Les vitraux du XVe siècle de la cathédrale d'Évreux : la baie 213 (1450) "des trois Marie" offerte par Pierre de Brézé et Robert de Floques.
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Après 22 articles sur les vitraux du XIVe, j'explore les vitraux du XVe siècle de la cathédrale, en suivant peu ou prou l'ordre chronologique des datations de ces verrières. Je suis guidé pas à pas par les publications de Françoise Gatouillat, et notamment par Gatouillat 2001, auquel j'emprunte toutes les données techniques.
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Voir :
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Les vitraux de la baie 15 (vers 1360-1370) de la chapelle du Rosaire de la cathédrale d'Evreux.
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Les vitraux de la baie 17 (vers 1360-1370) de la chapelle du Rosaire de la cathédrale d'Evreux.
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Les vitraux de la baie 19 (vers 1360-1370) de la chapelle du Rosaire de la cathédrale d'Evreux.
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Voir aussi :
.— Sur les vitraux du XVe siècle de la cathédrale d'Évreux :
— Sur les fonds damassés outre les articles sur les baies 15, 17 et 19 cités supra :
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La chapelle Saint-Jacques de Merléac : la maîtresse-vitre (1402) II. La Passion.
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Les fonds damassés des vitraux (vers 1417) du chœur de la cathédrale de Quimper.
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Voir La verrière des Trois Marie de Louviers (1510-1515)
Liste de mes 200 articles sur les vitraux :.(plutôt 225 maintenant !)
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PRÉSENTATION.
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La baie 213 est la première baie du coté nord du haut-chœur, et l'une des 3 du XVe siècle (avec les baies 203 et 205 offerte par Thibaut de Malestroit, plus précoces puisque datées vers 1409-1415). Elle date de 1450 (environ) et tranche avec les baies antérieures dont les registres figurés s'encadraient dans une vitrerie géométrique claire. Ici, les trois registres figurés et colorés occupent toute la hauteur..
Elle mesure 6, 50 m de haut et 3,60 m de large et comporte 4 lancettes trilobées et un tympan à 1 pentalobe, 2 trilobes et 9 écoinçons.
Elle a été peu restaurée, sans-doute par Duhamel-Marette avant 1868.
Elle a été offerte par Pierre de Brézé et Robert de Floques, libérateur d'Évreux en 1441, en l'honneur de l'entrée dans le trésor de la cathédrale des reliques des saintes Marie Salomé et Marie Jacobé en 1449 : elle date donc de 1450, ou un peu plus tard.
La première description date de 1868 : elle est de l'abbé Pierre-François Lebeurier, qui fut archiviste-paléographe (1845-1846), professeur de dogme à la Faculté de théologie de Bordeaux, archiviste du département de l'Eure, curé de Huest et de Gravigny, (Eure) et, c'est important, chanoine titulaire d'Évreux.
"La fenêtre 45. se distingue de toutes les autres fenêtres du chœur en ce que ses menaux sont du style flamboyant. Ses formes contiennent :
1. Sainte Marie-Madeleine tenant de la main droite un vase de parfums et de la gauche un livre. Au-dessous deux personnages à genoux, qui sont Pierre de Brezé et Robert de Floques. On les reconnaît à leurs cottes d'armes armoriées, savoir pour Brezé d'azur, à l'écusson d'argent, accompagné de crossettes d'or ; et pour de Floques : de gueules, à 3 bandes d'argent ; au-dessous encore trois autres personnages à genoux, qui sont sans doute des membres de la famille des précédents ;
2. Sainte Marie Cléophas avec ses quatre enfants: S. Jacques, S. Simon, S. Jude et S. Joseph. Au-dessous le Dauphin, duc de Normandie, qui fut depuis Louis XI, agenouillé, les mains jointes devant un pupitre qui porte un livre ouvert. Sa cotte d'armes est armoriée de France et de Dauphiné; au- dessous encore trois personnages à genoux ;
3. La Sainte Vierge portant l'enfant Jésus. Au-dessous le pape Eugène IV à genoux et portant la tiare ; au-dessous encore trois personnages à genoux, savoir : un évêque en chappe ayant la mitre et la crosse et deux chanoines dont le premier tient une crosse. Ils doivent représenter l'évêque d'Evreux, Guillaume de Floques, l'abbé du Bec, premier chanoine de la cathédrale, et Robert Cybole, doyen ;
4.Sainte Marie Salomé et ses deux enfants , S. Jacques et S. Jean ; au-dessous, le roi de France, Charles VII, à genoux, devant un pupitre qui porte un livre ouvert; il est revêtu d'une cotte d'armes, d'azur semé de fleurs de lys; au-dessous encore trois personnages à genoux, l'épée au côté , qui sont sans doute des officiers du roi.
[...]
Cette verrière , qui est une œuvre d'art fort remarquable , paraît avoir voulu rappeler le souvenir de trois événements d'un haut intérêt : la fin du grand schisme d'Occident sous Eugène IV, la rentrée de la Normandie entière sous l'autorité de Charles VII, précédée du recouvrement d'Evreux par Pierre de Brezé et Robert de Floques ; mais elle fut faite directement à l'occasion du don fait à Guillaume de Floques et à son église par René d'Anjou, roi de Sicile, des reliques des Saintes Marie Jacobé et Marie Salomé. Le Brasseur dit (page 290) que Pierre de Brezé les fit mettre dans une châsse d'argent, où sont gravés son nom et celui de Catherine Crespin , sa femme. Le Mémorial des évêques d'Evreux, p, 430, ajoute qu'il présenta cette châsse à Robert Cibole, doyen (1).
