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18 décembre 2015 5 18 /12 /décembre /2015 16:40

Le sarcophage de la momie de Nehemsimontou , I : Le cercueil anthropoïde antérieur du marinier d'Amon Nehemsimontou au Musée de Grenoble.

Voir : Le cercueil de Nehemsimontou , II : son cercueil intermédiaire au Musée de Boulogne-sur-Mer.

n.b : l'emploi du terme de "sarcophage" a une valeur d'appel dans mon titre, mais j'utiliserai ici, pour ces cuves et couvercles intérieurs, le terme plus correct de "cercueil" .

Voir aussi dans ce blog les autres articles sur le Musée de Grenoble ::

Lors de la visite de la section des antiquités égyptiennes du Musée de Grenoble, après la salle qui renferme la spectaculaire momie de la prophétesse d'Antinoé, on découvre une autre salle où six "cercueils anthropoïdes" sont alignés, en deux vitrines distinctes. 

Dans la première se trouvent :

1. Le cercueil anthropoïde de Naâkhons fils de Pétéamenti,

2. Le cercueil anthropoïde antérieur du marinier d'Amon Nehemsimontou.

3. Le cercueil de la chanteuse d'Amon Hatshepsout. 

Après avoir étudié celui de la chanteuse, je me penche sur celui du "marinier", après avoir tenter de le photographier malgré la vitre et les reflets, afin d'en comprendre le décor.  C'est le plus beau, car le visage est doré comme celui d'un dieu. Etonnant pour un marin ! Quel est ce mystère ?

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La visite d'un musée est une expérience étrange. Celui de Grenoble reçoit trois étoiles bien méritées dans les meilleurs guides, c'est le premier site à visiter dans cette ville  et sa section égyptienne est l'une des plus réputées de France.  Pourtant, à moins d'être un spécialiste, le visiteur pénètre dans des salles, s'arrête devant des vitrines et observe des objets sans recevoir d'autre explication que le petit rectange de carton où sont inscrits le titre. Ici, " Cercueil anthropoïde antérieur du marinier d'Amon Nehemsimontou. [fin] XXVe s-début XXVIe dynastie (751-656 av. J.C.) ". (Il ne s'agit là en aucun cas d'une critique, mais de l' introduction de mon propos). 

Le papa accompagné de son petit garçon, qui m'a dit tout-à-l'heure "Inutile de vous mettre à genoux, il est déjà mort !" lorsque je tentais de prendre mes photos, que comprend-t-il de ce qu'il regarde ? De ce qu'il lit ? Sans-doute pas beaucoup plus que moi. Il passe, nous passons devant ces antiquités énigmatiques et muettes. "Papa, qu'est-ce-qu'il fait le Monsieur ?" demande le garçonnet. Mais pourquoi ne demande-t-il pas : 

Papa, papa, c'est quoi un cercueil "antérieur" ? 

Papa, c'est quoi un cercueil "anthropoïde" ?

Dis papa, toi-qui-sait-tout, ça veux dire quoi, "Nehemsimontou" ?

Et, papa, racontes-moi la vingt-cinquième dynastie !

Le papa se tournerait en vain pour trouver une carte de l'Égypte ; une chronologie de l'histoire de l'Ancienne Égypte ; un lexique ou un glossaire. En vain, il rechercherait des réponses à la jeune curiosité , et il irait regarder  les autres objets antiques, qui passeraient devant lui comme, plus loin, les eaux de l'Isère, emportant leurs mystères.

Bien-sûr, il pourrait  se connecter et trouver les réponses sur son petit écran, si le fiston ne l'a pas déjà fait :

1°) Les cercueils d'abord de forme carrée, adoptent à partir de la XVIIIe dynastie la forme des momies : ils sont dits  "anthropoïdes"  c'est-à-dire " de forme humaine" .

2°) Nehemsimontou correspond à Nehemes Montou ou Nehemes-Mentou ,Nḥm-s-Mnṱ,  "Puisse Montou le sauver", "sous la protection du diieu Montou". Voir Nehemes BastetNḥm-s-Bȝst.t  "Puisse la déesse Bastet la sauver", chanteuse du temple d'Amon et fille du grand-prêtre (XXIIe dynastie). Montou est le dieu solaire à tête de faucon de la ville d'Hermonthis.

3°) XXVe-XXVIe dynastie : Basse Époque : 

XXVe dynastie dite Koushite, sous le règne des rois de Napata puis de Tanis:

 XXVIe dynastie dite : Saïte la capitale s'établit à Saïs, puis à Memphis.

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Mieux, il pourrait se connecter sur le remarquable site du Musée de Grenoble, "Collections en ligne", et lire ceci :

 

"Le cercueil anthropoide antérieur du marinier d'Amon Nehemsimontou. XXVe s-début XXVIe dynastie (751-656 av. J.C.) . Don de Gabriel de Saint-Ferriol. Sous ce même numéro d'inventaire sont inclus des fragments appartenant à ce sarcophage : - couvercle 123 A (Kueny) MG 1995 - Tresson 48 a - cuve 123 B (Kueny) MG 1995 - Tresson 48 b - pieds 123 C (Kueny) MG 1989 et MG 1984 - Tresson 103-104 (fragment perdu) - pieds 123 D (Kueny) Sans MG .

MG 1995 - couvercle 123 A (Kueny) MG 1995 - Cartonnage recouvert d'un décor polychromé 163 x 55 x 44 cm -Provient d'une nécropole de la rive gauche de Thèbes. -Rapporté d'Egypte en 1842 pour Louis de Saint-Ferriol.  Tresson 48 a - cuve 123 B (Kueny) MG 1995 - Tresson 48 b - "

Pourtant, il serait avisé de ne pas s'en tenir là. Ainsi, l'information "Rapporté d'Egypte en 1842 pour Louis de Saint-Ferriol." est actuellement démentie ou discutée (voir infra "origine et histoire). 

Enfin, les 5 références bibliographiques proposée sur le site n'étant pas consultable en ligne, le papa dont nous suivons les efforts ne va pas s'éterniser auprès des cercueils égyptiens. 

 

Il faudrait, me disais-je dans ma poitrine (in petto), faire venir ces différents articles et ouvrages, les lire, en rassembler les informations et en donner une synthèse, assortie de photographies didactiques. 

Chiche ?

Beaucoup trop long, tu vas faire un four !

Tant-pis ; les petits fours sont fort appréciables. Et je vais débuter en faisant sortir un lapin de mon chapeau : ce cercueil "antérieur" est complété par un autre cercueil, dit "intermédiaire" ou "médian", portant également le nom de Nehemsimontou; Il vient d'être restauré et il est exposé au Musée de Boulogne-sur-Mer. Je lui consacrerai mon second article. 

Chic !

 

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PRÉSENTATION.

Pour débuter, on peut découvrir sur le lien suivant une belle photographie générale :

https://bfdm.smugmug.com/Art/Egyptian/i-WdjMnKq/A

Ensuite, il faudrait expliquer ce qu'est un "cartonnage" : je trouve cette explication, valable pour la 22e dynastie, mais aussi sans-doute pour la 25e :

"A la 22e dynastie, il est d'usage d'insérer la momie dans un cartonnage, c'est-à-dire une enveloppe faite d'étoffe agglomérée stuquée et peinte. Le terme cartonnage utilisé pour ce matériel funéraire rend donc compte à la fois de l'objet lui-même et de la nature du matériau employé. Celui-ci se compose en général de plusieurs couches de toile de lin agglomérée, parfois associées à de vieux papyri, stuquées et peintes. Ce procédé présentait un certain nombre d'avantages, il était notamment rapide et peu onéreux. A la 22e dynastie, les cartonnages sont modelés autour d'une âme constituée de boue et de paille, en laissant une ouverture à la base des pieds et parfois une longue fente dans le dos. Lorsque les opérations d'entoilage étaient terminées, le noyau était évacué par la base des pieds. Une fois la momie installée, le cartonnage était lacé à l'arrière, une planchette en bois venant boucher la base, et le décor pouvait être réalisé. Le tout était ensuite déposé dans un ou deux cercueils en bois, sobrement décorés la plupart du temps, comme on peut le voir sur celui de Ânkhpakhéred exposé à côté de son cartonnage." (Source ici)

