La Vierge à l'Enfant et à la démone de l'église Saint-Louis de Brest (XVIIIe siècle).
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Voir d'autres Vierges à la démone de Bretagne dans les articles suivants :
- Notre-Dame de Breac-Ellis en l'église de Brennilis. [1485-1575]
- La Vierge à la démone de la chapelle de Kerdévot.
- Jessé, Vierge et démone, et Immaculée Conception. Notre-Dame-de-Populo (Itron Varia Populo) à Landudal.
- L'arbre de Jessé de la chapelle Saint-Guen en Saint-Tugdual (56).
- Guimaec (29) Anne trinitaire de l'église de Guimaëc.
- Arbre sculpté de Locquirec : L'Arbre de Jessé sculpté de l'église de Locquirec.
- L' arbre de Jessé de l'église de Saint-Aignan (56). : XVIe siècle.
- Sculpture de L' arbre de Jessé de l'église de Trédrez (22). : 1520
- Sculpture de L'arbre de Jessé de l'église Notre-Dame de Saint-Thégonnec. (29) : 1610.
- Sculpture de L'arbre de Jessé de la chapelle de La Trinité à Cléguerec (56). :1594
- Groupe de Sainte Anne trinitaire de l'ossuaire de Saint-Hernin (29)
- Chapelle Saint-Pierre à Plogonnec (29) Mari, conçevet hep pec'het. 2ème moitié XVIe
- L'Arbre de Jessé de l'église de Plourin les Morlaix (29)
- Chapelle Saint-Trémeur à Plougastel (29)
- Chapelle Notre-Dame de Lannsalaün à Paule (22).
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La Vierge à l'Enfant et à la démone de la Collégiale du Folgoët (29).
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Selon le dossier de la DRAC consulté par Hiroko Amemiya, qui présente cette Vierge à la page 66 de son ouvrage Vierge ou démone, cette statue date du XVIIIe siècle. Origine inconnue, don de Mme Thierry, déposé au Musée Religieux 1941-1961 déposé au château de Kerjean . Placée en 1961 (?) à Saint-Louis.
Elle occupe aujourd'hui l'angle sud-est de la chapelle absidiale du Saint-Sacrement. Pour cette raison (Adoration Perpétuelle), afin de ne pas troubler le recueillement du lieu, les photographies de la Démone, prises de loin dans une pénombre relative, ne seront pas fameuses. Le but de cet article est de contribuer à l'iconographie en ligne de ces "Vierges à l'Enfant foulant une représentation semi-humaine" dont Hiroko Amemiya a recensé 42 spécimens en Bretagne.
Elle est décrite ainsi :
"H : 1,90 m, bois, monochromie récente, badigeonnée d'or qui laisse entrevoir le rouge au pan du manteau.
Représentation semi-humaine : couchée sur le dos, sous le pied gauche de la Vierge, tête à droite. Visage tourné vers la Vierge, une petite corne émerge du front gauche d'une longue chevelure brune. L'oreille droite est grande, rouge à l'intérieur. La main droite et les pieds manquent. Seins globuleux aux mamelons marqués, abdomen musclé. Petit corps entièrement peint en noir doré." (H. Amemiya 2005 p. 66)
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SOURCES ET LIENS.
— AMEMIYA (Hiroko) 2005, Vierge ou démone, exemple dans la statuaire bretonne, Keltia éditeur, Spézet. 269 p. page 68-69. Version remaniée de la thèse de 1996.
— AMEMIYA (Hiroko), 1996, Figures maritimes de la déesse-mère, études comparées des traditions populaires japonaises et bretonnes . Thèse de doctorat d'études littéraires, histoire du texte et de l'image Paris 7 1996 sous la direction de Bernadette Bricout et de Jacqueline Pigeot. 703 pages Thèse n° 1996PA070129 . Résumé : Le thème principal de cette étude est de voir quel rôle la femme non-humaine - et notamment la femme qui appartient au monde maritime - a joué au Japon et en Bretagne, à travers les récits relatifs à l'epouse surnaturelle. Pour la Bretagne, les recherches s'étendent également sur l'iconographie religieuse representant l'être semi-humain telles la sirène et la femme-serpent. La région conserve dans ses chapelles de nombreuses statues des xvie et xviie siecles figurant ce type faites par des artisans locaux. L'imagination populaire s'epanouit ainsi dans la femme non-humaine de deux facons en Bretagne : dans l'expression orale et dans l'expression plastique ce qui nous offre une occasion inestimable d'etudier leur compatibilite dans leur contexte socioculturel. Les recits qui traitent le thème du mariage entre l'être humain et l'être non-humain révèlent la conception de l'univers d'une societé. L'autre monde ou les êtres de l'autre monde sont en effet une notion fonctionnelle qui permet à la societé de maintenir l'ordre interne par une intervention externe fictive : la suprématie du fondateur du Japon s'explique par la transmission d'une puissance surnaturelle par sa mère du royaume maritime, alors qu'en Bretagne, la destruction de la cité légendaire d'Is est causée par une fille maudite née d'une fée. Le premier volume de cette étude est composé de trois parties : i. L'autre monde dans la tradition populaire au Japon, ii. Recits relatifs au mariage au Japon et en Bretagne, iii. Iconographie d'une femme semi-humaine. Le deuxieme volume est un inventaire des différents types de representation semi-humaine en Bretagne.
— LE THOMAS (Louis), 1961 "Les Démones bretonnes, iconographie comparée et étude critique", Bulletin de la société Archéologique du Finistère t. 87 p. 169-221.
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