La claire-voie du triforium est ornée, dans la partie supérieure des ogives, de trois écussons. Le premier parti de Floque et de Crespin (fuselé d'argent et de gueules) ; le second parti de Brezé et de Crespin ; le troisième de Floques.
Nous devons l'interprétation de cette magnifique verrière à Monseigneur l'évêque d'Evreux. Sa Grandeur l'a fait restaurer et admirablement graver." (Lebeurier)
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Je ne lui trouve pas d'intérêt particulier sur le plan technique, son emploi du jaune d'argent est, depuis plus de 100 ans, banalisé, et ses damassés sont, pour ce que je peux en voir, simples. Elle est riche en données héraldiques, surtout en y ajoutant le tympan de la baie 113 qu'elle domine. Elle est passionnante sur le plan historique (et elle a d'ailleurs été qualifiée de "verrière historique") en réunissant un roi, un dauphin, un pape, un évêque, et deux héros de la libération d'Évreux des mains des Anglais, vingt ans après la mort de Jeanne d'Arc : elle marque la fin de la Guerre de Cent Ans.
Mais ce qui m'a ému, et qui en est peut-être le fil rouge, c'est de découvrir que les deux héros (le sénéchal, comte d'Évreux, et le grand bailli d'Évreux sont beaux-frères. Ils ont épousé les deux filles de Guillaume X du Bec-Crespin, descendant de Guillaume VI ( connétable héréditaire de Normandie depuis 1262) et époux de Jacqueline d'Auvricher, Maréchale héréditaire de Normandie. Les armoiries losangés d'argent et de gueules sont présentes deux fois dans la baie du triforium. L'importance pour les intéressés de cette alliance avec Jeanne Crespin et Jacqueline Crespin est aussi soulignée par leurs présences comme donatrices en registre inférieur.
La place des femmes dans cette verrière est bien évidemment majeure aussi par la représentation de trois saintes femmes autour de Marie en registre supérieur : c'est le seul exemple d'une baie où aucun homme ne figure parmi les saints personnages de grande taille des lancettes. Le plus passionnant est de comprendre que, derrière le don des reliques de Salomé et Jacobé à la cathédrale, se cache la tradition d'une Sainte Parenté, équivalent généalogique féminin du thème d l'Arbre de Jessé, et que le culte des Trois Marie est, dans les oraisons des livres d'Heures de la noblesse, celui «des trois sœurs de noble lignage par ce nom Marie nommées». Ce culte fut entretenu par Jeanne d'Évreux au XIVe siècle, comme modèle de conduite pour des vies exemplaires d’épouses, de mères ou de veuves, et modèle de piété, de sagesse et de bonne entente."
Toute la baie s'organise donc sur cet hommage aux femmes de noble lignage : lignage royal pour la Vierge couronnée, lignage de sainteté pour les Sainte Femme, lignage de haute noblesse normande pour Jeanne et Jacqueline Crespin.
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LE REGISTRE SUPÉRIEUR.
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Les quatre lancettes sont occupées de gauche à droite par sainte Marie-Madeleine, sainte Marie-Jacobé avec ses quatre fils, la Vierge et l'Enfant, et sainte Marie-Salomé avec ses deux fils. Autrement dit, Marie est entourée des trois saintes femmes présentes lors de la Passion selon Marc 16:1, notamment pour embaumer le corps de Jésus, et qui constatèrent que le tombeau était vide. Ce qui fait d'elles les premières témoins de la Résurrection. "Lorsque le sabbat fut passé, Marie de Magdala [assimilée ensuite sous le nom de Marie-Madeleine à Marie de Béthanie, la sœur de Marthe et de Lazare], Marie mère de Jacques et Salomé achetèrent des aromates afin d'aller embaumer Jésus."
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1°) Les Trois Marie : Madeleine, Salomé et Jacobé.
Les quatre lancettes sont occupées de gauche à droite par sainte Marie-Madeleine, sainte Marie-Jacobé avec ses quatre fils, la Vierge et l'Enfant, et sainte Marie-Salomé avec ses deux fils. Autrement dit, Marie est entourée des trois saintes femmes présentes lors de la Passion selon Marc 16:1, notamment pour embaumer le corps de Jésus, et qui constatèrent que le tombeau était vide. Ce qui fait d'elles les premières témoins de la Résurrection. "Lorsque le sabbat fut passé, Marie de Magdala [assimilée ensuite sous le nom de Marie-Madeleine à Marie de Béthanie, la sœur de Marthe et de Lazare], Marie mère de Jacques et Salomé achetèrent des aromates afin d'aller embaumer Jésus."
La tradition a voulu que ces trois Marie, chassées de Palestine, aient débarqué en Provence (aux Saintes-Marie-de-la-Mer) avec Marthe, Lazare et Maximin. Marie-Madeleine, retirée comme ermite dans le massif de la Sainte-Baume.
Les reliques de ces premiers disciples eurent une importance considérable. Celles de sainte Marie-Madeleine fit tout le succès de Vézelay. Celles de Lazare furent vénérées en la cathédrale d'Autun. Marie-Salomé et Marie-Jacobé suscitèrent le pèlerinage des Saintes-Marie-de-la-Mer, mais ce n'est qu'en 1447 que René d'Anjou, comte de Provence, obtint des bulles du pape Nicolas V pour procéder des fouilles dans l'église appelée alors Notre-Dame-de-la-Mer (et qui deviendra église des Saintes-Maries-de-la-Mer) et, suite à la découverte de trois corps, procéder à l'invention de leurs reliques (1448), les conserver dans des chasses et en propager le culte jusqu'en Anjou. Dès décembre 1449, René d'Anjou fit don d'une partie de ces reliques (des fragments de côtes) à la cathédrale d'Évreux. Comment expliquer ce privilège ébroïcien ?
