La Crucifixion et 3 autres scènes d'une Passion (3ème quart du XVIe siècle) de la maîtresse-vitre de l'église de Ploudiry.
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Voir aussi sur Ploudiry :
- L'ossuaire (microdiorite quartzique et kersantite, 1635 et 1731) de l'enclos de Ploudiry.
- Le bénitier (kersantite, 1675-1715, Le Bescont ?) de l'église Saint-Pierre de Ploudiry.
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PRÉSENTATION : LES 28 PASSIONS FINISTÉRIENNES.
À la fin du XVe et surtout au XVIe siècle, les paroisses du Finistère choisirent, pour leurs églises qui, souvent, étaient en pleine reconstruction, une baie d'axiale consacrée à la Passion du Christ. On en estime le nombre à une cinquantaine, dont 27 sont conservées, complètes ou par vestiges. Beaucoup d'entre elles sont dues à l'atelier Le Sodec à Quimper et partagent des caractères stylistiques communs, ou parfois même des cartons identiques. Le Corpus Vitrearum VII permet d'en dresser une chronologie .
Dans les verrières les plus anciennes, les lancettes sont découpées par registres en une douzaine de scènes successives de la Passion (Locronan, 18 scènes ; Lanvénégen ; Ergué-Gabéric; Braspart) . Cette répartition en damier ne sera pas abandonnée.
D'autres, plus tardivement au milieu du XVIe siècle, placent la Crucifixion dans un grand tableau central de 3 lancettes, tandis que les épisodes qui la précèdent (Cène, Lavement des pieds, Agonie, Arrestation, Comparutions, Flagellation, Couronnement d'épines,) ou la suivent (Déposition, Mise au Tombeau, Sortie du Tombeau) sont de nombre réduit, et repoussés en position périphérique. C'est le cas à Saint-Mathieu de Quimper dès 1535, puis à La Roche-Maurice (1539), La Martyre (1540) et Ploudiry (ces trois églises voisines appartenant alors à la même paroisse de Ploudiry) ou à Tourc'h. C'est aussi le cas à Gouezec (v. 1550) où trois lancettes entières montrent la Crucifixion et une la Déposition, et à Guengat (1550) avec trois lancettes pour la Crucifixion, une pour la Passion préalable, une pour la Déposition et une pour la Résurrection.
Enfin, d'autres paroisses choisissent de consacrer toute la verrière à la Crucifixion.
Dans ce groupe à grande Crucifixion centrale, certaines ressemblances montrent la reprise des mêmes cartons. C'est le cas pour Ploudiry et ses trèves de La Roche-Maurice et de La Martyre (*). Un quart de siècle plus tard, ces poncifs sont repris à l'église Saint-Ouen de Quéménéven, en nord de Cornouaille. C'est ce regroupement, ce sont ces comparaisons iconographiques et cette compréhension d'une évolution dans la composition de l'espace et de la structuration du récit de la Passion qui rendent la découverte d'une nouvelle verrière si passionnante malgré la répétition des séquences.
(*) Une autre trève, Tréflévénez, possède les restes d'une maîtresse-vitre de la Passion de 1560-1570, mais ne provenant pas de l'atelier quimpérois.
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1476-1479 : Locronan. 18 scènes de taille identique.
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Vers 1500 : la "petite Passion" de la baie 4 de Guengat.
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1510 : Vie du Christ, Maîtresse-vitre de l'église Saint-Nonna Penmarc'h, Attribuable à l'atelier Le Sodec
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1515 : maîtresse-vitre, église de Lanvenegen, 12 scènes de taille identique
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1516 : Maîtresse-vitre de l'église d'Ergué-Gabéric, Attribuable à l'atelier Le Sodec . 12 scènes de taille identique.
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1520 : maîtresse-vitre, église de Plogonnec, attribué à Olivier Le Sodec. 6 scènes de taille identique et 2 panneaux de donateurs..
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1519-1535 : maîtresse-vitre (détruite) de l'Abbaye de Daoulas
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1525 Pluguffan (fragments)
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Premier quart XVIe : Cast, Chapelle de Quillidouaré.(fragments)
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1535 : Quimper, église saint-Matthieu : Attribuable à l'atelier Le Sodec
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v.1535 : Vitrail du chœur de l'église de Braspart (ou 1560 pour J.P. Le Bihan). 12 scènes de taille identique
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1539 : maîtresse-vitre de l'église de La Roche-Maurice. Attribué à l'atelier Le Sodec.
