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17 mai 2021 1 17 /05 /mai /2021 18:07

L'église Saint-Laurent de Kairon (Saint-Pair-sur-Mer) : le vitrail de Gabriel Loire (dalle de verre, 1967) et les deux statues en tuffeau (fin XV ou début XVIe), le Trône de grâce et la Vierge de Pitié.

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Voir aussi :

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PRÉSENTATION.

Le toponyme Kairon (noté Quéron au XVIIIe) dériverait de ker- "habitation, village", (E. Le Hérichier, 1881) et signifierait "le petit monastère". Nous retrouvons ce ker- à Carolles, ker-hoel. Pour certains, ce nom de Kairon semble indiquer que c’était là un des asiles des ermites de Scissy et que dès cette époque très reculée un oratoire a du s’élever sur ce lieu consacré. Ces ermites du V et VIe siècle ont leur tombeau dans l'église de Saint-Pair : les saints Pair,  Gaud, Aroaste, Scubilion et Senier.

Avant la Révolution, l'abbaye du Mont-Saint-Michel dispose à Kairon d'une maison de convalescence pour les religieux infirmes ou âgés. La chapelle de cette maison s'appelle alors « Notre Dame du Petit Monastère » (Ecclesia N.D. de Parvo Monasterio de Quéron, mss du Mont-Saint-Michel n°14) et sert d'église paroissiale aux populations avoisinantes. En 1802, à la restauration du culte, la chapelle est conservée comme chapelle vicariale de Saint-Pair.

Cet édifice fut déplacé et reconstruit au XIIIème siècle et bientôt un curé fut nommé. C’est en 1662 que le curé de Kairon [la cure ? fut supprimé. Le culte ne sera restauré qu’en 1802 et la paroisse rétablie en 1828.

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La carte de Cassini montre la situation de "Queron" sur les hauteurs nord de la vallée du Thar et de la Mare de Bouillon, et sa proximité du littoral. On y lit  au dessus du symbole de l'église la mention Saint-Pair Succursale.

 

 

Carte générale de la France. 127, [Saint-Malo - Grandville]. N°127. établie sous la direction de César-François Cassini de Thury ; 1758-1759

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Le patrimoine mobilier de l'église de Kairon ne semblait d'abord pas avoir fait l'objet d'un recensement ou d'une description disponible en ligne ; l'interrogation des bases Palissy et Pop-culture.gouv, ou de la Liste des Monuments Historiques de la Manche est restée d'abord vaine. La recherche d'une documentation iconographique est peu fructueuse. Le site Wikimanche signale le cadran solaire de 2013, la restauration du coq-girouette, celle d'un Christ en croix du XVIIe, et un vitrail patriotique 1914-1918.

Pourtant, on peut souligner l'intérêt des vitraux du XXe siècle (par Charles Champigneulle entre 1922 (?), 1926 et 1927), mais aussi celui du vitrail de 1967 exécuté en dalle de verre (technique innovante) par Gabriel Loire, et surtout surtout, les très remarquables, très anciennes et très belles statues ( ou groupes sculptés) en pierre calcaire polychrome : ce sont à mes yeux des œuvres majeures.

Avec plus de temps, on noterait la présence d'une bannière (fin XIXe ou XXe siècle) dédiée au patron [depuis quand ?]  de l'église, saint Laurent et une statue du saint avec la grille de son supplice. La bannière de l'autre coté montre une Assomption. Les figures peintes sur toile sont cousues sur un velours rouge et entourées de rinceaux brodés au fil d'or, tandis que les lambrequins et la bordure sont enrichies de cannetilles dorées. Inscrite MH 06/08/199

 
 

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Finalement, la liste des œuvres classées a été fournie par Ludivine Leteurtois, de l'Office Culturel de Saint-Pair-sur-Mer. Je la remercie. Voici la liste classée en fonction de la date d'inscription :

  • Statue Christ en croix XVIIIe siècle Œuvre restaurée Inscrite MH le 04/02/1974
  • Groupe sculpté – « La Pieta » (vierge de pitié) Limite XVe siècle-XVIe siècle ; Bon état ; Inscrite MH le 09/12/1975
  • Retable XVIIe siècle Œuvre restaurée Inscrite MH le 09/04/1975
  • Groupe sculpté – « La Trinité » XVIe siècle Etat moyen Inscrit MH le 06/06/1977

