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Les stalles basses de la cathédrale Saint-Pol-de-Léon. Les inscriptions des enfants de la psallette, des recteurs et des choristes. En avant la Musique !
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Voir aussi sur ces stalles :
- Les jouées des stalles du chœur (1504-1520) de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon.
- Les frises nord des stalles du chœur (1504-1520) de la cathédrale de Saint-Pol-de-Léon.
- Les frises sud des stalles du chœur (1504-1520) de la cathédrale de Saint-Pol-de-Léon.
Sur la musique de chœur en Bavière vers 1565-1570 :
- La "Chapelle de cour" du duc Albert V et les musiciens de Roland de Lassus, dans le Mus. Ms. A. "Hofkapelle" et Orlando de Lassus. Première partie : la Salle St-Georges et la Chapelle
- La "Chapelle de cour" du duc Albert V et les musiciens de Roland de Lassus, dans le Mus. Ms. A. "Hofkapelle" et Orlando de Lassus. Deuxième partie : la Hofkapelle ou Musique de cour de Roland de Lassus, instrumentistes et instruments.
- Mirabar solito dans le livre de chœur enluminé Mus. Ms B. de Munich.
- Autoportrait de Hans Mielich : Ne Sutor Ultra Crepidam.
- Autoportrait de Hans Mielich et portrait de Roland de Lassus : le Mus. Ms. A. I et II.
- Les psaumes 148 et 150 (Motet Laudate Dominum de coelis d'Orlando de Lasso) enluminés par Hans Mielich en 1570 pour le duc Albert V de Bavière. Analyse poétique.
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Présentation des stalles.
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Les stalles du choeur en bois sculptées datent de 1510-1520 : on y voit en effet les armoiries de Mgr de Carman (1504-1514) et celles de Mgr Guy Leclerc (1514-1523).
Les sièges se présentent en quatre rangées disposées par groupe de deux, de part et d'autre du chœur : 17 stalles hautes et 16 stalles basses de chaque coté. Le chœur est entouré d'un chancel de pierre contre lequel viennent s'adosser les dosserets des stalles et leur dais. L'entrée dans le chœur se fait par deux portes situées l'une en face de l'autre du coté nord et sud du chancel, entre le chœur liturgique et le chœur des chanoines.
L'accès aux stalles hautes depuis les stalles basses se fait par une volée de deux marches située au centre des rangs inférieurs. Un autre accès est possible entre les deux rangs coté est, par deux marches et une porte basse.
Avec les appuie-main et les miséricordes de chaque stalle, les jouées qui les ferment sur les cotés, les rampants des volées de marches, les dais encadrés de deux frises haute et basse, avec les pendentifs et les statues des montants, les stalles de Saint-Pol-de-Léon constituent un ensemble d'une richesse exceptionnelle. Celui-ci a été étudié par Florence Piat dans un mémoire de maîtrise de 2004, suivi d'une thèse de 2012 consacrée plus largement aux stalles de dix sites de l'ancien duché de Bretagne (Dol, Tréguier, Quimper, Saint-Herbot, Saint-Pol-de-Léon, etc.).
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Où l'iconographie empêche d'entendre des voix.
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Grâce aux données de cette thèse disponible en ligne, j'ai étudié successivement les frises des dais, et les jouées. Mais tous les travaux sur les stalles, toutes les photographies partagées, toutes les visites proposées ont un défaut irréductible, celui d'être basés sur l'image et le regard, alors que les stalles n'ont en réalité qu'une fonction : le chant de l'office canonique. Les figures cocasses ou édifiantes des appuie-main et miséricordes captent toute l'attention, mais la détournent de la destination, et, en réalité, de l'âme même du lieu.
"Les études relatives à l'iconographie des stalles du chœur ne peuvent ignorer la fonction liturgique de ce mobilier. Construit comme une caisse de résonance enfermée dans le chœur des grands édifices, l'ensemble des stalles doit sa conception aux pratiques musicales progressivement adaptées à la liturgie catholique." (F. Billiet)
Pour mettre l'accent sur l'activité chorale au XVIIe et XVIIIe siècle dans ces stalles, les stalles de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon possèdent un atout. Certes, elles n'ont conservé ni antiphonaire, ni partition, ni bien-sûr d'enregistrement, certes les instruments de musique n'y sont presque pas représentés sur ses sculptures, mais les enfants de la maîtrise, ou "psallette" (de psallere, "chanter des psaumes) et divers choristes, et même les recteurs ont inscrit leur nom sur le dossier du siège qu'ils occupaient, principalement vers 1635 et 1679. C'est un corpus d'une centaine d'inscriptions qui est ainsi disponible, sur la quasi totalité des 32 sièges des stalles basses (les stalles hautes, réservées aux chanoines et personnalités, en sont dépourvues).
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Or, la découverte de ces inscriptions, mélange de graffiti et de textes soigneusement gravés, si elle n'offre pas un intérêt documentaire considérable, suscite une émotion comparable à celle de lire, sur les murs de Pompei, ARRUNTIUS HIC FUIT CUM TIBURTINO, "Arruntius est venu ici avec Tiburtino" : l'irruption des bruits de la rue, de l'étoffe de la robe de Gravida, et de la mélancolie des ruines. Mais à la différence de la Melancolia maladive issue du Problème XXX du Pseudo-Aristote, cette émotion est plutôt une dilatation de la rate qu'un accès de bile noire, sa nostalgie est chaleureuse et joyeuse comme la retrouvaille, dans ses papiers, d'une vieille photo de classe. Un instant, le présent se déchire et laisse entendre le rire de François Morvan, qui tente désespérément et inlassablement d'inscrire son nom, pour suivre l'exemple de son camarade Alain Simon "enfant de la Psallette".
Et ce sont les présences de six enfants recrutés parfois dès l'âge de sept ans pour une formation d'une dizaine d'année qui surgissent, et, peut-être, en tendant l'oreille, font entendre leurs voix fluettes mais soucieuses de s'affirmer.
Ces inscriptions indiquent que ces enfants occupaient les sièges du bas-chœur (29 à 31 et 62 à 64 selon la numérotation adoptée par F. Piat). On les imagine se battant pour s'approprier telle ou telle place.
Plus près du chœur, une basse contre, une haute contre et un joueur de Serpent ont laissé leurs noms !
Mais ces places ne sont pas attribuées au hasard, mais à l'oreille.
« Pour le musicien, la cathédrale est instrument de musique, la voûte résonnant, tels les cieux, du chant des anges ; comme le ventre du violon, elle amplifie, de sa gigantesque caisse de résonance, la voix du chanteur ; elle l'habille d'échos, elle l'enrichit d'harmoniques inattendues, elle le transporte à l'autre bout de la nef pour toucher au plus juste l'âme du fidèle.
Le maître de musique connaît bien toutes les ressources de ce large vaisseau, qu'il doit remplir chaque jour de fugues et de contrefugues : il sait où placer l'enfant et le chantre ; il a appris au cours des ans à y élever sa voix et celle des autres ; il a cherché où porter le son au mieux ; il a eu l'occasion d'expérimenter chaque geste, chaque posture, chaque nuance ; il maîtrise tous les effets de la pierre, il en enseigne tous les pièges à son élève.
Dans le grand vaisseau cathédral, la voix au moment même où elle se met à vibrer, ébranle cette immense masse d'air, courant tout au long de la nef, par delà le jubé, se faufile dans les bas-cotés. Avec elle, tous les autres corps sonores, les tuyaux de l'orgue, le serpent, la viole, le basson, le luth, la cloche … et, lors des grandes cérémonies, les violons, qui viennent enrichir un décor de tapisseries, de peintures, d'illuminations « faits exprès ».
Loin de n'être qu'un réceptacle, qu'un écrin à musique, la cathédrale vibre ainsi par sympathie, comme le corps du violon par sympathie des vibrations de la corde. Et c'est au symphoniarche que revient la lourde responsabilité de faire sonner cet instrument colossal, de choisir les voix et les instruments susceptibles de mettre le vaisseau en vibration, de penser les mélodies et les harmonies en fonction du caractère de chaque fête.
Dans la cathédrale, on chante plusieurs types de musique selon les moments de l'office, mais aussi selon son importance : plain-chant, que l'on entonnera avec plus ou moins de solennité selon les fêtes, faux-bourdon, et musique figurée polyphonique que l'on déclinera dans diverses catégories selon les effectifs utilisés (quelques solistes, chœur seul ou avec quelques instruments ou même avec tout l'orchestre pour les fêtes nécessitant quelque apparat). » (J. Duron)
Ces inscriptions sont donc les faibles mais précieux indices pour répondre aux questions "qui chante ?" et "Où chante-t-on ?".
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La psallette de la Cathédrale de Saint-Pol (-de-Léon) fut fondée par Guillaume Féron, évêque de Léon (1439-1472), le 9 Juillet 1455, peu d'années après la fondation de la psallette de la Cathédrale de Quimper, qui existait avant 1433, 'pour doter l'église de Léon, notre épouse, d'un chant plus harmonieux pour contribuer plus dignement au service divin et procurer le salut des âmes.'