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1540 La Martyre Cartons communs avec La Roche-Maurice. Attribué à l'atelier Le Sodec. Vestiges d'une Passion en 3 baies : baie 0, baie 1 (Crucifixion) et baie 2.
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1550 : maîtresse-vitre de l'église de Guengat, Attribué à l'atelier Le Sodec.
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2ème tiers XVIe : Baie 10 de l'église Notre-Dame de Roscudon à Pont-Croix. Attribuable à l'atelier Le Sodec
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1550 : Guimiliau . Attribuable à l'atelier Le Sodec
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1550 : Tourch
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1550 : Trégourez
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1556 : Saint-Herbot (Plonévez-du-Faou)
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1560 : Maîtresse-vitre de l'église Saint-Nicaise de Saint-Nic. Attribué à Le Sodec. Sept scènes.
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1560 : Maîtresse-vitre de la chapelle N.D-du-Crann à Spezet. Douze scènes de la Passion.
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1560-1570 : Tréflénévez.
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1570 : Pleyben
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1573 : Pouldreuzic
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3e quart XVIe siècle. Eglise Saint-Pierre de Gouezec : Attribuable à l'atelier Le Sodec. Une grande Crucifixion sur trois lancettes et une Déposition.
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3e quart XVIe siècle : Quéménéven, église Saint-Ouen : Attribuable à l'atelier Le Sodec . Cartons communs avec La Roche-Maurice et La Martyre. Grande Crucifixion sur trois lancettes, à coté de la Résurrection et au dessus de deux registres des scènes de la Passion.
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3e quart XVIe siècle Tréguennec. Attribuable à l'atelier Le Sodec
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1593 : église de Saint-Goazec.
et dans le Morbihan :
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Milieu XVIe : Passion, Le Faouët, chapelle Saint-Fiacre, Attribué à l'atelier Le Sodec.
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3ème quart XVIe, Saint-Thuriau, église, baie 6. Attribué à l'atelier Le Sodec.
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On attribue aussi à l 'atelier des Le Sodec les vitraux suivants :
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vers 1520-1525 : Arbre de Jessé de Kerfeunteun à Quimper
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vers 1528 : Arbre de Jessé de Confort-Meilars
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DESCRIPTION.
La baie 0, en un simple arc brisé, mesure 2,60 m de haut et 1,60 m de large et son décor s'organise en deux registres. La partie la plus basse est cachée par le dais du retable d'autel.
Cette Crucifixion est le reste d'une grande Passion du 3ème quart du XVIe siècle, postérieure à celle de La Martyre (v. 1540) et celle de la Roche-Maurice (1539). Elle résulte du remontage des panneaux de l'ancienne maîtresse-vitre de la Passion lorsque le chevet et le collatéral sud furent reconstruits en 1700. Par contre, lorsque l'église actuelle fut construite sur les plans de l'architecte Le Bigot entre 1854 et 1856, en conservant l'abside et le porche de l'ancien édifice, les baies latérales furent supprimées, mais la baie 0 est demeurée.
Elle bénéficia d'une importante restauration au XIXe siècle, puis en 1923 et 1934 par Labouret, puis en 1990 par Jean-Pierre Le Bihan de Quimper. Les deux scènes latérales du registre inférieur ont été interverties lors de l'une de ces interventions.
Louis le Guennec y signalait l'effigie d'un seigneur de Rohan du XVIe siècle (comme à La Martyre où il s'agit de René Ier de Rohan).
En résumé, ce que nous voyons ne reflète pas fidèlement l'aspect de la maîtresse-vitre initiale, ce qui tempère la valeur des comparaisons avec les autres verrières, elles-mêmes souvent recomposées.
Selon Le Bihan 1991, la date de 1567 figurait sur l'une des vitres. Il cite en référence Cyrille Pennec et son "Dévot Pèlerinage du Folgoët", mais l'examen de cette source ne confirme pas cette donnée. Par contre, Miorcec de Kerdanet, éditeur de ce dernier ouvrage, signale la date de 1567 dans la paroisse de Ploudiry, mais sur l'une des verrières de La Martyre, alors une trève de Ploudiry , "au dessous du Père Eternel", dans son édition annote de la Vie des saints d'Albert le Grand.
Jean-Pierre Le Bihan ne reprend pas cette information dans les articles des années 2010 de son blog consacrée à cette Crucifixion de Ploudiry, mais l'estime postérieure à celles La Martyre et de la Roche-Maurice, donc postérieure à 1540.
