, en second mariage du sieur Claude Pierre, Jean Henry de Kermadec sa mère .

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Extrait.

« Furent présents Corentin LE CAP, meunier, Anne KERAUDREN veuve de Pierre Le MIGNON, cultivateur, Pierre GOURMELEN forgeron demeurant et domiciliés ensemble et séparément au moulin de Kereuzen mairie de Crozon. Lesquels se sont par ces présentes reconnus débiteurs le dit LE CAP pour une moitié et des dits veuve LE MIGNON et GOURMELEN pour l'autre moitié et solidairement pour le tout envers Me SAVINA Hervé notaire royal à la résidence du chef-lieu de la mairie de Telgruc à ce présent et acceptant, d'une rente annuelle foncière et censive de la somme de cent vingt francs [sic] sujette a retenue au principal de deux mille cinq cents francs […] laquelle rente de cent vingt cinq francs les dits LE CAP veuve LE MIGNON et GOURMELEN s'obligent à payer et continuer au dit Mr SAVINA chacun dans les proportions sus dites et sous la solidarité exprimée ci-dessus quant à l'hypothèque, la moitié le premier avril et l'autre moitié le vingt neuf septembre de chaque année [...] Suit la description du moulin et de ses surfaces, reprenant textuellement celle de 1805 (surface totale calculée par moi 211 ares 7ca)

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Les meuniers ou héritiers du moulin de Kereuzen en 1834.

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Corentin LE CAP, cultivateur et meunier, est né en 1794 à Crozon et décédé à Kereuzen, Crozon en 1860. Il est le fils de Jean LE CAP et d'Anne LE CORP. Il a épousé en 1819 à Crozon Marie-Perrine KERAUDREN, laquelle décéda en 1821 à 18 ans. Celle-ci était la fille de  Joseph KERAUDREN (1767-moulin de Kereuzen 1841), qui a épousé Marie-Françoise ROLLAND et est signalé comme meunier au moulin de La Palue. Elle est donc la petite fille d'Isidore KERAUDREN et d'Anne COLIN, ce qui place Corentin LE CAP comme héritier du moulin.

En novembre 1821, il épousa Jeanne KERMARREC (Crozon 1802-Crozon 1885), d'où 9 enfants nés entre 1824 et 1839. Parmi ces enfants notons :

Marie Anne (1824-1846), qui épousa en 1844 Jean-Pierre LE MONZE, dont un fils Louis Marie (1846-1856)

Marie Perrine (1827-1895), qui épousa en 1850 son beau-frère Jean-Pierre LE MONZE, d'où 2 enfants, puis en 1857 Jean-Marie BILLANT, d'où 8 enfants. En 1841, Jean- Pierre LE MONZE apparaît, avec son père Louis, comme meunier au moulin de Pont-Men, voisin de Kereuzen.

Pierre Marie (1832, Kereuzen -)

François (1835, Kereuzen -)

Corentin (1838, Kereuzen -)

Jean-Claude, (1839, Kereuzen -)

 

https://gw.geneanet.org/aperson?n=le+cap&oc=&p=corentin

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—  Anne KERAUDREN (1776-1844) est veuve de Pierre LE MIGNON (1782-), épousé en 1799.

Pierre Marie GOURMELEN (1805-1863) est le fils de Pierre Marie GOURMELEN,(Crozon 1777-Crozon bourg 1808), époux de Jeanne KERAUDREN (Crozon  Kereuzen 1783-Crozon Kereuzen 1859) . 

Il est déclaré ici comme forgeron, mais il est domicilié au moulin comme les précédents.

Il épousa Marie-Jeanne POSTIC (Perros-Trébéron, à Crozon 1810- moulin de "Keuren" à Crozon 1850), d'où 11 enfants nés au moulin de "Keuren" de 1830 à 1848.

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Le 11 octobre 1863, Noël Hervé SAVINA hérite par son père Hervé SAVINA des droits de censive sur le moulin.