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2. Les Trois Marie : la Vierge, Jacobé et Salomé.
Il faut comprendre que la tradition a ensuite réunit "les trois Marie" (cette fois, la Vierge, Marie Jacobé et Marie Salomé) pour en faire les trois filles successives (par trois mariages) de sainte Anne : Anne et Joachim eurent (miraculeusement) la Vierge Marie, Anne et Cléophas eurent Marie Jacobé, et Anne et Salomas eurent Marie Salomé.
La Vierge Marie, mariée à Joseph engendra miraculeusement Jésus.
Marie Jacobé eut de son époux Alphée saint Jacques le Mineur, Joseph le Juste (le seul qui ne soit pas un apôtre), saint Simon et saint Jude-Thaddée.
Marie Salomé eut de son mari Zébédée les apôtres saint Jacques le Majeur et saint Jean.
La descendance d'Anne constitue, selon une tradition apocryphe rapportée par la Légende Dorée au XIIIe siècle, "la Sainte Parenté", où Marie Jacobé et Marie Salomé sont les sœurs de la Vierge Marie. Cette Sainte Parenté fit l'objet d'une riche iconographie, comme par exemple l'enluminure des Heures d'Etienne Chevalier peinte par Jean Fouquet vers 1452-1460, donc à peu près en même temps que notre vitrail. On y voit sainte Anne et ses trois filles. Comme déjà vers 1450 par le Maître de Jouvenel dans les Heures d'Angers BnF NAL 3211 p.27, avec la prière "Trois sœurs de noble lignage par ce nom Marie nommées".
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sainte_Parent%C3%A9#/media/Fichier:Sainte_Anne_et_les_trois_Marie.jpg
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b10025446v/f29.image
Les historiens ont pu mettre en évidence le thème de ce vitrail (Marie-Madeleine + les Trois Marie) avec le don des reliques de Marie Salomé et Marie Jacobé, en décembre 1449, à la cathédrale d'Évreux.
"An 1452. Et a son instance [...] de Guillaume de Floques ], Pierre René d'Anjou, roy de Hierusalem et de Sicile, comte de Provence, fit present au chapitre d'Evreux de deux parties notables des costes de Stes Marie Jacobé et Marie Salomé, attestées en parolles de roy avoir esté tirées de leurs corps, apportées au Mont de Ste Catherine de Rouen le quatre de decembre 1449, et qui avoient esté transportées, a la priere de Sa Majesté, d'une petite bourgade au diocese d'Arles, par la permission du cardinal de Foy, legat du St Pere le pape et archevesque d'Aix, le premier de decembre 1448" (Le Batelier d'Aviron)
Mais c'est Claudia Rabel qui a montré en 2007 le lien entre la Sainte Parenté et la reine Jeanne d'Évreux (fille du comte d'Évreux).
"Cette nouvelle promotion des saintes est peut-être directement liée à l’entrée en scène de la reine Jeanne d’Evreux qui va devenir la véritable bienfaitrice des carmes parisiens. De même, ce n’est sans doute pas un hasard si l’essor de la sainte parenté d’Anne eut lieu en France, au moment même où les descendants par les femmes étaient exclus de la succession au trône. En 1325, en effet, Jeanne d’Evreux, arrière--petite-fille de saint Louis, devint la troisième femme de Charles IV qui espérait enfin obtenir d’elle un fils héritier . Mais comme sainte Anne, la reine n’eut que trois filles. ...
Contrairement à la grand-mère du Christ et des apôtres, le lignage royal féminin fut donc refusé à Jeanne d’Evreux. Mais pendant plus de quarante ans, jusqu’à sa mort en 1371, la dernière reine capétienne sera la doyenne, estimée et respectée, de toutes les femmes de caractère qui gravitent à la cour de France au XIVe siècle, artisane de la paix dans le conflit entre les Valois et les Evreux-Navarre. Ces reines et princesses, souvent devenues veuves jeunes, sont citées en exemple de bon gouvernement aux princes qui se querellent et se combattent. Dans ce contexte, Jean de Venette ne dut guère avoir de mal à gagner le soutien de Jeanne d’Evreux pour promouvoir le culte des Trois Maries, «sœurs de noble lignage», modèle de conduite pour des vies exemplaires d’épouses, de mères ou de veuves, et modèle de piété, de sagesse et de bonne entente." (C. Rabel)
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J'ai souligné, dans les premiers articles sur les vitraux du XIVe de la cathédrale, l'importance du mécénat de Jeanne d'Évreux soit par son Livre d'Heures illustré par Jean Pucelle, soit par la statue en argent de la Vierge, offerte à la cathédrale.
