Zoonymie des Odonates : les noms de Libellula depressa (Linnaeus, 1758), "la libellule déprimée".
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Zoonymie ? L'étude des noms des animaux (zoo). Comme dans Toponymie, Oronymie, Hydronymie, ou Anthroponymie, mais pour les bêtes.
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Zoonymie des Odonates.
GÉNÉRALITÉS
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Avant l'ère des noms, celle des enluminures. Les manuscrits français de la BnF (base Mandragore).
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Avant l'ère des noms, les enluminures de Jean Bourdichon dans les Grandes Heures d'Anne de Bretagne.
ANISOPTÈRES
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Zoonymie pré-linnéenne des Odonates : origine du nom de genre Libellula, Linnaeus, 1758.
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Le genre Gomphus, Leach, 1815.
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les noms de Somatochlora flavomaculata (Vander Linden, 1825), "la Cordulie à taches jaunes".
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les noms de Gomphus pulchellus, (Selys, 1840), "le Gomphe joli".
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les noms de Gomphus simillimus (Sélys, 1840), "le Gomphe semblable".
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les noms de Gomphus vulgatissimus (Linnaeus, 1758), le Gomphe vulgaire.
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ZYGOPTÈRES
BIBLIO :
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Résumé.
— Libellula Linnaeus, 1758, Syst. nat. :543, est le nom créé par Linné pour désigner les Odonates. C'est un diminutif de Libella, nom latin qui désigna d'abord dans les temps anciens et médiévaux le « niveau », un instrument des charpentiers en forme de T. Ce nom avait été choisi par le naturaliste français Guillaume Rondelet en 1554 pour nommer le requin-marteau (libella marina « niveau marin ») en raison de la similitude de la forme en T de la ligne des yeux excentrés. Rondelet repris en 1555 ce nom pour désigner par libella fluviatilis, « niveau des cours d'eau » les larves des zygoptères dont les yeux sont également déportés latéralement. À partir de Thomas Moffet en 1634, les naturalistes ont étendu l'usage de Libella à tous les Odonates adultes.
Linné a utilisé la première fois Libellula dès la première édition du Systema naturae (Leyde, 1735), en donnant comme synonyme Perla (Aldrovandi 1602) et Virguncula . Ce dernier nom, « petite vierge », suggère que Linné a créé une forme diminutive de Libella sur les modèles virgo /virguncula, puella/puellula, "fillette, demoiselle" et à travers eux domina/domnicella "Demoiselle" par condensation et contamination de l'image métaphorique des noms vernaculaires comparant ces insectes à des jeunes filles (français) ou des fées malicieuses (anglais ou allemand).
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— L. depressa Linnaeus, 1758, Syst. nat.:543 ; du latin depressus " enfoncé, aplati", renvoyant à la description, abdomine depresso-lanceolato de l'espèce dont l’abdomen est court, large, lancéolé et aplati dorso-ventralement .
— Les noms communs en français. 1°) "L'Éléonore" (la femelle) et "La Philinte" (le mâle), Geoffroy, 1762 ; 2°) "La Libellule déprimée", Olivier 1789 ; 3°) "La Libellule applatie", Olivier et Latreille 1803 ; "La Libellule aplatie", Sélys 1840. En 1936, P-A. Robert reprend le nom de "Libellule déprimée", qui est depuis cette date le nom consensuel et officiel.
Les noms communs en d'autres langues :
-en catalan : El Cabot.
-en espagnol : La libélula de vientre plano
-en allemand : der Plattbauch
-en néerlandais : de Platbuik
en frison : Platte glêzewasker, Platte glêzewasker, Wespbükje
-en anglais : the Broad-bodied chaser ou Broad-bodied darter,
-en gallois : Pycellwyr praff (Picellwr Praff, , Picellwr Boliog),
-en gaélique : Ruagaire Leathann, Ruagairean Leathann,
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I. LE NOM DE GENRE LIBELLULA LINNAEUS, 1758.
Voir :
http://www.lavieb-aile.com/2017/12/zoonymie-pre-linneenne-des-odonates-origine-du-nom-libellula-linnaeus-1758.html
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II. LE NOM D'ESPÈCE LIBELLULA DEPRESSA (LINNAEUS, 1758).
— LINNÉ ( Carl von,) 1758, Caroli Linnaei...Systema naturae per regna tria naturae :secundum classes, ordines, genera, species, cum characteribus, differentiis, synonymis, locis.Holmiae : Impensis Direct. Laurentii Salvii, 1758-1759. pages 544 n°5.
https://www.biodiversitylibrary.org/page/727383#page/566/mode/1up
Description originale.
depressa. 5- L.- alis omnibus basi nigricantibus, thorace lineis duabus flavis, abdomine depresso-lanceolato lateribus flavescente.
Raj. Ins. 140. & 49. n 4,5
Reaum. Ins. 6 t.35 f. I.
Roes. Ins 2. aqv. t, 6. f. 4. et t.7 f. 3
Habitat in Europa.
Haec interdum abdominis tergo coerulescente occurit.
Traduction.
n°5 : Libellula depressa. Toutes les ailes noirâtres à la base, deux lignes jaunes sur le thorax, abdomen aplati en lance et jaune sur le coté.
[...]