Il faut aussi imaginer la momie présente dans son cartonnage, peut-être entourée d'une résille de perles, et protégée par des amulettes comme un scarabée posé sur la poitrine, et les statuettes des quatre Fils d'Horus posées sur l'épigastre, comme dans le cercueil d'Ankhpakhered  qui vécut à Thèbes à la même époque que Nehemsimontou (Source de l'image ici) :

 

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Commençons à découvrir le cartonnage du musée de Grenoble :

"Le propriétaire de ce cercueil était un certain Nehemsimontou, fils de Tjaenwonté et de la dame Tadinebden. Deux titres lui sont attribués : « chef de rang du bateau d'Amon dans la troisième phylé » que son père avait porté avant lui et « matelot du bateau de la maison d'Amon ». L'homme était donc un marinier sacré attaché à l'ouserhat, le grand navire cérémoniel du dieu thébain. Les scènes figurées à l'intérieur et à l'extérieur du cercueil assimilent Nehemsimontou à deux entités divines confondues qui renaissent et qui meurent, Osiris et Rê. Les textes consistent en quelques extraits du Livre des Morts, choisis pour que le défunt soit acquitté lors du jugement des âmes (chap. 12, 3, 125), pour qu'il puisse boire et respirer, (chap. 59), et en sept variantes d'une formule qui devait lui assurer « tables servies et provisions alimentaires ».(Kueny & Yoyotte 1979 page 100)

 

 

Ce Livre des Morts va nous accompagner tout au long de cette visite car c'est lui qui dicte le décor de ce cercueil.  

Il s'agit de rouleaux de papyrus, recouverts de formules funéraires, placés à proximité de la momie ou contre celle-ci, dans les bandelettes. Ces différents exemplaires du Livre des Morts ne sont pas tous identiques, car le bénéficiaire choisit les formules qui lui conviennent.

En 1842, l'égyptologue allemand Karl Richard Lepsius appela Todtenbuch (Livre des morts) un papyrus de Iouef-Ânkh, daté de l'époque ptolémaïque et conservé au musée égyptologique de Turin et dont il a effectué une première traduction en allemand.   Lepsius divisa ce papyrus, un des plus complet qui soit, en 165 chapitres numérotés (un chapitre pour chacune de ses différentes formules magiques). En 1882, Paul Pierret en donna une traduction française basée sur le papyrus de Turin et sur les manuscrits du Louvre (  papyrus de Khonsoumès datant du Nouvel Empire égyptien et le Papyrus de Nebqed dressé sous le règne d'Amenhotep III ) ; son ouvrage est accessible en ligne.

Les égyptologues désignent par « recension thébaine » les exemplaires du livre des morts qui ont été exécutés durant la période allant de la XVIIIe à la XXVe dynastie, et  « recension saïte » le texte  daté de la période allant de la XXVIe dynastie jusqu'aux années de l'occupation romaine, après la décadence de Thèbes. Le papyrus de Turin traduit par  Karl Richard Lepsius .

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Photographie Jean-Luc Lacroix, Musée de Grenoble :

 

 

 

 

 

 

  

 

 

 

 

DESCRIPTION. 

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I.  LE DÉCOR EXTÉRIEUR .

1) Le décor extérieur du couvercle.

Présentation.

" Considéré de face, de dos ou de coté, le cercueil, dressé comme il l'était durant les cérémonies de l'« Ouverture de la Bouche », présente l'apparence générale d'une momie enveloppée dans son linceul, le visage coiffé d'un masque d'or, la poitrine recouverte d'un collier large et d'un bijou en forme d'oiseau. La partie inférieure a reçue la forme d'un socle dont le décor reproduit une muraille à redans. Sur le devant du couvercle, une large bande verticale tombe du sternum jusqu'aux pieds ; de chaque coté du corps, une bande similaire se répartit de part et d'autre du joint entre couvercle et cuve. Sept bandelettes horizontales recoupent perpendiculairement ces bandes verticales. Les bandes du flanc et les bandelettes du pied sont parées de rangs de motifs imitant l'apparence de plumes (comparer l'oiseau-pectoral) et le même décor ourle les bandelettes, dont la partie médiane est surchargée d'inscriptions noires sur fond jaune.

Au dessous des parures du buste, le corps de la momie se trouve divisée  par le réseau des bandelettes en deux champs symétriques contenant six registres. Les panneaux supportant soit de petits tableaux, (reg. 1, 3, 5, 6) polychromes sur fond jaune (couleur classique des fonds dans les hypogées et caveaux du Nouvel Empire), soit des textes (reg. 2,4) tracés sur un fond blanc qui imite l'apparence d'un rouleau de papyrus, un pareil décor de textes sur fond blanc recouvrant la totalité du dos. Tableaux et textes constituent deux ensembles indépendants, : les premiers en deux séries convergentes de tableaux, résument sur ce couvercle la participation mythique des dieux à l'embaumement , la veillée et la résurrection du cadavre osirien. Les seconds, écrits de droite à gauche et se poursuivant sur le dos, évoquent l'arrivée du défunt devant le tribunal de l'autre monde." (Kueny & Yoyotte, 1979 p.100) 

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La tête.

"Nehemsimontou est coiffé de la lourde perruque, à raies noires et jaunes, ceinte d'un bandeau orné de pétales. Au centre de ce diadème, sur le sommet du crâne, avance le scarabée poussant le disque solaire.

 

"Le visage du mort est découvert : cinq rangs supérieures de collier qu'il porte à même la peau apparaissent à la base du cou. La barbe divine est minutieusement tressée. Une dorure recouvre toutes les chairs visibles : face, oreilles, cou, yeux et sourcils sont marqués en noir. Les traits réguliers du visage donnent une impression de tension intérieure, le regard de Nehemsimontou se portant légèrement vers le haut. "(Kueny & Yoyotte, 1979 p.100) 

"Le défunt est coiffé d'une longue perruque rouges à raies vertes. Sa face, munie de la barbe osirienne tressée et recourbée, a la dorure liturgique parfaitement conservée. (P. Tresson, 1933, p. 72)

 

Scarabée poussant le soleil,  Tête du cercueil anthropoïde d'Amon Nehemsimontou, Musée de Grenoble MG 1995, photo lavieb-aile.

Scarabée poussant le soleil, Tête du cercueil anthropoïde d'Amon Nehemsimontou, Musée de Grenoble MG 1995, photo lavieb-aile.

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Partie supérieure du cercueil anthropoïde d'Amon Nehemsimontou, Musée de Grenoble MG 1995, photo lavieb-aile.

Partie supérieure du cercueil anthropoïde d'Amon Nehemsimontou, Musée de Grenoble MG 1995, photo lavieb-aile.

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Le thorax.

"Un grand gorgerin –six rangs alternés de pétales et de rosettes et un rang de perles lacrymoïdes– court d'une épaule à l'autre. Au dessous, un faucon à tête de bélier (ba), nommé « Behedety, le grand dieu », tenant dans ses serres le symbole de l'univers (shen) et couronné d'un disque, vole sur la poitrine du mort. Ce bijou identifie l'âme-bélier du soleil à l' « Osiris Nehemsimontou, justifié », comme l'indiquent les colonnes de signes tracées entre les pattes de l'oiseau." (Kueny & Yoyotte, p. 100)

"Sous le collier à six rangs de motifs floraux et de perles lacrymoïdes, s'étale l'Horus d'Edfou     [Note 111 comme l'indique l'épithète que l'Horus surmonte de chaque coté du cercueil : l'habitant d'Appolinopolis (aujourd'hui Edfou), dieu grand],  à tête de bélier, sommé du disque solaire rouge (Note 112) , et au corps de faucon présentant des particularités analogues à celles que nous voyons sur le cartonnage de Psamtik. "  (P. Tresson, 1933, p. 72)

 

Glossaire :

—  Gorgerin :   assemblage de disques de métal porté à même la peau sur le torse ou sur une chemisette, et lacé derrière la nuque.

