Les 17 stalles hautes sud (1504-1520) de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Miséricordes et appui-mains.
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Voir aussi sur ces stalles :
Les jouées des stalles du chœur (1504-1520) de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon.
Les frises nord des stalles du chœur (1504-1520) de la cathédrale de Saint-Pol-de-Léon.
Les frises sud des stalles du chœur (1504-1520) de la cathédrale de Saint-Pol-de-Léon.
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La visite des stalles de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon a été l'occasion de découvrir la remarquable thèse de Florence Piat sur l'ensemble des stalles de l'ancien duché de Bretagne, soutenue en 2012. Comme elle a eu la générosité de la partager en ligne, cela me permet d'en faire mon miel dans l'examen des miséricordes et des appuie-mains des 66 stalles. Mais comme c'est un menu très copieux, je consacre cet article aux seules stalles hautes du coté sud, soit 17 miséricordes (ces consoles fixées à la partie inférieure du plateau rabattable pour autoriser une posture assis-debout), et 16 appui-mains (les accoudoirs des parcloses) qui réservent autant de surprises jubilatoires et révèlent les talents des hûchiers qui ont sculpté le chêne.
Et puis, après avoir achevé cet article, j'ai découvert que les photographies sous plusieurs incidences des stalles, leurs mesures, et la description des miséricordes par F. Piat, étaient disponibles en ligne sur le site patrimoine.region-bretagne.fr, avec une qualité de documentation exceptionnelle, et des photos prises par un photographe qualifié. J'ai donc placé les liens vers l'étude de chaque stalle de ce site, et j'ai procédé à quelques copier-coller ... J'ai décidé de publier néanmoins mon article, car en définitive les photos des appui-mains, ne sont pas disponibles sur le site en question.
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Les stalles hautes sud n° 1 à 17 de l'ouest vers l'est cadrées sur un plan des stalles par Florence Piat 2012.
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Numérotation des stalles de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon par Florence Piat. J'ai encadré de rouge les stalles hautes sud, n° 1 à 17.
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Au passage : le montant de la jouée sud-est. Prêtre distribuant la communion, ou plutôt (car les pieds sont nus) saint Jean tenant la coupe de poison.
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Stalle n° 1
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Miséricorde n° 1 : un lion.
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"La miséricorde de la stalle n°01 est sculptée d’un lion au poitrail développé et à la crinière imposante écrasant un long serpent L’image est donc une allégorie du Christ terrassant le Mal incarné par le reptile (Le lion est une image classique du Christ, que l’on retrouve notamment dans les bestiaires. Il est d’ailleurs significatif de constater que cette représentation s’inscrit tout à fait dans les descriptions qui sont données de l’animal. Pierre de Beauvais dit de lui : « le front et la queue manifestent ses sentiments ; son courage est dans sa poitrine ; sa fermeté est dans sa tête ». G. Biancotto, Bestiaires du Moyen Âge, Paris, Stock, 1980, p. 23. Ainsi, le lion de Saint-Pol présente une face déterminée et un poitrail développé, image de la nature divine du Christ alors que l’arrière de son corps apparaît plus faible,désignant l’incarnation et la part humaine de Jésus. Cette miséricorde ne se trouve pas sur sa stalle d’origine puisqu’elle a été sciée puis recollée sur la tablette de l’assise. Le soin apporté à la sculpture et le sujet assez noble qu’elle porte, pourraient en faire une miséricorde ornant le siège d’un dignitaire, évêque, doyen,gouverneur, prévôt ou trésorier. À cela vient s’ajouter un autre indice que nous avions déjà évoqué dans notre première partie, le fait que cette miséricorde soit plus grande que les autres. L’occupant de la stalle pourrait alors s’identifier à cette image manichéenne classique, étant lui-même un parangon de cette lutte ancestrale autant que le gardien de la vertu de ses fidèles." (F. PIAT, 2012)
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Miséricorde n°1, stalle haute sud (1504-1520) de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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On remarquera en outre bien-sûr que le lion est l'emblème du Léon.
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L'appui-main n° 1. Personnage barbu, assis, tenant un livre ouvert.
Je repousse la tentation d'y voir un chanoine. D'une par, la barbe, même taillée assez courte, n'est pas encore à la mode vers 1504 parmi les nobles parmi lesquels se recrutent les membres du chapitre cathédrale. D'autre part, le bonnet aux bords retroussés et au sommet conique n'est pas une coiffure ecclésiastique du XVIe siècle. Les chaussures à bout pointu sont passées de mode.
Autrement dit, l'artiste utilise des indices archaïsants pour placer son personnage dans les temps anciens d' "il était une fois". Est-il identifiable comme un Prophète biblique ? Est-ce une figure un peu allégorique de l'homme pieux, sage et studieux se nourrissant des Saintes Écritures ?
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Appui-main n°1, stalle n° 1 du chœur de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Appui-main n°1, stalle n° 1 du chœur de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Stalles n° 2, 3 et 4.
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Stalles n° 2 à 4 du chœur de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Stalle n° 2 :
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Miséricorde n°2 : Homme au rictus.