Elle fut composée d'un maître de chant, d'un maître de grammaire et de six enfants. Ces enfants résidaient dans la "maison de la psallette" (deux maisons figurent dans la donation initiale ; par la suite, faut-il la distinguer de l'actuelle "Maison prébendale" , qui donne sur la Rue de la Psallette?). Un maître de musique s'ajouta ensuite (1541) au maître de grammaire et à l'administrateur. Les six enfants de la psallette sont astreints à suivre les leçons de musique ; mais les jeunes clercs (ou bacheliers) admis au service du choeur y étaient également obligés.
Le maître est tenu aux obligations suivantes :
"il fera aux enfants deux leçons de musique et instruments par jour, une avant la grand'messe, l'autre après vêpres, chacune d'une heure.
"Il apprendra le plain-chant et la musique quatre fois la semaine à ceux du bas choeur que le Chapitre désignera.
"Le maître empêchera les enfants de parler breton entre eux et n'aura pas de servante qui ne sache que le breton, dans la crainte qu'ils ne puissent apprendre le français."
Le fonds musical était important comme le montre la découverte en 1790, à Saint-Pol-de-Léon, de 231 œuvres de différentes natures dans un meuble de la maison de la psallette. Il s’agissait de « 18 messes en musique, 50 motets, 42 Jérémiades ou leçons de ténèbres, 7 Te Deum, 11 odes, Noël, Réponses, versets et autre Stabat, 28 motets de procession, 4 motets de majeurs, 22 hymnes, 35 Magnificat et Exaudiat, 14 antiennes à la Vierge » (ADF – 1Q2473, extrait du procès-verbal des commissaires du district de Brest chargés de l’exécution des ordres du conseil de l’administration du département du Finistère, 3 décembre 1790). Rien n'indique s'il s'agissait de créations locales ou de copies, et j'ignore si ces partitions ont été conservées. Toutefois," le 22 Mars 1625, le Chapitre députe deux chanoines, M. de Poulpiquet et M. Floch, pour « faire l'inventaire de la musique que feu Missire Couvart a baillé pour servir en cette église ; Michel Durant la fera copier par les enfants » (G. 298). Le compte de 1630 porte en dépenses 4 livres payées « en cinq livres de musique auxquels il y a diverses messes et huit tons de Magnificat ». C'était, en effet, des messes en musique et non en plain-chant que l'on chantait d'habitude, comme le constate la délibération du Chapitre du 22 Mai 1631 (R. G. 473) .
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Répartition des sièges.
Il faut réaliser que l'état actuel n'est pas celui d'origine. Avant que le Concile de Trente n'entraîne la disparition du jubé entre le chœur des chanoines et le transept, une rangée de stalles se disposait de chaque coté de la porte de ce jubé, et les sièges qui s'y trouvaient étaient les plus honorifiques, autour du trône épiscopal. Parmi les chanoines, le chantre ou cantor , les archidiacres de Léon et d'Acre Léon devaient y prendre place.
On notera que la fourchette de datation des inscriptions de Saint-Pol-de-Léon n'est pas éloigné de cette petite révolution de l'espace sacré. Cette disparition du jubé et des stalles de retour qui y étaient adossés a pu jouer un rôle déterminant sur la présence des inscriptions.
Ainsi, à Tréguier pour les stalles hautes :
"À Tréguier neuf stalles hautes portent ainsi le nom de leurs occupants. Mais, contrairement aux stalles basses, il ne s’agit que d’un seul nom, gravé avec soin au niveau du haut du dossier ou de l’accotoir. Ces inscriptions sur des stalles hautes ne sont visibles sur aucun autre ensemble du corpus breton et il est à gager que le phénomène soit à mettre en lien avec les querelles de prééminences générées par la destruction du jubé de la cathédrale, vraisemblablement en 1648-49." (F. Piat 2012)
La responsabilité des décisions du Concile de Trente menaçant l'emploi des chanteurs sont aussi évoquées par les auteurs dans diverses publications :
" À Amiens, quelques stalles ont reçu des graffiti. Les auteurs seraient-ils les chanoines qui s'ennuyaient pendant les offices? Les recherches effectuées avec les noms et les dates ont montré qu'il s'agissait de stalles occupées par les chantres, dont la fonction était appelée à être supprimée. Peut-être est-ce une manière de manifester leur mécontentement, un début de révolte, comme le suggère Kristiane Lemé, spécialiste de l'histoire des stalles?"
" Les miséricordes, les rampes, les jouées et les accoudoirs ornés de sujets musicaux correspondent rarement aux places occupées par des musiciens. En revanche, il faut constater la présence de nombreux graffiti sur les dossiers de leurs sièges. Ces inscriptions illicites couvrent une grande partie du mobilier. Sur le dossier de la stalle n°100, l'inscription « Harle » correspond sans doute au nom de Lambert Harlé, enfant de chœur qui, retiré de la maîtrise par son père en 1710, fut condamné à réintégrer l'Église et de « rapporter en même temlps les robes rouges et autres habillements qu'il avait emportés » Les graffiti gravés sur le dossier des stalles réservées aux instrumentistes pourraient dater de cette époque (stalle 41)."
"Ainsi, à Rodez, il faudrait identifier Lessiere, Deci et Ivenelles, noms gravés sur le dossier de la stalle attenante. Il faudrait aussi s'interroger sur les inscriptions illicites — Raynal, Lau et Vindex, 1601 — lisibles sur les dossiers des stalles de la collégiale de Villefranche-de- Rouergue, toujours aux mêmes emplacements des musiciens (stalles basses n° 14-15 et celles qui leur font face)."
Aucune explication n'a été retrouvée à propos de ces graffiti mais, dans la mesure où ils sont, au XVIe siècle, l'instrument d'une revendication d'appartenance, je risque l'hypothèse suivante : menacés d'éviction à la suite des conclusions du concile de Trente (1545-1563), les instrumentistes admis dans les stalles auraient gravé leurs noms, leurs instruments et certaines notations musicales pour bien marquer la place dans laquelle ils souhaitaient être maintenus. La date de 1552 qui accompagne les graffiti de la cathédrale de Rodez rend crédible cette hypothèse que des études plus approfondies pourront, sans doute, vérifier. 5. Par la suite, les chantres ont pris l'habitude d'inscrire leur nom au moment de leur installation dans le chœur. Sur un des dossiers des stalles d'Amiens, on peut lire : Dupuis entre le 10 juin 1736 (dossier n° 101)." Frédéric Billiet, La vie musicale dans les maîtrises de Picardie. l.e, p. 157.
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Il faudrait aussi tenir compte de l'emplacement du lutrin Grand-aigle ou de lutrins latéraux, ainsi que des luminaires qui les éclairaient, puisque les chanteurs devaient y avoir facilement accès : accès direct par escalier au centre du chœur où se trouve le lutrin, situation centrale pour être entendu de toute la communauté .
"A Paris, « la place des « choristes » est devant le grand aigle, face à l'autel... parfois ils marchent devant le chœur durant tout le temps de la psalmodie » 27 . Il faut insister sur le fait que tous les chanteurs chantent essentiellement depuis les stalles ou au centre du chœur, face au lutrin central vers l'abside et que toutes les grandes œuvres polyphoniques des XIVe , XVe et XVIe siècles ont été composées pour être entendues dans ces conditions acoustiques. L'observation de la place des chanteurs, que peuvent confirmer les trous destinés à recevoir les lutrins latéraux et les luminaires, permet aussi de constater la présence de nombreux graffiti sur les dossiers de leurs sièges. Ces inscriptions illicites couvrent seulement quelques sièges dans la plupart des ensembles européens mais leur signification et leur datation reste délicate. Les graffiti gravés dans les stalles de la cathédrale d'Amiens, probablement datés par leurs auteurs à la fin du XVIe siècle, indiquent la place supposée des instrumentistes." (F. Billiet, La vie musicale dans les maîtrises de Picardie)
Dans la disposition actuelle une fois le jubé détruit, les chanoines occupaient les stalles hautes, ainsi que les dignitaires ecclésiastiques et civils, et les chanteurs et musiciens les places centrales des stalles basses.
Le Catalogue des desservants de la cathédrale de Saint-Pol en 1644 dénombre seize chanoines, sept vicaires des sept paroisses du Minihy Léon, huit prêtres choristes (dont un sacriste, trois chappiers, un dyacre, un sous-dyacre, et Jean Ladoryan, le Maître de la psallette), trois choristes clercs, et les six enfants de la psallette, soit quarante desservants.
La localisation des inscriptions a permis à Florence Piat certaines déductions, qu'elle a synthétisées sur un plan.