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  • Autel XVIIIe siècle État moyen Répertorié MH le 06/08/1998
  • Bannière Limite XIXe siècle – XXe siècle Bon état Répertoriée MH le 06/08/1998
  • Verrière Premier quart du XXe siècle Bon état Répertoriée MH le 08/08/2011 [Crucifixion]
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  • Verrière Quatrième quart du XXe siècle Bon état Répertoriée MH le 08/08/2011 [Assomption]
  • Verrière Premier quart du XXe siècle Bon état Répertoriée MH le 08/08/2011 [Décor géométrique à rosaces]
  • Verrière Troisième quart du XXe siècle Bon état Répertoriée MH le 08/08/2011 [Baie de Gabriel Loire]

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Enfin, j'aurai eu l'ensemble des informations souhaitées si j'avais su consulter le site Conservation des Antiquités et Objets d'Art de la Manche ou CAOA.

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Église Saint-Laurent de Kairon. Photographie lavieb-aile 15 mai 2021.

Église Saint-Laurent de Kairon. Photographie lavieb-aile 15 mai 2021.

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I. LE VITRAIL DE GABRIEL LOIRE (dalle de verre, 1967, 2m²).

 

 

Cette baie placée au coté nord du chœur montre un moine (tonsure en couronne) remettant un drap (suaire?) à une femme voilée (peut-être une moniale) agenouillée devant lui et levant les mains pour recevoir ce drap. Il faut aussi remarquer ce qui ressemble, dans le coin inférieur droit, à un panier d'osier.

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Le sujet.

Le sujet de ce vitrail reste à déterminer. Ce moine est nimbé, c'est donc un saint, et il est vêtu d'un manteau rouge  comme un prêtre célébrant la messe ; il porte une étole. On ne voit ni crosse ni mitre permettant d'évoquer un évêque ou un abbé.

La forme du drap blanc n'est guère compatible avec l'idée que le saint porte un défunt. Il pourrait s'agir de la remise de l'habit monastique. Une hypothèse séduisante, proposée par Christiane Paurd, propose de voir ici saint Vital remettant l'habit à sa sœur Adeline. Saint Vital (1050-1122) fut ermite au Neufbourg avant de fonder en 1105 le monastère de la Sainte Trinité au Neufbourg avec sa parente Adeline. Vers 1110, il fonde le monastère de Savigny selon la règle de Saint Benoit et à proximité, au lieu de "La Prise aux Nonnes", il pose les bases d'une communauté de femmes, à l'image des abbayes doubles fondées par Robert d'Arbrissel.

Source : http://shapfougeres.blogspot.com/2012/02/abbaye-de-savigny-ii-saint-vital_28.html

Par ailleurs, la couleur blanche de l'habit est cohérente avec cette notice Nominis sur sainte Adeline (ou Aline):

"Adeline (ou Aline) fut la première abbesse de l'abbaye des "Dames Blanches" à Mortain dans le département de la Manche en Normandie, au diocèse de Coutances.
"Sœur de saint Vital, abbé de Savigny, elle était comme lui attirée par la vie monastique et fonda un groupe de moniales au Neufbourg près de Mortain. Lorsque Vital fit bâtir un couvent à Mortain, la communauté s'y installa en adoptant la règle et l'habit de Cîteaux. On l'appela " abbaye des Dames Blanches " et plus tard " Abbaye Blanche ". Avec Adeline on fête ce jour les autres saints de Savigny, saint Geoffroy, abbé, et saint Guillaume Niobé, religieux." (diocèse de Coutances et Avranches - calendrier diocésain)
À Savigny en Normandie, vers 1125, sainte Adeline, première abbesse du monastère de Mortain, qu'elle avait construit avec l'aide de son frère saint Vital.
"

Le fait que saint Vital et sainte Adeline appartiennent au calendrier diocésain du diocèse de Coutances et d'Avranches est évidemment un argument important.

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L'inscription :

DON DES PAROISSIENS ET ESTIVANTS. 1967 . A. DOUCET CURÉ

L'abbé Doucet fut curé de Kairon et était le fils d'un Inspecteur de l'Enregistrement.

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La petite inscription

GABRIEL LOIRE CHARTRES FRANCE 1967.

Gabriel Loire fut élève puis associé (1929) du maître-verrier de Chartres Charles Lorin avant de créer son propre atelier à Chartres en 1946 et de participer à la restauration et la réparation par des créations originales de très nombreux sanctuaires de France (on en dénombre 450) dont les baies avaient été victimes de destructions pendant la Seconde Guerre Mondiale.