Je ne valide donc pas cette date de 1567 et je m'en tiens à l'estimation de Gatouillat et Hérold : "Troisième tiers du XVIe siècle".
En 1957, Léa et Job Guével réalisèrent les verrières des baies latérales 1 et 2.
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VUE GÉNÉRALE.
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On remarquera :
— sur le plan stylistique, l'emploi de verres rouges (et bleus) doublés et gravés à l'outil. La vue des remparts de Jérusalem, en grisaille sur verre bleu. Le motif du damassé à quatre couronnes autour d'un point, leitmotiv de l'atelier Le Sodec tout autant que les chevaux hilares. L'absence d'inscriptions sur les galons des vêtements.
Le verre gravé relie cette verrière à d'autres dans le Léon (auquel s'ajoute Pont-Croix en Cornouaille) : "Ce groupe serait donc composé de : Cuburien, La Roche-Maurice, Ploudiry, La Martyre (Jessé), Pont-Croix et de Lannédern." (R. Barrié).
— sur le plan documentaire, les vêtements des larrons à crevés ou taillades, comme à La Roche-Maurice, relevant d'une mode en usage sous François Ier voire Henri II.
— sur le plan technique, le travail du verrier Le Bihan, qui a remplacé les plombs de casse par un collage bout à bout des verres brisés.
Je procéderai à plusieurs comparaisons avec le groupe St-Mathieu de Quimper/La Roche-Maurice/La Martyre/Quéménéven, mais je laisserai le lecteur prolonger cette démarche grâce à ces liens :
http://www.lavieb-aile.com/2020/03/la-maitresse-vitre-de-saint-mathieu-a-quimper.html
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LA GRANDE CRUCIFIXION SUR TROIS LANCETTES. 18 PERSONNAGES, 5 CHEVAUX ET 1 CHIEN.
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LE CHRIST EN CROIX ENTRE LES LARRONS.
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Le Christ en croix.
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Verre rouge gravé pour le nimbe.
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Comparaison :
Par rapport à La Roche-Maurice et La Martyre, je remarque la disparition des plaies de la Flagellation sur le torse, sans doute par suite des restaurations, et le pâlissement de l'écoulement du sang le long des avant-bras, tandis que celui des pieds le long de la croix a complètement disparu. Le casque à ouverture en hublot des soldats, si particulier, n'est plus apparent. L'encadrement par les deux chevaux, les étendards et la lance de Longin se retrouve, sauf le jeu des diagonales en croix du coté droit. À Quéménéven, le schéma est conservé malgré quelques différences.
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Le Bon Larron, dont l'âme est emportée par un ange vers les Cieux.
Tête et ange restaurés.
La comparaison avec les verrières de Saint-Mathieu (1896, qui serait une copie de Tourc'h 1550), de La Roche-Maurice est de celle de La Martyre est éloquente : les couleurs des vêtements ou leurs taillades ainsi que la posture jambe fléchie sont reprises à l'identique. Malgré l'importance de la restauration, on retrouve à Quéménéven la culotte verte à taillade, et la jambe gauche brisée par les soldats.
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Le Mauvais Larron, dont l'âme est emportée par un démon gris.
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Comparaisons :
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Le verre rouge gravé à la molette en lignes et olives , repeintes au jaune d'argent, de la culotte du larron.
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LES CAVALIERS ; LA VIERGE ENTOURÉE DE JEAN ET DES SAINTES FEMMES; MARIE-MADELEINE.
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Marie éplorée soutenue par Jean et une sainte femme.
Les silhouettes élancées, les traits des visages et les plis cassés des voiles semblent sortir d'un dessin à la pierre noire ou d'une gravure rhénane.
Motif en fleur ou étoile à 4 couronnes du damassé.
Beau tapis de fleurs, peint au jaune d'argent sur verre bleu (gravé ? non signalé par Roger Barrié).
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Longin transperçant de sa lance le flanc du Christ.
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Marie-Madeleine agenouillée au pied de la croix.
C'est presque le point crucial de la Crucifixion, puisque Marie-Madeleine, bras écartés paumes vers le haut en extase douloureuse devant le sang qui s'écoule le long de la croix est celle qui est proposée comme modèle de participation mystique aux souffrances du Rédempteur à chaque fidèle.
Sa robe rouge est remarquable par le verre rouge gravé des petits quadrilobes habituels qui sont peints au jaune d'argent.
