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5 mai 2019 7 05 /05 /mai /2019 20:16

L'abbé de Landévennec Jehan du Vieux-Chastel et la cloche de 1513 de l'église de Landévennec.

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Voir sur Landévennec :

 

 

 

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Voir aussi :

 

et  : Mes 150 articles sur la Presqu'île de Crozon.

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Voir sur les cloches :

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Présentation.

Les deux cloches de l'église de Landévennec sont remarquables par leur ancienneté. La plus petite cloche, qui sonne à la volée,  date de 1513 et appartenait à l'abbaye de Landévennec ; elle porte le nom et le sceau de l'abbé Jehan du Vieux-Chastel. C'est l'une des plus anciennes cloches de Bretagne. Diamètre  0,62 m à la pince pour une hauteur de corps de 0,55 m.
La seconde, nommée MARIE-ANNE, date de 1703 et sonne les coups sous l'effet d'un marteau.
Elles sont aujourd'hui électrisées.

Le clocher est classé par arrêté du 11 mai 1932, fiche Mérimée PA00090041, mais rien n'indique que la cloche vénérable soit classée.

https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/PA00090041

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Clocher de l'église de Landévennec. Photographie lavieb-aile mai 2019.

Clocher de l'église de Landévennec. Photographie lavieb-aile mai 2019.

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Si l'église, dans sa structure, semble remonter à la fin du XVe siècle ou au début du XVIe siècle, le chevet porterait (C. Douard) la date de 1652 et les armes de Pierre Tanguy, abbé de Landévennec, tandis que la façade occidentale, appareillée en pierre jaune de Logonna, porte la date de 1693 sous le blason que j'attribue à Jacques Tanguy , neveu et successeur de Pierre Tanguy à la tête de l'abbaye. (*). La construction progresse ensuite vers l'élévation sud et le porche, dont le fronton porte le chronogramme de 1699. La grosse  cloche porte la date de 1703, cohérente si on situe la construction du clocher après celle de la façade ouest en 1693. Louis Chauris, par son étude lithographique, montre que ces datations ne sont que des repères dans une évolution complexe. Enfin, la sacristie a été ajoutée en 1740 (inscription).

 

(*) C. Douard fait dater cette façade et le clocher de 1659.

Voici la photographie du blason du pignon ouest sur laquelle se fonde ma datation. Il a été martelé mais on reconnaît (en le comparant à celui d'Argol) l'écartelé en 1 et 4 d'azur à l'aigle d'or accompagné de [2 ou ] 3 étoiles de même et en 2 et 3 d'azur à la colombe d'argent tenant en son bec un rameau d'olivier de sinople (en extrapolant les émaux et métaux en fonction des données de documentation).

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Armoiries de l'abbé de Landévennec Jacques Tanguy et date de 1693 sur le pignon occidental de l'église de Landévennec. Photographie lavieb-aile mai 2019.

Armoiries de l'abbé de Landévennec Jacques Tanguy et date de 1693 sur le pignon occidental de l'église de Landévennec. Photographie lavieb-aile mai 2019.

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La tour carrée abritant la chambre des cloches est surmontée d´une flèche polygonale peu ajourée et aux arêtes figurant des têtes humaines. "De telles flèches à arêtes sculptées figurant des têtes humaines existent aussi à Dinéault (chapelle Saint-Exupère de Loguispar), à Brasparts (église paroissiale Notre-Dame et Saint-Tugen) ou encore à Pleyben (chapelle de la Madeleine) et l'hypothèse qu'il s'agisse d'un même atelier de maçons ou de tailleurs de pierre n'est pas à exclure." (C. Douard)

Dinéault est proche de Landévennec. Le clocher à galerie et flèche et le pignon ouest à fronton cintré de la chapelle de Loguispar  sont de 1669.