Il utilise la peinture sur verre avec sertissage au plomb, mais il excelle dans la technique dite de la dalle de verre.

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La technique : la dalle de verre sur béton:

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La dalle de verre sur béton est une spécialité des ateliers Loire depuis leur fondation : ces vitraux sont réalisés à partir de dalles de verre de 22 mm d'épaisseur (et jusqu'à 30 ou 40 mm), colorées dans la masse.

Le Maître verrier taille la dalle de verre à la marteline et en éclate la surface pour que la lumière soit diffractée. Après avoir disposé les verres sur la table de coulage et réalisé un coffrage aux dimensions du panneau, il "coule" un mortier de ciment avec armature métallique (ou ensuite de résine époxy) pour les sertir. https://www.ateliers-loire.fr/fr/dalle-de-verre.php

https://www.journeesdesmetiersdart.fr/sites/default/files/plaquettes/plaquette_st_leu_v_01_05.pdf

"Mise au point au début des années 30 (Jean Godin, Jules Albertini), les réalisations en Dalles de Verre sont un élément architectural du patrimoine national (religieux et civil) et, néanmoins, un univers peu connu du grand public. Le Métier d’Art associé est une « niche » dans les Métiers d’Art du vitrail. Contemporaine, la Dalle de Verre offre un éventail élargi de visions et de formes où les signatures de peintres, de maîtres verriers et de mosaïstes se sont exercées, dont certaines reconnues sur la scène internationale : Jean Godin [en 1929 dans la verrerie Albertini], Gabriel Loire, Fernand Léger, Henri Guérin, Max Ingrand, Louis Barillet, Jacques Le Chevallier, Joseph Guevel, Jean Lesquibe, Henri Martin Granel, Claude Idoux, Tristan Ruhlmann, Pierre Soulage, Frédérique Duran, et d’autres. Depuis la fin du XXème siècle, une nouvelle dimension artistique contemporaine est en voie de développement grâce à des créateurs de talent dont l’ambition est de redonner ses lettres de noblesse à cette matière et à son Métier d’Art oublié. "

Parmi ces noms, il ne faut pas oublier celui d'Auguste Labouret, qui avait déposé un brevet dès 1933 

Cette technique a été reprise par l'atelier monastique d'En-Calcat et de Saint-Benoit-sur-Loire et se retrouve en Bretagne pour les vitraux de l'Île d'Hoedic, ou en Normandie pour ceux de l'Île de Chausey.

 

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Vitrail de Gabriel Loire (dalle de verre, 1967), église Saint-Laurent de Kairon. Photographie lavieb-aile 15 mai 2021.

Vitrail de Gabriel Loire (dalle de verre, 1967), église Saint-Laurent de Kairon. Photographie lavieb-aile 15 mai 2021.

Vitrail de Gabriel Loire (dalle de verre, 1967), église Saint-Laurent de Kairon. Photographie lavieb-aile 15 mai 2021.

Vitrail de Gabriel Loire (dalle de verre, 1967), église Saint-Laurent de Kairon. Photographie lavieb-aile 15 mai 2021.

Vitrail de Gabriel Loire (dalle de verre, 1967), église Saint-Laurent de Kairon. Photographie lavieb-aile 15 mai 2021.

Vitrail de Gabriel Loire (dalle de verre, 1967), église Saint-Laurent de Kairon. Photographie lavieb-aile 15 mai 2021.

Vitrail de Gabriel Loire (dalle de verre, 1967), église Saint-Laurent de Kairon. Photographie lavieb-aile 15 mai 2021.

Vitrail de Gabriel Loire (dalle de verre, 1967), église Saint-Laurent de Kairon. Photographie lavieb-aile 15 mai 2021.

Vitrail de Gabriel Loire (dalle de verre, 1967), église Saint-Laurent de Kairon. Photographie lavieb-aile 15 mai 2021.

Vitrail de Gabriel Loire (dalle de verre, 1967), église Saint-Laurent de Kairon. Photographie lavieb-aile 15 mai 2021.

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II. LE TRÔNE DE GRÂCE, pierre blanche calcaire (tuffeau ?), larges traces de polychromie, XVIe siècle. Inscrit MH le 06/06/1977

Au fond de la nef coté nord. Hauteur 102 cm, largeur 50 cm. Il manque une aile à la colombe.