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"Sur la miséricorde : le visage d'un homme est représenté de trois-quarts, tourné vers la droite. Il est coiffé d'un capuchon à larges festons et qui se termine en pointe. Les festons semblent s'ouvrir en corolle sur le visage. L'homme a la bouche tordue dans un rictus qui laisse voir ses dents serrées. Le nez semble lui aussi de travers, tout comme les yeux par ailleurs tombants. Le front est ridé et l'ensemble donne une impression de grotesque." (F. PIAT)
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Il pourrait donc s'agir d'une figure du Fou de cour , mais aussi de celle d'un possédé, d'un démoniaque, ou un enragé dont la bouche est tordue non par une grimace, mais par un spasme. Le propos ne serait plus de faire sourire ou de témoigner des moments de débordements festifs et carnavalesques, mais de représenter l'emprise destructrice du Mal sur les êtres. Les festons (symboles de la mise en lambeaux de sa tunique par le Fou), les angles aigus encadrant le visage et les rides et déformations des traits seraient des expressions de l'agitation du forcené.
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Miséricorde n°2, stalle haute sud (1504-1520) de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Appui-main n° 2 : homme montrant la page d'un rouleau de son index.
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Ce personnage est assez proche de celui de l'appui-main n°1, mais la barbe est plus fournie, le bonnet semble plus long et sa pointe se replie, et un vaste manteau entoure l'homme avant de se fondre dans la moulure. Il est tendu vers l'avant, comme pour interpeller un interlocuteur à qui il veut soumettre le texte qu'il montre de son index, et son regard est vif. Lui aussi peut être vu comme un sage lettré incitant à l'étude attentive et passionnée des Écritures.
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Appui-main n°2, stalle haute sud (1504-1520) de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Stalle n° 3.
http://patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/dossier/cathedrale-saint-paul-aurelien-stalle-03/53d569a6-5d97-483d-9399-a08a6ad05b09
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Miséricorde n° 3 : un fou, grimaçant.
"Une tête d'homme est représentée de face, portant le bonnet caractéristique des fous. En effet, ce grand capuchon qui laisse juste apparaître son visage est doté de très grandes oreilles d'âne. L'homme, dont le nez a été abîmé, ouvre la bouche comme s'il souriait tout en grimaçant. Il est possible qu'il chante. Son front est ridé, ses dents bien visibles et il regarde vers le bas." (F. PIAT)
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Les deux interprétations discutés pour la miséricorde n°2 peut être reprise : est-ce là un fou plaçant notre monde sous le regard glacé de sa dérision et de sa contestation des valeurs, ou bien la victime du Démon, déjà animalisé et possédé ?
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Miséricorde n°3, stalle haute sud (1504-1520) de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Appui-main n° 3 : homme et phylactère.
Ce troisième personnage au regard fatigué poursuit le discours rhétorique débuté lors de la première stalle et oppose le modèle qu'il propose, celui de l'étude des textes saints (ici, un volumen) au mode de vie désordonné menant à la folie. La barbe, les rides studieuses du front, le bonnet oriental, le phylactère et le manteau sont autant de termes du vocabulaire archaïsant montrant que ce personnage est issu des temps anciens.
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Appui-main n°3, stalle haute sud (1504-1520) de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Stalle n° 4.
http://patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/dossier/cathedrale-saint-paul-aurelien-stalle-04/eeb0562e-dba5-419b-bdfd-b30e6d5df052
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Miséricorde n° 4 : Prédicateur animal à sa chaire : Renart prêchant aux poules ?.
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Poursuite de l'alternance d'une miséricorde illustrant le travail du Mal avec les figures de sainteté des appui-mains.
"Un animal anthropomorphe et vêtu d'une longue robe et d'un chapeau pointu aux bords festonnés, se tient au sommet d'une tour en briques. La tête de l'animal semble être celle d'une chèvre ou d'un bouc, telle qu'elle apparaît sur la miséricorde de la stalle 61, mais pourrait tout aussi bien être celle d'un singe. Il est penché en avant et regarde vers sa droite. Ses mains aux longs doigts s'agrippent aux rebords de la tour. Le tissu de son vêtement et de son chapeau est animé de nombreux plis et donne l'impression d'une grande agitation à cette scène. Le front très travaillé du personnage lui donne une expression de colère." (F. PIAT)