"La coloration jaune des gravures est obtenue par l'application locale, à l'extérieur, de sulfure d'argent qui pénètre le verre à la cuisson ; mais les exemples ne manquent pas où cette teinture n'a pas pris. Le jaune d'argent possède un rayonnement qui respecte les limites de l'écran rouge qui le circonscrit : ainsi l'effet somptueux gagne en netteté. A la dextérité du graveur s'ajoute un maniement habile du jaune d'argent." (R. Barrié)
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Le Centenier converti.
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LE REGISTRE INFÉRIEUR.
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1. L'Agonie du Christ au Mont des Oliviers. Panneau A1.
Nimbe en verre rouge gravé. Têtes du Christ et de l'apôtre de gauche restaurées.
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2. La Cène. Panneau B1.
Le moment représenté est celui où Jésus désigne Judas comme devant bientôt le trahir : c'est celui à qui il va donner à manger. Jésus se tourne vers Pierre pour lui parler à voix basse tandis qu'il tend un morceau de pain vers la bouche de Judas. Saint Jean, allongé contre Jésus, a tendu le bras vers le plat contenant l'agneau de la fête de pâques
Très restauré à gauche (les verres les plus blancs).
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Comparaison.
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3. Le Baiser de Judas. Panneau B1.
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LA REMISE DES CLEFS À SAINT PIERRE EN BAIE 1 PAR LÉA ET JOB GUÉVEL EN 1957.
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Ces verrières me permettent de découvrir cet atelier de Pont-Aven grâce à un article du Télégramme de 2014. Job Guével était Léonard d'origine.
"Michel Guével sera l'invité de l'association des Amis du Musée de Pont-Aven, samedi 31 mai 2014. Il commentera l'oeuvre de son père, le maître verrier Job Guével, dans l'église de Nizon.
La conférence se déroulera dans ce lieu, qui abrite de magnifiques vitraux de cet artiste familier du paysage pontaveniste. Elle promet d'être d'autant plus intéressante que Michel a longtemps accompagné la démarche artistique de son père.
Chez les Guével, l'art du verre est une affaire de famille. Job Guével (1911-2000) est né à Pleyber-Christ dans une famille de négociants en vin. De vocation artistique précoce, il intègre l'École nationale des Beaux-Arts de Paris. Sa rencontre avec Léa Hette, issue d'une lignée de souffleurs de verre de Bohême, est déterminante. Il a réalisé de nombreuses oeuvres d'art sacré. On dénombre 300 vitraux de ce « sculpteur de lumière » en Bretagne. Les édifices de Pont-Aven et de Nizon n'ont pas été oubliés. Novateur dans la technique, le style et la recherche de la couleur, son travail introduit de la modernité dans un art resté un peu conventionnel.
Installés à Pont-Aven durant la Guerre, les Guével font bâtir en 1947 la maison-atelier aux hautes verrières, derrière le square Botrel.
Sur les pas de son père, Michel, maître verrier de talent, développe une oeuvre originale dans son atelier du moulin de Valmondois. Fidèle à la ville de sa jeunesse, il y a gardé un pied-à-terre et de nombreux amis.
Le rond-point Job Guével, nommé ainsi sur proposition des Amis du musée, sera officiellement inauguré ce même jour. Trois oeuvres de l'artiste, offertes à la ville, y sont dressées. Elles rappellent ainsi aux visiteurs qu'ils entrent dans la Cité des Arts."
Un autre article mentionne une installation à l'Haÿ-les-Roses, où il réalise les vitraux de l'église Saint-Léonard, et son décès dans cette ville en 2000.
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LE COURONNEMENT DE LA VIERGE EN BAIE 2 PAR LÉA ET JOB GUÉVEL EN 1957.
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SOURCES ET LIENS.