 

(On trouve encore l'appellation de "Trinité"). Comme l'explique correctement l'article Wikipédia, le Trône de grâce est une représentation verticale de la Trinité où Dieu le Père vêtu assis sur une cathèdre tient entre ses bras écartés la croix où son Fils est crucifié, tandis que la colombe de l'Esprit-Saint, issu des lèvres du Père comme son Verbe, pose le bec sur la tête du Fils. En peinture, l'exemple-type en est la fresque (1426-1428) de Masaccio pour Santa Novella de Florence. 

J'ai étudié ce motif iconographique ici:

 

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Voir aussi :

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Dieu le Père est tête nue (et non coiffée de la tiare), il est vêtu d'un manteau blanc aux pans croisés et d'une robe rouge aux plis resserrés par une fine ceinture. Son visage assez jeune et  à la barbe taillée le rapproche de son Fils. Celui-ci, vêtu d'un pagne,   a la tête légèrement inclinée ; tous les deux regardent devant eux.

Les couleurs sont le noir, le rouge et le jaune d'or, qui se retrouve aussi en sous-couche.

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Trône de grâce, calcaire et polychromie, fin XVe, église Saint-Laurent de Kairon. Photographie lavieb-aile 15 mai 2021.

Trône de grâce, calcaire et polychromie, fin XVe, église Saint-Laurent de Kairon. Photographie lavieb-aile 15 mai 2021.

Trône de grâce, calcaire et polychromie, fin XVe, église Saint-Laurent de Kairon. Photographie lavieb-aile 15 mai 2021.

Trône de grâce, calcaire et polychromie, fin XVe, église Saint-Laurent de Kairon. Photographie lavieb-aile 15 mai 2021.

Trône de grâce, calcaire et polychromie, fin XVe, église Saint-Laurent de Kairon. Photographie lavieb-aile 15 mai 2021.

Trône de grâce, calcaire et polychromie, fin XVe, église Saint-Laurent de Kairon. Photographie lavieb-aile 15 mai 2021.

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III. LA VIERGE DE PITIÉ, pierre blanche calcaire (tuffeau ?), traces de polychromie, Fin XVe siècle-début XVIe . Inscrit MH 09/12/1975.

 

Au fond de la nef coté sud. Hauteur 60 cm, largeur 40 cm. 

(On trouve encore l'appellation, italienne, de "pietà").

La Vierge est assise et tient son Fils sur ses deux genoux ; la main droite soutient la tête, la main gauche le bassin. Elle regarde devant elle, c'est à dire qu'elle fixe du regard le spectateur ou fidèle. Elle est coiffée d'un voile formant un large auvent carré, mais sa gorge n'est pas couverte par la guimpe traditionnelle. Le nez est fin, la bouche est petite et triste.

Bien que les données de l'Inventaire donnent à cette Vierge de Pitié une date à cheval entre XVe et XVIe siècle, tandis que le Trône de grâce est daté du XVIe siècle, ces deux œuvres forment une unité tant par leur matériau que par le thème représenté, celui du Père tenant son Fils et celui de la Mère tenant son Fils. Néanmoins, nous n'avons pas ici une Trinité souffrante (où le Père porte le corps de son Fils d'une façon très analogue à celle de la Vierge), mais, avec ce trône de grâce, une affirmation plus théologique, et moins centrée sur le chagrin, du Plan du Salut.

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Vierge de pitié, calcaire et polychromie, fin XVe, église Saint-Laurent de Kairon. Photographie lavieb-aile 15 mai 2021.

Vierge de pitié, calcaire et polychromie, fin XVe, église Saint-Laurent de Kairon. Photographie lavieb-aile 15 mai 2021.

Vierge de pitié, calcaire et polychromie, fin XVe, église Saint-Laurent de Kairon. Photographie lavieb-aile 15 mai 2021.

Vierge de pitié, calcaire et polychromie, fin XVe, église Saint-Laurent de Kairon. Photographie lavieb-aile 15 mai 2021.

Vierge de pitié, calcaire et polychromie, fin XVe, église Saint-Laurent de Kairon. Photographie lavieb-aile 15 mai 2021.

Vierge de pitié, calcaire et polychromie, fin XVe, église Saint-Laurent de Kairon. Photographie lavieb-aile 15 mai 2021.

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IV. FRAGMENTS D'UN RETABLE EN BOIS POLYCHROME ET CRUCIFIX DU XVIIe.

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La prédelle de l'ancien tabernacle en bois polychrome et doré (Dimension 106 cm x 64 cm) montre deux saints apôtres (dont celui de gauche dérobé (*)) autour du  Christ Sauveur du Monde. Il s'agirait de saint Pierre et de saint Paul. Les personnages sont séparés par des colonnes torves et enserrés chacun dans une niche et entouré d'un décor végétal.