Vit en Europe.
Il arrive parfois que la face dorsale de l'abdomen soit bleuissant.
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Commentaire :
Linné a décrit en 1758 18 espèces de ses LIBELLULA, classées parmi les NEUROPTERA.
Il les divise en deux groupes (* et **) :
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Alis patentibus acquiescentes [les ailes ouvertes au repos] : les 16 premières, dont la n°5, L. depressa
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oculi distantes remotique [les yeux écartés et distants] : L. virgo et puella
Il indique pour chacune les références, souvent (mais non ici) à son propre travail, la Fauna suecica de 1746 (Faun. svec) ou description de la faune de Suède, puis aux naturalistes qui l'ont précédé : ici John Ray, Réaumur et Roesel.
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Références faites par Linné pour L. depressa.
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a) John Ray, 1710, Historia insectorum page 140 et page 49 n°4 et 5.
https://archive.org/stream/historiainsector00rayj#page/49/mode/1up
https://archive.org/stream/historiainsector00rayj#page/140/mode/1up
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4. Libella maxima abdomine breviore latioreque flavo,
F.W. AD radicem singularum alarum macula magna e fusco-flavicans, sed major in inferioribus. Ubi alas corpori adhaerent linea albicans in parte inferiore. Alae reticulatae & versus extremum mala fusca notate. Scapulae utrinque area latae coeruleo-alba pinguntur.
5 Libella maxima abdomine breviore latioreque caeruleo.
F. W. MAS est figurae latae. Appendices cauda breviores habet. Ad alarum fundos macula magna fusca, quae omnes ad corpus linea alba desinunt. Alae reticulatae unica tantum macula fusca versus extremum notate. Dorsum pulcherrime coerulescit, & ad latera ejus maculae flavae.
"F.W" signifie que John Ray décrit les spécimens de son maître et ami Francis Willughby (1635-1672)
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b) Réaumur, Mémoires pour servir à l'histoire des insectes volume 6 [1742] planche XXXV figure 1
https://www.biodiversitylibrary.org/item/51203#page/684/mode/1up
Cette référence a également été donnée par Linné pour sa Libellula 4-maculata, ce qui témoigne d'un certain flottement dans sa classification... ou dans l'identification de l'illustration de Réaumur.
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c) Roesel, 1749, Insecten belustigung, 2. aqv. t. 6. f. 4. et t.7 f. 3
La figure 4 de la planche VI représente une femelle et la figure 3 de la planche VII un mâle, mais Linné ne possède pas ces clefs, ou ne les détaille pas.
Rösel von Rosenhof, August Johann ; Kleemann, Christian Friedrich Carl ; Rösel von Rosenhof, August Johann [Hrsg.]
Der monatlich herausgegebenen Insecten-Belustigung (Band 2): ... welcher acht Classen verschiedener sowohl inländischer, als auch einiger ausländischer Insecte enthält — Nürnberg, 1749
https://digi.ub.uni-heidelberg.de/diglit/roesel1749bd2/0265/image
https://digi.ub.uni-heidelberg.de/diglit/roesel1749bd2/0281/image
La description des planches est donnée en allemand :
Die braune und gelbe breit-leibige Wasser-nymphen
https://digi.ub.uni-heidelberg.de/diglit/roesel1749bd2/0269/image
Der platte und breit-leibige Wasser-nymphen
https://digi.ub.uni-heidelberg.de/diglit/roesel1749bd2/0274/image
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La 12eme édition du Systema naturae de Linné en 1767.
https://www.biodiversitylibrary.org/item/137240#page/376/mode/1up
Il est intéressant de constater que, dans la 12ème édition du Systema naturae daté de 1767, Linné et son équipe ont décrit 3 nouvelles espèces de Libellules, mais aussi qu'ils ont eu le temps d'approfondir les données concernant L. depressa, principalement en l'enrichissant de 4 références supplémentaires. La diagnose reste inchangée mais surtout la phrase "Il arrive parfois que la face dorsale de l'abdomen soit bleuissant." reste identique, sans que les sexes mâle et femelle soient décrits clairement.
Description :
depressa. L. : alis omnibus basi nigricantibus , thorace lineis duabus flavis., abdomine lanceolato lateribus flavescente.
Fn. svec. 1413.
Scop. Carn. 678.
Raj.ins. 140. & 49- n°4.5.
Reaum. inf 6. t. 1
Roes. Ins. 2 aqu. t.6 f.4 et t.7. f.3.
Edw. av. t. 333.
Geoffroy. Paris. 2. p. 226 n.9.
Habitat in Europa.
Haec interdum abdominis tergo coerulescente occurrit.
Pour les références, la première constatation est que Linné fait le lien entre L. depressa et l'espèce décrite dans Fauna suecica de 1761 sous le n° 1413, erreur pour 1463.
a) fauna suecica 1761.
https://www.biodiversitylibrary.org/item/100333#page/430/mode/1up
La référence vers la 2ème édition de Faune de Suède, rédigée par Linné en 1761, nous fait retrouver la description de 1758, avec une réduction du nombre de références, mais une description finale plus précise. "Face jaunâtre. Thorax velu aux cotés verdâtres, avec des lignes jaunes antérieures. Marques noirâtres sur l'extrémité marginale des ailes, alors que toutes sont noir-ferrugineux à la base ; marge blanche intérieure. Abdomen lancéolé, gris-vert, avec les segments 3 à 7 colorées de jaune sur le coté et que l'extrémité est rouille sombre. Racine des cuisses blanchâtre, pattes noires."