:

http://www.lavieb-aile.com/2017/03/le-calvaire-de-la-chapelle-saint-exupere-a-dineault.html

La chapelle Sainte-Madeleine de Pleyben n'est guère éloignée non plus. Son calvaire date de 1652.Voir :

http://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/chapelle-de-la-madeleine/e42ecf8e-12b6-478a-8257-6818242ad23e

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Clocher de l'église de Landévennec. Photographie lavieb-aile mai 2019.

Clocher de l'église de Landévennec. Photographie lavieb-aile mai 2019.

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Les deux cloches n'ont pas la même origine, puisque la plus petite provient, à une date non déterminée, de l'abbaye elle-même, dont elle porte le sceau, tandis que la plus proche, datant de 1703, appartient dès le début à l'église paroissiale.

On n'accédait à la chambre des cloches que de l'extérieur, en posant une échelle jusqu'à l'angle sud-ouest du toit, puis en montant prudemment la volée de marches parallèles au gable droit du pignon, puis en s'aventurant sur les pierres posées sur les cotés sud et est de la tour.

Jadis, des cordes écartées par des tanguons appendus à la chambre actionnaient les cloches et pénétraient par le toit jusqu'à la base de la nef. (voir CPA) Les cloches sont désormais électrisées et leur maintenance est confiée à une société spécialisée.

(CPA) : https://www.delcampe.net/fr/collections/cartes-postales/france/landevennec/landevennec-leglise-paroissiale-tres-bon-etat-738695030.html

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Clocher de l'église de Landévennec. Photographie lavieb-aile mai 2019.
Clocher de l'église de Landévennec. Photographie lavieb-aile mai 2019.

Clocher de l'église de Landévennec. Photographie lavieb-aile mai 2019.

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Cloches de l'église de Landévennec. Photographie lavieb-aile mai 2019.

Cloches de l'église de Landévennec. Photographie lavieb-aile mai 2019.

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Description de la petite cloche de 1513.

Ronan Pérennec, et Annie Bardel ont eu la chance d'observer ces cloches de près et d'en donner une description ; ils écrivent :

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"En mai 1993, profitant des échafaudages d’un chantier de restauration, nous avons eu la possibilité d’avoir accès aux cloches de l’église paroissiale dans de bonnes conditions. Les inscriptions mentionnées ci-après ont été déchiffrées par le père Filibert Guernalec, OSB, Loïc Bellec et Ronan Pérennec. Un descriptif des cloches a été publié par R. Lars, Landévennec, les cloches de l’église paroissiale, dactylographié, juin 1993.

"D’un diamètre de 0,62 m à la pince pour une hauteur de corps de 0,55 m, elle est particulièrement décorée (fig. 9 et 10). Aux moulures du cerveau et de la partie basse de la jupe s’ajoute en effet une inscription se développant sur un double registre encadré de filets. L’écriture, de style gothique, est agrémentée de décorations : ostensoir encadré de deux colombes… Les lettres s’inscrivent dans un registre de 4,5 cm de hauteur. Bien que leurs gabarits aient été très raffinés et ornementés, elles sont bien formées, ce qui en facilite grandement la lecture. On peut ainsi lire :

LAN MVCTXIIIPOR LABAIE DE LANTEGVENEC FAICTAU TEPS DE LP IEHAN

DV VIELCHATEAU ABE DVDIT LIEV S GVENOLLOAY

["L'an 1513 pour l'abbaie de Lanteguenec faict au temps de Jehan du Viel Château abbé dudit lieu S. Guenolloay"]

Les deux sceaux de l'abbé encadrent un médaillon rectangulaire de 7 cm de hauteur pour 5,4 cm de largeur. Ce dernier représente une Vierge à l’Enfant sous un dais gothique ornementé.

Par ailleurs, le sceau de l’abbaye figure lui aussi sur la cloche. Il est circulaire (5 cm de diamètre), et représente une église sur fond d’hermines. Les inscriptions figurant autour des armes de l’abbaye sont difficilement déchiffrables, hormis

(O) ? SB MONASTERIUM.