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— BARRIÉ (Roger), "Les verres gravés et l'art du vitrail au XVIe siècle en Bretagne occidentale" , Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest Année 1976 83-1 pp. 35-44
https://www.persee.fr/doc/abpo_0399-0826_1976_num_83_1_2796
— COUFFON, 1945
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— COUFFON, (René) LE BARS (Alfred), 1988, "Ploudiy",
http://diocese-quimper.fr/images/stories/bibliotheque/pdf/pdf-Couffon/PLOUDIRY.pdf
"Vitraux : maîtresse vitre provenant de l'ancienne église (C.). Elle comprend à la partie supérieure une grande Crucifixion inspirée de celle de La Martyre mais plus tardive et affaiblie (XVIIe siècle). On sent le calque, car il n'y a pas de modelé et le dessin du centurion est même très mauvais. L'artiste a de plus alourdi la composition en ajoutant des personnages et en supprimant à gauche des chevaux qui l'équilibraient. Au-dessous, Notre Seigneur au Jardin des Oliviers, la Cène, l'Arrestation. Dans les deux autres fenêtres du chevet, vitraux de Job Guével représentant l'Assomption et les Clés de saint Pierre. "
— GATOUILLAT (Françoise), HÉROLD (Michel), 2005, Les Vitraux de Bretagne, Corpus vitrearum vol. VII, Presses Universitaires de Rennes, page 162.
— FAVÉ (Abbé Antoine), 1899, Au retour d'une excursion (Landerneau-Châteaulin), Bulletin de la Société archéologique du Finistère
— LE BIHAN (Jean-Pierre), 1991, La maîtresse-vitre de l'église Saint-Pierre de Ploudiry, Bulletin de la Société archéologique du Finistère pages 189 à 202.
— LE BIHAN (Jean-Pierre), 2008, Ploudiry, une Crucifixion du XVIe, blog du 28 février 2008
http://jeanpierrelebihan.over-blog.com/article-17156286.html
"PLOUDIRY Eglise Saint-Pierre. Edifice reconstruit en 1856-1857.
« Dans le devis de la construction de l‘église actuelle en 1700, il était prévu que les vitraux de l’ancienne église seraient replacés dans la nouvelle. Les armoiries du duc de Rohan figuraient en première place dans quatre vitraux. Ceux de la famille de Bresal dans 4 vitraux au-dessous de celle de Rohan. La famille de Rosnivien ne se voyait que dans une fenêtre, d‘autres armoiries, non identifiées, figuraient dans les vitraux.» Commission extra-municipale des affaires culturelles de Ploudiry.
La verrière du chevet, qui est une Crucifixion, est le reste d’une grande Passion, postérieure à celles La Martyre et de la Roche-Maurice. Restaurée en 1990 par l'atelier Jean-Pierre Le Bihan de Quimper, photo avant restauration avec la résille de plombs de casse; Le Guennec, historien, 1878-1935, y signale le duc de Rohan en donateur.
En 1700, il y a 3 vitraux derrière le grand autel, et le chanoineAbgrall, au début du XX° siècle,dans ses notes manuscrites, voit 2 fenêtres figuratives dont le Couronnement de la Vierge du côté de l’épître et Jésus remettant à saint Pierre les clefs, du côté de l’évangile.
Verrières probablement disparues entre le relevé d’Abgrall et la pose de vitraux neuf en 1957, par l'atelier Guèvel de Pont-Aven. ce dernier a quasiment repris les mêmes sujets, Assomption et Clés de saint Pierre.
-1677. Kerautret, maître peintre et vitrier, met des vitres aux lucarnes de l’église et accommode toutes les autres vitres.
-1690, Alain Bourriquen, sieur du Jardin, peintre vitrier, accommode les vitres pour 6 livres et 4 sols.
-1700, église rebâtie.
-1708-1712. Jacques de Kergrach, maître vitrier, fournit des vitrages. Est dit de Landerneau.
-1755, François Michelot, maître vitrier, 90 livres.
-1856-1857. reconstruction sous Bigot.
— LE BIHAN (Jean-Pierre), 2010, Des gravures repères de l'église de Ploudiry , article de blog du 10 février 2010.
http://jeanpierrelebihan.over-blog.com/article-des-gravures-reperes-de-caudan-sa-chapelle-et-ploudiry-son-eglise-44669961.html
"PLOUDIRY La Crucifixion du XVI° est beaucoup remaniée à la suite de nombreuses restaurations d'un même atelier et probablement d'un même peintre. Elle comprend quinze panneaux dont trois panneaux du bas, A2, A3 et A4 de la lancette de gauche, possèdent des gravures, une par panneau,un A pour 3 La
La gravure de repère du panneau avec anges a deux gravures 1 rouge, Le panneau avec Jésus Christ a deux gravures 2 rouge. Le panneau avec Saint Jean a une gravure, 3rouge.