"La taille de ces inscriptions suggère qu’elles ont été réalisées en accord avec les chanoines, peut-être pour régler quelques conflits. La qualité des occupants est signalée par la présence du « p » renvoyant à la prêtrise. Au vu des inscriptions, nombreuses, présentes sur certains dossiers, toutes les stalles basses ne se valent pas et font l’objet d’attributions « sauvages » répétées. Les stalles entourant les accès médians vers les rangs hauts se distinguent ainsi par la multitude de graffiti qu’elles accueillent, de même que les stalles 30 et 31, ces dernières pour des raisons différentes. "
"Les prêtres choristes et musiciens semblent avoir occupé la partie haute du chœur ou, tout du moins, les stalles intermédiaires 21 à 25. Pour le reste, nous ne pouvons que faire des suppositions mais les inscriptions s’arrêtent dès lors que l’on se rapproche du maître-autel.
Les stalles 32, 33, 65, 66, 18 à 20 et 51 à 53 n’ont pas été gravées de noms probablement parce que leur attribution ne faisait aucun doute. Tout au plus peut-on trouver sur certains de leurs dossiers les monogrammes « IHS » ou « MARIA », graffiti témoignant plutôt d’une certaine ferveur que d’une tentative d’appropriation d’un siège.
Toujours est-il que l’ensemble des inscriptions saintpolitaines, si elles datent pour la plupart du XVIIe siècle, indiquent probablement une tradition qui perdurent depuis longtemps dans la répartition des occupants des stalles basses, notamment dans la disposition face-à-face des choristes et enfants, mais aussi dans cette dichotomie entre haut-chœur et bas-chœur qui apparaît en filigrane.La figure suivante [fig. n°39] présente la répartition hypothétique des occupants des stalles basses d’après les inscriptions relevées sur les dossiers. On y remarque que les noms des musiciens et enfants de chœur apparaissent essentiellement côté sud, ce que l’on retrouve aussi à la cathédrale d’Amiens à la fin du XVIe siècle (F. BILLIET, « Un mobilier pour le chant… »,Op. cit., p. 31." (Florence Piat 2012)
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Vue générale, depuis le chœur liturgique des stalles de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Plan des principales inscriptions des stalles de la cathédrale, et déductions sur les attributions des stalles, par Florence Piat : image emprunté à sa thèse mise en ligne.
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Glossaire (Olivier Charles)
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– Psallette Maîtrise, manécanterie. Chorale d’une cathédrale. Ensemble vocal chargé de soutenir les voix des chanoines pendant les offices. Elle comprend le maître de musique, les musiciens, les choristes ou gagistes, les enfants de chœur, le maître de latin des enfants…
– Le corps ecclésiastique est divisé en Haut-chœur qui comporte les dignitaires hiérarchiques et en Bas-chœur le bas clergé, les clercs et les laïcs, réunis autour des choristes, autrefois professionnels (et souvent amenés, du moins pour les principaux, à prendre les ordres, mineurs comme celui de lecteur, ou majeurs comme ceux de sous-diacre, diacre ou prêtre). Dans un collège de chanoines, ils pouvaient aussi bénéficier d'une semi-prébende canoniale, ou même d'une prébende, affectées aux stalles inférieures du Haut-chœur. (Wikipédia)
– Haut-chœur Ensemble des chanoines d’une cathédrale.
– Chapitre Ensemble des clercs séculiers attachés au service d’une cathédrale ou d’une collégiale. Désigne aussi la réunion plus ou moins fréquente des chanoines.
– Chanoine Clerc, prêtre ou non, membre d’un chapitre et titulaire d’un canonicat. Il perçoit une Prébende, revenu attaché au canonicat.
– Bas-chœur Ensemble des personnels de second rang d’une cathédrale : semi-prébendés, musiciens, choristes, enfants de chœur
– Semi-prébende Ou demi-prébende. Rétribution du semi-prébendé, membre du bas-chœur titulaire d’une semi-prébende. Le semi-prébendé n’a ni voix ni entrée au chapitre.
– Chantre Dignitaire chargé du gouvernement du chœur. Véritable intendant du chœur, il exerce la police du culte et veille à la qualité de l’office divin et de la liturgie.
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Eh ! une dernière question : dans quel tenue pouvons-nous imaginer les enfants de la psallette, assis plus ou moins sagement à leur place ?
En robe rouge fourré de duvet au dessus d'une une aube, le col couvert d'un amict, et sur la tête une calotte ou le bonnet carré. (Peyron 1901)
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LA VISITE.
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J'ai débuté ma découverte des dossiers à inscriptions des stalles basses par l'angle sud-ouest, en progressant vers l'ancien autel et son ciborium, puis en passant au nord pour remonter la rangée d'est en ouest.
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I. LES STALLES BASSES DU COTÉ SUD. N° 33 à 18 de l'ouest vers l'est.
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Siège n° 33.
Pas d'inscription. "Stalle réservée" selon F. Piat, comme le siège suivant n°32 et les stalles en vis à vis au nord n°65 et 66.
Miséricorde : chanoine encapuchonné, tenant un livre. Notez le "pectoral" à quatre barres : un laçage ?
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Siège n° 32.
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Pas d'inscription. "Stalle réservée"
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Miséricorde : Ange tenant un phylactère.
Un bandeau retient les boucles de ses cheveux . Le col de l'amict remonte jusqu'à ses joues. Le phylactère ne semble pas destiné à accueillir une inscription. Bien que la naissance pyramidale de la console viennent lui former une sorte de paire d'ailes, rien, hormis sa grâce, n'en fait un ange stricto sensu, et on pourrait se plaire à y voir un enfant du chœur. Un homologue occupe la miséricorde n° 37, au nord, sur les stalles hautes.
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Appui-main : tête à la face simiesque, tirant la langue, coiffée d'un capuchon.
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Le siège n°31.
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R
ALAIN :
SIMON 1635 :
FRAN : MORVAN
ALAIN : SIMON : ENFANT :
DE LA : PSALETTE : A : SCT :
PAVL : DE : LEON : FAICT :
L AN : 1635 :
F:MOR
T:L:M / T:L :
F : M F:M
FRANCOIS : MO
FRANCOIS : PIERRE
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ALAIN SIMON :Une partie du texte est très soigneusement inscrit en lettres capitales régulières et aux mots séparés par le deux-point. Il s'agit de " Alain Simon 1635", qui reprend son inscription sous la forme "Alain Simon Enfant de la Psalette à Sct Paul de Léon lan 1635". Or, neuf ans plus tard, le Catalogue des desservants de la cathédrale en 1644 mentionne son nom (avec la graphie Alain Symon) parmi les "choristes clercs".
Les trois lettres T:L:M possèdent la même qualité d'exécution. Elles peuvent être rapprochés du nom d'un autre des trois choristes clercs de 1644 : THOMAS LE MAIGRE. C'est peut-être aussi lui qui répète T : L.
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Le nom Thomas Le Maigre se retrouve, hasard des homonymies, être celui d'un tisserand joueur d'instruments de musique rue du Pot-de-Fer à Paris, qui accueille par contrats de jeunes enfants en apprentissage pour leur apprendre la musique. (Jurgens M, Documents du minutier central concernant l'histoire de la musique (1600-1650) )
Enfin, FRANÇOIS MORVAN, enfant de la psallette en 1644 selon le même Catalogue, tente ici d'écrire son nom en parasitant l'inscription de son aîné, mais semble en permanence interrompu par un mauvais génie. Du moins parvient-il à inscrire, deux fois, ses initiales. Il lui reste la stalle voisine pour tenter à nouveau sa chance.
Enfin, il nous reste le prénom PIERRE en lettres minuscules. Peut-être Pierre Pezron, enfant de la psallette en 1644.
En définitive nous avons ici un premier texte, de belle facture, daté de 1635, et plusieurs inscriptions maladroites, plus tardives de quelques années, par quatre "enfants de la psallette". C'est le dossier de stalle le plus émouvant.