"Les verrières de la cathédrale d’Evreux. Après Charles V et Charles VI, leurs successeurs continuent à être associés à la dévotion aux Trois Maries, protectrices des rois Valois, cette fois-ci publiquement, dans des verrières de la cathédrale d’Evreux en Normandie. L’ambiguïté de l’identité des Trois Maries: filles de sainte Anne ou Saintes Femmes des Evangiles, est résolue dans les quatre lancettes de la «verrière historique», qui se situe du côté nord dans la travée reliant le transept au chœur de la cathédrale. Elle a été offerte par les vainqueurs de la bataille de Formigny en 1450, Pierre de Brèze et Robert de Floques. La verrière commémorait cette victoire, qui marqua la fin de la guerre de Cent Ans, et honorait l’entrée au trésor de la cathédrale des reliques des saintes Marie Jacobé et Marie Salomé. Ces reliques avaient été données en 1449 à l’évêque d’Evreux, Guillaume de Floques, par René Ier duc d’Anjou. Ce prince également comte de Provence vénérait les deux Maries, dont il venait de retrouver les corps, comme il vénérait aussi leur compagne Marie-Madeleine et sainte Marthe, dans le cadre de sa politique menée dans le Midi de la France.
A l’arrivée de leurs reliques à Evreux, les deux Maries sont de nouveau réinterprétées comme demi-sœurs de la Vierge et mères des apôtres. En même temps, les donateurs de la verrière préservent leur identification aux Saintes Femmes au Tombeau, en choisissant Madeleine pour la première des quatre lancettes (La même solution a été adoptée dans un livre d’heures parisien enluminé dans l’entourage du Maître de Bedford, où l’ange de la Résurrection apparaît au tombeau vide du Christ à quatre Saintes Femmes: Lisbonne, Musée Calouste-Gulbenkian, LA 141, f. 217v. ).
En dessous des saintes, les places d’honneur aux pieds de la Vierge et de Marie Salomé, reviennent au pape Nicolas V —L’identification du pape à Eugène IV, avancée par Les vitraux de Haute-Normandie, semble impossible, ce pape étant mort en 1447, avant les événements conduisant à la réalisation de la verrière. — et au roi de France Charles VII, alors que le dauphin et les deux donateurs sont agenouillés derrière le pontife.
Comme un siècle plus tôt après la guérison miraculeuse de Pierre de Nantes, les saintes Maries provençales sont désinvesties de leur rôle de premiers témoins de la Résurrection du Christ, trop proches du mystère insaisissable de Pâques. Suivant une évolution générale de la piété à la fin du Moyen âge, elles sont «descendues sur terre», pour devenir des saintes plus proches des fidèles. Ces derniers invoquaient en elles des mères à la tête de familles modèles, bénies de nombreux fils illustres. Tout laïc en désirait, le roi de France en tête comme les deux donateurs, dont les familles se déploient dans le registre inférieur de la verrière. Il en allait de même pour le fils et successeur de Charles VII. Devenu roi, Louis XI voua une dévotion particulière à Notre-Dame d’Evreux. Peu après 1465 il fi t magnifiquement rebâtir la chapelle axiale dédiée à la Vierge et la fit orner d’un ensemble de verrières réalisées vers 1467-1469. Parmi elles, nous retrouvons encore une fois les Trois Maries, mais disposées sur deux verrières qui se font face. Au Nord, au sein du vitrail consacré à l’histoire de sainte Anne, une lancette est occupée par ses deuxième et troisième filles accompagnées de leurs fils. L’insistance sur sainte Anne et sa descendance s’explique à un moment où Louis XI, avant la naissance de son fils Charles en 1470, se souciait de sa succession et avait cherché en vain à l’assurer à sa fille aînée Anne. En face, côté Sud, dans une des lancettes du vitrail du «Triomphe de la Vierge», une Mater omnium protège sous son manteau un petit groupe d’hommes où Louis XI est «empereur en son royaume», agenouillé directement face au pape Paul II suivi du cardinal Jean Balue, évêque d’Evreux (Gary BLUMENSHINE, «Le vitrail du triomphe de la Vierge d’Evreux et Louis XI. Le patronage artistique des Valois dans la Normandie du XVe siècle», dans Annales de Normandie, 40, nos 3-4, 1990, p. 177-214 ). Ici encore, iconographie et politique, démographie et parenté se trouvent étroitement liées." (Claudia Rabel)
Lire aussi le blog pecia http://blog.pecia.fr/post/2011/11/28/Pierre-de-Nantes-et-les-trois-Marie
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Sainte Marie-Madeleine tenant le flacon d'aromates.
Fond rouge uni.
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Marie-Jacobé avec ses quatre fils, Jacques le mineur, Joseph le Juste, Simon-Thaddée et Jude.
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Fond jaune orangé damassé (rinceaux). La sainte est nimbée, voilée et porte la guimpe.
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La Vierge Marie portant son Fils.
Fond lie-de-vin à rinceaux polycycliques.
Elle est nimbée, couronnée et voilée. La Mère et son Fils se penchent vers les donateurs du registre inférieur.
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Marie-Salomé avec ses deux fils saint Jacques et saint Jean.
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Fond jaune-orangé à rinceaux. La sainte est nimbée, voilée et porte la guimpe. Elle remet un livre à l'un de ses fils, le premier ayant déjà un livre en main. Les pieds des enfants sont nus, ce qui rappelle qu'ils furent des apôtres.
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LES DEUX REGISTRES DES DONATEURS.
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Première Lancette.
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Pierre de Brézé et Robert de Flocques.
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Les deux hommes, sensiblement du même âge, sont beaux-frères, puisqu'ils ont épousé chacun l'une des deux filles de Guillaume Crespin (ou Bec-Crespin). Ce sont des compagnons d'armes, puisqu'ils sont, en septembre 1441, les libérateurs d'Évreux (ils reçurent en 1442 pour cet exploit 6000 écus d'or du roi Charles VII), puisque vers 1443 Robert de Floques reçut ses gages de grand bailli et capitaine d'Évreux tandis qu'en 1441 Pierre de Brézé, déjà grand sénéchal, avait été fait comte d'Évreux.