"Les stalles de Saint-Pol-de-Léon accueillent une autre représentation de prédicateur qui est, cette fois-ci, nettement moins élogieuse pour la profession. Sur la miséricorde n°04, située côté sud, un animal anthropomorphe, vêtu comme un prédicateur, semble juché au sommet d’un édicule de briques duquel il lance un regard courroucé . L’animal en question est difficile à identifier dans la mesure où sa tête est recouverte par un capuchon, mais ses traits ne sont pas sans évoquer ceux du renard. Pourrait -il s’agir d’une autre représentation de « Renart prêchant aux poules » tel que nous avons pu l’apercevoir sur le jubé du Faouët ? Cette identification est possible dans la mesure où un autre renard s’enfuit, une poule dans la gueule sur la frise de dais des stalles hautes nord. Cependant, le frère « Renard » n’apparaît pas seulement dans la littérature et pourrait bien correspondre au frère Guillaume Vulpi –Renard –, carme nantais qui laissa derrière lui un recueil de sermons composés à la fin du XVIe siècle. Ces sermons étaient largement illustrés d’anecdotes ou de faits plus graves tirés du quotidien et qui ne manquaient pas de faire réagir son auditoire. Ainsi, le frère Renard n’hésite pas, dans un de ses prêches à opposer les honnêtes marchands aux clercs scélérats :
« Les marchands courent par le pays pour vendre et acheter, et pour fournir aux autres leurs marchandises, pour que rien ne manque dans la région et pour pouvoir ainsi gagner leur vie ;les clercs qui ont mission de s’instruire devraient s’en inspirer,mais ils se comportent comme les marchands fraudeurs, qui cherchent à tromper les hommes et à les dépouiller de leurs biens en leur vendant de la camelote. »
Nul doute que de telles assertions ne devaient pas être du goût desdits clercs et que la sculpture de Saint-Pol-de-Léon peut également se lire comme une critique de certains de ces frères prêcheurs dont les exhortations pour une vie de pauvreté cadraient mal avec la multiplication des bénéfices des chanoines à la fin du Moyen Âge dans le duché de Bretagne
Le thème du renard prêchant aux poules est lui-même très ancien, déjà présent dans la Haute-Antiquité puisqu’il apparaît sur des papyrus égyptiens. Comme d’autres motifs, il connaît un véritable succès au Moyen Âge, aidé en cela par la littérature,via la diffusion des Fables d’Ésope et,plus tard, le Roman de Renart en particulier. Le thème de Renart le bestourné (Rutebeuf, 1261), Renart Contrefait (Clerc de Troyes, 1319-1342) est également très populaire et représenté à de nombreuses reprises sur différents supports, manuscrits ( Livre de Prières de Marie de Clèves, les Heures de Marie de Bourgogne, ou encore les Heures de Montbéron, manuscrit breton du XV e siècle, conservé à la BM de Nantes), miséricordes (Walcourt, Louvain, Beverley, Hoogstraeten), etc. Cette popularité se vérifie d’ailleurs par une certaine tradition orale puisque le proverbe « Quand le renard prêche la Passion, veille sur tes poules » apparaît dans plusieurs langues. À propos des représentations de Renart prêchant dans l’art breton : S. DUHEM, « ‘Quant li goupil happe les jélines...’, ou les représentations de Renart dans la sculpture sur bois bretonne du XVe au XVIIe siècle», Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest , t. 105,n°1, 1998. p. 53-69." (F. PIAT 2012)
Voir sur ce thème très riche, outre la frise nord de ces stalles, : la chapelle de Saint-Sébastien et celle de Saint-Fiacre, toutes les deux au Faouët (Morbihan) :
http://www.lavieb-aile.com/2016/01/le-jube-de-la-chapelle-saint-fiacre-du-faouet-i-le-cote-de-la-nef.html
http://www.lavieb-aile.com/2015/09/sablieres-inscriptions-et-pardon-de-la-chapelle-saint-sebastien-au-faouet-56.html
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Miséricorde n°4, stalle haute sud (1504-1520) de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Appui-main n°4 : feuille enroulée. (pas de photo)
Je renvois à la photo de F. Piat http://patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/dossier/cathedrale-saint-paul-aurelien-stalle-04/eeb0562e-dba5-419b-bdfd-b30e6d5df052
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Stalle n° 5.
http://patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/dossier/cathedrale-saint-paul-aurelien-stalle-05/9e3ae9ee-b3ad-4d1e-a9cf-204b3f30899f
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Miséricorde n° 5 : Grotesques trifrons.
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"Trois têtes d'hommes sont réunies par un même front sous un bandeau torsadé. Chaque personnage a un il en commun avec son voisin. Ils sont tous grimaçants et âgés. L'homme le plus à gauche a le front plissé et ouvre la bouche dans un sourire moqueur. Le visage central est plus important que les deux autres. Son nez est pointu et il tire une énorme langue. Le personnage de droite a les joues ridées, le nez crochu et ouvre également la bouche. Ses dents sont visibles." (F. PIAT)
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"Dans d’autres cas, ces figures monstrueuses semblent rire outrageusement de l’institution et des dogmes de l’Église. La miséricorde n°05 des stalles de Saint-Pol-de-Léon avait justement attiré l’attention de J. B ALTRUSAITIS lorsqu’il évoquait la permanence médiévale de l’image de Janus trifrons. Réunis par un même front ceint d’un tissu entortillé et partageant chacun un œil avec son voisin, les visages de trois vieillards goguenards sont sculptés sur cette miséricorde à la facture remarquable.