Néanmoins, nous n'y trouvons plus la description d'une forme à abdomen bleuissant.
1463. LIBELLULA depressa alis omnibus basi nigricantibus , thorace lineis duabus flavis; abdomine depresso lanceolato lateribus flavescente.
Raj. ins. 49. n. 5 Libella maxima , abdomine breviore latioreque coeruleo.
DESCR. Facies lutescens, Thorax villosus, pallido virens, antice linea flava. Alae macula marginali atra ; & omnes basi nigro-ferrugineae: intimo margine albo. Abdomen lanceolatum , cinereo-virescens, segmenti 3,4,5,6, 7 lateribus luteis ; apice obscure ferrugineo ; ano setis duabus subulatis brevissimis, femora basi livida, Pedes nigri.
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b) Scopoli, 1763.
Ioannis Antonii Scopoli Med. Doct. S.C.R. ... Entomologia Carniolica exhibens insecta Carnioliae indigena et distributa in ordines, genera, species, varietates : methodo Linnaeana. Vindobonae :Typis Ioannis Thomae Trattner ...,1763.
https://www.biodiversitylibrary.org/item/79410#page/362/mode/1up
On connait l'originalité de Jean-Antoine Scopoli, qui, contrairement à Carl von Linné qui a utilisé la structure des ailes à la base de sa classification et à Johan Christian Fabricius qui a lui utilisé la structure des pièces buccales, utilise une méthode plus holistique et défini un système bien plus proche du classement phylogénétique actuel. Dans son Entomologie carniole (de l'actuelle Slovénie), il décrit Libellula depressa avec une précision remarquable, renseignant l'habitat (les eaux stagnantes), décrivant longuement les larves, en détaillant quatre "variétés". La première est celle que Roesel a peint planche 6 figure 4 avec la couleur brun-jaune de l'abdomen, la deuxième est brune également. [Ce sont les femelles et les immatures], les deux dernières ont l'abdomen bleuâtre [ce sont les mâles], et Scopoli rapproche la n°3 de la figure de Roesel planche 7 fig.3, à l'abdomen bleu. Il donne une belle description de la pruinosité gris-bleu : abdomen pulvisculo caerulescente adspersum , "aspergé d'une poudre bleuâtre".
678- LIBELLULA Depressa.
— long. unc. I. lin. 41/2.
Diagn. Abdomen lanceolatum triquetrum. Alae singulae ad apicem linea nigra; basi nigricante aut flava macula notatae.
Habitat in aquis stagnantibus.
Larva in humo spongiosa impalpabili lutosa degens, tardigrada, ore bivalvi : valvis virescentibus rostro inflexo maxilloso , abdomine trigono: subtus fulvescente, pedibus ciliatis.
Insectum cui alae anticae latitudo in medio lineae ad apicem collocatae desumpta, aequalis est latitudini abdominis segmenti quinti aut tertii.
Variat.
I. Libellula abdomine lanceolato triquetro fusco : basi lateribusque flavescentibus.
Linn. Syst. Nat. p. 544. depressa. & Faun. Svec. 2. 1463.
Roesel. Ins. aquat. CI. II. Tab. 6. fig. 4.
Abdomen colore maculae baseos alae singulae nigro variegatae, sed margine linea dorsali & segmentis (3-4) ultimis in medio nigricantibus. Alios colores habet Linn. sed maculae & lineae alarum nostram indicant.
2. Libell. abdomine lanceolato, triquetro, fusco; segmentis singulis macula fulva laterali. Maculae alarum fuscae,
rufis venulis reticulatae, lineaque rufa longitudinali.
3 . Libell. abdomine lanceolato, triquetro, caerulescente.
Roesel.. Ins. aquat. Cl. II. Tab. 7. fig.3.
Varietatem hanc ad Libell. suam depressam retulit ill[ustris]. Linnaeus, cui alarum maculae ut in priore.
4. Libell. abdomine lanceolato, triquetro, caerulescente ; segmentis, 3. 4. 5. fuscescentibus. Huic & priori abdomen pulvisculo caerulescente adspersum; haec vero segmentis tribus dictis macula laterali flavescente utrinque notatis.
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c. Edwards 1764.
C'est l'une des belles rencontres de ces études zoonymiques : la référence laconique renvoie à :
EDWARDS (George), 1764, Gleanings of Natural History, Exhibiting Figures of Quadrupedes Glanures de L'histoire Naturelle consistant en figures de quadrupédes, d'oiseaux, d'insectes, de plantes &c. ..., Partie 3..., illustration suivant la page 258.
https://www.biodiversitylibrary.org/item/201008#page/83/mode/1up
Tenons-nous bien, c'est "le père de l'Ornithologie britannique" ! En 1733, sur la recommandation de Sir Hans Sloane, il était devenu le bibliothécaire du Royal Collège of Physicians à Londres, comme Christopher Merrett 70 ans auparavant. Et Merrett, c'est l'auteur du Pinax de 1667 ! Que du beau monde.