L’usure de la pince donne visuellement à la cloche l’aspect d’un bord ébréché. Ce phénomène est sans doute aggravé par la corrosion due au milieu marin : la deuxième cloche du campanile, qui fut réalisée pour la paroisse, bien que plus récente (1703), présente le même aspect." (Bardel et Pérennec)

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Cloche de 1513 de l'église de Landévennec. Photographie lavieb-aile mai 2019.

Cloche de 1513 de l'église de Landévennec. Photographie lavieb-aile mai 2019.

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Les caractères sont particulièrement recherchés, puisque dans ces lettres en écriture minuscule  gothique aux fûts droits, sans courbes et aux hastes fourchus, les traits sont perlés par de multiples boules qui se greffent sur leur bord (le -b- de ABE).

Je ne vois ni ponctuation entre les mots, ni signe d'abréviation.

Sur la face visible de la rue, nous parvenons à lire

...BAIE DE LANTEGVENEC

...EAU ABE DVDIT LIEV

avec le sceau de l'abbaye en dessous.

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Cloche de 1513 de l'église de Landévennec. Photographie lavieb-aile mai 2019.

Cloche de 1513 de l'église de Landévennec. Photographie lavieb-aile mai 2019.

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Le sceau de l'abbaye (une église sur fond d'hermines entouré d'inscriptions)  a été relevé ainsi par Bardel et Pérennec:

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Cloche de 1513 de l'église de Landévennec. Photographie lavieb-aile mai 2019.

Cloche de 1513 de l'église de Landévennec. Photographie lavieb-aile mai 2019.

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Mon cliché en rend compte ainsi :

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Cloche de 1513 de l'église de Landévennec. Photographie lavieb-aile mai 2019.

Cloche de 1513 de l'église de Landévennec. Photographie lavieb-aile mai 2019.

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Le sceau de l'abbé qui a fait réaliser cette cloche, Jehan du Vieux-Chastel est visible sur le coté nord de la cloche, et après de multiples essais au téléobjectif, j'obtiens cette image sur laquelle se voient, en dessous de l'abbé, ses armoiries à trois fasces accompagnées d'hermines.

"Jean du Vieux-Châtel (†1522), fut le dernier abbé régulier du monastère avant l’introduction du système de la Commende : ses successeurs sont nommés par le roi et non plus élus par leurs frères. En 1648, Dom Noël Mars en parle ainsi : « Religieux de Landévennec dès l’an 1477, [il] fut eslu environ l’an 1497. Il semble que comme cet abbé devoit estre le dernier de la robbe, que la divine Providence l’inspira de faire travailler à plusieurs réparations, tant de l’abbaye de Landévennec qu’en ses Prieurez. »

Ses armoiries sont apposées à deux reprises sur la cloche de 1513, sur deux sceaux de 4 cm de largeur pour 6,8 cm de hauteur. On y voit, sous un dais, un personnage en robe, auréolé, tenant une crosse dans la main droite et un livre ouvert sur sa poitrine. Le traitement iconographique s’accompagne d’une inscription difficilement lisible :

ABATIS DE LANVENEC / IO DE VETERI CASTRO

" (Bardel et Pérennec)

IOHANNES DE VETERI CASTRO est la forme latine de Jean du Vieux-Chastel, sous laquelle il apparaît dans les actes de l'abbaye (comme par exemple le nécrologe).

Voir de plus amples développements dans l'article sur son gisant :

http://www.lavieb-aile.com/2019/05/le-gisant-de-jehan-du-vieux-chastel-abbe-de-landevennec.html

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Cloche de 1513 de l'église de Landévennec. Photographie lavieb-aile mai 2019.

Cloche de 1513 de l'église de Landévennec. Photographie lavieb-aile mai 2019.

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Un cliché de la face est de la cloche montre le deuxième sceau, ainsi que le " médaillon rectangulaire de 7 cm de hauteur pour 5,4 cm de largeur. Ce dernier représente une Vierge à l’Enfant sous un dais gothique ornementé".

