Les peintures murales maritimes au trait (30 m², fin XVIe-début XVIIe) de la chapelle Saint-Colomban de Carnac.
Voir les graffiti maritimes:
Mais aussi :
—En Normandie :
-Dives-sur-mer, église : 400 graffiti
-Saint-Vaast la Hougue, chapelle des Marins, graffito, XVIe
http://www.saintvaast.fr/pageLibre000125fc.aspx
-Vatteville-la-rue graffiti des murs de l'église
http://www.jpdugene.com/camping_car/normandie_2012/2012-08-07.htm
-Fécamp, abbatiale Ste-Trinité, graffiti
http://www.unicaen.fr/recherche/mrsh/sites/default/files/forge/vignettes/abbatialeFecamp.jpg
-Région de Fécamp :
http://www.fecamp-terre-neuve.fr/GalerieGraffiti.html
-Honfleur, Maison Erik Satie, graffiti XVIe-XIXe
-Eglise d'Hénouville:
http://perso.numericable.fr/~arnaudser/serander/Henouville/Graffiti.htm
-Dreux, beffroi, graffiti de 1537 :
https://www.sagaphoto.com/photo.asp?from=liste&id=PF008391#.XlEHBWhKiM8
-Couvent Sainte-Barbe de Canteleu près de Rouen:
https://rouen.blogs.com/photo/2007/11/o-trouver-ce-gr.html
-Caen, Château, Logis du Gouverneur
-Caen, église Saint-Gilles
— En Bretagne : chapelle seigneuriale de Bavalan à Ambon, graffiti du XVIIe :
https://www.sauvegardeartfrancais.fr/projets/ambon-chapelle-de-bavalan/
.
Voir aussi sur les carvelles ou les embarcations de pêche sculptées sur pierre en Finistère :
-
Les poissons du porche sud (1509) de l'église Saint-Nonna de Penmarc'h.
-
Les navires sculptés (leucogranite, v.1547) de l'église de Plogoff.
-
sur le porche de la tour carrée de Saint-Guénolé.
-
à l'église Saint-Hervé de Ploaré (Douarnenez) (poissons et Fou de bassan) en 1550.
Voir les embarcations de pêche sculptées sur bois sur les sablières :
PRÉSENTATION.
La chapelle est dédiée au saint irlandais Colomban (Colomban de Luxeuil, environ 543-615), moine évangélisateur de la Gaule, l’Allemagne, l’Italie et l’Helvétie.
"La chapelle est construite à la fin du XVIe siècle. La datation n'est pas absolue : Roger Frey la situe aux environs de 1575, mais d'autres sources la décalent d'une quinzaine d'années, sous le rectorat de René de Larlan (1585-1600). Cette chapelle est dédiée au moine irlandais Colomban de Luxeuil qui aurait débarqué dans la région carnacoise aux alentours de 610. Son ministère en a fait un saint patron des faibles d'esprit.
La chapelle est bâtie dans le style gothique flamboyant et se présente sous la forme d'une nef d'une vingtaine de mètres de long, à laquelle est adjoint, au sud, un transept. Séparé de la nef par un arc ogival, celui-ci abrite un autel dédié à la Vierge. La porte nord porte la date de 1621, mais elle est postérieure à la construction, datant peut-être de la première restauration de la chapelle. Sous une accolade se trouve un blason portant une croix chargée de neuf macles (armoiries de la famille de Larlan) et sur un mur un blason à trois lévriers, porté par deux anges (blason de la famille Champion), les deux familles constructrices de la chapelle.
La façade occidentale est surmontée d'un clocher, percé de baies et orné de quatre pinacles, et d'une tourelle octogonale, dans laquelle se loge un escalier à vis.
Les murs de la nef sont ornés de graffitis représentant des navires. Il s'agit de la représentation de deux caraques anglais du XVIe siècle — ce qui en ferait les plus anciennes du département. Celle-ci pourrait faire référence à une incursion britannique s'étant déroulée à Locmariaquer en 1548." (Wikipedia)
HISTORIQUE.