—  Faucon à tête de bélier : Le bélier est en l'animal sacré d'Amon dont Nehemes Mentou est le prêtre. ll était naturel que le défunt se place sous sa protection.  Voir le pendentif du Louvre que je place en lien hypertexte, qui tient aussi dans ses griffes le signe shen ou chen (L'univers et ce qui l'entoure soit ce qui n"a pas de fin,  l'éternité)  dans lequel s'inscrit un soleil rouge. Cet anneau  a valeur d'amulette.  Il correspond à l'hiéroglyphe  V9, shen "encercler".  Voir l'analyse du pendentif de Ramses II, ou le bijou Horus du Louvre, ci-après :

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Behedety  "nom donné à l'Horus d'Edfou, Hor-Behedety. Un culte était consacré à l'Horus-Behedety dans l'Ouest du Delta, en Basse-Égypte. Plus tard, un nouveau centre cultuel est établi en Haute-Égypte, à Edfou, qui devient avec les Grecs la « ville du faucon », Hiérakonpolis. C'est dans son combat incessant contre Seth et ses armées qu'Horus apparaît comme le sauveur du soleil renaissant chaque matin. Époux d'Hathor et père d'Horus-qui-unit-les-Deux-Terres (ḥr-sm3-t3wy — Hor-sema-taouy), l'Horus-Behedety est couronné vainqueur d'une bataille de quatre-vingts années contre Seth, et reçoit la Terre d'Égypte comme royaume. Il devient de fait le dieu Panebtaouy, le « Seigneur des Deux Terres », adoré à Edfou comme ḥr-iwn-Mw.t=f (Hor-Ioun-Moutef, « Horus pilier de sa mère »).Horus-Behedety est le plus souvent représenté sous la forme du disque solaire ailé, que l'on retrouve dans toute l'Égypte sur la façade des temples, sur la corniche qui surplombe l'entrée. Puissant et vainqueur, on le retrouve aussi sous la forme d'un lion, d'un faucon à tête de lion ou d'un lion à tête de faucon. Il est celui qui prend place derrière le pharaon pour le soutenir dans les batailles, portant le fouet et le shen dans ses griffes. Forme d'Horus lui-même, il peut prendre l'apparence d'un homme à tête de faucon, couronné de la double-couronne." Dans une forme rare du Béhédety hiéracomorphe dans la salle des offrandes à stèle fausse-porte du temple haut du complexe funéraire de Pépy II, Béhédety est couronné de cornes bovines desquelles émergent deux plumes caudales de faucon.

 

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Partie supérieure du cercueil anthropoïde d'Amon Nehemsimontou, Musée de Grenoble MG 1995, photo lavieb-aile.

Partie supérieure du cercueil anthropoïde d'Amon Nehemsimontou, Musée de Grenoble MG 1995, photo lavieb-aile.

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L'Horus d'Edfou cercueil anthropoïde d'Amon Nehemsimontou, Musée de Grenoble MG 1995, photo lavieb-aile.

L'Horus d'Edfou cercueil anthropoïde d'Amon Nehemsimontou, Musée de Grenoble MG 1995, photo lavieb-aile.

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L'Horus d'Edfou cercueil anthropoïde d'Amon Nehemsimontou, Musée de Grenoble MG 1995, photo lavieb-aile.

L'Horus d'Edfou cercueil anthropoïde d'Amon Nehemsimontou, Musée de Grenoble MG 1995, photo lavieb-aile.

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La moitié inférieure, premier registre.

"La bandelette axiale, dans sa partie supérieure, est occupée par un dessin assez détaillé du reliquaire abydéen planté en terre. Ce reliquaire se présente ici comme une boite voilée d'une étoffe brodée, munie de deux uraeus et sommée du disque et de deux plumes. Sur sa hampe est inscrite une formule d'offrande adressée à « Osiris-Khentamenti, dieu grand, seigneur d'Abydos ». C'est donc en direction de cette divinité, matérialisée par le fétiche, que convergent les divinités représentées et nommées dans les tableaux :

- au premier registre, les Enfants d'Horus, Amset et Hâpy (droite), Douamoutef et Kébehsenouf (gauche). " (Kueny & Yoyotte, 1979)

 

Paul Tresson précise les motifs et  inscriptions :

"En dessous, surmontée du totem d'Abydos à deux hautes plumes et à disque  avec uraeus, une longue colonne centrale qu'encadrent, vers la base, deux colonnettes latérales. On y lit un proscynème adressé à Osiris dont le nom et les titres sont enfermés dans un grand cartouche."

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Glossaire.

— Reliquaire d'Abydos.

Voir  : http://jfbradu.free.fr/egypte/LA%20RELIGION/LES%20DIEUX/osiris.php3

 

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— Enfants d'Horus :

Ce sont quatre génies divins, gardiens des organes vitaux momifiés du défunt, associés aux quatre pleureuses divines :

  • Amset, (un homme momifié) protège le foie, avec Isis ;

  • Douamoutef, (génie à tête de chacal ) protège les poumons, avec Neith ;

  • Hâpi, (avec une tête de babouin) protège la rate, avec Nephtys ;

  • Kébehsénouf, ( avec une tête de faucon) protège l'intestin, avec Serket.

Amset, Douamoutef, Hâpi et Kébehsénouf (Jeff Dahl in Wikipédia) :

L'identification des égyptologues m'étonne, car sur le cercueil, ce ne sont pas des génies au corps momifié que je vois, mais des dieux posés sur leurs deux jambes, vêtu du pagne court à queue de taureau et  tenant le sceptre ouas et le souffle de vie ânkh . Si ces professeurs avaient interrogé l'élève de première année que j'aspire à être, j'aurais répondu, pour les figures du coté gauche : "mais ce sont Horus et Anubis !"

Mais ils auraient tendu la férule vers les inscriptions précédant les figures :

—que lisez-vous là, élève lavieb ? (voir ma photo annotée)

— Devant le dieu à tête de faucon, "roseau M17-faucille U1-colonne vertébrale avec moelle s'en échappant F39- lune n2  -bouche D21-" ?

— Non, la boule, c'est le placenta Aa1. Reprenez.

—Roseau M17 -faucille U1- colonne vertébrale F39-placenta Aa1-bouche D21.

— Ce qui nous fait, par translitteration ?

— i-ma-x  ? Ah, imAx, "honorable, bienheureux" !

–Et ensuite, voici le nom : que lisez-vous ?

— Etoile N14 - Vautour G14 et Vipère I9 : dwa -mw-f . Ah, Douamoutef ? Le nom du fils d'Horus !

— Oui, c'est un raccourci du nom habituel :

  main D46 : D   lien V4: lasso : w3  étoile N14 :  dwa  vautour : G14 = nr

 : pain : X1 = t   I9 vipère à corne  = f 

Dwȝ.mw.t⸗f : Douamoutef !

— Et en arrière du dieu à tête de faucon, que lisez-vous, élève Lavieb ?

— Ah, la même formule imAx "Honorable".  Puis le harpon T23..

—Oui, c'est une forme alternative de la pointe de flêche T22 , pour -sn.

— Donc Flêche T23-Aiguière W15- T23-T23-Vipère I9 : Sn-qb-sn-sn-f. ??

— C'est une orthographe "particulière" de la forme habituelle Aiguière / 3 flêches / vipère W15/T22/T22/T22/ I9 transliterrée

qbH-snw.f  soit ...  Kébehsénouf, l'autre fils d'Horus, à tête de faucon.

 

Donc, puisque c'est marqué, les deux personnages sont  Douamoutef et Kébehsénouf.

— Mais cela ne colle pas ! le nom Douamoutef est devant le dieu à tête de faucon, et Kébésénouf devant le dieu à tête de chacal, alors que Douamoutef a une tête de chacal et Kébésénouf ...