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Acte  du 11 octobre 1863 en l'étude de Me Balcon notaire. Papier timbré

Mr Noël Hervé Marie Pascal SAVINA, ancien notaire, propriétaire, sans profession demeurant au moulin du Jeune en la commune de Telgruc hérite les droits sur cette rente de son père Hervé Savina. Les débiteurs légaux sont Jean Marie Billant et Marie Perrine Le Cap sa femme, meuniers et cultivateurs demeurant au moulin de Kereuzen, Jean Pierre Gourmelen cultivateur & meunier demeurant au lieu de Kerballiou, Jean François Postic tuteur datif de Bernard Gourmelen piqueur de pierres, demeurant à Locronan et de Bernardine Gourmelen, sans profession demeurant aux Ursulines à Quimper, les deux enfants mineurs de défunt Pierre Gourmelen.

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Les meuniers en 1863.

 

— Jean Marie BILLANT et Marie Perrine LE CAP sa femme, sont meuniers et cultivateurs demeurant au moulin de Kereuzen, Marie-Perrine est (supra) la fille de Corentin LE CAP.

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Les autres "débiteurs légaux" sont :

 

— Jean Pierre GOURMELEN cultivateur & meunier demeurant au lieu de Kerballiou,. C'est le fils de Pierre Marie GOURMELEN (supra), et il est né en 1830 au moulin de Keuren (je suggère de lire Kereuzen). Il a épousé Anne RAOUL, née en 1822 à Kerbaliou.

https://gw.geneanet.org/fharmegnies?lang=fr&pz=francois+edouard&nz=harmegnies&p=yves+marie&n=gourmelen

 

— "Jean François POSTIC tuteur datif de Bernard GOURMELEN piqueur de pierres, demeurant à Locronan et de Bernardine GOURMELEN, sans profession demeurant aux Ursulines à Quimper ". Bernard et Bernardine sont les frère et sœur de Jean-Pierre, nés au moulin de Kereuzen en 1845 et 1848.

— "les deux enfants mineurs de défunt Pierre GOURMELEN."

 

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Published by jean-yves cordier - dans Moulins Crozon
20 novembre 2021 6 20 /11 /novembre /2021 23:41

Le moulin de Kereuzen à Crozon : les propriétaires au XVIIIe et XIXe siècle et la censive. I :1743. 

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Voir :

L'article précédent a permis de découvrir ce moulin situé sur la Rivière de l'Aber, et ses meuniers successifs. Des pièces d'archives nous permettent aujourd'hui de connaître ses propriétaires, par les actes de reconnaissance, par les meuniers, de leur assujettissement à la censive.

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PREMIÉRES PIÉCES  : 1er octobre 1743 : TANGUY LE RIVIDIC meunier / Claude-Sébastienne de DAMAS.