Ils semblent faire écho à une évocation de la Trinité peinte, sous la forme de trois visages joints, sur la voûte du collatéral sud. L’image de cette miséricorde revêt un caractère cependant bien plus irrespectueux et y voir une simple réminiscence de la figure de Janus ne nous paraît pas satisfaisant dans la mesure où cette moquerie monstrueuse et triviale fonctionne comme un négatif de la Trinité parfaite et céleste. Des parallèles iconographiques pourraient d’ailleurs être établis entre cette figure et les visages tout aussi grotesques et laids que l’on peut apercevoir sur les scènes du Christ aux outrages et du Portement de croix , notamment dans celle de Jérôme Bosch, réalisée vers 1505 et aujourd’hui conservée au Musée d’Art de Gand. En effet, si l’on met de côté le fait que le thème du tricéphale est lui-même très ancien, ce qui frappe véritablement dans cette sculpture, c’est bien l’expressivité des personnages. Comme beaucoup d’autres sculptures du groupe saintpolitain, cette image se révèle plutôt unique, une singularité accentuée par l’exécution très réaliste, expressive et détaillée de ces trois têtes. La présence démoniaque ne se cantonne pas à la seule figure humaine où elle sert à prévenir le fidèle contre la tentation et à avertir le clerc contre les différents aspects, parfois angéliques, sous lesquels le mal peut se dissimuler. Les représentations de créatures monstrueuses sont en effet nombreuses sur les stalles bretonnes, au premier rang desquelles se retrouve la figure du dragon." (F. PIAT 2012)
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Miséricorde n°5, stalle haute sud (1504-1520) de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Appui-main n°5 : moine lisant.
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C'est le quatrième personnage lisant, et tout indique que le même projet se poursuit ici. Mais ce lecteur n'est pas barbu, il est tonsuré, porte un scapulaire à capuchon rabattu, et est à genoux. Ce moine illustre le rôle des Ordres mendiants dont la prédication est tournée vers l'étude des textes évangéliques.
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Appui-main n°5, stalle haute sud (1504-1520) de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Stalle n° 6.
http://patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/dossier/cathedrale-saint-paul-aurelien-stalle-06/0d7e60b6-07b6-4303-88c4-63b723e8943f
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Miséricorde n° 6. Cochon portant une clochette, mangeant des glands.
Un porc avec sa clochette autour du cou, c'est pour moi une référence aux moines Antonins, qui guérissaient les malades atteints d'ergotisme ou Mal des Ardents par un régime alimentaire diversifié incluant la viande ; car leurs porcs avaient le privilège de la divagation urbaine, et donc le bénéfice des ordures qui s'y trouvaient. Mais la séquence appui-main/miséricorde laisse attendre ici une figure du Mal : la gloutonnerie ou Gula, par exemple.
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"L'interprétation de cette figure est multiple et non arrêtée. En effet, ce cochon peut être une représentation du mois de novembre, mois où l'on emmenait les cochons glaner, et traditionnellement figuré ainsi dans les calendriers. La clochette autour de son cou indique que l'animal est domestiqué et pourrait ainsi renvoyer à saint Antoine, dont il est l'attribut. Enfin, la légende de saint Paul Aurélien, le saint patron de la cathédrale et de la ville, mentionne que lorsqu'il est arrivé dans la cité, qui était alors abandonnée, il domestiqua une laie et ses petits qui prirent l'habitude de le suivre partout." (F. PIAT)
La lecture de la thèse de F. Piat permet d'élargir la réflexion.
"La miséricorde n°06 des stalles de Saint-Pol est effectivement sculptée d’un porc, vu de profil et portant un collier muni d’une clochette autour du cou. Visiblement en train de chercher des glands, il se trouve au pied d’un chêne stylisé par une seule feuille dentelée, aussi grande que le porc lui-même et à côté de laquelle on distingue encore un gland. L’allure générale du pourceau est plutôt rustique, plus proche de celle du sanglier que des représentants actuels de la race porcine, des soies lui faisant une crête le long de son échine et des canines très développées lui sortant de la gueule,image somme toute conforme aux représentations médiévales de l’animal. Les porcs allant glaner en forêt, il était en effet fréquent que des hybridations se fassent avec des sangliers sauvages. Le porc est un animal paradoxal. Considéré comme une bête immonde dans le Deutéronome (14, 8), il se trouve dès lors frappé d’un interdit alimentaire. Pourtant, tout au long du Moyen Âge, la viande la plus consommée par l’Europe chrétienne reste celle du porc. Vorace, idiot, impur, sale et débauché, le porc se retrouve souvent attribut des personnifications de différents vices, et plus particulièrement de gula , c’est-à-dire cette gloutonnerie si étroitement liée à la luxure. Sa noirceur et sa voracité le classèrent parmi les animaux attachés à Satan, aux côtés du serpent, du crapaud, du singe, du bouc ou encore du dragon. Cependant, comme beaucoup d’images médiévales, il possède également un aspect positif, par le biais de la truie notamment,symbole de fécondité et image de la bonne mère. Nombreuses sont en effet les représentations du thème de la truie qui file, notamment dans les miséricordes de stalles.Il n’en reste pas moins que le porc, particulièrement lorsqu’il adopte une attitude humaine, sert souvent à critiquer, parfois de manière violente, certaines catégories de populations. Ainsi, le thème du Judensau est-il populaire pendant toute la période bas-médiévale, et même repris au début du XXe siècle. Cette image des enfants juifs allaités par une truie est d’origine germanique et est apparue au cours du XIIIe siècle. Elle représente un double pamphlet dans la mesure où les Israélites appliquent l’interdit du Deutéronome et du Lévitique (11,7) : le tabou touche non seulement la chair du cochon, mais également l’animal vivant, son cuir, et parfois son nom.Le symbolisme du porc ne se limite pas à ces seules interprétations. La miséricorde de Saint-Pol-de-Léon montre en effet l’animal en train de rechercher des glands. Or, le mois de novembre est traditionnellement illustré dans les manuscrits et sur les bas-reliefs des églises par une scène de glandée avec un cochon. Le portail droit de la basilique de Saint-Denis, le portail de l’église de Rampillon, les vitraux de la cathédrale de Lausanne, pour ne citer que quelques exemples, comportent des scènes de porcs à la glandée dans leurs travaux des mois.