La superbe planche colorée datée du 9 mars 1761 est titrée The spotted Woodpecker and the Libellula fly, drawn from life of their natural size.
Le texte de l'ouvrage est bilingue, en anglais avec une traduction en français sur la colonne droite, ce que nous découvrons en page 259 au chapitre CXXIII. La Planche porte alors le n° 333 et est titrée : The Yellow wood-pecker with Blacks Spots / Le Pivert ou Grimpereau Jaune avec des Taches Noires.
Ce qui intéresse l'auteur, c'est l'oiseau à qui il consacre une longue description. Puis il ajoute avec nonchalance :
"La Mouche est de l'espèce appelée Libellula : c'est un insecte Anglais , et sa figure a été ajoutée ici à celle de l'Oiseau que par manière d'ornement , et parce je n'aime pas à voir de grands vides sur les planches .
La tête, le corps, et les jambes, sont d'un brun sombre : deux lignes courbées , étroites et jaunes passent de la tête en bas sur le corps : la partie inférieure du corps, ou la queue, est bleue au milieu avec des taches jaunes sur les cotés : les ailes sont d'un brun clair et transparent, avec des taches d'un brun plus foncé, comme on le voit dans la figure."
Et cette désinvolture à l'égard de cette "mouche" ne dispense pas le naturaliste d'une description entomologique détaillée.
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d) Geoffroy, 1762.
La dernière référence du Systema naturae de 1767 est en réalité la plus précoce pour les auteurs "post-1758". Elle nous concerne au premier chef puisqu'il s'agit d'un auteur français, majeur pour l'entomologie, mais je le présenterai au chapitre suivant. La référence du tome 2 de l'Histoire abrégée des insectes ...autour de Paris page 226 concerne une libellule que Geoffroy baptise "La Sylvie", et l'important est de vérifier que Linné y reconnaisse sa Libellula depressa. Mais attendons la fin ...
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ETUDE DU NOM L. DEPRESSA.
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Depressa vient du latin depressus, participe passé du verbe deprimo "presser de haut en bas, abaisser, enfoncer" (Gaffiot) . Par extension, il indique une action vers le bas, voire tout ce qui est bas et vil, mais au XVIIIe siècle depressus garde ce sens d'abaissé, enfoncé, profond ou bas (Joubert, 1725) . Je ne le vois pas utilisé par les naturalistes dans leurs description. Linné ne l'utilise ailleurs en 1758 au masculin que pour Homalinotus depressus et au féminin pour l'arthropode Omosita depressa. Les mots français "dépression" ou déprimer" sont assez récents.
Il est donc trop rapide d'écrire que le latin depressus, a, um signifie "aplati" avant que Linné ne l'utilise, ainsi que le verbe deprimo et la forme depresso, dans ses descriptions. C'est ici le cas puisque Linné caractérise cette espèce par les mots abdomine depresso-lanceolato . Avec lanceolato, il reprend un terme latin de botanique (Gaffiot), "lanceolé, à feuilles en fer de lance". J'admire la concision de la diagnose qui exprime parfaitement en deux mots la forme courte, et aplatie, à l'extrémité ovale et effilée de l'abdomen de l'espèce.
Il y a bien des précédents de depresso ou depressa en sciences naturelles, puisqu'en 1742, dans la Division générale des coquillages de D'Argenville, qui écrit Cochlea ore depresso, "les Limaçons à bouche applatie" . De même, en 1754, De la Chesnaye-Desbois cite successivement l'épithète depresso pour un Ciron, un Scarabée, une Araignée, et une Mouche à tarière. Et nul doute qu'un examen plus attentif des ouvrages pourraient trouver d'autres exemples précoces.
Néanmoins, c'est surtout l'usage qu'en fait Linné en 1758 qui va introduire cette acceptation du verbe latin et de ses participes au sens d'"aplati". Fabricius l'emploie pour baptiser sa Buprestis depressa, et les auteurs français usent du terme "déprimé" en Botanique et Zoologie ; notons précisément qu'ils ne traduisent pas Libellula depressa par "libellule aplatie" (ce qu'ils auraient sans doute faits si le sens du terme latin leur était familiers), mais par "Libellule déprimée".
C'est donc par souci de concision que j'écris ma conclusion : — L. depressa Linnaeus, 1758, Syst. nat.:543 ; du latin depressus " enfoncé, aplati", renvoyant à la description, abdomine depresso-lanceolato de l'espèce dont l’abdomen est court, large lancéolé et aplati dorso-ventralement .
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LES AUTEURS PRÉCÉDENTS EN ZOONYMIE.
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POITOU-CHARENTE NATURE
http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/libellule-deprimee/
"depressa vient du latin depressus = déprimé, aplati, enfoncé : l’abdomen de cette espèce est court, large et aplati dorso-ventralement."
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DRAGONFLYPIX
http://www.dragonflypix.com/etymology.html
"from Lat. deprimere, past part. depressus, -a, -um = flattened, for the broad, flattened shape of the abdomen".
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D'ANTONIO & VEGLIANTE.
https://www.researchgate.net/publication/316791278_Derivatio_nominis_libellularum_europaearum
L. depressa ne s'y trouve pas. "depressum (Platetrum) - depressus, a, um = depresso. Per la forma appiattita dell’addome."