La chapelle Saint-Colomban est bâtie selon un plan rectangulaire à simple travée et chevet plat, avec une chapelle signeuriale implantée au sud et donnant sur le chœur par une grande arcade. Le pignon occidental est surmonté d'une cour-clocher. L'ensemble est bâti en bel appareillage réalisé en pierres de taill finement jointoyées, fut bâtie selon les historiens au milieu du XVIe siècle, comme l'indique la présence des armoiries des Champion du Laz en façade sud au dessus de la porte en anse de panier. Les tenants de ces armoiries sont qualifiés sur le cartel d'anges, alors que je croyais y reconnaître deux hommes sauvages.
Les lévriers du blason de Saint-Colomban ont la tête tournée vers notre droite, à la différence du travail d'Yricordel :
Louis Champion, Sr du Lahs [Latz, Las] et Kervoller [Kervilor] en Carnac entre 1540 et 1570 et époux de dame Vincente d'Arradon aurait pu faire bâtir l'édifice, datation corroborée par le style de l'édifice. Il possédait le Manoir du Las en Carnac et autres tenues, aveu du 14 mai 1554. Il a la garde de son fils Bertrand, Sr Kerbeller après le décès de son épouse Vincente. 31/01/1540. Il s'est remarié avec Catherine de KERBOUDEL, Dame de Beauval, et une 3ème fois avec Marie ROUX
Son père Guillaume Champion, Seigneur de Kerdrain en Brech, acheta en 1499 des terres à Carnac et Plouharnel , et rendait déjà aveu pour des terres de Carnac en la seigneurie du Largouet le 13 1 1494. Il est décéde en 1513 à Carnac. Il était l'époux en 1496 de Jeanne (ou Jacquette) Vitré. Le couple a eu au moins 5 enfants dont Louis Champion.
Voir : « Heurs et malheurs de la Seigneurie du Latz » de Michel Vincent de Paule, paru dans le Bulletin de la Société d'Histoire et d'Archéologie du Pays d'Auray, Année 2010, et repris par le blog de l'Association des Amis du Musée de Carnac.
"La baie sud du chœur, inxistante dans le projet initial, semble avoir été percée au XVIIe siècle pour apporter d'avantage de lumière. Cette intervention correspond à une modification du mobilier liturgique, plus imposant et occultant en partie la baie Est, ainsi qu'une modification du chancel, remplacé par une clôture basses.
De nouveaux travaux importants furent ensuite réalisés à la fin du XVIIIe siècle avec la restauratiopn de la tour clocher, qui porte la date (très effacée) de 1771."
Historique des peintures murales.
"La chapelle Saint-Colomban (classée au titre des Monuments historiques en 1928) ayant subi d’importants dégâts durant la Seconde Guerre Mondiale, des travaux furent réalisés à partir de la fin des années 1950. C'est lors de la restauration des maçonneries en juin 1963 que furent découvertes les peintures murales. Ces dernières furent rendues visibles à la suite du sablage et nettoyage des badigeons de chaux. Il est fort probable que des décors recouvraient l'ensemble des parois de la chapelle.
Après leur découverte, les peintures furent restaurées par le peintre Robert Cassin qui finalisa le dégagement.
Elles occupent le mur nord du chœur sur une surface d'un peu plus de 30 m².
On distingue plusieurs couches correspondant à trois périodes différentes :
a) Un décor de faux appareillage de pierre apparaît sous forme de doubles filets horizontaux et verticaux. Il devait très certainement ornent l'ensemble des murs de l'édifice, mais il n'a pas été conservé en dehors de la zone couverte par cette peinture navale.Il est donc antérieur à celle-ci et pourrait dater l’origine de l'édifice de la fin du XVIe siècle.
b) Une scène navale représentant des bateaux tracés au trait rouge à la façon des graffitis monumentaux.
Cette peinture représente une scène navale. Les bateaux pourraient être datés du début du XVIIe (caraque de la fin du XVIe siècle et Galion du XVIIe siècle). Les costumes des personnages orientent vers une datation de la fin du XVIe siècle jusqu'au règne de Louis XIII. Les pavillons représentés sur les navires n'ont pas été identifiés, mais une datation au cours du XVIIe siècle est probable.
c) Les fleurs de lys présentes en haut à gauche sont plus récentes et pourraient correspondre à une phase de travaux réalisée à la fin du XVIIe ou au début du XVIIIe siècle."