(*)Vers le 15 août 2019, un voleur dérobe une statue en bois datant du 17e siècle incrustée dans le retable restauré quelques année plus tôt.

Le Christ en croix du 17e siècle de 128 cm de haut a été restauré par l'atelier Frédéric Rouchet de Granville. Il provient de la poutre de gloire (ou perque, ou tref en Bretagne). Les deux pieds ensanglantés reposent sur deux têtes d'anges. La main gauche est mutilée.

 

https://www.wikimanche.fr/Fichier:Kairon-Christ-en-Croix.jpg

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Fragment de retable (bois polychrome, XVIIe)  église Saint-Laurent de Kairon. Photographie lavieb-aile 15 mai 2021.

Fragment de retable (bois polychrome, XVIIe) église Saint-Laurent de Kairon. Photographie lavieb-aile 15 mai 2021.

Christ en croix (bois polychrome, XVIIe, restauré), église Saint-Laurent de Kairon. Photographie lavieb-aile 15 mai 2021.

Christ en croix (bois polychrome, XVIIe, restauré), église Saint-Laurent de Kairon. Photographie lavieb-aile 15 mai 2021.

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SOURCES ET LIENS.

— DUJARDIN (Marius), "Autour de Carolles et Jullouville, extrait de la Revue de l'Avranchin

http://www.portedelabaie.com/index.php?id=152

 

 

 

— HULMEL (L.). 1942-1943 Notes d’histoire sur Saint-Pair-sur-Mer et Kairon, in: Revue de l’Avranchin, tome XXXII, 1942-1943, p. 583-588.

— LECANU (Auguste) 1878 Histoire du diocèse de Coutances - Volume 2 - Page 276

— LE HÉRICHER (Édouard), 1845 « Commune de Saint-Pair », Avranchin monumental et historique, vol.1, imprim. Tostain, 1845, p.567-628

https://books.google.fr/books?id=UWYPAAAAQAAJ&pg=PA567#v=onepage&q&f=false

"Sur une colline , entre la Mare de Bouillon et l'embouchure du Thar, où se trouve le Caillou-du-Thar, rocher d'où saint Pair fit jaillir une eau vive , s'élève l'église de Quéron. C'est une grande chapelle, dont on vient d'allonger la nef, sans : tour ni transept , couronnée seulement d'un campanier. Pla- . cée au milieu d'une bourgade de pêcheurs , elle est sous l'invocation de Notre-Dame, et n'offre que peu d'intérêt pour l'art et l'archéologie. Quéron , jeté entre la mer et le lac de Bouillon , entre de riantes campagnes et les montagnes sévères du Pignon-Butor, est dans un site admirable de grandeur et de variété. L'église est une annexe de celle de Saint-Pair ; mais Quéron forme une commune. Son nom d'Église du-Petit-Monastère semble indiquer que c'était un des asiles des ermites de Sciscy, et dès une époque très - reculée, un oratoire a dû s'élever sur ce lieu consacré. On a vu par les citations précédentes qu'il y avait une église au moins au XIII siècle, puisqu'un manuscrit de ce temps mentionne : « Ecclesia N. D. de Parvo monasterio de Queron . » Nous trouvons une plus ancienne mention de Quéron dans le Cartulaire de la Luzerne : « Unum pratum juxta pratum Geroldi de Cuiron , 11623. » Ce nom de Quéron semble être un nom propre normand, assez commun, Caron, ainsi prononcé à la manière saxonne. Il y avait dans la vicomté de Caen une paroisse de Caron aujourd'hui Cairon ."

— LE HÉRICHER (Édouard), 1881, Etymologie familiales de la topographie de la France... Manche.

https://www.google.fr/books/edition/Etymologies_familiales_de_la_topographie/3DMGAAAAQAAJ?hl=fr&gbpv=1&dq=kairon+ker+%22monast%C3%A8re%22&pg=PA34&printsec=frontcover

 

— NORMAND (Michel), 2012, La longue et riche histoire du patrimoine immobilier et mobilier à Saint-Pair-sur-Mer, Le Saint-Pairais , Bulletin municipal n°51, mai 2012

https://saintpairsurmer.fr/wp-content/uploads/2019/03/saint_pairais_mag_num_51.pdf