Ce jour premier octobre mil sept cent quarante trois après midi devant nous notaire de la juridiction de Crozon, et annexe avec soumissions à – juré, et rem, a comparu en sa personne Tanguy LE RIVIDIC, fils de, et héritier de défunt Jean LE RIVIDIC et Anne DAINCUFF ses père, et mère demeurant au moulin à eau de Guisen [Kereusen] paroisse de Crozon, lequel fournit et confesse par cette tenir et posséder à titre de cense final de, et sous dame Claude Sébastienne DAMAS dame de CHOISEUL ET BEAUPRÉ épouse de messire Nicolas-Martial de CHOISEUL DE BEAUPRÉ son mari séparée de biens et d'habitation, et autorisée de justice pour suite de -----, ladite dame de CHOISEUL, héritière de défunte dame Françoise DEMAREIL en son vivant épouse de messire Charles COEURET sieur d'Estry Lieutenant des vaisseaux du roi, en son vivant, et encore la dite dame de CHOISEUL héritière bénéficiaire de défunte Suzanne de VILLEROY LIGNAGE, et de, et sous messire Jean-Baptiste de GOULHEZRE, dame Corentine Françoise de GOULHEZRE ---- épouse de noble homme Guillaume MITERN sieur de Rosemblay, et dame Marie Corentine de GOULHEZRE épouse de messire Gabriel GIRAULT sieur du POYET, et son in fondée en procuration – aussi héritiers et d'ESTRY, ainsi que la dite défunte demoiselle Suzanne de LIGNAGE ET VILLEROY, savoir est en la paroisse de Crozon au village issue et dépend --- de Geusen [Kereuzen] un moulin à eau nommé le moulin de Geuzen [Kereuzen], couvert d'ardoises avec une écurie, crèches à cochons et à vaches, couverts de bleds, jardin, et [sointac], près, et prairies, bois de taillis, appartenances et dépendances dépendants dudit Cens final, pour en payer par chacun aux dépens les dits droits sols à la dite dame de CHOISEUL comme héritière de la dite dame d'ESTRY, savoir, cent treize livres huit sols quatre deniers [113L. 8 s. 6 d.] de la rente globale de Cent cinquante Livres dubs depuis le dit moulin appartenances et dépendances, laquelle somme de Cent treize livres huit sols quatre deniers se paye en deux termes par chacun an savoir la moitié le jour de la Madeleine [22 juillet] et l'autre moitié au mois de janvier à pareils jours que la Madeleine.

Et les trente six livres onze sols restants se payeront au bout de six mois, en six mois par chacun an aux dits sieurs de GOULHEZRE et les dames ses sœurs , laquelle dite somme de cent treize livres huit sols et quatre deniers, ladite dame de CHOISEUL demeurant au Petit Couvent à Brest, et à présent au manoir de Tryer au dit Crozon pour la suite de ses droits, reconnait comme étant aussi présente devant nous notaires avoir reçu dudit LOINTIER  Jacques, jusque et compris le dernier terme de janvier, réservant le terme de la Madeleine échu qui en cinquante six livres quatorze [sols] deux deniers que le dit RIVIDIC promet, et s'oblige de lui payer de jour à l'autre, ainsi que la dite somme de cent treize livres huit sols quatre deniers par an, et de six mois en six mois à tout quoi RIVIDIC s'oblige, et affecte tous ses biens, meubles, immeubles présents et futures exécution et vente Et notamment le moulin appartenance et dépendance. Comme aussi s'oblige de payer si fait ne l'a les dits sieurs de GOULHEZRE et dame ses sœurs de leur part et la dite somme de cent cinquante Livres aussi de six mois en six mois par chacun. Laquelle présente déclaration le dit RIVIDIC déclare fournir tant pour elle que pour ses consorts, ainsi fait, et passé au manoir de Treyer au dit Crozon au rapport de soussignant LOINTIER. L'un demande sous les signes de la dite dame de CHOISEUL et dudit RIVIDIC chacun pour soi au nom dits no res. Les dits jour et an ainsi signés Tanguy RIVIDIC, DAMAS DE CHOISEUL et LOINTIER et collègue notaire, ledit Lointier registrateur, dûment contrôlé à Crozon le 5ème jour d'octobre mil sept cent quarante trois par le --- pour la somme qui a --- dix huit Livres douze sols . Moulin à eau nommé le moulin dede K[er]euzen , int et signé approuvé. J. LOINTIER Notaire

 

 

 

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Commentaires.

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1°) La censive  est de 150 Livres.

Elle se paye en deux traites en janvier à la Madeleine, le 22 juillet.