— C'est comme ça et puis c'est tout, élève Lavieb.

 

 

  Proscynème : "formule d'offrande".

 

 

 

Deux des quatre Enfants d'Horus,  cercueil anthropoïde d'Amon Nehemsimontou, Musée de Grenoble MG 1995, photo lavieb-aile.

Deux des quatre Enfants d'Horus, cercueil anthropoïde d'Amon Nehemsimontou, Musée de Grenoble MG 1995, photo lavieb-aile.

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La moitié inférieure (suite).

 

"- au troisième registre, Thot en ritualiste, Anubis qui présente l'huile et le linge nécessaires à l'embaumement et Isis en orante (droite), Harendotès en ritualiste, Anubis, de nouveau, présentant huile et linge, et Nephthys en orante (gauche).

- Au cinquième registre, deux déesses qui s'associent dans la « Chambre d'Or » à Isis et Nephthys pour veiller sur le sarcophage : Neith (droite) et Serkhet (gauche), toutes deux agenouillées sur le signe de l'Or, puis les deux Khnoum à tête de bélier, compagnons habituels du reliquaire abydéen, « assurant la protection magique de l'Osiris (Nehemsimontou ) ».

-Au dessous du reliquaire le bas de la bande axiale est occupé par un texte affirmant que ces divinités donnent l'offrande alimentaire au mort, tandis que le quatre lignes tracées sur les bandelettes horizontales reproduisent le chapitre 59 « pour vivre de la brise et avoir de l'eau à volonté ».

- le deuxième registre, occupé par des textes, fait suivre la titulature du défunt (droite) par le chapitre 30 du Livre des Morts, concernant la pesée du cœur (gauche).

-Le quatrième registre donne une titulature abrégée puis l'invocation initiale au dieu juge, tirée du chapitre 125. " (Kueny & Yoyotte, 1979)

Selon Paul Tresson : 

 Quatre rectangles à fond blanc renfermant vingt-trois colonnes d'hiéroglyphes en noir. Ces rectangles donnent, à gauche, le nom, les titres et les filiations du mort que l'on rencontre en plusieurs autres endroits, mais avec d'intéressantes variantes : le second maître, préposé au service d'un coté de la barque d'Amon  [note 123 : en égyptien da n. rj. t n. ..que le Wörterbuch der aegypischen Sprache , tome II, 1928, page 400 traduit : Bootsmann einer Bordseite (des Schiffes).], le chef de la troisième classe sacerdotale, Nehems-Mentou, fils de Tatennoudou, le justifié, dont il continue les fonctions, et de la dame Tadoutnebeh, et, à droite, deux discours empruntés aux chapitres 30 et 125 du Rituel funéraire. En haut, le défunt demande à son cœur de ne pas lui être défavorable au cours de la pesée, et, en bas, il salue Osiris à son entrée dans la Salle du jugement. Deux chacals cravatés, couchés derrière deux cobras dressés, avec disque et ailes rabattues, clôturent le devant de la pièce" (Tresson, 1933 p.73)

Glossaire.

— Harendotès :  forme grecque de l'égyptien Hornedjitef ,  "Horus, curateur [ou Vengeur, ou Protecteur] de son père", et donc protecteur d'Osiris, et du roi. Fils d'Osiris et d'isis, cette forme jeune et impulsive d'Horus   est représenté comme un homme à tête de faucon, tenant parfois le sceptre Ouas dans sa main droite et la croix Ânkh dans la gauche.  Bien qu'il soit le fils d'Isis, Harendotès a été considéré, à  Hiérakonpolis ("ville du faucon", aussi nommée Nekhen), comme l'époux de l'Isis locale. 

Nephthys : lire son nom sur la photo suivante, juste en face de l'attribut (le château) qu'elle porte sur la tête : O9B  / le pain X1 /  l'œuf H8, soit Nb.t-hw-t soit Nephthys.

Chambre d'Or ou "haït-noub": chambre funéraire où repose la momie du défunt, assimilé à Osiris. Cette dernière y sera redressée en position verticale lors de la cérémonie de "l'ouverture de la bouche".

Signe de l'or : l'or correspond au hiéroglyphe nbw  ("collier de perle") Gardiner S12.

Livre des Morts : le décor fait appel au texte des chapitres 59, 30 et 125 de ce Livre.

 a) Du chapitre I au chapitre XVI, le Livre est consacré à la procession funèbre vers la nécropole, au transport des coffres funéraires et de la momie en barque ou traineau alors que les parents se lamentent et que les prêtres procèdent aux offrandes et aux libations.  Afin d'échapper aux corvées de ce monde souterrain il charge les oushebtis de le faire à sa place. Dès l'entrée dans la tombe, l'apothéose commence pour le défunt, qui va s'identifier avec les différentes formes de la divinité. Le défunt prend le nom d' « Osiris N. », et donc ici d'Osiris Nehemesimontou . Il passe sur le dos d'Apap, qui est le Mal, puis il traverse l'Amenti, le Jour. Au chapitre XV, il adore Râ successivement sous ses trois formes du soleil levant Râ-Harmakhis, du soleil couchant, l'Occident, et de Toum se couchant dans la montagne de vie : en entrant dans la tombe, il est Osiris, et lorsqu'il en sortira il sera tour à tour Horus le matin, Râ à midi et Atoum le soir. Au chapitre XVII, il s'assimile à la Divinité et joue tour à tour les rôles de dieu primordial, dieu créateur, dieu conservateur de son œuvre. Les chapitres XX à XXIII concernent la bouche et les rites d'ouverture de la bouche avec les instruments de fer nou et khopesh, qui lui rendent l'usage de la langue  pour qu'il puisse s'exprimer et utiliser sa force magique. Les chapitres XX à XXV sont consacrés à l'ouverture du cœur, qui doit témoigner en sa faveur devant les juges divins. Dans les chapitres XXVI à XXXV, il repousse l'attaque de reptiles menaçant de le mordre, et dans les chapitre XXXVI à XLI il repousse la tortue et divers serpents. 

- Chapitre 30 : "de ne pas laisser le cœur de l'homme lui faire obstacle dans la divine région inférieure".  

« À dire sur un scarabée de pierre dure, qui sera placé dans la poitrine de l'homme après qu'on lui aura fait l'ouverture de la bouche et qu'on l'aura joint avec de l'huile de tête. Les paroles suivantes seront dites sur lui à titre de charme magique : Mon cœur qui me vient de ma mère, mon cœur qui m'est nécessaire pour mes transformations. »

b) Victorieux, Invincible, le défunt siège sur le trône du Maître des dieux, dispose d'une bonne nourriture, respire du vent frais et se désaltère à l'ombre du sycomore de NoutLes chapitres L à LXII sont consacrés aux souffles

-Chapitre 59 : chapitre de s'abreuver d'eau dans la divine région inférieure. Tableau : une déesse cachée dans un sycomore verse de l'eau sur les mains du défunt assis.

"O ce sycomore de Nout, donne-moi l'eau qui est en toi".

c)  A partir du chapitre LXIV, la Sortie au Jour se réalise. Le défunt s'identifie à Rê le dieu soleil et à Osiris. Il sort du monde souterrain et se rend à Héliopolis, la ville sainte du dieu Rê. Il  prent les formes du dieu solaire lors de sa course quotidienne et  se dirige d'est en ouest  sous la protection de Thot, monte dans la barque du nocher, rejoint son Ka (temps de vie) et profite des offrandes de nourritures. Il s'engage alors le monde inférieur sur les chemins de Ro-Sétaou  pour paraître, au chapitre CXXV devant le tribunal d'Osiris 

-Chapitre 125 : le défunt entre  dans la salle de vérité et se sépare  de ses péchés. Il invoque les 42 assesseurs d'Osiris  aux têtes d'homme ou d'animal surmontés d'une plume. Puis Horus et Anubis procède à la pesée de l'âme, qui doit faire équilibre avec la plume de Maât, image de la Vérité. Anubis annonce alors que "le cœur fait l'équilibre par son maintien et la balance est satisfaite par l'Osiris N. Alors Thot, Seigneur d'Hermopolis, seigneur des paroles divines, enregistre cette sentence et ajoute : "Que le cœur soit remis à sa place dans la poitrine de l'Osiris N." Le retour du cœur est le signal de la résurrection du défunt.