Une Crucifixion du XVI° qui est très remaniée à la suite de nombreuses restaurations d’un même atelier et probablement d’un même peintre, comprenant 15 PANNEAUX dont les 3 supérieures ont le X et les 3 inférieurs proviennent d’une grande Passion
La première lancette de gauche a une gravure A2rouge sur le second panneau, ainsi que lsur les troisième A3 rouge et quatrième A4 rouge
La seconde lancette a une gravure sur B4 rouge le quatrième panneau
La troisième lancette a une gravure en C3 .rouge.
Il s’agit ici d’un enlevé au bois sur le dépoli de la face extérieure, le verre n’étant plus protégé, la marque est plus visible étant plus attaquée.
Pour les panneaux A2 et A3 l’explication de l’utilité de la gravure a un sens. La lettre est seule au milieu du panneau de vitrail. Il s’agit ici d’une numérotation un peu semblable à aux nôtres."
— LE BIHAN (Jean-Pierre), 2011, "Eglise Saint-Pierre ;1856-1857 Dossier Vitraux XV et XVIe Photos baies nef, sur papier dans dossier." Article du 3 avril 2011
http://jeanpierrelebihan.over-blog.com/article-ploudiry-70914249.html
« dans le devis de la construction de l‘église actuelle en 1700, il était prévu que les vitraux de l’ancienne église seraient replacés dans la nouvelle. Les armoiries du duc de Rohan figuraient en première place dans quatre vitraux. Ceux de la famille de Bresal dans 4 vitraux au-dessous de celle de Rohan La famille de Rosnivien ne se voyait que dans une fenêtre, d‘autres armoiries, non identifiées, figuraient dans les vitraux.» Commission extra-municipale des affaires culturelles de Ploudiry. La verrière du chevet, une Crucifixion, est le reste d’une grande Passion, postérieure à celles La Martyre et de la Roche-Maurice que les vitraux de l’ancienne église seraient replacés dans la nouvelle.
Les armoiries du duc de Rohan figuraient en première place dans quatre vitraux. Ceux de la famille de Bresal dans 4 vitraux au-dessous de celle de Rohan La famille de Rosnivien ne se voyait que dans une fenêtre, d‘autres armoiries, non identifiées, figuraient dans les vitraux.» Commission extra-municipale des affaires culturelles de Ploudiry. La verrière du chevet, une Crucifixion, est le reste d’une grande Passion, postérieure à celles La Martyre et de la Roche-Maurice. Le Guennec y signale le duc de Rohan en donateur.
En 1700, il y a 3 vitraux derrière le grand autel, et Abgrall, dans ses notes manuscrites, voit 2 fenêtres figuratives dont le Couronnement de la Vierge du côté de l’épître et Jésus remettant à saint Pierre les clefs, du côté de l’évangile. Verrières probablement disparues entre le relevé d’Abgrall et la pose de vitraux neufs par Guével qui a quasiment repris les mêmes sujets, Assomption et Clés de saint Pierre.
-1677. Kerautret, maître peintre et vitrier, met des vitres aux lucarnes de l’église et accommode toutes les autres vitres.
-1690, Alain Bourriquen, sieur du Jardin, peintre vitrier, accommode les vitres pour 6 livres et 4 sols.
-1700, église rebâtie.
-1708-1712. Jacques de Kergrach, maître vitrier, fournit des vitrages. Est dit de Landerneau.
-1755, François Michelot, maître vitrier, 90 livres.
-1856-1857. reconstruction sous Bigot.
Abgrall, fonds Bibliothèque Quimper. Description de la baie du chevet et signale un Couronnement de la Vierge du côté de l’Epître et côté Evangile la remise des clés ."
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— LE BIHAN (Jean-Pierre), 2006, Des diverses poses de la Madeleine, article du 10 octobre 2006.
http://jeanpierrelebihan.over-blog.com/article-4114062.html
Les diverses poses des Marie-Madeleine au pied de la Croix, dans les Passions et Crucifixions du XVI° siècle en Bretagne. Iconographie de Marie-Madeleine.