Le cochon était également l’attribut de nombreux saints, au premier rang desquels se trouve saint Antoine le Grand. De plus, la confrérie des Antonins s’était spécialisée dans l’élevage de porcs, dont la viande était utilisée pour les malades du feu de saint Antoine. Ils avaient obtenu le privilège de laisser vaquer leurs animaux dans de nombreuses villes, animaux que l’on reconnaissait grâce à la clochette qu’ils portaient autour du cou. Le porc de la miséricorde de Saint-Pol porte d’ailleurs une même clochette. Enfin, une dernière possibilité d’interprétation de cette figure est à mettre en relation avec la vie du saint patron de l’édifice, saint Paul-Aurélien qui, en arrivant dans la cité léonarde trouva sur place « une laie et ses petits,des abeilles, un ours et un bœuf sauvage ». Image du mois de novembre, des frères Antonins, de la gourmandise, des juifs ou encore épisode de la vie de saint Paul-Aurélien, les interprétations sont donc nombreuses pour cette seule miséricorde et l’aspect moralisateur semble moins présent que sur les miséricordes vues précédemment." (F. PIAT, 2012)
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Miséricorde n°6, stalle haute sud (1504-1520) de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Appui-main n° 6 : Vierge allaitante.
L'appui-main montre un personnage exemplaire, le premier d'entre eux : la Vierge.
Elle est couronnée, et un voile se mêle à sa chevelure qui retombe sur ses épaules. L'Enfant, qu'elle tient sur le bras gauche et dont la tête a été brisée, pose la main sur le sein à travers la fente du corsage. Marie propose à son Fils un objet, sans doute un fruit. Ma Mère et l'Enfant occupent un dais.
Vierge allaitante, appui-main n°6, stalle haute sud (1504-1520) de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Vierge allaitante, appui-main n°6, stalle haute sud (1504-1520) de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Stalle n° 7.
http://patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/dossier/cathedrale-saint-paul-aurelien-stalle-07/8c30b2d1-26e6-4e2e-92f9-0f7d3c632c17
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Miséricorde n° 7 : 3 feuilles
"trois feuilles de chêne et deux glands sortent d'une petite structure polygonale et viennent soutenir la console. " (F. PIAT).
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Miséricorde n°7, stalle haute sud (1504-1520) de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Appui-main n° 7 . Tête encapuchonnée.
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Cette tête d'homme est presque sertie dans un capuchon, une cagoule fermée sous le menton. Pourtant, elle est projetée vers l'avant par une ferveur qui enflamme le regard. L'homme, aux lèvres épaisses, a le front et les tempes dégarnies mais qui reçoivent cinq petites mèches centrales.
Devons-nous le considérer comme un homme en prière ?
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Appui-main n°7, stalle haute sud (1504-1520) de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Stalle n° 8.
manquante sur le site de l'Inventaire.
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Miséricorde : feuillage (pas de photo)
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Appui-main n° 8 : "ange" tenant un livre ouvert sur ses genoux.
Ce personnage reste dans la logique observée depuis le début, dans laquelle ces appui-mains sont réservés à des modèles de piété. L'homme, beau comme un ange, imberbe, les cheveux bouclés, est assis et tient un livre ouvert sur ses genoux. Un des éléments remarquables est la chape serrée par un fermail à quadrilobe. Les joues sont pleines, le regard est inspiré. Rien ne peut d'avantage inciter les chanoines à se plonger dans leur bréviaire ou à chanter les textes des antiphonaires disposés sur le lutrin.
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Appui-main n°8, stalle haute sud (1504-1520) de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Stalle n° 9. Siège en haut des marches donnant accès aux stalles hautes.
cette stalle n'est pas décrite dans le site de l'Inventaire.
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Miséricorde n°9. Singe une main sur la fesse.
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Vu de profil, un singe, au crâne simiesque particulièrement étudié avec des arcades orbitaires proéminentes, des oreilles larges et une mâchoire agressive, pose la main et le pied sur ce qui semble être un lutrin et son livre.
Mais l'autre main est posée sur la fesse gauche, comme pour calmer quelque violent prurit.
On remarque l'anneau d'une chaine sur la cheville gauche.
Si j'ai bien suivi les propos du sculpteur, dois-je voir ici le contre-pied de la succession des appui-mains, c'est à dire la profanation des livres ou la caricature grotesque de l'étude par l'Ignorant et le Vulgaire ?
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Lisons ce qu'en écrit F. Piat dans sa thèse :
"D’autres miséricordes de Saint-Pol-de-Léon semblent également se référer au clergé mais adoptent comme sujet principal des animaux qui miment certaines activités propres aux chanoines, esquissant une certaine critique des ecclésiastiques. Cependant, la valeur de ces images n’apparaît pas proprement négative et revêt plutôt le rôle d’un avertissement, teinté d’humour, à destination du clergé. Ainsi le grand singe se trouvant sur la miséricorde n°09 de Saint-Pol-de-Léon, animal souvent assimilé au diable dans les textes médiévaux, exprime ces deux caractères à travers une attitude grotesque.