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H. FLIEDNER, 2009
https://www.entomologie-mv.de/download/virgo-9/Virgo%200902%20Die%20wissenschaftlichen%20Namen%20der%20Libellen%20in%20Burmeisters.pdf
http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_Burmeister_Fliedner.pdf
"depressa (Linnaeus) [l. depressed, flat] refers to a feature of the broad abdomen."
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VAN HIJUM, 2005.
http://natuurtijdschriften.nl/download?type=document&docid=555521
"depressa = afgeplat, platgedrukt"
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LES NOMS VERNACULAIRES.
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LES NOMS COMMUNS EN FRANÇAIS.
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1°) "La Sylvie", Geoffroy, 1762.
GEOFFROY (Étienne-Louis, Docteur en médecine) 1762. Histoire abrégée des insectes qui se trouvent aux environs de Paris: dans laquelle ces animaux sont rangés suivant un ordre méthodique ; Paris : Durand 1762 Tome second Planches XI à XXII colorées à la main par Prévost gravées par Defehrt. 744p. page 226 n°9.
https://archive.org/stream/histoireabrg02geof#page/226/mode/2up
"9. LIBELLULA thorace viridi nitido , lineis flavis ; alis albis , abdomine nigro cœrulescente.
-Linn. faun. fuec. n. 768, Libellula thorace viridi nitido , lineis flavis , alis pallidis , abdomen nigro,
-Raj. inf. p. 49 , n. 5. Libella maxima , abdomine breviore , latioreque cœruleo.
-Idem. p. 140. Libella maxima abdomine breviore , & crassiore latioreque cœruleo.
-Reaum. ins. tom. ij. Tab.. 3 5 , F. 2.
La sylvie.
Longueur 2 pouces.
Ses yeux sont bruns , sa tête & son corcelet sont verdâtres avec deux bandes jaunes; mais un peu irrégulières sur les côtés du corcelet. Ses pattes sont d'un brun noir. Les aîles, du moins dans celles que j'ai, sont tout-à-fait diaphanes , avec une petite tache brune oblongue au bord extérieur : M. Linnaeus dit qu'elles sont un peu jaunâtres. Le ventre cylindrique & gros est jaune en-dessous , & en-dessus il est noir, mais couvert d'une poussière grise , cendrée & bleuâtre , ce qui fait aisément distinguer cette espèce."
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Le nom de Sylvie s'inscrit, avec le n°9, dans la série de prénoms féminins que Geoffroy a réservé aux 14 espèces de "demoiselles" ou libellules qu'il décrit. Il est le quatrième de son groupe des Demoiselles à ailes étendues .
Geoffroy décrit un mâle, puisqu'il signale l'abdomen couvert d'une pruine bleuâtre (première description, antérieure à Scopoli).
On sait que Geoffroy omit, dans l'ensemble de son entomologie parisienne, de donner un nom d'espèce en latin, selon les principes linnéens. Cela sera corrigé en 1789 dans l'édition que Fourcroy fit paraître, avec le nom Libellula sylvia ; La Sylvie. (page 346).
https://archive.org/stream/entomologiaparis02four#page/346/mode/2up
Le nom de Sylvie est repris par Charles de Villers en 1789 lorsqu'il décrit page 4 :" Libellula depressa (La Sylvie)".
https://books.google.fr/books?hl=fr&id=saKZnk3vHvQC&dq=libellula+cyanea+geoffroy&q=libellula#v=snippet&q=libellula&f=false
1bis Discussion : La Sylvie, L'Eléonore ou la Philinte ?
Pour Linné en 1767 et pour Fonscolombe, Sylvie de Geoffroy = L. depressa. Mais dès 1803, les 2 principaux naturalistes français Olivier et Latreille écrivent : "Il faut rapporter à cette espèce celles que Geoffroy nomme éléonore et philinte , et non la sylvie ou le n° 9, ainsi que l'indique Linnaeus dans sa douzième édition de son Systema naturae."
En effet, la principale différence entre les genres Libellula et Orthetrum est que les ailes du premier sont pourvues à leur base de taches triangulaires sombres qui sont totalement absentes du second. Or, Geoffroy précise que les ailes de sa Sylvie "sont tout-à-fait diaphanes", c'est donc un Orthetrum, mais le genre ne sera décrit qu'en 1833. En 1998, Jacques d'Aguilar et Jean-Louis Dommanget l'identifient avec Orthetrum cancellatum. et associent L. depressa avec l'Eléonore de Geoffroy. Allons à sa rencontre.
1ter. "L'Éléonore" Geoffroy, 1762 : L. Depressa, la femelle.
C'est, à la page 225, la numéro 7 de l'auteur, suivi de La Philinte et de la Sylvie.
https://archive.org/stream/histoireabrg02geof#page/224/mode/2up
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"7. LIBELLULA alis albis basi luteis, abdomine lutescentee. Planch. 13 , fig. 1.
Linn. faun. fuec. n 765. Libellula alis albis basi luteis.
Linn. Syst. nat edit. 10 , p. 543 ,n. 1, Libellula flaveola.