RESTAURATION.
"Depuis la restauration de 1960, les peintures se sont dégradées, et des écailles de peinture étaient retrouvées au sol. Une restauration a donc été réalisée en avril 2017 par Géraldine Fray, restauratrice de peinture diplômée de l'école du Louvre et de l'Institut National du Patrimoine, commanditée par l'Association des Amis du village de Saint-Colomban. Cette restauration a permis de nettoyer et de stabiliser les décors (refixage, consolidation) afin de les valoriser au sein de l'édifice.
Dossier technique de restauration de Géraldine Fray :
Bilan du support avant restauration :
Quelques fissures, peu ouvertes, traversaient la maçonnerie en suivant les joints entre les pierres.
Certains joints situés en partie haute et basse s'étaient dégradés, entraînant la perte progressive de leur enduit et du badigeon. Le badigeon se décollait en de nombreux endroits, entraînant des pertes de matière et un épidermage généralisé de la surface.
Des bouchage en plâtre réalisés lors de l'intervention des années 1960 se sont révélés inadaptés.
Restauration 2017 :
Dans un premier temps, les peintures ont été refixées et stabilisées, avant d'être débarrassées des anciens matériaux de restauration inadaptée. Des raccords de badigeon et une retouche légère ont ensuite été réalisées afin d'améliorer l'état de présentation de l'ensemble.
Refixage des soulèvements : les soulèvements de badigeon les plus fins ont été refixées par injection localisée de Primal E330S dilué à 7°) dans l'éthanol.
Consolidation des décollements : les décollement de badigeon les plus importants, ainsi que les décollements ponctuels des joints en enduit, ont été consolidés par injection de coulis de chaux de type PLM A, coulis préformulé à base de chaux hydraulique.
Nettoyage de la surface :
L'ensemble de la surface a été nettoyée mécaniquement avec des gommes wishab, des brosses douces en laiton et des bâtonnets de fibre de verre. Les repeints les plus disgracieux et jaunis ont été retirés mécaniquement au scalpel.
Badigeon.
Un badigeon épais à base de chaux aérienne et de poudre de marbre blanc (1/1), additionné de terre de Sienne naturelle, a été appliqué dans les lacunes peu profondes. Il a servi de badigeon superficiel, permettant d'imiter la structure épaisse et granuleuse du badigeon original dans lequel se sont largement imprimés les coups de brosse. Cette base a ensuite été recouverte d'un badigeon plus léger teint et patiné avec les zones environnantes.
Retouche : une retouche légère a été réalisée à l'aquarelle Windsor & Newton. Elle s'est limitée aux lignes interrompues et aux usures. Aucun complément n'a été réalisé dans les zones perdues telles que les personnages.
Refixage final :
Un refixage a été réalisé après retouche par pulvérisation de Primak E330S dilué à 2°) dans l'éthanol."
DESCRIPTION.
"Des personnages tenant des épées et participant à une rixe sont représentés sur les navires. Selon Claudie Herbaut, les bateaux pourraient être datés de la fin du XVIe siècle ou du début du XVIIe siècle, car le grand navire à l'arrière-plan possède dans ses mâts des hunes ou plates-formes de travail qui permettaient à l'équipage de manœuvrer l'installation des allonges de gréement. Il ne semble pas qu'il s'agisse d'un navire de guerre car on ne note ni sabords ni canons. Sa haute dunette (château avant) est caractéristique des caraques de la fin du XVIe siècle. Le navire du premier plan possède deux sabords sur l'avant-pont. Moins haut sur l'eau, il s'apparente d’avantage à un galion, type de navire qui supplanta les caraques au XVIIe siècle. Par ailleurs, Claudie Herbaut, fait remarquer que les costumes des personnages, portant des pourpoints ajustés à la taille et des pantalons bouffants serrés aux genoux, se retrouvent de la fin du XVIe jusqu'au règne de Louis XIII. D'après ces différents éléments de description, il est probable que le décor ait été réalisé au début du XVIIe siècle. Il devait être plus important, puisque le bateau de gauche est incomplet. Les pavillons représentés sur les navires n'ont pas été identifiés, mais pourraient peut-être faire référence à un événement précis, qui permettrait d'affiner la datation.