Sur cette miséricorde, il se tient debout face à un livre ouvert posé sur un lutrin.De la main droite, il tient ce livre tandis qu’avec la main gauche, il semble écarter ses fesses, montrant ostensiblement son anus, que le sculpteur a pris soin de représenter, évoquant ainsi l’idée très répandue que « tout passe par le cul du singe ». Sa tête est énorme et ses dents, bien visibles, semblent indiquer qu’il essaye de lire ou de chanter, mais que les seuls sons qui sortent de sa bouche sont des cris incompréhensibles et disgracieux, impression renforcée par l’exagération difficile de son expression.
Il porte un chausson à son pied gauche mais pas au droit, élément rappelant une autre tradition littéraire relative au singe. En effet, parmi les méthodes employées pour attraper le singe, celle reprise notamment par Richard de Fournival, permet d’expliquer la présence de ce bottillon. Lorsque le chasseur veut attraper un de ces spécimens, il utilise le désir d’imitation qui caractérise tous les singes. Se déchaussant, il doit, avant d’aller se cacher, laisser ses bottes derrière lui, bien en évidence, afin que le singe tente de les passer. Une fois que l’animal a mis la première botte, il ne peut plus courir ni s’enfuir de sorte que le chasseur peut, lui, finalement, le capturer. Dans cette histoire, c’est bien le désir d’imitation qui condamne le singe à sa propre perte et c’est également cette imitation réalisée sans comprendre le sens profond des Écritures qui est dénoncée par la miséricorde de Saint-Pol-de-Léon. Car, malgré ses efforts de mime et son geste visant à « ouvrir en grand » ses orifices, ce grand singe n’arrive pas à comprendre ce qu’il lit.
À l’image du renard prêchant, ce singe est lui aussi contrefait et doit être considéré avec la même méfiance. Au-delà de son aspect comique, cette miséricorde se veut une critique assez nette de certains moines qui répéteraient sans la comprendre la Parole de Dieu, ânonnant les chants liturgiques sans voir leur portée réelle et manquant, par là-même, à leur obligation première. Rendant encore plus exceptionnelle cette sculpture, nous n’avons pas répertorié d’exemple similaire à celle-ci dans les stalles européennes, bien que la figure du petit singe y soit assez fréquente, en particulier lorsqu’il est question de moquer certaines professions comme les médecins. Les petits singes sont en effet souvent représentés sur les miséricordes dans l’attitude du médecin examinant des flacons d’urine afin de déterminer la maladie du patient. C. GRÖSSINGER cite plusieurs exemples anglais comme Stratford-upon-Avon, Faversham, St Botolph de Boston ou la cathédrale de Manchester." (Florence PIAT 2012)
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Un exemple iconographique comparable est néanmoins proposé dans Iconographie des stalles, partage et transmissions des modèles par Danièle Alexandre-Bidon (fig.2 page 153) sur une miséricorde de l'église Saint-Supice, Diest (Belgique.
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Miséricorde n°9, stalle haute sud (1504-1520) de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Miséricorde n°9, stalle haute sud (1504-1520) de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Haut-dossier de la stalle n°9.
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Haut-dossier de la stalle n°9, stalle haute sud (1504-1520) de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Stalle n° 10.
http://patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/dossier/cathedrale-saint-paul-aurelien-stalle-10/7b5ec51d-3533-4c13-9d8c-35347fdfd0ea
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Miséricorde n° 10 : main tenant une coupe.
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"Une main gauche tient fermement un morceau de tissu ou un parchemin froissé. Juste au-dessus de la main, au milieu de la feuille, deux petits trous symétriques sont visibles. Ce détail semble indiquer que la miséricorde n'est pas complète et qu'une flèche, un anneau, ou tout autre élément venait peut-être transpercer l´objet. Quant à la main, elle sort d'une manche au large revers." (F. PIAT)
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Miséricorde n°10, stalle haute sud (1504-1520) de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Appui-main n° 10. Religieux mains croisées. Tête brisée
Ce religieux pourrait être un chanoine, les mains croisées sur le ventre, et un chapelet pendu à la ceinture, sur le coté gauche.
Appui-main n°10, stalle haute sud (1504-1520) de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Stalle n° 11.
http://patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/dossier/cathedrale-saint-paul-aurelien-stalle-11/9e7d5aaf-69f7-4511-9aef-cb4798a3386c
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Miséricorde n° 11 : chimère à face de taureau.
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"La tête d'un animal fabuleux est représentée de face sur cette miséricorde. Sa physionomie est proche de celle d'un bovin, notamment au niveau du museau et du front. Par contre, ses oreilles sont stylisées par deux grandes formes triangulaires, semblables à des feuilles, au centre desquelles des arabesques sont sculptées. Ces arabesques rejoignent le museau de l'animal. Les poils ondulés sur le sommet de sa tête rappellent par contre le bouc de la stalle 61. Cet animal est en train de mâcher du foin qui dépasse encore de sa gueule. Tout autour de lui, des formes ondulantes semblent indiquer de la fumée." (F. PIAT)
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Miséricorde n° 11, stalle haute sud (1504-1520) de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Appui-main n°11. Feuille enroulée sur elle-même.