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Cloche de 1513 de l'église de Landévennec. Photographie lavieb-aile mai 2019.

Cloche de 1513 de l'église de Landévennec. Photographie lavieb-aile mai 2019.

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La cloche de 1703 ne porte que peu d'inscriptions visibles pour l'observateur depuis le sol.

Je ne vois pas la mention de son nom MARIE-ANNE, mais je vois les signes très espacés.

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Cloche de 1703 de l'église de Landévennec. Photographie lavieb-aile mai 2019.

Cloche de 1703 de l'église de Landévennec. Photographie lavieb-aile mai 2019.

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Deux cloches vénérables.

Une cloche datant de 1702, cela n'est pas fréquent en Bretagne. La cloche du Faou, fondue à Brest par Thomas Soueff et 1714, et sa sœur fondue par le même Le Soueff en 1712 pour le Prêcheur, sont déjà des antiquités fort précieuses.

Mais une cloche de 1513 !

Pourtant, ce n'est pas la cloche la plus ancienne du Finistère, puisque'elle est précédée par la cloche de la chapelle du Guéodet à Quimper, aujourd'hui installée sur la cathédrale, et qui date de 1312.

Dans cette compétition, il faut distinguer les cloches encore en fonction de celles qui sont conservées au sol. Voici quelques données :

  • Le Puy-en-Velay (Haute-Loire) : fin XIIe siècle,
  • Fontenailles (Calvados) : 1202. (230 kg) . Elle est conservée au Musée Baron Gérard à Bayeux.
  • Sidiailles (Cher), datée de 1239, est la plus ancienne en activité.
  •  La cloche de Landas, église Saint-Vaast de 1285, 70 cm de diamètre,  en activité. 
  • Marines (Val d'Oise) : la cloche mesure 0,47 m de haut, 0,35 de long pour un poids de 265 kg. 
  •  Arlanc (Puy-de-Dôme),
  • Le Moutier-d'Ahun (Creuse),
  • Gros-Horloge de Rouen (Seine-Maritime),
  • Saccourvielle (Haute-Garonne),
  • Le Tech (Pyrénées-Orientales),
  • La Villedieu (Dordogne)
  • les deux cloches de l'église Saint-Georges de Haguenau (Bas-Rhin).
  • l'église de Fouqueure (Charente), se trouvent deux cloches de la fin du xiie siècle, 
  • La cathédrale Saint-Étienne de Metz comporte une cloche datée de 1398 qui sonne en La dièse.
  • Une autre cloche ancienne de cette cathédrale a été fondue en 1413, elle pèse environ 2 tonnes, mesure 1,20 m de hauteur et 1,56 m de diamètre inférieur. Elle sonne les heures en Ré dièse.
  • Le beffroi d'Obernai (Bas-Rhin) abrite un bourdon de 1429 du fondeur Hans Gremp et une autre cloche de 1474 du fondeur Lamprecht Johannes.
  • L'église Saint-Thibaud de Brageac (Cantal) abrite une cloche de 1466 la plus vieille du département.
  • Le bourdon de la cathédrale de Strasbourg  date de 1427

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La cloche de l'abbaye de Landévennec a très vraisemblablement été fondue sur place par des fondeurs itinérants. On sait par un procès-verbal de 1603 que, dans le dernier tiers du xvie siècle, l’abbaye possédait au moins trois grosses cloches. On n’a pas de vestiges repérables de leur fabrication, ni d’ailleurs de celles qui les ont directement précédées.

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Des hypothèses sur la cloche de 1513 par A. Bardel et R. Pérennec :

 

 

 

"Quand et comment cette cloche, coulée pour l’abbaye, a-t-elle été récupérée par la paroisse de Landévennec ? Cette dernière dépendait de l’abbaye, le « vicaire perpétuel » qui la desservait étant à nomination directe de l’abbé. Du reste, jusqu’à la construction de l’actuelle église paroissiale au milieu du xviie siècle près de Port-Maria, en bord de mer, le siège de la paroisse se trouvait juste à côté de l’entrée du monastère : si les vestiges de l’église ne sont plus visibles actuellement, le dernier état de l’enclos cimétérial est donné par les parcelles 1170 et 1171 du cadastre.