Raj. Ins.p. 49 , n. 4. Libellula maxima , abdomine breviore latioreque flavo.
Réaum. ins. Vol. vj. Tab. 35, f- l.
Roesel, ins.vol. 2, tab. 6. Insect. aquatil. class, 2.
L'éléonore.
Longueur 16 lignes.
Les yeux de cette espèce font fort gros, de couleur brune & se touchent vers le dessus de la tête. C'est au-devant de cette jonction des deux yeux, que se trouvent les trois petits yeux lisses, qui ordinairement sont à la partie postérieure de la tête; le corcelet large est d'un brun noirâtre & velu, avec deux plaques jaunes un peu verdâtres, une de chaque côté. Les pattes sont noires & épineuses. Le ventre large, court, applati & composé de neuf anneaux, est noir en dessous & jaune en-dessus. Les aîles diaphanes & claires ont à leur pointe une tache oblongue noire placée au bout du bord extérieur , & à leur base il y a une assez grande tache d'un jaune brun. On trouve cette grande demoiselle dans les prés , & proche les rivières. Elle vole très-vite."
Malgré la référence à Libellula flaveola de Linné, l'identification à une femelle ou immature de L. depressa s'appuie sur la description, et sur la figure signalée par l'auteur planche XIII figure 1 (c'est la seule illustration d'Odonate, —gravée par Defehrt— dans l'ouvrage de Geoffroy).
https://archive.org/stream/histoireabrg02geof#page/n765/mode/2up
Le nom d'Éléonore sera régulièrement rapproché de L. depressa durant le XIXe siècle.
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1.quarto. "La Philinte" Geoffroy 1762 : L. Depressa, le mâle.
C'est, pages 225-226, le n°8.
https://archive.org/stream/histoireabrg02geof#page/224/mode/2up
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8 LIBELLULA alis albis , basi luteis ; abdomine supra pulvere cinereo-coerulescente consperso.
Roesel. Ins. vol. 2 , tab. 7 , fig. 2, 3. Insect. aquatil. Class.2
La philinte.
Je crois celle-ci variété de la précédente. Elle n'en diffère que parce que son ventre elle couvert en-dessus d'une poussière cendrée bleuâtre. Pour tout le reste elle lui ressemble tout-à-fait.
Il est vraiment curieux de voir les naturalistes, Linné en tête, passer complètement à coté de la notion de formes mâles et femelles morphologiquement différentes et décrire ces formes comme des "variétés". Jusqu'au XIXe siècle.
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2°) La Libellule déprimée", Olivier, 1789.
Guillaume-Antoine OLIVIER, 1789, Histoire naturelle, Discours préliminaire page 560.
Olivier donne pour cette espèce toutes les références données dans la 12eme édition du Systema naturae, mais aussi :
- 3 références à Fabricius (Syst. ent. 1 p.420 n°2 ; Spec. ins. p.519 n°2 ; Mans. ins. 1 p.336)
- Fourcroy Entomologia parisiensis 2 p. 346 n°10 : Libellula Sylvia
- Lesk. it. p. 50 A n°15, qui renvoie à : Zschach, Johann Jacob. 1788: Museum N. G. Leskeanum. Pars Entomologica ad systema entomologiae Cl. Fabricii ordinata cura I. I. Zschachii, M. Bacc. - Lipsiae, I. G. Müller [2]+136 p., 3 col. Taf. [Leipzig]. Je n'ai trouvé que cette page : https://www.biodiversitylibrary.org/item/256042#page/90/mode/1up
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Il donne la description suivante :
"Elle a les yeux gros et bruns, le corcelet vert, avec deux lignes longitudinales jaunes ; l'abdomen est bleuâtre dans les mâles seulement, & d'un brun verdâtre dans les femelles.
Tous deux ont les bords de l'abdomen jaune. Les ailes sont diaphanes avec un point oblong à leur extrémité, sur le bord antérieur ; elles ont à leur base une tache jaune, oblongue sur les ailes antérieures, et triangulaires sur les ailes postérieures. Les pattes de l'insecte sont noires & la base des cuisses jaunes."
Est-il le premier à attribuer la couleur bleue aux mâles et le brun-vert aux femelles ? Fabricius, ou d'autres auteurs étrangers l'a-t-il précédé ?
https://books.google.fr/books?id=T00_AAAAcAAJ&pg=PA560&dq=%22+depressa%22+libellula&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjuoP6H_czfAhUNzhoKHfb2Bg4Q6AEIKzAA#v=onepage&q=%22%20depressa%22%20libellula&f=false
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Le nom "Libellule déprimée"est repris par Henri Milne-Edward in Lamarck, en 1817 page 225 et en 1839.
https://books.google.fr/books?id=U8oQAAAAIAAJ&dq=%22libellula%22+depressa&hl=fr&source=gbs_navlinks_s
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3°) "La Libellule applatie", Olivier et Latreille, 1803.