Elle porte la chevelure dénouée et flottante, à cause de sa vie déréglée et parce qu'elle essuya les pieds du Seigneur. Elle se pare d'un collier de perles, souvenir de sa vie mondaine .Les larmes, le vase de parfums, d'onguent, les cheveux libres depuis le XIVe siècle, sont le signe de la pécheresse et de l?amante. Elle est vêtue de beaux et riches atours
-Bieuzy les Eaux, 56,
Eglise, Vitrail milieu XVI° Du côté droit de la Croix, La main droite enserrant, par derrière, la Croix . La main gauche plus bas.A genoux Robe bleue à manches vertes. Manteau rouge à damas en enlevés jaunes. L'église offre plusieurs baies sur la vie de Marie Madeleine
-Douarnenez, 29 Chapelle Sainte-Hélène Vitrail fin XVI° Entièrement à droite de la Croix A genoux Mains jointes à la hauteur des pieds du Christ
Genou gauche à terre et sur le devant. Robe bleue à manche Manteau rouge.Pas de nimbe, le Christ non plus.Cheveux pris par un foulard long sur le dos ;
-Le Faouët, 56 Chapelle Saint-Fiacre, Vitrail seconde moitié XVI°A droite de la Croix Penchée vers Marie en Pâmoison Robe rouge à damas. Foulard blanc
Nimbe verticale jaune.
Cheveux libres mais serrés
-Gouézec ,29 Chapelle N.D de Tréguron, Vitrail seconde moitié XVI°
Du côté droit
Derrière la Croix.
Mains et bras écartés
Robe verte
Manteau rouge
Chemisier blanc
Pas de nimbe
Cheveux longs dans le dos, en boucles sur visage
Coiffure avec rangée de perles.
Vase à parfum sur la droite
Guengat , 29 Eglise Saint-Fiacre Vitrail 1571
Du côté droit
Mains jointes
Bras enserrant la croix.
Robe verte avec manches
Manteau rouge.
Foulard blanc.
Nimbe vertical jaune.
Cheveux serrés par deux cordelettes
-Guimiliau, 29 Eglise Saint-Miliau, Vitrail seconde moitié XVI°,
A droite, en arrière ;
Mains jointes et bras enserrant la Croix.
Genou
Robe bleu à manches vertes à crevés
Manteau rouge.
Collet blanc
Pas de bonnet
Nimbe
-Langast, 22 Eglise Crucifixion seconde moitié XVI°,
Seule au pied de la Croix
Marie et Jean dans autres panneaux
Assis sur talons
Bras enserrant la Croix sous les pieds
Robe verte à manches rouges
Manteau rouge doublée bleu
Foulard serrée autour du cou
Cheveux en queue dans le dos.
Nimbe rouge soucoupe à étoile et filet jaunes en gravure.
-Locarn. 22 Vitrail XVI° Eglise très restauré
A gauche de la Croix
Vue de dos
Cheveux longs jusqu'a là ceinture
Robe tons chauds, bas, larmes faites avec des enlevés blancs sur rouge.
-La Martyre.29 Eglise Saint-Salomon, Vitrail 1535 ,
Derrière, visage à droite de face
Mains écartées, celle de droite touche la Croix.
Genou gauche relevé à droite
Robe bleu à crevés et poignets verts
Elément de tissus vert partant des poignées le long de la Croix.
Chemisier blanc
Manteau rouge
Pas de nimbe
Coiffure bonnet à rangées de perles
Cheveux en mèches à droite et gauche du visage
Vase de parfum à droite.
-Plemet,56
Eglise Crucifixion. Ne reste que le haut.
A droite de la Croix.
Tête à hauteur des genoux du Christ
Main droite prenant la jambe droite du Christ
Main gauche prenant la croix à hauteur des pieds
Robe jaune d?argent
Chemisier blanc
Foulard blanc sur cheveux
Pleyben , 29 Eglise Saint-Germain Vitrail fin XVI° Très restauré
A droite, au pied de la Croix.
Les mains et les bras enlacent la Croix
Bien au-dessous des pieds du Christ.
Genou gauche relevé du côté gauche
Robe jaune à manches et feston rouges
Chemisier ou collet blanc
Chevelure ondulée
Pas de nimbe
Vase à onguent du côté gauche.
Ploëven, 29. Chapelle Sainte-Barbe Vitrail fin XVI°
A genoux à droite, de profil
Le visage levée vers le Christ
Mains levés le long de la Croix
Robe jaune, haut blanc
-Ploudiry.29 Eglise Saint-Pierre Vitrail fin XVI°
Du côté droit, derrière la Croix.
Mains et bras écartés
Robe verte et bleu
Manteau rouge avec damas en enlevés.
Nimbe jaune horizontal
Cheveux serré par turban
Vase de parfum, côté droit de la Croix
-Plouvorn Chapelle Saint-Trémeur Vitrail XVI°
seule une tête de Marie-Madeleine
Provenance église
Visage tournée vers la droite
Mèches à droite et à gauche du visage
Bonnet blanc
-Pouldreuzic, Chapelle N.D. de Lababan. Vitrail 1573
Côté droit
Main et bras droit enserrant la Croix
Main gauche accrochée à la Croix.