1. Pierre de Brézé (1410-1465).
Il est représenté agenouillé en armure recouverte d'un tabard à ses armes d'azur, à l'écusson d'argent, accompagné de crossettes d'or.
Rappel Wikipédia :
" Pierre de Brézé, né vers 1410 ou 1412 et mort le 16 juillet 1465 à Montlhéry, est un soldat, courtisan et homme de gouvernement au service des rois de France Charles VII et Louis XI qui s'est illustré au cours de la guerre de Cent Ans.
Pierre de Brézé entre très tôt au service du roi de France Charles VII. Il est déjà suffisamment renommé à la cour à l'été 1433 lorsqu'il apporte son soutien à la belle-mère du roi et duchesse douairière d'Anjou Yolande d'Aragon et au connétable Arthur de Richemont quand ces derniers écartent de la cour le puissant favori Georges de La Trémoille. Adoubé dès 1434 par Charles IV du Maine, Brézé entre rapidement au Conseil royal, puis est nommé grand sénéchal d'Anjou en 1437 et de Poitou en 1440. Brézé soutient ainsi de manière décisive le roi Charles VII contre son fils le dauphin de France Louis et les grands féodaux au cours de la Praguerie entre février et juillet 1440, ce qui lui portera préjudice quelques décennies plus tard.
Brézé s'évertue au cours des années 1440 à chasser les Anglais du royaume de France, au cours de la dernière phase de la guerre de Cent Ans. Il participe de ce fait aux hostilités en Normandie dès 1440 et en Aquitaine dès 1442. En récompense de son rôle joué dans la défense de Pontoise contre les Anglais menés par Richard d'York, le roi le crée comte d'Évreux en 1441. Brézé bénéficie de l'appui total de la maîtresse du roi Agnès Sorel, devient chambellan du roi et assoit son autorité sur le Conseil royal au détriment de ses anciens alliés, tels Arthur de Richemont ou Charles IV du Maine. Les années de son ascension spectaculaire au sein du gouvernement, entre 1444 et 1450, se révèlent être les plus glorieuses du règne de Charles VII.
Malgré des accusations formulées en 1448 par son farouche ennemi le dauphin Louis qui résultent en un procès qui l'exonère complètement, Pierre de Brézé garde la confiance de Charles VII et joue un rôle majeur dans la reconquête du duché de Normandie. Il prend part à la prise de Verneuil en 1449 ainsi qu'à la décisive bataille de Formigny en 1450, qui scelle la fin de la présence anglaise en Normandie. En remerciement de ses efforts, le roi lui attribue la charge de grand sénéchal de Normandie, et ce en dépit de la mort de son alliée Agnès Sorel et du déclin de son influence à la cour. Brézé exerce depuis la Normandie de fructueux actes de piraterie contre les vaisseaux anglais et parvient même à conduire un raid contre le port de Sandwich en 1457.
À la mort de Charles VII en 1461, Brézé tombe en disgrâce auprès du nouveau roi Louis XI et est immédiatement emprisonné. Il est pourtant libéré dès 1462 et prépare promptement une expédition dans le cadre de la Guerre des Deux-Roses dans le Northumberland en faveur de Marguerite d'Anjou, épouse du roi de la Maison de Lancastre Henri VI d'Angleterre, renversé l'année précédente par Édouard IV de la Maison d'York. L'invasion conduite par Marguerite d'Anjou à l'automne 1462 en concertation avec l'Écosse et la France se révèle cependant inefficace. Contraints de se replier en Écosse, Marguerite et Brézé mènent plusieurs expéditions dans le Nord de l'Angleterre qui échouent et doivent finalement se réfugier en France à l'été 1463.
L'agitation du duc François II de Bretagne inquiète Louis XI, qui nomme Brézé capitaine de Rouen en 1464 en lui confiant la défense de la Normandie1. Fidèle au roi, Brézé le soutient lors de la Ligue du Bien public et meurt au combat à la bataille de Montlhéry le 16 juillet 1465. Son tombeau, un enfeu de style flamboyant de la fin du xve siècle, se trouve dans la chapelle de la Vierge de la cathédrale de Rouen. Il y est enterré avec sa femme Jeanne du Bec-Crespin, dame du Bec-Crépin, de Mauny et de Maulévrier. "
2. Robert de Floques.
Il est agenouillé derrière son compagnon.
Le 15 septembre 1441, escaladant les murs de la porte de Chartraine, depuis leurs barques, et avec l'aide de deux pêcheurs, l'homme de guerre Robert de Flocques et environ trois cents de ses compagnons d'armes entrent dans l'enceinte de la ville. Ils parviennent à libérer Evreux des mains des Anglais qui, malgré les barricades installées rue Grande, sont rapidement écrasés et massacrés. Le roi reprend ainsi le contrôle de la ville. Il reçoit pour cela 6000 écus (avec Pierre et Jean de Brézé), puis reçoit ses gages de grand-bailli et capitaine d'Evreux. Son fils est nommé évêque d'Évreux.
Robert de Flocques (date de naissance inconnue, vers 1411 - mort le 7 décembre 1461 à Évreux, Normandie), dit Flocquet, est un homme de guerre français, seigneur de Grumesnil, bailli royal d'Évreux, maréchal héréditaire de Normandie (par son mariage), conseiller et chambellan du roi.