Olivier et Latreille, 1803, article LIBELLULE, Nouveau dictionnaire appliqué aux arts, Déterville, vol. XIII LAU-Man page 136.
https://books.google.fr/books?id=8OVfAAAAcAAJ&pg=PA136&dq=depressa+sylvie&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwixq-ycltDfAhUlyIUKHTtSDpMQ6AEIXTAJ#v=onepage&q=depressa%20sylvie&f=false
"LIBELLULE APPLATIE, Libellula depressa Linn. [...] Cet insecte a environ seize lignes de longueur. Ses yeux sont fort gros, bruns, et contigus postérieurement. Le corcelet est d'un brun noirâtre, avec deux taches d'un jaune verdâtre , en forme de plaques , une de chaque côté. Les ailes sont transparentes, avec une grande tache d'un jaune brun, à leur base, et une petite tache oblongue, noire, au bout du bord extérieur; l'abdomen est large, court, applati, noir en dessous et jaune en dessus , ou quelquefois d'un cendré bleuâtre ; les pattes sont noires. Elle est très-commune en Europe."
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4°) "La Libellule aplatie", Sélys 1840.
Monographie des Libellulidées, Roret, Paris, Bruxelles page 34 n°2.
https://books.google.fr/books?id=8aBIt4TdIM0C&dq=fonscolombe+depressa&hl=fr&source=gbs_navlinks_s
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5°) Le nom "La Libellule déprimée" Olivier 1789 est adopté comme nom vernaculaire par le suisse francophone Paul-André Robert en 1936 et 1958 : il sera suivi par l'ensemble des auteurs contemporains.
C'est désormais le nom "officiel" de la liste de la SFO, de l'INPN du Museum, et des guides naturalistes de Jourde/Dijkstra, Grand et Boudot, etc. .
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LES NOMS COMMUNS EN D'AUTRES LANGUES.
-en catalan : El Cabot.
-en espagnol : La libélula de vientre plano
-en allemand : der Plattbauch
-en néerlandais : de Platbuik
en frison : Platte glêzewasker, Platte glêzewasker, Wespbükje
-en anglais : the Broad-bodied chaser ou Broad-bodied darter,
-en gallois : Pycellwyr praff (Picellwr Praff, , Picellwr Boliog),
http://www.nhm.ac.uk/our-science/data/uk-species/species/libellula%20depressa.html?lang=cy
-en gaélique : Ruagaire Leathann, Ruagairean Leathann,
http://www.nhm.ac.uk/our-science/data/uk-species/species/libellula%20depressa.html?lang=gd
-en breton : Nadoz-aer kofek (nom provisoire en attente de validation définitive) : aiguille-ventrue serpent.
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SOURCES ET LIENS.
Bibliographie générale de ces articles de zoonymie des Odonates : voir ici.
http://www.lavieb-aile.com/2018/01/la-bibliographie-de-mes-articles-de-zoonymie-des-odonates.html
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OUTILS DE ZOONYMIE.
— http://www.dragonflypix.com/etymology.html
— PRÉCIGOUT (Laurent), PRUD'HOMME (Eric), 2009, Libellules de Poitou-Charentes, Ed. Poitou-Charentes Nature, 255 pages,
— POITOU-CHARENTE NATURE (Association) / Philippe JOURDE & Olivier ALLENOU
http://www.poitou-charentes-nature.asso.fr/leucorrhine-a-front-blanc/
— ANTONIO (Costantino D’), VEGLIANTE (Francesca ) "Derivatio nominis libellularum europæarum"(PDF) (en Italien) Étymologie de 197 noms de Libellules européennes.
https://www.researchgate.net/publication/316791278_Derivatio_nominis_libellularum_europaearum
— ENDERSBY (IAN D. ), 2012, : Watson and Theischinger: the etymology of the dragonfly (Insecta: Odonata) names which they published Journal and Proceedings of the Royal Society of New South Wales, vol. 145, nos. 443 & 444, pp. 34-53. ISSN 0035-9173/12/010034-20 34
https://royalsoc.org.au/images/pdf/journal/145_Endersby.pdf
— ENDERSBY (IAN D., FRS ), 2012, Etymology of the Dragonflies (Insecta: Odonata) named by R.J. Tillyard, F.R.S. Proceedings of the Linnean Society of New South Wales 134, 1-16.
https://openjournals.library.sydney.edu.au/index.php/LIN/article/viewFile/5941/6519
— ENDERSBY (IAN D., FRS ), 2012, The Naming of Victoria’s Dragonflies (Insecta: Odonata, Proceedings of the Royal Society of Victoria 123(3): 155-178.
https://www.academia.edu/28354624/The_Naming_of_Victoria_s_Dragonflies_Insecta_Odonata_
— ENDERSBY (IAN D. ), 2015, The naming's of Australia's dragonflies.
https://www.researchgate.net/publication/283318421_The_Naming_of_Australia%27s_Dragonflies
http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_origine_noms_odonates_Australie_Endersby_2015.pdf
— FLIEDNER (Heinrich), 2009, Die wissenschaftlichen Namen der Libellen in Burmeisters ‘Handbuch der Entomologie’ Virgo 9[5-23]
http://www.entomologie-mv.de/download/virgo-9/Virgo%200902%20Die%20wissenschaftlichen%20Namen%20der%20Libellen%20in%20Burmeisters.pdf
— FLIEDNER (Heinrich), "The scientific names of the Odonata in Burmeister’s ‘Handbuch der Entomologie".
http://dominique.mouchene.free.fr/libs/docs/GENE_Burmeister_Fliedner.pdf
— FLIEDNER (Heinrich), 1997. Die Bedeutung der wissenschaftlichen Namen Europaischer Libellen. Libellula, supplement I. Sonderband zur Zeitschrift der Gesellschaft deutschsprachiger Odonatologen (GdO) e.V. Fliedner, Bremen.