 

Harendotès, Anubis, présentant huile et linge, et Nephthys ; cercueil  d'Amon Nehemsimontou, Musée de Grenoble MG 1995, photo lavieb-aile.

Harendotès, Anubis, présentant huile et linge, et Nephthys ; cercueil d'Amon Nehemsimontou, Musée de Grenoble MG 1995, photo lavieb-aile.

Partie inférieure du cercueil anthropoïde d'Amon Nehemsimontou, Musée de Grenoble MG 1995, in Kueny 1979

Partie inférieure du cercueil anthropoïde d'Amon Nehemsimontou, Musée de Grenoble MG 1995, in Kueny 1979

Inscriptions hiéroglyphiques.

Alexandre Moret (1919) a retranscris les inscriptions suivantes :

 

Alexandre Moret, Revue Egyptologique 1919 page 181 et 182
Alexandre Moret, Revue Egyptologique 1919 page 181 et 182

Alexandre Moret, Revue Egyptologique 1919 page 181 et 182

2) décor extérieur de la base (pieds)

MG 1989 et MG 1984 pieds 123 C (Kueny) MG 1989 et MG 1984 - Tresson 103-104 (fragment perdu) - pieds 123 D (Kueny) Sans MG

Base du cercueil anthropoïde d'Amon Nehemsimontou, s.d.Cartonnage polychromé 35 x 27 cm

"Au dessous des pieds (n°123 C), un joli tableau montre un taureau noir à taches blanches, le col formé d'un colier-menit, un tapis rayé sur le dos, qui galope en portant une momie sur son échine : il s'agit d' « Apis » rapportant le corps remembré de « l'Osiris Nehemsimontou, celui de Tjaenwonté ». L'animal court sur un grand signe heb (coupe d'albâtre veinée qui signifie « la fête », lui-même posé sur l'hiéroglyphe de la montagne, de manière à évoquer la quête des membres d'Osiris dispersés dans le désert et le caractère cérémoniel de la course d'Apis, vieux rite qu'on tenait à l'époque pour un symbole de la reconstitution du corps d'Osiris ». (Kueny & Yoyotte 1979, p.103 et  fig. 123) 

 

Image Musée de Grenoble MG 1989

Glossaire :

— Collier-menit. ou "collier menat" à contrepoids. L'offrande du collier menit par la déesse Hathor (Isis) est un signe de protection. Dans le bas-relief du Louvre provenant de la tombe de Séthy Ier, Hathor tient le défunt par la main et lui offre à toucher le collier qu'elle porte au cou, en signe d'affectueuse protection.

Il  est divisé en deux parties :
- le collier proprement dit constitué de perles le plus souvent ornées d'une tête de la divinité
- le contrepoids fixé dans le dos permettant de retenir le collier
Hathor, "maîtresse de la Nécropole", fait toucher les perles de son collier aux défunts afin de leur procurer l'immortalité .
Associé au lait, à la protection et à la renaissance, ce collier est souvent donné au roi par la déesse Hathor.

"Les textes d’offrande du collier-menit inscrits sur les parois des temples se réfèrent à deux grands récits mythologiques : celui du mythe de la Lointaine où le roi apaise la déesse dangereuse à son retour de Nubie au moyen de cette parure parfois associée aux sistres, et également celui d’Horus et Seth où le roi, tel Horus, présente à la déesse un collier prenant alors la valeur des attributs du dieu Seth. Selon Catherine Châtelet,  lorsqu'il est présenté tel un objet sacré de la déesse Hathor, c'est la divinité qu'il incarne en étant le reflet de sa beauté, de sa brillance ; lorsqu'il symbolise les testicules du dieu Seth, il est un moyen pour le roi de légitimer son pouvoir royal sur le trône du Double Pays.

. Si au Moyen Empire le collier présenté par la déesse Hathor aux narines du roi est un symbole de vie, de prospérité et de santé, au Nouvel Empire, il est l'assurance d'un règne prospère et d'une vie infinie quand il est associé aux tiges bourgeonnantes des jubilés ou encore un gage de protection. A l'époque tardive, à l'instar du signe de vie, c'est le souffle de vie que la déesse présente à la narine du défunt. Ce n'est qu'à l'époque gréco-romaine que le rôle des protagonistes s'inverse: c'est désormais le roi qui offre le collier-menit à la divinité; celui-ci finit par incarner les testicules du dieu Seth. L'étude inconographique du contrepoids de ce collier a permis de souligner le thème de la naissance d'Horus et son couronnement via son allaitement par la déesse.

La déesse Hathor-Isis, principale récipiendaire, se révèle être une personnification de la Lointaine que l'offrande du collier-menit apaise par sa beauté et une personnification d'Isis, dans ses rôles de mère divine protectrice et de souveraine que l'offrande à valeur de testicules réjouit." (C. Châtelet, L'Offrande du collier-menit dans les temples d'époque gréco-romaine  , 2015)

Signe heb : signe hiéroglyphe Gardiner W9 ou W3 de la coupe d'albatre utilisée pour les purifications et signifiant  hb, heb "fête", et servant de déterminant pour "fête".
Hiéroglyphe de la montagne : Hiéroglyphe Gardiner N26 Dw, "montagnes".
Inscriptions :
a) Ligne supérieure : donnée par Kueny comme "Osiris Nehemsimontou". 
Ligne sinistrovere. Je repère le nom  d'Osiris à droite dans l'association  Siège Q1 +Oeil D4 « Ir » = Wsir = Osiris  

 

 . Puis, je trouve le signe de l'eau N35  au dessus du signe du puits N41   , qui me renvoie à nHm, puis le linge plié S29 "s", soit une partie de Nehemes[imontou]. Naturellement, je trouve ensuite les hiéroglyphes du nom du dieu Montou : le damier Y5 = mn + N35 =n + la corde pour attacher les animaux V13 =t
Y5 n T
b) ligne inférieure : sans-doute " celui de Tjaenwonté". 

Il faut à nouveau lire de droite à gauche : Je reconnais l'oisillon G47 du son Ta, la couronne rouge S3, puis une fleur au dessus d'une montagne   M42 et N26 Wndw

c) Le nom APIS est écrit verticalement

dans la séquence V28 + Aa5 + Q3 .

 
 

Base du cercueil anthropoïde d'Amon Nehemsimontou, Musée de Grenoble MG 1989 et 1984, photo lavieb-aile.
Base du cercueil anthropoïde d'Amon Nehemsimontou, Musée de Grenoble MG 1989 et 1984, photo lavieb-aile.

Base du cercueil anthropoïde d'Amon Nehemsimontou, Musée de Grenoble MG 1989 et 1984, photo lavieb-aile.

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Partie extérieure de la cuve.

   "-Les inscriptions polychromées sur le dos reprennent les thèmes de l'offrande et de la justification. La séquence commence sur le flanc droit (38 lignes courtes) et se termine sur le flanc gauche (36 lignes courtes). Après une invocation syncrétiste à Atoum-Rê-Ptah-Sokar-Osiris-Anubis pour que le dieu donne « tables servies et provisions, etc.. » à Nehemsimontou, on enchaîne sans transition par l'adresse finale aux dieux assesseurs, tirée du chapitre 125." (Kueny & Yoyotte, 1979).