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Appui-main n°11, stalle haute sud (1504-1520) de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Stalle n° 12.
http://patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/dossier/cathedrale-saint-paul-aurelien-stalle-12/179dae06-f3e2-438b-be7a-b2d2f30d9875
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Miséricorde n°12 : ruban tressé.
"un ruban entrelacé compose la forme de la miséricorde." (F. PIAT)
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Miséricorde n° 12, stalle haute sud (1504-1520) de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Appui-main n°12. Feuille arrondie formant le corps d'un dragon.
Comme toute chimère, l'œil se perd et hésite à voir ici le déroulement d'une feuille, là un motif géométrique quadrillé, tout en reconnaissant une paire de pattes griffues, et une gueule monstrueuse.
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Stalle n° 13.
http://patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/dossier/cathedrale-saint-paul-aurelien-stalle-13/84da25b5-64bf-4b7a-b734-42614399c22e
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Miséricorde n°13 : branche de chêne.
"Trois feuilles et un gland. Deux feuilles simplement nervurées sont situées sur les côtés de la miséricorde. Au centre, une feuille aux formes arrondies et ondulantes se trouve au-dessus d'un petit gland." (F. PIAT)
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Miséricorde n°13, stalle haute sud (1504-1520) de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Appui-main n°13. Pas de photo.
Voir Vue d'ensemble
http://patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/dossier/cathedrale-saint-paul-aurelien-stalle-13/84da25b5-64bf-4b7a-b734-42614399c22e
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Stalle n° 14.
http://patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/dossier/cathedrale-saint-paul-aurelien-stalle-14/e9c3d3dd-eef4-47c7-b702-236374c8aaea
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Miséricorde n° 14 : feuillages.
"Trois feuilles aux formes ondulantes sortent d'un support polygonal avec lequel elles font corps.". (F. PIAT)
Pas de photo, voir celle du site de l'Inventaire.
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Appui-main n°14. Feuille ponctuée enroulée sur elle-même.
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Appui-main n° 14, stalle haute sud (1504-1520) de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Stalle n° 15.
http://patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/dossier/cathedrale-saint-paul-aurelien-stalle-15/92beb801-0909-4949-9142-1e72c3491909
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Miséricorde n° 16 : singe chimérique mangeant un fruit d'un arbre.
"Un animal debout prend appui sur un arbre dans lequel il vient de cueillir un fruit qu'il est en train de manger. Sa tête est celle d'un canidé mais il possède de très grandes oreilles pointues. Une longue queue (ou une laisse ?) fine apparaît derrière lui et ses pieds sont ceux d'un singe comme l'atteste la présence d'un pouce. Il porte une ceinture à la taille, qui pourrait être un élément d'une laisse. L'arbre dans lequel il se sert à la forme d'une grande grappe de raisins et aucune feuille n'est visible." (F. PIAT)
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Miséricorde n°15, stalle haute sud (1504-1520) de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Miséricorde n°15, stalle haute sud (1504-1520) de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Appui-main n°15 : un aigle déchiquetant du bec un oisillon.
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Appui-main n°15, stalle haute sud (1504-1520) de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Appui-main n°15, stalle haute sud (1504-1520) de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Stalle n° 16.
http://patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/dossier/cathedrale-saint-paul-aurelien-stalle-16/39c6dede-3fde-4185-8402-2c79bb5b8d63
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Miséricorde n°16 : tête d'homme au turban.
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" Sur la miséricorde : tête d'homme, représenté de trois-quarts et tourné vers la droite. Le personnage a les cheveux courts et frisés. Son visage est complètement déformé. Ses yeux sont asymétriques et l'oeil droit semble aveugle. Son nez est comme cassé en son milieu. Il ouvre la bouche, mais sa lèvre supérieure dessine un large "M", comme s'il avait des difficultés à parler. Son oreille droite, la seule visible, est petite et placée presque à la hauteur des tempes. Son front est parcouru de différents sillons et un creux profond est visible entre ses sourcils." (F. PIAT)
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Miséricorde n°16, stalle haute sud (1504-1520) de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Miséricorde n°16, stalle haute sud (1504-1520) de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Stalle n°17 (dernière stalle de cette rangée ).
http://patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/dossier/cathedrale-saint-paul-aurelien-stalle-17/6f42a567-15ef-4985-8095-8a96c346ac91
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Miséricorde n°17. Hommes crachant des tiges végétales.
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"Deux hommes sont représentés en buste, le dos appuyé contre la sellette de la miséricorde. Ils sont tous deux en train de souffler dans un long tuyau qui envoie de la fumée sur un objet conique retourné situé dans la pointe inférieure de la miséricorde. Cet objet est percé de petits trous sur toute sa surface. Les visages des deux hommes sont similaires et l´accent a été mis sur leur tête, très grande par rapport au reste de leur corps. Ils sont vêtus d'un capuchon et tiennent leur tuyau. L'élément conique semble bien être une ruche que les deux hommes sont en train de fumiger." (F. PIAT)
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Pas d'appui-main (jouée sud-est)
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Miséricorde n°17, stalle haute sud (1504-1520) de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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SOURCES ET LIENS.