Jambe gauche en avant ;
Robe
Manteau
Bonnet à double rangée de perles
Cheveux tombant dans le dos
Pas de nimbe
Quéménéven Eglise Saint-Ouen Vitrail seconde moitié XVI°
côté droit
Mains jointes enserrant la Croix
Robe bleue
Décolleté et bustier jaune
Manteau rouge
Bonnet noir a deux rangées de perles et étoiles blanches
Nimbe entourant la tête ;
-Quimper, musée Breton Passion Vitrail seconde moitié XVI°
Du côté droit, derrière
Jambes écartées enserrant la Croix
Mains et bras croisés sur la Croix.
Genou droit relevé
Robe verte avec manches et crevés
Chemise blanche ;
Manteau rouge.
Collet blanc
Pas de nimbe.
Cheveux dans coiffe noire à filet de perles
Vase à onguent à gauche
-La Roche-Maurice Eglise Saint-Maurice Vitrail seconde moitié XVI°
Visage de face levé vers le Christ du côté droit
Corps derrière
Mains écartés et levés, la droite touchant la Croix
Robe bleu violet à poignée vert
Manteau rouge
Pas de nimbe
Deux mèches de cheveux à droite et à gauche duvisage serré par bonnet blanc à rangée de perles et lacets
Vase de parfum en bas à droite.
-Saint-Goazec. Eglise Saint-Pierre 1573 Crucifixion
A genoux, de profil prostrée du côté droit
Genou gauche en avant du à position
Mains jointes
Tête penchée
Robe bleu
Manteau blanc à pois jaunes d?argent
Cheveux au vent en boucles sur visage
Nimbe entourant la tête.
Pas de pot de parfum
-Saint-Nic Eglise Saint-Nicaise, seconde moitié du XVI°
Vitrail très restauré
Côté droit, affalée par terre
Bras et mains enserrant la Croix.
Robe bleu à crevés
Manteau rouge
Petit nimbe
Cheveux roux longs, en mèches sur le corps.
-Spézet Eglise Saint-Pierre Vitrail seconde moitié XVI°
A droite de la croix
Fait pendant à Vierge en pâmoison
A genoux
Mains levées, hauteur mi-corps du Christ.
Robe bleu à crevés
Manteau rouge
Cheveux dans le dos
Nimbe horizontal.
- Pontivy, Eglise de Stival, 56 Crucifixion
Devant la Croix, avachie
Tête levée vers le Christ.
-Tourc'h. 29 Eglise Saint-Cornély Vitrail seconde moitié XVI°
Derrière la Croix. Mains et bras écartés
Genou gauche levé
Robe bleu, manches à crevés blanc.
Manteau rouge
Bonnet à deux rangées de perles.
Nimbe jaune soucoupe.
-Tréflevénez. Eglise Saint-Pierre seconde moitié XVI°
. Vitrail très restauré. Affalé du côté droit derrière contre la Croix. Bras et main gauche enserrant la Croix et pendants . Genou droit levé.Robe rouge. Manteau. Vase de parfum au pied de la Croix.
-Tréguennec.29 Eglise Notre-Dame Vitrail Très peu d?informations car vitrail très mal restauré. Par contre tête dans baie 1 pouvant être celle de Marie-Madeleine. Cheveux longs non peignés Décolleté.
— LE GUENNEC (Louis), 1981 Le Finistère monumental II, Brest et sa région. Ed. de la Société des Amis de Louis Le Guennec (Quimper), 591 p. Louis Le Guennec (1878-1935) érudit finistérien a publié de nombreux articles, réunis das les trois tomes du Finistère monumental par ses Amis. Page 493-494
https://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/eacd0a2ed3929e4b775beec287004c84.pdf
— NDODUC
http://ndoduc.free.fr/vitraux/htm1/eg_StPierre@Ploudiry.htm
—PENNEC (Cyrille) 1634, Le dévot pèlerinage de Notre-Dame du Folgoët. Edité en 1888 par Daniel Miorcec de Kerdanet chez J.-B. Lefournier (Brest).
https://diocese-quimper.fr/bibliotheque/files/original/0a34d3c4989512e9f444662b79e57a7b.pdf
— MIORCEC DE KERDANET (Daniel-Louis), 1837, La Vie des saints d'Albert le Grand annoté par ...