L'inscription S COLLUMBBAN, située sous la console à droite de la composition, semble appartenir au même décor."
Description complémentaire.
Nous voyons deux navires, et l'étai à pavillon d'un troisième.
Les trois vaisseaux portant des couleurs (croix et cercles) sont représentés avec force de détails, mâts, gréements, ancres, voilure, aplustre (ornement de la poupe d'un navire en forme d'éventail ) ornant la poupe du bateau de droite…) et avec les figures de personnages. Placés sur le pont et à la poupe des caraques, se sont de petits personnages armés et casqués que dominent les représentations de personnages immenses aux visages tracés de profil.
La scène, offerte sans doute en ex-voto en remerciement d’un vœu auprès de saint Colomban dont le nom est peint en lettres rouges à l’angle nord-est, évoque un épisode guerrier important de l’histoire locale.
Il ne s'agit pas de graffiti, puisque le trait rouge est peint mais non creusé par une pointe.
Le plus petit des navires, au premier plan, est au mouillage, deux chaines sortent de l'écubier et se dirigent vers des ancres, dont une est bien détaillée, l'autre se réduisant à son organeau.
Les mâts sont inclinés vers l'arrière (quête) et les haubans sont équipés d'échelons permettant l'accès au gréement volant et aux dunettes.
Les pavillons sont divisés en quartiers, on voit au centre de l'un d'eux une croix (de malte?)
Sur le navire le plus grand, on voit trois personnages grossièrement dessinés, et de taille mal accordée à l'échelle. Le plus grand, de profil, porte un chapeau et semble diriger de la main la manœuvre.
Sur le navire le plus petit on distingue également deux ou trois marins.
Les coques sont marquées par des lignes horizontales, figurant les bordés, peut-être à clins, et de croisillons.
Relevé de la peinture murale de la chapelle Saint-Colomban de Carnac, d'après photo lavieb-aile 2024.
SOURCES ET LIENS.
—Source principale : cartels et liasse de documents proposée aux visiteurs dans la chapelle.
Cette documentation repose sur le rapport de restauration, cité entre guillemets, de Géraldine Fray (La Croix-Hélléan 56120) d'avril 2017, qui s'appuie sur l'étude menée en 2013 par Claudie Herbaut, historienne du patrimoine, dans le cadre de l'étude préalable de Dominique Lizerand, architecte du patrimoine, et
NOTICE DE PRESENTATION – PDA n°2 – CHAPELLE SAINT COLOMBAN- VILLE DE CARNAC
— BUCHERIE (L.), 1990, « Panorama des graffiti maritimes des Côtes du Ponant » dans Actes du VIIe Colloque International de Glyptographie de Rochefort-sur-Mer (3-8 juillet 1990)
—CAHINGT (H.) 1981, Graffiti maritimes, Courrier des Messageries maritimes, [compte-rendu] Revue archéologique de Picardie Année 1981 23 p. 31
https://www.persee.fr/doc/etnor_0014-2158_1993_num_42_1_2078_t1_0082_0000_2
—CAHINGT (H.) 1957,Les Graffiti dieppois. Etudes de types de navires de la Manche (première moitié du XVIIè siècle) / Henri Cahingt, in Le Navire et l'économie maritime du XVè au XVIIIè siècles Travaux du Colloque d'Histoire maritime tenu les 17 mai 1956 à l'Académie de Marine prés. Michel Mollat du Jourdin; collab. Olivier de Prat Paris SEVPEN 1957 135p. Bibliothèque générale de l'Ecole Pratique des Hautes Etudes
—DAEFFLER (Michel) 2011. Graffitis médiévaux normands. Anciens peuplements littoraux et relations Homme/Milieu sur les côtes de l’Europe atlantique, Sep 2011, Vannes, France. p. 215-222. ffhal01917259f
https://normandie-univ.hal.science/hal-01917259v1/document
COMPLÉMENT : LES STATUES ET SCULPTURES DE LA CHAPELLE.