 

  "Cette partie à fond blanc est entièrement couverte de fins hiéroglyphes en couleur, répartis en soixante-quatre petites lignes horizontales (trente-huit au coté droit et trente-six au coté gauche) et dans quatre grandes colonnes centrales avec séparation en rouge. Le texte débute sur l'épaule droite avec un discours divin (dix-sept lignes en forme de proscynème). Vient, ensuite, avec de curieuses particularités orthographiques, mais aussi, avec de nombreuses fautes propres à une époque de décadence grammaticale, le début de cette allocution finale du chapitre 125 du Livre des Morts dont il a déjà été question au numéro 44 où se trouve,pour ainsi dire, la suite du présent passage. Le défunt  y salue les divinités infernales, assesseurs d'Osiris dans la Salle du jugement. Il leur demande de ne pas le frapper de leur couteau, de ne pas déposer contre lui devant le Seigneur des morts, de le protéger contre le Bebbon [l'un des bourreaux destructeurs des coupables, qui peuplaient l'Enfer égyptien. Plutarque en fait mention dans son traité Isis et Osiris, chapitre 49], car il a été, toujours, fidèle à la Vérité et il n'a, jamais, blasphémé contre la divinité. Il a été secourable à l'indigent, donnant du pain à l'affamé, de l'eau à l'assoiffé, des vêtements à celui qui était nu, un bateau à qui n'en n'avait pas." (Tresson, 1933, pages 70-71).

II.  LE DÉCOR INTÉRIEUR .

1) Le décor intérieur du couvercle.

"Le décor intérieur est moins complexe que celui de l'extérieur et, tant du point de vue formel que du point de vue religieux, il en est à première vue indépendant.

Le revers du couvercle

   "Le revers du couvercle  reproduit paradoxalement l'apparence d'un cercueil. Au dedans du buste, la reproduction du masque et du gorgerin de la momie est tracée en larges traits ; un visage est dessiné dans le creux qui correspond, en négatif, à la saillie extérieur du visage. Il mérite de retenir l'attention, puisqu'il compte parmi les exemples relativement rares de visages vus de face qu'on peut répertorier dans la peinture égyptienne. On notera le rendu des oreilles et l'analyse linéaire de leurs pavillons. Le mort, ici, est imberbe. Pour le reste, on retrouvera le front barré d'un diadème, la perruque divine, le cou dégagé que souligne un collier et le très vaste gorgerin recouvrant la poitrine. Les deux colliers sont frangés de perles lacrymoïdes, mais les rangées de perles sont traitées comme une série de rubans.

La surface du corps est subdivisée en quatre registres sur fond blanc par quatre bandelettes horizontales coloriées en jaune et parées d'inscriptions, les deux bandelettes supérieures étant ourlées d'un double ruban. Le premier registre représente le moment de la veillée où le ba ailé réintègre le cadavre. Cette scène située à hauteur de poitrine, correspond « en transparence » à l'image de l'âme-bélier qui prend place au recto. Sous un dais, la momie de l' « Osiris », sanglée de bandelettes et coiffée du cône d'argent, est étendue sur un matelas tricolore que supporte l'habituel lit funéraire en forme de lion ; au dessous du lit, quatre vases scellés contenant les viscères (cf. Au recto, les quatre Enfants d'Horus). L'âme-oiseau de Nehemsimontou vole au dessus de la momie. De part et d'autre du dais, Isis « la mère divine », à gauche, et Nephthys, « la sœur divine », à droite sont agenouillées et prient sur « l'imakhou, l'Osiris (Nehem-simontou) ». Sur la bandelette qui forme comme un fronton au dessus-du dais, « Behedety, le grand dieu » est nommé dieu céleste que symbolise peut-être ici le gorgerin.

Au deuxième registre, dix colonnes d'hiéroglyphes renferment une invocation syncrétiste à Rê-Atoum-Ptah-Sokar-Osiris-Anubis pour qu'il donne « tables servies et provisions » au matelot Nehemsimontou." (Kueny & Yoyotte, 1979)

 

 

 

Intérieur du couvercle, cercueil anthropoïde d'Amon Nehemsimontou, Musée de Grenoble MG1995, in Kueny & Yoyotte
Intérieur du couvercle, cercueil anthropoïde d'Amon Nehemsimontou, Musée de Grenoble MG1995, in Kueny & Yoyotte

Intérieur du couvercle, cercueil anthropoïde d'Amon Nehemsimontou, Musée de Grenoble MG1995, in Kueny & Yoyotte

"Au troisième registre, on voit une nouvelle forme du dieu qui ressuscite : parée du        collier-menit à contrepoids, d'un gorgerin et d'une bandelette accrochée en sautoir, une idole momiforme à tête de faucon est dessinée au dessus du coffre à redans qui est censé la contenir. Devant l'idole, le sceptre de puissance (sekhem) planté sur le nœud shen universel ; derrière elle, l'œil divin posé sur une corbeille. L'image est encadrée par une formule d'offrande qui l'identifie comme celle d'Osiris d'Abydos, lui demandant, pareillement, « tables servies et provisions ».

Le quatrième registre, dans le prolongement correspondant à la saillie des pieds, contient de très grands hiéroglyphes : le signe de l' « union » (demedj) et le nom de « Behedety, grand dieu, seigneur du ciel » proclament la fusion en une seule des âmes divines et leur confusion avec celle du défunt."  (Kueny & Yoyotte, 1979)

Glossaire.

—  collier-menit à contrepoids : il est émouvant de retrouver ce collier, "offert" par le taureau Apis à l'extérieur, sur la base, et que la forme divinisée de l'âme du défunt (c'est mon interprétation) porte désormais. Si on accepte l'idée que ce collier représente le souffle de vie , équivalent au signe ânkh

le défunt est doté de la protection d'Horus par son œil oudjat, de celle d'Hathor par le collier, de la puissance du sceptre et de la vie éternelle liée au signe shen

sceptre sekhem : Je le trouve défini comme "Sceptre constitué d'un manche droit, qui s'évase comme la tête des plans de papyrus, et se termine par une forme oblongue s'évasant vers le haut. " , ou bien comme "Hampe droite  terminée par un cylindre évasé dans sa partie inférieure. Symbolise le pouvoir divin." ou encore " bâton de commandement renflé en son milieu, symbolisant la force vitale." Il correspond au Hiéroglyphe S42

— Signe de l'union Demedj.

A Edfou, "Ba-demedj"  ou "âme réunie" désigne à la fin du Nouvel Empire une des formes d'Osiris reconstitué après son démembrement. Il s'agit peut-être d'une simple allusion à la fusion de Râ et d'Osiris dont il est question au Livre des Morts, XVII, 52-54

 

 

 

 

Intérieur du couvercle, cercueil anthropoïde d'Amon Nehemsimontou, Musée de Grenoble MG1995, in Kueny & Yoyotte

Intérieur du couvercle, cercueil anthropoïde d'Amon Nehemsimontou, Musée de Grenoble MG1995, in Kueny & Yoyotte

 Partie intérieure du couvercle in Tresson

"En haut, le buste du mort, qui mérite de retenir l'attention, car, à notre connaissance, nous avons là un des rares exemples de tête peinte vue de face que nous ait légués l'art égyptien. Ce buste a le chef couvert d'une longue perruque avec bandeau et, sur la poitrine, s'étale un large collier à plusieurs rangs multicolores et à perles lacrymoïdes. En-dessous, entourée des déesses isis et Nephthys accroupies (hauteur : 0 m.,19 cm), la momie de Nehems-Mentou , coiffée du cône, est étendu sur un lit en forme de lion (longueur : 0m.,21 cent.). Elle est surmontée de son âme sous la forme d'un oiseau à tête humaine, planant, et elle domine quatre vases à parfums. Suivent trois lignes horizontales d'hiéroglyphes, séparées par quatorze colonnes sur fond blanc dont les dix premières renferment un discours divin destiné à assurer la subsistance du mort dans l'autre vie. Les quatre dernières colonnes comprennent un proscynème à Osiris. Elles encadrent un faucon (hauteur 0 m.,16 cent.) accroupi sur un support à riches bandes et carrés multicolores (hauteur : 0 m., 12 cent) entre le signe kherp et l'œil Ouzat, ce dernier sur corbeille totémique. Tout en bas, une splendide bandelette nouée, en trois couleurs, surmonte le nom de l'Horus d'Edfou qu'entourent les épithètes, écrites à l'aide de signes peints : dieu grand, seigneur du ciel." (P. Tresson, p. 74)

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 Décor intérieur de la base (pieds).