Si l’on ne connaît pas de façon certaine la date du transfert, on peut émettre des hypothèses, qui sont loin d’être exclusives.

La première consiste à envisager le don ou la vente d’une cloche à la paroisse sous l’abbatiat d’Arnoult ou Arnulphe Briant. Ce dernier fit en effet refaire la lanterne et « le grand clocher d’aprésent couvert d’ardoize, accompagné de plusieurs petits tourellons de mesme ». La date des travaux est connue par une inscription portée sur un pilier neuf à la croisée du transept : « L’an mil cinq cent quarante hoict ce pillier cy fut faict et construict avec ses arches, tour, et tout ce qui suit par honeste. » La reconstruction du clocher nécessitait au préalable la dépose des cloches. Pourquoi ne pas envisager que cet abbé ait pu en profiter pour en offrir une à la paroisse ? Il se pourrait d’ailleurs que la raison première ait été la volonté de faire de la place pour une cloche qu’il aurait lui-même fait fondre, et portant ses armoiries. L’intérêt porté par cet abbé au clocher de l’abbatiale est manifeste : Noël Mars relate que « ses armes sont de tous les costez tant sur les murailles que dedans les vitres, qui sont d’azur à trois guidons d’or ». Il se fit de plus « enterrer dans un grand sépulcre de pierre, dessous le clocher ».

Le fait que dans ce cas de figure ce soit une cloche neuve qui ait été offerte ou vendue, puisqu’elle n’avait que 35 ans, ne doit pas forcément surprendre. Les abbés n’étaient pas toujours très respectueux des travaux de leurs devanciers ou des signes de leur activité. Témoin le blason d’Henry Morillon découvert enfoui dans les fondations d’un mur postérieur.

Cette hypothèse du transfert de la cloche du temps d’Arnulphe Briant pourrait être corroborée par l’histoire postérieure du monastère. En effet, un procès-verbal de 1603 nous apprend que les Mesgouez, bénéficiaires de l’abbaye entre 1577 et 1606, « auroienct prins aussy faict rendre et fondre en leur mannoir de Trevalet pour en servir de canon deux des plus grosses cloches de la dicte abbaye depuis peu des jours auroict ledict sieur Marquis faict abattre du clocher une aultre grosse cloche quy restoict à mesme dessein de la faire fondre et en servir de canons ».

Un des témoins entendu par le Sénéchal de Carhaix, Hervé Le Magadur, maçon, dépose d’ailleurs avoir vu le « sieur de C/moalec faire descendre de la tour de ladicte abbaye une grosse cloche faire briser en pièces et porter au mannnoyre de Trevalet en des charrestes ».

On ne peut exclure, cependant, que certaines en aient réchappé : on ignore en effet leur nombre initial. Dans cette seconde hypothèse, la cloche aurait été donnée à l’occasion de la construction de l’actuelle église paroissiale, bâtie dans les années 1652-1659, sous l’abbatiat de Pierre Tanguy, dont elle porte d’ailleurs les armes. Or celui-ci, avant d’accéder à la charge abbatiale, était vicaire perpétuel de Landévennec. On peut donc imaginer qu’il s’en soit souvenu, d’autant plus facilement que ses relations avec les moines, à qui aurait été retirée la cloche, étaient plutôt mauvaises…"

 

CONCLUSION :

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"La cloche de Jean du Vieux Châtel, vieille de cinq siècles, est quasiment miraculée. Elle aurait pu être refondue, comme c’était souvent l’usage pour économiser le métal au moment de la fonte d’une cloche plus neuve. Lors des exactions des frères Mesgouez, elle a échappé à la fonte quand ceux-ci transforment en canons les cloches de l’abbaye. Elle a traversé sans dommages les guerres de la Ligue, puis la Révolution. Depuis cette époque, et malgré les avatars de la Communauté monastique, elle est restée une parcelle « vivante » de l’abbaye. À travers elle, la voix des moines n’a jamais cessé de se faire entendre à Landévennec." (A. Bardel et R. Pérennec)

 

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Cloches de l'église de Landévennec. Photographie lavieb-aile mai 2019.