Pour comparaison, en 1693,  la censive du moulin de Roudouglas en Kernével est de 120 Livres, et celui de Kernivedel de 60 Livres (Bull. SAF 1903). En 1766, le fermage des neuf moulins appartenant à l'abbaye de Landévennec lui rapportait 1773 Livres. Le rentier de Crauzon de 1773, compulsé par Didier Cadiou,  donne le montant des baux de  12 moulins, tous passés entre 1761 et 1763. Ils s'échelonnent entre 100 livres (Moulin Blanc, moulin à eau de Kerloch) à 200 livres (moulin de Lanvéoc) pour les moulins isolés, et de 160 livres (moulin de Calédan, à eau et de Kéréon, à vent ) à 386 livres (moulins du Gorre, à vent et Neuf, à eau) pour les paires de moulins.

Info : 

La censive, ou terre censale, est un fonds qu'un seigneur de fief a concédé contre le paiement perpétuel d'un cens. Il en a vendu la propriété utile (dominium utile), propriété qui pourra passer aux héritiers qui, à leur tour, et solidairement, devront continuer à payer le cens. Le censitaire, celui qui tient le fonds à cens, est responsable de cette terre et propriétaire de sa production. Le seigneur censier, celui qui a droit de lever les cens, conserve la directivité, la propriété éminente (dominium directum). (Wikipedia)

Cens (s. m.) : redevance première de la tenure, c’est-à-dire de la terre concédée. Le cens est fixé une fois pour toutes pour une tenure et ne peut être révisé tant que demeurent le bénéficiaire du bail initial et ses héritiers, même lointains.

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2°) Cette censive est versée à Claude Sébastienne de Damas d'une part, comme héritière de sa mère "dame Françoise Demareil", et à Jean-Baptiste de Goulhezre et ses deux sœurs d'autre part. Ce qui laisse supposer un lien d'hérédité entre la première et les trois autres.

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Données généalogiques et biographiques.

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1°) Claude-Sébastienne de Damas de MARILLAC (1699-1740) .

Nous lisons dans le bulletin de la Société archéologique de Brest, de 1902, ceci : 

https://archive.org/details/bulletindelasoc53bresgoog/page/n161/mode/2up

"La maison numéro 38 [rue de la Rampe à Brest] était, en 1740, la propriété de Claude-Sébastienne de Damas de Marillac, née à Brest, le 29 mars 1699, du mariage de Claude de Damas de Marillac, capitaine de vaisseau, décédé le 4 juillet 1740, et de Marie-Françoise de Mareil, morte le 16 septembre 1722. Le 3 mai de la même année Claude-Sébastienne avait épousé Nicolas-Martial de Choiseul de Beaupré, marquis de Praslin, capitaine de vaisseau, fils de Louis de Choiseul, comte de Beaupré, commandant des chevaux-légers de S. A. Monseigneur le duc de Lorraine et de défunte Catherine de La Barre, veuve de Marie-François de Choiseul, native de la paroisse de la Chasse, évêché de Toul, en Lorraine, Claude-Sébastienne était veuve lorsqu'elle mourut, le 26 mars 1753, à l'âge de 50 ans."

Le papier timbré indique qu'elle demeurait avant l'acte de 1743 "au Petit Couvent à Brest". Or ce Couvent est proche de la rue de la Rampe :

"Quelques années après l'installation des Jésuites, en 1694 — la communauté des Dames de l'Union Chrétienne vient s'établir dans un endroit reculé et solitaire, au milieu des champs pour ainsi dire, sur les terrains qui furent appelés le Petit-Couvent, par opposition au grand couvent des Carmes.

L'institution avait pour but d'offrir un asile aux femmes et aux veuves de qualité, sans fortune ; de convertir les filles et les femmes protestantes et de leur donner les moyens de se préparer à leur abjuration ; enfin, d'apprendre à lire, écrire et travailler aux petites filles pauvres.

Cette communauté devint très prospère. Nous la trouvons, en effet, au moment de la Révolution, quand elle fut dissoute, propriétaire de tout ce vaste îlot compris entré les rues de la Rampe et d'Aiguillon, la rue Voltaire et le Champ-de-Bataille."