"Au centre de la planche d'assise (fig. n°123), une très gracieuse Isis, debout, veille sur les pieds du mort." (Kueny & Yoyotte, p.104)

intérieur de la base (pieds), cercueil anthropoïde d'Amon Nehemsimontou, Musée de Grenoble MG1995, in Kueny & Yoyotte

intérieur de la base (pieds), cercueil anthropoïde d'Amon Nehemsimontou, Musée de Grenoble MG1995, in Kueny & Yoyotte

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2. Décor intérieur de la cuve.

 

"Alors que le verso du couvercle est découpé en registres horizontaux, le décor du fond de la cuve se développe en hauteur, axé sur un fantastique montage de grands symboles, version particulièrement ssaisissante de la vignette du chapitre 16 du Livre des Morts qui raconte par l'image la renaissance solaire : du "nœud d'Isis", matrice initiale, jaillit le pilier-djed qui est Osiris d'où émerge le signe de vie dont la boucle se fond dans le torse de Noun, dieu des eaux abyssales, et celui-ci, à son tour, fait monter le soleil que son œil (oudjat), sa force rayonnante, accompagne. Du disque, des gouttes de lumière jaillissant à l'entour de la nuque du mort, pour la nimber de lumière, tandis que les Imyou-hetjet, c'est-à-dire les babouins qui saluent le soleil à l'aurore, se dressent en deux files pour « adorer » l'astre naissant. Derrière ces singes, Isis (à gauche) et Nephthys (à droite), agenouillées sur le signe de la « fête », sont elles aussi en prière pour « assurer la protection » de Nehemsimontou.

"La ligne de texte qui court à gauche, au dessus des singes, contient une invocation demandant encore à Rê qu'il accorde l'offrande alimentaire  à « notre matelot d'Amon Nehemsimontou ». A la suite de la titulature du défunt, derrière Isis, 17 colonnes de texte contiennent la salutation initiale au dieu-de-justice. De l'autre coté, les colonnes symétriques commencent par une offrande à Osiris pour qu'il fournisse encore « tables servies et provisions » au chef de nage Nehemsimontou, puis elles enchaînent sur le chapitre 12 du Livre des Morts qui se termine, en une ligne horizontale, au dessus des babouins. Cette dernière formule salue en effet le dieu solaire « maître de la balance sur laquelle Rê pèseMaât chaque jour », et réunit les thèmes, en faveur sur ce monument, de la renaissance solaire et du jugement des défunts." (Kueny & Yoyotte, p. 104.

 

 

Intérieur de la cuve, cercueil anthropoïde d'Amon Nehemsimontou, Musée de Grenoble MG1995, in Kueny & Yoyotte
Intérieur de la cuve, cercueil anthropoïde d'Amon Nehemsimontou, Musée de Grenoble MG1995, in Kueny & Yoyotte

Intérieur de la cuve, cercueil anthropoïde d'Amon Nehemsimontou, Musée de Grenoble MG1995, in Kueny & Yoyotte

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ORIGINE ET HISTOIRE.

 

Une inscription manuscrite.

Dans sa description ( cf. "Thorax") l'abbé Tresson signale en note de sa page 72 décrivant le disque solaire tenu par le faucon à tête de bélier :

 [Note 112] A l'intérieur de ce disque, on lit, écrit à l'encre noire : Momie des catacombes de Thèbes (Haute-Égypte) rapportée par Vivant Denon, lors de l'expédition française, en 1799. M. Moret, à la page 182 des la Revue Egyptologique, nouvelle série, tome I, 1919, a lu, à la place de Vivant Denon, l'amiral (?)...B, et, à la note 1, il se demande s'il s'agit de Brueys ou de Bruix, mais il élimine le premier, puisque de Brueys  fut tué à Aboukir, le 1er août 1798. Nous ne nous expliquons pas cette erreur, qui ne fait aucun doute. Thodule Devéria, à la page 15 de son Catalogue, indique, nettement, que cette momie fut apportée d'Égypte par Vivant Denon, et M. de Sait-Ferriol ne semble pas contredire cette affirmation. — Cette inscription, jointe au passage de Devéria, nous amène à nous demander si le présent cercueil n'aurait pas été acquis par M. Louis de Saint-Ferriol, en dehors de son voyage en Égypte." (P. Tresson 1933 p. 72)

a) Le texte de Moret est accessible en ligne : https://archive.org/stream/revuegyptologi00newpari#page/182/mode/2up

b) Théodule Devéria, égyptologue (1831-1871) et conservateur du musée du Louvre a été convié par Saint-Ferriol à partir de 1855 à se rendre à Uriage et à y étudier les collections du comte : il   a rédigé des fiches et traductions des oeuvres égyptiennes de la collection du comte de Saint-Ferriol : Grenoble, B.M. cote R1 8662.

 

Un avis récent : Dewachter, 2008.

« Le cercueil vide de Nehemes-Montou (Grenoble Inv.1995, 1989 et 1984) fut sans aucun doute possible acquis en France, à une date inconnue aujourd'hui, mais antérieure à 1861, quand Théodule Devéria le vit au château [d'Uriage] et, pour son n°31, nota, « momie apportée d'Egypte par Vivant Denon ». Le comte [Saint-Ferriol] précisant quant à lui pour son entrée Uriage n°73 : « Caisse de momie, apportée d'Egypte par Vivant Denon, lors de la grande expédition en 1799 (...° le défunt qu'elle a jadis contenu dans ses flancs s'appellait Nehemes-Mentou (…). En réalité, l'inscription portée à l'encre sur le devant du cercueil, bien en évidence mais par qui  Et quand ? Est la suivante : « Momie des catacombes de Thèbes (Haute-Egypte) rapportée par Vivant-Denon lors de l'expédition française en 1799"  (Tresson, 1933, p.72 note 112). Comme je l'ai montré par ailleurs, il est très douteux que ce cercueil, et les deux qui le contenaient autrefois, –aujourd'hui à Boulogne-sur-Mer– soient sortis d'Egypte dès l'expédition de Bonaparte ; et même leur appartenance à l'ancienne collection Denon est loin d'être assurée. Ce qui est certain en revanche, c'est que l'équipement funéraire de Nehemes-Montou était en Europe avant que, le 5 décembre [1842], le comte de Saint-Frerriol n'embarque à Marseille." (M. Dewachter 2008 p. 51)

Cet auteur donne une photographie du texte manuscrit sur le médaillon solaire. :

 
Inscription manuscrite sur le cercueil, M. Dewachter 2008 p. 53.

Inscription manuscrite sur le cercueil, M. Dewachter 2008 p. 53.

La restauration récente du cercueil médian de Boulogne-sur-mer permet d'apprendre que :

1) la momie contenue jadis dans le cercueil n'était pas celle de Nehemsimontou, mais celle d'un inconnu.

2) Le cartonnage conservé à Grenoble, et que je viens de décrire, était placé à l'intérieur de deux cercueils en bois, qui ont été achetès à un collectionneur parisien en 1837 par la Municipalité pour le Musée de Boulogne-sur-Mer. L'un de ces deux cercueil, le cercueil extérieur, a été perdu, peut-être pendant la Première Guerre mondiale. Le second est exposé dans les collections permanentes du Château-Musée- de Boulogne, et a fait l'objet d'une restauration et d'une étude approfondie au Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France C2RMF (Paris et Versailles) de 2005 à 2008.

– Timbart Noëlle, Bedos i Balsach Isabelle, Courcelle Anne, Delalande Geneviève, Ibled Daniel, Méthivier Amélie, PagèsCamagna Sandrine, Thomas Caroline, Guichard Hélène Fundamental restoration of the inner coffin of Nehemsimontou ICOM-CC Sculpture, Polychromy and Architectural Decoration Newsletter, 2, (Triennum 2008-2011), 2010, p.23-26.