— WIKIMANCHE

https://www.wikimanche.fr/%C3%89glise_Saint-Laurent_de_Kairon_(Saint-Pair-sur-Mer)

https://www.wikimanche.fr/Gabriel_Loire

 

— LES VITRAUX

 

Baie n°0 à double lancettes  La Crucifixion, 1897, inscrite 08/08/2011. La fiche CACOA indique une date par inscription de 1897 sur cette verrière n°0 à double lancettes, la signature A. VERMONET, Reims, 1897 et la mention ROBERT DE LA VARDE 1897. Cet officier, saint-cyrien, (Cherbourg 4/03/1878, Saint-Pair 19/03/1961) fut conseiller municipal de Saint-Pair et surtout l'un des plus éminents bryologues — spécialistes des Mousses — européens. Il publia en 1925 une Contribution à la flore du département de la Manche . Il était membre de la Société linnéenne de Normandie depuis 1919. Le maître-verrier est André Vermonet-Pommery.

Baie n° 1 : La Vierge du Rosaire [1922] attribuée à Ch. Champigneulle, Paris. inscrite 08/08/2011.

Baie n°2 Vitrail patriotique 1914-1918 "Ils ont combattu le bon combat" attribuée à Ch. Champigneulle, Paris, inscrite 08/08/2011.

Baie n°4 : Jésus calme les flots 1926, attribuée à Ch. Champigneulle, Paris, inscrite 08/08/2011.

Baie n°5 : L'Assomption. 1927, attribuée à Ch. Champigneulle, Paris, inscrite 08/08/2011.

Baie n°6 : La Sainte Famille de Nazareth 1926. Signée Ch. Champigneulle, Paris, inscrite 08/08/2011.

Baie n° 7 L'Annonciation 1927, attribuée à Ch. Champigneulle, Paris, inscrite 08/08/2011.

Baie n°8 : Mort de saint Joseph 1926, , attribuée à Ch. Champigneulle, Paris, inscrite 08/08/2011.

Baies 9 à 12 : verrières décoratives dont une est datée de 1903, à médaillons et rinceaux, bordure de rinceaux de vigne eucharistique. La verrière portant la date de 1903 indique don de Mr le Commandant DETIEUX et Mme DETIEUX 1903]

 

http://objet.art.manche.fr/

http://vitrail.ndoduc.com/vitraux/htm6601/eg_StLaurent@Kairon_2.php

http://ndoduc.free.fr/vitraux/htm13001/Saint-Laurent@Kairon.php

http://vitrail.ndoduc.com/vitraux/htm6601/eg_StLaurent@Kairon_all.php

https://www.wikimanche.fr/%C3%89glise_Saint-Laurent_de_Kairon_(Saint-Pair-sur-Mer)

 

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1°) Sur le vitrail :

— ATELIER GABRIEL LOIRE

https://ateliers-loire.fr/fr/gabriel-loire-kairon-saint-pair-sur-mer-eglise-saint-laurent.php

— Reconstruction patrimoine de la Manche (vitrail Gabriel Loire)

http://objet.art.manche.fr/xml/images/inventaire_patrimoine_reconstruction_2011.pdf

2°) Sur le Trône de grâce :

BOESPFLUG (François), 2009, , « La Trinité dans l’art breton (xve-xviiie siècle) », Revue des sciences religieuses [En ligne], 83/4 | 2009, mis en ligne le 15 novembre 2013, consulté le 04 octobre 2018. URL : http://journals.openedition.org/rsr/441 ; DOI : 10.4000/rsr.441

BOESPFLUG (François), La Trinité dans l’art d’Occident (1400-1460). Sept chefs d’oeuvre de la peinture, préface de Roland Recht, Strasbourg, Presses Universitaires de Strasbourg, 2000, 22006.

BOESPFLUG (François), « La Trinité dans l’art alsacien (XIIe-XVe siècle). À propos de quelques oeuvres, du Hortus Deliciarum à la tapisserie de Saint-Jean-Saverne », Cahiers alsaciens d’archéologie, d’art et d’histoire, XL, 1997, p. 99-123.

BOESPFLUG (François), ZALUSKA ( Yolanta) , Le dogme trinitaire et l'essor de son iconographie en Occident de l'époque carolingienne au IVe Concile du Latran (1215)  Cahiers de Civilisation Médiévale  Année 1994  37-147  pp. 181-240.

3°) Sur la Vierge de Pitié :

 

 

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Published by jean-yves cordier - dans Sculpture Vitraux

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