L'article Wikipédia signale ceci : "De basse noblesse picarde, Robert de Flocques participe aux combats de la Guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons (1407-1435) dans le camp armagnac. Il se lie de fidélité au roi Charles VII, pratique l'écorcherie dans les territoires bourguignons et vit de la guerre jusqu'en 1444, où il reçoit une lettre de rémission pour toutes ses exactions. En 1441, il reprend Évreux aux Anglais et devient le bailli de la ville. En 1445, il est intégré à l'armée permanente de Charles VII comme capitaine d'Ordonnance. En 1449-1450, il participe à la conquête de la Normandie.
Sa carrière se poursuit avec sa participation à la bataille de Formigny qui clôt la récupération de la Normandie par le roi de France. Au terme d'une trajectoire exceptionnelle, Robert de Flocques meurt dans son lit à Évreux en 1461, passé d'un petit soudard picard à un bailli et capitaine reconnu comme un des meilleurs de son temps."
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Les membres des familles de Pierre de Brézé et/ou de Robert de Floques.
On peut penser que la famille de Pierre de Brézé, le premier sur le registre du dessus, occupe ce panneau, et que celle de Robert de Flocques occupe la suivante. Ce n'est qu'une hypothèse, invérifiable, et peu importe, sauf pour ma présentation.
Fond lie de vin damassé à rinceaux.
Un homme portant le chaperon blanc sur l'épaule droite.
Son épouse à large coiffe blanche et robe rouge.
Un deuxième homme, chaperon rouge sur l'épaule droite.
L'épouse de Pierre de Brézé est Jeanne (selon les généalogistes, mais Catherine selon P. Le Brasseur et les autres auteurs) Crespin, "dame de Mauny, Maulévrier et du Bec-Crespin (succède à ses frères) (le Roi lui accorde 400 £ de pension avant 1455) épouse Pierre de Brézé, baron de Maulévrier, seigneur de La Varenne +X 16/07/1465 (Montlhéry) (fils de Pierre 1er et de Clémence Carbonnel) (vendent ensemble les Trois-Villes de Saint-Denis assise en la Forêt de Lyons, à Louis d’Harcourt)"
http://racineshistoire.free.fr/LGN/PDF/Crespin.pdf
Elle eut trois enfants dont un fils, Jacques, marié en 1461.
https://gw.geneanet.org/pierfit?lang=fr&p=jeanne&n=crespin&oc=12#note-wed-2
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Les registres inférieurs de la deuxième lancette.
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Le Dauphin.
le Dauphin, duc de Normandie, (qui deviendra Louis XI en 1461), est agenouillé, les mains jointes devant un pupitre qui porte un livre ouvert. Sa cotte d'armes est armoriée de France et de Dauphiné;
Fond rouge damassé à rinceaux.
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Trois donateurs (deux hommes et une femme).
La femme porte un hennin double (à deux cornes), comme Isabelle de Portugal sur ce portrait de 1445-1450 : https://fr.wikipedia.org/wiki/Isabelle_de_Portugal_(1397-1471)#/media/Fichier:Rogier_van_der_Weyden_workshop_-_Portrait_of_Isabella_of_Portugal_-_without_frame.jpg
Les hommes portent une tunique courte, serrée par une ceinture, et fourrée au col et aux poignets.
Fond jaune orangé damassé à rinceaux.
Si cette famille est celle de Robert de Flocques, c'est le moment de signaler que son épouse Jacqueline Crespin est la jeune sœur de Jeanne [Catherine], épouse de Pierre de Brézé. "Jacqueline Crespin ° ~1415 + 20/01/1484 (inhumée à Gonfreville-L'Orcher) épousa 1) Robert de Floques dit «Floquet» ° 1411 + 07/12/1461 Bailli d’Evreux, puis 2) Pierre d'Ercambourg." http://racineshistoire.free.fr/LGN/PDF/Crespin.pdf
Le couple eut une fille, Jeanne, née vers 1430, mariée à Gilles de Rouvroy, et décédée vers 1480.
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Les registres inférieurs de la troisième lancette.
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Le pape Eugène IV, pape de 1431 à 1447.
Il porte une chape rouge à orfrois d'or, et la triple tiare papale, aux deux fanons. Il est identifié par ses armoiries d'azur à la bande d'argent placées au tympan. Pourtant, il n'est plus en vie à la date du don des reliques de Salomé et Jacobé le 4 décembre 1449. On pourrait donc y voir le pape Nicolas V, dont le pontificat s'étend de 1447 à 1455, mais dont les armoiries de gueules à la clef d'argent posé en bande et à la clef d'or posée en barre toutes deux liées d'un cordon d'azur, sont absentes.
Fond bleu damassé de rinceaux.
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L'évêque d'Evreux, Guillaume de Floques, l'abbé du Bec, premier chanoine de la cathédrale, et Robert Cybole, doyen
Fond vert damassé à rinceaux.
Guillaume de Floques évêque d'Évreux est agenouillé en habit épiscopal devant Robert Cybole, doyen du chapitre cathédral, et Jean de Rouen abbé du Bec jusqu'en 1452, et premier chanoine d'Évreux.