L'INTÉRIEUR.
"L’autel majeur plaqué sur le revers du chevet est un ouvrage remarquable de 4,60 m de longueur dont la table a été taillée dans un bloc monolithe en granite. Eclairé par la lumière largement diffusée par la baie à remplage, l’autel est surplombé par deux statues posées sur des consoles au profil gothique. Ce grand vaisseau, au sol dallé, est équipé d’une niche et d’une armoire murale liturgique.
La chapelle qui cantonne l’édifice au sud est accessible depuis la nef par un grand arc brisé cantonné côté est par une ouverture en plein cintre."
Sous la voute lambrissée, plusieurs entraits à engoulants et sablières.
Au fond de la nef, un escalier à vis permet de grimper au clocher.
Le Chœur.
Saint Colomban en père abbé. Bois polychrome, XVIIe siècle.
Christ en croix. Bois, XVIe siècle.
La Vierge et saint Jean, provenant d'une poutre de Gloire et entourant jadis le Christ en croix. Bois polychrome, XVIe siècle, proviendrait de l'église paroissiale.
La chapelle sud.
Sainte Catherine (ou sainte Barbe) bois polychrome, XVIe siècle.
Le culot de la statue de sainte Catherine. Un ange, en vol, tenant un écu (muet).
La chevelure "en boule" évoque le style des sculpteurs du XVe siècle.
Toile de Jacques Eitelwien dit Eitel(1926-2006), "Procession de Saint Cornely à Carnac, EITEL 1959".
La nef.
Saint Vincent Ferrier. Bois polychrome, XVIIe , proviendrait de l'antique sanctuaire de Kergroix
Saint Cornely. Bois polychrome, XVIIIe siècle.
La statue provient d'une niche de la tour ouest de l'église de Carnac où elle était exposée aux intempéries ; restaurée en 1987 par Guy Keraudran, elle a été placée ici, tandis qu'une copie était installée à sa place.
L'EXTÉRIEUR.
"La chapelle bâtie en granite adopte un plan rectangulaire complété au sud par une chapelle dédiée à la Vierge. La nef au chevet plat (à l’Est) est couverte, comme la chapelle, d’une voûte lambrissée fixée à une charpente à fermes dont les entraits s’ornent d’engoulants.
Son portail gothique flamboyant, ouvert au nord, est coiffé d’un linteau en anse de panier abrité sous un grand arc en accolade surmonté d’un fleuron et encadré de pinacles. Sur le tympan s’inscrit un écu écartelé qui serait de la famille de Larlan. A la gauche de l’ouverture, un long phylactère sculpté dans le parement et portant une inscription gothique (illisible) se déploie sous un blason frappé aux armes de la famille Champion (trois lévriers) porté par deux angelots agenouillés.
A l’ouest, le pignon, orné d’un faux larmier triangulaire agrémenté de masques et d’un monstre dévorant de petits personnages, supporte le clocher orné de quatre pinacles (le quatrième étant détruit) et aménagé sur une plate-forme accessible par un escalier de pierre logé dans une tourelle. Cette élévation est confortée aux angles comme à l’est par des contreforts polygonaux.
A l’est, une grande baie à remplage gothique flamboyant est bordée par un larmier en accolade sommé d’un fleuron et ponctué de feuilles de choux dont le motif, associé à un lion et à un monstre marin, est repris sur le rampant du mur.
La façade sud dotée d’un oculus et d’une porte en anse de panier se développe en équerre à l’est sur l’emprise de la chapelle ouverte par une porte (aujourd’hui condamnée), elle aussi, en anse de panier."
Les crossettes.
Un lion.
Un dragon.
Un personnage lubrique et glouton.
Cette crossette en rappelle bien d'autres collectées dans ce blog ; elle illustre le thème du Vicieux : sa position accroupie et ses yeux globuleux soulignent ses penchants. Par les doigts de la main droite, il écarte sa commissure, sans doute pour se faire vomir après ses excès alimentaires. Sa main gauche est placée sur son sexe.