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"François Morvan est le premier des enfants de la psallette et a occupé le siège n°30 où il n’a pas eu le temps de terminer son inscription :« FRANCOIS : MORVAN : 1639 ( ?) : ENFANT : DE. »
(La date a été lue 1631 par Y.-P. CASTEL dans les documents qu’il a joints au dossier de l’Inventaire consacré à la cathédrale. Néanmoins, nous préférons opter pour celle de 1639, le dernier chiffre étant maladroitement gravé, maladresse qui se remarque ailleurs dans l’inscription. Les graffiti présents au-dessus de celui-ci mentionnent l’année 1635. Leurs positions et le soin avec lequel ils ont été exécutés tendraient à prouver leur antériorité sur l’inscription de François Morvan. Y.-P. CASTEL, « Inscriptions relevées sur les stalles basses du chœur », carton : 29 – Saint-Pol-de-Léon – III Cathédrale Saint-Paul-Aurélien – Canton de Saint-Pol-de-Léon – P.I.N.). Sans doute voulait-il imiter les inscriptions déjà présentes au-dessus de deux recteurs des paroisses du Minihy de Léon, Matthieu Simon et Alain Le Borgne. Il retenta sa chance sur le dossier de la stalle n°31 à quatre reprises sans plus de succès…" (Florence Piat, 2012)
"Alain Simon réussit à apposer une inscription complète sur ce même siège 31 : « ALAIN : SIMON :ENFANT : DE : LA : PSALETTE : A SCT : PAUL : DE : LEON : FAICT : 1635 » Il s’agit de l’une des inscriptions les plus longues des stalles basses, qui double une autre, du même Alain : « ALAIN : SIMON : 1635 ». Par ailleurs, Alain Simon et Thomas Le Maigre sont les seuls des six enfants de la psallette à poursuivre leur carrière cléricale et neuf ans plus tard, nous les retrouvons choristes-clercs desservants de la cathédrale. Le relevé des inscriptions des dossiers des stalles basses de Saint-Pol indique que les enfants de la psallette se répartissaient entre les sièges 28 à 31 et 61 à 64, c’est-à-dire face-à-face. " (F. Piat 2012)
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Stalles basses de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Stalles basses de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Le siège n° 30.
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P : F
S M
M:MATHIEV : SIMON :
RECTEVR : LAN : 1635 : FAICT
M : ALAIN : LE : BORGNE :
RECTEVR : DE : SCT : AN 1631.
FRANCOIS MORVAN
ENFANT DE
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"Néanmoins, on peut également remarquer que parmi ces sièges, certains étaient également attribués à au moins deux vicaires déjà mentionnés auparavant, Matthieu Simon et Alain Le Borgne."
"Tous deux occupaient la stalle n°30 et y ont laissé deux inscriptions également longues : « M : MATTHIEU : SIMON :RECTEUR : LAN : 1635 : FAICT » et « M : ALAIN : LE : BORGNE : RECTEUR :DE : SCT : AN ». Le premier, sous-chantre, était vicaire de la paroisse de Toussaints, l’une des sept paroisses du Minihy de Léon. Le second, quant à lui, était vicaire de Saint-Jean, également paroisse du Minihy. Au XVIIe siècle, le bas du chœur semble donc avoir été occupé à la fois par la psallette et par les vicaires des sept paroisses du Minihy ( Le Minihy-Saint-Paul signifie littéralement « le territoire du monastère de saint Paul ». Il s’agit d’une zone dépendant directement de la juridiction de l’évêché. À Saint-Pol-de-Léon, le Minihy englobait sept vicariats : Saint-Jean-Baptiste, Notre-Dame de Cahel, le Crucifix de la ville (la chapelle du Kreisker), le Crucifix des champs, Toussaints (Roscoff), Saint-Pierre (Santec), Saint-Jean l’Évangéliste (Trégondern).P. Peyron, La cathédrale de Saint-Pol…, p. 4-6) et la présence des graffiti des enfants et des recteurs laisse à penser que la cohabitation ne devait pas se faire sans heurt." (F. Piat, 2012)
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Stalles basses de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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L'appui-main n° 30. Chanoine portant le bonnet et l'aumusse.
Nota bene : j'ai donné aux appui-mains le numéro du siège placé à sa gauche. Ce n'est pas le choix de F. Piat.
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Stalles basses de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Le siège n° 29.
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HAMON : GRALL :
R oll QUILL ---
ROLLAND : LE PRERIN (N rétrograde)
9i PIERRE : PEZRON (N rétrograde)
HE
—Sur Hamon Grall, voir
https://gw.geneanet.org/flcharlet?lang=fr&n=grall&nz=charlet&ocz=0&p=claude&pz=valentin
http://www.cgf-forum.fr/phpBB2/viewtopic.php?t=19166
—PIERRE PEZRON est l'un des six enfants de la psallette dans le Catalogue de 1644, avec François Morvan, Yvon Labbat, Guillaume Noël et un certain Rolland Le ... (nom que Peyron n'a pas déchiffré aux Archives). Est-ce ROLLAND LE PRERIN , ou LE PERRIN ?
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Stalles basses de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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La miséricorde n°29 : tête d'homme sous son capuchon.
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Stalles basses de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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L'appui-main n° 29 : lièvre (?) accroupi sur une feuille d'acanthe.
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Stalles basses de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Le siège n°28.
Pas d'inscriptions.
Appui-main n° 28 : chanoine tête recouverte d'un capuchon, mains croisées. Face brisée.
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Stalles basses de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Le siège n°27.
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Inscriptions sauvages.
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DENCH[O] ou PENCH[O]
H:LE F-- A
PO FO H. GRALL
PIERRE
LANGIO [?]
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Stalles basses de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Stalles basses de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Le siège n° 26.
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Nombreuses inscriptions sauvages, monogrammes et entailles.
I:A
I:M
I:D
PENCHO
GLAV
Monogrammes MÃR et IHS (MARIA et IESUS)
COVARDE IAN GVILLAVME
RENARD SYMON
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COVARDE, "Couarde", est attesté à la fois comme adjectif féminin de couard "peureux", comme toponyme, en Charente-Maritime mais aussi en Bretagne : c'est le nom d'un prieuré de Bieuzy rendu célèbre par la découverte de la Vénus de Quilipily, et qui dériverait selon Jean Ogée du breton ar C'ward. C'est aussi un patronyme. Faut-il le rapprocher de celui de "feu Missire Couvart", mentionné en 1625 pour avoir produit la musique de la cathédrale ?
Les noms suivants semblent devoir être associés ainsi : JEAN RENARD et GUILLAUME SYMON. On retrouve le nom IAN RENARD entaillé sur l'appui-dos en haut du dossier.
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Stalles basses de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Stalles basses de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Marches d'accès aux stalles hautes et rampant gauche : la moitié est des stalles basses sud.
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Stalles basses de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Le siège n°25.
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Inscriptions soignées et profonde à la gouge :
NL / ICL
NIKL / MV
Quelques tracés en pointillé (cercle et triangle).
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Stalles basses de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Le siège n°24.
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Inscription à la gouge, à coté d'un cercle.
ND. (N. Dufaur ??)
Miséricorde n°26 : Rameau de trois feuilles (pas de photo)
Appui-main n° 26 : feuille formant une boule.(pas de photo)
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Stalles basses de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Le siège n° 23.
Appartient aux sièges des choristes et musiciens 21 à 23 et 54 à 56.
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Inscriptions : dues à plusieurs mains, et associées à deux cercles.
N PELLEN
F. FVR : P / LO
1679
PC
CLAVI
H IAN H
N TRAON DESSUS
N : DUFAVR : BASSE CONTRE : 16
16-5
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Nous trouvons en premier un dénommé PELLEN, patronyme courant dans le Finistère.
Un prêtre (lettre P) F. FUR a fait inscrire (facture soigneuse à la gouge et recherche graphique) son nom ici en 1679. Il a procédé de même, la même année, du coté nord sur le siège n°58.
Le troisième personnage qui a laissé son nom est [N] TRAON, patronyme également courant dans le Finistère et notamment dans le Léon. Est-ce lui qui se définit comme "dessus" ?
Enfin vient l'inscription de N. DUFAUR, basse contre en 1655 (?). C'est la première identification précise d'un choriste, et cela permet de connaître la place qui lui avait été attribuée. Florence Piat attribue, dans son plan des stalles, les sièges n° 23 à 25 et 54 à 56 aux choristes et musiciens. Elle estime que c'est à N. DUFAUR (qu'elle lit "DUFOUR) qu'est liée le qualificatif "dessus", ce qui est logique à l'égard du registre de haute contre.
Rappel :
On classe les voix de la plus aigüe vers la plus basse en Haute-contre, Contre-ténor, (très aigüe), Ténor (aigüe), baryton (moyenne), Basse chantante ou Basse-taille (grave) et Basse-contre (la plus grave).
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"Dans la partie haute du chœur, les stalles 22 et 23 sont occupées par des choristes et musiciens. Sur le dossier de la stalle n°23, « N. DUFOUR » indique en 1655 qu’il est « BASSE CONTRE » et précise même « DESSUS » dans la partie supérieure. Cet ajout signifie probablement que N. Dufour avait une tessiture plus large que celle de basse-contre et qu’il pouvait aussi chanter en voix de tête, peut-être pour accompagner les enfants de la psallette dont nous avons vu qu’ils occupaient le bas chœur. ." (Florence Piat 2012)
Appui-main n° 23 : Volute.
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Stalles basses de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Miséricorde n° 23 : Homme coiffé d'un bonnet à oreilles d'âne.
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Stalles basses de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Le siège n°22.
Appartient aux sièges des choristes et musiciens 21 à 23 et 54 à 56.
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Dossier haut
IAN LE ELAER [ LE ALLANER ?]