 

http://www.infobretagne.com/brest-autrefois.htm

Le même document indique qu'elle est domiciliée, en 1743, au manoir de Treyer. Celui-ci se trouvait — se trouve encore—  au nord immédiat du bourg de Crozon.

http://patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/dossier/ancien-manoir/fd7bbab2-ba9e-454e-ad48-f1dbc305371d

https://www.google.com/maps/place/ZAC+du+Bourg,+29160+Crozon/@48.2523928,-4.4888374,215m/data=!3m1!1e3!4m5!3m4!1s0x4816c148eecf58b9:0xa1d89e4efed4642f!8m2!3d48.2482718!4d-4.4886914

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Nicolas-Martial de Choiseul, fils de Louis, baron de Beaupré, et de Catherine de la Barre, épousa d'abord, en 1711, Marie-Françoise de Choiseul, marquise de Praslin (1652-1721) ce qui lui valut le titre de marquis de Praslin. Il épousa en 1721 Clause-Sébastienne de Damas.  Cette famille vient de la Meuse et n'est pas possessionnée en Bretagne, a fortiori en Presqu'île.

https://gw.geneanet.org/ofeyssac?iz=13748&n=de+choiseul&oc=0&p=nicolas+martial

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Les droits sur le moulin de Kereuzen proviennent de la mère de Claude-Sébastienne, "dame Françoise Demareil, épouse de messire Charles COEURET sieur d'Estry Lieutenant des vaisseaux du roi". Ce qui entre en contradiction avec les données de l'article de 1904 qui mentionnent Marie-Françoise de Mareil, épouse de Claude de Damas de Marillac.

Mes recherches ne sont pas aussi concluantes que je le souhaitais. L'existence de Charles COEURET est signalée par les généalogistes : il est cité comme lieutenant du roi en 1747. Mais il n'est pas signalé qu'il soit marié.

Penchons-nous sur Claude de Damas de Marillac. Il est attesté comme capitaine des vaisseaux du roi en 1707. Il est chevalier de Saint-Louis. En 1730, il est le parrain du baptême de Corentin de GOULHEZRE de l'Isle, tandis que la marraine est Marie-Corentine du POYET (source). Celle-ci est l'une des sœurs de Jean-Baptiste de GOULHEZRE.

https://gw.geneanet.org/pierfit?lang=en&p=charles&n=coeuret&oc=1

Mais je ne trouve pas de trace de son mariage avec Marie-Françoise de Mareil.

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2°) Je dois donc faire un saut de coté, et m'intéresser à Jean-Baptiste de GOULHEZRE.

Cette fois-ci, les documents abondent.

https://www.tudchentil.org/IMG/pdf/Goulhezre_de_l_Isle_-_Preuves_pour_Saint-Cyr_1706_.pdf

https://gw.geneanet.org/ckerjosse?lang=fr&pz=claude&nz=kerjosse&p=jean+baptiste&n=de+goulhezre

Jean-Baptiste de GOULHEZRE, seigneur de l'Isle est né à Crozon en 1688 et décédé à Crozon le 1er juillet 1758. Il fut inhumé au château de Trébéron, comme son épouse. Il est le fils de Corentin de Goulhezre (Crozon 1660-1707, sieur de l'Isle, lieutenant de vaisseau du roi, capitaine de compagnie franche de la marine, et de Anne Gilette de MAREIL, dame de Trébéron, baptisée le 6 juin 1660 à Lesneven et décédée en 1723 ; ceux-ci se sont mariés  le 14 janvier 1687 à Crozon.

Il épousa à Châteauneuf-du-Faou Anne Louise Jacquette FURIC (1697, Châteaulin-1756 Crozon), d'où 13 enfants de 1723 à 1738. Il est l'héritier d'Anne Gilette de Mareil.