— FLIEDNER (H.), 2012, Wie die Libelle zu ihrem Namen kam Virgo, Mitteilungsblatt des Entomologischen Vereins Mecklenburg 15. Jahrgang (2012).
https://www.entomologie-mv.de/download/virgo-15/virg%2015104%20Libelle_Namensherkunft.pdf
— HIJUM (Ep van ), 2005, Friese namen van libellen , TWIRRE natuur in Fryslan jaargang 16, nummer 4 page 142-147
http://natuurtijdschriften.nl/download?type=document&docid=555521
— STEINMANN (Henrik), World Catalogue of Odonata, Walter de Gruyter, 6 févr. 2013 - 650 pages . Numérisé Google.
https://books.google.fr/books?id=IaEgAAAAQBAJ&dq=world+catalogue+odonata&hl=fr&source=gbs_navlinks_s
EXTRAIT DE LA BIBLIOGRAPHIE :
— EDWARDS (George), 1764, Gleanings of Natural History, Exhibiting Figures of Quadrupedes Glanures de L'histoire Naturelle consistant en figures de quadrupédes, d'oiseaux, d'insectes, de plantes &c. ..., Partie 3...,
https://www.biodiversitylibrary.org/item/201008#page/83/mode/1up
— GEOFFROY in FOURCROY : FOURCROY (A. F.) 1785. Entomologia Parisiensis; sive catalogus insectorum quæ in agro Parisiensi reperiuntur; secundam methodam Geoffrœanam in sectiones, genera & species distributus: cui addita sunt nomina trivialia & fere trecentæ novæ species. Pars secunda. Parisiis. (Hôtel Serpente). 2. 232-544. Traduction en latin de l'Histoire des insectes de E.L. Geoffroy.
http://archive.org/stream/entomologiaparis02four#page/n3/mode/2up
— GEOFFROY (Étienne-Louis, Docteur en médecine) 1762. Histoire abrégée des insectes qui se trouvent aux environs de Paris: dans laquelle ces animaux sont rangés suivant un ordre méthodique ; Paris : Durand 1762 Tome second Planches XI à XXII colorées à la main par Prévost gravées par Defehrt. 744p.
https://archive.org/stream/histoireabrg02geof#page/226/mode/2up
— LATREILLE (Pierre André), 1804, Histoire des Libellulines, in Histoire naturelle, générale et particulière des crustacés et des insectes..., Volume 13, An XIII [1804] p. 16
https://books.google.fr/books?id=mYo-AAAAcAAJ&pg=PA16&dq=%22latreille%22+ulrique&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjc8cXytJvbAhWDvxQKHapoCJIQ6AEILzAB#v=onepage&q=%22latreille%22%20ulrique&f=false
— OLIVIER (Guillaume-Antoine ), 1789, Histoire naturelle, Discours préliminaire page 560.
— Réaumur, Mémoires pour servir à l'histoire des insectes volume 6 [1742] planche XXXV figure 1
https://www.biodiversitylibrary.org/item/51203#page/684/mode/1up
— SELYS-LONGCHAMPS ( Michel Edmond, Baron de) 1840 - Monographie des Libellulidées d'Europe. - Roret, Paris ; Muquardt, Bruxelles, 220 pages.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k370057n/f148.image.r=selys.langFR
— SELYS-LONGCHAMPS ( E.de), 1840b - Enumération des Libellulidées de Belgique. - Bull. Ac. r. Bruxelles, Sér. 1 (7) : 31-43. -
— SELYS-LONGCHAMPS ( E.de),1850 - Revue des Odonates ou Libellules d'Europe. - Bruxelles, Paris.
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k26769q.texteImage
— SCOPOLI , 1763, Ioannis Antonii Scopoli Med. Doct. S.C.R. ... Entomologia Carniolica exhibens insecta Carnioliae indigena et distributa in ordines, genera, species, varietates : methodo Linnaeana. Vindobonae :Typis Ioannis Thomae Trattner ...,1763.
https://www.biodiversitylibrary.org/item/79410#page/362/mode/1up
— VILLERS (Charles de) 1789, Caroli Linnaei Entomologia, faunae Suecicae descriptionibus aucta; dd. Scopoli, Geoffroy, de Geer, Fabricii, Schrank, andc. speciebus vel in systemate non enumeratis, vel nuperrime detectis, vel speciebus Galliae Australis locupletata, generum specierumque rariorum iconibus ornata; curante and augente Carolo de Villers, ... Tomus primus °-quartus!: 1789 page 10 n°16 et 11 n°20.
https://books.google.fr/books?hl=fr&id=saKZnk3vHvQC&dq=libellula+cyanea+geoffroy&q=libellula#v=snippet&q=libellula&f=false
— ULINGER (Robert L.), 1964, The Role of Linnaeus in the Advancement of Entomology, Annual Review of Entomology Vol. 9:1-17 (Volume publication date January 1964)
https://doi.org/10.1146/annurev.en.09.010164.000245
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