IRENARD--
Dossier
PICARD
GORREC SERP[ENT]
PIERRE QVEMMENER
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Je n'ai pas déchiffré le premier patronyme. On trouve ensuite I[an] RENARD, pui PICARD, Puis GORREC. Ce patronyme, éventuellement sous la forme LE GORREC, est attesté dans le Finistère, même si F. Piat lit ici "GARREC". Enfin Pierre QUEMMENER, graphie également attestée quoique plus rare que QUEMENEUR.
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"Occupant la stalle n°22, Hamon Cam exerçait quant à lui au poste de haute-contre." (F. Piat)
L'information la plus précieuse réside dans les quatre lettres SERP, dans lesquelles il est très tentant de lire le début de SERPENT.
Le serpent, comme le basson, sont introduits dans les églises au XVIIe siècle pour l'accompagnement du plain-chant.
Sur cet instrument, voir mon article sur l'Ange serpentiste du lutrin de l'église Saint-Louis de Brest.
"A Bordeaux, la cathédrale recourt aux services de dix choristes et de cinq instrumentistes. Les choristes sont une haute-taille, cinq basses-tailles, deux hautes-contre et deux basses-contre. Les instrumentistes sont l'organiste, un joueur de serpent deux joueurs de basson et un joueur de basse de viole. Les collégiales moyennes se contentent d'un organiste, d'un serpent et de deux ou trois choristes professionnels." (Philippe Loupès).
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"Ce même siège [n°22] était également celui d’un certain Garrec qui eut juste le temps de dessiner les lettres « SERP», renvoyant au serpent, instrument de musique de la famille des cuivres dont la forme rappelle effectivement celle du serpent,et qui était utilisé pour accompagner les chœurs lors des offices (Fréquemment cités à partir du XVIIe siècle, les joueurs de serpents se retrouvent également dans la cathédrale Notre-Dame d’Amiens, stalle n°41, où deux d’entre eux ont gravé leurs noms dans le dossier de la stalle. F. BILLIET, « Un mobilier pour le chant. La vie musicale dans les stalles d’Amiens », Autour des stalles de Picardie et de Normandie. Traditions iconographiques au Moyen Âge, (ed. K. LEME-HEBUTERNE), actes du 4e colloque international de Misericordia International, Amiens, septembre 1999,Amiens, Encrage, 2001, p. 29
J'ai retrouvé en ligne l'image de la stalle n°41 d'Amiens, où j'ai entouré les deux serpents, et une portée musicale :
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" Les enfants de la psallette épaulent des chanteurs, ou chantres, qu’il n’est pas toujours facile de distinguer des véritables musiciens dans la mesure où, dans les registres de délibérations, le terme musicien désigne aussi bien un choriste qu’un instrumentiste : seule la mention de l’instrument ou de la partition chantée permet alors de les distinguer. Certains sont cependant polyvalents : Jacques Raoul est ainsi « chantre et musicien » de Saint-Pol-de-Léon de 1771 à 1790 Les choristes accompagnent les offices de leurs voix de haute-contre, basse-contre, haute-taille ou basse-taille, soutenus par la musique du chapitre. Que l’on soit à Rennes, Saint-Malo, Saint-Pol-de-Léon, Tréguier ou Vannes, cette dernière est constituée d’un ou deux serpents accompagnés d’une basse ou d’un basson et d’un organiste. À Rennes, où l’orgue, très abîmé, a été démonté en 1732, elle est renforcée par un violon et un violoncelle ; à Saint-Pol-de-Léon, par une contrebasse, un alto, un violon, une clarinette ; à Tréguier, par une viole ; à Vannes, par un violon, une viole, un violoncelle et une clarinette. Rien ici de très original puisque l’on retrouve l’équivalent de Bordeaux à Rouen en passant par Le Mans. La présence de musiciens jouant de plusieurs instruments – comme à Vannes, où les mêmes personnes jouent du serpent et du violon d’une part ; du serpent, du basson et du violoncelle d’autre part – ainsi que le manque de précision des documents interdisent d’assimiler systématiquement le nombre d’instruments au nombre d’instrumentistes." (Olivier Charles)
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Miséricorde n° 22 : feuillages (pas de photo)
Appui-main n°22 : boule. (pas de photo)
Stalles basses de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Stalles basses de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Le siège n°21.
Appartient aux sièges des choristes et musiciens 21 à 23 et 54 à 56.
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GOULI V (pour Guillaume ??)
PM
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Miséricorde n° 21 : géométrique (pas de photo)
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Stalles basses de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Appui-main n° 21 : Chanoine (ou femme coiffée d'un bonnet), tenant un livre.
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Stalles basses de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Siège n° 20.
Pas d'inscription.
Les sièges 18 à 20 et leurs vis à vis 51 à 53 sont des stalles réservées, comme les trois premiers à l'extrémité ouest.
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Miséricorde n°20. Deux feuilles issues d'un gland.
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Stalles basses de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Siège n°19.
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Pas d'inscription. Stalle réservée.
Miséricorde : rameau à deux feuilles (pas de photo)
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Appui-main n° 19. Tête de mort encapuchonnée.
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Stalles basses de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Siège n° 18.
Pas d'inscription. Stalle réservée.
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Miséricorde n° 18. Chimère à tête de femme au dessus d'une tête d'homme.
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Stalles basses de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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LES STALLES NORD DE L'EST VERS L'OUEST, N° 51 à 66
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Le siège n°51.
Pas d'inscription. Stalle réservée.
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Stalles basses de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Stalles basses de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Le siège n° 52.
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Pas d'inscription. Stalle réservée.
Stalles basses de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Le siège n°53.
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Inscription IHS. Stalle réservée.
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Miséricorde n°53 : visage d'homme suçant les pattes de deux chiens qui encadrent son visage.
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Stalles basses de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Appui-main n°53 : cavalier nu
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Stalles basses de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Le siège n°54.
Appartient aux sièges des choristes et musiciens 21 à 23 et 54 à 56.
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Monogramme MAR
CLAV (voir CLAVI siège n°23)
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Miséricorde n° 54 : cep de vigne.
Appui-main 54 : homme étendu (raboté).
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Stalles basses de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Stalles basses de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Le siège n°55.
Appartient aux sièges des choristes et musiciens 21 à 23 et 54 à 56.
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LABARE RADIN (LAVARE ?)
OP / COSK / IAC / LS /
PIERRE QVEMMEN/ER
CLAUDE / COAT.
Monogramme IHS
MERRET FOL
IL
L
GUIL [LAUME]
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Faut-il lire LABARE RADIN et MERRET FOL comme des injures entre "camarades" ?.
COSK correspond sans doute à COSQUER.
Le nom CLAUDE COAT est complet. PIERRE QUEMMENER avait déjà inscrit son nom sur le siège n°22, ... qui fait vis à vis à celui-ci.
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Stalles basses de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Appui-main n° 55
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Stalles basses de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Le siège n° 56.
Appartient aux sièges des choristes et musiciens 21 à 23 et 54 à 56.
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Inscriptions : associées à un cercle, à un visage et à une croix :
IHS
M F . P . A .
CA
I / A
PEZRON
Nous retrouvons l'enfant de la psallette Pierre Pezron, transfuge du siège n°29, mais qui serait devenu choriste, ou bien un homonyme.
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Stalles basses de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Appui-main n°56 : tête d'homme barbu.
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Stalles basses de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Le siège n°57.
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YVP
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Miséricorde n° 57 : feuilles de chêne.
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Stalles basses de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Stalles basses de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Appui-main n° 57 : Homme travaillant sur un objet posé sur un support. Un cordonnier ?
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Stalles basses de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Stalles basses de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Le siège n°58.
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L'inscription y est si soignée, si composée, si délicate dans sa calligraphie qu'il s'agit d'un travail de professionnel. Si on en croit les dates, c'est en 1674 que [Pierre] Le Goff, prêtre, fit inscrire son nom sur le dossier de ce siège, suivi en 1679 par F[rançois Le] Fur, prêtre également.
A l'intérieur de cartouches formés par des courbes se terminant par des losanges, les lettres sont disposées avec une recherche de symétrie et une utilisation astucieuse des lettres conjointes. La ponctuation de séparation des mots utilise, à la place du deux-point, le double losange. L la lettre G de Goff n'est pas une majuscule, mais une paire de bésicles, dont le cercle inférieur trouve écho dans le -O- suivant.
LE FUR répète son nom un peu plus bas, mais en plaçant le V médian en suspension sur les deux piliers des autres lettres.
"Une autre inscription de « F.FUR.p » est visible sur le dossier de la stalle n°23, indiquant que ce prêtre a changé de stalle au moins une fois. La signature, beaucoup moins soignée que sur la stalle n° 58, est probablement antérieure." (F. Piat)
Enfin, sur la parclose, le monogramme YVP est celui de la stalle précédente.
La position de ce siège, immédiatement à droite des marches qui donnent accès aux stalles hautes, explique-t-elle la dignité esthétique de ce dossier ?