Anne Gilette de MAREIL est la fille de François de MAREIL (Crozon 1643-Crozon 1698), procureur et notaire, sieur de Trébéron et de Treboull, et de Claude BOHIER. Elle eut dix enfants, dont Pierre-Claude (Crozon 1684) puis Jean-Baptiste,  puis :

  • Marie-Corentine (1688-), mariée le 3 janvier 1710 à Crozon avec Gabriel du POYET.
  • Corentine Françoise, (Brest paroisse des Sept-Saints (ou Crozon) 1690-Manoir de Laboezer 1775), dame de Rosanbec épouse de Guillaume MITTERN (v 1688-1758) mariage le 28-12-1714 à Saint-Pol-de-Léon. Guillaume MITTERN, sieur de Rosemblay, fut le parrain de son neveu Guillaume Corentin fils de Jean-Baptiste en 1728 à Crozon.
  • Anne et François Louis, 1692
  • Corentin Laurent, 1693-1699, inhumé au manoir de Lanvagen
  • Anne Nonne, 1694
  • Joseph, 1698-1705
  • Guillaume, 1701.

http://bas-sablons.org/soret/asc/fiches/fiche419.htm#f2096

Ces données confirment qu'en 1743, les seuls héritiers d'Anne Gilette de MAREIL sont Jean-Baptiste et ses sœurs Marie-Corentine et Corentine Françoise. Elles révèlent que les deux familles GOULHEZRE et de MAREIL sont des familles nobles de Crozon depuis plusieurs générations, susceptibles toutes deux de posséder des droits sur le moulin de Kereuzen. Mais comme nous le voyons, ce moulin provient de la famille de MAREIL.

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A ce stade, il semble clair que "Françoise DEMAREIL", ou "Marie-Françoise de MAREIL", épouse de Claude de Damas de Marillac, est apparentée avec  Anne-Gillette de MAREIL, mère de Jean-Baptiste de GOULHEZRE. Mais elle elle n'apparaît pas comme sa sœur et ne figure pas parmi les enfants de François de MAREIL. Ce dernier eut de son épouse Claude BOHIER 4 enfants, dont 2 survécurent.

https://gw.geneanet.org/ckerjosse?n=de+mareil&oc=&p=corentin+claude

Anne Gilette eut en effet une sœur aînée, Claude de MAREIL, mariée en 1679 à Crozon avec Guillaume GUYOMAR puis en 1687 à Crozon avec Nicolas DE LIGNAGE, sieur de Villeroy. On reconnaît ici le nom mentionné dans l'acte de 1743, mentionnant comme héritière la défunte "Suzanne de LIGNAGE ET VILLEROY".

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CONCLUSION.

 

Le but de cette enquête était de trouver quelle famille noble était à l'origine  la propriétaire du moulin de Kereuzen. Les héritières et héritiers remontent tous à la famille de MAREIL, de Crozon. Ils résidaient en leur château (ou manoir) de Trébéron. Il s'agit, non pas de l'Ilôt de Trébéron en Roscanvel, mais du manoir et hameau de la pointe qui encadre, avec celle de Raguenez, la plage de l'Aber. Sa proximité avec le moulin de Kereuzen et avec la rivière de l'Aber est géographiquement évidente. Cet ancien manoir existe toujours et fait l'objet d'une notice de l'Inventaire du Patrimoine. Il est attesté dès 1426 dans les réformations de la noblesse. Il apparaît sur la carte de Cassini. En 1536, il appartient à Jacques de Kerdren (Kerdrein) sieur de Kerdren Kerbiriou et Trébéron.

http://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/les-manoirs-et-metairies-nobles-de-la-commune-de-crozon/a2d8d040-53eb-451f-97ec-3145b80c23f5

En 1562, c'est un membre de la famille de Provost, père de Jehan, qui est sieur de Trébéron.

https://www.tudchentil.org/spip.php?article491

Le titre a pu avoir été apporté  à François de MAREIL par son épouse BOHIER, car De Courcy signale :

Bohier , sr de Kerboyer, par. de Lambézellec, — de Kerroc’h, — du Cosquer, — de Belair, — de Coaténez, par. de Flouzané, — de Trébéron, par. de Crozon, — de Pratanlouët, — de Pencrec’h, — de Kerferré.