Source principale :
— PIAT (Florence), 2004, Les stalles de la cathédrale de Saint-Pol-de Léon. Image et culture à la fin du Moyen Âge, 2 vol., mémoire de Maîtrise : Histoire de l’art (dir. X. MURATOVA) : Rennes 2, 2004. (non consulté)
— PIAT (Florence), 2007, Les stalles de la cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Un édifice au chœur de l'édifice, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère.
— PIAT (Florence), 2012, Les stalles de l’ancien duché de Bretagne, de la fin de la guerre de Succession jusqu’au concile de Trente, [thèse : Histoire de l’art], Rennes, Université de Rennes 2, 2012, 2 vol.2.
https://www.academia.edu/34924613/THESE_UNIVERSIT%C3%89_RENNES_2_Les_stalles_de_lancien_duch%C3%A9_de_Bretagne._De_la_fin_de_la_guerre_de_Succession_jusquau_concile_de_Trente
Volume 2 Annexes :
https://www.academia.edu/34924818/THESE_UNIVERSIT%C3%89_RENNES_2_-_Volume_2_-_Annexes
http://patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/recherche/globale?ou=Saint-Pol-de-L%C3%A9on&type=&texte=stalles+
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Bibliographie complémentaire :
ALEXANDRE-BIDON (Danièle), 2001, « L’iconographie des stalles : partage et transmissions des modèles (enluminures, gravures...) », in K. Lemé-Hébuterne (dir.), Autour des stalles de Picardie et Normandie. Tradition iconographique au Moyen Âge, Amiens, Encrage, 2001, p. 149-166.
— BILLIET (Frédéric) 2001, « Un mobilier pour le chant. La vie musicale dans les stalles d’Amiens », Autour des stalles de Picardie et de Normandie. Traditions iconographiques au Moyen Âge, (ed. K. LEME-HEBUTERNE), actes du 4e colloque international de Misericordia International, Amiens, septembre 1999, Amiens, Encrage, 2001, p. 29).
http://docplayer.fr/62357535-L-es-etudes-relatives-a-l-iconographie-des-stalles-de-choeur-ne-peuvent-ignorer.html
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— BILLIET (Frédéric) Le miroir des miséricordes: XIIIe-XVIIe siècle : actes du colloque Université de Toulouse-Le Mirail. Images et sociétés, Université de Toulouse-Le Mirail. Section d'histoire de l'art Centre européen d'art et de civilisation médiévale, 1996 - 262 pages
.— BLOCK (Elaine C.), 2003,Corpus of medieval misericords. France. XIII - XVI century, Turnhout, Brepols, 2003,444 p.
— E. C. Block: 'Proverbs on Choir Stalls in the Rhineland', ProfaneA. Mid. Ages, v/1 (1996), pp. 25–45
.— BLOCK (Elaine C.), BILLIET (Frédéric) Stalles de la cathédrale de Rouen (Les)
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— BOURNOT-DIDIER (Nancy) , 2000, André Sulpice et les stalles du Rouergue Thèse de doctorat en Histoire de l'art soutenue à Toulouse 2
— CHARLES (Olivier ), 2004, Chanoines de Bretagne, carrières et cultures d'une élite cléricale au siècle des Lumières, Presses Universitaires de Rennes
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— DURAND (Georges) : Monographie de l'église Notre Dame, cathédrale d'Amiens. Tome II . Yvert et Tellier, 1903.
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— MISERICORDIA INTERNATIONAL MEDIEVAL ICONOGRAPHY
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Kristiane Lemé-Hébuterne, Les stalles de la cathédrale Notre-Dame d’Amiens, Paris, Picard, 2007, 28 cm, 248 p., 213 fig. en n. et b. et en coul., carte, plans, dessin. – ISBN : 978-2-7084-0792-3
— JOURDAIN (Edouard) et DUVAL (Charles) : Les stalles de la cathédrale d'Amiens. Extrait des Mémoires de la Société des Antiquaires de Picardie. Amiens, Duval et Herment 1843.
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https://inventaire.hautsdefrance.fr/dossier/stalle-du-choeur-decor-en-bas-relief-d-une-jouee-la-vierge-des-litanies/08160568-5bd4-486b-8dce-04262e6e6f4e
https://inventaire.hautsdefrance.fr/recherche/globale?texte=Amiens+stalles
https://www.richesses-en-somme.com/cath%C3%A9drale-insolite-int%C3%A9rieur/stalles-de-la-cath%C3%A9drale/
La visite virtuelle des stalles peut se faire sur le site http://www.stalles-dg.info/Pag/accueil.htm
— BEAUVAIS : Inscription sur la 10ème stalle du côté gauche en haut sur une miséricorde : DE avec étoile et lune
https://inventaire.hautsdefrance.fr/dossier/ensemble-de-83-stalles/afd61497-aa6e-4021-b20b-5c2f92980865
— SOISSONS
https://inventaire.hautsdefrance.fr/dossier/serie-de-82-stalles/a873a336-a6d3-42a7-888e-e7f1a5ef3caa
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