Cloches de l'église de Landévennec. Photographie lavieb-aile mai 2019.

L'église de Landévennec. Photographie lavieb-aile mai 2019.

L'église de Landévennec. Photographie lavieb-aile mai 2019.

 

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SOURCES ET LIENS.

— ABGRALL (chanoine Jean-Marie) et PEYRON (chanoine Paul), 1917, Landévennec, [notices sur les paroisses], Bulletin diocésain d'histoire et d'archéologie, Quimper, 17e année 1917, p. 129-142, 161-170, 193-203, 225-236.

https://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/017eb901a29a169d8d6edb403cc06c6b.pdf

 

ABWINNOC, 1951, Landévennec et son abbaye, photographies Jos Le Doaré.

http://bibliotheque.idbe-bzh.org/data/cle_168/landevennec__et__son__abbaye.pdf

BARDEL (Annie), PÉRENNEC (Ronan), Les anciens fours à cloches de l’abbaye de Landévennec, in Louis Lemoine,  Bernard Merdrignac (dir.), CORONA MONASTICA. Moines bretons de Landévennec, histoire et mémorial celtique.  Mélanges offerts au père Marc Simon, p. 129-146

https://books.openedition.org/pur/20118

https://books.openedition.org/pur/20146?lang=fr#bodyftn5

CHAURIS (Louis), 2011, "Regards sur les pierres de l'église Notre-Dame à Landévennec", Avel Gornog n°19, juillet 2011, pages 82-84.


— COUFFON (René), LE BARS (Alfred), 1988, Notice sur Landévennec

http://diocese-quimper.fr/images/stories/bibliotheque/pdf/pdf-Couffon/LANDEVEN.pdf

"Elle comprend un clocher encastré à une chambre sans galerie, puis une nef sans bas-côtés séparée par un arc diaphragme d'un choeur à chevet plat ; ce choeur communique lui-même par deux arcades avec une chapelle nord en aile. L'édifice date en majeure partie du XVIIè siècle et a été restauré au XIXè siècle. Le clocher (I.S.) porte la date de 1652 et les armes de l'abbé Pierre Tanguy, le porche des baptêmes celle de 1699 ; enfin, la sacristie est datée 1740 "

— DOUARD (Christel), Présentation de l'église de Landévennec, Service de l'Inventaire

http://patrimoine.region-bretagne.fr/gertrude-diffusion/dossier/eglise-paroissiale-notre-dame-landevennec/a3d63319-2d8e-427e-b84e-2b0c7cf106e0

— JOURDAN DE PASSARDIÈRES, 1912, :  Histoire de l'abbaye de Landévennec par dom Noël Mars Bibliothèque national manuscrit français  n° 22358 anciennement Blancs-Manteaux, Bulletin diocesain d'histoire et d'archéologie de Quimper pages 193-204

https://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/21ec271e9a430068fc93b7bb4845de55.pdf

 

PÉRENNEC (Ronan), Landévennec 1993-1994, rapport de fouilles.

http://bibliotheque.numerique.sra-bretagne.fr/files/original/cb43488063379a623b74da92a4618da0.pdf

— SIMON (Marc ), BARDEL (Annie), 1985, L'abbaye de Landévennec de saint Guénolé à nos jours,  Ouest-France, - 315 pages

— SIMON (Marc ),  1997, Saint Guénolé et l'Abbaye de Landévennec, Editions Jean-Paul Gisserot, 1997 - 32 pages

— TUDCHENTIL Nécrologe de l'abbaye de Landévennec.

https://www.tudchentil.org/spip.php?article101

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