F : FVR : P
A 1679 A
P: LE : GOFF :
16 P 74.
FVR
Sur la parclose :
YVP
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Stalles basses de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Stalles basses de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Les marches vers les stalles hautes et les deux rampants.
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Le siège n° 59.
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Accumulation en palimpseste de sigles (rectangle et diagonales), de 6 monogrammes IHS et 1 monogramme Maria, de prénoms et noms, et de traits verticaux par gravure assez profonde à la gouge.
AI IAN / HAMON CAM / X : PEZ / BON / M : CARON : TANQVE / GIACOM / IAN : LE : / MASSON / IACQVES QVEMMENER
Les patronymes isolés sont CARON, TANQUER, les prénoms isolés sont ceux de IAN (JEAN), IVON, ALLAIN, les noms et prénoms complets sont ceux de HAMON CAM, JACQUES QUEMMENER et de IAN LE MASSON . peut-être X : PEZ correspond-il à Christian PEZRON.
Nous avons quelques renseignements sur Hamon Cam : D'une part Florence Piat nous signale qu'il occupait la stalle 22. D'autre part, les archives du Chapitre rapportent qu'il s'agit d'un prêtre-choriste, haute-contre, et qu'il fut autorisé en 1678 à faire le tour de France des cathédrales :
"Les musiciens avaient, paraît-il, l'habitude de faire leur tour de France, car l'on voit souvent figurer dans les comptes, l'allocation donnée aux musiciens passants.
Le compte de 1659 porte que l'on donna au sieur Gentilhomme, maître de la psallette, 27 livres 10 sols « pour la passade des musiciens pendant un an. Et la même année, il est payé 6 livres au sieur Montoir, organiste de la Cathédrale de Quimper, par forme de passant ».
C'est ainsi également que nous voyons le Chapitre donner, le 10 Décembre 1678 (R. G. 297), l'autorisation à l'un des chantres de faire son tour de France.
« Hamon Cam, prêtre choriste, haute-contre, y servant depuis son enfance à la Cathédrale, demande à se retirer afin de voir d'autres cathédrales où sa bonne fortune le conduira, pour le temps qu'il plaira à Messieurs du Chapitre de lui limiter, attendu qu'il est pourvu d'une chapellenie affectée aux gens du choeur, sur laquelle il a été promu aux ordres sacrés ». Le Chapitre l'autorisa à s'absenter pendant trois ans." (Paul Peyron)
Cette indication permet ainsi de dater cette donnée vers 1650-1678.
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Appui-main n°59 : néant
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Stalles basses de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Siège n° 59, la parclose :
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Inscription désordonnée en haut, mais cadrée par une réglure en bas.
SULE (?)
ALLA I/ N : L : R
ALLAIN : LE : ROY
Sur un Allain le Roy, voir
http://www.plouneventer.fr/images/7__Ploun_venter_et_ses_vicaires.pdf
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Stalles basses de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Stalles basses de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Miséricorde n° 59 : feuillage
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Le siège n° 60.
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Inscriptions assez soignées, entaille profonde à la gouge, emploi du deux-point.
AL
IAN
EVA (?)
F : B : II
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Stalles basses de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Stalles basses de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Miséricorde n° 60 : chanoine assis tenant des deux mains un livre fermé par des fermails.
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Stalles basses de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Appui-main n°60 : tête de femme joufflue, voilée.
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Stalles basses de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Le siège n° 61.
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Miséricorde n°61 : tête d'animal cornu (bouc), langue tirée.
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Stalles basses de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Siège n°62.
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IAN
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Miséricorde n°62 : chien tenant un os et mordant un autre os.
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Florence Piat fait le commentaire suivant :
"La miséricorde n°62 est sculptée, avec un soin naturaliste extrême, d’un chien qui diffère, dans sa morphologie, des chiens rencontrés dans les frises du même groupe et qui participaient à des scènes de chasse. Vu de profil et tourné vers la gauche de la console, il est massif, ses pattes sont épaisses,ses oreilles larges et tombantes et son museau court et carré. Il tient dans sa gueule un os alors qu’un autre est coincé entre ses pattes antérieures. Ce chien a l’apparence d’un mâtin, animal réputé pour sa force."
"Mais, dans le cas saintpolitain, le chien de la miséricorde n°62 est seul et s’affaire à ronger non pas un, mais deux os. Une miséricorde avec un sujet similaire se trouve, encore une fois, sculptée sur les stalles de la cathédrale Saint-Pierre de Genève. Comme le chien de Saint-Pol-de-Léon, il a une allure massive, pattes larges, grandes oreilles tombantes, et est en train de ronger deux os qu’il a coincés sous ses pattes antérieures. La composition est donc proche de la miséricorde de la cathédrale léonarde et ce chien qui ne peut se contenter d’un seul os est vraisemblablement une représentation de l’Envie. La tentation est donc grande de voir dans les images des animaux saintpolitains une allégorie des sept péchés capitaux."
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Stalles basses de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Stalles basses de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Appui-main n°62 : homme assis.
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Stalles basses de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Inscription au dessus des stalles n° 62 et 63.
Cette pièce porte dans un cartouche la belle inscription :
CHRISTIEN GILET.
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Stalles basses de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Stalles basses de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Siège n° 63.
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inscription : lettre M
Miséricorde n° 63 : trois feuilles
Appui-main n°63 : feuille d'acanthe recourbée sur elle même.
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Stalles basses de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Le siège n° 64.
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Inscription soigneusement gravée en lettres capitales.
YVON K[ER]ANGVEN 1635 AC
ROIETC
ROL
sur la parclose : P (Prêtre ?), lettre peu soignée, entaille superficielle.
Faut-il en déduire que le qualificatif de prêtre s'applique à Yvon Keranguen ?
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Stalles basses de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Stalles basses de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Miséricorde n°64 : trois feuilles.
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Stalles basses de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Appui-main n°64 : chimère à visage féminin.
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Stalles basses de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Le siège n° 65.
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"Stalle réservée" selon F. Piat, comme le siège suivant n°66 et les stalles en vis à vis au sud n°32 et 33.
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Inscription sauvage :
MC / MC / MC / MC
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Stalles basses de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Miséricorde n° 65 : tête de Maure.
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Stalles basses de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Appui-main n° 65. Chanoine assis, tenant un objet en main gauche.
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Stalles basses de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Siège n° 66. Dernière stalle nord-ouest.
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"Stalle réservée".
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Inscriptions sauvages M / E / MI / MC et inscriptions poinçonnées en pointillé MC / MC.
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Stalles basses de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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Miséricorde n°66. Tête coiffée d'un bonnet à oreilles d'âne.
Stalles basses de l'ancienne cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Photographie lavieb-aile juillet 2017.
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ANNEXE.
CATALOGUE DE CEUX QUI SONT AUJOURDHUY 4 JUIN 1644 DESERVANTS EN L'EGLISE CATHEDRALE DE LEON. (Archives départementales G.119) in PEYRON 1901
Mgr II et RR. Robert Cupiff, évêque et comte de Léon, qui est inséré sur les cahiers Dominus Episcopus.
Nobles et circumspects Missires,
Rolland Poulpiquet, chantre et chanoine, cantor,
Christophe Lesguen, chevalier du Saint-Sépulcre de Jérusalem, ayant faict le voyage de la Terre Sainte en l'an 1625, protonotaire éapostolique, archidiacre et chanoine de Léon, archidiaconus Leonem
Yves de Poulpry, archidiacre de Quimilidili et chanoine, archidiaconus de Quimilidili.
Jean Touronce, archidiacre d'Acre Léon, archidiaconus Agnensis.
Jean de Kerlec'h, trésorier et chanoine, thesaurarius
François Floch, docteur en théologie de la Faculté de Paris, chanoine.
Nicolas Le Maître, chanoine,
Hamon Querguz, chanoine.
François Tréguier, chanoine.
Mathurin Chouin, chanoine.
Jean Guillerm, docteur en théologie de la Faculté de Paris, chanoine pénitencier,
Claude de Penhoadic, docteur en théologie de la Faculté de Paris, chanoine théologal.
Guy Querscau, chanoine.
Nicolas Filmon, chanoine.
François Guergorlay, chanoine,
Guillaume Le Page, précepteur, lequel ne porte pas habit au chœur.
Sept vicaires de la dite église.
Vénérables et discrets Maîtres,
Louis Colin, vicaire du Crucifix devant le Chœur.
Mathieu Marrec, vicaire de Saint-Pierre.
Alain Le Borgne, vicaire de Saint Jean.
Mathieu Simon, vicaire de Toussaints, sous chantre.
Yves Kerdelan, vicaire de Treffgondern.
Yves Corbé, vicaire de Notre-Dame de Cancellis, dicte Kael.
Mathieu Pichart, vicaire du Crucifix devant le Trésor, docteur en droit canon.
Choristes.
Yves Souryman, sacriste.
Marc Penortz, chappier.
