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Voir sur cette chapelle :
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Iconographie des saints Côme et Damien : la chapelle Saint-Sébastien de Saint-Ségal.
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La chapelle Saint-Sébastien en Saint-Ségal : le retable du chœur (vers 1710).
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La chapelle Saint-Sébastien : la cloche de 1902, et celle de 1599.
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1. Bannière de procession : saint Sébastien.
Velours rouge brodé. Inscription ST SEBASTIEN PRIEZ POUR NOUS.
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2. Bannière de procession : la Vierge.
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Velours bleu brodé ; décor d'hermines.
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3. Statue de saint Sébastien.
Nef, coté sud.
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4. Statue d'évêque.
Extrémité ouest du bas-coté sud de la nef.
Saint Corentin ? Saint Guénolé ?
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5. Confessionnal.
Confessionnal d'angle (?), à toit plat, à deux loges latérales ouvertes et loge centrale munie d'une porte au décor sculpté ajouré à type de palmette ou coquille et frise de rosettes. Hauteur 2,10 m, largeur 2,00 m, profondeur 90 cm. Classé au titre d'objet 2008/11/17.
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Inscription : N : MRE : G : LEON : BACHELIER : DE SORBONNE : RECTR 1766.
"Noble messire G. Léon, bachelier de Sorbonne, recteur, 1766."
1756-1774. Guillaume Le Léon, bachelier en Sorbonne, originaire de Pleyben. — Il fit restaurer la chapelle de Lannélec, celles du Cloître-Pleyben et de Saint-Sébastien en Saint-Ségal, où son nom se rencontre.
« Le 9 Mars 1757, à une heure après-midi, les notaires royaux Kerbrat et Periou se rendaient à l'église paroissiale, accompagnés de vénérable et discret Messire Guillaume Le Léon, bachelier de Sorbonne, ci-devant recteur de Lennon. Celui-ci revêtu du surplis et de l'étole, en mains ses provisions accordées par Mgr de Cuillé, évêque de Quimper, entre en l'église dont il prend possession librement par prise d'eau bénite; après*y avoir entré, prières à Dieu devant le grand autel; ouverture du tabernacle, bénédiction du Saint Sacrement, son des cloches, touche du pupitre, visitation des fonts baptismaux, séance cn la place rectorale, et généralement faites et observées toutes les autres cérémonies en tel cas requises et accoutumées pour bonne, valable et canonique possession prendre et acquérir. » Laquelle ainsi prise sans trouble, empêchement ni opposition quelconque, a été par le notaire Kerbrat, lue et publiée au peuple assemblé en la dite église, tant en francais qu'en breton, avec les provisions ci-devant datées, en présence des recteurs voisins, et des pretres et curé de Pleyben. » La même cérémonie est répétée en l'église paroissiale de Saint-Ségal : acte est dressé par le notaire des (feux prises de possession, enregistré à Châteaulin, et une copie remise au recteur dûment installé.
On notera que le titre de bachelier de Sorbonne — a priori en théologie—, pour être méritant, est inférieur à celui de Docteur en théologie d'Yves Coquet, recteur qui fit réaliser la chaire à prêcher et les retables.
PÉRENNÈS (Henri) https://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/8c56d47066d5bc94bb64f58549386360.pdf
Voir https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/palissy/PM29002237
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Vitrail de la baie axiale.
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"On voit, dans les soufflets du haut, nombre d'anges, et au centre Saint Sébastien percé de flèches par un archer. Ces motifs datent de la ·construction de la chapelle. Les scènes qui se déroulent au-dessous ont été exécutées dans des ateliers modernes, et sont inférieures aux motifs des soufflets. On y voit l'Annonciation, la Nativité, l'Epiphanie, la Purification, Jésus retrouvé au temple, la Fuite en Egypte, l'Institution de l'Eucharistie, Jésus portant sa croix, Mort du christ en croix Jésus sur la pierre de l'onction, Résurrection de Jésus, . Résurrection d'autres morts qui sortent pleins de vie de la gueule d'un monstre." (Yves Madec 1915)
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Tympan du vitrail du bras sud du transept.
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Les peintures murales.
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Peinture murale à la détrempe sur mortier de chaux, où prédomine l'ocre rouge.
Elles ont été restaurées par Géraldine Fray et Mélodie Bonnat en 2007.
a) une inscription du mur nord de la nef permet d'en dater une partie de 1817 et du rectorat de MEVEL.
FAIT FAIRE PAR GABRIEL MEVEL RECTEVR 1817.
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b) Mais ce cartouche est peint sur un enduit qui se détache et laisse apparaître une couche sous-jacente également peinte. C'est à celle-ci qu'appartiennent vraisemblablement le reste du décor.
Voir aussi les photos de Florent Maillard et de Bernard Bègne pour l'Inventaire
Je ne dispose d'aucune conclusion d'études, et on restera circonspect sur mes descriptions. Je lis seulement que "Les vestiges de peintures murales du choeur [?] sont analogues aux deux chapelles distantes de quelques kilomètres, la chapelle de Notre-Dame du Ménez-Hom (1544-1742) en Plomodiern et la chapelle voisine de Saint-Aubin (Port-Launay).".