—Guillaume de Floques, moine bénédictin, fils de Robert, fut évêque d'Évreux jusqu'à sa mort le 25 novembre 1464. Il obtint ce poste par appui du roi après que Pasquier de Vaux évêque d'Évreux de 1439 à 1443, ardent défenseur des anglais, ait été suspendu en 1442 de tous ses biens pour avoir refusé de reconnaître le roi de France, et soit transféré par le pape à Lisieux, toujours sous domination anglaise. Eugène IV avait nommé en succession de Pasquier de Vaux Pierre Estrillac (ou de Treigac) de Comborn, mais le lendemain même de son élection, le 10 juillet 1443, Guillaume de Flocques est élu évêque d'Évreux sur l'insistance de son père. Le 16 juin 1445, il prit possession par procuration de l'évêché malgré les fonctions de Pierre de Comborn. Le 24 août 1446, il prête serment de fidélité au roi à Bourges. En 1447, Pierre de Comborn lui intente un procès devant le Parlement de Paris, mais le perd. Et le 5 septembre 1447, Guillaume de Flocques prend possession de l'évêché. Le 29 janvier 1456, trop âgé pour exercer ses fonctions, il se retire et devient abbé du pontificat. Pierre de Comborn lui succède enfin.
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— Jean de la Motte fut abbé du Bec de 1446 à sa mort le 17 novembre 1452 à Rouen. Il était le fils d'un bourgeois de Rouen, docteur en décrets de l'Université de Paris. Il peut être identifié par la crosse abbatiale, tenue sur l'épaule droite. Il porte un grand manteau blanc plissé (de bénédictin ?).
— Robert de Cibole (1403-1458), ou de Ciboule, Cybolle, Cybole, doyen d'Évreux. Chancelier de Notre-Dame de Paris en 1451 et proviseur du collège de Navarre, célèbre pour ses sermons, particulièrement pour celui sur la Passion prononcé le 30 mars 1442 à Saint-Jacques-la-Boucherie dont il était le curé (Notice BNF) et camelier de Nicolas V. "On a vû fleurir de son temps Robert de Cibole Doyen de l'Eglise Cathédrale d'Évreux. Il étoit de Breteüil, Docteur en Théologie, Chancelier de l'Université de Paris, Camerier du Pape Nicolas V. Il a écrit un Commentaire sur les Epîtres de S. Paul, dont le manuscrit étoit il n'y a pas encore bien longtemps, dans la Bibliothèque du Chapitre d'Evreux, avec llIl que le Pape Nicolas lui envoya de Rome en 1454. portant la permission de tenir tels bénéfices qu'il voudroit , fans être obligé à la résidence, & même de choisir le lieu le plus sain pour sa santé & le plus commode pour ses études. " (P. Le Brasseur p. 294)
Il prononça un plaidoyer en défense de Jeanne d'Arc. Voir aussi biographie
Voir http://initiale.irht.cnrs.fr/codex/7235/9751
Il porte, bien-sûr la tonsure. Son vêtement de chœur est doublé au col et aux poignets d'une fourrure dorée. L'étoffe pliée sur son avant-bras droit est l'aumusse des chanoines.
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Les registres inférieurs de la quatrième lancette.
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Le roi Charles VII.
Fond à rinceaux en trois bandes verticales rouge, verte et blanche.
Il est agenouillé devant son prie-dieu où son livre de prières est ouvert. Il porte la couronne, l'armure complète, l'épée au coté, et un tabard à ses armes d'azur fleudelysé.
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Trois hommes en armure.
Fond jaune d'or, à grands feuillages.
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LE TYMPAN.
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"Les compartiments supérieurs sont ornés de six écussons. :
En haut celui d'Eugène IV, d'argent, à la bande d'azur, surmonté de la tiare.
Au second rang deux blasons surmontés de la couronne de France : l'un de France, l'autre parti de France et d'Anjou. Ce dernier doit appartenir à Marie d'Anjou, femme de Charles VII : cependant, il diffère notablement de celui que lui attribue le Père Anselme et se rapproche davantage de celui de René d'Anjou, donateur des reliques, sans lui être absolument conforme. On peut le blasonner ainsi pour Anjou , tiercé : au 1er fascé d'argent et de gueules de 6 pièces ; au 2 d'azur, semé de fleurs de lys d'or ; au 3 d'argent, à la croix potencée d'or, soutenu de la pointe: au 4 d'azur semé de fleurs de lys d'or; au 5 d'azur, à 2 barbeaux adossés d'or, au 6 d'or à la bande d'argent.
Au troisième rang l'écusson du dauphin : écartelé de France et de Dauphiné.
Au quatrième rang l'écusson de Robert de Floques : de gueules, à 3 bandes d'argent ; et celui de Pierre de Brezé : d'azur, à l'écusson d'argent enclos dans un trécheur d'or et à 8 croisettes d'or, en orle." (Lebeurier)
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La baie 113 du triforium.
"La claire-voie du triforium est ornée, dans la partie supérieure des ogives, de trois écussons. Le premier parti de Floque et de Crespin (fuselé d'argent et de gueules) ; le second parti de Brezé et de Crespin ; le troisième de Floques." (Lebeurier)
Les trois baies géminées à 2 lancettes trilobées, tympan à 1 soufflet et 4 écoinçons portent dans les lancettes une vitrerie géométrique ponctuée de soleils ondés et de monogramme du Christ, C'est dans le tympan que se trouvent 3 écus armoriés, de France à gauche, puis de Robert de Floques, de son épouse Catherine Crespin et de la famille de Brézé parti Crespin. (Gatouillat)
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SOURCES ET LIENS.