François Aminot, dyacre.
Jean Henry, soubz dyacre-
François du Chastel, chappier.
Hervé Olivier, chappier.
Jan Ladoryan, mestre de la psalette.
Morice Raonou.
Tous prêtres choristes.
Choristes clerc.
Alain Symon, Thomas Le Maigre, Guillaume Kerfourn.
Six enfants de la psalette.
François Morvan, Yvon Labbat, Pierre Pezron, Antoine Noël, Rolland L ... , Hervé de ...
Chacun des sept vicaires était chargé du service à tour de rôle pendant une semaine, et c'est durant cette semaine seulement qu'il ne pouvait s'absenter sans l'autorisation du Chapitre, à peine d'être privé des distributions qui lui seraient revenues pour droit d'assistance à un ou deux obits ou anniversaires.
Les autres vicaires, non de semaine, étaient également tenus à la résidence quotidienne, quoique moins rigoureusement ; cependant, si l'un d'eux venait sans le congé du Chapitre à s'absenter pendant un mois entier, il perdait pour toute l'année les gros fruits de son vicariat.
Le vicaire de semaine, avec l'aide d'un chapelain rétribué par lui et des deux chapelains spécialement chargés de desservir la chapellenie dite de Saint-Gouesnou, était tenu chaque jour de chanter en l'église cathédrale, les petites heures, prime, tierce, sexte, nonne et compiles, ainsi que les heures de la Sainte Vierge les jours qu'on doit les réciter, aux- quelles heures de la Sainte Vierge devaient assister les bacheliers (les plus jeunes clercs) de l'église, «sous peine de perdre 6 deniers chaque fois qu'ils y manqueront ; quant aux vicaires et chapelains, s'ils sont défaillants, ils seront plus gravement muletés selon que le Chapitre en décidera. »
Tous les vicaires, chapelains et clercs étaient en outre tenus d'assister aux vêpres, matines et messes de toutes les fêtes du rite double et aux processions publiques et solennelles, sous peine d'être privés du gain du dernier obit auquel ils auraient assisté.
Un dernier statut défend à tout clerc attaché au service du chœur, qu'il soit dignitaire, chanoine, vicaire, chapelain ou bachelier, d'entrer au chœur au moment de la célébration de l'office sans porter l'habit de chœur, c'est-à-dire le surplis et l'aumusse ou la cappe noire, selon la saison ; les contrevenants, s'ils sont chanoines, payeront 12 deniers d'amende, . les chapelains 6 deniers, les bacheliers 4 deniers, et les enfants de chœur seront punis selon qu'en décidera le maître de la psalette.
L'enquête de 1698 nous apprend que les vicaires seuls, à l'exclusion des autres prêtres employés au chœur, avaient droit de porter l'aumusse, et étaient placés et installés par leur prise de possession dans les hautes chaises du chœur aussi bien que les dignitaires et chanoines; quand ils chantent leur première messe au dit chœur, après leur prise de possession, on sonne toutes les cloches comme à l'égard de l'Évéque ou des chanoines ». Les autres prêtres employés au chœur portent le petit camail mais non l'aumusse."
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ET AILLEURS ?
Les inscriptions se retrouvent sur d'autres stalles, comme à Tréguier (noms des chanoines sur les stalles hautes), aux cathédrales d' Amiens, de Rouen, Beauvais, Rodez, de la collégiale de Villefranche-de- Rouergue etc.
J'attirerai l'attention sur deux dossier des stalles d'Amiens, et notamment sur la très belle phrase latine VRSINUS STALLO IACET OSSA NEOTRITON VRNA.
"Certains chapelains, chantres ou chanteurs ont clairement inscrit leur installation sur les dossiers des stalles d'Amiens : Ursinus stallo iacet ossa neotriton urna, ou encore : Capron arrive 1784. Sur les dossiers du chœur de Saint- Andreas (Allemagne), figure la même préoccupation : Gerardus Bechen choralis-fuit. "
https://www.richesses-en-somme.com/cath%C3%A9drale-insolite-int%C3%A9rieur/stalles-de-la-cath%C3%A9drale/
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Copie d'écran de https://www.richesses-en-somme.com/cath%C3%A9drale-insolite-int%C3%A9rieur/stalles-de-la-cath%C3%A9drale/
Copie d'écran de https://www.richesses-en-somme.com/cath%C3%A9drale-insolite-int%C3%A9rieur/stalles-de-la-cath%C3%A9drale/
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SOURCES ET LIENS.
— PIAT (Florence), 2004, Les stalles de la cathédrale de Saint-Pol-de Léon. Image et culture à la fin du Moyen Âge, 2 vol., mémoire de Maîtrise : Histoire de l’art (dir. X. MURATOVA) : Rennes 2, 2004.
— PIAT (Florence), 2007, Les stalles de la cathédrale de Saint-Pol-de-Léon. Un édifice au chœur de l'édifice, Bulletin de la Société Archéologique du Finistère.
— PIAT (Florence), 2012, Les stalles de l’ancien duché de Bretagne, de la fin de la guerre de Succession jusqu’au concile de Trente, [thèse : Histoire de l’art], Rennes, Université de Rennes 2, 2012, 2 vol.2.
https://www.academia.edu/34924613/THESE_UNIVERSIT%C3%89_RENNES_2_Les_stalles_de_lancien_duch%C3%A9_de_Bretagne._De_la_fin_de_la_guerre_de_Succession_jusquau_concile_de_Trente
Volume 2 Annexes :
https://www.academia.edu/34924818/THESE_UNIVERSIT%C3%89_RENNES_2_-_Volume_2_-_Annexes
http://patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/recherche/globale?ou=Saint-Pol-de-L%C3%A9on&type=&texte=stalles+
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— BILLIET (Frédéric) 2001, « Un mobilier pour le chant. La vie musicale dans les stalles d’Amiens », Autour des stalles de Picardie et de Normandie. Traditions iconographiques au Moyen Âge, (ed. K. LEME-HEBUTERNE), actes du 4e colloque international de Misericordia International, Amiens, septembre 1999, Amiens, Encrage, 2001, p. 29).
http://docplayer.fr/62357535-L-es-etudes-relatives-a-l-iconographie-des-stalles-de-choeur-ne-peuvent-ignorer.html
file:///F:/chapelles/Saint%20Pol%20de%20L%C3%A9on%20stalles/Stalles%20blog/05_billiet_frederic_un_mobilier_pour_le_chant_la_vie_musicale_dans_les_stalles_de_la_cathedrale_dami.pdf
— BILLIET (Frédéric) La maîtrise de la cathédrale d'Amiens d'après le cérémonial du chanoine Villeman au XVIIIe siècle, page 343, in Maîtrises & chapelles aux XVIIe & XVIIIe siècles: Des institutions musicales ...Par Bernard Dompnier,Centre d'histoire "espaces et cultures."
« La maîtrise de la cathédrale d'Amiens fait partie de l'ensemble des institutions musicales préstigieuses qui, dans le Nord de la France, ont contribué au rayonnement européen picard de la naissance de Guillaume Dufay à la mort de Josquin des Prez. »
https://books.google.fr/books?id=Fv3_JE6VwHkC&pg=PA343&lpg=PA343&dq=BILLIET,+La+vie+musicale+dans+les+ma%C3%AEtrises+de+Picardie,&source=bl&ots=vRx0YtIg7p&sig=J0TLT37CxNVlT-s7ZJiJ3c9i2Ik&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiKkKWAu8PYAhVOZ1AKHXOED3MQ6AEINjAD#v=onepage&q=duron&f=false
— Le miroir des miséricordes: XIIIe-XVIIe siècle : actes du colloque Université de Toulouse-Le Mirail. Images et sociétés, Université de Toulouse-Le Mirail. Section d'histoire de l'art Centre européen d'art et de civilisation médiévale, 1996 - 262 pages
— BILLIET (Frédéric) 1992, La vie musicale dans les maîtrises de Picardie : Amiens, Abbeville, Saint-Quentin (1300-1600), thèse soutenue à Paris 4 sous la direction de Edith Weber
Cette thèse met en évidence l'influence de la vie musicale des institutions pédagogiques, sur le répertoire polyphonique franco-flamand. Trois maitrises représentatives ont été étudiées - Amiens, Abbeville et Saint-Quentin - à partir de leur fondation, vers 1300, jusqu'au déclin de l'école franco-flamande, en 1600, sous les aspects suivants : les structures, les fonctions, la vie quotidienne, le règlement, l'emploi du temps, l'organisation et le niveau des enseignements. Conjointement, l'analyse du répertoire a permis de déterminer les facteurs d'influence : une formation identique dans toute la région, la mobilité des maitres, la compénétration du sacré et du profane. Enfin, l'identification de sources iconographiques de première importance, confirme les informations d'archives.
.— BLOCK (Elaine C.), 2003,Corpus of medieval misericords. France. XIII - XVI century, Turnhout, Brepols, 2003,444 p.