Je vois une association de rinceaux, de bouquets et de cartouches rectangulaires à thème hagiographique et héraldique.
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Les murs-pignon des bras des transepts.
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1. Transept nord.
Inscription S. CAROLUS.
Trois cartouches :
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à gauche de la baie : Saint François recevant les stigmates
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je suis tenté de rapprocher cette représentation de la fréquence du prénom François dans la famille de Kergoët.
Mais on remarquera :
a) que saint François recevant les stigmates est représenté en sculpture, debout, sur l'arc de triomphe de la chapelle.
b) que saint François recevant les stigmates est représenté en sculpture, à genoux, sur le calvaire du bourg de Saint-Ségal.
c) que les deux scènes de saint Sébastien transpercé par les flèches et de saint François transpercé par les rayons divins ont en commun à la fois le motif de la blessure sacrée (par où ils sont vénérables pour les patients frappés par les maladies), mais bien-sûr aussi leur renvoi à la Passion, et donc à la contemplation du Christ souffrant.
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À droite de la baie : armoiries de Kergoët.
L'écu est tenu par deux lions en supports, et est surmonté d'un cimier.
Les armes sont d'argent à cinq fusées de gueules posées en pal surmontées de quatre roses de même (5 losanges rouges sur fond blanc et 4 roses rouges au dessus)
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Au dessus, l'inscription S. CAROLUS ("Saint Charles") commente le cartouche supérieur, qui est placé en symétrie avec celui de saint François.
Ce cartouche ne montre plus qu'une croix, et un personnage recouvert d'un manteau rouge (cardinal ?) avec peut-être un chapeau rouge posé au sol.
On peut supposer que la famille de Kergoët, qui détient la prééminence dans cette chapelle, a voulu honorer les deux saints patrons d'un ou de plusieurs de leurs membres.
Mon meilleur candidat serait Charles-François de Kergoët, baptisé le 24 août 1693, fils de René-François de Kergoët (1668-1705) et de Marie du Dresnay.
1693. — « Le vingt et quatriesme jour du mois d'Aoust mil six cents quatre-vingts et treize ont esté faites les cérémonies dans l'église paroissiale de Lothey par Jean-Baptiste de Moreau, docteur de Sorbonne, prieur du Relec au diocèse de Léon, du baptesme de Charles-François, fils naturel et légitime de haut et puissant Seigneur René-François, chef de nom et d'armes du Kergoët, et de haute et puissante Marie du Dresnay, dame du Kergoët, né le trante et uniesme de Mars au dit an, baptisé dans la chapelle du Guilly par le soubsigné recteur au dit jour trante et uniesme de Mars. Les parrain et marraine ont estés : Charles Feydeau, sieur de Saint-Remy, demeurant au chasteau de Tresséol, paroisse de Plonévez-Porzay, et Marie du Chastel de Kerlerc'h, épouse du sieur Le Nobletz, conseiller du Roy en tous ses conseils, et demeurant lors au chasteau de Lescuz, paroisse de Plomodiern. Ainsi signé au registre : Marie du Chastel de Kerlec'h, Jeanne-Corantine du Guergoët, Mathurin de Rosily, C. Feydeau, Jean-Baptiste de Moreau, prieur du Relec, René-François du Kergoët du Guilly, Marie du Dresnay, François Créis, recteur ».
Ce Charles-François est décédé rapidement (pas de date de décès), mais cela n'empêche pas ses parents d'honorer sa mémoire.
Le prénom de François est beaucoup plus répandu dans la famille que celui de Charles, soit chez le grand-père de ce dernier François de Kergoët (1610-1693), soit chez René-François (1668-1705), soit chez François Jean-Baptiste (1689-1726), dont les armoiries ornent le chœur.
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2. Transept sud.
Un motif héraldique est visible mais non lisible. De même, un cartouche où se voit une croix doit correspondre à un motif hagiographique.
La disposition et le projet devait être symétrique à ceux du transept nord.
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SOURCES ET LIENS.
— CASTEL (Yves-Pascal), LECLERC, (Guy), s.d, La chapelle Saint-Sébastien , son calvaire, ses retables, ed. Commune de Saint-Ségal.
— COUFFON, René, LE BARS, Alfred. Diocèse de Quimper et de Léon. Nouveau répertoire des églises et chapelles. Quimper : Association Diocésaine, 1988. p. 418-419
http://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/0ffd39bdf24d89d00ff35b034d2685b0.pdf
— INVENTAIRE GENERAL Région Bretagne (Service de l'Inventaire du patrimoine culturel), enquête 2009.
http://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/chapelle-saint-sebastien-saint-sebastien-saint-segal/3161081b-4d98-4287-a98a-4abeed58a9dc
— MADEC (Yves), 1915, Saint-Sébastien en Saint-Ségal
https://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/fc72b7a373375935ed358e8dbd9c8cd4.pdf
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