Ext. réf. 1670, six. gén., montre de 1534, par. de Lambézellec, év. de Léon.

d’or, au lion d’azur

Mais Philippe de MAREIL, père de François, est dit déjà sieur de Trébéron. Il avait épousé Gilette de ROSPIEC, née à Pont-Croix en 1608. Son fils Corentin épousa à Crozon le 13 avril 1670 Michelle BOHIER.

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Pol de Courcy signale que la famille de MAREIL, portant échiqueté d'hermines et de gueules et sieurs de Kerrun, de Trébéron, de Keramprovost, de Keraudren et de Hauteville, paroisse de Crozon ont été déboutés à la réformation de 1671 face à une famille portant même nom et mêmes armes.

Enfin, parmi les titres de la famille de Goulhezre  décrits par Pol de Courcy, on trouve — sans doute , pour Trébéron, par cette alliance avec François de MAREIL —, "sieurs de Trémet, de Quélern et de Trébéron, paroisse de Crozon". On a vu que Jean-Baptiste de GOULHEZRE et son épouse y furent inhumés.

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DERNIÉRE MINUTE : le marquisat de KERMAREC, propriétaire de Kereuzen en 1708.

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Je lis dans l'article de Didier Cadiou (2000) qu'en 1708, "à Crozon, les moulins à eau de Pont-Men et de Kereuzen dépendent également de la seigneurie de Rosmadec. ". L'information provient d'un aveu au roi de François-Louis Rousselet marquis de Châteaurenault et comte de Crozon (Arch. dep. Loire-Atlantique, B.2010).

Neuf moulins dépendaient du marquisat de Rosmadec, parfois difficiles à identifier et parmi lesquels, outre Kereuzen, les moulins à eau de Kernon, Milin-Nevez, Milin ar Mab-bihan, Porzh ar-Milin,  à Telgruc.

Note.

Le vicomte de Rohan céda en 1603  à Sébastien de Rosmadec Crozon et le Porzay. Celui-ci en vendit en 1647 une partie à Jean du Han, époux de Claude de Goulaine baronne du Poulmic. (SAF 1930).

« La presqu'île de Crozon étant un ensemble de seigneuries – Comté de Crozon – Baronnie de Poulmic – Marquisat de Rosmadec – Seigneurie de Launay – Seigneurie du Lez – Seigneurie abbatiale de Landévennec, sachant que 20% des revenus financiers de chacune sont liés à la production de farine grâce aux banalités (versements monétaires réguliers), chaque seigneur se fait construire des moulins à vent, à eau, à foulon ou à marée pour assurer à son fief un rayonnement incontestable. Chaque rang de noblesse offre des prérogatives d'installation du moulin. Les vassaux se contentent de construire leurs propres moulins à 4466 mètres minimum de leur seigneur. « 

https://www.presqu-ile-de-crozon.com/histoire-locale/moulins-001.php

 

 

 

Carte de Cassini https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b53095252f/f1.item.zoom#

Carte de Cassini https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b53095252f/f1.item.zoom#

SOURCES ET LIENS.

Site Geneanet

 

Brice Rabot. La comptabilité d’une seigneurie foncière bretonne à la fin du Moyen Âge : la Blanchardais. Brice Rabot. 2018. ffhal-01883205f

https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01883205/document

— CADIOU (Didier), 2000, "Les moulins de la presqu'île de Crozon", Avel Gornog n°8, juin 2000, pages 4-14.

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Published by jean-yves cordier - dans Moulins Crozon

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  • "Il faudrait voir sur chaque objet que tout détail est aventure" ( Guillevic, Terrraqué).  "Les vraies richesses, plus elles sont  grandes, plus on a de joie à les donner." (Giono ) "Délaisse les grandes routes, prends les sentiers !" (Pythagore)
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