— E. C. Block: 'Proverbs on Choir Stalls in the Rhineland', ProfaneA. Mid. Ages, v/1 (1996), pp. 25–45
.— BLOCK (Elaine C.), BILLIET (Frédéric) Stalles de la cathédrale de Rouen (Les)
https://books.google.fr/books?id=7tThdObk0qwC&pg=PA78&lpg=PA78&dq=stalles+saint-pol-de-l%C3%A9on&source=bl&ots=tth0hiC8_3&sig=zZ9bwe1_Qj7cICq9VvvVWu8EHyY&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiMjJnC-IvYAhXDDcAKHcx-DRk4FBDoAQhEMAU#v=onepage&q=stalles%20saint-pol-de-l%C3%A9on&f=false
— BOURNOT-DIDIER (Nancy) , 2000, André Sulpice et les stalles du Rouergue Thèse de doctorat en Histoire de l'art soutenue à Toulouse 2
"Andre sulpice, ligni faber menuisarlus fusterius, selon les textes, originaire de bourges, fut le concepteur entre 1462 et 1489-90, des stalles de la cathedrale de mende. De la chartreuse saint-sauveur et de la collegiale notredame de villefranche-de-rouergue ainsi que de la cathedrale notre-dame de rodez. D'autres chantiers lui furent longtemps attribues : les stalles de la cathedrale de bourges, de la cathedrale de vence, de notre-dame de la carce de marvejols de la cathedrale de beziers, de l'eglise de l'abbaye de loc-dieu et une partie des actuelles stalles basses de la cathedrale de rodez. Cette these declasse ces ensembles en s'appuyant, soit sur une stricte analyse comparative, soit sur l'existence de documents. Lorsqu'il ne subsiste aucun vestige, ni aucun texte d'archives les stalles ont ete definitivement ecartees des realisations possibles de l'atelier d'andre sulpice. Malgre des qualites techniques de menuiserie et de sculpture dont ont fait preuve les ouvriers particulierement experimentes de l'atelier de sulpice, son rayonnement dans le rouergue et les environs fut peu important. Seules les stalles de salles-curan refletent son influence en devellopant deja les motifs ornementaux de la renaissance, visibles depuis 1492-1498 aux dossiers des stalles consulaires de villeneuve d'aveyron, puis de conques et dans une moindre mesure a sauveterre-de-rouergue. Conjointement et systematiquement a l'analyse formelle de chaque ensemble de stalles est menee une etude sur les chapitres de chanoines, les emplacements et les questions de preseance des ecclesiastiques et parfois des laics et la liturgie propre aux stalles. Ce travail ne se cantonne pas a une description iconographique des misericordes, il aborde le fonctionnement d'un atelier de menuiserie la personnalite d'un maitre-d'oeuvre en compte la destination originelle des stalles en tant que mobilier liturgique, reflet d'une severe hierarchie capitulaire, parfois facteur de conflits politiques."
— CASTEL (Yves-Pascal) s.d, « Inscriptions relevées sur les stalles basses du chœur », carton : 29 – Saint-Pol-de-Léon – III Cathédrale Saint-Paul-Aurélien – Canton de Saint-Pol-de-Léon – P.I.N.). Non consulté, indisponible en ligne.
— CHARLES (Olivier ), 2004, Chanoines de Bretagne, carrières et cultures d'une élite cléricale au siècle des Lumières, Presses Universitaires de Rennes
http://books.openedition.org/pur/17414
— DOMPNIER (Bernard), 2003, " Maîtrises & chapelles aux XVIIe & XVIIIe siècles: Des institutions musicales au service de dieu : [actes du colloque les maîtrises capitulaires aux XVIIe et XVIIIe siècles, des institutions entre service d'église et stratégies sociales, organisé par le centre d'histoire espaces et cultures de l'université Blaise-Pascal, le Puy-en-Velay, 25 au 27 octobre 2001]Presses Univ Blaise Pascal, 2003 - 568 pages
https://books.google.fr/books?id=Fv3_JE6VwHkC&dq=psallette+%C3%A2ge+enfants&hl=fr&source=gbs_navlinks_s
— DURAND (Georges) : Monographie de l'église Notre Dame, cathédrale d'Amiens. Tome II . Yvert et Tellier, 1903.
http://www.stalles-dg.info/Acc/durdescrip.htm
— DURON (Jean ), Le chant des cathédrales : des voix, effectifs, répertoire des maîtrises en France au XVIIe siècle, page 379, in Maîtrises & chapelles aux XVIIe & XVIIIe siècles: Des institutions musicales ...Par Bernard Dompnier,Centre d'histoire "espaces et cultures."
https://books.google.fr/books?id=Fv3_JE6VwHkC&pg=PA343&lpg=PA343&dq=BILLIET,+La+vie+musicale+dans+les+ma%C3%AEtrises+de+Picardie,&source=bl&ots=vRx0YtIg7p&sig=J0TLT37CxNVlT-s7ZJiJ3c9i2Ik&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiKkKWAu8PYAhVOZ1AKHXOED3MQ6AEINjAD#v=onepage&q=duron&f=false
— GUILLOT (Pierre) 1997, et Louis Jambou Histoire, humanisme et hymnologie: mélanges offerts au Professeur Édith Weber Presses de l'Université Paris-Sorbonne, 1997 - 410 pages
R. Hancock: Notes on the 'Graffiti' Carved on the Panels Fronting the Side Stalls in Carlisle Cathedral (Carlisle, 1995)
Artists are depicted on several sets of choir stalls and they usually represent the workers on thestalls. The little Jehan Trupin, discontented with his pay and working conditions carved himself on an arm-rest of the Amiens choir stalls with a graffiti message on a nearby partition.
— KRAUS (Dorothy et Henry), 1968, Le monde caché des miséricordes. Suivi du répertoire de 400 stalles d'églises de France. Paris, 263 p. Les éditions de l'amateur.
— MISERICORDIA INTERNATIONAL MEDIEVAL ICONOGRAPHY
http://misericordia-international.blogspot.fr/
— SITES PHOTO
http://tchorski.morkitu.org/14/stpol-01.htm
— PELAD-OLIVIER (Monique), L'emplacement et l'organisation des stalles de la cathédrale de Rouen des origines à nos jours.
http://docplayer.fr/62033271-L-emplacement-et-l-organisation-des-stalles-de-la-cathedrale-de-rouen-des-origines-a-nos-jours.html
http://www.rouen-histoire.com/Cathedrale/Stalles/Index.htm
— PEYRON (Paul), 1901, La Cathédrale de Saint-Pol et Le Minihy Léon, Quimper, Imprimeur de l’Évêché, 1901, 248 p. (lire en ligne) ou archive.org
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— LANGLOIS (E.-H.) 1827, Notice sur les bas-reliefs des stalles de la cathédrale de Rouen et sur le Lay d'Aristote, E.-H. Langlois, Rev. de la ST. Lib. d'Em. de la S.-I., 1827, p.12.
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— LEMÉ (Khristiane), 1993, Images de la société à travers les stalles du nord-ouest de la France, XIVe http://www.theses.fr/1993PA040260
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— LEME-HEBUTERNE, Kristiane. Les Stalles de la cathédrale Notre-Dame d'Amiens. Mémoires de la Société des Antiquaires de Picardie. Paris : Picard, 2007, tome XXVI.
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Kristiane Lemé-Hébuterne, Les stalles de la cathédrale Notre-Dame d’Amiens, Paris, Picard, 2007, 28 cm, 248 p., 213 fig. en n. et b. et en coul., carte, plans, dessin. – ISBN : 978-2-7084-0792-3
— JOURDAIN (Edouard) et DUVAL (Charles) : Les stalles de la cathédrale d'Amiens. Extrait des Mémoires de la Société des Antiquaires de Picardie. Amiens, Duval et Herment 1843.
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https://inventaire.hautsdefrance.fr/dossier/stalle-du-choeur-decor-en-bas-relief-d-une-jouee-la-vierge-des-litanies/08160568-5bd4-486b-8dce-04262e6e6f4e
https://inventaire.hautsdefrance.fr/recherche/globale?texte=Amiens+stalles
https://www.richesses-en-somme.com/cath%C3%A9drale-insolite-int%C3%A9rieur/stalles-de-la-cath%C3%A9drale/
La visite virtuelle des stalles peut se faire sur le site http://www.stalles-dg.info/Pag/accueil.htm
— BEAUVAIS : Inscription sur la 10ème stalle du côté gauche en haut sur une miséricorde : DE avec étoile et lune
https://inventaire.hautsdefrance.fr/dossier/ensemble-de-83-stalles/afd61497-aa6e-4021-b20b-5c2f92980865
— SOISSONS
https://inventaire.hautsdefrance.fr/dossier/serie-de-82-stalles/a873a336-a6d3-42a7-888e-e7f1a5ef3caa
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