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— Stained-glass windows of Cathédrale Notre-Dame d'Évreux
https://commons.wikimedia.org/wiki/Category:Stained-glass_windows_of_Cath%C3%A9drale_Notre-Dame,_%C3%89vreux?uselang=fr
— BATISSIER, 1849, "Description des vitraux de la cathédrale d'Évreux", Revue de Rouen et de Normandie, volume 17.
https://books.google.fr/books?id=2L5DAAAAYAAJ&dq=%22MARTINUS%22+%22cath%C3%A9drale+d%27%C3%A9vreux%22+vitraux&hl=fr&source=gbs_navlinks_s
— BOUDOT ( Marcel), 1966,“Les verrières de la cathédrale d’Evreux: Cinq siècles d’histoire,” Nouvelles de l’Eure 27 (1966), 28-29.
— DUBUC (René), 1983, "Problèmes héraldiques de la cathédrale d'Évreux", Normandie, Etudes archéologiques. Congrès national des sociétés savantes, Caen
— GATOUILLAT (Françoise), 2019, "French 14-th-century stained glass and other arts", in Investigations in Medieval Stained Glass, Materials, Methods and Expressions, Brill ed., pages 374-385
— GATOUILLAT (Françoise), 2001, "Les vitraux de la cathédrale d'Évreux", in CALLIAS-BEY, M., CHAUSSÉ, V., GATOUILLAT, F., HÉROLD, M., Les vitraux de Haute-Normandie, Corpus Vitrearum France, Recensement des vitraux anciens vol. VI, Ed du CNRS / Monum ed. du patrimoine. Paris, pages 143-161.
— GATOUILLAT (Françoise), "Note sur les verrières royales", Connaissance de l'Eure, n°88, p. 33-34.
–GOSSE-KISCHINEWSKI ( Annick ) et Françoise Gatouillat, La cathédrale d’Evreux, Evreux, Hérissey, 1997.
–GOSSE-KISCHINEWSKI ( Annick ), HENRY (Virginie), 2016, Unité Départementale de l'Architecture et du Patrimoine de l'Eure (DRAC Normandie) Connaissance n°07
http://www.eure.gouv.fr/content/download/18041/123811/file/ESSENTIEL_CONNAISSANCE_07%20Historique%20complet%20de%20la%20Cath%C3%A9drale%20d'Evreux.pdf
— GRODECKI Louis, 1968, Baudot et Dubuc "Les vitraux de la cathédrale d'Évreux", in Bulletin monumental, 1968, p. 55-73.
"Le vitrail « des Trois Marie », dans le chœur, a déjà été souvent commenté et expliqué dans ses nombreux portraits de chanoines et dignitaires, comme aussi dans sa signification « politique ». « Cet admirable ensemble, écrit M. Dubuc, postérieur à la bataille de Formigny (15 avril 1450) qui marquait l'expulsion définitive des Anglais hors de la France, commémorait aussi, outre la fin du Grand Schisme d'Occident (1429), la donation au chapitre d'Évreux par René d'Anjou, roi de Jérusalem et de Sicile..., de deux parties notables des côtes des saintes Marie- Jacobé et Marie-Salomé en décembre 1449. » "
— LEBEURIER (Pierre-François), 1868, Description de la Cathédrale d'Evreux accompagnée d'une vue générale et d'un plan géométrique, Huet ed., Evreux 1868, pages 26-27.
https://archive.org/details/bub_gb_TYdZAAAAYAAJ/page/n31
— LE BATELIER d'AVIRON, édition 1865 Le mémorial historique des évêques, ville et comté d'Évreux, écrit au XVIIe et publié pour la première fois par l'abbé P.F. Lebeurier...P. Huet, page 132.
— LE BRASSEUR (Pierre), 1722; Histoire civile et ecclésiastique du comté d'Évreux.
https://books.google.fr/books?id=KjRDAAAAcAAJ&dq=Guillaume+de+Floques&hl=fr&source=gbs_navlinks_s
— NEVEUX (François), 1987, Evreux à la fin du moyen âge: André Plaisse, La baronnie du Neubourg. Essai d'histoire agraire, économique et sociale ; L'évolution de la structure agraire dans la campagne du Neubourg ; Charles, dit le Mauvais, comte d'Evreux, roi de Navarre, capitaine de Paris ; Un chef de guerre du XVe siècle, Robert de Flocques, bailli royal d'Evreux ; La vie municipale à Evreux pendant la guerre de Cent Ans ; Evreux et les Ebroïciens au temps de Louis XI [compte-rendu]Annales de Normandie Année 1987 37-1 pp. 83-87
https://www.persee.fr/doc/annor_0003-4134_1987_num_37_1_2029
— RABEL (Claudia), 2009, des histoires de famille la dévotion aux trois maries en france du xive au xve siècle textes et images Revista de historia da arte n.º 7 - Institut de recherche et d’histoire des textes (CNRS) Paris – Orléans
https://run.unl.pt/bitstream/10362/16651/1/RHA_7_ART_6_CRabel.pdf
— Monuments historiques, Notre-Dame-d'Evreux
http://monumentshistoriques.free.fr/cathedrales/evreux/vitraux/1.html
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http://evreux.catholique.fr/contenu/documents/services/cathedrale_Evreux-bestiaire.pdf
— Patrimoine-histoire.fr, Patrimoine/Evreux/Evreux-Notre-Dame
http://www.patrimoine-histoire.fr/Patrimoine/Evreux/Evreux-Notre-Dame.htm
— http://www.evreux-histoire.com/evreux-3-1-0.html#icono2