 

SOURCES ET LIENS.

— Wikipédia Livre des morts des Anciens Égyptiens.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Livre_des_morts_des_Anciens_%C3%89gyptiens

 Cercueil d' Isetenkheb. Thèbes-Ouest (?), début de l'époque saïte, XXVIe dynastie, vers 664-500 avant J.-C., Musée des beaux-arts de Lyon http://www.mba-lyon.fr/mba/sections/fr/mobile/collections/chefs-doeuvre/cercueil-d-isetenkhe/

Cercueil en bois d'Ânkhpakhered, dessinateur  d'Amon à Thèbes au Musée d'archéologie de Besançon, fin XXVe / début XXVIe dynastie :

http://memoirevive.besancon.fr/?id=83_89

— Dictionnaire des hiéroglyphes en couleur : http://fmalarde.pagesperso-orange.fr/FM-hiero/FM-dico.htm et (tous les signes ) : http://fmalarde.pagesperso-orange.fr/FM-hiero/FM-images.htm

 

lecture d'hiéroglyphes http://www.hierogl.ch/hiero/Hiero:Tous_les_signes

MARUEJOL Florence , Les rites funéraires de l'Égypte ancienne,http://www.louvre.fr/sites/default/files/medias/medias_fichiers/fichiers/pdf/louvre-ritesfunerairesegypte.pdf

 DEWACHTEZ (Michel), 2008, "Imbroglio Djedmoutefänkh et Psamétique, Le Cabinet d'Uriage et sa contribution aux débuts de l'égyptologie (1841-1916)", in  Le château d'Uriage, son cabinet de curiosités,Chapö Public Editions, p. 48-62.

— LEPSIUS (Karl Richard) Lepsius (1810–1884), 1842-1845, Denkmaeler aus Aegypten und Aethiopien nach den Zeichnungen der von Seiner Majestät dem Koenige von Preussen, Friedrich Wilhelm IV., nach diesen Ländern gesendeten, und in den Jahren 1842–1845 ausgeführten wissenschaftlichen Expedition auf Befehl Seiner Majestät
 

TRESSON (Paul), 1933 - Catalogue descriptif des Antiquités égyptiennes de la salle Saint-Ferriol. - Grenoble, 1933. - Cit. p. 72-75, cat. n°48 ; p. 92, cat. n°104, planche IV

KUENY (Gabrielle), YOYOTTE (Jean), 1979,  - Grenoble, musée des Beaux-Arts : collection égyptienne. - Paris : RMN, 1979. - (Inventaire des Collections publiques françaises, n°23). n° isbn 2-7118-0050-4 - Cat. n° 123, pages 100-103  reprod. en n. et b. p. 101

— "Grenoble, Musée de peinture et de sculpture : collections égyptiennes" in La revue du Louvre et des musées de France, n°4, 1979. - 1979

— Le château d'Uriage : son cabinet de curiosité / Maquette de Alexandre Berger.- Grenoble : Chapô Public Edition, 2008 n° isbn 978-2-916813-03-5 - Reprod. p. 51 et détail p. 53

— ROCHAS (Joëlle) 2009,- Curiosité et momies : la part de l’égyptologie dans les cabinets dauphinois (XVIIIe-XIXe siècles). Les momies, savoirs et représentations. De l’Egypte ancienne à Hollywood, Atlande, pp.155-169, 2009. 

TOSATTO (Guy), sous la dir. de 2015 - Musée de Grenoble : guide des collections : antiquité-XIXe siècle. - Lyon (France) : Fage éditions, 2015. - 239 p. ; 25 cm ISBN 978-2-84975-384-2 n° isbn 978-2-84975-384-2 - Cit. et reprod. en coul. p.16

PIERRET (Paul), 1882, Le Livre des morts des anciens Égyptiens: traduction complète d'après le Papyrus de Turin et les manuscrits du Louvre, accompagnée de Notes et suivie d'un Index analytique par Paul Pierret, conservateur du Musée égyptien du Louvre, 1882, Paris, Ernest Leroux, 694 pages.

https://archive.org/stream/lelivredesmorts00piergoog#page/n9/mode/2up

— LECLANT (Jean), 1981,  "Mariette Pacha et le patrimoine archéologique de l'Égypte" , Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres  Année 1981  Volume 125  Numéro 3  pp. 487-496 http://www.persee.fr/doc/crai_0065-0536_1981_num_125_3_13870

— MORET (Alexandre) et al. , 1919, "Monuments égyptiens de la collection du comte de Saint-Ferriol," Revue Égyptologique, vol. 1 fasc. 1, Paris, Ernest Leroux, Janvier 1919 pages 1-27, et Vol. 1 fasc 3-4 pages 163-191 page 173

https://archive.org/stream/revuegyptologi00newpari#page/n187/mode/2up

http://digi.ub.uni-heidelberg.de/diglit/revue_egyptologique1919/0177?sid=48c163e1f57672e9cf7723efd8ebce5f

 — FROPPIER (Elsa), 2014,  "Quand le couvercle de cartonnage d'un "certain Djemoutefânkh" retrouve sa moitié ... Une histoire de récolement au musée de Grenoble ! ", ENiM 7, 2014, p. 287-313. « Égypte nilotique et méditerranéenne » de l’UMR 5140, « Archéologie des sociétés méditerranéennes » :

http://recherche.univ-montp3.fr/egyptologie/enim/

TRESSON (Abbé Paul ) 1928,  Le voyage archéologique de M. le Comte de Saint-Ferriol en Egypte et en Nubie (1841-1842) d'après son journal inédit: discours de Réception à l'Académie Delphinale. 33pages. Non consulté, mais j'ai appris que le comte Louis de Saint-Ferriol entreprit un voyage archéologique en Nubie, probablement avec son frère Armand, deux de ses amis, les comtes Louis de Galembert et Emmanuel de Quinsonas et un compatriote, rencontré au Caire, M. Audiffred 

 

DEWACHTER (Michel). - "Informations relatives à la collection du Comte de Saint-Ferriol et fournies par son journal de voyage" in Grenoble, musée des Beaux-Arts : Collection égyptienne par Gabrielle Kueny et Jean Yoyotte (Appendice E). - Paris : Editions de la Réunion des Musées Nationaux, 1979 ISBN 2-7118-0050-4 - Cit. p.205 

 

— TRESSON (P.). - Catalogue descriptif des Antiquités égyptiennes de la salle Saint-Ferriol. - Grenoble, 1933. - Cit. p. 72-75, cat. n°48

— KUENY (Gabrielle), YOYOTTE (Jean). - Grenoble, musée des Beaux-Arts : collection égyptienne. - Paris : RMN, 1979. - (Inventaire des Collections publiques françaises, n°23). n° isbn 2-7118-0050-4 - Cat. n° 123, reprod. en n. et b. p. 101

— "Grenoble, Musée de peinture et de sculpture : collections égyptiennes" in La revue du Louvre et des musées de France, n°4, 1979. - 1979

— Le château d'Uriage : son cabinet de curiosité / Maquette de Alexandre Berger.- Grenoble : Chapô Public Edition, 2008 n° isbn 978-2-916813-03-5 - Reprod. p. 51 et détail p. 53

— TOSATTO (Guy), sous la dir. de - Musée de Grenoble : guide des collections : antiquité-XIXe siècle. - Lyon (France) : Fage éditions, 2015. - 239 p. ; 25 cm ISBN 978-2-84975-384-2 n° isbn 978-2-84975-384-2 - Cit. et reprod. en coul. p.16

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  • "Il faudrait voir sur chaque objet que tout détail est aventure" ( Guillevic, Terrraqué).  "Les vraies richesses, plus elles sont  grandes, plus on a de joie à les donner." (Giono ) "Délaisse les grandes routes, prends les sentiers !" (Pythagore)
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